PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE, …
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UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
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Domaine : SCIENCES DE LA SOCIETE
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Mention : ECONOMIE
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Grade : MASTER PROFESSIONNEL
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Parcours : Développement Local et Gestion de Projet (DLGP)
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Mémoire de fin d’études pour l’obtention du
Diplôme de Master Professionnel Recherches Sciences Economiques
Par : RAZAFIHARINAIVO Mamy Tinasoa
Soutenu Publiquement le 02 Octobre 2017
Membres du jury :
Président : Monsieur RAKOTOARISON Rado Zoherilaza
Maitre de conférences
Examinateur : Monsieur RAMAROMANANA ANDRIAMAHEFAZAFY Fanomezantsoa
Maitre de conférences
Rapporteur : Monsieur RAMIANDRISON Tianarisaina Olivier
Maitre de conférences
PROJET D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE,
d’ASSAINISSEMENT ET d’HYGIENE DANS LE DISTRICT
D’AMBOVOMBE : cas Commune ANTANIMORA-ATSIMO
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REMERCIEMENTS
Avant tout, je tiens à remercier Dieu qui nous a béni et nous a donné la force pour la
réalisation de cette œuvre.
Je tiens également à exprimer mes vifs remerciements à :
Monsieur RAMANOELINA Panja, Professeur titulaire, Président de l’Université
d’Antananarivo ;
Monsieur RAKOTO David Olivier, Maître de Conférences, Doyen de la Faculté de
Droit, d’Economie, de Gestion et de la Sociologie ;
Monsieur ANDRIAMAHEFAZAFY, Chef de Département Economie ;
Monsieur RAMIARAMANANA Jeannot, Professeur titulaire, responsable de
formation de DESS DLGP durant l’Année Universitaire 2012-2013;
Monsieur RAMIANDRISON Tianarisaina Olivier, Maitre de Conférences, qui m’a
dirigé et conseillé durant la réalisation de mémoire ;
Monsieur RAKOTONDRAINIBE Jean Herivelo, Coordonnateur National de Diorano-
WASH et mon encadreur professionnel
Tous les enseignants qui nous ont formés et transmis leurs savoirs
A ma famille, Parents, frères et sœurs, qui m`ont soutenu
A mes amis et ȧ toutes les personnes qui, de près ou de loin, ont contribué ȧ la
réalisation de ce présent document
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LISTE DES ABREVIATIONS
AEP : Adduction d`Eau Potable
AEPAH : Adduction d`Eau Potable Assainissement et Hygiène
AEPG : Alimentation en Eau Potable par système Gravitaire
AEPP : Adduction d`Eau Potable par Puits
AES : Alimentation en Eau dans le Sud
ANDEA : Autorité Nationale de l`Eau et de l`Assainissement
BAD : Banque Africaine de Développement
BDEA : Base de Données du secteur Eau et Assainissement
BF : Borne Fontaines
BP : Branchement Particulier
CEG : Collège d`Enseignement Général
CNEA : Comité National de l`Eau et de l`Assainissement
CPE : Comité de Point d`Eau
CREA : Comité Régional de l`Eau et de l`Assainissement
CSB : Centre de Santé de Base
DAL : Défécation à l`Air Libre
DEA : Direction de l`Exploitation de l`Eau
DSRP : Document de stratégie de réduction de la pauvreté
EAH : Eau Assainissement Hygiène
EDS : Enquête Démographiques et Sanitaires
EPM : Enquête Périodique auprès des Ménages
EPP : École Primaire Publique
FAD : Fonds Africain de développement
FPMH : Forage muni de Pompe Motricité Humain
INSTAT : Institut National de la Statistique
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
MEM : Ministère de l`Energie et des Mines
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OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
ONG : Organismes Non Gouvernementaux.
ORSEA : Organe de Régulation du Secteur Eau et Assainissement
PAEPAR : Programme d`Adduction d`Eau Potable
PCD : Programme Communaux de Développement
P-ETP : Pluies-Evapotranspiration Potentielle
PGG : Politique Générale du Gouvernement
PMH : Pompe Motricité Humain
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PPMH : Puits muni de Pompe Motricité Humain
PTF : Partenaires Techniques et Financiers
SRAF : Le Service Régional Administratif et Financier
SSPA : Stratégies Sectorielles pour l’eau Potable et Assainissement
SRAT : Le Service Régional de l`Appui Technique
SRSE : Le Service Régional de Suivi Évaluation
UNICEF: United Nations' for Children Fund
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LISTE DES FIGURES
FIGURE 1 : Les différents types de points d`eau principale utilisées par les ménages……. p21
FIGURE 2 : Mode de protection des points d`eau …………………………………………p22
FIGURE 3 : Cause de non accès à l`assainissement ………………………………………..p23
FIGURE 4 : Moment clé de lavage des mains……………………………………………... p23
FIGURE 5 : Schéma d`eau de surface……………………………………………………... p29
FIGURE 6 : Moyen de transport d`eau des ménages………………………………………. p31
FIGURE 7 : Liste des problèmes sur l`accès en eau à Ambovombe-ANDROY…………... p31
FIGURE 8 : Taux d`accès aux latrines institutionnelles et aux laves mains………………. p33
FIGURE 9 : Schémas d`une latrine institutionnelle au niveau de la commune……………. p33
FIGURE 10 : Les causes de non accès à l`assainissement…………………………………. p35
FIGURE 10 : Schéma d`un récipient de stockage utilisé par les ménages………………… p36
FIGURE 11 : Carte du District d`AMBOVOMBE-ANDROY…………………………… p46
FIGURE 12 : Schéma d`un système de pompage par Energie Solaire…………………….. p54
iv
6
LISTE DES TABLEAUX
TABLEAU 1 : Répartition de la population qui ont accès à l`eau potable améliorée par
Région……………………………………………………………………………………… p06
TABLEAU 2 : Pourcentage de la population accès à l`eau potable améliorée par Région en
2010 et 2012………………………………………………………………………………... p08
TABLEAU 3 : Typologie des structures de gestion en place……………………………… p12
TABLEAU 4 : Répartition selon le type de maladie par groupe âge………………………. p24
TABLEAU 5 : Démographie des 28 fokontany……………………………………………. p26
TABLEAU 6 : Distance entre habitation et lieu de puisage……………………………….. p28
TABLEAU 7 : Durée du files d`attente……………………………………………………. p28
TABLEAU 8 : Fréquence de puisage……………………………………………………… p30
TABLEAU 9 : Les différents types accès à l`assainissement……………………………… p34
TABLEAU 10 : Nombre des personnes atteignent la diarrhée…………………………….. p37
TABLEAU 11 : Revenu moyen mensuel des ménages……………………………………. p38
TABLEAU 12 : Dépense journalière en eau des ménages………………………………… p38
TABLEAU 13 : Classement par ordre d`importance du dépense des ménages…………… p40
TABLEAU 14 : Inventaire des forages existants du District d`Ambovombe……………... p41
TABLEAU 15 : Taux de fonctionnalité……………………………………………………. p41
TABLEAU 16 : Démographie du district d`Ambovombe…………………………………. p42
TABLEAU 17 : Évolution démographique de la commune ANTANIMORA- ATSIMO… p55
TABLEAU 18 : Évolution du besoin en eau de la commune……………………………… p55
TABLEAU 19: Coût financière du projet (en Ariary)……………………………………... p57
TABLEAU 20 : Besoin de financement du projet(en Ariary)……………………………... p57
TABLEAU 21 : Dépenses des 847 personnes de la commune d’Antanimora-Atsimo……. p58
TABLEAU 22 : Salaire mensuel des personnels…………………………………………... p58
TABLEAU 23 : Salaire des personnels pour 5ans ………………………………………….p59
TABLEAU 24 : Récapitulation des charges de l’opérateur……………………………………. p59
TABLEAU 25 : Cash-flow cumulé…………………………………………………………….. p60
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
CHAPITRE I : Situation de l`eau à Madagascar……………………………………………... 3
Section 1 : Historique…………………………………………………………………. 3
Section 2 : Volet institutionnel………………………………………………………..10
Conclusion du chapitre I ……………………………………………………………..19
CHAPITRE II : Etat des lieux et analyse des caractéristiques de l`accès à l`eau potable,
assainissement et hygiène dans le District d`AMBOVOMBE…………………….. ………..21
Section 1 : Etats des lieux du secteur eau, assainissement et hygiène à
Ambovombe…………………………………………………………………. ………………21
Section 2 : Caractéristiques de l`accès à l`EAH……………………………............... 25
Conclusion du chapitre II ………………………………………………………….... 44
CHAPITRE III : Projet d`Alimentation en eau, assainissement et hygiène à ANTANIMORA-
ATSIMO…………………………………………………………………………………… 46
Section 1 : Présentation générale du projet…………………………………………. 46
Section 2 : Analyse de faisabilité du projet……………………………….………… 53
Section 3 : Les avantages du projet…………………………………………………. 60
Conclusion du chapitre III …………………………………………………………. 62
CONCLUSION GENERALE……………………………………………………………... 63
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
TABLES DES MATIERES
ANNEXES
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INTRODUCTION
L'eau est l`élément le plus indispensable à la vie de l`homme. Nul n'ignore en effet,
que faute d'approvisionnement en eau potable dans le milieu, la santé de la population facteur
clé pour le développement économique, en est affectée.
La préoccupation majeure de tous les dirigeants de chaque pays consiste à promouvoir
le développement de son pays. Pour atteindre le niveau de développement projeté, des
moyens, des politiques socio-économiques et des modèles économiques sont mis en œuvre
par les économistes et les principaux responsables. Ces méthodes sont ensuite appliquées par
le gouvernement.
Malheureusement pour les pays en voie de développement, plus d`un milliard
d`hommes n`ont pas accès à l`eau potable. Ce problème de manque d'eau potable est
particulièrement aigu et constitue par surcroît une des causes du taux de mortalité élevé.
Le développement de chaque localité donnée aura son impact à celui de la nation. Ce
modèle est devenu un phénomène très répandu dans les pays en voie de développement
comme l`Etat Malagasy. Des localités se développent petit à petit partout à Madagascar. Il est
alors nécessaire de faire une étude appropriée se rattachant au développement local.
A Madagascar, de nombreux milieux urbains et ruraux sont confrontés à des
problèmes d`alimentation en eau potable, surtout dans la partie Sud. En effet la forte
croissance démographique entraîne la saturation des installations destinées à la distribution de
l`eau.
Le Sud de Madagascar, représenté en majorité par la Région Androy, est la zone la
plus défavorisée de l`île en termes de disponibilité de ressources en eau à cause de sa faible
pluviométrie. Ainsi, l`accès à l`eau potable constitue un des problèmes cruciaux de la Région.
Des études ont permis de connaître que Madagascar dispose des ressources suffisantes
en eau permettant à chacun l`accès à l`eau potable. Pour faire face à cette situation déplorable,
des ONG en l`occurrence l`OMS et l`UNICEF sont disposés à apporter leur soutien au
gouvernement malagasy et ont formulé une recommandation qui consiste à l’élaboration d`un
programme visant à mettre à la disposition de toute la population de l`eau potable dans les
meilleures conditions.
Auparavant les préoccupations majeures ont été marquées par le secteur de
l’Approvisionnement en Eau Potable, mais aujourd’hui l’assainissement et l’hygiène sont en
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bonne marche, parce qu’il y a une relation directe entre l’hygiène et l’assainissement dans le
statut de la malnutrition infantile.
La question qui se pose est la suivante: Quelles sont donc les principales causes du
faible taux d`accès à l`eau, assainissement et hygiène ?
Afin de répondre à la problématique posée, nous allons vérifier trois hypothèses qui
peuvent être la réponse à notre question. Nous allons voir si la cause de non accès à l`eau
potable est due à l`éloignement de la distance entre l`habitation et le lieu de puisage principal.
De déterminer, pourquoi la quantité d`eau potable puisée par les ménages est limitée et de
connaître si l`infrastructure existantes est suffisante pour subvenir aux besoins des ménages.
Soucieux du développement de notre pays, il est avantageux de réaliser un projet
d`Alimentation en eau, d‘assainissement et d’hygiène dans la District d`Ambovombe dans le
but d`améliorer les conditions de vie de la population, de réduire le taux de mortalité causé
par la maladie diarrhée.
Notre étude se concentre dans le District d`Ambovombe, plus précisément dans la
commune d`Antanimora-Atsimo Pour mieux faire notre étude, on m’a accordé à utiliser les
données déjà existantes, et divers ouvrages et articles pour appuyer les concepts d’études. Des
cours durant notre formation nous sont aussi indispensables. Des données secondaires venant
du Coordonnateur du Diorano WASH sont utiles pour diagnostiquer le territoire bénéficiaire
et de pouvoir prendre une stratégie de développement.
La méthodologie appliquée pour répondre à la problématique est composée de la
collecte des informations à l'aide d`une recherche documentaire à partir des thèmes de
mémoire, des documents sur internet et des enquêtes sur terrain ont permis d`identifier et de
recenser les infrastructures existantes et les besoins.
Cette méthode appliquée dans notre projet nous accède à l`analyse de rentabilité du
projet et le présent travail sera divisé en trois chapitres. En première chapitre, nous
entamerons la situation de l`eau à Madagascar, en deuxième nous abordons l’état des lieux et
l`analyse des caractéristiques d`accès en eau, l`assainissement et l` hygiène dans le District
d`Ambovombe, et en troisième chapitre, l`analyse de faisabilité du projet d`Alimentation en
eau potable, assainissement et hygiène dans la Commune d`Antanimora -Atsimo.
Chapitre I
SITUATION DE L’EAU A MADAGASCAR
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Section 1 : Historique
Malgré une pluviométrie moyenne estimée à 1632 mm, Madagascar connaît une
insuffisance de ressources en eau dans plusieurs régions, insuffisance liée à la variation des
conditions climatiques et géologiques d’une région à l’autre. La répartition des ressources en
eaux superficielles correspond assez étroitement, pour la majeure partie des cours d’eau, aux
conditions climatiques et au relief du pays. Quant aux ressources en eaux souterraines, leur
importance et leur qualité varient des plaines périphériques côtières vers les hauts plateaux de
la partie centrale. Elles sont inégalement réparties sur le territoire national.
1-1 : Les politiques sectorielles
La réforme du secteur basée sur un processus initié depuis 1994 s’articule autour de la
recherche d’une gestion intégrée des ressources hydrauliques, en définissant le cadre juridique
adéquat, les dispositions institutionnelles et les responsabilités de tous les intervenants. Le
diagnostic du secteur réalisé en 1994, dans le cadre de la SSPA, a permis au Gouvernement
malagasy de redéfinir les grandes orientations en matière d’eau et d’assainissement.
Ces orientations stratégiques ont été spécifiées et confirmées dans la Déclaration de
Politique Sectorielle de l’Eau et de l’Assainissement qui a été adoptée par le Gouvernement
en 1998. Cette stratégie repose sur sept idées clés : développement institutionnel et
responsabilisation des parties prenantes, intervention accrue du secteur privé et
désengagement de l’Etat, décentralisation bien équilibrée, participation de la communauté et
mobilisation de la société, formation et professionnalisation, protection des ressources en eau
et de l’environnement, et information et éducation sanitaire de la population. La promulgation
de la loi 98-029 portants Code de l’Eau1, ainsi que le DSRP réaffirment ces idées.
Les objectifs fixés par le DSRP, à l’horizon 2015, sont de porter à 84% la proportion
de la population ayant accès à l’eau potable, contre 27% actuellement ; et à plus de 80% le
taux de couverture de la population en matière d’assainissement, contre 39% en 20002.
1 Ministère de l’Energie et des Mines, (20 janv.1999) Code de l’Eau (loi no 98-029). 20p
2 - PNUD, (Octobre 2000), Programme de réduction de la pauvreté et de promotion de modes d'existence Durables MAG/97/008 Composante "eau pour le grand sud". Rapport 40p
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En zone urbaine, 100% de la population devraient accéder à l’eau potable et à
l’assainissement, contre respectivement 83% et 62% actuellement. En zone rurale, il s’agit de
porter le niveau d’accès à l’eau potable de 13% à 80%, et celui de l’assainissement de 25% à
80%3.
1-2 : Organisation du secteur et ses contraintes
Six départements ministériels interviennent dans la gestion des ressources en eau. Les
principaux intervenants restent cependant le Ministère de l’Energie et des Mines (MEM) à
travers la Direction de l’Exploitation de l’Eau (DEA), laquelle est chargée de la mise en
œuvre de la politique d’approvisionnement en eau potable, ainsi que de l’utilisation des
ressources en eau pour l’hydroélectricité ; et le Ministère des Transports et de la
Météorologie, duquel relève la gestion des eaux de surface.
Pour assurer la coordination, l’orientation et le suivi des activités relatives à l’eau et à
l’assainissement, un Comité National de l’Eau et de l’Assainissement (CNEA) a été créé
depuis 1989 et placé sous la tutelle du Ministère du Budget et de la Décentralisation. Ce
comité a une vocation nationale et il est représenté au niveau des Faritany (Provinces) par les
Comités Régionaux de l’Eau et de l’Assainissement (CREA).
La JIRAMA, est la société d’Etat la plus importante dans le secteur. Placée sous la
tutelle du Ministère de l’Energie et des Mines, elle a été créée en 1975 en vue de réaliser les
objectifs nationaux dans les secteurs de l’eau et de l’électricité. Dans le domaine de l’eau, la
JIRAMA gère aujourd’hui au nom de l’Etat, actionnaire unique, 65 exploitations constituées
par les exploitations initiales (issues de la nationalisation) et par les centres urbains dont
l’exploitation lui a été confiée par le Gouvernement depuis 1975.
Les différentes études ont démontré que la faible performance du secteur s’explique
par l’absence d’une politique sectorielle bien définie. Conscient de cette lacune, le
Gouvernement malagasy s’oriente, depuis 1994, vers la refonte du cadre institutionnel et
réglementaire. La réorganisation du secteur prévue par le Code de l’Eau et la Déclaration de
3 - PNUD, (Octobre 2000), Programme de réduction de la pauvreté et de promotion de
modes d'existence Durables MAG/97/008 Composante "eau pour le grand sud". Rapport 40p
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Politique Sectorielle de l’Eau comporte la création de nouvelles structures dont l’Organe de
Régulation du Secteur de l’Eau et l’Assainissement (ORSEA), l’Autorité Nationale de l’Eau.
Les différentes études ont démontré que la faible performance du secteur s’explique par
l’absence d’une politique sectorielle bien définie. Conscient de cette lacune, le Gouvernement
malagasy s’oriente, depuis 1994, vers la refonte du cadre institutionnel et réglementaire. La
réorganisation du secteur prévue par le Code de l’Eau et la Déclaration de Politique
Sectorielle de l’Eau comporte la création de nouvelles structures dont l’Organe de Régulation
du Secteur de l’Eau et l’Assainissement (ORSEA), l’Autorité Nationale de l’Eau et de
l’Assainissement (ANDEA). L’ORSEA est essentiellement chargé de concevoir la politique
tarifaire de l’eau et de l’assainissement et de veiller à son application correcte.
Quant à l’ANDEA, elle est appelée à assumer d’importantes responsabilités dont la
mise en place de l’utilisation optimale des ressources en eau du pays ; la mise en place d’un
cadre légal et institutionnel permettant de développer le secteur dans un contexte de
décentralisation et de privatisation ; et la coordination des activités de tous les intervenants
dans le secteur, y compris celles des partenaires au développement. A la mise en place de ces
structures, s’ajoute la privatisation de la JIRAMA dont l’étude est en cours.
1-3 : Accès à l`eau potable : inégalité entre Région
L’usage de l’eau se mesure par le taux d’accès. Les résultats d’enquête de
l’INSTAT/ENSOMD2012-2013 montrent une inégalité des régions sur le taux d’accès de
l’eau potable.
6
Tableau 1: Répartition de la population qui a accès à l’eau potable améliorée par
région
EAU POTABLE AMELIOREE (en %)
Région
Robinet
dans le
logt.
Robinet
dans la
cour
BF Forage
muni
de PMH
PMH Ensemble
Analamanga 7.4 5.3 52.8 0.1* 0.8* 66.3
Vakinakaratra 1.4* 1.0* 19.7 0.0* 0.0* 22.2
Itasy 0.1* 0.8* 15.4 0.0* 0.3* 16.6
Bongolava 0.7* 1.5 10.6* 1.0* 0.0* 13.3
Haute Matsiatra 1.1* 3.3* 6.3 0.5* 3.4* 14.6
Amoron’iMania 0.5* 1.6* 15.9 0.0* 0.4* 18.3
VatovavyFitovinany 0.4* 0.5* 1.9* 0.9* 4.4* 8.0
Ihorombe 0.7* 1.1* 11.8* 13.3* 5.5* 32.4
Atsimo Atsinanana 0.2* 0.1* 1.9* 2.5* 4.2* 8.9
Atsinanana 2.1* 3.4* 4.2* 4.2* 1.5* 25.9
Analajirofo 0.0* 0.4* 0.4* 0.0* 1.5* 10.0
Alaotra Mangoro 1.6* 2.6* 15.2 0.1* 9.3 28.8
Boeny 9.5 5.7* 18.2 1.3* 4.8* 39.5
Sofia 0.1* 1.4* 4.1* 1.7* 2.5* 9.9
Betsiboka 3.1* 1.1* 6.1* 6.1* 1.1 26.1
Melaky 0.5* 4.4* 3.6* 3.6* 0.4* 11.1
Atsimo Andrefana 0.7* 9.1 23.1 2.4* 0.2* 35.6
Androy 0.0* 0.0* 0.2* 2.8* 8.0* 11.0
Anosy 0.6* 2.3* 11.3 11.4 3.5* 29.2
Menabe 0.7* 4.0* 9.6* 4.0* 8.2* 26.4
DIANA 2.8* 9.8 1.6 0.9* 1.0* 36.1
SAVA 0.7* 1.4* 6.7 1.3* 0.7* 20.8
Ensemble 2.2 3.0 7.2 1.5 3.7 27.7
Source : INSTAT/ENSOMD 2012-2013*Non significatif : Effectif non pondéré inférieur à 50
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La région Analamanga est la privilégiée avec un taux d’accès à l’eau potable 66.3%
contrairement à la Région Vatovavy Fitovinany, Sofia, Androy avec un taux de 8.0%, 9,9 %
et de 11% seulement.
Dans la région Analamanga, la population utilise des sources d’approvisionnement en
eau potable, améliorées (des robinets ou des fontaines publiques): 52.8%. Par contre, 92% de
la population dans la région Vatovavy Fitovinany, 90% pour la Région Sofia et 88% pour la
Région Androy n’ont pas accès aux sources d’approvisionnement en eau potable, améliorées.
En général, entre 2010 et 2012, une amélioration du pourcentage de la population qui a
accès à l’eau potable améliorée a été constatée. Mais l’analyse régionale révèle une régression
du taux pour certaines régions : plus de 10 % dans les Régions Amoron'i Mania, Ihorombe et
Menabe ; plus de 5 % à Bongolava, Androy et Anosy ; et de l'ordre de plus de 2 % pour
Vatovavy Fitovinany, Betsiboka et Analajirofo. Le vieillissement des infrastructures
d'approvisionnement en eau potable, ainsi que l’accroissement rapide de la population,
pourront être considérés comme leur cause.
8
Tableau 2 : Pourcentage de la population accès à l’eau potable améliorée par région
en 2010 et 2012 (en %)
Source : INSTAT/ENSOMD 2012-2013 ; EPM 2010
D’après ce tableau, une amélioration de la proportion de la population utilisant une
source d’eau potable améliorée a été enregistrée en 2012, avec un taux de 27,7 % contre 19,6
% en 2010, soit une hausse de 8,1 points.
REGION EPM 2010 ENSOMD 2012
Analamanga 41,6 66,3
Vakinakaratra 8,5 22,2
Itasy 13,8 16,6
Bongolava 23,1 13,3
Haute Matsiatra 9,4 14,6
Amoron`I Mania 29,9 18,3
Vatovavy
Fitovinany 10,4 8
Ihorombe 43,3 32,4
Atsimo Atsinanana 2,4 8,9
Atsinanana 12,3 25,9
Analajirofo 11,7 10
Alaotra Mangoro 28,6 28,8
Sofia 8,4 9,9
betsiboka 28,1 26,1
Melaky 3,9 11,1
Atsimo andrefana 22 35,6
Androy 17,7 11
Menabe 34,9 29,2
Diana 37 26,4
Sava 19,7 36,1
Ensemble 19,6 27,7
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1-4 : La parité homme/femme
A Madagascar comme dans la plupart des pays d’Afrique, les femmes jouent un rôle
prépondérant dans le secteur de l’alimentation en eau et de l’assainissement.
Si la répartition fonctionnelle des tâches est variable selon les usages et coutumes de la
communauté considérée, il n’en demeure pas moins que les femmes sont tributaires de la plus
grande charge de travail, qu’il s’agisse des corvées liées à la collecte de l’eau, à son utilisation
pour l’hygiène familiale ou à l’entretien des infrastructures d’assainissement.
Cette situation est encore plus marquée en milieu rural où les femmes sont parfois obligées de
parcourir des kilomètres à pied pour s’approvisionner auprès de rivières, de ruisseaux ou de
puits non protégés. Cette activité laborieuse qui occupe une part importante dans le budget-
temps de la femme fragilise souvent sa santé.
Dans le contexte de pauvreté qui est celui de Madagascar, ces risques sont aggravés
par la précarité d’ensemble de l’environnement sanitaire et des conditions de vie des ménages.
1-5 : La situation de la pauvreté
Madagascar fait partie du groupe des pays les plus pauvres, quels que soient les
indicateurs utilisés pour le classement. Il est classé au 147ème4 rang sur 174 pays selon
l’Indice de Développement Humain et selon le Produit Intérieur Brut il occupe le 168ème
rang sur 174 pays. Le seuil de pauvreté monétaire a été estimé en 1999 à 106 dollars
américains ($ US) par an et par individu1. Sur la base de ces considérations, environ 67,3%
des malgaches sont pauvres et 55% extrêmement pauvres. En 1997, l’écart relatif entre le
revenu moyen des pauvres et le seuil de pauvreté donnait 30%, démontrant ainsi le niveau de
détresse dans lequel se trouvent les pauvres de Madagascar. La pauvreté apparaît plus
marquée en milieu rural où elle touche 72% de la population contre 51% en milieu urbain Les
ménages dont le chef exerce la principale activité dans l’agriculture, en particulier les petits
exploitants agricoles, sont dans la majorité des cas les plus pauvres.
Le phénomène de la pauvreté ne se présente pas de la même manière dans les six Faritany
(Provinces) du pays. En termes de pauvreté monétaire, la Province d’Antananarivo apparaît la
moins pauvre avec un taux de 60,6% contre plus de 70% pour les provinces de Fianarantsoa et
4 - PNUD, (Octobre 2000), Programme de réduction de la pauvreté et de promotion de
modes d'existence Durables MAG/97/008 Composante "eau pour le grand sud". Rapport 40p
10
Il a également été observé que l’intensité de la pauvreté est plus forte chez les ménages
dirigés par une femme Tuléar. Ces deux provinces appelées le Grand Sud de Madagascar et
qui abritent la zone du projet sont les plus touchées, aussi bien en termes de pauvreté
monétaire, que d’indicateurs du développement humain.
1-6 : Interventions des autres bailleurs de fonds
Dans le cadre de la SSPA, différents bailleurs de fonds interviennent. La BM et le
PNUD assistent le Gouvernement dans la mise en place du nouveau cadre politique et
juridique. En attendant le parachèvement de cette mise en place, et en raison de la sévérité de
la pauvreté en milieu rural dans le Grand Sud.
Actuellement plusieurs projets d’AEP en milieu rural sont en cours d’exécution. Ainsi,
150 forages d’hydraulique rurale ont été réalisés par l’UNICEF dans l’extrême sud du pays,
150 forages sont en cours de réalisation par le PNUD dans la plaine côtière du sud-est, 500
forages financés par la BM seront exécutés dans le sud et la coopération japonaise intervient
dans le sud-ouest du pays. A cela s’ajoutent des systèmes d’adduction d 'eau simplifiés,
gravitaires ou par pompage en cours de réalisation dans plusieurs régions du pays. Malgré ces
efforts, seulement 20%5 de la population rurale auront accès à l’eau.
Section 2 : Volet institutionnel
2-1 : Définition de l`eau potable
Au lieu de leur mise à disposition de l’utilisateur, les eaux destinées à la
consommation humaine doivent satisfaire aux exigences de qualité concernant essentiellement
les paramètres physico-chimiques et bactériologies.
2-2 : Système d’approvisionnement en eau potable
D’après le « livret des sources d’approvisionnement en eau » publié par Water Aid,
établi selon les résultats des travaux de la commission « Réconciliation des données »,
comprenant des représentants du Ministère de l’Eau, de l’INSTAT, de l’UNICEF, et du
DIORANO-WASH, les systèmes acceptés comme donnant de l’eau potable et utilisée de
façon harmonisée, dans les Enquêtes Périodiques auprès des Ménages (EPM/INSTAT) depuis
5 INSTAT, (2012-2013). Enquête Nationale sur le Suivi des indicateurs des Objectifs du
Millénaire pour le Développement à Madagascar. Rapport, 20p
11
1993, dans les Enquêtes Démographiques et Sanitaires (EDS/INSTAT) depuis 1992, de
Données du secteur Eau et Assainissement (BDEA)., sont les eaux fournies par :
Le système d’Alimentation en Eau Potable par système Gravitaire (AEPG) par
captage de source des bas-fonds de la colline ou par captage des sources aménagées dont les
points d’eau auxquels les populations peuvent accéder à l’eau potable par les Bornes fontaines
Le système d’Alimentation en Eau Potable par système (AEPP) soit par captage
d’eau de surface, soit par forage ou par puits munis de pompe immergée ou pompe de surface;
et type de traitement, dans la zone d’étude dont les points d’eau auxquels les populations
peuvent accéder à l’eau potable par les Bornes fontaines (BF) et par les Branchements
particuliers (BP)
Le système d’Alimentation en eau potable par Forage muni de Pompe a Motricité
Humaine (FPMH) où les populations y puisent l’eau par seau ou par bidon.
Le système d’Alimentation en eau potable par Puits muni de Pompe a Motricité
Humaine (PPMH) où la population y puise l’eau par seau ou par bidon.
2-3 : Les différents modes de gestion des ouvrages en eau, assainissement à Madagascar
La mission effectuée dans le sud a permis de confirmer que la gestion des ouvrages
d’AEP actuelle dans la zone du projet est :
Gestion communautaire
Gestion en régie
Gestion AES
Gestion JIRAMA
Gestion privée
12
TABLEAU 3 : TYPOLOGIE DES STRUCTURES DE GESTION EN PLACE
Les différents types de structures de gestion
mise en place ainsi que les types des points
d’eau respectifs sont résumés dans le tableau
ci-dessous : Structure de gestion en place :
Type de système géré :
CPE BF, FPMH
FONTAINIER BF
AES PIPE, BF, BP
REGIE BF, IMPLUVIUM
JIRAMA BF, BP
Autre (prive, particulier) BF, IMPLUVIUM
Source : PNUD
a- GESTION COMMUNAUTAIRE
Dans la zone du projet, il a été constaté que les PPMH et FPMH mis en place 6276
PPMH PAEPAR de la Banque Mondiale et celui de 150 PPMH de l’Unicef sont gérés selon
le système de gestion communale
Les PPMH et PPMH sont gérés selon le système de gestion communale mise en place
par le PAEPAR pour la partie nord du district de Bekily.
6 UNICEF/AFVP, (janv.2000), Rapport d’évaluation du projet 150 forages dans le Sud.
Rapport 30p
13
Le système de gestion des infrastructures du PAEPAR, est compose de :
Un CPE,
Une organisation de caisse villageoise alimente par une cotisation familiale
forfaitaire d’un montant total de 30 000 Ar en établissant une cotisation exceptionnelle, pour
l’achat des pièces détachées auprès des revendeurs,
2 Artisans Villageois, auxquels le projet remet une caisse d’outillages, qui
interviennent pour les entretiens courants
Des Artisanats Réparateurs formes par projets qui sont appelés par les villageois
pour les grandes réparations, et qui sont payes selon les prestations effectuées,
Des revendeurs de pièces détachées dont les stocks sont réapprovisionnés par le
fournisseur de la pompe.
b- Gestion en régie
Pour ce type de gestion, la gestion en régie des points d’eau est assurée par le personnel de la
Commune ou celui du Fokontany. Le prix de l’eau appliqué pour ce type de gestion le mètre
cube d’eau varie entre 3 à 15Ar/l7 autrement dit le mettre d’eau varie entre 3 000 et 15 000
Ar.
c- Gestion AES
Les contraintes de la gestion de l’AES sont les suivantes :
Depuis 2005, selon le rapport l’AES a une dette sociale et dette fiscale très élevée.
Le besoin de financement imminent concernant :
L’AES a besoin de plus en plus de subventions augmentant d’année en année pour
- subvention pour son fonctionnement
- paiement des salaires du personnel
- les réhabilitations des infrastructures
- les réparations des véhicules
7 Ministère de l’Energie et des Mines, (20 janv.1999) Code de l’Eau (loi no 98-029). 20p
14
L’AES a beaucoup de difficulté pour approvisionner les plusieurs points de pompage
en gaz oïl. Il a été constaté des divergences entre les quantités de gaz oil déclarées envoyer et
reçu. De plus, il y a beaucoup de retard entre la commande de gaz oil et la livraison entraînant
des arrêts longs durés de l’approvisionnement en eau
Actuellement, il ne reste plus qu’un seul camion parmi les dizaines qui ont existé et
qui sert pour le déplacement de l’équipe de Beloha pour se déplace et de temps en te apporter
de l’eau pour des Fokontany qui ont fait des demandes d’eau. Ce camion n’est plus rentable et
son exploitation est rendue difficile compte tenu de l’inexistence des pièces détachées, de
consommations nettement supérieures à la normale (35 litres / 100 KMS), rendant le prix de
revient élevé.
La consommation moyenne par personne par jour est relativement faible dans les
Régions d’intervention de l’AES, car :
- Les opérateurs privés locaux en matière de production et de distribution
d’eaux sont insuffisants ;
- Le niveau de compétence global du personnel technique est très moyen
- Le coût moyen de licenciement est évalué à 1 600 000 Ariary8 par agent
L’AES n’a pas de perspective claire pour assurer la pérennité des services.
Les tarifs appliqués ne permettent pas d’assurer l’équilibre financier de la gestion
Les fonds collectés ne permettent pas d’assurer l’entretien et l’amortissement des
infrastructures.
d- Gestion de la JIRAMA
La gestion de la JIRAMA présente les caractéristiques de ses expériences dans tout
Madagascar. Les installations sont vétustes, mais en bon état de fonctionnement à Tsihombe
ou l’eau est légèrement salée
En général, comme dans la zone du projet, les abonnes de la JIRAMA sont
approvisionné en eau par branchement Particulier (à domicile) dont la facturation est au nom
8 Ministère de l’Energie et des Mines, (20 janv.1999) Code de l’Eau (loi no 98-029). 20p
15
de l’abonné et par Borne-fontaine publique gérée par des associations sous contrat avec la
JIRAMA et dont la facturation est au nom de ladite Association.
2-4 : Les acteurs du service de l`eau, assainissement, d` hygiènes
Les acteurs impliqués dans le service de l’EAH sont :
a- L’ETAT MALAGASY
Dans le cadre de la politique du Service Public de l’Eau, l’Etat a notamment pour
mission d’assurer la planification et le développement du service public de l’eau; de suivre,
d’animer et de coordonner la politique d’investissement et de financement du Service Public
de l’Eau ; de fixer par voie réglementaire les normes et les spécifications techniques
applicables aux différents Systèmes d’eau;
D’assurer la responsabilité de Maître d’ouvrage délégué tant que les communes ne
satisfont pas aux critères d’habilitation pour assurer la maîtrise d’ouvrage ; d’assister les
communes pour qu’elles satisfassent aux critères d’habilitation dans les meilleures conditions
et les meilleurs délais; et enfin, de coordonner du point de vue administratif, technique et
financier, l'assistance technique dont les Communautés ont besoin pour gérer les petits
systèmes ruraux d'Approvisionnement en Eau potable et d’assurer le développement de
l’hydraulique et de l’hygiène en milieu rural.
La politique de Service Public de l’Eau est définie et arrêtée par le Gouvernement. Elle
est exécutée sous la responsabilité du Ministre chargé de l’Eau potable.
Le Ministre chargé de l'Eau potable confie, par un contrat, la gestion des patrimoines
des Services Publics de l'Eau à une Société de Patrimoine qui est une Association de
commune ou syndicat national des communes.
b- MINISTERE DE L’EAU, LES DIRECTIONS REGIONNALES
- AU NIVEAU NATIONAL
Le Ministère de l’Eau est chargé de :
o Mobiliser les partenaires et les citoyens pour une meilleure gestion des ressources en
eau ;
16
o Effectuer des sensibilisations pour le changement de mentalité, de comportement et
des habitudes en matière d’assainissement ; renforcer l’efficacité de l’Administration et des
partenaires notamment en matière d’alimentation en eau potable ;
o Coordonner et harmoniser les interventions des différents acteurs du secteur ;
o Contrôler et suivre les respects des normes, réglementations et qualités requises dans
le domaine de l’eau et de l’assainissement ;
o Développer la synergie avec les autres Ministères et secteurs concernés pour une
meilleure santé de la population dans une perspective de développement,
o Le Ministère de l’Eau a pour mission la conception, l’orientation, la gestion, la
coordination et la mise en œuvre de la Politique Générale du Gouvernement (PGG) dans le
secteur de L’Eau et de l’Assainissement en recherchant en priorité la sécurisation de l’accès à
l’eau potable et aux infrastructures d’hygiène et d’assainissement en tenant compte du
contexte de changements climatiques.
o Il assure l’atteinte des grands objectifs du secteur, notamment les Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD) afin d’assurer les conditions de croissance et de
bien – être de la population.
- AU NIVEAU REGIONAL
Les Directions Régionales du Ministère de l’Eau au niveau des 22 Régions assurent la
Politique du Ministère de l’eau au niveau des Régions tout en tenant compte des spécificités
de chaque Région. La Direction Régionale du Ministère de l’Eau comprend :
o Le Service Régional de l’Appui Technique (SRAT)
o Le Service Régional de Suivi – Évaluation (SRSE)
o Le Service Régional Administratif et Financier (SRAF).)
Les responsabilités du Ministère de l’Eau sont exercées au niveau régional par la
Direction Régional Eau.
Autrement dit c’est la Direction Régional Eau qui est donc l’interlocuteur des
communes de sa région pour les fonctions du Ministère de l’Eau dans la gestion des services
d’AEPAH. L’Etat assure la définition de la politique nationale d’alimentation en eau potable
et d’assainissement des eaux usées domestiques, ainsi que le développement du service public
de l’eau a l’échelle du pays.
17
d- LES COLLECTIVITES DECENTRALISEES
Les collectivités décentralisées sont les Régions, les Districts et les Communes.
L'approvisionnement du public en eau potable et l'accès à l'assainissement collectif des eaux
usées domestiques sont un service public communal.
Le maître d'ouvrage est l'autorité publique responsable vis-à-vis des usagers du service
public de l'eau et de l'assainissement, sur une aire géographique donnée…
Les communes rurales et urbaines sont les maîtres d'ouvrages des systèmes
d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement collectif des eaux usées domestiques,
situés sur leur territoire respectif. Elles exercent ces attributions par l'intermédiaire du conseil
municipal.
Toutefois, aussi longtemps que les communes ne satisferont pas aux critères de
capacité définis par décret pour l'exercice de tout ou partie des responsabilités incombant aux
maîtres d'ouvrage, celles-ci seront exercées par le Ministre chargé de l’Eau Potable jusqu’à
leur habilitation. Durant cette période, le Ministre chargé de l’Eau Potable agira comme
maître d'ouvrage délégué des communes. A l'issue de cette période, les contrats conclus entre
le Ministre chargé de l’Eau Potable et les tiers seront transférés de plein droit aux maîtres
d'ouvrage.
Les systèmes d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement collectif des eaux usées
domestiques restent dans le domaine public de l'Etat.
Dès la promulgation du présent code, les fonctions suivantes sont exercées par les communes:
L’approbation des investissements des systèmes d'approvisionnement en eau potable
de leur territoire
La consultation sur les programmes de développement du service public de l'eau
potable et de l'assainissement les concernant.
Les systèmes sont transférés de plein droit au domaine public des communes selon les
modalités qui seront fixées par décret. )
Par rapport à ces articles, les rôles des collectivités décentralisées sont les suivants :
Stimuler les communes à exprimer leurs besoins relatives au secteur EAH dans les
Programmes Communaux de Développement (PCD)
Collecter et envoyer les données sur l’accès à l’eau potable et l’assainissement
18
Participer aux activités de suivi – évaluation du secteur (collecte des informations
techniques pour les calculs des taux d’accès et le développement de la base de données,
Collecter des données sur les capacités d’exécutions et les acteurs disponibles au
niveau décentralisé
Participer dans les activités des agences et des comités de bassin, notamment pour
l’établissement des schémas directeurs, la collecte des redevances d’eau, la surveillance de la
qualité de l’eau
Stimuler les communes à exprimer leurs besoins relatives au secteur EAH dans les
Programmes Communaux de Développement (PCD)
Collecter et envoyer les données sur l’accès à l’eau potable et l’assainissement
Participer aux activités de suivi – évaluation du secteur (collecte des informations
techniques pour les calculs des taux d’accès et le développement de la base de données,
Collecter des données sur les capacités d’exécutions et les acteurs disponibles au
niveau décentralisé
Participer dans les activités des agences et des comités de bassin, notamment pour
l’établissement des schémas directeurs, la collecte des redevances d’eau, la surveillance de la
qualité de l’eau
e- LES PARTENAIRES TECHNIQUES ET FINANCIERS (PTF)
Les PTF du secteur du secteur EAH sont les Bailleurs de fonds et les PTF ou
Partenaires Techniques et Financiers et la Plateforme Diorano‐Wash, une coalition de société
civile, des privés et des responsables techniques au niveau des départements étatiques. Leurs
missions en tant que partenaires sont de trois sortes :
Appui technique (PTF): élaboration conjointe de la Politique et Stratégies,
programmation planification, suivi, expertises, documentation, promotion, renforcement des
capacités institutionnelles et acteurs, etc.
Appui financier (Bailleurs et PTF): financement des appuis institutionnels, des
programmes, projets et réalisations diverses,
Echange et partage d’expériences et coordination de l’initiative WASH (plateforme
DIORANO WASH)
19
f- L’ANDEA
L'autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA) est un établissement
public à caractère administratif doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière.
Elle est placée sous la tutelle technique et administrative du Premier Ministre et sous la tutelle
financière du Ministère chargé de l’économie et des finances. L’ANDEA a pour missions :
o d’élaborer et veiller à l’application des stratégies nationales relatives à la
gestion intégrée des ressources en eau et en assurer la coordination ;
o d’évaluer et déterminer les besoins actuels et futurs du secteur de l’eau et de
l’assainissement ;
o de développer le système d’information géographique pour le secteur ;
o d’assurer le développement et la protection des aménagements et ouvrages
hydrauliques en collaboration avec les ministères et les organismes concernés ;
o d’élaborer et programmer des plans directeurs d'aménagement et de gestion des
ressources en eau, d'assainissement et de drainage ;
o d'établir les priorités d'accès à la ressource en eau et d'élaborer les normes
nationales y relatives.
L’ANDEA a été mise en place en 2004. Elle est prévue de disposer d’antennes
régionales qui font office d’agences de bassin et d’organismes de coordination. Actuellement,
l’ANDEA est en phase de redynamisation et il est nécessaire de mettre en application les
dispositifs prévus dans le décret 2003-191.notamment la mise en place des agences de bassins
et des comités de bassins. Le recrutement du Directeur Général de l’ANDEA est primordial
pour la faire fonctionner.
Conclusion du chapitre 1
Ce chapitre nous rappelle la situation de l`eau à Madagascar ainsi que les textes
juridiques réglementaires afin d’améliorer les conditions de développement du secteur,
notamment sur la qualité de service, les conditions d’accès, le taux de desserte, la
coordination et la régulation ainsi que la gestion des systèmes pour mettre en œuvre la
réforme sectorielle de l’Eau Assainissement et Hygiène (EAH) .
Ces textes permettent aussi la mise en œuvre des réformes politiques initiées par l’Etat
à savoir le désengagement de l’état, la libéralisation du secteur, la décentralisation de la
20
maîtrise d’ouvrage, la définition du mécanisme de financement, la création des établissements
publics à caractère administratif et la détermination des lois et dispositifs juridiques et
administratifs mis en place.
Chapitre II
ETAT DES LIEUX ET ANALYSE DES
CARACTERISTIQUES DE L’ACCES A
L’EAU POTABLE, ASSAISSEMENT ET
HYGIENE DANS LE DISTRICT
D’AMBOVOMBE
21
Dans ce chapitre nous allons nous focaliser sur l`état des lieux et ensuite, nous
essayons de déterminer les caractéristiques de accès à l`eau potable, assainissement et hygiène
dans le district d`Ambovombe.
Section 1 : Etat des lieux du secteur eau, assainissement et hygiène d`Ambovombe
1-1 : Secteur eau
a- Les eaux utilisées par les ménages
Par rapport aux autres Districts de la Région Androy, le District d` Ambovombe n’a
pas beaucoup bénéficié du type d’infrastructure comme les puits équipés d`une PMH et des
forages avec une PMH. Comme ce figure nous l`indique, les plus utilisées par les ménages
sont les eaux de surface et les puits non protégés.
Figure 1 : Les différents types de point d`eau principale utilisées par les ménages
Source : INSTAT, 2012-2013
En majorité, les ménages du District d’Ambovombe s’approvisionnent en eau à partir
des camions citernes, des eaux de surface, des impluviums et des puits non- protégés.
22
b- LA PROTECTION DES POINTS D’EAU POTABLE
Il est constaté que les points d’eau potable ne sont pas suffisamment protégés, même si
certains sont clôturés, car il n’y a pas de portail pour empêcher les personnes et les animaux
d’y pénétrer et de salir l’intérieur.
Figure 2 : Mode de protection des points d`eau
Source : INSTAT, 2012-2013
1-2 : Secteur Assainissement
La prédominance de la défécation à l’air libre est très marquée dans le District
d`Ambovombe. Les latrines utilisées par les ménages sont plutôt du genre traditionnel ou
maçonné munies de dalles et dont la profondeur dépasse en majorité les 2 m. Néanmoins,
elles risquent un débordement lors des cyclones et inondations. Les raisons invoquées pour la
non-utilisation de latrines sont d’ordre pratique, surtout par habitude du non-emmagasinement
des excréments.
23
Figure 3 : Cause de non accès à l`assainissement
Source : enquête 2014
On remarque aussi cette assimilation de l’insuffisance de moyen financier comme obstacle
à sa construction. Le taux de non accès aux latrines d`Ambovombe est de 85%.
LE LAVAGE DES MAINS
Moins de la moitié de la population d`Ambovombe ne lavent pas quotidiennement les
mains. Parmi celle qui le pratique, elle le fait seulement avant de se nourrir ou après
défécation, ce qui n`est pas du tout suffisante.
Figure 4 : Moment clé de lavage des mains
Source : enquête 2014
24
Il est à noter que ce sont les mères de famille qui présentent cette défaillance en
s’occupant de son bébé ou son enfant.
1-3 : Situation sanitaire
MORBIDITE INFANTILE
Les enfants de moins de cinq ans constituent un groupe de population particulièrement
vulnérable, ces informations ont permis non seulement d’identifier les problèmes les plus
importants qui affectent leur santé, mais aussi de contribuer à la mise en place de programmes
ciblés de prévention des maladies infantiles.
Tableau 4: Répartition selon le type de maladie par groupes d`âges
Source : INSTAT
Moins de 11mois
Entre 12 et 48
mois
Plus de 4 ans Ensemble
Infections
respiratoire
Aiguës
15,33%
12,87%
9,88%
10,65%
Fièvre
30,27%
45,28%
42%
41,68%
Maladies
diarrhéiques
32,56%
22,52%
7,68%
11,34%
Infection
cutanées
0%
0,19%
1,5%
1,23%
Toux de plus
de trois
semaines
6,17%
8,02%
8,3%
8,12%
Infections de
l`œil et de ses
annexes
6,74%
0%
2,43%
2,38%
25
On a pu constater que les enfants de moins de 5ans sont les plus affectées par les
maladies telles que les infections respiratoires, la fièvre, les maladies diarrhéiques, les
infections cutanées, les toux de plus de trois semaines ainsi que les infections de l`œil. Au
cours de ses dernières années, 32,56% des Ménages sont atteints de la maladie diarrhéique
et 45,28% sont fiévreux. Ces informations nous permettent d`identifier le type de maladies les
plus délicates entrainant une hausse du taux de morbidité infantile dans le district
d`Ambovombe.
Section 2 : Les caractéristiques de l`accès à l`eau potable,
assainissement et hygiène
Dans cette section, nous allons voir les résultats de l’enquête et des interviews qui vont
nous permettre de répondre à la problématique et de vérifier les hypothèses.
Nous commençons par, la distance entre l`habitation et lieu de puisage principal, la
première hypothèse.
2-1 : Méthodologie d`enquête
a- Population cible d`enquête
Afin de répondre aux objectifs de l'enquête, les catégories de cibles suivantes constituent les
"unités statistiques" considérées dans l'enquête:
• Les collectivités territoriales décentralisées représentées par la Commune
• Les gestionnaires de système d'adduction d'eau ou de point identifiés au niveau des
Communes ou des Fokontany
• Les ménages sis au niveau d'un échantillon des Fokontany concernés par le projet
b- Principes D`échantillonnage
Le tirage de l'échantillon a été réalisé à deux niveaux, soit:
• un échantillonnage de Fokontany définit selon des critères spécifiques
26
• un échantillonnage de ménages au niveau de ces Fokontany, choisi aléatoirement,
mais respectant les critères de représentativité
D'une manière générale et applicable pour les deux niveaux, l'échantillonnage a été défini
en tenant compte des principes statistiques généralement adoptés et reconnus.
Concernant le choix des fokontany
Le choix des Fokontany a été défini sur la base de plusieurs critères cités comme suit:
- Fokontany potentiellement jugé comme éligible par rapport aux paramètres et
conditions techniques liées au projet
- Fokontany où les risques d'insécurité sont moindres: L'identification des zones à
risques a été réalisée à travers des entretiens avec des hauts responsables de la Région
-Fokontany dont l'accès est relativement facile et dont la distance se trouve à moins
d'un rayon de 3 km de l'axe routier principal: Ce dernier critère a été adopté afin de pallier les
contraintes relatives au délai relativement court du mandat.
Concernant le choix des ménages
Nous avons fait une enquête auprès de la population, sur un échantillon représentatif
de la population des 28 fokontany, toujours dans le but de trouver les réponses à la
problématique.
Le principe de tri repose sur un échantillonnage aléatoire simple, avec une probabilité
égale pour tous les ménages. L’approche statistique qui sera suivie est la méthode probabiliste
simple, où chaque sujet de l'univers défini a la même chance d’appartenir à l’échantillon
(même probabilité d’être sélectionné, connue et différente de zéro).
Tableau 5: Démographie des 28 fokontany
Population Echantillon Marge d’erreur Niveau de confiance Taux de réponse
245143 270 5% 90,00% 90,00%
Source : Auteur
27
Nous pouvons constater sur le tableau, le nombre de ménage enquêté est de 270. Pour
être représentatif, il fallait interroger 270 ménages vu que la taille de la population des 28
fokontany est de 245 143 tous âges confondus. La marge d’erreur est de 5% c'est-à-dire que
85 à 95 % des réponses obtenues sont correctes. Ceci donnant un niveau de confiance de 90%.
Le taux de réponse est de 90% car il y a des personnes interviewées qui ne veulent pas
répondre à nos questions. La taille de l'échantillon minimum à prendre suit la formule:
n= t² x p(1-p)
m²
Dont
n=taille d'échantillon requise
t = niveau de confiance à 90%
p =prévalence estimative de la malnutrition dans la zone du projet
m = marge d'erreur à 5% (valeur type de 0,05)
Le but de l’enquête est d’avoir une estimation sur les principales causes de faible taux
d`accès à l`eau potable, assainissement et hygiène dans le District d`Ambovombe , de
connaître si la distance entre l`habitation et le lieu de puisage principale en est une, et de
déterminer, pourquoi la quantité d`eau potable puise par les ménages est limitée et de voir si
l`infrastructure existants sont suffisant pour subvenir les besoins, du secteur eau,
assainissement et hygiène, des ménages.
2-2 : Les principales causes du faible taux accès à l`EAH
a- Distance entre habitation et lieu de puisage principal
Accès à l'eau
L'analyse de la distance entre le lieu d'habitation et le point de puisage permet de
disposer d'un indicateur sur les difficultés liées à l'accès à l'eau. Les résultats de l`enquête ont
permis de savoir que la population rurale parcourt une distance variant entre 10 à 40 km. Pour
le milieu urbain, sur les 270 ménages enquêtés, 49%, soit près de la moitié, déclare que la
distance à parcourir pour atteindre un point d’eau est de 2 km environ. Il faut disposer de 2
heures de temps pour le voyage. Cette situation oblige la population à aller chercher de l’eau
dans d'autres lieux comme les puits traditionnels ou l`utilisation de source non protégée pour
éviter les pertes de temps.
28
Ce tableau nous montre les détails de ce que nous avons dit ci-dessus :
Tableau 6: DISTANCE ENTRE HABITATION ET LIEU DE PUISAGE
Distance entre habitation et lieu de puisage principal
Total
Moins de
100m
Entre 100m et
500m
Entre 500 m
et 1 km
Plus de 1
km
Nombre
total
13 17 6 44
80
pourcentage 14% 19% 7% 49% 89%
Source : enquête ménage 2014
La durée des files attentes sur les lieux de puisage constitue un autre problème
supplémentaire pour la population.Ce qui explique encore la raison qui empêche la population
d`Ambovombe d`aller puiser de l`eau au lieu de puisage principal.
Tableau 7 : DUREE DES FILES D’ATTENTE
Files d'attente
pas d'attente si attente indiquer durée en min.
entre 1 à 5 mn entre 5 à 10 mn plus de 10mn
Nombre total 0 18 28 47
pourcentage 0% 20% 31% 52%
Source : enquête ménage 2014
En se basant toujours sur les résultats de l'enquête, la majorité de la population utilise
principalement et d`une manière régulière un puits traditionnel ou de source non protégée
pour satisfaire ses besoins en eau. Cette situation peut également se différencie d'une localité
à une autre, selon les caractéristiques du milieu physique qui peuvent influer la quantité et la
qualité de l'eau.
29
D'une manière générale, ces points d'eau considérés comme principaux sont utilisés
prioritairement pour la boisson et la cuisson. Cette tendance confirme également les résultats
de l'EPM (Enquête population Ménage) précisant que 54% de la population s'approvisionne
auprès de source non protégée ou des eaux de surface telle que Rivière, barrage, lac, mare....
Figure 5 : Eau de surface des ménages
Source : Auteur
Comportement de la population par rapport à l`accès
Le comportement de la population sera analysé à travers les paramètres suivants : la
fréquence de puisage, le moment de puisage, le volume moyen transporté, les personnes
responsables des activités de puisage et les problèmes ressentis par la population par rapport à
l'eau.
Ces aspects permettront de disposer de l’information sociale comportementale de la
population qui permettra d'orienter les actions EAH (Eau Assainissement Hygiène) à réaliser
dans le cadre de l'amélioration et le développement du service d'accès à l'eau.
30
La fréquence de puisage des ménages
Tableau 8 : FREQUENCE DE PUISAGE
Fréquence de puisage
Une fois par
jour
2 à 3 fois par
jour
Plus de 3 fois par
jour
Nombre des
ménages
89 116 65
Pourcentage 33% 43% 24%
Source : enquête ménages
Au vu de ce tableau, il apparaît que la majorité des ménages, soit 43%, puisent de l'eau
entre 2 à 3 fois par jour.
Moment de puisage
Le moment de puisage est généralement le matin entre 6h et 8h avant d`aller travailler
et le soir au-delà de 18heures après le travail, pour limiter la perte de temps.
Volume moyen transporté
63% des ménages peuvent transporter en moyenne entre 15 à 30 litres d`eau pendant un
voyage aller-retour.
Les personnes responsables des activités de puisage
44% confirment que les personnes responsables des activités de puisage sont surtout
les enfants et les femmes. Par conséquent, le temps consacré pour le puisage empêche les
enfants d`Ambovombe d`aller à l`école et le taux d` abandon à l`enseignement primaire ne
cesse d`augmenter. Nous savons très bien que l`éducation est l`une des facteurs principaux de
développement d`une localité.
31
Figure 6 : Moyen de transport d`eau des ménages
Source : Auteur
Les problèmes ressentis par la population par rapport à l'eau
La perception de la population par rapport aux problèmes rencontrés par rapport à
l'accès est résumée par la figure suivante:
FIGURE 7 : Liste des problèmes sur l`accès en eau
Source : Enquête ménage 2014
32
L'accès à l'eau de la population se démarque par un caractère relativement difficile.
Les ressources en eau sont souvent insuffisantes ou même indisponibles et dans certaines
zones, la qualité de l'eau constitue aussi un problème pour la population.
Si on se réfère à la figure ci-contre qui fournit un aperçu global de la perception de la
population sur les problèmes rencontrés, il apparaît que, c'est la distance à parcourir qui
constitue la contrainte principale des ménages (45%), suivie des problèmes de qualité de goût
saumâtre/salée (24%) et enfin la faible capacité de la population pour payer le service d'accès,
puisque 13% des ménages enquêtés trouvent que le prix d'accès à l'eau est trop élevé.
Au niveau National, l'objectif est de fournir un service d'accès à l'eau de qualité et de
manière équitable à la population sise dans les 22 Régions. Beaucoup d'efforts restent à faire
pour la Région d'Androy qui figure parmi les Régions enregistrant un taux d'accès à l'eau le
plus faible. Du point de vue quantitatif, l'objectif est d'atteindre 100% de taux d'accès en 2025
L`Eau, l`Assainissement et l`hygiène sont des éléments complémentaires et ces trois
éléments sont des facteurs clé de développement. Nous avons montré ci-dessus la raison qui
empêche la population d`Ambovombe d`aller puiser de l`eau au lieu de puisage principal,
dans cette partie, nous allons montrer les causes du faible taux d`accès à l`assainissement dans
le district d`Ambovombe.
2- l`accès à l`Assainissement
Les latrines institutionnelles
Les latrines institutionnelles sont les latrines installées au niveau des centres de santé
et des écoles, marché sis au niveau des Communes et Fokontany.
33
Les résultats des enquêtes ont permis de disposer des informations suivantes :
FIGURE 8 : Taux d`accès aux latrines institutionnelles et aux laves mains
Source : enquête 2014
Les centres de santé du District d`Ambovombe sont les institutions qui enregistrent un
taux d'accès élevé soit plus de 80% aux latrines et 70% aux lave-mains. Pour les écoles
(primaires, CEG et lycée), ce taux avoisine une moyenne de 60% pour les latrines et de 40%
pour la lave mains. Les caractéristiques des latrines sont en général des dalles sanplat et
superstructure en dur.
Les principaux problèmes rencontrés et constatés au niveau des sites visités se
rapportent à l'inexistence d'eau au niveau des ouvrages ou l`on enregistre un taux d'utilisation
très faible.
Figure : Schémas d`une latrine institutionnelle au niveau de la Commune
Source : Auteur
34
Les caractéristiques des latrines sont comme suit: 52% des ménages qui ont des
latrines utilisent des latrines traditionnelles avec une dalle en terre battue ou en bois, une
superstructure construite avec des matières végétales disponibles au niveau de la zone et un
simple trou à titre de fosse. A une échelle plus élevée, 43% de ceux qui possèdent une latrine
utilisent une latrine dont la superstructure est maçonnée, avec dalle lisse en béton, mais
toujours avec fosse simple.
Tableau 9: Les différents types d`accès a l`assainissement
Type d'accès à l'assainissement
WC
(avec
siége ou
à la
turque)
Latrine
familiale
avec
dalle
Latrine
familiale
sans
dalle
Latrine
collective
avec
dalle
Latrine
multifamiliale
sans dalle
DAL Total
Nombre de
ménages
8 47 16 11 0 189 270
Pourcentage 3,00% 19,00% 6,00% 4,00% 0,00% 70,00% 100,00%
Source : enquête ménage 2014
Si on se réfère à la tendance issue de ces enquêtes, 70% des ménages pratiquent la
Défécation à l'air libre et seulement 30% ont accès à des latrines avec ou sans dalle. La
population du district d`Ambovombe n'est pas encore convaincue par l'utilisation des latrines.
Et les ménages qui en disposent se limitent à un dispositif le plus modeste soit un abri, une
dalle et un trou à titre de fosse.
Beaucoup d'efforts restent donc à faire par rapport à une première étape qui est le
changement de comportement et qui doit être poursuivi par la suite des actions de marketing
de l'assainissement pour amener la population à s'engager dans une mise à l'échelle de leurs
infrastructures.
Selon eux, la principale raison qui justifie le non-accès aux latrines est l'habitude. Ils
affirment que la distance entre leurs latrines ou la zone de défécation et leurs habitations se
trouvent à plus de 40 m.
35
Cette figure nous montre la principale raison qui empêche la population à utiliser des
latrines.
Figure 10 : Les causes de non accès a l`Assainissement
Source : Enquête ménage 2014
72% de la population se déclare être habituée et plus à l'aise pour déféquer dans la
nature et est réticente comme certains l'affirment de "confiner les saletés dans un endroit
fermé". La deuxième proportion la plus importante de ménage ayant répondu à nos questions
déclare ne pas avoir suffisamment d'argent pour faire construire des latrines.
3- Situation sanitaire du ménage : hygiène et santé
La situation sanitaire du ménage sera analysée à travers son comportement par rapport à
l'accès à l'eau, l'assainissement.
Par rapport à la préservation de la qualité de l`eau
Cette analyse prendra en compte le type de récipients utilisés par les ménages et les mesures
qu'ils peuvent prendre pour protéger la qualité de l'eau depuis le point de puisage jusqu'à
l'utilisation.
36
Figure 11 : Image d`un récipient de stockage utilisé par les ménages
Source : Auteur
Pour les récipients de puisage, la majorité des ménages utilisent le seau de 15 litres
sans couvercle et les bidons jaunes de 20 litres qui peuvent être couverts. Par contre, comme
cette image ci-dessus nous montre, il a été remarqué que les récipients sont souvent mal
entretenus et soumet l'eau transportée à des risques de contaminations relativement
importantes.
Par rapport au lavage des mains
Les ménages déclarent adopter la pratique des lavages des mains, principalement avant de
manger (37%), après la défécation (28%), avant la préparation du repas (27%). Par contre,
79% des ménages affirment utiliser de l'eau seulement et 19% utilisent le savon et 5% le
cendre.
Par rapport à ce résultat, la population n`effectue pas suffisamment la pratique des
lavages des mains et cette situation affecte leur santé.
Par rapport à la relation, EAU, ASSAINISSEMENT, HYGIENE ET SANTE
En général, 64% des ménages se disent conscients de la corrélation entre hygiène et santé.
Mais cette notion d'hygiène reste très relative et peut dépendre de plusieurs paramètres socio-
économiques tels que le niveau d'éducation, le niveau de revenu, le statut économique des
ménages.
37
L'attitude des ménages par rapport à cette notion d'hygiène évaluée à travers leur
comportement dans la préservation de la qualité de l'eau, et leur attitude par rapport au lavage
des mains constituent un instrument pour mesurer les risques de prolifération des maladies
liées à l'eau.
Sur la base des comportements des ménages sus mentionnés, les risques sont
relativement élevés et les résultats le confirment.
TABLEAU 10 : Nombre des personnes atteignent la diarrhée
DISTRICT
AMBOVOMBE
Nombre Pourcentage
Ménage ayant un
membre
de sa famille atteint
de la
diarrhée au cours des
2 dernières années
103
78,00%
Ménage ayant un
enfant de (-) de 5ans
atteints de la
diarrhée au cours des
2
dernières années
82
62,00%
Source : Entretien 2014
D`âpres l`enquête, au cours des 2 dernières années, 78% des ménages déclarent qu` au
moins un membre de sa famille est atteint de la diarrhée et pour les enfants moins de 5ans
62%. Les causes qui justifient cette situation peuvent s'apparenter aux pratiques douteuses
liées à l'hygiène.
En effet, il a été observé que les points d'eau utilisés par la population correspondent
généralement à des points d'eau qui ne garantissent pas la qualité de l'eau. Par rapport à
l'assainissement, la pratique de la majorité de la population est la DAL, ce qui constitue
également un paramètre qui peut aggraver les risques de maladies.
38
Bref, la distance à parcourir entre le lieu d`habitation et le lieu de puisage constitue la
principale contrainte des ménages par rapport à l`accès à l`eau potable, assainissement et
l`hygiène. Nous pouvons en déduire que notre première hypothèse est confirmée. Par
conséquent, le problème d'éloignement entre habitation et point de puisage entraîne une
augmentation de prix du litre d`eau qui est de 10 Ar à 40 Ar. Le coût d`un bidon de 20 L varie
de 200 Ar à 800 Ar.
.
b- Faiblesse de la capacité de payer les services d`accès au niveau des
infrastructures respectant les normes
Niveau de revenu moyen des ménages
TABLEAU 11 : REVENU MOYEN MENSUEL
Revenu mensuel (en Ariary)
TOTAL moins de
100 000
entre
100 000
et 200 000
entre
200 000 et
500 000
plus de
500 000
pas de
réponse
Nombre de
ménage
143 51 14 3 59 270
Pourcentage
53,00% 19,00% 6,00% 1,00% 22,00% 100,00%
Source : enquête 2014
D`après l`enquête, le revenu moyen des ménages est de moins de 100.000 Ariary par
mois. Pour ceux qui ont accepté de répondre à cette question, le minimum de revenu qu'ils
jugent nécessaire pour vivre est compris entre 100.000 et 200.000 Ariary. La plupart des
ménages considèrent donc, qu'ils vivent en dessous du minimum et se croient être dans une
situation financière difficile.
Les dépenses moyennes en eau des ménages
Les dépenses moyennes en eau varient en fonction de la consommation par ménage et en
fonction du système tarifaire appliqué par rapport à l’accès.
39
Tableau 12 : Dépense journalière en eau des ménages
Source : enquête ménage
L'interprétation amène à constater que la proportion la plus importante des ménages
enquêtés, soit 60% , affirment que leur dépense journalière est entre 500à 1000 Ariary, soit
mensuellement entre 15.000 Ariary à 30.000 Ariary représentant 30% du revenu moyen
mensuel et aussi 30% des dépenses totales moyennes.
Si on se réfère au niveau de revenu et aux dépenses, il est alors certain que la majorité
des ménages ne disposent pas de la capacité à payer le service d'accès au prix actuellement
appliqué. Et même si la majorité a la volonté de payer le surplus nécessaire pour accéder à un
service meilleur, leurs capacités financières les limitent à aller dans ce sens. Donc, notre
deuxième hypothèse est confirmée.
Bref, la population d`AMBOVOMBE ne trouve pas important les services payants par
rapports à leur besoins et préfère revenir vers les rivières ou sources non aménagées pour
réduire leur consommation.
Cette tableau de priorité nous confirme qu` à cause du problème de revenu, les
ménages classent leur besoin en eau ainsi que la construction des latrines pour
l`assainissement en dernier place (3%) juste après l`obligations traditionnelles.
Dépense journalière
en eau (Ar)
Nombre de ménage Pourcentage
moins de 200 30 11,00%
200 à 500 49 18,00%
500 à 1000 153 59,00%
plus de 1000 38 14,00%
Total 270 100,00%
40
Tableau 13 : Classement par Ordre d`importance du dépense des ménages
Source : enquête ménage
C- Manque d`infrastructure
L`inventaire effectue à partir de la base de données existantes et sur le terrain a permis
de déterminer le nombre de forages équipés de PMH dans le district d`AMBOVOMBE ainsi
que leur fonctionnalité.
Un total de 382 forages a été inventorie, leur répartition par commune est indiquée
dans le tableau suivant :
Niveau de
dépense
Ordre d'importance Pourcentage
1 2 3 4 1 2 3 4
nourriture 86 1 1 0 96% 1% 1% 0%
éducation des
enfants 20 41 17 5 22% 46% 19% 6%
soins sanitaires 16 1 31 25 18% 1% 34% 28%
obligations
traditionnelles 1 8 4 10 1% 9% 4% 11%
achat eau 3 18 14 16 3% 20% 16% 18%
construction
latrines 0 0 3 9 0% 0% 3% 10%
Autres 0 0 0 0 0% 0% 0% 0%
41
TABLEAU 14 : Inventaire des forages existants du district d`AMBOVOMBE
DISTRICT COMMUNES NB DE FORAGE
AMBOVOMBE
Ambanisarike 8
Ambazoa 5
Ambonaivo 1
Ambondro 12
Ambovombe 16
Ampamata 32
Andalatanosy 98
Antanimora -Atsimo 91
Erada 4
Imanombo 38
Jafaro 53
Maroalomainte 5
Sihanamaro 19
TOTAL 382
Source : enquête 2014
Le nombre de forage équipés de PMH qui ne sont pas fonctionnel ont été identifie et
une synthèse est indiquée dans le tableau suivant. Le taux de fonctionnalité est de 76%
TABLEAU 15 : Taux de fonctionnalité
DISTRICT Nombre de forage
inventorié
Nombre de forages
non fonctionnel
Taux de
fonctionnalité
AMBOVOMBE-
ANDROY
382 92 76,00%
Source : enquête sur terrain
42
Ce tableau nous montre qu`actuellement les 92 forages équipés de PMH sur 382 ne
sont plus fonctionnels. Les causes de disfonctionnements énoncés par les ménages sont alors:
• le caractère saisonnier : par exemple le cas des impluviums qui ne sont utilisés que
pendant la saison de pluie ou le cas des ouvrages avec des ressources en eau qui se tarissent
en période sèche (92% des réponses).
Vu que la partie Sud de Madagascar est la zone la plus défavorisée en termes de
disponibilité de ressources en eau à cause de sa faible pluviométrie, la quantité d`eau que la
population `pourrait apprécier est limité.
• la mauvaise qualité des ouvrages (6% des réponses)
Pour les forages, les principaux problèmes sont la non-fonctionnalité de la pompe, le vol de
pompe, problème au niveau de la baudruche, la qualité de l'eau qui est salée. Ce qui amène à
une limite d`opérationnalisation et de pérennisation des infrastructures, alors que le nombre
de population bénéficiaire ne cesse d`augmenter
L`évolution démographique et la demande en eau à différents horizons jusqu’en 2030, du
district d`Ambovombe se présente comme suit :
La population a desservir
Un accroissement démographique de 2.54 % a été considéré jusqu’à l’horizon 2030 avec
l’année 2010 comme référence. Une synthèse des résultats est présentée dans le tableau :
Tableau 16: Démographie du district d`AMBOVOMBE - HORIZONS 2015, 2020,
2025 et 2030
DISTRICT Population
2015
Population
2020
Population
2025
Population
2030
Ambovombe-
Androy
365709 414734 470351 533397
Source : INSTAT
43
La demande en eau
Les dotations journalières en eau potable suivantes ont été considérées pour le
dimensionnement des ouvrages :
- Consommation des bénéficiaires : 30 litres/personne/jour (approvisionnement aux
bornes-fontaines et branchements particuliers confondus)
- Consommation au niveau des bâtiments scolaires
o Écoles primaire et secondaire : 3 litres/élève/jour
o Lycée : 3000 litres/lycée/jour
-Consommation au niveau des infrastructures de la santé
o Hôpital CSB1 : 2000 l/CSB1/jour
o Hôpital CSB2 : 3000 l/j/CSB2/jour
- Consommation autre (bâtiments administratifs, hôtels, etc.) : 3 % de la
consommation totale
Les besoins en eau pour l’agriculture (irrigation), abreuvement du cheptel n’ont pas été pris en
compte dû à la rareté de la ressource en eau. Des abreuvoirs seront prévus pour collecter les
eaux perdues au niveau des bornes-fontaines.
Il a été considéré pour le dimensionnement des ouvrages un taux de desserte maximum
(l’ensemble de la population).
Selon les normes, un forage doit desservir 250 personnes. Par contre, 500 personnes se
ravitaillent autour d`un seul forage suite à l`insuffisance des infrastructures à Ambovombe.
Si on se référé au taux d`accroissement démographique et la demande en eau
journalière de la population d`Ambovombe, l`infrastructure existant n`est pas suffisant pour
satisfaire les besoins de la population, ce qui affirme la cause du faible taux d`accès,
seulement 25,54%, des ménages.
Les 92 forages qui ne sont pas fonctionnels nécessitent une réhabilitation pour couvrir
les besoins de la population. Mais chaque localité rencontre des problèmes majeurs étant
donné le manque de budget spécial réservé à la réparation de l’ancienne infrastructure
existante et inopérante. En conséquence, l`intervention des partenaires locaux ou étrangers
s`avère nécessaire pour aider financièrement afin d`effectuer des réparations ou construire des
nouvelles infrastructures que la population pourrait utiliser.
Et parmi les forages qui sont encore fonctionnels, nous avons pu constater que la
pression et la vitesse d`écoulement d`eau dans la canalisation est insuffisante entrainant le
choix d`autres points d`eau par la population.
44
Pour le secteur assainissement, la défécation à l`air libre est le plus dominante à cause
du manque d`infrastructure appropriée, un seul latrine avec dalle pour 10 à 15 ménages.
Et pour la situation sanitaire, la manque d`infrastructure et de personnel qualifié au
niveau des institutions tels que les CSB entraîne une augmentation du taux de mortalité
infantile atteint de la diarrhée (4,5 % par an).
Conclusion de la chapitre II
Nous avons pu déterminer, dans ce chapitre résultat des enquêtes, que les principales causes
du faible taux d`accès à l`eau sont :
o En premier lieu, la distance entre l`habitation et le lieu de puisage principal. Au
moins, 45% des ménages ont confirmés que la distance à parcourir (plus de
1km) constitue la principale contrainte de l`accès à l`eau. Ce problème
d`éloignement entraîne une hausse du prix du litre d`eau.
o Ensuite, la faiblesse de la capacité à payer les services d`accès au niveau de
infrastructures respectant les normes. La proportion la plus importante des
ménages enquêtés (60%) dépense entre 500à 1000 Ariary par jour pour acheter
de l` eau, soit mensuellement entre 15.000 Ariary à 30.000 Ariary représentant
30% du revenu moyen mensuel de 100 000 Ariary au plus. La plupart des
ménages considèrent donc, qu'ils vivent en dessous du minimum et se croient
être dans une situation financière difficile.
o Et enfin, nous avons pu constater que les infrastructures existantes ne sont pas
suffisantes pour satisfaire les besoins des ménages que se soit au niveau du
secteur eau ou du secteur assainissement et hygiène. Un ouvrage a été estimé
pour 250 personnes alors qu` à Ambovombe-ANDROY un forage desserve au
moins 500 personnes.
Chapitre III
PROJET D’ALIMENTATION EN EAU
ASSAINISSEMENT ET HYGIENE DANS
LA COMMUNE ANTANIMORA ATSIMO
45
Ambovombe est l`un des Districts concerné par le problème de non accès à l`eau
potable, assainissement ainsi que l` hygiène avec un taux de 25,54%. Des milliers d’enfants
malagasy meurent de la diarrhée, due à la saleté de l’eau et au manque d’assainissement et
d’hygiène.
Dans la section 1, nous allons voir la présentation générale du projet, ensuite dans la
section 2, nous abordons l`analyse de faisabilité du projet et enfin dans la section 4, les
avantages du projet.
46
Section 1 : Présentation générale du projet
1-1 : Localisation géographique
La zone étudiée dans la Région d`Androy est le district d`AMBOVOMBE qui se trouve dans
l`extrême sud de Madagascar.
Figure 12 : Carte du District D`Ambovombe
Source : BDEA
Le District d`Ambovombe est géographiquement localisée dans l`extreme Sud de
Madagascar. Il recouvre une superficie de 5 829 km² et regroupe 13 communes avec 28
Fokontany.
47
1-1 Délimitation de la zone du projet
Ce projet concerne uniquement le chef-lieu de la Commune d’ANTANIMORA, elle se
situe dans le district d’Ambovombe-Androy. Elle est délimitée par les communes
d’Imanombo au Nord, Andalatanosy à l’Ouest et Sihanamaro au Sud.
1-3 : Identification du projet
-Intitulé de projet : Projet d`Alimentation en eau potable, assainissement et hygiène
- Lieu d’Installation : Commune ANTANIMORA-ATSIMO
- Bénéficiaire de projet : La population d`Antanimora- Atsimo et ses environs
1-4 : Contexte du projet
Les matières fécales constituent une source importante de contamination de l'eau et de
maladies liées à l’insalubrité publique. Plusieurs dizaines de milliers d’enfants malagasy
meurent de la diarrhée.
Auparavant les préoccupations gouvernementales et de celles des donateurs ont été
marquées par le secteur de l’Approvisionnement en Eau Potable, mais aujourd’hui
l’importance de l’assainissement et l’hygiène est en train de grandir, surtout par ce qu’il y a
une relation directe du manque d’hygiène et d’assainissement au statut de la malnutrition
infantile.
1-5 : Objectif du projet
L`objectif du projet est d’augmenter sensiblement la couverture des besoins en eau et
en assainissement en vue de lutter contre la pauvreté et d’assurer un approvisionnement
durable en eau potable et une meilleure hygiène de la commune.
1-6 : Justification du projet
Antanimora est l`une des Communes concernées par le problème de non accès à l`eau
potable, assainissement ainsi que l` hygiène, même pas la moitie de la population qui ont
accès à l`eau potable. L`élaboration d`un tel projet permet d`atteindre l`objectif d`améliorer
les conditions de vie de la population et d`avoir des populations saine.
48
1-7 : Contexte Socioculturel des communes
Caractéristiques des groupes ethniques
L'ethnie majoritaire est l'Antandroy avec présence non négligeable d'autres groupes
ethniques:Antanosy, Mahafaly, Merina et Betsileo.
- L'ANTANDROY
Les Antandroy sont arrivés avec leurs familles avant la Deuxième Guerre mondiale,
comme ouvriers pour la construction d’une ligne de chemin de fer qui devait permettre
l’évacuation du charbon de Sakoa vers la mer.
Sa principale activité est l'élevage de zébu. Activité qui peut être accompagnée par la
culture de zones sèches (maïs, manioc, patate douce, voanemba…) qui constituent, comme
pour les Mahafaly, la base de l’alimentation.
Dans les conceptions religieuses et philosophiques Antandroy, le zébu est aussi
symbole de civilisation. Il est conçu comme instrument de communion avec l’invisible, il est
l’inspirateur d’une riche mythologie et d’une philosophie. C’est pourquoi il se trouve au
centre de l’univers culturel et des préoccupations sociales des Antandroy. Le troupeau de
zébus est à la fois source de prestige et réservoir économique. Ne pas posséder de zébu est le
signe le plus insupportable de la pauvreté.
Les grands troupeaux sont les véritables signes de richesse et les sources du prestige
social. Le zébu est toujours là pour les cérémonies communautaires ou familiales d’une
certaine importance. Son répandu sur les assistants est le signe de réconciliation entre groupes
ou entre familles que des circonstances particulières ont pu mettre en situation conflictuelle.
La capture d’un bœuf dans un parc ou dans les champs de pâturage est une preuve de virilité
ou un geste sportif que la tradition impose aux jeunes qui veulent se marier. Le bœuf ainsi «
volé » sera offert à la famille de la jeune fille. De là aux vols de bœufs par des bandes armées
(dahalo, malaso), la distance est grande, mais malheureusement elle est vite franchie. Ces vols
criminels sont particulièrement fréquents et organisés. Ceci crée un esprit d’autodéfense chez
les communautés villageoises constituées de groupes d’origines différentes. Ces tensions entre
groupes qui cohabitent dans le même espace peuvent entraîner des blocages ou des retards
lorsqu’il s’agit, par exemple, de se mettre d’accord sur un programme d’aménagements.
49
- LES AUTRES GROUPES ETHNIQUES : ANTANOSY, MAHAFALY, MERINA ET
BETSILEO
Les Antanosy sont originaires de la vallée de l’Onilahy et de Fort-Dauphin. Les
familles Betsileo, attirées sans doute par les possibilités agricoles, se sont implantées pendant
l'époque coloniale. Ces familles proviennent de la haute terre centrale. On peut également
remarquer la présence de quelques familles Merina originaires des hautes terres.
Avec les agriculteurs Antanosy, ils ont introduit la riziculture dans la région. Leurs
ancêtres étaient venus ici comme militaires à l’époque du « Royaume de Madagascar » au
XIX° siècle, ou pendant l’époque coloniale. Elles sont aujourd’hui commerçantes,
restauratrices, artisans, transporteurs…
- RELATIONS SOCIALES
Dans les sociétés du Sud, l’aspect communautaire prime et les décisions sont prises au niveau
du fokonolona et jamais par des individus ou des groupes isolés. Mais ces sociétés sont aussi
très hiérarchisées. A l’intérieur de ces groupes, on peut trouver :
• les descendants des grandes familles qui ont détenu le pouvoir royal dans le passé
• des personnes âgées et vénérables (censées être les plus proches des ancêtres) ;
• des notables (« mpitankazomanga », fonctionnaires retraités, instituteurs….).
• des « ombiasa » (devins-guérisseurs) qui, parfois, détiennent un véritable pouvoir
occulte au sein d’une communauté ;
• des reninjaza (matrones-accoucheuses) dont l’influence auprès des femmes et même
de la communauté ne peut être ignorée ;
• des propriétaires de zébus ou de terres.
Ces personnes détiennent une place privilégiée dans la communauté, et occupent une
place spéciale dans les réunions du Fokonolona. Elles sont les premières à avoir le droit de
parole et à s’en servir, elles sont les détentrices des volontés ancestrales (« talilin-draza »). On
ne peut pas passer à la légère sur leurs avis ou leurs conseils. C’est pourquoi le choix, par
exemple, de l’emplacement d’un point d’eau, ou des endroits que doit traverser un canal ou de
l’emplacement d’un barrage, d’un poste de santé ou d’une école … ne peut pas être la seule
affaire de techniciens en termes d’une étude purement scientifique du terrain. Il y a un
ensemble d’éléments socioculturels dont il faut tenir compte pour faire accepter une idée ou
un programme. Le fokonolona et les personnages qui l’influencent par leur autorité contrôlent
50
la prise de décision. Dans les communautés chrétiennes, il faut aussi tenir compte de
l’influence des responsables spirituels (Ray aman-dreny am-panahy).
Les réunions du fokonolona sont un moyen très important et sûr de transmettre une
information. Cette structure de gestion communautaire apparaît incontournable, surtout pour
ce qui concerne les villages.
Dans les centres administratifs plus importants ou semi-urbains, le fokonolona subsiste
dans les assemblées de quartier, mais le plus souvent ces assemblées sont absorbées dans des
réunions plus vastes qui sont plus ou moins contrôlées par l’Administration et s’éloignent de
l’empreinte traditionnelle.
Étant donné le nombre relativement élevé d’habitants des quartiers, on parle de Fokontany
plutôt que de fokonolona. Mais l’influence des personnages cités plus haut continue
cependant d’avoir un grand poids dans les réunions.
MOUVEMENTS MIGRATOIRES
Les migrations peuvent être de divers types selon leur origine, leur durée et leur
destination : pour cause de transhumance, d’obligation suite aux famines, de travail ou
d’insécurité, de nouvelles terres rizicoles, etc. Elles peuvent durer de quelques mois seulement
à des dizaines d’années, sans être toutefois définitives. Elles peuvent s’opérer dans la zone
même de départ ou vers des endroits plus éloignés, d’est en ouest pour les agriculteurs
Antanosy, principalement vers le Nord et de plus en plus partout à Madagascar pour les
Antandroy.
La première vague de migration massive vers l’Ouest (30 000 Antanosy) se produisit en
1845, sur les traces des vaincus d’une première révolte en 1825. Elle fut suivie par d’autres à
la suite des révoltes de 1904 (respectivement contre les occupations merina et française).
L’émigration historique des Antanosy semble se poursuivre aujourd’hui vers le haut
Mandrare, le nord ouest de Bekily et Betroka. Les émigrants prennent la place des générations
émigrées précédentes.
Pour le Sud, foyer d’émigration, les immigrations des Antanosy (venus de l’Est) et des
Betsileo (venus à travers le pays Bara) apportant avec eux leurs technicités culturales ont joué
un rôle moteur dans la transformation du Nord et de l’Est de l’Androy en paysage rizicole.
Il en est de même de l’immigration des Merina et Betsileo, comme commerçants et
fonctionnaires, notamment à Beloha et à Bekily.
.
51
Les motivations des migrations saisonnières sont aussi d’ordre pastoral. Liées à la
transhumance vers les zones humides du Nord, elles suivent des parcours allant de 40 à 200
km en cas de sécheresse. Elles sont le fait essentiellement de la classe d’âge 18-40 ans. Elles
ont lieu pendant la saison des pluies, permettant de préserver les cultures de la zone de départ
et les pâturages clôturés de la saison sèche. Elles durent 4 à 6 mois et concernent entre 46 à 59
% des exploitants de la zone sédimentaire (Ambovombe, Tsihombe, Beloha). Le sud de
Bekily est également concerné pour 15 % des exploitants.
Les motivations d’ordre alimentaire aboutissent à la migration définitive de certaines
familles de Tsihombe et Beloha vers les zones rizicoles. Il s’agit d’une conversion totale à la
riziculture dont les techniques sont transmises par les Antanosy.
La migration est toujours vivace chez les Antandroy. Les premiers déplacements lointains
remontent aux années 1920 – 1930, pour travailler dans les plantations de canne à sucre à la
Réunion. Depuis les Antandroy s’en vont presque par tradition, pour une durée de 3 à 10 ans.
Ils s’adonnent à diverses activités : main d’œuvre dans les plantations de canne à sucre ou de
tabac, commerce de volailles ou de bovidés, gardiens, tireurs de pousse-pousse.
Les motivations sont avant tout d’ordre socioéconomique: s’enrichir, gagner du prestige, se
constituer un troupeau de zébus, se marier…
1- 8 : Milieu physique
a- Relief
Les altitudes descendent en pente continue du Nord vers le Sud sur une distance d’environ
200 km, de la cote 1000 m au Nord-est, 600 m au Nord, à la cote 0 m au niveau de la mer au
Sud.
b- Végétation
La carte de la répartition de la végétation montre qu’on rencontre principalement :
Savane herbeuse
Savane arborée
Forêt dégradée
Fourrée
Fourrée dégradée
Mosaïque de cultures
52
c- Climatologie
Le sud de Madagascar, représenté en majorité par la Région Androy, est la zone la
plus défavorisée de l’Ile en terme de disponibilité de ressources en eaux et est appelée «. zone
aride », notamment quand on établit les zones d’humidités par le calcul P-ETP (Pluies-
Évapotranspiration potentielle). LA Région Androy fait partie de la zone a faible
pluviométrie. La pluviométrie moyenne est de 500 mm/an. Celle-ci diminue du nord au Sud-
ouest de 1000 mm/an a 400 mm/an. Les températures varient entre 23 degré et 25 degré.
d- Hydrologie
Les eaux de surface sont constituées, d`une part, par quelques grands cours d`eau et
leurs affluents, et d`autre part par un certain nombre de marais (sakasaka). Le réseau
hydrographique est le plus dégrade de toutes les Régions de Madagascar, par suite de l`aridité
du climat de la Région. A l`exception des deux grands fleuves (Menarandra et Manambovo)),
les eaux de surface sont en règle générale réduites, voire absente en saison sèche.
Certaines parties de la Région montrent des régimes endoréiques, sur les dunes
gresifiees ou en arrière du bourrelet littoral : le bassin d`Ambovombe, la cuvette de Beloha,
ets alimente uniquement lors des orages.
1-9 : Les activités économiques prépondérantes
Il apparaît que l'activité économique prépondérante des ménages, notamment ruraux
est l'agriculture. L'élevage vient en deuxième position et constitue une activité
complémentaire de l'agriculture. Cette proportion est donc de 93% qui représentent le nombre
de ménages agri-éleveurs et qui confirme également la réalité au niveau régional et même
national.
Selon la monographie de la Région, la surface cultivable du District d`Ambovombe est
de 75 462ha. Les principales cultures agricoles sont :
• Les cultures vivrières, généralement de destination mixte (autoconsommation
alimentaire, et commercialisation) :
o les céréales : le riz, le maïs, le mil, le sorgho
o les légumineuses : le vohem, les doliques, le pois de terre, le haricot, le pois
de cap et autres
53
o les tubercules : le manioc, la patate douce, le tarot
• Les cultures maraîchères : tomates, petits pois, légumes à feuilles, pomme de terre
• Les cultures industrielles (cultures à vocation quasi exclusivement commerciale) :
l’arachide, la canne à sucre, le tabac.
Section 2 : Analyse de faisabilité du projet
2-1 : La technologie à mettre en ouvre dans le projet
De nos jour, l`utilisation de l`énergie renouvelable en particulier l`énergie éolienne et
solaire tient un rôle important dans la vie quotidienne de la population malagasy. Au regard
des contraintes climatiques de notre zone de projet et de l’utilisation marginale de cette
technologie, il est proposé de ne pas considérer l`éolienne comme une énergie viable pour
alimenter les systèmes de pompage parce que les zones côtières de Madagascar sont sujettes à
de forts ouragans, l’éolien est directement affecté par cette situation climatique Le solaire sera
privilégié comme énergie renouvelable principale.
Nous avons choisi le système de pompage solaire pour alimenter le réseau
d’adduction d’eau de notre projet. Les avantages de cette technologie sont sa grande fiabilité,
le peu d’entretien qu’elle exige, et la solution qu’elle apporte au problème de
l’approvisionnement en carburant et réduisent les frais de fonctionnement qui pénalise la
gestion. Ce système de pompage peut desservir au moins 5000 habitants avec un débit d’eau
maximum de 50 à 60m3/jour et 30 m de profondeur.
Qu`est-ce qu`un système de pompage solaire ?
Le système de pompage est composé d’une pompe submersible alimentée par des
panneaux solaires. L’alimentation s’effectuera au fil du soleil ce qui signifie qu’aucun
accumulateur n’est prévu et le pompage n’opérera qu’en période d’ensoleillement.
Les panneaux photovoltaïques fournissent la puissance nécessaire au fonctionnement
de la pompe. Leur montage en série permettra d’obtenir la tension voulue au niveau du
convertisseur. Celui-ci alimentera la pompe en courant alternatif à partir du courant continu
fourni par les panneaux solaires.
54
La vitesse de rotation du rotor et donc le débit de la pompe varient en fonction de
l’ensoleillement, avec un débit maximal au milieu de la journée. Le rendement de la pompe
submersible est fonction de l’ensoleillement, de l’angle d’exposition (inclinaison des
panneaux photovoltaïques), de la température des cellules.
Le schéma type d’une adduction en eau potable alimentée par un système solaire est présenté
ci-après.
Figure 13 : Schéma d`un pompage par Énergie Solaire
Source : BDEA
2-2 : Etudes techniques
2-2-1 : Diagnostics du système existant
La commune d’ANTANIMORA dispose deux forages existant. Le premier, qui est
encore fonctionnel, est équipé d’un groupe électrogène et le deuxième, lequel est abandonné,
est équipé d’un panneau solaire mais manquant.
Globalement, le réseau est composé de deux captages (dont l’un non fonctionnel), un
bâtiment d’exploitation en bon état, un système de chloration abandonné, station de forage à
réhabilité, un réservoir de 50m3 en bonne état, et un réseau de distribution vétuste.
La capacité d’exploitation du forage est réduite du à sa vétusté et à un défaut d’entretien. Le
forage fonctionnel nécessite d’être soufflée pour le développer.
55
2-2-2 : Population desservie
Les deux forages d’Antanimora desservent le chef-lieu de la commune, soit une
population de 1884 habitants. Le tableau ci-après présente l’évolution démographique de la
zone d’intervention pour un horizon de 15 ans
Tableau 17 : Évolution démographique de la Commune ANTANIMORA ATSIMO
DISTRICT COMMUNE FOKONTANY 2014 2015 2020 2025 2O30
AMBOVOMBE-
ANDROY
ANTANIMORA
ATSIMO
ANTANIMORA
ATSIMO
1 884
1 932
2 192
2 485
2
819
Source : PNUD
2-2-3 Ressource en eau disponible et demande
a- Demande en eau potable
La Consommation des bénéficiaires est estime à 30 litres/personne/jour et pour les
bâtiments scolaires
o Écoles primaire et secondaire : 3 litres/élève/jour
o Lycée : 3000 litres/lycée/jour
L’évolution du besoin en eau des bénéficiaires est présentée dans le tableau ci-après
Tableau 18 : Évolution du besoin en eau de la commune
DISTRICT COMMUNE FOKONTANY 2014 2015 2020 2025 2O30
AMBOVOMBE-
ANDROY
ANTANIMORA
ATSIMO
ANTANIMORA
ATSIMO
68
70
78
88
98
Source : PNUD
56
b- Potentiel de la ressource en eau existante
La commune d’Antanimora dispose d’une ressource d’eau souterraine suffisante pour
alimenter les deux forages. La nappe étant alimenté par la rivière Bemamba, le chef-lieu de
commune reposant sur un terrain alluvionnaire, elle bénéficie d’une importante ressource
hydrique.
Le projet vise une alimentation solaire et donc un seul forage ne pourra produire que
54 m3/j ; deux forages seront nécessaires pour la demande en eau 2030.
2-2-3.1 Points de distribution
Pour desservir la population d’Antanimora, il est préconisé la construction de douze
kiosques soit un taux de desserte de 250 personnes par kiosque.
2-2-5 : Les travaux à réaliser
a- pour la mise en œuvre de l`AEP d`ANTANIMORA :
Pour l’AEP d'Antanimora, les travaux à réaliser seront:
Le soufflage des deux forages déjà existants ;
Mise en place des pompes solaire pour les forages ;
L’aménagement de conduite d’amenée et des conduites de distribution;
La construction de douze kiosques à eau ;
La mise en place des ouvrages de régulation.
Il y aura donc 12 kiosques à eau en plus des infrastructures existantes fonctionnelles
dans la commune d`Antanimora- Atsimo pour approvisionner les 1884 habitants et ses
environs. Le prix du litre d`eau est estimé à 6Ar.
57
2-3- Etudes Financières
2-3-1 : Coût et besoin financier du projet
Tableau 19: Coût financière du projet (en Ariary)
Nombre
population
desservie
Nombre de
kiosque à
construire
Coût Kiosque
Montant total
1884
12
61 394 777
736 737 320
Source : Auteur
Tableau 20: Besoin de financement du projet (en Ariary)
Besoin de Financements Montants en Ariary Pourcentage (%)
Apport en Capital 73 673 732 10
Financement extérieur 663 063 588 90
Total 736 737 320 100
Source : Auteur
2-3-2 : Rentabilité du projet
Un actionnaire privé peut investir et trouver un profit après 5 ans dans la Commune
d’Antanimora-Atsimo :
− Si l’Indicateur est, les habitants de la commune d`Antanimora-Atsimo, en moyenne
847 personnes et en matière d’adduction d’eau, 30 litres/jour/personne (en moyenne)
− Et si le prix du litre est de 6 Ariary/l
58
On aura les résultats suivant :
Tableau 21: Dépenses des 847 personnes de la commune d’Antanimora-Atsimo
(En Ariary)
Source : Auteur
Ainsi, en 5 ans d’exploitation, il y aura 274 428 000 Ariary de revenus pour
l’investisseur
b- Charges salariales
Tableau 22: Salaire mensuel des personnels
Source : Auteur
JOURNEE MOIS 1ère Année
3ème
Année
5ème
Année
Dépenses
des 847
personnes
en eau
potable
152 460
3573 800
54 885 600
164 656 800
274 428 000
Catégorie de
personnel
Montant en
Ar/mois
Chef de personnel 300 000
Technicien 250 000
Technicien suppléant 190 000
Releveur 150 000
Fontainiers 70 000
Agent Administration 150 000
Plombier 150 000
Total 1 260 000
59
Supposons maintenant que le salaire des personnes est en augmentation de 2% chaque
année. Ce taux ne s’applique qu’à partir de la deuxième année de l’exploitation. On aura les
résultats suivants :
Tableau 23 : Salaire des personnels pour 5ans
1ère Année 2ème Année
3ème
Année
4ème
Année
5ème
Année Total
15 120 000 15 422 400 15 730 848 16 045 465 16 366 374 78 685 087
Source : Auteur
c- Charges totales
Tableau 24: Récapitulation des charges de l’opérateur
Apport en
capital (en Ar)
Cout d`entretien
(En Ar)
Salaire des personnels pour 5ans
(En Ar) Total
73 673 732 13 721 400 78 685 087 166 080 219
Source : Auteur
d- Bénéfice
Le bénéficie est obtenu après l’application de la formule élémentaire
Bénéfice = Revenus – Dépenses.
Bénéfice = 274 428 000 – 166 080 219 = 108 347 781 Ariary
Ainsi, l’opérateur privé pourrait bénéficier au bout de 5 ans 108 347 781 Ariary. Soit
21 669 556 Ariary par an.
60
e- Délai de récupération du capital investi
Le calcul du délai de récupération du capital investi permet de préciser exactement la
date, le mois et l’année de récupération du capital.
Tableau 25 : Cash-flow cumulé (en Ariary)
1ère Année
2ème
Année
3ème
Année
4ème
Année 5ème Année
Cash flow
cumulée 21 669 556 43 339 112 65008668 86 678 224 108 347 781
Source : Auteur
n= 166 080 219 – 86 678 224 + 4 = 4,42
274 428 000 – 86 678 224
0.42 x 12 = 5,04
0,04 x 30= 1,2 n = 4 ans 5mois
Pour l’opérateur privé, les capitaux investis seront récupérés durant la 5ème année
d’exploitation ou plus exactement 4 ans et 5 mois. Soit le mois de Mai de l’année 5.
Section 3 : Les avantages du projet
3-1 : Analyse d`impact économique
Les expériences similaires acquises nous montrent que le temps moyen dépensé à la
collecte d’eau passe de 3,4 h à 0,9 h pour une consommation moyenne de 3 seaux8 d’eau par
jour et par ménage, lorsque les bénéficiaires passent d’une source traditionnelle aux forages.
61
En disposant d’un système d’approvisionnement amélioré plus proche des habitations,
l’économie de temps par ménage pour satisfaire sa consommation de base est donc de 2,5
heures par jour.
Les gains de dépenses de santé des projets d’AEP ne sont pas facilement estimables.
Néanmoins, on a postulé qu’un meilleur accès à une eau salubre, à l’éducation et à l’hygiène
sanitaire, aux soins préventifs et curatifs, conduira à une réduction de 30% des maladies
d’origine hydrique. Ces bénéfices de santé se traduisent par une réduction des dépenses
publiques de santé, ainsi que celles des ménages.
3-2 : Analyse d’impact social
Le projet a pour principal avantage la satisfaction de besoins primaires par l’accès des
bénéficiaires à une eau salubre et l’amélioration du bien être social, grâce à un meilleur état
sanitaire et à l’hygiène communautaire. Il comporte d’évidents avantages liés à l’économie du
temps consacré à la recherche de l’eau. Le projet permet d’affecter ces économies de
ressources à d’autres besoins tous aussi prioritaires que l’eau. La situation avec projet
engendre un système de compensation automatique, qui s’établit en termes de gain de temps
et d’économies de ressources.
En augmentant quantitativement et qualitativement la consommation d’eau, le projet
réduit les risques de maladies, qui se traduiront par une meilleure productivité et une
réduction des dépenses publiques et privées de santé. La baisse, voire l’éradication, des
maladies d’origine hydrique a des incidences positives sur la réduction des taux de morbidité
et de mortalité. On sait que ces types de maladies représentent plus de 50% des motifs de
consultation dans la zone du projet.
En fixant les populations et le bétail autour de certains points d’eau, le projet favorise
une approche intégrée dans son mode d’intervention. Les actions d’assainissement, grâce à la
construction de latrines et aux activités d’éducation hygiénique, améliorent sensiblement la
qualité de la vie en milieu rural et suscitent chez les artisans de nouvelles vocations en matière
d’activités professionnelles innovantes.
Enfin, les actions structurantes au niveau villageois permettent d’accroître les
capacités d’organisation des populations rurales, de renforcer les dynamiques
communautaires et donc, la cohésion sociale. L’approche participative adoptée dans le
montage des comités de gestion des points d’eau, permet aux femmes d’être effectivement
62
représentées dans les instances de prise de décision et d’accéder à des fonctions de
responsabilités. Le projet pourrait avoir d’autres effets induits, tels que l’introduction des
actions et programmes parallèles d’alphabétisation, de formation, de nutrition ; et inciter les
femmes à se lancer dans des activités génératrices de revenus (jardinage, maraîchage, etc.),
telles que cela a été observé dans des projets similaires.
Conclusion de la chapitre III
Dans notre projet, nous avons choisi d`adopter le système de pompage solaire pour
alimenter le réseau d’adduction d’eau. Les avantages de cette technologie sont sa grande
fiabilité, le peu d’entretien qu’elle exige, et la solution qu’elle apporte pour éviter le
problème de l’approvisionnement en carburant et réduisent les frais de fonctionnement qui
pénalise la gestion. Ce système de pompage peut desservir au moins 5000 habitants avec un
débit d’eau maximum de 50 à 60m3/jour et 30 m de profondeur.
Il y aura donc 12 kiosques à eau en plus des infrastructures déjà existantes et
fonctionnelles dans la commune d`Antanimora- Atsimo .
La réalisation de ce projet aura des impacts positifs pour la population bénéficiaire et
il sera rentable du point de vue financière en dégageant à peu près 21 669 556 Ariary par an.
63
CONCLUSION GENERALE
Dans le secteur de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement, une
grande partie de la population malgache n’a pas accès aux services améliorés. Cette situation
est encore plus manifeste en milieu rural. Cet état de dénuement explique la prévalence de
maladies d’origine hydrique et la récurrence des épidémies de choléra, aggravant la situation
dans les zones rurales où le paludisme et les infections respiratoires aiguës constituent les
principales causes de mortalité infantile.
Notre étude a pour objet de connaître les principales causes du faible taux d`accès à
l`eau potable, assainissement et hygiène dans le District d`Ambovombe , dans le but
d`améliorer les conditions de vie de la population et de réduire le taux de mortalité causée par
la maladie diarrhée.
L'accès à l'eau de la population se démarque par un caractère relativement difficile.
Pour la majorité de la population d`Ambovombe, la distance entre l`habitation et le lieu de
puisage constitue la principale contrainte des ménages pour un accès à l`EAH, la distance à
parcourir pour atteindre un point d’eau est d’environ 2 km. Il faut ainsi dépenser 2 heures de
temps pour le voyage. Cette situation oblige la population à chercher de l’eau dans des
sources non protégées. La plupart de la population trouve que le prix de l`eau est cher par
rapport à leur revenu. Si on se réfère au niveau de revenu et aux dépenses engagées pour
assurer un strict minimum, il est alors certain que la majorité des ménages ne disposent pas de
la capacité à payer le service d'accès au prix actuellement appliqué. Et même si la majorité a
la volonté de payer le surplus nécessaire pour accéder à un service meilleur, leur capacité
financière limite d`aller dans ce sens. Selon les normes, un forage doit desservir 250
personnes, alors qu` à Ambovombe un seul forage desserve au moins 500 personnes.
En se référant au taux d`accroissement démographique et la demande en eau
journalière de la population d`Ambovombe, l`infrastructure existante n`est pas suffisante pour
satisfaire les besoins de la population, ce qui confirme la cause du faible taux d`accès de
25,54%, seulement des ménages.
Pour répondre à notre problématique, l`alimentation en eau potable, assainissement et
hygiène pourrait être une solution pour augmenter le taux d`accès en EAH de la population, à
condition que les habitants sont déterminés à améliorer leur comportement face à la
prévention de l`eau potable, de prendre conscience collectivement des impacts néfastes de la
Défécation à l’Air Libre (DAL) sur la santé publique et sur leur proche environnement.
64
Par conséquent, les habitants de la commune jouira les avantages fournis par le projet
et portera certainement un grand changement de leurs conditions de vie y compris la santé de
la population et ses environs. Cela implique automatiquement le développement de la
commune concernée.
Face à l`application des mauvaises habitudes par la population, il est nécessaire de
faire changer leur comportement nuisant la santé et l`hygiène. Pour cela Doit-on fixer une loi
permettant d`éradiquer ces habitudes ?
65
BIBLIOGRAPHIE
1- ANDEA, « Aspects juridiques et institutionnel », Rapport de mission, 2004, Note 18 pages
2- BANQUE MONDIALE, « Rapport d’Evaluation du Projet Pilote d’Alimentation en Eau
Potable et Assainissement en milieu Rural (PAEPAR) », Novembre 1997, Rapport 150pages
3- Banque mondiale, « République de Madagascar. Revue du secteur alimentation en eau
Potable et assainissement en zone urbaine. Stratégie pour une aide future de l'IDA », Octobre
2000, Note 20 pages
.4 – « Code municipal d’hygiène de la Commune Urbaine d’Antananarivo », 2013, 15 pages
5- Encyclopédie 1292 pages
6- INSTAT, « Enquête Nationale sur le Suivi des indicateurs des Objectifs du Millénaire pour
le Développement à Madagascar », 2012-2013, Rapport 20 pages
7- MADAGASCAR, « Les effets économiques de la situation de l’eau et de
l’assainissement », 2012, Note 5 pages
8-. Ministère de l’Energie et des Mines, « Code de l’Eau (loi no 98-029) », 20 janv.1999,
20pages
9- MEM, UNICEF « Programme Nationale de l’Eau, de l’Assainissement (PNAEPA) », 2008,
33pages
10- PNUD, « Mise en place de l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement
Rapport », décembre 1999, 20pages
11- PNUD, « Programme de réduction de la pauvreté et de promotion de modes d'existence
Durables MAG/97/008 Composante "eau pour le grand sud" », Octobre 2000, Rapport
40pages
12 - RAKOTONDRAINIBE J.H, « Etude sur les indicateurs eau et assainissement Ministère
de l'Energie et des Mines », septembre 2000, Rapport 20pages
13- RAKONTRODRAINIBE J.H, « les eaux souterraines de Madagascar », avril 1983,
40pages
14- RAKONTRODRAINIBE J.H, « Les problèmes de l’eau à Madagascar », 2010, 50pages
15- UNICEF/AFVP, « Rapport d’évaluation du projet 150 forages dans le Sud ». janvier
2000, Rapport 30pages
Webographies :
www.mineau.gov.mg
www.sanitationandwaterforall.org
Gestion de l’eau : www.refer.mg/cap/nature/fr/index.htm
a
66
TABLE DES MATIERES
REMERCIEMENTS…………………………………………………………………........... i
LISTE DES ABREVIATIONS…………………………………………………………… .. iii
LISTE DES TABLEAUX…………………………………………………………………. .iv
LISTE DES FIGURES…….………………………………………………………………. .. v
SOMMAIRE………………………………………………………………………………… vi
INTRODUCTION.............................................................................................................. ...1, 2
CHAPITRE I : Situation de l`eau à Madagascar....................................................................... 3
Section 1 : Historique..................................................................................................... 3
1-1 : Les politiques sectorielles...........................................................................3
1-2 : Organisation du secteur et ses contraintes..................................................5
1-3 : Accès à l`eau potable : inégalité entre Région……………………………6
1-4 : La parité homme et femme.........................................................................9
1-5 : La situation de la pauvreté..........................................................................9
1-6 : Les interventions des bailleurs de fonds...................................................10
Section 2 : Volet institutionnel......................................................................................10
2-1 : Définition de l`Eau Potable.......................................................................10
2-2 : Système d`approvisionnement en eau potable..........................................10
2-3 : Les différents modes de gestion des ouvrages en eau, assainissement à
Madagascar....................................................................................................................11
a- Gestion Communautaire....................................................................................12
b- Gestion de régies...............................................................................13
c- Gestion AES......................................................................................13
d- Gestion de la JIRAMA.....................................................................15
2-4 : Les acteurs du service EAH......................................................................11
a- l`Etat Malagasy..................................................................................11
b- Ministère de l`Eau, les directions Régionales...................................12
c- Collectivités décentralisées.............................................................. 13
d- Les partenaires techniques............................................................... 18
f- L`ANDEA........................................................................................ 19
Conclusion du Chapitre I............................................................................................. 19
b
67
CHAPITRE II : Etat des lieux et analyse des caractéristiques de l`accès à l`eau potable,
assainissement et hygiène dans le District d`AMBOVOMBE............................................... 21
Section 1 : Etat des lieux du secteur EAH d`Ambovombe........................................ 17
1-1 : Secteur Eau............................................................................................ 17
a- Les eaux utilisées des ménages...................................................... 17
b- La protection des points d`eau Potables........................................ 22
1-2 : Secteur Assainissement......................................................................... 22
1-3 : Situation Sanitaire................................................................................ 24
Section 2 : Les caractéristiques de l`accès à l`EAH................................................. 25
2-1 : Méthodologie d`enquête........................................................................ 25
a- Population cible d`enquête............................................................. 25
b- Principes d`échantillonnage............................................................. 25
2-2 : Les principales causes du faible taux accès à l`EAH........................... 27
a- Distance entre habitation et lieu de puisage principal................. …27
b- faiblesse de la capacité de payer les services accès au niveau des
infrastructures respectant les normes………………………………................38
c- Manque d`infrastructure...................................................................40
Conclusion du chapitre II………….......................................................................... 44
CHAPITRE III : Projet d`Alimentation en eau, assainissement et hygiène ………………. 46
Section 1 : Présentation générale du projet................................................................ 46
1-1 : Localisation Géographique………………………………………….. 46
1-2 : Délimitation de la zone du projet……………………………………. 47
1-3 : Identification du projet………………………………………………. 47
1-4 : Contexte du projet…………………………………………………… 47
1-5 : Objectif du projet……………………………………………………. 47
1-6 : Justification du projet……………………………………………….. 47
1-7 Contexte Socioculturel…………………………………………………..48
1-8 : Milieu physique……………………………………………………... 51
a- Relief…………………………………………………….…. 51
b- Végétation…………………………………………………. 51
c- Climatologie……………………………………………….. 52
d- Hydrologie………………………………………………… 52
1-9 : Activités prépondérantes…………………………………………… ..52
Section 2 : Analyse de faisabilité du projet………………………………………... 53
c
68
2-1 : Technologie à mettre en œuvre……………………………………… 53
2-2: Etudes Techniques................................................................................. 54
2-2-1 : Diagnostics du système existant.............................................. .54
2-2-2 : Population à desservir............................................................... 55
2-2-3 Ressource en eau disponible et demande dans la Commune
d`Antanimora-Atsimo…………………………………………….55
a- Demande en eau potable de la population……………………..55
b- Potentiel de la ressource en eau existante.................................. 56
c - Point de distribution.................................................................56
d- Les travaux à réaliser..................................................................56
2-3 Etudes Financières :……………………………………………………….… 57
3-1 Cout et besoin Financier du projet.......................................................…. 57
3-2 : Rentabilité du projet……………………………………………………. 57
a-Charge Salariales……………………………………………. 58
b-Charge Totale…………………………………………………59
c-Bénéfice…………………………………………………….. 59
d-délai de récupération du capital investi……………………... 60
Section 3 : Les avantages du projet............................................................................ 60
3-1 : Impact économique................................................................................ 60
3-2 : Impact social.......................................................................................... 61
Conclusion du chapitre III......................................................................................... 62
CONCLUSION GENERALE............................................................................................. 63
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE…………………………………………… ……… a
TABLES DES MATIERES ……………………………………………………………….. b
ANNEXES
d
ANNEXES
69
ANNEXE 1 : SHEMAS D`UN KIOSQUE A EAU
e
70
ANNEXE 2 : SHEMAS D`UN FORAGE MUNI D`UNE POMPE A MOTRICITE
HUMAINE
f
71
ANNEXE 3: TYPE DE DYSFONCTIONNEMENT
g
Type de dysfonctionnement des PDO TOTAL
Pas d'eau Problème
technique
Autres
Nombre de
ménage
ayant
répondu
41
10
0
51
Pourcentage
80,00%
20,00%
0,00%
100,00%
72
ANNEXE 4 : SHEMA D`UN RESERVOIRE DE L`AES
h
73
ANNEXE 5 : MODE DE GESTION
i
Gestion de PDO
CPEA AUE Fontainier Autre Aucun
Nombre de
ménage
ayant
répondu
18
0
30
31
13
Pourcentage
8,00% 0,00% 14,00% 14,00% 63,00%
74
ANNEXE 6 : LIEU DE DEFECATION A L`AIR LIBRE
J
75
ANNEXE 7 : COUTS ESTIMATIFS DE L’AEP D’ANTINAMORA
k
DESIGNATION Nombre Coût Unitaire
(En Ar)
Coût Total
(En Ar)
GENERAL 22475000
Installation de chantier 1 10 850 000 10 850 000
Etude et essais de
laboratoire
1 2 945 000 2 945 000
Repli de chantier 1 8 680 000 8 680 000
STATION DE POMPAGE 454 534 000
Nettoyage,
développement, essai de
pompage long duré
2
13 640 000
27 280 000
800B3Pompe submersible
HMT= 55m, Q= 125 m3/j
et alimentation
solaireWc26 19234 100
6 192
34 100
422 294 400
Protection forage
2
2 480 000
4 960 000
RESERVOIRS 0
TRAITEMENT 49 910 000
CANALISATION 209 817 920
TOTAL 736 737 320
76
ANNEXE 8: Questionnaires
District :.........................................
Nom de la Commune :.......................
Nom de Fokontany :........................
Nom :...............................................
Prénom.............................................
Sexe:.................................................
Age :...................................................
Statut dans le ménage :
- Chef de famille
- Enfant
- Parent y habitant
Depuis quand habitez-vous le village?
- Depuis bien longtemps
- Moins de 1 an
- De passage
Savez-vous lire ou écrire
- Oui
- Non
Avez-vous été à l'école? (dernière classe fréquentée)
- n'a jamais fréquenté l'école
- Oui jusqu'au Primaire
- Oui jusqu'au Secondaire
77
- Oui Universitaire
- oui Technique ou professionnelle
Actuellement votre ménage s'approvisionne principalement pour la boisson et la cuisson
à :
- un puits non protégé
- un puits équipé d'une PMH
- un forage avec une PMH
- une borne-fontaine
- un vendeur ambulant
- Puits traditionnel, Source, marigot (ressource non
protégée)
- Branchement particulier
- Impluvium
- Source aménagée
- Eau de surface
- Autre à préciser
D'après vous, quels sont les principaux inconvénients de votre mode actuel
d'approvisionnement ?
- distance et portage trop longs
- disfonctionnement du point d'eau
- accessibilités
- attente trop longue
- qualité de l'eau médiocre (goût, couleur)
- quantités disponibles limitées, tarissement
- prix trop élevé
- Autres
Responsable de puisage (ENFANT= - De 12 ans) :
- Homme seulement
- Femme seulement
- Enfant seulement
- Homme et femme
78
- Femme et enfant
- Homme femme et enfant
Récipient de puisage
- Seau
- Bidon avec couvercle
- Autre à préciser
Volume transporté pour un voyage aller retour
- Moins de 15 litres
- Entre 15 et 30 litres
- Plus de 30 litres
Fréquence de puisage :
- Une fois par jour
- 2 à 3 fois par jour
- Plus de 3 fois par jour
Trajet aller retour pour puiser l'eau (y compris le temps d'attente :
- Moins de 5mn
- Entre 5mn et 10mn
- Plus de 10 mn
Heure de puisage :
- 06h-08h
- 12h-14h
- au-delà de 16h
- Autres à préciser (H)
Dépense journalière en eau :
- Moins de 200 Ar/j
- 200 Ar/j
- 500 Ar/j
- 1000 Ar/j
- Plus de 1000 Ar/j
79
Point d'eau principale :
- un puits non protégé
- un puits équipé d'une PMH
- un forage avec une PMH
- une borne-fontaine
- un vendeur ambulant
- Puits traditionnel, Source, marigot (ressource non
protégée)
- Branchement particulier
- Impluvium
- Source aménagée
Distance entre habitation et lieu de puisage principal
- Moins de 100m
- Entre 100m et 500m
- Entre 500 m et 1 km
- Plus de 1 km
Durée moyenne des files d'attente :
- pas d'attente
- 5mn a 10mn
- Plus de 10mn
Protection du point d'eau :
- Les alentours du point d'eau sont propres
Oui/Non
- Le point d'eau est cloturé
Oui/Non
- Le portail (s'il y en a) est fermé
Oui/Non
80
- Il y a un dina qui régit le point d'eau
Oui/Non
- Autres mesures de protection, à préciser
Est-ce que ce point d'eau est dysfonctionnel
- Oui
- Non
Si oui type de dysfonctionnement
- pas d'eau
- problème technique
- autre
Selon vous quelle est la raison du dysfonctionnement ?
- mauvaise qualité de l'ouvrage
- saisonnier
- autre
Qui gère le point d'eau actuellement ?
- CPEA
- AUE
- Fontainier
- Fontainier
- Autre
- Aucun
Votre avis sur le mode de gestion actuel ?
- Mauvaise gestion
- Bonne gestion
Si mauvaise gestion, raison
- On paye mais on ne comprend pas ou va l'argent
- Point d'eau toujours dysfonctionnelle
- Aucun comité impliqué
81
Récipient de stockage d'eau
- Couvert
- Non couvert
A quel moment vous lavez vous les mains?
- avant la préparation des repas
- après défécation
- avant de manger
- après avoir nettoyé un enfant venant de déféquer
- avant d'allaiter le bébé
Avec quoi vous lavez vous les mains ?
- Savon
- Cendre
- Cendre + savon
- Sable
- Eau seulement
Est-ce l'un des membres de votre famille a eu la diarrhée au cours des 3 derniers jours?
- Oui
- Non
Nombre d'enfant de moins de 5 ans ayant soufert de diarrhée au cours des 3 derniers
jours :
- 1
- 2
- 3
- 4
- 5
Selon vous, est-ce que l'eau peut entrainer des maladies?
- Oui
- Non
82
Quel sont vos sources de revenus ?
- Produits agricoles/élevage
- Activités commerciales
- Activités artisanales
- Salaire permanent
- Salaire permanent fonctionnaire
- Salaire saisonnier
- Autres à préciser
De combien d'argent gagnez-vous en total à peu près par mois (en Ariary) ?
- moins de 100 000
- entre 100 000 et 200 000
- entre 200 000 et 500 000
- plus de 500 000
- pas de réponse
Mettez-vous un peu d'argent de côté ?
- oui
- un peu
- non
Dépenses moyennes mensuelles(en Ariary)
- Moins de 100 000
- 100 000 a 300 000
- Plus de 300 000
Quelles sont par ordre d'importance vos dépenses prioritaires?
- Nourriture
- éducation des enfants
- soins sanitaires
- obligations traditionnelles
83
- achat eau
- construction latrine
- Autres à préciser
Selon vous, quel est le minimum nécessaire pour que votre ménage puisse vivre
décemment ici ? (en Ar.)
- moins de 100 000
- entre 100 000 et 200 000
- entre 200 000 et 500 000
- plus de 500 000
- pas de réponse
84
Nom : RAZAFIHARINAIVO Mamy Tinasoa
Titre : Projet d’Alimentation en Eau potable, d’Assainissement et d’Hygiène dans le District
d’Ambovombe : cas Commune Antanimora-Atsimo
Nombre de pages : 64 Tableaux : 25 Figures : 12
Coordonnées de l’auteur : [email protected]
+261 33 72 818 94
RESUME
La présente étude a permis d'évaluer les comportements et l`interactions possibles
entre l'eau consommée, l'assainissement et la santé de la population d`Ambovombe. Des
enquêtes sur terrain sont réalisées auprès des ménages. La situation du secteur eau,
assainissement et hygiène reste un problème majeur freinant le développement de la
commune. La distance entre habitation et le lieu de puisage, la faiblesse de capacité à payer
un service payante des ménages ainsi que la manque d`infrastructure sont parmi les causes du
faible taux d`accès à l`eau potable de la commune. La construction de 12 kiosques est la
solution que nous avons trouvés pour déraciner ces problèmes dans le but d`améliorer les
conditions de vie de la population, de réduire le taux de mortalité. Nous avons choisi
d`adopter le système de pompage solaire pour alimenter le réseau d’adduction d’eau. Les
avantages de cette technologie sont sa grande fiabilité, le peu d’entretien qu’elle exige, et la
solution qu’elle apporte pour éviter le problème de l’approvisionnement en carburant et
réduisent les frais de fonctionnement. Le prix du litre d`eau est estimé à 6Ar et la réalisation
de ce projet aura des impacts positifs pour la population bénéficiaire (1884 habitants). Il sera
rentable du point de vue financière en dégageant à peu près 21 669 556 Ariary par an.
Mots clés : comportements, développement local, eau, assainissement, hygiène, BF,
taux de mortalité, condition de vie
ABSTRACT
This study assessed the behavior and possible interactions between water
consumption, sanitation and the health of the Ambovombe population. Field surveys are
carried out among households. The situation of the water, sanitation and hygiene sector
remains a major problem hampering the development of the commune. The lack of access to
drinking water in the municipality is one of the causes of the lack of access to drinking water
and the lack of infrastructure. The construction of 12 kiosks is the solution we have found to
uproot these problems in order to improve the living conditions of the population, to reduce
the mortality rate. We have chosen to use the solar pumping system to supply the water
supply network. The advantages of this technology are its high reliability, the low
maintenance it requires, and the solution it offers to avoid the problem of fuel supply and
reduce operating costs. The price per liter of water is estimated at 6Ar and the project will
have positive impacts for the beneficiary population (1884 inhabitants). It will be profitable
from a financial point of view, generating about 21,669,556 Ariary a year.
Keywords: behavior, local development, water, sanitation, hygiene, BF, mortality
rate, living conditions
Rapporteur: Dr RAMIANDRISOA Tiarinisaina Olivier, Enseignant Chercheur