PLAN LOCAL D’URBANISME - MAIRIE RIVIERES · En effet, il s’agit d’un patrimoine d’exception...
Transcript of PLAN LOCAL D’URBANISME - MAIRIE RIVIERES · En effet, il s’agit d’un patrimoine d’exception...
PLAN LOCAL D’URBANISME
Commune de RIVIERES
Place du Marché - 17610 SAINT-SAUVANT
tel : 05 46 91 46 05 - fax : 05 46 91 41 12
MAIRIE de
RIVIERES
Vu pour être annexé à la décision du Conseil Municipal, en date du
……………….......2014.
Le Maire,
PIECE N° 2 LE PROJET D’AMENAGEMENT ET DE DEVELOPPEMENT
DURABLES (Le PADD)
PLU Prescrit Arrêté Publié Approuvé
ELABORATION PLU 28/06/2008 5/08/2013 18/06/2014
MODIFICATION
REVISION
1
5/07/2014
Le PADD a été introduit par la Loi Solidarité et Renouvellement Urbains et confirmé avec la loi Urbanisme et Habitat. Il s’agit
d’une nouvelle composante des documents d’urbanisme de dimension prospective.
Qu’est ce que le concept de développement durable ? A quoi sert le P.A.D.D ?
Il s’agit d’un concept global recouvrant l’objectif de satisfaire aux exigences des sociétés présentes, en termes
d’économie, de cadre de vie, sans compromettre ni les capacités de développement ni la qualité de l’environnement dans
lequel évolueront les générations futures. Il implique de mener une réflexion intégrée abordant et recoupant les thèmes de
l’environnement, du social et de l’économie.
Le PADD constitue le cœur du PLU car il incarne le projet de la commune dont la réalisation doit s’envisager dans les 10 à
15 ans à venir. Il s’agit donc d’un document stratégique, raison pour laquelle, la loi dispose que ce document doit rester
claire, accessible et compréhensible par tous.
D’un point de vue juridique, le PADD n’est pas directement opposable aux tiers. Mais il retranscrit les fondements des choix
opérés dans le PLU et incarne ainsi la clef de voute du document.
Préambule
2
Le contenu du P.AD.D. L’Article L 123-1-3 du code de l’urbanisme
« Le Projet d’Aménagement et de Développement Durables doit définir les orientations générales des politiques :
- d’aménagement
- d’urbanisme
- de paysage
- de protection des espaces naturels, agricoles et forestiers
- de préservation et de remise en bon état des continuités écologiques
Le projet d'aménagement et de développement durables arrête les orientations générales concernant :
- l’habitat
- les transports et les déplacements
- de développement des communications numériques
- d’équipement commercial
- de développement économique et les loisirs
Il fixe des objectifs chiffrés de modération de la consommation de l'espace et de lutte contre l'étalement urbain. »
Le PADD de la commune de Rivières repose sur la base de quatre thématiques :
1- Concilier projet de développement urbain et valorisation du patrimoine naturel et humain
2- Maîtriser le développement résidentiel
3 – Valoriser le cadre de vie
4 - Soutenir l’économie locale
Quelques mots sur le contexte de la commune
La commune de Rivières située au contact de La Rochefoucauld et à moins de 30 km de l’agglomération d’Angoulême
est une commune rurale attractive sur le plan résidentiel et économique.
En effet, depuis les années 1960, elle a enregistré une croissance démographique quasi constante avec un gain de
l’ordre de 20 nouveaux résidants par an mais stagne depuis 2004 autour des 1850 habitants (1847 en 2009). Parallèlement
le rythme de la construction a enregistré une forte hausse dans les années 2000 et affiche une moyenne de l’ordre de 10
PC/an entre 1990 et 2009.
Il convient de souligner qu’en l’absence de document d’urbanisme, la commune ne disposait d’aucun moyen de
maîtriser son développement. Aujourd'hui le passage au PLU doit lui permettre d’organiser et d’équilibrer l’urbanisation sur
son territoire, et notamment de conforter son bourg.
Au-delà, le PLU participera à la valorisation et la préservation du patrimoine naturel, architectural et paysager de la
commune. Traversée par la Tardoire et le Bandiat, Rivières est une commune sujette à des enjeux prégnants au regard de
la préservation des milieux naturels.
En outre, Rivières est traversée par la déviation de la RN 141 d’une emprise de plus de 50 ha et qui a vocation à devenir
un axe de développement économique fort à l’échelle intercommunale. Il convient donc de prendre en compte les
projets d’aménagements commerciaux aux abords de la déviation qui ont vocation a conforter la dynamique
économique locale.
Le projet d’urbanisme de la commune s’inscrira dans une vision résolument intercommunale. Le Plan de Référence
Intercommunal de la Communauté de Communes Bandiat-Tardoire constituera un cadre de référence pour l’élaboration
des orientations de développement de la municipalité pour les dix ans à venir.
Les grandes thématiques
3
Moy. 12 log/an
Moy. 10 log/an
Moy. 6 log/an
Rythme de la construction résidentielle de 1990 à 2009 (données SITADEL)
1.1. Objectifs et Orientations
1. Concilier projet de développement urbain et
Valorisation du patrimoine naturel et humain
• Valoriser le patrimoine naturel sur la base de la « Trame Verte et Bleue » La municipalité souhaite préserver des effets de l’urbanisation les sites sensibles sur le plan écologique, tel que les vallées
du Bandiat et de la Tardoire, le vallon de la Bellonne ainsi que les massif forestiers de Quatre Vaux et de la Braconne.
En effet, il s’agit d’un patrimoine d’exception appartenant au réseau Natura 2000, qui justifie d’y limiter autant que
possible l’urbanisation. La municipalité entend travailler de consort avec l’Office National des Forêts afin de concourir à la
préservation et à la valorisation du patrimoine forestier.
La municipalité est plus particulièrement consciente de l’enjeu local suscité par les chiroptères, qui fréquentent le massif
forestier de la Braconne. Afin de contribuer activement à la protection des populations de chiroptères, la municipalité
entend faire du PLU un outil de protection de leurs habitats inféodés : massifs forestiers et bosquets, haies champêtres,
prairies naturelles… La municipalité affiche ainsi la volonté de respecter et restaurer la « Trame Verte et Bleue » locale.
Dans le cadre de cet objectif, la municipalité de Rivières souhaite s’inscrire dans une démarche de remise en état des
cours d’eau du Bandiat et de la Tardoire. Elle apportera notamment son soutien à l’action des Syndicats Intercommunaux
d’Aménagement Hydraulique de la Tardoire et du Bandiat.
Il s’agira plus précisément de concourir à la meilleure protection des milieux aquatiques et des zones humides. Dans cette
optique, la municipalité soutiendra le projet d’acquisition du site des « Vieilles Vaures » qui fait l’objet d’un inventaire du
patrimoine écologique. Le site sera valorisé tant que possible auprès du public afin de sensibiliser ce dernier à la
préservation du patrimoine naturel de la commune. De même, les milieux forestiers rivulaires de la Tardoire et du Bandiat,
formant de véritables corridors écologiques, seront protégés par le biais du PLU.
La municipalité envisage également de replanter des haies le long de voies communales afin de contribuer à la
restauration d’un réseau écologique fonctionnel au travers de l’espace agricole cultivé. Il s’agira également de préserver
les mares, à la source d’un enjeu fort au regard de la faune et de la flore aquatique revêtant un intérêt patrimonial.
Enfin, le projet s’inscrira dans une logique de promotion de la nature « ordinaire » dans toutes les nouvelles opérations
d’aménagement : plantation de haies, création d’ouvrages naturels de gestion des eaux pluviales (noues enherbées,
bassins et mares de stockage, d’infiltration et d’épuration des eaux, espaces verts…).
• Préserver la ressource en eau et les milieux aquatiques La préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques constitue une des principales préoccupations de la
municipalité car les bassins versants de la Tardoire, du Bandiat et de la Bellonne s’avèrent très sensibles. En outre, les trois
cours d’eau entretiennent de fortes interdépendances avec l’aquifère du karst de la Rochefoucauld, réclamant une
gestion exemplaire des eaux usées et des écoulements pluviaux.
A ce titre, le PLU sera un outil de protection des milieux aquatiques et de la ressource en eau. Les champs d’expansion
des crues de la Tardoire et du Bandiat seront préservés de toute forme d’urbanisation conformément à l’application du
Plan de Prévention du Risque d’Inondation (PPRI). Il sera veillé à la protection des deux cours d’eau vis-à-vis des pollutions
d’origine chimique. La municipalité entend également sensibiliser la population à la problématique suscité par l’usage
des pesticides, par la promotion de pratiques alternatives.
Egalement, la municipalité souhaite garantir le traitement efficient des eaux usées. Elle privilégie donc l’urbanisation du
bourg qui bénéficie d’un système d’assainissement collectif (capacité totale de 400 équivalent/habitants). La
municipalité a d’ailleurs révisé son Schéma Directeur d’Assainissement à l’occasion du PLU. Dans le souci de réduire les
risques de pollution sur les milieux naturels, il est prévu que plusieurs opérations d’aménagement résidentiel se raccordent
au réseau d’assainissement collectif. Pour les autres secteurs, l’aptitude des sols à l’assainissement individuel a conditionné
les possibilités d’urbanisation.
Au vu de la fragilité des milieux récepteurs, la gestion des eaux pluviales constitue également une thématique sensible. La
municipalité a donc mené plusieurs études en la matière qui lui ont permis de prévoir la réalisation de divers dispositifs
notamment de bassins de rétention sur le secteur du bourg. Par ailleurs, pour tous les futurs projets d’urbanisation futurs, la
commune entend rappeler que le principe sera de gérer les eaux pluviales « à la parcelle » et par infiltration, tandis que
chaque opération devra impérativement prévoir des dispositifs spécifiques d’écoulement et de traitement des eaux
pluviales.
Les Orientations d’Aménagement et de Programmation insistent sur cette thématique afin qu’elle soit intégrée en amont
de chaque projet concerné. En outre, les dispositifs de gestion des eaux pluviales, de par leur caractère naturel (noues
enherbées, aires de stockage…) devront concourir au développement de la biodiversité au sein de l’espace urbanisé.
4
• Promouvoir les énergies renouvelables et la lutte contre le changement climatique Afin de concourir à la lutte contre le changement climatique contribuant à la déstabilisation des écosystèmes, la
municipalité souhaite encourager les démarches d’économie d’énergie via notamment des alternatives au pavillon en
cœur de parcelle et les recours aux énergies renouvelables.
La municipalité souhaite également procéder à l’installation d’un dispositif collectif de chauffage au bois pour ses
équipements publics.
Les acteurs privés seront par ailleurs vivement incités au développement des énergies renouvelables, et notamment les
particuliers ainsi que les entreprises. La municipalité entend ainsi donner la possibilité à de nouvelles entreprises de
s’installer sur la commune tout en incitant ces dernières à se développer avec les énergies renouvelables.
Enfin, en confortant l’urbanisation dans le bourg, le projet d’urbanisme contribuera à promouvoir les modes de
déplacements doux et à réduire les déplacements automobiles sur les courtes distances, participant ainsi à la réduction
des émissions de gaz à effet de serre.
5
• Penser le paysage comme un élément structurant de l’organisation du territoire
La commune de Rivières se caractérise par un patrimoine paysager riche, constitué de la plaine alluviale de la Tardoire, de
la vallée du Bandiat et du vallon de la Bellonne, ainsi que de nombreux boisements. De part et d’autre de la vallée de la
Tardoire, de nombreux cônes de vue identitaires sont perceptibles, et donnent notamment à voir l’église Saint-Cybard,
dominant la vallée. Au regard de la richesse de ce patrimoine, la municipalité affiche la volonté de préserver les grandes
unités paysagères de toute artificialisation excessive et de protéger les cônes de vue identitaires du territoire, menacés par
une urbanisation diffuse et opportuniste.
A cette fin, il s’avère nécessaire de limiter l’extension linéaire des hameaux et du bourg et de lutter contre le phénomène
de « mitage ». La municipalité souhaite ainsi promouvoir un développement urbain véritablement maîtrisé au regard de la
sensibilité du paysage en privilégiant le comblement des dents creuses au cœur des emprises urbanisées.
La municipalité souhaite également mettre l’accent sur le traitement des « franges » urbaines situées au contact des
espaces agricoles et naturels, par le biais de plantations ayant pour vocation à jouer un rôle « d’écrin » ou encore le
maintien de jardins en fond de parcelle jouant le rôle de « transition ».
Quant aux abords de la RCEA, RN 141 classée voie à grande circulation, il convient de rappeler dans le PLU qu’elle génère
un périmètre inconstructible de 100 mètres de larges de part et d’autre de l’axe de la voie, en dehors des secteurs
urbanisés. Cette mesure a vocation à préserver du tout développement urbain opportuniste, les abords des grandes voies
de circulation pouvant générer un effet « vitrine » fortement convoité par les enseignes commerciales. Toute dérogation
requière une étude « loi Barnier » spécifique et complexe. La commune a donc étudié en partenariat avec la
communauté de communes les possibilités d’aménagement commercial le long de cet axe. En découle un secteur réduit
autour de l’échangeur Est de la RCEA, afin de ne pas altérer davantage la lisibilité du site.
1. Concilier projet de développement urbain et
Valorisation du patrimoine naturel et humain
• Sensibiliser à la préservation et à la valorisation du patrimoine architectural
Il existe plusieurs édifices de fort intérêt patrimonial sur le territoire, que sont notamment l’église Saint-Cybard et son
cimetière, ainsi que le château de Ribérolles, inscrits aux Monuments Historiques. Il convient également de mentionner le
château de la Rochefoucauld, dont de belles perspectives se dégagent depuis le territoire.
Certains villages anciens présentent également un fort intérêt architectural, tel que les villages de Chaufourgne ou de la
Villandière. En outre, la commune renferme un certain nombre d’éléments relevant du « petit » patrimoine, intimement lié
à son histoire rurale, que la municipalité souhaite préserver. D’autre part, de nombreux cônes de vue sont établis sur des
ensembles bâtis anciens de forte qualité paysagère, dont il convient de préserver l’intégrité.
En outre :
• Elle souhaite que les services du CAUE soient consultés pour tous les projets d’aménagement au sein du bourg
• Elle entend préserver de l’urbanisation les villages les mieux conservés et les plus sensibles sur le plan paysager, tels
que « Chaufourgne » et « La Villandière » ;
• Sensibiliser la population à l’entretien et la préservation des éléments patrimoine qui forgent l’identité de la
commune
6
• Intégrer le facteur risque ainsi que les pollutions et nuisances Le PLU constitue un levier de communication et d’information de la population sur les risques naturels, au même titre que
le Plan Communal de Sauvegarde (PCS). En outre, ces risques sont pris en compte dans le projet d’urbanisme de la
municipalité. Le territoire communal est exposé à plusieurs risques naturels et technologiques :
Le risque d’inondation de la Tardoire et du Bandiat, faisant l’objet de deux Plans de Prévention des Risques
(PPRI), disponibles en mairie et à la Préfecture de Charente, qui ont valeur de servitude et s’impose nt au PLU.
Le risque d’incendie de feux de forêt couvrant le massif forestier de la Braconne et ses abords, défini par le
Document Départemental des Risques Majeurs (DDRM) ;
Le risque de retrait-gonflement des sols argileux, concernant la quasi-totalité des zones urbanisées. Il est
toutefois qualifié de faible au sein du territoire, mais nécessite l’attention des aménageurs et pétitionnaires
d’autorisation d’occuper le sol ;
Le risque d’effondrement de cavités souterraines, lié au socle karstique. Il se localise essentiellement au sein
des lits mineurs du Bandiat et de la Tardoire, abritant de nombreux gouffres, qui ne sont toutefois pas
précisément cartographiés sur le territoire. Le projet d’urbanisme s’inscrit dans une protection des biens et des
personnes vis-à-vis de ce risque très ponctuel, en désignant la plaine alluviale et la vallée du Bandiat comme
inconstructibles ;
Le risque de transport de matières dangereuses, généré par la traversée du territoire par la RN 141 (RCEA).
Le PLU constitue également un outil de prévention des nuisances et des pollutions. Sur le territoire communal, la principale
nuisance est générée par la traversée d la RN 141, créant d’importantes nuisances sonores à l’origine de la mise en place
de faisceaux de protection. Le projet prend donc soin de limiter les développements résidentiels à ses abords.
Quant aux exploitations agricoles qui peuvent être sources de nuisances (sonores, olfactives...), la commune entend
soutenir les activités en place et éviter les potentiels conflits de voisinage en limitant le développement résidentiel à leurs
abords.
1. Concilier projet de développement urbain et
Valorisation du patrimoine naturel et humain
1.2. Traduction graphique
7
Chaufourgne
N
1. Concilier projet de développement urbain et
Valorisation du patrimoine naturel et humain
2.1. Objectifs et Orientations •Préserver le caractère rural du territoire
La municipalité souhaite conserver le caractère rural du territoire, fondé sur des paysages à dominante agricole et
forestier et un patrimoine bâti ancien de qualité. Elle projette ainsi de conforter prioritairement le bourg et de préserver
les villages périphériques d’une urbanisation importante. En conséquences, les principaux secteurs de développement
résidentiel c’est-à-dire les zones à urbaniser se localiseront aux abords du bourg qui s’affirme en tant que centralité de la
commune, alors que les villages ne feront l’objet que de constructions ponctuelles. Le site de Monthézard demeurera
également un secteur privilégié d’urbanisation de par sa situation et desserte en lien direct avec la Rochefoucauld.
En outre, la commune entend définir une emprise cohérente de l’enveloppe future du bourg dont elle a défini
clairement les limites à l’occasion de sa réflexion sur la signalisation notamment. Les secteurs d’urbanisation à courts et
longs termes se situeront ainsi au contact du bâti existant et près des équipements et services. Il s’agit de privilégier des
secteurs qui permettront d’épaissir le tissu urbain et de mettre fin à l’étalement linéaire de l’urbanisation.
• Opter pour un projet de développement résidentiel en adéquation avec les réalités locales
Pour rappel, entre 1999 et 2009 la commune avait affiché un taux de croissance annuel de 0.6% alors même que le taux
à l’échelle de la Communauté de Communes était de 1.1%. De plus, depuis 2009, la population tend à stagner. La
municipalité compte donc se donner les moyens d’accueillir de nouveaux foyers sur son territoire afin de relancer sa
croissance démographique, gage de vitalité et de jeunesse et de rattraper le rythme de croissance communautaire.
En outre, la municipalité soutient que la création d’une zone d’activités communautaire à vocation commerciale sur le
territoire, sera source d’emplois et nécessitera de créer de nouveaux logements sur le secteur.
Dès lors, la commune n’envisage donc pas de réduire ses capacités d’accueil résidentiel.
Elle souhaite parvenir à un gain d’environ 300 nouveaux résidants d’ici 10 ans, misant sur la production de 140 logements. Le projet intègre le phénomène constant de desserrement des foyers (actuellement à 2.4, le nombre de
personnes par ménage tend vers 2.2) ainsi que le potentiel des logements vacants (une vingtaine). En conséquence, le
projet de la commune prévoit la construction d’environ 120 nouveaux logements.
Au final, la municipalité opte donc pour un rythme de la construction similaire à celui de ces dix dernières années (12).
8
Hypothèses de croissance
démographique Pop. 1999 Pop. 2009 TCAM 2009-2021
Période de
référence Pop. 2021
Scénario de reconquête 1737 1847 1,17% 13 2149
Source : INSEE RP1999-2009
Estimation des besoins en
termes de logements
Nbre
d'habitants
supp.
Période de
projection
Nbre moyen de
pers/ménage
Besoins 2012-2022
(englobant, les logements
vacants à réhabiliter et les
logements à construire)
Nbre de logements à
construire
Scénario de desserrement des
ménages 302 10 2,2 137 120
2. Maîtriser le développement résidentiel
• Poursuivre des objectifs de modération de consommation d’espace
De 1990 à 2009, 188 logements se sont construits entraînant la consommation de 37,2 hectares de foncier, ce qui
correspond à une densité de l’ordre de 5 constructions à l’hectare. Actuellement, dans la poursuite des objectifs du
législateur, il convient de réduire la consommation des sols par l’urbanisation. Le projet d’urbanisme municipal entend donc
s’inscrire dans une plus forte modération de la consommation d’espace pour atteindre un objectif de densité deux fois plus
élevée se rapprochant des 10 constructions à l’hectare.
Dès lors, pour parvenir à construire 120 nouveaux logements, le projet doit mobiliser un minimum de 12 hectares.
Toutefois, cette estimation n’intègre pas le phénomène de rétention foncière. Le coefficient de rétention foncière, très
aléatoire sur le secteur, peut être estimé à hauteur de 1,25 et amène donc la commune à prévoir l’ouverture à
l’urbanisation d’environ 15 hectares de foncier.
•Programmer l’ouverture à l’urbanisation dans le temps
La municipalité fait également le choix d’ouvrir progressivement les terrains à bâtir en s’appuyant sur des zones à urbaniser
à court et à long terme. Ces dernières ne pourront être ouvertes à l’urbanisation qu’après une adaptation du PLU. Il s’agit
de planifier l’ouverture à la construction de ces terrains en fonction des opportunités de projet, des équipements à
disposition mais aussi des besoins formulés par la municipalité. En effet, une telle démarche doit permettre à la commune
d’adapter progressivement son offre en réseaux, équipements et services.
• Adapter la politique de l’habitat à la diversité des besoins
Dans la poursuite de l’objectif de mixité sociale et générationnelle, la municipalité a conscience qu’il est indispensable
d’adapter son parc aux évolutions sociales et aux besoins de tous les foyers (jeunes couples, personnes âgées seules…) qui
souhaitent demeurer sur leur commune. Il convient donc de proposer des logements plus variés tant dans leur taille que
dans leur statut.
Dès lors, le pavillon au cœur de sa parcelle ne doit pas être l’unique modèle de référence sur le territoire. Les nouveaux
aménagements pourront présenter des formes urbaines plus complexes et moins consommatrices d’espaces : habitat
collectif, habitat individuel dense…
Par ailleurs, la municipalité incite les aménageurs à prévoir dans leurs programmes une part de logements locatifs et à
travailler sur la composition urbaine et la densité. Les Orientations d’Aménagement et de Programmation traduisent ces
préoccupations.
Enfin, la municipalité encourage la réhabilitation des logements vacants car ce parc correspond à un potentiel dans le
centre-bourg pour la création d’appartements ou encore de logements locatifs…
• Conforter le bourg et ses équipements afin d’affirmer une centralité urbaine Dans le souci d’éviter que le territoire communal ne se conforte dans une logique uniquement résidentielle (commune
« dortoir ») et pour offrir un meilleur cadre de vie à ses habitants, la municipalité a opté pour le développement urbain
prioritaire du centre-bourg car ce dernier concentre les services et les équipements.
En outre, l’accueil de nouveaux habitants doit permettre de maintenir les services en présence, qui participent à la qualité
du cadre de vie, tel que le groupe scolaire.
Enfin, la municipalité souhaite conforter son pôle d’équipements. Elle envisage ainsi de créer un espace réservé au
développement des équipements publics, sur des terrains lui appartenant, situés au contact des écoles et des terrains de
sport, afin de répondre aux besoins d’extensions ou de créations futures. Elle souhaite également maintenir des zones
tampon autour des écoles à la faveur d’espaces verts ou d’espace de loisirs…
9
Estimation des besoins en termes
d’espace à l’échéance de 10 ans
Nbre de log.
estimé
Nbre de log.
vacants
Nbre de log. A
construire Surf. parcellaire moy. Surface consommée (ha)
Scénario de densification modérée
(communes rurales) 137 17
120 1000 12,00
2. Maîtriser le développement résidentiel
2.2. Traduction graphique
10
N
2. Maîtriser le développement résidentiel
11
2. Maîtriser le développement résidentiel
3. Valoriser le cadre de vie
• Maintenir et développer l’offre des équipements et espaces publics Il existe deux pôles d’équipements sur le territoire, matérialisés dans un premier temps par le centre-bourg regroupant les
équipements scolaires ainsi que les infrastructures sportives, et dans un second temps, par le pôle d’équipements
intercommunal de « La Maladrie », situé au contact de la commune de La Rochefoucauld.
La municipalité compte prioritairement conforter le pôle d’équipements du centre-bourg autour des écoles et des terrains
de sport en anticipant sur d’éventuelles extensions ou encore sur les besoins d’une aire de jeux, d’un square et de
stationnements automobiles...
Elle envisage également de créer un espace de loisirs aux abords de la Tardoire, à proximité du camping municipal, afin
de valoriser ce site de fort intérêt paysager et naturel.
Par ailleurs, afin de garantir un cadre de vie attractif, la municipalité ne néglige pas l’aménagement et l’entretien des
espaces verts. Chaque nouvel aménagement devra s’accompagner d’espaces verts collectifs. Ces derniers ne devront
pas être résiduels, mais seront au contraire fondés sur des motivations paysagères (valorisation de cônes de vue d’intérêt)
ou techniques (création noues enherbées et aires de stockage en lien avec la gestion des eaux pluviales). Ces espaces
auront vocation à constituer des gages de qualité pour chaque projet d’aménagement.
• Assurer une couverture numérique satisfaisante sur l’ensemble du territoire
L’aménagement numérique est une préoccupation pour la commune qui se soucie de satisfaire à la fois aux besoins des
résidents et des acteurs économiques. La municipalité souhaite indiquer que la communauté de communes Bandiat –
Tardoire travaille sur le sujet en partenariat avec le syndicat départemental en charge de ce dossier. Il est notamment
prévu le déploiement de la fibre optique sur l’ensemble du territoire.
• Sécuriser les traverses de bourg La municipalité envisage de poursuivre l’aménagement des entrées du bourg, ainsi que ses voies traversantes. Elle a pour
objectif d’y sécuriser les déplacements et notamment l’accès aux équipements (écoles, terrains de sport) comme le
prévoit son Plan de mise en accessibilité de la voirie et des équipements.
Plusieurs projets de requalification de voirie sont programmés :
Aménagement du bourg ;
Rue du Grand Plantier/Rue de la Charbonnière (D 88/D 389).
La municipalité affiche également la volonté de limiter la vitesse des véhicules dans les villages et de faciliter les accès des
secours et des services.
• Promouvoir les déplacements « doux »
Il s’agit tout d’abord, de trouver des alternatives au « tout-automobile » pour les déplacements de courtes distances. Pour
atteindre cet objectif, la municipalité a choisi d’urbaniser en priorité le bourg qui concentre les services et les équipements
et de créer de nouvelles liaisons « douces » (dédiées aux déplacements « doux », de type piétons et cyclistes).
En effet, les orientations d’aménagement prévoient de connecter les futurs quartiers au reste du tissu du bourg et au réseau
de voirie existant. Au-delà, elles insistent sur la réalisation d’aménagements sécurisés (chemins en site propre autant que
possible) et paysagers (plantations) pour les piétons et les cyclistes.
En outre, la zone d’activités commerciales, située aux abords de la déviation de la RN 141, doit également être reliée aux
villages proches. La municipalité porte un intérêt particulier à l’accessibilité des habitants à cette zone d’activités, et
souhaite contribuer à la sécurisation de ses accès. Globalement, la commune aspire à l’amélioration de toutes les liaisons
douces entre le bourg et les villages mais il faut pour cela « surmonter l’obstacle » que constitue la déviation de la RN 141.
Un projet est à l’étude.
Enfin, la commune continue d’entretenir les circuits de découverte et le GR36, ces derniers sont de bons supports pour
partir à la découverte du territoire de Rivières, et son patrimoine paysager. Ils constituent une épine dorsale pour le réseau
de cheminements doux.
3.1. Objectifs et Orientations
12
3.2. Traduction graphique
13
N
3. Valoriser le cadre de vie
4.1. Objectifs et Orientations
• Soutenir les activités agricoles et sylvicoles Consécutivement aux mutations importantes du monde agricole observé depuis ces dernières décennies, il n’existe plus
que six exploitations agricoles sur l’ensemble du territoire communal. L’agriculture constitue néanmoins un pilier
historique et culturel du territoire, qu’il convient de préserver. Les activités agricoles participe pleinement au caractère
rural de la commune. La municipalité souhaite donc :
Réduire la consommation des espaces agricoles et forestiers par l’urbanisation en définissant clairement les
limites des hameaux et en luttant contre le phénomène du « mitage » urbain,
Prendre en compte le potentiel d’exploitation par les agriculteurs et la qualité agronomique des terrains dans
les projets .Ex : le site retenu pour la plateforme photovoltaïque est une ancienne carrière en friche sans intérêt
agronomique.
Maintenir les activités en leur donnant les moyens de s’étendre ou de se moderniser : Il s’agit de limiter tout
développement résidentiel aux abords des bâtiments agricoles afin d’une part de leur laisser des possibilités
pour s’étendre et d’éviter tout conflit de voisinage d’autre part,
Faciliter la diversification d’activité : agrotourisme, gîtes, vente directe de produits de la ferme…
•Soutenir et développer un tissu d’activités économiques diversifiées
Au travers de son projet d’urbanisme, la municipalité souhaite concourir au soutien et au développement des activités
économiques, gages d’un développement équilibré et diversifié du territoire communal au-delà de sa vocation
résidentielle. Le projet d’urbanisme s’inscrit dans la logique de développement de pôles économiques complémentaires
au sein du territoire :
Le bourg : principal pôle de développement des équipements et de l’habitat, il constitue l’unique site potentiel
pour accueillir des commerces de proximité. La commune envisage donc d’y autoriser l’implantation d’activités
économiques compatibles avec son caractère résidentiel.
La ceinture d’activités de la Rochefoucauld : plusieurs commerces et services, attirés par l’effet « vitrine » de la
RN 141, se sont implantés en limite du territoire. On y trouve notamment une grande surface commerciale et
une pharmacie mais ces derniers tournent « le dos à la commune ». La municipalité compte donc améliorer le
fonctionnement et la lisibilité de ce secteur en menant un projet de valorisation des abords de la déviation de la
RN 141 en partenariat avec la Communauté de Communes Bandiat-Tardoire.
La zone d’activités aux abords de la voie de contournement : suite à de multiples études menées à l’échelle
intercommunale, la Communauté de Communes Bandiat Tardoire a décidé la création d’une zone d’activités
communautaire dont l’objectif est de soutenir l’économie locale et promouvoir une image dynamique du
territoire communautaire. Il s’est avéré que les abords de la déviation de la RN 141 sur la commune de Rivières
présentaient de la capacité foncière et une grande attractivité aux yeux d’enseignes nationales (activités
commerciales, services, hébergement temporaire…). Cette future zone d’activités a ainsi vocation à compléter
la zone d’activités de Saint-Projet et son offre commerciale et des services.
Monthézard : ce site accueille des entreprises industrielles et artisanales de type PME, exprimant des besoins
d’extension. Le projet d’urbanisme de la municipalité vise à conforter à long terme la vocation industrielle et
artisanale de ce site d’activités
4. Soutenir l’économie locale
14
4.2. Traduction graphique
15
N
4. Soutenir l’économie locale