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Spécial 51 ème congrès Confédéral Progrès social, démocratie, libertés… Une CGT bien présente N° 766 du 26 avril 2016 Le 51 ème congrès confédéral s’est tenu à Marseille du 18 au 22 avril 2016. En pleine période de luttes pour le retrait du projet de loi El Kohmri, ce moment démocratique doit marquer une nouvelle période de reconquête. Des jeunes sans perspectives, un salariat de plus en plus précarisé, des bouleversements économiques et sociaux importants induits par la révolution numérique, des services publics sans moyens et dans l’incapacité d’être au service du public, des retraités de plus en plus pauvres… Les reconquêtes sociales commencent jeudi 28 avril, journée nationale d’action interprofessionnelle contre le projet de loi travail. Mais nous devons aussi être à l’offensive et faire connaître nos propositions. Dans son discours d’ouverture, Philippe Martinez a dit : « Nous sommes modernes, comme le sont nos propositions. Parce que notre vision des réformes est celle du progrès social », a-t-il revendiqué, en citant la proposition phare des 32 heures par semaine ou encore le Code du Travail du XXIe siècle. Cette reconquête concerne aussi notre organisation qui a vécu un mandat difficile. La CGT sort de ce congrès avec une direction confédérale largement élue derrière un secrétaire général légitimé, et fort de pouvoir faire évoluer notre CGT afin de servir au mieux les intérêts des salariés. En tant que nouveau membre de la direction confédérale, l’ambition sera d’aider Philippe dans son travail en s’appuyant sur les nombreuses expériences positives réalisées dans l’Ain depuis 20 ans, tout en se nourrissant de cette expérience nationale pour travailler au développement de la CGT dans nos territoires. Ces objectifs reposent sur notre approche par le travail de l’ensemble de nos revendications, pour faire du bon travail ! Une démarche que nous devrons déployer le plus largement possible. Le congrès de l’Union Départementale des 24 et 25 novembre 2016 sera l’occasion de véritablement lancer cette ambition. Avec nos 7 délégués de l’Ain, ce courrier aux syndicats a pour vocation d’essayer de vous faire revivre les débats de cette semaine marseillaise, de s’approprier notre feuille de route confédérale… A jeudi Fabrice Canet Secrétaire général de l’Union départementale Ain

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Spécial 51ème congrès Confédéral

Progrès social, démocratie,

libertés… Une CGT bien présente

N° 766 du 26 avril 2016

Le 51ème congrès confédéral s’est tenu à Marseille du 18 au 22 avril 2016. En pleine période de luttes pour le retrait du projet de loi El Kohmri, ce moment démocratique doit marquer une nouvelle période de reconquête.

Des jeunes sans perspectives, un salariat de plus en plus précarisé, des bouleversements économiques et sociaux importants induits par la révolution numérique, des services publics sans moyens et dans l’incapacité d’être au service du public, des retraités de plus en plus pauvres… Les reconquêtes sociales commencent jeudi 28 avril, journée nationale d’action interprofessionnelle contre le projet de loi travail.

Mais nous devons aussi être à l’offensive et faire connaître nos propositions. Dans son discours d’ouverture, Philippe Martinez a dit : « Nous sommes modernes, comme le sont nos propositions. Parce que notre vision des réformes est celle du progrès social », a-t-il revendiqué, en citant la proposition phare des 32 heures par semaine ou encore le Code du Travail du XXIe siècle.

Cette reconquête concerne aussi notre organisation qui a vécu un mandat difficile. La CGT sort de ce congrès avec une direction confédérale largement élue derrière un secrétaire général légitimé, et fort de pouvoir faire évoluer notre CGT afin de servir au mieux les intérêts des salariés. En tant que nouveau membre de la direction confédérale, l’ambition sera d’aider Philippe dans son travail en s’appuyant sur les nombreuses expériences positives réalisées dans l’Ain depuis 20 ans, tout en se nourrissant de cette expérience nationale pour travailler au développement de la CGT dans nos territoires.

Ces objectifs reposent sur notre approche par le travail de l’ensemble de nos revendications, pour faire du bon travail ! Une démarche que nous devrons déployer le plus largement possible. Le congrès de l’Union Départementale des 24 et 25 novembre 2016 sera l’occasion de véritablement lancer cette ambition.

Avec nos 7 délégués de l’Ain, ce courrier aux syndicats a pour vocation d’essayer de vous faire revivre les débats de cette semaine marseillaise, de s’approprier notre feuille de route confédérale…

A jeudi

Fabrice Canet

Secrétaire général de l’Union départementale Ain

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51ème Congrès Confédéral Marseille – 18 au 22 avril 2016

Le congrès s’est tenu à Marseille du 18 avril au 22 avril 2016. La délégation de l’Ain était composée de 7 délégués ainsi que du secrétaire général de l’UD, Fabrice Canet - Vincent Goutagny (Toray – THC), David Grenard (Promens – Chimie), Jean Morin (Ugitech – Métallurgie), Sonia Chevauchet (Hôpital d’Oyonnax – Santé Action Sociale), Franck Pierre (Territoriaux – Services publics), Pierrette Giroud (Ventre Privée – Commerce), Marie-Christine Rochon (Retraitée – UCR).

Lundi 18 avril 2016

Progrès social, démocratie, libertés… Une CGT bien présente

Extraits - Rapport d’ouverture de Philippe Martinez «Il fallait oser nous l'avons fait ! 51 à Marseille. » Tels étaient les premiers mots teintés d'humour du secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, à l'ouverture du 51e congrès de la CGT. Après la touche de plaisanterie, Philippe Martinez est entré dans le vif du sujet, se réjouissant que le congrès se déroule dans une « période complexe, intéressante, éprouvante ( ) permettant de lier la théorie et la pratique », en référence à la mobilisation contre la loi El Khomri. « Certains ont voulu nous enterrer en fin d'année 2014 suite aux problèmes que nous avons traversés. Si cette période a été difficile, nous avons tous ensemble réussi à la surmonter, pour mieux préparer notre avenir, a-t-il assuré.

1 Extrait de L’Humanité du mardi 19 avril 2016 - Clotilde Mathieu.

Aujourd'hui, on nous traite de dinosaures. Si elles sont insupportables, ces insultes nous montrent au moins une chose, nous sommes bien présents et vivants, car on ne tire pas sur les morts. La CGT est bien présente dans le paysage français. C'est la première organisation syndicale de notre pays et elle compte bien le rester. » Un discours offensif, et aussi sans compromis face à un gouvernement qui « prolonge et amplifie le travail de casse sociale entrepris par Nicolas Sarkozy ». A l'image du projet de réforme du Code du Travail que « Sarkozy rêvait et que François Hollande veut faire passer », a-t-il ajouté. « Fini le temps des promesses du candidat Hollande, la finance rigole, sabre le champagne et Gattaz se frotte les mains », a vilipendé Philippe, estimant que depuis l'élection de François Hollande, « les positions de la CGT ont été claires et courageuses ». Reste que Philippe Martinez ne veut pas se limiter à une image d'éternel opposant. « Nous sommes modernes, comme le sont nos propositions. Parce que notre vision des réformes est celle du progrès social », a-t-il revendiqué, en citant la proposition phare des 32 heures par semaine ou encore le Code du travail du XXIe siècle1. De nombreux autres sujets ont été évoqués par notre secrétaire général. Concernant les terribles attentats, la CGT les condamne fermement, quel que soit l’endroit sur la planète où ils arrivent. Mais face à la loi sur l’état d’urgence et les volontés belliqueuses du gouvernement, nous avons su affirmer nos valeurs. Nous avons été les premiers à nous prononcer contre cet état d’urgence qui réduit les libertés individuelles et collectives. Nous pouvons concilier valeurs humanistes et besoin de sécurité des citoyens. A propos des migrants, la CGT s’engage pour un accueil digne et un refus des amalgames en réaffirmant nos valeurs de solidarité et de lutte contre le racisme.

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Au-delà de la solidarité, nous devons œuvrer pour expliquer et travailler avec d’autres à des alternatives sociales à l’échelle de notre continent ou de la planète. Mais dans cet engagement, nous devons faire preuve d’humilité face à des situations économiques et surtout sociale totalement différentes des nôtres, mais aussi d’autres formes ou conceptions syndicales. Nos ambitions ne doivent pas masquer le travail à réaliser dans notre CGT pour être le syndicat de toutes et de tous. Etre le syndicat du monde du travail d’aujourd’hui, c’est prendre en compte la diversité du salariat avec son lot de précarité, l’évolution et la place des retraités dans notre société. Voir le monde tel qu’il est , ce n’est pas s’adapter au libéralisme, au capitalisme, mais bien permettre à chacun de trouver sa place dans la CGT, de pouvoir y donner son avis et y prendre des responsabilités. La question de la continuité syndicale (mobilité salariale, départ à la retraite) est un enjeu. On parle depuis longtemps de la carte permanente2, pourquoi ne pas la mettre en œuvre très rapidement ?

Marie-Christine Rochon (USR Ain – UL Bourg)

Concernant la structuration territoriale, nous devons évoluer. Non pas pour s’adapter à la réforme territoriale, nous avons décrit ses dangers et nous l’avons condamnée sans réserves. Il ne s’agit pas de supprimer ce qui fonctionne, mais d’améliorer ce qui cloche ou ne marche plus. Il en est de même dans nos champs professionnels.

2 Eviter d’adhérer une deuxième fois à la CGT lors du départ à la retraite, alors qu’on y est adhérent parfois depuis longtemps.

Montrons nous à la hauteur de nos ambitions, celles d’un syndicalisme de classe et de masse qui agit pour une transformation sociale de la société, un syndicalisme qui rassemble les salariés, quels que soient leur statut ou leur catégorie sociale, mais aussi les retraités, les jeunes et les privés d’emploi.

Vincent Goutagny (à droite – Toray – UL La Côtière) Lundi 18 avril 2016

Une photographie du congrès Extraits - Intervention de Laurent Vialle

L’ensemble des délégués présents au congrès représente 587 249 voix. Composé de 1000 délégués, pour diverses raisons, difficultés de co-mandatement (unions départementales et fédérations), à caractère personnel, maladie, etc, 20 délégués n’ont pu être présents aujourd’hui. Pour 743 délégués, c’est leur premier congrès confédéral, soit 78%. Nous comptions 405 femmes, soit 41,2%. Non seulement nous sommes en recul par rapport au précédent congrès. Seules 5 fédérations ont réalisé les objectifs fixés par l’ensemble des organisations du CCN. Un travail conséquent et volontaire devra être fait si nous voulons avoir réellement la parité au 52ème congrès. Concernant les jeunes, nos difficultés persistent : seuls 2 délégués ont moins de 25 ans et 35 ont moins de 30 ans. Nous sommes même en recul par rapport au 50ème congrès. Pourtant les jeunes représentent la tranche de salariés qui ont l’opinion la plus positive de la CGT. Les différentes actions revendicatives que nous avons menées ces dernières semaines avec les lycéens et étudiants nous le confirment. La moyenne d’âge est de 47 ans, elle était de 45 ans lors du précédent congrès.

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Concernant les types de contrats des délégués, 869 sont en CDI (96,8% des délégués actifs contre 93,5% il y a 3 ans), 16 sont en contrats autres. D’après les situations professionnelles, 882 délégués sont actifs (90%), 91 délégués sont retraités (9,3%) et 7 sont sans emploi (0,7%). Sur la répartition public/privé, nous constatons que les délégués du privé restent majoritaires (55%), avec même une légère progression. Enfin, sur les catégories professionnelles, 384 délégués sont employés (40,8%), 215 sont ouvriers (22,8%), 330 sont ICT (36,4%).

Luca Visentini (Secrétaire général de la Confédération

Européenne des Syndicats) et Joao Jaap Wienen (Secrétaire général adjoint de la Confédération Syndicale

Internationale) avec Philippe Martinez.

Mardi 19 avril 2016

Rapport d’activité Extraits - Intervention de Nathalie Verdeil

Revendicatif, démocratique, rassembleur et... syndiqué.

Les termes d’un nouvel élan

Le document d’orientation validé au 50ème congrès, à Toulouse, traçait le chemin et les résolutions à mettre en œuvre, en posant l’ambition d’une CGT utile, accessible et solidaire. Des ambitions particulièrement fragilisées au cours de ce mandat. D’abord par une vague de régressions sociales qui met en cause l’utilité du syndicalisme, où la CGT joue un rôle majeur en raison de la place qu’elle occupe. Un contexte marqué également par les inégalités sociales qui s’accentuent dans le monde et entraînent le développement de l’exode de populations qui fuient la guerre, les tensions sociales ou économiques, et sur lesquelles le terrorisme et les idées xénophobes et racistes prennent racine. Des conditions de vie et de travail dégradées où le combat capital/travail est féroce, avec 1 % de la population mondiale qui capte

91 % de la richesse produite. Cette crise du système, qui remodèle la société dans ses dimensions économiques et politiques, nous frappe dans nos valeurs profondes, dans notre identité. Dans cette situation, des désaccords sur la mise en œuvre des orientations, sur la conception de direction, se sont exprimés. Le document revient dans son préambule sur les événements qui ont traversé notre organisation, les dysfonctionnements sur les prises de décision impliquant l’argent des syndiqués, l’utilisation malsaine de documents internes qui a engendré un déferlement médiatique au point d’en arriver à la démission du Bureau confédéral et de notre secrétaire général Thierry Lepaon. Et donc, par voie de conséquence, de continuer le mandat avec un nouveau secrétaire général Philippe Martinez, et un nouveau Bureau confédéral.

Des événements qui ont eu des répercussions à tous les niveaux, qui ont été ressentis différemment par chacun d’entre nous, mais qui ont été douloureux pour tous. Une chose est sûre, c’est que nous devons apprendre de nos erreurs, de nos failles dans les prises de décision collectives, à débattre dans la CGT de nos désaccords, sans être soumis à des groupes de pression, quels qu’ils soient. Les affaires internes de la CGT se règlent dans la CGT, car nous avons des lieux pour le faire. Panser les plaies prend du temps. Or, nous n’en avions pas pour repartir au combat et rassembler la CGT, car notre organisation est une cible en raison de notre détermination à être du côté des salariés, à être pour le progrès social, à participer à la prise de conscience collective d’un changement de société profond. C’est donc à partir des enjeux de la période et des questions posées au syndicalisme, et à la CGT sur sa place et son rôle, que nous avons construit le document.

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Jean Morin (Ugitech – USTM 01)

NOUS AVONS CHOISI QUATRE AXES DE PRÉSENTATION : 1) La bataille revendicative Affirmer le syndicalisme de transformation sociale avec notre approche sur le travail comme porte d’entrée de la pratique revendicative, les campagnes CGT contre le coût du capital, pour l’augmentation des salaires, le combat pour la reconquête de la Sécurité Sociale, mais aussi les politiques industrielles, publiques, et la campagne pour les 32 heures. 2) Les enjeux démocratiques À travers un contexte de crise démocratique dans le monde et en Europe, comme en France, nous revenons sur notre conception de la démocratie sociale dans un contexte de mise en avant du « dialogue social » à travers, entre autres, les conférences sociales qui ont montré leur limite : quelles retombées pour les salariés et quelle prise en compte des propositions de la CGT ? Mais aussi les résultats de la CGT dans les élections professionnelles et dans la nouvelle mesure de la représentativité, les attaques contre les droits et les libertés syndicales et, enfin, la pratique démocratique dans la CGT. 3) Un syndicalisme de rassemblement Non pour se faire plaisir, mais parce que c’est une nécessité. Rassembler, c’est permettre aux salariés, à tous les salariés, de se rencontrer, de débattre et d’agir ensemble. La CGT œuvre à ce rassemblement pour renforcer la volonté du syndicalisme de masse afin de créer le rapport de force nécessaire et de porter les transformations. Rassembler, c’est aussi lutter contre l’émiettement du syndicalisme qui joue contre les salariés et cultive la discussion. Le rassemblement est aussi dans la CGT pour faire vivre ce que doit être une confédération. Confédérer, ce n’est pas centraliser,

mais mettre en œuvre à tous les échelons, en évitant les replis sur soi des organisations de la CGT. 4) Un syndicalisme de syndiqués En partant de la décision du 50e congrès qui a validé une politique pérenne de syndicalisation, nous nous interrogeons sur la mise en œuvre et sur tous les aspects de la vie syndicale (évolution des structures de la CGT, activité en territoire, formation, presse CGT, sans oublier les visites de syndicats, pour une confédération davantage tournée vers les syndicats et les syndiqués).

Délégués ayant participé au vote représentent 583943 voix. Abstention : 82239 voix soit 14,1% Exprimés : 501704 voix Pour : 344443 voix soit 68,7% Contre : 157261 soit 31,3%

Mardi 19 avril 2016

Rapport financier Extraits - Intervention de Colette Duynslaeger

Des comptes certifiés, transparents et à l’équilibre.

Concernant les dysfonctionnements de fin 2014, il semble nécessaire de revenir sur les mesures prises. Ces événements ont amené la direction confédérale sortante à renforcer certaines mesures et à en prendre de nouvelles en matière de gestion, de contrôle et de décision, afin que cela ne puisse plus se reproduire. Elles se déclinent en trois points essentiels.

1. Le renforcement des règles et procédures financières de la Confédération.

2. La mise en place d’un groupe de travail confédéral composé de membres de la CEC et du CCN.

3. Le recrutement d’un directeur administratif et financier.

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Le léger tassement des forces organisées a pesé sur les finances de la CGT. Vous avez compris que lorsque l’on dit que la syndicalisation est un élément du rapport de force, elle l’est aussi des ressources financières pour toutes les organisations de la CGT. Ce que je peux dire à l’ouverture de ce congrès concernant le fonds paritaire3, c’est que le flou prégnant et impactant toute la CGT durant l’année 2015 sera levé pour l’année 2016. En effet, le conseil d’administration du fonds s’est réuni le 13 avril et a acté le versement du solde 2015 dans les prochains jours. L’ensemble des sommes perçues par la CGT et par là même reversées à ses organisations est conforme aux prévisions globales annoncées, tant sur le paritarisme que sur le volume de la formation syndicale. Pour conclure, il appartiendra à la nouvelle Commission exécutive, avec la ou le prochain(e) administratrice/teur, qui seront élus jeudi et vendredi, de poursuivre ce chantier et d’adopter une politique financière globale pour le prochain mandat.

Délégués ayant participé au vote représentent 583929 voix. Abstention : 70531 voix soit 12,1% Exprimés : 513398 voix Pour : 374314 voix soit 72,9% Contre : 139084 soit 27,1%

Mercredi 20 avril 2016

Moment d’échange avec le syndicat américain SEIU

Il rappelle que le combat a été lancé aux États-Unis, en 2012, contre les boulots très mal payés. La revendication est en réalité double : un salaire minimum de quinze dollars de l’heure et un syndicat. Les médias américains s’en amusent alors et trouvent la proposition carrément loufoque. Ils changent de ton et de propos après une grande grève nationale de

3 Loi de 2014 met en place ce fond de financement du syndicalisme salarié et patronal (formation, participation aux politique publiques…).

treize jours aux États-Unis et vont apporter leur soutien aux revendications, les jugeant légitimes.

Les villes tombent une à une, Seattle, San Francisco… puis les États de Californie, New York. Le salaire minimum passe à quinze dollars de l’heure. En cinq ans, le salaire minimum a doublé pour déjà dix-sept millions de salariés. Mais ce n’est qu’un début… La lutte pour la seconde revendication est aussi toujours à l’ordre du jour. Il faut une reconnaissance syndicale. La SEIU travaille à forcer les grands groupes à négocier. Mac Donald’s est à cet égard une cible de choix. Face à cette entreprise présente dans 119 pays, la lutte doit être mondiale. L’Europe, c’est 40 % des bénéfices de la firme. Pour la première fois, « nous avons engagé une campagne mondiale, et la CGT Commerce a immédiatement travaillé avec nous ». Le Ministère des Finances français a ainsi été amené à redresser fiscalement McDonald’s, et, le 14 avril, le Macdo de gare du Nord, à Paris, a été bloqué tandis que, dans celui de Disneyland Paris, une Internationale a retenti afin de protester contre l’hyper-précarisation salariale et d’amener la firme à négocier. Va-t-elle s’y résoudre ? Nicholas Allen pronostique que rien ne bougera avant les élections US. Mais il faut gagner ce bras de fer mondial qui s’engage avec le roi du fast-food. Le représentant de la SEIU rappelle que les États-Unis sont « le fantôme de notre futur » et qu’il faut gagner la lutte. Aujourd’hui, 25 % des enfants américains ne mangent pas à leur faim. Mais, et c’est la logique du capitalisme, « en même temps que les multinationales nous lient, elles sécrètent leur antithèse et produisent les moyens de les contrer ».

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Mercredi 20 avril 2016

Déclaration du congrès

Les 1 000 délégués réunis en congrès à Marseille du 18 au 22 avril 2016 ont analysé la situation économique et sociale, le contexte des mobilisations désormais ancrées dans le pays depuis plus d’un mois et demi.

La CGT lance un appel fort et déterminé à l’ensemble des salariés du privé et du public, des jeunes, des privés d’emploi, des retraités et de ses syndicats, à poursuivre et amplifier partout le rapport de force jusqu’au retrait du projet de la loi dite « Travail » dynamitant notre modèle social.

Il s’agit d’organiser dans toutes les entreprises et les établissements des réunions d’information, des rencontres afin de s’opposer encore plus fort à tous les mauvais coups et à imposer de nouvelles conquêtes sociales. Un espoir immense s’ouvre pour le monde du travail grâce à la lutte unitaire menée par une CGT moderne, porteuse de propositions en phase avec l’ensemble des travailleurs-euses), à l’image du rejet massif du projet de loi El Khomri exprimé par 70% de l’opinion publique. Un mouvement qui fait face à un gouvernement désavoué, en rupture profonde avec la population et singulièrement toute la jeunesse. Un exécutif à l’écoute d’un patronat rétrograde et menaçant, privilégiant la finance à la réponse aux besoins sociaux et ambitionnant de détruire toutes les garanties collectives en fixant comme seul horizon la précarité généralisée, l’incertitude du lendemain.

Le désespoir est dans le renoncement, l’espoir est dans la lutte.

Dans ce cadre, la CGT appelle toutes les organisations à amplifier la riposte, dès le 28 avril, par la grève interprofessionnelle et les manifestations pour obtenir dans un premier temps le retrait du projet de loi de casse du Code du Travail.

D’ici le 28 avril, la poursuite de la construction de l’action implique la tenue d’assemblées générales dans les entreprises et les services publics pour que les

salariés décident, sur la base de leurs revendications et dans l’unité, de la grève et de sa reconduction pour gagner retrait et ouverture de véritables négociations de progrès social.

Pour un Code du Travail du 21ème siècle, Pour la mise en œuvre d’une réelle sécurité sociale professionnelle, Pour la réduction du temps de travail à 32 heures.

Le 28 avril, comme le 1er mai, journée internationale de lutte des travailleurs-euses sont autant d’étapes vers la victoire.

Mercredi 20 et jeudi 21 avril 2016

Document d’orientation

Délégués ayant participé au vote représentent 580 266 voix. Abstention : 62 138 voix soit 10,7% Exprimés : 518 128 voix Pour : 364 252 voix soit 70,3% Contre : 153 876 soit 29,7%

Thème 1 Notre démarche syndicale et

notre rapport aux salariés

Pour un syndicalisme d’adhérents en proximité des salariés, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à gagner la consultation régulière et pérenne des salariés. C’est à la condition que nos revendications soient comprises et partagées par eux que nous gagnerons le rapport de forces nécessaire à la transformation de la société ;

- à construire une démarche revendicative à partir des préoccupations et du vécu des salariés au travail afin de se réapproprier le travail et de bâtir les revendications.

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Pour un syndicalisme qui équilibre institutionnel et temps passé auprès des salariés, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à porter les revendications de la CGT dans tous les lieux ou sont débattues les questions de défense des salariés. C’est en prenant appui sur les syndiqués et les salariés que la CGT est force de propositions. La CGT a fait le choix d’être présente dans tous les lieux où se négocient les droits des salariés pour défendre leurs intérêts ; pour autant, cela ne veut pas dire se laisser enfermer par l’agenda patronal. La pertinence de la présence de la CGT, dans quelque réunion que ce soit, doit être réfléchie collectivement pour ne pas se laisser happer par l’institutionnel au détriment du temps passé avec les salariés ;

- à faire de la représentation de la CGT dans les différentes instances de dialogue et/ou de décision l’affaire de toutes les structures de la CGT pour ne pas être confiné à la seule sphère des experts. La place des élus et mandatés dans l’organisation, leur accompagnement sont de la responsabilité des syndicats pour qu’ils puissent être véritablement au service des aspirations des salariés, en phase avec les revendications de la CGT.

Franck Pierre (Territoriaux 01 – UL de Gex)

Pour une formation syndicale élargie et adaptée pour un syndicalisme de masse et de classe, la CGT et ses syndicats s’engagent  :

- à former les syndiqués tout au long de leur parcours et vie syndicale. Il ne doit plus y avoir à la CGT un seul syndiqué qui n’ait pas reçu de formation. Dès lors qu’il décide d’adhérer à la CGT, le syndiqué aura une formation d’accueil et au minimum une formation de niveau 1 ;

- à ce que le tronc commun soit assuré par l’interprofessionnel. Il appartiendra aux

organisations de mettre en place des formations complémentaires ou spécifiques et de tout mettre en œuvre pour que le syndiqué ait la formation la plus complète possible ;

- à former tous les dirigeants et « armer » les camarades en responsabilité à leur prise de mandat. La formation de dirigeant et des collectifs de direction des syndicats doit, autant que faire se peut, être développée ;

- à faire de la formation un outil et un vecteur de la syndicalisation en permettant aux salariés de découvrir la CGT, ses valeurs, ses fondements, ses revendications.

Pour un syndicalisme en phase avec l’évolution de la communauté de travail, sa structuration, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à ce qu’il n’y ait pas de syndiqués sans syndicats, et pas de syndicat sans vie syndicale ;

- à tout faire pour syndiquer tous les travailleurs, quel que soit leur statut, et les aider ainsi à lutter contre le lien de subordination. Pour cela, il faut approfondir le travail croisé professions/territoires dans le contexte des résolutions 4, 5 et 6 adoptées au 49ème congrès confédéral. Le syndicat est la structure de base de notre organisation. Qu’il soit de site ou professionnel, il doit permettre aux salariés de se retrouver autour de revendications communes portées par la CGT. Malgré tout, la structuration ne doit pas être un frein à notre volonté de syndicalisation. Pour redonner le sens du collectif aux communautés de travail, il nous faut faire évoluer la syndicalisation au regard de l’hyper-précarité qui explose ainsi que des nouvelles formes de travail qui, sans avoir le statut de salarié, n’en sont pas moins soumises à un lien de subordination économique et de dépendance à une entreprise. Il nous faut donc réfléchir à toutes les formes d’organisations possibles, afin de pouvoir syndiquer les auto-entrepreneurs, les salariés sous statut de

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portage salarial, les formes « d’ubérisation » de l’économie  ;

- à amplifier notre démarche en direction des jeunes et travailler avec les organisations syndicales de jeunesse, afin de renforcer la syndicalisation ;

- à développer notre syndicalisation envers les cadres, et travailler avec eux leurs revendications spécifiques, en créant, en développant et en utilisant les structures et les outils spécifiques que sont les unions fédérales et l’UGICT CGT ;

- à développer la syndicalisation des retraités ; - à relancer la question de la carte syndicale

permanente, qui devient un enjeu majeur pour assurer la continuité syndicale au regard des transitions professionnelles de plus en plus marquées, des mobilités professionnelles et géographiques et pour assurer le passage actif/retraité.

Pour donner force à des ambitions confédéralisées en territoire, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à faire aboutir la réflexion sur l’évolution statutaire des comités régionaux au 52ème congrès.

Rapport de la commission des amendements

Extrait intervention de Fabrice Angei Le document qui vous est présenté aujourd’hui a été largement débattu et amendé par la Commission que vous avez élue hier. La Commission, dont je remercie les membres pour la teneur de ces débats et la qualité de leurs interventions, a eu cinq sujets majeurs de débat : la réflexion sur l’évolution des comités régionaux, la formation syndicale, la syndicalisation des nouvelles formes de salariat, la syndicalisation de la jeunesse, la carte permanente. Les débats ont eu lieu à la fois sur la partie descriptive et explicative du texte et sur les résolutions à adopter. S’agissant de la réflexion sur les comités régionaux, 44 amendements pour le corps du texte et 61 pour les résolutions nous sont parvenus. Les amendements reçus par la sous-commission étaient autant répartis sur la négation de toute évolution que sur la mise en œuvre immédiate d’une évolution statutaire des comités régionaux. Ils ne permettaient donc pas d’apporter une réponse. La sous-commission, après vote, vous propose de maintenir le texte amendé. Il ne s’agit pas de faire du comité régional une structure au-dessus des UD et des UL. C’est pour cela que la sous-commission a complété la résolution portant sur cette question par un 107 bis qui clarifie la démarche, rappelant le rôle essentiel des UD et des UL.

David Grenard (Promens – UL Oyonnax)

S’agissant de la formation syndicale, 7 amendements ont été reçus concernant le corps du texte et 12 pour la résolution. La sous-commission a jugé la résolution un peu trop péremptoire, le caractère obligatoire de la formation syndicale n’étant pas en adéquation avec la réalité du salariat. La discrimination et la répression syndicale rendent difficile pour le salarié l’affichage de son appartenance à la CGT. C’est le sens de tous les amendements reçus. Pour autant, ce droit des salariés demeure un but à atteindre. La résolution le réaffirme. De même qu’elle systématise la formation obligatoire pour les dirigeants de syndicat et les collectifs de direction. La syndicalisation des nouvelles formes de salariat a appelé 28 amendements. Les syndicats sont lucides sur le développement de ces nouvelles formes de salariat déguisé (portage salarial, auto-entrepreneurs, plate-forme collaborative). La sous-commission réaffirme que, bien que luttant contre ce pseudo-statut d’auto-entrepreneur, il est indispensable aujourd’hui de les prendre en compte en raison du lien de subordination économique fort qui les lie à une entreprise. La syndicalisation de la jeunesse a suscité 22 amendements. La CGT syndique aujourd’hui les apprentis et les étudiants salariés. Le débat a donc porté sur la syndicalisation des lycéens et des étudiants sans considérer qu’ils aient ou non une activité professionnelle. La sous-commission maintient et vous propose de ne pas étendre au-delà du périmètre actuel la syndicalisation des jeunes mais de renforcer notre travail avec les organisations de jeunesse. La carte syndicale a suscité 28 amendements. La continuité syndicale, aujourd’hui, n’a pas seulement trait au passage d’actif à retraité. Elle doit considérer aussi la mobilité professionnelle fréquente ainsi que les aléas des parcours professionnels. La sous-commission a débattu et retenu l’utilité de cet outil afin d’éviter la déperdition de syndiqués, l’idée n’étant pas une gestion centralisée. Le syndicat reste bien la structure d’accueil et d’organisation des salariés.

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Délégués ayant participé au vote représentent 581358 voix. Abstention : 53140 voix soit 9,1% Exprimés : 528218 voix Pour : 367210 voix soit 69,5% Contre : 161008 soit 30,5%

Thème 2 Construction des luttes

Pour le déploiement de la CGT, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à investir tous les lieux de travail. Cela passe par le déploiement des militants de la CGT hors de leurs lieux de vie et de travail et la rencontre des salariés là où la CGT n’est pas encore implantée. Toutes les structures de la CGT, en particulier les UL, sont là pour soutenir cette action ;

- à présenter des candidats aux élections professionnelles dans tous les collèges, notamment chez les cadres. C’est une des conditions pour être plus et mieux la CGT de tout le salariat. C’est aussi un enjeu de la représentativité de la CGT ;

- à développer l’activité spécifique partout où se trouvent des ICT. L’UGICT-CGT et les organisations spécifiques professionnelles et territoriales, leurs travaux revendicatifs, sont à la disposition de toute la CGT pour aider à organiser ce déploiement et ce renforcement parmi les ICT qui représentent 47 % du salariat.

Pour la construction d’un rapport de forces favorable aux salariés, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à rencontrer les salariés, et, à partir de leur vécu au travail, les aider à construire collectivement leurs revendications ;

- à décliner en parallèle les campagnes revendicatives de la CGT. Mener la bataille des idées au plus près des salariés permet l’appropriation collective des idées et valeurs de la CGT. C’est un élément essentiel dans la construction du rapport de forces ;

- à travailler l’ancrage de la CGT sur les lieux de vie et de travail. La mise à jour permanente du cahier revendicatif permet d’avoir un syndicalisme au plus près des salariés. Cela permet aussi le lien entre les réalités locales et les enjeux interprofessionnels, nationaux et internationaux.

Pour la mise en œuvre de notre démarche revendicative par toutes et tous, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à faire participer le plus largement possible les syndiqués aux prises de décision, pour qu’ils partagent l’esprit de notre démarche :

contester, proposer, rassembler, agir, négocier, et recommencer ;

- à tenir informés et consulter régulièrement les salariés pour qu’ils soient en mesure de décider de l’action en rapport avec le cahier revendicatif.

Sonia Chevauchet (USD Santé Action Sociale 01 – Bureau UD

– UL Oyonnax)

Rapport de la commission des amendements

Extrait intervention de Marie-Jo Kotlicki Cinquante-huit amendements viennent donc enrichir et/ou préciser, le document d’orientation : • des précisions sur l’objet de la consultation des salariés, à la fois sur le contenu et les formes d’action à mener, ainsi que sur le lien entre la consultation de masse des salariés, les capacités de rayonnement de la CGT, et sa représentativité ; • des précisions sur la notion de salariés regroupant les actifs, les retraités et les privés d’emploi permettant d’appréhender la convergence des luttes au sein de monde du travail ; • un éclairage sur le rôle de la Confédération pour donner mais aussi relayer la portée d’ensemble d’une lutte et un renforcement nécessaire de la « confédéralisation » des luttes ; • des ajouts ont été retenus en termes d’enjeux de société (protection sociale, pénibilité) et d’élargissement de la bataille des idées dans les lieux où la CGT n’est pas organisée ; • enfin, des amendements retenus qui préconisent d’intégrer les perspectives de victoire, plaçant de fait les luttes dans une volonté de conquête sociale.

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Délégués ayant participé au vote représentent 582085 voix. Abstention : 38733 voix soit 6,7% Exprimés : 543352 voix Pour : 428124 voix soit 78,8% Contre : 115228 soit 21,2%

Thème 3 Notre rapport avec les autres organisations

syndicales, le politique et le monde associatif

Pour un syndicalisme rassemblé vers la transformation sociale, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à se donner pour but le rassemblement des salariés dans une ambition de transformation sociale ;

- à faire de la convergence d’action un objectif permanent par l’unité syndicale la plus large possible sur des bases revendicatives communes et partagées ;

- à poursuivre dans notre objectif de « syndicalisme rassemblé » inscrit dans nos orientations ; en cela, il convient de continuer à échanger avec les organisations syndicales sur les thématiques revendicatives et de poursuivre le travail engagé avec la FSU, notamment sur les questions de fiscalité et financement public ;

- à combattre toutes les démarches visant à diviser, voire à opposer les salariés entre eux ;

- à faire de notre syndicalisme de proximité, de notre démarche démocratique et d’intervention directe des salariés, le fil conducteur de notre activité syndicale.

Pour un syndicalisme acteur de la société en toute indépendance, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à intervenir par tous les moyens pour peser sur les choix politiques, sur la base ;

- à entretenir des relations avec les forces politiques républicaines, tout en gardant notre indépendance idéologique et d’action ;

- à garder une neutralité structurelle et organisationnelle vis-à-vis des partis et élus politiques et à nous opposer à toutes les formes d’intrusion ou d’ingérence au sein de la CGT ;

- à agir sur tous les lieux de travail et dans les territoires contre l’extrême droite et les idées qu’elle véhicule, arme de division du salariat. La CGT poursuivra et amplifiera sa campagne pour faire reculer le Front National et l’extrême droite, son audience, ses propositions populistes et destructrices pour l’ensemble du monde du travail ;

- à construire le rapport de forces avec le mouvement associatif chaque fois que l’utilité

se présente, dans le respect de nos propositions et des débats démocratiques au sein de la CGT ;

- à garder notre indépendance idéologique et structurelle dans le cadre des actions menées conjointement avec une ou des associations ;

- à créer une association uniquement dans un objectif de complémentarité à notre action syndicale ;

- à n’adhérer à une association dans une démarche citoyenne qu’à la condition de garantir l’indépendance de notre organisation vis-à-vis de la structure associative.

Pierrette Giroud (Vente Privée – UL Lagnieu)

Rapport de la commission des amendements

Extrait intervention de Gilbert Garrel La Commission réaffirme donc dans nos textes que le syndicalisme rassemblé reste un objectif permanent, qui sert la CGT et surtout les salariés. Une partie du document élargit d’ailleurs notre volonté de rassemblement aux forces de la jeunesse, chaque fois que l’occasion se présente. Sur cette partie de texte, la commission a retenu plusieurs autres amendements qui enrichissent le texte, l’inscrivent dans l’actualité et amènent des précisions, sans remettre en question nos orientations fondamentales qui sont même fondatrices, comme l’article 5 de nos statuts le démontre. Concernant notre rapport à la politique, la CGT se questionne sur ce sujet depuis quasiment sa création, et au-delà de la « double besogne », la charte d’Amiens instaure les principes de base sur cette question. Nous l’avons décliné sur trois niveaux : rapport à la politique, aux partis politiques, aux élus politiques.

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Pour terminer par un focus particulier concernant le FN et, plus largement, les mouvements d’extrême droite et les idéaux qu’ils portent, qui sont contraires à nos valeurs. Le résumé peut se faire comme suit. La CGT est une organisation politisée : viser la transformation sociale ne peut être envisageable qu’à partir d’une réflexion politique de notre organisation et de ses adhérents. La CGT et ses militants ont des rapports avec les partis politiques, démocratiques et républicains. C’est même une reconnaissance de la CGT d’avoir ces relations, qui peuvent se traduire par des convergences ou de la conflictualité, mais en toute indépendance vis-à-vis de ces forces politiques. La neutralité structurelle et organisationnelle n’est en rien une forme d’indifférence. Au contraire, la CGT n’est pas neutre idéologiquement, elle l’affirme et le démontre. Les relations entre la CGT et les élus de la République sont elles aussi réelles, y compris dans notre démarche revendicative. Nous avons la prétention de peser sur l’espace politique. Cela se concrétise bien entendu par des rencontres et échanges qui peuvent prendre différentes formes à partir du moment où ils sont menés dans la sincérité, l’intégrité et la transparence. Ce sont ces dimensions qui permettent d’affirmer le rôle de la CGT dans la société. Nous ne devrions pas être contraints de définir le positionnement de la CGT vis-à-vis du FN, des mouvements d’extrême droite, de leurs militants et élus, des idées nauséabondes qu’ils portent et véhiculent. Malheureusement, au regard de la situation de l’état politique de notre pays, de l’Europe et du monde, il a paru nécessaire d’affirmer notre ferme opposition dans ce document. Plusieurs amendements ont été retenus dans cette partie de texte qui n’a pas fait l’objet de propositions contradictoires, mais au contraire de formulations, propositions et idées enrichissantes. La dernière partie concerne le rapport au monde associatif. D’abord parce que le mouvement associatif a pris une dimension importante au fil des années et du siècle dernier. C’est une composante de la société pour laquelle nos documents n’ont jamais formulé d’orientations concernant les relations que nous serions amenés à entretenir. La CGT est elle-même à l’origine de la création de plusieurs associations, non pas comme forme palliative de notre activité mais bien dans une dimension complémentaire. Les rapports, les relations se traduisent quelquefois par des convergences d’action sur des sujets sociétaux et environnementaux. Il est important dans ce domaine aussi d’affirmer notre indépendance, donc de déterminer démocratiquement les limites et la nature de ces relations et de garder la maîtrise décisionnelle

de l’engagement de nos organisations dans les actions ou démarches menées conjointement.

Soirée festive et culturelle avec la présence D’Emir Kusturica

et son orchestre

Délégués ayant participé au vote représentent 578 339 voix. Abstention : 54 447 voix soit 9,4 % Exprimés : 523 892 voix Pour : 333 509 voix soit 63,7 % Contre : 190 383 soit 36,3 %

Thème 4 Notre place dans le syndicalisme européen et mondial

Pour un syndicalisme de transformation de la société dans un monde globalisé, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à lutter contre la mise en opposition des salariés, le dumping social, à la fois à l’échelle européenne et mondiale ;

- à poursuivre et amplifier les rencontres avec les organisations syndicales d’Europe et du monde, afin de construire ou de renforcer les coopérations concrètes à partir d’un même groupe transnational, par filière et en territoires pour définir des socles revendicatifs communs. Travailler sur cette base à l’élévation commune du rapport de forces portant des projets de développement industriel, d’infrastructures, de services publics et de créations d’emplois sur nos territoires ;

- à mettre en place des réseaux syndicaux dans les multinationales pour créer ou renforcer les liens entre les salariés des groupes donneurs d’ordres et les sous-traitants ;

- à lutter pour conquérir l’égalité de traitement entre travailleurs migrants et travailleurs d’ici, ce qui passe par la régularisation des travailleurs sans papiers et la mise aux normes sociales françaises des postes de travail et des conditions d’hébergement des travailleurs sans papiers et des travailleurs détachés ;

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- à permettre aux salariés de mieux comprendre le monde dans lequel nous travaillons et vivons, pour lutter ensemble contre le racisme, contre la xénophobie, le rejet de l’autre, de manière à promouvoir la solidarité dans un monde globalisé ;

- à développer les journées d’études en direction des militants, des syndiqués CGT pour mieux appréhender l’activité internationale et européenne de la CGT.

Rapport de la commission des amendements

Extrait intervention de Boris Plazzi L’objectif était bien d’exploiter tous les amendements pour enrichir le document en conservant un équilibre entre les cinq thèmes, un texte lisible et compréhensible pour toutes et tous. La Commission a souhaité retenir des amendements soit pour modification du texte, soit en l’état sur des thèmes structurants. Par exemple, elle propose de rappeler plus fortement que la CGT est clairement opposée aux accords de libre-échange tels que le Tafta, dont les conséquences pour les peuples sont rappelées dans le thème. D’ailleurs, dans la résolution 4, nous avons intégré cette dimension de lutte contre les accords d’échanges commerciaux porteurs de déréglementations. Nous rappelons aussi que la CGT a des propositions alternatives à la déréglementation. Nous sommes bien dans notre rôle d’une CGT qui conteste et propose. En outre, des amendements nous permettent de préciser que le système économique mondial est un système capitaliste – le terme apparaît clairement –, contre lequel il faut lutter en vue de le dépasser. Ainsi, nous confirmons que le système financier et ses grandes banques, fonds de pension ou d’investissement participent comme les firmes multinationales à dicter les politiques publiques, avec les conséquences que l’on connaît pour les peuples. Par ailleurs, plusieurs amendements nous ont permis de rappeler que la CGT exigeait la régularisation des travailleurs sans papiers et de leurs familles sans aucune condition. Le rôle de la CGT en matière de lutte pour la régularisation sans conditions des sans-papiers et l’obtention de CDI est particulièrement fort, et nous en sommes très fiers. Sur les questions de paix et de désarmement, des syndicats proposaient des amendements très similaires à des repères revendicatifs. Néanmoins, parce que le contexte mondial est fortement marqué par une situation de guerre, la Commission propose de rappeler que la CGT considère que les armes ne sont pas des marchandises comme les autres, et qu’elle milite pour la paix et le désarmement. La Commission propose d’indiquer que la CES continue de se

transformer pour devenir un syndicat revendicatif, d’action. Enfin, la Commission propose de retenir les amendements qui portent des idées relatives à nos demandes de garanties collectives de haut niveau pour les salariés dans le monde, notre volonté de renforcer les liens entre salariés et ceux détachés, et la solidarité internationale pour venir en aide aux populations chassées des zones de guerre.

Délégués ayant participé au vote représentent 582 607 voix. Abstention : 54 110 voix soit 9,3 % Exprimés : 528 497 voix Pour : 400 779 voix soit 75,8 % Contre : 127 718 soit 24,2 %

Thème 5 La démocratie dans la CGT

Pour des syndiqué-e-s formé-e-s et informé-e-s, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à promouvoir la diffusion de la presse confédérale : la NVO, Options et Vie nouvelle ;

- à mener une campagne politique pour la conquête des abonnements à la NVO ;

- à ce que la NVO soit présentée et lue à toutes les formations de la CGT ;

- à impulser et développer l’usage des nouvelles technologies.

Pour promouvoir l’égalité femmes-hommes, enjeu démocratique fondamental, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à introduire l’égalité professionnelle dans tous les thèmes de négociation et d’action ;

- à mettre en place des modules de sensibilisation à l’égalité professionnelle pour les femmes et les hommes ;

- à favoriser la syndicalisation des femmes et leur engagement militant ;

- à respecter la parité dans toutes les instances de la CGT et dans les prises de responsabilité (commission exécutive, bureau de chaque structure, mandatement aux congrès, participation aux délégations…) ;

- à lutter dans la CGT comme dans la société contre le sexisme, les violences faites aux femmes ;

- à faire vivre la charte Égalité femmes-hommes. Pour faire confédération et mettre en œuvre les décisions collectives, composante de la vie démocratique interne à la CGT, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à mettre en œuvre des plans de travail croisés entre professions et territoire ;

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- à inscrire dans la réalité du quotidien des syndiqué-e-s les décisions collectives prises à tous les niveaux de l’organisation, du national au local ;

- à travailler, de façon croisée, à l’ancrage sur les lieux de travail des campagnes revendicatives (coût du capital, réduction du temps de travail, salaire…)

Pour appliquer les règles de vie décidées collectivement, la CGT et ses syndicats s’engagent : - à prendre les décisions dans la plus grande

transparence ;  - à faire vivre la charte de l’élu-e et mandaté-e ; - à faire vivre les règles de vie et procédures

financières de la confédération. Pour que les syndiqué-e-s soient acteurs-décideurs, la CGT et ses syndicats s’engagent :

- à mettre en œuvre à tous les niveaux les décisions de la CGT ;

- à mener la bataille des idées ; - à réunir les syndiqué-e-s régulièrement ; - à tenir des assemblées générales pour prendre

des décisions ; - à décider collectivement des mandatements

(IRP, congrès, responsabilité dans les instances…) ;

- à décider collectivement de l’activité revendicative et de la démarche ;

- à tenir des congrès conformément aux statuts ; - à faire vivre les outils de la CGT, à inscrire tous

les syndiqué-e-s dans le Cogitiel ; - à le renseigner de façon à suivre le parcours

des syndiqué-e-s et à ne plus les perdre du fait de la mobilité ;

- à reverser toutes les cotisations à Cogetise. Les travaux préalables de la sous-commission ont permis de vous proposer une écriture renouvelée du thème 5. Elle intègre cent dix amendements retenus tels quels ou réécrits, le plus souvent pour intégrer plusieurs amendements complémentaires sur une même partie. Ce qui représente presque un quart des amendements proposés par les syndicats. Pour l’essentiel, les amendements non retenus sont intéressants, mais ils s’apparentent à des commentaires, concernent un autre thème précédemment traité dans le document d’orientation (ou dans le rapport d’actualité) ou le seront dans l’appel du congrès. Ils peuvent également relever de nos chartes ou de nos repères revendicatifs, en évolution permanente. Pour les autres, la sous-commission a choisi de maintenir la rédaction initiale, souvent plus volontariste. Merci aux camarades de cette sous-commission élue par le congrès, et à Malika, la secrétaire de cette sous-commission, d’avoir travaillé très tard dans la nuit. À vous maintenant d’en débattre avant d’adopter le document définitif qui

déterminera nos orientations jusqu’au prochain congrès.

Délégués ayant participé au vote représentent 585 308 voix. Abstention : 74 822 voix soit 12,8% Exprimés : 510 486 voix Pour : 383 460 voix soit 75,1% Contre : 127 026 soit 24,9%

Jeudi 21 avril 2016

Modifications statutaires retraités Propositions de modifications statutaires concernant les syndiqués retraités Concernant la cotisation - Article 34, 3e alinéa : Au lieu de : « Cette cotisation est égale à 1 % du salaire net, toutes primes comprises, ou 0,5 % de sa pension ou retraite (régime de base + complémentaire). » Il est proposé : « Cette cotisation est égale à 1 % du salaire net, toutes primes comprises, de sa pension ou retraite (régime de base + complémentaire). » Concernant le calcul des voix au congrès confédéral - Article 27-6, 2e alinéa : Au lieu de : « Le nombre de voix est calculé dans les conditions ci-après : Pour les actifs : une voix pour dix cotisations mensuelles par an. Pour les retraités : une voix pour vingt cotisations mensuelles par an. » Il est proposé : « Le nombre de voix est calculé sur la base d’une voix pour dix cotisations mensuelles par an. »

Nombre de voix des adhérents : 591 103 voix Quorum (2/3) : 394 069 voix Les délégués ayant participé au vote représentent : 579 514 voix Quorum atteint Pour : 460 286 voix (79,4%)

Résolution

« la place du syndicalisme retraité » L’objectif est la recherche de propositions communes et partagées où chacun compte pour un. Cela doit nous aider à construire un véritable syndicalisme ouvert à tous et à toutes et capable de rassembler l’ensemble des femmes et des hommes actifs et retraités composant le salariat pour fonder une société pour tous les âges.

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Les délégués ayant participé au vote représentent : 584 707 voix Abstention : 30 007 voix soit 5,1% Exprimés : 554 700 voix Pour : 494 649 voix soit 89,2% Contre : 60 051 voix soit 10,8%

Jeudi 21 avril 2016

Campagne libertés syndicales Répression et luttes : témoignages…

La CGT mène depuis septembre une campagne pour défendre les libertés syndicales. Jeudi en fin de de journée, les congressistes ont entendu des témoignages édifiants, sous forme théâtrale et humoristique.

Jeudi 21 avril 2016

Election de la commission exécutive confédérale (CEC)

PRENOM NOM UD FD

Fabrice ANGEI Var Services Publics

Eric AUBIN Seine maritime Construction bois Ameublement

Lamia BEGIN Orne Métaux

Sophie BINET Seine St Denis UGICT

Manuel BLANCO Oise FNIC

Sylvie BONAMY Maine et Loire THC

Pascal BOUVIER Maine et Loire Construction bois ameublement

Sandra BUAILLON Paris Commerce et services

Marie-Claire CAILLETAUD

Hauts de Seine FNME

Fabrice CANET Ain Organismes sociaux

Christine CARLIER Nord Santé Action Sociale

Mireille CARROT Loire Santé Action Sociale

Fabienne CRU Seine et Marne FERC

Pascal DEBAY Meurthe et Moselle

Santé Action Sociale

David DUGUE Bouches du Rhône

FILPAC

Jacques ELIEZ Paris Transports

Gilles FOURNEL Vaucluse Cheminots

Pascal FOURNET Côtes d’Armor FNAF

Virginie GENSEL-IMBRECHT

Hauts de Seine FNME

Simon GEVAUDAN Gard Services publics

David GISTAU Aveyron Métallurgie

Diane GRANDCHAMPS

Paris FNAF

Denis GRAVOUIL Seine St Denis Spectacle

Frédéric IMBRECHT Seine St Denis FNME

Olivier JOUCHTER Val de Marne UCR

Marie-Jo KOTLICKI Bouches du Rhône

Finances

Amar LAGHA Rhône Commerce

Brigitte LANGLAIS Lozère Santé Action Sociale

Bruno LE NEZET Morbihan Travailleurs Etat

Valérie LEFEBVRE-HAUSSMANN

Paris Banques et Assurances

Lionel LEROGERON Manche FERC

Valérie LESAGE Seine et Marne Organismes sociaux

Véronique MARTIN Savoie Cheminots

Philippe MARTINEZ Yvelines Métallurgie

Nathalie METCHE NICKLES

Haute Garonne Services publics

Alexandra MEYNARD

Gironde FAPT

Hervé OSSANT Seine St Denis Métallurgie

Mohammed OUSSEDIK

Val de Marne Verre et Céramique

Catherine PERRET Nièvre FERC

Boris PLAZZI Rhône Métallurgie

David RAMBAULT Deux Sèvres CNPE

Servane REVAULT Ille et Vilaine Organismes sociaux

Grégory ROUX Val de Marne Cheminots

Marie SAAVEDRA Vaucluse Santé Action Sociale

Nadia SALHI Isère Métallurgie

Nathalie VERDEIL Eure Finances

Corinne VERSIGNY Gironde Santé Action Sociale

Céline VERZELETTI Seine St Denis UGFF

Gisèle VIDALLET Haute Garonne FAPT

Jérôme VIVENZA Rhône FAPT

En gris, les membres du bureau

Jeudi 21 avril 2016

Election la commission de contrôle financier (CFC)

PRENOM NOM UD FD

Patrice BOSSART Corse du Sud Santé Action Sociale

Vincent GAUTHERON

Paris UGICT

Isabelle GODARD Var Santé Action Sociale

Laura GODEC Finistère Travailleurs Etat

Bernard GUIDOU Charente UCR

Patricia TEJAS Bouches du Rhône

Finances

Nail YALCIN Jura Métallurgie

Vendredi 22 avril 2016

Présentation de la CFC, CEC dont le bureau, l’administrateur et le secrétaire général

Secrétaire Général : Philippe MARTINEZ Administrateur : David DUGUE