Prise en charge du patient bariatrique - AIPSQ€¦ · 6- La chirurgie bariatrique est associée...
Transcript of Prise en charge du patient bariatrique - AIPSQ€¦ · 6- La chirurgie bariatrique est associée...
Prise en charge du patient bariatrique
Xavier Paré, M.D., FRCSCChirurgien général et bariatrique
Chargé d’enseignement de clinique de l’UdMCentre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-
Centre-du-Québec
Naissance 1987 : Hôpital Charles-Le MoyneVille de jeunesse : BouchervilleLa nourriture au gré de mes envies et de mes ambitions
Passions
• Cégep Édouard-Montpetit (2005-2007)
• Université de Montréal : Médecine (2007-2012)
• Université de Montréal : Chirurgie générale (2012-2017)
• Université McMaster Hamilton : Fellow (2017-2018)
– Saint-Joseph Hospital
– Dr Anvari (CMAS)
– Chirurgie minimalement invasive et bariatrique
CHRTR
Conflit d’intérêt potentiel-Rémunération pour la conférence
• Section 1 : Apprendre les rouages de la chirurgie bariatrique Introduction et définitions
Survol du contexte québécois
Bénéfices de la chirurgie bariatrique
Reconnaître les idées fausses de la chirurgie bariatrique
Comprendre les différents types de procédures
• Section 2: Mener le patient à la chirurgie bariatrique Déterminer si le patient est éligible à la chirurgie bariatrique
Comment aborder la chirurgie bariatrique avec le patient
Processus de référence et prise en charge du patient
Partager les soins du patient
Transitions des soins après la chirurgie bariatrique
Phase préopératoire
Phase postopératoire
Suivi annuel des patients bariatriques
Reconnaître les signaux d’alarme clinique
Complications chirurgicales
• Section 3: Nutrition et scénarios cliniques Comprendre les concepts clés à retenir
Comprendre les scénarios cliniques les plus fréquents
Comprendre les considérations psychosociales après la chirurgie bariatrique
Comprendre la médication post chirurgie bariatrique
Initiation aux principes de la chirurgie bariatrique
Définitions et survol des techniques chirurgicales
Obésité viscérale• Bariatrique vient du terme Baros
– Signifie poids en grec
• 1 livre de gras = 3,500 calories
• Le tour de taille mesure l’obésité viscérale– Homme > 102 cm– Femme > 88 cm
• Ratio Taille-Hanche– Homme > 0,9– Femme > 0,85
Perte de poids
• Indice de masse corporelle (BMI)
– IMC = Poids (kg) ➗ Taille(m)2
– ∆ IMC = (IMC initial) – (IMC post-op)
• % Perte de poids totale (%TWL)– %TWL = [(Poids initial)-(Poids post-op)] / [(Poids initial)] x 100
• % Perte de l’excès de poids (%EWL) – %EWL = [(Poids initial)-(Poids post-op)] / [(Poids initial)-(Poids idéal)*]
* IMC 25
Objectif principal de toute chx bariatrique :EWL> 50% (Idéalement 80%)
Classification obésité
• Poids santé : 18,5-24,9
• Surpoids (non-obèses) : 25-29,9
• Obésité classe 1 : 30,0 -34,9
• Obésité classe 2 : 35,0-39,0
• Obésité classe 3 : 40,0-49,9
• Obésité classe 4 : 50,0-69,9 (super obésité)
• Obésité classe 5 : > 70 (méga obésité)
Normal Surpoids Obésité 1 Obésité 2 Obésité 3
IMC = Poids (kg) ➗ Taille(m)2
Au Québec
• Position favorable lorsque comparée aux autres valeurs en Amérique du Nord ou de pays similaires
• Progrès possibles car attribuable à un phénomène épidémiologique plutôt que démographique (potentiel réversible)
L’obésité selon les facteurs socio-économiques au Québec, 2013-2014
Globalement
• Facteur de risque pour la santé modifiable
• Dépense annuelle pour le traitement des complications de l’obésité dépasse les 100 billions $
• Étiologies multifactorielles : génotypiques et environnementales
• Espérance de vie pour un obèse sévère est diminuée de 20 ans
Causes de l’obésité• Multifactoriels
– Apports caloriques > Dépenses caloriques
– Génétique
– Psychologique (dépression)
– Comportementale
– Hormonale
– Secondaire (Prader-Willi, Cushing)
• Inactivité/Sédentarité
• Mauvaise alimentation
Apports
Dépenses
Causes de l’obésitéÉvolution dans les 20 dernières années
Causes de l’obésité
• Avec ⬆ IMC -> tissus adipeux métaboliquement actifs -> hormones
• ⬆ hormones influence la résistance à l’insuline, hyperlipidémie, inflammation, thrombose et HTA
• ⬆ sécrétion de Ghrelin par la muqueuse gastrique -> ⬆ appétit
Facteurs de risques de l’obésité
• Habitudes familiales
• Inactivité
• Problèmes médicaux
• Médications
• Problèmes sociaux-économiques
• Âge
• Grossesse
• Cessation tabagique
• Le manque de sommeil
Qualité de vie• L’obésité peut diminuer la qualité de vie (QOL)
globale en limitant les activités agréables
• Autres problèmes affectant la QOL
– Dépression
– Invalidité
– Problèmes sexuels
– Honte et culpabilité
– Isolement social
– Moins d'accomplissement au travail
Prévention• Exercice régulier : 150-300 minutes d’exercices d’intensité
modérée par semaines (course à pied, nage)
• Suivre une diète saine : Prôner les aliments faible en calorie et riches en nutriments
• Connaître et éviter les pièges alimentaires qui nous poussent à manger : Journal alimentaire
• Mesurer son poids régulièrement : 1x/semaine ⬆ chance de succès
• Être déterminé et entêté : suivre vos objectifs
Traitements
• La perte de poids significative :
– Engendre cascade des régulateurs hormonaux et métaboliques
– Promeut le regain de poids
– Le corps tend à repousser l’état de jeûne
• Axes intestins-cerveau
• Signalement neuro-hormonal
• Adaptation du microbiome
• Activation génétique
Traitements
• Traditionnels
– Intervention psychologique et comportementale
– Diminuer l’apport énergétique
– Maximiser la dépense énergétique
– Médications
– Hypnose
– Rare perte de poids substantielle à long terme
Traitements
• Personnes en surpoids ou légèrement obèses sont sujettes à perdre du poids avec la diète et l’exercice
• Les △ Hormonaux/SNC rendent la perte de poids soutenue très difficile
• 85% regagneront donc leur poids avec le temps
Traitements
• La chirurgie bariatrique
–RESET– Facilite la perte de poids à long terme
– Améliore la santé de façon significative
Traitements
• Restriction– Petit estomac/Pochette gastrique
• Changement hormonal– ↑ Hormones intestinales supprimant l’appétit– ↑ GLP-1 (↓appétit et contrôle glycémique)– ↑ OXM, CCK (↓appétit)– ↑ PYY (anorexigène efficace)– ↓ GIP (pro-obésité)
• Malabsorption – ↓Calories absorbées
Traitements
Résolution Diabète1. Restriction calorique
2. Foregut hypothesis– Outrepasser l’intestin proximal (RYGB/DS) ↑ taux de résolution vs chx restrictive
3. Hindgut hypothesis– Contact précoce du bolus non digéré avec l’intestin -> ↑GLP1/↓GIP -> ↑insuline– Incrétines (GLP1/GIP) et autres hormones affectées par variantes des procédures chx
4. Hormones gastro-intestinales ↑ sensibilité à l’insuline– ↑Incrétine en réponse glucose ingéré chez RYGB– ↑ acide biliaire sérique chez les humains ayant eu RYGB qui pourrait améliorer le
métabolisme du glucose et des lipides
5. Gluconéogénèse gastro-intestinale ↑ sensibilité à l’insuline– Modèle animal (mucine) ; glucose entéral -> veine porte -> ↓ production glucose
hépatique -> signal central pour ↓ appétit
6. Exclusion duodénale ↓ capacité du reste de l’intestin à absorber le glucose (↓ fonction Na/glucose co-transporteur SGLT-1)
7. Microbiome gastro-intestinal
Facteurs prédictifs rémission DB21. Courte durée d’évolution du diabète
2. HbA1c près de 7%
3. Absence d’insulinothérapie
4. Perte de poids importante post chx bariatrique
5. Type de chirurgie : DS/SADI > RYGB > LSG
6. Jeune âge du patient
7. Absence de complication du diabète
8. Distribution gynoïde du tissu adipeux (vs androÏde)
Selon consensus ADA, rémission DB long terme est défini par :1. (HbA1C) <6.5%2. Glycémie sérique <126mg/dL3. Auncun Rx lié au DB à 5ans de la chx
Idées fausses sur la chirurgie bariatrique
1- La chirurgie bariatrique est réservée pour les patients avec une obésité extrême.
- IMC ≥ 40
- IMC ≥ 35 avec comorbidités
- IMC ≥ 30 avec diabète insulino-dépendant
2- La majorité des patients reprennent leur poids perdu après la chirurgie
- Perte de poids maximale 12-18 mois post-op
- Les saines habitudes de vie doivent être préservées
Idées fausses sur la chirurgie bariatrique
3- Après la chirurgie bariatrique, les patients ne pourront plus jamais manger normalement
- ↓ hormones de la faim
- ↓ les portions
4- La majorité des patients souffrent de diarrhées sévères, de nausées ou vomissements après leur chirurgie.
- Phénomène rare (premières semaines/mois)
- Comportement alimentaire inadéquat
- Mauvaise sélection de nourriture
Idées fausses sur la chirurgie bariatrique
5- La majorité des patients expérimentent des déficiences en vitamines et minéraux
- Multivitamines die
- Taux de carence significatif en pré-op
- Supplémentation additionnelle (Ca+, Fe, Vit B12)
6- La chirurgie bariatrique est associée avec un haut taux de morbidité et mortalité
- Comparable aux risques d’une CCK
- Mortalité à 30 jours de 0,03%
- Taux de complication < 3% ; Bénéfices > risques
- Laparoscopie ↓ temps récupération et ↓ morbidités
Procédures actuelles
• Anneau gastrique ajustable (AGB)
• Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
• Gastrectomie verticale (Sleeve)
• Dérivation bilio-pancréatique
– Duodénal switch
– Single anastomosis duodeno-ileal bypass with Sleeve(SADI-S)
• Mini dérivation gastrique (MGB)
Anneau gastrique ajustable (AGB)
Anneau gastrique ajustable (AGB)
Souvent appelé “Band”Anneau avec ballon gonflable autour de la portion supérieure de l’estomac créant une petite pochette au-dessus de l’anneau.
• Effet restrictif probable• Diminue la faim• Sentiment précoce de plénitude• Aucune malabsorption
Le diamètre de l’ouverture est ajusté en remplissant l’anneau avec du NS stérile
Impact clinique :- Réduit la faim- Diminue l’apport calorique
Anneau gastrique ajustable (AGB)
Avantages :1. Diminue la quantité d’aliments dans l’estomac2. Induit 40-50% EWL à 5 ans3. Aucune lacération de l’estomac ni distorsion anatomique4. Chirurgie d’un jour5. Réversible et ajustable6. Taux le plus bas de complications précoces et de mortalité7. Plus bas risque de carence en vitamines/minéraux
Anneau gastrique ajustable (AGB)
Désavantages :1. ↓ excès de poids plus lent et plus faible que les autres chx2. ↑ échec à perdre ≥50% d’excès de poids3. Corps étranger4. Possible glissement ou érosion de la bande 5. Possible problème mécanique avec la bande, le tube, le
port6. Peut dilater l’œsophage si le patient mange trop7. ↑ taux de ré-opération
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
Considéré comme le “gold standard”
Division jéjunale environ 30-50 cm du Treitz
Anse de Roux mesurée de 100-150 cm puis création de l’anastomose Jéjuno-jéjunale (J-J)
Fermeture du défaut mésentérico-mésentérique
Création de la poche gastrique : Environ 1 oz ou 30 mLDivision de la portion proximale de l’estomac
Anse de Roux remontée à la poche gastrique puis création de l’anastomose gastro-jéjunale
Fermeture du Petersen
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
La poche gastrique est de petit volume et permet de petits repas (restrictifs) et ↓ apport calorique
Moins de digestion des aliments par le néo-estomac
Segment d’intestin grêle outrepassé (malabsorption)- ↓ calories et nutriments
∆ hormones intestinales- Satiété précoce- Supprime la faim- Renverse le mécanisme principal du diabète type 2
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
Avantages :1. Perte d’excès de poids significative : 60-80 % EWL2. ↓ Regain de poids vs Sleeve3. ↓ qté de nourriture pouvant être consommée4. Réversible 5. Mène à des conditions ↑ de dépense énergétique6. ∆ Hormones intestinales ↓ l’appétit et ↑ satiété7. Maintient typiquement EWL > 50%
• 65-80 EWL, perte 20-35% total weight loss (TWL)• 80% Rémission DB2
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
Désavantages :1. Chirurgie techniquement plus complexe que AGB et Sleeve2. Peut mener à carence nutritionnelle (vit B12, Fe, Folate)3. Temps hospitalisation 1-3 jour(s)4. Nécessite une compliance alimentaire sévère5. Risque d’ulcère marginal
Dérivation Roux-en-Y (RYGB)
Recommandations :1. Une petite poche gastrique excluant le fundus et une anse
alimentaire (Roux) 75-150 cm sont efficaces2. Une anse alimentaire > 150 cm peut améliorer une perte de
poids à moyen terme mais peut ↑ cplx nutritionnelles3. Un RYGB laparoscopique à une efficacité similaire à une
technique ouverte avec une ↓ des complications précoces et du risque d’hernie
4. Un suivi à long terme est recommandé et peut améliorer le maintien d’une perte de poids
Gastrectomie verticale (LSG)
Gastrectomie verticale (LSG)
Retrait 80% du volume de l’estomac à l’aide d’endoGIA
L’estomac résiduel est de la taille d’une grosse banane - Restrictif- ↓ ingestion calorique
Effet sur la sécrétion des hormones intestinales - ↓ faim- ↑ satiété- Meilleur contrôle des glycémies
Gastrectomie verticale (LSG)
Avantages :1. Restreint la quantité de nourriture ingérée2. Induit une perte de poids rapide similaire RYGB3. 55-60% EWL et 15-25% TWL (moins que RYGB)4. Pas de corps étranger (vs AGB)5. Pas de bypass ou dérivation de la nourriture6. Temps hospitalisation 1-2 jour(s)7. ∆ favorables des hormones intestinales
- Supprime la faim- ↓l’appétit ↑ satiété- 60% résolution DB2
Gastrectomie verticale (LSG)
Désavantages :1. Procédure irréversible 2. Potentiel de carence en vitamines à long-terme3. Plus haut taux de complications précoces (vs AGB)4. Peut ↑ RGO
Dérivation bilio-pancréatique (BPD)
Dérivation bilio-pancréatique
Avantages1. 70% EWL à 5ans (meilleur que RYGB, LSG, AGB)2. Permet au patient de manger des repas de portion quasi normale3. ↓ Absorption des gras de ≥ 70%4. Engendre ∆ hormonaux favorables et ↓ appétit et améliore satiété5. Plus efficace vs diabète (vs RYGB, LSG et AGB)
Désavantages1. ↑ taux de complication et mortalité (vs RYGB,LSG, AGB)2. Nécessite souvent plus longue hospitalisation 3. ↑ potentiel the carence en protéines/vitamines/minéraux (Fe, Vit D,
zinc, Ca)4. La compliance au rendez-vous de suivi est essentielle et l’adhérence à
la diète et la supplémentation vitaminique est critique
Efficacité des chx
Procédure % EWL Résolution DB2
AGB 40% (n=1848) 48%
LS 47% (n=673) 66,2%
RYGB 62% (n=4204) 84%
DS/SADI 70% (n=2480) 98%
BPD > RYGB > Sleeve > AGB
Complications
• Étude sur 270 000 cas de chirurgie bariatrique à L’Université Stanford 2007-2010
– Complications sérieuses à 30 jours
• LSG = 0,96%
• RYGB = 1,25%
• ABG = 0,25%
– Mortalité à 30 jours
• LSG= 0,08%
• RYGB = 0,14%
• ABG = 0,03%
• Ces taux de complications et mortalités sont plus faibles que CCK et remplacement de hanche
Complications
• Étude sur 2400 patients bariatriques au Cleveland Clinic Florida entre 2005 et 2011 (LSG, RYGB, AGB)
– Taux de fuite
• LSG = 0,3%
• RYGB = 0,4%
– Le taux de ré-opération due à une complication
• LSG = 1,5%
• RYGB = 7,7%
• AGB = 15,3%
• LSG a le plus faible taux de complications et ré-opération
• 22 RCT; 1798 participants ; N 15-250 ; 2006-2013 ; >18 ans surpoids/obèse
• Plupart des suivis dure 12, 24 ou 36 mois ; plus long suivi 10 ans
• Objectif : Évaluer les effets de la chx bariatrique (perte de poids) pour les personnes en surpoids et obèses incluant la résolution des comorbidités
• Conclusions:
- Chx meilleure perte de poids et résolutions comorbidités vs intervention non chirurgicale (sans égard à la chx)
- RYGB similaire LSG > AGB- 4 avec haut IMC ont plus grande perte
poids avec DS vs RYGB- DS et RYGB ont résultats similaires
(faible N dans les études)
- LSG > AGB à 3 ans de suivi (1 étude)- Toutes les études rapportent mal leur
taux de complications et de retour en SOP
- Plupart des études suit leur patient 1 ou 2 an(s) et les effets à long terme demeurent incertains
Mener le patient à la chirurgie bariatrique
Survol de la prise en charge globale
Déterminer si le patient est éligible
Inclusion • Exclusion
• Patient ≥ 18 ans • Incapacité de perdre suffisamment de
poids malgré des efforts importants• IMC ≥ 40• IMC ≥ 35 avec comorbidités
- Maladie coronarienne (MCAS)- Cardiomyopathie- Dyslipidémie- Diabète de type 2 - HTA- SAHS- RGO intractable- Pseudo tumor cerebri- Ovaires polykystiques- Arthrose dégénérative
• IMC ≥ 30 avec diabète de type 2 insulino-dépendant
• Dépendance à une drogue ou l’alcool dans les 6 derniers mois
• Cancer majeur menaçant la vie dans les 2 dernières années
• Maladie psychiatrique non traitée ou inadéquatement traitée (instable)
• Fumeur actif dans les 6 derniers mois• Maladie potentiellement mortelle à
court terme• Non compliance du patient• Aucune tentative de perte de poids
dans le passé• Grossesse
LSGIndications primaires spécifiques
• Patient candidat pour transplantation ou post transplantation
• Utilisation AINS ou stéroïdes
• Maladie de Crohn
• S/p résection intestinale
• Hernie ventrale (évite les manipulations intestinales)
Approche par étape
• IMC > 60
• IMC > 55 avec comorbidités
• Maladie cardiaque ou pulmonaire sévère
• Âge avancé
• Maladie mal absorptive (céliaque sévère, diarrhée importante)
Contrindications
• RGO
RYGB
Indications primaires spécifiques
• RGO
• Diabète non compliqué
• Hernie hiatale +/- oesophagite
• Barrett
DS/SADIIndications primaires spécifiques(Tendance chez les patients super-obèses > 50 IMC)• IMC > 60 • IMC > 55 avec comorbidités• IMC > 40 avec diabète compliqué (98% résolution DB DS/SADI vs 84% RYGB)
– rétinopathie, neuropathie, amputation– > 3 hypoglycémiants – Insuline
• IMC > 40 avec HTA et > 2 hypotenseurs• Âge < 60 ans
Contrindications absolues• Non compliance du patient (médication/RDV)• MII (Crohn et colite ulcéreuse)• Maladie psychiatrique non contrôlée ou avec régime médicamenteux
complexe• Patient n’accepte pas le suivi à vie• Risque chirurgical important• RGO sévère non contrôlé par IPP• Abus de substances
DS/SADIContrindications relatives :
• Végétarien stricte (diète à base de végétaux)
• Maladie psychiatrique (médication à longue action, lithium, schizophrénie)
• Difficultés financières
• Mauvais environnement social/misère sociale
• Patient qui n’aime pas prendre des comprimés
• Maladie céliaque
• Refus du patient à avoir DS/SADI
• Multiple chirurgies abdominales antérieures
Comment aborder la chirurgie bariatrique ?
Points clés Sujets de discussions Astuces pour parler avec le patient
Obtenir la permission de discuter du poids
Vous avez mentionné plusieurssymptômes qui peuvent être reliés à votre poids. Voudriez-vous en parler?
Seriez-vous d’accord que l’on aborde comment votre poids peut affecter votre santé?
• Maintenir un ton efficace de communication
• Le poids est une pente glissante; éviter toute phrase pouvant impliquer un jugement
• Approches utilisant la culpabilité ou la peur sont inefficaces et peuvent décourager le pt.
Histoire dupoids, IMC et poids actuel, tentatives de perte de poids et impacts sur qualité de vie
Depuis combien de temps avez-vous de la difficulté avec votre poids?Comment votre poids vous affecte-t-il?Craignez-vous les effets sur votre santé et qualité de vie?
- Comorbidités liés à l’obésité- Sx psychologiques liés à l’obésité- Limitation dans la vie quotidienne
• Ces informations permettent de savoir si le pt est un candidat éligible
• Les pts connaissent souvent déjà les impacts négatifs de l’obésité; il faut les écouter et les clarifier au besoin
Comment aborder la chirurgie bariatrique ?
Points clés Sujets de discussions Astuces pour parler avec le patient
Explorer la volonté du pt à changer
Êtes-vous au courant des diverses options pouvant vous aider à perdre du poids?Avez-vous déjà pensé à la chxbariatrique?Y-a-t-il des barrières qui vous empêchent d’aller vers une telle intervention?Qu’avez-vous besoin pour vous sentir davantage prêt à changer votre poids?
• Si le patient affirme sa volonté à perdre du poids = meilleurs résultats
• Adresser les barrières potentielles d’avance peut faciliter à se fixer des objectifs plus rationnels et individualisés
• Discuter de toutes les options de trxincluant comportementales, médicales et chirurgicales.
Rationnelle de la chx pour assister la perte de poids
Basé sur notre discussion, j’aimerais vous référer à une équipe spécialisée pour en apprendre davantage et vous aider à atteindre vos objectifs, êtes-vous d’accord? Il n’y a aucune obligation.
• La chx est actuellement le meilleur moyen de maintenir un perte de poids à long terme
• Discuter des risques à maintenir l’obésité• Mettre l’emphase sur les bénéfices
Attentes et résultats réalistes
Même une petite perte de poids peut avoir un impact majeur sur votre santé. L’obésité est une condition chronique et complexe nécessitant une stratégie. La chx bariatrique fait partie du processus mais ne constitue pas en soi une solution facile.
• Discuter des risques et bénéfices inhérents à la chx.
• Aider le patient à se fixer des objectifs réalisables
• Mettre l’emphase sur le fait que l’engagement au processus de perte pondérale se fait sur un long terme
Processus de référence et prise en charge
Trajectoire
Trajectoire
Préopératoire
Survol de la prise en charge globale
Bilan préopératoire
Biochimie Hématologie Vitamine D Autres labos
Glycémie à jeûnHbA1CCréatinine (eGFR)ALTPALCBilirubineAlbumineBilan lipidique
FSC Vit D (25-Hydroxy) ÉlectrolytesCalciumPhosphorePTHTSHZincVitamine AVitamine B12
OGD
• Le choix de chx bariatrique doit être individualisé selon le statut de santé du patient et ses comorbidités
• OGD est le meilleur moyen d’évaluer le tractus digestif haut– Pour RYGB ; peur de laisser lésion sévère ou potentiellement maligne dans un
estomac exclu
– Pour SG plusieurs ont vu RGO sévère s’installer suite à une condition du tractus digestif haut manquée (peut mener au Barrett ou à réopération)
Lignes directrices varient énormément :
- EAES recommande OGD de routine ou évaluation radiologique
- SAGES/ASMBS recommande OGD si suspicion pathologie gastrique
OGD• OGD de routine très débattue dans la littérature
• Certains centres rapportent des trouvailles significatives dans 62-67% des cas (HH, gastrite et/ou oesophagite)
• Place au débat à l’égard de la définition de trouvaille significative
• Mihmanli et al. : plan chx changé dans 1/157 et recommandait OGD de routine
• Gomez et al. Notait ∆ de leur plan chx dans 1,7% et ne le voyaient pas nécessaire
• Bennett et al présentaient une méta-analyse sur 48 études et 12 261 pts et notaient un changement dans le plan chx de 0,4%-7,8% ; raisonnable d’omettre l’examen, inquiétudes demeurent concernant estomac exclu si RYGB ; devrait être optionnel chez pt à faible risque et asx
- Risque de malignité chez dyspepsie est 0,2-0,4%- Barrett 2,2% -> LS à RYGB
OGD
• Esophagite, Barrett et HH sont souvent sx (49%)• RGO indication la + courante de ré-opération et svt associé à HH• TS RYGB rare et souvent toutes associées à facteur prédisposant
- Facteurs de risques de mx peptique : AINS, fumeur, >50ans, H.P +, IRC, mx cardiaque ou pulmonaire.
• H. Pylori peut être testé dans les selles ou Breath test 13C• Coeliaque peut être dépistée avec Ac anti-transglutaminase sérique • Ulcère peptique peut être dépisté avec Pepsinogène I sérique• Limites dans les rapports d’endoscopie non uniformisés
Conclusion: Faire OGD pré-SG et non nécessaire pré-RYGB pour pt asx sans facteur de risque
Hamilton :Juge que le risque de manquer une lésion est significatifPermet de faire examen de l’anatomie, de faire prélèvement H.P +/- céliaquePermet de mieux planifier le geste chirurgical
Échographie abdominale• Échographie abdominale de routine (U/S) est controverséeMandatoire : 1. Dépistage pathologie (cholélithiase, foie (NASH/cirrhose), ovaires, reins)2. Dépistage organomégalie3. Accès limité de certaines parties GI post chx bariatrique (accès arbre biliaire)
Non nécessaire :1. Délai chirurgie2. Consomme temps et argent3. N’affecte pas plan chirurgical
Guidelines : • Certains le recommandent pour pt sx seulement ou avec perturbation du bilan pré-op• D’autres le recommandent à tous
• SAGES : facultatif ; Peut évaluer le foie (bx si suspicion cirrhose), détectercholélithiase/CDL
• ASMBS : si sx de colique biliaire ou bilan hépatique anormal• EAES : de routine
Échographie abdominale• D’autres études ont démontré:
– Pas d’association entre classe d’obésité et trouvaille de cholélithiase ou de stéatose hépatique
– Pas davantage d’informations recueillies
– Obésité associée avec pauvre examen sonographique et souvent trouvailles non concluantes
• Papasavas P et al.
– Ø différence significative taux CCK pour pts asx ayant U/S Vs pts non dépistés pré-RYGB
• Seinige et al. ; U/S préop non fiable pour :
– Évaluer le nbre de pts bénéficiant CCK concomitante
– Évaluer la grosseur et consistance du foie
• Jaser N et al. ; U/S non fiable et valeur pronostique limitée
• Dans leur étude l’U/S n’a pas eu d’impact direct sur le plan chx (1,2%)
Conclusion:
U/S devrait être faite sélectivement et limitée aux patients sx
Diète hypocalorique (VLCD)
• Apport calorique devrait être entre 1000-1400 kcal/J en post chx
• Low Caloric Diet (LCD) est défini comme <1500 cal/J
• Very Low Caloric Diet (VLCD) < 800 kcal/jour (3,300KJ)
• La réduction des risques chirurgicaux est encore incertaine
• Grande variété dans le type de diète et la durée de celle-ci
• Commune en chirurgie bariatrique
– ↓ du poids et du volume hépatique (VH)
– ↓ de la résistance à l’insuline
Diète hypocalorique (VLCD)
• Physiopathologie perte VH
– Phase initiale
• Glycogène rapidement mobilisé (perte de poids importante dans les 3 premiers jours)
• Glycogène est emmagasiné dans le foie 15g/kg et peut atteindre masse totale de 1kg
• Chaque gramme de glycogène lie 1,2-2,7g H2O (perte additionnelle de poids)
• Il peut y avoir ↑ créatinine sérique secondaire
– Perte majoritaire (80% volume hépatique perdu) du VH se fait J0-14
– Perte additionnelle (20% volume hépatique perdu) J 14-28
– Possible regain de volume secondaire à réaction inflammatoire J14-28
• Possible ↑ sérique légère de ALT/AST
Diète hypocalorique (VLCD)
Discussion:• Étude Suisse (N22,327) Anderin et al.
- Perte 10% poids en pré-bariatrique chx ↓ 13-18% risque de cplx post-op- ↓ 25-35% pour les cplx sérieuses (abcès, fuites anastomotiques)- ↓ risque conversion laparoscopie à ouvert de 60-70%- Pt avec haut IMC > 50 bénéficie davantage de VLCD- Grande diversité de diète (49) et de durée (7-42J) et pas de consensus
• Étude Brody et al. VS Edhlm et al; diète 800-1100kcal/J vs 1200-1500kcal/J x 4 sem- ↓ VH 18% et 43,4% - Diète LCD < 1500 kcal/J ou VLCD < 800 kcal/J atteignent l’objectif- Nécessité de diète drastique doit être reconsidérée
Diète hypocalorique (VLCD)Discussion• Bian et al. ; 2 groupes ; 1 recevant diète faible en glucides x 6 jours vs diète
hypocalorique régulière x 7 mois- ↓Volume hépatique 22±2% diète hypoglycémique court terme vs 7±2%
• Collins et al. ; effet de LCD pour 4 semaines avec 1520±285 kcal/J- ↓VH 8,1%
• Ces données suggèrent qu’une restriction en énergie et glucides est efficace dans la ↓ VH
• Taux d’échec important 2e non observance (désire mastication ++ ↑ J3)• Patient doit faire partie du processus décisionnel
Conclusions1. LCD et VLCD sont efficaces pour la perte de poids et du VH pré-op chx bariatrique2. Bénéfice maximal entre 2-4 semaines3. Effet protecteur probable observé après 30 J4. Standardisation des diètes sera nécessaire puis ↓ VH et perte poids pas
directement proportionnelle à la valeur calorique ni à la durée de la diète
Sommaire Bilan pré-op
Postopératoire
Survol de la prise en charge globale
Post-op
ERAB : Enhanced recovery after surgery bariatric
ERAS : Enhanced recovery after surgery– 1997 kehlet ; Approche multimodale
– Stress procuré par la chirurgie est la cause de la plupart des morbidités
– Nécessité de contrôler la douleur, alimentation entérale précoce, marcher précocement, éviter les infections et éviter les thromboses
• 2017 : Telem et al. ; ASMBS care pathway for Sleeve gastrectomy
• 2018 ; ASMBS care pathway for RYGB
• Les patients demeurent hospitalisés 1-3 jour(s)
Prophylaxie No/Vo post-op
• Tous les patients devraient recevoir trx empirique
Options:
1. Patch scopolamine placée en préop
2. Utilisation combinée dexaméthasone, ondansétron et halopéridol
3. Minimiser narcotiques et utiliser autres Rx tels que Kétorolac IV et acétaminophène IV
4. Maxeran
5. Anti-nauséeux régulier au lieu de PRN
Thromboprophylaxie
Pour prévenir thrombo-embolie veineuse (TEV)
- Thromboprohylaxie débutée per-op
- Approche multimodale:- Ambulation précoce
- BCI
- Héparine non-fractionné
- HBPM (préférée)
- La thrombose de la veine porte est devenue une inquiétude urgente pour les patients post Sleeve
- Pas de littérature démontrant l’approche idéale
- Thromboprohylaxie poursuivie 1 mois post-op- Risque de TPP ↑ dans les 3 mois post-op
- Risque de saignement ↑ si laissée > 1 mois
Analgésie post-op
• Approche multi-modale- ACP premier 24h
- Solution acétaminophène-codéine
- Narcotiques
- Ketorolac
• Ketorolac et Tylénol ont démontré une ↓ de l’utilisation de narcotique lorsqu’ils sont utilisés en co-analgésie
• Analgésie locale des sites de trocar– Tranversus abdominis plane block (TAPP); liposomal bupivacaine (non-
disponible au Canada)
Pharmacologie
ATTENTION
Médicaments liposolubles
• Narcotiques
• Thiopental
• Midazolam
• Etomidate
• Propofol
Médicament hydrosoluble
• Curares
Pharmacologie
Voie orale : Peu de modifications
– Certains médicaments sont mal absorbés
Voie intraveineuse : Peu de modification
Voie sous-cutanée : À éviter
– Couche de graisse sous-cutanée variable
Voie intramusculaire : À éviter
– Risque d'injection dans la graisse
Voie transdermique : À éviter
– Mauvaise diffusion
– Mauvaise adhérence cutanée
Privilégier les voies orales et IV
Diète
Post-op 0 : Liquide claire
Post-op 1 : Diète bariatrique liquide (full liquid bariatric diet)
2-4 semaines post-op : Purée
4-6 semaines post-op : Diète molle
6-8 semaines : Diète progressive vers une diète régulière
• Initiation précoce de l’apport oral est sécuritaire– Quelques études rapportent retour précoce du fonctionnement G-I avec apport précoce
– ERAB
• Apport protéique 60-80g/J ou 1-1,5g/Kg de poids idéal/J
• Suppléments nutritifs souvent nécessaires pour faciliter/accompagner la progression vers la diète régulière
Monitoring spécifique
Glycémie capillaire
• Protocole standard chez les patients diabétiques
– Protocoles pour le contrôle diabétique périopératoire résultent en un meilleur contrôle glycémique à 1 an post RYGB
– Le contrôle intensif de la glycémie 3 mois pré-RYGB ni 2 semaines post RYGB : aucune n’a pu démontrer un meilleur contrôle glycémique à 1 an
– Une grosse étude de pts subissant une chirurgie abdominale, vasculaire ou spinale suggère qu’une hyperglycémie périopératoire chez les diabétiques n’est pas associée avec un risque augmenté de complications
– Le risque majeur du contrôle intensif de la glycémie post chx bariatrique est l’hypoglycémie
– Chez pt sans insuffisance en Cellules bêta (Peptide –C à jeûn < 0,3 nmol/l)
• Une diminution de 75% de la dose d’insuline est sécuritaire chez les pt DB2 et prévient les hypoglycémies post-op (RYGB)
Lit avec oxymétrie de pouls en continue et capnographie
• Recommandée chez tous les SAHS
• CPAP !
Suivi annuel
Biochimie Hématologie Vitamine D Autres labos
Glycémie à jeûnHbA1CCréatinine (eGFR)ALTPALCBilirubineAlbumineBilan lipidique
FSC Vit D (25-Hydroxy) ÉlectrolytesCalciumPhosphorePTHTSHZincVitamine AVitamine B12
Suivi annuelLes signaux d’alarme cliniques après une chirurgie bariatrique
Le patient expérimente-t-il des douleurs abdominales modérées-sévères de manière fréquente et inexpliquée?
Le patient expérimente-t-il une intolérance QUOTIDIENNE aux aliments solides ?
Le patient expérimente-t-il des nausées et vomissements quotidiennement?
Le patient a-t-il regagné une quantité significative de poids ? (e.g. >25-50% TWL)
POINTS CLÉS
1) AUCUN AINS en tout temps
2) Le patient devrait prendre des suppléments multivitaminés/minéraux à vie
3) Des crampes sévères ou une douleur abdominale durant ≥ 4-6h nécessitent une évaluation urgente pour r/o hernie interne
4) Il n’est jamais normal de vomir sur une base régulière
POINTS CLÉS
5) Patient ne doit JAMAIS fumer après une chirurgie bariatrique
6) La contraception est essentielle pour les femmes après une chirurgie bariatrique ; seule la contraception non orale devrait être prescrite
7) Les patients doivent bénéficier d’une évaluation médicale annuelle par MDF débutant 2 ans post chirurgie bariatrique
Complications et scénarios cliniques
Évaluation et prise en charge des symptômes gastro-intestinaux rapportés après une chirurgie bariatrique
Complications
• Un volume hospitalier annuel > 100 Chx bariatrique ↓ morbidités, mortalité et les coûts
• Un haut volume de cas par chirurgien ↓ mortalité
• De plus en plus un répartition est faite vers des centres désignés
Fuite Anastomotique• Incidence 0-5,2%
– Aigüe < 1 semaine
– Précoce 1-6 semaines
– Tardive 6-12 semaines
– Chronique > 3 mois
• Facteur de risque indépendant de mortalité
• Majorité surviennent dans les 3 jours post-op
• Présentation : sx subtiles chez les obèses– Tachycardie > 120 bpm
– Tachypnée
– Fièvre
– Douleur abdominale
– Persistance d’une leucocytose
• Toujours penser à l’embolie pulmonaire
Ulcère marginalConcept clé Étiologie Prise en charge Suivi
Ulcère à la jonction gastro-jéjunale
Présentation clinique• Nausée/vomissements
avec intolérance aux aliments
• Douleur épigastrique +/-irradiation dos
• Saignement digestif (hématémèse, HDB, anémie)
• Facteurs de risques:• Tabac• RX• H. Pylori• Diabète• Fistule G-G• Stress?• SOP
• Vu seulement post RYGB
• + souvent 3-12mois post-op
Investigation• PSA • OGD
Traitement• Cessation tabagique
et AINS• Enlever corps
étrangers• IPP BID +/-
Sucralfate 1g PO QID
• Trx H. Pylori• Temps…
Indication chx• Échec trx médical• Fistule G-G• Perte sanguine
significative• perforation
Référer clinique si capable de s’hydrater (2L/J) sinon référer à l’urgence d’un centre bariatrique
Évolution• Bonne• < 10% chx
révision• OGD de contrôle
2-3 mois
Hernie interne
1- Espace de Petersen 2- Espace mésentérico-mésentérique 3- Espace transmésocolique
Hernie interneConcept clé Étiologie Prise en charge Suivi
Présentation clinique• Douleur abdominale
crampiforme et sévère (intermittente ou constante) est une HI jusqu’à preuve du contraire
• Protrusion intestinale dans un défaut mésentérique ou péritonéale
• Potentiel mortel• Post RYBG ou DBP
Investigation• CT scan abdominal;
Un CT négatif n’élimine pas le dx d’hernie interne
• CRP/lactate ?
Traitement• Laparoscopie
exploratrice• Fermeture des
défauts
Si patient symptomatiqueRéférer le patient à l’urgence d’un centre bariatrique
Si patient asxRéférer en clinique de chirurgie bariatrique
Hernie interne
Nausée et vomissement sans douleur abdominale
Concept clé Prise en charge
• Atypique et inattendu• No/vo journalier = jamais normal
Comportementale- Patient mange trop vite, ne mastique pas- Peut occasionner des crise
occasionnelles de no/vo
Chirurgicale- Obstruction mécanique (sténose )
Si sx occasionnels et précipités par alimentation- Mâcher chaque bouchée 30 secondes ;
utiliser un chrono si nécessaire- Éviter les déclencheurs (pain, riz etc)
Si sx journaliers et sans douleur abdo- Contacter clinique bariatrique- Évaluation par chirurgien- Considérer thiamine
Si No/Vo avec douleur abdo- Consultation urgente (r/o ulcère marginal/hernie interne)
Hernie abdominale
• Concepts clés Prise en charge Suivi
• Plusieurs pts obèses ont une hernie
• Hernies tendent à devenir + évidentes avec la ↓ gras sous-cutané
Préférable d’attendre pour réparer l’hernie ad pt atteint un plateau EWL
Souvent 18 mois post chx
Avant si sx d’incarcération
Réparation peut être faite par tout chirurgien
Approche laparoscopiqueest privilégiée (minimise adhérence)
Pts avec hernie aigüe, incarcérée ou strangulée traitée de manière usuelle
Suspicion colique biliaire
Concept clé Prise en charge
Survient chez 5-7% des pts opérés
Il est critique d’éliminer les autres urgences post-op pouvant être associées à des douleurs abdominales hautes- OGD obligatoire pour r/o sténose,
ulcère marginal
Standard si dx certain- Échographie abdominale - Bilan sanguin
Si suspicion d’ulcère marginal/ hernie interne -> référer à l’urgence d’un centre bariatrique
Syndrome de Chasse (dumping)
• Présentation clinique– Symptômes vasomoteurs
• Désir intense de se coucher ou s’asseoir
• Étourdissements/vertiges
• Palpitations
• Sudation/flushing
– Symptômes GI • Gaz, ballonnement, douleur abdominale
• Diarrhée
• Nausée
• Fatigue/somnolence
Syndrome de chasse précoce
Diagnostic Questions à demander Étiologie Prise en charge
PRÉCOCE (75%)
1. <12-18 mois post-op?
2. Sx 10-30 mins postprandial?
3. Aliments/boissons sucrés?
4. Boit 15 mins avant ou après repas?
5. Mange trop ou trop vite ?
• Vidange gastrique
• Bolus hyperosmolaire
• Shift liquide intra-luminal
• Relâche d’hormones vasoactives
Éviter les sucres simples (Raffinés)
Syndrome de Chasse tardif
Diagnostic Questions à demander Étiologie Prise en charge
Tardif (25%)
1. > 18 mois post-op?
2. Sx 1-3 h postprandial?
3. Sx principaux de faiblesse/sudation/faim/ étourdissement ?
4. Glycémie < 4,0 mmol/L?
5. Sx peu importe type d’aliments mangés?
• Hypoglycémie réactive
• Hyperinsulinémiepostprandiale
• 2e Absorption rapide des sucres simples a/n de l’intestin proximal
Repas petits et fréquents (6-8 /J)
↑ apport en fibres ou suppléments
Inclure des aliments protéiques et riches en fibres à chaque repas
Éviter les sucres simples (Raffinés
Référer en clinique bariatrique si pas d’amélioration
Syndrome de Chasse tardif
Perte de cheveuxConcept clé Signaux d’alarme Prise en charge
• Souvent dans les premiers mois
• Entrée prématurée des follicules pileux en dormance
• Perdure 6-12 mois puis revient à la normale
• Ne peut pas causer de calvitie
• Pas de prévention possible
Suspicion de carence nutritionnelle post chx si:
1. Perdure > 1 an post-op2. Débute > 6 mois post-op3. Problème d’alimentation
(dysphagie/no/vo)4. Bilan sanguin:
↓fer/zinc/protéine5. Autres sx de carence
minérale ou vitaminique
Tester déficience en micronutrimenst : Zinc, fer, B12
S’assurer que le pt mange un minimum de 60-80g de protéine/jour
Si inquiétude face à intolérance alimentaire ; référer en clinique bariatrique
S’assurer que pt prend multivitaminesjournalières contenant 8-22mg zinc et 1-2mg cuivre
Excès de peau
Excès de peau
Concepts clés
Difficile de prévoir qui en bénéficiera le plus
Considération de chirurgie plastique :Patient doit atteindre un maximum EWL Patient doit avoir une stabilité pondérale démontrée de 3 moisSouvent effectuée 12-18 mois post chx bariatrique
La panniculectomie au Québec est remboursée par la RAMQ si :
• Sx liés au pannus (douleur significative, lésion dermique chronique, cellulite ou ulcère récurrent)
• Pannus s’étend au dessous de la symphyse pubienne• Poids du patient est stable depuis un minimum de 6 mois lorsque la demande de
panniculectomie est effectuée• Chirurgien a reçu l’autorisation préalable de la RAMQ
L’excision d’excès de peau ou de tissu ailleurs qu’au pannus (bras, seins, cuisses) n’est pas un service remboursé par la RAMQ
Contraception, Fertilité & GrossesseConcepts clés
1. La fertilité peut drastiquement s’améliorer surtout pour les patientes dont l’obésité était associée à une oligo ou anovulation (syndrome ovaires poly kystiques)
2. Les contraceptifs oraux peuvent être moins efficaces (RYGB ou BPD) ; ACOG recommande d’utiliser une forme de contraceptif autre qu’oral (Stérilet, Depo-Provera, Nuvaring, patch)
3. Il est fortement recommandé que les femmes attendent 12-18 mois post chirurgie bariatrique avant d’envisager une grossesse
4. Si possible, les patientes devraient être référées à un médecin spécialisé en grossesse à risque avant la conception et ou antepartum
5. Our les patientes ayant eu un RYGB, il peut y avoir un risque augmenté d’hernie interne durant la grossesse (↑ pression intra-abdo)
Scénarios diététiques
Prise en charge des principales plaintes alimentaires
Scénarios diététiques
• Les intolérances alimentaires sont rencontrées assez fréquemment post chx bariatrique (ballonnement, inconfort abdominal mineur ou épisodes de nausées)
• Les intolérances simples sont souvent sporadiques et spécifiques à certains aliments et/ou comportements
Intolérances alimentairesConcepts clés
1. Bien mastiquer les aliments avec de petites bouchées ; un repas prend en général 20-30 minutes
2. Éviter de boire des liquides 30 minutes avant et après un repas solide
3. Arrêter de manger/boire lorsque satiété atteinte
4. Éviter les boissons gazeuses et les chewing gum ; prévient les gaz et ballonnement
5. Utiliser des méthodes de cuisson humides (Bouillir, cuire à la vapeur)
6. Éviter l’utilisation excessive d’alcool de sucre (sorbitol/mannitol etc.) et les aliments sucrés (sucre raffiné) pour éviter le dumping
7.Pour les patients avec une intolérance au lactose : utiliser les aliments sans lactose, lait de soya non sucré et/ou Lactaid
8. Journal alimentaire
Plaintes Raisons possibles Recommandations
Intolérance aux suppléments protéiques
• Utilise trop de poudre protéique
• Mélangée à de l’eau ou trop fade
• Utiliser ¼ ou ½ cuilleréede protéines
• Faire smoothie avec fruits gelés, jus dilué, lait/lait de soya, glace, yogourt
• Considérer possibilité de nouvelle intolérance au lactose
Intolérance à la viande, poulet, porc
• Viande trop sèche• Ne mastique pas assez• Intolérance normale
• Utiliser cuisson humide• Couper en petits
morceaux et bien mastiquer
• Utiliser substitut protéique
Incapable d’atteindre cible protéique par repas (<2oz/repas)
• Mange trop vite• Nausée ou autre sx• Influence hormonale
causant satiété
• Manger lentement• Anti-No avant repas• Supplément protéique
étendu sur la journée et/ou revenir aux textures molles/liquides
Considérations psychosociales après la chirurgie bariatrique
Prise en charge et dépistage
Alcool et médication psychiatriqueProblématiques Outil d’évaluation Recommandations
↑ risque de dépendance à l’alcool
• Questionnaire CAGE
• AUDIT
• Éduquer le patient surl’impact de la chx sur l’absorption et le métabolisme ROH
• Dépister les ∆ des HDV
Trouble de l’humeur nouveau ou récurrent ou sxd’anxiété
• PHQ9 (dépression)
• GAD7 (anxiété)
• Évaluer l’humeur et l’anxiété au moment des suivis
• Considérer à initier ou optimiser un trxpsychiatrique (médication +/- thérapie)
Changement personnel et familial
• Amélioration des relations interpersonnelles
– Optimise les chances d’un célibataire de rencontrer un amoureux
– Retour au travail ou nouvel emploi
– Brise l’isolement social
• Participants recrutés d’un centre tertiaire à l’hôpital universitaire de Grenoble en France entre 2010 et 2015
• Objectif: Résultats rétrospectifs de patients ayant subi une chx bariatrique concernant leur statut d’employé pré-op et post-op.
• Patients retraités et invalides exclus
Changement personnel et familial
• Inconvénients
– Sentiment de jalousie
– Impact sur l’intimité avec le partenaire sexuel
– Sabotage des tentatives de perte de poids par l’entourage
– Terme aux relations tournant autour de la nourriture
• 2 cohortes– Prospective Swedish Obese Subjects (SOS)
recrutant 1er septembre 1987 au 31 janvier 2001 vs cohorte de patients obèses non chirurgicale
– Scandinavian Obesity Surgery Registry(SOReg)recrutant patients janvier 2007 à décembre 2012 vs population générale avec caractéristiques correspondantes
• Objectif : Comparer information relative au mariage et divorce
Ajustement médication
• Médications à éviter après une chirurgie bariatrique– AINS ne devraient jamais être consommés après RYGB
(ulcère marginal)
• RX associés à une prise de poids– Corticostéroïdes oraux
– Acide valproïque
– Gabapentin
– Amitriptyline
– Lithium
• Envisager une dose appropriée ou Rx alternatif
Absorption et Changement RX
• Absorption différente post RYGB ou DS
– Antidépresseurs peuvent nécessiter un ajustement
– Éviter RX longue action, libération prolongée ou à enrobage entérique puisqu’ils ne peuvent être absorbés de manière prévisibles
• ↓ dosages avec amélioration des comorbidités (HTA,DLP,DB)
– Le contrôle glycémique s’améliore drastiquement
Forme de la médication
• Éviter les grosses capsules précocement en post-op (risques de blocage)
• Plusieurs RX ne peuvent être écrasés
Médications
• Les contraceptifs oraux devraient être évités2e au risque élevé d’inefficacité
• Patients nécessitant coumadin à long terme nécessitent typiquement ↓ >20% du dosage usuel principalement post RYGB – Monitoring sérié INR
– NACO devraient être évités 2e ↓ absorption
• Vitamines et Minéraux
Références• evolution-de-la-population-touchee-par-l-obesite. (n.d.). evolution-de-la-population-touchee-par-l-obesite. Retrieved April 2, 2019, from
http://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/statistiques-donnees-sante-bien-etre/statistiques-de-sante-et-de-bien-etre-selon-le-sexe-volet-national/evolution-de-la-population-touchee-par-l-obesite/
• Guidelines for Clinical Application of Laparoscopic Bariatric Surgery - A SAGES Publication. (n.d.). Guidelines for Clinical Application of Laparoscopic Bariatric Surgery - A SAGES Publication.• Lo, E., Hamel, D., Jen, Y., Lamontagne, P., Martel, S., Steensma, C., et al. (2014). Projection scenarios of body mass index (2013–2030) for Public Health Planning in Quebec. BMC Public
Health, 14(1), 766. http://doi.org/10.1186/1471-2458-14-996• Prescription Medications to Treat Overweight and Obesity | NIDDK. (n.d.). Prescription Medications to Treat Overweight and Obesity | NIDDK.• Sleeve Gastrectomy Raleigh, Cary & Durham, North Carolina | Gastric Sleeve. (n.d.). Sleeve Gastrectomy Raleigh, Cary & Durham, North Carolina | Gastric Sleeve.• Buchwald, H., Estok, R., Fahrbach, K., Banel, D., Jensen, M. D., Pories, W. J., et al. (2009). Weight and Type 2 Diabetes after Bariatric Surgery: Systematic Review and Meta-analysis. Ajm,
122(3), 248–256.e5. http://doi.org/10.1016/j.amjmed.2008.09.041• Early Experience with Two-Stage Laparoscopic Roux-en-Y Gastric Bypass as an Alternative in the Super-Super Obese Patient. (2007). Early Experience with Two-Stage Laparoscopic Roux-
en-Y Gastric Bypass as an Alternative in the Super-Super Obese Patient, 1–4.• Experimental. (2006). Experimental, 1–11.• SAGES Guidelines Committee. (2008). SAGES guideline for clinical application of laparoscopic bariatric surgery. Surgical Endoscopy, 22(10), 2281–2300. http://doi.org/10.1007/s00464-
008-9913-0• Sauerland, S., Angrisani, L., Belachew, M., Chevallier, J. M., Favretti, F., Finer, N., et al. (2004). Obesity surgery: Evidence-based guidelines of the European Association for Endoscopic
Surgery (EAES). Surgical Endoscopy, 19(2), 200–221. http://doi.org/10.1007/s00464-004-9194-1• Sánchez-Pernaute, A., Rubio Herrera, M. A., Pérez-Aguirre, E., García Pérez, J. C., Cabrerizo, L., Díez Valladares, L., et al. (2007). Proximal Duodenal–Ileal End-to-Side Bypass with Sleeve
Gastrectomy: Proposed Technique. Obesity Surgery, 17(12), 1614–1618. http://doi.org/10.1007/s11695-007-9287-8• Vijgen, G. H. E. J., Schouten, R., Bouvy, N. D., & Greve, J. W. M. (2012). Salvage banding for failed Roux-en-Y gastric bypass. Surgery for Obesity and Related Diseases : Official Journal of the
American Society for Bariatric Surgery, 8(6), 803–808. http://doi.org/10.1016/j.soard.2012.07.019• Agency for Healthcare Research and Quality. (2008). Bariatric Surgery in Women of Reproductive Age: Special Concerns for Pregnancy. Evidence Report/Technology Assessment, No. 169,
1–77.• Kassir, R., Goiset, M.-P., & Tiffet, O. (2016). Pregnancy Following Bariatric Surgery-Medical Complications and Management. Obesity Surgery, 1–1. http://doi.org/10.1007/s11695-016-
2362-2• Luyssen, J., Jans, G., Bogaerts, A., Ceulemans, D., Matthys, C., Schueren, B., et al. (2018). Contraception, Menstruation, and Sexuality after Bariatric Surgery: a Prospective Cohort Study, 1–
9. http://doi.org/10.1007/s11695-017-3033-7• Pregnancy and Fertility Following Bariatric Surgery. (2008). Pregnancy and Fertility Following Bariatric Surgery, 1–11.• Buchwald, H. (2014). The Evolution of Metabolic/Bariatric Surgery. Obesity Surgery, 24(8), 1126–1135. http://doi.org/10.1007/s11695-014-1354-3• Aminian, A., Andalib, A., Ver, M. R., Corcelles, R., Schauer, P. R., & Brethauer, S. A. (2016). Outcomes of Bariatric Surgery in Patients with Inflammatory Bowel Disease. Obesity Surgery, 1–
5. http://doi.org/10.1007/s11695-015-1909-y• Bariatric Surgery: What the Rheumatologist Needs to Know. (2016). Bariatric Surgery: What the Rheumatologist Needs to Know, 1–8.• Bencsath, K., Jammoul, A., Aminian, A., Shimizu, H., Fisher, C. J., Schauer, P. R., et al. (2017). Research Article Outcomes of Bariatric Surgery in Morbidly Obese Patients with Multiple
Sclerosis. Journal of Obesity, 1–5. http://doi.org/10.1155/2017/1935204• Bhatti, U. H., Duffy, A. J., Roberts, K. E., & Shariff, A. H. (2016). Nephrolithiasis after bariatric surgery: A review of pathophysiologic mechanisms and procedural risk, 1–6.
http://doi.org/10.1016/j.ijsu.2016.11.025• D, D. K. X. L. M., D, P. C. N. M., D, Y. M. B. M., MSc, S. S., D, D. B. C. P., D, L. A. M., & D, G. S. M. (2018). The effect of bariatric surgery on the direct oral anticoagulant rivaroxaban: the
extension study , 1–7. http://doi.org/10.1016/j.soard.2018.08.025• Keidar, A., Hazan, D., Sadot, E., Kashtan, H., & Wasserberg, N. (2015). The role of bariatric surgery in morbidly obese patients with inflammatory bowel disease. Surgery for Obesity and
Related Diseases, 11(1), 132–136. http://doi.org/10.1016/j.soard.2014.06.022• Lazzati, A., Nassif, G. B., & Paolino, L. (2018). Concomitant Ventral Hernia Repair and Bariatric Surgery: a Systematic Review, 1–7. http://doi.org/10.1007/s11695-018-3366-x• MD, K. A. M., PhD, C. R. L. P., MD, T. M. F., & MD, S. M. (2017). Oral Anticoagulant Use After Bariatric Surgery: A Literature Review and Clinical Guidance, 1–8.
http://doi.org/10.1016/j.amjmed.2016.12.033
Références• MS, K. T. M., & MD, D. K. (2019). Influences of Obesity and Bariatric Surgery on the Clinical and Pharmacologic Profile of Rivaroxaban, 1–9. http://doi.org/10.1016/j.amjmed.2017.05.011• Rottenstreich, A., Barkai, A., Arad, A., Raccah, B. H., & Kalish, Y. (2018). The effect of bariatric surgery on direct-acting oral anticoagulant drug levels, 1–6.
http://doi.org/10.1016/j.thromres.2017.11.006• Shoar, S., Hoseini, S. S., Naderan, M., Mahmoodzadeh, H., Man, F. Y., Shoar, N., et al. (2017). Bariatric surgery in morbidly obese patients with inflammatory bowel disease_ A systematic
review, 1–8. http://doi.org/10.1016/j.soard.2016.10.017• Aminian, A., Andalib, A., Ver, M. R., Corcelles, R., Schauer, P. R., & Brethauer, S. A. (2016). Outcomes of Bariatric Surgery in Patients with Inflammatory Bowel Disease. Obesity Surgery, 1–
5. http://doi.org/10.1007/s11695-015-1909-y• Keidar, A., Hazan, D., Sadot, E., Kashtan, H., & Wasserberg, N. (2015). The role of bariatric surgery in morbidly obese patients with inflammatory bowel disease. Surgery for Obesity and
Related Diseases, 11(1), 132–136. http://doi.org/10.1016/j.soard.2014.06.022• Shoar, S., Hoseini, S. S., Naderan, M., Mahmoodzadeh, H., Man, F. Y., Shoar, N., et al. (2017). Bariatric surgery in morbidly obese patients with inflammatory bowel disease_ A systematic
review, 1–8. http://doi.org/10.1016/j.soard.2016.10.017• MD, G. G. (2017). The Evaluation and Management of Suspicious Gastric Lesions Following Bariatric Surgery, 1–8. http://doi.org/10.1016/j.suc.2016.12.003• Adams, T. D., Gress, R. E., Smith, S. C., Halverson, R. C., Simper, S. C., Rosamond, W. D., et al. (2007). Long-term mortality after gastric bypass surgery. The New England Journal of
Medicine, 357(8), 753–761. http://doi.org/10.1056/NEJMoa066603• Colquitt, J. L., Pickett, K., Loveman, E., & Frampton, G. K. (2014). Surgery for weight loss in adults. The Cochrane Database of Systematic Reviews, (8), CD003641.
http://doi.org/10.1002/14651858.CD003641.pub4• Kaulback, K. (2009). Ontario Health Technology Assessment Series 2005; Vol, 1–148.• Medical Advisory Secretariat. (2009). Bariatric surgery for people with diabetes and morbid obesity: an evidence-based analysis. Ontario Health Technology Assessment Series, 9(22), 1–
23.• OʼBrien, P. E., MacDonald, L., Anderson, M., Brennan, L., & Brown, W. A. (2013). Long-Term Outcomes After Bariatric Surgery. Annals of Surgery, 257(1), 87–94.
http://doi.org/10.1097/SLA.0b013e31827b6c02• Rosenthal, R. J. (2012). International Sleeve Gastrectomy Expert Panel Consensus Statement: best practice guidelines based on experience of >12,000 cases. Surgery for Obesity and
Related Diseases, 8(1), 8–19. http://doi.org/10.1016/j.soard.2011.10.019• Sauerland, S., Angrisani, L., Belachew, M., Chevallier, J. M., Favretti, F., Finer, N., et al. (2004). Obesity surgery: Evidence-based guidelines of the European Association for Endoscopic
Surgery (EAES). Surgical Endoscopy, 19(2), 200–221. http://doi.org/10.1007/s00464-004-9194-1• Budiansky, A. S., Margarson, M. P., & Eipe, N. (2017). Acute pain management in morbid obesity – an evidence based clinical update, 1–10. http://doi.org/10.1016/j.soard.2016.09.013• FFPMANZCA, S. A. S. M. F., & DEAA, A. R. M. D. (2011). Postoperative pain management of the obese patient. Best Practice & Research Clinical Anaesthesiology, 25(1), 73–81.
http://doi.org/10.1016/j.bpa.2010.12.001• FNP-BC, M. F. C. D. (2019). Optimizing Acute Pain Management in the Obese Patient: Treatment and Monitoring Considerations, 1–8. http://doi.org/10.1016/j.jopan.2015.12.008• Brethauer, S. A., Kim, J., Chaar, el, M., Papasavas, P., Eisenberg, D., Rogers, A., et al. (2015). Standardized outcomes reporting in metabolic and bariatric surgery. Surgery for Obesity and
Related Diseases, 11(3), 489–506. http://doi.org/10.1016/j.soard.2015.02.003• Małczak, P., Pisarska, M., Piotr, M., Wysocki, M., Budzyński, A., & Pędziwiatr, M. (2016). Enhanced Recovery after Bariatric Surgery: Systematic Review and Meta-Analysis. Obesity Surgery,
1–10. http://doi.org/10.1007/s11695-016-2438-z• Anderin, C., Gustafsson, U. O., Heijbel, N., & Thorell, A. (2015). Weight Loss Before Bariatric Surgery and Postoperative Complications. Annals of Surgery, 261(5), 909–913.
http://doi.org/10.1097/SLA.0000000000000839• Edholm, D., Kullberg, J., Karlsson, F. A., Haenni, A., Ahlström, H., & Sundbom, M. (2015). Changes in liver volume and body composition during 4 weeks of low calorie diet before
laparoscopic gastric bypass. Surgery for Obesity and Related Diseases, 11(3), 602–606. http://doi.org/10.1016/j.soard.2014.07.018• Holderbaum, M., Casagrande, D. S., Sussenbach, S., & Buss, C. (2018). Effects of very low calorie diets on liver size and weight loss in the preoperative period of bariatric surgery_ a
systematic review, 1–8. http://doi.org/10.1016/j.soard.2017.09.531• LD, D. A. H. D. R., BA, A. L. H., PhD, J. A. E., LD, M. M. R., MD, F. C., FACS, E. S. B. M., et al. (2018). Short-Term Preoperative Weight Loss and Postoperative Outcomes in
Bariatric Surgery, 1–11. http://doi.org/10.1016/j.jamcollsurg.2017.12.032• van Wissen, J., Bakker, N., Doodeman, H. J., Jansma, E. P., Bonjer, H. J., & Houdijk, A. P. J. (2015). Preoperative Methods to Reduce Liver Volume in Bariatric Surgery: a Systematic Review.
Obesity Surgery, 26(2), 251–256. http://doi.org/10.1007/s11695-015-1769-5• Bencsath, K. P. (2018). Comment on_ is preoperative gastroscopy necessary prior to sleeve gastrectomy and Roux-en-Y gastric bypass?, 1–2. http://doi.org/10.1016/j.soard.2018.02.018
Références• Saarinen, T., Kettunen, U., Pietiläinen, K. H., & Juuti, A. (2018). Is preoperative gastroscopy necessary before sleeve gastrectomy and Roux-en-Y
gastric bypass?, 1–6. http://doi.org/10.1016/j.soard.2018.01.021• Schulman, A. R., Abougergi, M. S., & Thompson, C. C. (2017). H. Pylorias a predictor of marginal ulceration: A nationwide analysis. Obesity, 25(3),
522–526. http://doi.org/10.1002/oby.21759• Hussein, B. M. A., Khammas, A., Makki, M., Makki, M., Bastaki, Al, U., Mazrouei, Al, A., & Badri, F. S. (2018). Role of Routine Abdominal Ultrasound
Before Bariatric Surgery: Review of 937 Patients, 1–4. http://doi.org/10.1007/s11695-018-3210-3• Bruze, G., Holmin, T. E., Peltonen, M., Ottosson, J., Sjöholm, K., Näslund, I., et al. (2018). Associations of Bariatric Surgery With Changes in
Interpersonal Relationship Status. JAMA Surgery, 153(7), 654–8. http://doi.org/10.1001/jamasurg.2018.0215• D, A. M. M., PhD, A.-L. B. M. D., D, S. C. M., D, N. W. M., PhD, C. A. M. D., & D, F. R. M. (2018). Bariatric surgery improves the employment rate in
people with obesity: 2-year analysis, 1–5. http://doi.org/10.1016/j.soard.2018.06.026• King, W. C., Chen, J.-Y., Belle, S. H., Courcoulas, A. P., Dakin, G. F., Elder, K. A., et al. (2016). Change in Pain and Physical Function Following Bariatric
Surgery for Severe Obesity. Jama, 315(13), 1362–23. http://doi.org/10.1001/jama.2016.3010• King, W. C., Chen, J.-Y., Belle, S. H., Courcoulas, A. P., Dakin, G. F., Flum, D. R., et al. (2017a). Use of prescribed opioids before and after bariatric
surgery: prospective evidence from a U.S. multicenter cohort study. Surgery for Obesity and Related Diseases, 13(8), 1337–1346. http://doi.org/10.1016/j.soard.2017.04.003
• King, W. C., Chen, J.-Y., Courcoulas, A. P., Dakin, G. F., Engel, S. G., Flum, D. R., et al. (2017b). Alcohol and other substance use after bariatric surgery_ prospective evidence from a U.S. multicenter cohort study, 1–11. http://doi.org/10.1016/j.soard.2017.03.021
• Picot, J., Jones, J., Colquitt, J. L., Gospodarevskaya, E., Loveman, E., Baxter, L., & Clegg, A. J. (2009). The clinical effectiveness and cost-effectiveness of bariatric (weight loss) surgery for obesity: a systematic review and economic evaluation. Health Technology Assessment, 13(41), 1–230. http://doi.org/10.3310/hta13410
• D, W. W. C. M., D, D. N. H. M., D, J. R. B. M., D, B. J. F. M., D, S. W. H. M., & D, B. M. P. P. (2019). Factors influencing long-term weight loss after bariatric surgery, 1–6. http://doi.org/10.1016/j.soard.2018.12.033
• Gutt, S., Schraier, S., Bagnes, M. F. G., Yu, M., González, C. D., & Di Girolamo, G. (2019). Long-term pharmacotherapy of obesity in patients that have undergone bariatric surgery: pharmacological prevention and management of body weight regain. Expert Opinion on Pharmacotherapy, 00(00), 1–9. http://doi.org/10.1080/14656566.2019.1583746