Polycopié du cours de Communication et de Rédaction ...
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Polycopié du cours de
Communication et de Rédaction
Scientifique
Réalisé par Dr. Bourouba R
Destiné aux étudiants de 3ème année Licence Parasitologie
2019-2020
Université Ferhat Abbas Sétif 1
Faculté des Sciences de la
Nature et de la Vie
1 جامعة فرحات عباس، سطيف الطبيعة والحياةعلوم كلية
الجمهورية الجزائرية الديمقراطية الشعبية
والبحث العلميوزارة التعليم العالي
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Introduction
La communication scientifique est essentielle pour le développement de la
science. Actuellement, révolutionnaire des changements de la structure globale de la
communication scientifique sont en cours. En ce qui concerne les références traditionnelles
(imprimées), l’émergence des sources électroniques devient de plus en plus forte.
Malgré les énormes possibilités d’Internet, les bibliothèques scientifiques constituent
un moyen de communication fiable et stable de connaissances scientifiques pour les étudiants
et les jeunes chercheurs, car les elles tiennent non seulement des éditions imprimées, mais aussi
gèrent les éditions électroniques. C’est leur tâche de systématiser, archiver, fournir des
réflexions adéquates, et organiser les systèmes de navigation de la littérature. Par conséquent,
il est conseillé de se familiariser et profiter pleinement des ressources des bibliothèques et des
services qu’elle offre. En même temps, l’évaluation des ressources Internet est un défi
spécifique pour compléter ceux dérivés de sources imprimées traditionnelles.
Toutefois, il convient de rappeler que la littérature imprimée est généralement publié
par des éditeurs réputés, comme des éditeurs de revues internationales, des presses
universitaires et d’autres, acceptant la responsabilité de la qualité et de la fiabilité des
documents qu’ils distribuent. Par ailleurs, Actuellement, de plus en plus de publications
électroniques ont une autorité comparable
Le développement des sciences est un processus continu. Les connaissances existantes
sont publiées et peuvent être lues par les scientifiques, à côté de l’apparition de nouvelles idées
qui peuvent être développées et mis au point, conduisant à de nouvelles publications, qui
peuvent être lues à nouveau par d’autres scientifiques, ….
Pour avoir une bonne efficacité du processus du développement de la science, il est
important que toutes les informations soient clairement présentées, facile à lire, simples mais
précises, et toujours honnêtes. Cela ne se réfère pas seulement au contenu de la publication,
mais aussi à la façon d’écrire. Selon le type d’auditeurs /lecteurs, le vocabulaire peut être
différent ou tout simplement la façon de présenter. De toute façon, il est important que
l’information recueillie par le scientifique soit écrite pour un public cible (p. ex., les
scientifiques), en utilisant ainsi un moyen approprié (ex : une revue scientifique) et un langage
approprié. Ceci est validé pour tout document scientifique, comme un article de revue, un
résumé, une présentation scientifique, une affiche, une thèse, une proposition de projet ou de
subvention, ou un rapport.
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La communication scientifique doit répondre à des questions que le chercheur se fixe
dans un cadre bien précis de sa recherche, et en plus des notions essentielles, elle va permettre
d’approfondir les informations en quantité mais en qualité aussi .En se basant sur Internet qui
est devenu tellement vaste que la recherche peut devenir un cauchemar, le scientifique doit
employer un moteur de recherche. Google est le plus utilisé, mais il en existe d’autres, avec
certaines spécificités .Ainsi, il est impératif de bien définir ses mots-clefs, et de bien vérifier
l’information sur les sites, et faire attention à la temporalité de l’information (les actualités
sont exponentiellement surreprésentées) et aux problèmes de censure (locale sur les sites
collaboratifs, parfois nationale ou organisationnelle selon le cadre de la recherche).
Quel que soit le sujet traité et en fonction du domaine, les étapes d’une recherche
peuvent être résumées en quatre phases :
1. Phase d’investigation qui consiste à réunir la documentation nécessaire au traitement
du sujet (pour établir la bibliographie générale et spécialisée du domaine).
2. Phase d’analyse qui consiste à « décortiquer » les sources, les postulats du domaine et
le contenu des études élaborées (établir un plan détaillé pour la recherche envisagée).
3. Phase de documentation qui consiste à trier et à organiser les données et éléments utiles
issus de la phase d’investigation.
4. Phase de rédaction qui consiste à mettre par écrit les idées et données organisées dans
les fiches suivant un plan progressif d’exposition (rédiger des paragraphes et des
sections en suivant une logique démonstrative).
Ces différentes phases peuvent être interverties mais elles sont indispensables à la
réussite de la recherche. Le facteur « temps » est particulièrement important : il faut savoir le
gérer de sorte à équilibrer son investissement dans la recherche scientifique.
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Chapitre 1 : Recherche Scientifique
1.1. Généralités
Devant la masse documentaire disponible en bibliothèque ou sur Internet, il est important
d'acquérir une méthode apportant l'efficacité dans la recherche de documents. Lorsqu'on débute
une réflexion sur un sujet, même si l'on a quelques idées, on se documente pour en acquérir une
meilleure connaissance. Nos lectures apportent concepts et informations. La construction d'une
analyse synthétique et d'une interprétation génère de nouvelles idées. On produit alors un
nouveau document, qui fournit ainsi de nouvelles connaissances Le lien entre la démarche
individuelle et la société est le document. C’est le mode collectif de diffusion de la connaissance
(Figure 01).
Figure 01 : Documentation scientifique
1.2. Recherche de documents scientifiques
La méthodologie documentaire est l'ensemble des étapes permettant de chercher, identifier
et trouver des documents relatifs à un sujet par l'élaboration d'une stratégie de recherche. Les
processus de recherche scientifique et de validation de l'information requièrent la mise en
application d'une méthodologie efficace.
La Méthodologie de recherche permet de :
1. Améliorer l’efficacité dans la recherche;
2. Connaître le processus de recherche d’informations;
3. Prendre conscience du besoin d’information;
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4. Se familiariser avec différents outils de recherche disponibles sur internet;
5. Se familiariser sur la manière la plus intuitive de chercher l’information sur internet.
1.2.1. Démarche de la recherche de documentation scientifique
Avant de commencer sa recherche, le plus important est de se faire une idée sur le sujet à
choisir, faire une liste des mots-clefs d’intérêt ; intégrer également les auteurs et les laboratoires
travaillant sur le sujet. Par ailleurs, à ne pas oublier est de bien définir au départ les limites de
ce qui vous intéresse, vous pourrez toujours trouver des choses nouvelles au cours de votre
recherche, mais il vous faut définir à l’avance ce qui est essentiel.
En résumé, la démarche d’une recherche scientifique doit passer par les étapes suivantes :
Définir le sujet
Définir la stratégie de recherche
Chercher l’information / Trouver les sources
Évaluer et utiliser l’information
Citer vos sources.
1/ Définir le sujet
Il faut savoir poser des questions sur le sujet dans toutes ses dimensions, de le formuler en
une phrase courte, de sélectionner les concepts importants et de chercher des synonymes. Cette
étape doit permettre de poser la problématique, de cerner les besoins documentaires et de
sélectionner les concepts/mots clés nécessaires à l'interrogation des sources documentaires.
Exemple : les parasitoses intestinales infantiles dans la région de Sétif
Mots clefs : définition, Prévalence, oxyures, région, diagnostic, traitement, symptômes,
causes,,,,,,
Difficulté n° 1 : le sujet est trop général, trop vaste. Risques majeurs : - Surabondance
de la documentation - Traiter le sujet de manière superficielle en voulant être exhaustif,
Que faire ? Restreindre le sujet en se concentrant sur un aspect de la question, en
délimitant une zone géographique ou une période donnée. Ce choix ne sera pas
sanctionné s'il est argumenté.
Difficulté n° 2 : le sujet est trop précis, trop pointu. Que faire ? Mettre le sujet en
perspective. Replacer le sujet dans un contexte plus large vous permettra d'aborder des
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aspects de la question auxquels vous n'auriez pas pensé dans un premier temps et ainsi
d'élargir sa portée.
2/Stratégie de recherche
Première approche documentaire: Pour clarifier le sujet et l'appréhender globalement,
on peut consulter des documents qui donnent une vue d'ensemble sur la question
(des dictionnaires et encyclopédies (support papier ou en ligne), des manuels ou des
articles de synthèse).
La méthode QQQOCP : c'est un moyen mnémotechnique (de mémorisation) permettant
de retenir un ensemble de questions simples qui vont être utilisées pour cerner, préciser
et approfondir un sujet :
a) Qui ? = Quels sont les acteurs, les personnes impliquées ?
b) Quoi ? = Quels sont les aspects qui m'intéressent ?
c) Quand ? = Quelle est la période concernée ?
d) Où ? = Le sujet est-il circonscrit à une zone géographique précise ?
e) Comment ? = Quelles approches ou points de vue faut-il considérer ? (historique,
sociologique, économique, politique, etc.)
f) Pourquoi ? = Quelle est l'importance du sujet dans le contexte actuel ?
Il faut trouver des synonymes, des antonymes, des formules chimiques, des expressions tant
en français qu’en anglais pour préciser d’avantage votre sujet et vous donner la possibilité de
trouver des informations par plusieurs portes. À partir des mots-clefs, trouver un ou plusieurs
articles de synthèse sur le sujet. Identifier les auteurs. Dans ces articles de revue, et surtout
dans leur bibliographie, trouver les articles et les auteurs parlant spécifiquement des points
intéressants. Tout au long de la recherche, il est important que vous citiez toutes vos sources,
sinon, il s'agit de plagiat!
Remarques : N’oubliez pas qu’une grande partie des informations qui se trouvent sur Internet
ne sont pas validées. Il est souvent possible d’accéder au moins à la liste des publications d’un
auteur en cherchant sur sa page web professionnelle, ou sur le site de son laboratoire.
3/ Sélection des sources d'information
a) Les bibliothèques
Elles fournissent de nombreuses sources d’information importantes aux chercheurs. Les
sources d’information se divisent en quatre catégories générales :
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Livres et publications similaires (sources importantes pour de nombreux projets de
recherche).
Périodiques imprimés (revues nationales et internationales, journaux, magazines, …)
Ressources électroniques (catalogues en ligne de livres, périodiques, ouvrages de
référence, bibliographie, bases de données en texte intégral, ...)
Des catalogues et des thèses sont également disponibles dans les bibliothèques. .
Des périodiques imprimés, des journaux et des magazines, grâce auxquels de
nombreux articles peuvent être consultés.
La plupart des bibliothèques ont des accords d’échange de matériel de recherche sur une
base régionale, nationale ou même internationale. C’est généralement le guide le plus fiable
pour mener des recherches. Au début d’un projet de recherche, il convient de consulter les
documents de référence pertinents. Certains d’entre eux, comme les index et les bibliographies,
catégorisent les documents de recherche par sujet et fournissent des données qui permettent de
localiser les sources, l’auteur, le titre, la date de publication, section thématique, …..
Si les données nécessaires font défaut dans les bibliothèques scientifiques, le site Web de
la bibliothèque peut être consulté. Pratiquement toutes les bases de données en texte intégral
peuvent être consultées par auteur, titre, mots clés. Par exemple, le système d’une université
pourrait permettre de rechercher des documents de bibliothèques publiques locales ou d’autres
institutions.
b) Sources Internet
Au début du XXe siècle, la structure de la communication scientifique entre dans une
nouvelle phase. Internet permet toujours et partout aux scientifiques d’avoir accès aux données
de recherche. En particulier, l’idée du « libre accès » qui est le moyen idéal pour tout utilisateur
de lire, de charger, de copier et d’imprimer des textes complets sans restrictions financières,
juridiques ou conventionnelles.
Ainsi, les scientifiques utilisent régulièrement des faits et des idées provenant de sources
Internet pour compléter ceux qui proviennent de sources imprimées traditionnelles, mais seul
l’auteur peut vérifier l’intégrité du texte.
Grâce au World Wide Web (www), un scientifique peut lire et transférer des catalogues de
bibliothèques et des millions d’autres sites utiles, créés par des organisations professionnelles,
des organismes gouvernementaux, des entreprises commerciales (des éditeurs, des
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encyclopédies,...) et les établissements d’enseignement (universités, centres de recherche,
départements universitaires, etc.). Ces sites fournissent des informations différentes, des textes
complets et courts de divers documents (articles, livres, documents historiques, cartes, etc.) et
du matériel audiovisuel (photos, enregistrements sonores et vidéo, animations, etc.).
Pour rechercher une information spécifique, on peut utiliser des sites recommandés. En plus
des bases de données en ligne accessibles par abonnement, les bibliothèques scientifiques
peuvent recommander d’autres sources Internet importantes qui sont sélectionnées après une
évaluation et une consultation minutieuses. L’utilisation de mots-clés et de combinaisons
d’entre eux est indispensable pour obtenir les informations requises.
Quelques outils de recherche :
o Pubmed (www.pubmed. com),
o Google scholar (www.scholar.google.com),
o Scifinder Scholar (https://scifinder.cas. org),
o Scopus (www.scopus.com),
o Web of Science (http://thomsonreuters.com/web of science,
o digital object identifier (DOI) (http://dx.doi.org), …..
Il est important de savoir que « Google Scholar » calcule les citations des publications et
permet de trouver des articles, contenant des références sur ces articles, qui ont déjà été trouvés.
c) Revues scientifiques
Le développement de la science se fonde sur les connaissances acquises plus tôt et s’appuie
sur de nouvelles découvertes. Cependant, pour garantir la qualité des développements
scientifiques, les résultats scientifiques doivent être rendus publics. La diffusion des
connaissances peut se faire au moyen de copies papier de documents d’actualité et d’autres
documents scientifiques ou de documents publiés par voie électronique.
Il y a de plus en plus de revues en libre accès. Ce sont des documents publics auxquels les
scientifiques du monde entier peuvent avoir accès. Habituellement, elles apportent des
contributions d’une branche scientifique.
Remarque : Les résultats non publiés sont inutiles dans un sens très réel, et ils ne valent
certainement pas l’investissement requis pour les obtenir (sauf dans le cas particulier d’un
travail dont le but exige qu’il soit secret ou disponible seulement à un public limité).
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Il y a aussi des sociétés qui publient des revues (p. ex., la Soil Science Society of America
publie le « Journal of Environmental Quality »). Il est très important que le calendrier de
publication soit le plus constant possible. Ce n’est qu’à cette condition qu’une revue peut être
reprise par l’Institute for Scientific Information (ISI) de Philadelphie (États-Unis), désormais
entre les mains de la Thomson Corporation. L’ISI est l’organisation qui publie l’index des
citations et d’autres données sur l’impact des revues et des articles individuels.
De tous les types de revues scientifiques, les plus évidentes et les plus indispensables sont
les revues primaires (la « littérature primaire »). Le contenu de ces revues apporte du matériel
qui est pour la première fois publié. Une revue primaire décrit de nouvelles expériences ou
approches théoriques, rend compte des résultats et discute de leurs implications, ainsi que des
conclusions de l’auteur. L’information est transmise aussi exactement et rapidement que
possible, mais probablement d’une manière qui permet à d’autres de comprendre les techniques
utilisées et les résultats obtenus. Il va sans dire qu’il y a des milliers de revues primaires. Même
les revues qui couvrent plus ou moins la même discipline sont parfois nombreuses. Par
conséquent, il n’est pas facile pour un scientifique de consulter et de connaître toutes les
informations publiées dans son domaine d’intérêt. En effet, un scientifique aujourd’hui serait
perdu si la seule source d’information publiée était la littérature primaire. Pour cette raison, des
revues secondaires ont été élaborées. Ces revues n’apportent que des résumés de documents
publiés dans des revues primaires. Les revues secondaires peuvent apparaître sous forme de
copie papier, mais maintenant, presque toujours sous forme de bases de données électroniques.
Ces revues abrégées devraient être consultées par mots-clés. C’est la raison pour laquelle les
articles primaires fournissent toujours des mots-clés.
Les revues destinées à un lectorat purement universitaire ou professionnel sont très brèves
et souvent documentées par des centaines de références bibliographiques. Une revue plus
éducative ou de nature académique générale, par contre, sollicitera des articles attrayants pour
le public avec un bagage scientifique mais peu de connaissance préalable du sujet et donc pas
d’intérêt pour les détails. Les revues « Science » et « Nature » contiennent des critiques de ce
genre.
Une revue scientifique est destinée à un public encore plus large, principalement des
profanes. Son succès dépend des auteurs qui sont prêts à consacrer la majeure partie de leurs
efforts à expliquer soigneusement les suggestions très élémentaires et leurs interrelations, tout
en consacrant une attention particulière aux perspectives liées au sujet.
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Ces dernières années, de plus en plus de revues en libre accès (Open Access Journal : OAJ)
apparaissent sur le marché. L’avantage d’une telle revue est l’apparition rapide sur le marché
scientifique et la possibilité d’ajouter plusieurs annexes au document. Il faut cependant être très
prudent dans l’examen d’une OAJ. Vérifiez la réputation de l’éditeur et regardez la composition
du comité de rédaction. Parce que les auteurs paient pour la publication, certaines organisations
sentent une source d’argent. Ils promettent généralement une analyse rapide du manuscrit.
Exercice de synthèse :
1. Utilisez la méthode QQQOCP pour définir un sujet de votre spécialité ?
2. Cherchez un article de Paul Sharp parlant du virus HIV. Importez la référence de cet article ?
3. Trouvez un livre, une revue OAJ dans votre spécialité ? Importez la référence.
Quelques astuces
o Une publication inaccessible sur le site du journal (problème d’abonnement) peut
être accessible sur : Google Scholar, le site web de l’auteur, ou vous pouvez
contacter l’auteur pour qu’il vous envoie sa publication.
o S’il vous semble que rien ne correspond à ce que vous cherchez, vérifiez votre liste
de mots-clefs, et essayez de trouver les bons dans un article assez proche.
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Chapitre 2 : Rédaction Scientifique
2.1. Introduction
Ce chapitre présente les recommandations les plus courantes pour la rédaction d’un
article/document/thèse scientifique. Si votre conseiller scientifique ou votre institut a des
exigences particulières pour le format, vérifiez-les avant de préparer votre version finale.
La rédaction scientifique doit être précise, nécessitant souvent un niveau de détail très
poussé. Bien que minutieuse la description des objets, la méthodologie …, peut facilement
conduire à des phrases complexes exprimant trop d'idées, sans un point de respiration. Le
lecteur a à décider si oui ou non l’article est intéressant sur la base du contenu, et non sur la
complexité des phrases. Les articles peuvent être classés par ordre chronologique, par ordre
d’intérêt/importance, par cause et effet, ou par comparaison/contraste.
La rédaction scientifique suit toujours la structure de la recherche. Comme le montre la
figure 2, les différentes parties d’un document scientifique correspondent à une certaine étape
de la recherche.
Figure 02 : Rédaction scientifique
Lors de la rédaction d’un manuscrit sur l’ordinateur, vous devriez vous souvenir de
plusieurs règles : choisissez une police de caractères standard et facilement lisible (par exemple,
Times New Roman) et la taille du type. Un document de recherche doit être à double interligne,
y compris les citations, les notes et la liste des documents cités. Pour préparer un manuscrit
pour une revue internationale, vous devez consulter les « Instructions aux auteurs » de la revue
en question. Vous pouvez les trouver sur Internet lors de l’introduction du nom de la revue.
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2.2. Documents scientifiques
A. Mémoire de fin d’étude
Le mémoire présente la synthèse de l’activité de l’étudiant pendant le stage ou le projet. Il
doit mettre en avant la problématique rencontrée, la démarche suivie, les résultats obtenus mais
aussi la contribution personnelle de l´étudiant et le cas échéant la manière dont il s’est intégré
dans une l´équipe. C’est un document à caractère scientifique et technique.
Afin de définir plus précisément le contenu du mémoire, il est nécessaire de se poser les
questions suivantes :
a. Quels étaient les objectifs de mon travail ?
b. Quel est le bilan de mon travail ?
c. Quelles sont les informations essentielles et les informations secondaires (mais
n´nécessaires) relatives à mon travail ?
d. Comment organiser ces informations pour les rendre compréhensibles à un
tiers ?
L’auteur doit être conscient du fait qu’il n’écrit pas pour lui-même, mais pour un lecteur
qui n’a surement pas suivi la progression du travail effectué. Il convient d’éviter l’absence de
sélection de l’information pertinente, l’absence d’objectifs affichés et les conclusions sans
justification.
Pour la rédaction du mémoire, il est conseillé d’adopter un style sobre, concis et
synthétique. Les phrases doivent être courtes et simples, sans toutefois tomber dans le style
télégraphique. La tournure impersonnelle est à préférer au style direct (« Il apparait que... » et
non pas « Je remarque que... »). Si le style direct s’impose, préférer le « nous » collectif au « je
» trop personnel. De manière générale, l’utilisation du « je » est `à proscrire, à l’exclusion des
remerciements, et de la conclusion qui pourra faire apparaitre un bilan personnel ou une prise
de position. D’autre part, il convient d’éliminer les fautes d’orthographe ainsi que les fautes
typographiques.
1. Structuration du document
Le mémoire se composera de différentes parties, ou éléments structurants :
o Couverture ;
o En-tête, se subdivisant en : Remerciements, sommaire, liste des figures, liste
des tableaux, glossaire.
o Corps du mémoire, se subdivisant en :
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Introduction, développement, conclusion, bibliographie, annexes, résumés et
mots-clés, en français et en anglais.
Remarque : Chaque élément structurant doit commencer sur une nouvelle page.
Couverture (élément obligatoire) : doit contenir les logos de l’Université, Faculté,
Département ou le logo de l’entreprise s’il s’agit d’un mémoire de stage ou de projet `a
caractère industriel ; l’intitulé du type de mémoire : « Mémoire de stage de fin d’études
» ; le titre du mémoire ; le nom du ou des étudiants ; le nom du ou des responsables au
sein du département ou de l’établissement du projet; le nom du (ou des) lecteur(s) qui
évalue (ent) le mémoire ; l’année universitaire en cours .
Remerciements (élément obligatoire) : Doivent être adressés à l’ensemble du personnel
de l’entreprise et à une ou deux personnes en particulier, généralement le responsable
du stage ou du projet, et(ou) le chef du service ayant accueilli le stagiaire.
Sommaire (élément obligatoire) : Doit faire apparaitre les numéros et les intitulés des
têtes de chapitre et leur pagination. Par souci de lisibilité, il n’est pas souhaitable d’y
inclure les structures d’un niveau supérieur strictement à 3. L’intitulé des annexes et
leur pagination doivent être présents dans le sommaire.
Liste des figures et liste des tableaux (éléments optionnels) : Si le document contient un
grand nombre d’illustrations, il est d’usage d’inclure un sommaire spécifique aux
figures. Il contiendra les numéros, titre, et pagination de chaque illustration. Ceci vaut
également pour les tableaux, auquel cas un second sommaire spécifique suivra celui des
figures.
Glossaire (élément optionnel) : Regroupe par ordre alphabétique les symboles
mathématiques et (ou) les abréviations utilisés dans le document.
Corps du mémoire (élément obligatoire) :
– Une Introduction, servant de chapitre premier ; introduit le sujet. Ceci signifie
qu’il faut présenter succinctement le contexte général du travail accompli, puis définir
le sujet en termes précis et concis ; énoncer ensuite les objectifs du travail personnel,
et les moyens mis en œuvre pour tenter de les atteindre .Elle s’achève sur une
présentation claire du plan adopté pour la suite du corps du mémoire. Si nécessaire, on
y fournira une d´définition brève des termes techniques utilisés. Enfin, sa taille doit
rester modérée ; elle ne saurait guère excéder 2 pages.
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– Un développement, lui-même divisé en chapitres, sous-chapitres, … Il convient de
veiller à équilibrer la taille de chaque chapitre, à l’exception de l’introduction et de la
conclusion qui doivent être plus courtes.
Exemple de développement : Il ne semble pas souhaitable d’imposer une structure
uniforme au développement du mémoire, chaque sujet d’étude étant un cas particulier.
Toutefois, l’articulation du développement doit se conformer à la progression logique
qui suit :
– Problématique (Doit se faire avec le souci de motiver la mission du stagiaire, ou le
cahier des charges du projet).
–Matériels et Méthodes (Présenter les méthodes et matériels originaux utilisés par
l’étudiant au cours de son travail. Mettre en valeur l’acquisition d’une technique, ou
d’un savoir-faire, enrichissant ses connaissances initiales. Ici encore, l’usage des
citations bibliographiques semble incontournable. Ce chapitre ne doit pas occuper une
part trop importante du mémoire, tout au plus le tiers).
– Résultats et Discussion (Il faut présenter des résultats ayant trait uniquement à la
problématique évoquée plus avant. Il est inconcevable d’introduire de nouvelles
notions ou une nouvelle problématique à ce stade du mémoire. La présentation de
données, d’observations, doit se faire dans un ordre logique pour mettre en évidence
un point précis ou un but recherché. Il est essentiel d’en discuter la valeur. La phase
de discussion des résultats devrait permettre de répondre aux questions suivantes :
– Mes résultats sont-ils pertinents ? – Quelle en est la portée ?
– Quelle est leur signification ? – Peuvent-ils être utiles à d’autres ?. C’est à cet endroit
qu’on pourra également comparer son propre travail aux résultats d’études similaires,
en usant des citations bibliographiques).
– Une Conclusion, servant de dernier chapitre (Résume le travail accompli et fait
apparaitre clairement si les objectifs ont été atteints. Si des difficultés nouvelles ont
été soulevées, il convient d’expliquer pourquoi et éventuellement de proposer des
remèdes. La conclusion peut s’achever sur des perspectives à la suite du travail
effectué, ou sur un bilan personnel. La taille de la conclusion doit être réduite, une
page de texte tout au plus).
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Bibliographie (élément obligatoire) : La liste des références bibliographiques clôture le
mémoire. Elle regroupe l’ensemble des sources de documentation ayant servi à la
rédaction du manuscrit et qui ont été citées explicitement dans le texte. Le lecteur doit
pouvoir consulter tout document cité, la bibliographie a pour but de lui permettre de
remonter à l’information d’origine. Par contre, il ne faut pas y inclure des ouvrages en
relation avec le sujet traité mais n’ayant fait l’objet d’aucune référence explicite dans le
texte.
Annexes (élément optionnel) : Ont pour but d’alléger le corps du mémoire
d’informations pointues ou de résultats intermédiaires, ou secondaires, mais néanmoins
strictement nécessaires, par exemple un listing de programme, des plans, des schémas
fonctionnels, ...
Résumé et mots-clés (éléments obligatoires) : Doivent permettre au lecteur pressé de
cerner le domaine d’´étude, la problématique du sujet ainsi que les principaux résultats.
Ils seront placés en quatrième page et au dos du mémoire. Le résumé est un exercice
de synthèse qui doit être réalisé chronologiquement à la fin de la rédaction du mémoire.
Il constitue la carte de visite du document, il convient donc de le soigner tout
particulièrement. Il sera rédigé en français et en anglais. Sa taille ne devrait pas excéder
une dizaine de lignes. A la suite de chaque résumé, on fournira une liste de 3 à 5 mots-
clés.
**Quelques Conseils pratiques
*Ne pas changer de logiciel en cours de rédaction ;
*La taille du mémoire devrait se situer dans les fourchettes suivantes : 30 à 50 pages pour un
travail d’´étudiant en troisième année.
*Le manuscrit doit être tapé en recto simple sur papier A4, en noir et blanc. L’usage de la
couleur est toléré pour les illustrations (figures, graphiques), uniquement si la n´nécessité
l’impose.
*Les marges latérales auront une largeur égale comprise entre 2 et 3 cm. La marge verticale
basse aura une hauteur de 2 à 3 cm. La marge verticale haute aura une hauteur identique ;
* On privilégiera de polices proportionnelles : « Times » de taille 11 pt ou 12 pt. Nous
suggérons les styles et tailles suivants : – style romain gras de taille 16 pt pour les intitulés de
chapitres ; – style romain gras de taille 14 pt pour les intitulés de sous-chapitres ; – style romain
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gras de taille 12 ou 13 pt pour les intitulés de sous-sous-chapitres ; – style italique gras de taille
11 ou 12 pt pour les intitulés de sous-sous-sous-chapitres.
*Le texte sera justifié à droite, l’usage français recommande un d´décalage `à droite de la
première ligne des paragraphes,
*La pagination numérique est obligatoire, commence à la première page de l’en-tête du
document et s’achève `a la dernière page précédant la couverture ; les couvertures ne doivent
donc pas ˆêtre paginées.
*Les tableaux doivent être numérotés et posséder un titre positionné de préférence en-dessus.
Dans la mesure du possible, les figures seront insérées dans le document en tant que fichiers
numériques. Un titre placé sous chaque figure doit permettre de comprendre son contenu hors-
texte.
*Une citation dans le texte du m´mémoire doit apparaitre sous la forme suivante : Nom des
auteurs [Numéro d’ordre] : Le numéro d’ordre réfère à l’ordre d’apparition dans la liste des
références bibliographiques situées en fin de document. Une espace insécable sépare le nom
des auteurs et le crochet ouvrant attenant.
◮ Exemples:
…………..(Humpston et Jacobson [2]) ; D’après Einstein [1]……..
*On cite le nom des auteurs s’ils ne sont pas plus de deux. Au-delà de deux auteurs, on cite
uniquement le premier suivi de la mention « et al. ». Par contre, tous les coauteurs seront
mentionnés dans la liste des références bibliographiques présentée en fin du mémoire.
◮ Exemple:
[1] A. Einstein, Die grundlage der allgemeinen relativit¨ats theorie, Ann.der Physik, 49 :769-
822, 1916.
[2] I. S. Newton. The Principia: Mathematical Principles of Natural Phi-losophy (traduit en
anglais par I. B. Cohen et A. Whitman), University of California Press, Berkeley, 991p, 1999 .
[3] Université Laval. Bibliothèque. (Page consultée le 25 mars 2005) :
http://www.bibl.ulaval.ca/
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B. l’article scientifique
La première version de l’article est écrite. Elle est fréquemment envoyée de manière
informelle à des collègues, pour avoir leur avis. L’article est soumis à un journal scientifique,
de manière généralement exclusive. Un des éditeurs du journal répond si l’article a le niveau
scientifique requis, et correspond à la ligne éditoriale du journal. L’éditeur envoie l’article à
d’autres chercheurs anonymes pour lecture (réviseurs ou reviewers) qui connaissent bien le
sujet. Ils doivent donner un avis circonstancié sur l’article. En se basant sur leurs remarques,
l’éditeur va donner sa décision concernant l’article : accepté, rejeté, ou un intermédiaire. Les
auteurs apportent les modifications nécessaires, et renvoient une version définitive à l’éditeur.
L’article est formaté par le journal, puis publié.
Les principales parties d’un article scientifique sont : IMRAD (Introduction, Matériel et
méthodes, Résultats et discussion).Cependant il y a différentes parties fondamentales d’un
document scientifique, qui sont en ordre :
• Titre : (Il doit être informatif et concis. Il devrait être aussi simple que possible, assez précis,
mais pas trop étroit non plus. Il devrait différencier votre recherche de la recherche par
d’autres).
• Auteur(s) et affiliation (département, faculté, université, laboratoire).
• Résumé : Décrire le problème et résumer les principaux résultats de la recherche.
• Liste des mots clés.
•Introduction : Convaincre le lecteur que le sujet est très important et que les objectifs de la
recherche sont raisonnables. Fournir des documents de base pertinents.
•Matériaux et méthodes : Décrire la façon dont vous avez recueilli l’information. Avec
l’utilisation de matières vivantes (plantes, animaux et microorganismes), il est important de
fournir une identification précise, comme la famille, le genre, les espèces, etc.
N’oubliez pas de fournir des informations climatologiques, les coordonnées des lieux
échantillonnés, caractéristiques de l’échantillon, taille de l’échantillon. Donnez tous les détails
pour que quelqu’un d’autre puisse répéter la partie expérimentale. Les méthodes comprennent
le raisonnement déductif, les approximations, l’analyse statistique et les simulations. Si les
méthodes sont bien connues, elles ne sont que brièvement décrites dans cette section. Si
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certaines parties d’une méthode existante sont modifiées, décrire en détail les
modifications. Les nouvelles méthodes doivent être décrites avec des détails complets.
•Résultats : Tous les résultats sont présentés de façon logique avec des tableaux, des figures
ou des graphiques. Dans un document scientifique, il n’est pas nécessaire de donner tous les
résultats, seulement les plus pertinents. Dans une thèse étudiante, par contre, il y a plus de
résultats que dans un article. Certains de ces résultats ne sont même pas publiables. Cependant,
il faut comprendre qu’une approche quantitative montre la charge de travail, mais pas
l’importance et la signification des données.
La présentation des résultats peut se faire soit par ordre chronologique, soit par importance. Les
figures et les tableaux sont numérotés selon leur apparence et placés après leur annonce. Si les
résultats de la littérature sont utilisés, assurez-vous que le lecteur est informé de la différence
entre vos propres résultats et ceux de la littérature. Les tableaux portent sur des données ou des
estimations ou des paramètres précis.
•Discussion : Interpréter les résultats de façon claire, concise et logique. Vos résultats doivent
être comparées et confrontées à la littérature existante. Cependant, n’utilisez pas toutes les
références possibles. Limitez-vous aux constatations les plus importantes et les plus récentes.
Il faut reconnaître les résultats négatifs. Discutez des constatations conflictuelles et inattendues.
Pour les verbes de la partie discussion, le présent est utilisé.
•Conclusions : Résumer les principaux résultats de la recherche en fonction des objectifs
énoncés dans l’introduction; décrire ce que les résultats signifient pour la discipline concernée.
•Remerciements : Reconnaître les personnes qui vous ont aidé avec les expériences,
et reconnaître également l’organisme de financement.
•Références : Énumérez toutes les références utilisées. Vous devez vérifier soigneusement que
toutes les références dans le texte sont répertoriées et que toutes les références énumérées sont
dans le texte. Le système le plus utilisé pour fournir des références dans le texte est le système
de l’« année des auteurs ». La référence peut participer à la phrase ou venir à la fin de la phrase.
Voici un exemple : « Chaque année, plus de 30 millions de femmes africaines
des régions endémiques du paludisme tombent enceintes et sont à risque
de l’infection à Plasmodium falciparum. (Marchesini, 2004) » ou « Marchesini (2004) a
mentionné que Chaque année, plus de 30 millions de femmes africaines
des régions endémiques du paludisme tombent enceintes et sont à risque
18
de l’infection à Plasmodium falciparum. » .Dans de nombreux cas, si plus de deux auteurs
doivent être mentionnés, le premier auteur est suivi de « et al. » Exemple article : Updated CDC
Recommendations for Using Artemether-Lumefantrine for the Treatment of Uncomplicated
Malaria in Pregnant Women in the United States. By Ballard SB, Salinger A; MPHc, Arguin
PM, Desai M, Tan KR. (Ballard et al., 2018) ou Ballard et al. (2018). Les références du même
auteur avec la même année peuvent être distinguées en ajoutant une petite lettre a, b, c…. La
plupart des revues scientifiques ont leur propre système, qui doit être suivi si un manuscrit est
soumis à cette revue. Leurs règles peuvent être consultées sur le site Web de l’éditeur. Pour un
article scientifique, tous les renseignements qui permettent de retracer une référence doivent
être inclus : auteur(s), année, titre, titre de la revue, numéro du volume, numéro de publication
éventuel et première et dernière page; • Le numéro d’un numéro d’une revue n’est ajouté au
volume que si la pagination recommence pour chaque numéro d’un volume ; • Pour un livre,
les données bibliographiques suivantes doivent être fournies : auteur(s), année, titre du livre,
éditeur, ville, et finalement le nombre de pages.
• Annexe : Fournir des documents supplémentaires, des exemples numériques, des détails sur
les méthodes d’analyse, de nouveaux programmes informatiques, des preuves mathématiques,
etc.
Suggestions et astuces
1. Créer des phrases en utilisant des mots soigneusement choisis et des verbes puissants pour
exprimer votre idée centrale.
2. Évitez les mots inutiles et des phrases vides telles que "le fait que", "il convient de noter que",
et " il est intéressant de noter que ".
3. Utilisez des descriptions quantitatives plutôt que qualitatives.
4. Inclure uniquement des informations intéressantes et utiles.
5. Le titre du tableau apparaît au-dessus du tableau. Tout autre type de matériel visuel illustratif
(p. ex., une image, une carte, un dessin en ligne et un graphique) doit être étiqueté avec la
mention « Figure », suivi d’un chiffre arabe et du titre directement sous l’illustration.
Exercice de synthèse :
1. Trouvez un article scientifique récent (2018-2020) de votre spécialité, décortiquez –le en
précisant les différentes parties expliquées ci-dessus ? (vous pouvez utiliser un tableau).
19
Chapitre 3: Communication Scientifique
3.1. Introduction
Dans cette section, sont mentionnées les directives d’une présentation réussie
(communication orale ou poster par affiche). Ces règles ne sont certainement pas conçues
comme des commandements qui, s’ils ne sont pas suivis, entraîneront une catastrophe, toutefois
chaque règle peut être brisée, mais aucune règle ne peut être ignorée.
La préparation d'une présentation orale soulève plusieurs questions :
1. L'organisation de ce que l'on va dire.
2. Les règles de l'expression orale.
3. La préparation des diapositives.
4. La préparation pour s'exprimer publiquement.
5. Se préparer à devoir répondre aux questions du public.
6. Apprendre à faire face aux impondérables et aux incidents.
Le poster scientifique est l’équivalent d’une affiche publicitaire. C’est un outil visuel qui
sert à entamer la conversation avec le public et à informer le public des objectifs et résultats de
votre recherche. Il doit être attractif et encourager à en apprendre plus sur le sujet, juste
l’essentiel.
La Présentation matérielle d’un poster doit considérer plusieurs éléments :
1. Dimensions
2. Mise en page
3. Organisation du contenu
4. Taille du texte
5. Couleur
6. Illustrations
7. Logiciel
3.1 Présentation orale
1. La contrainte du temps
Lorsque vous commencez à créer une présentation, la première chose dont vous devez
vous soucier est le temps. Vous avez pour votre présentation selon l’occasion entre 10 minutes
et 2 heures. Une règle simple pour le nombre de trames (diapositives) est que vous devriez avoir
au plus une trame par minute. Dans la plupart des cas, vous aurez moins de temps pour faire
votre exposé. Dans de nombreuses situations, une évaluation rapide du temps que vous avez
montrera que vous ne serez pas en mesure de mentionner certains détails ; il est préférable de
laisser tomber, mais faire passer le message principal.
20
2. L'organisation de ce que l'on va dire
Le plan de l’exposé est le même que celui pour un article scientifique, à savoir :
Introduction, Hypothèses, Méthode, Résultats et Discussion.
Le public sera plus diversifié que celui qui lira l'article que vous publierez
ultérieurement et qui reprendra les données de votre exposé. Par conséquent, soyez plus simple
dans votre expression. Soignez votre Introduction en indiquant clairement quel est le problème
posé et quel contexte théorique. C'est dans les premières minutes que vous capterez, ou non,
l'attention de votre auditoire. Présenter les résultats les plus importants eus égard à vos
hypothèses dans un ou deux graphiques. Terminer en résumant la discussion en un ou deux
points.
3. Les règles de l'expression orale
Vous devez écrire votre exposé et le mémoriser. Il ne faut pas lire votre papier. Dans
l'expression orale, le ton de la voix remplace la ponctuation du texte écrit. N'hésitez pas à faire
des pauses et à bouger sur l'estrade. Jusqu'à un certain point vous êtes dans une représentation
théâtrale. Faites des gestes pour aider votre public à écouter ce que vous leur dites tout en
regardant ce que vous leur montrez dans les visuels.
4. La préparation des diapositives
Pour créer la « structure globale » d’une présentation orale, en tenant compte des
contraintes de temps, procéder comme suit :
Dresser un inventaire des détails sur le sujet dont vous pouvez raisonnablement
parler dans le délai imparti.
Commencez par expliquer en quoi consiste votre exposé (Ne présumez pas que
tout le monde le sait).
Les sections et les sous-sections doivent suivre un schéma logique. Ne pas utiliser
plus de quatre sections et au moins deux par partie
Toujours conclure votre exposé par un résumé qui répète le message principal de
l’exposé bref et simple.
Il faut prévoir 8 diapos:
A. 1 pour le titre.
B. 1 pour l'introduction.
C. 1 pour les hypothèses.
D. 2 pour la méthodologie.
E. 1 pour les résultats.
F. 1 pour la discussion.
G. 1 pour les conclusions et perspectives.
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Tout comme l’ensemble de la présentation, chaque diapositive devrait également être
structuré et ne doit pas comprendre plus de 400 caractères avec une Police plus grande ou égale
à 16 .N’utilisez qu'un seul modèle de conception pour la présentation et qu'une seule police de
caractères.
Il faut Mettre un titre sur chaque diapo pour expliquer le contenu du cadre aux personnes
qui n’ont pas suivi les détails sur la diapositive. Ne mélangez pas les mots en majuscule avec
des lettres minuscules. En anglais, le titre de l’ensemble du document doit être en majuscules
Une diapo avec peu de détails est préférable à une autre trop chargée. Le maximum
devrait être d’environ 80 mots. Ne jamais mettre quoi que ce soit sur une diapositive que vous
n’allez pas expliquer pendant la conférence, même pas pour impressionner n’importe qui avec
la complexité de votre sujet. Habituellement, votre auditoire verra une diapositive pendant
moins de 50 secondes. Il n’aura pas le temps de réfléchir à travers de longues phrases ou des
formules compliquées.
Lorsque vous choisissez un thème, gardez à l’esprit que différents thèmes sont
appropriés pour différentes occasions. Un thème montrant le nom et l’affiliation de l’auteur est
approprié dans une situation où le public est susceptible de ne pas vous connaître (comme lors
d’une conférence). Choisissez d’abord un thème de présentation dont la présentation convient
à votre exposé, ensuite, vous voudrez peut-être changer les couleurs en installant un thème de
couleur différente.
Les graphiques transmettent souvent des concepts ou des idées beaucoup plus
efficacement que le texte : Une image peut dire plus qu’un mille mots. Placez (au moins) un
graphique sur chaque diapositive, dans la mesure du possible. La visualisation aide énormément
le public. Habituellement, placez les graphiques à gauche du texte. Ils doivent suivre la même
« logique des couleurs » que le texte principal (comme le noir = lignes normales, le rouge =
alerte, vert = exemples, bleu = structure).
Utiliser des animations pour expliquer la dynamique des systèmes, des algorithmes,
mais surtout ne pas utiliser des animations uniquement pour attirer l’attention du public. Ne
pas utiliser d’effets spéciaux perturbateurs comme la dissolution de diapositives à moins d’avoir
une très bonne raison pour les utiliser.
22
Soyez prudent lorsque vous utilisez des couleurs vives sur le fond blanc, en particulier
lorsque vous utilisez du vert. Ajoutez beaucoup de noir aux couleurs pures quand vous les
utilisez sur des milieux lumineux. Maximiser le contraste. Le texte normal doit être noir sur
blanc ou au moins quelque chose de très sombre sur quelque chose très lumineux. Ne jamais
faire des choses comme « texte vert clair sur fond vert pas si clair. »
Il y a des dizaines de milliers de polices disponibles ces jours-ci, dont certains sont le
produit de centaines d’années d’optimisation. Choisir les bonnes polices pour une présentation.
Exemple, ne pas mélanger Arial et Helvetica (ils sont presque identiques). En utilisant le texte
en gras semble mieux adapté aux présentations.
Quelques Astuces
N'utilisez qu'une seule police de caractères pour toutes les diapos et au maximum 3
tailles différentes sur la même diapo.
N'écrivez pas verticalement, mettez le titre sur la première ligne du haut.
N'exprimez pas plus d'une idée par diapo.
Bannissez de vos diapos les phrases entières, les abréviations incompréhensibles.
Ne dépassez pas 5 lignes et 4 colonnes pour un tableau.
Ne laissez pas sur l'écran une diapositive qui n'est plus dans l'actualité de votre propos
vous distrayez votre auditoire.
Surtout n'accélérez pas votre débit de paroles pour "tout dire", on ne vous écouterait
plus et parfois ne vous le pardonnerait pas.
Avant de rentrer dans la salle pour faire votre exposé, prenez le temps de respirer
calmement, il peut être même utile de ralentir son rythme respiratoire pour contenir
l'anxiété de la situation.
Il vous faut dépasser votre crainte d'avoir à affronter les questions du public et profitez
de ce moment supplémentaire pour fournir les informations que vous n'avez pas pu
mettre dans l'exposé oral.
Comme lors de l'exposé, regardez votre public, essayez de capter le regard des auditeurs
pour aider à votre concentration. Toutefois ne vous laissez pas décontenancer par une
question qui peut vous surprendre. Demandez alors à votre interlocuteur, avec
courtoisie, qu'il vous répète sa question, que vous avez mal comprise ou entendue, afin
de vous laisser quelques secondes pour préparer un début de réponse.
23
N'interrompez jamais un interlocuteur qui s'adresse à vous ; laissez ce rôle au président
de séance. Il peut y avoir des désaccords entre vous et votre interlocuteur, cela n'est pas
grave, mais vous avez à contrôler vos émotions et ne pas vous montrer incorrect.
Il faut avoir sur soi le support de sa présentation (clé USB, disque dur, ou ordinateur
portable) et un double dans ses bagages.
Une autre source de souci gît dans la compatibilité ou non des formats entre d'une part
le fichier, d'autre part le support sur lequel il est stocké et enfin le matériel de projection.
Tous les cas de figure se rencontrent. Il est donc prudent d'avoir sa présentation sous
plusieurs formats Poweroint® ainsi qu'une version PDF pour faire face au pire.
3.2 Poster
Le poster scientifique est l’équivalent d’une affiche publicitaire. Avec son titre
accrocheur, un poster scientifique attire le lecteur. Avec son résumé, il présente l’ensemble du
contenu (hypothèse, principaux résultats et principales conclusions) et invite le lecteur à
consulter le reste du poster. Celui-ci contient les éléments essentiels à la compréhension de
l’expérience mais surtout les résultats (la plupart du temps présentés sous forme graphique). Un
poster ne contient jamais la totalité des éléments (ce n’est pas un rapport scientifique), mais
juste l’essentiel.
Le poster doit être beau et « sympa », sans rature et sans faute. En un coup d’œil, on
doit pouvoir repérer les buts, les résultats et les conclusions de l’expérience. Il doit être aisé de
trouver les auteurs (pour leur demander les éléments complémentaires). Il ne faut pas le
surcharger car s’il est trop dense, le lecteur s’y perdra et ne cherchera pas à en savoir plus. En
particulier, les textes doivent être courts, composés de phrases simples et compréhensibles.
En utilisant du texte et des images, la communication sur affiche ou "poster" permet de
présenter des résultats récents à des collègues, en offrant l'occasion à des discussions
informelles avec eux.
La structure générale du poster doit suivre l'architecture suivante:
1. Titre : Toute la zone supérieure : Titre du poster, Auteurs (avec prénoms en entier si
possible), Laboratoire, Ville, Pays, Email, Numéro du poster.
2. Résumé : Parfois, les organisateurs demandent que le résumé soit intégré dans le
poster. Un résumé plus complet peut également être distribué à part.
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3. Introduction : en haut à gauche: bien replacer l'étude dans le contexte et identifier
clairement l'objectif en mettant un titre "objectif".
4. Méthodes et Résultats : les méthodes doivent être abrégées au maximum sauf si
l'objectif est d'améliorer une technique. Les Résultats doivent suivre la présentation de
la méthode correspondante. Cette partie "Méthodes et Résultats" doit représenter les 2/3
du poster. La seule lecture des titres doit permettre de comprendre les résultats.
Numéroter les figures pour donner l'ordre de lecture, inutile d'indiquer "Figure" ou
"Fig.", cela surcharge le poster.
5. Conclusion : en bas à droite: identifier clairement la conclusion avec un titre
"conclusion" puis éventuellement les perspectives et/ou applications.
6. Remerciements : techniciens, financements.
Pour préparer un poster linéaire, structuré et simple, démarrez ceci très tôt. À partir de
la date limite fixée par les organisateurs calculez à rebours le temps nécessaire pour planifier
les différentes étapes de préparation de votre affiche.
Suivez scrupuleusement les directives données pour la rencontre scientifique. Vous
devez connaître les contraintes physiques que devra respecter votre affiche ainsi que la taille et
le format de l'affiche.
Prévoyez 4 à 6 graphiques ou images pour votre affiche. Réalisez les simples, facilement
compréhensibles et se suffisant à eux-mêmes. Faites des légendes courtes (entre 10 à 25 mots).
Il faut que l'ordre de la lecture de votre poster soit évident. Si nécessaire aider votre
lecteur par des indices (chiffre, lettre ou flèche).
Votre affiche doit être facilement lisible à 1 mètre.. Choisir le style du poster (couleur
du fond, couleur et taille du texte, des graphiques). Ecrire très très gros ! Le titre doit être de
taille supérieure à 36 points, les titres de sections (Introduction, Conclusion, ...) de taille 36
points, le texte important en 24 points, la taille minimum impérative étant de 18 points. Pour
les titres prenez une police de caractères de type Arial ou Helvetica, pour le texte times new
Roman .Le même style doit être utilisé pour tout le poster. Ne pas écrire toute une phrase en
majuscules, elle sera difficile à lire.
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Prenez pour fond de l'affiche une couleur claire et une couleur foncée pour les caractères
ce qui améliorera le contraste. Évitez les couleurs trop vives.Les deux possibilités sont illustrées
ci-dessous avec plusieurs couleurs:
Deux couleurs sont bien contrastées si
elles sont opposées sur la roue
chromatique ci-contre:
Le cyan et le
rouge
Le vert et le
magenta
Le bleu et le
jaune
Prévoyez un exposé de 3 minutes pour expliquer votre travail. Les visiteurs pourront
demander de rentrer dans plus de détails. Prévoyez donc plus d'informations si nécessaire. Vous
devez prévoir les questions qui pourront vous être posées et préparer des réponses.
Si vous incluez un résumé, assurez-vous qu’il ne s’agit pas d’un long texte, mais d’un
message très court. Vous pouvez également présenter une bibliographie à la fin de votre exposé,
afin que les gens puissent voir quel genre de « lecture plus poussée » est possible.
Exemple :
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Quelques astuces
Pour une bonne présentation du poster le jour J, faire des phrases courtes et claires.
Faire des pauses après les points importants, en particulier après l'exposition de
l'objectif.
Choisir les mots avec précaution et les utiliser de façon appropriée.
Un ton monotone est très mauvais : faire varier les intonations de la voix pour souligner
les points importants. Eviter également les "euh" et les tics divers. Ce sont des obstacles
à une bonne compréhension.
Prévoir un tube, une pochette ou un carton à dessin pour bien protéger le poster. Mettre
sur l'emballage nom, prénom, et l'adresse sur les lieux du congrès.
Aller sur les lieux bien avant la session pour ne pas courir après les fixations (punaises,
adhésifs, ...). Mettre le poster en place et les résumés à distribuer (dans une pochette
plastique par exemple). Attendre les clients avec un grand sourire !
Exercice de synthèse :
1. Trouvez un article scientifique récent (2018-2020) de votre spécialité, présentez –le sous
forme d’un poster (Taille A1).