Projet danse paysage : La Compagnie Balades, direction artistique Sylvie Giron Présente à l’ESPE pour des performances, impromptus, des ateliers et échanges chorégraphiques du 17 novembre au 10 décembre. Ce projet Danse-Paysages s'inscrit dans une volonté de rendre accessible la danse au plus grand nombre.

• Offrir des temps de regard • Réfléchir sur les pratiques • Comprendre les œuvres • Interroger les démarches de création • Rencontrer des artistes • Entrer en danse

Entre médiation et pratique ce projet s’inscrit dans la mission de formation initiale de l’ESPE. Chorégraphe : Sylvie Giron Interprétation : Bryan Eliason, Lisa Magnan et Sylvie Giron –

e projet Danse-Paysages envisageait une approche du corps comme «géographie de relations» dans des espaces multiples.

Le corps, le mouvement sont facteurs essentiels d'altérité et tous les étudiants de l’ESPE étaient invités à découvrir, expérimenter, ressentir, regarder les différentes facettes d’une démarche de création qui a conduit, entre autres, à une production collective dansée : le jeu de piste chorégraphique, en décembre, pendant la semaine des Arts. En partenariat avec la DRAC RHONE ALPES, l’ESPE et Sylvie Berthier, la Compagnie Balades et trois de ses interprètes proposeront des temps forts chorégraphiques depuis le mois de novembre jusqu’en Décembre 2014.

Mettre en jeu les matières de base de la danse dans des espaces différents …faire l’expérience d’un corps poète dans l’espace.

 

Fil directeur de ce travail la notion d’espace est interrogée de manière singulière, les danseurs ont proposé des performances, des impromptus, des ateliers, des échanges amenant chacun à expérimenter une partition de danse qui fut partagée le mercredi 10 décembre entre 12h et 16h

Cette performance fut progressivement construite avec tous les acteurs de l’ESPE de Lyon lors de ce temps de résidence in situ.

Les impromptus chorégraphiques Nous avons mis en place différentes formes d'actions chorégraphiques et de jeux interactifs avec les étudiants, avec toujours à l'idée de proposer des outils de lectures de la danse et outils pour l'enseignement de celle-ci auprès des élèves. Dans chaque lieu nous nous sommes servis de mots écrits ou parlés, ainsi que de poésies, en lien avec nos actions spécifiques en danse et avec le milieu artistique d'aujourd'hui. Les étudiants devenaient maîtres du jeu qui se déroulait dans leurs classes, dans les couloirs et escaliers, à la cafétéria et dans les jardins. Par leurs manipulations de pancartes et petits papiers, par leurs propositions parlées, par le collectage d'informations que nous faisions auprès d'eux...nous bâtissions nos danses en leur compagnie.

1. Impromptus chorégraphiques dans les classes

Dans les classes, grâce à la complicité des enseignants, très peu d'étudiants sont « restés sur la touche ».

Certains étaient très timides mais attentifs; d'autres très impliqués, comme par exemple la classe de musiciens avec qui nous avons dansé, chanté, joué sur des rythmes, tous ensemble. Après une présentation de la compagnie, des raisons de notre présence, et des règles du jeu que nous proposions, nos danses duraient 10 minutes dans chaque classe. Dans 3 de ces classes, les enseignants nous ont demandé de rester plus longtemps pour un débat.

 

2. Impromptus chorégraphiques dans les couloirs

Le premier jour de notre présence en novembre, nous étions un peu des « ovnis ». Le deuxième jour, quelques étudiants osaient esquisser des gestes dansés, de loin, ou en nous croisant. Des discussions étaient entamées avec eux entre deux cours, en fin de journée, ou juste après nos « danses en couloirs et escaliers ».

 

3. Les impromptus chorégraphiques à la BU

Dans la BU, nous avions décidé d'une présence plus discrète, respectant le silence studieux, habitant le lieu, nous fondant dans l'architecture. Très peu d'échanges, juste des proximités la plus part du temps agréables. Discussions avec un petit groupe après notre intervention.

 

4. Les impromptus chorégraphiques à la caféteria : une performance participative

Dans la Cafeteria, ils acceptaient sans problèmes de répondre à notre collectage d'informations, mais très peu étaient intéressés par notre « résultat dansé », dont ils avaient pourtant été les décideurs. Visiblement, à l'image de ce que tout le monde nous avait dit....il s'agit d'un lieu, un moment, où ils n'ont pas envie d'être interpellés.

5. Le jeu de piste chorégraphique du 10 décembre

Le 10 décembre, nous distribuions un plan du Jardin avec un jeu de piste. Dans chaque lieu de rendez-vous indiqué sur le plan on pouvait trouver des bribes de poésies et citations (Pérec, Char, Tardieu, Ponge, Balzac...) ou des haïkus (cf doc joint) écrits par des étudiants rencontrés précédemment, et des propositions d'actions. Chacun allant à son rythme, agissant seul ou en groupe en fonction des rencontres aléatoires ou volontaires.

 

Le  10  décembre  après-­‐midi      LA  COMPAGNIE  BALADES  invite    à  [re]-­‐découvrir  le  lieu  de  l’ESPE,    à  travers  une  balade  poétique  et  chorégraphique.      Construit  comme  un  jeu  de  piste,  il  s’agit    d’entrer  collectivement  dans  un  processus  vivant  ou  se  croisent  et  se  construisent  des  expériences  sensorielles,  sensibles,  langagières,  relationnelles  et  cognitives,  offrant  à  chacun  autant  de  regards,  autant  de  sensations  autant  d’interprétations  autant  de  ressentis  à  partir  de  jeux  chorégraphiques  inspirés  par  le  fil  conducteur  de  la  semaine  des  arts  [ESPE]ce  d’  [ES]pace.    Ce  parcours  libre  sera  guidé  par  des  danseurs  professionnels  et  des  amateurs  éclairés.    Aucune  exigence  n’est  requise  pour  cette  performance  juste  l’envie  de  découvrir  la  partition,  de  danser  et  appréhender  au  fil  des  expériences  sensibles  collectives  le  mouvement  comme  facteur  essentiel  d’altérité  porteur  de  sens  et  d’émotions.        

 

Dans le Jardin, le jeu de piste a fonctionné avec les personnes déjà présentes pour les manifestations précédentes. Le jeu de piste s'est terminé dehors de manière bucolique dans le froid et sous la pluie; puis en échanges d'impressions sur la semaine des Arts, au chaud dans la cafeteria.... Exemples d'actions proposées par la Compagnie Balades, dans le Jardin le 10 décembre 2014

• petits papiers à tirer :Tirer un papier au sort. Réaliser l'action le plus souvent possible dans divers espaces.

 

À l'Accueil:

- Musique : Brancher IPOD, TELEPHONE, MP3, etc... ! Ici Musique en Libre Service (Choix) Connecter l’appareil pour un morceau ou deux. - Laisser messages/sensations/email ici : Vos retours, impressions, sensations, réflexions...sont bienvenus. Si vous nous laissez vos coordonnées nous vous répondrons.

• Pancartes : Déplacer les pancartes: à côté de vous, de quelqu’un d’autre, d’un groupe. Puis réaliser l’action qui y est inscrite ou demander à quelqu’un de la réaliser.

• Main sur l'autre: Par deux: l’un pose une main sur une partie du corps de son partenaire. Ce dernier est ainsi invité à démarrer ses mouvements par la partie du corps qui est touchée, en ayant s'il le souhaite les yeux fermés.. Puis essayer des contacts sur d’autres parties du corps (épaule, mains, doigts, genoux, bassin, pieds etc...)

• Départ à l’aveugle : A deux, décider d’un lieu d’arrivée. Un ferme les yeux. L’autre le conduit, l’emmène, le guide.

 

BRIBES DE POESIES DANS LE JARDIN INDUCTRICES DE LA DANSE ….S'apercevoir que quelque chose qui peut ressembler à un dépaysement peut venir du fait que l'on prendra l'escalier B ou l'escalier A.... Georges Pérec Lorsque dans une chambre donnée, on change la place du lit, peut on dire que l'on

change de chambre, ou bien quoi ? Georges Pérec

…n’est-il pas probable que, si nous projetons en dehors de nous un luxe de force, nous devons, ou changer autour de nous les conditions de l’atmosphère, ou nécessairement influer, par les effets de cette force vive qui veut sa place, sur les êtres et les choses dont nous sommes entourés ?Balzac En Argot , les hommes appellent les oreilles des feuilles c'est dire comme ils sentent que les arbres connaissent la musique....Jacques Prévert Square de la trinité Il fait chaud la fenêtre est ouverte des enfants jouent dans la cour ils gueulent ils crient ils piaillent ils m'emmerdent alors je sors et je vais m'asseoir

 

sur un banc dans un square voisin là je suis bien tranquille enfin et des enfants jouent et piaillent autour de moi, les chérubins Raymond Queneau L'inaccompli bourdonne d'essentiel. René Char