Présentation de la réforme du collège 2016

28

description

Dossier de presse du Ministère de l'Education nationale présentant la réforme du collège

Transcript of Présentation de la réforme du collège 2016

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    Aprs des annes qui ont vu sa place et son rle mis en cause mesure que ses moyens samoindrissaient et que sa performance se dgradait, lcole est enga-ge dans une refondation globale qui est au cur du redressement de notre pays voulu par le Prsident de la Rpublique. L'enjeu de cette refondation tient dans ce double dfi de rtablir la performance du systme ducatif, en assurant la russite du plus grand nombre et en luttant contre le dterminisme social, et de rendre lcole sa mission de transmettre et de faire partager les valeurs de la Rpublique.

    La loi du 9 juillet 2013 a dj permis dengager des volutions positives, concentres sur le premier degr, l o se forment les premires ingalits dapprentis-sage. Aujourdhui, nous devons prolonger la refondation en imaginant une nouvelle organisation du collge, op-rationnelle ds la rentre 2016.

    Les valuations nationales et internationales sont sans appel : le collge aggrave la difficult scolaire, particulirement dans les disciplines fondamentales. Sans mettre en cause la comptence et l'engagement des enseignants, force est aujourdhui de reconnatre lucidement que le collge cristallise les dfauts de notre systme ducatif. Il est profondment inga-litaire, triant les lves davantage quil ne les ac-compagne dans la russite. Il est monolithique dans son approche disciplinaire, suscitant parfois len-nui, voire la perte du got pour le travail et leffort. Il est inadapt au dveloppement des comptences indis-pensables la future insertion des collgiens et peu efficace sur lorientation et la lutte contre le dcrochage. En dfinitive, le collge actuel est souvent peu mo-tivant pour les lves, anxiogne pour les parents et frustrant pour les professeurs, auxquels il ne laisse que peu dautonomie.

    Pour sortir de limpasse actuelle, qui annihile la pro- messe rpublicaine dgalit de lcole, et redonner sa pertinence, 40 ans aprs sa cration, lambition rpublicaine du collge unique, jai engag une dmarche pragmatique et globale.

    Pragmatique, parce que je veux dabord partir de ce qui marche dj sur le terrain, librer les capaci-ts dinitiatives des enseignants et leur traduire cette confiance et ce soutien dans une nouvelle organisation plus responsabilisante et collective.

    Globale, parce que nous devons repenser en mme temps les contenus, les pratiques d'ensei-gnement et lorganisation pdagogique pour r-pondre aux enjeux du collge de 2016, qui devra mieux enseigner les savoirs fondamentaux, former d'autres comptences et assouplir le fonctionnement quotidien pour sortir de luniformit et sadapter la diversit des besoins des lves.

    Cest cette rforme que vous prsente le dossier suivant. Une rforme porteuse dun impratif qui est

    plus quune ambition : assurer un mme niveau dexi-gence pour que tous les lves acquirent le socle commun de connaissances, de comptences et de culture, par une priorit centrale donne la matrise des savoirs fondamentaux.

    Cest cet impratif qui guide la refonte de lensemble des programmes engage en cohrence avec le nou-veau socle commun. Des programmes plus clairs pour des comptences et des savoirs fondamentaux mieux identifis et mieux enseigns, cest lintrt partag des professeurs et des lves.

    Cest ce mme impratif qui doit nous conduire am-liorer la faon de transmettre pour les professeurs et dapprendre pour les lves, en donnant aux quipes une marge de manuvre de 20 % du temps denseignement, dans le respect des horaires disciplinaires. Ce temps ddi un apprentissage diffrent des savoirs fon-damentaux, par le travail en petits groupes, des enseignements pratiques interdisciplinaires ou un accompagnement individuel particulirement renfor-c en 6e, est au cur de la nouvelle organisation du collge. Il rpond aux dfis pdagogiques du collge de demain, qui ncessitent des apprentissages en rapport avec les formes simples et coopra-tives daccs aux savoirs de notre socit. Dans le mme esprit, le dveloppement du numrique dans toutes ses dimensions, lapprentissage dune premire langue vivante ds le CP puis dune se-conde langue vivante ds la 5e correspondent leur importance dcisive dans la vie sociale et le monde du travail contemporains. Avec cette rforme qui pour la premire fois concerne simultanment les programmes et les mthodes dap-prentissage, je veux que le collge permette tous les lves de mieux apprendre pour mieux russir , en matrisant les savoirs fondamentaux et en dveloppant les comptences du monde actuel. Quil permette ga-lement de mieux apprendre avec plus de confiance dans les enseignants, plus dautonomie pdagogique, plus de capacit dadaptation aux besoins divers des lves. Quil soit enfin un collge de lpanouissement et de la citoyennet, qui cre du commun et fasse vivre les valeurs de la Rpublique.

    La consultation qui souvre doit permettre de rassembler et de mobiliser lensemble de la communaut ducative vers ce collge de 2016, plus performant pour la matrise des savoirs fondamentaux, plus stimulant pour les lves sur la manire dapprendre, plus confiant dans lautonomie renforce des quipes ducatives, plus adapt aux n- cessits du monde de demain, plus soutenant pour tous les lves afin daccompagner la russite du plus grand nombre.

    Najat Vallaud-Belkacem,Ministre de l'ducation nationale, de l'Enseignement suprieur et de la Recherche

    DItO

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    1LE cOLLGE EN 2016 : fAIRE RUSSIR tOUS LES LVES

    cONStAt 1 Aujourdhui, le collge ne gArAntit pAs LAcqUISItION DES cONNAISSANcES DE BASE

    RENfORcER LAcqUISItION DES SAVOIRS fONDAMENtAUX EN cOMBINANt DES APPRENtISSAGES thoriques et prAtiques1.1 Un nouveau socle et des programmes penss pour garantir la matrise du franais,

    des mathmatiques et de lhistoire1.2 Une nouvelle pratique pdagogique pour que les lves s'approprient mieux

    les connaissances : les enseignements pratiques interdisciplinaires

    cONStAt 2 Aujourdhui, le collge est trop uniForMe. IL NESt PAS ADAPt LA DIVERSIt DES LVES

    tenir coMpte des spciFicits de chAque lvePOUR PERMEttRE LA RUSSItE DE tOUS 2.1 Crer des temps daccompagnement personnalis pour tous les lves2.2 Dvelopper les temps d'apprentissage en petits effectifs DONNER DE NOUVELLES MARGES D'INItIAtIVE AUX ENSEIGNANtS : 20 % DU tEMPS cONSAcR AUX NOUVELLES MODALItS D'ENSEIGNEMENt

    cONStAt 3 Aujourdhui, le collge est inAdApt LVOLUtION DES LVES Et DE LA SOcIt

    DONNER AUX cOLLGIENS DE NOUVELLES cOMPtENcES ADAPtES AU MONDE ActUEL3.1 Apprendre le travail en quipe et lexpression orale 3.2 Matriser deux langues vivantes : la LV1 enseigne ds le CP, la LV2 ds la 5e

    3.3 Dvelopper les comptences numriques

    fAIRE DU cOLLGE UN LIEU DPANOUISSEMENt Et DE cONStRUctION DE LA cItOyENNEt4.1 Construire l'emploi du temps autour des lves : 1 h 30 de pause mridienne4.2 Systmatiser des moments forts dans ltablissement4.3 Renforcer la dmocratie scolaire4.4 Mieux associer les parents4.5 Amliorer le climat scolaire

    Mettre Fin lA ghettosAtion des collges

    ANNEXE le cAlendrier prvisionnel

    ANNEXES le collgien et l'enseignAnt deMAin

    2

    3

    4

    1 page 5

    page 11

    page 18

    page 15

    page 21

    page 22

    page 23

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    51 RENfORcER LAcqUISItION DES SAVOIRS fONDAMENtAUX EN cOMBINANt des ApprentissAges thoriques Et PRAtIqUES

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    6

    * Les lves du groupe 0 ne sont capables que de rponses ponctuelles et disperses ; ils ont trs peu de connais-sances disciplinaires ; les lves du groupe 1 ont des connaissances trs fragmentaires et restreintes.

    cONStAt 1 Aujourdhui, le collge ne gArAntit pAs LAcqUISItION DES cONNAISSANcES DE BASE

    en histoire-gogrAphie

    CEDRE 2006 CEDRE 2012

    74%

    76%

    78%

    80%

    82%

    84%

    86%

    FRANCEvolution entre 2006 et 2012

    -6,4points

    85%

    78,6%

    (Source CEDRE, nombre dlves au niveau de comptences >1*)

    en MAthMAtiques

    PISA 2003 PISA 2012

    74%

    76%

    78%

    80%

    82%

    84% FRANCEvolution entre 2003 et 2012

    -5,7points

    OCDEvolution entre 2003 et 2012

    -0,7points

    83,4%

    77,8%

    77,6%78,5%

    (Source OCDE / PISA, nombre dlves au-dessus du niveau 2 de comptences - niveau jug satisfaisant)

    en coMprhension crite

    PISA 2000 PISA 2012

    78%

    79%

    80%

    81%

    82%

    83%

    84%

    85%

    86%

    FRANCEvolution entre 2000 et 2012

    -3,7points

    OCDEvolution entre 2000 et 2012

    +1,6points

    84,8%

    81,1%

    82,3%

    80,7%

    (Source OCDE / PISA, nombre dlves au-dessus du niveau 2 de comptences - niveau jug satisfaisant)

    En 10 ans, les lves ont rgress en franais, en maths, en histoire.

    La proportion d'lves ne matrisant pas les comptences de base en franais est de 12 % en CM2 et de 25 % en 3e.

    La proportion d'lves ne matrisant pas les comptences de base en mathmatiques est de 9 % en CM2 et de 13 % en 3e.

  • 71.1 UN NOUVEAU SOcLE Et DES PROGRAMMES PENSS POUR GARANtIR lA MAtrise du FrAnAis, des MAthMAtiques et de lhistoireLe nouveau socle commun de connaissances et de comptences et les nouveaux programmes qui en dcouleront et entreront en application la rentre 2016 ont t entirement repenss.

    Pour la premire fois, les 800 000 enseignants ont contribu llaboration de ce nouveau socle et de ces nouveaux programmes.

    Ils sont penss pour lensemble de la scolarit obligatoire, ils sont donc plus progressifs et plus cohrents.

    Ils sont plus simples et plus lisibles.

    Ils mettent les acquis des lves au cur de la pratique (dsormais, le programme, ce nest plus ce que lenseignant doit faire avec les lves mais ce que les lves doivent savoir).

    Ils sont moins prescriptifs (ils font davantage confiance aux enseignants et leur connais-sance des besoins des lves).

    Les programmes ne sont ni allgs, ni alour-dis ; ils correspondent une nouvelle logique qui met les acquis de llve au cur de la pratique des enseignants.

    LES NOUVEAUX PROGRAMMES DE fRANAIS

    Les nouveaux programmes de franais mettent au centre la matrise et lutilisation de la langue, loral et lcrit. Les nouveaux attendus de matrise de la langue sont plus exigeants. Par ailleurs, afin de contribuer amliorer le niveau en franais de tous les collgiens, des lments culturels et linguistiques des langues anciennes seront intgrs dans le programme de franais. Lexcellence sera ainsi mise au service de la russite de tous et de la rduction des ingalits de matrise de la langue franaise.

    LES NOUVEAUX PROGRAMMES de MAthMAtiques

    Les nouveaux programmes de mathmatiques vont construire chez les lves la culture ma-thmatique ncessaire la comprhension du monde daujourdhui et rendront lenseignement des mathmatiques plus attractif. Llve pra-tiquera trs rgulirement le calcul, mental et crit. Il matrisera les ordres de grandeur. Il rsoudra des problmes impliquant des grandeurs varies (gomtriques, physiques, conomiques). Il utilisera rgulirement linfor-matique. Il connatra les principes de base du codage. Il connatra les langages simples de programmation informatique. Les liens entre les mathmatiques et les autres matires seront renforcs : les mathmatiques sont un bien commun que partagent toutes les matires. les nouveAux progrAMMes dhistoire

    Par ses programmes, par ses enseignements, lhistoire-gographie contribue de faon essen-tielle la comprhension des enjeux des socits contemporaines. Elle donne les repres spa-tio-temporels, chronologiques, culturels indis-pensables la culture gnrale dun citoyen du xxie sicle. La connaissance du pass, le travail de mmoire quelle alimente sont essentiels la transmission des valeurs rpublicaines et des principes du vivre-ensemble. Plus simples, plus lisibles, plus progressifs et plus cohrents, les nouveaux programmes permettront aux lves de mieux matriser la connaissance du pass.

    SOcLE & PROGRAMMES

    Le socle commun de connaissances, de comptences et de culture prsente ce que tout lve doit savoir et matriser la fin de la scolarit obligatoire. Il rassemble l'ensemble des connais-sances et des comptences indispensables, qui lui permettra de spanouir personnellement, de dvelopper sa sociabilit, de russir la suite de son parcours scolaire. La matrise du socle est atteste par lobtention du diplme national du brevet (DNB). Entirement revu avec la contribu-tion des 800 000 enseignants, le nouveau socle est soumis au CSE le 12 mars 2015. Les programmes constituent le cadre national au sein duquel les enseignants organisent leurs enseignements en prenant en compte les rythmes d'apprentissage de chaque lve. Pour la pre-mire fois, ces programmes sont repenss en cohrence avec le nouveau socle. Les enseignants seront consults du 8 avril au 22 mai 2015 sur le projet propos par le Conseil suprieur des programmes. Tout comme le socle, les programmes de lcole lmentaire et du collge entreront en vigueur la rentre 2016.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    8

    1.2 UNE NOUVELLE PRAtIqUE PDAGOGIqUE POUR qUE LES LVES S'APPROPRIENt MIEUX LES cONNAISSANcES : LES ENSEIGNEMENtS PRAtIqUES INtERDIScIPLINAIRES

    compter de la rentre 2016, pour mieux s'ap-proprier des savoirs abstraits, les lves bn-ficieront denseignements pratiques interdiscipli-naires. Ils permettront aux lves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les croisant, en les contextualisant et en les utilisant pour raliser des projets collectifs concrets.

    ces projets sinscriront dans lun des huit nouveaux thmes de travail correspondant aux enjeux du monde actuel : dveloppement durable ; sciences et socit ; corps, sant et scurit ; information, communication, citoyennet ; culture et cration artistiques ; monde co-nomique et professionnel ; langues et cultures de lAntiquit ; langues et cultures rgionales et trangres.

    ces temps de travail sont des moments pri-vilgis pour mettre en uvre de nouvelles faons dapprendre et de travailler pour les lves. Ils dvelopperont l'expression orale, l'esprit cratif et la participation.

    Les projets sont pris en charge par les ensei-gnants de toutes les matires qu'ils sollicitent. Ils dfinissent en quipe les contenus des cours.

    Ils concernent les lves du cycle 4 : 5e, 4e, 3e. Ils travailleront sur au moins deux thmes chaque anne.

    Les nouveaux thmes de travail sont inscrits dans les programmes. Les projets sont valus et inclus dans les comptences du diplme national du brevet.

    Les collges qui proposaient loption facultative latin pourront linclure dans la matire com-plmentaire Langues et cultures de lAntiquit. Les lves pourront ainsi, sils le souhaitent, poursuivre lapprentissage du latin de la 5e la 3e.

    Des exemples de projets concrets seront pro-poss par le ministre de lducation natio-nale, de l'Enseignement suprieur et de la Recherche sur son site eduscol.education.fr.

  • 9ScIENcES Et SOcIt : MAthMAtiques, physique et histoire

    un MAgAzine consAcr lA MAchine VAPEUR

    Nadia, Carole et Jrme sont en classe de 4e. Ce trimestre, le jeudi aprs-midi de 14 h 16 h, avec leurs professeurs de mathmatiques, de physique-chimie et dhistoire, ils mnent un projet sur la ma-chine vapeur : crer un magazine consacr cette invention.

    Du cours dhistoire, ils utilisent leurs connaissances sur la rvolution industrielle au xixe sicle.

    Du cours de physique, le chapitre sur la pression dun gaz.

    Leur professeur de mathmatiques leur a demand de prouver quil sagissait rellement dune rvolution en calculant, partir de la vitesse dun cheval et la vitesse des premiers trains, le temps gagn pour re-joindre les villes de Lyon, Marseille, Orlans et Nantes depuis Paris.

    Nadia, Carole et Jrme rdigent actuelle-ment leur magazine et seront valus dans quelques semaines sur ce projet quils pr-senteront toute leur classe.

    EXEMPLE 1

    INfORMAtION, cOMMUNIcAtION, cItOyENNEt : ENSEIGNEMENt MORAL Et cIVIqUE, ARtS PLAStIqUES

    LES DBAtS EN cARIcAtURES

    Agns, lose, Lo, Lorraine, Zinedine et Matteo sont lves en classe de 5e. Leurs pro-fesseurs darts plastiques et densei-gnement moral et civique ont dcid de raliser un travail autour de la liber-t de la presse et, plus particulirement du dessin de presse.

    En enseignement moral et civique, il est demand chaque lve dtre en capacit dargumenter et de confronter ses jugements ceux dautrui dans une discussion. Les six lves doivent se regrouper pour organi-ser un dbat autour de caricatures quils doivent prparer dans le cadre du cours darts plastiques.

    Leur enseignant a choisi de faire venir pendant une heure de cours un caricaturiste du journal

    local, quil a trouv dans lannuaire des rservistes citoyens et qui a accept dtre le grand tmoin de ce dbat en classe.

    Agns et Zinedine sont dous pour le dessin, ils ont donc ralis chacun une caricature sur un mme sujet qui divise en ce mo-ment les lves du collge : la proposition des lus du conseil de la vie collgienne d'organiser des Olympiades pour tous les lves dont la finale aurait lieu un samedi aprs-midi. Agns a dfendu la proposition alors que Louis a propos une caricature dans laquelle il critique le fait que cela se fasse en plus des heures de cours.

    lose et Lorraine ont prpar et anim le dbat dans la classe avec laide de leur enseignant et ont pu bnficier d'un regard extrieur sur le sujet grce au caricatu-riste. Chacun a pu exprimer son point de vue. Lo et Matteo ont pris des notes pen-dant le dbat et prpar un article pour le journal du collge.

    Les enseignants les ont valus sur ce projet complet : les caricatures, lorganisation du dbat et larticle de presse.

    EXEMPLE 2

    ? !

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    10

    EXEMPLE 3

    EXEMPLE 42

    DVELOPPEMENt DURABLE : physique, sciences DE LA VIE Et DE LA tERRE, technologie

    DES OLIENNES EN MAqUEttE

    Lucas et Nora sont lves en classe de 3e

    et vont sintresser aux oliennes avec leurs enseignants de physique, de SVT et de technologie.

    Pour leur projet, Lucas et Nora doivent crer une maquette et faire un reportage vido sur le blog du collge.

    Du cours de physique, Lucas et Nora utilisent ce quils ont appris sur lalternateur et les possibilits de production de llectricit pour expliquer comment une olienne produit de llectricit. Avec quelques recherches per-sonnelles, ils parviennent aller plus loin et expliquer pourquoi certaines oliennes sont plus performantes que dautres.

    Du cours de SVT, le chapitre sur les nergies fossiles et nergies renouvelables quils ont tudi il y a quelques semaines.

    Leur enseignant de technologie les accom-pagne dans la cration d'une petite maquette reprsentant une olienne. Ils ont dj eu loc-casion en 5e et 4e dtre initis aux dmarches de conception et de modlisation numrique ; ils ont vu comment cela pouvait fonctionner sur un pont. l'aide d'une maquette num-rique, ils mettent en application leurs connais-sances pour produire un modle simple qui associe une hlice, un aimant et une bobine de cuivre quils font tourner grce un sche-cheveux afin dalimenter une LED.

    Lucas et Nora ont t valus sur cette vido dans laquelle ils sont parvenus expliquer de manire simple comment fonctionnaient les oliennes et pourquoi elles pouvaient reprsenter une source dnergie davenir.

    MONDE cONOMIqUE Et PROfESSIONNEL : ANGLAIS, gogrAphie, MAthMAtiques

    cESt qUOI UN URBANIStE ?

    Les professeurs danglais, de gographie et de mathmatiques ont dcid de faire dcouvrir un mtier aux lves, celui dur-baniste. Pour cela, chacun a prvu dassocier la dcouverte de cette profession une partie de leur cours. Aprs avoir fait intervenir un professionnel de lurbanisme qui a prsent aux lves son mtier, la mise en pratique a pu commencer.

    Le professeur de gographie lie le projet au chapitre sur la ville et sur les paysages et territoires pour que les lves puissent mieux comprendre les problmatiques poses dans ces chapitres travers le regard dun professionnel.

    Le professeur de mathmatiques a choisi de sappuyer sur lurbanisme pour aborder le chapitre Aires et primtres.

    Le professeur danglais quant lui veut demander aux lves de produire un expos simple loral sur ce sujet en expliquant brivement ce quest le mtier durbaniste et en prenant un cas trs concret dun quartier dans une ville anglophone.

    Marie et Mlanie vont donc prparer un expos et pour rpondre lnonc, ont dessin sur une grande affiche le plan dun quartier de Seattle. Elles ont tout dabord expliqu com-ment lurbaniste travaillait pour dfinir les contours dun nouveau quartier. Puis, partir du plan quelles ont remis tous les lves, elles ont compar lutilisation des diffrentes surfaces : la surface du parc, la surface des habitations, la surface du nouveau centre commercial.

    Tout cela, en anglais !

    Elles ont ainsi dcouvert un nouveau mtier tout en mettant en uvre leurs comptences : les concepts simples sur la ville, le calcul des aires et langlais.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    112tENIR cOMPtE DES SPcIfIcItS de chAque lve pour perMettre LA RUSSItE DE tOUS

    constAt 2 Aujourdhui, le collge est trop UNIfORME. IL NESt PAS ADAPt LA DIVERSIt DES LVES

    les contenus proposs au collgien aujourdhui sont, quels que soient ses besoins et quels que soient ses rsultats, identiques ceux proposs tous ses camarades.

    selon une enqute de lAFev, seul 1 collgien sur 3 demande une explication son enseignant quand il ne comprend pas (2 sur 3 en primaire).

    Aujourdhui, les collgiens ne se voient proposer que deux heures daide et daccompagnement au travail personnel, en classe entire et uniquement en classe de 6e.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    12

    notes, apprendre une leon, faire des rvisions, comprendre et rdiger un texte crit, faire une recherche documentaire

    En 5e, 4e et 3e, les lves auront au minimum 1 heure daccompagnement personnalis per-mettant l'explicitation des attendus, l'appro-fondissement, l'entranement, la construction de l'autonomie ;

    Tous les lves bnficieront du mme nombre dheures daccompagnement personnalis.

    PAR BESOINS :

    Les lves sont regroups en fonction de leurs besoins et au sein de groupes dont la com-position varie au long de lanne (cest--dire pas toujours dans leur classe) ; cela permet chaque lve, au plus comme au moins avanc, de renforcer ou dapprofondir ses connaissances dans les diffrentes matires en fonction de sa progression.

    2.1 cRER DES tEMPS DAccOMPAGNEMENt PERSONNALIS POUR tOUS LES LVESAfin de tenir compte des spcificits de chaque lve, des temps daccompagnement personnalis vont tre mis en place pour sassurer que chaque lve matrise les savoirs fondamentaux et pour leur permettre dapprofondir leurs apprentis-sages. Ces temps daccompagnement person-naliss serviront aussi apprendre chaque lve les mthodes de travail.

    Des horaires ddis laccompagnement personnalis sont prvus pour tous les lves afin de sadapter aux mieux leurs besoins htrognes.

    PAR GE :

    En 6e, tous les lves auront 3 heures daccom-pagnement personnalis afin que la transition cole-collge se fasse dans les meilleures conditions (voir aussi encadr Garantir la continuit cole-collge ). On y fera acqurir plus explicitement les mthodes : prendre des

    GARANtIR LA cONtINUIt cOLE-cOLLGE

    Le conseil cole-collge, compos des quipes de CM2 et de 6e, associe un collge et les coles de son secteur de recrutement afin damliorer la continuit pdagogique et ducative entre lcole et le collge.

    Le conseil cole-collge a la charge :

    de garantir la cohrence de la construction et de la mise en uvre des programmes de la mater-nelle la 3e. Il sassure de la prise en compte de la progressivit des apprentissages sur tout le temps de la scolarit obligatoire ;

    dassurer une harmonisation des pratiques ducatives pour garantir la continuit des apprentissages entre le CM2 et la 6e ;

    dchanger sur les besoins des lves en amont de leur entre au collge ;

    de faciliter la mise en commun des ressources ducatives et pdagogiques des enseignants du premier et du second degr ;

    de mettre en place des temps de formation en commun entre les professeurs des coles et les professeurs du collge, indispensables lharmonisation des pratiques ducatives.

  • 13

    PIERRE, LVE DE 6E, A tROIS heures dAccoMpAgneMent PERSONNALIS PAR SEMAINE.

    Ce trimestre, une de ces heures a lieu avec lensemble de sa classe : suite un constat fait par les enseignants, le pro-fesseur dhistoire-gographie aide les lves identifier ce quils peuvent amliorer dans leur comprhension des noncs, en leur proposant danalyser des sujets de contrles dans diffrentes matires, puis den rdiger eux-mmes. Les lves ne travaillent pas tous

    sur les mmes noncs, et, au fil des sances, chacun affine son analyse. Aprs quelques cours, Pierre na dj plus de difficult reprer ce quune mme demande im-plique selon les diffrentes matires. Il va maintenant aborder ses difficults plus particulires face aux noncs de ma-thmatiques qui continuent de lui rsister un peu.

    Pour le prochain trimestre, Pierre a de-mand rejoindre le groupe dexpres-sion orale, car il a envie de gagner un peu en aisance lorsquil doit parler devant la classe.

    EXEMPLE 1

    Les petits groupes permettront aux enseignants dinteragir davantage avec les lves et dap-porter des rponses leurs besoins. Dans ces petits groupes, les lves seront davantage sollicits, questionns, mis en activit.

    Les collges bnficieront de nouveaux moyens denseignement pour faciliter ces dmarches. 4 000 ETP accompagnent ainsi la rforme du collge.

    2.2 DVELOPPER LES tEMPS D'APPRENtISSAGE EN PEtItS EffEctIfS

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    14 3DONNER DE PLUS GRANDES MARGES DINItIAtIVE AUX ENSEIGNANtS : 20 % DU tEMPS cONSAcR AUX NOUVELLES MODALItS D'ENSEIGNEMENt

    La confiance dans la capacit des quipes pdagogiques et du-catives dfinir les rponses aux besoins de leurs lves est une des cls de la russite de cette rforme. Elles disposeront dune relle capacit dinitiative. Au total, les nouvelles modalits denseignement (les enseignements pratiques interdisciplinaires, laccompagnement personnalis et le travail en petits groupes) reprsenteront 20 % du temps des enseignants qu'il leur reviendra d'organiser (en conseil pdagogique) en fonction des besoins des lves ; pour lapprentissage des lves, ils reprsenteront 4 5 heures chaque semaine :

    les quipes pdagogiques choisiront lintrieur de leurs programmes les contenus des nouveaux thmes de travail des enseignements pratiques interdisciplinaires et leurs modalits de prise en charge par des enseignants de plusieurs matires ; elles dfiniront ce qui sera propos aux lves pendant les temps daccompagnement pdagogique : travail sur les m-thodes pour apprendre, approfondissement disciplinaire, etc. elles choisiront les heures de cours qui seront dispenses en groupes effectifs rduits.

    Au-del de ces 20 %, le travail en quipe permettra une meilleure coordination des enseignants et une meilleure dtection des dif-ficults des lves, un meilleur montage de projets en commun.

    Les nouveaux programmes, plus cohrents, laisseront chaque enseignant plus de souplesse et de temps pour mettre en uvre des pdagogies plus actives.

    DES MOyENS DONNS POUR PERMEttRE AUX qUIPES DE S'APPROPRIER cES NOUVELLES MARGES DINItIAtIVE

    Les quipes bnficieront de formations pour les accompagner dans la mise en

    uvre de leurs futurs projets ds lanne 2015-2016. Le chef dtablissement pourra sappuyer davantage sur des coordonnateurs de

    discipline, de cycle et de niveau ainsi que des rfrents, dans la mesure o les missions de ceux-ci sont dsormais reconnues grce des indemnits pour mis-sions particulires. Ces indemnits de mission particulire peuvent aller jusqu 3 750 euros par an.

    Les nouvelles modalits de constitution du conseil pdagogique, dont les membres sont dsormais dsigns par le chef dtablissement sur proposition des quipes pdagogiques, favorisent lexercice de ses comptences : concertation, rflexion et animation pdagogiques.

    4 000 postes sont crs pour accompagner la rforme et permettre notamment le travail en petits groupes.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    153DONNER AUX cOLLGIENS DE NOUVELLEScOMPtENcES ADAPtES AU MONDE ActUEL

    constAt 3 Aujourdhui, le collge est inAdApt LVOLUtION DES LVES Et DE LA SOcIt

    trop de collgiens nont aujourdhui pas suffisamment lenvie dapprendre et daller en classe. Alors quils sont 25 % selon une enqute de lAFEV sennuyer souvent voire tout le temps lcole primaire, ils sont 71 % au collge.

    les collgiens sont plus passifs que les lves dcole primaire : ils ne sont que 15 % participer rgulire-ment au collge contre 39 % en moyenne en primaire.

    les lves ont besoin dapprendre les nou-velles comptences que la socit requiert : apprendre travailler en quipe, proposer, exp-rimenter, sexprimer loral, conduire un projet.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    16

    institu lcole, comme Singapour, les lves pensent le plus souvent quil est utile de parta-ger les ides et apprennent plus vite en travail-lant plusieurs. Ils ont par ailleurs tendance se sentir mieux lcole et avoir une plus grande confiance dans leurs enseignants. Enfin, leur capacit cooprer, louverture dont ils font preuve face de nouvelles expriences favo-risent leur insertion sociale et professionnelle.

    3.1 APPRENDRE LE tRAVAIL EN qUIPE Et LEXPRESSION ORALE Au-del de donner du sens aux apprentissages, les enseignements pratiques interdisciplinaires ont une seconde vertu : ils permettent aux lves dapprendre le travail en quipe, de proposer, de sexprimer loral, de conduire un projet. Ces comptences, qui sont indispensables pour la poursuite des tudes, la vie en socit et linsertion sociale et professionnelle, sont aujourdhui insuffisamment travailles au collge. Dans les pays o le travail en groupe a t

    3.2 MAtRISER DEUX LANGUES VIVANtES : LA LV1 ENSEIGNE DS LE cP, LA LV2 DS LA 5E L'amlioration des comptences en langues vivantes trangres des lves franais est une priorit. Elle passe par lapprentissage de la premire langue vivante ds le CP par tous les lves partir de la rentre 2016 et lappren-tissage prcoce dune seconde langue vivante ds la classe de 5e.

    lapprentissage des langues tient une place fondamentale dans la construction de la ci-toyennet, dans lenrichissement de la per-sonnalit et dans louverture au monde. Lun des rles de lducation est douvrir lesprit des lves la dcouverte de linconnu, de lautre, de ltranger, de leur faire connatre ce qui ne leur est pas spontanment familier.

    En 2008, lors du TOEFL (Test of English as a Foreign Language), les candidats franais (en fin de lyce) arrivent tout juste au niveau attendu. La France se classe au 69e rang du classement mondial (109 pays).

    Apprendre une langue vivante trangre, cest aussi apprendre une culture.

    lapprentissage des langues favorise linser-tion professionnelle des jeunes en france et ltranger. Aujourdhui, parler une langue trangre est devenu indispensable pour permettre aux lves, plus tard, de trouver leur place dans le monde professionnel. Les langues trangres sont utiles au quotidien.

    lapprentissage des langues vivantes commen-cera plus tt pour la premire comme pour la seconde langue vivante : ds le CP pour la premire langue vivante, ds la 5e pour la seconde langue vivante.

    3.3 DVELOPPER LES cOMPtENcES NUMRIqUES Le collge du xxie sicle doit tre en phase avec les usages du numrique daujourdhui, et apprendre aux collgiens, qui sen servent par ailleurs dans leur vie de tous les jours, les utiliser, les matriser et les comprendre.

    les collgiens acquirent les valeurs, les re-pres et lesprit critique dune nouvelle culture numrique. Dans leurs activits au sein des rseaux sociaux et des espaces collabora-tifs en ligne, ils comprennent les enjeux de scurit numrique, de fiabilit des sources

    et de linformation, de civilit et de respect vis--vis dautrui.

    les collgiens matrisent les outils num-riques. Avec les quipements numriques individuels mobiles, tels que des tablettes, et les ressources en ligne qui seront mis leur disposition dans le cadre du grand plan numrique, ils pourront :

    - accder des contenus et des services numriques innovants et utiles pour leurs

  • 17tROIS cENtS cOLLGES INAUGURENt LE PLAN NUMRIqUE POUR LDUcAtION LA RENtRE 2015

    Un appel projets est lanc pour dsigner les trois cents premiers collges du plan numrique. La qualit du projet pdagogique et du partenariat construit entre ltablissement, le rectorat dacadmie et la collectivit territoriale sera le critre essentiel dvaluation des candidatures.

    chaque projet slectionn sera soutenu dans lacquisition de ressources pdagogiques et dqui-pements numriques. Les quipes enseignantes recevront une formation ddie.

    Les quipes pdagogiques bnficieront dun accompagnement tout au long du projet par lacadmie. Un rfrent numrique sera galement mis en place dans ltablissement mme.

    apprentissages (manuels scolaires interac-tifs, applications ddies aux apprentis-sages, exerciseurs, rvisions, jeux srieux, simulations, etc.) ;

    - utiliser des outils et des contenus embar-qus pour travailler au quotidien (agenda, calculatrice, dictionnaires, prise de notes, rpertoires, podcasts, etc.) ;

    - recevoir des informations et des donnes du collge (revue de presse du CDI, orientation, vnements, activits sportives, cahier de textes, livret scolaire, notes, etc.) ;

    - communiquer avec les autres lves, les enseignants, et tous les membres de la communaut ducative (blog de corres-pondances, rseau social de la classe, du collge, etc.).

    Ces outils faciliteront un apprentissage indi-vidualis, au rythme de chacun. Les ensei-gnants pourront crer des parcours adapts, notamment pour rpondre aux situations par-ticulires, comme le handicap.

    Des services daide distance aux lves en difficult seront disponibles.

    Les enseignants pourront valuer et suivre les acquis des lves durant le cours de manire plus frquente et plus automatique, lcrit comme loral.

    les collgiens dveloppent leurs connaissances et leurs comptences en algorithmique et en informatique. ces nouveaux savoirs sont in-tgrs aux programmes.

  • 4fAIRE DU cOLLGE UN LIEU DPANOUISSEMENt Et DE cONStRUctION DE LA cItOyENNEt, UNE cOMMUNAUt O L'EXPRIENcE INDIVIDUELLE Et L'ActIVIt cOLLEctIVE SONt PRIVILGIES

  • 19

    4.1 construire leMploi du teMps Autour des lves : 1 h 30 de pAuse MRIDIENNE Lemploi du temps du collge sera dsormais construit autour des lves : une pause mridienne

    dune heure et demie permettra aux externes comme aux demi-pensionnaires et internes davoir un vrai temps de respiration pendant la journe dcole.

    4.2 SyStMAtISER DES MOMENtS fORtS DANS LtABLISSEMENt Des actions relatives la formation du futur

    citoyen et la promotion des valeurs de la Rpublique et de la lacit sont inscrites systmatiquement dans les projets dtablis-sement. Ces actions sont particulirement valorises et explicites auprs des parents dlves. Les projets dtablissement dtaillent par ailleurs les modalits de la participation active des lves aux commmorations patrio-tiques et aux journes ou semaines spcifiques

    (la Semaine de lutte contre le racisme et lan- tismitisme, la Semaine de lengagement). Tous les collges clbrent une Journe de la lacit le 9 dcembre.

    Lorganisation dun temps annuel de rencontre et dchange avec lensemble de la com-munaut ducative (crmonie de remise de diplmes, valorisation des russites des lves, spectacle de fin danne, etc.) est systmatise.

    4.3 RENfORcER LA DMOcRAtIE cOLLGIENNE Les conseils de dlgus pour la vie collgienne

    sont des lieux dapprentissage de lexercice de la dmocratie. Ils seront dvelopps dans chaque collge.

    Indissociable de la transmission dune culture de la presse et de la libert dexpression,

    lducation aux mdias et linformation est un enseignement intgr de manire trans-versale dans les diffrentes matires. Un mdia radio, journal, blog ou plateforme collaborative en ligne est dvelopp dans chaque collge.

    4.4 MIEUX ASSOcIER LES PARENtSLimplication des parents est essentielle dans la russite scolaire de chaque lve. Cest pourquoi, les accompagner pour mieux les associer est un objectif prioritaire du systme ducatif. Pour cela de nombreux dispositifs sont mis en uvre.

    LA cOMMUNIcAtION AVEc LES fAMILLES

    Un outil numrique de communication entre llve, les parents dlve, lenseignant et ltablissement, dutilisation facile par tous, est indispensable au suivi des lves, de leurs apprentissages et de leurs progrs. Un livret scolaire unique numrique va tre mis en place. Il permettra dapprhender toutes les formes dvaluation et dassurer un suivi des acquis scolaires sans rupture, du premier au second degr.

    LE SUIVI DE L'ABSENtISME

    La prvention et la remdiation du dcrochage et les sanctions des incivilits associeront plus troitement les parents (cf. la circulaire du 24/12/14 relative la prvention de l'absen-tisme, la stratgie de lutte contre le dcrochage scolaire prsente le 21/11/14 et le plan de mobilisation de l'cole pour les valeurs de la Rpublique du 22/1/15.)

    LA MALLEttE DES PARENtS

    Elle permet aux quipes ducatives daccompa-gner et de soutenir les parents, en leur rendant plus comprhensibles le sens et les enjeux de la scolarit de leur enfant et le fonctionnement de linstitution. Au collge elle sera tendue lensemble des classes de 6e et de 3e.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    20

    4.5 AMLIORER LE cLIMAt ScOLAIREAgir sur le climat scolaire permet de diminuer de faon trs importante les phnomnes de vio- ences, amliore la russite dans les apprentissages de tous les lves, contrecarre les ingalits scolaires.Le travail important pour lamlioration du climat scolaire entrepris par la dlgation ministrielle charge de la prvention et de la lutte contre les violences en milieu scolaire, sera poursuivi autour de trois axes : mesurer, accompagner, former et tayer.

    MESURER LE cLIMAt ScOLAIRE

    Les enqutes locales de climat scolaire la demande des collges seront gnralises pour dvelopper des actions locales cibles, au plus prs des per- sonnels et des lves et restaurer, si besoin, le sentiment dappartenance et de scurit.

    AccOMPAGNER

    Les collges qui en ont besoin bnficient du soutien, de laccompagnement et de lexpertise des proviseurs vie scolaire, des inspecteurs tablissements et vie scolaire, et, lorsque ncessaire, des quipes mobiles de scurit. fORMER Et tAyER

    Un guide national Agir sur le climat scolaire au collge et un site Web national collaboratif www.reseau-canope.fr/climatscolaire invitent les quipes des tablissements, les lves, les parents sengager comme acteurs du climat scolaire. Le dispositif national de formation de grande ampleur depuis deux ans, dclin dans les projets acadmiques et dans les plans aca-dmiques de formation qui a permis de toucher plus de 45 000 personnes, sera poursuivi.

    DISPOSItIf OUVRIR LcOLE AUX PARENtS POUR LA RUSSItE DES ENfANtS

    Trois axes dapprentissage sont dvelopps pour les parents trangers, primo-arrivants ou non : lacquisition du franais, la connaissance du fonctionnement et des attentes de lcole vis--vis des lves et des parents, la connaissance des valeurs de la Rpublique et de leur mise en uvre dans la socit franaise. Le dispositif donne aux parents les moyens de mieux assurer le suivi scolaire de leurs enfants et de dvelopper une relation de coopration avec les enseignants.

  • 21

    Mettre Fin lA ghettosAtion DES cOLLGES

    RAPPELUne allocation progressive des moyens denseignement pour plus dgalitLallocation des moyens denseignement en fonction des difficults sociales des collges adopte par le ministre en dcembre 2014 permet dattribuer les moyens selon un principe fort de solidarit : donner plus ceux qui ont moins.

    La prise en compte du travail en ducation prioritaire pour accder aux plus hauts chelons de rmunrationDans le cadre des travaux conduits en 2014 sur les mis- sions des personnels enseignants du premier et second degr, un grade accs fonctionnel pour les enseignants a t cr. Ce grade sera ouvert principalement aux enseignants ayant exerc au sein des tablissements les plus difficiles de lducation prioritaire partir de la rentre 2016.

    VENIRLa cration de secteurs communs plusieurs collges pour favoriser la mixit socialeSur la base dun diagnostic partag, ralis en 2015- 2016, de nouveaux secteurs de recrutement des col- lges seront dfinis, avec les conseils dpartementaux, pour regrouper plusieurs tablissements et favoriser ainsi une meilleure mixit sociale dans la procdure d'affectation.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    22

    ANNEXE le cAlendrier prvisionnel

    PRINtEMPS 2015 :

    Le collge en 2016 : mieux apprendre pour mieux russir

    Adoption du socle commun de connaissances, de comptences et de culture

    Prsentation du nouveau diplme national du brevet

    Remise par le Conseil suprieur des programmes des propositions de programmes de lcole lmentaire et du collge

    Consultation sur les propositions de programmes de lcole lmentaire et du collge t 2015 : Adoption des nouveaux programmes de lcole lmentaire et du collge RENtRE 2015 :

    Entre en vigueur du nouveau programme de lcole maternelle

    Entre en vigueur des programmes denseignement moral et civique RENtRE 2016 :

    Entre en vigueur de la rforme du collge

    Entre en vigueur du socle commun de connaissances, de comptences et de culture

    Entre en vigueur des nouveaux programmes de lcole lmentaire et du collge

  • 23

    ANNEXE le collgien

    le collgien Aujourd'hui :

    Son emploi du temps est identique, quels que soient ses besoins et quels que soient ses rsultats, celui de tous ses camarades, tant au niveau du rythme que de la rpartition des contenus.

    Il subit une rupture par rapport aux modalits dapprentissage de lcole et doit rapidement, en manquant parfois de soutien, sadapter lentre en 6e.

    - Or il ne se voit proposer que deux heures daide et daccompagnement au travail per-sonnel, en classe entire, ddies la fois la remdiation, lapprofondissement, au tutorat et laide au travail personnel.

    Les enseignements qui lui sont proposs sont organiss de manire traditionnelle et avant tout conus pour les bons lves :

    - ses apprentissages sont organiss selon une logique presque exclusivement disciplinaire ;

    - les contenus qui lui sont transmis sont plutt abstraits et sollicitent trop peu son apptit dapprendre.

    Il attend la 4e pour apprendre une deuxime langue vivante.

    Le collge ne suscite pas pour tous les collgiens lenvie dapprendre et daller en classe.

    LE cOLLGIEN DEMAIN : En 6e, le collgien est accompagn selon des modalits adaptes ses besoins : appren-

    tissage de mthodes, approfondissement, renforcement, entranement, remise niveau, etc.

    3 heures daccompagnement personnalis permettent llve de 6e de devenir un collgien : il se voit proposer une dmarche dapprentissage approprie pour soutenir sa capacit dap-prendre et de progresser, et amliorer ses performances.

    En 5e, 4e et 3e, le collgien acquiert de nouvelles comptences (travail en quipe, expression orale, dmarche active dans les apprentissages, etc.) dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires, qui le font accder :

    - une approche concrte des savoirs ;

    - des ralisations concrtes, individuelles ou collectives ;

    - de nouvelles situations dapprentissage ;

    ces heures denseignements sont prises en charge par les enseignants de toutes les disciplines.

    Le collgien acquiert les valeurs, les repres et lesprit critique dune nouvelle culture numrique.

    Le collgien matrise les outils numriques.

    Le collgien dveloppe ses connaissances et ses comptences en algorithmique et en informatique.

    Le collgien apprend deux langues vivantes ds la classe de 5e. Lapprentissage des langues vivantes se commence dsormais plus tt pour la premire comme pour la seconde langue vivante : ds le CP pour la premire langue, ds la 5e pour la seconde langue vivante.

  • MIEUX APPRENDRE POUR MIEUX RUSSIR

    24

    ANNEXE l'enseignAnt

    l'enseignAnt Aujourd'hui :

    Peu dchanges collectifs sur les pratiques denseignement.

    Une pratique du mtier le plus souvent solitaire avec des temps dintervention purement disciplinaires.

    L'ENSEIGNANt DEMAIN : Un collectif de travail renforc travers la mise en place des enseignements pratiques

    interdisciplinaires et des temps daccompagnement personnalis, labors de manire collective par les quipes pdagogiques .

    Des enseignants intervenant seuls ou en co-intervention dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires.

  • NOtES.....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

  • NOtES.....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

    .....................................................................................................................................................................

  • www.education.gouv.fr#college2016