Printemps/été 2007

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RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC Printemps/été 2007, vol. 3 no 2 www.maya.cc Convention de la poste-publications no 41122591 Votre cotisation à la CSST vous donne de l’urticaire ? Vous avez pourtant le contrôle. Après le compostage vient le compost : s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Collecte sélective hors foyer : la table est mise par l’industrie ! 20 Villes nous disent quoi faire de nos objets indésirables ENQUÊTE SUR LE TERRAIN

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Printemps/été 2007, vol. 3 no 2

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RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Printemps/été 2007, vol. 3 no 1RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

Printemps/été 2007, vol. 3 no 2

www.maya.cc

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4112

2591

Votre cotisation à la CSST vous donne de l’urticaire ? Vous avez pourtant le contrôle.Après le compostage vient le compost :s’en réjouir ou s’en inquiéter ?

Collecte sélective hors foyer :la table est mise par l’industrie !

20 Villesnous disent quoi faire de nos

objets indésirables

ENQUÊTE SUR LE TERRAIN

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Le magazine des matières résiduelles au Québec3RVE VOL. 3 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2007

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RÉDUCTION • RÉEMPLOI • RECYCLAGE • VALORISATION • ÉLIMINATION

LE MAGAZINE DES MATIÈRES RÉSIDUELLES AU QUÉBEC

C H R O N I Q U E

L’ E N V E R S D U D É C O R

L E S B O N S C O N T A C T S 28

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sommaire

Printemps/été 2007, vol. 3 no 2

L’été est arrivé avec son lot de déménage-ments, de travaux ménagers et de rénovationsde toutes sortes. Tels les ours, les humainsémergent d’une hibernation et ont mille projets.La production de matières résiduelles, c’estbien connu, suit la même courbe. Que doiventfaire les citoyens de leurs objets ? Lesquelsmettre au bac, aux ordures ou même ailleurs ?Du même souffle, quels objets sont des rebutsdomestiques dangereux (RDD) et commentdoit-on en disposer ?

Le magazine 3Rve a décidé de faire une petiteenquête sur le terrain pour vérifier l’informationtransmise aux citoyens.

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Éditeur et rédacteur en chef :André [email protected]

Chroniqueurs :Line Beauchamp, Léo Fradette,Jean Halde, Michel Marcotte, Maryse Vermette, Hervé Pageot,Denis Potvin, Alain Préfontaine,Mario Quintin et André Simard

Direction artistique :MAYA communication et marketing

Designer graphique :S’AMI graphie (Syma)

Photos de la page couverture etde l’entrevue : Raphaël

Révision linguistique :Annie Talbot

Impression :Impart-Litho

Coordination des ventes :André DumouchelTél. : 450 [email protected]

Abonnementet administration :MAYA communication et marketing457, montée Lesage Rosemère (Qc) J7A 4S2Téléphone : 450 508-1515 Télécopieur : 450 [email protected]

© Tous droits réservés.Droits d’auteur et droits de reproduction : toute demande de reproduction doit être acheminée à MAYA communicationet marketing aux coordonnées figurant ci-dessus. Les opinions et les idées contenues dans les articles n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. La publication d’annonces et de publicités ne signifie pas que le magazine 3Rverecommande ces produits et services. Convention de la poste-publications no 41122591. Retourner toute correspondance nepouvant être livrée au Canada aux coordonnées figurant ci-dessus. Dépôt légal : 1er trimestre 2005. ISSN 1712-9117. Le magazine 3Rve est publié 3 fois l’an.

Ce magazine est imprimé surpapier à contenu recyclé grâce à la participation financière de Tricentris.

Sur l

e te

rrai

n

15 HORIZON 2008QUAND ON SE COMPARE, ON SE CONSOLE

17 SOLS CONTAMINÉS PLACE AU PROGRAMME D’AIDE FINANCIÈRE CLIMATSOL

18 COMPOSTAGE APRÈS LE COMPOSTAGE VIENT LE COMPOST : S’EN RÉJOUIR OU S’EN INQUIÉTER ?

20 ÉLIMINATIONDES DONNÉES RASSURANTES SUR LA DURÉE DE VIE DES GÉOMEMBRANES

22 LE TOUR DU MONDEDÉTECTION DE FUITES (suite et fin)

24 RECYCLAGE DU VERRELA RÉCUPÉRATION : PLUS SEULEMENT À LA MAISON

25 COLLECTE SÉLECTIVECOLLECTE SÉLECTIVE HORS FOYER : LA TABLE EST MISE PAR L’INDUSTRIE !

POUR CONSOMMER DE MANIÈRE DURABLE

8 En lien avec la ministre

L’ invitéBOUCAR DIOUFDouala et le vieux génie du baobab

S A N T É E T S É C U R I T É

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ÉDITORIAL

Avez-vous déjà remarqué la quantité phénoménale de déchetsaux abords des routes à l’approche du 1er juillet ? La fête duCanada, également synonyme pour les Québécois de « fête dudéménagement », implique que nombre de gens se débarrassentd’objets qu’ils n’ont pas envie de déménager à leur nouvelleadresse. Que ce soit parce que ces objets ne fonctionnent plus,ne sont plus utiles ou ont été tout simplement remplacés par denouveaux plus à la mode, ils prennent le chemin des sites d’en-fouissement dans la plupart des cas. Bien sûr, beaucoup decitoyens consciencieux ont le souci de détourner ces produits dela voie facile. Souvent néophytes, ils ont tout de même été sensi-bilisés au fil des ans et désirent faire leur part. Quoi faire ? Ils nele savent pas toujours. J’ai récemment vécu cette expérienceavec une amie me demandant quoi faire de son four à micro-ondesnon fonctionnel et de son ordinateur modèle 486, fonctionnel maisô combien dépassé… « Tu publies un magazine sur l’environnement,tu dois savoir ça, toi », qu’elle m’a dit. Bien sûr, je l’ai renseignée. Maisqu’en est-il des citoyens n’ayant pas le bonheur d’être l’ami d’unéditeur de magazine environnemental ?

J’ai posé la question à quelques personnes et toutes m’ontrépondu se tourner vers leur municipalité. Le réflexe est toutnaturel puisque ce sont ces dernières qui font la cueillette, selonelles. De plus, ce sont leur municipalité qui leur envoie un dépliantexplicatif une fois l’an.

Je me suis donc demandé ce que les municipalités pouvaientdonner comme information. Est-ce qu’on se débarrasse ducitoyen ou est-ce qu’on prend le temps de répondre à ses ques-tions ? Va-t-on jusqu’à en profiter pour éduquer et sensibiliser lapersonne qui appelle ? Après tout, si la personne prend le tempsde les contacter, c’est sûrement qu’elle veut apprendre. Avec unpeu de chance, cette personne parlera à trois autres personnes,qui à leur tour parleront à trois personnes et qui… bon, d’accord,je suis peut-être naïf.

J’ai donc décidé de faire une mini-enquête en mefaisant passer pour un citoyen de chacune des

villes, question de me faire une tête sur le sujet.Bien que l’enquête soit sans prétention, pasplus qu’elle ne soit scientifique, elle démontretout de même un écart parfois très importantentre les municipalités à l’égard de la gestion

des matières résiduelles.

Certaines villes ontun écocentre ou unendro i t déd ié àmême le garagemunicipal pour la col-lecte d ’ob je ts nedevant pas se retrou-ver n i dans lesordures ni dans lebac. La plus grande

différence réside souvent dans la plage horaire offerte auxcitoyens. On peut généralement aller à l’année à l’écocentre alorsque, lorsqu’il s’agit d’un dépôt au garage municipal, les cas varientd’une fois par deux semaines à une fois par année, ce qui m’ap-paraît tout à fait insuffisant.

Aux endroits où on semble prioriser la gestion des matièresrésiduelles, on offre des stratégies aussi simples que variées. Ilpeut s’agir d’un numéro de téléphone spécifique tout commed’une option téléphonique pour le service de l’environnement.

Vous me direz que toutes les Villes ne sont pas égales etqu’elles n’ont pas toutes les mêmes ressources financières ethumaines. Que les budgets ne permettent pas toujours d’investirbeaucoup d’argent dans ce secteur municipal qui, avouons-le,n’est pas très politiquement sensible. Tout ce que la majorité dela population veut, c’est que ses sacs poubelles et le contenu deson bac soient disparus au moment du retour du travail. Le resteimporte peu.

Je crois cependant qu’il y a des moyens simples et efficaces àadopter, en commençant par bien sensibiliser et outiller les per-sonnes aux premières lignes. Elles sont la porte d’entrée versune meilleure gestion des matières résiduelles par les citoyens.Une simple liste couvrant tous les objets, leur destination souhai-tée et les organismes les récupérant peut souvent être d’unegrande aide. Il s’agit d’une volonté de mieux faire, d’un engage-ment environnemental réel. À mon avis, la personne m’ayantrépondu à la Ville de Rosemère aurait eu grand besoin d’une telleliste. Le résultat obtenu par cette Ville à notre test est dommage,puisqu’y vivant, je sais pertinemment que les efforts environne-mentaux sont importants. Comme quoi tous les efforts peuventêtre vains s’ils sont mal communiqués aux citoyens.

Il convient donc de relativiser les résultats du test. Il faut noterqu’un grand nombre de facteurs peuvent entrer en jeu et ainsiinfluencer les résultats. Les personnes qui m’ont réponduétaient-elles des employées permanentes ? Remplaçaient-ellesune collègue qui a dû s’absenter un instant ?

Mais qu’à cela ne tienne, l’enquête sur le terrain révèle tout demême certaines vérités. Nous avons grandement évolué depuisquelques années, mais nous sommes encore bien loin d’atteindreles objectifs dont l’échéancier approche à vitesse grand V. Pouravoir une chance d’atteindre ces objectifs un jour, il faudra queles motivations soient autres que la simple satisfaction d’un élec-teur. Lorsqu’on dit à un citoyen qu’il peut tout mettre aux orduresou même dans le bac, bien sûr ça lui simplifie la vie, mais à longterme, est-ce que ça simplifiera celle de la collectivité ? ■

Passez un bel été !

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may

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André Dumouchel

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À prendre avec un grain de sel, mais…

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À titre de ministre du Développementdurable, de l'Environnement et des Parcs,j’aurai à relever plusieurs défis au cours demon mandat et je compte bien y travailleravec ardeur. Ainsi, je ferai en sorte que leQuébec mette les bouchées doubles pouratteindre les objectifs du Protocole de Kyotoavec notre plan de lutte contre les change-ments climatiques. Je mettrai en œuvre laLoi sur le développement durable. Jeveillerai à protéger l'eau et à assurer lapérennité de cette ressource pour lesfutures générations de Québécois. Jemettrai également sur pied le Fonds vertet je soutiendrai le développement destechnologies vertes. Qu’il s’agisse del'énergie, du recyclage ou des aires pro-tégées, je veux que le Québec soit etdemeure un leader du développementdurable.

Dans la foulée de ce mandat, j’aurai éga-lement à me pencher sur la Politique qué-bécoise de gestion des matières résiduelles1998-2008, pour en renforcer l’application,afin que les objectifs poursuivis soientpleinement atteints. Assurer une gestionécologique de nos matières résiduelles faitpartie des priorités environnementales denotre société.

La responsabilité élargie des producteurs

La réduction à la source, le réemploi etl’éco-conception des produits ou des biensque nous utilisons sont au cœur d’unegestion environnementale des matièresrésiduelles. À cet égard, et en vue d’en-courager et de stimuler ces façons defaire, le ministère du Développementdurable, de l’Environnement et des Parcs aretenu ce que l’on appelle la responsabilitéélargie des producteurs comme principed’action, afin de minimiser les quantités dedéchets à enfouir ou à incinérer.

En d’autres termes, ce principe d’actionrend les entreprises responsables du cyclede vie des produits qu’elles conçoivent etcommercialisent, de la conception jusqu’àla consommation. Il en découlera que cesproduits seront mieux conçus sur le planenvironnemental.

Deux règlements sont actuellement envigueur, en vertu de la responsabilitéélargie des producteurs, soit le Règlementsur la récupération et la valorisation descontenants de peinture et des peinturesmis au rebut et le Règlement sur la récupé-ration et la valorisation des huiles usagées,des contenants d’huile ou de fluide et desfiltres usagés. Selon les dispositions deces règlements, les entreprises visées sonttenues d’établir des programmes de récupé-ration et de mise en valeur par l’entremised’un organisme agréé à cet effet parRECYC-QUÉBEC.

La responsabilité élargie des produc-teurs détermine donc les objectifs àatteindre et fixe les obligations essen-tielles, alors que le choix des moyens estlaissé aux producteurs des produits et desbiens visés.

Financement de la collecte sélectiveAfin de faire un pas de plus pour privilégier

des modes de gestion qui s’inscrivent dansune perspective de développementdurable, la mise en œuvre du Règlementsur la compensation pour les servicesmunicipaux fournis en vue d'assurer larécupération et la valorisation de matièresrésiduelles s’est poursuivie au cours desderniers mois. En effet, le tarif d’Éco-Entreprises Québec a été approuvé parle gouvernement et est entré en vigueur le15 mars 2007.

Les entreprises visées par l’introductionde ce tarif ont 90 jours pour s’enregistrerauprès d’Éco-Entreprises Québec et doiventlui faire parvenir le montant de leur contri-bution au plus tard, le 13 juillet 2007. Par lasuite, ces sommes seront remises àRECYC-QUÉBEC qui les redistribueraentre les municipalités, selon les modalitésconvenues entre la Fédération québécoisedes municipalités, l’Union des municipalitésdu Québec et Éco-entreprises Québec.

Rappelons que les municipalités rece-vront rétroactivement 54 M$, soit 24,3 M$pour les dix premiers mois de 2005, et29,7 M$ pour 2006, afin de compenserune partie des coûts de la collecte sélective.Ce soutien financier, qui vient appuyer lesmunicipalités dans leurs efforts pour

accroître le taux de récupération, contri-buera certainement à l’atteinte de l’objectifde 60 %, visé pour le secteur municipal,par la Politique québécoise de gestion desmatières résiduelles 1998-2008.

Bilan des redevances à l’éliminationde matières résiduelles

Le Programme sur la redistribution auxmunicipalités des redevances pour l’élimi-nation de matières résiduelles s’inscritégalement dans la foulée des mesuresstructurées et permanentes prises par legouvernement afin de contribuer concrète-ment à l’amélioration de l’environnement. Àl’échéance du premier trimestre de paiementdes redevances, le 30 octobre 2006,18,7 M$ ont été versés au Ministère parles exploitants des lieux d’élimination. Cesrevenus ont été versés au Fonds vert.

Tel que prévu au Programme, 85 % desrevenus, soit 15,9 M$ ont été redistribuésaux municipalités. De ce montant, 14,6 M$ont été versés à 648 municipalités locales,municipalités régionales de comté etrégies intermunicipales qui avaient remplitoutes les conditions d’admission et 1,3 M $ont été mis en réserve pour 26 municipalités,dont certaines conditions d’admissiondevaient être confirmées. La prochaineredistribution aura lieu en juin 2007.

Consommer de manière durableLa qualité de notre environnement résulte

de la somme de toutes les actionsconcrètes que nous sommes prêts à réaliseren sa faveur. En ce qui a trait aux matièresrésiduelles, nous pouvons, nous devons,sur le plan individuel, consommer demanière responsable et faire des effortsréels en vue du réemploi, de la récupérationet du recyclage. Sur le plan collectif, legouvernement du Québec est déterminé,de son côté, à mettre en œuvre desmoyens qui, comme la responsabilité élargiedes producteurs, assurent une gestionoptimale des produits et services que nousutilisons. Nous pourrons ainsi mieuxconstruire un Québec qui respecte lesprincipes du développement durable. ■

Les entreprises visées par l’introduction de ce tarif ont90 jours pour s’enregistrer auprès d’Éco-EntreprisesQuébec et doivent lui faire parvenir le montant de leurcontribution au plus tard, le 13 juillet 2007

Mme Line BeauchampMinistre du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs

pour consommer de manière durableEn lien avec la ministre

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Douala et le vieux génie du baobabDouala vivait avec sa femme et ses deuxenfants sur la terre de ses ancêtres, dansle petit village de Fayako. Il vivait de l’agri-culture et de l’élevage des vaches àlongues cornes que l’on retrouve un peupartout dans la savane africaine. C’était lasaison sèche et l’harmattan, ce ventchaud et sec qui vient du Sahara, se fai-sait de plus en plus sentir. Il soulevait lapoussière sur les chemins et fendillait lesmurs d’argile des cases du village. Mêmeles lézards et autres petits reptilesvenaient se cacher dans les fentes desmurs pour protéger leur peau écailleusede la chaleur.

Un matin de cette saison inhospitalière,Douala se leva et décida de couper legrand baobab qui était juste à côté de samaison. L’arbre était si vieux que sontronc s’était creusé d’un énorme trou quiservait de maison à une grande coloniede chauves-souris. Douala voulait couperl’arbre à cause des chauves-souris quil’avaient réveillé de leurs cris aigus uneou deux fois depuis le début de la saisonsèche.

Ce matin-là, Douala sortit sa grandehache qu’il avait héritée de son père. Ils’était décidé à régler ses comptes avecles mammifères volants. Quand il com-mença à aiguiser sa hache sous le bao-bab, une voix parvint à son oreille. La voixétait si proche que Douala se retournapour voir si la personne qui lui parlait étaitderrière lui. Il n’y avait personne. La voixlui parla une deuxième fois. Elle disait : – Je ne sais pas pourquoi tu prépares tahache, mais tu ne dois pas couper cetarbre.– Qui parle ? demanda Douala.– Un locataire, un des multiples habitantsde ce grand baobab !– Et pourquoi je ne devrais pas coupercet arbre qui abrite toutes les chauves-souris de la région qui m’empêchent dedormir avec leurs cris aigus ?

– Parce que le baobab était là avant toi,répondit la voix. Parce que la plupart deshabitants du baobab, y compris leschauves-souris, étaient là avant toi. Parceque ce sont les chauves-souris qui ontramené sur cette terre la graine qui aengendré ce grand baobab. Que ferais-tusi quelqu’un décidait de brûler les casesde ta maison où dorment tes deux gar-çons, Mati et Dodo, ainsi que ta femmeBineta ?– Comment as-tu fait pour connaître tousles noms des membres de ma famille ?demanda Douala.– Tes enfants sont nés devant moi. Toi,ton père ainsi que ton grand-père êtesvenus au monde devant moi. Je suis lechef des Kous, les petits génies qui viventdans les baobabs. Tu te rappelles, quandtu étais petit ? Ton père te demandait tou-jours de dénouer les tresses sur la criniè-re de votre cheval blanc.– Oui, je me souviens ! – Ce sont mes petits-enfants qui, chaquesoir, faisaient ces tresses pour s’amuseravec toi. Tu te rappelles également, pour-suivit le génie, des sons de tambours etdes chants qui te berçaient chaque soirdans tes rêves ? – Oui, je me souviens ! – Ce sont mes petits-enfants qui jouaientcette musique pour toi. En fait, toi, tutrouvais cela amusant, mais eux fai-saient ce que nous avions toujours faitpour ta famille : ils jouaient et chantaienttoute la nuit pour éloigner les hyènes devos animaux, des vaches que ton pèret’a laissées en héritage et qui, aujour-d’hui nourrissent tes enfants de leur lait.

– Comment se fait-il que je ne vousaie jamais vus ? demanda Douala.– Parce que ton cœur s’est referméavec l'âge. Quand tu étais petit,nous nous voyions souvent. Tonpère, de temps en temps, coupaitquelques branches de ce baobabpendant la saison sèche pour

nourrir ses vaches. Je ne sais pas situ te souviens, mais il déposait toujoursune calebasse de lait au pied de l’arbre. Ille faisait pour nous demander pardon. Ilsavait qu’on adorait le lait. Lui nous a vustoute sa vie parce qu’il avait des yeux par-tout sur le cœur. Savais-tu, Douala, que sion compte les insectes, il y a plus de dixmille âmes dont la vie dépend de ce bao-bab ? – Non ! répondit Douala. – C’est l’équivalent du nombre de per-sonnes que l’on retrouve dans toute larégion. Et je suis certain que ces gens nelaisseraient personne mettre en dangerla vie de leur famille et celle de leurs amis.Même si tu ne les vois pas, ces habitantsdu baobab sont là et prient pour que tudéposes cette hache que tu es en traind’aiguiser.

Douala décida de ne pas couper le bao-bab, mais il continua de penser qu’il avaitrêvé. Le soir venu, il fit part de sa décisionà ses enfants « C’est très bien, papa !répondit Dodo. Ce serait dommage, parceque chaque soir, dans mes rêves, je chan-te et joue du tam-tam avec des petitsbonshommes rigolos qui adorent le lait etqui vivent dans le baobab. Et tu sais quoi ?poursuivit dodo. Ils m’ont dit que leurgrand-père avait huit cents ans. »

On dit que c’est depuis la rencontre deDouala et du grand-père Kous qu’il estinterdit de couper les grands et vieuxbaobabs dans cer ta ines rég ionsd’Afrique. ■

Boucar coanime l’émission Des kiwis et des hommes en compagnie deFrancis Reddy sur les ondes de Radio-Canada jusqu’à la mi-septembre.

15 juin Montréal, Place des Arts. 16 juin Montréal, Place des Arts. 28 juin Québec, Le Grand Rire, spectacle de Dieudonné 29 juin Québec, Le Grand Rire, spectacle de

Normand Brathwaite 13 juillet St-Eustache, au Théâtre des Érables14 juillet St-Eustache, au Théâtre des Érables

5 octobre Ste-Geneviève 6 octobre Longueuil

21 octobre St-Jérôme

www.boucardiouf.com

EN SP

ECTA

CLE

Bouc

arD

iouf

L’ invitéAprès avoir obtenu un doctorat en océanographie

de l’Université du Québec à Rimouski, il se tourne

vers l’enseignement. Drôle et charismatique, ses

élèves l’incitent à s’inscrire aux auditions Juste

pour rire. Son savoureux mélange d’humour, de

contes, de proverbes et de chansons africaines

plaît instantanément. Boucar Diouf fait réfléchir

et ne laisse personne indifférent. Son spectacle

D’Hiver Cité est magique et à découvrir.

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Sur l

e ter

rain

commentaires : Transféré au service de l’environnement ipso facto. La dame donnant de l’information avait un réel souci de détourner la matière du site d’enfouissement et semblait connaître les réponses sur le bout des doigts. Les adresses et numéros de téléphone ont été communiqués. Intéressant : le citoyenqui ne veut pas aller dans un organisme communautaire peut aller à l’écoparc pour toutes ces matières en tout temps. Un modèle de simplicité. Bravo !

Repentigny vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 10/10

L’été est arrivé avec son lot de déménagements,de travaux ménagers et de rénovations detoutes sortes. Tels les ours, les humains émer-gent d’une hibernation et ont mille projets. Laproduction de matières résiduelles, c’est bienconnu, suit la même courbe. Que doivent faireles citoyens de leurs objets ? Lesquels mettreau bac, aux ordures ou même ailleurs ? Dumême souffle, quels objets sont des rebutsdomestiques dangereux (RDD) et commentdoit-on en disposer ?

Le magazine 3Rve a décidé de faire une petiteenquête sur le terrain pour vérifier l’informationtransmise aux citoyens. Il est à noter que cetteenquête est sans prétention et n’a aucunevaleur scientifique. Cette mise en garde étantfaite, il faut avouer que vous serez tout de mêmeamusés ou encore étonnés de certaines

réponses. Nous vous invitons à lire les commen-taires de l’auteur de ces lignes dans son éditorialsur les résultats obtenus.

Méthodologie : le rôle joué par l’appelant estcelui d’un citoyen néophyte à l’égard du sort àréserver à 6 objets particuliers (un grand sac devieux linge, un sac Ziploc plein de piles, un vieilordinateur fonctionnel mais désuet, trois potsde peinture, dont l’un vide, deux vieux pneus etun panneau de styromousse. Je prétendaisdéménager le 1er juillet. J'ai appelé chacune desmunicipalités en prenant soin de ne pas rendredisponible mon numéro de téléphone à unafficheur par souci de crédibilité. Les pre-miers appels ont tous été logés aux numérosgénéraux des Villes dans la semaine du 18juin. Les points on été accordés de la manièresuivante :

.5 point par bonne réponse pour les 6 produits (possibilité de 3 points)

1 point pour avoir encouragé le citoyen à donner ses vêtements à un organisme communautaire

1 point pour avoir encouragé le citoyen à donner son ordinateur à un organisme communautaire

1 point pour la simplicité à disposer des objets (nombre d’endroits à visiter)

1 point pour la confiance que l’interlocuteur inspirait

1 point pour l’accessibilité de la personne fournissant les réponses

1 point pour la disponibilité de la personne à répondre aux questions (temps offert)

1 point pour l’appréciation générale de l’intervieweur

20Villesnous disent quoi faire de nos objets indésirables

Choix de deux organismescommunautaires, triagesur place

À l’écoparc de l’Assomption, gratuit entout temps

À l’écoparc ou aux organismes communautaires

À l’écoparc de l’Assomption, gratuit entout temps

À l’écoparc de l’Assomption, gratuit entout temps

Aux ordures, car le plastique #6 ne se récupère pas

76 424 habitants

commentaires : On me transmet le numéro de téléphone de la section « matières résiduelles ». On répond à mes questions aisément et on me donne des informations complètes. Il est facile pour le citoyen de disposer de ses matières inutilisables grâce à l’écocentre. Également, on privilégie le recyclage en proposantdeux organismes pour les vieux vêtements et pour l’ordinateur. Une bonne initiative.

Québec vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromoussearrondissement Ste-Foy/Sillery

Note 10/10

Aux ordures ou don à2 organismes communau-taires si encore bons

RDD, donc écocentre S.O.S. informatique ouCTOU informatique

Écocentre Écocentre Écocentre (vu qu’on y vadéjà pour les autresobjets)

496 257 habitants

commentaires : Lorsqu’on appelle à la Ville, on me donne le numéro d’Info-collecte. La personne qui m’a répondu n’est nulle autre que notre chroniqueur, LéoFradette. Difficile de jouer son rôle et trop tard pour changer de voix. Qu’importe, Léo s’est prêté au jeu. En aurait-il fait autant pour un citoyen ? Le connaissant, jeparie que oui. Il faut souligner la décision de mettre en place un numéro spécial pour la collecte. Tout est pensé pour simplifier la vie du citoyen. Bravo.

Sorel-Tracy vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9,75/10

À un organisme communautaire

30 point de dépôts (adresses sur Internet) ou Conporec

CFER-Réalité jeunesseles récupérera

Si vides, au bac, si liquides,au dépôt de Conporec ouRona et Canadian Tire

N’importe quel garage oudépôt de Conporec

Dans le bac bleu34 663 habitants

commentaires : Accueil vocal automatisé comprenant une option pour l’environnement. Service attentionné, le préposé définit même ce qu’est un RDD. Réel souci de renseigner. On me met en attente pour trouver les informations sur Recypro. La personne se sent mal à l’aise de ne pas offrir d’options plus près.Information exacte et efficace. Bonne note pour l’option environnement de l’accueil automatisé.

Mont-Tremblant vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9,25/10

Si encore bons, organisme communautaire

RDD, chez Batterie expert Chez Recypro à Lachute Quincaillerie si le potcontient du liquide; s’il estsec, aux ordures

Les garages doivent lesreprendre

Aux ordures (malheureusement)

9 092 habitants

Enquête sur le terrain réalisée par André Dumouchel

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Sur le terraincommentaires : On me donne le numéro d’Info-collecte. Placé en attente, une voix me donne beaucoup d’information utile au lieu de la traditionnelle musiqued’ascenseur. La dame semblait parfaitement connaître les réponses et les explications. Je suis en confiance.

Lévisvêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9,25/10

Dans les cloches bleuesse trouvant un peu partout

À la bibliothèque duquartier

À la ressourcerie affiliéeau CFER ou collecte desencombrants

Rona Garage municipal ou incinérateur

Collecte des encombrantsou monstre à toutes les 2semaines

129 521 habitants

commentaires : Appel transféré au service des Travaux publics. Une réceptionniste très gentille m’a donné l’information. Elle ne semblait pas très au courant,mais a pris le temps de chercher toute l’information pour ne pas donner de renseignement erroné. L’information transmise est exacte et très complète. Toutefois, lecitoyen doit faire un effort et se déplacer dans plusieurs endroits pour se débarrasser des objets cités.

Deux-Montagnes vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9/10

Organisme communautaire Le grenier populaire

RDD, garage municipal,1er samedi de chaquemois

Noms de 3 entreprisesles récupérant

RDD, garage municipal,1er samedi de chaquemois

Garage municipal en tout temps

Aux ordures, après l’avoircassé en morceaux

17 801 habitants

commentaires : La réceptionniste de l’hôtel de Ville m’a renseigné. Accueillante, elle m’a donné de l’information juste et détaillée. Elle a pris le temps de vérifieren cas de doute. Surprenant qu’une ville de cette taille n’offre pas un centre où apporter tous nos effets. S’il existe, il n’a jamais été proposé.

Laval vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9/10

Organisme communautaire Centredes femmes de Laval

Magasin La Source au Centre Laval

Stellar Canada Rona, Canadian Tire Canadian Tire Aux ordures370 368 habitants

commentaires : La personne qui me répond prend bien le temps de m’expliquer la procédure : ne pas se présenter à l’écocentre avec un véhicule commercial,le service est offert aux citoyens, pas aux entreprises. La personne me transmet un numéro de téléphone pour de plus amples renseignement concernant lesdéchets et le recyclage. Service impeccable et facile pour le citoyen.

Montréal vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9/10

Aux ordures ou à l’écocentre

À l’écocentre À l’écocentre À l’écocentre si le potcontient du liquide; auxordures si vide et sec

À l’écocentre Aux ordures, attachées(pour le vent)

1 634 547 habitants

commentaires : La réceptionniste a une liste qu’elle défile au fur et à mesure que je lui énonce les produits. À aucun moment elle n’improvise. Elle me réfère àla Régie de la gestion de la récupération en me donnant le numéro de téléphone. Relativement facile pour le citoyen de disposer de ses produits grâce à l’écocentre. Il doit toutefois faire un appel à la Régie pour se renseigner sur le sort à réserver à certains objets. Pas tout cuit dans le bec…

Trois-Rivières vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9/10

Organisme communautaireLe vestiaire Richelieu

Matière dangereuse, doncécocentre

Appeler à la Régie Écocentre Écocentre L’Écocentre accepterapeut-être, si non appelerRégie

126 603 habitants

commentaires : Transfert au service des Travaux publics. Une jeune femme très dynamique me répond. Elle me dit d’entrée de jeu que tout ce qui n’est pasd’usage domestique courant ne doit pas se trouver dans le bac vert. Elle me dit ensuite que la Ville vient tout juste d’inaugurer un écocentre à même le terrain ducentre de tri. On peut y apporter les RDD, gros rebuts, matériaux secs, etc. Simplicité exceptionnelle pour le citoyen. Bravo !

Drummondville vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 9/10

Écocentre ou l’un desnombreux vestiaires communautaires

Écocentre Écocentre Écocentre Écocentre Écocentre68 091 habitants

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Sur le terraincommentaires : La réceptionniste nous a mis en attente plusieurs fois pendant de longs moments, mais a pris le temps de bien nous expliquer et de donner adresses,numéros de téléphone et heures d’ouverture. La dame semblait à l’aise. Elle a mentionné avoir des notes et elle s’y référait pour être certaine. Fait à noter : elle a mentionnéqu’en cas de doute, il fallait mettre l’objet en bordure de rue. Si l’objet ne convenait pas à la cueillette, Sani-Éco prendrait l’adresse en note et reviendrait plus tard.

Granby vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 8,75/10

Aux ordures ou organismecommunautaire S.O.S.dépannage

RDD, chez Sani-Éco 2fois par mois, d’avril àoctobre

Appeler Sani-Éco qui fait tout pour éviter l’enfouissement

RDD, chez Sani-Éco 2fois par mois, d’avril àoctobre

À côté du bac bleu, maxde 2. Mais ils enprendront plus

Aux ordures59 606 habitants

commentaires : Accueil vocal automatisé comprenant 9 choix, mais aucun pour l’environnement ou les matières résiduelles. La réceptionniste me transfert auservice des Travaux publics où on me donne plusieurs options et toutes les coordonnées. Ombre au tableau : plusieurs endroits doivent être visités pour se débarrasser de ses objets.

Châteauguay vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 8,5/10

Aux ordures ou clochesbleues dans plusieursendroits

Aux travaux publics L’entreprise Newalta les récupère

Rona ou ancien site dematériaux secs les vendredis et samedis

Garage Pneus Bélisle,gratuit

Aux ordures43 178 habitants

commentaires : La réceptionniste vérifiait lorsqu’elle ne connaissait pas la réponse. Il est intéressant que le citoyen puisse se rendre au site de la ville (ancien site dedépôt de matériaux secs) tous les samedis. La dame nous propose même de nous mettre sur une liste pour une collecte spéciale si nous croyons avoir plus d’orduresqu’à l’habitude. Mais les citoyens prennent-ils vraiment le temps d’enlever la fermeture Éclair de leur vêtement pour les mettre au bac ? Information à valider !

Gatineau vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 8,25/10

Aux ordures ou au recyclage, mais enlever lafermeture Éclair

RDD, Canadian Tire ou ausite de la ville tous lessamedis

Au CFER de la ville Chez Rona ou au site dela ville les samedis

Canadian Tire Aux ordures245 629 habitants

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Sur l

e ter

rain

commentaires : Je suis transféré au département des plaintes, ce qui surprend un peu. Une fois la surprise passée, on reçoit la bonne information de la part dupréposé. Il prend le temps de faire la distinction entre les pots de peintures vides ou non et entre les vêtements utilisables ou non. Le service a le mérite d’êtresimple pour le citoyen. Pas étonnant que Victoriaville soit souvent citée en exemple.

Victoriaville vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 8/10

Au garage municipal siutilisables ou aux orduressinon

Batterie DM Garage municipal Au bac s’ils sont propresou quincailleries s’ilscontiennent du liquide

Consigne, donc dansn’importe quel garage

Aux ordures ou à ladéchetterie si volume tropimportant

40 853 habitants

commentaires : La dame qui me répond me dit de ne pas me poser trop de questions et d’apporter le tout à l’écocentre. Elle me demande mon arrondissement et me donne l’adresse de mon écocentre. Elle ne perd pas son temps à écouter mes questions. Un seul mot lui revient à la bouche : écocentre ! Dommage pour les vêtements réutilisables. Toutefois, pour le citoyen, c’est facile à retenir : écocentre.

Saguenay vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromoussearrondissement Chicoutimi

Note 8/10

Écocentre Écocentre Écocentre Écocentre Écocentre Écocentre145 129 habitants

commentaires : La réceptionniste débute en me disant que le centre de bénévolat de la ville a été incendié, donc de tout mettre aux ordures, que le service decueillette va tout ramasser, de ne pas s’inquiéter. Elle se ravise et me transfert au service technique. Une dame de ce service prend le temps de répondre à mesquestions, mais ne semble pas toujours certaine de ses réponses. Fait à noter : sa réponse pour les vêtements…

St-Basile-le-Grand vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 7,5/10

Centre de bénévolat de la ville

RDD, garage municipal le7 juillet, seulement 1 fois l’an

Organisme communautaire; Éconoclicà Longueuil

RDD, garage municipal le7 juillet ou Matco (quincaillerie)

RDD, garage municipal le7 juillet, seulement 1 fois l’an

Aux ordures, après l’avoircassé en morceaux

15 100 habitants

commentaires : Appel transféré au service de l’hygiène du milieu, puis transféré de nouveau à l’entretien. La personne qui a finalement pu répondre à mesquestions s’est avérée gentille et à l’écoute. Les informations sont correctes et suffisamment détaillées. Par contre, que fait-on de ses piles et de ses pneus d’ici le22 septembre ? Pas sûr que notre citoyen les déménagerait…

Terrebonne vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 7,5/10

Organisme communautaireou cloches bleues, plusieurs endroits

RDD, centre Agora le 22 septembre, seulement1 fois l’an

Collecte spéciale, 4e mardidu mois

Canadian Tire si plus d’unpouce liquide; si le pot estsec, aux ordures

Canadian Tire ou RDD,centre Agora le 22 septembre

Collecte de gros rebuts92 972 habitants

commentaires : Ardu de parler à quelqu’un en raison de la boîte vocale. Au 3e appel, une dame ne semblant pas trop certaine de ses réponses me donne l’information. Elle me suggère souvent les ordures. Elle propose tout de même d’appeler Nord-Ben dans certains cas. Elle croit qu’on pourra mieux me guider. Si le citoyen trouve que les ordures représentent une option attrayante pour disposer de ses déchets, il est servi, sans quoi il doit travailler un peu.

Joliette vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 7,5/10

Aux ordures ou organisme communautaireSt-Vincent de Paul

Chez Nord-Ben Aux ordures ou chezNord-Ben

Aux ordures si les potssont secs ou quincailleriess’ils contiennent du liquide

Aux ordures ou chezNord-Ben

Aux ordures ou chezNord-Ben

18 946 habitants

commentaires : Appel transféré aux service des Travaux publics après plusieurs mises en attente. Les deux personnes avec qui j’ai discuté semblaient à l’aiseet sûres d’elles. À noter : le sort réservé aux ordinateurs et aux vêtements. Également curieux qu’on me parle d’un écocentre pour les pneus et le styromousse, mais pas pour les pots de peinture. Pas très concluant…

Brossard vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 6,25/10

Aux ordures Déposer dans les bacsprévus à l’hôtel deVille

Aux ordures Au garage municipal À l’écocentre; preuve derésidence exigée; frais

À l’écocentre; preuve derésidence exigée; frais

71 372 habitants

commentaires : Ouf, quel service abominable ! J’ai été transféré au service des Travaux publics où la dame me répondait de manière rapide mais très assurée. Je refuse de croire que cette Ville puisse être aussi désuète sur le plan de la gestion des matières résiduelles. Il s’agit clairement d’un problème de communication del’information puisque la déchetterie est en place et ouverte en tout temps. Nos piles aux ordures, vraiment ? Ça vaut la peine de les ramasser durant toute l’année…

Rosemère vêtements piles ordinateur pots de peinture pneus styromousse

Note 5,5/10

Aux ordures Aux ordures Aux ordures À la déchetterie de la ville À la déchetterie de la ville Aux ordures dans un sac vert

14 248 habitants

Page 15: Printemps/été 2007

« On peut faire dire ce que l’on veutaux chiffres ! » Vous connaissez sûre-ment cette expression qui, avouons-le,recèle une part de vérité. La preuve en aencore été faite récemment alors quedes municipalités ont fait part à leurscontribuables des taux de performancede leur plan de gestion des matières rési-duelles. Ainsi, une région annonce untaux de récupération de ses matièresrecyclables à plus de 40 %. Une autrerégion se dit confiante d’atteindre àtemps les objectifs fixés par la Politiquequébécoise de gestion des matières rési-duelles 1998-2008. Dans une autre

région, malgré l’implantation de bacs rou-lants de 360 litres sur tout le territoire etla participation croissante de commerceset d’institutions aux programmes munici-paux de récupération des matières recy-clables, le taux pour 2006 varie entre 14et 17 % selon le territoire. Mais cield’Afrique et pattes de gazelle, quellesrecettes ont utilisées les autres régionspour obtenir des taux aussi élevés ?

Intrigué par la situation, j’ai pu obtenirdes renseignements auprès d’interve-nants de ces régions pour constater quechacun utilise une méthodologie différentepour calculer son taux de performance. Enfait, au Québec, malgré l’adoption depuis1999 d’une politique de gestion desmatières résiduelles qui fixe l’atteinte d’ob-jectifs à partir de quantités de matièresrésiduelles pouvant être mises en valeur,personne n’a encore voulu établir, pourles organismes visés par la politique,une méthodologie commune pour calculer

ces taux. Actuellement, le calcul des tauxde performance est mesuré sur à peuprès n’importe quoi, en autant que vousutilisiez les mots magiques « matièresrésiduelles » et « politique québécoise ».

Par exemple, vous obtiendrez unmeilleur taux si votre méthode de calculest basée uniquement sur les quantitésde matières potentiellement recyclablesprovenant du secteur municipal. Cetteformule vous donne automatiquement unescompte de 12 %. Comme il est difficiled’exclure du calcul les commerces et lesinstitutions qui participent de toute façonau programme de collecte sélective,votre performance sera encore meilleuresi vous les ajoutez. Pour de meilleuresperformances encore, ajoutez au proratade votre population les contenantsconsignés, ignorez les multilogements deneuf unités et plus et utilisez les diffé-rents taux de génération (rural, urbain ousemi-urbain) publiés dans l’étude de

Léo Fradetteconseiller, gestion desmatières résiduellesÉ[email protected]

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on se consoleQUAND ON SE COMPARE, H O R I Z O N 2 0 0 8

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Chamard, CRIQ et Roche (2000), la seuleréférence en ce moment.

Rappelons que le taux global visé parla politique pour 2008 est de 60 %dans le secteur municipal et comprend

notamment un taux de 60 % desmatières recyclables, des résidus encom-brants et des matières compostables; 75 %des huiles, peintures et pesticides, 50 %des textiles et 80 % des contenantsconsignés. Des taux différents sont

également applicables dans le secteurdes industries, commerces et institutions(ICI) ainsi que dans celui de la construc-tion, rénovation et démolition (CRD).Annoncer à la population que votre pro-gramme municipal de récupération atteintun taux de 24 % ou de 90 %, sans autresexplications, est sans doute une informationintéressante à transmettre, mais, sommetoute, partielle de votre performance « municipale » et de votre plan de gestion. Etencore faut-il connaître la méthodologie uti-lisée pour arriver à ces résultats.

Comme organismes municipaux res-ponsables, nous sommes redevables vis-à-vis le contribuable à qui nous demandonseffort, temps et argent. La question estde savoir si l’on veut lui transmettre uneinformation pour sauver les apparencesou si l’on veut véritablement l’informer.Compte tenu que la recherche et la com-pilation des données pertinentes sontdéjà fort complexes, il serait temps d’établirune méthodologie, simple et claire, pourque les citoyens puissent également s’yretrouver et comprendre ce que fait et cevers quoi se dirige leur municipalité.D’ailleurs, plusieurs municipalités québé-coises publieront au cours de l’année lesrésultats de leur performance pour 2006,histoire d’évaluer leur positionnement parrapport aux objectifs de la politique et àcelui des autres régions. Il serait dom-mage que les citoyens croient qu’ils sont« bons » alors qu’ils ne sont peut-être quedans la moyenne et qu’une guerre deperformance s’établisse entre les régionssur la base de données erronées ou noncomparables.

Cette démarche d’uniformisation d’uneméthode de calcul est indispensablepour conférer la crédibilité nécessaireaux municipalités engagées ainsi qu’auxplans de gestion eux-mêmes. Elle doitégalement exclure, à mon avis, le calculdu taux de récupération faisant allusionaux matières potentiellement recyclablespour adopter plutôt le taux de valorisa-tion, calculé sur l’ensemble des matièresrésiduelles générées (par secteur).

« Quand on se compare, on se console »,dit l’expression. En ce moment, leschiffres se veulent tellement biaisésqu’on n’a même pas ce loisir… ■

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Q U A N D O N S E C O M P A R E , O N S E C O N S O L E

Actuellement, le calcul des taux de performanceest mesuré sur à peu près n’importe quoi, enautant que vous utilisiez les mots magiques « matières résiduelles » et « politique québécoise ».

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Dans mon article paru dans le derniernuméro, je déplorais l’absence de pro-grammes d’aide financière pour ledéveloppement de terrains contaminés.Depuis, le gouvernement du Québec aprocédé au lancement d’un tout nouveauprogramme pour appuyer ce secteurd’activité. Je suis heureux de constaterque le magazine 3Rve est aussi influentauprès de la classe politique !

En effet, le 10 mai dernier, la nouvelleministre du Développement durable, del’Environnement et des Parcs (MDDEP),Mme Line Beauchamp, annonçait la miseen place de ClimatSol, un « nouveau pro-gramme de développement durable deterrains contaminés situés dans lesmunicipalités du Québec ». Ne cherchezpas le mot « réhabilitation » dans le textedu communiqué de presse, il n’y est pas.La réhabilitation de terrains contaminés aété remplacée par le développementdurable de terrains contaminés. Selon laministre Beauchamp, « ClimatSol a pourobjectif premier de créer des conditionsfavorisant l’intégration, dans les projetsde développement de ces terrains, demesures ayant un impact réel et mesu-rable sur les gaz à effet de serre ». Deplus, « [...] ce programme intègre lespréoccupations environnementales,économiques et sociales et s’inscrit doncparfaitement dans la démarche de déve-loppement durable [...] ».

Le gouvernement du Québec investiraplus de 50 millions de dollars sur 3 ans,des sommes comparables à cellesayant été investies dans le programmeRevi-Sols. Par contre, la durée du pro-gramme est plus courte que celle de sonprédécesseur.

La ministre Beauchamp dévoilera souspeu toutes les modalités du programme.Néanmoins, certaines conditions d’ad-missibilité ont d’ores et déjà été présen-tées, notamment :

• une contribution équivalente à celledu gouvernement du Québec estattendue des partenaires, notam-ment des municipalités;

• les projets de développement sou-mis devront prévoir le maintien ou lacréation de surfaces de végétationou, s’il s’agit de projets de construc-tion, avoir recours aux technologiesvertes du bâtiment afin de réduirede façon tangible et mesurable laconsommation d’énergie.

Personne ne doute du fait que la réha-bilitation de terrains contaminés en milieuurbain s’intègre bien dans une démarchede développement durable en contri-buant à diminuer l’étalement du tissuurbain et à améliorer les conditions de viedes citoyens. Avec le programme Climat-Sol, le gouvernement du Québec sembleprésenter une vision plus globale en inté-grant des conditions visant la réductiondes émissions de gaz à effet de serre deséventuels projets de développement deterrains contaminés. La réduction de laconsommation en énergie, l’un desenjeux du Plan d’action québécois 2006-2012 sur les changements climatiques,sera considérée parmi d’autres éléments.Si le gouvernement est conséquent danssa démarche, on doit s’attendre à ce que,dans une proportion importante des pro-jets qui seront subventionnés, la réhabili-tation de terrain basée sur l’analyse derisques soit privilégiée par rapport à l’éli-mination hors site. En effet, tel que décritdans le système d’évaluation des bâti-ments écologiques (« LEED »), l’utilisa-tion de biotechnologies et de mesures

correctives sur place est préférable d’unpoint de vue écologique.

Les modalités du programme sont endéveloppement et, selon nos sourcesd’information, si la tendance se maintient,le type de financement et les conditionsd’admissibilité s’apparenteront de façongénérale à celles mises de l’avant dans lecadre du programme Revi-Sols.

Ce nouveau programme est accueillifavorablement et suscite beaucoup d’in-térêt auprès des intervenants du secteur.Il répond également aux attentes denombreuses municipalités.

Le secteur des terrains contaminés estparticulièrement actif cette année, maisnous croyons toutefois qu’à très courtterme, le programme ClimatSol pourraitavoir un effet négatif sur le marché dedéveloppement de terrains contaminés.En effet, comme il existe des incertitudesquant aux modalités d’admission et à ladate d’entrée en vigueur du programme,certaines promoteurs pourraient retarderleurs travaux prévus cet été et cetautomne afin de s’assurer de bénéficierdu maximum de retombées possible duprogramme, ce qui, d’un point de vued’affaires, est louable.

Il nous semble donc évident qu’afin d’évi-ter un tel effet pervers, le gouvernement duQuébec devrait agir très rapidement pourimplanter le programme. ■

Jean Halde ing., M. Sc.présidentDDH Environnement ltéej e a n . h a l d e@ddh - en v . c om

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d’aide financière ClimatSolPLACE AU PROGRAMME S O L S C O N T A M I N É S

on doit s’attendre à ce que, dans une proportionimportante des projets qui seront subventionnés, laréhabilitation de terrain basée sur l’analyse derisques soit privilégiée par rapport à l’éliminationhors site.

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Le magazine des matières résiduelles au Québec3RVE VOL. 3 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2007

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Depuis au moins une vingtaine d’annéeset sur la base d’une certaine logique agro-nomique et environnementale, on prédit unbel avenir au compostage. La mise enplace imminente des PGMR nous porte àcroire qu’au Québec, cette prédictionserait en voie de se concrétiser… Et sic’était réellement le cas, alors qui dit déve-loppement des activités de compostage ditégalement augmentation de la productionde composts. Au-delà de l’évidence, doit-on s’en réjouir ou s’en inquiéter ? Avant derépondre à la question, il m’apparaît perti-nent de rappeler que, contrairement à laproduction de biens de consommationusuels dont la quantité s’ajuste habituelle-ment à la demande, la production de com-post, quant à elle, dépend essentiellementdes quantités de matières organiques àtraiter. Ainsi, le compostage, comme modede traitement, n’est pas directement enlien avec les marchés existants, réels,potentiels ou à venir.

C’est sans doute dans ce contexte quela préoccupation suivante refait fréquem-ment surface : « Oui, mais… qu’allons-nous faire avec tout le compost qui seraproduit ? » Loin d’être nouveau, ce ques-tionnement a déjà été soulevé dans lepassé relativement à la disposition desbiosolides municipaux (années 1980) etdes biosolides papetiers (années 1990).Encore une fois, la perspective de voir la pro-duction de composts augmenter au coursdes prochaines années constitue unesource de réjouissance pour certains alorsqu’elle sème l’inquiétude chez les autres.

D’une façon tout à fait intuitive, je croisque les passionnés du compostage, du jar-dinage, du recyclage et tous ceux qui,comme moi, croient aux vertus de la matiè-re organique se retrouvent du côté desenthousiastes. Quant aux inquiets et pourd’autres raisons, il ne fait aucun doutequ’ils ne comprennent ni ne partagent lapassion des premiers.

Je suis de ceux qui se réjouissent d’uneaugmentation probable de la productionde compost de qualité, tant à l’échelledomestique qu’industrielle, et de l’arrivéepossible d’une vague brune, plus organique,plus écologique, plus environnementale. Jesuis aussi de ceux qui croient que se ques-tionner au sujet de l’utilisation du compostest sain et pertinent, mais qu’il est incor-rect de profiter de certaines incertitudes àce sujet pour ralentir, inhiber, voirecondamner le développement de la filièredu compostage.

Qu’on soit d’accord ou non, nous pour-suivons collectivement un noble objectifenvironnemental qui vise à mettre envaleur 60 % de la fraction putrescible denos matières résiduelles. Bien qu’il appa-raît aujourd’hui improbable d’atteindre cetobjectif d’ici la fin de 2008, il faut pour-suivre le travail et mettre en place les outilsnécessaires pour y arriver. Il n’y a aucuneraison pour que cette attitude positive,qui nourrit la motivation des gens de ter-rain, ne s’applique pas à la question del’utilisation du compost. L’univers difficile du

compostage appartient encore aujourd’huiaux bâtisseurs visionnaires et innovateurs.

Le compost se définit comme le produitdu compostage qui est conséquemmentstabilisé, hygiénique et bénéfique à lacroissance des plantes. Il a subi une étapeinitiale rapide de dégradation du matérielorganique et évolue par le biais de proces-sus lents de minéralisation et de formationd’humus (humification). Comme l’humusest à la base de la fertilité des sols, qui ditcompost dit logiquement util isationcomme amendement pour les sols, enhorticulture comme en agriculture.

Concrètement, l’utilisation du composten horticulture s’est développée autour dedeux axes, soit l’application de compostpur au sol et l’utilisation de compostcomme intrant dans la fabrication de ter-reaux horticoles. L’industrie a compris

depuis longtemps que là où poussent lesplantes, il y a un potentiel d’utilisation ducompost. Et c’est sur la base de ce grandpotentiel que les producteurs de compost,qui connaissent le domaine, ne s’inquiètentpas de la disposition de grandes quantitésde compost de qualité reconnue.

Pensons notamment à l’utilisation decompost à la maison, qui se limite habituel-lement à quelques sacs par année alorsque l’entretien de la pelouse par terreautagenécessiterait à lui seul quelques mètrescubes… Pensons aussi à l’utilisation decompost en agriculture qui, à ce jour etpour des raisons notamment écono-miques, ne constitue pas encore une pra-tique très répandue pour maintenir ouaméliorer la fertilité des sols. Et que diredes travaux d’aménagement des abordsde route, des aires récréatives…

La littérature se fait plus discrète relati-vement aux usages moins traditionnelscomme l’emploi de compost pour lecontrôle de l’érosion, pour la fabrication debiofiltres, comme paillis, etc. Des composts

secs pourraient également s’avérer inté-ressants dans le domaine de l’énergie oucomme substituts à certaines matièresligneuses.

Bien sûr, entre le potentiel d’utilisation etla réalité du terrain qui prend en compteles questions de la qualité des produits etdes coûts d’acquisition, il y a des nuances.Et entre ces nuances et les outils à mettreen place pour encourager et favoriserl’usage du compost, il y a suffisamment deplace pour l’optimisme. Et comme je suisde ceux qui croient que nous n’avons, à cejour, qu’effleuré le potentiel d’utilisation ducompost, je continue de rêver d’un mondeoù les utilisateurs enthousiastes et lesdécideurs efficaces partageront la mêmevision. ■

APRÈS LE COMPOSTAGE VIENT LE COMPOST : C O M P O S T A G E

Denis Potvinagronome, vice-président,produits et environnement,Conporec inc.dpo t v i n@conpo re c . c om

La littérature se fait plus discrète relativement auxusages moins traditionnels comme l’emploi decompost pour le contrôle de l’érosion, pour lafabrication de biofiltres, comme paillis, etc.

s’en réjouir ou s’en inquiéter ?

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Un lieu d’enfouissement technique estun système qui comprend plusieurs com-posantes, dont les plus importantes sontsans aucun doute les géomembranes(GM) qui permettent de confiner les sub-stances nuisibles générées par la décom-position des matières résiduelles.

Dans tout projet d’enfouissement desmatières résiduelles, une des premièresquestions qui se pose inlassablement est :« Quelle est la durée de vie de ces GM ? »Les études menées au cours des der-nières décennies par plusieurs chercheurspermettent maintenant d’apporter deséléments de réponse à cette questionprimordiale.

Les géomembranes utilisées dans leslieux d’enfouissement technique (LET)sont presque exclusivement en polyéthylènehaute densité (PeHD), étant donné lagrande résistance chimique de ce matériau.Le produit est composé surtout de résinede polyéthylène, variant de 96 à 98 %. Ony ajoute de 2 à 3 % de noir de carbonepour limiter la pénétration des rayons ultra-violets, donc limiter les dommages pouvantêtre causés par ceux-ci. Finalement, desadditifs tels qu’antioxydants et stabilisateurssont introduits pour assurer la stabilité duproduit lors de sa fabrication et à longterme.

Comment agit le phénomène du vieillissement sur les GM ?

Plusieurs éléments peuvent avoir uneffet sur le vieillissement des GM, maisdans le cas d’un LET, c’est l’oxydation quiest de loin le mécanisme le plus important.Celle-ci est contrôlée par deux facteurs :d’une part par l’énergie (ou chaleur) dispo-nible pour activer et maintenir le processusde dégradation et, d’autre part, par ladisponibilité et l’abondance d’oxygène.

Il est maintenant connu que le vieillis-sement des GM procède en trois phasesdistinctes. La première phase correspondà la période d’épuisement des antioxydants

contenus dans la GM. Une fois ceux-citotalement disparus, l’oxygène commenceraà attaquer les polymères. La deuxièmephase entre donc en action, et on observeraaprès un certain temps d’induction le débutde la diminution de certaines propriétésphysiques. Une fois la période d’inductionterminée, l’oxydation s’accélère, due à laformation de radicaux libres résultant deréactions chimiques; c’est la dernièrephase. Apparaîtront alors des changementsdans les propriétés physiques des GM.Typiquement, on observera une diminutionde l’élongation et de la force à la ruptureainsi qu’un accroissement du moduled’élasticité; les élongations et la force à lalimite élastique seront par contre peuaffectées. En fait, le polymère passera d’unétat ductile à rigide, voire fragilisé. Les spé-cialistes parlent d’une diminution de 50 %des propriétés physiques comme étant unchangement significatif, ce qu’ils appellentla « demi-vie ». On considère souvent queles GM ont atteint, à la fin de la phase 3,leur durée de vie utile. Il est à noter tou-tefois que même à ce stade de demi-vieles GM existent encore et continuent à

fonctionner, bien qu’à des niveaux deperformance inférieurs et avec des fac-teurs de sécurité plus faibles que ceuxprévus lors de la conception.

Que cela signifie-t-il dans le cas des LET ?

Pour obtenir des réponses scientifiques,les chercheurs ont simulé les conditionsqui prévalent dans la partie inférieured’un site, c’est-à-dire sous les matièresrésiduelles. Comme on y retrouve desconditions anaérobiques, il y a généralementpeu ou pas d’oxygène sur la surface supé-rieure d’une GM; par contre, on pourra yretrouver du lixiviat. Quant à la surfaceinférieure, on pourra retrouver de l’oxygène.De plus, une pression sera appliquée, dueà la présence de matières résiduelles audessus. Des cellules d’essai en laboratoireont donc été montées pour simuler detel les condit ions et des essais devieillissement accéléré ont été réalisésà différentes températures.

Basés sur ces études, les résultats lesplus récents démontrent des « demi-vies »moyennes comme suit :

à 20 °C ➛ 449 ansà 25 °C ➛ 270 ansà 30 °C ➛ 173 ansà 35 °C ➛ 111 ansà 40 °C ➛ 73 ans

À notre avis, de tels résultats sont rassu-rants. D'abord, à moins de conditionsexcept ionnel les , les températuresmoyennes dans un LET varieraient entre25 et 30 °C pendant la période active debiodégradation et baisseraient par la suitepour rejoindre la température du sol sous-jacent; avec moins de chaleur, on devraitdonc observer un ralentissement du pro-cessus d’oxydation. De plus, compte tenude la présence d’une couche argileusesous la GM, telle qu’exigée par la régle-mentation québécoise, les concentrationsd’oxygène sur la surface inférieure des GMdevraient être très faibles, voire nulles,réduisant significativement l’oxydation

potentielle. L’évacuation active et efficacedes lixiviats diminuera aussi grandementleur effet potentiel sur les GM. Finalement,dans un système à double confinement, laGM inférieure, qui est la plus importantesur le plan de la protection environnemen-tale, subira encore moins le processus devieillissement. En fait, les conditions utili-sées dans les essais nous semblentconservatrices par rapport aux conditionsin situ.

Enfin, il ne faut pas perdre de vue qu’ils’agit de « demi-vies », les GM pouvantcontinuer à agir comme barrières efficacesaprès cette période. Si l’on tient comptequ’après 30 ou 40 ans, les émissionsgénérées par les LET respecteront lesnormes de rejet et ne seront donc plusnocives pour l’environnement, nous pou-vons être assurés que les GM fournirontune protection environnementale haute-ment sécuritaire pour les générationsfutures. ■

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É L I M I N A T I O N

André Simardprésident etdirecteur général André Simard et associésand re . s ima rd@as ima rd . c om

sur la durée de vie des géomembranesDES DONNÉES RASSURANTES

Plusieurs éléments peuvent avoir un effet sur levieillissement des GM, mais dans le cas d’unLET, c’est l’oxydation qui est de loin le mécanismele plus important.

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Dans le précédent numéro, nous pré-sentions les performances économiquesliées aux récentes percées technologiquesque représentent certaines méthodes dedétection de fuites sur géomembranes.Mais saviez-vous que ces avancées sontattribuables à l’industrie du déchet et à sonobligation de protection de l’environne-ment ? Revoyons un peu l’histoire.

Paris, 1884. Les Parisiens jettent dans larue leurs déchets. Les tombereaux ramas-sent le tout tant bien que mal et l’achemi-nent vers les décharges avoisinantes, nonsans avoir permis aux chiffonniers, contrerémunération sans doute, d’en récupérer le

plus possible. Eugène Poubelle obligealors l’entreposage des déchets dans descontenants gérés par les concierges d'im-meubles qu’ils doivent placer en bordurede rue une heure avant la collecte pour lesranger un quart d'heure après.

Depuis, la collecte des déchets parisiensn'a pas beaucoup changé. Par contre, lesquantités, elles, se sont décuplées. Ainsi,en France, chaque personne produitaujourd’hui 550 kg de déchets ménagerspar an, et cette production a augmenté de60 % en 30 ans. Mais la décharge esttechnique et la réglementation plus sévère.L’étanchéité est double et le pompage obli-gatoire.

Ainsi, quand la production quotidiennede lixiviats dans un lieu d’enfouissementtechnique (LET) peut atteindre 86 400litres par hectare-jr, certaines réglementa-tions imposent dans le système de collectesecondaire des débits de moins de 180litres/hectare-jour. C’est une performanceimposée largement supérieure à ce quepeut offrir une couche argileuse de 1000mm d’épaisseur, dont la perméabilité réelle

est de 1x 10-7cm/sec. En effet, celle-cilaissera aller dans l’environnement, sous300 mm de charge, environ 3700 litres delixiviats par hectare par jour, ce qui repré-sente 20 fois le volume accepté.

Comment alors atteindre cet objectif de180 litres par hectare par jour ? En utilisantdes géomembranes, bien entendu. Nonpas simplement des géomembranes, maisdes complexes étanchéités-drainages dontla qualité d’installation a dûment étécontrôlée dans le cadre d’un programmed’assurance qualité (PAQ) sérieux.

La communauté internationale reconnaîtaujourd’hui que l’inclusion de ces prospec-tions géoélectriques dans les PAQ permetde réduire la présence de défauts dans cesmembranes de façon suffisante pouratteindre des objectifs de performancecomme ces 180 litres par hectare par jour.En effet, la présence ou absence d’un pro-gramme rigoureux d’assurance qualités’est depuis longtemps avérée d’uneimportance capitale dans la relation entredensité des fuites et performance globaled’un ouvrage.

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L E T O U R D U M O N D E DÉTE C T I O N D E F U I T E S (S U I T E E T F I N )

Michel Marcotteing., M.Sc.A.président-directeur généralSolmers [email protected]

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Depuis la reconnaissance de leur valeurvers le milieu des années 1980, les PAQassurent une véritable réduction desdommages à la membrane. Ainsi, il estmaintenant reconnu que les conditions del’assise, les matériaux de recouvrement etle type d’équipements utilisés pour lerecouvrement des géomembranes affec-tent davantage la qualité de l’ouvrage dupoint de vue hydraulique que la qualité dessoudures.

Notre confiance envers les géomem-branes et leur performance annoncéecomme technologie de protection de l’envi-ronnement ne justifient pas une diminutionde notre vigilance à cet égard. Bien aucontraire, les choisir ajoute cette possibilitéd’en vérifier toute la surface avant d’accepterl’ouvrage qu’elles constituent, ce que lesargiles et autres matériaux naturels nepeuvent offrir. Ainsi, des données tech-niques publiées depuis 10 ou 15 ansrévèlent qu’en moyenne les membranesutilisées dans les ouvrages de confine-ment présentent entre 12 et 14 défautsavérés à l’hectare. Défauts qui, lorsquetrouvés, peuvent être réparés avant la miseen œuvre de l’ouvrage.

Les données actuellement disponiblesmontrent qu’un PAQ conduit par une per-sonne d’expérience mène à une réductiond’au moins 50 % des défauts observés surle terrain. Cette réduction peut pratiquementatteindre 100 % dans le cas où un pro-gramme complet de prospection dessurfaces de membranes est imposé par leclient dans le PAQ et que la conception s’yprête d’entrée de jeu.

Dans ce contexte, il est clair que le rôlede la détection de fuites est de déterminerla qualité de l’ouvrage, du point de vuehydraulique, avant le début de son opération.Tous les groupes de pression et tous lescomités de vigilance devraient la réclameravant la mise en opération de ces ouvragesdont ils supposent souvent indûment laqualité.

Les responsables du ministère peuventaussi en réclamer la réalisation pour lesmêmes raisons.

À court terme, une prospection géoélec-trique permet à un propriétaire de déterminerla qualité d’installation de sa géomembrane,incluant l’impact de son recouvrementpar des matériaux granulaires. Cetteinformation est immédiatement dispo-nible au propriétaire durant les travaux,avant même que l’ouvrage ne soit en opé-ration. Avant même que le paiement n’ensoit fait à l’entrepreneur.

Plus spécifiquement, puisque desdonnées disponibles dans la littératuretechnique démontrent que 20 % de toutesles perforations peuvent excéder 500 mmde diamètre, un propriétaire se devrait deconsidérer comme essentiel qu’unedétection de fuites soit réalisée sur sesgéomembranes après leur recouvrement etavant la mise en opération de l’ouvrage.

Il est connu que la performance à longterme des lieux d’enfouissement et desbassins de lixiviats est beaucoup plus liée àtous les efforts entrepris durant sa réalisa-

tion pour en garantir la qualité qu’àquelques miracles de la conception. Dansce contexte, un PAQ rigoureux doitnécessairement inclure une campagnede détection de fuites par un tiers pourassurer l’intégrité, à court, à moyen et àlong termes des géomembranes. Et touteconception qui se respecte devrait en pré-voir la mise en œuvre pour le bénéfice del’environnement.

Malgré les meilleures intentions, la crois-sance annuelle des volumes de déchetsétant encore supérieure à celle de la popula-tion, il est entendu que les LET ont encore unavenir important au Québec. La qualité deleur réalisation et de leur opération estdonc toujours un sujet d’actualité pour lapréservation de notre environnement. ■

D É T E C T I O N D E S F U I T E S ( S U I T E E T F I N )

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il est clair que le rôle de la détection de fuites est dedéterminer la qualité de l’ouvrage, du point de vuehydraulique, avant le début de son opération

L’ INTELL IGENCEEN MOUVEMENT

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Il y a pratiquement un an jour pour jourétait annoncé le début des activités de laTable de concertation sur la récupérationdes contenants à remplissage unique(CRU) non consignés. Dans un premiertemps, ce regroupement d’entreprisesvoulait trouver des solutions afin d’aug-menter de façon significative et àmoindre coût la récupération des conte-nants. Il aura fallu patienter jusqu’au moisde décembre 2006 pour connaître lesrésultats fort attendus des cinq projetspilotes. Les conclusions du rapportdémontrent que, dans tous les lieux étu-diés, tant publics que privés, le potentielde récupération est important. En effet, letaux de récupération des contenants estélevé et dépasse même, dans bien descas, les objectifs de la Politique québécoi-se de gestion des matières résiduelles1998-2008.

L’implication de ces entreprises remonteà plusieurs années déjà ! Rappelons-nous Collecte sélective Québec quifinançait l’implantation de la collectesélective dans les municipalités à partirde contributions volontaires de la partdes entreprises. Les résultats ont étéindéniables ! Vingt-cinq ans plus tard,97 % de la population québécoise

bénéficie d’un service de collecte sélec-tive qui permet aujourd’hui de récupérerplus de 450 000 tonnes métriques dematières résiduelles. Il fallait être vision-naire ou complètement fou pour croirequ’un jour les Québécois allaient poser, etce, de façon routinière, le geste de déposerleurs matières résiduelles dans un bac derécupération.

Malgré ces résultats forts impression-nants, une majorité d’industries, de com-merces et d’institutions (ICI) ne sont pastoujours ou n’ont pas fait le choix d’êtredesservis par un service de récupération.Est-ce normal ? Faut-il les pointer dudoigt ?

Serait-il plus approprié de les accom-pagner dans leurs démarches ? Les muni-cipalités, quant à elles, ont pu bénéficierde l’aide et du soutien de différentsorganismes dans l’implantation du systèmede collecte sélective résidentiel.

Le secteur des ICI est-il en mesure defaire le bon choix ? Peut-il compter sur unregroupement d’utilisateurs afin de béné-ficier d’un service collectif ?

Toutes ces questions sont égalementpartagées par les entreprises qui compo-

sent le nouveau regroupement de laTable. À court terme, il est envisagé d’of-frir à ce secteur des outils qui pourrontl’aider à simplifier sa démarche pour lamise en place d’un service de récupération.Des outils similaires à ceux que Collectesélective Québec avait élaborés sontactuellement à l’étude. Ces programmesseraient destinés aux entreprises et auxmunicipalités qui offriraient un service de

récupération pour les matières qui seretrouvent hors du foyer.

Les conclusions de la Table sont clairesquand il est temps d’optimiser les actions« puisqu’il n’est pas possible de desservirtous les lieux à très court terme; les déci-sions d’ instal ler des équipementsdevraient reposer sur le critère de perfor-mance potentielle réelle du secteur ».Après analyse, deux secteurs qui génèrentune quantité importante de matières ontété ciblés et retenus, soit les lieux publicsainsi que le secteur de la restauration etde l’hôtellerie.

Afin d’obtenir rapidement des résultats,il est important de reprendre ce qui esttransposable. Souvenons-nous desobjectifs de Collecte sélective Québec ! Ilfallait aider et faciliter l’implantation de lacollecte sélective dans les municipalitésen finançant l’achat d’équipements et desinfrastructures requises de même qu’enmettant en place des programmes d’in-formation et de sensibilisation. Toutes cesactions ont permis d’ancrer de nouvelleshabitudes chez les Québécois, ce quin’est pas négligeable ! Maintenant quel’habitude de récupérer les matières àdomicile est bien enracinée, les employésattendent avec impatience que la récupé-ration soit instaurée dans leur milieu detravail. Cette demande de la populationactive facilitera énormément l’adhésiondes entreprises au service de collectesélective.

Évitons de tout recommencer et bâtis-sons sur les acquis des dernièresannées. Donnons un coup de pouce auxICI avec un système déjà bien implanté,à la fois simple, efficace et abordable.Imaginons que si chacune des entre-prises qui participent à la Table voit que65 % de leurs produits distribués ausecteur des ICI passe de l’enfouisse-ment à la récupération, nous pourronsalors lever notre verre et dire missionaccomplie ! Quel beau défi ! ■

Le magazine des matières résiduelles au Québec3RVE VOL. 3 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2007

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plus seulement à la maisonLA RÉCUPÉRATION :

À court terme, il est envisagé d’offrir à ce secteurdes outils qui pourront l’aider à simplifier sadémarche pour la mise en place d’un service derécupération.

R E C Y C L A G E D U V E R R E

Mario QuintinM.Sc.env. conseiller environnement Société des alcools du Québec m . q u i n t i n 2 @ s a q . q c . c a

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Depuis plus de 10 ans, la grande majori-té des citoyens du Québec sont desservispar un programme municipal de collectesélective. Ce type de service est offertaux quatre coins du Québec et mainte-nant bien ancré dans les habitudes de viedes citoyens. On ne se pose plus dequestions sur le bien-fondé de la collectesélective; celle-ci est devenue, pour laplupart des gens, un réflexe quotidien : ondépose ses contenants, emballages etimprimés dans le bac de récupération… àla maison ! Toutefois, les habitudes de viechangent et les modes de consommationaussi. De plus en plus, on consomme àl’extérieur de la maison et cela pose denouveaux défis à la collectivité. En effet,que ce soit au travail, au parc, au centred’achat, au terminus d’autobus, à l’hôtel,au restaurant, etc., peut-on répéter legeste de récupérer à l’extérieur de lamaison ? Avons-nous accès à des équi-pements de récupération pour lescontenants, les emballages et les imprimésgénérés hors foyer ?

Voilà une question qui préoccupe deplus en plus de gens, notamment lesreprésentants de l’industrie qui mettenten marché les produits dont les contenants,emballages et imprimés sont destinés à larécupération. Les citoyens aussi se ques-tionnent sur l’absence de services à l’ex-térieur de la maison et sont de plus enplus revendicateurs. Ils ont raison ! Ceciouvre des perspectives de développe-ment majeur pour la collecte sélective.

Privilégier la collecte sélective dans les lieux publics et privés

Pour Éco Entreprises Québec (ÉEQ), lacollecte sélective demeure le moyen leplus approprié pour la récupération descontenants, emballages et imprimés, peuimporte le lieu où les produits sontconsommés. Il s’agit de l’adapter. En effet,la collecte sélective peut facilement deve-nir un réflexe à l’extérieur de la maisonpour autant qu’elle soit offerte avec deséquipements appropriés faciles d’accès.

Une implication concrète de l’industrie

Des actions concrètes ont été poséesau cours de la dernière année afin d’éva-luer la pertinence d’offrir ce service horsfoyer, dans les lieux publics et privés. Aucours de l’été 2006, la Table de concerta-tion sur la récupération des contenants àremplissage unique non consignés, dont

ÉEQ est l’un des membres fondateurs, aconfié à une firme spécialisée le mandatde réaliser une série de projets pilotes derécupération hors foyer. À la suite de laprésentation des résultats préliminairesde ces projets pilotes à l’automne 2006,les membres de la Table ont convenu d’in-corporer une nouvelle entité, soit la Tablede récupération hors foyer, afin d’œuvrerà l’élargissement de l’offre de récupérationaux lieux publics et privés. Actuellement,l’absence de réglementation à l’égard del’obligation de récupérer dans les indus-tries, commerces et institutions et lieuxpublics crée une contrainte majeure à

l’atteinte de l’objectif de récupération telque défini dans la Politique québécoisesur la gestion des matières résiduelles1998-2008. ÉEQ entend donc soutenirtous les efforts faits en ce sens par lesmunicipalités.

Un nouveau programme d’aide financière destiné aux municipalités

ÉEQ a ainsi tracé les grandes lignesd’un programme d’aide sur 3 ans à l’inten-tion des municipalités portant sur la des-serte des lieux publics (bordures de rues,parcs, pistes cyclables, etc.), qui permet-trait à terme de récupérer annuellementjusqu’à 40 000 tonnes supplémentairesde matières recyclables. Une somme de300 000 $ par année sur 3 ans a doncété réservée par ÉEQ pour ce nouveauprogramme. Les coûts nets de gestiondes services de collecte sélective dansles lieux publics seraient de plus financésà 50 %, conformément aux dispositions

du régime de compensation. D’autrespartenaires financiers sont égalementpressentis. Voilà un apport financier desplus appréciables qui encouragera sûre-ment les municipalités à participer à cenouveau programme et à ainsi étendre lacollecte sélective aux lieux publics. LaTable de récupération hors foyer, qui pilote-ra le programme, devrait pouvoir annoncerbientôt son lancement.

La « table » est donc mise pour la récu-pération hors foyer au Québec ! ■

la table est mise par l’industrie !COLLECTE SÉLECTIVE HORS FOYER :

la collecte sélective peut facilement devenir unréflexe à l’extérieur de la maison pour autantqu’elle soit offerte avec des équipements appro-priés faciles d’accès

C O L L E C T E S É L E C T I V E

Maryse VermetteB.Sc, MBAvice-présidente, Opérations et communications Éco Entreprises Qué[email protected]

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Le magazine des matières résiduelles au Québec3RVE VOL. 3 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2007

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Le magazine des matières résiduelles au Québec3RVE VOL. 3 NO 2 PRINTEMPS/ÉTÉ 2007

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19 mars 2007 : je suis assis dans unechambre de hockey pour un match organi-sé par l’éditeur de ce magazine. Des gensde l’industrie des matières résiduelles et del’eau m’entourent. Ne me connaissant nid’Ève ni d’Adam et, par politesse, on medemande ce que je fais dans la vie :conseiller en santé et sécurité du travail.

Les réactions ne se font pas attendre.Un coéquipier, chef d’entreprise, s’exclame :« Je déteste faire mon chèque à la CSST »avant de me demander s’il y a un moyen deréduire sa cotisation hormis les mutuellesde prévention. Il ne m’oppose aucun refuslorsque je lui offre d’étudier sa situation.

La CSST est un sujet sensible. Pour lesemployeurs, elle accepte n’importe quoi.Pour les travailleurs et les syndicats, lesrègles d’admissibilité sont trop strictes. Quia raison ? Sachez seulement que l’objectifde la Loi sur les accidents du travail et lesmaladies professionnelles (LATMP) estd’indemniser les travailleurs victimes delésion professionnelle. La CSST est doncun assureur gouvernemental entièrementfinancé par les employeurs répartis dans318 unités de classification et qui paientune cotisation annuelle obligatoire.

La plupart d’entre vous faites partie durégime du taux personnalisé. Votre cotisationvarie de 5 000 à 300 000 $. Votre taux estcalculé selon votre expérience combinée àcelle de votre unité au cours des quatreannées complètes précédant son émissionen octobre de chaque année.

Par exemple, le taux 2007est connu enoctobre 2006 et les années servant aucalcul sont de 2002 à 2005 inclusivement.La cotisation s’obtient en multipliant le tauxpar la masse salariale, le tout divisé par100. Pas si compliqué, n’est-ce pas ?

Dans votre cas, si votre expérience dansles quatre années de calcul est bonne,vous bénéficierez d’un taux plus bas que

celui de votre unité. À l’inverse, si la perfor-mance est mauvaise… enfin, vous compre-nez le principe. Plus votre masse salarialeest élevée, plus votre personnalisationaugmente et, par conséquent, plus vousavez de l’impact sur votre taux.

Certains d’entre vous, dont la cotisationdépasse les 300 000 $, sont assujettis aurégime rétrospectif. Vous êtes en partieauto-assurés et devez jouer à la rouletterusse chaque année en déterminant àl’avance le risque que vous êtes prêts àassumer pour chaque réclamation. Un peucomme lorsque vous assurez votre rutilan-te Porsche Carrera (chanceux, va !), plus ledéductible est élevé, plus basse sera votreprime d’assurance.

Ce régime a la particularité de récom-penser les employeurs qui préviennent lesaccidents et qui gèrent bien les mal-chances qui leur arrivent. Par contre, il estl’ennemi juré des employeurs qui s’enremettent à la grâce de Dieu pour protégerleurs travailleurs contre les blessures.

Mais revenons à la question de mon

coéquipier. Il existe trois grands moyens deréduire sa cotisation à la CSST. Le plusconnu est la mutuelle de prévention àlaquelle je faisais référence plus tôt. Il s’agitd’un regroupement d’employeurs qui met-tent en commun leur cotisation afin d’aug-menter leur degré de personnalisation.Lorsque le groupe est suffisammentimportant, il devient pratiquement autono-me et le taux d’unité de ses participants n’aplus d’impact. Ces regroupements sontréservés aux employeurs au taux de l’unitéet au taux personnalisé.

Mais faire partie d’une mutuelle de pré-vention apporte son lot de responsabilitéset de hasard. L’employeur doit mettre enplace et appliquer un programme de pré-vention qui verra à éliminer ou à réduire lesrisques de lésions. On le devine, cet exerci-ce devrait en théorie entraîner une diminu-tion du nombre, de la gravité et du coût desaccidents. En théorie, bien sûr, car bien quele principe soit intéressant, l’expériencemontre malheureusement qu’il ne remplit

pas toujours ses promesses. En mutuelle,ce ne sont pas tous les participants quifont leurs devoirs en réduisant efficace-ment les risques. Les bons employeursassez personnalisés ne récoltent ainsi querarement les fruits de leurs efforts à causedes autres qui ne mettent pas l’épaule à laroue. En mutuelle, tout le monde est res-ponsable de tout le monde.

D’ailleurs, on voit souvent un employeurcotisant 100 000 $ avec une excellenteperformance individuelle perdre beaucoupd’argent dans une mutuelle de prévention.Sa performance aide la mutuelle, mais lamutuelle lui nuit, car moins performanteque lui. Puisque son expérience se fonddans celle de la mutuelle, c’est cette der-nière que la CSST prend en compte.

La saine gestion des réclamations estun autre excellent moyen de réduire sesprimes de CSST. L’assignation temporaire,le recours aux expertises médicales et auBureau d’évaluation médicale (BEM), laréadaptation des travailleurs limités à lasuite d’une lésion, les demandes de partage

d’imputation et l’opposition aux réclamationsdouteuses sont des moyens qui vousaideront à maintenir une performancerespectable et un taux svelte. Pour y arriver,un conseiller peut vous aider à prendre lesbonnes décisions.

Finalement, le moyen le plus efficacepour faire baisser ses primes de CSSTdemeure la prévention, soit l’éliminationdu risque à la source, entre la personne etla source ou par l’information et la forma-tion aux travailleurs. Sans accident, aucuneréclamation à gérer, et vous vous assurerezainsi d’un taux qui vous rendra plus compé-titif, plus attrayant pour les travailleurs qua-lifiés en plus de tenir loin les inspecteursde la CSST !

En passant, le match de hockey entreles gens de l’industrie de l’eau et desmatières résiduelles s’est terminé par destirs de barrage… Signe des temps ? ■

S A N T É E T S É C U R I T É

Alain PréfontaineConsultant en santé et sécurité du travail GAP inc. apré[email protected]

le moyen le plus efficace pour faire baisserses primes de CSST demeure la prévention,soit l’élimination du risque à la source

VOTRE COTISATION À LA CSST VOUS DONNE DE L’URTICA I RE ?

Vous avez pourtant le contrôle.

Page 27: Printemps/été 2007

Le Règlement sur le stockage et lescentres de transfert de sols contaminés,entré en vigueur le 15 février dernier, estvenu imposer des règles relatives à lamanipulation, au dépôt, au stockage et autransfert de sols contaminés excavés.D’une manière générale, ce Règlementétablit des distinctions dans les modes degestion temporaire des sols contaminésdépendamment de leur destination ultime(traitement, valorisation ou élimination).Seuls sont cependant visés les solscontaminés dans des concentrationségales ou supérieures aux valeurs de l’an-nexe I, valeurs qui correspondent au critè-re B de la Politique de protection des solset de réhabilitation des terrains contami-nés de 1998.

Le Règlement contient néanmoins uneexception à son article 4. Il est ainsi inter-dit de déposer des sols contaminés dansdes concentrations inférieures auxvaleurs de l’annexe I sur ou dans des solsdont la concentration de contaminantsest inférieure à celle contenue dans lessols déposés. Ces sols ne peuvent pasnon plus être déposés sur ou dans desterrains destinés à l’habitation, saufcomme matériaux de remblayage dans lecadre de travaux de réhabilitation de ter-rains réalisés conformément à la Loi surla qualité de l’environnement (LQE) et sileur concentration de contaminants estégale ou inférieure à celle contenue dansles sols en place. Cette disposition, en nefixant aucune valeur plancher de contami-nation, risque d’engendrer des problèmesd’application. Chose certaine, elle va res-treindre les possibilités de réutilisation decertains sols faiblement contaminés.

En matière de stockage, le Règlementretient une notion élargie de « terraind’origine » : celui qui fait effectuer l’exca-vation de sols ne peut stocker les solscontaminés que sur leur terrain d’origineou sur celui de leur contamination. Desexceptions sont cependant possibles,

notamment pour les « lieux apparentés »où se rend un entrepreneur dans le cadrehabituel de ses activités ou lorsque lasuperficie du terrain d’origine rend impos-sible le stockage comme dans le cadre deprojets linéaires.

Le stockage en dehors du terrain d’ori-gine répond désormais à des normesstrictes. Les sols contaminés peuvent êtrestockés dans des lieux de stockage régle-mentés uniquement s’ils sont destinés àla valorisation et s’ils contiennent dessubstances en concentrations égales ouinférieures aux valeurs limites de l’annexeII (critère C de la Politique de 1998). Parailleurs, les sols destinés à être traitésafin de permettre leur décontaminationtotale ou partielle peuvent être acheminéstemporairement dans un centre de trans-fert. Ne sont cependant pas admis dansun tel centre les sols contenant des sub-stances en concentration égale ou supé-rieure aux valeurs de l’annexe III, sorte denouveau critère « E ». Ces sols devront parconséquent être acheminés directementdans un lieu de traitement s’ils sont « tropcontaminés » pour être éliminés dans unlieu autorisé.

Bien que notre propos ne soit pas dedresser ici un portrait exhaustif du Règle-ment, mentionnons que l’établissement,l’agrandissement ou l’exploitation d’unlieu de stockage ou d’un centre de trans-fert est assujetti à la délivrance d’un certi-ficat d’autorisation en vertu de l’article 22de la LQE. Il faut souligner la péremptionde ces certificats qui ne sont valides quepour une durée de cinq ans. Le Règle-ment innove en subordonnant l’établisse-ment ou l’agrandissement d’un centre detransfert à une consultation publiquepréalable. Le rapport des observationsrecueillies devra être joint à la demandede certificat. Autre particularité : l’établis-sement, l’agrandissement ou l’exploitationd’un centre de transfert n’est possible quesi on est propriétaire du fond de terre, àl’instar de ce que prévoit le Règlement surl’enfouissement des sols contaminés pourles lieux d’enfouissement de sols conta-minés.

Si 20 000 m3 de sols destinés à êtrevalorisés peuvent être stockés sur le lieude stockage pendant une durée de 12mois, la capacité d’un centre de transfertest restreinte à 1000 m3 et la durée dustockage à 30 jours. Dans les deux cas, la

qualité des sols et de l’eau souterrainepouvant être altérée devra être fixéeavant le début de l’exploitation afin d’éta-blir le seuil d’intervention advenant unrejet accidentel dans l’environnement.Cette pratique, inspirée de la Politique de1998, vise également à déterminer leniveau de concentration de contaminantsdans les sols à atteindre lors de la restau-ration finale du lieu ou du centre. Toute-fois, si les valeurs établies par cettecaractérisation initiale sont égales ousupérieures aux valeurs de l’annexe II,l ’exploitant devra alors prendre lesmesures nécessaires pour ramener laconcentration en contaminants en deçàdes valeurs de cette annexe. En d’autrestermes, il sera tenu de prendre en chargedes contaminants qui ne proviennent pasde l’exploitation du lieu de stockage ou ducentre.

Par ailleurs, si les sols dans un lieu destockage doivent être protégés contre lesintempéries, le stockage dans un centrede transfert doit se faire à l’intérieur d’unbâtiment. Dans les deux cas, les exploi-tants doivent vérifier l’admissibilité dessols par une collecte d’information (nomet adresse de leur propriétaire, leur quan-tité, leur date d’admission, la nature et lesconcentrations des contaminants, etc.) etpar un prélèvement d’échantillon à desfins d’analyse. Toute l ’ informationrecueillie est consignée dans un registred’exploitation, et un rapport annuel d’ex-ploitation doit être transmis au ministre.Enfin, l’exploitation de ces lieux est subor-donnée à la constitution d’une garantiefinancière, dont le montant s’établit sur labase de 75 $ par tonne métrique en fonc-tion de la capacité maximale de sols pou-vant être stockés.

Les exploitants de lieux de stockage desols destinés à la valorisation et ceuxdes centres de transfert en exploitationau 15 février 2007 en vertu d’autorisa-tions ont jusqu’au 15 août 2007 pourfaire établir la qualité des sols en place etdes eaux souterraines, puis faire modifierleurs autorisations. Les certificats d’auto-risation délivrés depuis quatre ans ou pluscessent d’avoir effet le 15 février 2008 etla poursuite de l’exploitation devra fairel’objet d’une demande de renouvellementde certificat présentable au ministre auplus tard le 15 août 2007. ■

L E J U R I D I Q U E NOUVELLE RÉGLEMENTATION SUR LE STOCKAGE ET LES CENTRES DE TRANSFERT

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de sols contaminés

Me Hervé PageotAvocat en droit de l’environnementDaigneault, cabinet d’avocatsherve .pageot@rdaigneaul t .com

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Sources : L’équipe du magazine 3Rve

AIDEZ-MOI !Le vendredi 8 juin dernier avait lieu à Roxton Pond la5e édition de l’omnium Sani Éco, dont les profits ont étéremis à La Ressource le Tandem. Cet organisme com-munautaire vient en aide aux adolescents de la régionde Granby. Le tournoi a permis d’amasser une sommede plus de 10 000 $. Toutes nos félicitations à SylvainGagné de Sani Eco et à toute son équipe. Sur la photo,on peut voir que les invités se sont entraidés, même dans les moments plus difficiles ! Dansl’ordre, Hector Chamberland, directeur du développement des affaires chez BFI, AndréDumouchel, éditeur du magazine 3Rve, Normand Rochon des restaurants Tutti Frutti déjeunerset Daniel Nepveu de Nexsolution.

Rien à signaler, chef !

Un peu d’humour

Pollutec HorizonsTout comme le marché de l’environnement, le salon Pollutec connaît de profondes mutationset devient Pollutec Horizons. L’objectif de la nouvelle édition du salon, qui se tiendra du 27au 30 novembre 2007 à Paris, est d’élargir les thèmes autour de nouveaux enjeux liés àl’optimisation des ressources, aux énergies et changements climatiques et à l’impact sanitairedes pollutions. L’évènement attend plus de 40 000 visiteurs et quelque 1 500 exposants.Évènement à ne pas manquer s’il en est un, vous pouvez toujours participer à la délégationquébécoise en y réservant votre espace d’exposition. Pour ce faire, contactez Sylvain St-Cyrd’Export environnement au 450-552-3222 ou à [email protected] de l’occasion pour démontrer au monde entier votre savoir-faire.

MAYA communication et marketing et le magazine 3Rve sont fiers de vous annoncer la présence de l’humoriste Guy Nantel à l’occasion de leur tournoi de golf annuel le jeudi 6 septembreprochain. Il s’agira encore une foisd’un véritable happening pour l’indus-trie de l’environnement. Avez-vousréservé votre départ ? Plus quequelques places disponibles. Formulaire au www.maya.cc.

Spectacle deGuy Nantel

Grande ouverture d’un 2e centre de triTricentris procédait à la traditionnelle première pelletée de terre pour son tout nouveau centre de tri le 13 mars dernier.Situé à Terrebonne, le centre a nécessité un investissement de 7,3 millions de dollars et permettra de traiter 75 000 tonnesde matières recyclables annuellement. Actuellement en phase finale de construction, le centre est en voie de recevoir lacertification LEED et sera complètement fonctionnel d’ici quelques jours. Selon Frédéric Potvin, directeur général, cecentre de tri sera tellement performant qu’il pourra même trier les gommes-ballounes. On n’arrête pas le progrès !

Geste de solidarité Le jeudi 14 juin dernier, la fondation Garnierkids.com tenaitla troisième édition de sa soirée bénéfice. Sous le thème Onécoute avec son cœur – rythme et passion, la soirée a permisd’amasser l’importante somme de 585 000 $. Par lepassé, la fondation a appuyé financièrement plusieursorganismes pour des projets spécifiques, notammentceux de l’hôpital de Montréal pour enfants, de l’écoleOrale de Montréal pour les sourds ainsi que ceux de l’hô-pital Sainte-Justine. Félicitations à toute l’équipe pour cettebelle réussite !

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