Philippe Dodard, hors du commun

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2 23 octobre 2013No 964

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Frantz DUVAL

RÉDACTEUR EN CHEFGaëlle C. ALEXIS

SECRÉTAIRE DE RÉDACTIONDaphney Valsaint MALANDRE

RÉDACTIONDimitry Nader ORISMAGilles FRESLET Myria CHARLESWinnie Hugot GABRIELTeddy Keser MOMBRUNJunior Plésius LOUISRaphaël FÉQUIÈREEnock NÉRÉLégupeterson ALEXANDRE

CORRECTIONJean-Philippe Étienne

CRÉATION ARTISTIQUEResponsable graphiqueRéginald GUSTAVEStevenson ESTÈVEPhotographesFrederick C. ALEXISHomère CARDICHONJules Bernard DELVAMoranvil MERCIDIEUYonel LOUIS

Publicité: 2941-4646 [email protected]

Rédaction: 2945-4646 / 3806-3717

Une publication de Ticket Magazine S.A.

29 533FANS

21 ans après sa fondation, T-Vice réputé être une institution, un groupe discipliné, fait face à une situation diffi-cile. Certains parlent de crise au sein de Vice2K.

En moins d’un mois, quatre musiciens sont partis. Deux d’entre eux, Gérald Kébreau, bassiste et Ricot Amazan dit Ti Tanbou ont quitté pour des raisons personnelles et deux autres, Eddy Viau (Ti Eddy), gongiste et Sonson, batteur, ont été remerciés pour des raisons diffé-rentes.

Au cours d’une interview exclusive qu’il nous a accordée ce mardi 22 octo-bre 2013, le maestro de T-Vice, Reynaldo Martino annonce officiellement que trois de ces quatre musiciens sont déjà remplacés. Felder Antoine, transfuge de Disip remplace Gérald Kébreau à la basse. Marvens Bastien, ancien de Kari-zma, âgé de 21 ans, un vrai petit Richie, très talentueux remplace Sonson à la batterie, Don Deal Junior, ancien gon-giste de Beljazz prend la place de Ti Eddy comme gongiste.

Quant au tambourineur, en dépit du fait que Titi (Nu-Look) joue avec eux, ils sont à la recherche d’un remplaçant de Ricot Amazan dont le nom sera commu-niqué prochainement.

Secoué par ces pertes affilées, le frère de Roberto Martino parle carré-ment d’un complot visant à déstabiliser T-Vice. « Tout marchait très bien pour tout le monde. D’un coup, quatre à cinq musiciens nous font des exigences,

essaient de nous affronter, pensant que nous allons nous courber à toutes leurs demandes. Je ne pense pas que cela nous dérangerait. T-Vice fondé en 1992 par Roberto et moi qui avons tracé une ligne disciplinaire pour l’orchestre. Nous respectons tout le monde mais, dès qu’on ne respecte pas cette ligne, on va vous remplacer. Une fois que j’indique aux nouveaux musiciens ce qu’ils doivent faire, ce sera toujours le même T-Vice, la même musique. Voilà pourquoi je parle de complot. Ce n’est pas une question d’argent qui est à la base du départ de ces musiciens. D’ailleurs, ils ne peuvent même pas dire la raison de leur démis-sion du groupe. Certains voudraient aller former leur propre formation musicale, d’autres voudraient avoir le même ca-chet que Roberto et moi. Ce qui ne sera jamais possible. Ils peuvent aller ailleurs, nous leur souhaitons bonne chance. Si leur complot visait à une augmentation de salaire, ils n’ont pas réussi », a longue-ment expliqué Reynaldo Martino.

Le maestro rassure les fans: tant que Roberto Martino et lui respirent, T-Vice continuera d’exister. Il annonce des dis-positions en vue de consolider le groupe et de donner un exemple dans le HMI. Des contrats ont été signés avec de nou-veaux musiciens en présence d’avocats afin d’éviter qu’ils ne quittent l’orchestre sans prévenir. Sinon, ils seront obligés de dédommager le groupe.

En ce qui à trait aux gens qui disent que l’album « Resan » de T-Vice n’a pas

T-Vice perd quatre musiciens: Reynaldo Martino parle de complot...

atterri, Reynaldo Martino estime que c’est de la méchanceté et de la mauvaise propagande orchestrée par ces gens qui sont pour la plupart des musiciens et des promoteurs. Les gens réagissent fa-vorablement aux musiques au cours des prestations, toujours d’après le maestro.

Reynaldo Martino profite aussi pour annoncer que dans deux semaines, deux nouvelles vidéos de T-Vice, « M’anvi gate’w » avec Roberto Martino et « Ma chérie, je t’aime » avec Olivier Duret seront sur toutes les chaînes de télé et sur le net.

Gilles Freslet ([email protected])

L’application BBM sur iOS et Android est enfin téléchargeable sur l’App Store et Google Play. Mais une liste d’attente a été instaurée avant de pouvoir l’activer.

Après un raté initial, la mise à disposi-tion de l’application de messagerie BBM (BlackBerry Messenger) pour smartpho-nes iOS et Android est effective mais elle risque d’en décevoir plus d’un. BlackBerry a instauré un système de file d’attente pour ceux qui veulent en disposer mais qui n’avaient pas pris la précaution de se pré-enregistrer sur son site.

Après avoit téléchargé l’application sur l’App Store ou Google Play un messa-

BlackBerry : une liste d’attentepour l’application BBM sur iOS et Android

ge d’accueil vous explique poliment que « en raison d’une très forte demande, une file d’attente est mise en place pour commencer à utiliser BBM ».

Si vous vous êtiez pré-inscrit sur le site de BBM, en saissisant votre adresse email, vous serez en mesure d’activer le célèbre service de messagerie qui fait le succès de BlackBerry. Sinon, vous devrez attendre jusqu’à ce que votre tour arrive, un email vous étant envoyé pour vous prévenir.

Une file d’attente pour fluidifier la montée en charge

Officiellement, BlackBerry justifie la mise en place d’un tel système de file d’attente par la nécessité de gérer la montée en charge de ses serveurs face à la forte demande des connexions. Envi-ron six millions d’utilisateurs se seraient pré-inscrits pour télécharger BBM, selon le constructeur.

Cette forte demande pour l’applica-tion BBM s’explique par le besoin des ex-utilisateurs de smartphone BlackBerry (qui ont opté pour des iPhone ou des mobiles Android) de communiquer avec des amis encore utilisateurs du service de messagerie de BlackBerry.

La (méga) demande en mariage de Kanye West à Kim Kardashian

Kanye West ne fait jamais les choses à moitié, et l’a prouvé une nouvelle fois lundi soir. Pour demander la main de sa dulcinée, et mère de sa fille North, le rappeur a loué le stade AT&T de San Francisco, dépêché une cinquantaine de musiciens et tous leurs proches pour une surprise qu’elle n’est pas près d’oublier. Quatre mois après la naissance de North, l’artiste aux 21 Grammys a offert un diamant de 15 carats à sa compagne pour la demander en mariage –il en avait préalablement demandé l’autorisation à Kris Jenner, mère et manager de la star-lette de téléréalité, selon E! Online. Lundi marquait également le 33ème anniver-saire de la plantureuse brune devenue blonde.

Cette dernière a partagé une des images de la soirée avec le site de la chaîne de télévision (qui diffuse l’émis-sion de la famille). L’orchestre de 50

musiciens a interprété la chanson «Young and Beautiful» de Lana Del Rey, suivie du titre de Kanye West, interprété avec Keri Hilson et Ne-Yo, «Knock You Down». Le message «Pleeease marry meeee!!!» est apparu après la sérénade de l’artiste. Et quand sa compagne a dit oui, des feux d’artifices ont été tirés et les proches du couple sont venus les féliciter, surprenant la jeune maman.

DÉJÀ DEUX DIVORCES POUR KIM KARDASHIAN

Il s’agira du troisième mariage de Kim Kardashian: en 2004, elle avait épousé le producteur Damon Thomas, avant de di-vorcer rapidement. Son mariage en 2011 avec le basketteur Kris Humphries avait lui pris fin 72 jours après les noces, mais le couple a mis plus d’un an à trouver un accord sur les termes de leur séparation. Kim Kardashian n’a divorcé que quelques

semaines avant de donner naissance à North, surnommée Nori.

Chaque photo du bébé fait rapide-ment le tour de la toile, Kanye West te-nant à maintenir à tout prix sa vie privée –au grand dam de la starlette de téléréa-lité, habituée à partager ses moindres faits et gestes avec ses fans. Pour faire taire les mauvaises langues qui avaient critiqué sa prise de poids pendant sa grossesse, elle a partagé la semaine dernièreune photo d’elle en maillot de bain blanc.

Kanye West et Kim Kardashian ont confirmé leur relation au printemps 2012, après plusieurs années d’amitié. L’année 2013 a été bien remplie pour le couple, qui s’est affiché un peu partout dans le monde: des premiers rangs des défilés (notamment à Paris) aux tapis rouges, tous deux arborant tenues de créateurs et articles de luxe dans des destinations coûteuses...

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323 octobre 2013No 964

« Bòz La » mise tout sur son albumIl se pourrait que son nom ne fasse

pas encore l’objet de nombreuses discus-sions

mais, Boaz Sylvain a.k.a « Bòz La» reste la sensation du dernier opus en date du

rappeur Izolan. Le jeune artiste « Bòz » a collaboré sur plusieurs tracks figurant sur l’album « K-Tafalk », notamment « Tra-disyon yo ale », « Trip sou mwen » (qui est l’une de ses compositions), etc. Membre du label « Oyè Oyè », « Bòz La » a déjà composé plusieurs autres morceaux qui devront figurer sur son prochain laser. A en croire son manager John Fritz Moreau, dit Juno7, bien que « Bòz La » commence à bénéficier de l’appréciation du public, ses productions musicales seront en rotation après le carnaval. Une stratégie élaborée par son manager pour laisser à ses fans le soin de le découvrir davantage avant la sortie de son album. Guitariste, chanteur et compositeur, le potentiel de « Bòz La » a retenu l’attention du rappeur Izolan qui lui a proposé de signer avec « Oyè Oyè ». Tenant compte de la façon dont « Bòz La » a évolué dans l’album de Izo, on pourrait déjà avoir une idée de

DANS LE RAP cette semaineson prochain album solo.

«Depi w Egri w Fini», dixit Fat Do.Depi w Egri w Fini (DEF) est le nou-

veau son avec lequel le rappeur Fat Do vient de confirmer sa carrière solo dans le rap haïtien. Produit par K-Zino Beats, via D.E.F, Fat Do fait d’une pierre deux coups : d’abord, il dénonce le comportement de ceux qui haïssent des proches pour leur succès et ensuite il a mis tout son poids dans la balance du rap de notre pays pour montrer à tout un chacun que les personnes obèses peuvent faire de grandes choses. Fat Do fait du rap depui 2004 mais bon nombre de personnes l’ont découvert lors de sa participation au track vidéoclipé de Zoe Blood baptisé « N ap jere sa ». Originaire de Port-de-Paix et membre du clan Zoe Blood, le rappeur Fat Do aimerait que les exploits de son clan dépassent ceux du groupe Barikad Crew. Ce dernier a déjà performé à Santiago, dans trois festivités musicales avec Zoe Blood, à Baz La, à Le Vivoir et à Saint-Marc. Il planifie la sortie d’une mixtape mais à présent, la majeure partie de son temps est consacrée à la vidéo de

son track D.E.F.

Skellet et Dona inquiètent « Oyè Oyè »

Le rappeur Skellet et la rappeuse Dona filent le parfait amour depuis un certain temps. Cette union a vu le jour durant le séjour de Skellet en Haïti. Le rappeur avait laissé son groupe L.I.B. Collabo pour entamer une carrière solo et signer avec le label « Oyè Oyè ». C’est dans ses relations artistiques au sein de « Oyè Oyè » qu’il a rencontré Dona, la protégée du rappeur Izolan. Pour l’ins-tant, le couple Skellet-Dona a aménagé à Philadelphie et selon des rumeurs, les deux artistes auraient arrêté de faire du rap. Une nouvelle qui n’a pas plu aux responsables de « Oyè Oyè » qui se sont sacrifiés pour satisfaire les artistes du label. Le vice-président du label s’est prononcé à ce sujet et il a même affirmé que cette relation ne fera pas long feu puisqu’elle repose sur une base émotion-nelle. Toutefois, le vice-président entend contacter les autres responsables de « Oyè Oyè » pour trouver une solution à cette situation qui risque de compro-

mettre la carrière de ces deux artistes du label.

Blood Camp « Work Hard »Les groupes haïtiens de la tendance

rap et les rappeurs issus du Bas-Peu-de-Choses (BPC) veulent à tout prix prouver aux fans qu’ils sont les dignes héritiers de feu Master Dji. Après son hit « Swag, Bitch, Party » dont la vidéo tourne en boucle sur le petit écran, le groupe Blood Camp vient avec le track « Work Hard ». Ce single a

été produit par le beat maker MmixX et a été enregistré dans son studio. Les membres du groupe n’ont rien dit à propos de la vidéo de ce track. Toutefois, ils promettent de travailler dur afin de toujours accoucher des tracks dignes de leur réputation. La version

audio du track « Work Hard » est déjà disponible sur YouTube et d’autres sites assurant la promotion du rap haïtien.

Wendy Simon

Veux-tu te présenter aux lecteurs de Ticket ?

Pour le moment, je suis étudiante en marketing et relations publiques à CEDI et coprésentatrice de l’émission « Point Santé » à la Télévision nationale d’Haïti. Je suis diplômée en sciences compta-bles et je tourne actuellement des spots publicitaires pour la Digicel et la bière Prestige.

Qu’est-ce qui t’a motivée à partici-per à ce concours ?

Ce n’est pas principalement la beauté physique qui a soutenu ma motivation, mais je voulais surtout faire découvrir en moi l’image positive de la femme haïtienne que je cultive depuis toujours. En plus, je tenais à montrer à tout le monde que le fait d’avoir un enfant ne peut en rien affecter la beauté physique ni l’intelligence d’une personne. Parce qu’en 2008 on m’avait refusé le titre de Miss Nord-Ouest interscolaire à cause de mon enfant.

Et comment a été l’expérience ?Ma participation à Miss Facebook a

été vraiment extraordinaire. Durant le concours, j’étais la postulante la plus naturelle dans ses coiffures et dans ses postures (photos). Entre autres, je suis celle qui a eu le plus de commentaires positifs sur Facebook, le plus de LIKES et de votes par sms. En gros, l’expérience m’a permis de découvrir mes atouts et

mes faiblesses à travers les photoshoots réalisés avec Hugues Robert Marsan, Jean Robert Duprat et Tara Levros.

Aujourd’hui, quel effet ça te fait d’être élue Miss Facebook Haïti ?

C’est un rêve que je viens de réaliser parmi tant d’autres. Bien qu’au moment où j’ai pris la décision de participer au concours, j’aie été sûre de pouvoir gagner, je suis très heureuse de porter ma première couronne. A travers ma personne, je vais faire briller ce flambeau de la plus belle femme haïtienne, tout en promettant de vendre une image posi-tive du pays via le réseau social Facebook qui m’honore de ce privilège.

Projets ?J’ai participé dans le feuilleton « Desti-

née » et tourné dans des vidéoclips dont le plus récent est « Kote moun yo » de Bélo. Mais maintenant je travaille sur la sortie de mon premier feuilleton télévisé baptisé « Toute une vie » qui doit voir le jour à la fin de l’année. J’avance aussi sur des projets avec Jacques Roc et je suis en tournée dans le cadre de campagnes de promotion de quelques entreprises pri-vées. Toutefois, par-dessus tout, je tiens à continuer à supporter les jeunes filles qui veulent se battre pour une meilleure image de la femme en Haïti.

Propos recueillis parDimitry Nader Orisma

Elle est la deuxième tête à porter la couronne de Miss Fa-cebook Haïti. Comptable, actrice, présentatrice et publi-citaire, Cassandra Patricia Guerrier, à vingt-quatre ans, remporte la nouvelle édition de ce concours de beauté sur Internet qui a réuni trente postulantes cet été et qui a pris fin le week-end écoulé à l’hôtel Montana. Brièvement, faisons connaissance avec un jeune talent qui se confirme dans l’audiovisuel depuis 2011.

Cassandra Patricia GuerrierMiss Facebook Haïti 2013

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4 23 octobre 2013No 964

Les Gonaïves comptent le nombre le plus élevé de candidats retenus pour continuer la course au titre suprême de la septième édition de Digicel Stars. Identifié au # 1000 cette semaine, Deris-ca Jean Claude, auteur de « Ann rebwaze », premier des quatre ambassadeurs du département de l’Artibonite, a chanté en faveur d’un environnement sain sur un rythme entraînant. La voix intense de l’auteur a apporté un message que

Digicel Starstalents et originalités

Les shows télévisés s’intensifient sur Radio-Télé Ginen, et les votes judicieux du public tien-nent en lice quelques-uns des plus talentueux candidats qui se sont inscrits au concours. A cette septième édition, où Manzè, Lionel, et Tony Mix commentent les performances des futu-res stars, on a pu remarquer combien leurs avis influencent le choix musical des candidats. En effet, sur les huit artistes vus sur la chaîne 18, dimanche, seulement une chanson n’est pas une oeuvre originale, et les compositions personnelles vont toutes vers la protection de l’environnement, l’amour de la patrie et la conscience sociale. Radiographie de chaque parti-cipant au stade actuel de la compétition.

Manzè aime bien.Charma Ledix, #1100, s’est inspirée

de l’oeuvre à succès de Maurice Sixto « Ti Sentaniz » pour écrire sa chanson « Mwen bouke pase tray ». La voix perçan-te de la Gonaïvienne, sa bonne interpré-tation et l’expression de son visage ont emballé le public. Son point faible, le micro. Selon l’avis du jury, elle doit mieux le gérer.

Lamour Laguerre s’est vu octroyer le

# 1200 pour cette troisième semaine de show live. Le Cayen a présenté une musi-que froide qui n’a pas pu impressionner. Confus, Lionel n’est pas arrivé à juger la prestation de celui qui vient de la ville de Dinastil Esdras et de Jeejee, respective-ment deuxième et troisième l’an dernier. Manzè se plaint du manque de chaleur et de charme de la composition. Son texte « Yon nouvèl Ayiti posib » n’a pas convain-cu Tony Mix.

Louis « Sensini » Blanchet, #1300, a ouvert la troisième partie du show live. Le Gonaïvien à la peau blanche se taille une place dans le coeur des téléspec-tateurs à chaque prestation. Ovationné dès son entrée sur scène, il est applaudi à chacune de ses notes. Salué comme une star, son titre « Yale » a fait de l’effet : « A mwen renmen atis la !», a declaré Manzè en extase.

La chanteuse de Boukman Ekspe-ryans pense qu’il faut un producteur de renommée internationale pour Sensini.

Dernière Gonaïvienne en lice, Aseline Volcy, # 1400, a interprété une chanson originale «Nou bouke». Guitare en main, look de star, elle a soutiré des commen-taires favorables du jury. Son mélange de rap et la chaleur de sa voix ont été un plus.

Aussi, on a retrouvé un autre homme cette semaine lors de la performance de Milien Pierre Jean,#1500. Plus à l’aise que la dernière fois, le natif de Lascahobas a fait un boom avec « Pòtoprens mele ». Le public a vite repris son refrain. Une assurance pour les gens du Centre.

Roussie Honoré, # 1600, est la seule à interpréter une chanson qui n’est pas sienne. La Cayenne continue de prouver qu’elle a une belle voix, mais son allure de diva a eu plus de succès que son exé-cution de « I have nothing » de Whitney Houston.

Dumesle Célony peut être voté au # 1700 cette semaine. Son interprétation mi-figue mi-raisin de « Yon lòt Ayiti », composition personnelle, est passée presque inaperçue. Selon le jury, qui souhaiterait bien le revoir la semaine prochaine, il n’y a aucune coordination entre la chanson et les gestes de l’artiste venu d’Anse-Rouge.

Les huit candidats de cette semaine peuvent être votés à leur numéro via SMS ou appels téléphoniques, et les shows télévisés diffusés sur les ondes de Radio-Télé Ginen (chaîne 18) le dimanche soir, 8h, sont repris les lundis 4h p.m., mercredis 4h p.m. et vendredis 5h p.m. D’autres stations de la province, dont : Télé Venus (Cap-Haïtien), Télé Delta (Saint-Marc), Télé Contact (Petit-Goâve), TMS (Cayes), Télé Express (Jacmel), RTDM (Hinche) diffusent ce grand concours de la compagnie rouge et blanc.

Plésius Junior LOUIS (JPL 109) [email protected]

Aseline Volcy# 1400

CharmaLedix #1100

DeriscaJean Claude# 1000.

Dumesle Célony # 1700

Lamour Laguerre # 1200

Louis Blanchet« Sensini » #1300. Milien

Pierre Jean #1500

Roussie Honoré# 1600.

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523 octobre 2013No 964

Né à Port-au-Prince en 1954, Philippe Dodard a fait ses études primaires au Petit-Séminaire collège Saint-Martial et ses études secondaires aux Cours privés Roger Anglade. 1971. On est en pleine dictature des Duvalier.

Il a été initié à la peinture et au dessin par sa mère Georgette Benjamin Dodard et son père Etienne Lamarre Dodard qui était comptable. Il rejoint, à l’âge de 15 ans, « Poto Mitan », école d’art libre dirigée par Jean Claude « Tiga » Garoute, Patrick Vilaire et Wilfrid « Frido » Casi-mir, tous des peintres célèbres du XXe siècle haïtien. Mais précisons d’emblée que sa carrière de peintre a débuté en 1981. La galerie Marassa, à Pétion-Ville, a accueilli sa première grande exposition (grâce au support de Michèle Frisch, actuelle directrice du Mupanah) autour du thème « Aquatisme » et depuis, son succès a démarré. Ses tableaux exposés dans beaucoup de musées à l’étranger feront l’objet de débats esthétiques sur la modernité de l’art contemporain haïtien et vont attirer le regard de nombreux critiques d’art, notamment en Haïti, en France et aux États-Unis.

Itinéraire Après des études de comptabilité, il

est rentré à l’Académie des beaux arts (l’Enarts aujourd’hui) puis à l’École natio-nale de Bordeaux pour étudier les arts plastiques et se spécialiser en graphisme pédagogique. À son retour de Bordeaux, il sera nommé aux éditions Deschamps chef de département graphique. Il fut, pendant 10 ans, directeur artistique à la compagnie de ferronnerie d’art «Multi- ad», créée avec la collaboration de Moni-que Gardère.

Au Kripalu Centre de yoga, dirigé alors par le maître de yoga Muni Sri Shubba Darshan, il a étudié, fin 70-début 80, les disciplines du yoga : démarche qui le propulsera vers un apprentissage de l’être, du spirituel et aussi le samouraï, les arts martiaux, pratiquant le Kundo.

Ses oeuvres, émouvantes et empreintes de modernité, sont de nature expressionniste et abstraite. Elles ont retenu et bien mérité l’attention des critiques d’art. Philippe Dodard est un as de la peinture haïtienne. Sa notoriété à l’échelle nationale et internationale résiste à tout jugement. Un artiste talentueux, hors du commun. Un « marron au sein du modernisme », dixit Babacar M’Bow.

Philippe Dodard hors du commun

Il a aussi étudié les sciences du Reiki, initiation à la médecine douce - qui date de plus de trois millénaires - avec Berna-dette « Ishaia » Amazan. Il garde encore en mémoire la chorale « Voix et harmonie » de Michel Déjean et « Scola Cantorum » (École Sainte-Trinité) auxquelles il a prêté sa voix. Il a appris les danse latines, le folklore et a pratiqué la culture physique avec le chorégraphe Jean Guy Saintus.

Actuel directeur de l’École nationale des arts (Enarts), Philippe Dodard entend répondre à la mission que s’est donnée cette entité depuis sa création dans les années 1980 : celle de maintenir la réputation de notre culture et le rayon-nement de son art. « Améliorer la qualité de la formation, mettre à niveau les différents départements et offrir aux étu-diants les meilleures possibilités pour fa-voriser l’épanouissement de leurs talents, refonder l’école en perdition, rénover la fonderie (pour redevenir au service de la nation haïtienne) et restaurer le monu-ment de l’Indien sont, entre autres, les objectifs fixés », a-t-il fait remarquer.

Un artiste ouvert et engagéConseiller culturel, après 2010,

d’Elisabeth D. Préval, il va monter sur la place Saint-Pierre et au Champ de Mars « Plas timoun », un centre d’art en théra-pie qui consiste à réhabiliter les enfants de rue par les arts. Son intérêt pour le design, la ferronnerie et l’architecture ne se dément pas. Le chef de chantier de la ferronnerie dans le cadre du projet de la reconstruction du marché en fer, détruit lors du séisme du 12 janvier, va sauver cette fierté de la ville de Port-au-Prince, ce site historique classé patrimoine na-tional. Seule reconstruction inaugurée en janvier 2011. « Ça a été une expérience enrichissante où j’ai eu l’occasion de mettre en pratique mes connaissances en ferronnerie et design », se réjouit M. Dodard.

« En s’associant avec Dimitry et Evelyne Craan sur ce projet de restaura-

tion, j’ai eu le plaisir de former beaucoup d’ouvriers. Et je suis heureux que le projet ait atteint sa triple dimension : redonner, par l’engagement citoyen, vie à la ville; réussir à créer ce challenge de gestion humaine (environ 400 ouvriers étaient à l’oeuvre) et mettre sur pied l’un des mo-numents symboliques qui représentaient l’identité de Port-au-Prince, très visitée par les touristes ».

Le prix « Dodard de l’année » récom-pense chaque année une personnalité de la communauté artistique qui s’est fait remarquer dans un domaine artistique et sportif. « Le premier récipiendaire, se souvient Philippe Dodard, est Madeline Paillère, critique d’art. Aubelin Jolicoeur et Nancy Roc (journaliste), Franckétienne (peintre et écrivain), Lionnel Abelard (Karatéka), Beethova Obas (musicien), Michel Martelly, Edwidge Danticat, plus récemment, furent toutes des personna-lités récompensées.» Il a créé, en collabo-ration avec Michèle Frish et Roger Jaar, l’entreprise « Jivan » pour la collection de bijoux inspirés de la culture haïtienne.

L’oeuvre de Dodard : critique et réception

Son oeuvre a lancé, en 2006, un débat sur le thème Art et modernité en Haïti, animé par des critiques connus tels Babacar M’Bow, Michèle Philippe Lere-bours, Michèle Frisch, Franckétienne, Bob Corbett, Greg Thomas, Nkiru Nzegwu, Legrace Benson. Une exposition impor-tante de ses créations au Broward Library Museum en 2006 lui a valu la publica-tion du livre L’oeuvre de Dodard : l’idée de modernité dans l’art contemporain haïtien. Cet événement majeur sera un tournant décisif de sa carrière et pour la réception de ses différents tableaux.

« Ce livre, avance Dodard, démys-tifie Picasso et son autorité dans l’art contemporain. Les contributeurs portent un regard sur mes travaux d’inspiration africaine, amérindienne, européenne. Ce document traduit mon penchant très

spirituel pour l’art, mon intérêt pour le vaudou.»

Ses tableaux, ses acryliques sur tissus traduisent l’influence de Tiga, tenant de la méthode de la « Rotation artistique » (que prônait « Potan Mitan ») qui passe par quatre étapes : l’art, l’artisanat, la technicité et la science. « L’utilisation par un artiste des supports sensibles : terre, argile, céramique, papier et de toutes les disciplines de l’art est une source d’enrichissement et peut pousser son sens créatif », nous dit Dodard, qui a aussi bénéficié d’une formation en design de meuble.

Son style est happant, profond, rebelle et s’impose sur la scène artistique postmoderne. Son art a donné une âme à la Collection Printemps - 2012 (inspirée des encres Noir et blanc du peintre) de la styliste américaine Dona Karan avec qui le peintre Dodard va collaborer pour mettre sur pied un projet de développe-ment de l’artisanat haïtien pour le mettre à un niveau international.

Influences et continuitéUn peintre de grande sensibilité,

influencé par le cubisme et des peintres impressionnistes connus : Salvador Dali, Marcel Duchamp, Picasso, Duffy, Rouault ! Sa démarche s’inscrit dans la continuité : il se nourrit de cet héritage « Poto Mitan », de ses amitiés, de l’histoire du pays et puise son esthétique dans la culture haïtienne.

La peinture haïtienne était, pendant longtemps, onirique, idéalisant les dieux, nos paysages. Une plus forte liberté et une présence de la réalité haïtienne est à souligner chez certains peintres actuels : Mario Benjamin, Maksens Denis, Hervé Télémaque, Jean Michel Basquiat, Ronald Mevs, qu’il salue et applaudit. Philippe Dodard est l’invité d’honneur de l’univer-sité de Syracuse (New York) dans le cadre d’une exposition consacrée à son oeuvre qui se déroule du 14 septembre au 7 décembre 2013.

Rosny LadouceurCrédit-photo : Jean Marc Hervé

Abellard

Quelques-unes de ses créations

« Soleil ancestral », 1997 (Mural Painting)

« Christ », 1991 (Acrylique sur toile), coll. Michèle Frisch, Haïti.

« Confidences », 2005 (Acryli-que sur toile), coll. Privée, New York

« Encre et acrylique sur papier », 2005

« Chant d’espoir », 2006 (Acryli-que sur toile)

« La flûte enchantée », 1999 (Acrylique sur toile), coll. M. & W. Frisch, Haïti

« Woman and the Mandolin », 2005 (Acrylique sur toile, coll. M. Gottleb, New York

« Beyond time », 2005 (Acrylic on arches paper), coll. J. & J. Mars-hall, New York

« Origin », 2005 (Encre et Acrylique sur papier)

« Captain Youyou », 1997, Iron coll. G. & D. Gardère

« Kosovo, Haïti et les autres II », 1999 (Acrylique sur toile)

« Initiation », 2007 (Acrylique sur toile)

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Mercredi 23 octobre 20136

FC, le Baltimore SC, l’Aigle Noir AC et l’AS Mirebalais (déjà vainqueurs de cette compétition) pour s’offrir le pac-tole et le trophée réservés à l’équipe championne.

Si l’on se fie à la formule utilisée à l’accoutumée par la COCON pour dé-terminer les matches (aller et retour) des ¼ de finale, l’on devrait avoir en principe : le 1e (AS Mirealais) face au 8e (FICA), le 2e (Valencia FC) contre le 7e (Don Bosco FC), le 3e (Racing Club Haïtien) face au 6e (Aigle Noir AC) et le 4e (AS Petit-Goâve) contre le 5e (Baltimore SC).

Selon une source bien informée, la grande finale du « Super-Huit 2013 » aura lieu le 17 novembre. Le vainqueur affrontera l’AS Mirebalais dans le traditionnel match bap-tisé «Trophée des champions », pour compléter la saison 2013, car la saison, 2014 débutera en

Lancement de la Coupe Digicel 2013

FC de Pétion-Ville et le Football Inter Club Association, (FICA) du Cap-Haïtien, soit un total de 8 équipes, croiseront le fer, dès le 3 novembre, selon toute vraisemblance, pour le trophée récompensant le lauréat du « Super-Huit » 2013.

Le Tempête FC de Saint-Marc, tenant du titre et double vainqueur de cette compétition, sera le grand absent de cette compétition à côté de l’AS Capoise (reléguée en D2) également deux fois lauréate de la « Coupe Digicel ». Au même titre que le Valencia FC, le FICA, battu l’an dernier en finale par le Tempête FC 0-2, et malgré son statut de quintuple champion national de D1, participera pour la deuxième fois au tournoi du « Super-Huit ».

Alors qu’en revanche, le Racing Club Haïtien (équipe la plus titrée du pays) tentera d’imiter le Don Bosco

Avec la conférence de presse tenue au Best Western de Pétion-Ville en compagnie de six basketteurs retraités de la

NBA dont deux haïtiens, Olden Poly-nice et Mario Elie, les politiques et les dirigeants du sport haïtien ont lancé, ce 21 octobre, leur premier forum Sport-Business 2013.

« J’ai 3 millions de dollars investis en Haïti, je n’ai plus un sou à y inves-tir. Cependant, mon pays a toujours été ma raison de vivre et je promets de travailler à son développement jusqu’à la fin de mes jours », dit Olden Polynice, ravalant ses larmes. Olden Polynice, non seulement explique sa présence en Haïti par la tenue du 1er forum Sport-Business qui a lieu le jeudi 24 octobre à l’hôtel « Royal Oasis », mais montre indirectement ce que devrait faire chaque Haïtien

pour le développement économique du pays.

En fait, si le Comité olympique haïtien, grâce aux initiatives de son ancien secrétaire général, Roland Roy, avait réalisé un forum sur les états généraux du sport, il reste que cet aspect économique qui consiste à regarder le sport comme un domaine d’investissement dans l’objectif d’ob-tenir une certaine rentabilité n’avait jamais fait l’objet d’un forum, c’est-à-dire d’un colloque, un symposium, une sorte de réunion comportant des débats autour du sport comme activité économique.

« Le rôle que le sport peut jouer dans le développement », c’est le thème principal qui retiendra l’at-tention ce jeudi 24 octobre à l’hôtel Royal Oasis. « Le sport est une filière à encadrer et à promouvoir en Haïti »,

L’Etat lance un premier forumSport et economie

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Ligue DeS cHampionS

Les équipes ne sont pas parvenues à se départager à l’issue d’une rencontre dominée par le Barça en terme de possession mais lors

de laquelle les Milanais ont fait jeu égal au niveau des occasions. Ce nul est un bon résultat pour les leaders du groupe H. Robino a ouvert le score à la 9e minute de jeu et Messi à la 23e minute a égalisé pour Barcelone.

Celtic n’est pas distancéLeader du groupe avec 7 points,

le Barça possède deux longueurs d’avance sur le Milan. Avec trois unités, le Celtic Glasgow n’est pas distancé. Privé de son meilleur joueur (Commons) et réduit à dix (expulsion de Biton), le club écossais s’est défait de l’Ajax Amsterdam (2-1). Forrest a ouvert le score sur penalty, juste avant la pause. Kayal a profité d’une mauvaise relance de la défense néer-landaise pour inscrire le deuxième but des siens.

AC Milan -Barcelone 1-1

Terminée la saison régulière du championnat national de première division, place à présent à la tradition-nelle compétition de fin d’année or-ganisée par l’instance organisatrice de la compétition reine du pays, qu’est la Commission d’organisation des com-pétitions nationales, la COCON. A ce titre, cette dernière invite les journalis-tes sportifs du pays au lancement du : « Super-Huit » ou encore la « Coupe Digicel » saison 2013. La cérémonie de lancement aura lieu ce jeudi 24 octobre à 10h a.m. à la salle de confé-rence du stade Sylvio Cator.

l’AS Mirebalais et le Valencia FC de Léogâne, respectivement championne et vice-championne de la saison 2013 du championnat na-tional de D1, le Racing Club Haïtien, l’AS Petit-Goâve, le Baltimore SC de Saint-Marc, l’Aigle Noir AC et les deux rescapés que sont : le Don Bosco

commence le représentant du Conseil de développement économique et social (CDES), Frantz Toussaint, pour

lancer la conférence de presse donnée au Best Western lundi en prélude à ce 1er forum.

Page 7: Philippe Dodard, hors du commun

Mercredi 23 octobre 2013 7

Lancement de la Coupe Digicel 2013

Aigle Noir AC, AS Petit-Goâve, Bal-timore SC, FICA et Don Bosco FC pour sauver leur saison, sous peine de passer une année 2013 sans rien remporter.

Légupeterson Alexandre /[email protected]

Tentant de mettre un frein à une série de trois défaites, le Gonaï-vien - Joachim “Ti-Joa” Alciné

(37 ans ; 1,79 m ; 33 succès, dont 19 expéditifs, 1 nul et six défaites) s’est incliné par décision unanime (92-98, 91-98, 89-88) face au Mexicain Omar Chavez (23 ans ; 1,73 m ; 30 victoi-res, dont 22 avant la limite, 1 nul et deux revers contre son compatriote Jorge Paez Jr.), le fils du légendaire Julio César Chavez, samedi dernier à Cabo San Lucas, une petite ville située à l’extrémité sud de la pénin-sule de la Basse-Californie du Sud, au Mexique.

Chavez a contrôlé la majeure par-tie de ce combat, même si sa puissance n’a pas été au rendez-vous. L’Aztèque en a toutefois fait assez pour avoir

Omar Chavez domine AlcinéBoxe internationaLe /Haiti

Jeudi 24, basketteurs et anciens basketteurs, triple-sau-

teurs, volleyeurs et anciens volleyeurs, footballeurs et anciens footballeurs, journalistes, dirigeants sportifs, hom-mes politiques, entrepreneurs..;ils viendront de tous les horizons avec certes des idées différentes, des concepts différents, des points de vue divergents, mais tenteront via ce forum de confronter les idées en vue de voir ce qui peut être fait pour l’avenir.

« Je suis heureux d’être avec vous et les joueurs que vous voyez ici font partie des meilleurs qui ont évolué soit dans la NBA ou dans la NCAA. Et je suis fier du fait qu’en plus de ce qu’ils ont réalisé sur le terrain, ils sont aussi des leaders qui veulent beaucoup apporter aux jeunes », explique le président de l’Association des an-ciens basketteurs retraités, Arnie D Fielkow. « Le sport peut servir comme une voie d’investissement pouvant booster l’économie d’un pays. Nous sommes là afin de donner un tant soit peu d’aide à l’économie haïtienne », continue-t-il.

« Parmi les hommes qui sont avec nous, deux proviennent de la Nouvelle Orléans touchée par les inondations lors du passage de Cathrina il y a de cela huit ans. Aussi, nous sommes fiers de saluer et d’honorer votre courage de peuple et nous admirons ce que vous faites pour vous redresser après le séisme dévastateur qui vous a touchés, il y a de cela seulement trois années », conclut-il.

« Nous serons là surtout pour apprendre de vos expériences d’an-ciens grands sportifs professionnels comment rentabiliser le sport lors du forum du jeudi 24 octobre afin que lors du prochain forum vous soyez en mesure de dire que nous avons su profiter à fond des conclusions du forum du 24 octobre 2013 », a pour sa part expliqué la ministre des sports, Magalie Racine.

Sept ateliers touchant sept thé-matiques autour de tous les voies et moyens d’investissements et de ren-tabilité du sport, le tout en huit heu-res de travail, tel est l’exploit que se proposent de réaliser les organisateurs de ce 1er forum Sport-Business.

Plusieurs autres thématiques seraient encore importantes pour compléter ce forum, mais si déjà les organisateurs parviennent à tirer quelque chose de cohérent de la moitié des thématiques qui seront sur la table, ils auront réalisé un exploit digne d’un record du monde puisqu’ils comprendront que le sujet nécessite d’autres forums encore plus longs.

Enock Néré/[email protected] [email protected]

L’Etat lance...

Sport et economie

Joachin alciné, impuissant devant chavez

raison du sieur Alcine, envoyé au tapis dans le dixième et dernier round, qui a accepté ce combat au pied levé. Il s’agissait du premier combat d’Alcine depuis le 22 juin dernier, alors qu’il

s’était incliné devant Julian Williams à la suite d’une décision unanime des juges. Sa dernière victoire remonte à décembre 2011 alors qu’il a surpris David Lemieux.

janvier, Coupe du monde de la FIFA, Brésil 2014, oblige.

Signalons qu’il s’agit de l’ul-time occasion offerte par la Commis-sion d’organisation des compétitions nationales, COCON aux équipes du Valencia FC, Racing Club Haïtien,

Page 8: Philippe Dodard, hors du commun

8 23 octobre 2013No 964

Dossiers Interdits

Par Gary Victor VOLET 3

MES PARENTS SONT DESLOUGAROUS III

À la tombée de la nuit, les habitants de Nan Jasmen avaient entendu un bruit puis vu une boule de feu survoler le village, suivie d’une autre plus grosse, celle-ci d’un rouge flamboyant, les deux illuminant l’unique rue de l’aggloméra-tion avant d’aller tomber dans la savane. Certains s’étaient précipités chez le pas-teur, d’autres avaient saisi leur Bible pour réciter un psaume. C’était du jamais vu à cette heure. Des gens, jurant sur ce qu’ils avaient le plus cher, avaient certifié avoir vu voler des lougarous, mais jamais à la tombée de la nuit. Le pasteur du haut de sa chaire profita pour rappeler à tous ses fidèles que c’était encore là un signe de la fin des temps. Bientôt les diables se promèneraient en plein jour. Mais ce n’était que partie remise. La foudre du ciel les précipiterait, comme il était écrit, dans le feu des enfers et les élus de Dieu trouveraient leur place dans le paradis.

Dans la boutique de Bòs Julien, personne n’osa faire de commentaires sur le passage des deux boules de feu. Se réunissaient ici les passionnés de combats de coqs, de dominos et bien sûr de kleren, la plupart des clients membres des confréries de nuit. Louis Garenne

était un habitué de la maison. Chaque soir, il passait à heure fixe, prendre quel-ques verres, disputer quelques parties de dominos et discuter des performances des coqs au cours des derniers combats. Il gagnait assez souvent, il perdait aussi, mais il avait le respect des autres joueurs, car il était réglo. Personne ne pouvait l’accuser d’avoir utilisé un moyen déloyal lié à son statut reconnu de lougarou pour que l’un de ses coqs remporte le combat.

On fit comme si personne n’avait rien vu ni rien entendu même si la gêne et une certaine angoisse étaient perceptibles. Ici à Nan Jasmen, surtout à la boutique de Bòs Julien, on savait tout. L’horaire des vols des principaux lougarous de la région, leurs habitudes, l’itinéraire des sosyete, et bien d’autres choses encore. Mais ces deux choses qui avaient survolé Nan Jasmen, on ignorait ce que c’était.

Aussi, quand on vit cet étranger pénétrer dans la boutique, tout le monde se tut, méfiant. L’homme était presque en haillons. On aurait dit que ces habits avaient été brûlés. Il traînait après lui une odeur reconnaissable. Du soufre ! Quand

un lougarou venait d’atterrir, ceux qui étaient bien nés, disait-on, pouvaient percevoir cette odeur. L’homme se laissa tomber sur la seule chaise non occu-pée. On pouvait entendre sa respiration courte et bruyante. Il venait d’effectuer une longue course ou un long vol. Sur-tout, il paraissait à la fois effrayé, mais en même temps comme soulagé, comme s’il venait échapper à un grand danger. Il commanda un grand verre de kleren. Il but le tout d’un trait puis il s’affaissa sur la table en face de lui. On crut entendre des sanglots. La curiosité était grande de s’approcher de lui pour lui demander qui il était, d’où il venait et quelle était la raison de ses habits brûlés et de ses san-glots. Personne n’osa sauf Louis Garenne. On pensa que c’était peut-être parce qu’il avait reconnu en cet inconnu un congé-nère. Ces rares lougarous solitaires qui la nuit sillonnaient les cieux.

-Bonsoir, lui dit Louis Garenne. Il lui toucha le front de cette manière

qu’ils devaient se reconnaître. L’homme leva les yeux, le regarda avec étonne-ment comme s’il ne s’attendait pas à trouver pareil que lui dans ce bled perdu.

-Je pensais que j’allais y passer

comme les autres, arriva-t-il à dire.-Qu’est-ce que vous voulez dire ? de-

manda Louis Garenne, le cœur battant.-Vous avez bien vu ? Il était tout rou-

ge. On ne lui échappe pas. L’Archange.-L’Archange, répéta Louis Garenne.L’homme, comme un forcené, le saisit

par le collet.-De nous, il ne reste plus grand-chose.

Les rares survivants se terrent. Il n’y a que de rares endroits où il n’a pas sévi. Je pensais que Nan Jasmen était l’un de ces endroits. Cela fait plusieurs semaines que je me cache.

L’homme baissa la voix.-Il ne faut pas voler. Ne rien faire. Car

il vous repère à coup sûr. Mais arrivé ici, je n’ai pas pu tenir. Des semaines, c’en est trop pour moi. Alors dès qu’il a fait nuit, je n’ai pas pu entendre. Voyez-vous ce qui m’est arrivé ?

Il lâcha Louis Garenne qui était pétri-fié.

-Je ne sais pas comment j’ai fait pour lui échapper.

-Je pensais que l’Archange était une légende, arriva à dire Louis Garenne.

L’homme demanda un autre grand verre de kleren.

-Notre erreur c’est que nous sommes solitaires, dit-il. C’est pour cela qu’il nous décime.

-Mais nous sommes nés ainsi, fit Louis Garenne qui s’était mis à suer. Que pou-vons-nous faire ?

-Rien, répondit l’homme. Il est dit dans nos légendes que l’Archange s’en ira comme il était venu et ne survivront que ceux qui sauront se dissimuler parmi les hommes.

Louis Garenne termina son verre avant d’en commander un autre.

-Vous n’auriez pas dû venir ici, gron-da-t-il.

-C’est votre chance, riposta l’homme. Maintenant, vous savez. Imaginez que vous ne saviez pas.

Louis Garenne but lentement son kleren. Il réfléchit longuement.

-C’est ma fille qui va être soulagée, dit-il enfin.

-Pourquoi ? demanda l’homme.-Elle revient ici après nous avoir aban-

donnés pendant des années. Elle avait honte de nous, peur de nous. Elle nous emmène son fiancé et sa mère. Devinez qui ils sont ?

L’homme secoua la tête.-Des protestants ! -Les enfants de nos jours, sont sans

respect pour les traditions, dit l’homme d’un ton méprisant.

-J’avais promis de ne pas voler, dit Louis Garenne. Mais je tenais bien à pas-ser une leçon à ces gens qui se croient tout permis.

L’homme secoua la tête.-Il ne reste plus grand-chose de

nous… Restez tranquille. L’Archange va roder des jours dans la région jusqu’à ce qu’il soit certain qu’il n’y a rien ici.

Le verre dans la main de Louis Ga-renne se brisa sous la force de ses doigts.

-Ils ont de la chance. Ils ont une sa-crée chance. Mais je ne vais pas me faire dévorer pour deux minables protestants.

***René Ouari regarda avec une ad-

miration non feinte son agent Bernard Sourbier.

-Vous m’étonnez Sourbier. Résoudre aussi facilement un problème aussi complexe !

-Parce que vous avez trouvé dans vos grimoires ce mythe de l’Archange dévo-reur des lougarous solitaires, dit Sourbier. Il fallait voir la tête de Louis Garenne. Sa femme et lui ont filé tout doux pendant toute la durée de la présence de leur fille et de leur future belle-famille.

-En revanche, la facture est salée pour ce feu d’artifice d’un genre particulier, fit remarquer Ouari.

-Vous m’aviez bien fait comprendre que la réputation de la SAD était en jeu, dit Sourbier. Alors, j’ai fait ce qu’il y avait à faire.

-Très bien, soupira, René Ouari… Je vais vous faire le chèque. Cela valait bien la peine.

FIN