Prise en charge des patients douloureux en situation durgence.
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Prise en charge
des patients douloureux en situation d’urgence
Définition : de la douleur :
« La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à une lésion tissulaire existante ou potentielle ou décrite en termes d’une telle lésion »
(International Association for the study of Pain).
Il faut distinguer
douleur aiguë, symptôme d'une lésion,
douleur chronique, une maladie à part entière. 3 à 6 mois.
trois classes de douleurs :
la douleur nociceptive la douleur neuropathique la douleur psychogène
la douleur nociceptive
A partir du site d’une lésion, naît un message nerveux qui est véhiculé le long des nerfs périphériques jusqu'au cerveau où il devient réellement douleur. Il est modulé tout au long de son cheminement par différents systèmes qui peuvent en augmenter ou en diminuer l'intensité.
la douleur neuropathique
L’interruption des voies de la transmission a pour conséquence un déficit de la sensation douloureuse. Chez certains patients, cette rupture des voies de la transmission va s’accompagner de douleurs. On parlera alors de dysfonctionnement par désafférentation.
la douleur psychogèneCes douleurs sont difficiles d’évaluation.
Elles font entrer plusieurs composantes psychoaffectives.
La douleur est réelle, obsédante pour le patient
On ne retrouve pas de lésions apparentes, malgré le bilan médical approfondi ;
La description faite par le patient est souvent variable, imprécises.
L’anxiété accompagne pratiquement toutes ces douleurs.
Elles altèrent le fonctionnement :
-social
-professionnel
-personnel
Prise en charge de la douleur : un besoin de santé publique
reconnu comme prioritaire
Trois grands types de douleur se rencontrent aux urgences :
la douleur secondaire à une pathologie aiguë dont le diagnostic est posé
la douleur secondaire à une pathologie dont le diagnostic reste à déterminer
la douleur secondaire liée à une pathologie ou non et dont la cause reste à déterminer.
Mais aussi :
la douleur liée aux gestes invasifs.
La douleur due à la mobilisation, aux
changements de positions.
Si le symptôme est utile au diagnostic, il faut, une fois l’évaluation initiale réalisée, traiter rapidement afin d’éviter les conséquences délétères :
immédiates (neurologiques, circulatoires, respiratoires, métaboliques)
tardives (neuroplasticité et mémoire de la douleur).
la prise en charge de la douleur comprend sa reconnaissance, le traitement adapté, la réévaluation
systématique et régulière.
Trois échelles d’autoévaluation recommandées
l’échelle visuelle analogique, l’échelle numérique l’échelle verbale simple. Chez les patients non
communicants, l’échelle Doloplus.
La mise en place de protocoles de soins validés parait indispensable dans le service. Mais attention au
systématique.
L’analgésie doit être multimodale et associer des moyens physiques,
psychologiques et médicamenteux
La morphine reste le médicament de référence, mais sa
prescription nécessite la mise en place de protocoles et une surveillance spécifiques.
L’efficacité de la prise en charge de la douleur aux urgences repose
sur sa reconnaissance, et la mise en place de traitements adaptés.
L’adhésion de tous ; médecins et paramédicaux est déterminant
dans la réussite de la procédure d’assurance qualité sur la
douleur.
Analgésie aux urgencesMoyens non médicamenteux L’écoute
Thérapeutiques non médicamenteusesL’immobilisation des fractures ou luxationsPose de colliers cervicauxLe froidLe chaud
L’anesthésie locale
Fréquente dans les services d’urgences.L’anesthésie des muqueuses par spray ou
gel L’application d’anesthésiques locaux
(crème EMLA®)
L’anesthésie loco-régionale
les blocs périphériquesEn préhospitalier: le bloc fémoral
L’analgésie médicamenteuse
La voie entérale : pas toujours facile en service d’urgence.
La voie intraveineuse : d’action rapide, c’est la voie de l’urgence.
La voie intramusculaire : pas utilisée
La voie sous cutanée La voie per linguale La voie respiratoire
La voie respiratoire :
voie intéressante,
utilisée pour les mélanges Oxygène - Protoxyde d’Azote.
=
MEOPA
Les antalgiques
Antalgiques dits périphériques
et AINS
Morphineextraite de l'opium.
Analgésique majeur de référence ayant un effet dose-dépendant et sans
plafonnement de l'action antalgique.
Il n'existe pas de dose maximale : la dose peut être augmentée jusqu'à l'obtention
d'un effet satisfaisant si les effets secondaires restent contrôlables.
Quand utiliser les traitements antalgiques
Comment utiliser
Conclusion• La douleur fait partie du quotidien des
urgences : elle n’est jamais banale. Rechercher l’existence d’une douleur pas toujours exprimée, la quantifier dans un but thérapeutique,
• utiliser les médicaments justes, par la bonne voie, à la dose et à la fréquence adaptée,
• Ce doit être un objectif prioritaire de toute équipe de soin d’un service d’urgences.