PREPP P ÉDUCATION FORMATION DES … · • Inadaptation des systèmes éducatifs en ......
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PREPP PROGRAMME D’ÉDUCATION/FORMATION DES POPULATIONS PASTORALES DANS 5
ZONES TRANSFRONTALIERES EN AFRIQUE DE L’OUEST ET DU CENTRE
Mobilité et Défis majeurs• Migrations et déplacements récurrents des pasteurs
à la recherche d’eau et de pâturages;
• Rôle central du travail des enfants dans le système
de production pastoral qui les empêchent de suivre
une scolarité formelle;
• Inadaptation des systèmes éducatifs en place qui
n’intègrent pas les enjeux de mobilité des éleveurs
(sous scolarisation des enfants et des jeunes, sur
analphabétisme des adultes et forte marginalisation
de la gestion des affaires locales;
• Vulnérabilités accrues en zones transfrontalières
(taxes illicites, faible collaboration entre pays,…)
Mobilité et défis majeurs (suite)• Conflits fréquents et parfois meurtriers entre
agriculteurs et populations pastorales mobiles dus
en grande partie à l’analphabétisme et à l’ignorance
des acteurs;
• Méconnaissance des législations en vigueur sur le
foncier, le pastoralisme et la transhumance
transfrontalière ;
• Faible prise en compte des besoins fondamentaux
des éleveurs pasteurs dans les politiques de
développement sectoriels alors que l’apport de
l’élevage dans le PIB est important dans les
différents pays .
C’est en réponse à ces défis que le Programme Régional Education
formation des Populations Pastorales (PREPP) a été formulé et mis en
œuvre dans 5 zones transfrontalière de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
L’objectif visé est de:
Promouvoir un pastoralisme apaisé, sécurisé et plus
productif susceptible de favoriser l’intégration des
populations pastorales (sociale, économique, politique)
Quelques objectifs spécifiques du programme
1.Des offres d’éducation de base (EB) adaptées à la mobilité sont accessibles à 10'000 pasteurs transhumants(de 15 ans et plus) dont 3'000 femmes et intègrent les défis vécus par ces populations .
2.Un dispositif de formation professionnelle (développement de compétences techniques et professionnelles) est expérimenté au profit de 8’000 jeunes du milieu pastoral dont 1/3 de femmes (2'400)
Quelques objectifs spécifiques du programme
3. Des comités Transfrontaliers (CT, Etats, OSP/ONG) sont établis dans chaque zone et gèrent progressivement les questions éducatives
4. Les Etats et Institutions Sous régionales intègrent l’éducation des populations pastorales dans leur politique
•
Démarche de formulation
• Un programme formulé par les acteurs (OSP (organisations socio-professionnelles d’éleveurs, ONG actives dans l’éducation de ces communautés, Etats, collectivités) basé sur des diagnostics dans les zones transfrontalières, recherche d’options éducatives appropriées, projet pilote dans 1 zone (2011-2013) puis extension dans 5 zones (dès 2014)
Stratégie de mise en oeuvre
• Connaître les trajectoires de mobilité des populations pastorales (qui bouge ? Quand ? Où ? etc…) ;
• Identifier des sites propices à l’éducation/formation (le plus souvent sur les sites d’accueil mais aussi sites retour)
• Déterminer les périodes durant lesquelles l’éducation et la formation sont possibles
• Développer des contenus éducatifs adaptés aux activités des communautés pastorales et à leur mobilité (textes, chartes, …)
• Privilégier des alphabétiseurs et formateurs endogènes (langue, survie dans le milieu, soutenabilité financière, …)
• Impliquer tous les acteurs locaux dans la gestion de ces offres (comités transfrontaliers)
Quelques résultats
Après 18 mois de mise en œuvre dans 5 zones transfrontalières, des acquis notables ont été enregistrés :
• l’ouverture de 125 centres/cercles d’éducation de base dans les 5 zones transfrontalières,
• l’inscription de plus de 4000 apprenants dont 40% de femmes,
• la définition de 4 métiers pastoraux liés à des curricula de formation conçus avec les Etats et les prestataires de formation de la zone
• L ‘ouverture de 14 espaces de formation professionnelle dans la zone pilote Bénin- Burkina, ayant enregistré plus de 250 apprenants,
.
Quelques Résultats (suite)
• L’existence de 4 comités transfrontaliers qui comprennent mieux les enjeux de l’éducation/formation des populations pastorales et s’impliquent dans le suivi
• La réalisation d’importantes actions de plaidoyer en direction des pays (Burkina, Bénin, Togo, Niger, Tchad et Mauritanie) et des institutions sous régionales (UEMOA) pour une meilleure prise en compte de la thématique dans leurs politiques sectorielles (éducation, formation, élevage)
• La grande mobilisation des éleveurs autour du programme, qui constitue un indicateur de sa pertinence (population perçue comme étant résistante à l’éducation)
Quelques effets
- La réduction des tracasseries et conflits avec l’administration(à l’entrée des pays d’accueil et durant le séjour des transhumants)
- La diminution des taxes illicites dans certaines localités,- L’amélioration des relations avec les autorités locales sur les
sites de formation : octroi d’infrastructures pour servir de centres de formation, prise en charge partielle d’animateurs/facilitateurs (trices) , etc.
- Un climat plus détendu avec les éléments des forces de l’ordre (Police, Gendarmerie) dont certains utilisent les centres pour faire un travail de sensibilisation sur les thèmes de la sécurité individuelle et collective,
- Une réduction sensible des conflits intercommunautaires
Quelques effets (suite)
- La signature de Convention d’appui au Programme par certains
Etats (exemple, Ministère de l’education Nationale du Burkina Faso)
- L’intérêt de l’UEMOA pour de telles alternatives éducatives susceptibles d’être démultipliées dans tout son espace (partage expériences avec tous les pays membres dans le cadre d’une conférence ministérielle)
Enjeux
Maîtriser les trajectoires de mobilité et respecter lecalendrier de la mobilité
Chercher des solutions pour l’éducation des enfants destranshumants (6-14 ans) et ceux restés sur les terroirsd’attache,
Reconstituer les centres d’éducation/formation sur les sitesde retour (dispersion des apprenants)
Envisager une meilleure stratégie d’intégration des femmesdans les centres au regard de la survivance des pesanteurssocioculturelles
Mobiliser effectivement les soutiens des Etats et institutionssous-régionales
Perspectives
Réaliser le 1er un comité d’orientation du Programme pour soutenir et orienter la réflexion stratégique (juin, Niamey)
• Faire un bilan exhaustif de la mise en œuvre du PREPP
• Identifier les éléments critiques nécessitant des améliorations (qualité de l’éducation, mobilisation des Etats et institutions sous régionales, etc..)
Mettre en débat tous ces éléments avec l’ensemble des acteurs concernés (local, national, sous-régional, Etats, Collectivités, OSP/ONG): logique de concertation et de renforcement de capacités des acteurs qui sous tend la mise en œuvre du Programme