Pour bien utiliser

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Pour bien utiliser La synthĂšse À la fin du cours, elle reprend : ‱ les mots ou expressions Ă  savoir dĂ©finir ; ‱ les notions Ă  connaĂźtre ; ‱ les savoir-faire Ă  maĂźtriser. Le cours Le cours est prĂ©sentĂ© sous forme de questions- rĂ©ponses. Il vous permet ainsi de rĂ©viser efficacement le programme de Terminale et d'aborder « en douceur » les premiĂšres notions vues en L1 SantĂ©/PACES. Il vous accompagnera Ă©gale- ment tout au long de l'annĂ©e en rĂ©pondant aux questions que vous vous poserez. De nombreuses illustrations enrichissent le cours et vous aident Ă  mieux le comprendre. StĂ©rĂ©oisomĂ©rie de configuration 11 DĂ©sormais peu abordĂ©e au lycĂ©e, la notion de stĂ©rĂ©oisomĂ©rie mĂ©rite d’ĂȘtre un peu approfondie, elle occupera en effet une part importante du cours de chimie organique dans la plupart des CHU. 1. DĂ©finitions Que sont deux stĂ©rĂ©oisomĂšres ? Des stĂ©rĂ©oisomĂšres de conïŹguration ont la mĂȘme formule semi-dĂ©veloppĂ©e et ne diffĂšrent que par l’arrangement des atomes dans l’espace. Existe-t-il plusieurs types de stĂ©rĂ©oisomĂ©rie? En L1 santĂ©, vous distinguerez deux types de stĂ©rĂ©oisomĂ©ries : ‱ la stĂ©rĂ©oisomĂ©rie de conformation : CH 3 C C H H H H CH 3 CH 3 C C H H CH 3 C C H H CH 3 H H H H CH 3 rotation de 60° autour de la liaison C-C rotation de 60° autour de la liaison C-C 1 3 2 Les trois structures ci-dessus dĂ©coulent l’une de l’autre par rotation autour de la liaison simple C−C. On parle de stĂ©rĂ©oisomĂšres de conformation ou encore de conformĂšres. Le passage d’un conformĂšre Ă  un autre ne nĂ©cessite pas la rupture d’une liaison, la barriĂšre d’énergie Ă  franchir est en gĂ©nĂ©ral faible, c’est pourquoi, Ă  tempĂ©rature ambiante, deux conformĂšres ne sont gĂ©nĂ©ralement pas isolables. ‱ la stĂ©rĂ©oisomĂ©rie de conïŹguration : C C C C CH 3 H H CH 3 CH 3 H CH 3 H ©Dunod – La photocopie non autorisĂ©e est un dĂ©lit 145 Chapitre 4 ‱ L’équilibre chimique Quand peut-on considĂ©rer qu’une rĂ©action est pratiquement totale ? Lorsque une rĂ©action donne lieu Ă  un Ă©quilibre, mais que la valeur de sa constante est particuliĂšrement Ă©levĂ©e, la valeur ïŹnale de l’avancement peut ĂȘtre trĂšs proche de sa valeur maximale. La valeur du taux d’avancement peut dĂšs lors ĂȘtre trĂšs proche de 1, et la rĂ©action peut pratiquement ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme totale : on parle alors de rĂ©action quantitative. La dĂ©marche rigoureuse consiste alors Ă  dĂ©terminer la valeur ïŹnale de l’avancement x f , de la rapporter Ă  x max , et de comparer ce rapport Ă  la valeur 1. Il s’agit d’un calcul souvent fastidieux. Aussi retiendrons-nous qu’en gĂ©nĂ©ral, pour des nombres stƓchio- mĂ©triques Ă©gaux Ă  1, il est possible de considĂ©rer qu’une rĂ©action est quantitative dĂšs lors que sa constante d’équilibre est supĂ©rieure Ă  10 4 . En-dessous, mieux vaut vĂ©riïŹer prĂ©cisĂ©ment. Ce critĂšre n’est dĂ©montrĂ©, en toute rigueur, que pour un cas de ïŹgure particulier (deux rĂ©actifs introduits en proportions stƓchiomĂ©triques, deux produits, tous solvatĂ©s, avec des nombres stƓchiomĂ©triques Ă©gaux Ă  1). Il n’est malheureusement pas possible d’établir un critĂšre univoque pour savoir si une rĂ©action est quantitative ou non. En effet, l’expression du quotient de rĂ©action dĂ©pend de la stƓchiomĂ©trie de la rĂ©action envisagĂ©e, de l’état des espĂšces qu’elle engage et des quantitĂ©s de matiĂšres initiales des diffĂ©rents rĂ©actifs. L’équation Q r (x f ) = K, dont on peut dĂ©duire la valeur de x f , n’aura donc pas toujours la mĂȘme expression. L’expression de x f elle-mĂȘme n’aura donc pas toujours la mĂȘme forme, ni la mĂȘme valeur, que le taux d’avancement. L’approximation selon laquelle une rĂ©action dont la constante d’équilibre est supĂ©- rieure Ă  10 4 est quantitative est convenable dans de nombreux cas, mais il est nĂ©ces- saire de rester prudent. Des nombres stƓchiomĂ©triques Ă©levĂ©s peuvent, notamment, exarcerber la contribution de certaines concentrations au quotient de rĂ©action, et faire mentir ce critĂšre. Synth` ese Je sais dĂ©finir les mots ou expressions ‱ l’avancement d’une rĂ©action ‱ un taux d’avancement ‱ une rĂ©action totale ‱ une constante d’équilibre Je connais ‱ la notion de rĂ©action Ă©quilibrĂ©e ‱ les facteurs inïŹ‚uençant la composition du systĂšme Ă  l’équilibre Je sais ‱ Ă©crire un tableau d’avancement ‱ exprimer le quotient de rĂ©action ‱ prĂ©voir dans quel sens va Ă©voluer un systĂšme hors Ă©quilibre 52 VI

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Page 1: Pour bien utiliser

Pour bien utiliser

La synthĂšseÀ la fin du cours, elle reprend :‱ les mots ou expressions Ă  savoir dĂ©finir ;‱ les notions Ă  connaĂźtre ;‱ les savoir-faire Ă  maĂźtriser.

Le coursLe cours est présenté sous forme de questions- réponses.Il vous permet ainsi de réviser efficacement le programme de Terminale et d'aborder « en douceur » les premiÚres notions vues en L1 Santé/PACES. Il vous accompagnera égale-ment tout au long de l'année en répondant aux questions que vous vous poserez.De nombreuses illustrations enrichissent le cours et vous aident à mieux le comprendre.

Stéréoisomérie

de configuration11

DĂ©sormais peu abordĂ©e au lycĂ©e, la notion de stĂ©rĂ©oisomĂ©rie mĂ©rite d’ĂȘtre un peu approfondie, elle occupera en effet

une part importante du cours de chimie organique dans la plupart des CHU.

1. DĂ©finitions

Que sont deux stéréoisomÚres ?

Des stĂ©rĂ©oisomĂšres de configuration ont la mĂȘme formule semi-dĂ©veloppĂ©e et ne

diffùrent que par l’arrangement des atomes dans l’espace.

Existe-t-il plusieurs types de stéréoisomérie ?

En L1 santé, vous distinguerez deux types de stéréoisoméries :

‱ la stĂ©rĂ©oisomĂ©rie de conformation :

CH3

C C

H

HH

H

CH3

CH3

C C

HH

CH3

C C

H

HCH3

H

H

H

H CH3

rotation de 60° autour

de la liaison C-C

rotation de 60° autour

de la liaison C-C

1

3

2

Les trois structures ci-dessus dĂ©coulent l’une de l’autre par rotation autour de la

liaison simple C−C. On parle de stĂ©rĂ©oisomĂšres de conformation ou encore de

conformĂšres.

Le passage d’un conformĂšre Ă  un autre ne nĂ©cessite pas la rupture d’une liaison,

la barriĂšre d’énergie Ă  franchir est en gĂ©nĂ©ral faible, c’est pourquoi, Ă  tempĂ©rature

ambiante, deux conformÚres ne sont généralement pas isolables.

‱ la stĂ©rĂ©oisomĂ©rie de configuration :

C C

C C

CH3

HH

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HCH3

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Chapitre 4 ‱ L’équilibre chimique

Quand peut-on considĂ©rer qu’une rĂ©action

est pratiquement totale ?Lorsque une réaction donne lieu à un équilibre, mais que la valeur de sa constante est

particuliĂšrement Ă©levĂ©e, la valeur finale de l’avancement peut ĂȘtre trĂšs proche de sa

valeur maximale. La valeur du taux d’avancement peut dĂšs lors ĂȘtre trĂšs proche de

1, et la rĂ©action peut pratiquement ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme totale : on parle alors de

rĂ©action quantitative.La dĂ©marche rigoureuse consiste alors Ă  dĂ©terminer la valeur finale de l’avancement

x f , de la rapporter à xmax, et de comparer ce rapport à la valeur 1. Il s’agit d’un calcul

souvent fastidieux. Aussi retiendrons-nous qu’en gĂ©nĂ©ral, pour des nombres stƓchio-

mĂ©triques Ă©gaux Ă  1, il est possible de considĂ©rer qu’une rĂ©action est quantitative dĂšs

lors que sa constante d’équilibre est supĂ©rieure Ă  104. En-dessous, mieux vaut vĂ©rifier

prĂ©cisĂ©ment.Ce critĂšre n’est dĂ©montrĂ©, en toute rigueur, que pour un cas de figure particulier (deux

rĂ©actifs introduits en proportions stƓchiomĂ©triques, deux produits, tous solvatĂ©s, avec

des nombres stƓchiomĂ©triques Ă©gaux Ă  1). Il n’est malheureusement pas possible

d’établir un critĂšre univoque pour savoir si une rĂ©action est quantitative ou non.

En effet, l’expression du quotient de rĂ©action dĂ©pend de la stƓchiomĂ©trie de la rĂ©action

envisagĂ©e, de l’état des espĂšces qu’elle engage et des quantitĂ©s de matiĂšres initiales

des diffĂ©rents rĂ©actifs. L’équation Qr (x f ) = K , dont on peut dĂ©duire la valeur de x f ,

n’aura donc pas toujours la mĂȘme expression. L’expression de x f elle-mĂȘme n’aura

donc pas toujours la mĂȘme forme, ni la mĂȘme valeur, que le taux d’avancement.

L’approximation selon laquelle une rĂ©action dont la constante d’équilibre est supĂ©-

rieure à 104 est quantitative est convenable dans de nombreux cas, mais il est néces-

saire de rester prudent. Des nombres stƓchiomĂ©triques Ă©levĂ©s peuvent, notamment,

exarcerber la contribution de certaines concentrations au quotient de réaction, et faire

mentir ce critÚre.SyntheseJe sais définir les mots ou expressions

‱ l’avancement d’une rĂ©action‱ un taux d’avancement‱ une rĂ©action totale‱ une constante d’équilibre

Je connais‱ la notion de rĂ©action Ă©quilibrĂ©e

‱ les facteurs influençant la composition du systùme

Ă  l’équilibre

Je sais‱ Ă©crire un tableau d’avancement‱ exprimer le quotient de rĂ©action‱ prĂ©voir dans quel sens va Ă©voluer un systĂšme hors Ă©quilibre

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cet ouvrage

CorrigésLes QCM et exercices sont tous intégralement corrigés. Des commentaires pédagogiques vous guident pas à pas.

Les QCM et exercicesChaque chapitre propose :‱ plusieurs QCM pour vous familiariser à ce

format d’épreuves rĂ©pandu au concours de la L1 SantĂ©/PACES.

‱ des exercices classĂ©s par niveaux de difficultĂ© (sur une Ă©chelle de trois). De l'application immĂ©diate des connaissances de Terminale, ils vous porteront jusqu'aux exercices-type du concours.

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Page 3: Pour bien utiliser

Partie 1

Structurede la matiĂšre

Page 4: Pour bien utiliser

Évaluez vos connaissances !1 Un atome :

❏ a. est un Ă©difice Ă©lectriquement neutre.

❏ b. contient autant de nuclĂ©ons que d’électrons.

❏ c. a un rayon de l’ordre de 10−10 m.

❏ d. est constituĂ© de protons et de neutrons.

2 Le nombre de charge Z :

❏ a. correspond au nombre d’électrons d’une entitĂ©(atome ou ion).

❏ b. correspond au nombre de protons d’une entitĂ©(atome ou ion).

❏ c. correspond au nombre de neutrons d’une entitĂ©(atome ou ion).

❏ d. correspond au nombre de nuclĂ©ons d’une entitĂ©(atome ou ion).

3 Les électrons du cortÚgeélectronique :

❏ a. s’organisent en couches de 8 Ă©lectrons chacune.

❏ b. remplissent les couches de la plus proche Ă  laplus Ă©loignĂ©e du noyau.

❏ c. peuvent ĂȘtre arrachĂ©s si on apportesuffisamment d’énergie Ă  l’atome.

❏ d. sont soumis Ă  une interaction Ă©lectrostatique dela part du noyau.

4 La classification périodique :

❏ a. est un tableau à 18 colonnes.

❏ b. classe les Ă©lĂ©ments par numĂ©ro atomiquecroissant.

❏ c. classe les Ă©lĂ©ments par masse atomiquecroissante.

❏ d. regroupe dans une mĂȘme colonne les Ă©lĂ©mentsdont les atomes ont le mĂȘme nombred’électrons.

5 Une liaison covalente :

❏ a. constitue la mise en commun par deux atomesd’un Ă©lectron.

❏ b. peut ĂȘtre simple, double ou triple.

❏ c. est toujours formĂ©e par la mise en commun pardeux atomes d’un Ă©lectron chacun.

❏ d. permet aux atomes qui l’établissent d’accroĂźtreleur stabilitĂ©.

6 La méthode VSEPR :

❏ a. permet de prĂ©voir la rĂ©activitĂ© d’une espĂšcechimique donnĂ©e.

❏ b. est aussi appelĂ©e mĂ©thode de Gillespie.

❏ c. prĂ©voit que la molĂ©cule de mĂ©thane CH4 a unegĂ©omĂ©trie tĂ©traĂ©drique.

❏ d. n’est applicable qu’aux molĂ©cules organiques.

7 L’électronĂ©gativitĂ© :

❏ a. est trĂšs Ă©levĂ©e pour un atome d’oxygĂšne.

❏ b. traduit l’affinitĂ© d’un atome envers les Ă©lectrons.

❏ c. est maximale pour l’élĂ©ment fluor.

❏ d. permet de prĂ©voir le caractĂšre polaire de l’eau.

Les réponses sont données p. 181.

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Les éléments 1

1. Vocabulaire

Qu’est-ce qu’un Ă©lĂ©ment chimique ?Un Ă©lĂ©ment chimique est ce qui est commun Ă  un corps simple et Ă  tous ses composĂ©s.Ce facteur commun est constituĂ© par le noyau des atomes ou ions monoatomiquesd’un mĂȘme Ă©lĂ©ment. En effet, une rĂ©action chimique correspond Ă  un rĂ©arrangementdes Ă©lectrons externes des entitĂ©s mises en jeu. Chaque Ă©lĂ©ment sera donc caractĂ©risĂ©par la donnĂ©e de son numĂ©ro atomique Z, lequel correspond au nombre de protonsque contient le noyau de l’élĂ©ment.

Remarque : en physique nucléaire, au contraire, les transformations affectent les noyaux.Les éléments chimiques ne sont donc conservés que pour les réactions chimiques, et nonpour les transformations nucléaires.

Par exemple, l’élĂ©ment fer est contenu dans le mĂ©tal fer ainsi que dans les ions fer (II)Fe2+ et fer (III) Fe3+. Ainsi, quand on dit qu’il y a du fer dans les Ă©pinards, on entendbien sĂ»r par lĂ  la prĂ©sence, dans le lĂ©gume, des ions et non du mĂ©tal.

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Géométrie

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Géométrie Monier

Les donnĂ©es du symbole, et dunumĂ©ro atomique Z d’un Ă©lĂ©mentsont redondantes.

Ă©lĂ©ment possĂšde un nom et un symbole commençant par une lettre majuscule,Ă©ventuellement suivi d’une lettre minuscule. La lettre majuscule correspond le plussouvent Ă  la premiĂšre lettre du nom français ou latin de l’élĂ©ment. Par exemple,l’élĂ©ment carbone a pour symbole C, l’élĂ©ment chlore pour symbole Cl, et l’élĂ©mentsodium Na (du latin natrium).

Qu’est-ce qu’un isotope ?Des isotopes sont des corps dont les noyaux atomiques possĂšdent des nombresidentiques de protons, mais des nombres de neutrons diffĂ©rents. Ils appartiennent doncau mĂȘme Ă©lĂ©ment. Par exemple, l’hydrogĂšne 1

1H, le deutérium 21H et le tritium 3

1H sonttrois isotopes.

Remarque : la dĂ©nomination isotope provient du grec isos topos signifiant littĂ©ralement« mĂȘme lieu ». En effet, deux isotopes appartenant Ă  un mĂȘme Ă©lĂ©ment occuperont donc lamĂȘme case dans la classification pĂ©riodique des Ă©lĂ©ments.

Deux isotopes diffĂšrent donc par leur nombre de masse A. En consĂ©quence, lamasse molaire d’un Ă©lĂ©ment donnĂ© sera dĂ©terminĂ©e en tenant compte des proportionsrespectives des diffĂ©rents isotopes de cet Ă©lĂ©ment.©

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Chapitre 1 ‱ Les Ă©lĂ©ments

2. Quantification de l’énergie d’un atome

Ce paragraphe reprend des notions ayant Ă©tĂ© vues Ă  l’occasion du cours de physiqueen lycĂ©e. En L1 SantĂ©/PACES, c’est le plus souvent au cours de chimie qu’elles vontse rapporter.

Qu’est-ce qu’un spectre, un spectre d’absoption,un spectre d’émission ?Le spectre d’une lumiĂšre est son analyse en terme de longueurs d’onde. Cette analyseest rĂ©alisĂ©e par un appareil optique ayant la propriĂ©tĂ© de disperser la lumiĂšre qui letraverse. Un prisme (comme utilisĂ© en classe de seconde) ou un rĂ©seau (ce derniersera Ă©tudiĂ© en L1 SantĂ©/PACES)

Monier AlgĂšbre Monier

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Géométrie Monier

On vous parlera en L1 SantĂ©/PACESde spectres de raies dans lesdomaines de l’infra-rouge, ou de l’ul-traviolet Ă©galement.

peuvent ĂȘtre utilisĂ©s dans ce but. Un spectre est ditcontinu s’il contient toutes les longueurs d’onde du visible ; il sera dit discontinu oude raies dans le cas contraire. Dans ce second cas, il sera constituĂ© de raies colorĂ©es.Le spectre d’émission d’un Ă©lĂ©ment, est le spectre de la lumiĂšre Ă©mise par un gazĂ  basse pression de cet Ă©lĂ©ment, soumis Ă  une dĂ©charge Ă©lectrique ou encore portĂ© Ă haute tempĂ©rature. Il est discontinu et les raies qu’il contient sont caractĂ©ristiques del’élĂ©ment considĂ©rĂ©.Le spectre d’absorption d’un Ă©lĂ©ment est le spectre d’une lumiĂšre blanche rĂ©alisĂ©aprĂšs son passage au travers d’un gaz Ă  basse pression de l’élĂ©ment. Il est constituĂ© deraies noires se dĂ©tachant sur le spectre continu de la lumiĂšre blanche utilisĂ©e.Les raies Ă©mises par le spectre d’émission d’un Ă©lĂ©ment coĂŻncident avec les raiesabsorbĂ©es sur le spectre d’absorption de ce mĂȘme Ă©lĂ©ment. Les diffĂ©rentes raiesmises en jeu sont caractĂ©ristiques de l’élĂ©ment. Elle constituent ainsi une mĂ©thoded’identification d’un Ă©lĂ©ment prĂ©sent dans un gaz.

Qu’est-ce que la quantification de l’énergied’un atome ?L’existence des spectres prĂ©cĂ©demment dĂ©crits a Ă©tĂ© interprĂ©tĂ©e par le fait que lamatiĂšre et le rayonnement Ă©changent de l’énergie par l’intermĂ©diaire des photons. Unphoton, ou quantum d’énergie, de longueur d’onde dans le vide l, permet l’échanged’une quantitĂ© Ă©lĂ©mentaire d’énergie :

E = hn =hcl

E en J, n en Hz et l en m

La constante h est appelĂ©e constante de Planck et vaut h = 6,6260755.10−34 J.s. Laconstante c est la cĂ©lĂ©ritĂ© de la lumiĂšre dans le vide et vaut c = 299792458 m.s-1.Ainsi, les Ă©changes d’énergie au sein d’un atome ne se font que par Ă©change de photonsde longueur d’onde adaptĂ©e. Les quantitĂ©s d’énergie mises en jeu correspondent auxniveaux d’énergie discrets que peuvent prendre les Ă©lectrons de l’atome. En effet,contrairement Ă  la description classique de la mĂ©canique newtonienne, un Ă©lectron

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Page 7: Pour bien utiliser

2 ‱ Quantification de l’énergie d’un atome

en mouvement autour du noyau n’a accĂšs qu’à certaines orbites, d’énergie fixĂ©e. Lepassage d’un niveau Ă  un autre plus Ă©nergĂ©tique se fait par absorption d’un photond’énergie exactement Ă©gale Ă  la diffĂ©rence d’énergie entre les deux niveaux. De lamĂȘme maniĂšre, le passage d’un niveau Ă  un autre moins Ă©nergĂ©tique s’accompagne del’émission d’un photon d’énergie exactement Ă©gale Ă  la diffĂ©rence d’énergie entre cesniveaux.

Attention ! Pour passer Ă  un niveau supĂ©rieur, le photon doit bien avoir exactementl’énergie correspondant Ă  la diffĂ©rence d’énergie entre les deux niveaux. S’il apparaĂźtcomme relativement Ă©vident qu’un photon moins Ă©nergĂ©tique ne convient pas, il fautbien rĂ©aliser que dans le cadre de ce modĂšle un photon plus Ă©nergĂ©tique ne permet pasnon plus le passage.

Remarque : les notions mises ici en jeu dépendent de la mécanique quantique, beaucoupmoins intuitive pour vous que la mécanique classique newtonienne que vous avez étudiéeau lycée.

Par quel modĂšle dĂ©crit-on Ă©nergĂ©tiquementl’atome d’hydrogĂšne?Le spectre de l’atome d’hydrogĂšne Ă  Ă©tĂ© Ă©tudiĂ© dĂšs la fin du XIXe siĂšcle. Les travauxde plusieurs physiciens menĂšrent au spectre suivant :

É

É

On interprĂšte ce spectre par un modĂšle semi-classique dans lequel l’électron del’atome d’hydrogĂšne possĂšde un certain nombre de trajectoires circulaires stablesautour du noyau. Ces trajectoires sont associĂ©es Ă  des valeurs croissantes de l’énergie,quantifiĂ©e par un nombre entier positif n appelĂ© nombre quantique principal. Lavaleur la plus faible de n, n = 1 correspond Ă  la trajectoire la plus proche du noyau.L’état correspondant est appelĂ© l’état fondamental. La relation suivante permet de

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Chapitre 1 ‱ Les Ă©lĂ©ments

calculer l’énergie du n-iĂšme niveau d’énergie :

En = −13,6n2 En en eV

Dans

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Les Ă©nergies correspondant Ă  chacundes niveaux sont nĂ©gatives, la plusnĂ©gative Ă©tant celle de l’état fonda-mental.

le cas de l’étude Ă©nergĂ©tique des atomes, l’unitĂ© SI d’énergie, le joule, n’est plusadaptĂ©e. On utilise alors l’électron-volt (eV), dĂ©fini par 1 eV = 1,602.10−19 J.

Comment gĂ©nĂ©raliser le modĂšle prĂ©cĂ©dentaux autres atomes ?Pour les autres atomes, il y a plusieurs Ă©lectrons Ă  gĂ©rer en mĂȘme temps. On conservebien sĂ»r le fait que ces Ă©lectrons occupent des couches numĂ©rotĂ©es par leur nombrequantique principal n. Mais Ă  une couche n vont correspondre plusieurs sous niveaux.On introduit alors d’autres nombres quantiques :

‱ le nombre quantique secondaire l, entier variant, Ă  n donnĂ©, de 0 Ă  n − 1 ;‱ le nombre quantique magnĂ©tique ml , entier variant, Ă  n et l donnĂ©, de −l Ă  l ;‱ le nombre quantique de spin ms , pouvant, pour un Ă©lectron donnĂ©, prendre deux

valeurs seulement :12

ou −12

.

Remarque : la double idĂ©e Ă  la base de l’organisation des Ă©lectrons autour du noyaudĂ©veloppĂ©e au paragraphe suivant, est que :

– d’une part dans un atome donnĂ©, les Ă©lectrons remplissent les couches successives parĂ©nergie croissante ;

– d’autre part, deux Ă©lectrons d’un atome donnĂ© doivent diffĂ©rer d’au moins un nombrequantique.

3. L’organisation du cortĂšge Ă©lectronique

Comment se rĂ©partissent les Ă©lectrons ducortĂšge Ă©lectronique ?Comme on l’a dĂ©jĂ  rappelĂ© au paragraphe prĂ©cĂ©dent, les Ă©lectrons du cortĂšge Ă©lectro-nique se rĂ©partissent sur des niveaux d’énergie discrets. Un niveau d’énergie, pourun atome donnĂ©, sera correctement dĂ©crit par la donnĂ©e des deux premiers nombresquantiques prĂ©cĂ©demment introduits : le nombre quantique principal n et le nombrequantique secondaire l.

En classe de seconde, cette théorie vous a été présentée de maniÚre trÚs simplifiée. Lescouches électroniques successives étaient désignées par une lettre majuscule et unecontenance maximale :

‱ la premiĂšre couche Ă  remplir, couche K , contenait au maximum deux Ă©lectrons ;

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Page 9: Pour bien utiliser

3 ‱ L’organisation du cortĂšge Ă©lectronique

‱ la deuxiĂšme couche Ă  remplir, couche L , contenait au maximum huit Ă©lectrons ;‱ la troisiĂšme couche Ă  remplir, couche M , contenait au maximum huit Ă©lectrons.

Ces notations ne seront pas rĂ©utilisĂ©es en L1 SantĂ©/PACES. Elles sont en effet insuf-fisantes car elles ne permettent pas d’écrire la structure Ă©lectronique des entitĂ©s ayantplus de 18 Ă©lectrons pĂ©riphĂ©riques. On utilisera Ă  la place les notations des niveauxpar couples (n,l). On repĂšre en outre les niveaux par les notations systĂ©matiquessuivantes :

‱ le niveau associĂ© Ă  un doublet (n, 0) sera notĂ© ns ;‱ le niveau associĂ© Ă  un doublet (n, 1) sera notĂ© np ;‱ le niveau associĂ© Ă  un doublet (n, 2) sera notĂ© nd ;‱ le niveau associĂ© Ă  un doublet (n, 3) sera notĂ© n f .

Chaque couple (n,l) définit une couche électronique appelée orbitale atomique.

On peut alors dénombrer et nommer les orbitales associées à une valeur de n donné.En se limitant aux trois premiÚres valeurs de n :

‱ pour n = 1, il n’y a que l’orbitale 1s ;‱ pour n = 2, il y a les orbitales 2s et 2p ;‱ pour n = 3, il y a les orbitales 3s, 3p et 3d.

Comment Ă©crit-on la structure Ă©lectroniqued’un atome ou d’un ion monoatomique ?Les orbitales prĂ©cĂ©demment dĂ©crites doivent ĂȘtre remplies par ordre d’énergie crois-sante. Pour ce faire, on calcule, en utilisant le fait que deux Ă©lectrons d’un mĂȘmeatome doivent diffĂ©rer au moins par un nombre quantique, les capacitĂ©s maximalesdes niveaux :

‱ 2 Ă©lectrons pour un niveau ns ;‱ 6 Ă©lectrons pour un niveau np ;‱ 10 Ă©lectrons pour un niveau nd ;‱ 14 Ă©lectrons pour un niveau n f .

La généralisation à la capacité maximale des niveaux ultérieurs est immédiate.

Enfin, l’ordre de remplissage de ces sous niveaux satisfait Ă  la rĂšgle de Klechkowski :on remplit les niveaux Ă  n + l croissant. En cas d’égalitĂ© entre deux niveaux, le niveaude n le plus faible est rempli en premier. Cette rĂšgle mĂšne Ă  l’ordre de remplissagesuivant : 1s, 2s, 2p, 3s, 3p, 4s, 3d, 4p ...

Remarque : les doublets correpondant Ă  n = 1 correspondent Ă  la couche que l’on nommaitK , ceux de n = 2 Ă  la couche L . La premiĂšre « irrĂ©gularitĂ© » rencontrĂ©e dans l’ordre deremplissage (remplissage de 4s avant 3d) explique que ce systĂšme de numĂ©rotation neprenant en compte finalement que le nombre quantique principal n’était valable que pourdes entitĂ©s Ă  moins de 18 Ă©lectrons.

La structure Ă©lectronique d’un atome se prĂ©sente donc comme suit, le nombre d’élec-trons occupant un niveau donnĂ© Ă©tant indiquĂ© en exposant :

‱ pour le carbone, dont le numĂ©ro atomique est Z = 6, on a : 1s22s22p2 ;©D

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Chapitre 1 ‱ Les Ă©lĂ©ments

‱ pour le titane, dont le numĂ©ro atomique est Z = 22, on a : 1s22s22p63s23p64s23d2.

Pour Ă©crire la structure Ă©lectronique d’un ion monoatomique donnĂ©, la meilleuremĂ©thode reste d’écrire celle de l’atome dont il dĂ©rive puis :

‱ soit d’ajouter autant d’électron que la charge de l’anion considĂ©rĂ© ;‱ soit d’îter autant d’électron que la charge du cation considĂ©rĂ©. Dans ce second cas,

on commence par vider les niveau de n le plus grand, ce qui ne correspond pasforcément au dernier niveau rempli (par exemple, pour le cation Ti2+, on videra leniveau 4s et non le 3d ...).

Qu’appelle-t-on Ă©lectrons de valence ouĂ©lectrons externes ?Les Ă©lectrons de valence ou Ă©lectrons externes sont les Ă©lectrons responsables dela rĂ©activitĂ© chimique d’un Ă©lĂ©ment. Ils correspondent aux Ă©lectrons nsnp ou auxĂ©lectrons ns(n-1)d suivant les cas, n Ă©tant la valeur maximale prise par le nombrequantique principal pour un Ă©lĂ©ment donnĂ©.

4. La classification périodique

Quel est l’historique de la classificationpĂ©riodique ?C’est le chimiste russe Dimitri Mendeleiev qui, en 1869, Ă©tablit une classificationpĂ©riodique des Ă©lĂ©ments. L’ordre adoptĂ© Ă  l’époque Ă©tait basĂ© sur le fait qu’ilapparaissait une pĂ©riodicitĂ© des propriĂ©tĂ©s des Ă©lĂ©ments en les classant par massecroissante. On sait Ă  prĂ©sent que ce sont les Ă©lectrons qui rĂ©gissent la rĂ©activitĂ©,les Ă©lĂ©ments sont donc classĂ©s dans la classification actuelle par numĂ©ro atomiquecroissant. NĂ©anmoins, la classification d’origine est assez proche de l’actuelle (pource qui est des Ă©lĂ©ments qu’elle contenait Ă  l’époque), mais surtout il est Ă  noter queMendeleiev avait eu la bonne intuition de laisser des « trous » dans sa classification,lacunes correspondant Ă  des Ă©lĂ©ments encore inconnus Ă  l’époque mais dont il prĂ©-voyait la rĂ©activitĂ© !

Comment la classification pĂ©riodique est-elleorganisĂ©e ?La classification se prĂ©sente sous la forme d’un tableau Ă  sept lignes ou pĂ©riodes etdix-huit colonnes.À chaque colonne correspond une famille d’élĂ©ments qui rassemble des Ă©lĂ©mentsde rĂ©activitĂ© analogue. En effet, tous les Ă©lĂ©ments d’une mĂȘme famille ont la mĂȘmestructure Ă©lectronique externe.

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4 ‱ La classification pĂ©riodique

Les lignes, ou pĂ©riodes, possĂšdent un nombre d’élĂ©ments croissants au fur et Ă mesure que l’on avance dans le tableau : il s’agit donc d’une classification pĂ©riodiquede pĂ©riode variable. Le numĂ©ro de la pĂ©riode Ă  laquelle appartient un Ă©lĂ©mentcorrespond Ă  la valeur maximale prise par le nombre quantique principal pour cetĂ©lĂ©ment.

Pour les Ă©lĂ©ments des colonnes I, II puis XIII Ă  XVIII, l’unitĂ© du numĂ©ro de lacolonne correspond au nombre d’électrons de valence que possĂšde cet Ă©lĂ©ment. Pourles Ă©lĂ©ments des colonnes III Ă  XII (appelĂ©s Ă©lĂ©ments de transition) le numĂ©ro de lacolonne fournit directement le nombre d’électons externes de l’élĂ©ment.

Inversement, si l’on connaĂźt la structure Ă©lectronique d’un Ă©lĂ©ment, on peut retrou-ver sa place dans la classification pĂ©riodique :

‱ le nombre quantique principal de la couche de valence fournit le numĂ©ro de lapĂ©riode ;

‱ pour un Ă©lĂ©ment possĂšdant une couche de valence du type ns ou encore ns(n − 1)dle nombre d’électrons de valence correspond au numĂ©ro de la colonne ;

‱ pour un Ă©lĂ©ment possĂšdant une couche de valence du type nsnp le nombre d’élec-trons de valence est l’unitĂ© du numĂ©ro de la colonne, car ce dernier est comprisentre XIII et XVIII.

Remarque : deux lignes de 14 Ă©lĂ©ments chacunes figurent sous la classification. Ellescorrespondent Ă  des Ă©lĂ©ments appelĂ©s respectivement les lanthanides et les actinides.Ces deux lignes devraient en fait s’intercaler entre les troisiĂšme et quatriĂšme colonnes dutableau respectivement Ă  la sixiĂšme et septiĂšme pĂ©riode. Ils correpondent Ă  des Ă©lĂ©mentspossĂšdant des sous-couches f en cours de remplissage. On a prĂ©fĂ©rĂ© les placer en dessouspour se limiter Ă  un tableau Ă  18 colonnes plutĂŽt qu’à 32 colonnes.

Quelles sont les principales famillesde la classification Ă  connaĂźtre ?Les Ă©lĂ©ments de la premiĂšre colonne (hormis l’hydrogĂšne dont la rĂ©activitĂ© est trĂšsparticuliĂšre) constituent la famille des alcalins. Ces Ă©lĂ©ments, dont la couche devalence est en ns1 sont des mĂ©taux mous trĂšs rĂ©ducteurs. Ils s’oxydent donc trĂšsfacilement en un cation monoatomique chargĂ© une fois positivement.

Les éléments de la deuxiÚme colonne constituent la famille des alacalino-terreux.Ce sont également des métaux bon réducteurs qui vont facilement donner un cationmonoatomique deux fois chargé positivement.

Les Ă©lĂ©ments de la dix-septiĂšme colonne constituent la famille des halogĂšnes. Lescorps simples associĂ©s Ă  ces Ă©lĂ©ments sont des molĂ©cules diatomiques constituant debons oxydants. Les anions monoatomiques, chargĂ©s une fois nĂ©gativement, associĂ©sĂ  ces Ă©lĂ©ments donnent des solides peu solubles par rĂ©action avec les ions argent (I)(contenus, par exemple, dans le nitrate d’argent).

LesMonier AlgĂšbre Monier

Géométrie

Monier AlgĂšbre Monier

Monier AlgÚbre Géomé

Géométrie Monier

Plus anciennement, les éléments dela dix-huitiÚme colonne étaient éga-lement appelés gaz rares, ou encoregaz inertes.

éléments de la dix-huitiÚme colonne constituent la famille des gaz nobles. Dansles condition usuelles de température et de pression ce sont des gaz monoatomiquesavec une certaine inertie chimique.

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