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MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE DIRECTION GENERALE DE LA SANTE DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE PLAN STRATEGIQUE NATIONAL TUBERCULOSE 2018-2022 PNT SENEGAL

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MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE

DIRECTION GENERALE DE LA SANTE

DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE

PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE

PLAN STRATEGIQUE NATIONAL TUBERCULOSE 2018-2022

PNT SENEGAL

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SOMMAIRE

RESUME ......................................................................................... Erreur ! Signet non défini.

ACRONYMES ET ABREVIATIONS ...................................................................................... 5

PREFACE .................................................................................................................................. 7

REMERCIEMENTS .................................................................................................................. 8

INTRODUCTION ...................................................................................................................... 9

I. CARACTERISTIQUES GENERALES ............................................................................... 10

II. SITUATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET ECONOMIQUE ............................ 11

III. CARACTERISTIQUES SANITAIRES DE LA POPULATION ...................................... 11

IV. SYSTEME DE SOINS DU PAYS ..................................................................................... 12

V. EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE AU SENEGAL .......................................... 13

VI. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU SENEGAL ............ 16

VIII. LOGIQUE SUR LAQUELLE REPOSE LE DÉVELOPPEMENT DU PLAN

STRATÉGIQUE NATIONAL POUR LA PRÉVENTION, LES SOINS ET LA LUTTE

CONTRE LA TUBERCULOSE AU SÉNÉGAL .................................................................... 27

IX. CADRE STRATEGIQUE .................................................................................................. 28

X. CADRE DE SUIVI ÉVALUATION ................................................................................. 73

XI. FINANCEMENT DU PSN 2018-2022 .................................... Erreur ! Signet non défini.

CONCLUSION ............................................................................... Erreur ! Signet non défini.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ................................................................................. 83

ANNEXES ............................................................................................................................... 84

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Résumé d’orientation

De par sa forte incidence estimée par l’OMS à 139/100 000 habitants, la tuberculose constitue un problème de

santé au Sénégal. La survenue avec prédilection de la maladie chez l’adulte jeune en plein activité physique, la

tranche d’âge la plus touchée se situe entre 15-45, génère un lourd impact socio-économique que ce soit au

niveau individuel ou collectif. En outre, sa concentration au niveau des quartiers suburbains des grandes villes

accentue la multiplication des obstacles à l’accès aux soins en particulier pour les groupes à risque et les

populations vulnérables. Ces groupes vivant dans des conditions de pauvreté extrême sont encore plus

marginalisés et stigmatisés à cause de leur maladie et donc sont dépouillés de tout droit humain et de tout

respect d’éthique en matière de soins contre la tuberculose et par conséquent, ils seront encore plus démunis. La

femme se trouve plus touchée par ces phonèmes à cause des inégalités des sexes et de la non application de

l’approche genre.

Malgré, les efforts déployés par le Ministère de la Santé et de l’Action Sociale dans la lutte contre la tuberculose,

le PNT se trouve confronté à des défis majeurs en ce qui concerne la détection des patients et l’établissement de

diagnostic rapide, ce qui est à l’origine du maintien de la dissémination de la maladie parmi la population

sénégalaise. L’insuffisance en dépistage de la tuberculose est beaucoup plus accentuée chez les groupes à

risque, et populations vulnérables, notamment les enfants et les femmes et en cas de comorbidité associée, plus

particulièrement chez les personnes vivant avec le VIH et chez les patients diabétiques. Aussi, le PNT doit faire

face à l’émergence croissante de la tuberculose multirésistante et ultrarésistante et dont la prise en charge est

non encore systématiquement adaptée.

En effet, mener à bien la lutte contre la tuberculose, fait appel à la disponibilité continue et régulière des

ressources matérielles nécessaires et à l’engagement des compétentes humaines. Cependant, le PNT est

conféré à l’insuffisance des moyens financiers pour mettre en œuvre des interventions efficientes de contrôle de

la propagation de la tuberculose au niveau du pays. D’autant plus que la mobilisation d’appui et des fonds à

travers la collaboration multisectorielle reste, à ce jour, au deçà des attentes de la lutte contre la tuberculeuse, de

même que la non adaptation de la prise en charge communautaire de la maladie pour lever les obstacles, réduire

les inégalités à l’accès aux soins et soutenir les patients.

Afin d’améliorer ces insuffisances, il s’avère nécessaire de continuer dans la dynamique de l’élaboration et la

mise en œuvre des Plans stratégiques périodiques de lutte contre la tuberculose. Le présent plan qui couvre la

période 2017-2022, fait suite à l’adoption par le PNT de la stratégie « EndTB » dans l’année en cours.

Ce plan s’est étalé sur l’analyse de la situation épidémiologique de la tuberculose au niveau du Sénégal et la

riposte du pays pour renforcer la lutte contre la maladie, l’identification des lacunes, des opportunités à saisir,

des faiblesses et des menaces à considérer dans la planification et la mise en œuvre.

Le PSN 2017-2022 établi sur la base des piliers et composantes de la stratégie « EndTB » est en parfaite

harmonie avec la vision, le but et les objectifs de cette stratégie. Il vise de contribuer à l’élimination de la TB au

niveau du pays et à réduire le nombre de décès par TB et aussi de minimiser les coûts catastrophiques liés à la

maladie.

Il s’agit d’un Sénégal émergent sans tuberculose avec zéro décès sans morbidité ni souffrances liées à la

tuberculose. Pour ce faire, le PSN s’est fixé pour but de réduire le nombre de décès imputés à la tuberculose de

40% à l’horizon de 2022 par rapport à 2015. C’est à travers la réalisation des objectifs suivants que le but du

PSN sera atteint :

1. Augmenter le nombre notifié de cas de nouvel épisode de tuberculose à au moins 20219 en 2022 et

maintenir un taux de succès thérapeutique à au moins 90% à partir de 2018

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2. Augmenter de 53 à 281 le nombre de malades mis sous traitement pour une tuberculose multi-

résistante ou résistante à la rifampicine et atteindre un taux de succès thérapeutique de 80% à l’horizon

2022

3. A partir de 2018, assurer le dépistage systématique de l’infection VIH chez 100% des malades

tuberculeux notifiés et la mise sous ARV et cotrimoxazole chez 100% des patients co-infectés

tuberculose/VIH

4. Améliorer les capacités techniques et les pratiques de gestion du Programme national de Lutte contre la

Tuberculose

5. Améliorer la collaboration avec le secteur privé, les secteurs ministériels, les communautés, les

organisations de la société civile pour la prévention, le diagnostic et le suivi du traitement de la

tuberculose et agir sur les déterminants sociaux de la maladie

6. Mettre en place un processus permettant le développement de la recherche opérationnelle en ce qui

concerne la prévention, les soins et la lutte contre la tuberculose au Sénégal

Pour ce faire, les interventions stratégiques seront axées sur l’amélioration de la prévention et des soins de la

tuberculose pharmaco-sensible et résistante, la dispensation du traitement gratuit avec soutien à tous les

patients, le renforcement de l’accès aux soins aux groupes à risque et aux populations vulnérables, la prise en

charge de la coinfection TB-VIH et de la comorbidité TB-Diabète. Aussi, il est prévu de consolider la gestion de la

tuberculose de l’enfant et le dépistage des sujets contacts.

Afin de mieux optimiser l’impact des activités planifiées, la priorité sera donnée aux régions à forte incidence

tuberculeuse et aux populations les plus exposées au risque de la maladie.

La mise en œuvre des activités planifiées dans le cadre de ces interventions stratégiques ne peut avoir lieu que si les moyens et outils de confirmation de diagnostic sont disponibles. Par conséquent, il est indispensable d’équiper les structures de santé d’appareils de radiographie numérique, de GeneXpert, de renforcer le réseau des laboratoires et d’assurer la disponibilité des médicaments antituberculeux et de toute la logistique nécessaire à la prise en charge adéquate des patients.

La réalisation des objectifs du PSN est tributaire au développement et à l’application de l’approche centrée sur le patient. Cette approche fait appel à l’implication effective du secteur sanitaire privé dans la lutte contre la tuberculose, à la mise en place de mécanismes de coordination des activités entre les partenaires, à la consolidation de la collaboration multisectorielle en faveur du PNT, à l’adaptation des interventions communautaires aux besoins des malades, au renforcement des compétences du personnel impliqué dans la prise en charge et le suivi des patients, et à la mobilisation des fonds nécessaires.

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ACRONYMES ET ABREVIATIONS

AAAM Associations des Ambassadeurs d'Anciens Malades

ACMU Agence de la Couverture Maladie Universelle

ACS Acteur Communautaire de Santé

ANREMS Alliance Nationale des Religieux et EXpert/ULTRAs Médicaux du

Sénégal

APSR Approche pratique sante respiratoire

ASLUT Association sénégalaise de lutte contre la tuberculose

BAAR Bacille Acido Alcoolo Resistant

BAFC Bureau Administratif, Financier et de la Comptabilité

BCP Bureau Communication et Partenariat

BFR Bureau Formation et Recherche

BGAS Bureau de Gestion des Approvisionnement et des Stocks

BPEC Bureau de Prise En Charge

BPSE Bureau de Planification de Suivi et évaluation

BREIPS Bureau Régional de l’Education et de l’Information Pour la Santé

CCA Centre Conseil Ado

CCM Country Coordinating Mechanism

CDT Centre de Diagnostic et de Traitement

CDVA Centre de Dépistage Volontaire et Anonyme

CENA Commission Electorale Nationale Autonome

CI Contrôle de l’Infection

CICR Comité international de la Croix-Rouge

CLSC Comité local de Santé Communautaire

CMIA Centre Médical InterArmées

CMG Centre Médical de Garnison

CMT Comité Médical Technique

CMU Couverture Maladie Universelle

CNLS Conseil National de Lutte contre le Sida

CPT Comité de Pilotage de la Tuberculose

CRSC Comité Régional de Santé Communautaire

CRPC Centre de Référence et de Prise en Charge

CS Centre de Santé

CUR Centre Universitaire Régional

CVAC Comité de veille et d’alerte communautaire

DCMS Division du Contrôle Médical Scolaire

DGS Direction générale de la Santé

DHIS District Health Information Software

DLSI Division de Lutte contre le Sida

DOTS Directly Observed Treatement Short Course

DSRSE Direction de la Santé, de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant

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ECD Equipe Cadre du District

ECR Equipe Cadre de Région

EPS Etablissement Publique de Santé

EPU Enseignement Post Universitaire

FM Fonds Mondial

ICP Infirmier Chef de Poste

IME Inspection Médicale des Ecoles

ISED Institut de Santé Et Développement

LAT Lutte Anti Tuberculeuse

LHL Landsforeningen for Hyerte und Lungesike

LNCM Laboratoire National de Contrôle des Médicaments

LNR Laboratoire National de Référence

MAC Maison d’Arrêt et de Correction

MCR Médecin Chef de Région

MSAS Ministère de la Santé et de l’Action Sociale

OCB Organisation Communautaire de Base

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONG Organisation Non Gouvernementale

OSC Organisation de la Société Civile

PEC Prise En Charge

PNT Programme National de lutte contre la Tuberculose

POS Procédures Opérationnelles Standards

PPD Purified Protein Derivative

PRA Pharmacie Régionale d’Approvisionnement

PRN Projet de Renforcement Nutritionnel

PSE Plan Sénégal Emergent

PTF Partenaire Technique et Financier

RSS Renforcement du Système de Santé

SNH Service National d’Hygiène

SSP Superviseur des Soins de Santé Primaires

TB Tuberculose

TB-MR Tuberculose MultiRésistante

TB-XDR Tuberculose Ultra-Résistante

TDO Traitement Directement Observé

TDR Test de Diagnostic Rapide

TPM Tuberculose Pulmonaire à Microscopie

UCAD Université Cheikh Anta DIOP

UCR Unité de Coordination Régionale

UM Unité de Microscopie

UMRN Unité mobile de Radiographie Numérique

UREN Unité de Récupération Nutritionnelle

VAD Visite À Domicile

VIH Virus Immunodéficience Humaine

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PREFACE

La fin de 2015 marque une transition entre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et les

Objectifs du Développement durable (ODD), dont l'élimination de la tuberculose. Le plan stratégique national 2013-2017 de lutte contre la tuberculose (TB) au Sénégal a permis l’intensification des interventions clés pour identifier et traiter toutes les formes de TB, y compris la TB pharmaco-résistante et la TB associée à l’infection par le VIH et l’amélioration des prestations de lutte contre la TB chez les patients porteurs de certaines comorbidités, les populations vulnérables et les groupes à haut risque. Le dispositif de prise en charge de la TB multi résistante, le succès du traitement, la prise en charge de la coïnfection TB-VIH et la stratégie de dépistage actif des cas de TB dans la communauté ont eu des effets satisfaisants qu’il faudra renforcer les prochaines années. En mai 2014, l’Assemblée mondiale de l’Organisation mondiale de la Santé a adopté une résolution concernant une nouvelle stratégie de lutte contre la TB qui prend le relais de la Stop TB Strategy après 2015. Cette nouvelle stratégie est appelée Stratégie pour mettre Fin à la TB (ou End TB Strategy) pour laquelle le Sénégal s’est engagé avec des cibles ambitieuses. La End TB Strategy vise une diminution significative de l’incidence et des décès liés à la TB et l’élimination des coûts catastrophiques générés par cette maladie. Pour cela, elle promeut l’amélioration et le renforcement des prestations de soins et des actions appropriées de prévention, des politiques audacieuses et innovantes et des investissements importants dans la recherche. S’inscrivant dans cette perspective, le plan stratégique 2018-2022 du Programme national de Lutte contre la TB (PNT) du Sénégal prévoit d’accélérer les efforts de lutte par de nouvelles approches pour diminuer les décès et intensifier la détection des cas en vue d’amorcer la dynamique de réduction de la transmission de la maladie à l’horizon 2022. L’engagement du personnel de santé, du secteur privé, des autres secteurs ministériels nouvellement impliqués, des collectivités locales, de la société civile, des partenaires techniques et financiers et des communautés , à travers une forte synergie d’actions, garantira sans aucun doute l’atteinte des objectifs fixés. Mon département ne ménagera aucun effort pour que ce plan stratégique 2018-2022 soit réalisé dans les meilleures conditions.

Pr Awa Marie Coll Seck Ministre de la Santé et de l’Action sociale

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REMERCIEMENTS

L’élaboration de ce plan stratégique national reste une étape importante du cycle de planification et de mise en œuvre du programme national de lutte contre la tuberculose au Sénégal.

Pour y parvenir, une démarche participative a été adoptée à la suite de la revue externe visant l’implication de tous les acteurs et partenaires ; ce qui démontre l’engagement politique des autorités dans la lutte contre la tuberculose.

Permettez-moi d’exprimer ma profonde gratitude à tous les acteurs, la société civile ainsi qu’aux partenaires techniques et financiers en particulier à l’OMS à travers toute l’assistance technique pour leur contribution à l’élaboration de ce plan.

Ce plan 2018 – 2022 est un référentiel pour le programme dans la mise en œuvre des activités prévues durant cette période en vue de contribuer à l’atteinte des objectifs de END-TB d’ici fin 2035.

L’engagement de tous est vivement souhaité pour atteindre les résultats déclinés dans ce plan. Ensemble, unissons nos efforts pour lutter contre la tuberculose.

Dr Marie Sarr

Coordonnateur du Programme National

de lutte contre la Tuberculose

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INTRODUCTION

En 1993, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que la tuberculose (TB) constituait une urgence mondiale de santé publique. Toutefois, les résultats obtenus au cours de ces 20 dernières années sont loin d’être suffisants pour parvenir à l’élimination.

Le rapport 2016 de l’OMS sur la lutte contre la tuberculose dans le monde présente les dernières données sur l’épidémie mondiale. En 2015, on estimait à 10,4 millions le nombre de nouveaux cas (incidents) de tuberculose dans le monde, dont 5,9 millions (56 %) chez les hommes, 3,5 millions (34 %) chez les femmes et 1 million (10 %) chez les enfants. Les personnes vivant avec le VIH représentaient 1,2 million (11 %) sur l’ensemble des nouveaux cas de tuberculose. Six pays représentaient 60 % des nouveaux cas : l’Inde, l’Indonésie, la Chine, le Nigéria, le Pakistan et l’Afrique du Sud.

On estime que 480 000 personnes ont développé une tuberculose multirésistante (MR) et 100 000 autres ont développé une tuberculose résistante à la rifampicine et ces dernières étaient également de nouvelles personnes remplissant les conditions pour un traitement de la tuberculose-MR. L’Inde, la Chine et la Fédération de Russie représentaient 45 % du total de 580 000 cas.

Selon les estimations, 1,4 million de décès en 2015 étaient dus à la tuberculose et 0,4 million de décès supplémentaires concernaient les cas de tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH. Bien que le nombre de décès par tuberculose ait baissé de 22 % entre 2000 et 2015, la tuberculose demeure l’une des 10 principales causes de décès dans le monde en 2015.

En 2015, la proportion de patients atteints de tuberculose vivant avec le VIH était la plus élevée dans la Région africaine de l’OMS (31 %) et dépassait 50 % en Afrique australe. Le taux de létalité variait, de moins de 5 % dans certains pays à plus de 20 % dans la plupart des pays de la Région africaine.

Ces données montrent que de grandes inégalités existent entre les pays en matière d’accès au diagnostic et au traitement de la tuberculose et il faut y remédier. Si chaque patient atteint de tuberculose bénéficiait d’un diagnostic rapide et d’un traitement de haute qualité, le taux de létalité serait faible dans l’ensemble des pays.

Au Sénégal depuis sa création en 1985, le Programme national de Lutte contre la Tuberculose (PNT) a développé sa stratégie en conformité avec les différentes recommandations émises successivement par les instances internationales, en l’occurrence par l’OMS. En effet, le PNT a mis en œuvre avec succès la Stratégie DOTS dès le milieu des années 1990 et la Stratégie Halte à la Tuberculose à partir de 2006. Au début de l’année 2016, il a adopté la nouvelle stratégie de l’OMS dite Stratégie pour Mettre Fin à la Tuberculose (ou End TB Strategy).

En dépit des progrès effectués dans la détection des cas, le succès thérapeutique et la prise en charge de la coïnfection, la revue externe de 2016 montre que la TB reste un problème majeur de santé publique, eu égard à son incidence, à sa prévalence et à sa mortalité toujours élevée. Il convient dès lors d’adopter une approche nouvelle et d’opérer un changement de paradigme du contrôle de la TB vers l’élimination de cette maladie.

C’est dans ce contexte que le PNT s’est engagé dans la dynamique d’élaborer ce plan national stratégique (PSN) qui s’aligne aux priorités nationales avec une attention particulière qui sera accordée à la vision et aux orientations stratégiques de la End TB Strategy.

Le présent PSN vise une réponse globale et multisectorielle qui permet de surmonter les problèmes et autres contraintes rencontrés dans la lutte antituberculeuse (LAT) et amorcer l’élimination de la TB dans le contexte des Objectifs de Développement durable (ODD) des Nations Unies, qui doivent être atteints à l’horizon 2030. Ce PSN va permettre de développer les interventions stratégiques nécessaires à la mise en œuvre de la End TB Strategy pour la période 2018-2022

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I. CARACTERISTIQUES GENERALES

1.1 Situation Géographique

Le Sénégal est un pays de l’Afrique de l'Ouest. Il est bordé par l'Océan Atlantique à l'ouest, la Mauritanie au nord, le Mali à l'est, la Guinée et la Guinée-Bissau au sud. La Gambie forme une quasi-enclave dans le Sénégal, pénétrant à plus de 300 km à l'intérieur des terres. Le territoire sénégalais est compris entre 12°8 et 16°41 de latitude nord et 11°21 et 17°32 de longitude Ouest et s’étend sur une superficie de 196.722 km2. Le climat est de type désertique dans le Nord, et de type tropical dans le Sud avec une saison des pluies de juin à octobre et une saison sèche de novembre à juin ainsi que des alizés continentaux et des températures comprises entre 22 °C et 30 °C entre le littoral et l'intérieur du pays.

Figure 1: Carte du Sénégal

1.2 Démographie du Sénégal

L’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) a réalisé le Recensement Général de la Population et de l’Habitat, de l’Agriculture et de l’Elevage (RGPHAE) en 2013. Les résultats publiés ont montré que la population du Sénégal, caractérisée par sa jeunesse est estimée à 13.508.715 habitants dont 49,9% d’hommes et 50,1% de femmes. L’âge moyen de la population est de 22,4 ans et l’âge médian de 18,7 ans. La population rurale y apparait plus jeune avec un âge médian se situant à 15 ans contre 21 ans en milieu urbain, reflet de l’exode rural qui concerne généralement les jeunes adultes des zones rurales. Les individus vivant en milieu rural représentent 54,8% de l’ensemble de la population. Sur le plan de la répartition spatiale, il existe une disparité dans le peuplement des circonscriptions administratives (régions et communes) du pays. La région de Dakar qui représente 0,3% de la superficie nationale, avec 3.137.196 habitants, est la région la plus peuplée, alors que la région de Kédougou l’est moins avec 151.715 habitants. Avec une densité moyenne nationale de 69 habitants au Km², Dakar est aussi la région où la concentration du peuplement est plus accentuée avec 5.735 habitants au km² contre seulement 9 habitants au km² à Kédougou.

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II. SITUATION POLITIQUE, ADMINISTRATIVE ET ECONOMIQUE

2.1 Situation Politique

Depuis son indépendance en 1960, le Sénégal est une république démocratique qui est passée d’un régime parlementaire (1960-1963) à régime présidentiel à partir de 1963 puis à un régime semi-présidentiel en 2000.Les institutions de la république sont le Président de la République, l’Assemblée nationale, le Gouvernement, le Haut Conseil des Collectivités locales (HCCT), le Conseil économique, social et environnemental (CESE) le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cour des Comptes et les Cours et Tribunaux. Dotées d’une indépendance de par leur fonctionnement, ces institutions entretiennent des relations étroites. Le multipartisme est de rigueur depuis 1981, après les périodes de parti unique entre 1960 et 1974 et l’ouverture à trois courants politiques de 1974 à 1981. Actuellement, plus de cent partis politiques sont enregistrés officiellement.

Depuis 2000, les droits de l’opposition sont constitutionnalisés. Dans le cadre du renforcement de la démocratie et de la transparence, le Gouvernement du Sénégal a instauré un organe chargé spécialement de superviser les élections appelé Commission Electorale Nationale Autonome (CENA) depuis 2005. Le mouvement syndical est actif depuis la période coloniale et bénéficie de libertés et de droits inscrits dans la Constitution. Tout comme les partis politiques, la presse est aussi libre et indépendante. La création du HCCT marque l’importance accordée aux contributions des Collectivités locales dans le développement du pays.

2.2. Situation administrative

L’organisation administrative repose sur deux principes fondamentaux au Sénégal : la déconcentration et la décentralisation. Sur le plan de la déconcentration, depuis 2008, le Sénégal est divisé en 14 Régions à la tête desquelles se trouvent des Gouverneurs, Chefs de l’exécutif régional. Les Régions sont subdivisées en départements (45) dirigés par des Préfets, et les Départements en Arrondissements (117) dirigés par des sous-préfets. Sur le plan de la décentralisation, le Sénégal est à la troisième étape depuis 2013 par l’adoption de l’acte 3 de la décentralisation consacrant la communalisation intégrale, l’érection des départements en collectivités locales et la suppression de la région en tant que collectivité locale. Cette nouvelle réforme vise à compléter certains dispositifs issus des réformes de 1972 et 1996 et en même temps à opérer de nouvelles orientations. Avec la loi n°2013-10 du 28 décembre 2013 portant Code général des Collectivités locales, le Sénégal se retrouve ainsi avec 45 Départements et 557 Communes. Le statut de Ville est maintenu pour Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès. Avec la décentralisation, le pouvoir exécutif entend impliquer davantage les populations, à travers les élus locaux, à la gestion de l’Etat.

2.3. Situation économique

Le Sénégal fait partie des pays à faible revenu dont près de 50% de sa population vit en dessous du seuil de pauvreté (170ème place à l’Indice du Développement humain (PNUD, IDH, Rapport 2016)). Dans l’espace UEMOA, il enregistre les taux de croissance parmi les plus élevés (6,5% en 2015). Le produit intérieur brut (PIB) par habitant en 2015 est estimé à 567.758 FCFA soit 966 US$ (Sources : Gouvernement du Sénégal, Communiqué de presse, 2015). Le secteur primaire (18% du PIB), occupant 50% de la population active, bénéficie de conditions climatiques favorables depuis quelques années. Les activités du secteur secondaire (24% du PIB) sont fondées sur l’industrie liée aux phosphates (production d’engrais et d’acide phosphorique), l’exploitation de gisements miniers aurifères, la cimenterie, l’industrie agroalimentaire et les activités liées aux bâtiments-travaux publics. Le secteur tertiaire (58% du PIB) tire profit de l’excellence des infrastructures des télécommunications et de la forte rentabilité des téléservices et internet. Le tourisme est une composante non négligeable de ce secteur mais connait, au cours des dernières années, un ralentissement à cause de facteurs exogènes (épidémie Ebola, insécurité, etc.). L’année 2016 marque la troisième année de mise en œuvre du Plan Sénégal émergent (PSE) qui a l’ambition de mettre le Sénégal sur les rampes du développement à l’horizon 2035 dont la première phase d’évaluation est fixée en 2025. Le PSE se veut ainsi de relever plusieurs défis, notamment la lutte contre la pauvreté, la création de conditions propices au développement des affaires, etc. Dans cette perspective, le Sénégal bénéficie de l’assistance technique des institutions internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM) ainsi que les partenaires techniques et financiers (PTF) comme l’Union européenne (UE), la Banque africaine de Développement (BAD) et le secteur privé national et international.

III. CARACTERISTIQUES SANITAIRES DE LA POPULATION

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Le taux annuel de mortalité générale, pour 1.000 habitants, a diminué de 26,1 décès en 1960 à 6,2 en 2014, soit

une diminution de 74% en 54 ans. Le taux mortalité maternelle a régressé de 42% depuis 1990 ; il était estimé à

315 décès pour 100.000 naissances vivantes pour l’année 2015 ; par ailleurs, la proportion des décès liés à la

maternité parmi les décès qui surviennent chez les femmes en âge de procréer a diminué de 29,5% en 1990 à

16,3% en 2015. Le taux annuel de mortalité infantile, pour 1.000 naissances vivantes, a lui aussi diminué de

304,5 décès en 1959 à 51,5 en 2015. Il est estimé que 17% des enfants de moins de 5 ans ont une insuffisance

pondérale (2013).

Les maladies transmissibles constituent les premières causes de morbidité en termes de DALYs (années perdues corrigées au facteur d’incapacité) ; en effet, les maladies diarrhéiques, les infections respiratoires aiguës et le paludisme en sont les 3 premières. Toutefois, il est à noter que le taux proportionnel de morbidité palustre a significativement diminué de 39,7% en 2000, à 3% en 2009. La charge de morbidité liée à l’infection VIH/Sida est estimée à 44.000 personnes vivant avec le VIH (PVVIH); le nombre de décès liés au VIH/Sida est lui estimé à 2.400 par an (estimation pour l’année 2014). Les statistiques les plus récentes rapportent que 0,5 % des adultes sénégalais âgés de 15-49 ans sont infectés par le VIH ; cette prévalence est restée invariable depuis 2005 La tuberculose sévit de manière endémique et constitue un problème de santé publique ; Son incidence est estimée en 2015 à 139 /100000 hits et il n’existe pas de signes évidents de baisse de la morbidité. . Même si le taux de succès du traitement a atteint 87%, Plus d’1/3 des cas attendus ne sont pas diagnostiques dans la communauté au niveau du pays. Les maladies non transmissibles commencent à être un fardeau sanitaire important pour le système de soins. Les maladies cardiovasculaires sont devenues un véritable problème de santé publique du fait de l’augmentation de leur charge de morbidité dans tout le pays.

IV. SYSTEME DE SOINS DU PAYS

Le système de santé du Sénégal est organisé selon une structure pyramidale qui comprend un niveau central, un niveau intermédiaire constitué par les Régions médicales et un niveau périphérique appelé District sanitaire. Le Sénégal compte 76 districts sanitaires qui constituent une subdivision sanitaire proche des populations. Le district est l’unité opérationnelle la plus périphérique de la pyramide sanitaire et englobe un ou plusieurs centres de santé, un réseau de postes de santé eux-mêmes supervisant les cases de santé, les sites communautaires et les maternités rurales. Dans l’aire de responsabilité du district sanitaire on retrouve dans certains cas, des structures sanitaires privées à but lucratif ou non lucratif, des structures sanitaires d’entreprise, des structures sanitaires de garnison. Les régions médicales, dont l’aire d’intervention correspond à celle de la Région administrative sont au nombre de 14 et assurent la coordination, la supervision, l’inspection et le contrôle des structures sanitaires publiques et privées de la région. Elle organise la collaboration technique entre toutes les structures régionales de santé et les assiste dans leurs tâches d’administration, de gestion et de planification. Le niveau central, représenté par les services centraux du e Ministère de la Santé et de l’Action sociale (MSAS), outre le Cabinet du Ministre, le Secrétariat général et deux directions générales (Direction générale de la Santé et Direction générale de l’Action sociale) en plus des directions indépendantes et services nationaux qui leur sont liés.Les structures sanitaires du secteur public sont comme suit : 34 hôpitaux, 101 centres de santé, 1467 postes de santé, 129 maternités, et six établissements publics de santé non hospitaliers. Le secteur sanitaire privé sénégalais comprend 555 cabinets médicaux, 59 cliniques, 570 cabinets para médicaux, 80 Privée confessionnelle (poste de santé) 155 Privée lucrative(poste de santé) et approximativement 950 pharmacies. Il y a également 23 structures sanitaires d’entreprise qui assurent des prestations de soins aux employés et à leurs familles. A ces secteurs sanitaires, il faut souligner qu’au niveau communautaire, on dénombre 1234 cases de santé fonctionnelles qui sont tenues par des bénévoles appelés agents communautaires de santé(ACS). Malgré les efforts entrepris au cours des deux dernières décennies, le système de santé du Sénégal demeure confronté à un déficit important en ressources humaines. Ce déficit se pose avec plus d’acuité dans les zones rurales et les régions difficiles d’accès ou éloignées des grands centres urbains. Les données les plus récentes (2008) rapportent qu’il y a 1 infirmier(ère) du secteur public pour 4.183 habitants, 1 sage-femme du secteur public pour 3.946 femmes en âge de procréer et 1 médecin, qu’il soit du secteur public ou privé, pour 10.958 habitants. Les régions de Diourbel, Kaffri, Kolda, et Louga ont les plus faibles ratios.

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V. EPIDEMIOLOGIE DE LA TUBERCULOSE AU SENEGAL La fréquence de la tuberculose reste élevée au Sénégal. Cette maladie affecte les tranches jeunes de la population et est significativement fréquente dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Saint-Louis et Kaolack. L’infection VIH semble être un facteur non négligeable pour la charge de morbidité tuberculeuse. Par ailleurs, les données de notification suggèrent que la transmission de la maladie dans la population n’a probablement point diminué même si les indicateurs programmatiques de détection et de succès du traitement ont progressé ces dernières années. Les interventions sur la tuberculose ont encore un effet limité sur la transmission et la mortalité liée à cette affection à l’échelle de la population générale.

5.1 Profil épidémiologique de la Tuberculose commune

La tuberculose demeure un problème important de santé publique au Sénégal. Selon les dernières estimations de l’OMS, 3.400 personnes en sont décédées en 2015, soit un taux de mortalité de 23 décès pour 100.000 habitants. Le nombre de cas incidents était estimé à 21.000, soit une incidence de 139 nouveaux épisodes de tuberculose pour 100.000 habitants pour la même année.

Les données collectées à travers le système d’information du PNT montrent que le nombre de nouveaux cas notifiés de tuberculose, toutes formes, a augmenté de 6.181 en 1991 à 13.060 en 2015, soit une augmentation de 289 nouveaux cas par an (+3,4% par an). Cette augmentation a été observée pour toutes les formes de tuberculose (Graphe 1), mais elle est nettement plus significative pour la tuberculose pulmonaire à frottis positifs (TPM+) ; en effet, le nombre de cas notifiés de TPM+ a augmenté de 4.684 en 1991 à 9.769 en 2015.

Parmi les nouveaux cas notifiés, la proportion des cas de TPM+ est restée relativement stable oscillant entre 70 et 75% entre 1991 et 2015. La proportion des cas de tuberculose pulmonaire à frottis négatifs (TPM0) a relativement diminué de 18% en 1991 à 13% en 2015 alors que celle des cas de tuberculose extrapulmonaire (TEP) a augmenté de 6% en 1991 à 13% en 2015.

L’incidence de la tuberculose toutes formes et celle de la TPM+ sont restées relativement stables entre 1991 et 2015 (Graphe 2) : oscillant entre 80 et 90 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an pour la tuberculose toutes formes et entre 60 et 70 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an pour la TPM+. Par contre, l’incidence de la TEP a augmenté de 5 nouveaux cas pour 100.000 habitants en 1991 à environ 12 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an à partir de 2012 (Graphe 2) ; l’incidence de la TEP augmentait d’environ 5% par an durant cette période.

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Le nombre de nouveaux cas notifiés de tuberculose, que ce soit toutes formes ou TPM+, a augmenté dans toutes les régions de 1991 à 2015. En moyenne, 46% des malades tuberculeux sont notifiés dans la seule Région de Dakar, tandis que 75% des cas le sont, à la fois, dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel et Ziguinchor (Histogramme 1).

C’est dans la Région de Dakar que l’incidence notifiée de la tuberculose est la plus élevée ; elle est de l’ordre de 170 à 200 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an pour la tuberculose toutes formes et 120 à 140 nouveaux cas pour 100.000 habitants par pour la TPM+. En général, elle y est 2 à 3 fois plus élevée que l’incidence qui est notifiée dans le reste du pays. Le nombre de nouveaux cas notifiés de TPM+ a augmenté aussi bien pour les individus de sexe masculin que pour ceux de sexe féminin (Graphe 4) ; le sex-ratio masculin/féminin est de 2,4 pour l’année 2015. Les données de notification des cas de TPM+ de 2001 à 2015, indiquent que la tuberculose affecte significativement les tranches d’âge jeune de la population (15-44 ans) ; presque 80% des cas notifiés sont âgés de moins de 45 ans. La notification des cas de TPM+ a augmenté dans tous les groupes d’âge même parmi les individus âgés de moins de 15 ans avec un pic pour le groupe d’âge 15-24 ans pour les femmes et 25–34 ans pour les hommes (Histogramme 2). La distribution proportionnelle du nombre de cas notifiés de TPM+ par groupe d’âge n’a aucunement changé entre 2001 et 2015. Par ailleurs, la moyenne d’âge des cas de TPM+ notifiés entre ces 2 années tend à diminuer aussi bien chez les femmes que chez les hommes.

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Le dernier rapport de l’OMS estime que 66% des cas incidents de tuberculose ont été détectés en 2014 au Sénégal. Par ailleurs, le taux de succès thérapeutique parmi les patients tuberculeux mis sous traitement au cours de la même année était de 88,1%. Il est probable qu’un tel pourcentage ait eu un impact limité sur la

transmission liée à la tuberculose dans la population. Pour la tuberculose pharmacoresistante , le nombre de patients identifiés avec une résistante à la rifampicine ou une TB-MR a régulièrement augmenté passant de de 36 cas en 2010 à 77 en 2015, soit une augmentation de 114%. Jusqu’à présent, aucun cas de tuberculose ultrarésistante (XDR –TB) ou de pré-XDR-TB n’a été identifié. Le nombre de malades traités a augmenté de 10 en 2010 à 77 en 2015. Ces derniers représentaient 28% des cas diagnostiqués en 2010 et 69% en 2015. Les résultats des deux enquêtes montrent une diminution de la prévalence de la multi-résistance primaire de 2.1% à 0.9% alors que celle de la résistance secondaire est restée pratiquement la même : 17.0% en 2006 et 17.9% en 2014.

5.2. Comorbidités

▪ Infection VIH et tuberculose

La charge de morbidité du VIH/SIDA est relativement basse au Sénégal ; l’épidémie de cette infection est concentrée dans certains groupes à risque (6 ,6% chez les professionnelles du sexe, 17,8% chez les MSN, 5,2% chez les CDI en général et 9,4% chez les injecteurs). Le nombre de cas d’infection VIH/Sida était estimé à environ 46.000 (ONUSIDA, SPECTRUM 2016). En tenant compte de la prévalence de l’infection VIH dans la population générale estimée à 0,5% en 2015 et si on considère que le risque de tuberculose est 20 fois plus élevé chez les individus infectés par le VIH que chez ceux qui ne le sont pas, environ 12% de la charge de morbidité de la tuberculose serait liée à l’épidémie de l’infection VIH/Sida au Sénégal. En effectuant le même calcul, ce pourcentage augmenterait à 17% si le risque est 30 fois plus élevé chez les individus séropositifs au VIH et à 25.5% s’il est 50 fois.

▪ Diabète et tuberculose

Au Sénégal, une étude multicentrique sur la tuberculose et diabète va déterminer la prévalence de la TB chez les diabétiques. Par ailleurs la prévalence globale du diabète selon l’enquête STEPS est de 2,1% dans la tranche d’âge 18-69 ans. Toutefois il est important de signaler que le diabète est un facteur de risque pour la tuberculose

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VI. SITUATION DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE AU SENEGAL

Les objectifs de la lutte antituberculeuse sont de réduire : i) la mortalité et la morbidité de cette maladie tout en prévenant ses formes pharmaco-résistantes, jusqu’à ce qu’elle ne constitue plus une menace pour la santé publique et ii) les souffrances des patients et la charge socio-économique que cette maladie fait peser sur les familles et les communautés. De tels objectifs supposent qu’on garantisse à chaque patient atteint de tuberculose un accès assuré au diagnostic, au traitement et à la guérison ; ils requièrent en outre qu’on protège les groupes à risque contre la tuberculose et ses formes pharmaco résistantes. 6.1 Stratégies de lutte contre la tuberculose La lutte contre la tuberculose a été menée selon les stratégies recommandées par l’OMS. Ainsi le PNT a mis œuvre successivement la Stratégie DOTS dans les années 1990 avec comme composantes l’engagement des pouvoirs publiques, l’accès à un dépistage de qualité par l’examen microscopique des frottis des expectorations, l’application d’une chimiothérapie standardisée de brève durée pour tous les cas de tuberculose dans des conditions optimales de prise en charge qui comprennent la supervision directe du traitement, l’approvisionnement régulier en médicaments de qualité et la mise en place d’un système d’enregistrement et de notification. La Stratégie Halte à la Tuberculose introduite en 2006 par l’OMS avait pour objectif de réduire considérablement, à l’échelle mondiale, la charge de morbidité de la tuberculose avant 2015, en conformité avec les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et ceux fixés par le Partenariat Halte à la Tuberculose. Les composantes de la Stratégie Halte à la Tuberculose étaient orientées vers la poursuite de l’extension et le renforcement d’une Stratégie DOTS de qualité, la prise en charge des défis tels que la coïnfection tuberculose-VIH et la tuberculose multirésistante, la contribution au renforcement des systèmes de santé, l’implication de tous les prestataires de soins et le partenariat en donnant aux malades et aux communautés les moyens d'agir sur la tuberculose ainsi que la promotion de la recherche. La fin de l’année 2015 marque la transition entre les OMD et un cadre de développement pour l’après-2015. Les Nations Unies ont défini récemment les ’Objectifs de Développement durable (ODD) qui doivent être atteints à l’horizon 2030 et qui visent à mettre fin aux endémies liées à la tuberculose, l’infection VIH/Sida et le paludisme. Conformément à l’établissement de ces nouveaux objectifs, l’OMS, en collaboration avec les États Membres et divers partenaires, a élaboré une nouvelle stratégie mondiale de lutte contre la tuberculose pour la période 2016-2035. La Stratégie pour mettre fin à la tuberculose, telle que désignée aujourd’hui, a été approuvée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2014. Elle vise à mettre un terme à l’endémie mondiale de tuberculose. Elle comprend les cibles mondiales que sont la réduction de 95 % du nombre de décès et de 90 % du nombre de cas d’ici à 2035, ainsi que l’élimination des coûts catastrophiques liés à la tuberculose pour les familles d’ici à 2020. Des jalons pour toutes les cibles sont posés pour 2020, 2025 et 2030. La stratégie énonce des actions sous trois piliers : soins et prévention intégrés, centrés sur le patient ; politiques audacieuses et systèmes de soutien ; et intensification de la recherche et de l’innovation. Le Sénégal compte adapter cette stratégie à son contexte local et amorcera des stratégies innovantes pour renverser les tendances actuelles. 6.2. Présentation du cadre de la lutte

Le PNT créé par Arrêté en 1985, est rattaché à la Direction de la Lutte contre la Maladie (DLM) qui fait partie de la Direction générale de la Santé. Ce programme est dirigé par un Coordonnateur national (CN) qui est officiellement nommé par arrêté ministériel.

6.2.1 Mission du PNT

La mission du PNT est de coordonner la lutte contre la tuberculose au Sénégal. A ce titre, le PNT est chargé de : - veiller à la mise en œuvre des directives internationales relatives à la lutte contre la tuberculose ; - concevoir et de mettre en œuvre toutes les stratégies aptes à lutter contre la tuberculose ; - mobiliser les ressources humaines, techniques et financières nécessaires à cette lutte ; - promouvoir l’information, la sensibilisation et la communication en matière de lutte contre la tuberculose ; - coordonner les stratégies, les moyens et les activités de renforcement des capacités des ressources

humaines ; - assurer le suivi et l’évaluation de la politique nationale de lutte contre la maladie ; - promouvoir le développement du partenariat technique et financier ;

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- apporter une assistance technique et financière aux structures sanitaires et communautaires dans leurs tâches d’administration, de gestion, de formation, de planification, de suivi et d’évaluation des activités de lutte contre la tuberculose.

6.2.2. Structure de l’Organe Centrale

Neuf bureaux ont été créés dans l’Unité de Coordination nationale conformément à l’arrêté relatif à la régularisation administrative du programme :

- le Bureau de Planification et de Suivi et Evaluation (BPSE) dirigé par un médecin spécialiste en santé publique assisté d’un point focal chargé de la gestion des données et d’un point focal pour la planification ;

- le Bureau de Prise en Charge (BPEC) dirigé par un médecin spécialiste en maladies infectieuses assurant en même temps les tâches de point focal pour la tuberculose de l’enfant (TB Enfant). Il est assisté d’un médecin spécialiste en pneumologie chargé de la tuberculose multirésistante.

- le Bureau de Formation et de Recherche (BFR) placé sous la responsabilité d’un médecin spécialiste en santé publique assisté d’un point focal pour la formation et d’un point focal pour la recherche ;

- le Bureau de Communication et Partenariat (BCP) placé sous la responsabilité d’une assistante sociale spécialiste en communication assistée d’un point focal pour la communication et d’un point focal pour le suivi;

- le Bureau de Gestion, des Approvisionnement et des Stocks des médicaments, matériels médicaux et produits de laboratoire (BGAS) dirigé par un pharmacien assisté d’un gérant de dépôt

- le Laboratoire national de Référence (LNR) dirigé par une pharmacienne biologiste secondée par un autre pharmacien biologiste et d’une technicienne supérieure en biologie ;

- l’Unité mobile de Radiographie numérique (UMRN) placée sous la responsabilité d’un médecin radiologue assisté d’un agent d’appoint ;

- le Bureau administratif, financier et de la Comptabilité (BAFC) dirigé par un spécialiste en finances publiques assisté d’une comptable des matières

6.2.3 Structures Opérationnelles du programme

Le PNT est une structure du MSAS et est intégré à tous les niveaux du système. Dans la mise en œuvre des activités de lutte contre la tuberculose, le programme s’appuie sur un personnel des structures déconcentrées du MSAS et communautaire qui sont :

▪ Au niveau de la Région médicale, le Médecin-Chef de région, le Point focal régional, le Biologiste régional et les Techniciens des Laboratoires régionaux ;

▪ Au niveau du DS, le Médecin-Chef de District (MCD), le Chargé de Traitement (CDT), les Infirmiers-Chefs de Postes décentralisés (ICPD), les Techniciens des Unités de Microscopie (UM) ;

▪ Au niveau des Hôpitaux, les Points focaux, les Biologistes et les Techniciens des Laboratoires. Par ailleurs, les prestations de traitement et de suivi de la tuberculose sont également assurées au niveau de 806 postes de santé avec la perspective nette de dispenser le traitement dans tous les PS pour les prochaines années. En ce qui concerne le niveau communautaire, le programme s’appuie sur un consortium d’Organisations non gouvernementales (ONG) sous la direction de Plan international Sénégal qui a recruté 444 Organisations communautaires de Base (OCB) en vue d’un maillage du territoire national. Ces acteurs communautaires s’activent dans la mise en œuvre d’un paquet de services axé sur l’orientation des tousseurs chroniques, la recherche de perdus de vue, les causeries, les visites à domicile (VAD), la formation, la supervision et le suivi-évaluation Le réseau de laboratoires de la tuberculose comprend 128 unités de microscopie qui sont disponibles au niveau des laboratoires des régions et des districts et plus récemment au niveau de certains postes de santé. Ce réseau de microscopie est sous la responsabilité du Laboratoire national de Référence (LNR) et soumis régulièrement à un contrôle de qualité externe.

6.24 Structure Opérationnelle de Gestion Des organes de gestion sont mises en place afin d’améliorer l’efficacité des stratégies et des interventions du PNT Elles ont la particularité de regrouper diverses catégories socio-professionnelles. Sur le plan de la gestion globale de la lutte contre la tuberculose, deux « TB Team » ont été créés depuis 2012 dont un « TB technique » qui a pour mission de conseiller, orienter la conception et la mise en œuvre des

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activités techniques et un « TB Team communautaire » ayant les mêmes missions en se focalisant sur les activités communautaires. Sur le plan de la coordination de la lutte contre la tuberculose multi résistante, un « comité de pilotage technique » est mis en place en 2010 et se charge de coordonner toutes les interventions de lutte contre la TB MR depuis l’enrôlement des patients à traiter jusqu’à l’assistance technique aux prestataires. Il se réunit chaque mois pour statuer sur les dossiers des patients à enrôler. Sur le plan de la recherche, faisant suite aux recommandations de l’OMS et TB Union, une Task Force Recherche opérationnelle est créée en 2015 pour donner plus d’élan à la contribution de la recherche opérationnelle dans la lutte contre la tuberculose. Le PNT est aussi membre du cadre de coordination des programmes de lutte contre la tuberculose en Afrique de l’Ouest appelé WARN TB.

6.3. Les ressources financières

Les ressources financières pour la lutte contre la tuberculose proviennent :

- De l’État (MSAS) qui prend en charge les dépenses du personnel étatique, le fonctionnement courant, les médicaments et les matériels de Laboratoires ;

- Des partenaires techniques et financiers : le Fonds Mondial qui finance une part importante du gap de financement de la lutte contre la tuberculose ; l’OMS pour l’assistance technique

- Des appuis ponctuels du secteur privé. Malgré ces diverses contributions, la lutte contre la tuberculose enregistre encore des gaps importants. En effet, entre 2012 et 2015, les financements reçus par an ne dépassent pas les 25% du budget du Plan stratégique national 2012-2017 de cette période. L’unique partenaire financier qui est le Fonds mondial n’octroie que 11% de l’enveloppe dont 5% pour l’unité centrale du PNT

6.4.Bilan et Impact des 25 ans de Lutte contre la TB au Sénégal

La détection des cas de tuberculose, toutes formes, a plus que doublée au cours des dernières 25 années ; en effet, le nombre de cas notifiés a augmenté de 6.181 en 1991 à 13.667 en 2015, à raison d’un taux d’augmentation moyen de 3,4% par an. Cet accroissement de la notification est essentiellement lié à une augmentation significative de l’identification des cas TPM+ en raison de l’extension du réseau de laboratoires de la tuberculose à travers le pays.

En outre, le taux de succès thérapeutique s’est nettement amélioré au cours des 15 dernières années ; en effet, il a augmenté de 63,3% en 2000 à 88% en 2014 et 2015. Cette augmentation s’est effectuée au détriment de la diminution du taux des cas perdus de vue au cours du traitement ; ce dernier a diminué de 25% en 2000 à 5% en 2014 et 2015. En dépit de l’avancée enregistrée dans le succès du traitement il n’y a pas de signes évidents de baisse de la transmission de la maladie au sein de la communauté et l’élimination de la tuberculose reste lente.

L’association entre la pauvreté, l’accès limité aux soins dans certaines zones, la sous-nutrition, le VIH, le diabète, la tuberculose et la concentration de la maladie chez les populations vulnérables ont constitué les principaux obstacles aux efforts de lutte. La perspective de faire participer dans la lutte l’ensemble des secteurs au développement pourrait aider à retrouver les cas manquants qui entretiennent la chaine de transmission. La tuberculose multirésistante doit être maitrisée pour éviter l’expansion de la maladie et les projections de l’enquête de résistance devront être prises en compte.

6.5. Analyse des FORCES, FAIBLESSES, OPPORTUNITES ET MENACES

(ANALYSE F.F.O.M.)

▪ Forces ▪ Faiblesses

- Le MSAS assure, à partir du budget de l’État, i) le financement des composantes majeures du PNT, notamment l’approvisionnement en médicaments de 1ère et 2ème lignes, en équipements et produits médicaux et en consommables et ii) les salaires des agents de santé impliqués dans les services de la lutte contre la tuberculose ;

- Le PNT est structuré de façon satisfaisante : Unité centrale, points focaux du PNT au niveau des régions

- Peu de partenaires soutiennent financièrement la lutte contre la tuberculose au Sénégal. Le financement de nombreuses composantes de la mise en œuvre de la stratégie du PNT dépend entièrement du Fonds Mondial ; en 2015, 51% du budget était assuré par le FM contre 43% par les fonds du MSAS ;

- Insuffisance de formation des professionnels

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médicales et agents de santé dédiés spécifiquement aux services de la lutte contre la tuberculose au niveau des districts ;

- Le réseau de laboratoire offre toutes les prestations de diagnostic de la tuberculose : microscopie, culture et tests de sensibilité phénotypique sur milieu solide (Lowenstein-Jensen) et liquide (MGIT) et génotypique (line probe assays (LPA) et test par Xpert/ULTRA) ;

- Les médicaments et les produits consommables de laboratoire sont généralement disponibles dans tout le réseau du PNT;

- La mise en œuvre des interventions communautaires à l’échelle nationale depuis 2012 avec une responsabilisation de la société civile ;

- La disponibilité d’une unité mobile de radiographie numérique de dépistage actif des populations à risque.

de santé n matière de gestion programmatique de la lutte contre la tuberculose ;

- Existence d’une disparité dans la couverture par les unités de microscopie de la population allant 1 laboratoire pour 125.000 habitants à 1 laboratoire pour 500,000 habitants ;

- Faible développement d’activités de communication et de plaidoyer en direction des autorités et de la population ;

- Faiblesse de l’implication des autres secteurs ministériels, du secteur privé

Opportunités ▪ Menaces

- Engagement de l’État à lutter contre la pauvreté et les inégalités sociales à travers le Plan Sénégal Émergent (PSE) dont l’un des axes majeurs est : une amélioration significative des conditions de prise en charge des dépenses liées à la santé des populations avec la Couverture Maladie Universelle (CMU), une lutte plus soutenue contre les inégalités sociales tout en préservant la base de ressources et en favorisant l’émergence de territoires viables.

- Engagement des partenaires (Fonds Mondial, iles des Canaries, Action Damien, Gouvernement Américain..) pour le soutien du PNT

- Existence de ressources humaines de qualité à tous les niveaux de la pyramide y compris dans le privé

- Diversité du paysage médiatique au Sénégal, atout majeur pour développer une communication pour le grand public

- Promotion des langues nationales pour freiner les barrières linguistiques

- Engagement communautaire très fort autour des questions de santé pouvant être vecteur d’intégration entre les différents programmes

- Partenariat avec les autres programmes prioritaires de la santé

- Épidémies et catastrophes naturelles - Restructuration du Ministère ayant en charge

la santé - Retrait du partenaire financier principal : le

Fonds Mondial ou baisse de l’appui - Méconnaissance de la plupart des acteurs de

la société civile la problématique tuberculose révélée par le dialogue pays

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VII. ANALYSE DES LACUNES

7.1 Le financement de la lutte contre la tuberculose demeure encore insuffisant tout en

étant significativement dépendant d’apports financiers internationaux

Le plan stratégique national 2013-2017 présentait un gap de financement initial de 75%. A l’exécution, la situation n’a pas beaucoup évolué car les nouveaux financements reçus n’ont été que ponctuels et pas assez importants. Durant cette période, la lutte contre la tuberculose est soutenue financièrement principalement par l’Etat et le FM et la part la plus significative revient à ce dernier ; Au cours de la mise en œuvre, seuls 35, 19, 25 et 38% des ressources financières nécessaires aux budgets annuels, estimés et spécifiés dans le PSN 2013-2017, ont été mobilisées respectivement pour les années 2013, 2014, 2015 et 2016. La contribution de l’USAID a été significativement diminuée depuis 2012 pour prendre fin en 2014 ; elle ne représentait plus que 1% du financement des activités du PNT en 2014. L’ONG norvégienne LHL International Tuberculosis Fondation ne contribue plus au financement du PNT depuis 2009. Les recherches de financement dans le secteur privé ne sont pas optimales. Il importe de noter que la lutte contre la tuberculose a peu de visibilité dans les plans opérationnels des collectivités locales et n’est pas clairement identifiée dans la Délégation générale à la Solidarité et à la Protection sociale. Par ailleurs, en comparaison avec les autres programmes nationaux sanitaires prioritaires, elle n’est pas assez promue dans le cadre des initiatives de coopération multilatérale et bilatérale.

7.2. Les conditions de gestion de la maladie ne sont pas pleinement optimales

2.1 Niveau central

▪ Référentiels programmatiques Les guides techniques, algorithmes et procédures standards opérationnelles du PNT n’ont pas été révisés dans

leur totalité pour prendre en compte les nouvelles définitions et concepts survenus même si les normes et protocoles de traitement sont disponibles dans les points sanitaires de prestation ▪ Renforcement de capacités du personnel

Les bureaux suivi évaluation, prise en charge, GAS, ainsi que le LNR présentent un déficit en personnel pour appuyer les responsables dans l’élaboration des documents et référentiels techniques, l’analyse approfondie des données de routine et le management qualité. De plus la formation continue du personnel central est peu fréquente en raison du déficit de financement. . ▪ Promotion de la santé

Il importe de noter que les ressources financières sont largement insuffisantes pour exécuter toutes les activités de communication planifiées par le PNT. En comparaison avec les autres programmes nationaux sanitaires, il y a en général, une insuffisance de supports de communication dans les structures sanitaires, comme les boîtes à images et autres supports didactiques pour les séances de counseling et pour les causeries. Par ailleurs, les agents de santé chargés du counseling dans les structures sanitaires ne sont pas tous formés.

▪ Collaboration multisectorielle

Le PNT n’a pas encore établi de stratégies pour avoir le soutien des autres départements ministériels les plus pertinents en ce qui concerne la prévention et la lutte contre la tuberculose et la promotion des prestations sanitaires. A l’exception du secteur de la justice et de l’enseignement supérieur, les autres départements ministériels pouvant avoir un impact sur les déterminants sociaux de la tuberculose et améliorer la prévention dans le pays n’ont pas encore été approchés par le PNT à travers les responsables du MSAS pour établir un cadre formel de partenariat et opérationnaliser des plans d’action. Il s’agit du ministère des forces armées, éducation nationale, femmes et famille, enseignement supérieur, transport, sport, travail, gouvernance locale.

Ainsi la plateforme multisectorielle VIH n’a pas pris en compte la problématique de la tuberculose dans ses stratégies avec les départements ministériels et les grandes organisations.

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▪ Recherche opérationnelle Les hypothèses à explorer à travers des études de recherche ne sont pas toujours identifiées par l’intermédiaire d’analyses approfondies des données de routine générées par le système d’information du PNT ; il s’avère que les financements disponibles pour la recherche sont très faibles et ceux alloués dans le cadre de la subvention de la tuberculose du Fonds mondial constituent moins de 1% de l’enveloppe.

2.2 Niveau régional Les capacités techniques et de gestion programmatique de la lutte contre la tuberculose au niveau des régions médicales ne sont pas optimales surtout dans les régions à forte charge de morbidité tuberculeuse où les points focaux sont impliqués dans plusieurs autres programmes prioritaires. Dès lors la charge de travail dont ces points focaux font l’objet ne leur permet pas de s’occuper pleinement des aspects programmatiques de la lutte antituberculeuse au niveau de leurs régions respectives. Les visites de supervision entreprises par les points focaux régionaux du PNT sont insuffisantes surtout pour la TB MR et pas souvent coordonnées avec celles qui sont effectuées par les cadres de l’Unité centrale.

2.3 Niveau district Les sessions de formation effectuées pour les infirmiers (ères) chefs de postes sur la prise en charge de la tuberculose ne couvrent pas les besoins des districts. En conséquence, la décentralisation du traitement dans les postes de santé n’est pas optimale. Le statut de certains agents chargés de traitement est très précaire ; beaucoup d’entre eux sont recrutés par les comités de santé sans solide mécanisme de pérennité salariale.

7.3. La détection des cas de tuberculose est encore faible; un peu moins des deux tiers

des cas incidents de tuberculose sont identifiés et mis sous traitement

Le dépistage de la tuberculose reste tardif avec 30 à 40% des frottis positifs à «3+ ». La proportion des cas positifs parmi les cas présumés tuberculeux est de 15% en moyenne. Les cas TPM+ représentent 70% des cas enregistrés dans le système d’information sanitaire du PNT. Ceci suggère qu’il y a, d’une part, une hyper sélection des cas présumés tuberculeux au niveau des consultations primaires et, d’autre part, une identification des cas avec des lésions pulmonaires probablement assez étendues en raison du faible accès aux prestations de diagnostic de la TB et de l’insuffisance de la couverture de la population par le réseau de laboratoire de microscopie. En outre, la microscopie à fluorescence n’est utilisée qu’à une échelle réduite (au niveau de la région de Dakar seulement). Les ressources humaines qualifiées sont insuffisantes. En ce qui concerne le dépistage de la TB à frottis négatifs et dans les populations vulnérables, le plateau technique reste faible. En effet, le test par Xpert/ULTRA n’est disponible que dans 10 régions sur 14. Le système de transport des échantillons vers les laboratoires dotés de ces appareils fonctionne timidement. La qualité des examens des frottis est régulièrement suivie et évaluée à travers l’organisation d’ateliers décentralisés de relecture d’échantillons de frottis examinés en routine. Cependant, 2% des frottis positifs sont ratés par les techniciens. L’accès à la radiographie thoracique reste difficile dans la majorité des districts ; beaucoup ne disposent pas de l’équipement nécessaire et s’il est disponible l’examen radiologique n’est pas gratuit. Le tiers des cas incidents n’est pas détecté par les services du PNT. Par conséquent, ces derniers entretiennent la transmission du bacille tuberculeux dans la communauté et contribuent à la survenue de décès par tuberculose dans la population.

7.4 Il n’y a pas de stratégies spécifiques en ce qui concerne la problématique de la

tuberculose dans les régions où sont détectés plus de 70% des cas

Le nombre de nouveaux cas de tuberculose toutes formes ou TPM+ notifiés a augmenté dans toutes les régions de 1991 à 2015. C’est dans la Région de Dakar que l’incidence notifiée de la tuberculose est la plus élevée ; elle est de l’ordre de 170 à 200 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an pour la tuberculose toutes formes et 120 à 140 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an pour la TPM+.

En moyenne, 46% des malades tuberculeux sont notifiés dans la seule Région de Dakar, tandis que 75% des cas le sont, à la fois, dans les régions de Dakar, Thiès, Kaolack, Diourbel et Ziguinchor. Toutefois des interventions spécifiques n’ont pas été définies pour ces régions à forte charge tuberculose à l’instar des

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approches villes VIH. A cet effet, il serait important de mettre en œuvre des approches particulières dans le

diagnostic, la communication et les interventions communautaires au niveau de ces régions.

7.5 Le réseau de laboratoires de la tuberculose n’est pas pleinement opérationnel pour

satisfaire les besoins en matière de diagnostic bactériologique de la tuberculose

Le réseau de laboratoire a connu une extension depuis 2012 ; en effet, il est passé de 108 unités de microscopie fonctionnelles à 128 en 2015. Malgré cet accroissement, la couverture de la population par les unités de microscopie reste insuffisante ; elle est en moyenne de 1 laboratoire de microscopie pour 300.000 habitants comparé au minimum requis par l’OMS de 1 laboratoire de microscopie pour 100.000 habitants. Le niveau régional compte 10 laboratoires régionaux qui sont dirigés par des biologistes ; toutefois, il n’existe que 2 laboratoires régionaux rattachés administrativement aux régions médicales dans le cadre de leur fonctionnement, La disponibilité des biologistes exerçant souvent dans les hôpitaux n’est pas toujours effective pour la mise en œuvre des activités de terrain telles que la supervision des unités de microscopie qui leur est dévolue. Les régions de Kaffrine, Diourbel, Louga et Kédougou ne disposent pas de pharmaciens biologistes formés capables de mener les activités programmatiques sur le terrain. Le secteur privé est faiblement représenté dans le réseau de laboratoire pour la tuberculose (7%), et est représenté majoritairement par le secteur confessionnel En outre, du fait de l’extension des locaux du laboratoire national de référence (LNR) pour renforcer sa gamme d’offres de services, la biosécurité n’est pas encore remise et rend difficilement applicable les techniques de cultures. Par ailleurs l’offre de service n’est disponible qu’au niveau du LNR, ce qui se traduit par des délais très long dans le traitement des échantillons provenant des centres de santé. Cette situation est en deçà de la norme de l’OMS qui stipule qu’il faudrait 1 laboratoire de cultures pour 5 millions d’habitants. En dehors de l’évaluation externe de la qualité de la microscopie, le suivi des activités de microscopie demeure faible. Seuls les laboratoires des chefs-lieux de districts sont intégrés dans la supervision de routine du PNT, il subsiste un gap de 52 unités de microscopie (UM) non supervisées régulièrement par le LNR car la supervision du niveau régional est timide voire inexistant. Le management de la qualité n’est pas effectif au niveau du LNR de ce fait il constitue une lacune importante selon l’audit mené par la Direction des Laboratoires en 2016.

8. Les gaps de formation en tuberculose existent à tous les niveaux du système de sante

La dernière revue externe de 2016 a montré un gap important de formation dans tous les domaines de la tuberculose et à tous les niveaux de la pyramide sanitaire. En effet, les besoins en formation en matière de prise en charge de la tuberculose chez les personnels de santé ne sont pas pleinement satisfaits en raison du faible financement. La majorité des prestataires impliqués dans la lutte antituberculeuse (médecins, infirmiers, sages-femmes, etc.) n’a pas été formée sur la tuberculose. De telles lacunes rendent difficiles l’application des directives du PNT au niveau des sites de prise en charge et freinent l’implication de tous les prestataires de soins. Le personnel de santé est en perpétuel renouvellement et les renforcements de capacités sur la tuberculose ne sont pas réguliers.

9. Les procédures de gestions des médicaments et des stocks ne sont pas pleinement

efficientes

Les problèmes de gestion des médicaments sont dus, d’une part, aux permutations subies par les personnes antérieurement formées et, d’autre part, aux données non mises à jour dans le circuit de distribution. Ces problèmes s’expliquent en partie par une indisponibilité d’outils de travail au niveau des formations sanitaires, comme par exemple, un manuel des procédures de gestion des antituberculeux qui pourrait être utilisé par les professionnels de santé impliqués dans les prestations du PNT. Il importe de souligner que des difficultés subsistent encore dans la remontée des données logistiques de consommation et de distribution à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

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10. Malgré les progrès, la mise en œuvre des activités collaboratives de lutte contre la

coïnfection tuberculose/VIH est encore sous-optimale

La proportion des malades tuberculeux dont le statut VIH est connu a stagné pendant 3 ans et a atteint en 2015 un taux de 83% pour un objectif fixé à 95%. Le dépistage de la tuberculose chez les PVVIH suivis ne semble pas être systématique ; la collecte des données sur cette activité n’est pas adéquatement organisée dans les structures sanitaires qui prennent en charge les PVVIH malgré l’existence d’un outil électronique de collecte de données. Les activités de suivi notamment les supervisions ne sont pas régulièrement organisées de manière conjointe entre le PNT et la Division de lutte contre le VIH/Sida. Des discordances sont parfois constatées au niveau des districts en ce qui concerne les rapports relatifs à la coïnfection TB/VIH. Par ailleurs, la tenue des réunions de comités TB/VIH régionaux et des comités médicaux techniques (CMT) des districts n’est pas régulière. De même le guide national TB/VIH élaboré en 2014 n’est pas encore suffisamment vulgarisé au niveau des structures de santé empêchant l’application correcte des directives TB/VIH.

11. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés en matière de prise en charge

programmatique des cas de tuberculose pharmaco-résistante, la prise en charge des

cas demeure encore insuffisante

La détection des cas de TB-MR est encore faible par rapport au nombre de cas attendus. En 2015, sur 327 cas attendus, seuls 78 ont été détectés, soit 24%. Le sous-dépistage serait lié à un manque de formation des prestataires de soins entraînant la non application des directives nationales. Le test par Xpert/ULTRA n’est pas systématiquement effectué pour un certain nombre de patients en retraitement qui normalement doivent en bénéficier. Par ailleurs, l’accès aux tests par Xpert/ULTRA est encore difficile malgré la mise en place d’un système de transport des prélèvements des cas présumés. L’équipement Xpert/ULTRA n’est encore disponible que dans 10 régions et dans certaines d’entre elles, les structures sont souvent éloignées des laboratoires équipés d’appareils Xpert/ULTRA. Il n’y a que 13 appareils Xpert/ULTRA pour l’ensemble du pays alors qu’il en faut au moins 30 pour une bonne couverture. La prise en charge des malades TB MR est décentralisée au niveau de 35 sur les 76 districts mais la coordination demeure centralisée au niveau du PNT. Il persiste un défi majeur de décentralisation dans les mécanismes d’enrôlement et de traitement des cas. Ainsi, en 2015, un retard de mise sous traitement a été observé chez environ 30% des cas diagnostiqués. Le PNT n’a pas encore développé et mis en place un système national d’enregistrement électronique des cas de tuberculose y compris les formes TB-MR et TB-RR pris en charge à travers le territoire national

12. Il n’y a pas de stratégie clairement définie pour impliquer les prestataires de soins

exerçant en dehors du réseau du PNT

Les initiatives d’implication du secteur privé dans la lutte contre la tuberculose ont été lancées en 2008 grâce à la subvention du Fonds Mondial. A peine 100 agents de santé (pharmaciens, médecins, infirmiers privés) sont sensibilisés et orientés par le PNT chaque année, ce qui est nettement en dessous des besoins à couvrir pour l’ensemble du pays. Par ailleurs, les stratégies de collaboration avec le secteur privé ne sont pas encore clairement définies pour une meilleure implication des professionnels de santé relevant de ce secteur dans la politique du PNT.

13. Les activités communautaires qui ont été mises en œuvre pour soutenir les

prestations de lutte antituberculeuse ne sont pas encore clairement définies et sont

peu encadrées par le réseau du PNT

La participation communautaire dans la lutte contre la tuberculose n’est pas alignée aux déterminants socio-culturels et économiques de la maladie pour définir dans un souci d’efficacité des stratégies adaptées aux populations cibles i) les zones urbaines, ii) les zones d’accès difficiles (les insulaires, la région de Kédougou, les zones transfrontalières); iii) les enfants , iv) la disparité entre les genres; v) les comorbidités (VIH; le diabète).

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Un guide national pour opérationnaliser la mise en œuvre des activités communautaires de prévention et de lutte contre la tuberculose n’est pas encore développé pour identifier clairement les rôles et les responsabilités des différentes parties prenantes dans les interventions de prévention, de soins et de lutte (PNT, Plan International Sénégal, ONGs SR, RM, Districts et OCB). Les interventions communautaires de prévention et de lutte contre la tuberculose ne ciblent pas assez certains groupes vulnérables tels qu’entre autres les étudiants, les daaras, les écoles, les organisations de femmes et les personnes âgées. Les activités communautaires ne sont pas toujours coordonnées et supervisées par les infirmiers chefs de poste. Le système d’information sur la tuberculose n’inclut pas les données relatives aux activités communautaires empêchant leur suivi et leur évaluation adéquats par les districts sanitaires (DS), les régions médicales (RM) et le PNT. Le contrôle de la contribution des interventions au niveau communautaire sur l’atteinte du niveau des indicateurs n’a pas être réalisé par le PNT en raison de l’absence de traçabilité dans les outils de gestion. La mise en œuvre des interventions de prévention et de lutte contre la tuberculose, qui sont dispensées à travers le réseau communautaire, dépend fortement de soutiens financiers internationaux et il n’a pas été développé d’approche(s) en ce qui concerne la mobilisation de fonds domestiques pour renforcer le nombre d’organisations communautaire de base (OCB) et assurer la pérennité de leurs interventions. L’implication des élus locaux, autorités locales est faible ainsi que la responsabilité sociétale pour une contribution au financement.

14. Bien que des interventions aient été développées en leur faveur par le PNT, les

groupes à risque et les populations vulnérables ne sont pas encore adéquatement

ciblés

14.1. Absence de stratégie de prise en charge des groupes à risque et des populations vulnérables Il n’y a pas encore, au niveau de l’Unité centrale de point focal responsable du développement d’approches pour mettre en œuvre des prestations de lutte antituberculeuse au profit des groupes à risque et des populations vulnérables.

14.2. Prise en charge des sujets contacts non adaptée

Les activités de dépistage et d’identification de la tuberculose parmi les sujets-contacts ne sont pas clairement définies des cas index ne sont pas encadrées par des directives : le PNT n’a pas mis encore à la disposition des agents de santé des CDT des procédures opérationnelles standards et des algorithmes pour entreprendre les enquêtes de dépistage systématique de la tuberculose chez les sujets-contacts.

14.3. Absence d’approches bien définies pour lutter contre la tuberculose en milieu carcéral Bien que des activités de soins de la tuberculose aient été initiées en faveur des personnes privées de liberté, il n’y a pas encore d’approche clairement définie pour lutter contre la tuberculose en milieu carcéral. Le milieu carcéral est souvent caractérisé par une surpopulation, une malnutrition, de mauvaises conditions d’hygiène et une insuffisance des soins sanitaires qui offrent à la tuberculose un terrain propice pour se développer et se propager. Les données de l’enquête sur la tuberculose en milieu carcéral montrent que la fréquence de cette maladie y est significativement élevée. La stratégie de lutte menée par le PNT dans les prisons depuis 2008 est confrontée à des insuffisances en matière de formations, de mesures de contrôle de l’infection (CI) et de dépistage systématique de la tuberculose à l’entrée.

14.4. La tuberculose de l’enfant est vraisemblablement sous diagnostiquée et les procédures de son

Identification sont sous optimales dans les structures La prise en charge de la tuberculose de l’enfant est une composante importante du PNT. Le traitement préventif par l’isoniazide des enfants qui sont des sujets-contact indemnes de toute tuberculose évolutive est une directive du programme et les formes pédiatriques des médicaments antituberculeux sont disponibles depuis 2008. L’essentiel des cas est diagnostiqué au niveau des centres hospitaliers et pédiatriques. Toutefois, la prise en charge dans cette tranche vulnérable reste encore une activité timide. Le manque de formation de la majorité des prestataires de soins infantiles en ce qui concerne la prise en charge de la tuberculose de l’enfant et l’accès difficile aux outils de diagnostic tels que la radiologie et le test par GeneXpert constituent des freins à la détection des enfants avec une tuberculose. En effet, chez les jeunes enfants (0-10 ans), des outils d’aide au diagnostic ont été mis en place comme la tuberculine PPD RT23 et le guide de prise en charge vulgarisé dans les structures de santé ; toutefois il faut noter que l’objectif de détection de 10% de la cible enfants n’est pas toujours atteint. La collaboration avec la Direction de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’enfant (DSRSE), même si elle est déjà établie, n’est pas optimale pour une meilleure prise en compte de la détection de la TB de l’enfant

dans les services de santé-materno-infantiles.

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14.5. La problématique de la tuberculose de la femme n’a pas été assez considérée dans la stratégie

du PNT Selon l’OMS, la tuberculose est la première cause de mortalité due à une maladie évitable chez la femme en âge de procréer. Cependant la toux est un signe fréquent souvent négligée pendant la grossesse (reflux, dyspnée). Il est ainsi important que le dépistage précoce de la tuberculose soit effectif au niveau des points de prestations en Santé de la Reproduction (SR). La prise en charge de la tuberculose chez la femme enceinte, la femme

allaitante et nouveau-né n’est pas prise en compte les documents de normes et protocoles en SR.

14.6. Prise en charge de la comorbidité diabète et tuberculose non encore formalisée Des activités conjointes pour assurer des prestations de soins de la tuberculose et du diabète ont été initiées, mais un cadre de collaboration et de coordination n’a été établi entre le PNT et la Division de lutte contre les maladies En ce qui concerne la population diabétique, il importe de souligner qu’au Sénégal il y a un programme national de lutte contre le diabète qui est responsable de l’organisation des prestations de soins au profit des patients affectés par cette maladie. Le PNT n’a pas encore établi de mode de collaboration avec ce programme, même s’il a anticipé sur certaines initiatives de dépistage du diabète chez les malades tuberculeux il n’existe pas encore un cadre de référence destiné aux prestataires de soins pour une prise en charge conjointe de la tuberculose et du diabète. La communication sur la lutte contre la TB n’a pas encore bien ciblé l’association entre ces 2 maladies.

15. Le système d’information du PNT est ancien et la gestion des données dans le

DHSI2 n’est pas optimale

Au PNT, il existe un système national de formulaires et registres sur support papier mais il devra s’adapter au changement d’environnement par le recueil électronique des données qui est une réponse adaptée, évolutive et complète garantissant, le partage parmi un plus grand nombre de prestataires. Le reporting des données des districts dans le cadre du DHIS2 n’est pas encore optimale au sein du réseau du PNT et l’enregistrement individuel des patients (traqueur) des patients n’est pas mis en place. Le système d’information du PNT n’inclut pas les données relatives aux activités entreprises par les organisations communautaires de base (OCB). Il faut constater que les capacités d’une analyse approfondie des données collectées à travers le système d’information sont en général limitées dans le réseau du PNT.

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VIII. LOGIQUE SUR LAQUELLE REPOSE LE DÉVELOPPEMENT DU PLAN

STRATÉGIQUE NATIONAL POUR LA PRÉVENTION, LES SOINS ET LA LUTTE

CONTRE LA TUBERCULOSE AU SÉNÉGAL

Le Sénégal est un pays à forte charge de morbidité tuberculeuse. Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), environ 21.000 personnes ont été affectées par un nouvel épisode de tuberculose dans l’ensemble du pays en 2015, soit une incidence de 139 cas pour 100.000 habitants. L’OMS estime également que le nombre de décès liés à la tuberculose est de 3.400 pour la même année, soit une mortalité de 23 décès pour 100.000 habitants.

Bien que 88% des patients tuberculeux soient traités avec succès par les prestations de services du PNT, à peine les deux tiers du nombre estimé des cas de tuberculose sont détectés. Ceci indique qu’un peu plus de 55% des cas qui apparaissent dans la population générale sont traités avec succès et, par conséquent, évitent probablement de décéder de tuberculose pour la plupart d’entre eux. Toutefois, il est tout à fait légitime de penser que les efforts de prévention, de soins et de lutte entrepris jusqu’à présent contre cette maladie au Sénégal ont eu probablement un impact relativement limité sur la mortalité liée à cette maladie.

C’est la raison pour laquelle le but essentiel de ce PSN inspiré de la stratégie END TB est de réduire le nombre de décès liés à la tuberculose dans le pays. Par conséquent pour atteindre ce but, la détection des cas de tuberculose doit augmenter significativement tout en maintenant un taux de succès thérapeutique élevé. Si, par exemple, 80% du nombre estimé des cas incidents sont identifiés et mis sous traitement et si au moins 90% d’entre eux sont traités avec succès, alors 72% des personnes qui ont été affectées par un nouvel épisode de tuberculose ne vont probablement pas décéder de cette maladie. Un tel scénario aura probablement un effet sur la mortalité liée à la tuberculose.

Bien que la prévalence de l’infection VIH soit relativement basse au Sénégal (0,7% chez les individus âgés de 15 à 49 ans), il est estimé que la charge de morbidité tuberculeuse liée à l’infection VIH dans la population générale est supérieure à 10%. Par ailleurs, il est bien connu que la létalité est significativement élevée chez les patients co-infectés tuberculose/VIH. Des efforts importants ont été déployés au cours des 10 dernières années pour mettre en œuvre les activités collaboratives tuberculose/VIH. Il est donc important de maintenir et de renforcer ces activités qui, vraisemblablement, contribueront à réduire le nombre de décès liés à la tuberculose.

En outre, il a été largement documenté que la tuberculose multi-résistante (TB-MR) a un taux de létalité non négligeable. Parmi les cas de tuberculose pulmonaire et de retraitement notifiés en 2015, un peu plus de 300 seraient des malades ayant une TB-MR.

Onze appareils Xpert/ULTRA ont été mis en place dans le pays et d’autres sont en cours d’acquisition. L’utilisation d’un tel équipement contribuera fort probablement à identifier un nombre non négligeable de patients avec une tuberculose résistante à au moins la rifampicine et, par conséquent, à augmenter la détection des cas de TB-MR. Il est donc important que le PNT renforce significativement ses activités concernant la prise en charge programmatique des cas de tuberculose pharmaco-résistante pour éviter d’éventuels décès liés à la TB-MR.

Pour améliorer la détection et la prise en charge thérapeutique des malades tuberculeux, consolider les activités collaboratives tuberculose/VIH et faire face à la problématique de la tuberculose pharmaco-résistante, le PNT aura à renforcer ses capacités techniques et gestionnaires ainsi que les prestations de prévention, de soins et de lutte contre la tuberculose dans les régions où plus de 70% des cas sont notifiés Ce plan stratégique est orienté vers la fin de l’épidémie de tuberculose au Sénégal. Ainsi, il s’articule autour de 3 piliers que sont :

1. Soins et prévention intégrés, centrés sur le patient 2. Politiques vigoureuses et systèmes de soutien 3. Intensification de la recherche et de l’innovation

Toutes les interventions prévues au titre des trois piliers reposent sur quatre principes fondamentaux qui sont essentiels pour atteindre les objectifs du plan stratégique. Ces quatre principes exigent une tutelle des pouvoirs publics, l’établissement d’une coalition solide avec les communautés et les organisations de la société civile, une méthode de mise en œuvre éthique, équitable et fondée sur les droits de l’homme, et l’adaptation de la Stratégie et de ses cibles au contexte national.

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IX. CADRE STRATEGIQUE

2018-2022

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9.1. Principes directeurs

L’élaboration et la mise en œuvre des activités planifiées dans le PSN reposent sur des principes directeurs

suivants :

• Adaptation de la nouvelle stratégie avec collaboration nationale et internationale

• Engagement de la tutelle pour une mise en œuvre satisfaisante

• Approche multisectorielle avec une coordination efficace

• Solide coalition avec les organisations de la société civile et les communautés

• Prise en compte de la Protection sociale, équité.et genre

• Innovations dans les interventions

• Gestion axée sur les résultats

9.2. Vision, but et objectifs

La vision, Le but et les objectifs du PSN sont en adéquation avec ceux de la Stratégie End TB actuellement adoptée par le PNT. Aussi, la mise en œuvre des piliers et principes (figure ci-dessous) de la dite stratégie dépendra étroitement des activités planifiées dans le PSN.

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Vision du PSN

La vision du plan stratégique 2018 - 2022 s’inscrit en droite ligne avec celle de la stratégie END TB. Il s’agit d’un Sénégal émergent sans tuberculose avec zéro décès et plus de morbidité ni de souffrances dus à la tuberculose. But du PSN Le but du PSN 2018 - 2022 est de réduire le nombre de décès liés à la tuberculose de 40% à l’horizon de 2022

par rapport à 2015

Objectifs du PSN

objectif 1

• Augmenter le nombre notifié de cas de nouvel épisode de tuberculose à au moins 20219 en 2022 et maintenir un taux de succès thérapeutique à au moins 90% à partir de 2018

Objectif 2

• Augmenter de 53 à 281 le nombre de malades mis sous traitement pour une tuberculose multi-résistante ou résistante à la rifampicine et atteindre un taux de succès thérapeutique de 80% à l’horizon 2022

Objectif 3

• A partir de 2018, assurer le dépistage systématique de l’infection VIH chez 100% des malades tuberculeux notifiés et la mise sous ARV et cotrimoxazole chez 100% des patients co-infectés tuberculose/VIH

Objectif 4

• Améliorer les capacités techniques et les pratiques de gestion du Programme national de Lutte contre la Tuberculose

objectif 5

• Améliorer la collaboration avec le secteur prive , les secteurs ministeriels , les communautés, les organisations de la société civile pour la prévention, le diagnostic et le suivi du traitement de la tuberculose et agir sur les determinants sociaux de la maladie

objectif 6

• Mettre en place un processus permettant le développement de la recherche opérationnelle en ce qui concerne la prévention, les soins et la lutte contre la tuberculose au Sénégal

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X. Interventions stratégiques et activités à développer et mettre en œuvre

Les interventions stratégiques du PSN visent à l’atteinte des objectifs escomptés en améliorant les insuffisances

identifiées suite à l’analyse des lacunes et en tenant compte des constats et des recommandations de la revue

externe de 2016. Ces interventions seront programmées et menées dans le cadre de la End TB stratégie déjà

adoptée par le PNLT et donc vont s’articuler autour de 3 axes stratégiques prioritaires :

• Renforcement des soins et prévention intégrés, centrés sur le patient ;

• Développement des systèmes de soutien à la lutte contre la tuberculose ;

• Intensification de la recherche opérationnelle et de l’innovation

Ainsi, pour renforcer les soins et la prévention intégrés, centrés sur le patient (pilier 1), la PNT va planifier et

mettre en œuvre toutes les activités en relation avec l’intensification de la détection et l’amélioration de la prise

en charge de la tuberculose pour tous les malades conformément aux objectifs1,2 et 3. Pour ce faire, il s’avère

indispensable de développer des systèmes de soutien contre la tuberculose (Pilier 2) selon les objectifs 4 et 5.

Toutefois, la mise en œuvre de toutes les activités planifiées ne peut être consolidée sans le développement de

la recherche opérationnelle et la création de l’innovation en matière de tuberculose.

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Objectif 1 /Augmenter le nombre de cas de nouvel épisode de tuberculose notifiés à xxx % au

moins de 2019 en 2022 et maintenir un taux de succès thérapeutique à au moins 90% à partir de

2018

Interventions stratégiques

Pour améliorer la détection et le succès thérapeutique de la tuberculose au niveau de l’ensemble des districts du pays, le PNT est amené à développer et mettre en œuvre huit interventions stratégiques en rapport avec les composante 1A et 1B du pilier 1 de la stratégie End TB.

Renforcer le dépistage chez les présumés tuberculeux dans les structures de santé 1.1. Consolider la mise en œuvre de l’Approche Pratique de la Santé Respiratoire (APSR) 1.2. Renforcer l’accès aux soins et à la prévention de la tuberculose au profit des groupes à haut risque, aux

patients avec comorbidités et aux populations vulnérables. 1.3. Mettre à disposition des professionnels les moyens de dépistage notamment les radiographies

numériques 1.4. Assurer le diagnostic précoce de la tuberculose pharmaco sensible (réseau de laboratoire) 1.5. Établir des procédures standardisées pour le diagnostic de la tuberculose extra pulmonaire 1.6. Traiter tous les patients présentant une tuberculose et assurer leurs soutiens 1.7. Dispenser le traitement préventif à l’INH 1.8. Suivre et évaluer la prise en charge de la TB pharmaco sensible 1.9. Maintenir la vaccination BCG dans le cadre du PEV

Activités / sous activités Les activités planifiées dans le cadre de ces interventions stratégiques de l’objectif 1 sont :

1.1. Renforcer le dépistage chez les présumés tuberculeux dans les structures de sante

L’accent sera mis sur le renforcement des capacités des prestataires de soins exerçant dans les services de santé primaires en ce qui concerne les prestations de prévention, de soins et de lutte relatives à la tuberculose. Pour ce faire, des sessions de formation des médecins et du personnel infirmier seront organisées au niveau de tous les districts du pays. Cette formation ciblera : l’identification des patients présumés tuberculeux, le diagnostic de la tuberculose, l’enquête de dépistage systématique des sujets-contacts, l’identification des patients susceptibles de développer une TB-MR/RR et l’APSR. La formation sera effectuée sur la base des guides nationaux qui ont été élaborés par le PNT.

1.1.1. Organiser un atelier de validation des guides du formateur et de l’ICP qui inclut les aspects de prévention, de soins et de lutte de la tuberculose

1.1.2. Imprimer en 500 exemplaires le guide du formateur et en 2500 exemplaires le guide de l’ICP 1.1.3. Former 5 membres de chaque Task force région en 3 ateliers de 25 personnes pour l’obtention d’un

pool de formateur qui assureront la formation standardisée des prestataires à l’an 3 1.1.4. Organiser une session de formation/recyclage dans chaque district pour 30 prestataires de soins des

structures primaires pendant 5 jours à l’an 3. Chaque session sera encadrée par 4 formateurs 1.1.5. Organiser la formation / recyclage de 90 CDTS en 2 sessions de 5 jours à l’an 3 1.1.6. Organiser chaque année une formation de 50 nouveaux prestataires (infirmier, assistant infirmier et

chargé de traitement) sur la tuberculose 1.1.7. Organiser à l’an 2 et 4 une session de 3 semaines le cours de l’ISED sur la tuberculose ciblant 25

cadres en collaboration avec les Experts internationaux et nationaux

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1.2. Consolider la mise en œuvre de l’Approche Pratique de la Santé Respiratoire

Les symptômes respiratoires représentent entre 20 et 35 % des consultations ambulatoires et la toux, un

symptôme respiratoire très courant, est souvent associée à la tuberculose. C’est pourquoi il peut être difficile pour

les cliniciens et autres responsables des soins de santé de distinguer la tuberculose des autres maladies et

pathologies respiratoires. L’Approche pratique de la santé respiratoire (APSR) est une approche syndromique de

la prise en charge des patients qui consultent dans les services de soins de santé pour des symptômes

respiratoires. Elle a démarré au Sénégal depuis 2010 mais doit être évaluée et consolidée.

1.2.1. Mobiliser un consultant international pour l’évaluation de l’APSR à l’an 1 1.2.2. Mettre sur pied un Groupe National de travail pour la mise en œuvre de l'APSR à l’an 1 1.2.3. Organiser 2 réunions par année du Groupe national de travail pour la mise en œuvre de l'APSR 1.2.4. Organiser dans chacune des 14 régions une journée d’orientation des ECD / ECR sur la stratégie APSR

à l’an 2 1.2.5. Intégrer l’APSR dans les registres de consultation primaire et curative à l’an 1 en collaboration avec la

DSISS 1.2.6. Equiper les 37 CDT des régions à forte charge en matériels pour la mise en œuvre de l’APSR

(spiromètres et débitmètres de pointe) à l an 2 et 3 1.2.7. Former 74 personnels des districts des régions à forte charge sur l’approche pratique sante respiratoire

en 3 sessions de 3 jours à l’an 2 1.3. Renforcer l’accès aux soins et à la prévention de la tuberculose au profit des groupes à haut risque,

aux patients avec comorbidités et aux populations vulnérables.

1.3.1. Sujets contacts adultes et enfants

La structure des maisons est largement dominée par les menages de type élargi (64,8%) surtout dans les zones périurbaines et une faiblesse a été notée dans la gestion des sujets contacts des cas contagieux, adultes comme enfants. La transmission continue de la tuberculose au sein de la communauté reste très liée à la promiscuité et à l’insuffisance des mesures de contrôle de l’infection. Pour son amélioration, un document de procédures opérationnelles standards et d’algorithmes de gestion des sujets contacts et de fiche d’enquête devront être élaborés et diffusés à l’ensemble des structures sanitaires.

1.3.1.1. Elaborer et valider avec l’appui d’un consultant international le document de procédures opérationnelles standards, d’algorithmes de gestion des sujets contacts et de fiche d’enquête sur les sujets contacts à l’an 1

1.3.1.2. Imprimer le document de procédures opérationnelles standards et d’algorithmes de gestion des sujets contacts en 2500 exemplaires à l’an 1

1.3.1.3. Distribuer le document de procédures opérationnelles standards et d’algorithmes de gestion des sujets contacts et la fiche d’enquête à travers les Régions médicales

1.3.1.4. Effectuer une visite à domicile (VAD) chez chaque malade souffrant de tuberculose bactériologiquement confirmée à la recherche des sujets contacts adultes et enfants, par les relais communautaires de la zone de responsabilité (voir partie communautaire)

1.3.1.5. Intensifier le dépistage chez les enfants en effectuant un dépistage clinique mensuel aux enfants âgés de 0 à 14 ans contacts de cas de tuberculose bactériologiquement confirmée

1.3.1.6. Intégrer la recherche et l’orientation des enfants en contact des cas contagieux dans le paquet d’activités des acteurs communautaires de la DSRSE (relais communautaires, « bajenu gox », etc.) à l’an 1.

1.3.1.7. Administrer la fiche de dépistage clinique de la tuberculose des enfants en contact avec les malades tuberculeux contagieux à ceux qui sont orientés par les acteurs communautaires. Cette fiche est administrée mensuellement pendant 6 mois à la recherche de tuberculose évolutive.

1.3.1.8. Administrer le traitement préventif à l’isoniazide à au moins 70% des enfants âgés de moins de 5 ans en contact avec des cas bactériologiquement confirmés.

1.3.1.9. Prendre en compte la gestion des sujets contacts dans les outils de rapportage du PNT.

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1.3.2. Détenus des établissements pénitentiaires

Les détenus constituent un groupe de population à haut risque de tuberculose commune, non seulement parce qu’ils vivent dans des établissements fermés, parfois surpeuplés et peu ventilés, mais aussi en raison de la proportion supérieure de sujets dont le risque de tuberculose commune est élevé par rapport à la population générale. On y trouve, en effet, relativement plus de sujets économiquement défavorisés, de toxicomanes. La population carcérale est donc particulièrement exposée à la tuberculose du fait des conditions de vie précaires, de la promiscuité et du confinement. L’accent sera mis sur un renforcement de la détection des cas pour une réduction de la transmission de la maladie. Pour cela il est nécessaire de renforcer les capacités de diagnostic et de la prise en charge de la tuberculose, les mesures de contrôle de la transmission de la tuberculose et de mettre en place d’un système de suivi-évaluation des activités de lutte contre la tuberculose 1.3.2.1. Former en 2 sessions de 3 jours les 70 infirmiers des établissements pénitentiaires sur la tuberculose y

compris la thématique sur le contrôle infection à l’an 1 1.3.2.2. Orienter chaque année 1800 pairs éducateurs des prisons sur la tuberculose pour l’identification et la

signalisation à l’infirmier des tousseurs identifiés dans les cellules. Ce sont les responsables de cellules qui sont ciblées pour ces sessions qui sont déroulées par les équipes de districts avec l’appui du niveau central.

1.3.2.3. Doter la Maison d’arrêt et de correction de Reubeuss d’unité de radiographie numérique mobile (voir sous activité 1.3.4)

1.3.2.4. Effectuer une radiographie des poumons systématique à tout nouveau détenu, à l’entrée de Reubeuss et un examen clinique systématique à tous les détenus des prisons.

1.3.2.5. Rendre disponible la fiche de référence des malades tuberculeux dans les infirmeries des Maisons d’arrêt et de correction

1.3.2.6. Diffuser le répertoire des chargés de traitement de la tuberculose dans établissements pénitentiaires 1.3.2.7. Référer les détenus tuberculeux à leurs districts d’origine pour la poursuite de leur traitement à leur

sortie de prison; les procédures de transfert doivent être appliquées 1.3.2.8. Établir une collaboration entre les associations des anciens détenus et les infirmiers des prisons. Ceci

permettra de renforcer l’accompagnement et le soutien au traitement. Les détenus tuberculeux libérés pourront avec leur accord être parrainés par un membre des associations

1.3.2.9. Doter les structures pénitentiaires à forte charge de cas de tuberculose d’extracteurs d’air (Reubeus, Thiès, Diourbel et Kaolack)

1.3.2.10. Collecter les rapports trimestriels des 37 prisons à partir de l’administration pénitentiaire 1.3.2.11. Superviser les infirmeries des prisons par les districts sanitaires 1.3.2.12. Organiser une réunion de coordination annuelle avec les 37 directeurs de prisons 1.3.2.13. Élaborer et éditer le guide TB en milieu carcéral en 500 exemplaires

1.3.3. Orpailleurs traditionnels et mineurs de fond Les orpailleurs et les mineurs exposés à la poussière de silice ont un risque élevé de développer la tuberculose. L’OMS recommande un dépistage actif de la tuberculose dans ces groupes. Les activités de recherche traditionnelle d’or deviennent de plus en plus intensives dans les régions du Sud-est entrainant un flux migratoire important des pays de l’Afrique de l’ouest. Les sociétés minières quant à elles disposent de services médicaux d’entreprises qui peuvent mettre en œuvre des activités de dépistage systématique et actif de la tuberculose pour les employés permanent et temporaire. Ce dépistage systématique à la radiographie des poumons sera couplé au diagnostic de laboratoire pour les cas présentant des anomalies radiographiques

1.3.3.1. Organiser une journée de plaidoyer à l’endroit des responsables des industries extractives à l’an 1

1.3.3.2. Organiser 4 campagnes de 7 jours dans l’année pour le dépistage de la tuberculose avec l’Unité mobile de radiographie numérique des orpailleurs, les mineurs et travailleurs des industries extractives. Lors de ces sorties, des prélèvements pour des examens de Xpert/ULTRA sont effectués pour les mineurs présentant des anomalies radiographiques.

1.3.3.3. Effectuer le test GeneXpert à 70% des mineurs ayant bénéficié d’une radiographie des poumons et ayant des anomalies.

1.3.4. Population vivant et/ou travaillant dans des conditions précaires

1.3.4.1. Étudiants des universités

Les universités, particulièrement celles de Dakar et de Saint-Louis, connaissent depuis des années des tensions démographiques au sein des amphithéâtres et campus sociaux Les habitudes de vie des étudiants et la nature

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de ces structures collectives favorisent la transmission des cas contagieux de tuberculose dans le secteur d’où la nécessité de maitriser l’infection dans l’environnement tout en garantissant aux structures de santé des dits établissements des conditions favorables au traitement

1.3.4.1.1. Effectuer 1200 visites de recensement des sujets contacts dans les chambres des étudiants souffrant de tuberculose bactériologiquement confirmée par les 50 pairs dans les 5 universités

1.3.4.1.2. Effectuer une radiographie des poumons gratuite pour les voisins de chambre de l’étudiant souffrant de tuberculose bactériologiquement confirmée avec l’Unité mobile de radiographie numérique mise à la disposition du service médical de l’UCAD

1.3.4.2. Les Femmes de ménages

Dans la capitale du Sénégal, les femmes de ménages qui sont des produits de l’exode rural sont très exposées en raison de leurs conditions d’habitats précaires axés sur le regroupement et la promiscuité. Elles peuvent être à l’origine de la propagation de la maladie dans leur communauté et familles d’accueil qui ressentent aussi fortement les conséquences de la cohabitation. Étant donné que la tuberculose touche les femmes de ménage, il est important de collaborer avec les associations structurelles pour contrôler l’infection au sein de leur communauté (voir objectif 5 : activités communautaires).

1.3.5. Personnes ayant une comorbidité

1.3.5.1. Les personnes vivant avec le VIH Le VIH et le Mycobactérie tuberculeux accélèrent mutuellement leur progression et forment une association meurtrière. Le VIH affaiblit le système immunitaire et les personnes infectées par le virus courent beaucoup plus de risques de contracter la tuberculose que celles séronégatives. Le VIH est le principal déterminant de la hausse de l'incidence de la tuberculose observée ces dix dernières La tuberculose est une cause majeure de mortalité chez les sujets VIH-positifs.. Dans la même dynamique des PVVIH, une attention sera portée aux consommateurs de drogue par voie injectable, aux MSN et professionnelles du sexe. (Activités décrites dans l’objectif 3)

1.3.5.2. Les diabétiques Le diabète constitue un important facteur de risque de la tuberculose avec un Odds Ratio (OR) estimé entre 2,44 et 8,33 en comparaison avec la population générale. Il a été estimé que la prévalence du diabète doublerait d’ici 2030 dans la plupart des pays africains avec plus de 440 millions de diabétiques en 2030 dont trois-quarts vivant dans des pays en voie de développement. Si on admet l’hypothèse que l’augmentation de la prévalence de la tuberculose à cause du diabète pourrait mimer celle observée avec le VIH, il est nécessaire de renforcer dès à présent les mesures de détection de la tuberculose chez les patients diabétiques. Au Sénégal, une étude multicentrique sur la tuberculose et diabète va déterminer la prévalence de la TB chez les diabétiques. Dans ce cadre la prise en charge de la comorbidité TB-diabète sera renforcée.et le dépistage croisé sera effectué systématiquement (glycémie à jeun pour les malades tuberculeux et dépistage clinique de la tuberculose chez les diabétiques) à travers les activités planifiées ci- dessous 1.3.5.2.1. Organiser un atelier national de 5 jours de 30 participants pour l’élaboration, d’une feuille de route,

du document de normes et procédures, de la fiche de dépistage clinique de la tuberculose chez le diabétique et des algorithmes de gestion de la comorbidité tuberculose-diabète à l’an 1

1.3.5.2.2. Confectionner avec l’appui d’un infographiste les affiches des algorithmes de gestion de la comorbidité tuberculose – diabète à l’an 2

1.3.5.2.3. Imprimer en 500 exemplaires le document de normes et procédures de gestion de la comorbidité Tuberculose-diabète et 2500 affiches des algorithmes. Ces outils sont destinés aux prestataires de santé des CDT et des services prise en charge du diabète

1.3.5.2.4. Distribuer aux prestataires de santé les documents de normes et procédures de gestion de la comorbidité tuberculose-diabète et les affiches des algorithmes à travers les Régions médicales

1.3.5.2.5. Faire systématiquement le dépistage du diabète chez les patients tuberculeux 1.3.5.2.6. Effectuer la glycémie capillaire chez 100% des patients tuberculeux 1.3.5.2.7. Assurer une dotation annuelle de 12 boîtes de bandelettes glycémiques à chaque CDT 1.3.5.2.8. Acheter 100 glucomètres pour un renouvellement à l’an 3 1.3.5.2.9. Faire systématiquement le dépistage de la tuberculose chez les diabétiques 1.3.5.2.10. Effectuer le dépistage clinique systématique de la tuberculose chez les patients diabétiques à

chaque visite de suivi. 1.3.5.2.11. Effectuer le test Xpert chez tous les patients diabétiques présentant des signes évocateurs de

tuberculose. 1.3.5.2.12. Établir un partenariat avec 14 associations régionales de diabétiques pour le déroulement d’un

paquet d’activités communautaires (cf activités communautaires).

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1.3.5.2.13. Élaborer des outils de communication spécifiques à l’association tuberculose-diabète à travers le SNEIPS à l’an 2. Et ce, afin de renforcer la communication sur le diabète et la TB

1.3.5.2.14. Former en 02 jours les leaders des 14 associations régionales de diabétiques sur la communication en matière de la tuberculose et le diabète à l’an 2

1.3.6. Populations vulnérables

1.3.6.1. Enfants et adolescents Pour renforcer le dépistage des cas de tuberculose attendus chez les enfants âgés de 0 à 14 ans, un ensemble d’activité spécifiques seront menées sur les cibles particulières telles que les enfants en contact avec les malades tuberculeux contagieux (voir sujets contacts), les enfants malnutris, les enfants vivant en situation difficile et précaire des écoles coraniques traditionnelles appelées Daara et les enfants de la rue. En plus du renforcement de capacités des prestataires et de la disponibilité des outils du diagnostic, La mobilisation des principaux partenaires techniques et financiers de la lutte pour la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents constitue aussi une opportunité d’accroitre les financements pour réaliser les activités planifiées dans le cadre d’amélioration du dépistage de la TB chez l’enfant. 1.3.6.1.1. Réviser le guide de prise en charge de la tuberculose de l’enfant avec l’appui d’un expert local suite

aux nouvelles recommandations nationales sur le diagnostic et la prise en charge à l’an 1 1.3.6.1.2. Organiser un atelier de 2 jours regroupant 30 personnes pour la validation du guide national de

prise en charge de la tuberculose de l’enfant à l’an 1. 1.3.6.1.3. Éditer en 2500 exemplaires le guide national de prise en charge de la tuberculose de l’enfant à l’an

2. 1.3.6.1.4. Intégrer les aspects de la détection et de la prise en charge de la tuberculose de l’enfant dans les

sessions de formation des districts sur la tuberculose ciblant les médecins et les infirmiers des postes de santé, des centres de santé et des hôpitaux à l’an 3.

1.3.6.1.5. Organiser chaque année 2 sessions semestrielles de 25 participants de 2 jours pour l’orientation des pédiatres et autres prestataires de soins infantiles du secteur privé sur les normes de diagnostic et de prise en charge de la tuberculose chez l’enfant.

1.3.6.1.6. Distribuer à travers les Régions médicales le guide national de prise en charge de la tuberculose de l’enfant aux prestataires des centres de santé, des postes de santé et des hôpitaux, du secteur privé.

1.3.6.1.7. Organiser une journée nationale de plaidoyer auprès de 20 partenaires techniques et financiers œuvrant pour la santé maternelle, néonatale, infantile et des adolescents sur la problématique nationale de la prise en charge de la tuberculose de l’enfant à l’an 1 et pour mobiliser l’appuie en faveur de la TB de l’enfant

1.3.6.1.8. Élaborer une feuille de route conjointe avec le « Groupe de travail sur la TB de l'enfant et de la mère » au cours d’une réunion de 2 jours de 20 personnes à l’an 1.

1.3.6.1.9. Tenir 2 réunions semestrielles d’une journée de 20 personnes du « Groupe de travail sur la TB de l'enfant et de la mère ». Ces réunions permettront d’analyser les résultats de la lutte et de renforcer ou réorienter les interventions.

1.3.6.1.10. Élaborer et diffuser par l’équipe centrale du PNT une fiche de dépistage clinique de la tuberculose chez le nourrisson et l’enfant malnutri à l’an 1. Et ce dans le but d’intégrer le dépistage clinique de la tuberculose de l’enfant dans les activités de lutte contre la malnutrition

1.3.6.1.11. Intégrer le dépistage clinique de la tuberculose dans le paquet d’activités de suivi nutritionnel et pondéral de la DSRSE à l’an 1.

1.3.6.1.12. Effectuer le dépistage clinique systématique de la tuberculose chez les nourrissons et enfants souffrant de malnutrition dans les Centres de renforcement nutritionnel (CREN) et les Unités de renforcement nutritionnel (UREN).

1.3.6.1.13. Effectuer chaque année des campagnes de 3 jours de dépistage actif avec l'UMRN du PNT dans 5 Daaras où des cas de TB ont été décelés

1.3.6.1.14. .Renforcer les capacités des prestataires de santé de la consultation pour la prise en charge de la tuberculose chez l’enfant

1.3.6.2. Les femmes en âge de reproduction

La survenue de la tuberculose sur une grossesse augmente le risque de décès maternel mais aussi le risque de la transmission de la maladie au nouveau-né, sujet aux formes disséminées de la maladie souvent mortelles. Par ailleurs la toux est un signe fréquent souvent négligée pendant la grossesse. Il est ainsi important que le

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dépistage précoce de la tuberculose soit effectif au niveau des points de prestations de la santé de la reproduction mais aussi que les groupes de femmes particulièrement vulnérables soient mieux prises en compte dans la lutte contre la tuberculose. 1.3.6.2.1. Intégrer la tuberculose dans les documents révisés de normes et protocoles de santé de la

reproduction et néonatale 1.3.6.2.2. Organiser 40 sessions de formation de 2 jours de 25 sages-femmes d’état (SFE) sur la tuberculose

(1000 sages-femmes du public et du privé à l’an1 et 2) par les régions médicales. 1.3.6.2.3. Orienter les gynécologues sur la tuberculose lors des enseignements postuniversitaires (EPU),

deux (2) EPU de 25 participants seront destinés au thème chaque année. Lors de ces sessions, l’algorithme de prise en charge sera partagé.

1.4 Mettre à la disposition des professionnels de santé des appareils radiologiques numériques pour

faciliter le dépistage de la tuberculose

Certains patients ayant des symptômes respiratoires bénéficient d’examens radiologiques pulmonaires lors des dépistages systématiques de masse de la tuberculose qui sont occasionnellement entrepris dans les communautés, particulièrement urbaines. La radiographie qui peut faciliter et contribuer au diagnostic de la tuberculose surtout chez l’enfant et les groupes vulnérables (PVVIH, détenus, étudiants) est non disponible dans la majorité des CDT. Il est important de réhabiliter les locaux pour l’installation des nouveaux appareils, renforcer la couverture en appareils radiographiques dans les districts, d’en assurer leur maintenance et de former les prestataires. Dans la même dynamique que les structures de santé, la radioprotection des travailleurs doit être assurée et contrôlée régulièrement au niveau des unités mobiles de l’unité centrale 1.4.1. Entreprendre la réhabilitation et le plombage des locaux où seront installés les nouveaux appareils de

radiologie numérique dans 30 centres sanitaires des districts 1.4.2. Acheter 30 appareils de radiographie numérique et 30 imprimantes pour les districts 1.4.3. Acheter 2 unités mobiles de radiographie numériques (UMRN) dont une pour l’unité centrale (les

logiciels de traitement d’images et de stockage sont déjà disponibles) et l’autre pour la Maison d’Arrêt et de Correction de Reubeuss (Dakar)

1.4.4. Acquérir chaque année 320.000 films- Radio forma 10/8 pour imprimante 1.4.5. Aacquérir les équipements de radioprotection nécessaires : 60 tabliers plombés, 60 paravents plombés

pour la protection des techniciens et des manipulateurs des appareils de radiographie à l’an 1-2 et 3 1.4.6. Renouveler les équipements radiologiques de l’unité centrale à l’an 2, 6 caches-thyroïde plombés, 15

dosimètres, 4 radiomètres, 15 paires de lunettes plombées et 15 paires de gants plombées à l’an 2 1.4.7. Faire le plaidoyer pour le recrutement de 30 techniciens de radiologie par le MSAS dans les structures

dotées d’appareils de radiographie 1.4.8. Former ou recycler 100 techniciens supérieurs de radiologie et manipulateurs de salle de radiologie en

matière d’identification de radiographie pulmonaire anormale et de radioprotection à l’an 1, 2 et 3 1.4.9. Assurer un contrôle de qualité une fois par an de la radiologie et de la radioprotection par

respectivement la chaire de radiologie de l’Université Cheikh Anta Diop et l’Autorité de Radioprotection et de Sureté nucléaire de la Primature

1.4.10. Assurer la maintenance du système d’envoi des images radiologiques par télémédecine et du système électrotechnique des appareils de radiologie numérique de l’Unité centrale

1.4.11. Assurer la maintenance, par les services de maintenance des hôpitaux, des systèmes électrotechnique et informatique des 30 appareils de radiologie numérique localisés au niveau des districts.

1.4.12. Organiser 2 campagne dépistage actif de 5 jou jours par année dans chacune des régions à forte charge TB (Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Kaolack Saint - Louis)

1.4.13. Organiser 1 campagne de 10 jours par mois de dépistage actif avec l'UMRN dans les districts de Dakar qui englobe la moitié des cas

1.5. Assurer le diagnostic précoce de la tuberculose sensible (réseau de laboratoire)

1.5.1. Réviser le guide national de la microscopie Les nouveaux guides techniques du laboratoire seront révisés conformément aux nouvelles politiques.et d’autres mis en place pour renforcer les capacités opérationnelles des techniciens tout en permettant au programme de diffuser ses référentiels au niveau de toutes les structures diagnostiques. Des ateliers de renforcement de capacités seront organisés à l’endroit du nouveau personnel au LNR avec des recyclages décentralisés et mis en œuvre par les responsables de laboratoires périphériques

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1.5.1.1. Établir un contrat avec un expert local pour la mise à jour du guide national de la microscopie à l’an 1 1.5.1.2. Organiser en 3 jours un atelier national de validation du nouveau guide de la microscopie regroupant 25

participants à l’an 1 1.5.1.3. Imprimer 200 exemplaires du nouveau guide national de la microscopie à l’an 1

1.5.2. Élargir le réseau de microscopie et acquérir le matériel de base

La couverture en unités de diagnostic de la tuberculose a été considérée comme un défi majeur. En effet elle est de 1/125 000 à 1/500 000hts ce qui est en deçà de la norme de l’OMS qui est de 1/100 000hts. Le gap estime de 38% sera compensé par la mise en place de nouvelles unités de microscopie (UM). Les zones fortement déficitaires et les régions à forte charge morbidité TB seront ciblées en priorité. Les structures de l’armée et les centres de dépistage volontaire des adolescents (CDVA) vont s’impliquer dans le diagnostic de la tuberculose en intégrant la microscopie dans les activités de routine. 1.5.2.1. Appuyer les 50 districts pour la mise aux normes des locaux ou sont installés les UM : 14 à l’an 1 ( 7 à

Dakar , 7 à Diourbel ) , 20 à l’an 2 ( 7 à Dakar , 6 à Diourbel , 4Thies , 3 à Kaolack ) et 16 à l’an 3 , 2 à Ziguinchor, 3 à Kolda, 3 à Kaffrine, 2 à Matam, 2 à Kédougou et 2 à Tambacounda., 1 à Fatick, 1 à Sédhiou) .

1.5.2.2. Acquérir 50 microscopes à fluorescence LED à fluorescence light emitting diod (LED) et leurs kits de matériel de base pour les structures sanitaires 14 à l’an 1, 20 à l’an 2 et 16 à l’an 3

1.5.2.3. Équiper les 50 UM de mobilier de laboratoire (réfrigérateur, autoclave, poubelles) 14 à l’an 1, 20 à l’an 2 et 16 à l’an 3

1.5.2.4. Acquérir 7 microscopes pour l’armée et l’administration pénitentiaire à Kaolack, Kolda, Saint-Louis, Tambacounda, Thiès et Ziguinchor ; la réhabilitation des locaux et l’acquisition de l’équipement mobilier de laboratoire sera assuré par l’administration militaire à l’an 2

1.5.2.5. Acquérir 8 microscopes à fluorescence LED et leurs kits de matériel de base pour les centres de dépistage volontaire des adolescents (CDVA) des régions les plus affectées par l’infection VIH/Sida, nommément : Dakar, Diourbel, Kaolack, Kédougou, Kolda, Thiès, Sédhiou et Ziguinchor à l’an 2

1.5.2.6. Acquérir 15 microscopes à fluorescence LED et leurs kits de matériel de base pour les centres médicaux pour les étudiants relevant des 5 universités et 10 pour l’ENDSS de : Dakar, Diourbel, Saint-Louis, Thiès et Ziguinchor ; la réhabilitation des locaux et l’acquisition de l’équipement à l’an 1

1.5.2.7. Acquérir 10 microscopes à fluorescence LED pour les sessions qui seront organisées pour former et recycler les microscopistes au niveau du Laboratoire national de Référence (LNR) de la Tuberculose à l’an 1

1.5.2.8. Acquérir 65 microscopes à fluorescence LED qui seront utilisés au niveau des 13 laboratoires régionaux pour le contrôle de qualité de la microscopie et la formation des microscopistes exerçant dans les districts des régions à l’an 1 et 10 au LNR

1.5.2.9. Acquérir 50 kits de matériel de base pour la microscopie pour remplacer le matériel défectueux à l’an 3 1.5.2.10. Acquérir 10 microscopes à fluorescence LED pour remplacer les anciens qui sont défectueux à l’an 4 et

5 1.5.2.11. Acquérir le matériel nécessaire pour la préparation, la distribution des colorants pour la microscopie à

fluorescence pour les 13 laboratoires régionaux et le LNR à l’an 1 1.5.2.12. Assurer les consommables requis pour effectuer et lire 246.000 frottis en 2018, 178.000 en 2019,

134.000 en 2020, 128.000 en 2021 et 111.000 en 2022.

1.5.3. Former le personnel sur les nouvelles technologies de microscopie Afin d'élargir l’accès à la détection rapide et exacte de la tuberculose pour mieux répondre aux défis de la nouvelle stratégie End TB, le programme va organiser la formation les microscopistes des nouvelles unités seront formés au niveau du laboratoire de référence. Pour une meilleure rationalisation des ressources les biologistes des laboratoires régionaux après leur recyclage de base au niveau du LNR vont recycler les microscopistes déjà formés depuis de longues années sur les nouvelles techniques et les bonnes pratiques 1.5.3.1. Former 140 microscopistes pour les 71 nouvelles UM qui seront en place (50 dans les structures du

MSAS, 7 dans les services de l’armée, 8 dans les CDVA et 5 dans les centres médicaux pour les étudiants et l’ENDSS), 1 au niveau du pavillon spécial). Environ 10 nouveaux microscopistes seront formés au cours d’une session de 5 jours. La formation sera entreprise au niveau du LNR et des 13 laboratoires régionaux à l’an 1 20 à L’an 2 70 et à L’an 3 30

1.5.3.2. Recycler chaque année 50 microscopistes exerçant déjà dans les laboratoires du réseau de microscopie du PNT en 5 sessions de 5 jours pour 10 participants. Ces sessions seront organisées au

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niveau du LNR et dans les laboratoires régionaux en collaboration avec la DL et l’IRSSEF à l’an 2 et à l’an 4

1.5.3.3. Organiser un atelier de formation de 15 biologistes formateurs pour les 14 régions à l’an 3 et 5 1.5.4. Assurer le Contrôle de qualité et supervision des activités du laboratoire périphérique Le système de contrôle de qualité par relecture par les pairs, mis en place en 2012, couvre l’ensemble du réseau national de la microscopie. Il est effectué au cours d’ateliers décentralisés avec l’appui du LNR. La supervision est intégrée à celle qui est entreprise par tous les cadres de l’Unité centrale qui visitent les structures de santé au niveau des régions et des districts. En sus des visites de routine, une autre sera organisée de manière spécifique par les biologistes régionaux pour une durée de 7 jours par trimestre. Une procédure décrivant l’organisation de cette activité est développée par le LNR et sera diffusée. 1.5.4.1. Imprimer 200 exemplaires du document des procédures opérationnelles standards du LNR à l’an 1 1.5.4.2. Organiser un atelier de contrôle de qualité de la microscopie chaque trimestre au niveau de chacune

des 14 régions 1.5.4.3. Assurer les activités de supervision de la microscopie qui doivent être entreprises au niveau des UM par

les techniciens des laboratoires régionaux 1.6. Établir des procédures standardisées pour le diagnostic de la tuberculose extra pulmonaires Le guide de la prise en charge de la tuberculose a proposé des algorithmes de diagnostic et de traitement des formes extra pulmonaires de tuberculose validées par les spécialistes. Avec l’amélioration de la disponibilité de la radiographie, certaines formes extra pulmonaires (pleurales, ostéo-articulaires, etc.) seront plus aisément diagnostiquées. La collaboration avec les spécialistes tels que les gastro-entérologues, les cardiologues, les neurologues, etc. sera renforcée. Ils seront orientés au cours des enseignements postuniversitaires (EPU) qui seront organisés et seront dotés en guide national de prise en charge de la tuberculose. 1.6.1. Organiser annuellement 2 EPU portant sur le diagnostic de la tuberculose extra pulmonaire ciblant 25

médecins spécialistes par session 1.6.2. Distribuer le guide national du PNT aux spécialistes impliqués dans le diagnostic des tuberculoses extra

pulmonaires à l’an 1

1.7. Traiter et soutenir tous les patients présentant une tuberculose 1.7.1. Réviser le guide de PEC TB conformément aux nouvelles recommandations de l’OMS

La mise à jour des connaissances des prestataires dans le cadre de la prise en charge de la tuberculose reste une des priorités du PNT. De ce fait, le guide national de prise en charge de la tuberculose récemment révisée sera édité et diffusé à l’ensemble des prestataires opérationnels. Ce référentiel technique sera remis à jour au cours de la 5ème année de ce PSN.

1.7.1.1. Éditer et imprimer en 5000 exemplaires le nouveau guide national à l’an 1 1.7.1.2. Imprimer en 10.000 exemplaires les algorithmes du guide national à l’an 1 1.7.1.3. Distribuer le guide national et les algorithmes aux structures à l’an 1 1.7.1.4. Réviser le guide national avec l’appui d’un Expert national et international à l’an 5

1.7.2. Renforcer le dispositif de la prise en charge thérapeutique de la tuberculose commune dans les

structures

1.7.2.1. Développer une expertise locale sur la maladie dans les pôles régionaux

Les capacités techniques et les pratiques de gestion au niveau des districts et des régions médicales vont être renforcées et la formation des agents de santé sera optimale pour permettre une bonne application des directives du programme. Ces sessions aborderont tous les volets de la lutte contre la tuberculose, notamment la TB commune, la TB MR/UR, la TB chez l’enfant, la coïnfection TB-VIH et autres comorbidités et le suivi-évaluation. La création de task force TB au niveau de chaque région, le développement du tutorat et le déroulement d’un cours national sur la TB avec l’ISED renforceront l’expertise locale et les modalités pratiques de suivi des patients tuberculeux (Voir activités objectif 4).

1.7.2.2. Mettre à disponibilité des médicaments de première ligne dans les centres de traitement

Le médicament et les produits pharmaceutiques occupent une position incontournable dans la dispensation des

soins de santé. La fonction de service public d’assurer la disponibilité et l’accessibilité des médicaments et intrants de bonne qualité à toutes les composantes de la population sur l’ensemble du territoire national est dévolue à la PNA. Elle assure l’approvisionnement et la distribution des médicaments et intrants pour les

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structures sanitaires publiques. Durant cette période 2018-2022, le PNT mettra l’accent sur tous les mécanismes pouvant assurer la disponibilité permanente des médicaments et consommables de qualité dans les structures sanitaires. La mise à disposition du logiciel Quant TB permettra de faire une bonne quantification des médicaments pour prendre en compte les changements de régimes thérapeutiques et l’intégration des ATB dans les nouvelles initiatives telles que le push model (Jegesinaa, Yeksinaa). 1.7.2.2.1. Acquérir les médicaments antituberculeux pour les nouveaux cas de tuberculose jamais traités y

compris les nouvelles formulations pédiatriques enfants au nombre de 15957 en 2018, 16898 en 2019, 17880 en 2020, 19153 en 2021, 20219 en 2022 (10% des nouveaux cas pour les enfants)

1.7.2.2.2. Acquérir les médicaments antituberculeux pour les cas de tuberculose déjà traités au nombre de 1277en 2018, 1267 en 2019, 1328 en 2020, 1410 en 2021, 1402 en 2022

1.7.2.2.3. Procurer 145 000 masques de protection respiratoire type FFP2 en 2018, 155 000 en 2019, 165 000 en 2020, 170 000 en 2021, 175 000 en 2022

1.7.2.3. Améliorer l’adhésion au traitement

L'observance du traitement, facteur pronostique dans l'évolution de la tuberculose, est d'autant plus difficile à obtenir qu'on s'adresse souvent à des populations vivant dans la précarité. Le taux de perdus de vue est évalué régulièrement mais le constat global est à la baisse cependant, des efforts doivent être renforcés pour le réduire à moins de 5%. Le PNT compte sur le dynamisme du réseau communautaire pour accélérer la surveillance active de la prise médicamenteuse et relancer les irréguliers dans les meilleurs délais.

1.7.2.3.1. Améliorer l’accès des malades au traitement par la décentralisation du paquet de services de prise en charge de la tuberculose au niveau de tous les postes de santé

1.7.2.3.2. Doter les 90 CDT d'échéanciers pour une meilleure organisation des rendez-vous de suivi des malades 1.7.2.3.3. Intégrer la convention MSAS-SONATEL pour le rappel par sms des rendez-vous et la relance précoce des

irréguliers 1.7.2.3.4. Mener des visites à domicile de relance des malades ayant manqué leur rendez-vous par les acteurs

communautaires. Ces visites seront exécutées suite à une planification conjointe avec le responsable de traitement de la tuberculose au plus tard 3 jours après le rendez-vous (voir sous activité 5.4.6)

1.7.2.3.5. Établir une convention avec TIGO pour une interconnexion entre les responsables de traitement de la tuberculose pour un meilleur suivi des malades.

1.7.2.4. Soutenir les patients sous traitement

1.7.2.4.1. Octroyer un appui nutritionnel et transport à 10% des malades traités pour une tuberculose pharmaco-sensible pour un forfait de 25000f/par mois

1.7.2.4.2. Mener des visites à domicile de soutien pour les malades traités présentant des problèmes psychosociaux (Environ 3% des malades) 1.8. Administrer le traitement préventif à l’isoniazide à au moins 80 % des enfants âgés de moins de 5

ans en contact des cas bactériologiquement confirmés et aux PVVH

Seuls les PVVIH et les enfants contacts vont continuer à bénéficier de la chimioprophylaxie à l’INH. Son administration doit être conforme aux recommandations de l’OMS. Pour ce faire, il faut alors 1.8.1. Procurer l’isoniazide pour le traitement des enfants < 5 ans qui sont sujets-contact mais sans tuberculose évolutive

et qui nécessitent un traitement préventif par l'isoniazide (TPI) au nombre de 16584 en 2018, 17316 en 2019, 17815 en 2020, 19194 en 2021, 19985 en 2022

1.8.2. Acquérir l’isoniazide pour le traitement des PVVIH éligibles au TPI au nombre de 10838 en 2018, 5919 en 2019, 4814 en 2020, 5189 en 2021, 4451 en 2022

1.9. Suivre et évaluer la prise en charge de la TB pharmaco sensible Le reporting des données TB se fait au niveau des districts et la tenue des registres de traitement incombe aux responsables des centres et unités de traitement de la tuberculose. La collecte de routine permet d’élaborer des rapports trimestriels de déclaration et d’analyse de cohorte des centres de traitement. Les rapports mensuels transmis par les organisations communautaires sont compilés au niveau du district pour en élaborer un rapport trimestriel des activités communautaires TB. Tous ces documents doivent être archivés au niveau du district. Les supervisions et les revues sont des instances de validation des données et de résolution de problèmes de la mise en œuvre (voir objectif 4)

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1.10. Maintenir la vaccination BCG dans le cadre du programme élargi de vaccination Pour prévenir le développement des formes grave de la tuberculose (méningite et miliaire), qui sont associées à une forte mortalité chez le nourrisson et le jeune enfant, la vaccination BCG va continuer à être administré peu après la naissance à tous les nourrissons, sauf ceux qui présentent une infection à VIH en raison d’un risque élevé d’infection disséminée. La revaccination n’est pas utile et pas recommandée dans les stratégies du pays. 1.11. Développer des stratégies et approches appropriées aux grands centres urbains La forte densité de la population des grands centres urbains, la pauvreté et la vulnérabilité auxquelles sont confrontés les habitants des quartiers suburbains de ces centres et les mauvaises conditions d’habitat font de grandes villes des zones géographiques à forte endémicité tuberculeuse. En outre, la stigmatisation et la marginalisation liées à la maladie, l’insuffisance des moyens financiers et l’analphabétisme accentuent les obstacles d’accès aux soins. Ainsi, il s’avère nécessaire de développer et mettre en œuvre des approches spécifiques de prise en charge de la tuberculose au niveau des 6 régions à forte charge (Dakar, Thiès, Diourbel, Ziguinchor, Kaolack St louis) qui possèdent de grandes agglomérations urbaine. Ces stratégies seront basées sur l’analyse profonde de la situation de la maladie pour identifier les interventions stratégiques adaptées.

1.11.1. Établir la cartographie des quartiers les plus touchés par la tuberculose dans les zones à forte charge 1.11.2. Instaurer un système de collecte des données spécifique aux problèmes de la tuberculose dans les

grandes villes 1.11.3. Élaborer une stratégie de prise en charge de la tuberculose au niveau des grandes villes. Cette stratégie

vise de concentrer plus de moyens de lutte à ce niveau (structures de prise en charge, équipements, activités de dépistage et traitement, interventions communautaires, communication et collaboration multisectorielle

Objectif 2 : Augmenter de 53 à 281 le nombre de malades mis sous traitement pour une tuberculose multi-résistante ou résistante à la rifampicine et atteindre un taux de succès

thérapeutique de 80% à l’horizon 2022

Interventions stratégiques Conformément au composante 1B du pilier1de stratégie EndTB, les interventions stratégiques suivantes visent d’assurer la prise en charge adéquate de la TB/MR, prévenir sa dissémination et le développement de la TB/UR.

2.1. Renforcer les capacités de diagnostic des cas de tuberculose pharmaco-résistante 2.2. Améliorer la prise en charge thérapeutique de la TB/MR dans les structures 2.3. Soutenir les patients et améliorer l’adhésion au traitement de la tuberculose pharmaco-résistante 2.4. Améliorer le contrôle de l’infection de la TB/MR au niveau des CDTs 2.5. Assurer le suivi évaluation des activités relatives à la prise en charge de la TB/MR

Activités /sous activités

2.1. Renforcer les capacités de diagnostic des cas de tuberculose pharmaco-résistante

Pour améliorer l’identification des cas de tuberculose pharmaco-résistante, il est essentiel de renforcer le plateau technique du réseau de laboratoire du PNT. Dans cette dynamique, l’extension du réseau des équipements Xpert pour leur utilisation optimale, le renforcement des capacités du LNR pour assurer les tests de pharmaco-sensibilité requis aux médicaments antituberculeux de 1ère et 2nde lignes et l’augmentation des activités de culture seront essentiellement les interventions menées pour avoir un impact sur l’objectif.

2.1.1. Élargir le Réseau des Équipements Xpert du pays

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Le parc des appareils Xpert compte 18 machines mises en place dans 12 régions, dont 7 à Dakar. Ces appareils sont installés au niveau du LNR, des laboratoires régionaux, des hôpitaux de régions et centres de santé de districts. Par ailleurs, 5 autres appareils sont en cours d’acquisition et vont être installés dans certains hôpitaux et centres de santé. Toutefois, pour avoir une couverture optimale, le PNT doit renforcer ces appareils par l’acquisition de 38 autres machines Xpert avec une cartographie suivant la charge de tuberculose multirésistante et l’accessibilité géographique.

2.1.1.1. Acquérir 10 appareils Xpert à l’an 1, 9 à l’an 2, 6 à l’an 3, 7 à l’an 4 et 6 à l’an 5. Ces machines seront positionnées dans les 6 régions à forte charge TB, dans les zones enclavées et dans les régions non couvertes.

2.1.1.2. Acquérir les pots gradués de prélèvement nécessaires à la réalisation de 78.000 tests Xpert/ULTRA en 2018, 126.000 en 2019, 134.000 en 2020, 155.000 en 2021 et 180.000 en 2022.

2.1.1.3. Acquérir les cartouches ULTRA nécessaires à la réalisation de 78.000 tests Xpert/ULTRA en 2018, 126.000 en 2019, 134.000 en 2020, 155.000 en 2021 et 180.000 en 2022.

2.1.1.4. Acquérir les kits pour l’étalonnage de 7 machines Xpert en 2018, 17 en 2019 ,33 en 2020, 40 en 2021 et 48 en 2022.

2.1.1.5. Assurer chaque année les missions l’étalonnage de 23 machines Xpert à l’an 1, 33 à l’an 2, 40 à l’an 3, 48 à l’an 4 et 55 à l’an 5;

2.1.1.6. Entreprendre une visite de pré-installation dans les sites choisis pour mettre en place les 38 machines Xpert.

2.1.1.7. Entreprendre une visite d’installation des 38 machines Xpert dans les sites choisis. 2.1.1.8. Entreprendre une visite de post-installation dans les 38 sites équipés des nouvelles machines

Xpert 3 mois après leur mise en service. 2.1.1.9. Acquérir chaque année 5 modules de rechange pour les machines Xpert. 2.1.1.10. Couvrir en appareils Xpert l’ensemble des structures sanitaires du pays (hôpitaux, districts,

laboratoires régionaux), non pourvus à partir de 2020. 2.1.1.11. Organiser la supervision semestrielle des techniciens des sites disposant d’appareils Xpert. 2.1.1.12. Acquérir un logiciel d’interconnexion des machines Xpert permettant le rendu automatique des

résultats aux cliniciens et la gestion de l’information. 2.1.1.13. Assurer chaque année la maintenance du logiciel d’interconnexion des machines Xpert.

2.1.2. Développer les activités de cultures dans le cadre du diagnostic de la tuberculose

La culture sera utilisée essentiellement pour le suivi des malades sous traitement pour une tuberculose multi-résistante ou résistante à la rifampicine mais également chez les patients ayant une pleurésie, une adénopathie fluctuante à la palpation, une ascite ou un syndrome méningé et chez qui les tests Xpert/ULTRA ne sont pas concluants. Le LNR est le seul laboratoire national où la culture est faite occasionnant ainsi une offre de services très restreinte.

2.1.2.1. Mise en place de 2 nouveaux laboratoires de culture Actuellement, la culture est effectuée seulement au niveau du LNR, il est prévu de créer un laboratoire de culture à l’Hôpital Dalal Diam et un autre à l’Hôpital de la Paix dans la Région de Ziguinchor.

2.1.2.1.1. Réhabiliter les locaux où seront mis en place les 2 nouveaux laboratoires de culture au niveau de DALAL DIAM et de l’Hôpital de la Paix de la Région de Ziguinchor à l’an 2.

2.1.2.1.2. Acquérir les équipements nécessaires pour la réalisation des cultures pour les 2 nouveaux laboratoires à l’an 2.

2.1.2.1.3. Assurer la mise en place d’équipements pour la pression négative dans les 2 nouveaux laboratoires de culture à l’an 2.

2.1.2.1.4. Établir chaque année un contrat pour la maintenance 2 fois par an des systèmes de biosécurité du LNR et des 2 nouveaux laboratoires de cultures y compris le remplacement de filtres HEPA.

2.1.2.2. Renforcement des équipements et des consommables du LNR

2.1.2.2.1. Renouveler les équipements vétustes du LNR à l’an 1. 2.1.2.2.2. Assurer l’installation des nouveaux équipements du LNR à l’an 1. 2.1.2.2.3. Acquérir les consommables et réactifs pour réaliser 2100 cultures en 2018, 2500 en 2019, 3700

en 2020, 4700 en 2021 et 5600 en 2022.

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2.1.2.2.4. Contractualiser chaque année pour la maintenance préventive et curative des équipements généraux du LNR nécessaires à la réalisation des tests conventionnels et moléculaires LNR y compris la chambre chaude, le matériel de froid.

2.1.2.2.5. Contractualiser chaque année pour la maintenance des instruments de mesure du LNR.

2.1.3. Assurer la disponibilité permanente des Tests de pharmaco-sensibilité au niveau du LNR

Les tests de pharmaco-sensibilité ne seront effectués qu’au niveau du LNR. Ils comporteront des tests pour les

médicaments antituberculeux de 1ère et 2ème ligne en priorité pour tous les patients tuberculeux ayant une résistance à la rifampicine identifiée au cours de tests Xpert/ULTRA. La manipulation des tests LPA nécessite une bonne fonctionnalité des équipements.

2.1.3.1. Renouveler l’équipement nécessaire pour réaliser les tests par line probe assay (LPA). 2.1.3.2. Acquérir les consommables pour réaliser 100 tests aux médicaments antituberculeux de 1ère

ligne en 2018, 100 en 2019, 200 en 2020, 300 en 2021 et 300 en 2022. 2.1.3.3. Acquérir les consommables pour réaliser 100 tests aux médicaments antituberculeux de 2èrme

ligne en 2018, 100 en 2019, 200 en 2020, 300 en 2021 et 300 en 2022. 2.1.4. Mettre en place un système de transport des échantillons des postes de santé, centres de santé

et hôpitaux vers les laboratoires équipés de machines Xpert, culture et LPA Des problèmes de logistique ont été longtemps soulevés comme freins à l’acheminement des échantillons des suspects vers les laboratoires disposant de machines Xpert. L’utilisation des machines Xpert sera optimale si on couvre toutes les régions du pays ou si un système de transport efficace des échantillons à l’intérieur des régions est mis en place.

2.1.4.1. Acquérir 388 boites transport isothermes type glacières conformes pour le transport des échantillons susceptibles de contenir Mycobactérium tuberculosis l’an 2.

2.1.4.2. Acquérir les consommables nécessaires à l’emballage de 80200 échantillons en 2018, 126500 en 2019; 134600 en 2020, 156600 en 2021, 180400 en 2022 pour le transport vers les laboratoires dotés d’appareil Xpert et les laboratoires de cultures.

2.1.4.3. Assurer chaque année la prise en charge des frais de transport des échantillons des sites de prélèvements vers les laboratoires équipés de machines Xpert.

2.1.5. Renforcer les capacités des Techniciens biologistes dans le cadre du diagnostic de la TBMR L’extension du réseau Xpert implique la nécessité de renforcer les capacités des techniciens des laboratoires qui en seront dotés. Par ailleurs, les techniciens du LNR et des 2 laboratoires de culture seront formés sur le LPA et sur la culture.

2.1.5.1. Organiser 6 sessions de formation de 5 jours pour 58 techniciens des sites nouvellement équipés sur l’utilisation du Xpert à l’an 1, 2 et 3.

2.1.5.2. Organiser une session de recyclage de 3 jours pour 20 techniciens sur l’utilisation Xpert à l’an 1,3 et 5.

2.1.5.3. Assurer la formation en 30 jours de 10 techniciens du LNR et des 2 nouveaux laboratoires sur les techniques de culture à l’an 2.

2.1.5.4. Assurer le recyclage en 15 jours de 10 techniciens du LNR et des 2 nouveaux laboratoires sur les techniques de culture à l’an 4

2.1.5.5. Organiser au niveau du LNR un atelier de formation de 8 techniciens pendant 5 jours avec l’appui d’un expert local sur la technique du LPA à l’an 2.

2.1.5.6. Assurer, chaque année, la participation d’un technicien du LNR au Cours international de Tunis sur les tests de pharmaco-sensibilité.

2.1.5.7. Assurer chaque année la participation d’un technicien du LNR à un stage de 21 jours au laboratoire Supra National de Référence d’Anvers.

2.1.6. Renforcer le contrôle de l’infection tuberculeuse dans le réseau de laboratoires de la tuberculose

2.1.6.1. Acquérir 22000 appareils de protection respiratoire pour le personnel du laboratoire à l’an 1, 25200 à l’an 2, 27700 à l’an 3, 27700 à l’an 4 et 27700 à l’an 5.

2.1.6.2. Imprimer en 20 exemplaires le manuel de biosécurité LNR à l’an 1. 2.1.6.3. Acquérir 177 extracteurs d’air dont 141 à l’an 1, 20 à l’an 2 et 16 à l’an 3 à raison d’un extracteur

d’air par unité de microscopie.

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2.1.7. Renforcer le système de gestion qualité des services de laboratoire pour la tuberculose La gestion de la qualité au niveau du LNR sera renforcé à travers le renforcement des ressources humaines adaptées aux besoins spécifiques du LNR, la formation du personnel, le suivi du programme de gestion de la qualité à travers des audits internes et externes organisés régulièrement afin de mener le LNR vers l’accréditation selon la norme ISO 15189 :2012 en 2022.

2.1.7.1. Acquérir un logiciel de gestion qualité pour le LNR à l’an 1. 2.1.7.2. Imprimer le manuel qualité du LNR en 25 exemplaires à l’an 1. 2.1.7.3. Diffuser le manuel qualité du LNR auprès des partenaires. 2.1.7.4. Organiser 4 audits internes chaque année au niveau du LNR. 2.1.7.5. Organiser 1 audit externe du LNR chaque année. 2.1.7.6. Appuyer 1 réunion de coordination annuelle de 1 journée de la DL. 2.1.7.7. Organiser une revue TB annuelle de 2 jours en collaboration avec la DL regroupant les

responsables de laboratoire. 2.1.7.8. Recruter/ Affecter un préparateur en pharmacie pour le LNR à l’an 1. 2.1.7.9. Recruter /Affecter un agent de stérilisation pour le LNR à l’an 1. 2.1.7.10. Recruter/Affecter un opérateur de saisie des données AU LNR à l’an 1. 2.1.7.11. Former chaque année 2 agents du LNR sur la gestion de la qualité. 2.1.7.12. Organiser la soumission du dossier du LNR à l’Accréditation ISO à l’an 5. 2.1.7.13. Imprimer en 200 exemplaires et diffuser la procédure de contrôle de qualité interne à l’an 1.

2.2. Renforcer le dispositif de la prise en charge de la tuberculose MDR dans les structures

La prise en charge des malades ayant une tuberculose multi-résistante a été initiée en juillet 2010 dans 2 CDT de Dakar puis décentralisée dans 33 autres sites ou 273 patients ont bénéficié d’un traitement conforme aux directives nationales. L’option ambulatoire du traitement est de rigueur mais un centre de prise en charge érigé à Fann est le lieu de référence et d’hospitalisation des formes compliquées. En 2016, l’OMS a validé le schéma court de 9 mois qui vient réduire la durée traitement en appoint au long de 24 mois. . 2.2.1. Décentraliser l’enrôlement des malades atteints de tuberculose multirésistante

Après diagnostic de la tuberculose pharmaco-résistante, le dossier du patient est soumis par le médecin traitant au Comité national de Pilotage de la Prise en Charge de la TB-MR qui se réunit une fois par mois pour statuer sur la mise sous traitement. Pour éviter les lenteurs, Quatre (4) comités de pilotage décentralisés couvrant 2 à 4 régions médicales seront installés dans 4 pôles régionaux. Les 4 comités décentralisés seront sous la tutelle du Comité national de Pilotage. Les malades ayant une tuberculose pharmaco-résistante bénéficieront du bilan pré-thérapeutique requis, de l’administration et du suivi du traitement, de la prise en charge des effets indésirables des médicaments antituberculeux de 2ème ligne, du soutien psycho-social et autres

2.2.1.1. Réviser le statut du Comité national de Pilotage de la Prise en Charge de la TB-MR, 2.2.1.2. Créer 4 comités de pilotage décentralisés pour la prise en charge de la TB-MR 2.2.1.3. Établir une note ministérielle pour la création de ces comités de pilotage 2.2.1.4. Développer un document cadre relatif aux termes de référence et règles de fonctionnement de

ces comités 2.2.1.5. Organiser les réunions des 4 comités régionaux qui statueront sur la prise en charge

thérapeutique au cas par cas en raison de 2 réunions par mois. 2.2.1.6. Organiser les réunions semestrielles du Comité national de Pilotage de la Prise en Charge de la

TB-MR.

2.2.2. Renforcer les capacités des ressources humaines impliquées à la prise en charge des patients

MDR

2.2.2.1. Imprimer et diffuser le Guide et les algorithmes de prise en charge de la tuberculose

multirésistante

Suite aux changements apportés dans les protocoles thérapeutiques de la tuberculose pharmacorésistante le PNT a révisé le guide de prise en charge de la TB MR. Des algorithmes de prise en charge (détection et suivi des cas) seront élaborés et diffusés auprès des prestataires.

2.2.2.1.1. Imprimer en 2500 exemplaires le guide de prise en charge de la TB MR à l’an 1.

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2.2.2.1.2. Développer les algorithmes de prise en charge sous forme d’affiche murale avec l’appui d’un infographiste à l’an 1.

2.2.2.1.3. Imprimer en 600 exemplaires les algorithmes de prise en charge de la TB MR 2.2.2.1.4. Diffuser les guides et algorithmes de prise en charge de la TB MR auprès du personnel de santé

à travers les régions médicales.

2.2.2.2. Former les prestataires à tous les niveaux

La composante tuberculose pharmaco-résistante dans la formation de base cible les professionnels de santé exerçant dans les structures primaires. L’identification des patients chez qui une évaluation de la tuberculose pharmaco-résistante doit être effectuée et leur référence vers un site sanitaire disposant d’un équipement Xpert/ y seront mises en exergue. Avec l’’adoption du régime court par l’OMS, les équipes districts des régions à forte charge auront un renforcement des capacités.

2.2.2.2.1. Former, chaque année, 2 médecins à la prise en charge clinique des cas de tuberculose

pharmaco-résistante dans un cours international (ex. : cours de l’Union organisé au Cameroun).

Les médecins qui participeront à ce cours sont sélectionnés dans les structures de santé qui

prennent en charge le plus de malades ayant une tuberculose pharmaco-résistante

2.2.2.2.2. Former les équipes de prise en charge des malades avec une tuberculose pharmaco-résistante de tous les CDT des Régions médicales de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Saint Louis et Ziguinchor. Plus de 80% des cas de tuberculose pharmaco-résistante sont identifiés dans ces 6 régions. Chaque équipe inclura un médecin, l’agent de santé responsable du traitement de la tuberculose, le technicien de laboratoire, et l’assistante sociale. Les 5 ateliers de 5 jours ciblent les 45 équipes de prise en charge à l’an 1.

2.2.2.2.3. Assurer la formation des équipes des CDT des autres régions médicales. C’est une fois qu’un

cas de tuberculose pharmaco-résistante doit être pris en charge dans un CDT que l’équipe de ce dernier sera formé en 2 jours par les formateurs nationaux.

2.2.3. Assurer la disponibilité des médicaments et des bilans paracliniques pour le traitement de

deuxième ligne dans les structures Le traitement est administré en ambulatoire et est actuellement décentralisée au niveau de différents centres de diagnostic et de traitement de la tuberculose dans les régions. Depuis le début du traitement, tous les frais sont pris en charge par le MSAS à travers le Fonds Mondial. Ces frais sont entre autres l’achat des médicaments de deuxième ligne et de ceux nécessaires pour le traitement des effets indésirables, les bilans d’inclusion et de pré-inclusion, les frais d’hospitalisation des cas compliqués et l’appui nutritionnel octroyé à chaque patient pendant la première année de traitement.

2.2.3.1. Aassurer le bilan pré-thérapeutique pour 106 patients tuberculeux pharmaco-résistants en 2018, 126 en 2019, 187 en 2020, 238 en 2021 et 281 en 2022 et également pour 5 patients pré-UR ou XUR.

2.2.3.2. Assurer une électrocardiographie, dans le cadre du bilan pré-thérapeutique, à 96 patients qui seront sous régime court en 2018, 114 en 2019, 169 en 2020, 215 en 2021 et 254 en 2022 et également à 5 patients par année pré-UR ou UR.

2.2.3.3. Acquérir les médicaments antituberculeux de 2nde ligne pour traiter les malades TB MR. 2.2.3.4. Assurer le bilan paraclinique pour le suivi de l’administration du traitement pour 106 patients

tuberculeux pharmaco-résistants en 2018, 126 en 2019, 187 en 2020, 238 en 2021 et 281 en 2022 et également pour 5 patients par année pré-UR ou UR.

2.2.3.5. Assurer 2 électrocardiographies, dans le cadre du bilan paraclinique pour le suivi de chacun des 96 patients sous régime court en 2018, 114 en 2019, 169 en 2020, 215 en 2021 et 254 en 2022.

2.2.3.6. Assurer 7 électrocardiographies, dans le cadre du bilan paraclinique pour le suivi de chacun des 5 patients par année pré-UR ou UR.

2.2.3.7. Acquérir les médicaments pour la prise en charge des effets indésirables des médicaments antituberculeux pour 106 malades tuberculeux pharmaco-résistants en 2018, 126 en 2019, 187 en 2020, 238 en 2021 et 281 en 2022 et également pour 5 patients pré-UR ou UR chaque année.

2.2.3.8. Acquérir des appareils auditifs pour 20% des malades traités et souffrants de surdité pour tuberculose pharmaco-résistante chaque année.

2.2.3.9. Assurer le paiement des frais d’hospitalisation des malades tuberculeux pharmaco-résistant à l’Unité de Prise en Charge du Centre hospitalier national de Fann à Dakar.

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2.2.3.10. Acquérir 90 appareils électrocardiographe portatifs pour assurer les bilans pré thérapeutiques et de suivi des patients pré UR ou UR à l’an 2.

2.3. Soutenir les patients pour améliorer l’adhésion au traitement de la tuberculose pharmaco-

résistante

La tuberculose est un marqueur social de la pauvreté et on peut mesurer l’ampleur des relations entre celle-ci et l’affection. La maladie est encore présente dans la communauté et les patients ont toujours bénéficié d’un appui nutritionnel depuis le démarrage de la prise en charge. Ce soutien va se poursuivre pour 9 mois chez les patients ayant été traités par un régime court et 15 mois pour le régime long. En sus de l’appui nutritionnel, certains patients présentant des difficultés environnementales liés au transport ou la stigmatisation pourront être appuyés par le PNT via les structures de santé.

2.3.1. Approvisionner en paquets alimentaires pour 106 malades tuberculeux pharmaco-résistants en 2018, 126 en 2019, 187 en 2020, 238 en 2021 et 281 en 2022 et également 5 patients pré-UR ou

UR chaque année ; cet approvisionnement se fera mensuellement pour chaque patient pendant toute la durée du traitement.

2.3.2. Couvrir les frais de transport à la moitié des patients tuberculeux pharmaco-résistant pris en charge chaque année.

2.3.3. Assurer des visites à domicile pour les patients en difficulté psycho-sociale. Selon, les données du PNT, ces derniers représentent 10% des cas de tuberculose pharmaco-résistante et les 5 patients pré-UR et UR mis sous traitement chaque année. Ces visites seront effectuées mensuellement par les assistant(e)s sociaux(les) pour chaque malade.

2.4. Améliorer le contrôle de l’infection dans les Centres de traitement de la tuberculose

Des dispositions générales de contrôle de l’infection dans les structures de santé seront prises pour développer

la vigilance sur la surveillance de la tuberculose nosocomiale. Toutefois, la TB-MR chez le personnel de santé

pourrait avoir un impact négatif sur la lutte antituberculeuse ce qui impose des mesures rigoureuses de contrôle

de l’infection et une meilleure implication de la médecine du travail.

2.4.1. Acquérir 10 extracteurs d’air par an pour les CDT des 6 régions à forte charge de patients tuberculeux pharmaco-résistant.

2.4.2. Acquérir les appareils de protection respiratoire pour le personnel prenant en charge les malades (voir sous activité 1.7.2.2.5) et les masques pour les patients contagieux.

2.4.3. Réhabiliter les locaux du Centre de Santé du District Sanitaire de Ziguinchor pour l’hospitalisation des patients tuberculeux pharmaco-résistants qui vivent dans les régions enclavées du sud du pays.

2.4.4. Aménager et équiper 2 salles de réanimation l’une à l’Unité de Prise en Charge du Centre hospitalier national de Fann à Dakar et l’autre au Centre de Santé du District Sanitaire de Ziguinchor. Ces 2 salles serviront à prendre en charge les malades tuberculeux pharmaco-résistant en insuffisance respiratoire.

2.4.5. Equiper les 13 salles d’hospitalisation de l’Unité de Prise en Charge du Centre hospitalier national de Fann à Dakar en mobiliers (télévisions, chaises, tables, ventilateurs).

2.5. Assurer le Suivi évaluation des activités relatives à la prise en charge de la TB MR

La complexité de la tuberculose multirésistante et l’ampleur des défis de la prise en charge exigent des

mesures de suivi et d’évaluation spécifiques pour leur contrôle dans la morbidité globale. La division de la

surveillance épidémiologique a intégré la TB dans les maladies à notifier de manière hebdomadaire y compris

les cas de résistance et leurs décès. Toutefois, le PNT va poursuivre les enquêtes de pharmaco résistance.

2.5.1. Assurer la supervision des activités de prise en charge des malades tuberculeux pharmaco-résistants dans les CDT des régions médicales de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack, Saint-Louis et Ziguinchor. Dans les autres régions, cette supervision sera intégrée dans celle entreprise pour les activités du PNT en général (voir activité 4.10.6).

2.5.2. Assurer le suivi et évaluation des activités de la prise en charge de la tuberculose pharmaco-résistante à travers le système d’information en vigueur du PNT et la base de données informatisées établie au niveau de l’Unité centrale.

2.5.3. Suivre les effets indésirables des médicaments antituberculeux à travers le Système national de Pharmacovigilance

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2.5.4. Assurer le suivi de la notification de routine à travers le système de surveillance du MSAS et les rapports trimestriels du PNT.

2.5.5. Entreprendre une enquête nationale de prévalence de la pharmaco-résistance du bacille tuberculeux à l’an 3.

2.5.6. Appuyer chaque trimestre les sites de prise en charge des malades tuberculeux pharmaco-résistants.

Objectif 3 : A partir de 2018, assurer le dépistage de l’infection VIH chez 100% des

malades tuberculeux notifiés et la mise sous ARV et cotrimoxazole chez 100% des

patients co-infectés tuberculose/VIH

La prise en charge adéquate de la coïnfection tuberculose/VIH et l’amélioration de l’accès aux soins intégrés centrés sur le patient exigent une collaboration étroite, à tous les niveaux, entre le programme de lutte contre la tuberculose et le programme de lutte contre le VIH. Il a été démontré que l’intégration des services antituberculeux et anti-VIH entraîne une utilisation accrue et une mise en œuvre plus rapide des traitements antirétroviraux et mène à une réduction pouvant aller jusqu’à 40 % de la mortalité due à la co-infection TB-VIH.

Au Sénégal, le VIH est responsable de 12% de la charge morbide liée à la tuberculose et les 2 programmes mettent en œuvre des interventions conjointes à travers les 12 points de collaboration de l’OMS.

La mise en commun de ces efforts permet d’éviter le chevauchement des activités, mais aussi les coûts de déplacement supplémentaires et le temps passé à se rendre sur des lieux distincts. Plusieurs conditions essentielles doivent être réunies pour parvenir à une intégration et une mise en œuvre nationale des activités concertées de lutte contre la tuberculose et le VIH.

Interventions stratégiques

Pour assurer le dépistage systématique de l’infection à VIH chez 100% des malades tuberculeux notifiés et la mise sous ARV et cotrimoxazole de 100% des patients coinfectés TB/VIH, le PNT va développer conformément au pilier 1 de la stratégie End TB, les cinq interventions suivantes :

3.1. Renforcer les mécanismes de coordination des activités collaboratives TB/VIH aux niveaux requis. 3.2. Intensifier le dépistage de l’infection à VIH chez les malades tuberculeux identifiés. 3.3. Intensifier la détection de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH). 3.4. Renforcer l’intégration des services sanitaires pour la prise en charge des patients coinfectés 3.5. Renforcer la communication sur la co-infection TB/VIH. 3.6. Suivre et évaluer les activités collaboratives TB/VIH.

Activistes/ sous activités

3.1. Renforcer les mécanismes de coordination des activités collaboratives TB/VIH aux niveaux requis

Une nouvelle feuille de route quinquennale conjointe sera élaborée par les deux programmes et les instances de coordination déjà mises en place seront renforcées. La mutualisation des efforts permet de rationaliser les ressources et d’avoir une meilleure synergie des interventions.

3.1.1. Renforcer la coordination entre les programmes TB et VIH 3.1.1.1. Réactualiser la note relative au comité national TBVIH mise en place depuis 2010. 3.1.1.2. Organiser une réunion 2 jours regroupant 30 personnes dont les acteurs communautaires des

deux programmes pour l’élaboration d’une feuille de route conjointe (2018-2022) de lutte contre la co-infection TB-VIH à l’an 1.

3.1.1.3. Organiser chaque année 2 réunions semestrielles du comité national TB-VIH en collaboration avec le CNLS et la DLSI.

3.1.1.4. Organiser des réunions trimestrielles d’harmonisation technique de 2 jours regroupant 12 personnes entre les bureaux suivi évaluation et prise en charge des 2 programmes TB et VIH.

3.1.1.5. Imprimer en 500 exemplaires le guide TB VIH à l’an 1. 3.1.1.6. Diffuser 500 guides TBVIH dans tous les services TB et VIH à l’an 1.

3.1.2. Améliorer la coordination des activités de la lutte contre la tuberculose et le VIH au niveau région

et district

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3.1.2.1. Initier une note ministérielle/primature pour l’intégration de la tuberculose dans les comités régionaux de lutte contre le VIH-SIDA, le comité médical technique régional et le Pool district de lutte contre le VIH-SIDA.

3.1.2.2. Appuyer chaque année la tenue de 28 réunions semestrielles des comités techniques régionaux TB-VIH.

3.1.2.3. Appuyer chaque année la tenue de 4 réunions trimestrielles du comité médical technique (CMT) TB-VIH dans chacun des 76 districts sanitaires.

3.1.2.4. Effectuer les supervisions semestrielles intégrées TB/VIH/PALU dans le cadre du SSRP.

3.2. Intensifier le dépistage de l’infection VIH chez les malades tuberculeux identifiés et les cas

présumés

La proportion de malades tuberculeux connaissant leur statut VIH est restée stationnaire autour 80% depuis quelques années. Pour améliorer cet indicateur, le test du VIH sera effectué chez les malades traités pour une tuberculose mais aussi pour les présumés tuberculeux identifiés à la consultation.

3.2.1. Former les 90 infirmiers des CDT en counseling et technique de diagnostic rapide du VIH (algorithme à 3 tests) en 3 sessions de 3 jours regroupant 30 personnes à l’an 1.

3.2.2. Mettre à la disposition des chargés de traitement les tests de diagnostic rapide du VIH 3.2.3. Instaurer un tracking mensuel des malades tuberculeux pour la réalisation du test VIH au niveau des

CDT. 3.2.4. Organiser deux (02) sessions nationales de 02 jours de formation de 15 formateurs sur l’algorithme à 3

tests. 3.2.5. Former les prestataires de santé de la consultation des structures de santé publiques sur l’algorithme à

trois tests en raison de 4/DS à l’an 2.

3.3. Intensifier la détection de la tuberculose chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et a haut risque La directive relative au dépistage systématique de la tuberculose chez les PVVIH suivies a été élaborée et diffusée depuis 2013 mais faiblement appliquée par les structures. La fiche de dépistage clinique de la tuberculose chez les PVVIH a été intégrée dans le dossier de suivi. La stratégie sera intensifiée par une orientation des prestataires impliqués. Les PVVIH ainsi que HSH et CDI présentant un symptôme évocateur de tuberculose bénéficieront d’un test GeneXpert. ou d’une radiographie Les services VIH seront dotés régulièrement en INH 300.

3.3.1. Effectuer chaque année le test GeneXpert à 50% des PVVIH présumées tuberculeux après le dépistage

clinique. 3.3.2. Effectuer chaque année une journée d’orientation sur la tuberculose à l’endroit de 50 CDI ,suivie de

pistage actif par la radiographie mobile 3.3.3. Effectuer chaque année une journée d’orientation sur la tuberculose à l’endroit de 50 HSH, suivie de

pistage actif par la radiographie mobile 3.3.4. Effectuer chaque année une journée d’orientation sur la tuberculose à l’endroit de 50 TS, suivie de

pistage actif par la radiographie mobile 3.3.5. Nouer des partenariats avec les Associations de PV VIH (à Dakar surtout) et Réseaux pour la détection

des cas de tousseurs chez leurs pairs et leurs orientations pour le dépistage de la TB

3.4. Intensifier l’intégration des prestations de services sanitaires pour les patients co-infectés

Les activités de prise en charge des malades tuberculeux et des PVVIH ne sont pas souvent intégrées dans un seul point de prestation. Hormis les postes de santé des Régions du Sud où la délégation des tâches est effectuée dans le cadre de la dispensation des ARV, le traitement ARV n’est pas encore disponible dans les postes de santé. Par ailleurs certains hôpitaux hébergent des services de prise en charge du VIH en ambulatoire et donnent le traitement antituberculeux aux malades hospitalisés. L’intégration des services de prise en charge de la tuberculose et du VIH sera renforcée à travers la dispensation concomitante du traitement ARV et antituberculeux pour les malades co-infectés TB-VIH au niveau des postes de santé, des CDT et des hôpitaux. Par ailleurs, la prophylaxie à l’INH faiblement appliquée doit être renforcée.

3.4.1. Former les infirmiers des 90 CDT en dispensation d’ARV (voir 3.2.1) 3.4.2. Former les infirmiers chefs de poste en dispensation des ARV (activité prise en charge par la DLSI)

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3.4.3. Assurer l’approvisionnement en ARV (PNLS), INH300 et en cotrimoxazole des CDT et des postes de santé

3.4.4. Administrer le traitement préventif à l’isoniazide aux PVVIH indemnes de toute tuberculose évolutive par la DLSI

3.4.5. Doter tous les hôpitaux de médicaments et autres produits antituberculeux pour le traitement des malades en phase intensive

3.4.6. Doter les hôpitaux d’outils de gestion de l’information pour le suivi et la référence des cas

3.5. Renforcer la communication sur l’association tuberculose VIH

La tuberculose associée au VIH représente environ un quart de tous les décès dus à la tuberculose et 30 % de tous les décès liés au sida. Près de la moitié de ces cas de tuberculose n’avaient pas été diagnostiqués avant le décès. Les aspects TB VIH ne sont presque pas abordés dans la communication médiatique des 2 programmes rendant plus difficile la connaissance des patients tuberculeux et infecté par le VIH sur l’intérêt du dépistage croisé. Il est important de relever le niveau de connaissances des populations sur la co infection TBVIH par une communication de masse axée sur cette situation.

3.5.1. Organiser un atelier de 3 jours de 30 participants pour élaborer les supports de communication (affiches, aide-mémoire, bâches) sur la coïnfection TB-VIH à l’an 1.

3.5.2. Confectionner 500 bâches murales TB-VIH pour les structures à l’an 1 et 3. 3.5.3. Élaborer un spot TV et Radio sur la coïnfection TB/VIH à l’an 1. 3.5.4. Diffuser chaque année pendant 90 jours les spots TB/VIH dans 5 Radios et 5 Télévisions de grande

audience.

3.6. Suivre et évaluer les activités collaboratives tuberculose/VIH

La gestion des données sur la co-infection TB-VIH sera renforcée à travers un échange, à tous les niveaux, lors des instances les réunissant, entre les prestataires impliqués dans la lutte contre la tuberculose et le VIH. Les supervisions et les revues conjointes en sus de renforcer la coordination entre les programmes seront les principales activités qui permettront aux programmes de suivre les prestataires périphériques. 3.6.1. Effectuer chaque année 2 supervisions semestrielles nationales et conjointes des activités de lutte

contre la tuberculose et le VIH. 3.6.2. Organiser chaque année 2 revues semestrielles des données TB-VIH avec les médecins-chefs de

districts et les équipes régionales. 3.6.3. Utiliser la plateforme DHIS2 pour avoir des données fiables et de qualité (volet suivi évaluation)

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Objectif 4 Améliorer les capacités techniques et les pratiques de gestion du Programme national

de Lutte contre la Tuberculose

L’unité de coordination nationale du PNT, en charge de la gestion de la lutte contre la tuberculose à l’échelle nationale est confrontée à une insuffisance de ses capacités techniques et gestionnaires en vue d’obtenir des résultats optimaux en matière de lutte contre la tuberculose. Des formations nationales, régionales et internationales seront programmées pour les membres des bureaux de l’unité centrale du Programme. Ce renforcement de capacités permettra de partager toutes les connaissances acquises avec les acteurs du niveau intermédiaire et périphérique lors des missions de formation et de supervision formative pour optimiser au mieux la lutte antituberculeuse à l’échelle pays. Ce renforcement de capacités sera précédé de la révision des référentiels techniques du PNT. En sus des mécanismes de renforcement du programme, l’objectif 4 vise de renforcer les techniciens du programme, d’innover le système d’information et les stratégies de communication, de maitriser le contrôle de l’infection et de s’orienter vers la création de plateforme pour renforcer la coordination. A cet effet les interventions qui programmées sont les suivantes : Interventions stratégiques 4.1. Renforcer les capacités techniques et les pratiques de gestion de l’Unité centrale du PNT. 4.2. Assurer le fonctionnement permanent du PNT. 4.3. Développer les capacités techniques et les pratiques de gestion des Unités de Coordination des Régions

médicales. 4.4. Renforcer les pratiques de gestion au niveau des CDT au niveau des districts. 4.5. Améliorer la gestion des achats et des stocks en médicaments ATB et consommables à tous les niveaux. 4.6. Assurer le maintien et la fonctionnalité du Comité de Pilotage Technique de la Lutte contre la Tuberculose. 4.7. Assurer la coordination avec les partenaires. 4.8. Renforcer la communication du programme. 4.9. Renforcer le système d’information et le Suivi des activités du PNT 4.10 . Améliorer les mesures de CI dans les structures de santé, les structures collectives et les ménage

Activités / sous activités

4.1. Renforcer les capacités techniques et les pratiques de gestion de l’Unité centrale du PNT

4.1.1. Développer, réviser et imprimer les guides, algorithmes et de procédures opérationnelles

standards du PNT nécessaires à la mise en œuvre des différentes interventions de prévention, de soins et de lutte contre la tuberculose en conformité avec les nouvelles recommandations internationales

Les résultats de la dernière revue concluent que les référentiels tels que le guide national de la tuberculose, et les manuels techniques de formation n’ont pas encore intégré les changements intervenus en 2013 dans les définitions et concepts de la LAT. Ces outils seront édités en nombre suffisant et distribués à tous les prestataires de soins. Des algorithmes simples prenant en compte toutes les spécificités concernant le diagnostic et le suivi des malades seront élaborés et diffusés. Un guide de prise en charge communautaire de la tuberculose sera aussi édité pour prendre en compte les défis communautaires de la tuberculose permettant d’impliquer tous les acteurs dans cette lutte (voir activités des objectifs 1,2 ,3) 4.1.2. Organiser la formation du personnel de l’unité centrale

La formation est un élément fondamental pour le développement et la mise en œuvre des interventions stratégiques et des activités pour tout programme. Il est important d’organiser la participation des agents de l’unité centrale dans les cours internationaux pour améliorer leurs capacités et leur rendement.

4.1.2.1. Faire participer annuellement 2 employés du PNT au cours international sur la TB à Cotonou. 4.1.2.2. Faire participer chaque année 2 membres du pays au cours international de la gestion de la TB/TB-

MR et TBVIH à Ouidah au Bénin. 4.1.2.3. Faire participer chaque année un membre du laboratoire du pays au cours international sur les

techniques de mycobactériologie au Benin. 4.1.2.4. Faire participer chaque année un membre du PNT au cours international sur le suivi-évaluation au

CESAG de Dakar.

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4.1.2.5. Faire participer chaque année un membre du PNT au cours international sur la surveillance épidémiologique à l’ISED de Mbour.

4.1.2.6. Faire participer chaque année 4 membres du PNT à un voyage d’échange d’expériences et de bonnes pratiques de prise en charge dans un pays africain (Rwanda, Ghana, Côte d’Ivoire…)

4.1.2.7. Faire participer chaque année le Responsable de Radiologie du PNT à la journée annuelle de radiologie à Paris.

4.1.2.8. Faire participer à l’an 1,3 et 5 un membre du réseau du PNT au cours international sur la promotion de la santé à Besançon en France.

4.1.2.9. Faire participer chaque année 4 personnes du réseau du PNT au cours national sur la promotion de la santé avec l’ONG ACDEV.

4.1.2.10. Faire participer chaque année un membre du bureau Finances en gestion des projets. 4.1.2.11. Faire participer un membre du réseau du PNT à un cours international sur la Pharmacovigilance à

l’an 1 ,3 et 5. 4.1.2.12. Organiser annuellement un team building pour le personnel de l’unité centrale. 4.1.2.13. Assurer chaque la participation de 5 membres du niveau central et des régions à la conférence

mondiale de la tuberculose.

4.1.3. Renforcer le personnel de l’unité centrale par le recrutement de profils complémentaires

Bien que le PNT ait montré des capacités de contrôle de la tuberculose, l’Unité de Coordination nationale manque encore certaines compétences pour rendre optimale les actions entreprises en matière de lutte contre la tuberculose. Il importe alors de procéder aux recrutements de profils complémentaires pour renforcer la prise en charge, le laboratoire, la gestion des données et de mobiliser des ressources financières additionnels pour assurer la formation continue.

4.1.3.1. Définir les postes à pourvoir et établir le profil des agents à recruter pour renforcer les bureaux de l’unité centrale.

4.1.3.2. Recruter le personnel identifié pour renforcer les bureaux de la coordination (ingénieur informaticien, operateur saisie, médecin PEC, un pharmacien et un logisticien à l’an 1, archiviste, agent stérilisation, préparateur pharmacie, à l’an 2.

4.2. Assurer le fonctionnement permanent du PNT

L’État va continuer à assurer la mise en place des ressources destinées au fonctionnement du PNT en sus de l’appui des partenaires financiers. Le parc informatique, la logistique roulante et le mobilier bureautique vont être maintenus et renouvelés périodiquement pour permettre au personnel d’avoir un environnement de travail adapté aux exigences du programme. 4.2.1. Assurer la prise en charge des salaires des agents fonctionnaires et contractuels du PNT. 4.2.2. Assurer la prise en charge des indemnités des agents fonctionnaires et contractuels du PNT. 4.2.3. Assurer le fonctionnement courant du programme 4.2.4. Renouveler le parc informatique de l’unité centrale (10 ordinateurs de bureau complets, 10 ordinateurs

portables, 6 vidéo projecteurs, 3 photocopieuses GM et 6 imprimantes multifonction 2 écran de projection et 2 écran défilant) à l’an 1,3 et 5.

4.2.5. Renouveler le mobilier de bureau du programme (10 bureaux complets) à l’an 3. 4.2.6. Assurer chaque année la maintenance des équipements et des installations du programme (système de

froid, électricité, groupe électrogène, bâtiment, mobilier, parc informatique, logistique roulante). 4.2.7. Acquérir cinq (5) véhicules de supervisions (3 à l’an 1 ,1 à l’an 3 et 1 à l’an 5).

4.3. Développer les capacités techniques et les pratiques de gestion des Unités de Coordination des

Régions médicales

4.3.1. Créer des UCR ou Task Force TB au niveau régional

L’une des innovations majeures du PNT sera la création au niveau des régions médicales des Unités de Coordination Régionale (UCR) du PNT. La création des UCR (Task Force) a été une forte recommandation à l’issue de la revue quinquennale du programme réalisée en 2016 pour améliorer la gestion du PNT à l’échelle régionale. Les membres de UCR, désignés par l’autorité sanitaire de la région à partir du personnel local seront composées d’un médecin coordonnateur, d’un biologiste, d’un chargé du système d’information spécialiste en suivi et évaluation et de gestion de données (le point focal TB/région). Le rôle essentiel de l’UCR sera la planification des activités de lutte contre la tuberculose, la gestion des médicaments, la gestion du système d’information, la supervision et la formation des acteurs intervenants dans la lutte contre la tuberculose à l’échelle régionale. Les UCR devront rendre compte régulièrement de leurs activités par la transmission de leurs rapports

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via la région médicale. L’Unité de coordination nationale aura en charge d’évaluer les performances des UCR selon les critères de performances qui seront établis.

4.3.1.1. Établir les notes de services de création des 14 URC. 4.3.1.2. Partager les termes de référence des URC avec les médecins chefs de régions, médecins chefs des

districts et points focaux au cours d’une réunion d’une journée regroupant 30 personnes à l’an1. 4.3.1.3. Organiser en 2 sessions de 5 jours la formation des membres des URC sur la gestion

programmatique à l’an 1. 4.3.1.4. Appuyer le fonctionnement de l’Unité de Coordination régionale (carburant) et en matériels

iinformatiques (42 ordinateurs portables) à l’an 1. 4.3.1.5. Mettre à la disposition des UCR tous les documents programmatiques et outils de gestion TB à l’an1 4.3.1.6. S’assurer que les URC transmettent à l’unité de coordination nationale tous les rapports d’activités. 4.3.1.7. Établir au niveau de l’’unité nationale de coordination les critères de performances des URC. 4.3.1.8. Évaluer et partager les performances trimestrielles, semestrielles et annuelles des URC.

4.3.2. Mettre en œuvre la stratégie du tutorat au niveau des régions Le PNT mettra aussi en œuvre la stratégie du tutorat au niveau des régions pour le suivi post formation des CDT et le renforcement de leurs capacités techniques en situation professionnelle. Le tutorat est une approche de formation sur site qui vise le renforcement de capacités des prestataires par du personnel qualifié ayant une expertise avérée dans un domaine ciblé. Il s’agira ici du domaine de la lutte contre la tuberculose aussi bien pour ses aspects techniques que managériales au niveau déconcentré. Les tuteurs signeront un contrat de prestation de service sur la base d’un cahier de charge élaboré par le service demandeur. Devenir tuteur, c'est partager ses savoir-faire, accompagner la montée en compétences au plus près des besoins des prestataires sur le terrain.

4.3.2.1. Elaborer un protocole d’étude sur la stratégie du tutorat ciblant la tuberculose avec l’appui d’un expert local à l’an 2.

4.3.2.2. Mener une étude pilote sur le tutorat au niveau d’une région à l’an 2. 4.3.2.3. Faire le passage à l’échelle nationale de manière progressive à partir de l’an 3 pour atteindre toutes

les régions du Sénégal à l’an 5.

4.3.3. Renforcer les pratiques de gestion au niveau des CDT des districts

Les CDT ou centres de diagnostic et de traitement de la tuberculose sont implantés dans chaque district sanitaire au niveau du centre de santé principal et au niveau des centres de santé secondaires. Les CDT polarisent les unités de traitement qui sont logées au niveau des postes de santé pour rapprocher les soins aux populations. Les CDT sont dirigés dans certains endroits par du personnel non qualifié pouvant fortement influencer la performance et les résultats programmatiques. Il est alors important de nommer du personnel qualifié dans les CDT, de renforcer les capacités gestionnaires des personnels en charge des CDT, de mettre à leur disposition les moyens techniques et financiers qui leur permettront d’atteindre des niveaux de performances optimales. La stratégie de tutorat va intégrer les actions innovantes et permettra aux CDTs d’être renforcés dans l’exercice de leur travail

4.3.3.1. Envoyer une note de service ministérielle aux régions médicales pour veiller à la nomination d’un personnel qualifié au niveau des CDT.

4.3.3.2. Organiser le renforcement de capacités des personnels des CDT. (1.1.5 voir activité) 4.3.3.3. Organiser la supervision semestrielle des CDT par les URC. 4.3.3.4. Appuyer le fonctionnement des 90 CDT (cartes téléphone). 4.3.3.5. Acheter 20 motos pour les CDT des zones difficiles d’accès pour appuyer la recherche des patients

irréguliers à l’an 2. 4.4. Améliorer la gestion des achats et des stocks en médicaments ATB et consommables à tous les

niveaux La coordination avec la PNA, la DAGE, la DPM et les autres partenaires sera renforcée pour une bonne planification des transferts des stocks du niveau central vers le niveau régional (PRA) et des livraisons des stocks du magasin de la PRA vers les dépôts de DS et de PS. En collaboration avec le laboratoire de contrôle des médicaments (LNCN) et la DPM, la qualité, l’efficacité et l’innocuité des antituberculeux TB dans toute la chaine d’approvisionnement seront vérifiées par le contrôle des médicaments à la réception et au niveau opérationnel (minilab). Le PNT portera une attention particulière aux délais de mise en place des ressources financières par la DAGE pour éviter les situations de rupture avec les médicaments de première ligne mais également avec ceux de deuxième ligne.

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Les dépositaires des districts, centres de santé et postes de santé seront formés pour maitriser les normes de gestion des médicaments ATB et consommables dans l’ensemble du territoire national. La pharmacovigilance des ATB longtemps pauvre en informations dans les structures sera intégrée dans les modules de formation pour l’identification et la notification des effets indésirables chez les patients.

4.4.1.1. Réviser par l’Unité centrale, la liste des médicaments anti tuberculeux et autres produits utilisés selon leurs dosages et leurs formes, pour l’incorporer dans la liste nationale des médicaments essentiels (LNME) à l’an 1,3 et 5.

4.4.1.2. Contractualiser avec un expert local pour la révision du manuel de gestion des médicaments antituberculeux et l’élaboration du document cadre sur la pharmacovigilance à l’an 1.

4.4.1.3. Organiser un atelier national de validation du manuel de gestion des médicaments antituberculeux et du document cadre sur la pharmacovigilance en 3 jours regroupant 20 participants à l’an 1.

4.4.1.4. Imprimer en 2500 exemplaires le manuel de gestion des médicaments antituberculeux et 2500 exemplaires le document cadre sur la pharmacovigilance à l’an 1.

4.4.1.5. Distribuer les exemplaires du manuel de gestion des médicaments antituberculeux et le document cadre sur la pharmacovigilance à travers le réseau des régions médicales à l’an 1.

4.4.2. Renforcer les compétences du personnel sur la gestion des médicaments antituberculeux et

produits du laboratoire et sur la pharmacovigilance 4.4.2.1. Intégrer dans la formation des membres des Unités de Coordination régionales un module sur la

gestion des médicaments antituberculeux et produits du laboratoire et sur la pharmacovigilance 4.4.2.2. Recycler en 6 sessions de 3 jours les 180 personnels responsables des dépôts de médicaments des

90 CDT sur la gestion des médicaments anti tuberculeux et autres produits du laboratoire et sur la pharmacovigilance à l’an 2.

4.4.2.3. Organiser une réunion d’orientation et d’information d’une journée sur les médicaments antituberculeux pour les 24 membres du Comité national de Lutte contre les faux Médicaments à l’an1.

Ges PNT/PNA

PNT/PNA

Utilisation

PATIENTS

PATIENTS

Quantification

PNA/PNT

Distribution

PNA/PNT

Réception

Livraison

PNA/PNT

Acquisition

PNT/PNA

APPUI A LA GESTION

- Réglementation (DPM) - Supervision (PNT, PRA) - Assurance qualité (DL, LNCM, PNA, PNT, PRA, CDT)

- Financement (ETAT, MSAS,

partenaires)

- Formation (PNT, DRS,

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4.4.3. Organiser la quantification et la commande des médicaments anti tuberculeux et produits de

laboratoire

4.4.3.1. Organiser un atelier de quantification de 5 jours impliquant le PNT, la PNA, la Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM), la Direction des Laboratoires (DL), le Laboratoire national de Contrôle des Médicaments (LNCM), la Direction de l’Administration générale et de l’Équipement (DAGE), la Direction générale de la Santé (DGS), la Division de Lutte contre le Sida (DLSI) et l’Administration douanière à l’an1, 3 et 5.

4.4.3.2. 0rganiser une fois par an une réunion de la Commission nationale du Médicament regroupant 25 personnes pour l’Octroi de visa aux médicaments anti tuberculeux, de 2ème ligne et 3 éme ligne des nouveaux médicaments de la TB/MR et UR.

4.4.3.3. Assurer l’acquisition des médicaments antituberculeux de 1ère ligne et 2eme ligne ainsi que les intrants de laboratoire (voir activités objectifs 1, 2)

4.4.4. Assurer le contrôle de qualité des anti tuberculeux et produits du PNT

4.4.4.1. Apporter un appui financier au LNCM pour le contrôle de qualité de chaque médicament antituberculeux immédiatement après sa livraison par le fournisseur.

4.4.4.2. Apporter un appui financier au LNCM pour le contrôle de qualité des médicaments dans les 7 sites sentinelles.

4.4.4.3. Faire effectuer une fois par semestre par la PNA un prélèvement de médicaments anti tuberculeux et autres produits du PNT après échantillonnage.

4.4.4.4. Effectuer une fois par semestre le contrôle de qualité des médicaments anti tuberculeux et autres produits du PNT par un laboratoire pré qualifié supra national.

4.4.5. Assurer le Suivi évaluation de la gestion des médicaments anti tuberculeux et produits du PNT

4.4.5.1. Assurer la disponibilité des outils de gestion des médicaments anti tuberculeux et autres produits du

PNT (10000 fiches de stock, 500 formulaires de commandes, 1000 fiches de notification des effets indésirables (EI) pour les 90 dépôts des CDTs et le bureau de gestion des achats et stocks de l’Unité centrale

4.4.5.2. Organiser, chaque année une réunion semestrielle entre les membres du PNT et ceux de la PNA pour le suivi de la distribution des médicaments et autres produits du PNT.

4.4.5.3. S’assurer que les activités de supervision entreprises dans les PRA par la PNA incluent la gestion des médicaments antituberculeux et autres produits du PNT

4.4.5.4. Évaluer la gestion des médicaments antituberculeux et autres produits du PNT lors des visites de supervision entreprises par l’Unité centrale, la région médicale et le district

4.4.5.5. S’assurer lors des visites de supervision effectuées par les cadres de l’Unité centrale et des unités de coordination régionales que les produits du PNT périmés sont incinérés ou effectivement éliminés

4.5. Assurer le maintien et fonctionnalité du Comité de Pilotage technique de la Lutte contre la

Tuberculose et des autres mis en place

Au sein du MSAS, il a été créé en 2012, un Comité de Pilotage Technique de la Lutte contre la Tuberculose. Ce Comité est présidé par le Directeur général de la Santé (DGS). Il comprend les représentants des structures du MSAS, des Universités et d’autres secteurs. Le Comité a un rôle consultatif. Il peut être amené à valider des documents du PNT et participer à l’évaluation annuelle et à la revue quinquennale du programme. Il est important dans le cadre de son maintien et de sa fonctionnalité de réviser ses termes de référence y compris ceux des sous-comités (groupes de travail techniques). 4.5.1. Procéder à la révision des termes de référence (TDR) du comité technique de pilotage de la tuberculose

par l’unité nationale de coordination lors d’un atelier de 2 jours regroupant les membres du comité à l’an1.

4.5.2. Mettre en place une nouvelle note de service ministériel du comité de pilotage technique de la tuberculose qui précisera sa nouvelle composition, ses missions et son fonctionnement à l’an1.

4.5.3. Organiser 4 réunions par trimestre pour les groupes de travail techniques dans le cadre du comité de lutte contre la tuberculose

4.5.4. Assurer l’organisation des réunions semestrielles du comité de pilotage technique de la tuberculose (TB team technique).

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4.5.5. Assurer l’organisation des réunions semestrielles avec les intervenants communautaires (TB team communautaires).

4.6. Assurer la coordination avec les partenaires techniques et financiers

La transition de la stratégie « halte la tuberculose » à la stratégie « mettre fin à la tuberculose » exigera d’importantes transformations des efforts nationaux de lutte contre la tuberculose. La mise en place d’un mécanisme de coordination multipartite de haut niveau dirigé par le gouvernement national peut améliorer sensiblement la mise en œuvre de la Stratégie conformément aux recommandations de l’OMS (points essentielsp12-14). Cette plateforme pourra faciliter le contact avec les ministères, le parlement, les partenaires, etc. En effet, la fonctionnalité d’un cadre plurisectoriel gouvernemental est une opportunité pour partager régulièrement l’information sur les réalisations et les contraintes et pour plaider auprès des partenaires techniques et financiers (PTF) 4.6.1. Faire un répertoire des partenaires techniques et financiers qui interviennent dans la lutte contre la

tuberculose par l’unité de coordination en clarifiant les zones d’interventions, les activités menées et les ressources utilisées.

4.6.2. Organiser chaque année 4 réunions de coordination trimestrielles restreintes avec le partenaire du Fonds Mondial via DLM /DGS.

4.6.3. Organiser 1 réunion annuelle d’évaluation des interventions avec la plateforme des partenaires techniques et financiers.

4.6.4. Organiser 3 réunions annuelles d’information et de partage des interventions de lutte contre la tuberculose avec le Haut - Conseil des collectivités territoriales, le conseil économique social et environnemental et l’Assemblé nationale.

4.6.5. Solliciter l’organisation de 28 réunions de comité régional de développement sur la tuberculose auprès des gouverneurs de région à l’an 1 et 4.

4.7. Renforcer la communication institutionnelle du programme

La diversité du paysage médiatique sera mise à profit par une utilisation adéquate des télévisions, des radios et des journaux (contrats média) afin de promouvoir la prévention et réduire la stigmatisation liée à la tuberculose. L’utilisation des Technologies de l’Information et de la communication (le site web du MSAS, du PNT, des partenaires, des réseaux sociaux) et la diffusion du Journal « TB infos » serviront de vitrine aux réalisations du Sénégal dans la lutte contre la tuberculose. Ainsi des contrats seront signés avec les différents organes de presse écrite, en ligne et audiovisuelle. La réalisation de ces activités nécessitera des outils et supports de communication. Les messages sont présentés sous la forme de spots audios ou vidéos, d’affiches, de messages texte et d’autres supports diffusés à travers des émissions, des affichages extérieurs et des canaux numériques. 4.7.1. Réviser les supports et les référentiels de communication

4.7.1.1. Organiser en 5 jours un atelier de révision et de conception des supports de communication sur la TB avec 30 participants à l’an 1.

4.7.1.2. Organiser en 2 jours un atelier de validation des supports de communication sur la TB avec 20 participants à l’an 1.

4.7.1.3. Contractualiser avec un expert local pour la révision du plan de communication TB à l’an 1. 4.7.1.4. Organiser un atelier de 3 jours de validation du plan de communication TB pour 20 personnes

à l’an 1. 4.7.1.5. Contractualiser avec un expert local pour l’élaboration d’un guide de counseling sur la TB à

l’an 2. 4.7.1.6. Organiser un atelier de validation du guide de counseling sur la TB en l’an 2. 4.7.1.7. Imprimer en 200 exemplaires le plan de communication sur la TB à l’an 2. 4.7.1.8. Imprimer en 2500 exemplaires le guide de counseling à l’an 2.

4.7.2. Améliorer la visibilité et la communication du programme

4.7.2.1. Reprographier chaque année les supports conçus 10 000 affiches, 10 000 teeshirts, 10000

casquettes, 10000 Flyers, 5 kakimonos, 500 sachets, 5 banderoles, 500 porte-clés ,500 horloges murales ,500 porte - bic, 2500 calendriers, 500 agendas, 500 clés USB, 10000 dépliants et 10 000 exemplaires de la bande dessinée TB en milieu scolaire ,5000 exemplaires du jeu physique sur la TB.

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4.7.2.2. Contractualiser chaque année avec 7 radios et 7 télévisions (5 à Dakar et 2 dans les régions) de grande audience pour une communication sur la tuberculose.

4.7.2.3. Contractualiser chaque année avec 2 organes de presse en ligne et 2 de la presse écrite pour une communication sur la tuberculose.

4.7.2.4. Acheter un ciné bus d’information pour appuyer les régions médicales dans la sensibilisation à l’an 1. 4.7.2.5. Concevoir 2 spots audiovisuels sur la tuberculose à l’an 1 et 4. 4.7.2.6. Éditer le bulletin semestriel du PNT en 200 exemplaires. 4.7.2.7. Produire un film sur les thématiques TB à l’an 1 et 4. 4.7.2.8. Organiser chaque année 2 journées d’information avec les organes de presse. 4.7.2.9. Contractualiser chaque année avec un web master pour l’entretien du site du PNT. 4.7.2.10. Appuyer chaque année les plans d’actions de communication de 10 associations nationales de lutte

contre la tuberculose (HELP TB, ASLUT et autres associations). 4.7.2.11. Organiser chaque année la journée mondiale de lutte contre la tuberculose. 4.7.2.12. Organiser chaque année 14 journées régionales de lutte contre la tuberculose. 4.7.2.13. Organiser chaque année 14 ateliers régionaux de création artistique suivi de la sélection des 3

meilleures œuvres. 4.7.2.14. Organiser chaque année un vernissage des œuvres régionales en vue de la sélection de la meilleure

œuvre nationale par l’attribution de points à chaque œuvre. La meilleure sera celle qui aura accumulé plus de points.

4.7.2.15. Imprimer chaque année la meilleure œuvre artistique nationale à la manufacture des arts décoratifs de Thiès.

4.7.2.16. Primer chaque année l’auteur de la meilleure œuvre artistique nationale. 4.7.2.17. Participer à la sensibilisation des populations organisée par le MSAS lors des 10 évènements

spéciaux. 4.7.2.18. Organiser une enquête CAP auprès des populations à l’an 5 4.7.2.19. Organiser chaque année une mise à niveau de 30 journalistes dans les cinq régions à forte charge

TB par le réseau des journalistes en sante

4.8. Renforcer le système d’information et le Suivi des activités du PNT Au niveau du PNT, il existe un système unique de formulaires et registres sur support papier qui a été introduit par l’Union (ex UICTMR) pour l’enregistrement et la notification de la tuberculose. Les rapports et les registres du système de suivi et d'évaluation du PNT ont été révisés et mis en place en janvier 2016 pour prendre en compte les nouvelles définitions de cas recommandées par l'OMS en 2013. Avec la stratégie END TB, le recueil électronique des données est une réponse adaptée à l’évolution actuelle de la LAT. En juin 2016 les données du PNT ont été paramétrés dans la plateforme du DHIS2 permettant de disposer des informations de qualité en temps réel à tous les niveaux de la pyramide sanitaires et de faciliter l’échange des données de tuberculose dans le réseau ouest africain de la tuberculose (WARN – TB) 4.8.1. Développer des supports de collectes et des documents d’utilisation du système électronique

d’information Le manuel d’utilisation du module Tracker TB du DHIS2 d’enregistrement individuelle des cas au Sénégal aux destiné facilitateurs et l’aide - mémoire pour les utilisateurs ont été élaborés. Le modèle Trakeur TB testé en 2017 dans la région de Dakar et de Thiès sera mis à l’échelle à partir de 2018. Les outils de gestion du PNT et le guide d'utilisation du nouveau système électronique d'information seront révisés périodiquement en vue de prendre en compte les orientations de la lutte contre la tuberculose.

4.8.1.1. Imprimer le manuel d’utilisation du module Tracker en 200 exemplaires et l’aide-mémoire en 200 exemplaires à l’an 1.

4.8.1.2. Installer le nouveau module tracker des sites de prise en charge des 56 districts restants des 12 autres régions médicales à l’an 1 pour mettre à l’échelle ce dispositif à l’an1.

4.8.1.3. Acheter 180 ordinateurs portables et 180 clés USB de connexion internet pour les 68 CDT, les 56 responsables de laboratoire des 56 districts restants pour accompagner l’installation des registres et rapports électroniques sur les données TB à l’an 1.

4.8.1.4. Connecter le système d'information du PNT à la plateforme nationale DHIS 2 du Ministère de la santé et de l’Action sociale par le biais du nouveau système de déclaration électronique interactive.

4.8.1.5. Organiser un atelier de révision des outils de gestion du PNT de 5 jours regroupant 25 participants à l’an 2 (registres CDT, PS, laboratoire, Culture, GeneXpert/, TB MR, Dossiers médical TBMR, Fiches de traitement, cartes malades, demandes de BAAR)

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4.8.1.6. Imprimer chaque année les outils de gestion du PNT (200 registres CDT, 2000 registres PS, 200 registres laboratoire, 50 registres Culture, 50 registres antibiogramme .100 registres genesXpert/, 100 registres de traitement TB MR, 300 dossiers médicaux TBMR, 20. 000 fiches de traitement du PNT, 20000 cartes malades, 20000 certificats de guérison, 20000 demandes de BAAR, 10000 bulletins de genexpert, 200 registres de gestion des sujets de contacts. Fiches de transfert et carte de traitement

4.8.2. Renforcer les capacités des prestataires sur l’utilisation du DHIS2 et du module tracker. Le Ministère de la Santé et de l’Action sociale a mis en place en 2014 le logiciel DHIS2 de gestion des données du système de santé. Les acteurs des 76 districts des 14 régions ont été formés sur son utilisation et la mise à l’échelle de cette plateforme se termine en 2017. Le PNT va utiliser les ressources humaines de la plateforme DHIS2 du MSAS pour renforcer les capacités des prestaires TB et mettre en place le logiciel tracker.

4.8.2.1. Organiser 2 sessions de 5 jours regroupant 30 formateurs des 12 régions restantes sur l’utilisation du module Tracker TB à l’an 1.

4.8.2.2. Organiser 3 sessions de 5 jours regroupant 25 participants sur le module tracker dans chacune des 56 districts restants à l’an1.

4.8.2.3. Former/recycler en 3 sessions de 30 participants (les CDT, assistants et les gestionnaires de données VIH sur le suivi /Évaluation et la gestion du programme en 3 jours à l’an 3.

4.8.3. Développer des rapports d’activités d’étape pour le partage de l’information sur la

tuberculose

4.8.3.1. Organiser chaque année une retraite de 5 jours pour l’élaboration du rapport annuel du PNT et la planification des activités de la nouvelle année.

4.8.3.2. Éditer chaque année en 50 exemplaires le rapport annuel du PNT pour le partage de l’information sur la tuberculose avec les partenaires.

4.8.3.3. Organiser chaque année 4 revues trimestrielles des chargés de traitement sur le suivi des activités de lutte contre la tuberculose selon les 6 axes régionaux.

4.8.3.4. Organiser chaque année 2 revues semestrielles conjointes TB, VIH et Diabète avec les Médecins districts et EPS selon les 6 axes régionaux.

4.8.3.5. Organiser la revue nationale annuelle sur la situation de la lutte contre la TB dans le pays avec les Médecins chefs de région et les partenaires.

4.8.4. Renforcer le suivi et l’évaluation des activités à tous les niveaux Pour une meilleure organisation de cette activité, les interventions porteront sur le développement d’un guide national de supervision des activités de lutte contre la tuberculose intégrant les composantes du programme, la formation des acteurs sur ce document et le déroulement du plan de supervision. Ce programme de supervision intègre la visite du secteur privé et d’autres partenaires comme les ministères et les autorités administratives. Il vise aussi à assurer la formation continue des acteurs de terrain et à les motiver à offrir des services de qualité.

4.8.4.1. Élaborer un guide national de la supervision des acteurs impliqués dans la lutte contre la tuberculose.

4.8.4.2. Imprimer le guide national de supervision en 2500 exemplaire. 4.8.4.3. Appuyer chaque année 2 supervisions semestrielles de 76 districts (MCD, SSP, CDT, Chargé de

Projet TB) vers le CDT, les postes de santé et les acteurs communautaires. 4.8.4.4. Appuyer chaque année 2 supervisions semestrielles des postes de santé décentralisés (ICP,

Superviseur communautaire TB vers les acteurs communautaires impliqués dans la LAT) 806 à l’an 1, 973 à l’an 2, 1140 à l’an 3, 1307 à l’an 4 et 1476 à l’an 5.

4.8.4.5. Faire participer le chargé Projet FM et le coordonnateur à la mission semestrielle de suivi stratégique du CCM;

4.8.4.6. Effectuer 2 visites semestrielles pour les activités de contrôle des immobilisations dans les 13 autres régions;

4.8.4.7. Effectuer 2 missions semestrielles de supervision de l’équipe financière du PNT à l’endroit des 14 régions médicales

4.8.4.8. Faire participer chaque année 1 membre du PNT à 14 réunions de coordination trimestrielle régionale.

4.8.4.9. Effectuer chaque année la visite technique de 15 districts par le coordonnateur PNT. 4.8.4.10. Évaluer le Plan Stratégique à mi-Parcours avec l’appui d’un expert national et 1 international à l’an 3

(en mi-2020).

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4.8.4.11. Organiser la revue externe du PNT avec l’appui de 5 experts internationaux et 1 expert national en début de l’an 5 (2022).

4.8.4.12. Organiser une enquête de prévalence de la tuberculose à l’an 3.

4.9. Améliorer les mesures de contrôle de l’infection dans les structures de santé, les structures

collectives et les ménages

L’existence de situations et de groupes de populations pour lesquels l’incidence de la tuberculose est élevée

incite à renforcer et adapter le dispositif de lutte contre l’infection chez le personnel de santé, dans les ménages et structures collectives. La détection précoce et le traitement des cas restent l’une des interventions

les plus importantes pour diminuer le risque de transmission de la tuberculose au sein des groupes sociaux. La stratégie nationale de gestion des cas contacts va être un pilier fondamental des mécanismes de contrôle de l’infection tuberculeuse. Afin de lutter contre la transmission de la TB chez les professionnels de santé, les plans de contrôle de l’infection des districts vont être réactualisés et mis en œuvre avec des financements adaptés 4.9.1. Contrôle de l’infection dans les établissements de santé Le PNT en collaboration avec le PRONALIN facilitera la surveillance de la tuberculose et définira les responsabilités à ce niveau pour les personnels de santé. Il faudra une notification régulière des cas de tuberculose parmi les personnels de tous les établissements et un recueil des données dans un registre de la tuberculose. Il reviendra au PNT, aidé d’autres programmes intéressés (par exemple la DLSI ou de la médecine du travail), de déterminer les modalités de la collecte des données. Le PNT rendra régulièrement disponibles les

APR et les masques chirurgicaux et un groupe de travail CIF sera mis en place au sein du comité national de lutte contre la tuberculose.

4.9.1.1. Organiser dans les services de consultations de santé, le tri des patients tousseurs. 4.9.1.2. Faciliter la consultation des tousseurs dans les services de consultation de routine. 4.9.1.3. Doter les groupes de travail TB des clins des districts de supports de communication. 4.9.1.4. Assurer la surveillance de la maladie au sein du personnel des établissements de santé. 4.9.1.5. Organiser 14 ateliers d’une journée pour évaluer les interventions de contrôle de l’infection au niveau

régionale en collaboration avec le PRONALIN à l’an1. 4.9.1.6. Appuyer chaque année les plans d’actions de contrôle de l’infection des 14 régions. 4.9.1.7. Envoyer un rapport semestriel des activités de surveillance du personnel. 4.9.1.8. Vérifier chaque année la configuration des bâtiments pour les mettre aux normes.

4.9.2. Contrôle de l’infection dans les structures collectives Dans les structures collectives (prisons, écoles internats), on envisagera la mise en place des activités de surveillance pour les employés et les populations de ces structures. Des mesures spécifiques seront développées au niveau des prisons et universités et grandes daaras.

4.9.2.1. Assurer la surveillance de la maladie au sein des établissements collectifs à travers les données de routine.

4.9.2.2. Élaborer un support de collecte des activités de surveillance dans les structures collectives. 4.9.2.3. Collecter un rapport semestriel des activités de surveillance dans les structures collectives. 4.9.2.4. Vérifier chaque année la configuration des bâtiments pour les mettre aux normes.

4.9.3. Contrôle de l’infection dans les ménages Dans les ménages, les messages de lutte contre l’infection doivent insister sur l’importance du dépistage précoce des cas, de l’observance du traitement et de la mise en œuvre des mesures correctes de lutte contre l’infection tuberculeuse (règles d’hygiène pour la toux et la respiration) dans la famille, avant et après le diagnostic de la tuberculose. De plus, des campagnes de changement de comportements pour lutter contre les infections doivent être intégrées à tous les messages d’information, éducation et communication destinés aux communautés. Un plaidoyer sera mené auprès du ministère de l’urbanisme pour respecter les normes de construction des maisons. 4.10. Développer des interventions spécifiques pour la lutte contre la TB dans les zones

transfrontalières Durant des années, le PNT a enregistré un nombre assez important de patients perdus de vue dans les districts transfrontaliers au Mali, à la Guinée, à la Guinée Bissau, à la Gambie et à la Mauritanie. Dans le cadre de du renforcement de la collaboration entre les PNT des pays de la sous-région ouest-africaine, l’OMS a mis en place

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une instance appelée WARN-TB. Ainsi, le Sénégal, en concertation avec les pays limitrophes, va saisir cette opportunité pour créer un cadre restreint pour renforcer la gestion de la lutte contre la tuberculose.

4.10.1. Créer un cadre d’échange entre les PNT du Sénégal, de la Mauritanie, du Mali, de la Guinée, Guinée Biseau et la Gambie à travers WARN-TB.

4.10.2. Elaborer une feuille de route quinquennale pour mettre un système de suivi et d’harmonisation de la prise en charge des cas de TB.

4.10.3. Organiser chaque année une rencontre semestrielle entre les responsables des programmes. .

Objectif 5 : Améliorer la collaboration avec le secteur privé, les secteurs ministériels, les communautés, les organisations de la société civile pour la prévention, le diagnostic et le suivi du traitement de la tuberculose et agir sur les déterminants sociaux de la maladie

Pour améliorer la collaboration avec le secteur privé, les secteurs ministériels, les communautés, les organisations de la société civile dans la lutte contre la tuberculose et avoir un impact dans la prévention, le diagnostic et le suivi du traitement de la tuberculose, des innovations doivent être apportées dans les actions jusque-là menées par le programme. Par ailleurs, il est important d’agir sur les déterminants de la maladie en activant les mécanismes de protection sociale. Pour atteindre les attentes du pilier 2 relatif à l’objectif 5, le PNT devra mener impérativement les interventions suivantes :

Interventions stratégiques 5.1. Renforcer l’implication et la contribution des prestataires du secteur privé dans la lutte contre la tuberculose; 5.2. Développer et maintenir des liens avec les départements ministériels et les secteurs dont les interventions ont un effet sur les déterminants sociaux de la tuberculose ; 5.3. Améliorer la collaboration avec les communautés dans les mécanismes de prévention et de soins pour la tuberculose ; 5.4. Instaurer des mécanismes de protection sociale et de réduction de la pauvreté à l’endroit des patients Tuberculeux.

Activités / sous activités

5.1. Renforcer l’implication et la contribution des prestataires du secteur privé dans la lutte contre la tuberculose L’aire de responsabilité des districts sanitaires inclut en sus des services publics, le secteur privé lucratif, le secteur privé non lucratif, les services de santé des garnisons, les services de santé des entreprises, les structures offrant les officines. Même si les bases sont posées, l’apport du secteur privé dans la lutte contre la tuberculose n’est pas très ressenti au niveau du Programme. L’accent sera mis sur le renforcement de capacités de tous les prestataires du secteur pour accélérer la détection et le traitement correct de toutes les formes de tuberculose. Les médecins, infirmiers et pharmaciens du secteur privé bénéficieront d’au moins une formation / recyclage durant la période. La contribution des agents de santé du secteur parapublic et privé sera mise à profit pour étendre les possibilités du traitement des patients. Pour renforcer la participation des prestataires sanitaires privés dans la lutte contre la tuberculose, les activités suivantes seront mises en œuvre. 5.1.1. Formaliser les mécanismes de collaboration avec le secteur sanitaire privé 5.1.1.1 Organiser une réunion de 2 jours regroupant 30 participants de l’Alliance du secteur sanitaire privé pour

pour plaider en faveur de leur implication dans la LAT et l’élaboration d’une feuille de route quinquennale à l’an 1.

5.1.1.2 Actualiser la cartographie des structures sanitaires et laboratoires privées avec l’appui de l’Alliance du secteur sanitaire privé à l’an1.

5.1.1.3 Élaborer le manuel de procédures opérationnelles standardisées pour l’implication des prestataires du secteur sanitaire privé avec l’appui d’un expert local à l’an1.

5.1.1.4 Confectionner et mettre à jour la cartographie croisée dynamique des prestataires privés et des services de diagnostic (Examen microscopique, Xpert , radiographie).

5.1.1.5 Organiser un atelier national de 2 jours avec 20 participants pour la validation du manuel de procédures

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Opérationnelles standardisées. 5.1.1.6 Imprimer en 500 exemplaires et diffuser le manuel de POS du privé dans les régions médicales et

Districts sanitaires à l’an 1. 5.1.1.7 Identifier 3 points focaux TB dans le secteur privé pour faciliter l’accès aux anti tuberculeux dans

chacune des 6 régions à forte charge.

5.1.2. Impliquer le secteur médical privé dans la détection des cas de tuberculose L’accent sera mis dans ce cadre sur le renforcement de capacités des prestataires du secteur prive notamment les pharmaciens et des agents de comptoirs pour accélérer la détection par l’orientation des cas présumes tuberculeux dans les officines. Toutefois les efforts de formation à l’endroit des médecins privés, pédiatres, les infirmiers d’entreprises seront poursuivis et renforces pour améliorer les gaps de détection des cas. 5.1.2.1. Impliquer les pharmaciens du privé dans la détection des patients présumés tuberculeux

5.1.2.1.1. Former chaque année 50 pharmaciens du secteur privé en 2 sessions de 2 jours. 5.1.2.1.2. Organiser chaque année 4 sessions de 2 jours pour 200 agents de comptoirs des pharmacies

privées (4 axes : axe Nord, axe Dakar, axe Centre et axe Sud). 5.1.2.1.3. Assurer chaque année une dotation en supports de communication à 250 pharmacies privées

à travers l’Alliance du secteur sanitaire privé pour la sensibilisation des clients sur la tuberculose.

5.1.2.1.4. Assurer chaque année une dotation en fiches d’orientation des cas présumés TB à 250 pharmacies privées à travers l’Alliance du secteur sanitaire privé.

5.1.2.2. Impliquer les Médecins et infirmiers du privé

. 5.1.2.2.1. Former chaque année 50 infirmiers du secteur privé et parapublic en 2 sessions de 2 jours. 5.1.2.2.2. Organiser chaque année 2 EPU d’une journée à l’endroit de 20 Médecins du secteur privé en

ciblant en priorité les régions à forte charge TB.

5.1.3. Renforcer le système de suivi et évaluation des activités de lutte contre la tuberculose menée par les structures sanitaires privées

5.1.3.1. Mettre à la disposition des points focaux TB du secteur privé des outils de gestion programmatique pour la capitalisation des données du secteur.

5.1.3.2. Faire participer un représentant de l’Alliance du secteur sanitaire dans les réunions semestrielles du comité national de lutte contre la tuberculose.

5.2. Développer et maintenir des liens avec les départements ministériels et les secteurs dont les

interventions ont un effet sur les déterminants sociaux de la tuberculose

5.2.1. Impliquer les agents d’hygiène dans la détection des patients présumés tuberculeux 5.2.1.1. Organiser chaque année 4 sessions de formation de 2 jours regroupant 30 agents du Service national

d’hygiène sur la tuberculose. Cette session cible le personnel des sous brigades d’hygiène. 5.2.1.2. Appuyer chaque année les brigades régionales d’hygiène pour déroulement d’un paquet d’activités

(orientation des tousseurs chroniques, gestion des sujets contact, assistance pour la prise en charge des cas difficiles, sensibilisation sur le contrôle de l’infection dans les ménages, structures collectives et établissements de santé).

5.2.1.3. Organiser chaque année une réunion d’évaluation des d’activités de lutte contre la tuberculose mises en œuvre par le service national d’hygiène

5.2.2. Impliquer les secteurs ministériels dans la lutte contre la tuberculose Pour renforcer la collaboration multisectorielle, les secteurs vont opérationnaliser des plans d’actions pour améliorer l’information et réduire la transmission de la maladie dans leurs domaines respectifs. Ce programme annuel va intéresser les acteurs centraux et périphériques des ministères et les organisations porteuses de leurs projets de développement. Ces plans d’actions comporteront des activités annuelles de formation et de communication de proximité pour permettre à ces secteurs de s’impliquer de manière durable dans la lutte contre la tuberculose. Cette approche multisectorielle va s’inspirer des plateformes existantes dans le cadre de la lutte contre les autres maladies transmissibles et encouragera la mutualisation des ressources avec le programme VIH. Des réunions de coordination semestrielles et d’évaluations annuelles des interventions des plans des différents secteurs seront menées.

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5.2.2.1. Secteur de l’enseignement supérieur Dans chacune des universités, le personnel du centre médical sera formé sur la PEC de la TB pour intégrer dans leurs paquets de services les soins antituberculeux. Les mesures de contrôle de l’infection seront optimalisées ainsi que l’accès au traitement pour les étudiants tuberculeux par la mise en place d’unités opérationnelles pouvant capitaliser toute l’information issue du secteur. Les rapports trimestriels seront transmis au district de la zone et au PNT et les supervisions semestrielles menées régulièrement. La recherche de tuberculose pour les sujets contacts chez les étudiants sera intensifiée pour un dépistage et un traitement précoce (voir sous activités 1.3.6.1.1 ; 1.3.6.1.2). La convention sera révisée avec les activités suivantes : Objectif1 5.2.2.1.1. Former en une (1) session de 30 participants de 5 jours les infirmiers et médecins des centres

médicaux des universités sur la prise en charge de la tuberculose et le suivi-évaluation à l’an 1. 5.2.2.1.2. Améliorer dans les 5 centres médicaux des universités les mesures de contrôle de l’infection

tuberculeuse par la dotation d’APR, de masques chirurgicaux à l’an 1. 5.2.2.1.3. Doter les 5 services médicaux des universités d’outils de gestion de l’information de la tuberculose

(registres de traitement, fiches de traitement, cartes malade, bulletins de demande de recherche de BAAR, bulletins de demande de tests Xpert, fiches de commande des médicaments, rapports trimestriels de déclaration et de cohorte)

5.2.2.1.4. Collecter chaque année les 4 rapports trimestriels de notification des cas de tuberculose des 5 universités (UCAD, UGB, UASZ, UADB, UT).

5.2.2.1.5. Intégrer les services médicaux des 5 universités dans la liste des sites à visiter lors de la supervision des districts.

5.2.2.1.6. Appuyer chaque année 10 journées de sensibilisation dans les campus sociaux des 5 universités (UCAD, UGB, UASZ, UADB, UT).

5.2.2.1.7. Organiser chaque année 240 visites des sites de commerce présents dans les 5 universités par 10 pairs éducateurs.

5.2.2.1.8. Distribuer et afficher chaque année 500 supports de communication dans les campus des 5 universités (UCAD, UGB, UASZ, UADB, UT).

5.2.2.1.9. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du comité de pilotage technique.

5.2.2.2. Secteur de l’éducation nationale

L’éducation nationale est un secteur qui permet le développement rapide des informations sur la tuberculose en raison de l’importance de sa cible. C’est dans cette dynamique que le secteur de l’éducation à travers ses enseignements/apprentissages va contribuer à installer des compétences de vie courante chez les apprenants qui sont à la fois acteurs et vecteurs dans la communauté.

Le PNT en collaboration avec La Division du Contrôle Médical Scolaire (DCMS) du Ministère de l’Education nationale (MEN), a eu à élaborer un référentiel de formation sur les ressources didactiques de la TB destiné à l’école. Ce document sera validé, imprimé et mis à la disposition des enseignants pour une prise en charge correcte de cette maladie dans les Enseignements/Apprentissages de l’élémentaire et du moyen. Les enseignants et les infirmiers des collèges bénéficieront d’un renforcement de capacités et les cas de tuberculose signalés dans ces établissements scolaires seront notifies dans les outils de collecte appropriés pour recueillir les statistiques du secteur.

5.2.2.2.1. Partager le référentiel de l’éducation déjà révisé et testé avec les enseignants à l’an1. 5.2.2.2.2. Imprimer le référentiel de l’élémentaire en 500 exemplaires. 5.2.2.2.3. Distribuer le référentiel, les bandes dessinées, les outils IEC et supports de cours élaborés dans les

écoles. 5.2.2.2.4. Former 30 formateurs des inspecteur de l’éducation et de la formation (IEF ) , des formateurs des

centre régionaux formation du personnel de l’éducation (CRFPE) des agents des inspections médicales des écoles sur la tuberculose en 1 session de 2 jours à l’an1 dans les regions à forte prévalence de la tuberculose

5.2.2.2.5. Former les enseignants des écoles élémentaires des régions ciblées en session de 1jour par IEF 5.2.2.2.6. Former chaque année 30 enseignants des Sciences de la Vie et de la Terre, d’économie familiale et

sociale d’histoire/ géographie sur la tuberculose ciblant chacune des 6 régions à fort charge en 1 session de 2 jours.

5.2.2.2.7. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du comité de pilotage technique

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5.2.2.3. Le Secteur du transport L’’enquête ménages sur la mobilité, le transport et l’accès aux services urbains dans l’agglomération de Dakar’’ du CETUD de 2015 montre un flux de déplacements en Transports collectifs (Minibus AFTU, Cars rapides, Clandos, Taxis, Dakar Dem Dikk, Ndiaga Ndiaye, Jakarta et Intermodaux) est de 1 751 900 déplacements par jour ouvrable soit 639 millions de passagers avec un risque potentiel de la tuberculose chez les transporteurs et usagers. La communication du secteur sur la TB permet de respecter les règles élémentaires de la toux à l’intérieur des véhicules de transport publique et de maitriser la contamination aérienne de la maladie. 5.2.2.3.1. Signer une convention avec le secteur du transport 5.2.2.3.2. Organiser un atelier d’orientation d’une journée avec 25 participants (chefs de services régionaux et

centraux du transport) à l’an 1. 5.2.2.3.3. Organiser chaque année 1 journée de plaidoyer avec les autorités du secteur dans chacune des

Régions à forte charge TB. 5.2.2.3.4. Organiser chaque année une campagne d'affichage de 3 mois au niveau des véhicules de transport

en commun dans chacune des régions à forte charge TB. 5.2.2.3.5. Organiser chaque année une campagne de dépistage actif et de sensibilisation de 15 jours à

l’endroit des chauffeurs et contrôleurs de Dakar Dem Dikk (DDD), Gare Baux maraichers ; Petersen 5.2.2.3.6. Former 28 pairs éducateurs dans les 14 gares routières régionales à l’an 2. 5.2.2.3.7. Organiser une causerie par mois au niveau de chaque gare routière par chacune des 28 paires

dans 14 gares routières régionales 5.2.2.3.8. Doter chaque année de 500 flyers chacune des 14 gares routières des régions 5.2.2.3.9. Appuyer chaque année 5 journées sensibilisation sur la tuberculose à l’endroit des acteurs du

secteur informel évoluant dans le transport (mécaniciens, garagistes, chauffeurs, apprentis, coxeurs) dans chacune des 6 régions à forte charge TB.

5.2.2.3.10. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du comité de

pilotage technique.

5.2.2.4 Le Secteur de la jeunesse

La jeunesse de la population sénégalaise est une priorité pour les pouvoirs publics comme en atteste l’orientation de toutes les politiques publiques vers la jeunesse, fer de lance et atout à exploiter pour le développement durable. La jeunesse est très affectée par la tuberculose car c’est dans le groupe d’âge 25-34 ans que l’incidence tuberculose notifiée est la plus élevée quel que soit le sexe ; elle y est légèrement supérieure à 140 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an. Parmi les hommes âgés de 25-34 ans, elle atteint plus de 220 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an. Parmi les femmes c’est dans les groupes d’âge 15-24 et 25-34 que l’incidence notifiée est la plus élevée, soit 67 à 70 nouveaux cas pour 100.000 habitants par an. Dans le cadre du présent plan stratégique, les centres conseils pour adolescents seront très ciblés pour les besoins de l’approche et seront les piliers de l’intégration de la lutte contre la tuberculose. Ainsi, des activités de formation sur la TB seront organisées à l’endroit du personnel des CCDVA. De même un renforcement des capacités des jeunes sur la TB sera aussi mené pour permettre à ces derniers de mener des activités de sensibilisation à l’endroit des populations.

5.2.2.4.1. Signer une convention avec le secteur de la jeunesse. 5.2.2.4.2. Organiser un atelier d’orientation sur la prévention de la tuberculose de 1 jour à l’endroit des 14

chefs de service régionaux de la jeunesse à l’an1. 5.2.2.4.3. Organiser 2 sessions d’orientation sur la prévention de la tuberculose de 2 jours à l’endroit de 60

participants (45 chefs de services départementaux de la jeunesse et 15 coordonnateurs de CCA) à l’an 1.

5.2.2.4.4. Organiser chaque année 1 journée de sensibilisation sur la prévention de la tuberculose dans 14 régions lors des vacances citoyennes en collaboration avec le conseil national de la jeunesse du Sénégal (CNJS).

5.2.2.4.5. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du comité de pilotage technique.

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5.2.2.5. Le Secteur du sport

Dans la même dynamique que le secteur de la jeunesse, celui du sport est constitué surtout de cibles jeunes qui constituent la catégorie la plus exposée à la maladie. A cet effet, toutes les manifestations sportives et évènements majeurs le long de l’année peuvent être des supports pour informer et sensibiliser sur la TB en sus de la capacitation du secteur sur la tuberculose. Le tissu associatif qui est le socle du ministère sera un canal très fécond pour la diffusion des messages appropriés sur la maladie

5.2.2.5.1. Signer une convention avec le secteur du sport 5.2.2.5.2. Sponsoriser chaque année 2 grandes activités sportives 5.2.2.5.3. Installer 75 panneaux d'infos sur la TB (45 mobiles et 30 fixes) dans les infrastructures sportives à

l’an1. 5.2.2.5.4. Faire passer des spots messages TB au début des rencontres sportives 5.2.2.5.5. Organiser 2 sessions d’orientation de 2 jours regroupant 30 participants sur la prévention de la

tuberculose à l’endroit des chefs de services régionaux et départementaux du sport à l’an1. 5.2.2.5.6. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du comité de

pilotage technique.

5.2.2.6. Le Secteur de la famille

Le Ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfance qui a en charge la protection de l’Enfance et la promotion du statut de la femme à travers son programme d’autonomisation économique pourra accompagner la gestion des cas contacts et la lutte contre la tuberculose de l’enfant dans les ménages. Le dispositif d’intervention sectoriel constitué de 25 000 organisations de femmes réparties sur toute l’étendue du territoire sera utilisé comme réceptacle dans la mise en œuvre des interventions ciblées.

5.2.2.6.1. Signer une convention avec le secteur de la famille 5.2.2.6.2. Organiser 2 sessions d’orientation de 2 jours regroupant 30 participants sur la prévention de la

tuberculose à l’endroit des chefs de services régionaux et départementaux de la famille à l’an1. 5.2.2.6.3. Elaborer une récitation/chanson portant sur la tuberculose à l’endroit des enfants des cases des

tout–petits à l’an1. 5.2.2.6.4. Organiser 4 journées de sensibilisation TB par an (8 mars, quinzaine de la Femme, journée

femme rurale et la semaine nationale de l'enfance) 5.2.2.6.5. Organiser chaque année 1 journée d’orientation des APDC, Nijayu Gokh de 30 participants dans

chacune des régions. 5.2.2.6.6. Intégrer la tuberculose dans le guide de formation des Bajenu gokh par la DSRSE. 5.2.2.6.7. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du comité de

pilotage technique.

5.2.2.7. Secteur de la justice Ce secteur a un impact en raison du fait qu’il abrite l’administration pénitentiaire avec ses établissements de privation de liberté communément appelés prisons. Toutes les activités dévolues dans ce secteur sont incluses dans le chapitre (voir intervention 1.3.2)

5.2.2.7.1. Réviser la convention avec le secteur de la justice à l’an1. 5.2.2.7.2. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du

comité de pilotage technique .

5.2.2.8. Secteur de l’armée Le secteur des armées dispose d’un nombre important d’agents qui sont souvent confrontés à des

situations particulières dans le cadre de leur exercice professionnel. Ils se retrouvent ainsi en nombre important dans les écoles de formations et dans les camps militaires qui peuvent les exposer à la promiscuité. Il est important de renforcer les capacités du personnel de santé de l’armée pour leur permettre d’assurer la formation de leurs agents sur la tuberculose. Par ailleurs le plateau technique des services de l’armée sera renforcé pour intégrer les soins TB dans leur dispositif.

5.2.2.8.1. Signer une convention avec le secteur de l’armée 5.2.2.8.2. Organiser un atelier de plaidoyer 1 journée à l’endroit de 25 membres de la direction des

services de santé de l’armée à l’an1. 5.2.2.8.3. Organiser chaque année 2 sessions d’orientation sur la prévention de la tuberculose de 2

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jours à l’endroit de 50 hommes de tenues dans les régions à forte charge. 5.2.2.8.4. Organiser chaque année 4 campagnes de dépistage actif de 10 jours des élevés et

internes des 4 écoles de l’armée. 5.2.2.8.5. Former les agents de santé de l’armée et mettre en place les UM (voir interventions 1.5.2

et 1.5.3.) 5.2.2.8.6. Faire Participer chaque année le point focal du secteur à 2 réunions semestrielles du

comité de pilotage technique. 5.3. Améliorer la collaboration avec les communautés dans les mécanismes de prévention et

de soins pour la tuberculose

Les organisations non gouvernementales (ONG) et les organisations de la société civile (OSC) en collaboration avec le PNT se fixent comme objectif dans le cadre du plan stratégique 2018-2022 de promouvoir pour chaque communauté du Sénégal, l’accès à l'information correcte, à la prévention, au diagnostic et au traitement de la TB. Pour y parvenir, il s’agit de renforcer les interventions déjà mises en œuvre depuis 2008. A ces dernières seront ajoutées des stratégies innovantes et contextuelles que sont :

- L’inclusion dans la lutte contre la TB des groupes organisés au niveau communautaire qui ne s’y sont jamais investis pour un diagnostic précoce et une prise en charge de qualité des cas ;

- La prise en charge des groupes vulnérables à la tuberculose par des stratégies spécifiques ; - La mise en œuvre d’activités génératrices de revenus à type d’association villageoise d’épargne

et de crédit (AVEC) pour les personnes affectées par la tuberculose, les anciens malades et les OCB pour réduire les déterminants socio-économiques qui entretiennent la maladie ;

- Le respect strict des droits humains, de l’équité, de la justice sociale et du genre dans les interventions.

Pour contribuer à l’atteinte de l’objectif 5 qui amène une collaboration avec la société civile notamment avec les ONG et les OCB, 6 grandes actions seront menées. 5.3.1. Développer des stratégies de communication et de sensibilisation permettant de donner des

informations correctes sur la TB à toutes les communautés du Sénégal afin de susciter un changement de comportement favorable à la lutte contre la maladie.

5.3.2. Renforcer et élargir l’accès au dépistage des cas présumés, au traitement et au suivi jusqu’à la guérison des cas confirmés dans la population générale.

5.3.3. Améliorer la prise en charge de la TB de l’enfant par des interventions communautaires plus larges et plus ciblées « La croisade contre la TB de l’enfant » .

5.3.4. Améliorer l’accès des populations clés au dépistage, au traitement et au suivi des cas traités 5.3.5. Mettre en place des stratégies communautaires de gestion de la TB dans les régions

transfrontalières, dans les situations d’urgence et de catastrophe naturelle. 5.3.6. Promouvoir le leadership et la responsabilisation des communautés et des OSC afin de favoriser

la résilience des systèmes de santé locaux face à la TB

5.3.1. Développer des stratégies de communication et de sensibilisation permettant de donner

des informations correctes sur la TB à toutes les communautés du Sénégal afin de susciter un changement de comportement favorable à la lutte contre la maladie

Les ambitions du pays pour l’amélioration des connaissances de la population sur la TB dans les 5 prochaines années requièrent des stratégies de communication et de sensibilisation innovantes et audacieuses afin d’amener de 45 à 80% le niveau de connaissance des populations sénégalaises sur la tuberculose. Ces stratégies de communication en plus de s’adresser à la population générale seront dans une grande mesure très spécifiques et adaptées au contexte. Elles s’appuieront sur 3 axes principaux que sont la communication de proximité par l’intermédiaire des acteurs communautaires et des leaders influents, la communication de masse et l’utilisation des technologies de l’information et de la communication. Les OCB seront réparties sur tout le pays mais distribuées en fonction de la charge morbide de la maladie, de la densité de la population et de l’inaccessibilité aux services de lutte contre la TB. Les OCB seront constituées par les acteurs communautaires, les Bajenu Gox, les associations de lutte contre la TB, les malades et anciens malades, les associations de PVVIH, les associations d’étudiants.

5.3.1.1. Contractualiser chaque année avec 600 OCB pour l’exécution d’un paquet d’activités

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IEC/CCC portant sur la TB commune, la TB/MR et la TB/VIH (orientation des cas présumés, suivi thérapeutique, TDO communautaire, relance des malades irréguliers et la recherche de perdus de vue.

5.3.1.2. Former les relais des 600 OCB recrutés (14 membres par OCB) en 168 sessions de 4 jours au niveau des Districts pour l’exécution d’un paquet d’activités IEC/CCC portant sur la TB à l’an 1.

5.3.1.3. Organiser chaque année un atelier d'un jour de partage des interventions communautaires de lutte contre la TB avec 20 autorités (6 nationales +14 régionales) du Ministère des sports.

5.3.1.4. Organiser chaque année 1 journée d’orientation sur la TB de 25 participants par ORCAV des 6 régions à forte charge de la TB.

5.3.1.5. Appuyer chaque année l’élaboration et la mise en œuvre de 6 plans d’action de sensibilisation des jeunes dans les stades et lors des activités culturelles de quartiers dans les régions à forte charge de la TB (1 plan/ORCAV).

5.3.1.6. Organiser 5 journées de sensibilisation de 50 participants par année à l’endroit des membres des associations de corps de métiers (commerçants, chauffeurs, tailleurs, mécaniciens, coiffeurs) en collaboration avec les chambres de commerce régionales et le Réseau National des Artistes et Artisans dans les régions à forte charge de la TB.

5.3.1.7. Contractualiser chaque année avec les associations nationales de lutte contre la tuberculose pour la mise en œuvre de paquet d’activités d’IEC/CCC et de soins communautaire.

5.3.1.8. Organiser chaque année 20 ateliers de sensibilisation 1 journée à l’endroit de 1000 conducteurs de mototaxis et de calèches pour la sensibilisation des populations sur la TB dans les régions de Kaolack, Diourbel, Thiès et Saint-Louis.

5.3.1.9. Confectionner 3300 gilets fluorescents de couleurs différentes contenant des messages clés de lutte contre la TB (intègre les gilets de la stratégie ''Vigilance Transport'') à l’an1 et 3.

5.3.1.10. Doter et faire porter les gilets de survêtements contenant des messages clés de sensibilisation sur la TB aux conducteurs de mototaxis et de calèches.

5.3.1.11. Organiser chaque année 5 ateliers de sensibilisation 1 journée sur la TB auprès de 25 leaders des mouvements et associations de jeunes (Éclaireurs et éclaireuses du Sénégal, Young Men Christian (YMCA) , SCOUT, Croix Rouge, Dahira).

5.3.1.12. Contractualiser chaque année avec un Community manager pour la sensibilisation à travers les réseaux sociaux d’au moins 1 million d’internautes

5.3.1.13. Organiser 13 sessions d’1 journée de sensibilisation de 650 guides religieux sur la TB dans les régions à forte charge de la TB.

5.3.1.14. Contractualiser avec l’alliance national des religieux pour la mise en œuvre d’un paquet d’activités de sensibilisation sur la TB dans les14 régions.

5.3.1.15. Organiser 1 émission sur la tuberculose par mois par District sanitaire dans une radio communautaire. (Contractualiser avec les districts)

5.3.1.16. Contractualiser chaque année avec 3 opérateurs de téléphonie mobile pour la diffusion de messages à visée de sensibilisation aux jeunes entre 15 et 45 ans

5.3.1.17. Utiliser la plateforme-répertoire digitale du Conseil national de la jeunesse du Sénégal CNJS pour sensibiliser leurs membres (50 000 membres)

5.3.2. Renforcer et élargir l’accès au dépistage des cas présumés, au traitement et au suivi jusqu’à la guérison des cas confirmés dans la population générale

L’accélération de la détection précoce des cas doit impérativement passer par un renforcement du paquet communautaire existant autour de quatre axes que sont l’implication de tous les acteurs intervenant sur l’itinéraire thérapeutique des cas de TB, la mobilisation des populations clés dans la prévention, la détection et le traitement de la TB de leurs pairs, le suivi jusqu’à la guérison d’au moins 90% des patients diagnostiqués. En sus, il est proposé une motivation trimestrielle accordée aux OCB en fonction du nombre de cas présumés orientés et/ou diagnostiqués positif (performance dépassée). Cette initiative d’encouragement permettrait de booster la détection.

5.3.2.1. Contractualiser chaque année avec 600 OCB pour l’exécution d’un paquet d’activités IEC/CCC portant sur la TB commune, la TB/MR et la TB/VIH (orientation des cas présumés,

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suivi thérapeutique, TDO communautaire, relance des malades irréguliers et la recherche de perdus de vu (activité 5.3.1.1)

5.3.2.2. Former 300 OCB des zones d’accès difficiles ou peu couvertes par les services de diagnostic pour le recueil, le conditionnement et le transport des échantillons de crachats à l’an1.

5.3.2.3. Organiser chaque année 13 sessions d’1 journée d'orientation de 650 praticiens de la médecine traditionnelle (PMT) sur la TB dans les 6 régions à forte charge de la TB en collaboration avec la cellule de la médecine traditionnelle du MSAS.

5.3.2.4. Contractualiser avec 6 associations chaque année un partenariat motivé basé sur le résultat pour le déroulement d’un paquet d’activités de sensibilisation et référence des cas présumés de TB aux cours de leurs consultations.

5.3.2.5. Dépister systématiquement les sujets contacts des cas de TB confirmés en collaboration avec les relais et les associations d'anciens malade TB ''la TB hors de chez moi''.

5.3.2.6. Former 8 superviseurs en 1 session de 2 jours pour la sensibilisation des prestataires privés médical et paramédical des 6 régions à forte charge pour promouvoir la lutte contre la TB et favoriser leur implication (ces superviseurs sont sélectionnés dans le pool des SC des districts sanitaires) à l’an 1.

5.3.2.7. Organiser une visite mensuelle par le superviseur pour chaque prestataire privé médical ou paramédical des 6 régions à forte charge de la TB pour promouvoir la lutte contre la TB et favoriser leur implication.

5.3.3. Améliorer la prise en charge de la TB de l’enfant par des interventions

communautaires plus larges et plus ciblées « La croisade contre la TB de l’enfant

La problématique aigue de la tuberculose de l’enfant exige une intensification de la recherche et de l’orientation des enfants présumés par la mise en contribution de toutes les organisations communautaires travaillant sur la cible. Le Child to Child (CTC) ou les enfants pour les enfants est une approche qui a pour but de mettre en place un réseau d'enfants leaders capable de stimuler la participation effective et efficace des enfants dans la réponse communautaire contre la TB. Les enfants sont choisis par les écoles selon des critères prédéfinis non discriminatifs qui respectent l'équité et le genre. Les élèves et les enseignants sont capacités durant 02 jours sur la TB et l’élaboration de plans d'action pour la sensibilisation et la prévention de la TB dans les écoles et les quartiers/villages. La prise en charge de la TB dans les écoles et les daara (PECTED) s’organise en collaboration avec la Division de la santé scolaire et des Inspections d'académie, il s'agit de tenir un atelier d'identification et de planification des écoles et daaras ciblés dans les régions de Dakar, Thiès, Diourbel, Kaolack et Saint Louis qui vont participer à la stratégie PECTED. Suite de l'atelier, chaque établissement (daaras comme écoles) désigne 2 encadreurs qui seront au cours de la formation capacités sur la TB dont la sensibilisation, la prévention, la prise en charge avec la référence des cas présumés et le suivi thérapeutique jusqu’à la guérison des enfants en cours de traitement au sein même de l'établissement. L'approche vise à prévenir la TB par le dépistage précoce des enfants, le traitement jusqu’à la guérison des enfants malades tout en lui permettant d'avoir une année scolaire normale (réduire la stigmatisation, les retards et l'absentéisme scolaire). L’objectif est de centraliser la lutte contre la TB autour de l'enfant tout en protégeant ses droits.

5.3.3.1. Organiser chaque année 14 ateliers de planification d'activités d'information et de sensibilisation sur la TB regroupant 25 participants en milieu scolaire ciblant les élèves de l'élémentaire (Approche Child to Child).

5.3.3.2. Appuyer l'exécution annuelle de 70 plans d'action d'information et de sensibilisation menés par les élèves sur la tuberculose au niveau des écoles élémentaires (Child to Child).

5.3.3.3. Organiser 05 ateliers régionaux de partage des objectifs et d’identification de 100 écoles et daaras sites pilotes de mise en œuvre de la stratégie PECTED

5.3.3.4. Sélectionner et former 2 PECTED par école et daara sur la TB, l'orientation des cas présumés et la prise en charge jusqu’à la guérison des enfants atteints

5.3.3.5. Appuyer les PECTED pour la réalisation de 1300 activités de sensibilisation, d'orientation des cas présumés et de suivi des enfants malades

5.3.3.6. Former 7 animateurs des 7 sites communautaires d'éducation et de renforcement nutritionnel de façon à intégrer les activités lutte contre la TB dans le plan d'action des

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animateurs du projet communautaire de renforcement nutritionnel 5.3.3.7. Octroyer chaque année un appui nutritionnel à tous les enfants dépistés TBC+ suite à un

suivi nutritionnel (référé par les sites nutritionnels)

5.3.4. Améliorer l’accès des populations clés au dépistage, au traitement et au suivi des cas traités

5.3.4.1. Contractualiser un partenariat motivé basé sur le résultat avec le réseau d’associations régionales des PVVIH pour le déroulement d’un plan d’action de sensibilisation et la référence de leurs pairs. Les médiateurs communautaires formés dans le cadre du renforcement du système communautaire seront responsables de ces activités. Seront comptées parmi les 600 OCB formées

5.3.4.2. Former en 7 sessions de 50 participants de 2 jours 350 membres des associations d’étudiants (14 par associations) sur le paquet communautaire de la lutte contre la TB (seront comptées parmi les 600 OCB formées) à l’an1 et 4.

5.3.4.3. Contractualiser chaque année avec les 25 associations d’étudiants des universités et écoles de formations professionnelles pour la réalisation d'un paquet d'activités de sensibilisation « Entre Nous » et de mobilisations sociales auprès des étudiants sur la lutte contre la TB.

5.3.4.4. Former en 7 sessions de 50 participants d’1 journée 350 membres des associations d'employés de maison sur la TB (14 par association) à l’an 1 et 4.

5.3.4.5. Contractualiser chaque année avec les 25 associations d'employés de maisons sur la TB pour la mise en œuvre d'un paquet d'activités basé sur le résultat.

5.3.4.6. Organiser 14 ateliers d’1 journée de sensibilisation à l’endroit de 50 membres de chaque association régionale de diabétiques sur la problématique TB/Diabète à l’an 1.

5.3.4.7. Orienter 900 patients TB suivis (10/CDT) « Ambassadeurs TB » sur le paquet communautaire de lutte contre la TB à l’an1.cette orientation sera assurée par le chargé de traitement TB et le superviseur communautaire

5.3.4.8. Contractualiser chaque année avec les « d’Ambassadeurs TB » (10 par CDT) pour l’exécution d’un paquet d’activités de VAD, de référence de sujets contact et d’accompagnement psychosocial des malades sous traitement.

5.3.4.9. Former en 3 sessions de 3 jours les 150 travailleurs sociaux et les agents des établissements pénitentiaires sur les interventions communautaires de lutte contre la TB à l’an 1.

5.3.4.10. Contractualiser avec chaque MAC pour le déroulement d'un paquet d'activités de sensibilisation (prêche, match de foot, Dahira, spectacle...) de référence, de suivi et d'accompagnement des cas TB

5.3.4.11. Organiser 14 ateliers régionaux de sensibilisation de 50 participants des 14 associations régionales des handicapés physique et mental sur la TB.

5.3.5. Promouvoir le leadership et la responsabilisation des communautés et des OSC afin de favoriser la résilience des systèmes de santé locaux face à la TB

5.3.5.1. Organiser chaque année une TB-TEAM d’1 journée dans chacune des 14 régions pour le suivi des interventions communautaires sur la TB et de la contribution du niveau communautaire dans la lutte contre la TB. La rencontre réunira les RM, les Districts, les ONG et les OSC de lutte contre la TB (50 participants)

5.3.5.2. Organiser chaque année une TB-TEAM nationale d’1 journée pour le suivi des interventions communautaires sur la TB et de la contribution du niveau communautaire dans la lutte contre la TB. La rencontre réunira le MSAS, les ONG, et les OSC de lutte contre la TB (50 participants dont les 26 vont provenir des régions (voir activité 4.5.5).

5.3.5.3. Organiser un atelier national "Engage TB", l’évaluation des risques liés à la TB et l’élaboration de la charte communautaire "End TB" (50 participants dont les 26 vont provenir des régions)

5.3.5.4. Accompagner la vulgarisation et l'adoption de la charte communautaire de lutte contre la TB (se fera lors des TB-Team)

5.3.5.5. Appuyer et organiser chaque année dans les 90 CDT la mise en place d'une association villageoise d'épargne et de crédit composée d'"Ambassadeurs TB".

5.3.5.6. Appuyer et organiser chaque année 3 OCB par district en associations villageoises d'épargne et de crédit (AVEC/VSL)

5.3.5.7. Former tous les superviseurs communautaires des districts sanitaires pour accompagner les

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OCB et les « Ambassadeurs TB » dans la gestion des AVEC, la mobilisation des ressources et l’élaboration de plans d’affaire (voir activités de supervision).

5.3.5.8. Appuyer le renforcement institutionnel et organisationnel des associations nationales de lutte contre la TB (ASLUT et Help-TB). Des antennes régionales seront mises en place progressivement pour couvrir le pays à l’an2.

5.3.5.9. Assurer chaque année les couts de gestion de l’Unité de Coordination du Programme communautaire.

5.3.5.10. Assurer le fonctionnement courant de l’Unité de Coordination du Programme communautaire.

5.3.5.11. Acquérir de la logistique roulante pour l’Unité de Coordination du Programme communautaire (véhicules, motos).

5.3.5.12. Acquérir du matériel informatique pour l’Unité de Coordination du Programme communautaire.

5.3.5.13. Assurer un audit externe de l’Unité de Coordination du Programme communautaire.

5.3.6. Mettre en place des stratégies communautaires de gestion de la TB dans les régions transfrontalières, dans les situations d’urgence et de catastrophe naturel

Dans le cadre de la gestion des urgences sanitaires, le MSAS, à travers la Cellule de Santé communautaire (CSC) et le Centre des Opérations d’Urgences sanitaires (COUS), a impliqué le niveau communautaire par la mise en place de comités de veille et d’alerte communautaire (CVAC) qui, en plus de leur rôle de surveillance sanitaire, sont le premier niveau de riposte face aux épidémies et autres urgences humanitaires. Pour renforcer la lutte contre la TB, les ONG, OSC et OCB devront appuyer son intégration dans toutes les interventions de santé transfrontalières.

5.3.6.1. Organiser une rencontre sous-région le pour faire l'état des lieux des initiatives transfrontalières et

5.3.6.2. Identifier les axes d’intégration des activités TB dans les interventions existantes 5.3.6.3. Mettre en place un réseau sous régional des associations communautaires de lutte contre la

TB transfrontalière 5.3.6.4. Intégrer les activités TB dans les initiatives du projet FEVE 5.3.6.5. Former 3 membres de chaque CVAC des zones frontalières sur la problématique de la TB à

l’an1. 5.3.6.6. Organiser un jour de plaidoyer auprès des autorités du COUS et de la Direction de la

prévention pour intégrer la TB dans les maladies à surveiller (20 participants) à l’an1.

5.4. Instaurer des mécanismes de protection sociale de réduction de la pauvreté et des cadres règlementaires pour la maladie

Dans les composantes relatives à l’Objectif 5, il est à signaler que la gratuité des médicaments et du dépistage (GeneXpert et BAAR) et l’appui nutritionnel vont se poursuivre avec un plaidoyer fort pour la gratuité de la radiographie pulmonaire pour les malades présumés tuberculeux. Le PNT va impulser l’inscription des patients tuberculeux aux mutuelles de santé avec la collaboration des districts sanitaires. Dans chaque district sanitaire, les personnes affectées seront mobilisées pour s’inscrire dans les organisations de mutuelle.

5.4.1. Renforcer la protection sociale et action sur la réduction de la pauvreté avec les organisations ou programmes nationaux

Dans les pays en développement les gens tombent malades car ils sont pauvres ; ils s’appauvrissent davantage car ils sont malades et voient leur état de mal empirer du fait de la misère accrue. Cette citation caractérise parfaitement le cycle récurrent des déterminants dans lequel évolue la TB et explique les raisons d’associer dans la lutte contre la maladie, des interventions visant à réduire la pauvreté des communautés touchées. Le programme national de lutte contre la tuberculose a développé des initiatives collaboratives avec l’Agence de la Couverture Maladie Universelle (ACMU) dans le cadre de l’appui à la prise en charge des malades atteints de la TB-MR. Il s’agit de la prise en charge des examens complémentaires et de l’appui nutritionnel. Dans les années à venir, le PNT va maintenir ces activités et lancer la sensibilisation pour l’inscription des malades aux mutuelles de santé communautaires existants dans les districts sanitaires

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avec l’appui des médecins chefs de districts (MCD) et de régions (MCR), demander l’inscription des certains malades tuberculeux dans le programme des bourses de sécurité familiale (BSF) en rapport avec la délégation générale à la protection et à la solidarité nationale. Il faut rappeler que les personnes bénéficiaires des BSF sont automatiquement enrôlées dans les mutuelles de santé de leurs collectivités.

5.4.1.1. Faciliter chaque année l’inscription des patients tuberculeux dans les mutuelles de santé au niveau des zones de responsabilités des districts sanitaires : les CDT sous le leadership des MCD en collaboration avec le responsable départemental des mutuelles de santé mettront la cartographie des mutuelles de santé du district à la disposition des malades de la tuberculose.

5.4.1.2. Faire le suivi trimestriel des inscriptions et adhésions aux mutuelles de santé des patients tuberculeux au niveau de la zone de responsabilité du district.

5.4.1.3. Faire un plaidoyer auprès de la DGSPN par l’unité centrale de coordination pour l’inscription des familles des patients tuberculeux dans le programme des bourses de sécurité familiale (PBSF).

5.4.1.4. Evaluer chaque trimestre les inscriptions aux PBSF des familles des patients tuberculeux dans chaque zone de responsabilité sanitaire.

5.4.2. Mener une enquête de base pour évaluer les couts catastrophiques liés à la maladie tuberculose à l’échelle pays

Même si les dispositions de gratuité sont présentes, les personnes atteintes de tuberculose et leurs familles sont souvent aux prises à de graves difficultés économiques en raison des coûts directs et indirects associés à la maladie et aux soins, y compris la perte de revenus, les dépenses de santé et les frais de transport. La tuberculose peut aussi avoir des répercussions sociales : stigmatisation et isolement, interruption des études, perte d’emploi ou divorce. Ces conséquences négatives s’étendent souvent à la famille des malades et, de manière indirecte, à l’ensemble de la communauté, se soldant par un impact économique. Dès lors, il est important de connaitre la situation de base

5.4.2.1. Recruter un expert local pour l’élaboration du protocole de l’enquête de base sur les coûts liés à la tuberculose à l’an1.

5.4.2.2. Mener une enquête pour évaluer la situation de base sur les coûts liés à la tuberculose à l’an1.

5.4.2.3. Organiser un atelier d’1 journée regroupant 50 personnes de partage des résultats de cette enquête de base sur les coûts liés à la tuberculose à l’an1.

5.4.3. Soutenir des cadres réglementaires pour la gestion de la tuberculose à l’échelle nationale

L’Article 1er du Code de l’Hygiène spécifie que « Toute personne qui exerce, dans un établissement ou organisme public ou privé, doit bénéficier des services de prévention et de soins pour certaines maladies transmissibles, dont la tuberculose ». Ce code précise également que les procédures de prévention et de lutte contre ces maladies sont du ressort du Ministère de la Santé. A cet effet, les prestations de prévention, de soins et de lutte contre la tuberculose sont organisées dans le cadre d’un programme national qui a été créé par arrêté ministériel en 1985. Par ailleurs, en conformité avec les directives internationales de l’OMS, la tuberculose est incluse dans la liste des maladies à déclaration obligatoire au Sénégal. Fort de tout cela, le MSAS a élaboré un arrêté règlementaire portant sur la prise en charge de la tuberculose et prenant en compte les préoccupations de déclaration obligatoire de la maladie, de refus ou d’abandon de traitement, de stigmatisation et des pertes des droits. Ces textes réglementaires vont être diffusés et appliqués et serviront de base à la mise en place d’une loi ultérieure.

5.4.3.1. Valider le texte réglementaire sur la tuberculose avec l’ensemble des parties prenantes à l’an1.

5.4.3.2. Diffuser l’arrêté dans les structures administratives et sanitaires du pays à l’an1.

Objectif 6 : Mettre en place un processus permettant le développement de la recherche opérationnelle en ce qui concerne la prévention, les soins et la lutte contre la tuberculose

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au Sénégal

La recherche opérationnelle constitue l’une des stratégies d’amélioration de la qualité de la mise en œuvre des activités afin d’atteindre les objectifs fixés. Pour obtenir des éléments permettant d’améliorer les stratégies actuelles et d’introduire de nouveaux outils, des recherches opérationnelles doivent être menées visant à améliorer les politiques, à mieux concevoir et exploiter les systèmes de santé, et à trouver des méthodes plus efficaces de prestation de services. Un environnement favorable est nécessaire pour mener des recherches à visée programmatique, traduire les résultats en autant de politiques et pratiques, et permettre au programme de lutte contre la tuberculose d’atteindre son plein potentiel. La recherche opérationnelle est nécessaire au programme pour identifier les actions précises à entreprendre face aux problèmes de la lutte antituberculeuse afin d’améliorer les prestations du programme à tous les niveaux de la pyramide sanitaire.

Il est reconnu que la recherche opérationnelle a toujours été une faible priorité des programmes nationaux de lutte contre la tuberculose. Ceci résulte de plusieurs écueils relatifs au manque de financement de la recherche en santé, mais aussi de l’absence de formation des équipes locales pour mener efficacement les études de recherche opérationnelle. À cette fin, un bon système d’établissement des priorités de recherche, de planification et de mise en œuvre sera mis en place au niveau du PNT pour développer le domaine.

Interventions

Dans ce pilier 3 relatif à l’objectif 6, devant permettre le développement de la recherche opérationnelle en

ce qui concerne la prévention, les soins et la lutte contre la tuberculose au Sénégal, le PNT va articuler

ses activités autour des interventions suivantes : 6.1. Créer un réseau national pour la recherche sur la tuberculose ; 6.2. Identifier les priorités nationales en matière de recherche sur la tuberculose ; 6.3. Développer un Plan de renforcement des capacités pour la recherche ; 6.4. Coordonner et suivre les progrès au sein du réseau de la recherche dans la lutte contre la tuberculose ; 6.6. Promouvoir la mobilisation des ressources pour le financement des projets de recherche sur la

tuberculose. Activités/sous activités

6.1. Créer un réseau national de recherche sur la tuberculose

Depuis 2015 un réseau dénommé Task force nationale de recherche sur la tuberculose est créé avec l’aide l’OMS-TDR regroupant le PNT, les universitaires, les institutions publiques et privées et les ONG. Ce réseau va permettre la détermination des priorités, l'analyse des progrès, la mutualisation des fonds dans ce domaine et la mise en place d’une plateforme de discussions et d'harmonisation des interventions des partenaires. Cette instance a permis l’élaboration d’un plan stratégique national de recherche opérationnelle sur la tuberculose. L’établissement de cette collaboration formelle entre les chercheurs, les établissements de formation, le PNT et les institutions universitaires internationales contribuera à renforcer les capacités en matière de recherche sur la tuberculose. Elle donnera l’opportunité aux différents membres de participer aux formations nationales et internationales et de renforcer ainsi l’engagement de cette masse critique sur la recherche.

6.1.1. Partager et valider un plan stratégique national de recherche opérationnelle sur la tuberculose lors d’un atelier d’1 journée regroupant 25 participants.

6.1.2. Partager la feuille de route annuelle de la Task force du réseau national recherche TB avec les acteurs de la lutte contre la tuberculose

6.2. Identifier les priorités nationales en matière de recherche sur la tuberculose L’analyse des données du niveau opérationnel permettra à la Task force nationale d’évaluer les besoins

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prioritaires en recherche. Ainsi, un inventaire de sujets de recherche déjà développés sur la tuberculose sera fait pour permettre au programme de les capitaliser. Les résultats de ces recherches permettront ainsi une réorientation vers des stratégies plus efficaces de lutte contre la tuberculose.

6.2.1. Organiser un atelier de 3 jours regroupant 25 membres de la Task force pour l’évaluation et la capitalisation des différents thèmes de recherche déjà développés sur la tuberculose au niveau du pays à l’an 1.

6.2.2. Organiser en partenariat avec l’ISED un atelier de 5 jours regroupant 25 membres de la Task force sur l’analyse approfondie des données de suivi et évaluation du programme à l’an 1.

6.2.3. Organiser un atelier de 3 jours regroupant 25 membres de la Task force sur le partage des données issues du suivi et évaluation du programme au niveau opérationnel et l’élaboration des thèmes de recherche prioritaires à l’an 1.

6.3. Développer un Plan de renforcement des capacités pour la recherche au sein du réseau du PNT

Il permet d’améliorer les capacités des ressources humaines pour garantir la mise en œuvre efficace des projets de recherche opérationnelle sur la tuberculose. Ceci concourra à l’autonomisation des chercheurs et des professionnels de la santé publique dans le pays, par le biais des formations de qualité sur la recherche en santé. La participation des acteurs nationaux aux instances internationales de partage des innovations issues de la recherche sur la TB améliorera significativement les capacités de décision des acteurs sur la tuberculose.

6.3.1. Organiser en partenariat avec l’ISED un atelier de 5 Jours regroupant 25 membres de la Task force sur l’éthique et les bonnes pratiques cliniques, la rédaction des protocoles de recherche à l’an1.

6.3.2. Assurer chaque année la participation de 6 membres de la Task force aux 2 réunions du réseau ouest africain de recherche sur la tuberculose WARN-TB.

6.3.3. Inscrire chaque année 2 membres du PNT impliqués dans la Recherche à la réunion annuelle du réseau ouest africain de recherche sur la santé.

6.3.4. Rédiger chaque année 2 protocoles de recherche.

6.4. Améliorer la diffusion, le partage et l’utilisation de l’information, des bases factuelles et des connaissances

6.4.1. Organiser chaque année un atelier de 2 jours pour une revue annuelle des données de la Recherche regroupant 30 acteurs de la RO sur la TB.

6.4.2. Assurer la publication des résultats issus de la recherche au niveau national et international (Bulletin d’information annuel/Site du PNT, Site du MSAS)

6.4.3. Soumettre les protocoles de recherche aux différents partenaires intéressés par la LAT pour leur financement.

6.4.4. Mettre en œuvre les projets de recherches opérationnels disposant de financement.

6.5. Coordonner et suivre les progrès au sein du réseau de la recherche dans la lutte contre la tuberculose

6.5.1. Tenir chaque année 4 réunions trimestrielles de coordination d’1 journée de la Task force RO. 6.5.2. Soumettre les résultats de recherche au PNT en vue des actions à entreprendre pour la

résolution des problèmes identifiés 6.5.3. Suivre des actions entreprises au décours des recherches sur la TB. 6.5.4. Évaluer l’impact des actions entreprises au décours des recherches sur la TB à l’an 5 (revue

quinquennale).

6.6. Promouvoir la mobilisation des ressources pour le financement des projets de recherche sur la tuberculose

6.6.1. Diversifier les sources de financement pour la RO Des stratégies de mobilisation de ressources au niveau national et international seront mises en œuvre pour renforcer et diversifier les sources de financement des projets de recherche. Ainsi, le plaidoyer sera renforcé auprès des partenaires financiers pour l’allocation de ressources conséquentes pour la

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recherche sur la TB. 6.6.1.1. Élaborer la cartographie des partenaires financiers intervenant dans la recherche sur la TB. 6.6.1.2. Rendre disponible un fonds annuel de 50000 dollars pour assurer la tenue des projets de

recherche potentiels. 6.6.2. Rationnaliser l’utilisation des fonds alloués à la Recherche opérationnelle L’utilisation rationnelle des ressources passera par le renforcement de capacité des acteurs impliqués pour une meilleure allocation des fonds destinés aux activités de recherche mais aussi pour assoir leur capacité dans la rédaction de documents de plaidoyer en vue d’une mobilisation plus accrue des

financements destinés à la recherche. 6.6.2.1. Former / recycler 02 gestionnaires du programme sur les procédures de gestion financière en

vigueur à l’an 1. 6.6.2.2. Tenir avec l’équipe restreinte de la Task force les réunions mensuelles d’évaluation financière de

la mise en œuvre.

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X. CADRE DE SUIVI ÉVALUATION

10.1. PILOTAGE ET COORDINATION DU PSN

Les cadres de coordination mis en place au niveau du système de santé seront utilisés pour la mise en œuvre de ce plan stratégique 2018-2022 avec un partage des informations issues de la lutte dans les réunions de coordination à tous les niveaux. Les réunions hebdomadaires de l’unité centrale ainsi que celles de la DGS et DLM seront les principaux cadres de coordination pour la gestion des activités essentielles du plan stratégique.

Des instances de coordination avec les autorités administratives et sanitaires des régions des régions (CLD, CDD, CRD,) seront également mises à profit pour partager avec les autres secteurs l’évolution de la lutte contre cette maladie. Les comités nationaux (Techniques, communautaires, TBMR) se réuniront régulièrement selon les périodicités requises (semestrielle, trimestrielle, mensuelle)

10.2. SUIVI ET EVALUATION DU PSN

10.2.1. Mécanismes de suivi

Le PNT va s’appuyer sur des principes de suivi des interventions de prévention, de prise en charge et de soutien des patients de ce plan stratégique.

10.2.1.1 La collecte des données

Les données générées par un système d’information du PNT sont essentielles à la gestion des ressources du programme, à l’établissement du profil épidémiologique de la tuberculose et à l'évaluation des résultats obtenus dans la lutte contre cette maladie. La collecte des données de routine s’effectue au niveau des laboratoires, des centres de traitement de la tuberculose et des unités décentralisées. Avec la complexification de la stratégie, le nombre d’information et d’indicateurs a été multiplié par près de 10 rendant le recueil sur papier plus complexe. Pour faire face à ces changements, en assurant un système uniforme et fiable de recueil d’informations de la tuberculose, le recueil des données va être électronique tout en gardant le format papier pour garantir la complétude des données, le partage parmi un plus grand nombre de prestataires, la confidentialité et surtout la qualité des données Le système de gestion des données sera donc consolidé pour prendre en compte les nouveaux défis d’informatisation de reporting avec le renforcement du DHSI2 et la mise en place du logiciel Traker d’enregistrement des données individuelles du patient .

10.2.1.2 La supervision

Dans le cadre du suivi de ses activités, le PNT, les régions médicales et les districts effectuent des supervisons régulières des prestataires de la consultation primaire curative, des unités de traitement, des centres de traitement, des dépôts de médicaments, du site de prise en charge des cas de TB MR et des laboratoires. La supervision semestrielle du PNT qui est spécifique TB sera renforcée par celles effectuées chaque semestre par les régions vers le district et le district vers les postes de santé et la communauté. L’équipe du niveau central va être appuyée par les partenaires techniques et autres experts selon les domaines investigués. Quel que soit le niveau, l’organisation de la supervision est identique et les étapes doivent être toujours respectées pour garantir la qualité de l’intervention. Cette supervision formative se fera à tous les niveaux du système de santé et permettra à chaque centre de responsabilité d’identifier les performances et d’améliorer les insuffisances liées à la mise en œuvre des interventions.

Au niveau central, la supervision est semestrielle et concerne les régions médicales, les pharmacies régionales d’approvisionnement, les laboratoires régionaux, les ECD, les Etablissements Publics de Santé (EPS), le secteur privé. Au besoin, le programme peut appuyer les districts et les régions dans la supervision du niveau communautaire pour la résolution des problèmes. Cette supervision sera conjointe PNT / Région médicale pour la visite de districts. La TB/MR est intégrée dans les thématiques de supervision et appréciée dans les sites de prise en charge de cette forme de la maladie mais les régions à forte charge TBMR seront suivies de manière spécifique. La supervision qui sera conjointe avec celle du VIH aura lieu au premier et troisième trimestre de chaque année (T1 et T3). La visite du premier trimestre de l’année en cours appréciera les activités des régions du 4ème trimestre de l’année écoulée. Celle du 3ème trimestre portera sur les activités du premier semestre de l’année en cours.

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Au niveau régional, la supervision intégrée TB/ VIH/ Paludisme se déroulera au 2ème et 4ème trimestre de l’année en cours suite à celle du niveau national. L’équipe cadre régionale va superviser les centres de traitement de la tuberculose, les laboratoires de microscopie des districts et les interventions communautaires. Cette supervision régionale va également apprécier l’exécution les recommandations issues de la visite effectuée par le niveau central. Le niveau régional veillera aussi à l’inscription de la tuberculose à l’ordre du jour de la réunion mensuelle de coordination régionale pour partager les recommandations de la supervision avec l’ensemble des districts.

Au niveau district, l’équipe cadre du District supervise aussi une fois par semestre le chargé de traitement du district, les unités de microscopie du district, les responsables des postes de santé décentralisés et les acteurs communautaires. Au niveau du poste de santé, l’Infirmier chef de poste et le superviseur communautaire TB superviseront chaque semestre les acteurs communautaires impliqués dans la lutte.

10.2.1.3 Les Revues

Les revues sont organisées au niveau régional et central pour analyser, valider les données des activités de lutte contre la tuberculose et partager les expériences positives. Chaque semestre, le niveau central organisera la revue des activités TB et TB/VIH. Cette instance regroupera le PNT, la DLSI, le SNIS, les régions médicales, les PRA, les laboratoires régionaux et les districts. Une revue de partage des données communautaires sera organisée annuellement avec les districts et les ONG pour l’évaluation de leurs activités. Les recommandations sont formulées dans le sens d’améliorer les performances et les nouvelles orientations sont défi nies.

10.2.1.4 Réunions du CIS et RAC

Les indicateurs choisis pour suivre la performance dans la mise en œuvre de ce plan feront l’objet de mesures périodiques à travers le comité interne de suivi (CIS) et la revue annuelle conjointe (RAC) qui sont des instances supérieures de suivi de la Direction de la planification et du suivi sanitaire. Ces indicateurs proviennent des districts et des régions médicales.

10.2.1.5 Les Réunions du CCM

Le PNT va également partager l’évolution des indicateurs au niveau de l’instance de coordination nationale

chargée du suivi des subventions du Fonds mondial (CCM)

10.2.2 Mécanismes d’évaluation

Les évaluations seront semestrielles, annuelles, quinquennales à travers les revues internes et externes et les indicateurs pertinents d’effets, de résultats et d’impact mesurables définis dans le cadre du plan stratégique seront analysés périodiquement. Les indicateurs principaux sont :

- Le taux de détection des cas incidents (nouveaux cas jamais traités + rechutes) - Le taux de couverture de traitement - Le taux de dépistage au genexpert des cas de retraitement ( rechutes, abandons, échec) - Le taux de succès de traitement de la TB sensible déclarée (toutes formes confondues) - Le taux de succès du traitement de la TB pharmacoresistante - Le taux de couverture d’investigation des cas contacts - Le taux de réalisation du VIH chez les patients Tuberculeux - La proportion des personnes coinfectees dont le statut VIH est conne - Le taux de létalité liée à la maladie - La mise sous Cotrimoxazole des coi infectés - La mise sous ARV des coinfectes - Le taux de détection des cas de tuberculose multirésistants - Le taux de détection des cas de Tb de l’enfant - Le taux de couverture des tests de sensibilité chez les patients Tb

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. XI. FINANCEMENT DU PSN 2018-2022

11.1. Analyse du budget du PSN 2018-2022

Le budget du PSN 2018-2022 est arrêté à 55 411 733 871 FCFA, soit 92 183 886 USD ou 84 474 644 Euros. Le coût moyen annuel s’élève à près de 11 milliard de FCFA, soit 18 299 784 USD ou 16 769 392 d’euros. Avec une estimation de plus de 29 milliards de FCFA pour les 5 ans, le pilier 2, regroupant les objectifs 4 et 5, concentre les coûts les plus élevés. Il est suivi du pilier 1 réunissant les objectifs 1, 2 et 3.et en dernière position le pilier 3 axé sur la recherche et l’innovation (objectif 6) avec des prévisions de 591 306 925 FCFA.

Concernant l’approche par objectif, le coût budgétaire le plus important est noté à l’objectif 5 avec un montant de plus de 17 milliards de FCFA. Suivent par ordre d’importance, les objectifs 2 (13 950 387 172 FCFA), 4 (12 067 111 728 FCFA), 1 (10 087 560 818 FCFA), 3 (952 582 892 FCFA) et 6 (591 306 925 FCFA).

Ces tendances correspondent parfaitement aux orientations de End TB et aux recommandations de la revue externe du PNT en 2016. En effet, l’implication de la société civile, du secteur publique, le renforcement des paquets communautaires (objectif 5) et le développement de l’accès aux soins antituberculeux prévu à l’objectif 1 (le relèvement du plateau technique des structures de santé, la mise en place d’équipements techniques

24990530882

29829896065

5913069250

5000000000

10000000000

15000000000

20000000000

25000000000

30000000000

35000000000

Pilier 1 Pilier 2 Pilier 3

Coûts PSN 2018-2022 PAR PILIERS

0

2000000000

4000000000

6000000000

8000000000

10000000000

12000000000

14000000000

16000000000

18000000000

20000000000

O.1 O.2 O.3 O.4 O.5 O.6

Coûts totaux PSN 2018-2022 par objectif

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performantes tels que les MIF, les radios numériques, les appareils Xpert et leurs consommables ainsi que les médicaments et le renforcement des capacités des prestataires de santé) justifient pertinemment les coûts.

L’intensification de la lutte contre la co-infection TB-VIH, le renforcement et l’amélioration de la gestion programmatique (objectif 4), la recherche (objectif 6) et la lutte contre la TBMR ont eu aussi une part essentielle dans le PSN.

A l’exception de l’objectif 2, les autres concentrent les grandes réalisations à la première année (2018). Cette option témoigne de la volonté de mettre en place tout le dispositif nécessaire permettant d’atteindre les objectifs du plan strategique. L’objectif 2 présente la particularité d’avoir des cibles qui vont crescendo d’année en année entrainant une augmentation des actions à mettre en œuvre.

Comparé au budget du PSN 2013-2017, celui du PSN 2018-2022 a connu une hausse de 70% qui s’explique par une analyse approfondie de la situation lors de la revue mais aussi par la volonté du MSAS d’atteindre les objectifs d’étapes fixés par End TB. C’est aussi le développement d’une politique plus audacieuse avec une implication de toutes les franges de la société, publique comme privée, professionnels de santé comme communautaires, autorités, leaders et associations pour amorcer la fin de la tuberculose

0

500000000

1000000000

1500000000

2000000000

2500000000

3000000000

3500000000

4000000000

4500000000

5000000000

O.1 O.2 O.3 O.4 O.5 O.6

Coûts PSN 2018-2022 PAR OBJECTIF ANNEE

Année 2018 Année 2019 Année 2020 Année 2021 Année 2022

55411733871

170%

32 600 035 943

0 10000000000 20000000000 30000000000 40000000000 50000000000 60000000000

1

2

PSN 2018-2022 ET 2013-2017

2013-2017 2018-2022

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11.2. Cadre de financement du plan stratégique national 2018 -2022

Le cadre de financement du PSN 2018-2022 repose sur l’Etat du Sénégal, sur des partenaires techniques et

financiers actuels du PNT (OMS, le Fonds mondial et Action Damien) et sur des partenaires potentiels identifiés

ou à rechercher.

11.2.1. L’État du Sénégal

La contribution de l’Etat dans la LAT, appelée globalement Contrepartie s’apprécie à deux niveaux : le premier

niveau d’appréciation ne prend en compte que les ressources financières annuelles exclusivement mises à la

disposition du programme . En 2017, elles s’élèvent à 429 840 000 millions de FCFA, soit 715 208 USD ou 655

287 euros. Dans le cadre du plan triennal 2018-2020 élaboré par le MSAS, les prévisions de financement de la

LAT proposées par le programme sont respectivement : 844 838 000 FCFA (1 405 487 USD ou 1 287 947

euros), 895 338 000 FCFA (1 489 499 USD ou 1 364 934 euros) et 945 838 000 FCFA (1 573 512 USD ou

1 441 921 euros). Ils représentent 5% du budget du PSN 2018-2022 et 42% par rapport à la subvention du Fonds

mondial pour la période 2018-2020.

Ces apports de l’État permettront de prendre en charge les salaires des agents du programme, les médicaments de première ligne, des matériels et produits de Laboratoire, le fonctionnement courant et des équipements techniques. Pour les deux dernières années (2021 et 2022), de nouvelles propositions seront faites à partir de 2018 et 2019.

Le deuxième niveau d’appréciation prend en compte les dépenses consenties par l’Etat au profit des personnels et des structures de santé publiques intervenant la LAT en dehors du cadre strict du programme. Dans ce cas, la contribution de l’Etat atteindrait le milliard de FCFA. Une analyse exhaustive de l’apport de l’Etat devrait se porter sur la deuxième option.

11.2.2. Les partenaires actuels

2.2.1. Le Fonds Mondial

Depuis 2008, le Fonds mondial est le principal partenaire financier du MSAS dans la LAT. dans le cadre du round

10 qui sera clôturé en fin 2017, la subvention du FM s’élève à 11% de l’enveloppe accordée au Sénégal dont 5%

au PNT et 6% au Plan international. Dans le cadre du nouveau modèle de financement, la subvention annoncée

pour la lutte contre la TB durant la période 2018-2020, les ressources annoncées (allocations et additionnelles)

5%11%

84%

Financement du PSN 2018-2022

Etat

Fonds mondial

A rechercher

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78

s’élève à 9 743 845 euros, soit 6 391 543 335 FCFA ou 10 063 078 USD. Les proportions de financement sont

presque maintenues dans l’enveloppe pays et correspondent à 11% des besoins du PSN 2018-2022.

Les ressources devraient être rehaussées pour permettre au programme d’amorcer la nouvelle stratégie END TB

et lever les nombreux défis auxquels il est confronté.

2.2.2. OMS

Chef de file des partenaires de la LAT au Sénégal, l’OMS accompagne le MSAS par la mise à disposition

d’assistance technique qui constitue un coût financier réel. Cette spécificité n’entrave pas les opportunités de

financement qu’elle regorge dans la mise en œuvre de certaines activités, notamment la recherche.

2.2.3. Fondation Damiens (AD)

Action Damien est une organisation non gouvernementale indépendante belge, apolitique et pluraliste. Elle a

pour mission de faire connaître chez nous la problématique des maladies de la pauvreté, et de faire naître un

engagement social dans ce sens. AD intervient généralement sur le long terme. Les défis grandissants de la lutte

contre la TB et le fait qu’elle constitue une maladie sociale en font un enjeu de développement pour AD.

En complément des autres PTF et compte tenu des moyens disponibles, AD concentrera son appui sur deux

régions (sur quatorze que compte le pays), à savoir Dakar et Thiès, qui représentent environ 60% du fardeau de

la TB et de la lèpre dans le pays. Certaines interventions se réaliseront cependant à l’échelle nationale comme

les formations. Dès la signature de l’accord de coopération avec le Ministère de la Santé et de l’Action sociale qui

interviendra incessamment, une séance de planification des activités sera suivie qui seront toutes issues du PSN

2018-2022.

2.2.4. Les autres partenaires potentiels

L’existence d’une nouvelle stratégie de lutte contre la tuberculose END TB, les ODD et les changements de

paradigmes préconisés au niveau des pays amènent le programme à accentuer son plaidoyer auprès de la

tutelle pour le renforcement du financement du Plan stratégique. Les partenaires bi ou multilatéraux seront

sollicités pour mobiliser des ressources en complément des financements de l’Etat et du Fonds Mondial. Il s’agit

de l’USAID, l’UNICEF, UNFPA la JICA, la Banque mondiale, la coopération belge et luxembourgeoise à travers

des projets ou interventions pouvant intégrer leurs lignes directionnelles

2.2.4.1. Les autres secteurs publics

Les services du Ministère de l’Economie, des Finances et du Plan (MEFP) comme la Direction de la Dette et de l’Investissement (DDI) et la Direction de la Coopération économique et financière (DCEF) et ceux du Ministère des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE), par l’intermédiaire des Directions générales des Relations bilatérales (DGRB) et des Relations multilatérales (DGRM) devraient être mis à contribution dans le cadre de la recherche de financements à travers la coopération. Mieux, la tuberculose figurant parmi les Objectifs du Développement durable (ODD), tout comme dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), devrait être prise en compte davantage dans les Programmes triennaux d’Investissements publics (PTIP). Les différents secteurs publics, bénéficiant des ressources financières de l’Etat avec des inscriptions budgétaires pour la santé, devraient y réserver une partie au profit de la LAT.

Le CNLS à travers ses partenaires va appuyer le PNT dans les activités collaboratives avec le financement entier de certaines activités de renforcement de capacités du personnel pour le dépistage de coïnfection TB/VIH, de la communication TBVIH, de coordination et de suivi au niveau opérationnel et intermédiaire.

La DGS à travers le SSRP va prendre en charge les achats d’équipements en Xpert , les mises aux normes des laboratoires et les activistes à caractère transversale

Il en est de même des institutions publiques, en l’occurrence l’Agence de la Couverture Maladie universelle (ACMU), de la Délégation générale à la Protection sociale et à la Solidarité nationale (DGPSSN) qui ont la vocation de développer des activités dans le domaine social et sanitaire. D’ailleurs, la tuberculose est considérée aussi comme une maladie à caractère social et étroitement liée à la pauvreté.

2.2.4.2. Les Collectivités locales

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Dans le cadre de la politique de décentralisation, neuf compétences sont transférées aux Collectivités locales

parmi lesquelles figure la santé. Avec l’entrée en vigueur de l’Acte III de la décentralisation consacrant la

communalisation totale, la LAT doit y trouver une place dans l’investissement sante axés sur les populations ;

leur implication réelle reste un grand défi pour le programme surtout dans le cadre des campagnes de dépistage

actif

2.2.4.3. Le secteur privé national et les Fondations

La participation du secteur privé étant faible pour la lutte contre la tuberculose, des stratégies de mobilisation de ressources dans ce domaine seront une priorité pour les prochaines années. Le secteur

(Sociétés, Banques, Fondations, etc.) dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises ainsi que la Caisse de Sécurité sociale et de l’IPRES sera sollicités pour appuyer les interventions en raison des effets néfastes de la maladie sur le travail et l’économie nationale.

2.2.4.4. Les communautés

Le niveau communautaire, parallèlement au financement du Fonds mondial, devrait mettre à profit ses réseaux

sur le plan national et international afin d’attirer des financements supplémentaires.

2.2.4.5. Les PTF bi ou multilatéraux

▪ L’UNICEF

La lutte contre tuberculose de l’enfant est un domaine où les résultats sont encore très faibles pour plusieurs

raisons. Mais, la plus fondamentale est due à l’insuffisance du financement des activités relatives à cet aspect de

la maladie. En tant qu’organisation internationale exclusivement dédiée à la cause de l’enfant, l’UNICEF est

appelée à y prendre part.

▪ L’UNFPA

En 2016, le PNT et la Direction de la Santé de la Reproduction et de la Survie de l’Enfant (DSRSE) ont exploré

les axes de collaboration relatifs à l’intégration de la lutte contre la tuberculose et les activités au profit de la santé

de la mère et de l’enfant avec le concours des PTF tels que l’UNFPA. Un plan d’action centré sur cette

collaboration sera élaboré prenant en compte des activités du PSN 2018-2022.

▪ L’USAID

En 2015, l’USAID a mis fin à ses interventions dans la LAT après près de 9 ans d’accompagnement du

programme. Son départ a créé un gap important dans le financement de la lutte antituberculeuse. En plus de son

appui financier, l’agence américaine, par l’intermédiaire de son agent d’exécution (FHI360) apportait un appui

technique très appréciable. Un fort plaidoyer devrait être mené pour un retour en raison des défis auxquels le

programme fait face.

▪ WARM TB

Le réseau des Programmes Tuberculose d’Afrique de l’Ouest (WARM TB), sous la houlette de TB Union, devrait

être mis à contribution pour la découverte de niches de financements à travers la coordination, la circulation de

l’information et l’orientation des PTF.

11.3. Stratégie pour la mobilisation de ressources

Les stratégies ciblées pour le financement du PSN 2018-2022 visent essentiellement une appropriation par les PTF à travers une sensibilisation, un partage pour arriver à la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre des activités et l’atteinte des objectifs. Une table ronde pour la mobilisation de ressources sera effectuée sous la direction des spécialistes du partenariat public privé en sus des séances de plaidoyers spécifiques.

Le tableau ci-après présente les différents mécanismes à utiliser à l’endroit de chaque PTF potentiel considéré comme une réelle opportunité de financement.

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Partenaires potentiels Mécanismes d’appropriation

Etat (MSAS) Plaidoyer pour un renforcement des ressources financières et des partenaires de la LAT

Secteurs publics impliqués Plaidoyer pour des inscriptions budgétaires en santé et allocation pour la LAT

Etat (MAE et MEFP) Plaidoyer pour une orientation des partenaires et informations sur les opportunités de financement

Les Collectivités locales Plaidoyer pour le financement des activités de dépistage et de communication locales LAT

OMS Partage du PSN et Financement du plan assistance technique

FM Organisation du dialogue pays pour une réallocation des ressources financières destinées aux programmes TB, Palu et SIDA

Action Damien Signature de la convention de partenariat avec l’ ETAT et identification des lignes annuelles pour les 5 ans d’intervention

UNICEF et FNUAP Partage du PSN, identification des opportunités de financements dans la cible enfant,, adolescent et femme

Le réseau communautaire Partage, lobbying, soumission de plans d’action

Sociétés, Banques et Fondations Partage du PSN, plaidoyer et signature de conventions

11.4. La Gestion du risque Le PSN 2018-2022 est la traduction de la politique et des orientations du MSAS en matière de lutte contre la tuberculose dont l’atteinte des objectifs passe par la réunion de plusieurs conditions pour lesquelles il s’avère nécessaire de prévoir des mesures en cas défaillances. Elles sont de deux ordres : les mesures préventives et les mesures correctrices.

11.4.1. Plan de gestion préventive des risques

Il consiste à identifier les probabilités de survenance des risques pouvant menacer la mise en œuvre des interventions du plan stratégique. Les risques pourraient provenir de plusieurs sources :

- Le contexte politique : le cas le plus grave est l’instabilité ou la crise politique qui entrave le fonctionnement normal des Institutions. C’est une situation très défavorable au développement du partenariat qui le plus souvent suspend les accords de financement ou les annule carrément selon la gravité de la situation.

- Durant la période du PSN 2018-2022, le Sénégal connaîtra deux élections majeures, les législatives en 2017 et la présidentielle en 2019. En cas de troubles électoraux : la sécurisation des financements dans des comptes bancaires ouverts à cet effet, l’élaboration et le respect du plan de travail annuel, l’élaboration d’un répertoire des acteurs de la LAT avec mention de leur situation politique pourraient prévenir ces risques ;

- La crise économique a généralement pour conséquence la raréfaction des financements qui se concentrent de plus en plus sur des secteurs stratégiques et créateurs de richesses. La signature de conventions de financements avec des clauses fermes sur la libération des ressources financières en sont des moyens de prévention.

- Les catastrophes naturelles, les difficultés structurelles ou les épidémies entrainent souvent des ponctions sur les financements reçus ou l’orientation ciblée des PTF pour permettre la prise de ces évènements imprévus. Outre la signature des conventions fermes, un système de sécurité des ressources financières dans des comptes bancaires spéciaux et planning de leur libération pourraient prévenir ces risques.

- Les contreperformances dues à une mauvaise gestion interne des subventions sur le plan technique et ou financier sont des situations qui peuvent réduire ou bloquer les financements par les partenaires financiers. L’élaboration d’un plan de travail, la disponibilité d’un personnel compétent, des équipements adéquats et l’implication des autres secteurs et de la communauté constitueraient des méthodes de précaution contre ces risques.

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- La crise sociale, singulièrement les grèves syndicales, qui usent régulièrement de la méthode de rétention des informations, est un autre facteur de risque pour la mise en œuvre du PSN TB. Il serait nécessaire de mettre en place des outils de gestion performants, centralisateurs en réseau et un système de sécurité qui garantit la fiabilité des informations. Les agents impliqués dans la lutte devraient être classés parmi les personnels réquisitionnés.

11.4.2. Plan de résolution des risques

N° Sources de risques Nature des risques

Ampleur des risques Résolution des risques

01 Crise ou instabilité politique

Blocage du fonctionnement des institutions

Majeur Transfert des responsabilités

Nouvelle planification pour réorienter les interventions

02 Crise économique Perte ou raréfaction des financements

Majeur Nouvelle planification pour réorienter les interventions

Optimisation des interventions

03 Catastrophes naturelles Ponction ou réaffectation des financements

Majeur Plaidoyer fort pour le maintien des financements

04 Epidémies Ponction ou réaffectation des financements

Majeur Plaidoyer fort pour le maintien des financements

05 Crise sociale Arrêt de travail Moyen Application des réquisitions

Rétention des informations Moyen Exploitation des informations par un personnel commis par le PNT

06 Contreperformances Blocage des financements Majeur Elaboration d’un plan d’accélération

Renforcement de la coordination et du suivi-évaluation

Développement de l’assistance technique

CONCLUSION

Ce plan servira de référentiel pour les actions futures du programme national de lutte contre la tuberculose. Il

s’inscrit dans le cadre des nouvelles recommandations de l’OMS pour mettre fin à la tuberculose. La mise en

œuvre de ces activités permettra de réduire de façon considérable l’incidence de la tuberculose. Pour y parvenir,

il faut un engament fort de tous les acteurs concernés (Etat, partenaires, communautés).

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BIBLIOGRAPHIE

Ce plan stratégique a été élaboré en faisant références aux documents et rapports suivants :

- PNT. Rapport de la revue externe sur la tuberculose. Dakar : MSAS ; 2016. 76p.

- CNLS. Plan stratégique national de lutte contre le Sida 2014 – 2017. Dakar : MSAS. 107p.

- République du Sénégal. Plan Sénégal Emergent. 167p.

- OMS. Stratégie mondiale et cibles pour la prévention de la tuberculose, les soins et la lutte après 2015.

Genève : OMS ; 2015 ; 2013. 26p.

- PNT. Guide de prise en charge de la tuberculose de l’enfant au Sénégal. Dakar : MSAS ; 2012. 43p.

- PNT. Aide mémoire pour la prise en charge de la Tuberculose multirésistante au Sénégal. Dakar :

MSAS ; 2012. 71p.

- PNT. Manuel de l’approche pratique de la sante respiratoire au Sénégal. Dakar : MSAS ; 2012. 94p.

- OMS. Pour mettre fin à la tuberculose : Points saillants des 30 pays où la charge de la tuberculose est

la plus élevée. Genève : OMS ; 2015. 16p.

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ANNEXES

CADRE DE SUIVI EVALUATION

PLAN OPERATIONNEL

BUDGET

PLAN DE SUIVI ET EVALUATION

PLAN D’ASSISTANCE TECHNIQUE

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TB Projections PNS 2018-2022 Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022

Taille de la population 14438886,83 14799859 15 256 346 15 726 037 16 209 125 16 705 608 17 223 497 17 738 795

Incidence estimée (OMS- année 2015) 0,00139 0,00139 0,00139 0,00139 0,00139 0,00139 0,00139 0,00139

Nombre estimé de nouveaux case d'épisode de TB (nouveaux cas jamais traités + rechutes); c’est-à-dire les cas incidents de TB

20 070 20 572 21 206 21 859 22 531 23 221 23 941 24 657

Nouveaux cas d'épisode de TB (nouveaux cas jamais traités + rechutes) détectés

13 138 12 699 14 844 15 957 16 898 17 880 19 153 20 219

Taux de détection des cas incidents 65,5% 67% 70,0% 73% 75% 77% 80% 82%

TAUX annuel de progression des sujects contacts des cas TB 30% 40% 50% 60% 70%

nombre de sujet contact orienté par les OCB 4 787,16 6 759,21 8 940,01 11 491,52 14 153,07

Taux annuel de progression de la détection des cas incidents -3,3% 16,9% 7,5% 5,9% 5,8% 7,1% 5,6%

Incidence notifiée 91,0 85,8 97,3 101,5 104,3 107,0 111,2 114,0

Nombre de nouveaux cas de TB jamais traités 12 470 12 031 14 102 15 127 16 036 16 950 18 137 19 167

Nombre de cas de rechute tuberculeuse 668 668 742 830 862 930 1 015 1 051

Nombre de cas d'échec thérapeutique 132 105 108 89 76 66 70 70

Nombre de cas de reprise de traitement après abandon 160 134 180 191 190 199 226 238

Nombre d'autres cas de TB antérieurement traités 237 178 168 166 139 133 99 42

Nombre de l'ensemble de cas de TB retraités 1 197 1 085 1 197 1 277 1 267 1 328 1 410 1 402

Nombre total des cas de TB 13 667 13 116 15 299 16 404 17 304 18 278 19 547 20 569

Nombre total des enfants attendues 984 1 125 1 279 1 466 1 646

Taux de progression du nombre de cas d'enfant 6% 6,5% 7% 7,5% 8%

Proportion des cas de rechute parmi les cas de retraitement 56% 58% 62% 65% 68% 70% 72% 75%

Proportion des cas d'échec thérapeutique parmi les cas de retraitement

11% 10% 9% 7% 6% 5% 5% 5%

Proportion des cas de reprise de traitement après abandon parmi les cas de retraitement

13% 14% 15% 15% 15% 15% 16% 17%

Proportion des autres cas de TB antéreurement traités parmi les cas de retraitement

20% 18% 14% 13% 11% 10% 7% 3%

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Nombre de nouveaux cas de TB pulmonaire, jamais traités, bactériologiquement confirmés

9 114 9 175 10 069 10 798 11 309 11 526 12 466 13 007

Nombre de nouveaux cas de TB pulmonaire, jamais traités, bactériologiquement non confirmés

1 655 1 224 1 777 1 758 1 841 2 034 1 863 1 944

Nombre de nouveaux cas de TB pulmonaire, jamais traités, (bactériologiquement confirmés et non confirmés)

10 769 10 399 11 846 12 556 13 150 13 560 14 329 14 950

Taux de confirmation bactériologique parmi les nouveaux cas de TB pulmonaire jamais traités

85% 85% 85% 86% 86% 85% 87% 87%

Taux de confirmation bactériologique par la microscopie parmi les nouveaux cas de TB pulmonaire jamais traités

85% 85% 83% 82% 81% 80% 80% 80%

Taux de confirmation bactériologique par Xpert parmi les nouveaux cas de TB pulmonaire jamais traités

0% 0% 2% 4% 5% 5% 7% 7%

Proportion des cas de TB pulmonaire parmi l'ensemble des nouveaux cas de TB jamais traités

86% 86% 84% 83% 82% 80% 79% 78%

Nombre de nouveaux cas de TEP, jamais traités 1701 1632 2256 2572 2887 3390 3809 4217

Proportion des cas de TEP parmi l'ensemble des nouveaux cas de TB jamais traités

14% 14% 16% 17% 18% 20% 21% 22%

Prévalence de la TB-MR parmi les nouveaux cas de TB jamais traités

0,9% 0,9% 0,9% 0,9% 0,9% 0,9% 0,9% 0,9%

Prévalence de la TB-MR parmi les cas de retraitement de TB 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0% 19,0%

Nombre estimé de cas de TB-MR parmi les nouveaux cas de TB pulmonaire

97 94 107 113 118 122 129 135

Nombre estimé de cas de TB-MR parmi les cas de retraitement 227 206 227 243 241 252 268 266

Nombre total estimé des cas de TB-MR 324 300 334 356 359 374 397 401

Proportion de cas de TB-MR détectés 24% 21% 25% 30% 35% 50% 60% 70%

Nombre de cas de TB-MR détectés 78 64 84 107 126 187 238 281

Proportion des cas TB-MR traités parmi le nombre de cas TB-MR détectés

68% 90% 98% 99% 100% 100% 100% 100%

Nombre des cas TB-MR traités 53 54 82 106 126 187 238 281

Proportion des cas TB-MR traités parmi le nombre estimé de cas TB-MR

16,3% 18,0% 24,5% 30,0% 35,0% 50,0% 60,0% 70,0%

Nombre de cas TB-MR/RR traités par un régime de traitement court (90%)

54 81,847 105,599 125,700 187,203 238,096 280,631

Nombre de cas TB-MR/RR traités par le régime de traitement de l'OMS (10%)

6 9,094 11,733 13,967 20,800 26,455 31,181

Nombre de patients avec une TB présumée 60760 91750 151034,599 215959,260 226174,764 253575,764 299180,777 291612,129

Nombre de patients avec une présumée TB pour 1 patient dont la microscopie est positive

6,666666667 10 15 20 20 22 24 24

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Nombre de frottis par an 154 108 215 504 337644,3878 469899,9467 491918,7539 547748,76 641851,3832 628394,1115

Nombre de jours ouvrables par an 250 250 250 250 250 250 250 250

Nombre de frottis par jour ouvrable 616,432 862,016 1350,578 1879,600 1967,675 2190,995 2567,406 2513,576

Nombre de frottis par laboratoire par jour 3,3209 8 10 11 11 12 14 14

Nombre de laboratoires de microscopie de la TB 185,622 107,752 135,058 170,873 178,880 182,583 183,386 179,541

Nombre de tests Xperts nécessaires 4192,795 4355,458 6793,699 9420,047 11054,701 11837,981 15058,124 15892,535

Nombre d'appareils Xpert avec 4 modules 4,193 4,355 6,794 9,420 11,055 11,838 15,058 15,893

Nombre de patients détectés avec une résistance isolée à la rifampicine (TB-RR) basé sur un ratio de 1 cas de TB-RR pour 9 cas de TB-MR

6,667 9,280 11,852 13,967 20,800 26,455 31,181

Nombre de cultures 817,333 1222,316 1574,619 1871,539 2787,240 3544,985 4178,289

Nombfre de tests de pharmaco-sensibilité pour les médicaments antituberculeux de 1ère ligne

80 111,356 142,221 167,601 249,604 317,461 374,175

Nombfre de tests de pharmaco-sensibilité pour les médicaments antituberculeux de 2ème ligne

80 111,356 142,221 167,601 249,604 317,461 374,175

Prévalence de l'infection VIH parmi les cas de TB 7% 7% 7% 7% 7% 7% 7% 7%

Nombre patients co-infectés TB/VIH qui doivent être considérés comme cas index tuberculeux

187,358 171,931 268,210 303,063 330,923 379,686 397,011 431,226

Nombre de cas index tuberculeux (TB-MR/RR exclus) 10767 10660 11857 12724 13285 13668 14726 15333

Nombre de sujets-contact (7 sujets-contact/ cas index tuberculeux)

75367,869 74622,878 82998,807 89067,724 92996,474 95676,089 103085,090 107329,733

Prévalence de la TB évolutive parmi les sujets-contacts 2,0% 2,0% 2,0% 2,0% 2,0% 2,0% 2,0% 2,0%

Nombre de cas de TB évolutive parmi les sujets-contacts 1507,357 1492,458 1659,976 1781,354 1859,929 1913,522 2061,702 2146,595

Nombre de sujets-contact indemnes de toute TB évolutive 73860,512 73130,421 81338,831 87286,369 91136,545 93762,567 101023,388 105183,138

Nombre d'enfants < 5 ans qui sont sujets-contact mais sans tuberculose évolutive et qui nécessitent un traitement préventif par l'isoniazide (TPI)

14033,497 13894,780 15454,378 16584,410 17315,943 17814,888 19194,444 19984,796

Nombre de PVVIH enregistrés et suivis par les services du Programme national de Lutte contre le VIH/SIDA (hypothèse: augmentage de leur nombre de 2.500 cas par an)

19595 22095 24595 27095 29595 32095 34595 37095

Nombre de PVVIH qui doivent recevoir un TPI 1846 2651,4 7378,5 10838 5919 4814,25 5189,25 4451,4

Nombre total de sujets-contact < 5 ans et de PVVIH qui doivent recevoir un TPI

15879,497 16546,180 22832,878 27422,410 23234,943 22629,138 24383,694 24436,196

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Nombre de cas de TB dont le statut de l'infection VIH est connu 11133 11549 14534,368 16404,012 17303,565 18278,481 19547,284 20569,136

Proportion des cas de TB dont le statut de l'infection VIH est connu

81% 86% 95% 100% 100% 100% 100% 100%

Prévalence de l'infection VIH parmi les cas de TB 7% 7% 7% 7% 7% 7% 7% 7%

Nombre de cas co-infectés TB/VIH notifiés 763 808,430 1017,406 1148,281 1211,250 1279,494 1368,310 1439,839

Nombre de cas co-infectés TB/VIH traités par cotrimoxazol 745,9999999 792,261 1007,232 1148,281 1211,250 1279,494 1368,310 1439,839

Nombre de cas co-infectés TB/VIH traités par les médicaments antirétroviraux

725,9999997 784,177 1007,232 1148,281 1211,250 1279,494 1368,310 1439,839