PIERRE TOMBALEDE

CATHERINE DE HOUSSE

En août 4897, M. l'abbé Viansson-Ponté, notre confrère,maintenant curé de Haucourt (Meurthe-et-Moselle), signa-lait à un autre de nos confrères, le baron de Montbel, lapierre tombale de Catherine de Housse, conservée dansl'église de Marviile mais inédite car, jusque-là, elle avaitété recouverte par les bancs de l'église. A cette époque cetintéressant monument funéraire fut dégagé du pavé etsoignetsement dressé contre le mur intérieur de l'église, àdroite de la porte principale en entrant.

Par la suite, des&ription en fut donnée, d'abord parM. l'abbé Viansson-Ponté (1), puis par M. F. Ilouzelle (2),ensuite par M. Louis Schaudel (3), enfin le baron deMontbel la reproduit à la page 62 de sa monographie deManleville (4).

Cette pierre tombale, gravée au trait assez grossièrement,mesure environ 2 m. 2? sur I m. Comme le baron de

• () finit, de la Soc, des mit, et arch. (10 Nord de in Mense, 1898,T. X., p. 443 et M. -

(2) HouzEI.LE, Des sépultures ontiques dans le Pays ,uont,nidien,Mootznôdy, Pierrot, 1899, in-8 de 66 p - Le même: Les monumentsde filarville, 60 p- au T. XIX du Bull. déjà cité, 4007.

(3) SCHAUDEL, La Seigneurie de Preux, Arien, F. Ilrûck, 1906, in-8de 96 p-, extrait des Publications de l'institut ai-chdologiqite duLuxembourg, T. XLI des Annales.

iv — .JM,Baron de.TIIOM&ssts DE MONTBIu,, Afanieville en Lorraine, Nancy,A. Barbier 1005 in-8 de 433 p.

- -'--t -Document t

Dli li Ii li III 111111 11111111111'0000005430192 _____

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Montbel a bien voulu nous autoriser à nous servir du clichéétabli pour son travail, nous renvoyons le lecteur à laplanche hors-tekte ci-contre.

Voici reproduction de l'inscription, peu visible

CY GIST HONORABLE DAME CATHERINE DE BOV5SE

EN SON VIVANT DAME DE I3BEVX, SANCI. DAMPICOYRT

ETC LAQUAI, ESPOVSA E l'MLER NOI'CES JIONNOBE

S" TIIIEBAVLT DE CVSTINE S" DE PIEDMONT EPIEZ

LA FOLLYE ETC ET E SECODE IIONNORE S a NICOL

LAS DE MANTEVILLE 5" DUIT LIEV POVILLYE VIL

LER5 LE BOND ETC LAQVLLE DECEDA LE 24n ion-OCTOBRE 1608. l'EZ D1EV POYR ELLE.

Les armoiries sont assez frustes. De chaque côté dela tête, figure un écu parti aux armes de Catherine deHousse (1) et de ses deux maris, Thiébaut, de Custine (2)et Nicolas de Manteville (3), à dextre, place d'honneur,:sont celles du second.

Puis deux rangées de quatre écussons flanquent la bonnedarne; A dextre, nous distinguons Ta blason de Housse oùle chef échiqueté occupe près des deux tiers du champen dessous est celui, très reconnaissable, de la familled'Espinal (4), plus bas un vague palé et enfin un écu quisemble écartelé, à senestre nous reconnaissons le blason de

(-I) HOUSSE D'argent an- chef, échiqlteti d'or et d'azur de troistraits.

La plus grande partie des sceaux que nous Avons rencontrés avec leblason des Housse portent un échiqueté de trois traits et non dequatre, comme on le voit sur la pierre tombale.

(2) CusTix g Ecarteté aux I et 4, d'argent à la bande de sableaccompagnée de dea x calices du snême (GUSTINE); aux 2 et 5, de sablesemé de fleu'rs de lys d'argent (Loaiuus). -

(3) MANTRvU.LI D'or à ta tour de gueules.(S) ESPINALD'asttr à trois chevrons d'or, le premier coupé au

chef de/rqveti d'argent et de gveules de quatre traits.

Lut (1), puis un écu à un pal chargé d'une targette, brochantsur trois msces ; LIII écu écartelé aux I et 4, dune bande; aux2 et 3,4 une clé en pal, le panneton à dextre et en dernier lieuun écu û une bande.

Des banderoles placées au-dessous de chaque blasonportaient primitivement le nom de la famille, malheureu-sement ]'usure o rendu le tout à peu près indéchiffrable.

M. l'abbé Viansson-Ponté avait d'abord pris le troisièmeblason, en commençant par dextre, pour celui de Landre,mais une étude plus approfondie l'amena à déchiffrerMontjoie sur la banderole et voici la liste qu'il donnait il'article pi'écité -

iloussE. LuTZ.EsI'IN±L.

- MONTJOIE.NOIREFONTAINE ou NolitEGouLE.ESTALLE.

MM. Houzelle et Schaudel reproduisaient simplementces renseignements.

Celte identification, on va le voir, est incomplète et eupartie, fautive, aussi nous avons voulu reprendre l'étudede ce monument funéraire et résoudre le petit problèmegénéalogique et héraldique qu'il posait.

Y étant parvenu, croyons-nous, nous proposons la leè-turc suivante

HOUSSE. LUTZ. -E5PINAL. . NATtEs. .MoNvoy (2) ERIzE.MLLBERG (3). 'Vivas.

(1) Lu'n Coupé d'un trait, parti de deux autres qui font sixquartiers aux I et C, d'azur à la bande d'or ; aux cl 4, de sableà la croix de Lorraine ancl,ée d'argent; aux s et .5, de gueules à 5huMes d'or.

121 MoxTov Paie d'azur et d'or de six pièces. -ll MALBSHG Ecartelé aux I et 4, d'argent à l'écusson de gueules;

aux 2 et J, (le gueules it ta croit ancrée d'argent.

Puis nous allons donner les preuves de ce que nousavançons.

Pour plus de clarté nous avons dressé un tableau généa-logique des huit quartiers de Catherine de Housse et nousy renvoyons Je lecteur une fois pour toutes.

La preuve des quatre quartiers paternels se trouve dansMathieu Jiusson l'Ecossois (t), au f0 149 de notre exem-plaire.

Une fois ces quatre quartiers établis nous pouvons déjàtirer une conclusion A la simple inspection des blasonsrangés des deux côtés de la dame de Housse, nous voyousque l'ordre adopté est le suivant, tant pour le côté HoussEque pour le côté Luîz.

jet blason celui du bisaïeul paternel.20 blason celui du bisaïeul maternel.3° blason z celui de la bisaïeule paternelle.4° blason celui de la bisaïeule maternelle.

L'article de Husson L'Escossois, nous met aussi sur latrace des père et mère de Claude de Lutz, épouse de Gas-pard de Housse z Henri 11 de Lutz,.dit Moral, seigneur deGomery, prévôt de Luxembourg (2), et sa première lemmeMariettede Nayves, dite de Vance et non Françoise, commel'indique fautivement Husson L'Escossois. Eu voici laraison z La première épouse d'Henri. Il deLutz, mère deClaude est certainement une fille de Nayves comme leprouve le blason de Nayves (3) qui figure à la place voulue

(il Matiucu IlussoN ,.'Ecossors, te simple crayon utile et curieux dela noblesse des auchds de Lorraine et do Bar et des evesclies de Met:,Tout et Verdeur, s. I. 1661 petit in-toi.

(2) En 4530 et ISU. voir 0es Ilénrecht, 1898, p. 42. Aussi en 4550,voir i'lnve,Uaire analliique . du chûtecus d'Anscmbourd, par le D' N.VAN WERVF.KE, T. I, p. 8. Ouvrages cités par ScrLuuL, toc, rit., iil'article Luiz.

(3) NAYVES (forme lorraine du nom de Naves) De sable à troisfasces d'or, au pal du même brochant, chargd d'une vergette du pre-

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sur la dalle funéraire. M. Schaudel (1), • qui s'appuiesur M- Tandel (2), commet aussi une erreur en donnantcomme mère à Claude de Lutz, la seconde femme , de sonpère : Nicole de Custine.

D'autre part, Nicolas de Nayves, père de Manette selontoutes apparences; était seigneur de Vance pour un quart,terre dont une partie au moins échut à Catherine deHousse, alors dame de Vanee.(3), pour un douzième, duchef de sa grand'mère maternelle.

Par deux voies différentes nous parvenons au mêmerésultat.

M. Houzelle soutenait clone avec raison (4), contreM. Tandel, qu'Henri de Lutz épousa eu premières nocesManette de Vauce. Rappelons simplement que Françaisede Nayves, soeur de Manette, épousa Jean-Jacques Hoeklinde Bertrange et mourut te 3juin 1532 (5).

Les parents d'Henri il de Lutz nous sont donnés parSchaudel (6), et Tandel (7) se trompe en laissant stérilel'union d'Henri ide Lut; dit Moral, seigneur de Gomery,prévôt de Saint-Mard et de Montmédy, qui vivait en 1461 et198, et de Claude d'Enize, qui vivait encore en 1533. Leursblasons gravés sur la pierre tombale nous les indiquentcomme parents d'Benni 114e Lutz.

Aucun nobiliaire, à notre connaissance, ne donne les

mier. Le Nobiliaire de Bar-le-Duc décrit ces armes différemmentD'as-or à six billettes d'or couchées en fasce, deux, deux et deux.

1) toc. cil., p. 52. -2)T.% y nuL, Les communes luxembourgeoises, Arien, F. :urciek, 1889

û 189, VIt tomes, extrait des Publications de l'lnstit!tt archéologiquedu Luxembourg, T. XXI à XXVII! des Annales, voir T. VI, p. M.

(3) Voir T yrn:r,, Répartition de la (lime do Vance, toc, oit., III,p. 778-779. Vanec, arr. de Virion, Luxembourg belge.

(6) ilouzELLK, Breu, sou histoire et sa seigneurie, Bar-le-Duc,1890, P. 81. -

(5) flNDEL, lo& oit., III, 803.(6) toc. eit. p. 50.(7) Loc. cil. III., 334.

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armes de cette famille d'Erize sur laquelle il. n'existe quepeu de documents. Le lecteur nous permettra sans douteune courte digression au sujet du blason decettefaniille(l),qui tire son nom d'un des villages ainsi nommés sis surl'Erzule.

Aux archives de Meurthe-et-Moselle, nous avons trouvéle sceau de Witier d'Erize, appendu au bas d'un acte (2)du 21 janvier 4340(n. s.), on y voit une bande accostée dedeux coticcs, atcc vu lanibel à trois pendants, brochant enchef; celui de Jean d'Erize pendant à des lettres d'hom-mage (3) du 29 juillet 1364, mêmes armoiries sans lambelcelui de Gobert d'Erize, à une pièce (4) du G septembre4394, les armoiries sont à peu près frustes, on devine unebande; celui de Jean d'Eri-ze, après un accord (5) du14 avril 4434, Porte un blason écartelé aux let 4. la bande'flanquée de deux cotices ; aux 2 et 3, à une clé, en pal (6);.même sceau à peu près identique, mais non semblable, aubas d'un acte (7) du 17 décembre 4451.A titre de documen-tation, ajoutons que le cimier est une tète d'homme barbuet les supports sont deux lions.

Nous avons encore vu ce blason, mais sans les calices,nettement 'indiqués sur les sceaux, peint au milieu deheiiucoup d'autres sur un vitrait moderne placé dans lachapelle castrale de Cherisey écartelé aux I et 4, d'or à la

- (1) Nous nous réservons de publier un jour les renseignements quenous avons trouvés sur cette maison.

'Quatre villages de ce nous s'échelonnent le long de l'Erzule, ruisseauqui 'a sa source il Froide-Fontaine et se jette dans l'Aire, à Chaumont,après un parcours de 47 kilomètres.

(2) B-517, 41' liasse, n' 13.(3) B. 317, 41' liasse, n' fi.-(4)B.92,n'67.(5)B.635,'n'5 '

(G) Nous croyons avoir trouvé la raison de cette écartelure, nous lajoindrons aux notes déjà réunies sur la familledErize:

(7)8. 517, 41e liasse, n. 6.

Cilehé dc M. l'abbé Robinet.

PTEIkIkE T01\l RA LE DE CAFHERENE I)E Hou ssv.

Imp Albert barbier. Na",

Henri I de Lutz, dit Moral Nicolas de Nayves (1474-1 536)Scigneir' de Go,nerr Seigneur de Vaaee roter ;/j

Pr.vd/ de Sain!-Mad e! e!: .!OnOnLdy Itesiden! du Con.çeil dc tuxemhoierg

Claude d'Erize Ydron de Vlllers, sa 2 femme

Henri II de Lutz, dit MoralSgr de G Orncry p;érdl de Luxernhourx

Manette de Nayvesdite de Vance, sa i femme

eusseTOC!

de rance

atz

9ItT!!

......1608)Danepicour!

le CustineManteville

Imp A ber! Barbier, Nai'cy

w

EFEURME

kzii±1LI

•rU].•M Ui!iUIwiI1•iI• • I•,II•IJIUu•ji

I qpiqsui

J!

Gilles de HoussenIG^eraedEspinal

Eve de Montoy de Malberg

.- -

Robert de HousseSeigneur de P cnn on tel co-sg, de Cons

Marguerite d'Espinal

Gaspard de HSel-n eu,- de J-e

co-seigncr,r dc c;o,

Claude de T

I Catherine de Rouan

et de Vance FOLDarne de Dreux, Sacicy

Ç i Thiéhaut£pousn 2 Nicolas U

mm

bande de gueules; aux 2 et 3, d'orà la clé de. gueules mise enpal.

D'après les sceaux que nous venons d'indiquer nousproposons d'y ajouter les deux cotices, bien qu'ils ne sevoient pas sur noire pierre tombale, et de lire ainsi le bla-son d'Erize: éearteléaux lei 4,d'or dia bande de gueules accos-tée de deux calices du même; aux 2 et 3, d'or â la clé de gueu-les, mise en pal, le panneton â dextre.

Les sept premiers blasons sont déterminés d'une façoncertaine, reste donc à identifier le huitième et dernier.Une solution très satisfaisante nous est donnée si nousadoptons l'opinion émise par M. Houzelle, suivant laquelleManette de Nayves (lite de \T anee était fille de Nicolas dNayves, seigneur de Vance, opinion ii laquelle nous noussommes ralliés quand nous avons recherché quelle était lamère de Claude de Lutz.

Nicolas de Nayves ou de Naves, né vers 4471j, lieutenantprévôt du Luxembourg à Marville, conseiller puis tréso-rier des chartres à Luxcwbourg, se maria deux fois ilépousa en premières noces Ydrou de Chiner y, quine peutêtre la mère de Manette car Chinery portait: d'/iarntinesau lion de gueules et nous distinguons fort bien une bondesur le dernier écu tic la pierre tombale, et en secondesnoces, Ydron de Villers. Nous allons chercher û quellefamille pouvait bien appartenir celte Ydron de Viilers,recherches peu faciles par suite du grand nombre de (ami]-les du nom de Villers (t).

1) Rien que dans notre région môme nous citerons les anciennesfamilles mie Viliers (semé de fleurs de 1y ), de Villers-les-Laelmuussôelune croix- avec bande brochant), VIilers-sur .Cenivaux (d-azur à lafasce d'argent surmontée de deux étoiles versées du nième), de villers-sous-Parcid (de gueules ri la (mxsce d'aryen-t acconlpagnée de trois an-nelets dit -inênie), de Villers-le-I'reudhomme (d'azur au sautoir d'or),de Villers-aux-vents )av.ssi d'azur au sautoir d'or), autre du mêmenom de Villers-auxvents (gironné de gueules et d'argent de 20 pièces),de Viilers-les-Nancy (de gueules à deux bâtons d'argent luis Cfl bande,accompagnés de 5 étoiles du mémo, aniseS 4, 5 et 1), etc.

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Les armoriaux consultés ne nous ont fourni aucun ren-seignement appréciable. A la Bibliothèque de Nancy setrouve conservé sous la cote 932 (172) un Recueil des armeset blasons de la noblesse de l'ancienne chevalerie dédié à M. duChâtelet par Jean Cahot, 1666. C'est une copie prise, en1767, par Dominique Collin, graveur, et François Lalle-mant, orfèvre, sur l'original appartenant alors aux Béné-dictins de Flavigny il contient 88 feuillets, les tableauxgénéalogiques sont gravés et les armes peintes pour la plusgrande partie sauf quelques-unes restées inachevées. Lefeuillet n° 35 est consacré aux 16 quartiers de N. deFiquelmont, dont la famille a pris alliances dans la mêmerégion que les housse et maisons similaires.

Au 12e quartier figure le blason de Françoisede Villiers,femme de François de Barbançou, seigneur de la FerLé-sur-Péron et deMontgobert (2), mal peint qui semble être:

L!iD'argent à la bande de sable chargée de trois fleurs de lysd'or. Nous avons rencontré ce blason, bien loin de notreprovince, en Picardie, ?i la clé de voùtc du choeur de l'églisede Liercourt (3) et une Etude sur l'église de Liercourt (4)

Maintenant La Ferté-Cl,evresis, cant. de liibemont, arr. de Saint-Quentin (Aisnel.

(a) Catit. de Villers-Cotteret, arr. de Soissons (Aisne).(3) Liercourt, catit. d'llallencourt, arr. d'Abbeville (Somme).(4) Discours de réception à la Société (les Antiquaires de Picardie,

de M. le chanoine CoessuN, dans le Bulletin de cette Société, 1901,n" 1et 2.

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nous apprend que cet écusson est celui de la famille deVillers, en Artois, des seigneurs de Romaine et Rousse-ville, qui possédait Liercourt au xvi° siècle. La coïnci-dence est au moins curieuse, mais nous ne pouvons entrerdans des suppositions qui nous entraîneraient bien loindu cadre de cette modeste élude.

Nous reproduirons cependant la communication bien-veillante de M. Vannerus, archiviste de lEtat à Anvers, àla complaisance duquel nous tenons à rendre ici-même unjuste hommage.

« I. il est évident que Nicolas de Naves, seigneur deVance, président (lu Conseil de Luxembourg, mort en août154G à itans, avait épousé certaine doniicella Iderort deVillers, morte te 19 nov. 1523, à l'àge de 35 ans, encoreappelée Iderona de Viller (voir leurs épitaphes).

« il. D'autre part,d'après l'ancien généalogiste Blanchart,et d'après Kohn (Rist. des seigneurs de Lagrange, 4899),Nicolas de Naves se remaria avec une Ydron de Chinery,fille de Jean, s.-r. deChineryet d'Escouvier (cité I445-14075

avant 1512), et d'Ydron de Boulay, damedu Chêne en par-tie. Il y a là, en tout cas, une erreur, car dès 1512 (le 31 oct.)nous voyons apparaitre Manette de Schivery, veuve deLouisde Noirefontaine, Fra.nçois dela Testa dit Montferrantet maître Nic. de Naves, au nom de Françoise et Ydron,soeurs, leurs épouses, cohéritières, représentant Jean deSchevery, leur père défunt... (1oJrN, p. 32-326).

« S'il y a donc bien deux mariages, Idron de Villers doitêtre la seconde épouse. Le fait que ces deux épouses por-tent le prénom, rare, d'Idron, mc fait me demander s'il nes'agit pas d'une seule et même personne peut-être. Laquestion serait trop longue à examiner.

e Quoi qu'il en soit, l'écu que vous attribuez à l'épouse deNic- de Naves, à une bande, semble-til, ne peut être celuide la famille de Chinery, car celle-ci portait d'hermines aulion de gueules.

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« III. Je connais deux familles de Villers, de la région,dont Féru se caractérise d'une bande.

a) A itt bataille de Bsweiler, le 22 août 1371, fut tué,combattant dans ]a r raille » du sénéchal de Luxem-bourg (flun Jaqueinin de .\T iller qui portait sur son sceauun écu 6 une bande, côtoyée de 2 boitons et un lambel bro-chant; légende * JAQIJEM DE VILLER (V. de RAADT,Sceaux armoriés. 1V, P. 1211).

Je ne saurais auquel des nombreux Villers luxembour-geois le rattacher je suis tenté de le rattacher à Jean deVilleir (Villers . SainteGertrude sans doute), prévôt deDarbu y de 1380 à 1390:

Ce n'est dans tous les cas pas un Viflers-la-Tour (Weiler),car la famille de ce nom portait les mêmes armoiries queles ljourscheid, 3 feuilles de nénuphar ou coeurs. C'est doncpar erreur que DE KEssEr. dans son Armorial luxembour-geois, donne aux Villers-làTour: d'or dia bande de gueules,chargée de. 3 fleurs de lys d'argent (2

Cette mention de Jacqueniin de Villers, bien que concer-na ut une fa mi lied une bande, est cependant, me semble-t-il,trop éloignée de l'époque où vivait Nie. de Naves pourpouvoir la rattacher à la même famille qu'Idron deVillers.

b) Cet t e objection ne peut être soulevée pour ce qui sel'apporte à la famille suivante, également Ô la bande.

Johan non Wiler, conseiller du duc de Luxembourg etCatherine, sa femme, achètent une rente sur la seigneurie deDiffertange, le -13 septembre 1481, en échange d'une autresur leurs revenus en la mairie de Bedange.

Le sceau de Jean montre une bande chargée de trois

• (1 Thierry de Welchcnhausen, chevalier, préeédemmetit prévôt deLaroche en Antenne. Voir Âu?vsles de ta Soc. d'Archdol. ddllruxettcs,t. XI, 1897, pp. t.5I fit 45;

21 Erreur aussi commise par RIETSTM' dans son Ilrlflorial géndrat.

0

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étoiles (1). Tenant: un ange. Lég : S IOHAN VO WIL [RE](DE, IIAADT, 1V, p. 251). Le 9 août 1510, Jean ton Wiilcr,arclanan und mitgcnoesz derstwttftletze,etAlheitt, sa femme,déclarent, peureux et leurs hoirs; céder à Gutte de Boulay,les biens que feu Jean von Wilier, conseiller à Luxem-bourg, a possédés dans la seigneurie de Soleuvre. Le sceaude Jean de W. porte une bande chargée deS étoiles. Cimier::un vol de l'écu. Légende : JETIAN DE WILLER ( DE RAADT,

1V, • 251). D'après Van Werveke (V. Public; de Lwvemb.,vol. 40, 1889, p. 273), Jean deweiler, von Wiler, de Wilre,n'appartenait pas à la noblesse il était simple bourgeoisde Luxembourg et un des cinq échevins de Luxembourgnommés le 14 janvier 14 échevin jusqu'en 1482 le28 juillet 1448 nommé greffier du Conseil, nommé conseil-ler ordinaire en 1474 a dû mourir peu après le 30 sept.flSS.

« Les fonctions de conseiller exercées par J. de Wilierme font croire qu'il pourrait être fort bien le beau-père deNie. de Neyes, conseiller à partir de 1501. Ces fonctions,vous le savez. avaient une forte tendance à devenir desfiefs dans les familles. Puisque cette famille a eu des alla-ches avec Metz pourrez-vous trouver des renseignementsdans les travaux messins d'Flannoncelles et d'autres.- o 30 ) L'armorial de Gelre, xiv° siècle (à la fin), renseigneun heere van Vileers, homme du roi (le France, portant« d'argent à la bande d'azur, chargée en haut d'une molette 4ô rais d'or. Ce héraut d'armes ayant donné les blasons debeaucoup de seigneurs luxembourgeois; le sieur (heere) de

(I) A rapprocher des armes des Villem-Grigiioncourt (Bourgogne etPays rhénans) qui portaient: de gueules à trois étoiles d'or, rangéesentre deux coftces du même, que nous retrouvons à la lin du xvi,,'siècle représentés dans notre région par Jean-Charles, marquis de Vil-lei-s, ceinte de Grignoncourt, lieutenant-colonel du régiment de Ilassi-gay, chevalier de Saint-Louis. Voir p. 60 et 63 de la Notice historiqueet gôndalogique sur la famille dilvart, Luxembourg. Y. Ducic, 13531petit in-8 do 70 p.

Villers a pu être un seigneur des confins du Luxembourget de la région française. Je m'en tiens cependant de pré-férence au 26...

Guidé par les excellents avis donnés dans cette lettre,nous avons trouvé aux Archives de Meurthe-et-Moselle;Série E, liasse 271, des lettres de caution,du 12 juillet 1458,portant le premier sceau, rapporté par de Raadt, de Jeande Wylre, échevin de Luxembourg. Sceau en cite vertede 26 millimètres de diamètre ; clans un ovale allongé unange debout tenant un écu à une bande chargée de troisétoiles à O rais; autour se lit S. bIlAN V. WILRE.

Puis dans iIet ancien (fi, est mentionné, p. 261, Jean(le Villers, seigneur de Sorhey, aman de Sainte-Ségolèneen 1475, à.la place de Vautrin Clément, son oncle; quoiquenon-noble, il avait épousé Linon des Armoises, fille deDidier, seigneur de Neufville-sur-Orne, Voici donc lesdeux Jean de Villers, père et fils sans aucun doute, dont

de Raadt a donné les sceaux, ce qui permet de mettre entête de l'article Villers, dans il!et ancien, le blason desarmes qui avaient échappé aux savantes recherches dubaron d'-Hannoncelies à une bande, chargée de trois étoilesà six rais.

Nous appuyant surla sérieuse documentation de M. Van-nérus, nous nous rangeons à son opinion et proposons de

(1) Baron d'1IÀNNocELLEs, Metz ancien, Met; llousseau-Paflez, 1850,2 t. de 300 et 278 P.

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rattacher Ydron de Villers, seconde femme de Nicolas deNayves, A cette dernière famille de Villers mi-luxembour-geoise, mi-messine.-

Cependant sur le tableau généalogique annexé à cetteétude, nous n'avons fait figurer l'écusson que simplementchargé d'une bande nayaiit voulu rien mettre qui ne soitdémontré certain.

EDMOND DES ROBERT.

1

Extrait du ijultetin qflC?!.SVCt de ta Société d'archéologie lorraineAoût-Septembre 4908.

NANCY. - fliP. A. CRÉPIN-LEBLOND, 21, RUE SAINT-DLZ!ER

n --r*

Pierre tombale de Catherine de Housse.

NOTES COMPLÉMENTAIRES.

L'article, que, nous avons consacré à l'étude de ce monu-ment funéraire, nous a valu de deux confrères des com-munications que nous désirons mentionner.

L'abbé Viansson-Ponté tombed'accordavecnous.sauf surdeux points- -

il maintient sa lecture primitive MONTJOIE, au lieu deMorqTov, s'appuyant sur ce qu'il a déchiffré à Marvilte surla pierre tom baie même et à Petit-Failly sur un fragment detombe conservé dans l'église. Puis, pour le dernier quar-tier, il persiste aussi û lire ESTALLE.

Surie premier point, quel le que soit l'orthographe du nomsur les deux monuments auxquels il fait allusion. nous-nous en tenons à la forme MONTOY. donnée par Didierfichier (I), Perrin de Domniartin (2), Mathieu Hussonl'Escossois et le rédacteur du relevé des Monuments fuS--raires dc la Cathédrale etde l'Eglise des Célestins de Metz (3).

(l SouursMEs, Arinôriat de ta recherche de Didier Richier (157-1581), Nancy, Crépin-Lcblond, 189, in-S, p. 72 o MoxToY Paflé d'oret d'azur de 6 piices, - Lire donc : pale d'or et dozru au lieu dejald d'azur et d'or.

(2) Le IifrauL de Lorraine 165, publié en -1902, Nancy, Ôr4pit-Leblofid. - D'après Perrin de Dommortin il s'agirait de Filonthoy oitMonUieu, dépendant autrefois du château d'Anuinee. Des localités deranci, analogue existaient aussi en Barrois et Élans les Trois-Evédhés. -

() Publié par le- conte E:Founi,tn os BAcounT dans les fifem. Soc.areli. torr., 1902, p. 1 à 24.-- -

-

Quant au second point, nous reconnaissons qu'il n rai-son, s'en référant â la description des 16 quartiers tantpaternels que maternels d'Ide de Manteville, fille deNicolas de Mantevflle et de Catherine de Housse, que noustrouvons dans le travail mentionné en dernier lieu (t).

Les quartiers maternels d'Jde - les seuls qui nous inté-ressent ici - sont

l-loussiiLUT,.ESPINAI.NAÏVESMONT0YERIZeMALBEROE5TALLES

Il resterait â trouver quelle fille d'Estalle épousa Nicolasde Nayves (2) et â quelle famille d'Estalle ou d'Etatle elleaurait appartenu, car, à la fin du XV' siècle, il existait bienencore quelques membres de la famille féodale de cenom(3) portantnon unblasonàune bande (4), mais un écuIascd de vair et de gueules de 4 pièces, à la pointe d'argent.

Il y h là un problème qui n'est pas encore résolu.La famille de Villers que nous proposions, tirait-elle

son origine de Villers•sur- Semois et aurait-elle possédé

(1) M. l'abbé Viausson nous écrivait « Les quartiers de la tombed'lde de Mantevilie ont été relevés, h ma connaissance, clans lemanus-crit tic Le Fort, héraut d'armes de la Principauté de Liége et dans unmanuscrit du bénédictin Dieudonné de SL-Arnould (je crois quec'est dans le n' 215 du Catalogue dû la Bibliothèque de la ville deMetz,manuscrits relatifs à Metz et A la Lorraine, de Cloras, lS5O. M. lecomte de Pange m'écrit qu'on le trouvait aussi dans un manuscrit dela Bibliothèque Nationale - Ce dernier manuscrit est la source dutravail du comte de Bacourt. E. Il.

(2) Nicolas de Nayves mourut en 4546et non 1536 comme le porte parerreur le tableau généalogique.

(3) EtaIlo, maintenant chef-lieu de canton de l'arrondissement devirion Illelgiquel, autrefois d'uS prévôté du duché de Luxembourg,qui comprenait entr'autres.loealités Vance et Villers-sur-Semois.

En 1602 il y avait, à Etalle même, trois maisons fiefées (TANOIL, toc.oit. T. III, p. $24).

(4) Dans l'article déjà cité sur les Monuments funèbres... on litESTALLES d'argent à la bande de sable. Les descriptions héraldiquesy sont souvent incomplètes et fautives.

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une part de seigneurie à Etalie, ce ne sont que deshypothèses que le cadre étroit denotre petit article ne nouspermet pas d'étudier plus à fond.

Ni. Scliaudel a bien voulu nous communiquer lesréflexions suivantes que lui suggérait notre étude.

D'abord c'est lui seul qui jusqu'ici n exprimé l'opinionpar laquelle Manette de Vance s'identifierait avec Manettede Nayves.

11 ajoute que la généalogie de la famille de Nayves estassez embrouillée, et passant en revue les divers travauxqui leur ont été consacrés, émet plusieurs hypothèsesau sujet de plusieurs membres decette famille. Entr'autresl'identification possible de Jean Il avec Nicolas il, ce quiferait disparaître l'anomalie de deux frères, Jean il etJean III, portant les mêmes prénoms (1).

Il termine en ajoutant « La généalogie de la famille deNayves s'éclairerait, je crois, beaucoup, si ces rectifie'-tions pouvaient être appuyées de preuves authentiques. u

Peut-être un jour un de nos contrères pourra éluciderce point resté obscur, nous le souhaitons sincèrement, leséléments nous manquant aetuelLem,ent pour y parvenir.

e.

Rectification de la note I de la p . 226. - Les armoriauxdonnent les mêmes armes aux familles de Villers-le-Preu-dhomrne et de Villers-aux-Vents (d'azur au sautoir d'or),;au Dom Pelletier annoté de la Bibliothèque nous voyousune oie rolante d'argent surmontant le sautoir.

D'après Cayon nous avions indiqué une autre maison deVil lers-aux-Vents portant Gironné de gueules et d'argentde 20 pièces. Npus avons retrouvé où Cayon avait puisé cerenseignement, pour le transmettre d'une manière erronée

(I) SCHAUDEI.,La Seigneurie de Dreux, toc, Cit., P. 40,47 et 48.

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d'ailleurs. Dans le même Dom Pelletier annoté, k l'articleSavigny, se trouve un arbre de ligne de Jacques-Philippede Suvigny, seigneur de Ferrières. Or un de ses quartiersporte l'écu de Jean de Villiers-aux-Vents, fils de Jean etd'Llélùne Des Anctierins, époux de N. de \TillerssousPareid. Cet écu est de sable, au sautoir gironné d'argent et dequeutes de 16 pièces, chargé en coeur d'un quarte/Mlle d'argentboutonné de gueules. Ces armes ont été portées pr lesfamilles Forgeault dit de Vilters-aux-Vents, Caboat, Bide-lot et Godin, suit simples. soit brisées en coeur d'une rosed'une étoile ou d'un rustre.

Sur des seaux de membres de la famille de Villers-leP.reudhomme nous avons distingué l'oiseau surmontant lesautoir.

Il faut, donc admettre qu'il y u eu confusion entre lesmaisons de Villers-le-Preudltomme (au sautoir d'or) et deVillers-a ux -Vents (au sautoir gironné).

Ajoutons encore à la nomenclature, pour notre région-,des familles du nom de Villers, celles de Villers en-llayed'azur au cltett on d'or accompagné de 3 losangs du mêmeet de Villers-en-Woèn'c d'argent à 3 hermines de sable.

Dom Lambert de Villers, 30' abbé d'Orval (1577-1588),portait d'argent à la bande de gueules chargée de 3 trèflesd'or accompagnée en chef d'une. étoile du même et en.pointed'un merle de sable. (Renseignement fourni par M. Schau-del.)

-. . En. DES ROI3ERT.

Extrait du Bulletin mensuel 'te la Société daiclitôtogie lorraine-. Janvier 1909.

Nane.A,CIi:'IN-LL'I,LONIJ, iciiprimur'édIteitr, 21, ri,e'St'Dizier.