Prise en charge communautaire en situation de crise Le CENTRE SOLIDARITE ACTION SOCIALE DE BOUAKE...
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Prise en charge communautaire en situation de
crise
Le CENTRE SOLIDARITE ACTION SOCIALE DE BOUAKE
Penda TOURE
Centre SAS – Bouaké – Côte d’Ivoire
CONTEXTE EPIDEMIOLOGIQUE DE LA CÔTE D’IVOIRE
Pays de l’Afrique de l’Ouest avec une population estimée à 16 millions environs d’habitants.On y compte 820 000 personnes vivant avec le VIH/SIDA.Taux de prévalence avoisinant les 10 %.Nombre de personnes à mettre sous ARV: 111000Nombre de personnes sous ARV : 17 600310 000 OEV du fait du VIH/SIDA1ère cause de mortalité chez les adultesFemmes 4 fois plus infectées que les hommes.
Source : OMS
SITUATION DE BOUAKE
Avant la crise, Bouaké présentait le même contexte épidémiologique qu’à Abidjan, en revanche, sur le plan structurel, Bouaké connaissait des difficultés :
Manque de laboratoire pour les bilans initiauxIndisponibilité des ARV.
ECLATEMENT DE LA CRISE SEPTEMBRE 2002
Bouaké capitale de la rébellion Administration et structures médicales étatiques ferméesONGs de prise en charge disloquéesCONSEQUENCES :
Prise en charge médicale difficileArrêt des activités de préventionStructures de mise à disposition de
préservatifs fermées
PRESENTATION DU CENTRE SAS
DATE DE CREATIONle 15 mai 1995 à Bouaké, 2ème ville de Côte d’Ivoire.
L’objectif principal
la prise en charge globale (psychosociale, médicale, soutien à la scolarisation, soutien juridique…) des personnes vivant avec le VIH/SIDA et leurs familles
L’équipe22 permanents;
1 psychologue vacataire;
15 bénévoles;
6 contractuels;
Le tout sous l’autorité d’un Conseil d’Administration.
Les activités menéesActivités initiales Activités ajoutées après
la crise Le suivi social
Le soutien psychologique
L’accès aux MEG
Le suivi éducationnel
Le soutien économique
L’information de proximité
Appui nutritionnel
Le dépistage du VIH/SIDA
La consultation et le suivi médical des PVVIH (Adultes et enfants)
Le dépistage et traitement des IOs
La prescription des ARV et le suivi biologique des patients
Le dépistage précoce et le traitement des IST
COMMENT AVONS-NOUS CHANGE D’ECHELLE
Création d’une cellule de crise
État des lieux des ONGs et structures de lutte contre le SIDA restées sur place.
Recensement des ONGs reconnues ou pas et leur domaine d’intervention.
Identification des membres restés sur place.
Concertation et répartition des taches selon les compétences.
Répartition des activités entre les ONGs de Bouaké
Visites à domicile, assistance sociale
Prise en charge médicale
Prévention
Référencements entre associations
Reprise et expansion des activitésRéouverture du CSAS le 21 Octobre 2002
Reconstitution de l’équipe
Réorganisation et réadaptation des activités
Création d’une cellule CSAS à Korhogo en 2006
Mode d’intervention du CSAS
Prise en charge globale familiale, à partir d’un individu (enfant, femme ou homme)Prise en charge psychosociale : identification des besoins (soutien nutritionnel, problème de stigmatisation, scolarisation, soutien médical, etc.)A partir de cela : identification des modes d’intervention (hiérarchisation des problèmes)
Suivi socialInformation de proximité…
RESULTATS
Familles suivies:1981
Enfants et jeunes:3121
Personnes suivies sur la plan médical: 1481(1095 F 386 H), dont 85 enfants
Personnes sous ARV:407(300f 107h), dont 31 enfants
Les difficultés (1)Flux croissant de patients
Rareté de personnel qualifié
Insuffisance de ressources financières
Insuffisance de médicaments
Grande précarité financière des PVVIH et leurs familles liée à la crise
Neutralité des ONGs locales difficile à faire accepter
SUITE
Système bancaire arrêté
Difficultés de déplacement entre le nord et le sud
Ruptures fréquentes de réactifs et ARV.
Les difficultés (2)
REUSSITESObtention de locaux propres à l’ONG (achat)Extension des activités dans une autre ville (ouverture d’une cellule CSAS à Korhogo)Activités intégrées (prise en charge globale)Intégration de compétences extérieures à l’activité du CSAS
Multidimentionnalité Décentralisation de la prise en charge :
- Ouverture d’un centre de dépistage volontaire et laboratoire à Bouaké et d’autres villes de l’intérieur
- Disponibilité des ARVsIncitation à la création d’un groupe d’auto support féminin (FEE)
Leçons apprises
L’urgence de la lutte contre le VIH/SIDA en période de criseLa gestion des fonds par des ONGs localesLe financement de projets dans les pays en conflitLa réactivité et la capacité de réadaptation devant une situation difficileLa prise de conscience de l’importance du rôle des ONGs pendant la criseLa pertinence du mode d’intervention basé sur la prise en charge communautaire des familles
CONCLUSIONla prise en charge communautaire des PVVIH a montré sa pertinence, notamment en situation de crise
Cependant : les ONGs locales doivent être reconnues,
appuyées et protégées pour qu’elles développent leurs activités dans de bonnes conditions
Les associations locales doivent être considérées comme des interlocuteurs prioritaires des organismes humanitaires internationaux en période de crise
JE VOUS REMERCIE