PolyFinances - Note Sectorielle - Semaine du 28 Janvier
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Fonds d’investissement étudiant de Polytechnique Montréal
Note Sectorielle
Semaine du 28 Janvier 2013
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ier Cette note sectorielle a été réalisée par l’ensemble des étudiants de
PolyFinances, le fonds d’investissement étudiant de Polytechnique
Montréal.
Elle a pour but de vous présenter l’actualité économique, industrielle et
de la recherche dans les secteurs associés aux génies enseignés à
Polytechnique Montréal.
Nous invitons le lecteur qui souhaiterait plus d’information sur un sujet
précis à regarder la webographie présente à la fin de chaque article.
Bonne lecture.
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So
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air
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Aérospatial et Transport 3
Biotechnologies et Pharmaceutiques 5
Energie 7
Hautes Technologies 11
Manufacturier et Services 13
Minier 17
Pétrole et Ressources Naturelles 19
Technologies de l’Information 23
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Darpa vante les progrès de leur concept de recyclage de satellite
Darpa (U.S. Defense Advanced Research Projects Agency) prévoit faire la démonstration d’un
nouveau véhicule spatial pour 2016. Le projet de $180 millions nommé « Phœnix » a pour but
de recycler d’anciennes parties de satellites désuets en orbite pour construire de nouveaux
satellites directement en orbite à faible coût.
Cette nouvelle technologie permettra entre autres l’envoi d’un module dans l’espace qui sera
en mesure de se rendre dans l’orbite cimetière de nos satellites, de récupérer des pièces
fonctionnelles, principalement des antennes, de les assembler sur lui-même et ainsi de devenir
un tout nouveau satellite de communication. On estime que ce procédé pourra diminuer de
dix fois le coût d’envoi d’un satellite possédant une antenne de 18 mètres en orbite. Ce
procédé pourra également être répété plusieurs fois avec la même antenne puisque même si
la durée de vie d’un satellite n’est que de 15 ans, celle de son antenne avoisine le siècle selon
DARPA.
Une moyenne de 10-15 satellites commerciaux sont envoyés chaque année dans l’espace,
DARPA prévoit munir ces lancements de leur module qui leur permettra d’économiser
largement sur les coûts de lancement en permettant ainsi par l’envoi d’une seule fusée de
mettre en orbite plus d’un satellite à la fois.
Lors de leur démonstration, DARPA prévoit rattacher une antenne entre 1 et 5 mètres à leur
nouveau module. Sur les 500 engins spatiaux retirés et toujours en orbite, 140 ont été
identifiés comme étant utiles à cette démonstration.
Résumé par Jonathan Brodeur
«Darpa Touts Progress On GEO Satellite Recycling Concept», dans aviationweek.com. Publié le
23/01/2013. Tiré de :
http://www.aviationweek.com/Article.aspx?id=/article-xml/awx_01_23_2013_p0-
540178.xml&p=1
Les Chinois achètent Enstrom
Les membres d’une firme d’investissement chinoise, Chongqing Helicopter Investment Co.
(CQHIC), ont finalement réussi à mettre la main sur la totalité d’un premier manufacturier
d’hélicoptère, l’Américaine Enstrom Helicopter. On parle ici d’une entente de $ 60 millions qui
a permis à la Chine de posséder un deuxième manufacturier privé qui ne sera pas contraint par
l’état.
Depuis des années, l’industrie chinoise a travaillé conjointement avec les manufacturiers
occidentaux afin d’acquérir les connaissances et l’expérience nécessaires pour être en mesure
de construire ses propres hélicoptères. Ce n’est donc pas cet aspect qui a poussé la firme
d’investissement chinoise à acquérir cette entreprise, mais plutôt l’expérience et les
Aérospatial et Transport
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Aé
rosp
ati
al
et
Tra
nsp
ort
connaissances reliées aux infrastructures des entreprises de l’industrie aéronautique qui
leur seront plus qu’utiles.
Pour l’instant, il n’y a pas de déménagement prévu pour le manufacturier du Michigan qui
est reconnu pour construire des hélicoptères à piston et turbine très solide et à faible
coût. Pour ce qui est du rendement, Chongqing aimerait que la compagnie réussisse à
obtenir 30 % des parts du marché chinois pour les hélicoptères légers et ainsi vendre 110
appareils par année à partir de 2015, un taux de production que l’on n’a pas vu chez
Enstrom depuis les années 1970.
Résumé par Jonathan Brodeur
«Chinese Buy Their First Helo Maker : Enstrom of U.S.», dans aviationweek.com. Publié le
21/01/2013. Tiré de :
http://www.aviationweek.com/Article.aspx?id=/article-xml/AW_01_21_2013_p33-
536503.xml
La sagesse d’Air Canada
Récemment, PolyFinances vous présentait une note sur les incidents qui ont cloué les
Dreamliner 787 au sol et qui ont soulevé le questionnement des autorités fédérales
américaines sur la sécurité de l'appareil. Cette semaine, nous pouvons voir que certaines
compagnies avaient décidé de prendre le pari d'être les premiers à opérer ces nouveaux
appareils plus performants, alors que d'autres auront décidé d'attendre sagement avant
la livraison. Ces derniers auront gagné leur pari. C'est le cas d'Air Canada, qui avait jugé, à
l'époque, qu'il vaudrait mieux attendre étant donné l'importante quantité de nouvelles
technologies sur l'avion. L'ancien président d'Air Canada ajoute à ceci que les premiers
appareils livrés seront aussi ceux qui auront les premiers problèmes liés à la maintenance
de l’avion. Il mentionne que l'appareil est en grande partie construit avec des matériaux
composites, des matériaux beaucoup moins bien connus que le métal dans le milieu
aérospatial
Résumé par Yaniv Cohen Scali
«Air Canada s'épargne bien des problèmes.», dans la Presse Affaires Publié le 18/01/2013.
Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/canada/201301/18/01-4612525-boeing-787-air-
canada-separgne-bien-des-problemes.php
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Quand les laboratoires tentent de retarder l’arrivée des génériques …
Le gouvernement fédéral américain vient de rendre publics les chiffres d’une étude sur les
accords passés entre les « big pharma » et les fabricants de médicaments génériques. Ces
accords sont décriés depuis plus de dix ans et permettent de décaler la date de mise sur le
marché d’une version générique de 17 mois en moyenne. L’article cite en exemple le cas de
l’antibiotique Cipro : le laboratoire Bayer a dépensé 400 millions d’euros pour retarder la mise
sur le marché de son concurrent. Ce montant est relativement faible en comparaison au
milliard de dollars de revenus que lui assure l’antibiotique chaque année.
L’étude du gouvernement américain s’alarme d’une augmentation de 43% de ce type
d’accords durant l’année 2012, soit 40 nouveaux accords. L’étude estime par ailleurs que les
pertes pour les consommateurs américains sont de 3,5 milliards de dollars par an. Les
programmes MedicAid et MediCare pourrait quant à eux économiser 5 milliards de dollars sur
10 ans si ces accords venaient à cesser. Ce phénomène constitue donc un enjeu de taille pour
le système de santé américain et pour l’ensemble des réseaux de santé en général qui doivent
affronter une hausse de leurs coûts de fonctionnement allant bien souvent de pair avec une
diminution de leurs subventions.
L’article conclut sur les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre ces
accords. En effet, le gouvernement américain va tenter de légiférer sur la question par une
proposition de loi qui devrait être présentée cette semaine. Par ailleurs, la commission du
commerce a saisi la Cour Suprême à propos du cas d’Androgel (médicament concerné par ces
accords) ce qui pourrait faire jurisprudence sur la question.
Résumé par Florian CARAUD
«Aux États-Unis, les laboratoires tentent de retarder l'arrivée des génériques», dans lesechos.fr.
Publié le 21/012012. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202515367823-aux-etats-unis-les-laboratoires-tentent-de-retarder-l-arrivee-des-generiques-530611.php
… les états cherchent la parade !
L’Union Européenne fait elle aussi face au même problème et tente de lutter contre les retards
de mise sur le marché des génériques. Récemment c’est le laboratoire français Servier qui est
dans la ligne de mire de la Commission européenne, celle-ci devrait bientôt conclure une
enquête ouverte en 2008 sur ce laboratoire. Servier aurait utilisé plusieurs pratiques, dont
certaines illégales, pour retarder la mise sur le marché du générique du Perindopril
(médicament cardio-vasculaire). Non seulement il aurait eu recours à des paiements comme
les cas présentés dans le précédent article, mais il aurait aussi acheté des brevets
indispensables à la production de Perindopril ce qui constitue un abus de position dominante.
Biotechnologies et Pharmaceutiques
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Bio
tech
no
log
ies
et
Ph
arm
ace
uti
qu
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Loin d’être un cas isolé, la condamnation du laboratoire Servier pourrait servir d’exemple
et entrainer ici aussi une jurisprudence pour l’ensemble du secteur pharmaceutique.
L’enquête sur ces pratiques avait montré en 2009 que les Européens attendaient en
moyenne sept mois après la fin du brevet pour accéder à une version générique et que ce
phénomène induisait un surcoût de 20% pour les ménages.
Résumé par Florian CARAUD
«Bruxelles s'apprête à sévir contre les manoeuvres anti-génériques», dans lesechos.fr.
Publié le 21/01/2012. Tiré de :
http://www.lesechos.fr/entreprises-secteurs/grande-consommation/actu/0202515367566-bruxelles-s-apprete-a-sevir-contre-les-manoeuvres-anti-generiques-530605.php
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Un important projet d’éolien offshore au large de New Jersey et supporté par Google va voir
le jour
Un important projet de plusieurs milliards de dollars vient d’être lancé aux États-Unis pour
promouvoir les activités offshores au large de l’état du New Jersey. Le projet, soutenu par
Google Inc. mais aussi par Bregal Energy Inc., Marubeni Corp. et Elia System Operator SA,
prévoit la construction d’une ligne électrique sous-marine longue de 350 miles dont le premier
segment de 189 miles s’étendra de Jersey City à Atlantic City. Cette véritable « colonne
vertébrale » électrique pourra ainsi permettre un développement d’activités offshores telles
que de l’éolien pour l’essentiel ou du thermique conventionnel qui viendront ainsi directement
se fixer à la ligne électrique existante qui pourra supporter jusqu’à une puissance de 3000MW.
À ce jour, aucune centrale éolienne offshore n’est en activité aux États-Unis et un des plus gros
investissements relatifs à de tels projets est la construction d’une ligne sous-marine. Ce projet
représente donc un réel incitatif et une très grosse opportunité pour les entreprises
américaines du secteur des utilities. Le premier tronçon de ligne électrique devrait coûter
environ 1,3 milliard de dollars et bénéficiera principalement à l’État du New Jersey dont les
consommateurs d’électricité paieront une surtaxe sur leur facture pour financer ce projet. Ce
projet devrait aussi par ailleurs réduire les risques de « black-out » lors d’événements tels que
l’ouragan Sandy de novembre dernier en fournissant de l’électricité aux hôpitaux et aux postes
de police de l’état du New Jersey.
Résumé par Paul Gallet
«Google-backed offshore wind line to start in New Jersey», par Ehren Goossens dans
Bloomberg.com. Publié le 15/01/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-15/google-backed-offshore-wind-line-to-start-in-
new-jersey.html
«1st part of offshore wind power line moves ahead», par Matthew L. Wald dans nytimes.com.
Publié le 14/01/2013. Tiré de :
http://www.nytimes.com/2013/01/15/business/energy-environment/an-offshore-wind-power-
line-moves-ahead.html?ref=windpower
Diminution mondiale de 11% des investissements dans les énergies renouvelables en 2012
Les investissements dans les énergies renouvelables ont chuté de 11% entre 2011 et 2012 (ils
sont passés de 302,3 milliards de dollars en 2011 à 268,7 milliards de dollars en 2012). L’année
2012 reste néanmoins la deuxième meilleure année pour les investissements dans les énergies
renouvelables. Bien que le marché ait subi d’importantes diminutions dans la plupart des
filières (solaire et éolien notamment, mais surtout la filière de reconversion des déchets en
énergie avec une chute de 27% environ), le marché de l’hydro-électricité a continué son
Énergie
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ascension avec une croissance d’environ 17% entre 2011 et 2012. On constate aussi
l’émergence de nouveaux marchés pour les énergies renouvelables en Australie, Afrique
du Sud, au Maroc, Japon, en Ukraine, au Mexique, Brésil, Chili et en Corée du Sud qui
viennent se substituer aux marchés historiques en Europe occidentale (Italie, Espagne,
Allemagne) et en Amérique du Nord (États-Unis) dont les investissements ont grandement
chuté en raison de la crise de la dette. On note enfin que la Chine reprend sa place de
leader devant les États-Unis en termes d’investissements dans les énergies vertes en
enregistrant une croissance soutenue de 20% entre 2011 et 2012.
Résumé par Paul Gallet
«Clean energy investment fell 11% as governments cut subsidies», par Louise Downing
dans Bloomberg.com. Publié le 14/01/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-14/clean-energy-investment-fell-11-as-
governments-cut-subsidies.html
«Clean energy investment fell 11% in 2012», dans guardian.co.uk. Publié le 14/01/2013.
Tiré de :
http://www.guardian.co.uk/environment/2013/jan/14/clean-energy-investment-fell-2012
La Corée du Sud change sa manière d’encourager financièrement les énergies
renouvelables
Entre 1993 et 2012, le gouvernement sud-coréen a dépensé près de 2,6 milliards de
dollars pour promouvoir les énergies renouvelables sur son territoire. Aujourd’hui il est en
voie de mettre en place un nouveau plan de promotion des énergies vertes. Ce plan
prévoit notamment que les subventions qui seront accordées aux producteurs et
exploitants de centrales de production d’énergie verte soient en partie basées sur le type
de source renouvelable utilisé et sur le rendement de conversion d’énergie de production
d’électricité. Une telle révision du plan d’aide aux énergies vertes pourra ainsi permettre
de remotiver les industriels du secteur et de les responsabiliser dans leur choix des
sources de production d’énergie les plus performantes et les plus compétitives. En 2012,
le gouvernement sud-coréen avait déjà introduit une première contrainte auprès des
producteurs d’énergie en leur imposant que 2% de leur production provienne
obligatoirement de sources renouvelables. D’ici 2022, ce quota sera élevé à 10% afin de
continuer à développer le marché des énergies renouvelables en Corée.
Résumé par Paul Gallet
«South Korea to change renewable subsidy methods to boost efficiency», par Sangim Han
dans Bloomberg.com. Publié le 21/01/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-22/s-korea-to-change-renewable-subsidy-methods-to-boost-efficiency.html
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Les États-Unis établissent une zone de développement réservé aux énergies renouvelables
en Arizona
Les États-Unis ont identifié plusieurs zones appartenant au gouvernement américain (totalisant
ainsi une surface d’environ 780km2) et idéales pour le développement de projets éoliens et
solaires à grande échelle. L’établissement de telles zones de développement privilégié permet
alors de faciliter et d’accélérer le développement de ces énergies sur le territoire américain sur
des sites où leur exploitation sera possible avec un bon rendement de conversion d’énergie,
sans mettre en péril la faune et la flore locale et sans conflits d’intérêts. L’Agence
gouvernementale responsable d’identifier ces zones de développement travaille étroitement
avec les autorités locales, des environnementalistes et des représentants des ethnies
indiennes afin de continuer à identifier d’autres zones éligibles pour le développement de
nouveaux projets d’énergie renouvelable. Depuis 2009, elle a ainsi permis la mise en place de
34 projets solaires, éoliens et géothermiques sur des territoires publics totalisant ainsi près de
10400MW de capacité électrique installée.
Résumé par Paul Gallet
«U.S. establishes renewable-energy zone on public land in Arizona», par Justin Doom dans
Bloomberg.com. Publié le 18/01/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-18/u-s-establishes-renewable-energy-zone-on-
public-land-in-arizona.html
La Belgique envisage de construire une île pour stocker l’énergie éolienne
La Belgique envisage de construire une île artificielle afin de stocker l'énergie produite par ses
champs d'éoliennes de la mer du Nord. Cette île en forme d’anneau s'étendrait sur un
diamètre de 2,5 km, à 10 mètres au-dessus du niveau de la mer. "Il s'agirait d'une sorte d'île
circulaire, un grand 'beignet' posé sur le sable. À l'intérieur, il y aurait un grand puits", a
expliqué le ministre lors d'une présentation du projet au comité portuaire de Zeebrugge, dans
le nord du pays, le mercredi 16 janvier. La conception et construction de l’île pourraient
prendre cinq ans, à condition que le gestionnaire du réseau belge d’électricité, Elia, installe des
liaisons électriques vers la côte. Et cette île va probablement représenter 90 % du prix du
projet, qui devrait être très important. En effet, Bruxelles vise à porter sa capacité globale
d'éoliennes en mer du Nord de 380 MW aujourd'hui à 2 300 MW en 2020, dans l’objectif de
remplacer une partie de la production de ses deux centrales nucléaires de Doel et Tihange,
dont la fiabilité a été mise en cause l'an dernier. L'électricité est en effet très coûteuse et
complexe à stocker. De nombreux producteurs d'électricité travaillent sur des technologies
diverses, à base d'air compressé, de batteries, ou d'hydrogène depuis des années. Le
développement des systèmes de stockage pour les énergies renouvelables est donc
particulièrement intéressant.
Résumé par Xiaoxi Xu
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«La Belgique veut créer une île pour stocker l’énergie éolienne», par Audrey Garric dans
ecologie.blog.lemonde.fr. Publié le 24/01/2012. Tiré de :
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2013/01/24/la-belgique-veut-creer-une-ile-pour-stocker-
lenergie-eolienne/
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Le titre de Samsung à la baisse
La compagnie sud-coréenne Samsung a vu son action baisser de 2.5%, suite à la baisse de
2.36% du titre d’Apple, vendredi 25 janvier dernier. Les prévisions pour l’année en cours de
l’industrie des téléphones intelligents sont bonnes, dans le sens où l’on s’attend encore à
enregistrer de la croissance sur ce segment de marché. Les manufacturiers tels que Samsung et
Apple ont connu un excellent quatrième quart 2012 en ce qui concerne les ventes de
téléphones intelligents : Samsung a vu ses revenus s’élever à 6,6 G $CAD, et sur l’année au
complet elle a vu ses revenus croitre de 19% à 52,5 G $CAD. Ces excellentes performances de
2012 sont également la cause du problème auquel fait face à cette industrie : la croissance du
marché des téléphones intelligents est en décélération alors que le marché arrive à maturité.
En effet, la demande a été grandement remplie au cours de 2012 alors que la croissance du
nombre de nouveaux clients provenant des classes moyennes est en décélération. La
compétition est également de plus en plus rude sur les marchés asiatiques : l’industrie se dirige
tranquillement vers un équilibre de Cournot où les compagnies sont obligées de faire baisser
les prix et donc diminuer leur profit pour conserver leur part de marché.
La monnaie sud-coréenne, le won est également de plus en plus fort ce qui diminue donc le
pouvoir d’achat des clients sur le marché international. C’est un facteur qui concerne toutes les
compagnies coréennes bien évidemment. Ce fort won aura certainement un impact négatif sur
les performances de 2013 de Samsung.
Enfin, la guerre des brevets avec Apple poursuit toujours son cours alors que les deux
compagnies se forcent mutuellement à modifier leurs produits en faisant valoir leurs brevets
en justice. Pour le moment Samsung conserve un avantage certain sur le marché des
téléphones intelligents alors qu’Apple n’a toujours pas mis sur le marché un iPhone « low-
cost » se privant ainsi d’un segment de marché non négligeable. On s’attend ainsi à ce que
Samsung vende le double de téléphones intelligents que son concurrent Californien lors du
premier quart de l’année.
Résumé par Bertrand NEMBOT
«Samsung Drops on $2.8 Billion Won Profit-Cut Prediction», dans Bloomberg. Publié le
25/01/2013. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-24/samsung-boosts-profit-76-selling-phones-to-
users-apple-misses.html
Le jour véridique est arrivé pour RIM
En 2011, Research In Motion Ltd a annoncé le premier retard dans le lancement de sa nouvelle
génération de système d’exploitation mobile; au même moment, le co-PDG Mike Lazaridis a
déclaré que lorsque la nouvelle plateforme verra le jour, les gens affirmeront que cela en valait
l’attente. Plus récemment, depuis l’annonce de la sortie du nouveau BlackBerry 10, l’entreprise
Hautes Technologies
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chn
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gie
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canadienne n’a cessé de faire parler d’elle. La date de parution de ce nouvel appareil sur le
marché est prévue le 30 janvier, soit d’ici quelques jours à peine. Il n’est plus à montrer que
la survie de RIM est nettement reliée à sa nouvelle gamme de téléphones ainsi qu’à son
nouveau système d’exploitation. Rappelons qu’en décembre dernier, l’influent américain
Goldman Sachs Group Inc. semblait croire que le nouveau BlackBerry 10 serait en mesure de
remettre RIM sur pied et de la rendre rentable à nouveau en 2014. Il évaluait d’ailleurs les
chances de succès de ce nouvel appareil à 30%. Quelques jours avant la sortie de son
nouveau joyau, les spéculations sur l’entreprise originaire de Waterloo (Ontario, Canada) en
Bourse font rage : acquisitions de l’entreprise? Vente en diverses sous-sections? Ou tout
simplement un statu quo?
Au niveau boursier, alors que RIM atteignait un plancher avoisinant les 7$ l’action entre
juillet et octobre 2012, l’annonce du nouveau produit a été l’élément déclencheur qui a
propulsé la compagnie dans tous les journaux et à faire la une des diverses actualités.
L’action a donc fermé à 11,87$ à la fin de l’année 2013, soit une augmentation de 36%
depuis novembre. L’arrivée du jour J a provoqué un effet moutonnier menant à l’achat de
l’action qui ne cesse de grimper en flèche. Ainsi, le cours de l’action a connu une croissance
fulgurante en moins d’un mois (47,8%) pour fermer à 17,54$ moins d’une semaine avant la
sortie du BB10. Il faut toutefois se demander si ce n’est qu’un simple effet moutonnier de la
part des acheteurs, et si l’évolution du cours de l’action RIMM n’est pas une réplique de celui
de Facebook un an plus tôt. Il faut donc s’attendre à l’éventualité d’une hausse miraculeuse
de l’action à court terme, et donnant lieu à une baisse drastique de celle-ci quelques
semaines, voire quelques jours plus tard. Ou bien le BB10 est un succès et relance
l’entreprise canadienne, ou bien elle marque son déclin. Comment le public accueillera-t-il
l’arrivée de ce nouvel appareil? À suivre de très près…
Résumé par Ivan BELTRAN
«Le BlackBerry de la dernière chance», dans LaPresse.ca. Publié le 25/01/2013. Tiré de :
http://affaires.lapresse.ca/economie/technologie/201301/25/01-4615065-le-blackberry-de-
la-derniere-chance.php
«RIM’S BlackBerry 10 : Will business buy in?», dans The Globe and Mail. Publié le
[26/01/2013]. Tiré de :
http://www.theglobeandmail.com/globe-investor/rims-blackberry-10-will-business-buy-in/
article7889790/?cmpid=rss1
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Déjà la fin des liseuses numériques ?
Les résultats 2012 des ventes de liseuses numériques montrent clairement un ralentissement
de la croissance du marché. Alors que plus de 23.2 millions d’unités étaient vendues en 2011, il
s’en est vendu seulement 14.9 millions en 2012. Les études rapportées par le New York Times
ou e-Marketer tablent sur une baisse notable de la croissance dans les années à venir alors que
les plus optimistes envisagent un léger sursaut.
Le marché devrait cette dégradation à la popularité grandissante des tablettes tactiles
classiques qui ont l’avantage de disposer d’une grande gamme de fonctions et qui ne se
réduisent pas à la simple lecture. Le ratio moyen des ventes est de l’ordre de 1 contre 10 pour
les tablettes, montrant que l’hyperconnectivité et la polyvalence prévalent.
Les statistiques montrent cependant qu’un propriétaire de livre numérique se penche sur 25
livres par an contre seulement 14 pour le lecteur format papier, le marché devrait donc finir
par se limiter aux gros lecteurs sans réellement atteindre le grand public.
Résumé par Christophe RUTYNA
«Vous pouvez ranger votre liseuse » dans Le Monde. Publié le 19/01/2012. Tiré de :
http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2013/01/19/vous-pouvez-ranger-votre-liseuse/
L’art de rendre heureux
Le BIG Show 2013 de la « National Retail Federation » (NRF), plus importante association de
détaillants du monde, a pris fin cette semaine à Manhattan. Cette 102e édition a réuni au
moins 25 500 professionnels de l’industrie, provenant de 80 pays. Cette année, le thème du
congrès de quatre jours était « Next ». Après quelques années difficiles, particulièrement aux
États-Unis, les détaillants ont visiblement envie de tourner la page et de passer à autre chose.
Invités à donner une conférence, deux dirigeants de Coca-Cola ont évité d’inonder le public de
chiffres au sujet de cette marque élevée au rang d’icône. Ils ont plutôt expliqué comment ils
rendaient leurs clients (les détaillants) et les consommateurs heureux.
Coca-Cola ne vend pas des breuvages. Elle répand plutôt la joie et le bonheur dans le monde,
insistent ses dirigeants. Le géant américain écoule 1,8 milliard de bouteilles dans le monde
tous les jours. Elle compile des statistiques spectaculaires. Dès qu’il est question de Coca-Cola,
les chiffres sont énormes. Son âge, 126 ans, impressionne, tandis que son nombre d’employés
-700 000- donne le vertige. Les produits Coca-Cola sont disponibles dans 207 pays, c’est-à-dire
dans tous les pays du monde sauf deux (Cuba et Corée du Nord). Au total, l’entreprise
américaine compte 3500 produits et 500 marques, dont 15 réalisent des ventes de plus de 1 G
$ US. À son dernier exercice, ses revenus ont pratiquement atteint 47 G$ US.
Le directeur des ventes au détail, Melvin Landis, a indiqué que Coca-Cola se faisait un devoir de
mettre au point «des solutions pour aider les détaillants à croître : le secret est de créer un
projet unique pour chacun de nos clients». Par exemple, l’entreprise leur fournit des tonnes de
Manufacturier et Services
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données, développe des marques fortes recherchées par les consommateurs et crée de
l’excitation dans les points de vente avec des présentoirs originaux ou des machines
distributrices étonnantes. Coca-Cola a aussi compris que pour rendre les détaillants et les
consommateurs heureux, elle devait leur offrir du choix (formats, contenants, breuvages
faibles en calories ou sans calories), faire preuve de transparence (en indiquant clairement le
nombre de calories à l’avant de ses emballages), faire la promotion d’un style de vie actif et
se soucier de l’environnement (bouteilles faites de plastique recyclé, flotte de véhicules
électriques la plus importante au monde). Les consommateurs veulent être touchés et émus.
Résumé par Hakim MERAH
«L'art de rendre heureux, selon Coca-Cola», dans Les Affaires. Publié le 16/01/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/l-
art-de-rendre-heureux-selon-coca-cola/553194/2
La quincaillerie toujours aussi intéressante au Canada
Malgré ses difficultés des derniers mois, l’Américaine Lowe’s continue d’accroître sa
présence au Canada. Trois nouvelles ouvertures sont à l’agenda des prochaines semaines. Le
33e magasin entrepôt au pays, d’une superficie de 117 000 pi2 vient d’ouvrir ses portes à
Etobicoke, en banlieue ouest de Toronto. Cet investissement de 25 M$ crée 150 emplois et
est le premier magasin à ouvrir ses portes en 2013. Deux autres succursales doivent encore
ouvrir prochainement, en plus d'un nouveau centre de distribution régional. Les deux
prochaines ouvertures auront lieu à Nepean, en banlieue d’Ottawa, d’ici la fin janvier et à
Edmonton en Alberta. Quant à lui, le nouveau centre de distribution de 625 000 pi2, situé à
Milton, en Ontario, ouvrira ses portes le 8 février prochain. L’entreprise a aussi lancé en
octobre un site Web au Canada, par lequel Lowe’s rend maintenant disponible quelques 30
000 de ses items au pays.
À l’occasion de la présentation de ses derniers résultats financiers, en novembre, la direction
de Lowe’s soutenait aux États-Unis, continuer de s’intéresser au marché canadien malgré
l’échec d’acquisition de Rona, plus tôt en 2012. Je cite Robert A. Niblock, président et chef
de la direction de Lowe’s : «Nous aimons le marché que représente le Canada et nous
sommes satisfaits de notre performance dans ce pays jusqu’à maintenant. Il nous faut
maintenant accroître notre portée dans ce pays, au moyen notamment d'ouverture d'un
plus de grand nombre de magasins entrepôts, et d'autres formats ». L’action de Lowe’s a
clôturé à 37$US à la Bourse de New York. Depuis un an, l’action de Lowe’s a progressé de
9,45$US, ou près de 36%.
Dans le même secteur, le géant québécois Rona a annoncé lundi la nomination de Robert
Chevrier à la présidence de son conseil d'administration, dans le cadre de changements
convenus avec deux de ses plus importants actionnaires, la Caisse de dépôt et placement du
Québec et Invesco Canada. M. Chevrier est le président du conseil et administrateur d'Uni-
Sélect. Il était aussi le président du conseil et administrateur de Quincaillerie Richelieu, poste
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qu'il quitte après avoir accepté la présidence du conseil de Rona. L'action de Rona a clôturé la
semaine près de à 11,73$, à la Bourse de Toronto, en hausse de 5,20%. Depuis un an, son titre
a grimpé de 2,13$, un gain de 22,19%.
Résumé par Hakim MERAH
«Lowe's continue d'ouvrir des magasins au pays», dans Les Affaires. Publié le 17/01/2013. Tiré
de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/lowe-s-continue-d-ouvrir-des-magasins-au-pays/553311
«Robert Chevrier passe de la présidence du conseil de Quincaillerie Richelieu à celle de Rona»,
dans Les Affaires. Publié le 21/01/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/
robert-chevrier-passe-de-la-presidence-du-conseil-de-quincaillerie-richelieu-a-celle-de-
rona/553352
La guerre des géants de la distribution
Tandis que Target lance la plus importante offensive jamais réalisée par un détaillant au pays
avec l'ouverture de 124 magasins, dont 25 au Québec, Walmart riposte pour défendre un
marché qu'elle a conquis il y a 19 ans. Le détaillant Walmart entend réaliser au moins 37
projets de Supercentres au cours du prochain exercice financier au Canada, dont un premier
dans les Maritimes. L’annonce survient à peine quelques mois avant l’arrivée du concurrent
Target au printemps. L'entreprise a annoncé mardi qu'elle investira plus de 450 M$ dans des
projets de centre de distribution, de construction de nouveaux établissements, d'expansion, de
rénovation et de réimplantation de succursales existantes. Elle estime que ces projets
permettront de créer plus de 7000 emplois dans de nouvelles succursales ainsi que dans les
secteurs de métiers et de la construction. Cette expansion lui permettra de porter son total
d'établissements à 388 à la fin de janvier 2014.
Le président de Walmart US, Bill Simon, a profité de la tribune que lui a offerte la National
Retail Federation (NRF – voir article précédent) pour prendre trois engagements : « C’est le
temps d’arrêter d’attendre et de bouger ! Il faut que les détaillants prennent les devants pour
faire avancer les choses et améliorer la situation économique des États-Unis ».
Devant des milliers de professionnels de l’industrie du détail, le dirigeant qui a lui-même servi
dans l’armée pendant 25 ans, s’est engagé à embaucher 100 000 anciens combattants au cours
des 5 prochaines années dans ses magasins, ses entrepôts et son siège social après avoir vanté
les qualités de ces personnes travaillantes, passionnées et disciplinées. Il a également annoncé
que Walmart allait accroître de 50 G $ US, d’ici 10 ans, ses achats locaux. Pour encourager les
manufacturiers à investir dans des usines américaines, Walmart signera avec eux des ententes
à long terme « qui leur donneront confiance ». Il a demandé aux autres détaillants dans la salle
de l’imiter. Bill Simon a aussi mentionné qu’il allait vanter les mérites du secteur du détail qui
offre « d’excellentes opportunités de carrière ». À son avis, trop peu d’Américains
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comprennent à quel point ils peuvent avoir une carrière satisfaisante dans le commerce de
détail, qui a la réputation de n’offrir que des bas salaires. Aux États-Unis, le secteur du détail
procure du travail à 25 % de la population. Chaque année, Walmart donne une promotion à
170 000 personnes, de sorte que 75 % de ses directeurs viennent de la base, a raconté le
PDG. Parmi d’autres initiatives, Walmart rendra ses horaires plus transparents, afin que ses
employés à temps partiel qui le désirent puissent se choisir un plus grand nombre d’heures
de travail.
Résumé par Hakim MERAH
«Target s'enracine au Canada en s'associant à Roots», dans Les Affaires. Publié le
24/01/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/target-s-enracine-au-canada-en-s-associant-a-roots/553564
«Walmart Canada riposte à Target: elle construira 37 Supercentres d'ici un an», dans Les
Affaires. Publié le 22/01/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/walmart-canada-riposte-a-target-elle-construira-37-supercentres-d-ici-un-an/553383
«Walmart prend trois engagements pour l'économie américaine», dans Les Affaires. Publié le
16/01/2013. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/commerce-et-produits-de-consommation/walmart-prend-trois-engagements-pour-l-economie-americaine/553151
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Mongolie: Boom économique via le secteur minier
La Mongolie, pays d'Asie situé entre la Chine et la Russie, est un immense territoire où plus de
la moitié de sa population vit dans des yourtes (tente en peaux d'animaux) et le tiers sont des
nomades vivants de l'élevage de chevaux, moutons, bovins ou chèvres. Un changement de
régime de communiste à démocratique en 1992 a eu pour effet la mise en place d'une inflation
atteignant 325 %. La Mongolie, comme plusieurs autres, est maintenant nommée un pays riche
pauvre. En effet, malgré la faiblesse de ses industries, elle est le pays avec la croissance la plus
forte de son PIB avec 17,5 %. Ce boom est dû à une seule industrie : le secteur minier. Avant
les années 1970, l'élevage constituait la première ressource du pays. Maintenant, 80 % de ses
exportations sont d'origine minière et est devrait monter jusqu'à 95 % au cours des prochaines
années. Les métaux exploités sont variés : Cuivre, charbon, or, argent, uranium, molybdnium
et plus. D'importants gisements pétroliers ont même été découverts suite aux explorations
minières. Selon Brian Fisher, économiste australien, mettre ensemble la demande chinoise et
la production mongolienne rendra la Mongolie riche, le nouveau Qatar ou Brunei. Par contre,
ce boom n'a pas que des bons côtés, la population nomade se fait de plus en plus petite et ce
mode de vie sera bientôt chose du passé. Les minières s'implantant dans les déserts, milieux
de vie et de chasse des nomades, ils n'ont pas d'autres choix que de quitter pour de plus
lointains paysages ou, comme la majorité d'entre eux, devenir sédentaires et travailler pour les
minières. Le gouvernement tente donc de convaincre la population que la présence de
compagnies minières internationales est symbole de développement économique en
Mongolie. De meilleurs salaires, meilleures infrastructures, meilleures conditions de santé et
meilleure éducation. Par contre, la Mongolie a des problèmes de gestion des redevances. La
faiblesse du marché minier des derniers mois et le vote pour le contrôle gouvernemental des
investissements étrangers nuisent aux affaires. Les maigres subventions pour la laine et le
cachemire ne suffisent plus à maintenir ces industries. Un éleveur de mouton pour la laine
peut faire près de 500 $ par année avec un troupeau de 200 bêtes. Rien à voir avec les salaires
de 1000 $ par mois qu'offrent les compagnies minières pour les conducteurs de camions... Bien
que la Mongolie aimerait étendre ses opérations sur la chaîne de valeur et profiter de revenus
supplémentaires liés à la transformation du minerai, leur avantage comparatif reste
strictement l'exploitation, et ce, principalement à cause que le pays est voisin de la plus grande
usine au monde : la Chine. Ainsi, 80 % de l'exploitation mongole est exportée directement en
Chine. Finalement, l'arrivée à une vitesse fulgurante des investissements dans un pays des plus
pauvres de la planète semble miraculeuse pour sa population. Par contre, la gestion du
développement reste un défi de taille. La mise en service d'une cinquante de mines a
littéralement assoiffé la population environnante. L'industrie minière, grande consommatrice
d'eau, a pour impact d'assécher les réserves d'eaux d'où s'approvisionne la population. Ainsi,
comment développer une économie équitable et durable et saine pour l'environnement, tout
en favorisant les investissements miniers étrangers? Lorsque la population de son pays vie
misérablement, il n'est pas simple de ralentir l'afflue d'investissement...
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Résumé par Priscille Arbour
«Steppe by steppe», dans New York Times. Publié le 14/01/2013. Tiré de :
http://latitude.blogs.nytimes.com/2013/01/14/gobi-desert-nomads-drop-herding-for-
mining/?ref=minesandmining
«Mine, all mine», dans The Economist. Publié le 21/01/2013. Tiré de :
http://www.economist.com/node/21543113
De nouvelles têtes d’affiche pour un nouveau cycle
Les derniers mois ont annoncé du changement dans les hautes sphères des compagnies
minières. Tout d’abord, en octobre, Cythia Carroll, PDG d’Anglo American a annoncé son
départ imminent et son successeur, Mark Cutifani, est maintenant connu. Ensuite, tout
récemment, Tom Albanese, le PDG de Rio Tinto a démissionné et BHP Billiton cherche
présentement un successeur probable à Marius Kloppers. Si ces gestionnaires avaient
quelque chose en commun, c’est que des projets pharaoniques, entamés très tôt après
leur mise en fonction ont fini par s’enliser et les pousser vers la sortie. Pour Anglo
American, ce fut un projet de minerai de fer au Brésil qui maintenant affiche un déficit de
8 milliards US$ pour la compagnie. De son côté, nous avons vu M. Albanese dans l’eau
trouble récemment à cause des déboires d’Alcan, l’aluminerie québécoise qui s’est avérée
incapable de faire compétition aux compagnies chinoises. Pour M. Kloppers, ce fut les
dossiers de la méga fusion avortée avec Rio Tinto, la coentreprise infructueuse
d’exploitation du minerai de fer avec Rio Tinto et l’échec de l’achat de Potash Corp.
Maintenant que la croissance chinoise tourne au ralenti, la nouvelle génération de PDG
des mégas minières devront faire appel à une stratégie orientée vers la réduction des
coûts et la gestion de l’augmentation du coût du travail au lieu des projets immenses du
dernier cycle. De plus, ces candidats devront être de fins diplomates pour négocier avec la
soif des gouvernements pour des redevances toujours plus élevées. En conclusion, même
si le prix des métaux est appelé à continuer d’augmenter avec l’arrivée du nouveau cycle,
les coûts supplémentaires pour l’exploitation du minerai auront tôt fait de gruger les
marges des entreprises qui ne pourront gérer leurs coûts.
Résumé par Simon Papineau
«New heads for a new cycle», dans The Economist. Publié le 26/01/2013. Tiré de :
http://www.economist.com/news/business/21570745-why-top-posts-are-changing-hands
-new-heads-new-cycle
«Metals and Mining», dans The Economist. Publié le 21/01/2013. Tiré de :
http://www.economist.com/news/21566570-metals-and-mining
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9 ans plus tard, revoilà John Kerry !
C’est donc 9 ans après sa défaite aux élections présidentielles américaines que le nom de John
Kerry refait surface, mais cette fois-ci pour des histoires de pétrole. Au cours de la semaine du
28 janvier au 3 février, le sénateur du Massachusetts devrait, sauf surprise générale, être
nommé secrétaire d’État du gouvernement Obama. Seul bémol à cette histoire, sa présence au
sein du tout nouveau projet lié à l’oléoduc canadien, Keystone XL. Personne n’est sans ignorer
l’implication de l’ancien candidat à la maison blanche quant à la réduction des gaz à effet de
serre et à la lutte contre le réchauffement climatique. C’est donc cette situation qui risquerait
de mettre dans l’embarras le natif d’Aurora (Colorado).
Les audiences du Sénat américain sur la nomination de John Kerry comme secrétaire d'État
devraient se dérouler sans encombre la semaine prochaine, mais déjà son parti pris pour les
enjeux environnementaux inquiète les défenseurs du projet d'oléoduc canadien Keystone XL.
Mais c’était sans compter sur la découverte de ses investissements dans 2 entreprises
pétrolières canadiennes (dont 750 000$ dans Suncor) exerçant une certaine pression pour la
réalisation du projet. Et étant donnée l’imminence de la décision, John Kerry pourrait être
contraint d’abandonner rapidement ses positions afin d’éviter toute polémique. Pour le
moment, aucune nouvelle quant à l’aboutissement du projet n’a été divulguée. L’oléoduc
devrait traverser la frontière entre les États-Unis et le Canada afin d’acheminer le pétrole des
sables bitumineux d’Alberta vers les raffineries du Golfe du Mexique. Le projet de la
compagnie de transport canadienne TransCanada s’élèverait tout de même à quelques 7
milliards de dollars.
Du côté des environnementalistes américains, on ne désarme pas et les voies s’élèvent contre
les impacts du projet. Le souvenir de l’ouragan Sandy et des catastrophes naturelles de l’année
passée pèsent encore dans tous les esprits. Pour Henry Waxman, soutien californien de Kerry,
l’opposition au projet Keystone tiendrait du bon sens. Mais l’entreprise canadienne ne voit pas
les choses de la même façon et c’est par l’intermédiaire de son porte-parole Shawn Howard
qu’elle tente de discréditer les plus réticents envers le projet. Et cela était sans compter sur le
soutien d’une dizaine de gouverneurs républicains américains et du premier ministre de la
province canadienne de la Saskatchewan demandant au président Obama d’approuver le
projet, considéré pour eux comme crucial tant au niveau énergétique qu’économique pour les
deux états d’Amérique du Nord. La délibération de l’avortement ou non du projet devrait se
tenir dans les semaines à venir …
Résumé par Vincent Mouchikhine
« L’avenir du projet de d’oléoduc Keystone XL est entre les mains de John Kerry», dans La
Presse Canadienne. Publié le 18/01/2013. Tiré de :
http://www.985fm.ca/economie/nouvelles/l-avenir-du-projet-d-oleoduc-keystone-xl-est-entre-
201857.html
Pétrole et Ressources Naturelles
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L’Australie sur les traces de l’Arabie Saoudite
Un évènement arrivé cette semaine pourrait faire passer l’Australie de pays importateur à
l’un des premiers producteurs de pétrole au monde. Une étude menée dans le sud de
l’Australie a permis d’identifier d’importantes réserves de pétrole de schiste. D’après les
premières estimations, cette découverte pourrait présenter un potentiel d’environ 233
milliards de barils, soit un peu plus de 20 trillions de dollars. À titre de comparaison,
l’Arabie Saoudite possède des réserves estimées à 265 milliards de barils, et le Canada à
175 milliards.
Cependant de nombreuses personnes tel que l’actuel ministre du secteur minier en
Australie du Sud, Tom Koutsantonis pensent qu’il serait prématuré de prendre cela pour
acquis, car les chiffres annoncés ne sont encore que des estimations, et il est fort
probable que les roches renfermant tout ce pétrole soient très difficiles à exploiter voire
impossible. Cela va donc nécessiter de faire appel à diverses sociétés spécialisées dans la
fracturation hydraulique et le forage horizontal et de s’assurer que la qualité du pétrole
extrait sera suffisante pour espérer le commercialiser.
Bien que présentant encore pas mal d’incertitudes, cette découverte va avoir un effet
positif certain sur l’économie australienne, qui pourra peut-être enfin répondre au
manque cruel d’énergie qu’elle éprouve depuis plusieurs années déjà, mais cela pourrait
également aboutir à d’importants accords commerciaux avec la Chine qui, comme
expliqué dans la note sectorielle de la semaine précédente, deviendra le premier
importateur de pétrole auprès des pays du Golfe dans un futur proche.
Résumé par Ian-Anthony Zouari Gordon-Pullar
« Australian shale oil discovery could be larger than Canada's oilsands» dans CBC.ca.
Publié le 24/01/2013. Tiré de :
http://www.cbc.ca/news/business/story/2013/01/24/business-australia-shale-oil.html
Des avis partagés sur le bois d’œuvre, mais une sortie de crise en vue
Paul F. Jankke de la firme de consultants Forest Economic Advisors a confié à la fin de
l’année 2012 que 2013 pourrait voir les prix du bois d’œuvre chuter de 25%. Lors de la
dernière année, le prix de cette ressource a bondi de 47%, ce qui aux forestières
d’atteindre des sommets de profitabilité depuis 2006. La raison dernière cette hausse du
prix du bois d’œuvre est la reprise importante du secteur de la construction aux États-
Unis et la demande croissante de la Chine. La moyenne des prix en 2012 étant de 298
$/1000 pieds planche, M. Jankke prévoit un retour à 300$/1000 pieds planche en 2013.
Cette baisse serait due à l’augmentation du niveau de production des forestières
canadiennes qui tentent de profiter de la hausse des prix.
Malgré ces prévisions de ralentissement, beaucoup d’autres analystes voient plutôt 2012
comme ayant été le début d’un «supercycle» pour l’industrie forestière avec une
croissance soutenue des prix. Les facteurs derrière cette hausse du prix sont le maintien
de la demande en provenance des États-Unis et de la Chine, l’infestation de la tordeuse
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du pin en Colombie-Britannique et même une augmentation dans la demande des produits de
pâte. D’ici 2016, le nombre de maisons en début de construction aux États-Unis est sensé
doubler. Notamment, la Banque Scotia a émis en décembre 2012 une note indiquant des
prévisions optimistes pour le prix du bois d’œuvre en 2013. Cette hausse du prix, combinée à la
forte demande américaine et la tordeuse du pin en Colombie-Britannique pourrait être
salutaire pour les entreprises forestières québécoises.
Pour conclure, à moyen terme, tous les signaux semblent aller dans la bonne direction
concernant la reprise du secteur du bois d’œuvre.
Résumé par Simon Papineau
«Bois d’œuvre : le prix risque du chuter de 25% en 2013, selon un analyste», dans Les Affaires.
Publié le 31/12/2012. Tiré de :
http://www.lesaffaires.com/secteurs-d-activite/industrie-forestiere/bois-d-oeuvre-le-prix-risque-de-chuter-de-25--en-2013-selon-un-analyste/552744
«Indice des prix des produits de base de la Banque Scotia», dans Publications Banque Scotia.
Publié le 20/12/2012. Tiré de :
http://www.gbm.scotiabank.com/English/bns_econ/bnscpi_f.pdf
«Lumber may fall 25% after leading commodities in 2012», dans Bloomberg. Publié le
31/12/2012. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2012-12-31/lumber-prices-may-tumble-25-after-leading-
commodities-in-2012.html
«Biggest lumber profit since ’06 led by U.S.», dans Bloomberg. Publié le 27/08/2012. Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2012-08-27/biggest-lumber-profit-since-06-led-by-by-u-s-
corporate-canada.html
«Super cycle for forest products expectes to send lumber prices up in 2013», dans The
Vancouver Sun. Publié le 13/12/2012. Tiré de :
http://www.vancouversun.com/business/
Super+cycle+forest+products+expected+send+lumber+prices+2013/7684294/story.html
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Netflix surprend ses investisseurs
Lors de la séance du 24 janvier, le titre de Netflix a cru de 42% sur le Nasdaq, passant de 103 $
à près de 147 $. Cela est explicable par de meilleurs résultats que prévu enregistrés par la
compagnie au 4e trimestre de 2012 alors qu’elle engrangea 7,9 millions $. Un certain nombre
d’analystes lui prédisaient pourtant une perte d’environ 10 millions $.
En un seul trimestre, 2 millions de personnes se sont abonnées à Netflix aux États-Unis,
amenant son total de membres américains à 27 millions. L’entreprise compte également 6
millions d’abonnés à l’extérieur des États-Unis, mais cela est relativement peu. Ainsi, les
dépenses liées à ses efforts d’implantation à l’extérieur des États-Unis expliquent pourquoi ses
pertes à l’international se sont chiffrées à plus de 100 millions de dollars pour ce même
trimestre.
Il faudra suivre de près la valeur du titre de Netflix car ces dépenses en marketing international
sont susceptibles de porter fruit dans les prochains trimestres en intéressant de nombreux
consommateurs, diminuant ainsi les pertes hors États-Unis. Aussi, dans le but d’intéresser un
plus grand nombre de consommateurs, Netflix lancera en février une série originale
uniquement distribuée sur sa plateforme mettant en vedette des visages connus du grand
public. Cela lui permettra d’entrer directement en compétition avec des chaînes spécialisées
offrant de la programmation exclusive et à présent en ligne telle que HBO. De plus, la
compagnie a récemment conclu un accord avec Disney qui lui permettra de diffuser tout le
contenu de cet empire du petit et du grand écran dès 2016, ce qui risque fort de lui mériter
une nuée de nouveaux utilisateurs. Bref, Netflix est présentement dans une bonne posture en
ce qui a trait à son potentiel de croissance à court et à moyen terme.
Résumé par Mathieu Morissette
«Netflix Rises Most Ever After Posting Surprising Profit», dans Bloomberg. Publié le 24/01/2013.
Tiré de :
http://www.bloomberg.com/news/2013-01-24/netflix-soars-as-new-subscribers-lead-to-
surprise-quarter-profit.html
Dell serait tenté de racheter ses parts publiques pour redevenir privé avec l'aide de
Microsoft
Des rumeurs circulent que Michael Dell, fondateur de la compagnie Dell inc., voudrait que la
compagnie rachète ses parts publiques dans le but de redevenir une firme privée (une
transaction de plus de 20 milliards). Microsoft, le plus important et l'un des plus anciens
partenaires de Dell, serait, aux dires, impliqué dans cette transaction. Les rumeurs portent à
croire que le géant de l'industrie du logiciel serait prêt à investir plus de 3 milliards de dollars
pour permettre à Dell de redevenir publique. Notons que Microsoft détient plus de 66 milliards
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de dollars en liquidité accumulée au fil des années, le positionnant comme l'une des
compagnies IT les plus riches.
L'industrie du laptop, qui était jusqu'à récemment en pleine croissance, s’est vue en
déclin pour la première fois durant la période des fêtes 2012. Le manque d'innovation du
côté du marché PC comparé au monde des tablettes est l'un des principaux coupables de
cette décroissance.
Ce possible partenariat semble être une excellente nouvelle pour la clientèle, Dell et
Microsoft. D'un côté, une reprivatisation de Dell inc. détachera les mains de l'entreprise,
leur permettant d'innover et de se lancer dans de nouveaux projets d'envergure. Le
manque de changement et d'ambition chez les constructeurs d'ordinateurs PC au courant
des dernières années est la raison qui a poussé Microsoft à ce lancer lui-même dans le
développement matériel (Microsoft Surface). L'expertise de Dell dans le domaine matériel
permettrait sans aucun doute à Microsoft d'améliorer leurs présences dans ce secteur.
Résumé par Raouf Merouche
«How A Microsoft / Dell Partnership Would Change The World», dans ReadwriteEnerprise.
Publié le 23/01/2013. Tiré de :
http://readwrite.com/2013/01/23/how-a-microsoft-dell-partnership-would-change-the-
world
«Microsoft-Dell partnership: A match made in heaven», dans PCWorld. Publié le
22/01/2013. Tiré de :
http://www.pcworld.com/article/2025927/microsoft-dell-partnership-is-a-match-made-in
-heaven.html
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Aérospatial et Transport :
Jonathan BRODEUR
Yaniv COHEN SCALI
Biotechnologies et Pharmaceutiques :
Florian CARAUD
Louis-Simon LANDRY
Energie :
Paul GALLET
Xiaoxi XU
Hautes Technologies :
Bertrand NEMBOT
Ivan BELTRAN
Manufacturier et Services :
Christophe RUTYNA
Hakim MERAH
Minier :
Simon PAPINEAU
Priscille ARBOUR
Pétrole et Ressources Naturelles :
Ian Anthony ZOUARI GORDON-PULLAR
Vincent MOUCHIKHINE
Simon PAPINEAU
Technologies de l’Information :
Mathieu MORISSETTE
Raouf MEROUCHE
Réalisation
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Le comité est fier de remercier ses
partenaires !
Adresse postale
Case postale 6079, succursale Centre-ville
Montréal, Québec, H3C 3A7
Courriel
Site web
www.polyfinances.ca