Point sur le projet 2011-2012 - … · scientifiques sont considérés au même titre que de...

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Programme de Restauration des Tortues Marines aux Antilles Françaises Réduction des captures accidentelles de tortues marines Point sur le projet 2011-2012 Septembre 2012 Rédacteurs pour Kap Natirel : Guilhem Santelli et Sophie Bédel 05 90 60 48 06/ 0690 86 25 50 [email protected] Crédits photos : Kap Natirel (bande supérieure) et Nelly Pélisson (photo sous-marine) Un projet proposé par l’association :

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Programme de Restauration des Tortues Marines aux Antilles Françaises

Réduction des captures accidentelles de tortues marines

Point sur le projet 2011-2012

Septembre 2012

Rédacteurs pour Kap Natirel :

Guilhem Santelli et Sophie Bédel

05 90 60 48 06/ 0690 86 25 50

[email protected]

Crédits photos : Kap Natirel (bande supérieure) et Nelly Pélisson (photo sous-marine)

Un projet proposé par l’association :

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I- RAPPEL DU PROJET SOUMIS

Objectifs : poursuivre les actions engagées en collaboration avec les pêcheurs depuis 2004 (étude et

réduction des captures accidentelles de tortues marines), et initier un projet pilote permettant une plus large

implication (augmentation du nombre de pêcheurs impliqués et de la zone géographique couverte).

Contexte : 5 espèces de tortues marines fréquentent les eaux de l’archipel guadeloupéen et de la Martinique,

où la pêche est essentiellement de type traditionnel côtier. Jusqu’à présent, les principales techniques

utilisées font appel à des filets statiques de fond, qu’ils s’agissent d’engins à simple nappe, de trémails ou de

folles (filets à larges mailles, autrefois utilisés pour capturer les tortues, à l’époque où leur pêche était légale).

En Guadeloupe, les tortues marines sont protégées depuis 1991, et si la grande majorité des captures de

tortues marines sont aujourd’hui accidentelles, les estimations, basées sur une enquête (Delcroix, 2003) et

sur les données d’échouages, portent à environ un millier, le nombre de ces reptiles capturés

accidentellement. Près de 80% des tortues retrouvées mortes (échouées ou dérivantes) auraient été victimes

des engins de pêche.

Ainsi, les filets de fond visant le lambi, la langouste ou les poissons de récifs, seraient les engins les plus

problématiques pour la conservation des tortues marines, par leur nombre et leur impact. Les filets de fond

sont d’autant plus problématiques qu’ils sont calés sur des zones où les tortues marines sont plus

nombreuses, et que les temps de calée sont généralement longs (> 5heures)

C’est dans ce cadre que l’association Kap Natirel participait depuis 2008 au volet guadeloupéen de l’étude «

Impact de la pêche artisanale côtière sur les populations de tortues marines. Evolution de la sélectivité des

filets de pêche », portée par l’association OMMM (« Observatoire du Milieu Marin Martiniquais ») dans le

cadre de la thèse de Laurent Louis-Jean (EPHE-Perpignan).

Cette étude visait déjà le travail collaboratif entre pêcheurs et protecteurs des tortues marines, au bénéfice de

tous. En effet, l’objectif de cette étude est la réduction de l’impact de la pêche artisanale sur les populations

de tortues marines tout en garantissant un rendement de pêche suffisant. Ainsi, des filets expérimentaux ont

été développés en collaboration avec des marins pêcheurs guadeloupéens : leur chute a été réduite et les

flotteurs du bord supérieur retiré, pour permettre l’inclinaison du filet.

En partenariat avec l’OMMM et l’Association des Pêcheurs du Sud Basse Terre (APSBT), des pêches

expérimentales visant le lambi et la langouste ont été mises en oeuvre en Guadeloupe en 2008 et 2009, pour

comparer le rendement des pêches et le taux de captures accidentelles des filets traditionnels et des filets

expérimentaux. Eric Delcroix et Guilhem Santelli (Kap Natirel) ont ainsi bénéficié en particulier de l’aide

précieuse de 2 pêcheurs (Patrick Monlouis et Harry Mariette) lors de leurs embarcations. La mise en oeuvre

d’une telle étude est rendue possible par l’engagement et la motivation de marins pêcheurs sensibles à

l’importance d’une utilisation durable des ressources du milieu marin, et au devenir d’espèces menacées

comme les tortues. Ils participent non seulement aux réflexions sur le sujet, mais mettent aussi à disposition

leur temps, leur énergie et leur matériel, afin d’espérer réduire l’impact de leurs pratiques.

Si les premiers résultats sur le plan technique n’étaient pas tout à fait satisfaisants, les résultats du projet en

lui-même sont encourageants : aujourd’hui Patrick Montlouis et Harry Mariette détiennent une autorisation

de manipulation/transport des tortues marines après avoir reçu la formation adéquate. Aussi, Kap Natirel

souhaitait développer, un projet « pêches » plus vaste, permettant notamment de toucher et former un

nombre plus grand de marins-pêcheurs, d’affiner la méthodologie de l’étude et de récolte des données

relatives aux captures, et surtout, de former les pêcheurs volontaires aux techniques de réanimation

existantes.

Projet : en partenariat avec le comité des pêches, le projet 2011 constituera un projet pilote, base de

développement d’un projet plus vaste sur plusieurs années, impliquant par exemple de filmer le

comportement des filets sous l’eau à l’aide de caméras immergées, et surtout, la généralisation autant que

3 possible du projet pilote à l’ensemble de l’archipel. L’objectif du plan national de restauration est

l’augmentation significative du nombre de tortues marines sur les territoires des Antilles françaises en

limitant les menaces pesant sur ces espèces. Migratrices, les tortues marines présentes sur toute l’année en

mer aux Antilles françaises, quittent temporairement à l’âge adulte, ces territoires pour la ponte. Les tortues

migrent à plusieurs dizaines, voire milliers de kilomètres. A contrario, les tortues qui pondent aux Antilles

françaises ne sont présentes sur ces territoires que quelques mois tous les 2 à 5ans.

Le projet 2011 comportera 3 volets pressentis pour faire l’objet d’un sujet de stage de Master 1 :

- Accompagnement des 2 pêcheurs habilités à manipuler des tortues, embarquements pour observations, relevés et formation avec d’autres pêcheurs volontaires

- Elaboration et distribution d’un carnet de comptabilisation du nombre de captures accidentelles, sur le modèle du protocole utilisé dans le cadre du protocole INAScuba4.

- Communication/sensibilisation des pêcheurs sur une zone géographique couvrant 2 à 3 communes.

Partenariats envisagés : Fondation Nature et Découvertes, WWF, Université, Comité Régional des Pêches, Parc National de la Guadeloupe

Délai de réalisation : à partir de février jusqu’en mai 2011 a minima pour la première phase

II- REALISATION

Partenariats effectifs : Fondation Nicolas Hulot, Port Autonome de la Guadeloupe, Direction Régionale Jeunesse et Sports, Comité Régional des Pêches, Fondation de France

Délai de réalisation : mai 2011 jusqu’en mai 2012

Ce projet expérimental a connu un certain retard de démarrage, ainsi que quelques aléas qui ont empêché

le déroulement attendu.

En effet certaines actions envisagées dans le projet n’ont pas démarré tel qu’il était prévu dans le

calendrier prévisionnel et ceci pour plusieurs raisons :

- un évènement a particulièrement retardé le démarrage du projet : le durcissement de l’application

par la Direction de la Mer de la règlementation concernant l’embarquement sur les bateaux de pêche

professionnelle.

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En effet les embarquements prévus dans le cadre du projet, et pour lesquels la participation d’un

volontaire du Service Civique ou d’un stagiaire était envisagée, ne pourront pratiquement pas se faire

légalement1.

Le recrutement d’un volontaire2 a donc été annulé et des retards ont été pris car dans l’attente de

confirmation de ce durcissement, toutes les actions liées à ce projet ont été temporairement stoppées.

- des difficultés à rencontrer les membres du groupe de suivi ont été rencontrées. Ceux-ci étant très

occupés par leur emploi du temps respectif, il a été compliqué voir parfois impossible de les réunir.

- Le responsable du projet a aussi été plus occupé que ce qui était envisagé par d’autres actions

organisées par l’association, notamment le suivi de la saison de ponte de tortues marines de juin à

octobre lors de laquelle il a fallut former et cogérer une équipe de 10 écovolontaires réalisant des

comptages 7 jours sur 7 sur l’ensemble de l’archipel.

L’annulation de la venue du volontaire du service civique nous a conduit à éliminer la plus éloignée des

communes envisagées pour le lancement de ce projet expérimental, à savoir Capesterre Belle-Eau. En effet,

il paraissait extrêmement compliqué pour le salarié, seul, d’assurer un bon suivi sur l’ensemble des

communes envisagées au départ.

Les embarquements ont débutés à la mi-décembre (au lieu d’octobre 2011), et continueront donc après

la fin de la période envisagée au départ.

Réunions / rencontres pour le démarchage des pêcheurs volontaires :

Il était envisagé lors de la conception du projet, pour la présentation du projet ainsi que pour le

démarchage des pêcheurs volontaires d’organiser des réunions au sein de chaque lieu de mouillage compris

dans les 6 communes envisagées pour la mise en place du présent projet.

La marina de Rivière Sens sur la commune de Gourbeyre, marina dans laquelle l’association est

connue, c’est, en effet, le lieu de mouillage des 2 pêcheurs pressentis pour être les « ambassadeurs » du

projet, a été choisie pour l’organisation de la première réunion. L’organisation de cette dernière aurait donc

due être simplifiée grâce à l’aide d’un de ces deux pêcheurs, à savoir Harry Mariette, Président du GIE des

producteurs de pélagique, et Patrick Montlouis, ex président du GIE des producteurs de pélagique. Il s’est

avéré, après avoir envisagé puis annulé plusieurs dates, que, comme pour les réunions du GIE (dires du

président), il est extrêmement difficile de faire déplacer des pêcheurs, aux horaires de travail très variable, à

une réunion, surtout concernant un sujet dans lequel ils ne voient pas leur intérêt. De plus ils entendent déjà

beaucoup parler de ces captures accidentelles, souvent de façon négative pour leur activité.

N’ayant pas réussit à organiser cette réunion, et le temps passant, il a été décidé avec M. Mariette,

d’annuler complètement le cycle de réunion, et d’opter plutôt pour des rencontres informelles sur les

différents lieux de mouillage. Ainsi pour démarrer, M. Mariette a indiqué un certain nombre de fileyeurs

dans chaque commune, que le salarié est allé rencontrer afin de présenter le projet, les carnets, tenter de les

faire participer entre autre au remplissage de ces derniers. A la fin de chaque rencontre est demandé les

coordonnés d’autres fileyeurs.

1 Un évènement est intervenu fin Août, qui a mis fin aux recherches : le secrétaire du CRPMEM nous apprend l’annulation de toutes les dérogations

permettant à des observateurs scientifiques d’embarquer sur des bateaux de pêche traditionnels, qui en Guadeloupe ne sont pas pontés (non

prévus pour le transport de passagers). Or lors de la conception de ce projet, nous avions pris pour acquises ces dérogations qui nous avaient

permis de réaliser des embarquements lors d’un projet mis en place entre 2007 et 2010. Aujourd’hui, aucun scientifiques ni techniciens, même ceux

du CRPMEM Guadeloupe, ne peuvent plus embarquer légalement sur les bateaux de pêche, y compris ceux des adhérents du CRPMEM. Tous ces

scientifiques sont considérés au même titre que de simples touristes et ne peuvent donc pas embarquer sur des bateaux non pontés.

Au vu de cette nouvelle manière d’appliquer les textes, il s’avérait donc impossible pour le volontaire de réaliser l’essentiel de sa mission. La

décision a donc été prise dans la deuxième moitié du mois de septembre, de ne pas faire appel à ce volontaire. 2 La Fondation Nicolas Hulot avait donné son accord pour soutenir financièrement le recrutement d’un volontaire civique. Toutes les démarches ont

été entreprises, mais la sélection a du être suspendue et n’a jamais repris, faute de nouvelles du changement de législation.

5

L’accent à été mis sur les fileyeurs, étant les principaux visés par les retombées du projet, mais lors

de passages plus au hasard que sur rendez-vous, ainsi que lors d’attente de certains de ces derniers, des

rencontres/discussions ont eu lieu avec les autres pêcheurs, notamment certains caseyeurs (pêcheurs

pratiquant la pêche au casier) afin de les faires participer, notamment en remplissant le second type de

carnet (dénombrement des tortues vues en surface). Ce deuxième type de carnet n’a rencontré que très peu

de succès, les pêcheurs percevant pas l’intérêt pour leur activité. Le carnet avait pourtant été conçu pour être

le moins contraignant possible, et avait été validé par tous les membres du groupe de suivi, y compris les

pêcheurs interrogés (non seulement les deux « ambassadeurs », mais aussi quelques pêcheurs interrogés)

mais n’a pas convaincu le public visé.

Tableau présentant le bilan des rencontres/propositions de participation au remplissage des carnets :

Nbre pêcheurs rencontrés

Accord participation /

remplissage carnet A ou B

Refus

Fileyeurs 15 12 3

Autres pêcheurs côtiers

18 5 13

Pêcheurs de pélagique sur DCP

26 ___ ___

Total 59 17 16

6

Les entretiens se sont schématiquement déroulés de la manière suivante :

7

Les carnets de prise de note à destination des pêcheurs :

Comme il était envisagé, nous avons maintenu la formule avec 2 types de carnets de prise de note afin,

d’une part récolter le plus d’informations possibles, et d’autre part de sensibiliser un maximum de

professionnels :

- Carnet A : il a était conçu à destination des fileyeurs, il a pour but premier de connaitre les taux de

capture de tortues marines en fonction du type de filet utilisé, des caractéristique de chaque filet (hauteur,

longueur, présence de flotteurs…), de la zone (=site) de pêche ainsi que de la période de l’année.

- Carnet B : conçu à destination des pêcheurs au casier et à la ligne, c'est-à-dire des pêcheurs restant

un certain temps sur un plan d’eau côtier (ne sont pas destinataires les pêcheurs allant au large pêcher les

grands pélagiques), il permettra d’obtenir des indices d’abondance en surface sur les zones de pêche en

fonction de la période de l’année.

Ces carnets ont été réalisés en se servant du modèle existant de carnet de prise de note mis au point dans le

cadre du développement du protocole InaScuba (indice d’abondance subaquatique) à destination des clubs

de plongées.

Ces deux types de carnet ont chacun été conçu afin que leur utilisation soit la plus simple et rapide. Il faut

en effet que le remplissage, qui sera quasi quotidien pour certain pêcheur, prenne un minimum de temps,

afin qu’il ne soit pas trop perçu comme une contrainte. Des solutions qui auraient permis de relever un plus

grand nombre d’informations ou de relever celles qui le sont de manière plus précises ont été mises de côté,

car auraient été trop contraignantes, des compromis ont due être trouvés.

Carnet A : Couverture

8 Il se décline en 4 parties : - Présentation du protocole, du projet en cours et de ses objectifs

- Description des sites de pêche (à ne remplir qu’une fois à la

réception du carnet, seul le nom du site sous forme d’abréviation sera utilisé pour remplir le tableau de prise

de note) :

- Description des filets utilisés (à ne remplir qu’une fois à la

réception du carnet, seul le nom ou code du filet sera utilisé pour remplir le

tableau de prise de note) :

- Tableau de prise de note pour chaque utilisation d’un filet :

Carnet B : Couverture :

Adaptation de la plaquette guyanaise « Démarches à suivre en cas de capture accidentelle de

tortues marines » :

Echangeant régulièrement avec nos collègues guyanais3, notamment dans le cadre ce projet, nous avons

obtenu l’accord de Kwata, du Comité des pêches guyanais et du WWF, d’adapter la plaquette qu’ils avaient

éditée quelques années auparavant. Pour cela, nous avons acquis les droits d’auteur des images (exemples ci-

dessous), et avons rédigé un texte adapté, qui sera traduit en créole guadeloupéen. Le contenu de ce support

3 Le programme de réduction des captures accidentelles en Guyane fait figure d’exemple chez les conservateurs du milieu marin. Dans le cadre de ce projet, un déplacement en Guyane a pu être financé, permettant au responsable de projet, d’échanger avec les acteurs et pêcheurs guyanais.

9 est pour le moment en attente de validation de la Direction de la Mer4, et n’a donc pas encore été

infographié, ni imprimé. Il est prévu l’impression de 2000 exemplaires A4 plastifié, pour une diffusion large

et une utilisation possible en mer. Le logos des financeurs du projet apparaitra sur ce support.

Exemples d’illustrations :

Bilan budgétaire (avant impression des plaquettes) :

Dépenses en euros Recettes en euros

Prévisionnelles Réelles Prévisionnelles Réelles

Ressources humaines

4545 5418 PAG 3 000 3000

Déplacements 800 978 FNH 4 500 2805

Frais divers 300 410 DDJCS 1840

Création de supports6

1420 0 Fondation de France

2920

Gestion du projet

500 0 Kap Natirel 500

autres 4065

TOTAL 7565 6806 TOTAL 7565 8040

4 Il est recommandé dans certains cas, de hisser la tortue à bord de l’embarcation pour la dépetrer, ce qui est n’est pas

légal à ce jour. Il est donc délicat de recommandé sur un document officiel un comportement non toléré par la loi. Une réfléxion autour de cette problématique est en cours. 5 La FNH financait le volontaire civique directement, le versement du soutien a donc été stoppé dès que la décision de ne pas recourir à un volontaire du fait de la problématique des embarquements s’est posée. 6 Non réalisé à ce jour

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Bilan budgétaire (après impression des plaquettes) :

Dépenses en euros Recettes en euros

Prévisionnelles Réelles Prévisionnelles Réelles

Ressources humaines

4545 5418 PAG 3 000 3000

Déplacements 800 978 FNH 4 500 2807

Frais divers 300 410 DDJCS 1840

Création de supports8

1420 1420 Fondation de France

2920

Gestion du projet

500 500 Kap Natirel 500 686

autres 4065

TOTAL 7565 8726 TOTAL 7565 8726

Imbriquée capturée aux Saintes (2011). Crédit photo : Claire Jeuffroy

7 La FNH financait le volontaire civique directement, le versement du soutien a donc été stoppé dès que la décision de ne pas recourir à un volontaire du fait de la problématique des embarquements s’est posée. 8 Non réalisé à ce jour

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Merci au PAG pour son attention et son soutien !

Kap Natirel

c/° Gilda DIAZ-MONNERVILLE

Maison Marin – Section SOLDAT

97 114 TROIS-RIVIERES

Tel : 0690 84 64 51

[email protected]

www.tortuesmarinesguadeloupe.org

et bientôt :

www.kapnatirel.org