PNIP 2012-2014 de la première session du CNOS...6 PNIP 2012-2014 Rapport de la première session du...

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PNIP 2012-2014 Rapport de la première session du CNOS

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Tables des matières

Acronymes ............................................................................................................................. 3

1 Introduction ..................................................................................................................... 6

2 Rappel du Cadre des politiques et Stratégies de l’agriculture irriguée : ........................... 7

3 Description du PNIP ....................................................................................................... 9

4 Contextes régionaux ..................................................................................................... 10

4.1 Région de Kayes ................................................................................................... 10

4.2 Région de Koulikoro .............................................................................................. 10

4.3 Région de Sikasso ................................................................................................. 11

4.4 Région de Ségou ................................................................................................... 11

4.5 Région de Mopti .................................................................................................... 12

4.6 Région de Tombouctou ......................................................................................... 12

4.7 Région de Gao ...................................................................................................... 13

4.8 Région de Kidal ..................................................................................................... 13

5 Mise en œuvre du PNIP sur la période 2012 – 2014 ..................................................... 14

5.1 Projets intervenant dans l’IP .................................................................................. 14

5.2 Résultats obtenus sur la période 2012 - 2014 ........................................................ 17

5.2.1 Résultats de l’objectif spécifique 1 : aménagements hydro-agricoles réalisés et

fonctionnels .................................................................................................................. 17

5.2.2 Résultats de l’objectif spécifique 3 : augmenter l’efficience administrative et

technique à travers un cadre de référence cohérent, harmonisé et fonctionnel pour une

meilleure coordination des interventions dans le sous-secteur de l’IP ........................... 22

6 Perspectives ................................................................................................................. 23

6.1 Résultats attendus à l’horizon 2022 ....................................................................... 23

6.2 Défis de la mise en œuvre du PNIP ....................................................................... 23

6.3 Actions à entreprendre .......................................................................................... 24

7 Plan d’action triennal 2015-2017 ................................................................................... 25

8 Annexes ....................................................................................................................... 32

8.1 Annexe 1 : description sommaire des types aménagement retenus dans le PNIP et image par type d’AHA ...................................................................................................... 33

8.2 Annexe 2 : arrêté N°2014-2181/MDR-MIS-MEF-MEEA-SG du 12 août 2014 ........ 36

8.3 Annexe 3 : décision portant mise en place et organisation et modalité de fonctionnement de CAC-PNIP .......................................................................................... 41

Pour l’annexe 4, voir fascicule séparé (liste actualisée des demandes par région)

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Acronymes

ADRS

ADERE-Nord

AGA KHAN

Agence de Développement Rural de la vallée du fleuve Sénégal

Agence pour le Développement des Régions Nord

Fondation Aga Khan

AECID Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement

AHA

APH

Aménagement Hydro-Agricole

Actions de Promotion Humaines

APD Avant-Projet Détaillé

APS Avant-Projet Sommaire

BAD

BADEA

Banque Africaine de Développement

Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique

BF Bas-fond

BID Banque Islamique de Développement

BM Banque Mondiale

BSI

BOAD

Budget Spécial d’Investissement

Banque Ouest Africaine de Développement

CAC-PNIP

CARE

Cellule d’Appui pour la Coordination et la mise en œuvre du PNIP

Coopérative Américaine Relief Every where

CC

CFD

Conseil de Cercle

Caisse Française de Développement

CNOS-PNIP Comité National d’Orientation et de Suivi du PNIP

CPS/SDR Cellule de Planification et de Statistiques du Secteur du Développement Rural

CRA Chambre Régionale d’Agriculture

CTB Coopération Technique Belge

CTRC

CSCRP

CSDRAI

CROCSAD

CR

Comité Technique Régional de Coordination

Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté

Consultation Sectorielle sur le Développement Rural et l’Agriculture Irriguée

Comité Régional d’Orientation, de Coordination et de Suivi des Actions de

Développement

Conseil Régional

DNACPN Direction Nationale l’Assainissement et du Contrôle des Pollutions et des

Nuisances

DNGR Direction Nationale du Génie Rural

DNH Direction Nationale de l’Hydraulique

DRA Direction Régionale de l’Agriculture

DRGR Direction Régionale du Génie Rural

EA Entreprise Agricole

EAF Enterprise Agricole Familiale

FAO Organisation des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation

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FIDA

GAAS-Mali

Fonds International pour le Développement Agricole

Groupe d’Animation Action au Sahel -Mali

GR Gouverneur

IP Irrigation de Proximité

IESA

IPRODB

IPRODI

Initiative Eau et Sécurité Alimentaire

Irrigation de Proximité au Pays Dogon et dans le Bélédougou

Irrigation de Proximité dans le delta intérieur du Niger

IPROSI

IRRIGAR

EUMC

LUX DEV

MAECD

Irrigation de Proximité à Sikasso

Initiative pour le Renforcement de la Résilience par l’Irrigation et la Gestion

appropriée des Ressources

Entraide Universitaire Mondiale du Canada

Lux Développement

Ministère Canadien des Affaires Etrangères du Commerce et du Développement

MENOR

NEF/PASARC

Monitoring Externe National Orienté vers les Résultats

Near East fondation Projet d’Appui à la Sécurité Alimentaire et la Résilience des

Population aux Crises Climatique et Social dans la Région de Mopti

OG Objectif Global

OMVS Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal

ONG Organisation Non-Gouvernementale

OPA

PACR

PACT

PACY

Organisation Professionnelle Agricole

Projet d’Appui aux Communautés Rurales

Projet d’Appui aux Collectivités Territoriales

Programme d’Appui aux Collectivités du Cercle de Youwarou

PACEPEP

PCDA

PDA

PDD-DIN

PADER – TKT

PADIN II

PADDECK

Programme d’Appui à la Croissance Economique et à la Promotion de l’Emploi

stimulé par le Secteur Privé

Programme de Compétitivité et de Diversification Agricoles

Politique de Développement Agricole

Programme de développement durable du delta intérieur du Niger

Projet d’Appui au Développement Rural de Tien Konou et Tamani

Programme d’Aménagement du Delta Intérieur du Niger

Projet d’Appui au Développement Décentralisé de Kidal

PADDY Programme D’appui au Développement Durable de Yélimané

PADEC

PADENEM

PIDRK

Projet d’Appui au Développement Communautaire

Projet d’Appui au Développement de l’Elevage au Nord –Est du Mali

Programme Intégré de Développement de la Région de Kidal

PAP

PAM

Programme d’Aménagement Prioritaire

Programme Mondial Alimentaire

PAPAM

PAPIV

Programme d’Appui pour l’Accroissement de la Productivité Agricole au Mali

Projet d’Aménagement des Périmètres Irrigués Villageois

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PVM Projet Villages du Millénaire

PASAOP Programme d’Appui au Secteur Agricole et aux Organisations Paysannes

PASSIP Projet d’Appui au Sous-Secteur de l’Irrigation de Proximité

PCDA Programme de Compétitive et de Diversification Agricole

PDI-BS

PASAM

Projet de Développement de l’Irrigation dans le bassin du Bani et à Sélingué

Programme d’Appui au Secteur Agricole de Mali

PASNDI

PNAGA

Projet d’Appui à la Stratégie Nationale de Développement de l’Irrigation

Projet National d’Appui aux Groupements Groupements Associatifs

PNIP Programme National d’Irrigation de Proximité

PNPBBF Programme National des Petits Barrages et Bas-Fonds

PPM

PRODECA

Petit Périmètre Maraîcher

Projet de Développement du Cercle d’Ansongo

PRODEFA Projet de Développement de la Filière Aquacole

PROSA Programme de Sécurité Alimentaire dans la Zone de concentration Sud

PTF

REAGIR

RGPH

SNSA

SNDI

Partenaire Technique et Financier

Renforcement de l’Agriculture Irriguée

Recensement General de la Population et de l’Habitat

Stratégie Nationale de Sécurité Alimentaire

Stratégie Nationale de Développement de l’Irrigation

ST

UE

Service Technique

Union Européenne

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

USAID

YAG-TU

Agence des États-Unis pour le Développement International

Yam-Giribolo Tumo

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1 Introduction :

Le Programme National d’Irrigation de Proximité (PNIP), élaboré grâce à l’appui technique et financier de la coopération allemande, a été adopté le mercredi 21 mars 2012, par le Gouvernement du Mali. Le PNIP prévoit la mise en place de différents systèmes d’irrigation, notamment : (i) des systèmes de petits périmètres irrigués villageois et de submersion contrôlée le long des grands fleuves ; (ii) des aménagements de bas-fonds ; (iii) des aménagements de mares ; (iv) des ouvrages de rétention d’eau et (v) des aménagements d’oueds et des petits périmètres maraîchers.

Le PNIP prévoit aussi des mesures d’accompagnements notamment la réalisation de pistes rurales, de magasins de stockage, de périmètres fourragers pour les animaux ainsi que la réalisation d’étangs piscicoles pour mieux valoriser les aménagements hydro-agricoles.

La mise en œuvre du PNIP doit permettre de clarifier les orientations et les approches sous-sectorielles de l’Irrigation de Proximité (IP) en servant de références aux interventions des différents acteurs du domaine.

En outre, le PNIP devrait permettre de rationaliser l’investissement dans le domaine de l’IP et de relever certains défis, à savoir : l’abaissement du coût des infrastructures d’irrigation, la réduction de la dépendance de l’agriculture aux aléas climatiques, la disponibilité des ressources financières, l’amélioration de la conception et de la réalisation des systèmes IP, le renforcement des capacités des acteurs publics et privés du sous-secteur IP et l’amélioration de la coordination de toutes les actions de l’IP.

L’aboutissement de l’approche du PNIP, dans toute sa plénitude, suppose que les partenaires techniques et financiers inscrivent leurs interventions dans le cadre de « l’appui budgétaire » permettant ainsi une planification, une programmation et une budgétisation commune de l’ensemble des interventions dans le domaine de l’Agriculture, particulièrement de l’IP.

En effet, l’analyse du contexte institutionnel lors de l’élaboration du PNIP a prouvé que les interventions dans le secteur agricole sont caractérisées par une « approche projet » ; cela constitue une contrainte, notamment par rapport à l’harmonisation et la cohérence des procédures d’intervention dans le sous-secteur de l’IP. À défaut, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) devront confirmer leur engagement dans l’approche PNIP, notamment l’insertion de leur intervention dans une planification régionale.

Le besoin d’opérationnalisation des organes de suivi et de coordination du PNIP est indispensable pour une meilleure promotion de ce programme national, adopté pendant une période de crise (mars 2012), a eu pour conséquence une suspension de la coopération entre les PTF intervenant dans l’IP et l’État.

Afin d’assurer une planification optimale et un suivi efficace des actions et des ressources affectées au sous-secteur de l’IP aussi bien pour l’État que pour les PTF, des organes d’orientation et de suivi et de coordination prévus dans le PNIP ont été institutionnalisés à travers l’arrêté interministériel N°2014-2181/MDR-MIS-MEF-MEEA-SG du 12 août 2014 fixant leurs organisations et leurs modalités de fonctionnement.

La reprise du dialogue entre les PTF et l’État contribue à créer les conditions favorables pour une meilleure promotion de l’IP.

Pour une meilleure coordination du PNIP par la DNGR, le MDR a mis en place par décision N° 2014-00000015 MDR-SG du 08 janvier 2015 la Cellule d’Appui pour la Coordination et la mise en œuvre du PNIP (CAC-PNIP) qui assurera aussi le secrétariat permanant du Comité National d’Orientation et de Suivi (CNOS).

Le présent rapport résume l’état des lieux de l’IP au Mali sur la base des rapports régionaux validés auprès des Comités Techniques régionaux de Coordination (CTRC) de l’adoption du PNIP à fin 2014.

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2 Rappel du Cadre des politiques et Stratégies de l’agriculture irriguée :

Les interventions dans le domaine de la maitrise de l’eau au profit de l’agriculture reposent sur les orientations et axes stratégiques fixés par les documents de base sur les lesquels le PNIP s’appuie.

Il s’agit de :

a) la politique de l’eau : elle a pour objet de contribuer au développement du pays, en

apportant des solutions appropriées aux problèmes liés à l’eau, dans le respect d’une

gestion durable des ressources en eau. Un des objectifs est de contribuer au

développement des activités agro-sylvo-pastorales par leur sécurisation vis-à-vis des

aléas climatiques, afin de prendre part à la lutte contre la pauvreté et à la réalisation de la

sécurité alimentaire ;

b) la politique de développement agricole (PDA) : qui vise à garantir la souveraineté

alimentaire et à faire du secteur Agricole le moteur de l'économie nationale en vue

d'assurer le bien-être des populations. Comme objectifs généraux de la PDA, on peut citer

: la souveraineté et la sécurité alimentaires du pays, la réduction de la pauvreté rurale, la

modernisation de l'agriculture familiale et le développement de l'agro-industrie, la

protection de l'environnement et la gestion durable des ressources naturelles,

l'aménagement Agricole équilibré et cohérent du territoire.

c) La Politique Nationale de Protection de l’Environnement (PNPE) : qui statue sur les

mesures règlementaires et les conduites à tenir en matière d’études d’impacts, de

correction ou d’atténuation des impacts environnementaux dans la conception et dans

l’exécution des projets d’aménagements hydro agricoles.

d) La Loi d’Orientation Agricole (LOA) adoptée en 2006 : qui est l’outil d’orientation et de

fédération de l’ensemble des dispositions législatives et réglementaires touchant le secteur

de l’Agriculture. Elle assigne à l’Etat la tâche d’élaboration et de mise en œuvre de la

politique nationale de maîtrise de l’eau agricole avec comme principes : (i) la

responsabilisation des acteurs ; (ii) l’appropriation du processus d’identification, de mise

en place et de gestion des investissements par les bénéficiaires et (iii) la gestion durable

et optimale des aménagements ». Le processus d’élaboration de cette politique est en

cours avec l’appui de la GIZ/PASSIP ;

e) Le Cadre Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (CSCRP) : qui décrit

les politiques que le pays entend mettre en œuvre dans la promotion de la croissance économique et la réduction de la pauvreté. La relance des secteurs productifs (dont les infrastructures de maîtrise de l’eau comme facteur de réduction de la pauvreté de croissance économique) constitue un objectif majeur de cette stratégie ;

f) Le Code de l’eau, adopté en 2002 : qui définit les principes directeurs d’utilisation, de

conservation, de protection et de gestion des ressources en eau. Il stipule que l’eau est

considérée comme un bien relevant du domaine public, son usage s’exerce dans le respect

de l’intérêt public et de la solidarité entre les usagers.

L’obligation d’une mise en valeur rationnelle et optimale des ressources en eau, par les propriétaires et les exploitants agricoles est un des principes directeurs du code de l’eau. Il en est de même pour la mise en place d’organes consultatifs de gestion des ressources en eau auprès de l’administration chargée de l’eau et des collectivités territoriales (conseil national de l’eau, conseils régionaux et locaux de l’eau et comités de bassins ou de sous- bassins).

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g) La stratégie Nationale de Développement de l’Irrigation (SNDI) adoptée en 1999 : dont les principes directeurs ont été jugés encore pertinents lors de sa lecture en 2007. Cette stratégie repose sur les éléments suivants:

- la définition d’une politique d’investissement, - la garantie d’une Gestion optimale et durable des aménagements, - l’intensification et la diversification de la culture irriguée, - la redéfinition du rôle des intervenants dans le sous–secteur de l’irrigation, - l’appropriation du processus d’identification, de mise en place et de gestion des

investissements par les bénéficiaires. h) Le Plan d’Action de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (PAGIRE) ;

i) Le Plan National d’Investissement pour le Secteur Agricole (PNISA) : qui est le plan d’actions de la PDA visant la modernisation du monde Agricole par la mobilisation massive d’investissements dans les facteurs fondamentaux de production dont les infrastructures hydro Agricoles. La distinction y est faite entre l’irrigation à grande échelle (grand aménagement au niveau des offices et des projets structurants) et l’irrigation de proximité (petites et micro réalisations destinées principalement au renforcement de la résilience des populations et de promotion d’exploitations agricoles familiales) dans les autres zones du pays.

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3 Description du PNIP :

Le Programme National d’Irrigation de Proximité est un programme sous-sectoriel émanant de la volonté du Gouvernement malien, qui a pour finalité la mise en valeur durable de l’important potentiel aménageable disponible afin de répondre aux nombreuses sollicitations formulées par les acteurs à la base.

Il constitue un cadre national fédérateur pour tous les intervenants, y compris les PTF. Sa vision à long terme est de développer de nouvelles modalités de planification locale, régionale et nationale.

Il ambitionne à l’échéance de 10 ans (2012-2022) l’aménagement de 126 000 ha (100 800 ha de nouveaux aménagements et 25 200 ha de réhabilitation) et pourrait renforcer la capacité de résilience face au changement climatique de 3 millions de personnes, soit 500 000 ménages potentiels.

Sa stratégie d’intervention s’articule autour de quatre principes directeurs :

une demande motivée ;

un aménagement durable et efficient ;

un développement décentralisé et déconcentré harmonisé ;

un cadre de référence d’intervention et de pilotage concerté et harmonisé en tenant compte des spécificités régionales.

Son objectif global est « la population rurale des zones de l’IP du Mali utilise le potentiel économique de l’Irrigation de Proximité pour une augmentation des revenus par une agriculture productive et durable ».

Il se décline en trois objectifs spécifiques :

réaliser des Aménagements Hydro-agricoles (AHA) fonctionnels en réponse à la demande motivée des populations cibles ;

assurer la mise en valeur durable de l’AHA et promouvoir la valorisation des produits issus de l’IP ;

augmenter l’efficience administrative et technique à travers un cadre de référence cohérent, harmonisé et fonctionnel pour une meilleure coordination des interventions dans le sous-secteur de l’IP.

L’atteinte de ces objectifs spécifiques passe par une mise en œuvre cohérente des différentes activités et la mise en place d’un cadre administratif fonctionnel et efficient de coordination national du sous-secteur de l’IP.

Le pilotage du PNIP est assuré par le Ministère du Développement Rural (MDR) qui a délégué la coordination générale de sa mise en œuvre à la Direction Nationale du Génie Rurale (DNGR) appuyée par le Programme d’Appui au Sous-Secteur de l’Irrigation de Proximité (PASSIP).

La DNGR s’appuie sur :

la Cellule d’appui à la coordination et à la mise en œuvre du PNIP (CAC/PNIP), récemment mise en place et ses organes de mise en œuvre institutionnalisés par l’arrêté interministériel N°2014-2181/MDR-MIS-MEF-MEEA du 12 août 2014 qui ont pour objectif de veiller à l’harmonisation et à la coordination de l’ensemble des interventions dans le sous-secteur de l’IP à l’échelle nationale et aussi régionale. Ils sont composés du CNOS et des CTRC.

Le CNOS a pour rôle de :

faire des propositions d’orientation pour la planification et l’exécution des projets et programmes de l’IP ;

examiner et valider les rapports nationaux sur la situation de l’IP élaborés sur la base des informations issues des CTRC ;

faire le point des acquis et proposer des recommandations pour l’harmonisation des approches des différents projets et programmes IP conformément aux prescriptions du PNIP ;

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examiner la situation des réalisations et des besoins en aménagement exprimés par les CTRC ;

faire des propositions en matière de planification et de réalisation des nouvelles interventions dans le domaine de l’IP ;

faire des suggestions pour le développement du sous-secteur de l’irrigation de proximité.

CTRC ont pour rôle de :

élaborer et valider le plan d’action pluriannuel et son plan opérationnel et d’assurer le suivi de la mise en œuvre ;

veiller à la cohérence des activités des différents projets et programmes ;

valider le rapport régional sur l’état du sous-secteur ;

Les programmes, projets et ONG intervenant dans l’irrigation de proximité.

4 Contextes régionaux :

Le Mali connait une grande diversifié climatique, hydrologique, pédologique, ce qui influe sur son grand potentiel irrigable selon les lieux. Les paragraphes suivants permettent donc de donner quelques idées sur les différents contextes régionaux.

4.1 Région de Kayes :

La région de Kayes, 1ère région administrative du Mali, située entre les 12ème et 17ème degrés de latitude nord, à cheval sur le fleuve Sénégal et ses affluents, constitue l’extrême ouest du Mali. Elle s’étend approximativement de l’est à l’ouest et du nord au sud sur une distance d’environ 400 km.

La population de la région est répartie entre 8 cercles (Kayes, Bafoulabé, Diéma, Kéniéba, Kita, Nioro et Yélimané) et 129 communes.

Le cours d’eau le plus important de la région est le fleuve Sénégal, formé à Bafoulabé par le Bakoye et le Bafing. En plus du Sénégal et de ses affluents, elle compte d’autres cours d’eaux importants, tels que la Falémé, le Kolimbiné, et des rivières de moindre envergure telles le Karakoro, le Wadou et le Térékolé. Elle possède un seul lac Magui et de nombreuses mares dont celles de Goumbou, Léhé, Garara, Doro, Korkodio, Tinkaré, Madina et Lamé. Elle dispose d’un barrage sur la chute de Félou et d’un second à Manantali.

Les principales activités économiques sont basées sur l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’exploitation forestière, lesquelles occupent plus de 80 % de la population et procurent la quasi-totalité de la production régionale. Ce secteur dans son ensemble reste tributaire des aléas climatiques. Le désenclavement amorcé de la région, les découvertes minières et leurs exploitations renforcent de plus en plus le potentiel économique de la région dans les secteurs du secondaire et du tertiaire, voire même du quaternaire.

Le potentiel aménageable de la région, identifié par le Projet d’appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes (PASAOP) de 2004 à 2006, est estimé à 118 015 ha.

4.2 Région de Koulikoro :

La région de Koulikoro, 2ème région administrative du Mali, est située au centre-ouest du Mali et couvre une superficie de 90 910 km2. Elle est limitée au nord par la Mauritanie, à l’ouest par la région de Kayes, au sud par la Guinée et la région de Sikasso et à l’est par la région de Ségou.

La population de la région est répartie entre 7 cercles (Banamba, Dioïla, Kangaba, Kati, Kolokani, Koulikoro et Nara) regroupant 108 communes et 1924 villages.

La région est traversée par plusieurs fleuves et rivières dont le Niger, le Baoulé, le Sankarani, le Bagoé, le Bani et le Bafing.

La région de Koulikoro compte 12 forêts classées couvrant une superficie de 200 841 ha, espace à l’intérieur duquel les aménagements hydro-agricoles sont interdits.

La région de Koulikoro est dans une situation économique difficile avec une économie essentiellement rurale reposant sur une agriculture pluviale, hésitante entre un repli sur

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mauritanie

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gion_de_Kayes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Guin%C3%A9e

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gion_de_Sikasso

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gion_de_S%C3%A9gou

http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9gion_de_S%C3%A9gou

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Kangaba

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Kolokani

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l’autosuffisance et un passage à des cultures d’exportation, largement dépendante des aléas climatiques. Le coton, l’arachide et le sésame sont les principales cultures de rente. L’élevage, l’apiculture et la pêche complètent ce tableau.

Les quelques unités industrielles de transformation des produits agricoles et de fabrication des produits de consommation courante et divers ateliers ne constituent pas une base suffisante pour faire profiter la région de son principal atout sur le plan économique en raison de sa proximité avec la capitale, Bamako.


4.3 Région de Sikasso :

La région de Sikasso, 3ème région administrative du Mali, est située au sud du territoire national. Elle est limitée au nord par la région de Ségou, au sud par la République de Côte d’Ivoire, à l’ouest par la République de Guinée, à l’est par le Burkina Faso et au nord-ouest par la région de Koulikoro.

La population est répartie entre 7 cercles (Sikasso, Bougouni, Kadiolo, Kolondièba, Koutiala, Yanfolila et Yorosso) ; 144 communes et 1 831 villages.

Le sud de la région est plus accidenté que le nord. Le mont Kokoum situé dans le cercle de Bougouni est son point le plus élevé avec 800 m d’altitude. Le plus bas se trouve entre Kalédougou et Tèbéré (cercle de Yorosso) à 303 mètres d’altitude.

De vastes plaines inondées s’étendent du nord au nord-ouest et sont propices à la culture du riz. Dans certains cercles, des formations rocheuses souvent déchiquetées par l’érosion rompent l’uniformité du paysage.

La région de Sikasso est arrosée par quatre importantes rivières, le Sankarani, le Bagoé, le Baoulé, le Banifing. Certains sont permanents et navigables. Il y existe également deux lacs naturels, le Katiorniba et le Kambo, et des eaux souterraines alimentées par deux types de nappes (captives et libres).

L’activité principale de la région est l’Agriculture. La région dispose de 6 000 000 ha de terre favorables à l’agriculture et de 14 079 ha de bas-fonds et plaines aménagées pour un potentiel de 150 000 ha aménageables. Selon les cercles, environ 20 à 45 % des superficies agricoles sont cultivées en coton et 10 à 30 % consacrés au maïs. Le mil et le sorgho occupent environ 57 % des superficies agricoles en céréales contre 37 % pour le maïs et 5 % pour le riz, lequel est en nette progression ces dernières années.

En plus de ces spéculations agricoles, l’horticulture et l’arboriculture fruitière occupent des superficies assez importantes mais non quantifiées. L’agriculture occupe une place de choix du fait qu’elle dispose du plus grand bassin cotonnier du pays (plus de 70 % de la production nationale).

Le potentiel aménageable de la région, identifié par le Projet d’appui aux Services Agricoles et aux Organisations Paysannes (PASAOP) de 2004 à 2006, est estimé à plus 150 000 ha.

4.4 Région de Ségou :

La région de Ségou, 4ème région administrative du Mali, est située dans la partie centrale du pays, entre les 12°30 et 15°30 de latitude nord ; 4° et 7° de longitude ouest. Elle s’étend du nord au sud sur environ 330 km et d’ouest en est sur 310 km. Sa superficie est estimée à 62 504 km², soit 5 % du territoire national.

La population est répartie entre 7 cercles (Barouéli, Bla, Macina, Niono, San, Ségou et Tominian) ; 118 communes et 2 258 villages.

La région de Ségou est arrosée par le fleuve Niger sur 290 km, et par son principal affluent le Bani sur plus de 200 km auxquels s’ajoutent leurs défluents. Il existe également de nombreuses petites rivières et mares à vocation agricole, pastorale et ou piscicole qui sont intermittentes et soumises à un processus d’ensablement.

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Les activités économiques sont largement dominées par le secteur Agricole (agriculture, élevage, sylviculture, pêche, pisciculture, aquaculture) qui occupe environ 87,5 % de la population active de la région. Il constitue, de par les énormes potentialités hydro-agricoles existantes et les courants d’échanges établis, le principal secteur d’activités économique de la région.


4.5 Région de Mopti :

La région de Mopti, 5ème région administrative du Mali, est située au centre du pays.

La population est répartie sur 8 cercles (Bandiagara, Bankass, Djenné, Douentza, Koro, Mopti, Ténenkou et Youwarou,), 108 communes et 2 097 villages.

La région de Mopti a une économie à vocation agro-sylvo-pastorale et halieutique. Les systèmes de production reposent sur l’exploitation extensive des ressources naturelles par différentes techniques. Toutefois, l’exploitation forestière, le commerce, l’artisanat et le tourisme jouent aussi un rôle non négligeable.

Du point de vue hydrographique, il faut signaler le bassin-versant du fleuve Niger et celui du Sourou (ex-Volta noire). Le principal cours d’eau est le fleuve Niger avec 262 km dans la région et un débit annuel moyen de 974 m3/seconde. Il a comme défluents le Diaka, le Bara Issa et le Koli Koli et comme affluents le Bani et les Yamés.

En outre, il existe dans la région une multitude de mares et de lacs. Les principales mares sont le Dakadjan (Sofara), le Sensé (Mopti), le Diallo (Diafarabé) et le Wango (Youwarou) tandis que les principaux lacs sont l’Oualado, le Débo, le Korientzé, le Korarou, l’Aougoundou et le Niangaye.

Le potentiel aménageable de la région, selon une étude d’inventaire réalisée en 2014, par la DRGR avec l’appui du PASSIP, est estimé à 1 178 sites potentiels pour lesquels une demande existe et 475 AHA existants répartis dans 4 cercles de la région (Bandiagara, Bankass, Koro et 5 communes de Douentza). La région couvre également une grande partie du delta Intérieur potentiellement aménageable qui n’a pas fait l’objet d’un inventaire pour l’instant.


4.6 Région de Tombouctou :

Située entièrement dans la partie septentrionale du Mali entre le 15ème et le 25ème parallèle de latitude Nord ; entre le 3ème et le 4ème degré de la longitude ouest, les activités économiques de la région de Tombouctou sont basées essentiellement sur l’agriculture, avec pour principales cultures pratiquées le petit mil, le sorgho, le riz, le blé, le maïs, l’arachide, le gombo, l’oignon, la patate, le manioc, la courge/courgette, la pastèque, le melon, le chou, la carotte, le niébé, l’igname, le tabac, le piment, le poivron, la tomate, la pomme de terre, le concombre, la betterave, l’anis et le cumin.

La population est répartie entre 5 cercles (Tombouctou, Diré, Niafunké, Gourma Rharous et Goundam), 52 communes et 969 villages.

L’hivernage est de courte durée et varie, du nord au sud, de deux à quatre mois. L’écart de la température varie entre 10 et 30°c suivant la saison. La moyenne pluviométrique dépasse difficilement 200 mm et le nombre de jours de pluie n’atteint pas les 30 jours.

Quant à l’hydrographie, elle était jadis assez étalée dans la région avec les nombreux lacs inondés. Actuellement, on ne peut citer que le fleuve Niger avec ses principaux bras qui sont : le Bara Issa et l’Haoussa Issa, puis les marigots tels que le Farabango, à partir duquel partent les marigots de Bourem et celui de Tassakan qui se joignent à Goundam pour constituer un seul bras allant inondé les lacs Télé et Faguibine. Comme lacs on distingue ceux encore inondés : Horo, Fati, Télé, Faguibine, Takara, Tanda et Kabara et ceux asséchés : Kamango, Haribomo, Dô et Niangaye en grande partie.

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La seule mare permanente est celle de Gossi et les saisonnières sont Inadiatafane, Banzéna, Tintis, Bambo pouvant contenir de l’eau de juillet à avril soit dix mois sur douze. Toutes les eaux du fleuve, de ses bras et des lacs sont saines. Celles des mares portent des pollutions bactériologiques.


4.7 Région de Gao :

La région de Gao, 7ème région administrative du Mali, est située entre la 1°10 ouest et 4° 05’ est de longitude et entre 15° et 18° nord de latitude.

La population est répartie entre 4 cercles (Ansongo, Bourem, Gao et Ménaka), 24 communes et 471 villages.

Les activités économiques sont l’agriculture, élevage, pêche, l’artisanat et d’autres petits métiers. Le commerce est abondant et presque toute la population arabe et y participe.

Du point de vu hydrologique, le fleuve Niger traverse la région de Gao sur environ 450 km de Bamba, cercle de Bourem, en passant par Gao, cercle de Gao, jusqu’à Labézangua, cercle d’Ansongo, c’est le principal réservoir d’eau de surface dans la région. Son cours partage cette partie de la région en Haoussa en rive gauche et Gourma en rive droite. En saison des pluies, l’absence d’exutoires naturels engendre la présence de nombreuses mares, qui selon les dernières estimations se répartissent entre 6 mares permanentes, 40 semi-permanentes (6 mois après l’hivernage) et les temporaires (2 à 5 mois après l’hivernage).

Les eaux souterraines dans le Gourma sont à 65 m en moyenne avec des extrêmes compris entre 37 et 97 m. Dans l’Haoussa, la profondeur est variable entre 6 et 110 m selon les cercles.

La région reçoit une pluviométrie moyenne annuelle décennale d’environ 198 mm.


4.8 Région de Kidal :

La région de Kidal, 8ème région administrative du Mali, est située au nord-est du pays entre les longitudes 2° est et 4° ouest et la latitude 17° et 22° nord.

La population est répartie entre 4 cercles (Abeïbara, Kidal, Tessalit et Tin-Essako), 11 communes et 186 villages.

Elle est difficilement accessible en toutes saisons et reliée au réseau routier national par la route en terre Gao – Kidal (350 km).

L’économie de la région repose sur un élevage extensif, peu productif, tributaire des aléas climatiques et qui, pourtant, constitue la principale source de revenu de la population. Il représente la base du mode de vie des populations nomades (80 %).

Le pastoralisme s’avère être le pilier autour duquel s’articulent tous les autres axes économiques : commerce, artisanat, maraîchage etc. La commercialisation du bétail sur pied demeure l’une des plus importantes activités de la population.

Sans être une région à vocation agricole, la région présente des potentialités agricoles, même si la valorisation (moins de 5 %) de celles-ci reste handicapée par l’équation de la disponibilité de l’eau.

La population pratique l’agriculture d’oasis, comme activité secondaire, laquelle est appelée à se développer au niveau des différents sites agricoles.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_d%27Ansongo

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Bourem

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Gao

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_M%C3%A9naka

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_d%27Abe%C3%AFbara

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Kidal

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Tessalit

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cercle_de_Tin-Essako

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5 Mise en œuvre du PNIP sur la période 2012 – 2014 :

Les organes du PNIP étant récents en raison de la situation de crise du pays au moment de son adoption, la première du CNOS couvre les activités d’une période de 3 années, durant laquelle elles ont été menées à travers des projets et programmes avec l’accompagnement des PTF.

5.1 Projets intervenant dans l’IP :

Le tableau ci-dessous récapitule les projets, programmes, ONG ainsi que les partenaires techniques et financiers, qui à travers leurs actions contribuent à l’atteinte des objectifs du PNIP.

Tableau n°1 : répertoire des projets d’aménagements IP par région

Régions Cercles Durée Projets intervenant Partenaires Techniques

Financiers (PTF)

Kayes

Kayes, Yélimané, Bafoulabé, Kéniéba, Kita

2013 - 2018 PDRIK/ADRS BID / BM (OMVS)

Kayes 2014 - 2016 PASNDI AECID

Nioro 2011 - 2017

Projet de luttes contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition

Fond belge de survie

Kayes, Yélimané Bafoulabé, Kéniéba, Kita, Diéma, Nioro

2011 - 2017 PAPAM FIDA / IDA

Yélimané 2014 PADDY AFAK

Koulikoro

Kati, Kolokani, Dioïla, Koulikoro

2012 - 2016 IPRO-DB / PASSIP/ IRRIGAR

Coop allemande / UE

Kolokani, Banamba, Nara

2013 - 2014 IESA 2 Coopération espagnole

Nara 2011 - 2016

Projet de luttes contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition

Fond belge de survie

Koulikoro, Kati, Kangaba, Dioïla

2013-2015 PCDA BM / IDA


2013 - 2014 PADEC BAD


Depuis 2006 PNPBBF BSI

Kolokani, Kati 2013 - 2014 Caritas/Mali Caritas

Dioïla 2011 - 2014 BORNEFONDEN Coopération danoise

Sikasso

Sikasso, Bougouni, Yanfolila, Kadiolo, Kolondiéba

2014 - 2016 IPROSI/ PASSIP / IRRIGAR Coop allemande, UE

Sikasso, Koutiala, Bougouni, Yanfolila, Yorosso, Kadiolo, Kolondiéba

2011 - 2016 PRODEFA CTB


2013 - 2015 PCDA

BM

Bougouni, Yanfolila, Sikasso

2011 - 2017 PAPAM FIDA : BM : FEM


Depuis 2006

PNPBBF

BSI

Sikasso, Koutiala, Bougouni, Yanfolila,

indéterniné Save the Children

USAID

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Yorosso, Kadiolo, Kolondiéba

Bougouni, Kolondièba Yanfolila

2011 - 2014 BORNEFONDEN Coopération danoise


Collectivités

Multiple

Ségou

Baraouéli, Bla, Macina, Niono, San, Ségou, Tominian 2009-2014

Petits Barrages de Ségou (Programme d'aménagement de Bas-Fonds dans La région de Ségou)

BSI

Baraouéli, Bla, San 2008 - 2014 PROSA LUX DEV

Baraouéli, Bla, Macina, Niono, San, Ségou, Tominian

2011 - 2017 PAPAM FIDA / BM


2013 - 2015 PCDA IDA

Baraouéli, Ségou 2009 - 2013 PADER - TKT BID

Ségou (Dioro), commune de Farakoumassa

Depuis 2006- PVM BM


2015 CARE MALI Coopération canadienne

Mopti

Djenné, Bankass, Mopti, Ténenkou

2012 – 2015

PADIN II Ambassade des Pays-Bas

Djenné, Bankass, Mopti, Ténenkou, Youwarou

2013 - 2015 PDD-DIN Coopération suédoise

Djenné, Douentza 2013 - 2014 IESA 2 FAO, Coopération espagnole

Djenné, Mopti 2014 CARE/PAM/RESILIENCE PAM

2007-2032 AGA KHAN Fondation Aga Khan

Bandiagara, Bankass, Koro, Douentza

2012 - 2014 IPRO-DB KfW/MAECD Canada

Youwarou 2012 - 2017 PMN/IPRODI / PASSIP Coop allemande, MAECD Canada

Bandiagara, Bankass, Koro, Douentza, Djenné, Mopti, Ténenkou, Youwarou

2011 - 2017 PAPAM

BM : FIDA / IDA / FEM

Youwarou 2012 - 2015 PACY DDC Coopération suisse

Bandiagara 2012 - 2014 GASS-Mali

Fonds belge de Sécurité Alimentaire

2014 YAG-TU PAM

Bandiagara, Bankass, Douentza, Djenné, Mopti, Youwarou

2014 - 2016 APH AID du Royaume-Uni, IRISH-AID/Commune et CARRITAS SUISSE

Bandiagara 2012 - 2017

NEF/PASARC Ambassade des Pays-Bas

Bandiagara, Bankass, Douentza, Djenné, Mopti, Youwarou

2013 - 2018 GRADP/CISV PAM

Mopti, Djenne Ténenkou

indéterminé Office Riz Mopti (ORM) Budget national

Tombouctou Tombouctou 2012 - 2015 PMN/IPRODI, PASSIP

Coop allemande, MAECD Canada

Gourma Rharous 2006 - 2013 PIDRN FIDA

Goundam 2013 - 2014 AFARE MAECD Canada

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Gao Gao, Ansongo, Ménaka, Bourem

2007 - 2012 PADENEM BAD

Bourem 2007 - 2012 PIDRN FIDA

Gao, Ansongo 2007 - 2012 LIPTAKO GOURMA BID

Kidal Kidal depuis 1998 DDRK

Coopération luxembourgeoise

2007 - 2015 PIDRK FIDA, BOAD

2006 - 2016 ADN BSI, FIDA, BOAD

depuis 1999 PADDECK AEN, BSI

En résumé, une cinquantaine de projets/programmes sont intervenus durant ces 3 années dans le sous-secteur de l’IP. Une harmonisation des différentes approches et du processus de planification demeure une des priorités pour une meilleure coordination du PNIP.

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5.2 Résultats obtenus sur la période 2012 - 2014 :

Depuis son adoption en mars 2012, une crise sécuritaire a entravé la mise en place des organes de suivi, d’orientation et d’appui à la coordination et la mise en œuvre du PNIP. Un manuel de suivi-évaluation du PNIP est disponible et les organes sont mis en place. L’opérationnalisation de ces organes et la participation de la DNA et de ses démembrements permettront de capitaliser tous les résultats pour les prochaines années. Le présent bilan portera sur l’objectif spécifique 1 et 3.

5.2.1 Résultats de l’objectif spécifique 1 : aménagements hydro-agricoles réalisés et fonctionnels :

Les résultats du PNIP concernant les réalisations d’AHA sont de 22 866 ha sur une prévision de 25 200 ha à aménager, soit 91 % de réalisation (voir tableau 2 pour la répartition régionale). Ce résultat jugé satisfaisant malgré la crise politico-sécuritaire de notre pays, démontre l’engagement des PTF et l’État dans la promotion de l’IP qui contribue à la sécurité alimentaire de nos populations rurales.

Tableau n° 2 : évolution des superficies aménagées en IP par an et par région

Régions 2012 2013 2014 Total (ha)

Kayes 1 304 0 0 1 304

Koulikoro 32 102 205 339

Sikasso 3 023 200 230 3 453

Ségou 1 245 4 025 5 916 11 186

Mopti 600 226 589 1 415

Tombouctou 4 188 0 972 5 160

Gao 0 0 0 0

Kidal 4 0 5 9

Total pays (ha) 10 396 4 553 7 917 22 866

Prévision PNIP (ha) 7 200 8 400 9 600 25 200

Sources : 2012 et 2013 (PGA 2008-2012) ; 2014 (rapports CTRC).

Ces résultats contribuent largement à l’atteinte des résultats du PNIP-SA en matière d’irrigation. Sur une prévision de 27 027 ha au titre de 2012 à 2014 en terme d’irrigation tout type confondu, la contribution de l’IP représente 22 866 ha sur un résultat global de 50 712 ha, dépassant largement les objectifs du PNIP-SA sur l’échéance considérée.

18


19


Tableau n°3 : résultats du PNIP par région et par type d’AHA (2012 à 2014)

RÉGIONS ANNÉE

SUPERFICIES AMÉNAGÉES (ha)

PIV

BAS-FONDS

ET MARES

PETITS PÉRIMÈTRES MARAIÎCHERS

(PPM)

TOTAL

KAYES

2012 423 829 52 1 304

2013 - - - -

2014 -

Total Kayes 423 829 52 1 304

KOULIKORO

2012 - - 32 32

2013 - 102 - 102

2014 152 53 205

Total Koulikoro - 254 85 339

SIKASSO

2012 - 3 023 - 3 023

2013 - 200 - 200

2014 230 - 230

Total Sikasso - 3 453 - 3 453

SÉGOU

2012 - 1 239 6 1 245

2013 - 4 012 13 4 025

2014 5 859 57 5 916

Total Ségou - 11 110 76 11 186

MOPTI

2012 590 8 2 600

2013 200 26 - 226

2014 500 51 38 589

Total Mopti 1 290 85 40 1 415

TOMBOUCTOU

2012 1 280 2 908 - 4 188

2013 - - - -

2014 552 420 - 972

Total Tombouctou

1 832 3 328 - 5 160

GAO

2012 - - - -

2013 - - - -

2014 - -

Total Gao - - - -

KIDAL

2012 - - 4 4

2013 - - - -

2014 5 5

Total Kidal - - 9 9

CUMUL DES RÉSULTATS / TYPE 3 545 19 059 262 22 866

PRÉVISION PNIP / TYPE 4 753 19 268 1 179

RATIO RÉSULTATS PAR TYPE 16 % 83 % 1 %

RATIO PRÉVISION PNIP/ TYPE 19 % 76 % 5 %

20


Dans la réalité, la crise politico-sécuritaire de 2012 et ses effets directs ont mis un frein aux réalisations, notamment en raison des suspensions des coopérations. Ceci a fait chuter les superficies aménagées largement en dessous de la prévision en 2013. Le retour des PTF et l’engagement de l’État ont permis en 2014 de doubler le taux de progression du PNIP de 1 200 ha à 3 364 ha.

L’avènement du PNIP depuis 2012 et l’engouement des PTF et de l’État pour la promotion de l’Irrigation de Proximité à porter le nombre des réalisations en 2014 du simple au double comparativement au cumul avant le PNIP (de 21 753 ha à 44 619 ha). Le cumul de toutes les réalisations IP depuis l’avènement du PNIP (2008 à nos jours) est estimé à 44 619 ha.

10 396

4 553

7 9177 200

8 4009 600

0

2 000

4 000

6 000

8 000

10 000

12 000

2012 2013 2014

Superficies aménagées et prévisions

Total pays (ha) Prévision PNIP (ha)

avant 2012 2 012 2 013 2 014

21 753

32 14936 702

44 619

cum

ul d

'ha

ré

alis

és

Cumul des réalisations

Kayes 1 304 ha

Koulikoro 339 ha

Sikasso3 453 ha

Ségou11 186 ha

Mopti1 415 ha

Tombouctou 5 160 ha

Gao 0 ha

Kidal 9 ha

G3: superficies amenagées par région de 2012-2014

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Les régions de Gao, Kidal et Koulikoro ont connu le moins d’aménagements pour la période 2012-2014. Les nouvelles interventions devraient permettre de réduire l’inégalité et contribuer au développement de ces régions, particulièrement celles du nord si les conditions sécuritaires sont réunies.

Le type de progression attendue pour la réalisation des AHA avec la mise en œuvre du PNIP est semblable à celui observé à Koulikoro et Ségou.

Pour pouvoir mettre en œuvre le PNIP suivant ce modèle de progression, il est nécessaire de conduire le processus d’identification des sites efficacement, en suivant le principe primordial que l’aménagement doit répondre à une demande motivée des bénéficiaires et disposer d’un financement conséquent.

Dans le cadre du démarrage du PNIP, le Programme d’Aménagement Prioritaire (PAP) a été conçu afin de guider les partenaires IP dans leur choix de sites à aménager. Toutes les demandes en attente fin 2008 auprès de la DNGR, des DRGR, de la DNA, des DRA, des chambres d’agriculture… ont été collectées, des visites de terrain ont eu lieu, des fiches d’inventaire ont été remplies et traitées dans la base de données du PNIP, sise à la cellule SIG de la DNGR. Ceci a permis, grâce à une pondération, de retenir ou rejeter des sites et de leur attribuer une note donnant une idée de leur niveau d’intérêt. Les aménagements actuellement réalisés ou en cours de construction sortent bien souvent de ces listes.

Depuis, de nouvelles demandes ont vu le jour, les DRGR ont donc constitué de nouvelles listes de demandes qui restent à analyser conformément au processus retenu par PNIP. Ce sera un des prochains travaux à mener dans la mise en œuvre du PNIP puisqu’il y est décrit un circuit de remontée de la demande afin qu’elle puisse être appréciée, centralisée puis validée. Il est important d’opérationnaliser ce processus de planification locale et régionale pour mieux maîtriser le temps de traitement des demandes, la recherche de financement pour leurs réalisations et aussi assurer l’appropriation et la durabilité des aménagements qui seront realisés.

Le tableau n°4 récapitule la situation de l’ensemble de ces demandes par région :

- 1030 demandes attendent des financements pour leurs réalisations.

- au total 39 sites PAP ont été aménagés et 35 sont en cours de planification sur un total des 463 demandes d’aménagement PAP retenues. Le taux de réalisation de sites PAP sur la période est donc d’environ 16 %.

- la part des réalisations PAP sur la base de l’ensemble des demandes disponibles est d’environ 7 %. Ce taux reste faible bien que les besoins réels pour chaque région dépassent largement les demandes exprimées. Ces dernières connaîtront une forte flambée après l’appropriation effective du PNIP par les communautés bénéficiaires et leurs collectivités.

0

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000n

om

bre

d'h

a a

men

agé

s

Réalisations en ha 2012, 2013, 2014 par région

2012 2013 2014

22


Tableau n°4 : récapitulatif des demandes par région

Régions Potentiel inventorié

(ha)

Nombre de demandes

PAP

Nombre de nouvelles demandes

Nombre de demandes

d’infrastructures complémentaires

(pistes et magasins)

Nombre de sites PAP aménagés ou en cours

de planification

Total des demandes disponibles

Kayes 11 805 49 15 2 16 48

Koulikoro 110 000 36 73 16 8 101

Sikasso 150 000 60 209 16 24 245

Ségou 570 067 32 228 0 12 248

Mopti 35 484 77 66 82 14 129

Tombouctou 285 000 133 50 183

Gao 110 000 56 56

Kidal 349 472 20 20

Total 1 621 828 463 641 116 74 1 030

Comme contribution au PNIP, l’aménagement de 19 100 ha planifiés dans le cadre du Programme Gouvernemental d’Aménagement pour la période 2014-2018 (PGA de 100 000 ha) financés par l’État, les collectivités territoriales, les privés avec l’accompagnement des PTF.

5.2.2 Résultats de l’objectif spécifique 3 : augmenter l’efficience administrative et technique à travers un cadre de référence cohérent, harmonisé et fonctionnel pour une meilleure coordination des interventions dans le sous-secteur de l’IP :

L’objectif visé par les activités de renforcement des capacités de la DNGR et ses démembrements est de leur permettre de jouer pleinement leur mission régalienne de coordination de la mise en œuvre du PNIP.

Dans le cadre du renforcement des capacités et de coordination de la DNGR, la mise en œuvre du plan de renforcement de capacités de la DNGR et de ses démembrements, sur financement PAIP, présenté en mars 2012, n’a pas été possible tant que les activités des coopérations allemande et canadienne avec l’administration malienne étaient suspendues. Avec les reliquats de ce produit et d’autres du volet 1 « appui institutionnel » du PAIP, du matériel supplémentaire pour la DNGR et les DRGR ainsi que pour les 4 centres de formation appuyés par le PASSIP et le centre de formation agricole de Samanko ont été acquis en mars 2014.

Pour mieux recentrer le plan de renforcement de capacités par rapport au nouveau contexte, le PASSIP a commandité pour mars 2015 la mission d’un consultant international pour son actualisation, son opérationnalisation et son suivi. L’actualisation est justifiée par les changements des conditions-cadres et par les expériences acquises en matière de mise en œuvre du PNIP et de développement institutionnel DNGR, pendant ces dernières années (2012 et 2014).

Dans le cadre de la communication du PNIP, un atelier national d’information sur le PNIP ainsi que des ateliers régionaux ont été tenus conformément à la stratégie de communication élaborée.

Dans le cadre du renforcement de la cellule SIG/DNGR et de l’appui à son appropriation et à celle de ses outils par la DNGR pour l’opérationnalisation du dispositif de suivi-évaluation du PNIP, des rencontres BSSE, cellule SIG et DRGR ont eu lieu à la suite de chacun des ateliers régionaux de mise à niveau des acteurs nationaux et régionaux sur les concepts du PNIP tenus en début d’année 2014. Ces rencontres avaient pour objectif de mieux organiser la

23


remontée des données de connaissance de l’IP. À cet effet, des points focaux régionaux BSSE ont été désignés afin de développer une meilleure collaboration.

Dans le cadre de l’évaluation du potentiel IP, un premier inventaire, mené par IPRO-DB à travers deux bureaux d’études, dans les cercles de Koulikoro et Banamba avec l’appui de la DRA, de la DRGR de Koulikoro et de la cellule SIG a recensé au total 216 sites potentiels et 37 AHA existants avec un aperçu sur leur état. Ces données viennent enrichir la base de données du PNIP et son SIG associé. Les rapports capitalisant la méthodologie adoptée, les problèmes rencontrés, et des recommandations sont disponibles.

Un second inventaire des aménagements hydro-agricoles et du potentiel aménageable a eu lieu au pays dogon (cercles de Koro, Bankass, Bandiagara et 5 communes du cercle de Douentza) sur les fonds PAIP. Cet inventaire a été exécuté par la DRGR de Mopti sous la supervision de la DNGR (cellule SIG et DAHA). Ainsi, 479 aménagements et 702 sites potentiels pour lesquels une demande des bénéficiaires existe ont été inventoriés.

L’ensemble de ces données sont déjà exploitées par les IPRO et la DNGR. Plusieurs cartes thématiques ont été réalisées dans ce cadre par la cellule SIG/DNGR afin d’aider les projets à la prise de décision quant au choix de sites à prospecter.

Dans le cadre de la mise en place d’un système de capitalisation des acquis des projets IP et de leur exploitation au niveau du PNIP, un manuel des bonnes pratiques en IP a été élaboré et diffusé à travers le PASSIP.

Dans le cadre de la standardisation de qualité technique et organisationnelle, un manuel technique des « standards minima pour concevoir, réaliser et gérer les petits barrages » a été élaboré, avec la contribution de la DNGR, des DRGR, de la DNA, de la DNH, de l’ordre des ingénieurs-conseils, etc.) et diffusé. Des manuels du même type pour les PPM et pour les seuils d’épandage sont en cours de finalisation et d’autres pour les PIV et les SC restent à concevoir.

6 Perspectives :

6.1 Résultats attendus à l’horizon 2022 :

Le PNIP vise :

126 000 ha seront aménagés (100 800 ha nouveaux AHA et 25 200 d’AHA réhabilités), les productions annuelles supplémentaires d’environ 240 000 t de riz paddy, de 23 500

t de maïs, de 91 000 t de pomme de terre, de 204 500 t d’oignon et de 45 500 t de tomate seront réalisées et valorisées par l’approche chaîne de valeurs,

le renforcement de la résilience d’environ 500 000 ménages soit 3 millions de personnes face au changement climatique et l’insécurité alimentaire ;

l’amélioration de la performance administrative et technique des services étatiques pour une meilleure coordination des interventions du sous-secteur de l’Irrigation de Proximité.

6.2 Défis de la mise en œuvre du PNIP :

Pour parvenir à ces résultats, il est impérativement de réussir :

la promotion et l’appropriation du PNIP par les acteurs. Ceci doit passer par l’élaboration et la mise en œuvre des plans d’opérations de la cellule d’appui pour la coordination et la mise en œuvre du PNIP ;

l’appropriation du manuel de suivi-évaluation du PNIP par les acteurs ; l’adhésion des différents acteurs au processus de planification simplifié du PNIP ; l’adhésion des PTF à la mise en place et l’opérationnalisation du FONDIP (fonds

commun d’appui à l’IP) ; la prise en charge des entretiens périodiques des AHA par les bénéficiaires.

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6.3 Actions à entreprendre :

l'opérationnalisation des organes d’orientation, de suivi et de coordination du PNIP à travers la définition partagée des plans d’opérations ;

le renforcement de capacités de la DNGR et de ces démembrements et des DRA sur la base d’un plan à finaliser conformément aux besoins par région,

l’appui aux DRGR pour l’opérationnalisation du circuit de remontée et de traitement des demandes, ainsi que pour l’animation du processus de planification régionale (CTRC et CROCSAD) ;

l’animation d’une planification nationale commune et permanente axée sur les besoins contemporains régionaux ;

la poursuite de l’inventaire des AHA existants et du potentiel de l’IP conformément à un canevas de rapportage concerté par les acteurs ;

la poursuite de l’élaboration des référentiels techniques pour une bonne mise en œuvre du PNIP ;

le renforcement de capacité des prestataires de services (bureaux d’études et entreprises) ;

l’étude pour la mise en place d'un mécanisme de financement commun de l'IP ; la réalisation des TDR et études pour l'évaluation des impacts du PNIP sur les

Bénéficiaires ; l’élaboration d’un manuel de gestion durable des AHA réalisés dans le cadre du PNIP,

par les bénéficiaires ; l’opérationnalisation du système de suivi-évaluation efficient et partagé par tous les

acteurs (CPS/SDR, BSSE-DNGR, CAC-PNIP, cellule SIG-DNGR, DRGR, DRA et PTF) ;

la mise en place d’un budget alloué à la cellule d’appui à la coordination et la mise en œuvre du PNIP.

25


7 Plan d’action triennal 2015-2017 :

Le plan d’action 2015-2017 est basé sur l’objectif de réalisation selon la prévision du PNIP (2012 à 2017) déduite des réalisations de la période échue 2012-2014. Cette planification en terme d’aménagement est estimée à 38 334 ha y compris leur mise en valeur, la valorisation des produits issus et les autres mesures d’accompagnement.

Le cumul des financements acquis est d’environ à 48 316 889 000 FCFA à travers différents PTF dont la mise en œuvre est déléguée aux projets et programmes suivants : IPRO, IRRIGAR, REAGIR, PCDA, PAPAM, PASNDI, PASSIP. Ce montant est destiné à la réalisation d’environ 16 876 ha (nouveaux et réhabilités)

En plus de ce montant, les actions prévues dans le plan ci-dessous seront réalisées à travers un financement total à rechercher de près de 64.3 milliards de FCFA dont la contribution des PTF représente 80% soit 51,4 milliards de FCFA et 12,9 milliard par l’Etat et les bénéficiaires.

Au regard des actions majeures déjà financées, en cours de mise en œuvre et des résultats acquis pendant la période 2012-2014, les régions de Tombouctou et Mopti ne feront pas l’objet de recherche de financement dans le cadre du présent plan d’action 2015-2017.

Pour une meilleure coordination et visibilité des actions dans le cadre de la mise en œuvre du PNIP, les actions transversales concourant à l’atteinte de l’objectif spécifique 3, méritent une attention particulière. Elles sont évaluées à 1,535 milliards de FCFA environ.

26


Plan d’action triennal 2015-2017

Régions Activités à mener Résultats attendus pour 2015-2017 en (ha)

Responsable de l’activité et associés

Budget en milliers de FCFA Budget à rechercher en

millier de FCFA

Résultats en

cours de mise en œuvre

Superficie à

planifier

Indicateurs vérifiables

selon prévision

PNIP

Budget acquis milliers de

FCFA

Source de financement

Kayes

Nouveaux aménagements (ha) y compris la réalisation de mesures de protection environnementale

135 452 587 PASNDI / DRGR

1 300 000

Coopération espagnole

1 797 000

Réhabilitations (ha) 147 147 à rechercher

Appui-conseil et renforcement de capacités des bénéficiaires des AHA

Valorisation des produits issus de l'IP par la conservation, la transformation, la commercialisation et pisciculture

Koulikoro

Nouveaux aménagements (ha)

3660 3064 6724 IPRODB-IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR ; PCDA

15 500 798 (REAGIR et IRRIGAR)

KfW, UE, Canada, BM

10 959 000

Réhabilitations (ha) 1092 589 1681 IPRODB-IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR

KfW, UE, Canada, BM

Construction de pistes (km) 200 IPRODB-IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR

KfW, UE, Canada, BM

Construction de magasins (unités)

9 IPRODB-IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR

KfW, UE, Canada, BM

Réalisation d'étangs piscicoles ou adaptation des AHA (unités)

18 IPRODB-IRRIGAR/ DNGR KfW, UE, Canada, BM

Réalisations de mesures de protection environnementale (ha)

900 IPRODB-IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR

KfW, UE, Canada, BM


IPRODB-IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR

KfW, UE, Canada, BM

27



IPRODB-PASSIP/IRRIGAR/ REAGIR/ DNGR

KfW, UE, Canada, BM

Sikasso

Nouveaux aménagements (ha)

1250 2397 3647 IPROSI-IRRIGAR/ DNGR

7 367 902 (IRRIGAR)

KfW, UE 9 177 000

Réhabilitations (ha) 250 662 912 IPROSI-IRRIGAR/ DNGR KfW, UE

Construction de pistes (km) 25 IPROSI-IRRIGAR/ DNGR KfW, UE

Construction de magasins KfW, UE

Réalisation d'étangs piscicoles ou adaptation des AHA (unités)

10 IPROSI-IRRIGAR/ DNGR KfW, UE

Réalisations de mesures de protection environnementale (ha)

150 IPROSI-IRRIGAR/ DNGR KfW, UE


IPROSI-IRRIGAR/ DNGR KfW, UE


IPROSI-PASSIP/ IRRIGAR/ DNGR

KfW, UE

Ségou


682 10289 10971 DRGR/PAPAM/PCDA/ ORS/PACEPEP/PDI-BS

BSI, Lux Dev, IDA, Danemark

39 096 000

Réhabilitations (ha) 2743 2743 A rechercher


Valorisation des produits issus de l'IP par la conservation, la transformation, la commercialisation

28


Mopti

Nouveaux aménagements (ha) y compris les mesures de protection environnementale

2009 -434 1575 IPRO-REAGIR, PAPAM, CARE, PACEPEP/ DNGR

3 183 357 (REAGIR Pays DOGON)

KfW, Canada, PAM, FIDA, IDA, Danemark

Les besoins réalisation selon la prévision PNIP sont couverts au titre de 2015-2017. -

Réhabilitations (ha) 30 364 394 IPRO, REAGIR /DNGR KfW, Canada

Construction de pistes (km) 35 IPRO, REAGIR/ DNGR KfW, Canada

Construction de magasins (unités)

10 IPRO, REAGIR/ DNGR

KfW, Canada


IPRO, REAGIR, PAPAM, CARE, PACEPEP/ DNGR



IPRO, REAGIR, PAPAM, CARE, PACEPEP/PASSIP- DNGR


Tombouctou


3280 -1209 2071 IPRO-REAGIR/ DNGR

7 610 362 REAGIR Delta Intérieur y compris le cercle de Youwarou

KfW, Canada, GIZ

Les besoins réalisation selon la prévision PNIP sont couverts au titre de 2015-2017. Réhabilitations (ha) 4488 -3970 518 IPRO-REAGIR/ DNGR

KfW, Canada, GIZ

Construction de magasins (unité)

3 IPRO-REAGIR/ DNGR

KfW, Canada, GIZ


IPRO-REAGIR/ DNGR

KfW, Canada, GIZ

Valorisation des produits issus de l'IP par la conservation, la transformation, la commercialisation et pisciculture et autres mesures d’accompagnement

IPRO-PASSIP-REAGIR/ DNGR

KfW, Canada, GIZ

29


Gao


0 2929 2929 à rechercher

10 983 000




Kidal

Nouveaux aménagements y compris la réalisation de mesures de protection environnementale

0 2164 2164 à rechercher

6 492 000




Total financement 48 316 889* 78 504 000

Le coût moyen à l’hectare selon la prévision du PNIP (mise en œuvre, mise en valeur et valorisation) est estimé à 3 millions FCFA est utilisé comme base de calcul.

*Le montant total acquis est de 48 316 889 000 FCFA soit 38 % du coût prévisionnel 2015-2017 y compris aussi les financements PCDA (5.975.000.000FCFA) et PAPAM (2.394.630.000 FCFA) et PASSIP-IRRIGAR (4 984 840 000 FCFA) pour lesquels, une allocation régionale n’est pas faite dans ce rapport. Pour ce détail par région, consulter les différents projets et programmes ci-dessus.

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Plan d'actions transversales (objectif spécifique 3)

Actions transversales période 2015 à 2017

Responsables et associés potentiels

Budget en milliers de FCFA Budget à rechercher en millier de FCFA

Budget acquis milliers de FCFA

source de financement

Evaluation des besoins et renforcement des capacités des ST (DNGR, DNA, CPS) et leurs démembrements, et les acteurs intermédiaires pour une meilleure coordination et suivi du PNIP

* PASSIP/DNGR PASSIP PASSIP PASSIP

Appui aux DRGR pour l'opérationnalisation du circuit de traitement des demandes et l'animation de la planification régionale (CNOS, CTRC)

* * * CAC-PNIP, DRGR, Gouvernorat, à rechercher 220 000

dotation de la CAC des moyens nécessaires (humains, matériels et financiers)

* * * CAC-PNIP, KFW, DNGR, Canada, PASSIP

460 000 IRRIGAR 300 000

Renforcement du suivi-évaluation du PNIP par la mise en œuvre du manuel de suivi et évaluations actualisés du PNIP

* * * CAC-PNIP/ BSSE et SIG DNGR, CPS, KFW, Canada, PASSIP

à rechercher 400 000

Poursuite des inventaires du potentiel IP et l'existant par les DRGR

* * DNGR/ CAC-PNIP et SIG, DRGR, Canada, KFW, PASSIP

à rechercher 528 000

poursuite de l'étude pour la mise en place d'un mécanisme de fonds commun pour l'IP

* MDR, KFW et DNGR KFW KFW

Elaboration des standards techniques et organisationnels

* * PASSIP/DNGR-CAC-PNIP PASSIP PASSIP

Actualisation du plan de communication et sa mise en œuvre

* CAC-PNIP/PASSIP/PTF à rechercher 66 000

Tenue du CNOS * * * CAC-PNIP/PASSIP/PTF 10 000 PASSIP 21 000

Total à rechercher pour l'OS 3 en millier de FCFA 1 535 000

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Récapitulatif du plan d'actions 2015-2017

Objectifs specifiques

Désignation Unité Quantité

Financement acquis

(millier de FCFA)

Financement à chercher (millier de

FCFA)

OS 1

Nouveaux aménagements ha 32 311

78 504 000

Réhabilitations ha 11 097

Construction de piste km 260

Construction de magasin nbre 22

Adaptations des AHA ou réalisations d'étangs piscicoles

nbre 28

OS 2

Appui-conseil, mise en valeur et renforcement de capacité des bénéficiaires, valorisation des produits

nombre d'acteurs formés

les exploitants des AHA réalisés

OS 3

Augmenter l'efficience administrative et technique des ST pour une bonne coordination du PNIP

1 535 000

Total financement 48 316 889 80 039 000

Coût estimatif du plan 128 355 889

Le coût total estimé du plan d'action 2015-2017 est de 128 356 000 000 FCFA dont 48 316 889 000 FCFA déjà acquis. Ce coût est destiné à l’aménagement et, ou à la réhabilitation, la mise en valeur et valorisation de 43 408 ha pour les trois ans.

Considérant les acquis par rapport à la prévision du PNIP dans les régions de Mopti et Tombouctou couvrant une superficie supplémentaires de l’ordre de 5 249 ha dont 5 179 ha au profit de Tombouctou, le montant total à rechercher est estimé à 64,3 milliards de CFA soit 98 millions euros.

Par conséquent le coût total révisé du plan d’action est de 112,6 milliards pour une superficie de 38 334 ha.

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8 Annexes :

Listes des annexes

N° de l’annexe

Désignations

1 Description sommaire des types aménagement retenus dans le cadre du PNIP

2 Arrêté N°2014-2181/MDR-MIS-MEF-MEEA-SG du 12 août 2014

3 Décision portant mise en place et organisation et modalité de fonctionnement de CAC-PNIP

4 Liste des demandes d’AHA actualisée par région (cette annexe se trouve dans un fascicule séparé du corps du présent document)

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8.1 Annexe 1 : description sommaire des types aménagement retenus dans le PNIP et image par type d’AHA :

Selon les conditions hydrologiques, géomorphologiques et climatiques du Mali, il est possible de regrouper en cinq groupes distincts les différents systèmes d’irrigation du champ d’application du PNIP :

le premier groupe utilise des eaux de grands systèmes fluviaux, venues souvent de loin, indépendamment de la pluviométrie, avant, pendant ou après la saison des pluies ;

le deuxième regroupe les aménagements de bas-fonds mis en place dans les zones connaissant une meilleure répartition spatiale et temporelle de la pluviométrie ;

le troisième groupe concerne les aménagements de mares, qui sont les exutoires naturels de certains cours d’eau temporaires ;

le quatrième groupe concerne les micro-barrages de retenue, les réservoirs de captage et de stockage des eaux de ruissellement, les ouvrages de rétention d’eau dans les oueds et les oasis ;

le cinquième groupe est transversal aux quatre autres et concerne les petits périmètres maraîchers. Toutefois ces aménagements peuvent également être réalisés de façon indépendante et isolée.

Groupe 1 : systèmes irrigués autour des grands fleuves

Suite aux années de sécheresse au Sahel (1974, 1982), le Gouvernement du Mali a appliqué une nouvelle politique orientée vers l’autosuffisance alimentaire. Cette politique s’est traduite au milieu des années 80 par l’initiation de Périmètres Irrigués Villageois (PIV) le long du fleuve Sénégal (région de Kayes) et du fleuve Niger dans le nord du pays après les accords de paix (1994). Cette nouvelle approche qui favorise l’accroissement de la productivité et de la production agricole a suscité l’engouement et l’adhésion de plusieurs partenaires au développement qui ont volontiers accompagné le processus d’implantation et de mise en valeur de ces PIV. Ce nouveau système de production agricole est venu enrichir le système national existant, contribuant ainsi positivement à la résolution du déficit céréalier dû à une dépendance accrue de l’agriculture aux facteurs climatiques. Les PIV ont constitué à l’époque un grand espoir pour pallier les insuffisances et l’inconsistance des systèmes traditionnels de riziculture1.

Selon le site, deux types d’aménagements peuvent être proposés : les périmètres irrigués villageois et la submersion contrôlée.

Les périmètres irrigués villageois Les périmètres irrigués villageois sont généralement de faible superficie (quelques dizaines d’hectares) et sont morcelés en nombreuses parcelles afin d’assurer à un maximum d’attributaires une production de complément aux cultures pluviales. Ces périmètres sont irrigués à partir d’une source d’eau pérenne avec utilisation de groupe motopompe pour l’exhaure. Ils sont cultivés en riz, destiné en grande partie à l’autoconsommation, mais connaissent aussi des cas de diversification culturale en contre-saison ou de maraîchage (dans les périmètres exploités par les femmes notamment).

Le grand atout de ces périmètres est une appropriation effective des aménagements par les bénéficiaires qui se traduit notamment par un entretien correct des périmètres, le renforcement des capacités de gestion des organisations paysannes, le dégagement d’une marge monétaire suffisante pour assurer à la fois la sécurité alimentaire de la famille et la durabilité de l’outil de travail.

La submersion contrôlée La submersion contrôlée est pratiquée en bordure de fleuve, essentiellement dans les régions de Ségou et Mopti. Les ouvrages hydrauliques sont composés d’une digue de ceinture entourant des casiers successifs avec ouvrages de vidange et d’un réseau d’irrigation faisant

1 Kouyaté S. et Haïdara C.M., 2006.

34


office de réseau de drainage. Ces casiers sont cultivés en riz flottant, en riz dressé ou en bourgou selon le niveau de la nappe d’eau provoquée par la crue. Les cultures sont à la fois tributaires de la pluie (pour la date de semis) et de la crue (dont l’arrivée doit coïncider à un certain stade de croissance des plants).

Ces aménagements simples et facilement appréhendés par les agriculteurs, de faible coût d’investissement, voient néanmoins leur rentabilité remise en question du fait de leur dépendance à la pluviométrie et aux crues. Pour mieux maîtriser la conception de ce type d’aménagement, un besoin en information est nécessaire sur les données hydrologiques pour le suivi de la crue et sur les pratiques agronomiques, particulièrement de lutte contre les adventices, contrainte essentielle de ce type de système.

Groupe 2 : les aménagements de bas-fonds

Au Mali, les surfaces occupées par les bas-fonds représentent environ 8 % des surfaces rizicoles concentrées dans les régions sud (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et une partie de la région de Mopti). Un bas-fond peut se résumer comme une succession de tronçons homogènes, plus ou moins larges ou étroits, où les lits majeur et mineur ont des aspects différents (largeur, longueur, profondeur, pente, occupation...). À ces différents endroits, les comportements des écoulements et de la nappe diffèrent2. Conditionnés par la géomorphologie et la pluviométrie, quatre types d’aménagement différents en fonction de l’objectif de maîtrise de l’eau3 sont utilisés :

La prise au fil de l’eau Ce système a comme objectif de mieux répartir dans l’espace une pluviométrie presque suffisante pour une bonne récolte de riz. Elle a des effets très limités en ce qui concerne la répartition de l’eau dans le temps et sur le comportement de cette eau dans le sol en amont.

Dans le bas-fond, un ouvrage hydraulique, une prise au fil de l’eau, barre le cours d’eau et dévie l’eau de ruissellement du bassin-versant au moyen de canaux latéraux. Ces canaux dominants arrosent les parcelles dominées directement ou à travers un système de canaux secondaires et tertiaires selon l’importance du périmètre.

Le seuil d’épandage de crue ou seuil de déversement Dans un bas-fond très plat, avec seulement quelque pour mille de pente, le flux naturel de l’eau de pluie est barré à l’aide d’un seuil en béton, muni de dispositifs vannés de régulation. Ceci crée une zone inondée d’une profondeur variable en amont.

Les petits barrages ou retenues d’eau Spécifiquement dans la région de Bandiagara il existe des aménagements bien adaptés à la géomorphologie et aux besoins des exploitants. Il s’agit de petits barrages ou retenues d’eau allant de quelques centaines de mètres cubes d’eau jusqu’à une capacité de quelques dizaines de milliers de mètres cubes, permettant la submersion jusque quelques dizaines d’hectares. Le bas-fond ou la bande de terrain encaissé de quelques mètres dans le plateau rocheux ne mesure rarement plus d’une centaine de mètres de large. Les rives sont souvent raides et exigent des cultures en terrasses ou en petites parcelles, bordées de cordons pierreux d’où la nécessité d’un apport d’eau manuel ou par pompage.

Le système permet, malgré une pluviométrie plutôt faible (300 à 500 mm), une extension de la saison culturale jusqu’en début d’année. Près de quelques poches d’eau restantes, il est possible de cultiver plus longtemps, ce qui permet d’étendre la durée du cycle cultural.

Les bas-fonds aménagés simplement avec des diguettes en terres ou cordons pierreux suivant les courbes de niveau Ce type d’aménagement est une technique de conservation des eaux et des sols qui est effectué dans les bas-fonds en vue de :

2 Manuel technique d’aménagements de bas-fonds rizicoles au Burkina Faso, septembre, 2006. 3 A. Neureiter, Rapport de mission sur « l’étude économique » dans le cadre du Programme d'Appui au Sous-

secteur d'irrigation de proximité », 2009.

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retenir une lame d’eau uniforme pendant une période plus longue ;

éviter l’érosion en nappe des sols ;

permettre l’exploitation rizicole.

Cet aménagement est aussi effectué comme mesure d’accompagnement aux aménagements de petits barrages pour permettre l’exploitation des versants et éviter l’érosion et l’ensablement de la retenue d’eau.

Groupe 3 : les aménagements de mares

Il s’agit généralement de construction d’ouvrages d’admission d’eau pour le remplissage des mares, de surcreusement de mare et éventuellement d’étanchéisation du fond par un apport de matériaux imperméables. Ces aménagements, simples et facilement appréhendés par les agriculteurs, de faible coût d’investissement, voient néanmoins leur rentabilité remise en question du fait de l’insécurité face à la pluviométrie et aux crues. Pour mieux maîtriser la conception de ce type d’aménagement, un besoin en information est nécessaire sur les données hydrologiques pour le suivi de la crue et sur les pratiques agronomiques, particulièrement de lutte contre les adventices, contrainte essentielle de ce type de système.

Groupe 4 : les ouvrages de rétention d’eau dans les oueds et les oasis

Ces aménagements sont le plus souvent réalisés dans la région de Kidal et ont pour vocation principale de recharger les nappes ou d’abreuver les animaux. Les aménagements, situés dans les zones de faible pluviométrie (<150 mm), permettent la collecte des eaux de ruissellement et ce sont généralement :

des micro-barrages de retenue et de rehaussement du niveau des nappes superficielles dans le lit d’oued, raccordé aux berges de l’oued par un enrochement et ne dépassant pas quelques dizaines de mètres ;

des réservoirs de captage et de stockage des eaux de ruissellement permettant de favoriser l’abreuvement des animaux et l’alimentation en eau de boissons des populations en période sèche ;

des micro-barrages de dérivation des eaux de l’oued vers des plaines pour la culture du sorgho. Ils favorisent la recharge de la nappe le long de l’oued et, par conséquent, celle des puits pastoraux en aval et en amont du site.

Groupe 5 : les petits périmètres maraîchers

Il s’agit d’aménagements de petites surfaces (rarement supérieur à 4 ha) localisés autour des puits ou des forages. La mobilisation de l’eau se fait, soit par pompage, soit manuellement.

Le maraîchage peut être aussi pratiqué en contre-saison dans ou autour des autres types d’aménagements cités ci-dessus (groupe 1, 2, 3, 4).

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8.2 Annexe 2 : arrêté N°2014-2181/MDR-MIS-MEF-MEEA-SG du 12 août 2014 :

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8.3 Annexe 3 : décision portant mise en place et organisation et modalité de fonctionnement de CAC-PNIP :

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