Plan de Dévt Local de Carice

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CARICE, UNE COMMUNAUTE QUI CHERCHE LA VOIE DE SON PROPRE DEVELOPPEMENT PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE PDLK 2007 – 2010 Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

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CARICE, UNE COMMUNAUTE QUI CHERCHE

LA VOIE DE

SON PROPRE DEVELOPPEMENT

PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL

DE CARICE

PDLK 2007 – 2010

COORDINATION DU PROCESSUS : SKDK

ACCOMPAGNEMENT EXTERNE : TROIS (3) EXPERTS NATIONAUX

APPUI DES AUTORITÉS LOCALES : CONSEIL COMMUNAL DE CARICE

Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

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PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE – PDLK

2007 – 2010

II. DIAGNOSTIC ET RÊVE DE LA COMMUNAUTÉ DE CARICE....................................................................72.1 Présentation de la communauté de Carice........................................................................................72.2 Situation de la communauté de Carice sur le plan économique.......................................................82.3 Situation de la Communauté de Carice sur le Plan Politique.........................................................122.4 Situation de la Communauté de Carice sur le Plan Social..............................................................142.5 Rêves de la communauté de Carice pour les quinze (15) prochaines années: ses grands objectifs

de développement...........................................................................................................................202.6 Priorités de la communauté de Carice pour les trois (3) prochaines années...................................21

III. PLAN STRATÉGIQUE DE L’AVANCEMENT DE CARICE POUR 2007-2010..........................................233.1 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME D’AGRICULTURE ET D’ELEVAGE........................233.2 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME D’ÉDUCATION...........................................................................273.3 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME DE SANTÉ.................................................................................313.4 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME SOCIO ORGANISATIONNEL........................................................34

IV. COORDINATION, GESTION ET EXÉCUTION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE......374.1. Coordination de la Mise en Place du Plan de Développement Local de Carice......................37

4.1.1. Les plateformes sectorielles........................................................................................374.1.2. Le Conseil d’administration du plan de développement local de Carice – KAP.......384.1.3. Le Comité de direction du plan de développement local de Carice – KDP...............38

4.2. Gestion et Exécution du Plan de Développement Local de Carice...........................................394.2.1. Les équipes technique et d’accompagnement – ETA.................................................394.2.2. Exécution des actions ou activités du plan de développement local de Carice..........404.2.3. L’assemblée des représentants de la communauté de Carice – AR............................41

V. DIFFÉRENTES ÉTAPES DANS LA RÉALISATION DU PDLK................................................445.1 Déroulement du programme d’agriculture et d’élevage...................................................................465.2 Déroulement du programme d’éducation.........................................................................................475.3 Déroulement du programme de santé...............................................................................................485.4 Déroulement du programme socio-organisationnel.........................................................................49

VI DEMARCHE POUR METTRE EN ŒUVRE LE PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE...............................................................................................................................................50

6.1. Stratégie pour le financement du PDLK.....................................................................................506.1.1. Les sources de financement identifiées......................................................................506.1.2. Recherche de financement pour le plan......................................................................51

6.2. Préparation au démarrage du PDLK..........................................................................................546.2.1. Planification opérationnelle de la première année du plan.........................................546.2.2. Entente avec les organisations et institutions de Carice.............................................556.2.3. Mise en place des instances de coordination et de gestion du PDLK........................566.2.4. Lancement officiel du plan de développement local de Carice..................................566.3.1. Le premier principe : "l’équité"..................................................................................576.3.2. Le deuxième principe : "l’auto-développement"......................................................586.3.3. Le troisième principe : "le fonctionnement en réseau".............................................596.3.4. Le quatrième principe : "la planification, le suivi et l’évaluation participative". . .60

VII.BUDGET DU PDLK POUR 2007-2010...........................................................................................627.1 BUDGET DU PROGRAMME D’AGRICULTURE ET D’ELEVAGE.........................................627.2 BUDGET DU PROGRAMME D’ÉDUCATION............................................................................647.3 BUDGET DU PROGRAMME DE SANTÉ....................................................................................667.4 BUDGET DU PROGRAMME SOCIO-ORGANISATIONNEL....................................................687.5 BUDGET DE FONCTIONNEMENT DU PDLK............................................................................707.6 BUDGET GLOBAL DU PDLK......................................................................................................70

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AVERTISSEMENT

Ce document a été validé en Assemblée des Représentants/tes des secteurs et zones de

Carice. Il a été rédigé après que l’équipe de coordination du SKDK, l’équipe d’accompagnement

externe et les responsables des collectivités territoriales aient fini de collecter toutes les données

issues des ateliers et séances de travail qui ont été réalisés avec la population de Carice.

Dans le cadre de cette série de réflexions discussions, la population de chacune des zones

de la communauté s’est prononcée sur le diagnostic de Carice, sur ses rêves pour les quinze

prochaines années et sur sa planification stratégique pour 2007-2010.L’Assemblée des

Représentants/tes s’est prononcée de façon autonome et en toute liberté en date du 7 et 8

septembre 2007.

Tous les secteurs, tous les postes de rassemblement, toutes les organisations et

institutions qui avaient participé ont autorisé le SKDK et le Conseil Communal de Carice à

commencer à soumettre à des fins de discussion, ce document à tous les partenaires financiers,

tant au niveau de l’Etat, de la coopération internationale que du secteur privé qui seraient

intéressés à apporter leur contribution.

En ce sens, le conseil de coordination du SKDK présente ses sincères remerciements à/aux:

L’Equipe des Agents Facilitateurs qui a accompagné la population durant tout le

processus et qui ont facilité la participation démesurée des gens au niveau des Postes de

Rassemblement.

Responsables des organisations et des Postes de Rassemblement qui ont contribué à la

mobilisation excessive durant toutes les étapes.

Responsables de Collectivités Territoriales et d’autres institutions publiques de la

communauté qui ont toujours répondu aux invitations et ont encouragé d’autres gens à y

prendre part.

L’Equipe de l’Accompagnement Externe (EAE) Agr. Jean Luckner BONHEUR, Ing.

Ernst MATHURIN, Sociologue Jean Rénol ELIE, une experte en Gestion des Ressources

Humaines Rosa Parés CANELA qui a facilité la réflexion avec l’Equipe de Terrain

Action de Carême de Suisse (ACS), Fondasyon Konesans ak Libète (FOKAL), OXFAM

GB, Centre Canadien d’Etudes et de Coopération Internationale (CECI) et d’autres

organisations qui ont contribué à la réalisation de cette expérience d’une façon ou d’une

autre.

3Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

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I. INTRODUCTION

Après les élections de 2000, beaucoup de leaders de la commune de Carice avaient constaté les divisions qui faisaient rage dans toutes les zones de la commune. Ils avaient vu la nécessité d’amener la population à mener un travail commun de réflexion pour dépasser cette situation difficile. Ils savaient surtout que bien que les conflits aient toujours existé, il y avait toujours eu plus de collaboration entre les habitants de Carice. Dans la commune de Carice, il y avait toujours eu des conflits : pour les terres, pour les dégâts causés par les animaux dans les plantations, pour les abus des grands sur les petits, pour les questions de religion et pour les questions politiques. Mais les gens recherchaient toujours les moyens d’empêcher à la commune de tomber dans des luttes entre deux camps. Les élections de 2000 ont non seulement envenimé les conflits déjà existants mais elles ont créé en plus un climat de tension et de zizanie dans la commune. Le travail de gestion des conflits que les leaders ont mené avec la population a permis non seulement de diminuer les tensions mais aussi d’arriver à mettre sur pied un regroupement d’organisations surnommé SKDK—Centre Culturel et de Développement de Carice— qui lui-même va jouer le rôle important d’accompagner la population dans sa réflexion sur ses grands problèmes et sur comment considérer son avenir avec plus de détermination.

Dans le cadre du SKDK, ils avaient réussi à obtenir que beaucoup de personnes qui commençaient à se comporter comme des ennemis ou des individus qui n’avaient rien en commun, s’asseyent ensemble pour réfléchir sur l’avenir de la commune. Ils avaient invité les gens, dans le cadre de leur travail d’organisation et d’animation, à se rappeler toutes les pratiques de vie communautaire qui existaient jadis dans les différentes zones, afin qu’ils reprennent le bon cap et qu’ils travaillent à l’avancement de la communauté.

Les facilitateurs ont beaucoup insisté sur le concept de communauté, de façon à rappeler à tous ceux qui avaient répondu à l’invitation et à tous les autres qui viendraient les rejoindre que les gens qui vivent à Carice ont des intérêts communs à défendre. D’ailleurs, ils ont déjà acquis l’habitude de vivre comme frères et sœurs ou comme bons voisins sur un petit bout de terre du Nord-Est d’Haïti.

Avant que le travail de réflexion ne débute dans la communauté avec la population, le comité de gestion des conflits avait pris la décision de mener une enquête de conscientisation sur le problème des conflits à Carice. Cette enquête avait démontré que, malgré les divisions qui existaient, la plupart des personnes de la population savaient au fin fond d’eux-mêmes que beaucoup de choses les liaient les uns aux autres au sein de la communauté.

Mais l’enquête a aussi démontré que, si nous voulons parler de communauté, nous ne pouvons nous limiter aux limites officielles que l’Etat a fixées pour les communes de la région. Beaucoup de personnes sont, sur le plan administratif, de la commune de Mont Organisé, mais, sur le plan de leurs intérêts et sur le plan affectif, ils sont plus proches de la commune de Carice ; parce que c’est à Carice qu’ils règlent la plupart de leurs affaires : c’est là qu’ils envoient leurs enfants à l’école, c’est là qu’ils se rendent à l’église, c’est là aussi qu’ils achètent la majorité des produits dont ils ont besoin. La communauté de Carice ne peut considérer en exclusivité les seuls habitants qui vivent dans la commune. La communauté de Carice englobe toutes les personnes qui y habitent et aussi tous ceux qui vivent dans les zones de , Bois Neuf, Sable, Wandéa…(section communale de Savanette, commune de Mont Organisé), Larrhée, Bas de Bois Poux, Lagon Rouge, Haut de Bois Poux, Lapierre (section communale de Bois Poux, commune de Mont Organisé).

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Le travail sur la gestion des conflits dans la communauté avait apporté de bons résultats parce qu’il était basé sur une méthode participative. Le SKDK avait formé un groupe d’«agents facilitateurs » pour travailler avec la population en vue de recueillir leur avis sur un ensemble de grands problèmes auxquels la communauté était confrontée. Cette initiative avait contribué à porter la population à accorder sa confiance au SKDK. Mais cela ne s’était pas arrêté là.  Sur la base des priorités discutées, la population avait identifié quelques services à développer dans la communauté. Le SKDK avait pris la responsabilité de les aider à rechercher les moyens pour réaliser une partie de ces services. Avec le concours du SKDK, ils ont réalisé une série d’animations à Carice comme le théâtre populaire et la danse folklorique qui ont rappelé aux gens les bons moments passés quand ils vivaient mieux entre eux. Le SKDK avait permis à beaucoup de leaders et de jeunes de la communauté d’avoir accès à la formation ; il a installé une bibliothèque et une station de radio qui fonctionnent régulièrement à Carice. Cette démarche de travail participative ainsi que l’ensemble des réalisations citées plus haut ont permis aux gens, aux organisations et institutions de la communauté de Carice d’accorder encore plus leur confiance au SKDK.

Au fur et à mesure que les activités avancent, la population se rend de plus en plus compte de leur nécessité et elle veut davantage chaque jour aller plus loin dans la recherche de solutions aux grands problèmes de la communauté. C’est ce cheminement qui fait que plusieurs organisations de la communauté ont commencé à comprendre la nécessité pour la population de Carice de prendre en main le développement de la communauté. Mais pour que les gens de Carice prennent en charge leur propre développement, ils ne peuvent pas laisser les activités visant à améliorer la qualité de leur vie se faire de n’importe quelle façon. Il est important qu’il y ait une coordination entre ces activités ; il est important que les gens puissent considérer les réalisations à plus long terme ; il est important que les gens mobilisent beaucoup de ressources pour cela ; il est important d’inviter toutes les personnes issues de la communauté à participer, qu’elles vivent à Carice, qu’elles résident ailleurs dans le pays ou à l’étranger. Il est important aussi de bien canaliser toutes les contributions de la communauté et toute l’aide qu’elle peut trouver. C’est pour toutes ces raisons que tous les secteurs, toutes les organisations et toutes les institutions ont été sensibilisés et se sont mobilisés pour construire ensemble de 2004 à 2007 le Plan de Développement Local de la Communauté de Carice—PDLK.

C’est toute la population qui a participé à la conception du plan de développement local de Carice, le PDLK. Il n’existe aucune zone de Carice ni aucune organisation ou institution importante qui n’ait apporté sa contribution à la construction de ce plan. SKDK a joué un rôle capital dans ce travail : il a recherché les moyens financiers et le concours de consultants pour accompagner la population dans ce processus. Il a formé puis mobilisé des agents facilitateurs pour aller travailler avec la population dans tous les coins de Carice. Cette démarche participative fait que le processus a pris beaucoup de temps, mais personne n’est venu l’accomplir à la place de la population ; c’est bien elle-même qui a conçu son propre plan en même temps qu’elle apprenait à le faire avec le concours d’experts dans ce domaine. Pour cela, une équipe d’accompagnement externe, comprenant trois (3) consultants habitués à faire le travail d’appui aux groupes dans les activités de diagnostic et de planification participatifs, avait aidé la communauté à réaliser le travail de conception de son plan de développement.

Mais il ne s’agit pas seulement de bâtir le PDLK sur une base participative. Il faut aussi que toute la communauté continue à se mobiliser et que toutes les organisations et toutes les institutions se préparent pour mettre le plan en application. Il sera constitué une plateforme sectorielle pour chaque grand secteur d’activités pris en compte dans le plan. Le conseil

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communal ainsi que les Conseils des différentes sections communales qui viennent d’entrer en fonction sont déjà très bien imbus du PDLK et ils se préparent à le prendre en compte et à intégrer sa réalisation dans le cadre de leur mandat. De la même manière qu’il n’y avait pas eu de discrimination dans la conception du PDLK, dans sa planification opérationnelle et sa réalisation, il n’y aura pas de discrimination non plus. Toutes les institutions, publiques comme privées, ont déjà été invitées ou le seront bientôt à apporter leur contribution propre à la réalisation du PDLK. Ainsi, c’est dans un bel esprit de collaboration et de concertation que le PDLK sera réalisé.

Le plan est divisé en sept (7) chapitres. Dans le premier est présenté le cheminement de la communauté pour arriver à l’élaboration du plan. Le deuxième, la partie sur le diagnostic participatif, présente les grands problèmes qui existent dans la communauté ; ce que les gens veulent résoudre ou dépasser dans le cadre de cette problématique. C’est pour cela que, dans le même chapitre, nous présentons les rêves de la population pour les quinze (15) prochaines années. Les gens ne seront pas en mesure de résoudre tous les problèmes en un (1) ou deux (2) ans. La population pense à faire des efforts pour que, dans quinze (15) ans, un changement significatif de sa situation soit réalisé. Cependant, les habitants de la communauté de Carice ne pensent pas aborder tous les problèmes en même temps. Dans leur planification, ils ont prévu de diviser cette période de quinze (15) ans en cinq (5) étapes de trois (3) années chacune. Pour chacune de ces étapes, ils bâtiront un plan stratégique. Dans le cadre du premier plan stratégique, ils travailleront surtout dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, de l’éducation, de la santé et du socio organisationnel. Ils ont choisi de commencer avec ces domaines parce qu’ils croient que l’avancement qu’ils réaliseront sur ces dossiers leur donnera plus de force pour continuer avec eux tout en travaillant aussi sur les autres problèmes. Dans le troisième chapitre, ils présentent le cadre logique pour chacun des premiers grands dossiers choisis. Ils en profitent pour présenter quels objectifs spécifiques ils poursuivent dans chaque cas, quels résultats ils attendent et quelles activités ils vont mener. Dans le quatrième chapitre, ils présentent la structure de coordination et de gestion qu’ils mettront en place pour piloter le plan et l’exécuter. Dans le cinquième chapitre, ils présentent les diverses étapes à franchir dans le cadre de la réalisation du plan stratégique de trois ans. Dans le sixième chapitre est présenté le chronogramme de mise en œuvre du PDLK. Dans le dernier chapitre, ils présentent le budget du plan pour la période 2007-2010.

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II. DIAGNOSTIC ET RÊVE DE LA COMMUNAUTÉ DE CARICE

Diagnostic de la situation de la communauté de Carice : les grands problèmes qui existent à différents niveaux dans la communauté de Carice

Avant que la population de Carice n’entre dans la planification stratégique sur trois (3) ans, elle avait réalisé plusieurs enquêtes sur les grands problèmes existant dans la communauté ce qui lui avait permis de réaliser un diagnostic sur sa situation. Le document sur le diagnostic de la communauté est disponible et l’Assemblée des Représentants des zones l’a déjà validé. Après le diagnostic sur la situation de la communauté de Carice, la population avait construit ses rêves selon comment elle aurait souhaité voir la communauté dans quinze (15) ans. L’Assemblée des Représentants avait également validé le document sur les rêves de la communauté de Carice.

C’est sur le fondement de ce diagnostic et de ses rêves que la population, avec l’appui de ses accompagnateurs, s’est basée pour concevoir le Plan de Développement Local de Carice. Dans le cadre de ce chapitre, nous présenterons un résumé du diagnostic et des rêves de la communauté pour une période de quinze (15) ans.

2.1 Présentation de la communauté de Carice

La commune de Carice est une des treize (13) communes du département du Nord-Est d’Haïti. Elle est bornée au nord par les communes de Vallières et de Fort Liberté; à l’est par la commune du Mt Organisé et par République Dominicaine ; au sud par commune de Cerca La Source dans le Plateau Central et à l’ouest par la commune de Mombin Crochu. La commune de Carice fait partie de l’arrondissement de Vallières. La commune de Carice comprend deux (2) sections communales et a l’habitude depuis longtemps de mener toutes ses affaires avec deux (2) sections communales du Mont Organisé. C’est donc le bourg de Carice et ces quatre (4) sections communales qui constituent la communauté de Carice.

La communauté de Carice est située dans une région humide des mornes du département du Nord-Est. La terre y est encore de bonne qualité. La couche de terre est assez épaisse et contient encore de l’humus.

Une (1) rivière et deux (2) ruisseaux traversent la communauté de Carice. Les rivières qui la traversent ne sont jamais asséchées mais elles ne sont utilisées pour arroser aucune parcelle de terre de l communauté. En général, Carice reçoit beaucoup de pluie ; la quantité de précipitations atteint en moyenne 1 700 millimètres. Les périodes de sécheresse sont de janvier à mars et de juillet à août. Les périodes pluvieuses sont de septembre à décembre et d’avril à juin.

La température moyenne de la communauté est de 25o centigrades, mais en décembre-janvier, la température baisse parfois jusqu’à 15o.

La communauté de Carice comprend environ seize mille (16,000) habitants dont la majorité composée d’enfants, la plupart de sexe féminin. La communauté couvre un espace de 145 km2 et la densité de la population est 118 personnes par km2. C’est une (1) des trois (3) communes du département du Nord-Est qui comporte le plus grand nombre d’habitants.

L’environnement de la communauté de Carice commence à se dégrader. L’érosion emporte beaucoup de terre arable. Quand il pleut, les gens se rendent compte que c’est la terre elle-même qui s’en va dans l’écoulement des eaux. Le déboisement entraîne le manque de protection des terres. Chaque jour davantage, la couverture boisée diminue dans la communauté. Depuis les années 50, l’exploitation du bois de pin avait commencé dans la zone. On continue à

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couper beaucoup d’arbres pour faire des planches, pour construire des maisons et fabriquer des meubles et aussi pour produire du charbon de bois. Les arbustes n’ont pas le temps de pousser pour remplacer les grands arbres. La pratique du brûlis, au moment des cultures, empêche aux arbustes de grandir. Parfois, le feu sur une parcelle fait des ravages dans d’autres plantations. Certaines personnes vont parfois chercher des mines de métaux dans la région ; ils creusent la terre qui, plus tard, est emportée par l’eau de pluie. La gestion des déchets et des détritus de la communauté laisse à désirer.

2.2 Situation de la communauté de Carice sur le plan économiqueL’économie de la communauté de Carice repose sur le secteur agricole. C’est lui qui fournit du travail à plus que la moitié de la population. Mais la production agricole n’arrive pas encore à répondre à tous les besoins de la population et elle ne trouve pas non plus de débouchés commerciaux pour la majorité des produits.

La question de l’agriculture et de l’élevageCarice jouit d’une bonne réputation dans la production du café, mais parce que le prix de

cette denrée baissait chaque année, les gens avaient commencé à s’en décourager. C’est pourquoi ils avaient commencé à couper les arbres pour cultiver d’autres denrées qui ne protègent pas autant la terre. C’est grâce au projet de renforcement des filières réalisé par la coopérative de café de Carice, qui a permis de revaloriser la culture du café, que le processus de destruction des plantations a commencé à ralentir. Carice produit toutes les autres cultures comme la canne à sucre, le riz, le maïs, le pois, la banane, l’igname, la patate, la pistache, le manioc et beaucoup de variétés de fruits.

En général, c’est la pratique de cultures associées qui permet aux producteurs d’avoir des récoltes pendant toute l’année. Carice a la possibilité de faire de l’irrigation, mais elle n’a aucune parcelle irriguée et c’est pourquoi c’est le riz de lagon qui est produit jusqu’à présent. Certains travailleurs n’ont pas leurs propres terres ; Ils utilisent le système d’affermage ou des deux- moitiés. La plupart des gens qui travaillent la terre n’ont pas de titres de propriété et le plus souvent ce sont des terres d’héritage qui ne sont pas encore partagées. Ainsi, il existe un grand problème d’insécurité foncière dans la commune de Carice. Ceci n’encourage pas la population de Carice à faire le reboisement parce que les gens craignent qu’après avoir reboisé des parcelles de terres des conflits éclatent et que ces parcelles leur soient enlevées.

Les paysans manquent d’encadrement pour développer leurs exploitations agricoles. Le mode traditionnel de mise en valeur des terres ne donne plus de bon rendement mais les paysans sont contraints de conserver l’ancien système. Les agriculteurs n’ont pas accès à des semences de bonne qualité ni à d’autres intrants agricoles. Le crédit agricole n’existe pas à Carice; ce sont les usuriers et les caisses d’épargne qui font des prêts dans la communauté mais ces deux modes de crédit ne s’intéressent pas à l’agriculture. C’est donc la combinaison de tous ces éléments : le manque de sécurité foncière, le manque d’encadrement agricole, l’absence de débouchés pour les produits agricoles, la baisse du prix des denrées et l’absence de crédit agricole qui fait que la production agricole de Carice baisse chaque jour davantage.

Le système d’élevage libre ne se pratique presque plus dans la communauté. Partout c’est l’élevage à corde qui domine. L’élevage le plus pratiqué dans la communauté est celui des bœufs, des cabris, des cochons, des poulets et d’autres bêtes de somme comme les ânes, les

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mulets et les chevaux. De même que dans l’agriculture, le système de métayage est aussi courant dans l’élevage. La population de Carice pratique l’élevage en complément à l’agriculture.

Le manque d’encadrement technique, de boutiques d’intrants et de connaissances des éleveurs en amélioration des races animales sont des contraintes de l’élevage. Même s’il existe des groupes de santé animale – GSB – dans la communauté, beaucoup de maladies frappent les animaux et les gens n’arrivent pas à leur prodiguer les soins nécessaires.

La question de commerce et de crédit La communauté de Carice pratique des échanges commerciaux avec plusieurs communes

du département du Nord-Est comme Mont-Organisé ,Ouanaminthe, Acul des Pins, Bois Laurence et Vallières. Elle fait le commerce avec le département du Nord plus particulièrement avec le Cap. Elle a aussi des échanges commerciaux avec le département de l’Ouest mais surtout avec Port-au-Prince ; et enfin, avec le Plateau Central aussi. Mais comme toutes les communes qui sont sur la frontière avec la République Dominicaine, Carice fait beaucoup de transactions commerciales avec les Dominicains. Dans toutes ces transactions commerciales, Carice vend ses produits agricoles et achète des produits de première nécessité et d’autres marchandises manufacturées.

Les principaux problèmes rencontrés par la communauté de Carice dans tous ses échanges commerciaux sont liés au mauvais état de la route : les produits venant de Carice s’achètent à faible prix, ceux qui viennent des autres endroits se vendent très chers. L’isolement de Carice dans le département et par rapport au reste du pays l’empêche de trouver de bons débouchés pour ses produits ; ce qui représente aussi un handicap pour le développement agricole dans la communauté. Dans les périodes de fortes averses, la route est entièrement défoncée. Une partie des denrées agricoles, des vivres et des fruits se gâte souvent à Carice car il n’existe aucun moyen d’aller les vendre ailleurs ou de les conserver sur place.

Dans la communauté de Carice, il y a seulement deux (2) marchés : dans le bourg de Carice et Nan Leta dans la section communale de Rose Bonite. Dans le commerce à l’intérieur de la communauté, il existe plusieurs catégories d’intermédiaires comme : les spéculateurs, les propriétaires de boutique, les propriétaires de dépôt, les madan sara et les vendeurs de bétail. Tous ces intermédiaires ont leurs affaires personnelles. C’est seulement pour deux (2) produits que le commerce se fait sur une base associative : pour le café avec la coopérative COSAHEC et pour la canne avec la coopérative KOPATK. La population de Carice est très intéressée à la question de commerce en groupe. Les deux coopératives mises ensemble comprennent plus de trois mille (3 000) membres ; les gens disent que sous cette forme, le commerce leur offre pour eux plus d’avantages.

Le crédit n’est pas du tout développé dans la communauté. Dans le temps, seuls les usuriers, les spéculateurs et les madan sara accordaient des crédits à Carice. Mais c’était un crédit à couper la gorge ; les taux variaient entre 50 % et 100%. Ce mode de crédit est déficitaire et contreproductif pour la population parce que certaines personnes ont dû travailler cinq à dix ans pour repayer les dettes qu’ils avaient contractées. Depuis plus de trente ans, il existe un autre mode de crédit à Carice sous forme d’épargne crédit à travers la caisse populaire KPSEK et les mutuelles de solidarité qui elles-mêmes existent depuis moins de dix ans. Ces institutions ont un taux de crédit qui est beaucoup plus faible ; il varie entre 20% et 30% l’an.

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Mais ces institutions accordent surtout le crédit pour le commerce et la construction de maisons. Aucune d’entre elles n’accorde de crédit pour l’agriculture ou l’élevage. En outre, jusqu’à présent, c’est une petite minorité de personnes de la population que ces institutions usuraires ou alternatives arrivent à satisfaire. Les gens qui parviennent à obtenir l’épargne crédit ne savent pas encore tout à fait comment l’utiliser et ils ne comprennent pas bien non plus le fonctionnement des caisses populaires et celui des mutuelles.

La question de conservation et de transformation Dans la communauté de Carice, la production agricole accuse beaucoup de pertes, la

cause en est l’isolement, le manque de centres de stockage et les faibles moyens de conservation des gens, surtout pour les produits périssables. La population de Carice emmagasine ses produits dans des gwann et des soud. Ce mode de conservation sert davantage pour le riz, le maïs, les pois, le café et les vivres. Mais il n’existe aucun mode de conservation pour les fruits et les légumes. L’utilisation des insecticides n’est pas courante dans la communauté ; c’est seulement une petite minorité de personnes qui savent les utiliser.

Pour faire face à ce grand problème de stockage, COSAHEC a ouvert depuis à peu près quinze ans un centre de stockage pour le maïs, le riz et les pois. Ce centre utilise de bonnes techniques de conservation des produits mais il n’est pas capable de desservir la majorité de la population. Il existe deux autres expériences de stockage en groupe à Bois Gamelle et Rose Bonite, mais elles sont également trop petites. Elles n’utilisent pas de bonnes techniques de conservation et souvent les produits se gâtent. Certains particuliers offrent des services de dépôt chez eux pour que les gens viennent y stocker leurs produits, mais ces services ne sont pas efficaces non plus. La conservation des grains demeure un problème épineux dans la communauté ; quant à la conservation des fruits et des légumes, la population en est réduite au « Bon Dieu bon ».

La transformation des produits est très peu développée dans la communauté de Carice. Les expériences qui existent ne sont pas nombreuses et elles ne produisent pas en grande quantité. La coopérative COSAHEC a fait un bel effort dans la transformation du café vert en café lavé et séché. Ceci a rendu d’énormes services à la communauté et a contribué à donner de la valeur au café de Carice qui peut maintenant se vendre directement sur le marché mondial à travers le réseau de coopératives REKOKARNO.

Il existe deux moulins de maïs et de riz dans la communauté de Carice. Mais ils sont tous concentrés au bourg de Carice et les sections communales n’en possèdent aucun. C’est pourquoi les paysans sont obligés de marcher de longues distances et d’avoir des animaux de somme pour venir moudre leur maïs et leur riz.

Depuis plus de cinq ans, une coopérative de transformation de la canne a été constituée. Elle devait mettre deux moulins de canne en marche : une à Bois Gamelle et l’autre à Rose Bonite. Mais c’est un seul qui a pu commencer à fonctionner. Cette unité de transformation a commencé à encourager la production de canne et a ralenti le gaspillage qu’il y avait parfois avant ; en outre, elle a créé du travail dans la communauté. Cependant, jusqu’à présent, elle fonctionne sur une échelle réduite.

Il existe aussi trois cassaveries dans la communauté : au bourg de Carice, à Laré et à La Pierre. Elles fonctionnent pendant toute l’année ; ce qui permet une bonne valorisation de la culture du manioc dans les zones où sont implantées ces unités de transformation. Les producteurs ont un revenu garanti grâce à ces cassaveries. Mais cette expérience n’a pu s’étendre encore à toutes les sections communales.

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Pour conclure avec la question de transformation, il existe une unité de production de confitures et de gelée chez les sœurs de l’église catholique à La Pierre. Elles achètent des fruits de la population, mais cette unité appartient aux petites sœurs de Sainte Thérèse. Leur production n’est pas très importante non plus.

Donc, la transformation des produits agricoles n’est pas développée dans la communauté de Carice, même si c’est un grand besoin pour la population.

La question du transport et des communications Comme cela a été dit plus haut, le manque de route carrossable constitue un problème

majeur pour la communauté. Carice est située dans le même arrondissement que la commune de Vallières mais aucune route carrossable ne les relie. Ouanaminthe est relié à Carice par une route accidentée de 36 kilomètres de long environ en passant par le Mont Organisé. Mais lorsqu’il pleut, les camions ont d’énormes difficultés pour arriver à Carice par cette route. De temps à autre, les TPTC réalisent un petit travail sur cette route principale.

Le prolongement de la route Ouanaminthe–Carice conduit au département du Plateau Central en passant par Bois Laurence. C’est seulement pendant la saison sèche qu’on peut sortir de Carice en voiture pour aller au Plateau Central. Cependant, en raison des pentes trop abruptes, les camions ne peuvent emprunter cette voie à aucun moment de l’année.

Il existe une voie qui relie Carice à la République Dominicaine en passant par Rose Bonite, mais c’est avec beaucoup de difficultés qu’un véhicule peut arriver à cette section communale et le reste du trajet doit être effectué à pied ou à dos d’animal. La communauté de Carice n’a presque pas de voie motorisée qui la relie aux autres communes du département et les seules routes qui existent sont en très mauvais état.

Dans le domaine des communications, il existait dans le temps une centrale téléphonique de la Téléco à Carice, mais elle a été fermée en l’an 2000. A partir de l’année 2004, les téléphones cellulaires ont fait leur apparition dans le pays et les habitants de Carice ont pu recommencer à utiliser le téléphone pour communiquer à distance avec les gens d’autres endroits. Cependant, le signal n’est pas très bon ; c’est seulement dans quelques zones et de temps à autre qu’on peut l’obtenir. De plus, ceux qui font le commerce des appels téléphoniques vendent très cher la minute : sept (7) gourdes la minute pour les appels locaux et dix-sept (17) gourdes la minute pour les appels internationaux.

Il n’y a aucune station de radio de Port-au-Prince qui parvienne jusqu’à Carice ; c’est seulement de temps à autre que les stations de radio du Cap peuvent être captées à Carice. Seules les stations de Ouanaminthe et de Fort Liberté arrivent à couvrir Carice et également quelques stations dominicaines.

Pour tenter d’agir sur ce problème de communication, en 2004 le SKDK a ouvert au bourg de Carice, avec les matériels de son bureau, un Cyber centre qui permettait aux gens de communiquer à travers le monde via l’Internet, mais les jeunes sont plus nombreux à l’utiliser. En 2005, le SKDK a ouvert une station de radio à Carice dénommée Radyo Tèt Ansanm Karis, RTK. Ces deux initiatives ont beaucoup plu à la population et elles ont contribué à apporter quelques changements positifs dans la situation des communications au niveau de la communauté.

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2.3 Situation de la Communauté de Carice sur le Plan Politique

Les administrations décentralisées de l’Etat La communauté de Carice est gérée par un (1) Conseil Municipal, quatre (4) Conseils

d’Administration de Sections Communales – KASEK, quatre (4) Assemblées des Sections Communales – ASEK et une Assemblée Municipale -- AM. Lors des élections territoriales directes qui viennent de se dérouler, des nouveaux conseils ont été constitués et installés dans la commune et les sections communales mais, jusqu’à date, les Assemblées ne sont pas encore fonctionnelles.

La mairie a à sa disposition un local tout neuf qui vient d’être construit et tous les KASEK ont leur local. La municipalité possède quelques équipements et un personnel mais les KASEK n’ont ni l’un, ni l’autre. C’est au compte-gouttes que l’Etat central fournit aux collectivités territoriales les moyens financiers dont elles ont besoin pour travailler. Ces moyens financiers, déjà faibles, n’arrivent pas régulièrement. Cette situation génère beaucoup d’insatisfaction auprès de la population et des élus qui ont des responsabilités qu’ils ne peuvent honorer correctement. A ceci il faut ajouter qu’il n’y a pas beaucoup de taxes collectées dans la commune non plus ; un grand travail de redressement est nécessaire au niveau de la fiscalité communale. Dans une telle situation, les collectivités territoriales ne peuvent bâtir ni un budget de fonctionnement ni un budget d’investissement dans la communauté.

Les administrations déconcentrées de l’Etat L’Etat central est représenté dans la communauté de Carice par une (1) vice délégation

basée dans la commune de Vallières, chef lieu de l’arrondissement. Cependant, en raison du problème de route, les gens de Carice ne voient presque jamais ce Vice Délégué Le ministère de la justice a un Tribunal de Paix, un bureau d’État Civil et un commissariat de la Police Nationale d’Haïti dans le bourg de Carice. Le ministère des finances, à travers la DGI, a une agence locale.

Le ministère de l’agriculture n’a pas d’agence locale dans la communauté mais il a placé un (1) technicien agricole et deux (2) agents vétérinaires (bénévoles) dans la localité. Le ministère de l’environnement avait trois (3) agents d’environnement dans la communauté mais, depuis plus 2004, ils ne sont plus en fonction.

Le ministère de l’éducation nationale est représenté à Carice par un Bureau du District Scolaire (BDS) avec la présence d’un (1) inspecteur d’éducation, mais celui-ci devrait travailler dans tout l’arrondissement et la communauté de Carice n’a pu voir de fonctionnaire qu’une seule fois depuis plus 4 ans. Le ministère de la santé publique est représenté dans la communauté par une (1) infirmière qui est responsable du centre de santé de Carice.

C’est ainsi que l’Etat central est représenté dans la communauté de Carice. Mais, de même qu’au niveau des collectivités territoriales, ces agences sont confrontées à des problèmes d’équipement, de matériel et de moyens financiers. Les administrations déconcentrées de l’Etat ont d’énormes difficultés à assurer un minimum de services. C’est pourquoi la population de Carice dit souvent que l’Etat haïtien l’a oubliée.

La question de justice En général tous les problèmes de justice qui se posent dans la communauté sont déférés par

devant le tribunal de paix. Mais il n’existe qu’un seul tribunal de paix basé au bourg de Carice où siègent deux (2) juges de paix. Dans les sections communales, lorsqu’il y a un problème de

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justice les gens ont tendance à s’en remettre aux KASEK et ASEK. Malheureusement les élus de ces instances ne comprennent pas encore très bien leur rôle et ils consentent à faire le travail du juge sans en avoir les compétences institutionnelles et académiques.

Voici les problèmes de justice les plus fréquents au niveau de la communauté:

- litige sur des questions foncières;- dettes;- dégâts causés aux cultures par le bétail;- Voies de faits (crime et viol);- Vols dans la communauté ou à la frontière;- Violence et insécurité;- Dégâts causés par le bétail dominicain aux cultures haïtiennes.Il existe quelques brigades attachées au commissariat de police qui se rendent dans les zones

éloignées pour opérer des arrestations ou rétablir l’ordre. Mais souvent ces brigades commettent plus d’abus et de violations de droits de la personne qu’elles rendent la justice. Lorsque les gens vont au tribunal, ils risquent la plupart du temps de dépenser beaucoup d’argent et de rester ennemis pendant longtemps. Parce que, de même que dans tous le reste du pays, aller en justice contre quelqu’un c’est le plus grand affront qu’on puisse lui faire.

Les affaires qui dépassent le Tribunal de Paix doivent être traitées au Tribunal Civil de Fort Liberté. Généralement, les gens se plaignent et disent que lorsqu’ils se rendent à Fort Liberté non seulement ils n’obtiennent pas de justice mais on les exploite davantage en leur faisant dépenser beaucoup d’argent.

La communauté de Carice ne dispose pas de façon permanente d’arpenteurs et de notaires pour aider à légaliser les titres de propriétés et faciliter le règlement de litiges sur des questions foncières. L’ensemble de ces difficultés compliquent encore davantage l’administration de la justice dans la communauté de Carice.

La présence des partis politiques La question des partis politiques est toute neuve dans la communauté de Carice. C’est

seulement dans les années 90 que l’établissement des structures des partis politiques a commencé à Carice et c’est dans le bourg surtout qu’il s’est développé.

Les partis politiques qui sont représentés dans la communauté sont Lavalas, OPL, Fusion, Alyans, et Konba. Les autres n’y sont pas vraiment représentés. La majorité de ces partis politiques sont actifs sur le terrain seulement en périodes électorales. Le plus souvent, ils entrent dans la communauté à travers les églises et les organisations de base. La population de Carice n’a pas encore très bien compris le rôle des partis politiques. Beaucoup de gens ont tendance à croire que le principal rôle des partis est de présenter des candidats aux élections et qu’ils n’ont pas grand chose à voir avec la gestion de la communauté ni avec l’opposition pour établir l’équilibre démocratique. Beaucoup de personnes de la communauté pensent aussi que la présence des partis politiques et la tenue des élections ont créé plus de division à Carice.

La présence des églises La paroisse de Carice a été fondée dans les années 50. Pendant longtemps, l’église

catholique était seule sur le terrain. Mais, à partir des années 70, une foule de petites églises protestantes viennent s’établir à Carice. Ainsi on y retrouve à présent les églises suivantes :

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Baptiste, Apostolique, Pentecôtiste, Adventiste, Corps du Christ, Eglise de Dieu et d’autres encore.

La majorité de ces églises ont une ou plusieurs œuvres sociales ; soit une école, soit un centre de santé ou un dépôt de nourriture. Elles prêchent toutes contre le vodou et elles ont tendance, dans leur travail d’évangélisation, à confondre le serviteur des loas avec le diable ou satan. Malgré cela, la croyance dans le vodou demeure très forte dans la communauté.

Beaucoup de personnes de la communauté disent que l’église s’évertue à changer leur culture, leurs croyances et leurs coutumes. D’autres personnes de la communauté déclarent que cette multiplication d’églises contribue à établir plus de désunion à Carice.

2.4 Situation de la Communauté de Carice sur le Plan Social

Dans le diagnostic de la situation sociale de Carice, nous présenterons essentiellement la réalité des points de vue de l’éducation, de la santé, de la culture et des loisirs ainsi que de la question socio organisationnelle.

La question de l’éducation à Carice Dans la communauté plus de soixante pour cent (60%) de la population a entre zéro (0) et

quatorze (14) ans. C’est pourquoi la communauté a grand besoin d’écoles pour accueillir les enfants et les jeunes. Au niveau de l’école primaire ou fondamentale, il y a vingt deux (22) écoles, pour le secondaire, il y en a trois (3), et pour le préscolaire, il n’en existe que une (1) ou deux (2) dignes de ce nom. La majorité de ces institutions sont des écoles privées. Il existe une école nationale dans presque toutes les sections communales, sauf dans une seule. A part un centre d’arts ménagers, la communauté de Carice ne possède aucun centre professionnel. L’Etat avait commencé à aider la population à réaliser un centre professionnel à Savane Sale mais depuis que la construction du bâtiment a été achevée, plus rien n’a été fait.

Carice a plusieurs écoles, mais elle n’en a pas assez pour tous les enfants de la communauté. Parfois l’école est d’accès trop éloigné pour les enfants plus jeunes. Souvent aussi il n’y a pas assez de professeurs pour enseigner dans toutes les classes primaires ou fondamentales. Il y a seulement cent cinq (105) professeurs pour toutes les dix sept (17) écoles de la communauté. Rares sont les écoles fondamentales qui ont les dernières classes de ce cycle, c’est-à-dire les 7ème, 8ème et 9ème années fondamentales. Il existe bien un lycée qui a commencé à fonctionner mais il n’a pas assez de place pour tous les enfants issus de la 6ème année fondamentale.

Il manque de professeurs dans presque toutes les écoles. La formation de ceux qui exercent le métier n’est pas très adéquate et ils ne sont pas recyclés régulièrement. Nombreux sont les professeurs qui délaissent le métier d’enseignant chaque année pour faire autre chose.

En ce qui a trait à la construction des écoles, il n’y a pas assez de salles de classe et d’espaces pour les enfants. Les écoles n’ont pas de cour, l’éclairage y est insuffisant et elles ne possèdent pas de toilette. Les élèves et les professeurs ne disposent pas de matériel pédagogique. Seule une minorité d’écoles bénéficient d’une cantine dans le cadre du programme PNCS/ PAM ce qui n’est pas suffisant par rapport aux attentes des parents en matière de cantines scolaires.

De la façon dont l’enseignement est fait, il ne permet pas aux enfants de mieux comprendre la réalité de leur communauté ni la réalité de leur pays et jusqu’à présent, la méthode du « jako repèt », basée sur la mémorisation uniquement, est pratiquée à Carice. Les inspecteurs du Ministère de l’Education Nationale ne vont presque jamais visiter les écoles de la communauté.

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A Carice, il y a toujours beaucoup de jeunes et d’adultes qui ne savent ni lire ni écrire. Il n’y a pas assez de centres d’alphabétisation pour les aider. Dans la communauté, il y a treize (13) postes d’alphabétisation qui fonctionnent avec treize (13) moniteurs ou monitrices mais la majorité d’entre eux n’a pas de matériel et fonctionne dans des conditions difficiles.

Pour finir avec la scolarisation, nous pouvons dire que les écoles connaissent beaucoup de difficulté et de nombreux obstacles : les professeurs ne sont pas bien formés, les jeunes n’ont nulle part où apprendre un métier. En raison de toutes ces contraintes, beaucoup d’enfants ne vont pas à l’école, certains commencent leurs classes et après quelques années laissent tomber l’école ; De plus, le métier d’enseignant semble avoir très peu d’avenir dans la communauté.

La question de santé Dans la communauté de Carice, comme dans tout le reste du département du Nord-Est,

les maladies qui occasionnent le plus de mortalités sont les infections intestinales, la malnutrition, la tuberculose, les maladies pulmonaires, les maladies infantiles, les maladies sexuellement transmissibles, l’hypertension, les maladies nerveuses et une ou deux autres encore. Chez les enfants, nous retrouvons beaucoup de maladies liées au manque d’hygiène comme la diarrhée, la grippe, les vers et la pneumonie. Le manque de suivi médical pour les femmes enceintes et la malnutrition sont la cause de nombreux cas de maladie dans la communauté.

Mais, pour certains types de maladie, la majorité de la population de Carice se rend chez les « médecins feuilles » ou chez les ougans pour y trouver un traitement ou un remède. Ces maladies sont : « perdition », refroidissement, déplacement de l’utérus, fêlures ou fractures, problèmes à la gorge, « maladies maléfiques », etc. Dans la communauté de Carice, les deux types de médecine, moderne et traditionnelle, vivent depuis longtemps côte à côte. Même si la population vit dans son esprit une forme de mélange des deux, ceux qui pratiquent chacun de ces deux types de médecines ne se mêlent pas les uns aux autres et n’établissent aucune forme de contact ni de communication entre eux. Le manque de soin dans les dispensaires, de médecins et d’infirmières permet à la médecine traditionnelle de s’établir davantage sur le terrain.

Dans la communauté, il y a trois (3) dispensaires dont un (1) appartient à l’Etat ; il a comme personnel soignant : une (1) infirmière, deux (2) auxiliaires et « six (6) agents de santé ». L’un des deux autres dispensaires appartient à la paroisse ; il dispose d’une (1) auxiliaire médicale, de deux (2) ou trois (3) aides auxiliaires et d’un (1) technicien en laboratoire médical. Quelques médecins avaient commencé à venir chaque semaine pour travailler dans la communauté, mais à cause des problèmes logistiques et de transport, la communauté ne bénéficie plus de cet avantage. Il existe un troisième centre de santé dans la zone de La Pierre mis sur pied par les petits frères et sœurs de Sainte Thérèse. Il comprend une petite pharmacie et ce sont surtout les sœurs aidées de quelques autres personnes qui travaillent dans ce centre.

Des campagnes de vaccination sont parfois organisées dans la communauté pour éviter la propagation des épidémies ; mais ces campagnes ne sont pas réalisées régulièrement et lorsqu’elles le sont, la population n’est pas toujours suffisamment informée pour amener ses enfants se faire vacciner. Le travail de prévention basé sur l’éducation sanitaire est presque’ inexistant dans la communauté : les agents n’ont pas le matériel adéquat et rien n’est fait dans ce sens non plus au niveau des écoles. Les deux (2) centres du bourg de Carice font un effort dans le domaine de la lutte contre les maladies sexuellement transmissibles, mais ce travail est réalisé davantage dans le bourg de Carice que dans les sections communales.

Les soins de santé ne sont pas faciles à obtenir dans la communauté de Carice et le minimum qui existe coûte cher et n’est pas toujours administré dans de bonnes conditions. Les

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centres de santé manquent de matériel et d’équipement ; le personnel qui y travaille n’est pas recyclé régulièrement pour améliorer sa formation. Même si les centres ont une pharmacie, le prix des médicaments demeure élevé par rapport au niveau de revenus de la population. De plus, les médicaments ne sont pas toujours bien conservés à cause du manque d’équipement.

Dans la communauté, il y a des « piqûristes » et des charlatans qui disent qu’ils ont été formés par quelque organisme venu à Carice ou ailleurs. Mais personne n’a d’informations précises sur ce qu’ils avancent ni sur leur compétence réelle.

Plusieurs personnes font le commerce de vente de médicaments au marché et dans toutes les sections communales mais il n’y a aucune instance de l’Etat qui assure le contrôle de qualité pour ces médicaments. Pour accéder à un bon traitement médical, la population est obligée de se rendre à Ouanaminthe, à Fort Liberté et en République Dominicaine. Ainsi elle obtient un résultat satisfaisant mais après avoir consenti de grands débours ; c’est pourquoi les malheureux sont obligés de se débrouiller avec ce qu’ils trouvent sur place ou de s’adresser à un médecin traditionnel, à un ougan ou à une manbo.

Il y a plusieurs « matrones » dans la communauté et il y a en une dans presque toutes les zones. Elles accompagnent la population féminine lors des accouchements. Certaines arrivent à se procurer un peu de matériel de travail mais la majorité d’entre elles doivent se débrouiller sans rien. De plus, comme c’est le cas pour toutes les autres personnes travaillant dans le domaine de la santé, les matrones ou les sages-femmes n’ont pas accès à des programmes de recyclage pour continuer à améliorer leur formation.

Depuis quelques temps, des SANT TI MOUN BYENVINI (STMBV) ont commencé à fonctionner dans la communauté. Cette initiative est encouragée par les sœurs de l’Apostolique de Marie Immaculée (AMI) qui donnent un appui en santé infantile et en éducation scolaire.La population apprécie ce genre d’activités mais il n’existe que deux centres dans la section communale de Bois Gamel,un dans le Bourg et deux dans la section communale de Rose Bonite.

Le problème de santé est assez compliqué dans la communauté de Carice : les centres de santé n’ont pas assez de personnel, ni ne bénéficient de tous les aspects de formation qui leur seraient nécessaires. Il n’y a pas de médecins. Au niveau des programmes de prévention et d’éducation sanitaire, peu de choses sont réalisées ; quant aux traitements de santé, ils coûtent chers et les gens sont obligés de se rendre dans les autres communes ou en République Dominicaine pour y trouver les traitements appropriés. En plus des centres de santé, la médecine traditionnelle contribue autant qu’elle le peut à apporter un mieux être à la population. Mais les deux types de santé se pratiquent toujours séparément sur le terrain.

La question de culture et de loisirs

Pour beaucoup de personnes de la communauté de Carice, les loisirs ne sont pas bien organisés parce que, depuis près de deux décennies, il y a une tendance à laisser tomber les loisirs pratiqués dans le temps dans notre pays pour faire de préférence ce qui est en vogue ailleurs, qui semble plus moderne mais qui coûte plus cher. Les gens de la communauté pensent que ce n’est pas une bonne chose de dévaloriser ce qui vient de chez nous.

A Carice, dans le temps, les gens s’adonnaient régulièrement à plusieurs formes de distraction comme : veillées, fêtes, théâtre, combats de coqs, prières, festins pour les saints, festins pour les loas, soirées de contes et devinettes, randonnées et football. Les loisirs pratiqués davantage aujourd’hui sont : les boites de nuit, les fêtes, les journées récréatives, le théâtre, les veillées, les festins pour les loas, le football et le volley-ball.

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Dans la pratique des sports comme le football et le volley-ball, les gens se débrouillent comme ils peuvent parce qu’aucune école n’a un moniteur de sport. Le Ministère de la Jeunesse et des Sports n’est pas représenté dans tout le département encore moins à Carice où il n’organise aucune activité.

Il en est de même des jeux de société, comme : lenbou, dominos, dés, cartes, casino, wapi, treyido, 3-7 et bèf toufe que les gens ne jouent plus de la même manière. En raison des problèmes sociopolitiques et de la cherté de la vie, la population de Carice ne se distraie plus et on sent que sa joie de vivre diminue davantage chaque jour.

Mais ce n’est pas seulement dans le domaine des loisirs que la communauté de Carice a régressé ; c’est dans le domaine de la culture en général. La communauté possédait une variété de musiques et de danses qui ne se pratiquent plus, comme : trese riban, kalbas, kalmeza, yanvalou, kontredans, goman, raboto et beaucoup d’autres encore.

Au niveau de l’alimentation, le même problème se constate. On ne retrouve presque pas les mets que les gens de Carice avaient l’habitude de consommer. Maintenant, les habitants de Carice consomment davantage ce qui vient d’ailleurs et d’autres pays. Les épices traditionnelles ont presqu’entièrement disparues ; partout, dans tous les marchés ce sont les produits Maggi et Accent qui se vendent ainsi que d’autres produits dominicains.

Quant à l’habillement, c’est le clou de l’affaire. On ne retrouve plus de tissus syam ou kaliko. Ce sont les vêtements usagés qui ont envahi la communauté tout entière. Il est vrai que ces habits bon marché permettent à la population de ne pas déambuler presque nue ou en haillons, mais les gens reconnaissent que c’est leur misère qui les force à s’habiller de cette façon.

Beaucoup de personnes de la population de Carice sentent que sur la question de culture, la communauté n’est pas bien lotie. Pour eux, les gens de la communauté semblent avoir oublié qui ils sont et d’où ils viennent. Ils disent que c’est la raison pour laquelle il leur manque la force et la détermination de pouvoir avancer dans leur vie et de faire progresser leur communauté. Beaucoup de ces gens pensent aussi qu’il faut que la division entre le vodou et les églises chrétiennes cesse. Ils disent que le vodou occupe une place très importante dans le pays et pour les gens qui le pratiquent. L’un ne doit pas mépriser l’autre ; l’un doit accepter l’autre avec ses traditions et ses croyances.

La question socio-organisationnelle

Dans la communauté de Carice, on retrouve divers types et formes d’organisations. Certaines d’entre elles s’occupent uniquement d’agriculture ; d’autres sont surtout concernées par la promotion du développement économique, social et culturel ; d’autres encore portent les revendications de la population. Nous retrouvons également plusieurs organismes de développement issus d’autres régions du pays ou de l’étranger œuvrant sur le terrain à Carice.

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- Les organisations traditionnellesEn général, les paysans de Carice font des échanges de travail sous la forme d’un konbit :

l’un va aider l’autre régulièrement dans le travail de la terre et réciproquement. Au moment du konbit, un groupe musical vient jouer ; on l’appelle « syndicat » ou « batterie musicale ». Mais il y a aussi dans toutes les sections communales et dans le bourg, des associations de travailleurs de la terre. On les appelle « société », polika, etc. Ils font un contrat avec les propriétaires des terres à cultiver. Souvent au sein de ces associations, les gens s’entraident dans les cas de maladie et de décès ainsi que pour construire leurs maisons. Ces organisations traditionnelles ne se mêlent pas tellement aux autres formes d’organisations pour la promotion du développement qui se sont installées plus récemment dans la communauté.

- Les organisations de promotion du développementDans la communauté depuis plus de trente (30) ans, avec l’appui des églises et des

organismes externes, une série d’associations pour la promotion du développement ont vu le jour, comme : les groupements paysans, les coopératives agricoles, les caisses populaires, les mutuelles de solidarité, les associations de femmes et les associations culturelles. Ces organisations travaillent dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage, de la transformation, du commerce, du crédit, de la santé, de l’éducation, de la culture et des loisirs. Elles mènent des activités d’investissement tant sur le plan économique que sur le plan social et elles font aussi la formation de leurs membres.

Beaucoup de ces organisations jouent également un rôle de caisse de résonance pour les revendications sur la défense des droits et des intérêts de leurs membres, comme les organisations populaires qui œuvrent dans les grandes villes. Mais ce travail de revendications contre les abus, les injustices, la violence et pour l’avancement de la cause démocratique demeure très timide dans la communauté de Carice.

Les caractéristiques communes à toutes ces organisations sont les suivantes : elles sont éparpillées, sans lien réel entre elles ; elles ne fonctionnent pas régulièrement ni sur la base de principes formels ; leur mission n’est pas encore claire pour tous leurs membres ; elles ne sont pas structurées et elles ont toutes une dépendance financière par rapport aux organismes d’aide externes quant à la bonne marche de leurs activités. Tous ces problèmes affectent la capacité de ces organisations à jouer véritablement leur rôle dans l’avancement de la communauté.

- Les institutions ou organismes de développementDans la communauté de Carice il existe plus d’une dizaine d’organismes de

développement qui interviennent dans les diverses zones. Certains comme CECI et FAES travaillent dans le domaine du développement intégré. D’autres, comme Action Carême Suisse, FOKAL, ACS, SAKS et OXFAM GB, œuvrent dans le domaine du renforcement des capacités locales. GADRU et MPNKP travaillent dans l’agriculture, FENU dans l’infrastructure et l’environnement. PAM/PNCS appuie les cantines scolaires ; enfin DID/ANACAPH apporte un appui à la caisse populaire.

La majorité de ces organismes ne travaillent pas de façon continue ni permanente dans la communauté. Mais ils rendent tous des services énormes et c’est grâce à leurs actions, même si elles ne sont pas toujours régulières, qu’il existe sur le terrain de nombreux cadres et techniciens capables d’engager avec la population un processus de réflexion pour bâtir le plan de développement local de Carice. C’est également l’action de ces organismes qui a permis à la

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population d’identifier des pistes de solutions à certains de ses problèmes économiques et sociaux.

Tous ces organismes fonctionnent isolément : il n’y a pas assez de coordination entre eux. Il n’y a pas non plus de relations étroites entre eux et les institutions de l’Etat. L’appui qu’ils apportent à la communauté de Carice lui est très utile, mais, très souvent, la plupart de ces organismes définissent les projets et les réalisent eux-mêmes. Ainsi la population joue le rôle de simple bénéficiaire, ce qui ne lui donne pas l’occasion de se prendre en charge ou de développer son autonomie.

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2.5 Rêves de la communauté de Carice pour les quinze (15) prochaines années: ses grands objectifs de développement

Comme nous l’avions expliqué au début, après le diagnostic participatif la population de Carice a tracé les lignes directrices qu’elles voulaient adopter pour se sortir de sa situation actuelle.

Si on veut atteindre le développement dans la communauté, il faudra résoudre tous les problèmes fondamentaux identifiés dans le diagnostic. Mais ceci ne peut se faire dans un temps très court. Les membres de la communauté ont prévu quinze ans pour arriver à résoudre ces grands problèmes et prendre des dispositions pour toujours continuer à avancer. Ils ont regroupé les grands dossiers sous plusieurs thèmes : agriculture et élevage, santé, éducation, administration publique, justice et droit de la personne, ainsi que socio organisationnel. Dans les rêves pour quinze ans, ils ont fixé un objectif général au niveau de chacun des dossiers que nous venons de citer.

Agriculture et élevage La population de la communauté de Carice travaillera à établir un système d’agriculture

durable basé sur ses traditions culturelles et utilisant toutes ses ressources naturelles afin de préserver l’environnement tout en développant la production de vivres alimentaires et de denrées, tout en cherchant également à introduire de nouvelles techniques, de nouvelles semences et à améliorer les variétés déjà existantes. Cela lui permettra de produire de manière durable des denrées ou des vivres de meilleure qualité et en plus grande quantité pour satisfaire les besoins de tous.

Santé Avoir un système de santé durable qui englobe toute la communauté de Carice dans le

cadre duquel la population s’engage à construire une communauté qui vit en santé physique et mental aux niveaux individuel, communautaire et culturel.

Education Avoir un système d’éducation basé sur la réalité culturelle des gens qui leur permet

d’apprendre à aimer davantage leur communauté et où la population participe au contrôle, à la surveillance et au soutien des programmes éducatifs mis en place ; une éducation qui crée des techniciens, des artisans et des producteurs, c’est-à-dire des personnes qui possèdent un métier qui les habilite à contribuer à l’effort collectif de développement de la communauté.

Administration publique Avoir un système d’administration territoriale durable qui est utile à toutes les couches de

la population afin que les services de l’Etat Central et les autres institutions publiques locales développent un véritable dialogue avec la population ; qu’ils aient des dirigeants à la hauteur, c’est-à-dire à même d’exercer leur rôle et leurs responsabilités ; que ceux-ci disposent du matériel et de l’équipement nécessaires dans l’exercice de leurs fonctions. Dans ce même ordre d’idées, la population participera et collaborera avec ces institutions tout en versant des cotisations et en payant les taxes nécessaires.

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Justice et droits de la personne Mettre en place un système d’éducation des citoyens/ citoyennes qui devrait permettre de

réaliser la formation civique pour toutes les personnes de toutes les couches sociales au sein de la communauté. Ce travail devrait réveiller la conscience patriotique chez tous les citoyens et citoyennes de la communauté. Ce qui veut dire que la société civile sera formée de personnes qui ont acquis des connaissances et développé des capacités pour exercer leurs droits et leurs devoirs tout en collaborant avec l’Etat central et l’administration territoriale qui, eux, sont au service de la population.

Socio organisationnel Arriver à mettre en place dans la communauté de Carice une société civile, c’est-à-dire

un ensemble d’organisations soudées entre elles, responsables et qui travaillent pour l’avancement de Carice. Ces organisations existent dans différents secteurs ; elles ont des compétences et elles fonctionnent sur une base démocratique ; de plus, elles prennent en main et de manière autonome la gestion de leurs activités.

Développement et progrès Pour faciliter le développement et le progrès, plusieurs organisations et institutions

collaborent depuis plus de trente ans déjà à l’effort collectif de développement de la communauté. Il est important de renforcer leur capacité d’organisation et de gestion tout en profitant de l’espace de rencontres et de dialogues qui est établi pour :

- Définir un plan de formation pour renforcer les capacités locales afin que les anciens dirigeants s’adaptent aux nouvelles réalités et créer une atmosphère susceptible d’intégrer les nouveaux dirigeants (femmes et hommes) qui viendront assumer des responsabilités et s’engager solidement dans l’effort collectif de développement de la communauté.

- Etablir, pour leurs propres organisations et institutions, des objectifs clairs basés sur les grands rêves de la population tout en exploitant toutes les opportunités qui se présenteront lors de l’exécution du PDLK pour se renforcer dans leur secteur d’activités.

2.6 Priorités de la communauté de Carice pour les trois (3) prochaines années

Pour que le travail de développement de la communauté avance dans la bonne direction, la population devrait rechercher des solutions viables à tous ses grands problèmes. Cependant, ses capacités, ses moyens et l’aide qu’elle pourrait trouver ne lui permettront pas de travailler sur tous ces problèmes en même temps. Pour cela, elle est obligée d’établir des priorités.

Etablir des priorités ne veut pas dire attaquer les problèmes les plus graves d’abord ni inversement. Lorsqu’on travaille à résoudre certains problèmes d’abord, cela permet de trouver la force et les moyens en vue de résoudre les autres. La population a décidé de bâtir au fur et à mesure une vision de développement pour quinze (15) ans à partir d’une conception de l’émancipation de la communauté. Ceci parce qu’elle se rend compte qu’il lui sera difficile, même impossible, d’atteindre son but en moins de temps. Cependant, elle n’est pas encore en mesure d’envisager toutes les activités qui seront nécessaires sur un temps aussi long. Elle a donc divisé ses rêves en tranches de trois (3) années chacune après avoir considéré les moyens

21Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

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dont elle dispose, les opportunités qu’elle peut trouver ainsi que les effets que les activités entreprises peuvent produire.

La population de Carice envisage de travailler pendant la première tranche de trois (3) ans—2007-2010—sur l’agriculture et l’élevage, l’éducation, la santé et la structuration des organisations.

Ci-dessous les priorités qu’elle a fixées pour chacun de ces secteurs :

Agriculture et élevage

- Protéger l’environnement- Améliorer les techniques de production- Faciliter l’irrigation des terres- Faciliter aux paysans l’accès aux intrants et à l’équipement agricole- Faciliter aux paysans l’accès aux débouchés pour leurs produits agricoles

Éducation

- Augmenter l’accès des enfants à l’école- Faire fonctionner correctement l’école professionnelle- Améliorer la qualité de l’éducation- Encourager la formation civique des citoyens et des citoyennes- Adapter le système éducatif à la réalité de la communauté

Santé

- Promouvoir et développer un modèle de santé qui allie la médecine occidentale /moderne et la médecine traditionnelle

- Renforcer au sein de la communauté l’aspect préventif dans la santé - Développer l’aspect nutrition et hygiène

Socio organisationnel

- Augmenter la capacité des organisations et institutions de coordonner et d’exécuter le PDLK.

- Encourager la réorientation et la structuration des organisations- Encourager la formalisation et la légalisation des organisations - Encourager plus d’équité de genre- Faciliter le développement des capacités de gestion des organisations

22Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 23: Plan de Dévt Local de Carice

III. PLAN STRATÉGIQUE DE L’AVANCEMENT DE CARICE POUR 2007-2010

3.1 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME D’AGRICULTURE ET D’ELEVAGEOBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉES

La population de la communauté de Carice travaillera à établir un système d’agriculture durable étroitement lié à sa tradition culturelle, qui utilisera toutes les ressources naturelles pour préserver l’environnement tout en développant la production des vivres alimentaires, des céréales ou autres denrées et aussi cherchera à introduire des nouvelles techniques et des nouvelles semences et ainsi qu’à améliorer les variétés déjà existantes. Ceci permettra de produire de manière permanente des produits agricoles de bonne qualité et en quantité nécessaire pour les besoins de l’ensemble de la population.

OBJECTIFS PRINCIPAUXPOUR LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉESFaire la promotion d’un système de production et de commercialisation agricole qui permet aux paysans d’augmenter leurs revenus et d’améliorer leurs conditions de vie; ce système devrait renforcer la capacité de production et d’organisation des paysans tout en leur permettant de :

- Garantir et protéger leur terre et leur bétail - Trouver les moyens pour améliorer et conserver leur production- Trouver des débouchés intéressants pour vendre et acheter dans les meilleures conditions

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

OS 1 Encourager la communauté de Carice à protéger les zones boisées et celles menacées par les désastres naturels

OS 2 Encourager les paysans/nes de Carice à pratiquer l’agriculture et l’élevage de manière plus efficace, plus rentable qui leur permette d’améliorer leurs conditions de vie et de garantir la protection de leur terre et de leur bétail

OS 3 Faciliter l’irrigation des terres de Carice là où il est possible de le faire sur une base rentable et autonome

OS 4 Faciliter aux paysans/nes à Carice l’accès aux intrants et à l’équipement agricoles dont ils ont besoin dans les meilleures conditions possibles

OS 5 Faciliter aux paysans/nes de Carice l’accès aux débouchés afin d’augmenter la valeur de leurs produits agricoles et de leur permettre d’augmenter leurs revenus

23Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 24: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSOS 1. Encourager la communauté de Carice à protéger les zones boisées et celles menacées par les désastres naturels

R1.1. Le travail de conscientisation du programme sur la protection de l’environnement a permis aux conseils communal et de section communale de se mettre ensemble avec le ministère de l’agriculture et de l’environnement,ainsi qu’avec les associations de jeunes, les associations paysannes et les écoles pour aménager et protéger les sources les plus menacées, les ravins les plus en danger et les berges des rivières les plus attaquées.

A.1.1.1 Sensibilisation des jeunes, paysans et écoliers sur la nécessité de protéger l’environnement de CariceA1.1.2 Identification des zones les plus menacées et planification du travail à réaliser à l’affluent des sources, dans les ravins et sur les berges des rivièresA1.1.3 Réalisation sur une base participative de la protection et du captage de 3 à 6 sourcesA.1.1.4 Réalisation sur une base participative de la correction de 2 à 4 ravinsA1.1.5 Réalisation sur une base participative de la protection de 1 à 3 kilomètres des berges d’une rivière

R1.2. La communauté de Carice, en collaboration avec le ministère de l’agriculture et de l’environnement, a mis en place un jardin botanique pour préserver toutes les espèces traditionnelles d’arbres qui existent dans la communauté ainsi qu’une pépinière centrale pour faciliter le reboisement des zones.

A.1.2.1 Définition sur une base participative, de l’orientation et du système de gestion du jardin botaniqueA1.2.2. Implantation et réalisation sur une base participative du jardin botaniqueA.1.2.3 Mise en place d’un système de gestion du jardin botaniqueA1.2.4 Définition sur une base participative du plan et de la gestion de la pépinière centraleA1.2.5 Implantation et réalisation sur une base participative de la pépinière centraleA.1.2.6 Mise en place du système d’approvisionnement, de gestion et de distribution de la pépinière centrale

OS 2. Encourager les paysans-/nes de Carice à pratiquer l’agriculture et l’élevage de manière plus adaptée, plus efficace, plus rentable qui leur permette d’améliorer leurs conditions de vie et de garantir la protection de leur terre et de leur bétail.

R2.1. La Plateforme Agricole dans le cadre de son travail de développement agricole et d’organisation des paysans/nes fait la promotion d’un autre système d’agriculture plus durable ; elle est arrivée à commencer une expérience de jardins techniques dans la majorité des zones qui donnent plus de garanties sans être au-dessus des moyens des producteurs/trices.

A2.1.1 Identification sur une base participative des zones agro écologique et des producteurs/trices qui veulent participer à l’expérimentation de ce nouveau modèle d’agriculture durable.A2.1.2 Définition sur une base participative du nouveau modèle d’agricultureA2.1.3 Implantation de l’expérience et accompagnement des producteurs/trices qui y sont impliqués/esA2.1.4 Suivi-évaluation de l’expérience en collaboration avec les producteurs/tricesA2.1.5 Systématisation et

24Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 25: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSvulgarisation de l’expérience

R2.2. La Plateforme Agricole dans son travail de développement agricole et d’organisation des paysans/nes a fait la promotion d’un autre système d’élevage, plus durable ; elle réussit à commencer une expérience d’élevage technique dans la plupart des zones qui donne plus de garanties sans être au-dessus des moyens des producteurs/trices.

A2.2.1 Identification sur une base participative des zones agro écologiques et des producteurs/trices qui veulent expérimenter ce nouveau modèle d’élevageA2.2.2 Définition sur une base participative du nouveau modèle d’élevageA2.2.3 Implantation de l’expérience et accompagnement des producteurs/trices qui y sont. impliqués/es.A2.2.4 Suivi-évaluation de l’expérience avec les producteurs/tricesA2.2.5 Systématisation et vulgarisation de l’expérience

R2.3. La Plateforme Agricole avec l’appui du ministère de l’agriculture et d’autres institutions qui travaillent dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage est parvenue à permettre aux organisations paysannes de trouver des techniciens et des formateurs pour accompagner les producteurs/trices.

A2.3.1 Identification des besoins en formation agricole et en élevage nécessaires au programme et des ressources que cela nécessiteA2.3.2 Recrutement des cadres professionnels et des techniciens pour accompagner les producteurs/tricesA2.3.3 Elaboration et validation du plan et des modules de formation pour les formateurs et les producteurs/tricesA2.3.4 Réalisation et évaluation du processus de formation

OS 3. Faciliter l’irrigation des terres à Carice, là où il est possible de le faire, sur une base rentable et autonome.

R3.1 Les conseils de la commune et des sections communales en collaboration avec le ministère de l’agriculture et les organisations de Carice sont parvenues à mener des études et à trouver le financement pour l’irrigation dans une (1) ou de deux (2) zones de Carice

A3.1.1 Réalisation d’une étude de faisabilité sur l’irrigation à CariceA3.1.2 Démarches pour trouver du financement pour un (1) ou deux (2) systèmes d’irrigation

OS 4. Faciliter aux paysans/nes de Carice l’accès, dans de bonnes conditions, aux intrants et à l’équipement agricole dont ils ont besoin.

R 4.1 La Plateforme Agricole, en collaboration avec le ministère de l’agriculture et quelques organisations paysannes, a étudié la possibilité de mettre sur pied, sur une base autonome et rentable, une boutique d’intrants agricoles pour permettre aux producteurs/ trices d’avoir accès à ce service dans de bonnes conditions.

A.4.1.1. Etude de faisabilité et plan de mise en oeuvre de la boutique d’intrants agricoles

A.4.1.2 Mise en place et lancement de la boutiqueA. 4.1.3 Mise en place de la gestion de la boutique et de son suivi

R.4.2 La Plateforme Agricole, en collaboration avec le ministère de l’agriculture et quelques organisations paysannes, a étudié la possibilité de mettre sur pied, sur une base autonome et rentable, un service de labourage de terre.

A. 4.2.1 Etude de faisabilité sur l’élargissement du service de labourage A 4.2.2 Mise en place et lancement sur une base associative du service de labourageA 4.2.3 Mise en place des systèmes

25Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 26: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSde gestion et de suivi du service de labourage

R 4.3. Avec l’appui du BCA, la Plateforme Agricole, de concert avec KPSEK et les organisations paysannes a étudié la possibilité et ensuite a développé dans la communauté de Carice un système de crédit agricole géré de manière autonome et rentable.

A. 4.3.1 Etude de faisabilité et plan de mise en œuvre d’un système de crédit agricole plus adapté.A. 4.3.2 Mise en place et lancement d’un système de crédit agricole adaptéA. 4.3.3 Mise en place du système de gestion et de suivi du crédit agricole

OS 5.Faciliter aux paysans/nes de Carice l’accès aux débouchés afin d’augmenter la valeur de leurs produits agricoles et de leur permettre d’augmenter leurs revenus.

R 5.1. La Plateforme Agricole et COSAHEC, avec quelques autres organisations paysannes, ont étudié la possibilité de trouver des débouchés pour 2 à 4 des produits agricoles les plus importants à Carice.

A5.1.1.  Choix des 4 produits agricoles et définition des termes de référence de l’étude sur leur commercialisationA5.1.2 Réalisation de l’étudeA5.1.3 Restitution et valorisation de l’étude

R 5.2. La Plateforme Agricole en collaboration avec COSAHEC ont aidé quelques organisations paysans/annes à monter une structure pour commercialiser sur une base autonome et rentable un (1) ou deux (2) produits pour lesquels ils ont trouvé des débouchés.

A5.2.1: Développement de relations avec les commerçants ou les entreprises qui veulent acheter des produits de CariceA5.2.2: Tests de commercialisation de ces produitsA5.2.3: Montage, sur une base associative, d’une action de commercialisation pour le produit qui offre le plus d’avantages.

26Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

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3.2 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME D’ÉDUCATION

OBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉESAvoir un système éducatif basé sur la réalité culturelle des gens ; qui leur permette d’apprendre à aimer davantage leur communauté; où la population participe au contrôle, à la surveillance et au soutien des programmes éducatifs qui sont mis en place ; une éducation qui crée des techniciens, des artisans et des producteurs c’est-à-dire des personnes qui ont un métier pour apporter leur contribution à l’effort collectif de développement de Carice.

OBJECTIF PRINCIPAL POUR LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉESFaire la promotion à Carice d’un système éducatif fondé sur la réalité, les besoins et le développement de la communauté qui permette à plus d’enfants, de jeunes et d’adultes d’arriver à se former sur une base participative.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUESOS 1 Permettre à plus d’enfants d’avoir accès dans de meilleures conditions à

l’école préscolaire et fondamentale. OS 2 Mettre en route l’école professionnelle de Carice sur une base adaptée aux

besoins de la communauté et qui permette aux jeunes professionnels d’être autonomes.

OS 3 Améliorer la qualité de l’éducation et de la formation dispensée aux enfants ou aux jeunes et promouvoir un enseignement pratique qui leur apprenne à être plus responsables, à mieux connaître leur communauté et à valoriser la culture et la production nationales.

OS 4 Aider les gens de Carice à développer des capacités pour remplir leur rôle de citoyen-ne dans la défense de leurs droits et intérêts tout en œuvrant pour l’avancement de leur communauté.

OS 5 Encourager les écoles et les centres de formation de Carice à se renforcer afin qu’ils deviennent plus efficaces et plus stables dans leur capacité à développer et à mieux utiliser les ressources et outils éducatifs qui existent dans la communauté.

27Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 28: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSOS 1Permettre à plus d’enfants d’avoir accès dans de meilleures conditions à l’école préscolaire et fondamentale.

R1.1. Le programme a permis à 3% plus d’enfants d’aller à l’école fondamentale ; et à 20% des écoles de Carice d’être mieux aménagées et de trouver du matériel et de l’équipement mieux adaptés.

A1.1.1 Construction d’une école nationale à Rose BoniteA1.1.2 Construction de 3 écoles communautaires pour les enfants qui viennent des zones éloignées A1.1.3 Acquisition des matériel et équipement les plus nécessaires pour les écoles privéesA1.1.4 Recrutement de professeurs pour les écoles nationalesA1.1.5 Recrutement de professeurs pour les écoles communautairesA1.1.6 Démarche pour l’obtention de cantine pour les écoles qui n’en ont pas.

R1.2. Le programme a permis à une école préscolaire modèle de se développer dans la communauté.

A1.2.1 Conception d’un programme de préscolaire adaptéA1.2.2 Acquisition du matériel et de l’équipement nécessaires à l’école préscolaire modèleA1.2.3 Formation de professeurs pour le préscolaire adaptéA1.2.4 Ouverture et fonctionnement d’une école préscolaire pilote

OS 2Mettre en route l’école professionnelle de Carice sur une base adaptée aux besoins de la communauté et qui permette aux jeunes professionnels d’être autonomes

R2.1. L’école professionnelle est structurée, équipée et elle fonctionne correctement.

A2.1.1 Formalisation de l’accord avec le MENFP sur le fonctionnement de l’école professionnelleA2.1.2 Construction de dortoir, cuisine, réfectoire, salle de conférence, dépôt pour l’écoleA2.1. 3 Acquisition de matériel et d’équipementA2.1.4 Recrutement du personnelA2.1. 5 Mobilisation et sensibilisation de jeunesA2.1. 6 Recrutement des élèvesA2.1.7 Ouverture de l’école professionnelle

R2.2. L’école professionnelle a un programme et le matériel pédagogique adéquats et a aussi les professeurs compétents pour répondre aux besoins de développement agricole, artisanal et de tout autre secteur nécessaire à l’avancement de Carice

A2.2.1 Elaboration du curriculum de l’école professionnelle A2.2.2 Formation continue des professeursA2.2.3 Préparation et reproduction du matériel pédagogique

28Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 29: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS

OS 3Améliorer la qualité de l’éducation et de la formationdispensés aux enfants et aux jeunes en faisant la promotion d’un enseignement pratique qui leur permet d’être plus responsables, de mieux connaître leur communauté et de valoriser la culture et la production nationales

R3.1. Le programme a permis aux élèves de comprendre ce qu’ils étudient dans leur livre de botanique.

A3.1.1 Adaptation du matériel pédagogique sur la botaniqueA3.1.2 Formation d’encadreurs pour le jardin botaniqueA3.1.3 Mobilisation et sensibilisation des professeurs et directeurs d’écolesA3.1.4 Recrutement de 2 encadreurs pour le jardin botanique.A3.1.5 Organisation de visites au jardin botanique

R3.2. Un programme adapté qui est appliqué dans toutes les écoles a permis aux professeurs, aux élèves et aux jeunes de mieux connaître leur communauté.

A3.2.1 Adaptation du matériel pédagogique sur la géographie.A3.2.2 Recyclage des professeurs sur l’enseignement de la géographieA3.2.3 Encourager les classes promenades dans les écoles

R3.3. Le programme a développé chez les enfants, les jeunes et les professeurs une meilleure compréhension de l’importance et de la valeur nutritionnelle et économique des productions nationales.

A3.3.1 Adaptation du matériel pédagogique sur l’hygiène et la nutrition.A3.3.2 Mobilisation et sensibilisation des professeurs, parents et élèves sur l’importance et la valeur nutritionnelle et économique des produits locaux.A3.3.3 Encourager le PNCS à servir de la nourriture locale dans les cantines scolaires.

OS 4Aider les gens de Carice à développer des capacités pour remplir leur rôle de citoyen-ne en défendant leurs droits et intérêts tout en œuvrant pour l’avancement de leur communauté.

R4.1. Le programme a permis à 30% des personnes de la communauté de mieux s’organiser et de développer de plus grandes capacités à défendre leurs droits et intérêts tout en apportant leur contribution à l’effort collectif de développement local.

A4.1.1 Enquête sur la situation des droits de la personne à CariceA4.1.2 Préparation du plan et du matériel d’éducation civique pour la populationA4.1.3 Réalisation et évaluation de la formation civique

R4.2. 20% des personnes de la communauté sont arrivées à changer de comportement sur les rapports qui existent entre hommes et femmes (équité de genre)

A4.2.1 Enquête sur la situation des filles et des garçons dans la communautéA4.2.2 Préparation du plan et du matériel pour la formation sur l’équité de genre en éducation A4.2.3 Réalisation et évaluation de la formation sur l’équité de genre en éducation

29Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 30: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSOS 5Encourager les écoles et les centres de formation de Carice à se renforcer afin qu’ils deviennent plus efficaces et plus stables dans leur capacité à développer et à mieux utiliser les ressources et outils éducatifs qui existent dans la communauté.

R5.1. 80% des professeurs qui ont participé à la formation maîtrisent les concepts pédagogiques adaptés et améliorent leur manière d’enseigner.

A5.1.1 Préparation du plan et des outils de formation pour améliorer la capacité pédagogique des professeursA5.1.2 Adaptation du matériel pédagogique sur l’enseignement des mathématiques, du français et de l’histoireA5.1.3 Séminaire de recyclage des professeurs sur la pédagogie, les mathématiques, le français et l’histoire

R5.2. Un réseau et une structure de coordination sont établis pour assurer l’application et le suivi du programme d’éducation.

A5.2.1 Mise en place de la Plateforme Education de CariceA5.2.2 Accord entre tous les acteurs sur le programme d’éducation A5.2.3 Recrutement de 1 professionnel et de 2 techniciens en éducation

30Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 31: Plan de Dévt Local de Carice

3.3 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME DE SANTÉ

OBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉESAvoir un programme de santé durable qui englobe toute la communauté de Carice dans le cadre duquel la population s’engage à construire une communauté qui vit en santé aux niveaux individuel, communautaire et culturel tant sur le plan physique que mental.

OBJECTIF PRINCIPAL POU LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉESLa communauté de Carice fait la promotion d’un système de santé qui intègre la médecine occidentale et la médecine traditionnelle et qui est en mesure d’aider les familles à prendre en main leur santé et à développer chez elles une culture plus responsable par rapport à leurs conditions de vie.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUESOS 1 La communauté de Carice, en concertation avec le MSPP et d’autres

institutions de santé qui travaillent dans la région, a établi un réseau d’infrastructures de santé intégré et efficace pour permettre à la population d’avoir accès aux soins de santé dans de bonnes conditions et à tous moments.

OS 2 La communauté de Carice, avec l’appui du MSPP et d’autres institutions œuvrant dans le secteur de la santé dans la région a développé des capacités pour prévenir les maladies les plus courantes, se protéger contre les épidémies et d’être en mesure de faire face aux conséquences des désastres naturels.

OS 3 La communauté de Carice a créé les conditions pour permettre à la population d’établir un équilibre dans son alimentation et en même temps de développer de bonnes pratiques d’hygiène personnelle et communautaire.

OS 4 La communauté de Carice encourage sa population à donner plus de valeur au modèle de santé basé sur une articulation entre médecine occidentale et médecine traditionnelle ; elle aide les familles à recouvrer leur autonomie en matière de santé.

31Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 32: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSOS 1La communauté de Carice, en concertation avec le MSPP et d’autres institutions de santé qui travaillent dans la région, a établi un réseau d’infrastructures de santé intégrée et efficace pour permettre à la population d’avoir accès aux soins de santé dans de bonnes conditions et à tous moments

R 1.1. La Plateforme de Santé de Carice travaille avec les différents acteurs qui sont impliqués dans le domaine de la santé; elle fonctionne et le modèle de soins de santé intégrée commence à faire son chemin en son sein.

A. 1.1.1. Préparation de la définition et de la stratégie du modèle de santé intégrée et sa promotion dans la communauté.

A. 1.1.2. Promotion du regroupement des travailleurs de santé qui pratiquent la médecine traditionnelle:

a) Les matronesb) Les médecins- feuillesc) Les charlatans

A. 1.1.3. Mettre sur pied et faire fonctionner la Plateforme de Santé de Carice avec les représentants des différents secteurs de santé

R 1.2. Il y a 4 centres de santé et 5 postes de rassemblement qui sont aménagés ; ils possèdent l’équipement, le matériel et les médicaments qui sont nécessaires ; les travailleurs de santé possèdent les compétences nécessaires pour offrir des services de base à la population.

A. 1.2.1 Construction de deux (2) centres de santé

A. 1.2.2. Aménagement de cinq (5) postes de rassemblement et deux (2) centres de santéA. 1.2.3. Recrutement du personnel pour les centres de santé et les postesA. 1.2.4. Equipement et approvisionnement des centres et des postes de rassemblement

OS 2 La communauté de Carice, avec l’appui du MSPP et d’autres institutions œuvrant dans le secteur de la santé dans la région a développé des capacités pour prévenir les maladies les plus courantes, se protéger contre les épidémies et être en mesure de faire face aux conséquences des désastres naturels

R. 2.1. La Plateforme de Santé de Carice a trouvé les professionnels de la santé dont il a besoin et a assuré la formation des travailleurs de santé nécessaires à la réalisation du programme de prévention.

A. 2.1.1. Recrutement d’un médecin et de deux infirmières pour assurer la coordination et la gestion technique du programme de santé ainsi que les interventions nécessairesA. 2.1.2. Formation des professionnels et du personnel du réseau de santé de Carice dans le modèle de santé intégrée. A. 2.1.3. Evaluation de la formation

R 2.2. Les populations des différentes zones de la communauté de Carice sont informées des mesures pratiques à prendre contre les maladies les plus courantes et pour combattre les conséquences des désastres naturels sur la santé des gens.

A 2.2.1. Préparation de la stratégie et des outils pour sensibiliser la population des différentes zonesA 2.2.2. Réalisation des campagnes de sensibilisationA 2.2.3. Evaluation des campagnes de sensibilisation

R. 2.3. La Plateforme de Santé de Carice est parvenu à réaliser régulièrement une série de programmes de prévention qui permettent de commencer à agir sur les causes des maladies.

A2.3.1. Préparation du plan et des outils pour chaque programme de prévention

A.2.3.2. Réalisation des programmes de prévention A2.3.3. Evaluation des programmes

32Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 33: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSde prévention

OS 3La communauté de Carice a créé les conditions pour permettre à la population d’établir un équilibre dans son alimentation et en même temps pour développer de bonnes pratiques d’hygiène personnelle et communautaire.

R 3.1. La Plateforme de Santé de Carice a conçu et mis en application un programme de nutrition qui lui a permis d’agir sur.l’alimentation de la population

A. 3.1.1. Préparation du plan et des outils sur la nutrition pour chaque groupe cibleA. 3.1.2. Réalisation des programmes de nutritionA. 3.1.3. Evaluation des programmes de nutrition

R 3.2. La Plateforme de Santé de Carice, en collaboration avec les responsables des collectivités territoriales, ont défini et mis en application un plan pour améliorer les conditions d’hygiène au sein de la communauté.

A 3.2.1. Préparation du plan et des outils de formation et de sensibilisation sur l’hygiène dans chaque espaceA3.2.2 Réalisation du plan de promotion de l’hygièneA3.2.3. Evaluation du plan de promotion de l’hygiène dans la communauté

OS 4La communauté de Carice encourage sa population à donner plus de valeur au modèle de santé basé sur une articulation entre médecine occidentale et médecine traditionnelle ; elle aide les familles à recouvrer leur autonomie en matière de santé.

R 4.1. Le travail de promotion de ce modèle de santé intégrée a permis aux deux types de médecine de commencer à entrer dans une phase de complémentarité

A 4.1.1. Préparation du plan et des outils de formation sur la production et l’utilisation des plantes et autres éléments naturels.

A 4.1.2. Préparation du plan de formation, /encadrement et promotion sur les techniques et pratiques traditionnelles A 4.1.3. Mise en application de ces deux (2) plansA 4.1.4. Evaluation de ces deux plans de formation

R 4.2. Le travail de promotion de ce modèle de santé intégrée a permis à la population de mieux comprendre le phénomène de maladie.

A 4.2.1. Préparation d’un plan d’information de la population sur les différents aspects et causes des maladiesA 4.2.2. Réalisation du plan d’informationA 4.2.3. Evaluation des campagnes d’information

33Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 34: Plan de Dévt Local de Carice

OS 1 Développer, dans un esprit de coopération, la capacité des organisations et institutions de Carice à préparer, planifier, coordonner et exécuter le plan de développement local de la communauté.

OS 2 Encourager les organisations et institutions de Carice à adopter une orientation et une structuration plus adaptées pour leur assurer un fonctionnement plus responsable et plus démocratique.

OS 3 Encourager les organisations de Carice à se formaliser et à se légaliser pour leur permettre de mieux exercer leurs droits et leurs devoirs.

OS 4 Encourager les organisations et institutions de Carice à travailler pour établir des relations plus équilibrées entre les hommes et les femmes, à leur niveau et au sein de leur communauté.

OS 5 Développer la capacité des organisations et institutions de Carice d’améliorer la gestion de leurs activités afin de rendre leur fonctionnement plus efficace et plus transparent.

3.4 CADRE LOGIQUE DU PROGRAMME SOCIO ORGANISATIONNEL OBJECTIF GÉNÉRAL POUR LES QUINZE (15) PROCHAINES ANNÉES

Promouvoir à Carice une société civile organisée, ce qui signifie un ensemble d’organisations liées ensemble, responsables et qui travaillent pour l’avancement de la communauté. Ces organisations existent dans divers secteurs ; elles sont compétentes, fonctionnent sur une base démocratique et prennent en main de manière autonome la gestion de leurs activités.

OBJECTIF PRINCIPAL POUR LES TROIS (3) PREMIÈRES ANNÉESLes organisations et institutions de Carice, tout en se renforçant, se formalisant et se légalisant, se sont mises ensemble pour concevoir et mettre en œuvre un plan de développement local de la communauté de Carice qui est équitable et aussi pour établir un système de gestion de ce plan efficace et transparent, capable de garantir leur autonomie et leur indépendance.

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES

34Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 35: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉS OS 1 Développer, dans un esprit de coopération, la capacité des organisations et institutions de Carice à préparer, planifier, coordonner et exécuter le plan de développement local de la communauté.

R1.1. La majorité des acteurs organisés et institutions dans différents secteurs de Carice ont participé à la préparation, à la planification et à la validation du Plan de développement local de la communauté.

A1.1.1. Préparation et validation du plan stratégique pour trois (3) ans.

A1.1.2. Planification et validation du plan opérationnel pour la première année et les deux autres

R1.2. La majorité des organisations et institutions de Carice ont contribué à mettre sur pied la structure de coordination et de gestion du plan et se sont engagés dans son exécution.

A1.2.1. Mise en place et fonctionnement de la structure de coordination et de gestion du planA1.2.2. Préparation et organisation de l’exécution du planA1.2.3. Sensibilisation de la communauté à la vision, à la démarche et aux objectifs généraux du plan.

OS 2 Encourager les organisations et institutions de Carice à adopter une orientation et une structuration plus adaptées pour leur assurer un fonctionnement plus responsable et plus démocratique.

R2.1. Les organisations et institutions les plus sensibilisées ont commencé à s’orienter et à se structurer selon leur nature et la réalité de leur communauté.

A2.1.1. Appui aux organisations et institutions dans la construction de leur structure de renforcement (vision, objectif, structuration, démarche…)A2.1.2. Appui au processus de structuration des organisations et institutions

OS 3 Encourager les organisations de Carice à se formaliser et à se légaliser pour leur permettre de mieux exercer leurs droits et leurs devoirs.

R3.1. Les organisations et institutions les plus impliquées ont commencé à se formaliser et ont entamé les démarches pour obtenir leur reconnaissance légale.

A3.1.1. Accompagnement des organisations et institutions dans le processus de formalisation de leur fonctionnementA3.1.2. Accompagnement des organisations et institutions dans leur démarche de légalisation

OS 4 Encourager les organisations et institutions de Carice à travailler pour établir des relations plus équilibrées entre les hommes et les femmes, à leur niveau et au sein de leur communauté.

R4.1. Les organisations et institutions se sont mises d’accord pour développer une stratégie afin d’agir sur le déséquilibre existant entre hommes et femmes dans la communauté de Carice.

A4.1.1. Accompagnement des organisations et institutions dans la définition et la mise en application d’une stratégie d’équité de genre

R4.2. Plus de femmes deviennent membres des organisations et institutions, participent aux activités et accèdent à des postes de direction.

A4.2.1. Accompagnement des organisations et institutions dans leur démarche de sensibilisation et de formation sur la question d’équité de genreA4.2.2. Accompagnement des organisations et institutions dans leur démarche pour créer les conditions afin que les femmes aient plus de place et de pouvoir en leur sein.

35Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 36: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIFS SPÉCIFIQUES RÉSULTATS ATTENDUS ACTIVITÉSOS5 Développer la capacité des organisations et institutions de Carice d’améliorer la gestion de leurs activités afin de rendre leur fonctionnement plus efficace et plus transparent.

R5.1. Les organisations et institutions les plus impliquées ont commencé à améliorer leur gestion et celle de leurs activités.

A5.1.1. Accompagnement des organisations et institutions dans leur processus de définition et de mise en place d’un système de gestion, d’administration et de finances.

R5.2. Les instances des organisations et institutions ont commencé à exercer de manière plus efficace leurs rôles et responsabilités et elles rendent compte régulièrement de leur gestion aux autres instances concernées.

A5.2.1. Accompagnement des organisations et institutions dans la planification, le suivi, le contrôle et l’évaluation de leurs activités.

36Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 37: Plan de Dévt Local de Carice

IV. COORDINATION, GESTION ET EXÉCUTION DU PLAN DE DÉVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE

Le plan de développement local de Carice – PDLK a été construit sur une base participative, où tous les acteurs de la communauté, que ce soit les associations, que ce soit les institutions et que ce soit les représentants de l’Etat ont eu leur mot à dire dans le processus. C’est sur cette même base et dans ce même esprit de collaboration que le PDLK sera réalisée. L’idée principale qui guidera la mise en place du PDLK, est qu’aucun acteur ne remplace un autre. Ainsi, chaque acteur dans chaque secteur au sein du PDLK pourra trouver son espace et sa place afin qu’il puisse assumer véritablement sa responsabilité dans l’avancement du plan sur le terrain.

Le PDLK est une « école » pour toutes les structures et tous les individus de tous les espaces de Carice impliqués dans le plan ; en d’autres termes, c’est en le faisant qu’ils apprendront à le faire. C’est pour cette raison qu’il faut que toutes les forces vives de Carice apportent leur contribution propre et que l’un ne cherche pas à remplacer l’autre. En outre, pour que les actions menées par le PDLK puissent durer, il faut que la majorité de la population sente et expérimente chaque jour que le PDLK, c’est leur affaire. Ce qui veut dire qu’ils prennent eux-mêmes les décisions sur quelles actions mener, qu’ils mènent eux-mêmes ces actions et que ces actions auront pour objectif d’améliorer leurs conditions de vie.

4.1. Coordination de la Mise en Place du Plan de Développement Local de Carice

4.1.1. Les plateformes sectorielles

Pour assurer la participation et la représentation de tous les acteurs opérant dans un secteur et permettre un meilleur partage des idées entre eux eux, sur ce qu’il y a à faire ou qui se fait déjà dans ce secteur d’activités, la communauté de Carice mettra en place quatre (4) plateformes sectorielles :

- une (1) plateforme socio-organisationnelle – PFSO - Une (1) plateforme agricole – PFA - Une (1) plateforme d’éducation – PFE- Une (1) plateforme de santé – PFS Les plateformes comprendront entre 15 et 25 délégués. Chaque catégorie d’acteurs dans un

secteur d’activités choisira son représentant pour participer à la plateforme. Ces acteurs peuvent être des organisations ou institutions qui mènent des activités dans ce secteur. Dans chaque plateforme il y aura les représentants des conseils territoriaux. Dans quelques plateformes, si nécessaire, il peut y avoir aussi des représentants des postes de rassemblement.

Ci-dessous, le rôle et les responsabilités que chaque plateforme aura:- La planification générale des actions à entreprendre au niveau du secteur;- Le suivi et l’évaluation générale des actions;- La circulation de toutes les informations importantes sur les décisions à prendre et déjà

prises au niveau de la plateforme ; - La préparation des grandes mobilisations à réaliser dans le secteur;- La prise de toutes les grandes décisions concernant l’orientation du secteur y afférent au

PDLK- L’appui nécessaire à tous les professionnels et techniciens œuvrant dans le secteur.

37Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 38: Plan de Dévt Local de Carice

Chaque plateforme se réunira au moins deux (2) fois par trimestre.

4.1.2. Le Conseil d’administration du plan de développement local de Carice – KAP

Pour coordonner et suivre l’exécution du PDLK, la communauté de Carice, en collaboration avec les conseils territoriaux mettra sur pied un conseil d’administration du plan. Le KAP sera formé des représentants de la mairie, des représentants des KASEK, des représentants de chacune des plateformes et du coordonnateur du comité de direction du PDLK. Le première maire de la commune sera le président du conseil d’administration. Le KAP se réunira au moins une (1) fois le mois. Ci-dessous, le rôle et les responsabilités que le KAP aura:

- Représenter la commune de Carice en ce qui concerne le plan de développement local;- Prendre des engagements avec l’Etat haïtien, avec les institutions nationales ou

internationales en ce qui à trait au plan de développement local ;- Valider la planification et l’évaluation annuelle du plan de développement local;- Valider le budget pour trois (3) ans et le budget pour chaque année du plan;- Valider les rapports d’activités, les rapports financiers et les audits du plan;- Recruter et signer un contrat de travail avec le coordonnateur et l’administrateur du

comité de direction du plan;- Réaliser un suivi global sur l’avancement du PDLK;- Intervenir quand il y a une crise importante dans l’exécution du PDLK pour trancher et

faire avancer les choses;- Prendre toutes les autres dispositions qui relèvent de la responsabilité du conseil

d’administration du plan de développement.Le KAP comprendra entre 7 et 15 membres, mais il devra toujours avoir un nombre impair

de membres. Le KAP prendra des décisions par consensus, ce qui veut dire après une discussion où l’un parvient à convaincre l’autre. Lorsque cette méthode n’arrive pas à produire la décision qu’on recherche, on passe au vote. Toutes les décisions du KAP doivent être consignées dans un procès verbal. Les membres du KAP, comme ceux de la plateforme, sont des bénévoles ; ce qui veut dire qu’ils ne reçoivent pas de salaire pour le travail qu’ils réalisent au sein du conseil. Mais, le plan couvre les frais de déplacement encourus dans le cadre de sa réalisation

4.1.3. Le Comité de direction du plan de développement local de Carice – KDP Pour conduire l’exécution du plan, pour gérer le financement que le plan aura reçu et pour

réaliser la gestion du personnel embauché dans le cadre de la réalisation du plan, le KAP mettra sur pied un comité de direction – le KDP. Ce comité comprendra un coordonnateur (pendant les 3 premières années, cette personne sera choisie au sein du SKDK), un administrateur, un agronome, un éducateur, un médecin, un sociologue et un secrétaire de direction.

Tous les membres du KDP sont des employés du PDLK et ils travaillent à plein temps pour le plan. Le KDP devra remettre au KAP un petit rapport d’activités et un petit rapport financier chaque mois et, tous les 6 mois, un grand rapport d’activités et un grand rapport financier. Le comité de direction se réunira au moins une (1) fois chaque 15 jours.

Voici le rôle et les responsabilités du comité de direction du plan:

38Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 39: Plan de Dévt Local de Carice

- Engager tous les autres membres du personnel nécessaire à la réalisation du plan ;- Mettre en place le système comptable du plan et réaliser sa comptabilité régulièrement;- Entretenir des relations avec toutes les institutions ou les organisations nationales ou

internationales qui collaborent avec le PDLK;- Rechercher les moyens financiers et matériels ou les ressources humaines dont le PDLK

a besoin;- Veiller à faire appliquer la planification opérationnelle;- Surveiller la manière dont la démarche de travail est réalisée;- Aider le KAP à veiller à l’orientation générale du PDLK;- S’assurer que l’évaluation du PDLK est faite à temps et que ses recommandations sont

intégrées dans les prochaines planifications;- Aider à mettre en place toutes les structures prévues dans le plan;- Prendre les dispositions pour mobiliser chaque trois (3) ans tous les secteurs et tous les

acteurs de Carice afin de bâtir une autre planification stratégique.

C’est le KDP qui détient la responsabilité de fournir les moyens financiers et les ressources humaines pour les quatre (4) secteurs concernés par le plan, c’est-à-dire la santé, l’agriculture, l’éducation et le socio-organisationnel. Le KDP fonctionne et prend des décisions sur une base collégiale mais c’est le coordonnateur qui est le principal responsable du comité par devant le conseil d’administration.

4.2. Gestion et Exécution du Plan de Développement Local de Carice

Le PDLK sera réalisé sur la base d’une logique d’accompagnement. Cela veut dire que les professionnels et les techniciens engagés dans l’exécution du plan sont là pour aider les organisations et institutions à réaliser leur travail, mais ils ne sont pas là pour faire le travail à leur place. Naturellement, les activités qui exigent une connaissance technique approfondie et une expertise pointue resteront la responsabilité de ces professionnels et techniciens. Cette démarche de travail basée sur une logique d’accompagnement comporte ses propres exigences, à la fois pour les professionnels et techniciens que pour les organisations et institutions qui sont engagées dans l’exécution du plan.

Les professionnels et techniciens devront avoir une bonne compétence dans le domaine de l’éducation des adultes. En plus des connaissances techniques dans leur profession respective, ils devront savoir faire de l’animation de groupes. Les organisations et institutions impliquées dans l’exécution du plan devront apprendre à se responsabiliser elles-mêmes afin de prendre en charge véritablement les actions ou les activités qui leur auront été confiées dans le cadre de la réalisation du plan.

En ce sens, le PDLK visera à créer dans la communauté de Carice un processus de développement durable basé sur une participation intégrale. Participation et responsabilité sont deux sœurs siamoises : l’une ne va pas sans l’autre. Si la population de Carice veut être le maître d’ouvrage de son plan de développement local et le principal acteur dans sa réalisation, il faudra qu’elle prenne dès aujourd’hui la responsabilité de faire avancer les choses tel qu’elle les a définies dans le document de plan stratégique et dans ceux des plans opérationnels.

4.2.1. Les équipes technique et d’accompagnement – ETA

39Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 40: Plan de Dévt Local de Carice

Chaque secteur d’activités couvert par le plan de développement, comme la santé, l’agriculture, l’éducation et le socio organisationnel, aura une équipe technique responsable d’accompagner les organisations et institutions dans la réalisation de leurs actions. Ces ETA comprendront chacune un (1) professionnel, un (1) à trois (3) techniciens et plusieurs agents. C’est le comité de direction du plan – le KDP – qui a la responsabilité de réaliser le recrutement de ces personnes, avec l’appui des ministères lorsque cela s’avère nécessaire. L’agronome du KDP dirige l’équipe technique agricole, le médecin l’équipe technique de santé, le sociologue l’équipe technique pour le socio organisationnel et l’éducateur l’équipe technique d’éducation. Tous les membres du personnel des équipes techniques sont des employés et, le plus souvent, ils sont engagés à plein temps dans le travail. Ainsi, ces personnes vivront sur place pendant la durée de leur contrat avec le PDLK et ils bénéficieront des conditions de travail prévues par la loi dans ces cas.

Ci-dessous, le rôle et les responsabilités de ces ETA:

- Préparer et organiser avec les acteurs du secteur la planification et l’évaluation des plans d’activités sectoriels ;

- Définir, d’un commun accord avec les acteurs du secteur, les stratégies spécifiques pour les grandes actions à entreprendre;

- Préparer et organiser, avec les acteurs des différents secteurs, les processus de formation prévus et réaliser, sur les mêmes bases, l’évaluation de ces formations;

- Appuyer les organisations et institutions du secteur dans la réalisation de leurs activités;- Réaliser le suivi technique des grandes actions entreprises dans le secteur dans le cadre

du plan sectoriel;- Demander au comité de direction, sur une base formelle, d’opérer les décaissements pour

financer les activités que les organisations ou les institutions réalisent dans le cadre du plan;

- Préparer des rapports d’activités et des rapports financiers réguliers pour le comité de direction;

- Préparer tous les outils de formation, de gestion ou d’accompagnement nécessaires;- Réaliser tout autre travail que le comité de direction juge nécessaire mais qui n’est pas en

contradiction avec leur rôle ou responsabilité.

Les ETA fonctionneront aussi sur une base collégiale, mais ce sont les professionnels qui seront les principaux responsables par devant le comité de direction du plan. Les ETA travailleront en collaboration avec les plateformes ; elles auront la responsabilité d’animer et d’alimenter chacune des plateformes concernées.

4.2.2. Exécution des actions ou activités du plan de développement local de Carice Le PDLK sera réalisée sur une base déconcentrée et décentralisée, c’est-à-dire qu’aucune

instance ou structure d’exécution du plan n’aura toutes les actions concentrées entre ses mains. De plus, ce ne seront pas les personnes ou les structures du bourg qui réaliseront les actions pour le compte des sections communales ou des habitations. Les structures et les personnes de ces zones réaliseront elles-mêmes les activités prévues pour elles. C’est dans le but de respecter le principe de participation, déconcentration et décentralisation que la charpente d’exécution du plan a la forme suivante:

40Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 41: Plan de Dévt Local de Carice

- Tout en haut nous trouvons l’assemblée de représentants de la communauté de Carice qui représente la plus haute autorité ;

- Tout de suite après nous trouvons les plateformes, qui représentent les organes de coopération, de concertation et de mobilisation;

- Vient ensuite le conseil d’administration qui reçoit une délégation de pouvoirs de l’assemblée pour veiller à l’orientation et au respect de ses décisions;

- Après le KAP, nous trouvons le comité de direction qui a pour rôle de veiller à ce que les exécutions se déroulent comme prévu;

- Puis, il y a les équipes techniques chargées de la gestion technique et de l’accompagnement;

- Enfin nous trouvons toutes les organisations et institutions du comité qui sont chargées de réaliser les actions et les activités prévues dans le plan.

Dans les domaines de l’agriculture et de l’élevage, de la santé, de l’éducation et du socio organisationnel, qui constituent les quatre (4) grands secteurs couverts par le plan pour 2007-2010, ce sont les organisations et institutions impliquées dans ces secteurs qui devront réaliser tout ce qui concerne leur secteur respectif. Le PDLK mettra les ressources financières, humaines (professionnels, techniciens et autres) et matérielles (machines, équipement, matériel et autres outils) à leur disposition pour qu’ils soient à même de réaliser les activités.

Mais attention ! Attention ! Le PDLK n’a pas été conçu pour venir faire la charité à la communauté de Carice. Aucune organisation ou institution ne réalisera une action ou une activité dans le cadre de ce plan si elle n’y apporte sa contribution. En outre, à toutes les organisations ou institutions qui recevront un appui ou une aide du plan sous forme d’argent, de ressources matérielles ou humaines cette aide s’octroiera dans le cadre d’un contrat entre cette structure et le PDLK. De la même manière, toutes ces organisations ou institutions devront soumettre régulièrement un rapport d’activités et un rapport financier sur les ressources dont ils auront bénéficié. Le PDLK prendra des dispositions pour superviser et contrôler comment ces activités fonctionnent et si elles se déroulent dans le cadre de l’orientation et de la démarche définies.

4.2.3. L’assemblée des représentants de la communauté de Carice – AR L’assemblée des représentants de la communauté est la plus haute autorité du PDLK. Elle

se réunit en session ordinaire deux (2) fois chaque trois (3) ans. Son rôle est de ratifier le plan stratégique de la communauté et d’élire la majorité des membres du conseil d’administration du plan. Ce n’est pas l’assemblée des représentants qui élit les membres des conseils territoriaux qui font partie du KAP ; c’est dans le cadre des élections des collectivités territoriales qu’ils sont élus selon le vœu de la constitution haïtienne. Le président du KAP anime et dirige l’AR. En cas d’absence, le vice-président assume cette responsabilité.

Chaque fois que l’AR se réunit à l’ordinaire, le KAP doit lui présenter pour ratification le plan stratégique pour trois (3) ans ainsi que pour l’évaluation du plan stratégique qui vient de se terminer (s’il y en avait un). Le budget et le rapport financier ou l’audit doivent toujours accompagner le document du plan ou l’évaluation qui est présentée.

L’AR doit principalement se prononcer sur le PDLK. Avant que le document du plan stratégique ou l’évaluation soit présentée à l’AR, le président du KAP a pour devoir de le

41Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 42: Plan de Dévt Local de Carice

soumettre à l’assemblée communale et les premiers membres des KASEK par devant l’assemblée des sections communales. Ces deux (2) types d’assemblées doivent donner leur accord au plan stratégique ou à son évaluation avant qu’il n’aille par-devant l’AR de la communauté de Carice.

L’AR ne peut comprendre plus de cent (100) délégués ; elle se réunit en quorum simple et prend des décisions à la majorité simple. Ses réunions ne doivent pas durer plus d’une (1) journée.

Les délégués des membres de l’AR seront issus des conseils des collectivités territoriales, des plateformes, des postes de rassemblement et de quelques organisations et institutions de la communauté. Mais cela devra se faire de façon à ce que toutes les grandes zones de Carice soient représentées et que toutes les forces vives soient présentes sans aucune forme de discrimination.

Un comité électoral sera constitué pour réaliser les élections dans le but de choisir la majorité des membres du KAP. Les membres de l’AR qui font partie du conseil municipal et des conseils des sections communales ne pourront pas être président de ce comité électoral.

Pour terminer avec la question de l’exécution du PDLK, réaliser une telle démarche, qui combine la réflexion stratégique, l’intervention technique et la participation populaire, est toujours complexe. C’est pour cette raison que le comité de direction a besoin d’avoir un réseau de consultants qui possèdent la compétence et l’expérience pour leur fournir un appui-conseil. C’est un ensemble de professionnels qui ne sont pas directement impliqués dans les réalisations mais qui donnent des conseils de temps à autre ou qui peuvent accorder une consultation sur un aspect particulier à un moment précis et quand cela s’avère nécessaire.

Ces consultants peuvent être bénévoles ou être rémunérés pour leur travail. Cela dépendra de leurs relations avec la communauté et des capacités financières de chacun. Mais, dans un cas comme dans l’autre, le PDLK couvrira leurs frais de déplacement et de séjour dans la communauté.

Le PDLK aura à faire appel à ces consultants à différents moments, tels que :- Quand ils définissent une stratégie spécifique pour chaque secteur d’activités ; - Quand ils préparent un plan et des outils de formation spécifiques pour chaque secteur;- Quand ils mènent les études prévues dans le plan;- Enfin, quand ils réalisent les évaluations sectorielles ou globales du PDLK.

La communauté de Carice pourrait avoir besoin de consultants aussi quand elle préparera un autre plan stratégique après 2010.

Le comité de direction du plan ne doit pas attendre d’avoir besoin de consultants pour en chercher. Le travail d’identification doit se faire dès le commencement de la mise en œuvre du plan. Pendant toute la durée d’exécution du PDLK, le conseil d’administration du plan et le comité de direction auront besoin d’un consultant pour les accompagner dans leurs responsabilités. Ce consultant devra posséder de bonnes compétences et de l’expérience dans le développement local, la planification et le développement rural basé sur une approche participative. Ce consultant devra être bien choisi pour qu’il ne devienne pas le chef de ces structures. Son rôle est d’aider le KAP et le KDP dans leur réflexion critique sur le processus du PDLK ; de les aider aussi à prendre les bonnes décisions dans le travail de pilotage et de coordination qu’ils doivent réaliser. Ce consultant devrait être en mesure d’effectuer une visite

42Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 43: Plan de Dévt Local de Carice

sur le terrain chaque mois pendant la première année et chaque trimestre pendant les deux dernières années.

L’ensemble des structures que l’on a prévu de mettre en place pour la réalisation du PDLK ne doit pas être mise en place de manière irréfléchie et précipitée. La population et les différents acteurs de Carice doivent chacun comprendre leur rôle et leur importance. Les personnes qui participent à ces structures doivent être choisies sur la base de critères objectifs et sans favoritisme. De même, toutes ces structures doivent fonctionner sur une base formelle et démocratique.

43Validé en Assemblée des Représentants/tes en date du 7 & 8 septembre 2007

Page 44: Plan de Dévt Local de Carice

V. DIFFÉRENTES ÉTAPES DANS LA RÉALISATION DU PDLK

Le plan de Développement Local de Carice – PDLK ne peut être mis en place ni réalisé entièrement dans l’improvisation ou l’empressement. Dans la vie en général, on ne peut pas tout faire en même temps ; il est toujours préférable de faire ce qui est plus nécessaire et plus important avant et les autres choses après.

Pour la réalisation du PDLK, c’est pareil. Les grandes actions seront menées l’une après l’autre ; celles qui nécessitent d’être menées simultanément le seront pour permettre de développer plus de complémentarité au sein d’un programme sectoriel et entre les différents programmes.

La planification stratégique sera mise en œuvre en trois (3) étapes. Chaque étape durera une année environ. A chaque étape on commencera avec une planification opérationnelle participative pour terminer par une autoévaluation participative. Ci-dessous, les trois (3) étapes et ce qui caractérisera chacune :

- La première étape: mise en place du PDLK Mettre en place les structures de coordination et de gestion du PDLK; Recruter le personnel du PDLK ; Démarrer les études de faisabilité les plus importantes; Faire les aménagements qui sont nécessaires; Faire l’acquisition du matériel et de l’équipement nécessaires ; Réaliser les formations les plus urgentes et les plus importantes; Entraîner les différentes structures du PDLK dans le travail qu’elles ont à réaliser; Démarrer dans chaque programme sectoriel les activités planifiées; Commencer le processus de renforcement des organisations et des institutions de Carice.

- La deuxième étape: le PDLK prend sa vitesse normale Poursuivre l’accompagnement des différentes structures du PDLK; Continuer le renforcement des organisations et des institutions; Améliorer et continuer les processus de formation; Démarrer avec les entreprises collectives à propos desquelles les études de faisabilité

avaient montré des résultats positifs; Renforcer les activités qui avaient démarré pendant la première étape; Démarrer les autres activités qui étaient planifiées.

- La troisième étape : le renforcement du PDLK Consolider les structures du PDLK; Renforcer l’autonomie de gestion des organisations et des institutions impliquées; Renforcer techniquement et financièrement les entreprises collectives; Consolider les actions stratégiques; Renforcer les processus de formation; Préparer le deuxième plan stratégique 2011-2013.

A la fin de la troisième année, en 2010, ce ne sera pas une autoévaluation participative qui sera réalisée mais plutôt une évaluation externe participative. Ceci permettra à l’évaluation d’être encore plus objective car des consultants évaluateurs qui ont de l’expérience en planification et gestion de développement local seront impliqués dans l’évaluation.

44

Page 45: Plan de Dévt Local de Carice

Dans le cadre de la réalisation du PDLK, la démarche de travail sera graduelle. Cela veut dire que, au fur et à mesure du déroulement des programmes, plus les compétences des acteurs se développeront, plus la réalisation des actions sera précise et prendra de l’ampleur et aussi plus les acteurs impliqués seront autonomes. Dans le cadre de cette démarche, le tableau qui suit montre comment chaque programme sectoriel se déroulera pendant les trois étapes.

45

Page 46: Plan de Dévt Local de Carice

5.1 Déroulement du programme d’agriculture et d’élevage

OBJECTIF RÉSULTAT ANNÉE I ANNÉE II ANNÉE IIIOS 1Protection de l’environnement

R 1.1La protection de sources, de ravines et de berges des rivières est assurée

_________

_________ _________

R 1.2Le jardin botanique et la pépinière centrale sont mis en place

_________

_________ _________

OS 2Amélioration des systèmes de culture et d’élevage

R 2.1Développement d’un nouveau modèle d’agriculture

_____ _________ _________

R 2.2Développement d’un nouveau modèle d’élevage

_____ _________ _________

R 2.3Renforcement de la capacité technique des producteurs/ trices

OS 3Amélioration du potentiel des terres

R 3.1Recherche des possibilités d’irrigation

________ ________

OS 4Amélioration de l’accès des producteurs/ trices aux moyens de production

R 4.1Accès aux intrants agricoles

________ ________

R 4.2Accès au service de labourage

________ ________ ________

R 4.3 Accès au crédit agricole

________ ________

OS 5Trouver des débouchés pour les produits agricoles

R 5.1Recherche des débouchés pour quelques produits agricoles

________ ________

R 5.2Expérience de commercialisation de produits en groupe

________ ________

46

Page 47: Plan de Dévt Local de Carice

5.2 Déroulement du programme d’éducation

OBJECTIF RÉSULTAT ANNÉE I ANNÉE II ANNÉE IIIOS 1Amélioration de l’accès des enfants à l’école

R 1.1Accès à l’école fondamentale pour plus d’enfants

_________ ________ _________

R 1.2Développer un modèle d’école préscolaire

_________ _________ _________

OS 2Amélioration de l’accès des jeunes à l’école professionnelle

R 2.1Rendre l’école professionnelle fonctionnelle

________ _________ _________

R 2.2L’école professionnelle répond aux besoins de développement de Carice

________ _____

OS 3Amélioration de la qualité de l’éducation dans les écoles

R 3.1Le niveau de compréhension des professeurs et des élèves sur les plantes et la nature a augmenté

_________ _________

R 3.2Le niveau de compréhension des professeurs et des élèves sur leur communauté a augmenté

_________ _________

R 3.3Le niveau de compréhension des professeurs et des élèves sur l’hygiène a augmenté

________ _________ _________

OS 4Amélioration de la capacité de la population à défendre ses droits et intérêts

R 4.1Le niveau de compréhension de la population sur leurs droits et intérêts a augmenté

_________ _________

R 4.2Le niveau de compréhension de la population sur le traitement différent donné aux garçons et aux filles dans le système éducatif a augmenté.

_________ _________

OS 5Renforcement du système d’éducation à Carice

R 5.1La capacité pédagogique des professeurs s’est améliorée

_________ _________

R 5.2La Plateforme Education de Carice est mise en place

________ _________ _________

47

Page 48: Plan de Dévt Local de Carice

5.3 Déroulement du programme de santé

OBJECTIF RÉSULTAT ANNÉE I ANNÉE II ANNÉE IIIOS 1Mise en place d’un réseau de santé intégrée efficace

R 1.1La Plateforme de Santé est constituée et le modèle de santé intégrée fait son chemin en son sein

________ _________ _________

R 1.2Les centres de santé et les postes sont aménagés, équipés et ils fonctionnent

________ _________ _________

OS 2Développement de la capacité du réseau à faire de la prévention

R 2.1Les professionnels de santé sont sur place et la formation des travailleurs de santé est réalisée

________ _________ _________

R 2.2La population est sensibilisée aux mesures pratiques de prévention

_________ _________

R 2.3Les campagnes de prévention ont permis d’agir sur les causes des maladies

_________ _________

OS 3Développement de la capacité du réseau de santé dans le domaine de la nutrition et de l’hygiène

R 3.1Le programme de nutrition a permis d’agir sur l’alimentation de la population

________ _________ _________

R 3.2Le plan d’hygiène a permis d’agir sur les conditions sanitaires

________ _________ _________

OS 4Promotion du modèle de santé intégrée pour assurer l’autonomie de la communauté en matière de santé

R 4.1Les deux types de médecine commencent à entrer dans la phase où elles se complètent l’une l’autre

_________

R 4.2La population comprend mieux le phénomène de maladie

________ _________ _________

48

Page 49: Plan de Dévt Local de Carice

5.4 Déroulement du programme socio organisationnel

OBJECTIF RÉSULTAT ANNÉE I ANNÉE II ANNÉE IIIOS 1Développer la capacité de la communauté à préparer et à exécuter le PDLK

R 1.1Le plan stratégique est planifié et validé

______

R 1.2La structure de gestion et de coordination du PDLK est mise en place

___________ _________ _________

OS 2Appui à la structuration des organisations

R 2.1Les organisations ont leur propre ligne directrice et elles sont structurées

___________ _________ _________

OS 3Appui à la formalisation et à la légalisation des organisations et des institutions

R 3.1Les organisations et institutions commencent à être légalisées

___________ _________ _________

OS 4Appui aux organisations et institutions pour l’amélioration de l’équilibre dans les relations hommes / femmes au sein de la communauté

R 4.1Les organisations et institutions ont développé une stratégie afin d’agir sur le déséquilibre existant entre hommes et femmes dans la communauté de Carice.

____ _________

R 4.2La participation des femmes a augmenté; elles exercent plus d’influence au sein des organisations et institutions

__________ _________

OS 5Appui au renforcement de la capacité de gestion au sein des organisations et institutions

R 5.1Appui aux organisations et institutions dans l’amélioration de leur système de gestion

___________ __________ _________

R 5.2Appui aux organisations et institutions dans la prise en charge de leurs responsabilités

______ _________ _________

49

Page 50: Plan de Dévt Local de Carice

VI DEMARCHE POUR METTRE EN ŒUVRE LE PLAN DE DEVELOPPEMENT LOCAL DE CARICE

6.1. Stratégie pour le financement du PDLK

La communauté de Carice sait bien que bâtir un plan de développement est une chose, mais trouver le financement pour le mettre en oeuvre en est une autre et l’accès au financement n’est pas facile dans la situation actuelle du pays. Le budget de l’Etat Haïtien n’a pas encore intégré le processus de décentralisation qui vient de commencer dans le pays. Les partenaires de la communauté internationale parlent de développement local mais ils ne croient pas encore en la capacité des acteurs des collectivités territoriales de définir et de mener à bien leurs propres plans de développement.

La communauté de Carice sait aussi qu’elle ne trouvera pas chez un seul partenaire, que ce soit l’Etat, une ONG, ou une agence de coopération, la totalité du financement dont elle a besoin pour réaliser le PDLK. La communauté de Carice ne s’attend pas non plus à trouver le montant intégral du budget du PDLK d’un seul coup ; c’est au fur et à mesure, qu’elle pourra en disposer. C’est pour toutes ces raisons que la communauté de Carice a pris le temps de définir une stratégie de recherche de financement pour son plan.

La stratégie de recherche de financement de la communauté de Carice repose sur quatre (4) piliers :

- La détermination et le courage dans son travail de recherche de financement;- La mobilisation de ses propres ressources locales;- Le fait de ne pas compter seulement sur une ou deux sources de financement ;- La définition d’un contrat transparent avec tous les partenaires financiers.

Ce sont ces quatre piliers qui serviront de guide au Conseil d’Administration du Plan et au Comité de Direction dans toutes les démarches de recherche de financement qu’ils vont entreprendre. La population de Carice, à travers ses organisations, ses institutions et ses plateformes sera informée régulièrement des financements qui seront obtenus pour permettre au PDLK d’avancer sur le terrain.

6.1.1. Les sources de financement identifiées

Dans le cadre des discussions avec les délégués du SKDK sur les questions de financement du plan, quatre (4) sources ont pu être identifiées :

- Financement local dans la communauté, issu des taxes perçues par la mairie, de la quote-part des organisations en argent ou en travail et de la contribution en argent ou en travail de toute la population.

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Page 51: Plan de Dévt Local de Carice

- Financement de l’Etat central, issu du budget alloué à cet effet à la mairie et aux KAZEK et à l’appui fourni par les différents ministères pour la réalisation du plan.

- Financement de la communauté internationale, issu des agences de coopération directement ou à travers les ONG internationales ou nationales.

- Financement de la diaspora de Carice, issu des organisations régionales de Carice existant aux Etats Unis, au Canada, en France et dans d’autres pays étrangers.

La recherche de financement se fera en même temps auprès de ces quatre sources. C’est pourquoi il devra être centralisé et mené avec beaucoup de discipline. Ainsi, la communauté sera toujours au courant de ce qui a déjà été trouvé et de ce qui reste à obtenir; ce qui lui permettra de déterminer ce qui peut commencer à être réalisé à chaque étape du plan.

6.1.2. Recherche de financement pour le plan

La recherche de financement n’étant pas toujours facile, elle exige de ceux qui font le travail d’avoir des compétences dans le domaine et de faire preuve de beaucoup d’adresse. La communauté de Carice envisage la possibilité de demander aux ONG et autres institutions présentes dans la commune et qui ont de l’expérience dans le domaine de lui donner un appui dans ces démarches.

Mobilisation du financement propre de la communauté de CariceLa communauté de Carice s’est fixé pour objectif de trouver 5% du budget du plan

au niveau local.Le Conseil communal, les KASEK, les associations de la communauté ainsi que

toutes les institutions qui y sont représentées encourageront toute la population de Carice à payer les taxes dues à la mairie. Une partie de ces taxes servira à financer le PDLK.

Une entente sera conclue avec toutes les organisations ou institutions de Carice afin qu’elles financent d’au moins 5% toutes les actions ou activités du PDLK qu’elles auront à réaliser directement. Cette participation sera donnée soit sous forme d’argent, soit sous forme de travail ou bien les deux à la fois. Le PDLK signera un contrat à cet effet avec les organisations et institutions de Carice et n’accordera son financement que si leur contrepartie est assurée.

Mobilisation de financement auprès de la diaspora de Carice

La communauté de Carice s’est fixé pour objectif d’aller chercher 10% du financement du PDLK auprès de la diaspora de Carice qui vit à l’étranger.

Toutes les organisations régionales de Carice à l’étranger recevront une copie du document du PDLK et il leur sera demandé d’apporter leur contribution. Celle-ci pourra se donner sous plusieurs formes : argent, travail, matériel et équipement ; l’un ou l’autre ou plusieurs à la fois.

Le président du Conseil d’Administration et le coordonnateur du Comité de Direction du PDLK pourraient faire une visite dans les pays où la diaspora de Carice est concentrée pour présenter le plan et mener des campagnes de levée de fonds.

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Recherche de financement auprès de l’Etat central

La communauté de Carice s’est donné pour objectif d’aller chercher 25% du budget du PDLK auprès de l’Etat haïtien. Pour cela, le KAP la et le KDP devront faire une présentation du plan à tous les ministères concernés. Ils présenteront aussi le plan au Parlement du pays et ils feront la même chose auprès de quelques organismes de l’Etat tels que le FAES et le Bureau de Monétisation—ancien bureau du PL 480—ainsi que d’autres organisations publiques ou para étatiques du même genre.

Pour chacune de ces institutions de l’Etat il y aura une demande spécifique qui dépendra de sa mission dans l’Exécutif. Le KAP et le KDP chercheront toujours à déterminer quels membres de ces institutions sont responsables du dossier de Carice et ils feront un suivi serré avec ces personnes. L’invitation sera lancée à ces institutions de l’Etat pour qu’elles viennent à Carice constater elles-mêmes la réalité de la communauté.

Recherche de financement auprès de la coopération internationale

La communauté de Carice envisage de chercher 40% du budget du PDLK auprès de la coopération internationale. Pour cela, le KAP et le KDP feront l’inventaire de toutes les agences internationales qui existent dans le pays et qui pourraient être intéressées à participer au financement du plan de développement de Carice. Le document du PDLK sera distribué à toutes ces agences et des rencontres seront planifiées avec elles pour discuter du dossier. Comme avec les institutions de l’Etat, le KAP et le KDP chercheront toujours à identifier les responsables du dossier du PDLK au sein de ces institutions de coopération. De même, ils inviteront celles-ci à venir à Carice pour constater elles-mêmes la réalité afin de s’engager en connaissance de cause. Les demandes qui seront faites auprès de ces institutions de coopération dépendront aussi des programmes qu’ils développent dans le pays.

Recherche de financement auprès des ONG internationales et nationales

La communauté de Carice envisage de chercher 20% du budget du PDLK auprès des ONG. Pour cela, le KAP et le KDP feront l’inventaire de toutes les ONG existant dans le pays ou à l’étranger qui pourraient être intéressées à participer à la réalisation du plan de développement. Des démarches seront entreprises auprès d’elles sur la même base que celles entreprises auprès des institutions de l’Etat ou de la coopération internationale.

Les démarches qui seront faites auprès des ONG dépendront de leur sensibilité, de leur programme de travail et du niveau de leurs moyens. Avec les ONG particulièrement, l’appui pourrait prendre plusieurs formes : argent, consultation, matériel et équipement, l’un ou l’autre ou plusieurs à la fois.

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Page 53: Plan de Dévt Local de Carice

6.1.3. Un partenariat formel sur la base d’un contrat

Il est vrai que la communauté de Carice recherche des financements pour réaliser le PDLK mais elle n’est pas décidée à le faire n’importe comment, ni à accepter les financements qui ne respectent pas ses propres conditions. Comme le dit le proverbe créole : « Nous sommes pauvres mais des pauvres honnêtes qui se respectent pour qu’on nous respecte. »

En ce sens, la communauté de Carice a pris la décision de ne rechercher ni d’accepter les financements qui se font dans les conditions suivantes :

- Un financement qui ne tombe pas d’aplomb avec l’autonomie des collectivités territoriales de Carice ;

- Un financement qui fait fi de l’approche participative et démocratique préconisée par le PDLK dans sa définition et dans sa réalisation;

- Un financement qui vise à détourner la communauté de la voie de développement durable pour la contraindre à l’assistanat ou au caritatif;

- Un financement qui veut faire abstraction de la démarche d’accompagnement prévue dans le PDLK pour ramener la communauté à une démarche d’encadrement ou de dépendance par laquelle on réalise ou exécute à sa place;

- Un financement qui veut soustraire la communauté à l’approche de programme intégré dans laquelle elle s’est engagée avec le PDLK pour la ramener à l’approche de petits projets indépendants les uns des autres;

Pour toutes ces raisons, la communauté de Carice veut jouer cartes sur table avec toutes les institutions ou les organismes auprès desquels elle mène des démarches de recherche de financement. Il est vrai que la recherche de financement repose sur une négociation et que, en négociation, il n’est pas toujours bon de dévoiler toutes ses cartes, mais dans notre pays, les combats de coqs dans les arènes ne s’achèvent jamais en conflits lorsque les règles du jeu sont claires pour tout le monde. En ce sens, la relation que la communauté de Carice s’attachera à établir avec ces institutions de financement est une relation de partenariat.

Ce partenariat sera basé sur la transparence; chaque partenaire connaîtra l’apport des autres et celui de la communauté. Tous les partenaires recevront un rapport et sur ce qu’ils financent et sur ce que les autres financent.

Ce partenariat sera formel ; ce qui veut dire qu’un contrat ou un protocole de collaboration sera signé entre la communauté et chaque partenaire financier. Ils discuteront ensemble de toutes les conditions de collaboration et celles-ci seront stipulées à l’écrit dans ce contrat. Enfin, la communauté mettra en place des instances pour respecter les engagements qu’elle a pris et maintenir une relation serrée avec tous ses partenaires financiers.

Ce partenariat sera basé sur le long terme ; même si un partenaire a pris un engagement sur une action ou une activité ponctuelle, il lui sera accordé le même

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traitement et les mêmes égards que ceux qui ont un engagement plus définitif. Pour que la relation s’établisse sur le long terme –surtout que c’est ce que la communauté de Carice recherche pour pouvoir réaliser son rêve– il faudra que toutes les instances et toutes les organisations qui sont engagées dans la réalisation du PDLK prennent leur responsabilité. Il faut que la gestion des fonds, du matériel et de l’équipement du PDLK respecte toutes les règles générales de comptabilité. Il faut que la gestion soit efficace et qu’elle respecte les principes éthiques qui doivent guider la réalisation des programmes de développement en général.

6.2. Préparation au démarrage du PDLK

La communauté de Carice sait bien qu’elle ne pourra pas commencer à mettre le plan à exécution aussitôt terminée la planification stratégique pour trois (3) ans du PDLK. De même, on ne commence pas à cuisiner aussitôt revenu du marché ; il faut prendre le temps de faire tous les préparatifs nécessaires.

Pour démarrer le PDLK, la communauté doit avoir à sa disposition une partie du financement du plan pour la première année. Elle doit préparer et valider la planification opérationnelle de la première année. Elle doit également établir une bonne collaboration avec les organisations et institutions de Carice qui vont s’engager dans l’exécution du plan. Elle devra aussi mettre en place toutes les instances de coordination et de gestion administrative, financière et technique du plan. D’un autre coté, il faut que la communauté prépare le lancement officiel du PDLK. La réalisation de ces différentes étapes est nécessaire avant le démarrage parce que, comme le dit le proverbe créole, « twò prese pa fè jou leve. » (Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation). 

6.2.1. Planification opérationnelle de la première année du plan

Pour permettre au plan de développement d’être lancé pendant l’année fiscale 07-08, la planification opérationnelle de la première année se fera au mois de septembre 2007. La planification opérationnelle de l’année se fera sur la même base participative avec les représentants des organisations et des institutions dans les postes de rassemblement et également avec la participation de tous les élus locaux de la communauté.

La planification opérationnelle s’élaborera sur la base des opportunités qui existent déjà pour la réussite du plan. Elle considèrera aussi les risques sous toutes les formes qui pourraient empêcher le démarrage et l’aboutissement du PDLK ; elle envisagera comment contourner ces risques. C’est pendant ce travail de planification opérationnelle que la communauté mesurera vraiment quelles actions elle peut mener pendant l’année et à quelle phase de réalisation de ces actions elle sera rendue à la fin de l’année. C’est ce travail qui va aussi permettre de préparer le budget définitif pour la première année.

Le document de planification opérationnelle comprendre deux aspects : la planification pour l’opérationnalisation et une autre partie qui expliquera comment le

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plan sera exécuté concrètement sur le terrain. C’est la planification opérationnelle que l’Assemblée des Délégués de Carice, l’Assemblée Municipale et l’Assemblée des Sections Communales devront valider comme le PDLK l’a défini et comme la constitution du pays et la loi l’exigent. Le document de planification opérationnelle du PDLK pour la première année sera communiqué à tous les partenaires financiers auprès desquels des démarches de recherche de financement sont déjà entamées.

6.2.2. Entente avec les organisations et institutions de Carice

Le PDLK est conçu pour arriver à mettre fin au travail de développement qui se faisait de manière dispersée et non coordonnée à Carice jusqu’à présent. L’idée centrale du plan est d’arriver à rassembler tous les efforts qui se font dans le sens de l’amélioration des conditions de vie des habitants de la communauté. Cela permettra d’établir une meilleure coordination des actions de développement, d’obtenir une meilleure concertation dans ces actions et de parvenir à des résultats plus durables et plus conséquents.

Le PDLK n’est pas conçu pour qu’un acteur vienne remplacer un autre. Il n’est pas conçu non plus dans l’esprit d’éliminer aucune institution sur le terrain. Au contraire, il vise à les renforcer toutes et à créer les conditions pour qu’elles fassent encore mieux leur travail.

Le PDLK est conçu dans un esprit d’entente, ce qui veut dire dans le respect et l’acceptation l’un de l’autre. Mais un travail aussi important ne peut démarrer dans la communauté sans qu’il y ait une bonne discussion entre toutes les organisations et institutions qui vont participer à la réalisation du plan.

C’est le KAP en collaboration avec le KDP qui dirigera le travail de négociations pour arriver à trouver une entente avec toutes les organisations et institutions de la communauté sur la mise en œuvre du plan.

Ce travail de négociations pour trouver une entente se déroulera autour des points suivants :

- Dans quelles conditions le plan se réalisera;- Quelles responsabilités chaque organisation et institution aura dans le plan;- Quels seront les droits et les devoirs de chaque acteur;- Comment se fera la gestion des ressources humaines et financières, du matériel et

de l’équipement du PDLK;- Quel genre de contrat sera signé avec toutes les organisations et institutions qui

participent à la réalisation du plan.

Comme nous l’avons dit précédemment, ce sont les conditions qui garantissent le succès donc il est nécessaire de définir soigneusement toutes les règles du jeu avant de nous lancer dans la réalisation du plan.

6.2.3. Mise en place des instances de coordination et de gestion du PDLK

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Page 56: Plan de Dévt Local de Carice

Le SKDK a accompli un travail formidable en aidant la communauté de Carice à concevoir un plan stratégique pour trois (3) ans. Mais sa mission à ce niveau est arrivée à terme. Le SKDK va s’étendre à toutes les autres organisations qui n’en faisaient pas encore partie afin de pouvoir devenir la plateforme socio organisationnelle de Carice, le PSO.

Le PDLK pourra démarrer véritablement sur une base participative si les instances prévues pour réaliser la coordination, la gestion financière, administrative et technique sont mises en place.

En ce sens, la deuxième mission que le KAP et le KDP auront après qu’ils aient commencé à chercher du financement pour le plan c’est de mettre en place, sur une base participative, toutes les instances prévues pour assurer la coordination et la gestion du plan.

Comme nous l’avions déjà dit, ces instances ne doivent pas être mises en place de façon précipitée et irréfléchie, ni sur une base de favoritisme. Elles doivent être mises en place sur la base de principes et de critères clairs ; tant leur création que leur fonctionnement doivent être établis de façon formelle.

Au cours du processus de mise en place de ces instances, ils commenceront par celles qui sont les plus importantes ou les plus nécessaires à cette phase. Il faut que chaque responsable ou chaque délégué d’une instance connaisse bien le rôle de l’instance à laquelle il appartient ainsi que le travail que lui-même devra réaliser au sein de cette instance.

Chaque instance devra avoir des règlements simples qui indiquent les procédures de prise de décisions, de fonctionnement et de contrôle interne. Lorsque les instances commencent à être fonctionnelles, il faudra aussi qu’elles prévoient les mécanismes d’échanges et de relations qui existeront entre les différentes instances.

Il est important et nécessaire que les instances centrales soient installées avant le démarrage du PDLK et que toutes les autres instances le soient aussi six (6) mois après le lancement du plan.

6.2.4. Lancement officiel du plan de développement local de Carice

Le moment du lancement officiel du PDLK est très important. C’est une activité importante pour mobiliser toute la communauté de Carice derrière un même rêve, un même plan et quatre (4) grands programmes sectoriels. Le lancement est également important pour les autorités des collectivités territoriales et les autorités du pays parce que c’est un symbole qui indique qu’un nouveau bourgeon en matière de développement local et participatif vient de poindre.

Ce moment est important aussi pour les partenaires financiers qui veulent s’engager ou qui se sont déjà engagés dans la mise en œuvre du plan parce qu’ils auront davantage confiance dans le lieu où ils placent leur investissement. Ce geste de lancement officiel

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du PDLK signifiera pour Carice qu’une lueur s’est allumée grâce à beaucoup de solidarité et après beaucoup de travail. Ce geste symbolisera aussi pour le reste du pays l’espoir dans le travail collectif et la collaboration au sein d’une communauté qui veut s’approprier le processus de décentralisation en gestation en Haïti.

Pour toutes ces raisons, le lancement officiel du PDLK doit être bien préparé. De même que tout ce qui devra être réalisé dans le plan, ce lancement doit être soigneusement planifié et on veillera à ce que tous les acteurs et tous les secteurs de Carice y apportent leur contribution propre. Il faudra également que la presse haïtienne soit bien représentée. Le lancement officiel devra être réalisé avec beaucoup de simplicité, sans aucune extravagance et l’ensemble des activités prévues dans ce lancement doit être basé sur la culture et les coutumes de la population de Carice.

6.3. Principes généraux qui guideront la réalisation du PDLK

Souvent, les plans de développement sont bien préparés dans un esprit de collaboration pour chercher à améliorer les conditions de vie des secteurs les plus pauvres de la population, mais dans leur réalisation ces plans dévient entièrement de leur objectif et de leur démarche de travail. La communauté de Carice a vécu ces expériences avec plusieurs projets de développement qui ont déjà été menés dans le bourg et les sections communales.

C’est dans le but de combattre toute forme de déviation dans la concrétisation du PDLK que la communauté de Carice a décidé de tracer la ligne directrice de son plan.

Tous les acteurs qui vont participer au PDLK se sont mis d’accord sur les grands principes qui doivent guider sa mise en oeuvre. Au total cinq (5) principes généraux serviront de gouvernail à la réalisation du plan dès son lancement en 2007 jusqu’à son évaluation en 2010. Nous allons présenter ces principes l’un après l’autre.

6.3.1. Le premier principe   : " l ’ équité "

Dans notre pays, dans toutes les communautés comme dans celle de Carice les relations entre les personnes ne sont pas toujours équilibrées comme :

- les relations entre les gens du bourg et ceux des sections communales- les relations entre hommes et femmes ;- les relations entre gens de la ville et gens de la campagne.

L’objectif du PDLK est de travailler pour obtenir un plus grand équilibre ou une plus grande équité dans les relations que nous venons de citer. Mais, sans que le plan ne se rende compte, dans son exécution il peut créer ou sinon encourager des déséquilibres en son propre sein. Dans la réalisation du plan, des relations vont s’établir entre :

- des professionnels, des techniciens et des agents;- des institutions et des organisations;

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Page 58: Plan de Dévt Local de Carice

- des consultants et toutes autres personnes impliquées dans la coordination et la gestion du PDLK;

- des femmes et des hommes;- et aussi, des gens du bourg et des sections communales.

Les structures qui coordonnent et qui gèrent le PDLK doivent veiller au respect de l’équité dans toutes les formes de relations qui se développeront pendant l’exécution du plan. C’est cet équilibre au sein de ces relations qui permettront la réussite des programmes ; c’est également cet équilibre qui permettra véritablement à la population de Carice de se reconnaître à travers le PDLK.

L’équilibre dans les relations ne veut pas dire pour autant que les gens qui partagent ces relations sont égaux en tous points. Tout le monde n’a pas le même niveau de moyens financiers ; tout le monde n’a pas les mêmes compétences ni les mêmes capacités. Tous ceux qui partagent une relation de travail ne fournissent ni la même qualité ni la même quantité de travail.

Veiller à établir l’équité dans les relations au sein du PDLK veut simplement dire : veiller à ce que l’un ne commette d’abus sur l’autre ; que l’un n’ait pas tous les droits et tous les avantages et que l’autre se retrouve sans rien.

Etablir l’équité dans la réalisation du PDLK c’est s’assurer en permanence que les intérêts de tous les acteurs de toutes les catégories de personnes sont protégés en même temps que nous cherchons à défendre et à faire avancer les intérêts de toute la communauté de Carice.

6.3.2. Le deuxième principe   : " l’auto développement "

Certaines personnes appellent ce principe auto développement, d’autres, autopromotion. Dans un cas comme dans l’autre, cela signifie que la communauté prend en charge son propre développement ; qu’elle assure sa propre promotion. Derrière ce principe on retrouve les notions de maturité, de responsabilité et d’autonomie.

Souvent dans les approches de développement, on compare les communautés sous-développées à des enfants. On leur fait comprendre qu’ils sont dans la misère parce qu’ils manquent de compréhension et de maturité. On fait croire aussi à ces communautés que pour parvenir au développement elles devront trouver des institutions et des personnes qui viennent d’ailleurs pour le réaliser chez eux à leur place. C’est de cette manière qu’ils apprendront et qu’ils pourront un jour se gouverner et se gérer tout seuls.

L’évolution des êtres humains et celle des communautés sont deux réalités qui ne peuvent se comparer parce qu’elles ne sont pas pareilles. En outre, après plus de trente ans de travail de développement en Haïti, comment se fait-il qu’on traite encore les communautés comme des enfants. Cette approche de développement n’est pas correcte et mérite d’être modifiée.

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C’est pour cette raison que la communauté de Carice, après discussions, a fait choix de l’approche d’auto développement. Elle a pris le temps de définir le PDLK, de voir jusqu’où elle peut arriver avec lui et comment elle peut atteindre ces objectifs dans les différents programmes.

La communauté sait aussi qu’elle s’est donné un gros défi à relever ; mais elle a décidé de travailler pour créer les conditions afin de relever ce défi. Pour cela, il faut que tous les acteurs impliqués dans la réalisation du plan prennent leur responsabilité dans sa planification, sa gestion et son exécution.

La communauté de Carice sait bien qu’elle ne possède pas encore toutes les compétences nécessaires au développement local. Pour cela, elle a décidé de faire appel à des professionnels, à des techniciens et à des consultants pour l’accompagner dans le processus. La communauté sait aussi qu’elle n’a pas encore atteint un certain degré d’organisation ; c’est pourquoi elle a mis ces structures organisationnelles en place pour coordonner et gérer le PDLK. De plus, elle a choisi le domaine socio organisationnel comme un des quatre domaines prioritaires pour les trois prochaines années. Enfin, la communauté sait qu’il lui manque encore beaucoup des moyens qui sont nécessaires à la réalisation du plan ; c’est pour cela qu’elle a décidé d’y investir ses propres moyens puis de commencer la mise en œuvre avec ce qu’elle a pu trouver.

L’approche d’autopromotion commencera dès le démarrage du plan pour augmenter un peu plus chaque année jusqu’à ce qu’elle devienne un pilier central dans les quatre (4) programmes sectoriels.

6.3.3. Le troisième principe   : " le fonctionnement en réseau "

Dans la communauté de Carice comme dans plusieurs endroits, les secteurs d’activités comme la santé, l’agriculture, l’éducation et le socio organisationnel fonctionnent de manière cloisonnée, sans articulation et non coordonnée. Chaque institution ou chaque organisation gère chacun de son coté et à sa manière ses petits projets propres. Avec un tel mode de fonctionnement, les ressources sont mal utilisées fait que beaucoup de ressources sont mal utilisées ; aucun avancement collectif n’est possible et les résultats obtenus par chaque organisation ou institution sont très faibles.

C’est pour éviter cette erreur qui n’est à l’avantage d’aucun secteur ou acteur de la communauté que le PDLK encourage le mode de fonctionnement en réseau. Comme le dit le proverbe créole : « Se kolòn ki bat. » Cette nouvelle méthode d’organisation à l’intérieur d’un secteur d’activités permettra à chaque acteur impliqué de mieux savoir ce que fait l’autre. Elle permettra des échanges d’idées entre les acteurs ; elle leur permettra de mieux utiliser les ressources humaines, matérielles et financières dont ils disposent.

C’est en fonction de la logique de fonctionnement en réseau que la communauté a décidé de constituer au niveau de chaque secteur une plateforme sectorielle qui regroupe les représentants des diverses institutions ou organisations œuvrant dans chacun des

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Page 60: Plan de Dévt Local de Carice

secteurs ciblés. Ces réseaux permettront d’avoir plus d’unité dans la communauté pour que celle-ci puisse mieux traiter avec l’Etat central, les autres communautés, les partenaires financiers et le secteur privé.

Dès le lancement du PDLK et avant que les activités commencent à démarrer dans chaque secteur, les plateformes seront mises en place et ce sont elles, en concertation avec tous les secteurs impliqués, qui détermineront ce qui devra être réalisé dans les programmes sectoriels à chaque étape de leur mise en oeuvre.

6.3.4. Le quatrième principe   : " la planification, le suivi et l’évaluation participative "

Dans les projets ou programmes de développement qui ne se font pas sur la base de l’auto développement participatif, ce sont les cadres techniques qui planifient, qui évaluent, et souvent même qui réalisent les activités. A ce moment, la population et les organisations jouent seulement un rôle de bénéficiaires des actions de développement qui sont menées pour eux et à leur profit. Le problème d’une telle démarche de travail c’est la dépendance et l’esprit d’assistance qu’elle crée chez la population et au sein de ses organisations de base.

La communauté de Carice a bâti avec le PDLK une autre démarche de travail plus dynamique dans laquelle la population est plus impliquée dans les différentes étapes de réalisation. Les représentants des différentes catégories de la population sont impliqués dans la planification stratégique et le seront également dans les planifications opérationnelles de chaque année. Les différents acteurs de la communauté participeront à l’évaluation de tous les programmes sectoriels et à l’évaluation du plan. Au niveau du suivi des actions, différents niveaux sont prévus : le KAP fera le suivi de l’orientation du plan ; le KDP fera le suivi de la planification opérationnelle du plan ; les plateformes feront le suivi de la planification opérationnelle de chaque programme sectoriel ; enfin les organisations et institutions de la communauté, qui sont elles-mêmes chargées de l’exécution des activités du plan, participeront au suivi des ces activités.

La dynamique de cette démarche de travail augmentera le niveau de

responsabilité de chaque acteur; elle permettra de mieux réaliser le transfert de compétences et elle maintiendra un bon niveau de partage d’informations sur l’avancement du plan. Ainsi pourra s’établir pendant la réalisation du PDLK la pratique de critique constructive en vue d’apporter des corrections quand cela s’avère nécessaire

6.3.5. Le cinquième principe   : " une gestion décentralisée "

De la manière dont le PDLK est conçu et comme il va fonctionner, tous les acteurs dans les différents secteurs conserveront leur autonomie. C’est l’avantage du fonctionnement en réseau : toutes les organisations et institutions se mettent ensemble sans pour autant perdre leur autonomie. Ce mode d’organisation et de fonctionnement ne marche pas avec une gestion centralisée.

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Pour que la gestion du PDLK soit plus efficace, elle doit être décentralisée. Le KAP ou le KDP recevra le financement pour les institutions ou les organisations qui elles-mêmes seront directement responsables de l’exécution. Le transfert de fonds prévus aux institutions et organisations se fera lorsque toutes les conditions seront réalisées.

Cette approche de gestion permettra de rapprocher le plus possible la population de la gestion du PDLK. Mais pour qu’elle fonctionne effectivement, certaines conditions doivent être remplies. Il exige qu’un même système de comptabilité pour tout le plan soit mis en place et que toutes les organisations ou institutions qui participent à l’exécution respectent ce système. Il faut aussi qu’elles reçoivent la formation nécessaire pour mettre en application les outils de gestion de ce système. De plus, il faut que les informations sur les financements et les mécanismes de contrôle de ces financements soient centralisées. Le KAP et le KDP doivent être imbus de tous les financements qui sont mobilisés dans le cadre du plan et ils doivent obtenir un rapport financier régulier sur toutes les actions qui sont réalisées.

Ainsi le KAP et le KDP pourront donner à la communauté un rapport sur l’avancement du plan ainsi que sur le niveau de dépenses encourues. Pareillement, au sein des organisations et des institutions les comités exécutifs feront à l’assemblée de leurs membres un rapport régulier sur les financements reçus et sur les dépenses encourues. De cette manière, la gestion du plan ne sera pas seulement décentralisée mais elle se fera aussi dans la transparence.

Pour augmenter la capacité et l’efficacité de tous les acteurs en gestion et rendre compte aux partenaires financiers, le KAP, de concert avec le KDP, organisera régulièrement un audit, c’est-à-dire un contrôle externe sur la gestion des fonds du PDLK.

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Page 62: Plan de Dévt Local de Carice

VII. BUDGET DU PDLK POUR 2007-2010

7.1 BUDGET DU PROGRAMME D’AGRICULTURE ET D’ELEVAGE

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESOS 1Protection de l’environnement

R 1.1La protection de sources, de ravines et de berges des rivières est assurée

2.130.000 2.570.000 1.310.000 6.010.000.

R 1.2Le jardin botanique et la pépinière centrale sont mis en place

1.500.000 690.000.- 690.000 2.880.000.

Total OE1 3.630.000 3.260.000 2.000.000 8.890.000.

OS 2Amélioration des systèmes de culture et d’élevage

R 2.1Développement d’un nouveau modèle d’agriculture

620.000. 1.600.000 800.000. 3.020.000.

R 2.2Développement d’un nouveau modèle d’élevage

450.000. 1.150.000 900.000. 2.500.000.

R 2.3Renforcement de la capacité technique des producteurs/ trices

272.000. 1.240.000 600.000. 2.112.000.

Total OS 2 1.342.000 3.990.000 2.300.000 7.632.000.

OS 3Amélioration du potentiel des terres

R 3.1Recherche des possibilités d’irrigation

2.000.000 80.000 2.080.000.-

Total OS 3 2.000.000 80.000 2.080.000.

OS 4Amélioration de l’accès des producteurs/ productrices aux

R 4.1Accès aux intrants agricoles

1.175.000 805.000 1.980.000

R 4.2Accès au service de labourage

394.000 204.000 2.000 600.000

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Page 63: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESmoyens de production R 4.3 Accès au crédit agricole 4.545.000 6.060.000 10.605.000

Total OS 4 3.940.000 5.924.000 6.867.000 13.185.000OS 5Trouver des débouchés pour les produits agricoles

R 5.1Recherche de débouchés pour quelques produits agricoles

170.000 230.000 400.000

R 5.2Expérience de commercialisation de produits en groupe

480.000 220.000 700.000

Total OS 5 170.000 710.000 220.000 1.100.000Accompagnement technique

1.375.920 1.375.920 1.375.920 4.127.760

Frais généraux 425.000 141.000 141.000 707.000

GRAND TOTAL SECTEUR AGRICULTURE 7.336.920 17.400.920 12.983.920 37.721.760

63

Page 64: Plan de Dévt Local de Carice

7.2 BUDGET DU PROGRAMME D’ÉDUCATION

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESOS 1Amélioration de l’accès des enfants à l’école

R 1.1Accès à l’école fondamentale pour plus d’enfants

7.600.000 4.245.000 3.105.000 14.950.000

R 1.2Développer un modèle d’école préscolaire

440.000 440.000 372.000 1.252.000

Total OS 1 8.040.000 4.685.000 3.477.000 16.202.000

OS 2Amélioration de l’accès des jeunes à l’école professionnelle

R 2.1Rendre l’école professionnelle fonctionnelle

2.050.000 1.760.000 920.000 4.730.000

R 2.2L’école professionnelle répond aux besoins de développement de Carice

560.000 560.000

Total OS 2 2.610.000 1.760.000 920.000 5.290.000

OS 3Amélioration de la qualité de l’éducation dans les écoles

R 3.1Le niveau de compréhension des professeurs et des élèves sur les plantes et la nature a augmenté

460.000 185.000 645.000

R 3.2Le niveau de compréhension des professeurs et des élèves sur leur communauté a augmenté

320.000 20.000 340.000

R 3.3Le niveau de compréhension des professeurs et des élèves sur l’hygiène a augmenté

175.000 320.000 20.000 515.000

64

Page 65: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESTotal OS 3 175.000 1.100.000 225.000 1.500.000

OS 4Amélioration de la capacité de la population à défendre ses droits et intérêts

R 4.1Le niveau de compréhension des gens sur leurs droits et intérêts a augmenté

600.000.- 500.000.- 1.100.000.--

R 4.2Le niveau de compréhension des gens sur le traitement différent donné aux hommes et aux femmes dans la communauté a augmenté.

400.000 400.000 800.000

Total OS 4 1.000.000 900.000 1.900.000

OS 5Renforcement du système d’éducation à Carice

R 5.1La capacité pédagogique des professeurs s’est améliorée

1.200.000 1.200.000 2.400.000.-

R 5.2La plateforme d’éducation de Carice est mise sur pied

1.191.920 1.141.920 1.141.920 3.475.760

Total OS 5 1.191.920 2.341.920 2.341.920 5.875.760

Frais généraux 425.000 141.000 141.000 707.000.-

GRAND TOTAL SECTEUR ÉDUCATION 12.441.920 11.027.920 8.004.920 31.474.760

65

Page 66: Plan de Dévt Local de Carice

7.3 BUDGET DU PROGRAMME DE SANTÉ

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESOS 1Mise en place d’un réseau de santé intégré efficace

R 1.1La plateforme de santé est constitué et le modèle de santé intégrée fait son chemin en son sein

154.500 147.000 127.000 428.500

R 1.2Les centres de santé et les postes sont aménagés, équipés et ils fonctionnent

1.498.250 1.993.250 1.978.250 5.469.750

Total OS 1 1.652.750 2.140.250 2.105.250 5.898.250

OS 2Développement de la capacité du réseau à faire de la prévention

R 2.1Les professionnels de santé sont sur place et la formation des travailleurs de santé est réalisée

1.857.000 1.811.500 1.811.500 5.480.000

R 2.2La population est sensibilisée aux mesures pratiques de prévention

0 675.000 675.000 1.350.000

R 2.3Les campagnes de prévention ont permis d’agir sur les causes des maladies

0 975.000 975.000 1.950.000

Total OS 2 1.857.000 3.461.500 3.461.500 8.780.000

OS 3Développement de la capacité du réseau de santé dans le domaine de la nutrition et de l’hygiène

R 3.1Le programme de nutrition a permis d’agir sur l’alimentation de la population

755.000 755.000 755.000 2.265.000

R 3.2Le plan d’hygiène a permis d’agir sur les conditions sanitaires

700.000 700.000 700.000 2.100.000

66

Page 67: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESTotal OS 3 1.455.000 1.455.000 1.455.000 4.365.000

OS 4Promotion du modèle de santé intégrée pour assurer l’autonomie de la communauté en matière de santé

R 4.1Les deux types de médecine commencent à entrer dans la phase où elles se complètent l’une l’autre

0 0 986.500 986.500

R 4.2La population comprend mieux le phénomène de maladie

625.000 625.000 793.000 2.043.000

Total OS 4 625.000 625.000 1.779.500 3.029.500

Frais généraux 0 0 0 0

GRAND TOTAL SECTEUR SANTÉ 5.589.750 7.681.750 8.801.250 22.072.750

67

Page 68: Plan de Dévt Local de Carice

7.4 BUDGET DU PROGRAMME SOCIO-ORGANISATIONNEL

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESOS 1Développer la capacité de la communauté à préparer et à exécuter le PDLK

R 1.1Le plan stratégique est planifié et validé

605.600 605.600

R 1.2La structure de gestion et de coordination du PDLK est mise en place

875.000 575.000 575.000 2.025.000

Total OS 1 1.480.600 575.000 575.000 2.630.600

OS 2Appui à la structuration des organisations

R 2.1Les organisations ont leur propre ligne directrice et elles sont structurées

440.000 190.000 190.000 820.000

Total OS 2 440.000 190.000 190.000 820.000

OS 3Appui à la formalisation et à la légalisation des organisations et des institutions

R 3.1Les organisations et institutions commencent à être légalisées

175.000 175.000 175.000 525.000

Total OS 3 175.000 175.000 175.000 525.000

OS 4Appui aux organisations et institutions pour l’amélioration de l’équilibre dans les relations hommes / femmes au sein de la communauté

R 4.1Les organisations et institutions ont développé une stratégie afin d’agir sur le déséquilibre existant entre hommes et femmes dans la communauté de Carice.

180.000 300.000 480.000

R 4.2La participation des femmes a augmenté; elles exercent plus

380.000 430.000 810.000

68

Page 69: Plan de Dévt Local de Carice

OBJECTIF RESULTAT ANNEE I ANNEE II ANNEE III MONTANT POUR 3 ANNEESd’influence au sein des organisations et institutions

Total OS 4 180.000 680.000 430.000 1.290.000

O S5Appui au renforcement de la capacité de gestion au sein des organisations et institutions

R 5.1Appui aux organisations et institutions dans l’amélioration de leur système de gestion

450.000 450.000 450.000 1.350.000

R 5.2Appui aux organisations et institutions dans la prise en charge de leurs responsabilités

1.687.920 1.687.920 1.687.920 5.063.760

Total OS 5 2.137.920 2.137.920 2.137.920 6.413.760

Frais généraux 425.000 141.000 141.000 707.000

GRAND TOTAL PROGRAMME SOCIO ÒRGANISATIONNÈL 4.838.520 3.898.920 3.648.920 12.386.360

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Page 70: Plan de Dévt Local de Carice

7.5 BUDGET DE FONCTIONNEMENT DU PDLK

RUBRIQUE ANNÉE I ANNÉE II ANNÉE III MONTANT POUR 3 ANNEESMatériel 2.719.600 50.000 25.000 2.794.600Local 572.000 140.000 140.000 852.000Personnel de direction et de soutien – KDP 2.997.760 2.997.760 2.997.760 8.993.220

Frais généraux 1.775.000 1.445.000 1.445.000 4.665.000

GRAND TOTAL DU BUDGET DE FONCTIONNEMENT DU PDLK

8.064.360 4.632.760 4.607.760 17.304.880

7.6 BUDGET GLOBAL DU PDLK

SECTEUR ANNÉE I ANNÉE II ANNÉE III MONTANT POUR 3 ANNEESAgriculture et élevage 7.336.920 17.400.920 12.983.920 37.721.760Éducation 12.441.920 11.027.920 8.004.920 31.474.760

Santé 5.589.750 7.681.750 8.801.250 22.072.750

Socio organisationnel 4.838.520 3.898.920 3.648.920 12.386.360

Fonctionnement du PDLK 8.064.360 4.632.760 4.607.760 17.304.880

GRAND TOTAL 38.271.470 44.642.270 38.046.770 120.960.510

Liste des présences par atelier de travail

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Page 71: Plan de Dévt Local de Carice

Atelier Education

no Noms & Prénoms01 Eugène Raymond02 Séide Edouard03 Eluis André04 Pervil Gracius05 Mathurin Wilgot06 Napoléon Mme St-Oster07 Lorstime Astrel08 Cicéron MarieLouise09 Jn-Louis Richard10 Jn-Simon Lexonel11 Similien Linès12 Henrilus Sylfrard13 Gérard Clermont

14 Jn Charles Paulimus15 Mystidor Anthonise16 Castin Lucienne17 Denis Wilgot18 Joseph Louicuis19 Pierre Pascal20 Mémé Nicole21 Jn Simon Eliane22 Sainsoit Mémé23 Jn Simon Islane24 Annol Phylidor25 Desravines Mme Hérard

Atelier Santé

No Noms & Prénoms1 Tilnionord Erilan2 Denis Samson3 Bertheau Moncevoir

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Page 72: Plan de Dévt Local de Carice

4 Mésidor Louisena5 Bélus Emanie6 Prévilus Emile7 Séide Mme Delius8 Cicéron Anne-Rose9 Pierre Genet10 Auguste Mme Manius11 Charité Elusma12 Degrace Mme Nicolas13 Elie Miléus14 Louis Fenia15 Charles Milius16 Mystidor Mme Julien17 Lucien Maxidouane18 Jn-Pierre Veronique19 Bossuet Delicieux20 Lucien Culmane21 Joseph Mme Arnaud22 Destibert St-Elin23 Caliste Mme Legrand24 Jn-Jacques Louisena25 Decimus Excepté26 Geffrard Genat27 Jn-Baptiste Elvé28 Riché Frerrot29 Monsevoit Dorisca30 Castin Joseph31 Gustave Mme Jn-Louis32 Philidor Fransilor33 Mondestin Sidouane35 Degrace Nicolas

Atelier Agriculture/Elevage

No Noms & Prénoms

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Page 73: Plan de Dévt Local de Carice

1 Idelle Dalton2 Berne Norestin3 Alexis Mme St-Crejuste4 Gerome Consiana5 Dorcelus Mme Colius6 Vital Ary Maty7 Bernadin Jean8 St-Vil Florant9 Joseph Macenord10 Castin Micionne11 Calixte Mme Legrand12 Desamours Mme Calisthene13 Jn-Charles Marie14 Bélus Maniquès15 Decimus Orel16 Joseph Wilnick17 Binjamin Maranise18 Dalton Gulvil19 Augustin Pierre20 Pierre Letoit22 Ciceron Gelin23 Phat Cleanise24 Charles Sylma25 Decimus Orel26 Philostin Odieu27 Alexis Josue28 Lebrave Talius

Atelier Socio Organisationnel

No Noms & Prénoms 1 Augustin Idiamène2 Audate Pierre-Mary3 Taylor Delince4 Gerome Robert

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Page 74: Plan de Dévt Local de Carice

5 Audate Pierre-Mary6 Charles Luta7 Gabriel Yolane8 Abraham St Louis9 Desravines Emelyne10 St-Fleur Miluis11 Alexis Cleonie12 Caliste Linda13 Tilionnord Arisclaude14 Cetoute Virginie15 Zalis Julus16 Lorgiste Alphonse17 Augustin Poliner 18 Phylidor Clenie19 Louis-Jacques Guilsaint20 Alexis St-Firmin21 Jn-Baptiste St-Amé

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