Paul biya - cameroun - publication du cabinet civil, le temps des réalisations (hors série), mars...

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Récépissé de déclaration N° 00000038 / RDDJ / J06 / BASC du 9 juillet 2012 Directeur de Publication : Martin BELINGA EBOUTOU Bulletin mensuel bilingue d’informations Cabinet Civil de la Présidence de la République du Cameroun Hors série

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Récépissé de déclaration N° 00000038 / RDDJ / J06 / BASC du 9 juillet 2012Directeur de Publication : Martin BELINGA EBOUTOU

Bulletin mensuel bilingue d’informations Cabinet Civil de la Présidence de la République du Cameroun

Hors série

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Il y a des moments dans la vied’un individu qui marquentd’une manière indélébile sa

conscience et sa mémoire. Ce futle cas pour cette journée du 20février 2014. Un même lyrismehabitait le cœur de tous lesCamerounais présents à Bueaet partout à l’intérieur et à l’exté-rieur du territoire. Bongo Squares’embrasa de joie tandis que lapopulation affichait un bonheurostentatoire, rompant avec lamorosité ambiante sous d’autrescieux. Ils étaient tous venus,jeunes et vieux, hommes etfemmes, portés et animés par unmême patriotisme, par unemême passion. On devinait surleurs visages le bonheur de fêterà l’unisson ce 1er cinquantenairede la Réunification. On lisait surleurs lèvres cet amour débordantpour leur guide, le Président PaulBIYA. On voyait dans leursgestes, le respect qu’ils vouaientà celui qui incarne la paix et laprospérité. Ils étaient sublimesdans leurs oripeaux, aussi ma-jestueux que cette oriflammeVert-Rouge-Jaune qui flottaitdans les airs. Fanfares et chantss’entremêlaient et se télesco-

paient dans cet enthousiasmecollectif. La terre vibrait en com-munion avec les humains. L’âmede ceux qui s’étaient sacrifiéspour l’indépendance et avaientœuvré pour la réunification sem-blait s’être invitée. Et quand sonExcellence le Président PaulBIYA arriva, accompagné de sonépouse, qu’il prit la parole, quecet exceptionnel orateur égrenales verbes comme autant depierres précieuses, les respira-tions se figèrent. Quelque part,un oiseau arrêta son vol. Sansdoute que ce volatile voulait rap-peler aux Camerounais que lechoix de la date du 20 févriern’était pas un joyeux accident.C’était bien le 20 février 1959que, pour la première fois, unesession de l’Assemblée Géné-rale des Nations Unies se tenaitpour, exclusivement, débattre del’avenir des territoires du Came-roun sous tutelle. C’était bien lapremière fois aussi que lesCamerounais des deux rives duMoungo se retrouvèrent ensem-ble, tous partis politiques confon-dus, pour réclamerl’indépendance et la réunificationdu Cameroun. On ne peut que

témoigner de sa gratitude auChef de l’Etat d’avoir choisi ladate du 20 février pour la célé-bration du cinquantenaire de laRéunification. Exhumant un pande notre histoire ignoré par la plu-part d’entre nous, il nous a per-mis d’avoir une meilleurecompréhension de notre passépour mieux appréhender notrefutur. Il nous a démontré en extir-pant ce jour essentiel de l’oubli,qu’il respecte ses propos emplisde sagesse qui font du « devoirde mémoire » et de « l’obligationde vérité », un couple indissociable.

Les mots du Président réson-nèrent beaux et forts, émouvantset saisissants. Des frissons par-coururent la foule tandis que lediscours s’élevait jusqu’à la voûtecéleste, illuminait le peuple avantd’aller se graver dans le marbreétincelant de l’Histoire. Il rendithommage à nos héros d’antan. Ilfit un bilan de l’extraordinaire tra-vail fourni par le peuple camerou-nais pour relever les défis de cetroisième millénaire. Il salua lesmoult progrès faits dans le do-maine de la santé, de la scolari-sation ou encore des

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Le jour le plus beauMartin BELINGA EBOUTOU

Ministre, Directeur du Cabinet Civil de la Présidence de la République

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infrastructures routières. Il nousappela à veiller jalousement surnotre unité nationale sanslaquelle aucun développementn’eût été possible. Il salua notrediversité linguistique et culturelle.Il exalta le magnifique travail denotre armée, « capable de sedéployer pour protéger nos fron-tières partout où cela s’avèrenécessaire. »

Lorsqu’il convia les Camerou-nais à se joindre à lui pour chan-ter ensemble l’hymne national,ceux-ci n’en croyaient pas leursoreilles. Et lorsqu’il entonnal’hymne national, repris en chœurpar tous les Camerounais qui sui-vaient en direct la cérémonie,l’émotion redoubla. Des effluvesde l’amour fraternel ainsi que lessenteurs de la tolérance et dupardon se dégageaient de lafoule. Le Cameroun était en har-monie et en concorde, réconciliéavec son histoire, apaisé.

Pour le pardon justement, SonExcellence Paul BIYA est un hu-maniste, un serviteur de la justiceet de la vérité, un semeur de paixet un propagateur de joie. Il leprouva une fois encore le 18 fé-vrier 2014 en signant ce décretgraciant des Camerounais tom-bés sous le coup de la loi. Cetteclémence nous rappelle cettecoutume pratiquée depuis desmillénaires lors des célébrations

jubilaires. On effaçait les fautes,conscient qu’il convient de sedébarrasser des chaînes dupassé pour entrer dans une èrenouvelle. On libérait les prison-niers parce qu’il est nécessairequ’un nouveau cycle débute, quenaisse une nouvelle aube. Cetacte de magnanimité montre lagrandeur d’âme du PrésidentPaul BIYA et confirme cette pen-sée d’un sage : « Le pardon cou-ronne la grandeur ».

Sur Bongo Square, le défilédémarra, rythmé et enthousias-mant, organisé et orchestré. Toutobservateur étranger aurait étéfrappé par la forte présence fémi-nine tant dans l’armée que dansnos grandes écoles. Il compren-dra que le Cameroun est attachéà la notion de l’égalité homme-femme. Il constatera que notrearmée est puissante, riche enressources humaines et quenotre jeunesse est flamboyante.Chacun a pu admirer nos éco-liers, ces jeunes pousses quidéfilaient en chantant et enfaisant s’entrecroiser leurs éten-dards dans un arc-en-ciel de cou-leurs, dans un mouvementd’ensemble éblouissant. Ilsétaient si beaux, si dynamiques,si pleins de santé et si patriotes,qu’on s’est dit que l’avenir denotre pays est assuré. On estému lorsqu’on se rend compteque ces enfants seront de ceux

qui fêteront le centième anniver-saire de notre indépendance etde notre réunification dans cin-quante ans ! On ne peut s’empê-cher de les imaginer adultes,assis sur les sièges aujourd’huioccupés par leurs aînés… On ensourit, bouleversé. On sourit en-core à voir les militants du RDPC,de l’UPC, du SDF, du MERCI, del’UNDP ou de l’ANDP habités dusentiment d’appartenance à unemême communauté de destin,fêtant avec la même ferveur pa-triotique notre réunification. Leurattitude démontre la vitalité denotre démocratie. Elle prouvequ’au Cameroun, le pluralismepolitique n’est pas signe de dés-union, que tous les Camerou-nais, indépendamment de leurscroyances religieuses ou poli-tiques, se reconnaissent dansces valeurs essentielles que sontla fraternité, l’unité, ces fonda-mentaux qui constituent le socled’une Nation forte.

Le 20 février 2014 resteradans la mémoire des Camerou-nais le jour le plus beau de l’unitédu pays, le jour le plus beau pourla démonstration de la fraternitéentre tous. Cette unité et cettefraternité sont la condition sinequa non de ce Cameroun fort etprospère que le Président PaulBIYA nous invite à léguer à lapostérité.

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There are moments in one’slife that are etched indeli-bly in his conscience and

memory. This was the case withthe twentieth day of February2014. The hearts of Cameroo-nians of all walks of life in Bueaand everywhere in and out of thecountry beat in unison. BongoSquare glowed with joy while thepopulation displayed conspi-cuous happiness, breaking withthe pervading gloom observedelsewhere. Everybody, youngand old, men and women cameout, driven and inhabited by thesame patriotic spirit and thesame passion. The feeling ofhappiness to celebrate in unisonthe maiden edition of the GoldenJubilee of Reunification could beread on their faces. The overflo-wing love for their leader, Presi-dent Paul BIYA was on their lips.Their gestures expressed theirrespect for the man who is anembodiment of peace and pros-perity. They were sublime in theirbest garments, as majestic asthe Green-Red-Yellow bannerthat floated in the air. Bands andsongs mingled and blended in

collective enthusiasm. The earthvibrated in communion with hu-mans. The souls of those wholaid down their lives for indepen-dence and strived for reunifica-tion seemed to be very muchpresent. And when His Excel-lency President Paul BIYA arri-ved, accompanied by his wife,and when he took to the podium,the exceptional orator spokewords that left everyone spell-bound and breathless. Somewhere a bird stopped in its flight.Certainly, that bird wanted toremind Cameroonians that thechoice of 20th February was nota mere pleasant coincidence.Rather, it was indeed on 20th

February 1959 that, for the firsttime, a session of the UnitedNations General Assembly metto discuss, exclusively, the futureof the territories of Cameroonunder trusteeship. It was also thefirst time that Cameroonians onboth sides of the Mungo of allpolitical leanings were meetingagain, to demand the indepen-dence and reunification of theircountry. We can only expressgratitude to the Head of State for

choosing 20th February to cele-brate the fiftieth anniversary ofreunification. By unearthing apage of our history that wasunknown to most of us, he hashelped us to have a betterunderstanding of our past tobetter chart our future. By pullingthis landmark date from oblivion,he has proven to us that hekeeps to his words that are fullwith wisdom, thus making the"duty of memory" and "the obli-gation of truth" an inseparablecouple.

The President’s words soun-ded beautiful and strong, tou-ching and captivating. The crowdwas enthused as the speechrose to the skies, cheering up thepeople before making its majes-tic entry into the glittering sandsof history. He paid tribute to ourheroes of yesteryears. He pre-sented a balance sheet of theoutstanding efforts made by theCameroonian people to meet thechallenges of the third millen-nium. He hailed the variousachievements made in the areasof health, education and road

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The Greatest DayMartin BELINGA EBOUTOU

Minister, Director of the Civil Cabinet of the Presidency of the Republic

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infrastructure. He urged us tojealously preserve our nationalunity without which no develop-ment would have been possible.He hailed our linguistic and cul-tural diversity. He exalted thegreat job done by our army,which is “capable of springinginto action to protect our borderswherever necessary.”

When he invited Cameroo-nians to join him in singing theNational Anthem, they could notbelieve their ears. And when hebegan singing the nationalanthem that was picked up inchorus by all Cameroonians whowere watching the ceremonylive, emotions redoubled. Wavesof brotherly love and aromas oftolerance and forgiveness ema-nated from the crowd. Cameroonwas in harmony and concord,reconciled with its history, andappeased.

Precisely regarding forgive-ness, His Excellency Paul BIYAis a humanist, a servant of justiceand truth, a peacemaker andpropagator of joy. He proved thisonce again on 18th February2014 by signing the decree topardon Cameroonians who hadfallen foul under the law. Suchclemency reminds us of the cus-tom that has been practised for

thousands of years during jubileecelebrations. Errors were forgi-ven, having in mind that we needto get rid of the shackles of thepast to enter a new era. Priso-ners were released because itwas necessary for a new cycle tobegin, to see a new dawn. Thisact of magnanimity shows howkind-hearted President PaulBIYA is and confirms the wordsof a wise man that "To forgive isa mark of greatness."

The march past started atBongo Square with rhythm andexcitement; it was well organizedand orchestrated. Any outsideobserver would have been struckby the remarkable presence ofwomen in the army and in ourhigher institutions of learning.Such an observer would haveunderstood that Cameroon isattached to the concept of gen-der equality. He would have noti-ced that our army is strong, richin human resources and that ouryouth is flamboyant. Everyonepresent admired our students,the pupils marching past whilesinging and intermingling theirbuntings in a blend of the rain-bow colours, in a dazzling cho-reography. They were sobeautiful, so vibrant, so full ofhealth and so patriotic, that wewere convinced that our coun-

try’s future is guaranteed. It isamazing to realize that thosechildren will be the ones to cele-brate the centenary celebrationof our independence and reunifi-cation in fifty years time! Onecannot help but imagine adultssitting on the seats now occupiedby their elders... We smiled inbewilderment. We are still smi-ling at seeing CPDM, UPC, SDF,MERCI, NUDP, or NADP mili-tants filled with a sense of com-mon destiny, celebrating ourreunification with the samepatriotic fervour. Their attitudedemonstrated the vitality of ourdemocracy. It shows that inCameroon, political pluralism isnot a sign of disunity, that all Ca-meroonians, regardless of theirreligious and political beliefs,identify themselves with theseessential values of fraternity andunity, which are the bedrock of astrong Nation.

Cameroonians will remember20th February 2014 as the grea-test day for the country's unity,the most beautiful day to displayfraternity among all. Such unityand fraternity are the sine quanon for the strong and prospe-rous Cameroon President PaulBIYA invites us to bequeath toposterity.

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Ce ne fut peut-être pas comme ily a 50 ans, quand les Came-rounais, en deux ans et en

deux temps, concrétisèrent leurs aspi-rations les plus profondes. En effet,certains avaient, le 1er janvier 1960,célébré l’accession du Cameroun à lasouveraineté internationale et le 1er

octobre 1961, tous dans l’euphorie gé-

nérale, fêtèrent la joie des retrouvaillesaprès 45 ans d’une séparation injusteet imposée.

En mai 2010 et en février 2014, laNation, parvenue en toute responsa-bilité à l’âge d’or, a marqué un tempsd’arrêt pour effectuer un voyage demémoire et revisiter ce passé encore

vivace, pour commémorer dans lacommunion et la ferveur patriotique,ces étapes décisives de la construc-tion de notre Etat.

Quel acteur, quel message, quelsymbole, quelle leçon, quelle réalisa-tion retenir comme éléments mar-quants de ces célébrations ? Des

Les CinquantenairesCe qu’il ne faut

pas oublier

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souvenirs émouvants et des imagesles unes, plus fortes que les autres, dé-filent dans nos têtes.

Les acteurs d’abord, «l’hommeorchestre des Cinquantenaires », leChef de l’Etat, S.E.M. Paul BIYA. Sonimplication personnelle dans la réus-site de ces célébrations peut être res-tituée en deux tableaux.

1er tableau : le Cinquantenaire del’indépendance

L’entrée en scène du Chef de l’Etats’effectue à travers le message à laNation le 31 décembre 2009 dans le-quel il donne le ton et précise lescontours des célébrations : « l’année

2010 sera donc pour le Cameroun,l’année du Cinquantenaire de l’indépen-dance le Cinquantenaire de l’indépen-dance vient comme en prélude auCinquantenaire de la Réunification ».

Immédiatement après cette grandeannonce, le Chef de l’Etat crée par dé-cret du 4 février 2010, le Comité Natio-nal d’Organisation desCinquantenaires de l’indépendance etde la Réunification (CNO), véritablemachine de guerre, placée sous la res-ponsabilité du Ministre, Directeur duCabinet Civil, M. Martin BELINGAEBOUTOU.

Dans son message à la Nation le17 mai 2010, le Chef de l’Etat expose

la signification et la portée de l’acces-sion du Cameroun à la souverainetéinternationale. « Le 1er janvier 1960,nous devenions indépendants. Celasignifiait que nous prenions en mainnotre propre destin, que nous deve-nions responsables de la conduite denos affaires, que nous aurions à répon-dre de nos actes devant l’histoire ». Le 18 mai 2010, le Chef de l’Etat pré-side les travaux de la conférence inter-nationale « Africa 21 ». De nombreuxChefs d’Etat et de Gouvernement, dessommités scientifiques mondiales ysont présents et débattent autour duthème, « L’Afrique, une chance pourle monde, défis et réalités ». Ce col-loque débouche sur une importanteproposition qui participe de l’élabora-

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La conférence internationale de Yaoundé “ AFRICA 21” a été l’un des temps forts de la célébration du Cinquantenaire de l’indépendance en mai 2010.

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tion d’un vaste programme d’intégra-tion de l’Afrique dans les affaires dumonde. C’est « la Déclaration deYaoundé ». Celle-ci sera quelquesmois après entérinée par la conférencedes Chefs d’Etat et de Gouvernementde l’Union africaine. Document histo-rique, la Déclaration de Yaoundé estune véritable charte pour le développe-ment de l’Afrique.

L’un des temps forts de la confé-rence internationale de Yaoundé auraété la remise de la flamme de la paixau Chef de l’Etat. Haute marque de re-connaissance pour sa contributionconstante et incommensurable en fa-veur de la paix.

Un imposant défilé militaire et civil, enprésence des Chefs d’Etat et de Gou-vernement, des représentants de plusde 50 pays et des organisations inter-nationales, clôturera la célébration duCinquantenaire de l’indépendance le20 mai au Boulevard éponyme àYaoundé.

2ème tableau : le Cinquantenaire dela Réunification

Dans son traditionnel message à lajeunesse le 10 février 2014, le Chef del’Etat lève définitivement le voile sur lacélébration du Cinquantenaire de laRéunification. Pendant deux ans, leCNO et le Gouvernement ont travaillé

d’arrache pied pour offrir à la ville deBuéa des conditions dignes d’accueil.L’Etat a doté cette ville d’un lustre par-ticulier correspondant à son rôle histo-rique de première capitale duCameroun.

Le 18 février 2014, le Président dela République, accompagné de sonépouse, Madame Chantal BIYA, faitune arrivée triomphale à l’aéroport deTiko. L’atterrissage de l’avion présiden-tiel à Tiko est très symbolique. Il rap-pelle le temps où cet aérodrome servitde point de passage incontournable auxpères de la Réunification. L’entrée so-lennelle du Couple présidentiel à Buea

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crée une effervescence populaire.La célébration du Cinquantenaire de laRéunification est lancée. Le Président dela République et la Première Dame sontovationnés sur plus de 20 km jusqu’aumythique Palais Présidentiel de Buea, letout premier du Cameroun.

Le 19 février 2014, le Chef del’Etat, en compagnie de la PremièreDame, inaugure le Monument des Cin-quantenaires de l’Indépendance et dela Réunification. Ce joyau architecturalqui domine et illumine la ville de Bueaporte en lui, toute la symbolique de cedouble événement. En cette pièced’art, se résume 50 années d’histoired’une nation en plein essor.

Le 20 février 2014 à« Bongo Square », place des fêtes àBuea, le Chef de l’Etat, après avoir dé-livré un important message centré surles acquis à préserver de l’indépen-dance et de la Réunification, présideune grande parade militaire et civile. LeCameroun tout entier vibre à l’unisson.Fait hautement et symboliquementmarquant, le 1er Camerounais entonneà la fin de son discours l’hymne natio-nal. Un appel au renforcement del’unité, pour un Cameroun pacifique etprospère.Un acteur majeur peut en cacher unautre.

La Première Dame, Chantal BIYA,est demeurée à toutes ces étapes auxcôtés de son illustre époux. Sa présence

donne plus de colorations aux événe-ments. Souvenons-nous de cette récep-tion fraternelle et chaleureuse qu’elleoffre en l’honneur des conjointes desChefs d’Etat pendant la célébration duCinquantenaire de l’indépendance. Plusencore, par sa présence aux côtés duPrésident de la République, MadameChantal BIYA confirme sa dimension deporte-flambeau de la femme camerou-naise, déterminée à faire face à la ba-taille du développement et à contribuerefficacement à la consolidation d’une na-tion paisible et unie.

L’acteur opérationnel, le Comité Na-tional d’Organisation (CNO).

Dirigé de mains de maître par leMinistre, Directeur du Cabinet Civil,

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Le Cameroun a vocation à l’unité et à la paix. C’est à cette mystique de l’unité nationale que le Chef de l’Etat a invité ses compatriotes dans son discours du cinquantenaire de la Réunification.

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Martin BELINGA EBOUTOU, assistédu Directeur adjoint du Cabinet Civil,Joseph LE, le CNO a comblé les at-tentes, à savoir, faire des Cinquante-naires des moments de joie et surtoutde réflexion. Composé de dix commis-sions centrales et des commissions ré-gionales, le CNO n’a ménagé aucuneffort pour donner à ces célébrations laportée et le contenu escomptés.

Ses nombreuses réunions, sanc-tionnées par des communiqués depresse, ont permis à toute la Nation desuivre l’évolution des préparatifs. Il enest de même des multiples descentessur le terrain à Yaoundé et surtout àBuea, pour s’enquérir de l’avancée deschantiers des Cinquantenaires. Grâce

au professionnalisme et à l’esprit pa-triotique de ses membres, le CNO a re-levé le défi de servir au peuplecamerounais des célébrations dignesde la belle réputation de notre pays.

Aucun Camerounais, où qu’il setrouve, n’a été exclu de ces célébra-tions. A l’intérieur comme à l’extérieurdu pays, les Camerounais de tousâges, de toutes origines et obédiencespolitiques ont participé à ces grandsmoments de notre histoire.

Les messages des Cinquantenaires

Les Cinquantenaires ont enregis-tré quatre importantes communicationsdu Chef de l’Etat à savoir, le discours

du 17 mai 2010 à l’occasion de la célé-bration du Cinquantenaire de l’indé-pendance, le discours du 20 février2014 lors de la célébration du Cinquan-tenaire de la Réunification et les deuxallocutions d’ouverture et de clôture de laconférence internationale « Africa 21 ».

Les deux premières interventionsdu Président de la République peuventêtre considérées comme des leçonsmagistrales sur l’unité, la paix et laconstruction d’une nation stable etprospère. Dans ces discours, le Chefde l’Etat rend un hommage appuyé auxhéros de la lutte pour l’indépendanceet la Réunification. Morceau choisi :« nous tenons à rendre un vibrant hom-mage à ces dignes fils et filles du

Dévoilement en avril 2010 du logo des Cinquantenaires par le président et le vice-président du CNO.

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Cameroun dont le nationalisme aconduit à l’indépendance et à la réuni-fication de notre patrie ».

Ces messages ont aussi permis auChef de l’Etat de revisiter le cheminparcouru dans les principaux secteursde la vie nationale pendant les 50 der-nières années. Il a relevé un parcoursélogieux, malgré de nombreuses em-bûches (guerre civile, crise écono-mique, difficile entrée dans la viedémocratique, etc.)

Les allocutions prononcées lors dela conférence internationale deYaoundé « Africa 21 » sur le thème,«L’Afrique, une chance pour le monde,défis et réalités », peuvent être résu-mées ainsi : « il est temps de dire auxAfricains que le moment est venu de sedéfaire de l’image misérabiliste qui estdepuis trop longtemps la leur, qu’ils ontles moyens d’une véritable renaissanceet qu’ils sont dignes de rejoindre le restedu monde sur un pied d’égalité ».

La Déclaration de Yaoundé, résul-tat d’une profonde réflexion aura ap-porté une réponse à cette questionlancinante : « L’Afrique représente-t-elle une chance pour le monde ? »Oui, l’Afrique est maintenant capablede réaliser son unité dans la plupartdes domaines, et il est temps qu’ellecontribue de manière significative àl’émergence des solutions constam-ment élaborées.

Les symboles des Cinquantenaires

Le logo des Cinquantenaires sera, in-contestablement, l’empreinte rayon-nante et indélébile marquant les

célébrations des Cinquantenaires dontle mérite revient à l’artiste infographeJohn AKENDJI. Le décryptage decette belle œuvre est fait par le Prési-dent du CNO : « le logo nous montreun Cameroun porté par des mains quel’on devine expertes, car elles ont sumaintenir notre Unité ; elle on su (…)construire un pays qui vit en paix»à l’intérieur comme à l’extérieur.

Le Monument des Cinquante-naires, érigé à Buea. Il est le produit del’art africain et moderne et rappellenotre devise « Paix Travail, Patrie ». Ilsymbolise nos aspirations profondesd’unité, de paix et de progrès. Commeson pendant, le Monument de la Réu-nification à Yaoundé, le Monument desCinquantenaires rappelle les 50 an-nées de construction d’une Nation uniedans la diversité, mais surtoutconsciente des défis à relever.

L’hymne des Cinquantenaires,œuvre de Vincent NGUINI, grand maî-tre de la musique camerounaise. Cechant raconte la longue marche glo-rieuse vers la liberté d’une Nation en-gagée résolument vers la modernité.

Les moments de réflexion des Cin-quantenaires

Cinq grands colloques ont combléles attentes de la Nation. D’abord laconférence « Africa 21 », initiative forted’un Cameroun tourné vers l’extérieur,à la recherche de la consolidation dela paix et de l’unité, engagé dans lacréation de grands espaces écono-miques dans une planète où désor-mais règne en maître absolu lamondialisation.

Les colloques de Yaoundé, Fou-lassi, Foumban, Ngaoundéré et Buéa,le Cameroun revisite et analyse le pro-cessus de sa construction. La théma-tique du colloque de Buea en estl’illustration : « De la Réunification àl’intégration, 50 ans de construction na-tionale ». Universitaires, historiens, po-litologues, juristes, hommes politiques,etc. ont dans la froideur scientifiquepour certains et les envolées lyriquespour d’autres, expliqué la marche glo-rieuse du Cameroun vers l’unité.

Une conclusion unanime en dé-coule : le Cameroun est un et indivisi-ble ; il doit le demeurer. L’histoire desCamerounais doit être réécrite par lesCamerounais eux-mêmes pour légueraux générations futures la vraie histoirede ce pays.

La culture en vitrine

Diverses manifestations culturellesont marqué les festivités des Cinquante-naires. La nation a exposé son potentielet mis en exergue ce qu’elle a de beauet de riche, les ténors de sa culture etde son art. Illustration, la représentationde la fresque historique « La Marche enavant », écrite par une icône du théâtrecamerounais, M. BIDOUNG NKPWATTIsmaël, Ministre de la Jeunesse et del’Education Civique, dans une mise enscène regroupant toutes les aires cultu-relles nationales. Des épopées racon-tées avec maestria par le personnageprincipal, Zigoto TCHAYA TCHAMENI.

Les acquis des Cinquantenaires

La préparation des grands évène-ments entraîne toujours des transfor-

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mations positives. C’est le cas de laville de Buéa. Le Chef de l’Etat avaitprescrit des célébrations dignes et so-lennelles. Buéa a accueilli dignementses hôtes. La voirie urbaine a été re-faite et étendue. Une nouvelle ville estnée, une cité lumière. Une imposanteplace des fêtes a vu le jour, des hôtelsont été réhabilités, notamment « BueaMountain Hôtel » où fut proclamée ladéclaration de la Réunification ; l’eaupotable est devenue la chose la mieuxpartagée. En somme, Buéa est désor-mais une ville moderne avec des infra-structures de pointe.

Yaoundé aussi s’est dotée de sa pluslarge avenue à l’occasion de ces Cin-quantenaires, du côté du Stade omni-sports Ahmadou AHIDJO ; unemajestueuse tribune officielle a étéconstruite au Boulevard du 20 mai.

En conclusion, lorsque dans 50ans, l’on célébrera les Centenaires del’indépendance et de la Réunification,de nombreux jeunes gens qui ont défiléou vécu ces Cinquantenaires serontencore pleins de vie et de grands té-moins de l’histoire. Ils doivent d’ores et

déjà prendre conscience de l’immensetâche qui les attend. Qu’ils n’oublientsurtout pas cette invite du PrésidentPaul BIYA au sujet de l’unité nationale :«J’en appelle à tous nos concitoyens,tout particulièrement à notre jeunesse,à veiller jalousement sur elle pour quejamais, elle ne s’altère.»

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Le boulevard des Cinquantenaires à Yaoundé.

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It was not probably as it was 50years ago, when Cameroonians intwo years and in two movements,

made concrete their deepest aspira-tions. In fact, some did, on 1st January1960, celebrate the accession ofCameroon to international sovereigntyand on 1st October 1961, all of them,in total euphoria, shared the joy ofmeeting one another after 46 years ofan unjust and imposed separation.

In May 2010 and in February 2014,the Nation, having responsibly attai-ned the golden age, made a stop to godown memory lane and to revisit thevivid past, in order to commemorate incommunion and patriotic fervour,these crucial moments in the construc-tion of our State.

Which actor, which message,which symbol, which lesson, which

achievement can we retain as the deci-sive moment of these celebrations?Emotional memories and images, someclearer than others, pass through ourminds.

First of all the actors, “the band lea-der of the Anniversaries”, the Head ofState, H.E. Paul BIYA. His personalinvolvement in the success of the cele-brations can be construed in two scenes.

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What Will Never BeForgotten

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1st Scene: The Fiftieth Anniversaryof Independence

The entry point of the Head ofState comes through his message tothe Nation on 31st December 2009in which he gives the tone and the pre-cise dimensions of the celebrations:“2010 will therefore be the year of theFiftieth Anniversary of its Indepen-dence…The Fiftieth Anniversary of In-dependence in 2010 is a prelude tothe Fiftieth Anniversary of Reunifica-tion which we will be celebrating in2011”.

Immediately after this greatannouncement, the Head of State setup, by decree of 4th February 2010,the National Organisation Committeeof the Anniversaries of Independenceand Reunification (NOC), a veritablewar machine, with the main responsi-bility for its running given to the Minis-ter, Director of the Civil Cabinet, Mr.Martin BELINGA EBOUTOU.

In his message to the Nation on17th May 2010, the Head of State re-vealed the significance of the acces-sion of Cameroon to internationalsovereignty. “On 1 January 1960, webecame independent. This means thatwe were taking our destiny into ourown hands, that we were becomingresponsible for running our affairs byourselves and that we would be ac-countable for our actions before His-tory”.

On 18th May 2010, the Head ofState presided over the internationalconference “Africa 21”. Several Headsof State and Government, eminentScientists from all over the world were

present and discussed on the theme:“Africa, an opportunity for the world:challenges and realities”. This collo-quium started with a propositionconsisting of the elaboration of a vastprogramme to integrate Africa onto theworld scene. This was the “YaoundéDeclaration”. It was adopted somemonths later by the conference ofHeads of State and Government of theAfrican Union. A historic document,the Yaoundé Declaration is a truecharter for the development of Africa.

One of the key moments of theYaoundé international conference wasthe handing over of the peace flameto the Head of State. An indication ofthe recognition of his constant and im-measurable contribution in keepingthe peace.

An imposing military and civilianmarch past, in the presence of theHeads of State and Government,representatives of over 50 countriesand international organisations,brought to a close the Fiftieth Anniver-sary of Independence on 20th May atthe Boulevard in Yaoundé.

2nd Scene: The Fiftieth Anniversaryof Reunification

In his traditional message to theyouth on 10th February 2014, theHead of State gave the final indicationon the celebration of the Fiftieth Anni-versary of Reunification. For two fullyears, the NOC and the Governmentworked hard to give Buea the capacityto host the event. The State made acomplete face lift of the town to give itthe stature of the former capital of thecountry.

On 18 February 2014, the Presi-dent of the Republic, who was accom-panied by his wife Madam ChantalBIYA, made a triumphal arrival at theTiko airport. The landing of the Presi-dential plane at the Tiko airport is verysymbolical. It recalls the time whenthis airport was the inevitable stop forthe fathers of Reunification. The so-lemn entry of the Presidential Coupleinto Buea was greeted with a lot of ef-fervescence by the population. Thismarked the launching of the celebra-tion of the Fiftieth Anniversary of Reu-nification. The President of theRepublic and the First Lady werecheered for a distance of over 20 kmright up to the mystical PresidentialResidence in Buea, the very first inCameroon.

On 19th February 2014, the Headof State, accompanied by the FirstLady, inaugurated the Monument of theFiftieth Anniversaries of Independenceand Reunification. This architecturaljewel which dominates and lights theskyline of Buea is the full symbol of thisdouble event. This piece of art summa-rises 50 years of the history of a nationin full growth.

On 20 February 2014 at “BongoSquare”, the ceremonial grounds inBuea, the Head of State, after delive-ring a very important address focusedon the achievements of independenceand reunification that have to be pre-served, presided over a magnificentmilitary and civilian parade. The wholeof Cameroon vibrated in unison. A verysignificant and symbolic thing that hap-pened, the number one Cameroonianintoned the national anthem at the endof his speech. A call to greater unity, fora peaceful and prosperous Cameroon.

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A major actor can hide another one

The First Lady, Chantal BIYA, wasalways present besides her husband.Her presence gave more colour to theevents. We may be reminded of thewarm and fraternal reception whichshe offered to the wives of the visitingHeads of State during the celebrationof the Fiftieth Anniversary of Indepen-dence. Even more, by her presencebesides her husband, Madam Chan-tal BIYA consolidates her role as theflag bearer of the woman fold ofCameroon, determined to join in thebattle for development and to effecti-vely contribute to the consolidation ofa peaceful and united nation.

The operational actor, the NationalOrganising Committee (NOC)

Handled with masterful skill by theMinister, Director of the Civil Cabinet,Martin BELINGA EBOUTOU, withback up from the Assistant Director ofthe Civil Cabinet Joseph LE, the NOCwas up to the task, that is to say, makethe Fiftieth Anniversaries moments ofjoy and especially of reflection. Madeup of ten central commissions and re-gional commissions, the NOC sparedno effort to give the celebrations theirdeserved content and impact.

In several meetings, at the end ofwhich press releases were published,enabled the Nation to be informed of

the preparations. This is also the casewith the several field trips in Yaoundéand especially in Buea. Thanks to theprofessionalism and the patrioticspirit of its members, the NOC was upto the challenge and gave Cameroo-nians celebrations that were worthy oftheir country.

No Cameroonian, no matter wherehe or she is found was left out of thesecelebrations. At home just like out ofthe country, Cameroonians of all ages,all ethnic backgrounds and all politicalleanings participated in these greatmoments of our history.

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A special group of wemen from the Bakassi peninsula show their gratitude to the father of the New Deal.

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Messages of the Fiftieth Anniversa-ries

The Fiftieth Anniversaries were theobject of four important speeches ofthe Head of State, namely: the speechof 17th May 2010 during the celebra-tion of the Fiftieth Anniversary of Inde-pendence; the speech of 20thFebruary 2014 at the celebration ofthe Fiftieth Anniversary of Reunifica-tion and the two speeches at the ope-ning and closing of the internationalconference “Africa 21”.

The first two speeches of the Pre-sident of the Republic cited above canbe considered as lessons on unity,peace and the construction of a stableand prosperous nation. In these ad-dresses, the Head of State pays duehomage to the heroes of the fight forindependence and reunification. Asillustration: « Today, we want to pay aglowing tribute to these worthy sonsand daughters of Cameroon whosepatriotism enabled us to achieve theindependence and reunification of ourFatherland ».

The speeches also gave occasionto the Head of State to revisit the pathcovered in the major sectors of natio-nal life within the past 50 years. Hepointed out the laudable achieve-ments, despite several obstacles (civilwar, economic crises, rough entry intodemocracy, etc.).

The speeches at the Yaoundé in-ternational conference “Africa 21” onthe theme “Africa, an opportunity forthe world: challenges and realities”,can be summarised as follows: “it wastime to tell Africans that it was themoment to set aside the pessimistic

image that has too long been paintedof them, that they have the resourcesfor meaningful renaissance and thatthey are worthy of mainstreaming withthe rest of the world on an equal foo-ting”.

The Yaoundé Declaration, the out-come of profound reflection adequa-tely answered the question “Is Africaan opportunity for the world?” Yes,Africa is now capable of achieving itsunity in several domains and it is hightime it contributes significantly to solu-tions that have always been propoun-ded.

Symbols of the Fiftieth Anniversaries

The logo of the Fiftieth Anniversariesbecame, incontestably, the shinningfootprint and the indelible mark of thecelebrations of the Anniversaries andthe merit goes to the artist JohnAKENDJI. The deciphering of thisbeautiful work of art by the Presidentof the NOC goes thus: “the logoshows Cameroon, borne by handsthat presumably experienced, forhaving been able to maintain ourunity; they have been able to build acountry living in peace” within and out-side its borders.

The monument of the Fiftieth Anni-versaries constructed in Buea, is theproduct of a modern African artist andrecalls our motto “Peace, Work Fa-therland”. It symbolises our profoundaspirations of unity, peace and pro-gress. Just like its predecessor, the

Reunification Monument in Yaoundé,the Monument of the Fiftieth Anniver-saries recalls 50 years of building aNation that is united in diversity, butespecially conscious of the challengesto be overcome.

The anthem of the Anniversaries isthe work of Vincent NGUINI, a Came-roonian grand master of music. Thissong recounts the long glorious fightfor liberty of a Nation resolutely determined to work towards modernity.

Moments of reflection on the Fif-tieth Anniversaries

Five grand colloquia were organi-sed to the satisfaction of the Nation.First of all, the international confe-rence “Africa 21”, the initiative ofCameroon that is outward looking, de-termined in its consolidation of peaceand unity, committed to the setting upof large economic groupings in a pla-net where globalisation reignssupreme.

With the colloquia in Yaoundé,Foulassi, Foumban, Ngaoundéré andBuea, Cameroon revisited and analy-sed the process of its construction.The theme of the colloquium in Bueais a perfect illustration: “From Reunifi-cation to integration, 50 years ofNation building”. University Dons, his-torians, politicians, jurists, politicalscientists, etc. all used either hardscientific analysis or verbal gymnas-tics to explain Cameroon’s gloriouspath to unity.

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All came to a unanimous conclu-sion: Cameroon is one and indivisible;it has to remain so. The history ofCameroon has to be rewritten byCameroonians themselves so as topreserve the true history of our coun-try to future generations.

A Window on Culture

Several cultural manifestationswere organised as part of the festivi-ties of the Fiftieth Anniversaries. TheNation brought out its talent and show-cased its riches and beauty, the starsof its culture and art. As illustration, thepresentation of the historic fresco“Forging Ahead”, written by one of theicons of Cameroon’s theatre arts, Mr.Ismaël BIDOUNG MKPWATT, Minis-ter of Youth and Civic Education, in an

artistic display that brought together allthe cultural groupings of Cameroon.Epic stories told with maestro by thelead actor.

The achievements of the FiftiethAnniversaries

Preparations for great events alwaysend up with big positive transformations.This is the case with the city of Buea.The Head of State prescribed celebra-tions that were dignifying and solemn.Buea received its guests with dignity. Anew city is born, a city of lights. An impo-sing ceremonial grounds was erected,hotels were rehabilitated, especiallyBuea Mountain Hotel where Reunifica-tion was proclaimed; portable water isnow available. In short, Buea is now amodern city with up to date facilities.

Yaoundé also had its largest avenuethanks to the Fiftieth Anniversaries, inthe neighbourhood of the AhmadouAHIDJO Stadium; a majestic grandstand was constructed on the 20th MayBoulevard.

In conclusion, when in 50 years’time, the country will celebrate thecentenary of its Independence andReunification, several people whomarched past during the Fiftieth Anni-versaries will still be alive and strongand will give testimonies of what theysaw. They have to be conscious nowof the immense task that awaits them.They should not forget the call of Pre-sident Paul BIYA on the issue of natio-nal unity: “That is why I urge our fellowcitizens, particularly our youths, to jea-lously watch over it so that it neverwithers”.

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Show of patriotisim.

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When in December 2011 Pre-sident Paul Biya announ-ced that the celebrations of

the 50th anniversary of Cameroon’sreunification will take place in Buea,there are many who dismissed it asunrealistic because the town lackedthe capacity to host celebrations ofsuch magnitude.

The President was however defi-nitely driven by a strong desire to res-pect a rendez-vous with history asBuea, generally referred to as thehistoric Capital, symbolizes both thespirit of the Cameroon nation and thereunification movement.

President BIYA’s intimate convic-tions that Buea, as the custodian ofthe Cameroon Mountain symbolizesthe spirit of the nation was expressedin his 15th April 1983 visit to the townwhen he declared that: “Mount Ca-meroon, this eternal huge and su-blime rock symbolizes our historicdestiny, our national identity and ourcommon determination to continue tobuild a united, peaceful, strong pros-perous Cameroon.”

President BIYA also understoodthat because of its strategic and sa-cred location as “the City on the Hill”,Buea had a symbolic role in thedissemination of messages of a na-

tional character like the famous “Iwas born a Cameroonian” speech of1983. As he remarked in April 1983: “It is my privilege to address you fromthe foot of Mount Cameroon, thesummit of Cameroon from which I amtalking not only to the Southwest pro-vince, but the whole nation, fromwhich I can see and watch not onlyMamfe, Limbe, Kumba, but alsoNkambe, Kousseri, MouloundouCampo.”

In September 1991, the Presi-dent chose Buea for his speech ofpeace and reconciliation, arguingthat “because I speak from the top ofMount Fako, the highest point ofCameroon, I am sure that this mes-sage will sink in the hearts of allCameroonians”. President BIYA also understood thehistoric importance of Buea in thebuilding of the Cameroon nation. Ashe iterated in his maiden visit to thetown over 30 years ago:

“Buea is one of the great sceneswhere Cameroonian history hasbeen written, the first Capital of Ger-man and British Cameroons beforebecoming that of West Cameroonand then of the Southwest province.”

As if to clear the doubts of skep-tics, the President came back on the

status of Buea as a historic capitalmore forcefully during his 20February 2014, when he remindedthe nation rhetorically that “historyhas not forgotten that Buea” hasbeen the Capital of German Came-roon, Southern Cameroons, andWest Cameroon.

As Capital of the South-West re-gion where the Bakassi Peninsular islocated, Buea also symbolizes thedetermination to preserve Came-roon’s national sovereignty. Either inthe splendid march past of the “Ba-kassi Women”, or in the allusions byPresident BIYA, the celebrations inBuea in many ways also symbolizeda victory over one of the greatestchallenges to preserve our nationalsovereignty.

Symbol of Reunification

President BIYA’s choice of Bueato host the golden jubilee celebra-tions is also evidently rooted in thecentral role played by this town in theCameroon reunification narrative.

As a former German Capital,Buea was a key symbol in the reuni-fication movement of the 1940s and1950s, whose main objective was there-construction of the former GermanKamerun, which was administered

The Choice of Buea:Respecting History

and National Symbols

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from the Schloss in Buea, the sym-bol of German authority in Came-roon. As the capital of BritishSouthern Cameroons, the town hos-ted most of the actors, who arenow recognized as national heroesand historic figures.

President BIYA acknowledgedthis unique role in his 20 February2014 message when he iterated that“I am proud, very proud to be inBuea, proud to walk on the same soillike our heroes who fought for reuni-fication.”

Buea was also the cradle of offi-cial pre-plebiscite reunification nego-tiations by the Government of theRepublic of Cameroun and that ofSouthern Cameroons in July 1960.More importantly, the town hostedthe first post-plebiscite official nego-tiations in June 1961, which were fol-lowed by those in Foumban in July1961 and in Yaounde in August 1961.

Beyond these official negotia-tions, Buea provided the “historicscene”, where the reunification cere-monies and celebrations took placeon 1 October 1961. The Buea Moun-tain Hotel, the Buea Mountain Club,the Schloss, and the Buea Govern-ment stadium were all used as ve-nues for different aspects of thecelebrations.

President BIYA recognized thiscentral role of the mountain city in thereunification narrative, which he des-cribed as “the bedrock of Reunifica-

tion”. Taking the Reunification cele-brations back to Buea where it allstarted provided an opportunity formany to re-live history and capturethe emotions that harboured thechampions of Reunification over 50years ago. More importantly it provi-ded a starting block for PresidentBIYA to evaluate the social, econo-mic, and political gains of Indepen-dence and Reunification.

The choice of Buea for the cele-brations was also motivated by Presi-dent BIYA’s recognition of its imageas the “town of legendary hospitality”and that of the Southwest region andits people as the symbol of nationalintegration: an image he highlightedduring his visit to Buea in September1991, when he lauded the “peacefuland hospitable” disposition of thepeople of the Southwest.

Buea was also chosen becauseof its bilingual character and vocationas evidenced by the first bilingualgrammar school, the linguistic centreand the school of translation and in-terpretation. The President spelt outthe town’s bilingual vocation duringhis visit of January 1987 during whichhe described Buea as a “crucible ofour bilingualism” and the Presidentreflected this vocation in the bilingualformat of his celebration speech.

Finally, one cannot underesti-mate the personal sentimental at-tachment of the President to Bueaand the Southwest region, which hehad visited five times since he came

to power – 1983, 1987, 1991, 1997and 1999. This personal attachmentwas expressed during his September1991 visit to Buea when he declaredthat “I can assure you, I feel at homehere in Buea and of course in theSouth-West Province” and it was em-phasized in his February 2014speech that “the South-West Regionhas always been very close to myheart”.

Meeting the Standards

The events that unfolded provedthe President right in his choice ofBuea as most people were satisfiedthat the peace, order, diversity andlegendary hospitality in the town pro-vided an appropriate décor for thefestivities to meet with PresidentBIYA’s much desired standards of di-gnity, solemnity, and popular fervor.

The intellectual discussions andcultural manifestations at the BueaUniversity, the enthusiasm and massmobilization from the historic Tiko Air-port to Buea, the orderly and splendidcivilian and military march past at theIndependence Square, the unveilingof the Jubilee Monument at the oldBismarck Square, the grandiose re-ception at the former German Gover-nor’s Schloss, all gave thecelebrations that sense of re-livingand appropriating our own history.More importantly, it helped in creatingan understanding and respect for thesymbols of our Reunification.

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Le grand colloque de BueaConstruire ensemble un

meilleur avenir

Le grand colloque de Buea s’esttenu le 17 février 2014 dans uncontexte marqué par le discours

du Chef de l’État à la jeunesse le 10 fé-vrier 2014, à l’occasion duquel il décla-rait inter alia que « .ceux qui rêvaient del’indépendance et de l’unité nationaleétaient des jeunes comme vous. Ils dif-féraient sur bien des points : l’idéologie,le parti, la stratégie, la tactique. Maisl’objectif était clair : la LIBERTE.» Cemessage donnait le coup d’envoi desfestivités du Cinquantenaire de la Réu-

nification marqué par la tenue d’un ser-vice interreligieux le 16 février 2014 àBuea.

Le grand colloque de Buea, pointd’orgue des activités placées sous laresponsabilité du Ministre de l’Ensei-gnement Supérieur, le Pr. JacquesFAME NDONGO, président de la« commission études, conférences etdébats », était présidée par M. Phile-mon YANG, Premier Ministre, Chef duGouvernement, représentant personnel

de Son Excellence Paul BIYA, Prési-dent de la République, Chef de l’État.Ce colloque dont le thème était : « De laréunification à l’intégration : 50 ansde construction nationale », s’estdéroulé à l’amphithéâtre 750 de l’Uni-versité de Buea, en présence des Ca-merounais de tous bords : élèves etétudiants, élites de la Région du Sud-Ouest, enseignants d’universitéspubliques et privées, membres de lasociété civile, hauts commis de l’Etat,entre autres.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Le colloque était essentiellementarticulé autour de brefs exposés sur lessous-thèmes suivants :

L’unité nationale au Cameroun : mythe ou réalité ?

La dynamique intégrative après 50ans de Réunification (aspects

socio-économique, politique, scien-tifique, sportif, linguistique, médical,judiciaire, musical, culturel, etc.) ;La dynamique de convergence

entre les deux sous-systèmes édu-catifs francophone et anglophone ;Le bilinguisme, 50 ans après la

Réunification du Cameroun : enjeux et perspectives.

Lors de l’exposé du premier sous-thème, les panélistes se sont penchéssur les obstacles qui ont entravé le pro-cessus de réunification du Cameroun,indiquant qu’à l’époque, la nécessité deconsolider l’unité nationale avait déjàété unanimement reconnue. Malgré lescontradictions qui ont émaillé les expo-sés d’éminents universitaires et histo-riens sur le premier sous-thème, il étaitimportant, pour l’assistance, de révélerla vraie histoire de la réunification duCameroun, ainsi que ses différentescontradictions.

Après l’exposé introductif sur ledeuxième sous-thème, les panélistes,s’intéressant aux aspects juridique, mé-dical, sportif, musical, scientifique, tech-nologique, littéraire, artistique etreligieux, ont tour à tour démontré que leprocessus de réunification est pratique-ment achevé, même si, selon quelques-uns d’entre eux, certaines données surles deux sous-systèmes éducatifs, enparticulier celles relatives à la technolo-gie et à la musique, devraient encore êtreapprivoisées et internalisées.

Dans leurs exposés sur le troisièmesous-thème, les panélistes ont démon-tré que les différences manifestes pro-pres aux deux sous-systèmes éducatifsn’ont pas occulté leur complémentarité.En outre, ils ont suggéré que cela pour-rait s’avérer utile si, en définitive, lesforces des deux sous-systèmes sontmises ensemble pour construire unmeilleur système.

Enfin, les deux experts présentantl’exposé sur le bilinguisme ont indiquéà l’assistance que la pratique du bilin-guisme est répandue au Cameroun,bien qu’en réalité, le niveau réel de bilin-guisme diffère d’un sous-système àl’autre. En revanche, ils ont conclu queles Camerounais devraient se sentirfiers du bilinguisme camerounais, et entirer profit car non seulement c’est l’ave-nir dans le monde, mais il fait aussi lafierté de notre identité nationale.

En somme, 27 exposés ont été pré-sentés par des universitaires chevron-nés (historiens, juristes, linguistes,médecins, spécialistes de l’éducation,etc.), des membres du clergé, deshommes politiques, des autorités spor-tives, des musiciens et des membres dela société civile.

Par ailleurs, s’il est une chose posi-tive à retenir, c’est que le colloque adonné aux témoins de l’histoire, parmilesquels Njoh Litumbe, Jean MarcelMengueme, Fon Angwafor II, Mme Del-phine Tsanga, le sénateur Chief NfonV.E. Mukete, le Révérend Nyansako-Ni-Nku, Dr. Atem George et MadameGwendoline Burnley, l’excellente occa-sion de partager leur expérience person-nelle en tant qu’acteurs du processus del’indépendance et de la réunification denotre pays.

Au terme de ces exposés, la sessionquestions/réponses a été ouverte. Lorsdes échanges, des observations ont étéfaites, des questions posées et des ré-ponses données par les experts. L’unede ces questions, directement adresséeà Monsieur le Premier Ministre, Chef duGouvernement, portait sur le «SouthernCameroon National Council » (SCNC)et ses incessants appels à la sécession,ainsi que sur le refus du gouvernementcamerounais de discuter avec cette or-ganisation sécessionniste. A cettepréoccupation, la réponse du PremierMinistre Philemon YANG a été sanséquivoque : il a recommandé aux mem-bres du SCNC de se constituer en partipolitique, de mettre fin à leurs appels àla sécession et d’entamer des pourpar-lers avec les institutions de la Répu-blique du Cameroun.

Le colloque a donc fourni la preuvevivante qu’il est possible dans notrepays de débattre librement sur desquestions liées à la réunification du Ca-meroun, et de trouver un terrain d’en-tente sur la manière de construireensemble un avenir meilleur. Le col-loque a aussi montré la déterminationd’un peuple à considérer sa diversitécomme une force, dans un monde où letrait distinctif des pays les plus dyna-miques est leurs nations pluriethniqueset multiculturelles.

En définitive, au terme du grand col-loque de Buea, les Camerounais, mal-gré leur grande diversité, sont « un etindivisible », tous liés par le même des-tin, selon l’expression même du PremierMinistre, Chef du Gouvernement.

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The Buea Major Colloquium of Fe-bruary 17th took place againstthe back drop of the Head of

State’s address to the Nation on Fe-bruary 10th, 2014 in which he assertedinter alia that “ those who dreamed ofindependence and national unity wereyoung people like you. They differed inmany respects: ideology, party, stra-tegy and tactics. But the goal wasclear: FREEDOM.” The address laun-ched the motor of celebrations markingthe reunification of Cameroon with theinter-religious service of, February16th, 2014 in Buea.

The Buea Major Colloquium whichmarked the climax of events of theCommission placed under the respon-sibility of the Minister of Higher Educa-tion Professor Jacques FAMENDONGO, was presided over by MrPhilemon YANG, Prime Minister, Headof Government, personal representa-tive of His Excellency Paul BIYA, Pre-sident of the Republic, Head of State. Itwas based on the topic “from reunifica-tion to integration: 50 years of Nationbuilding” and took place in the Amphi-theatre 750 of the University of Buea inthe presence of Cameroonians of allworks of life: secondary and highschool students, University students,elites of the Region, professors of thehigher education system, both publicand private, members of the civil so-ciety and high ranking officials of theRepublic of Cameroon, amongstothers.

The hallmark of the colloquium wasshort papers delivered by speakers onthe following sub-themes:

Cameroon’s national unity: myth or reality?

The dynamics of integration 50 years after (socioeconomic, political,scientific, sports, linguistic, medical,judicial, musical, cultural aspects, etc.);The dynamics of convergence between the two Francophone and

Anglophone school sub-systems;Bilingualism, 50 years after Cameroon’s reunification: stakes and prospects.

As regards the first sub-theme, thetwo presenters delved into the chal-lenges that have beset the reunificationof Cameroon, indicating in passing thatthere was unanimity on the importanceto strengthen the national unity ofCameroon. Notwithstanding thecontradictions that emerged from thepresentations of eminent academicsand historians in the first sub-theme, itwas evident to the appreciation of theaudience that the story of the reunifica-tion of Cameroon needed to be truth-fully told with its inherentcontradictions.

After the introductory word for thesecond sub-theme, presenters in theeconomic, legal, medical, sports, mu-sical, scientific and technological, lite-rary and artistic and religious domainssuccessively demonstrated that thereunification process is virtually com-

plete, even though to some of them,certain realities pertaining to the twosub systems of education especiallywith regard to technology and musicstill had to be understood and interna-lized.

On the third sub-theme, the twopresenters were able to reveal that theobvious difference contained in the twosub systems of education did notprevent one to highlight their comple-mentary nature. They furthermore sug-gested that it could be useful if in theend the positive points of two systemsare blended for the construction of abetter one.

Finally, concerning the topic on bi-lingualism, the two presenters informedthe audience that the practice of bilin-gualism is widespread in Cameroon,even though it is obvious that the levelof actual bilingualism differs from onesub system to the other. They howeverended up concluding that Cameroo-nians should be proud of the bilingualnature of our Country and take advan-tage of it because it is not only thefuture of the world, it is also the pride ofour national identity.

In all, there were altogether 27 pre-sentations from eminent academics(historians, jurists, linguists, scientists,medical doctors, educationists, etc),members of the clergy, politicians,sports officials, musicians and mem-bers of the civil society.

Reflections on theUnity of Cameroon

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In another respect, one good thingabout the Colloquium is that it providedan excellent opportunity to witnessesof history in the likes of NJOH LI-TUMBE, Jean Marcel MENGUEME,Fon ANGWAFOR III, former MinisterDelphine TSANGA, Senator ChiefNFON V.E. MUKETE, ReverendNYANSAKO-NI-NKU, Dr ATEMGeorge and Madam GwendolyneBURNLEY to convey their personal ex-periences as actors, during the unfol-ding of the independence andreunification process of our country.

At the end of these presentations,the floor was opened for a questionand answer session during whichmany remarks were made, questions

asked and answers given by the ex-perts. One of such questions whichwas directly asked to the Prime Minis-ter, Head of Government, touched onthe Southern Cameroons NationalCouncil (SCNC) with its incessant callsfor secession and the refusal of the Go-vernment of Cameroon to open to it fortalks. On this, Mr Philemon YANG,Prime Minister, Head of Governmentwas unequivocal in his response: headvised members of the SCNC to or-ganize themselves into a political partyand stop their calls for secession, andengage discussions with Institutions ofthe Republic of Cameroon.

The colloquium served as a cleardemonstration of the fact that it was

possible in Cameroon to discuss freelyabout matters pertaining to the Reuni-fication of Cameroon and find commonunderstanding to build a stronger com-mon future. The Colloquium showedthe determination of a people to viewtheir diversity as a source of strengthin a world where the profile of the mostdynamic countries is made up ofpluriethnic and multicultural Nations.

Overall, the end result of the collo-quium is that in spite of the diversitythat characterizes us Cameroonians,we are “one and indivisible” as thePrime Minister, Head of Governmentintimated and are bound by the samedestiny.

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Enthusiastic participation at the Colloquium.

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La fresque historique « La Marcheen avant », est une création col-lective qui sensibilise le public à

mieux comprendre les enjeux de la cé-lébration du Cinquantenaire de la Réu-nification. Elle retrace fidèlement lachronologie de la genèse et de lamarche en avant vers le progrès et ledéveloppement intégré du Cameroun.Spectacle total et original, elle permetaux Camerounais de se ressourcer, decommunier en leur permettant de dé-

couvrir les fondements de leur destinprésent et à venir ; surtout de consoli-der le mieux vivre ensemble, liés qu’ilssont par la même histoire, les mêmesaspirations et le même destin dans unpays, dont l’extrême diversité physique,humaine, culturelle et économique rap-pelle l’Afrique entière.

La représentation en grande pre-mière de la fresque historique a eu lieule 18 février 2014 à l’amphithéâtre de

plein air de l’université de Buea devant5000 personnes environ, en présencede le représentant personnel du Chef del’Etat, M. Martin BELINGA EBOUTOU,président du Comité National d’organi-sation des Cinquantenaires de l’Indé-pendance et de la Réunification.

La fresque historique « La Marcheen avant » est un spectacle qui com-porte dans son écriture dramatique etson « scénogramme », trois tableaux.

La fresque historique« La Marche en avant »L’art pour mieux com-

prendre l’enjeu de l’unité

L’acteur principal, Zigoto TCHAYA TCHAMENI a fait preuve d’un talent exceptionnel dans la narration des faits.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Les deux premiers tableaux sont consti-tués chacun de trois séquences ; le der-nier tableau comporte quatre aires à lasymbolique particulière valorisant cer-tains aspects des richesses culturellesdu Cameroun.

Le contenu dramatique des tableauxest dense et développé conformémentà l’évolution chronologique des grandsévènements de l’histoire.

Le premier tableau fait la genèse etretrace l’évolution du Cameroun. Intitu-lée « Préhistoire et moyen âge », la pre-mière séquence de ce tableaurésume, à travers des projections syn-chronisées des images, des peintures etdes gravures rupestres, etc., les trans-

formations lentes et patientes de notrepays pendant les temps préhistoriqueset l’antiquité. Les vestiges de cesépoques démontrent que depuis tou-jours, les races d’Afrique se sont ren-contrées au Cameroun. A la fin dumoyen-âge, c’est-à-dire au 15e siècle,précisément en 1472, les Portugais dé-couvrent le Cameroun et la région cô-tière environnante. Ils remontentl’estuaire du Wouri où ils découvrentune rare espèce de crevettes que lesDouala appellent « Mbéatoé », du nomscientifique «Callianassa TurneranaWhite ». Ils donnent au Wouri le nom de« Rio Dos Camaroes », c’est-à-dire la ri-vière des crevettes, en espagnol « Riodos Camarones » d’où est formé le nomCameroun.

La séquence 2 intitulée « Traite desnoirs-explorateurs » rappelle le com-merce primitif de la traite des Noirs. Untroc qui a permis au milieu du XVIèmesiècle, le transport de près de 100 000esclaves en Amérique. A l’aide des ef-fets spéciaux et des projections appro-priées, ces faits sont représentés àtravers la coupe d’un navire négrier,« un schooner » du XVIIème siècle d’en-viron 170 tonneaux, avec des hommeset des femmes couchés, entassés demanière à permettre le transport du plusgrand nombre. Ce navire jette son ancreà quelques miles du rivage du Came-roun (en fond de scène, on entend lesvoix des négriers qui grondent, mena-cent et martyrisent les esclaves).Ensuite, on a des effets spéciaux, des

Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

Le Lamido de Maroua et sa cour, représentant l’aire Soudano-sahélienne.

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Le Temps de RéalisationsHors Serie N° 1

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Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

musiques de circonstance, des projec-tions d’images d’archives alternant avecles déclamations de groupes homo-gènes d’artistes, d’un grand chœurconstitué de danseuses, de chanteuses,d’acrobates…, reconstituant les trou-peaux d’esclaves dirigés vers les na-vires ; des cris d’esclaves, des scènesde vente d’esclaves contre une poignéede cauris, huit ou dix bracelets, deux outrois mesures de vin d’Espagne, desballots d’étoffes employés à l’époquecomme monnaie par les trafiquants…En fin de compte, cette séquence rap-pelle que 400 ans de traite d’esclavesont dépeuplé l’Afrique en général et leCameroun en particulier.La séquence 3 intitulée « Colonisation,

Indépendance et Réunification » plongele spectateur dans l’histoire du Came-roun moderne qui commence avec lapériode coloniale. Les jeux et déclama-tions d’acteurs, les chorégraphies spéci-fiques rappellent les voyages desgrands explorateurs européens entre1850 et 1880. Initialement, ces voyagesavaient un but scientifique, mais trèsvite, les enjeux commerciaux et poli-tiques prennent le pas. Les rivalités eu-ropéennes aboutissent au partage del’Afrique en zones d’influence, puis encolonies. Les frontières du Camerounsont définies à la conférence de Berlinentre 1884 et 1885. Dès lors, com-mence, parfois dans la violence et lesang, la construction de l’édifice sur le-

quel repose aujourd’hui la nation came-rounaise. Après le départ des Allemandsen 1916, trois étapes vont marquer l’his-toire du pays avant son accession à l’in-dépendance :

- le condominium franco-britannique,suivi des régimes de mandat et de tu-telle qui ont divisé notre pays et l’ontplacé sous l’autorité de la France et dela Grande-Bretagne ;

- l’aspiration légitime à l’indépen-dance, portée avec passion par descompatriotes, aura fortement marquécette période. Elle a connu plusieurs in-compréhensions et débouché sur unconflit armé.

Un spectacle magnifique apprécié par le public.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

- la construction nationale devenueune priorité avec l’accession du Came-roun à la souveraineté. A travers le stylelyrique du chœur et les jeux d’acteurs,est restituée la longue et complexequête de la Réunification ayant connutrois phases laborieuses : la première de1916 à 1945 ; la deuxième de 1945 enfévrier 1961 ; la troisième correspondantà la tenue de la conférence de Foum-ban en juillet 1961. La Réunification duCameroun est effective le 1er octobre1961. Cet objectif est atteint avec lanaissance de l’Etat fédéral du Came-roun.

Par ailleurs, renouveler la paix com-promise par une guerre civile larvée estl’autre objectif. Il est atteint au début desannées 1970.

Le 02 mai 1972, marque la nais-sance de la République Unie du Came-roun. En février 1984, sous la hauteimpulsion du Président Paul BIYA et enréponse aux appels pressants du peu-ple camerounais, la République Unie duCameroun devient la République du Ca-meroun, traduisant ainsi la volonté sanscesse réaffirmée d’unité des Camerou-nais. Le Cameroun poursuit ainsi samarche en avant vers la promotion de ladémocratie, la consolidation de la paixet de la stabilité.

La fresque historique « La Marcheen avant » s’appesantit également surles tares à combattre par les Camerou-nais pour accélérer à l’émergence. Lacélébration des Cinquantenaires de l’In-

dépendance et de la Réunificationmarque un nouveau départ pour conso-lider nos acquis et œuvrer ensemblepour la construction d’un Cameroun plusprospère.

Le deuxième tableau intitulé, « Pen-sées dédiées au terroir », dans sa pre-mière séquence, rend hommage auxpères de l’indépendance et aux hérosnationaux. La deuxième séquence, «fraternité-patriotisme» exalte lesvaleurs qui fondent une nation forte : lemieux vivre ensemble, la solidarité, lafraternité, le patriotisme. La troisièmeséquence est prospective. Le Came-roun indépendant est un pays quicompte dans le concert des nations.Comme les autres pays du monde, il faitface aux nombreux défis. Chaque

Les communautés Bulu, Eton, Bafia, Ewondo, Pygmées, Maka...représentant l’aire Bantou (régions Centre, Sud et Est)

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Camerounais doit contribuer à assurerle rayonnement de son pays. A cet effet,les Cinquantenaires de l’Indépendanceet de la Réunification sont un momentde méditation profonde.

Le troisième tableau intitulé« La Marche en avant » représente lesquatre aires culturelles (l’aire Bantou,l’aire Grassfields, l’aire Sawa et l’aireSoudano-sahélienne) du Cameroun. Lechœur et les groupes d’artistes repré-sentant les chefs, les notables et les po-pulations des différentes régions sontdes vecteurs de messages galvanisantsqui appellent les Camerounais à renfor-cer leur unité, leur fraternité, leur vivreensemble, leur engagement au travailpour accélérer la marche du pays versl’émergence.

Au plan du montage technique, lespectacle a rassemblé 240 acteurs et

une méga chorale de près de 300 per-sonnes. La mise en scène a nécessitéune sélection rigoureuse d’acteurs etd’artistes, de chorégraphes et techni-ciens des métiers de la scène expéri-mentés. Le casting a été effectué dansles 10 régions du pays. Un quota plusimportant a été accordé aux minorités,notamment aux pygmées qui intervien-nent dans l’aire culturelle Bantou.

En conclusion, la fresque historique« La Marche en avant », représentée in-différemment en français et en anglais,consacre la dynamique de l’intégrationnationale. Elle réaffirme également l’en-gagement et la vitalité de la créativité dela jeunesse, des hommes de culture etdes artistes camerounais. Cette fresquea été écrite par M. BIDOUNG MKPATT,mise en scène par Mme Anne TANYITANG, le conseiller artistique étant M.Ambroise MBIA. Les autorités tradition-

nelles représentant les quatre aires cul-turelles du Cameroun, accompagnéesdes notables de leurs cours respectivesont participé à sa réalisation. Il s’agitpour l’aire Bantou (Centre, Sud et Est)de Sa majesté ESSINDI MVOGO, chefd’un village de la région du Centre avecles chefs des communautés Bulu, Eton,Bafia, Ewondo, pygmées, Maka, etc. ;pour l’aire Grassfields et des hauts pla-teaux de Chief John NJIE MOKOSSA etses notables (région du Sud-Ouest), duFon FOBUZIE II Martin BUZIE (régiondu Nord-Ouest) et sa cour ainsi que dureprésentant des chefferies tradition-nelles de la région de l’Ouest et sa cour ;pour l’aire Sawa (Littoral) de Sa majestéESSOMBEY MBWE NESS Ruben, chefSawa à Douala entouré de ses notables ;pour l’aire Soudano-sahélienne (Sep-tentrion) de Sa majesté Yerima BA-KARY, Lamido de Maroua et ses Lawan.

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Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

Les acteurs saluant le publicà la fin de la représentation.

Bravo!

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

The historic Fresco “ForgingAhead” is a collective creationwhich sensitises the public on

the stakes of The celebration of theFiftieth Anniversary of Reunification.It recaptures in chronological orderthe move forward towards pro-gress and the development of Ca-meroon. A very original andcomplete display, it enables Came-roonians to rediscover their roots, tocommune together as they discover

the foundation of the present and fu-ture destiny; especially to consoli-date their social harmony, linked asthey are by a common history, thesame aspirations and destiny in onecountry, whose profound physical,human, cultural and economic diver-sity evokes the whole of Africa.

The first public showing of thehistoric Fresco took place on 18February 2014 in the open air thea-

tre of the University of Buea with anaudience of over 5 000 persons, inthe presence of the personal repre-sentative of the Head of State, Mr.Martin BELINGA EBOUTOU, presi-dent of the National Organising Com-mittee of the Fiftieth Anniversaries ofIndependence and Reunification.

The historic fresco “ForgingAhead” is a display written in theform of a drama that consists of

Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

The Historic Fresco « Forging Ahead »

An Artistic Creation ThatReveals the Stakes of

the celebration

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Grand Choir spicing up the narrative.

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three major acts. The first two actsare each made up of three scenes;the third act is comprised of four dis-tinctive items each symbolising andhighlighting the various aspects ofthe cultural diversity of Cameroon.

The content of each of the sceneswas compact and was set out follo-wing the chronological evolution ofthe major historical events.

The first traces the genesis andevolution of Cameroon. Entitled“Prehistory and Middle Age”, the firstscene of this act summarises,through synchronised projections ofpictures, paintings and rock engra-

vings, etc., the slow transformationof our country during the prehistoricand ancient times. The vestiges ofthis period demonstrate that fromtime immemorial, the various racesof Africa have converged on Came-roon. At the end of the Middle Age,that is to say in the 15th century, pre-cisely in 1472, the Portuguesediscovered Cameroon and its coas-tal region. They followed the courseof the Wouri River where they disco-vered a rare species of prawnswhich the Douala called “Mbeatoe”,whose scientific name is “Callia-nassa Turnerana White”. Theynamed the Wouri River “Rio DosCameroes”, that is to say the river of

prawns, in Spanish it was known as“Rio dos Camarones” from whichwas coined the name Cameroon.

The second act which is entitled“Slave trade-explorers” recalls theprimitive trade in Blacks. Trade bybatter which resulted, by the middleof the XVI century, in the transport ofnearly 100 000 slaves to America.With the use of special effects andcarefully chosen projections, thesefacts were represented by a sideview of slave boat, “a schooner” ofthe XVII century of 170 tons, withmen and women sleeping, packed ina manner to transport the greatestnumber. The boat through anchor

Spellbound spectators to retell the story in years to come.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

not far away from Cameroon (thescene ends with the voices of theslave traders who bully, intimidateand make scapegoats of some of theslaves). Next, comes special effects,music suitable to the circumstances,the projection of archive pictures al-ternating with declarations from ho-mogenous groups of artists, a grandchoral group of dancers, singers andacrobats… reconstituting the hordesof slaves driven towards the ships;the cries of slaves, scenes of thesale of slaves who are exchangedfor a handful of cowries, eight to tenbracelets, two or three measures ofSpanish wine, bails of cloth all used

in those days as money by the traf-fickers.

The third scene entitled “Coloni-sation, Independence and Reunifica-tion” takes the spectator to thehistory of modern Cameroon whichbegins with the colonial period. Theactions and declarations of actors,the special choreography recall theexploratory journeys of the Euro-peans between 1850 and 1880. Ini-tially, these journeys were forscientific purposes, but the commer-cial and political stakes soon tookfront stage. European rivalries led tothe partition of Africa into zones of in-

fluence and then into colonies. Theboundaries of Cameroon were defi-ned at the Berlin conference bet-ween 1884 and 1885. Since then,there began, sometimes with vio-lence and blood, the construction ofthe edifice which is today the Came-roon nation. After the departure ofthe Germans in 1916, three stepsstand out before the independenceof Cameroon.

The Franco-British condominium,followed by the mandate and thetrusteeship which saw our countrydivided and placed under the autho-rity of France and Great Britain;

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Colour and dignity, as it has always been (North West Region).

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

- The legitimate aspiration to inde-pendence, which our compatriotsbore with passion, marked this pe-riod. There were so many misun-derstandings that led to armedconflict.

- The construction of the nationwhich became a priority once Came-roon obtained its sovereignty. Usinglyrics by the choir and displays bythe actors, they replayed the longand complex fight for Reunificationwhich went through three stages: thefirst from 1916 to 1945; the secondfrom 1945 to 1961; the third corres-ponding to the Foumban conferencein July 1961. The Reunification ofCameroon was effective on 1st Octo-

ber 1961. This objective was attai-ned with the birth of the Federal Re-public of Cameroon.

Moreover, reinstate peace thatwas compromised by a drawn outcivil war was the other objective. Thiswas achieved at the beginning of the1970s.

20th May 1972 saw the birth of theUnited Republic of Cameroon. In Fe-bruary 1984, under the impulsion ofPresident Paul BIYA and in responseto repeated calls from the Cameroo-nian people, the United Republic ofCameroon became the Republic ofCameroon, materialising the conti-nuous search of Cameroonians for

unity. Cameroon continued to forgeahead with the promotion of demo-cracy and the consolidation of peaceand stability.

The historic Fresco “ForgingAhead” also dwells on the ills to befought by Cameroonians to accele-rate economic emergence. Thecelebration of the Fiftieth Anniversa-ries of Independence and Reunifica-tion make a fresh start so as toconsolidate our achievements and towork together for the construction ofa more prosperous Cameroon.

The second act entitled“Thoughts on our soil” in the firstscene, pays homage to the fathers

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The respect of institutions and the love for peace, inbornin Cameroonians (from the West Region).

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

of our independence and our natio-nal heroes. The second scene “fra-ternity-patriotism” exalts the valuesthat underlie a strong nation: livingtogether, solidarity, fraternity, patrio-tism… The third scene is prospec-tive. Independent Cameroon is acountry which counts in the concertof nations. Just like the other coun-tries of the world, we face many chal-lenges. Every Cameroonian has tocontribute to ensure the influence ofthe country in the world. To this ef-

fect, the Fiftieth Anniversaries of In-dependence and Reunification are amoment for deep reflection.

The third act entitled “ForgingAhead” represents the four culturalgroupings (Bantu, Grassfield, Sawaand Sudano-Sahel) of Cameroon.The choir and the groups of artistsrepresenting the chiefs, notables andpopulation of the different regionswere vectors of very galvanisingmessages which call on Cameroo-

nians to be more united, fraternal,living together and have greater de-termination to work so as to accele-rate the march of the countrytowards economic emergence.

At the technical level, the displaybrought together 240 actors and amega choir of over 300 persons. Theoutlay required a rigorous selectionof actors and artists, of professionaldancers and technicians of variousfields. Casting was done in the 10

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The way our ancestors did things! (Sawa culture).

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regions of the country. A greaterquota of these was minorities, espe-cially the pygmies who were part ofthe Bantu cultural group.

In conclusion, the historic Fresco“Forging Ahead” presented alternati-vely in English or French was a showof national integration. It also reaffir-med the commitment and vitality ofthe creativity of our youths, men ofculture and artists. The epic was writ-ten by Mr. BIDOUNG MKPATT,

directed by Madam Anne TANYITANG, while Mr. Ambroise MBIA wasthe artistic adviser. Traditional autho-rities representing the four culturalgroupings of Cameroon, accompa-nied by their respective notables,took part in the display. They are forthe Bantu (Centre, South, East) byHis Majesty ESSINDI MVOGO, chiefof a village in the Centre Region withother chiefs of the Bulu, Eton, Bafia,Ewondo, pygmy, Maka, etc.; for theGrassfields and the highlands, Chief

John NJIE MOKOSSA and his nota-bles (South-West), Fon FOBUZIEIIMartin BUZIE (North-West) and hiscourt as well as representatives ofthe traditional rulers of the WestRegion and their courts; for theSawa (Littoral), His Majesty ESSOM-BEY MBWE NESS Ruben, chief ofthe sawa in Douala and his notables;for the Sudano-Sahel (NorthernRegions) by His Majesty BAKARY,Lamido of Maroua and his Lawan.

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Executing traditional dance from the South West Region.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Les Camerounais ont célébré,comme l’a voulu le Chef del’Etat, dans la solennité, la di-

gnité et la ferveur populaire, le Cin-quantenaire de la Réunification duCameroun, le 20 février 2014. Si laville de Buea, chef-lieu de la régiondu Sud-Ouest, a été l’épicentre desmanifestations organisées à cette oc-casion, avec la présence effective duPrésident de la République et de sonépouse, Madame Chantal BIYA, ona également noté, partout dans letriangle national et à l’étranger, uneforte mobilisation des Camerounaisqui a contribué à la réussite de cetévénement historique.

L’organisation des festivités duCinquantenaire de la Réunificationdans les dix régions et à l’extérieurdu pays avait pour but d’impliquerl’ensemble des Camerounais à cettecélébration et de consolider l’unité etl’intégration nationales. De l’avis desobservateurs et des témoins privilé-giés, ce jour d’allégresse a été incon-testablement un grand moment decommunion nationale. Il ne pouvaitd’ailleurs en être autrement, quandon sait l’attachement viscéral du peu-ple camerounais à l’unité.

La célébration du Cinquantenairede la Réunification a été une fois de

plus l’occasion pour le Chef de l’Etatet le peuple camerounais de vibrer àl’unisson. Dans un bilinguismeéprouvé, élément de notre identiténationale, le Président Paul BIYA aprononcé le discours du cinquante-naire à Buea, en anglais et en fran-çais, les deux langues officielles duCameroun, fruit de la Réunification.Un geste hautement salué et appré-cié par les Camerounaises et les Ca-merounais de tous bords. Pourtant,l’image la plus forte, la plus saisis-sante de cette journée historique du20 février est incontestablement celledu Président BIYA entonnant l’hymnenational, « Ô Cameroun, Berceau denos ancêtres », à la fin de son dis-cours, comme pour réchauffer l’espritpatriotique de ses compatriotes.Hymne repris en chœur par l’im-mense foule rassemblée à « BongoSquare » et au-delà des limites duchef lieu de la région du Sud-ouest,grâce à la magie de la télévision. Cefut assurément un moment d’intenseémotion, d’intense sensation ...

La célébration du Cinquantenairede la Réunification dans les dix ré-gions du Cameroun a été belle etgrandiose. Elle a débuté le 17 févrierpar des travaux d’intérêt communau-taire (investissement humain, hy-giène et salubrité, assainissement de

l’environnement, etc.) réalisés par levolontariat, conformément aux spé-cificités de chaque région. Elle s’estpoursuivie le 18 février par « LaMarche de la Réunification », organi-sée sur l’étendue du territoire natio-nal. Au cours de cette marchepatriotique, les Camerounais, tousâges confondus, ont exalté leur atta-chement à l’unité et aux idéaux depaix, de stabilité et de tolérance,conditions de l’émergence de notrepays. La journée du 19 février a étémarquée par d’autres activités patrio-tiques clôturées dans la soirée par latraditionnelle retraite aux flambeauxdans le chefs lieux de région, de dé-partement ou d’arrondissement.

En conclusion, l’engagement desforces de sécurité, l’enthousiasme etl’imagination créatrice des élèves etétudiants, les débats enrichissants etanimés des intellectuels de tousbords, la participation massive desmilitants des partis politiques et laferveur populaire observés sur toutel’étendue du territoire national pen-dant ces jours de fête mémorablespeuvent être considérés comme legage de la volonté profonde du peu-ple camerounais de continuer à vivreensemble dans la paix, l’unité et laconcorde.

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Le peuple camerounais à l’unisson

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

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Le Monument des Cinquantenaires

Comme l’unité nationale, l’Étatdu Cameroun embryonnaire,il y a cinquante ans, démo-

cratique aujourd’hui, doit faire l’objetd’une attention constante, pour quenos institutions soient toujours enphase avec nos objectifs sur tous les

plans : justice, sécurité, santé, édu-cation, développement… La respon-sabilité de tous les Camerounais estincontournable pour construire unÉtat à la hauteur de nos ambitions.C’est là toute la symbolique du Mo-nument des Cinquantenaires, érigé

au lieu dit « Governor’s Office » deBuea, inauguré le 19 février 2014 parle Chef de l’Etat, et qui témoigne dela volonté des Camerounais de conti-nuer de bâtir un Cameroun « Un etIndivisible », dans la paix et la tolé-rance.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Ce monument a été érigé aulieu dit « Governor’s Office »à Buea, dans le cadre de la

célébration des Cinquantenaires del’Indépendance et de la Réunifica-tion du Cameroun. Il a un poidstotal de cent soixante-deux (162)tonnes, avec un diamètre de 17,21mètres et une hauteur totale de 10mètres à partir du sol.

Il comprend un massif central àreliefs, surmonté par dix (10) co-lonnes cylindriques de hauteurs va-riables par rapport à l’axesymétrique central portant et met-tant dans un champ visuel précis delecture, le logo des Cinquantenairesde l’Indépendance et de la Réunifi-cation.

Dans l’axe central du Monumentet sur le pilier principal, figure le logodes Cinquantenaires.

Le logo des Cinquantenaires del’Indépendance et de la Réunifica-tion approuvé par le Chef de l’Etat(en 2010) a été immortalisé par Le

Monument des Cinquantenaires àBuea. Ce logo dont le diamètre estde 5,4 mètres et le poids total decinq tonnes, est une image produiteen fibre de verre, qui épouse laforme du globe terrestre. Au centredu globe, la carte du Cameroun estreprésentée juste au dessus des Ar-moiries Nationales. Le Logo desCinquantenaires présente un Ca-meroun porté par deux mains quel’on devine expertes, car elles ont sumaintenir notre unité ; elles ont su,ouvertes l’une sur l’autre, construireun pays qui vit en paix à l’intérieurde ses frontières, qui vit en paixavec ses voisins. Cette paix estsymbolisée par une colombe tenantà son bec l’arbre de paix en sur-plomb de la carte du Cameroun àson extrémité supérieure.

Les dix (10) colonnes de ceinturedont la hauteur varie de 1,3 mètrepour la plus petite à 7 mètres pour laplus grande, soutiennent le logo desCinquantenaires. Ces colonnessymbolisent la puissance, la dyna-mique de la croissance et de l’émer-

gence, fondements du développe-ment économique, social et cultureldu Cameroun. Leur poids total estde 9,9 tonnes.

Afin de magnifier la diversité cul-turelle, richesse du Cameroun, unegrande fresque artistique, mosaïqueen pâte de verre, inspirée des ex-pressions culturelles des dix régionset de notre patrimoine culturel, no-tamment à travers la cosmogonie,les couleurs et tonalités des tissus,des parures vestimentaires de nostraditions, raconte l’histoire et la viede notre pays. Cette grandefresque représente dix (10) figuresd’ancêtres, divinités bienveillantesdes quatre aires culturelles du Ca-meroun (l’aire Soudano-sahélienne,l’aire Grassfield, l’aire Fang-Beti etl’aire Sawa). Au centre de ces airesculturelles, figure un extrait en an-glais et en français de la Constitu-tion du Cameroun, socle de l’Etatunitaire, Un et Indivisible.

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Description du Monument

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Le Temps de RéalisationsHors Serie N° 1

Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

Déclaration du Chef de l’Etat à l’issue de l’inauguration du Monument

des CinquantenairesBuea, le 19 février 2014

« Le Monument est magnifique. LeCameroun réunifié vient restituerl’identité camerounaise dans sadiversité. Je crois que ce Monumentest une belle réalisation. La célébra-tion du Cinquantenaire est gran-diose. Nous avons fait notre possible.L’essentiel c’est dans les cœurs.C’est d’abord un événement inté-rieur. Il faut que les Camerounais se

sentent plus unis, plus proches lesuns avec les autres au-delà desdiversités culturelles et linguistiques.C’est le but final. Et les monumentssont des symboles. Ce qu’on veut,c’est que les Camerounais se sen-tent de plus en plus unis.

A propos de la remise des peines,c’est pour montrer l’importance qu’il y

a à cultiver l’unité. J’ai voulu que cesoit un grand moment de joie. Et quecette joie atteigne même lespersonnes qui se trouvaient enquelque sorte en marge de lasociété. Certains retrouvent la libertéaussi. Nous voulons que ce soit ungrand moment de joie et d’allégressepour renforcer l’unité nationale. »

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Paul BIYA : “Il faut que les Camerounais se sentent plus unis, plus proches les uns avec les autresau-delà des diversités culturelles et linguistiques.”

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

The Monument of TheFiftieth Anniversaries

Magnificent and gorgeous!

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

This Monument is erected in aplace called « Governor’s Office» in Buea within the framework

of the celebration of the Fiftieth Anni-versaries of Cameroon’s Indepen-dence and Reunification. It has a totalweight of one hundred and sixty twotons, with a diameter of 17.21 metersand a total height of 10 metres fromthe ground.

It includes a central piece surroun-ded by ten cylindrical columns of diffe-rent heights, in symmetrical orderallowing for a clear view of the logo ofthe Fiftieth Independence and Reuni-fication of Cameroon.

In the central axes of the Monu-ment and on the main pillar featuresthe Fiftieth Anniversaries logo.

This logo, approved by the Head ofState is immortalized by the monu-ment of the Fiftieth Anniversaries inBuea. The logo with a diameter of 5.4

meters and a total weight of five tonsis an image produced in fibreglass,matching the shape of the globe. Themap of Cameroon features at the cen-tre of this globe, just above the natio-nal Coat of Arms. The logo of theFiftieth Anniversaries shows Came-roon supported by two hands that areseemingly expert, in maintaining ourunity. They have also been able tobuild a country that lives in peace wi-thin its borders, and with its neigh-bours, by being open one on the other.Peace is therefore symbolised by adove holding in its beak the peaceplant overlooking the map of Came-roon at its upper end.

The ten belted columns, whoseheight varies from 1.3 meters to 7meters, support the logo of the FiftiethAnniversaries. These columns symbo-lise power, the dynamics of growthand emergence which are fundamen-tal to the economic, social and cultural

emergence of Cameroon. Their totalweight is 9.9 tons.

To showcase the cultural diversityof Cameroon, a great work of art in theform of a mosaic made from glasspaste, inspired the cultures of the tenregions and our heritage, particularlythrough its variety, colours and dresstimings. These depict the story and thelife of our country. This large wall pain-ting portrays ten ancestors, benevo-lent deities of the four cultural areas ofCameroon (Sudano-Sahelian area,Grass field area, Fang-Beti area andSawa area). At the centre of these cul-tural areas is an excerpt in both En-glish and French of the Constitution ofCameroon, the base of the unitarystate, which is ONE AND INDIVISI-BLE.

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Le Temps des RéalisationsHors Serie N° 1

Statement of the Head of State after the Inauguration of Fiftieth Anniversaries

MonumentBuea, February 19, 2014

“The monument is beautiful. A reuni-fied Cameroon has just restored theCameroonian identity in all its diver-sity. I think that the monument is agreat achievement. The celebrationof the Jubilee is great. We have doneour best. The most important thing isin the hearts. It is primarily an internalevent. Cameroonians must feel more

united, closer to each other beyondcultural and linguistic diversities. Thisis the ultimate goal. Monuments aresymbols. What we want is for Came-roonians to feel more united.

About the remission of sen-tences, this is to show how importantit is to cultivate unity. I wanted it to be

a great moment of joy, and that thisjoy reaches even to those peoplewho were somehow on the marginsof society. Some of them will findfreedom too. We want this to be agreat moment of joy and gladness tostrengthen national unity."

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

C’est une ville de Buea complè-tement transformée qui accueilli les festivités du cin-

quantenaire de la Réunification. Lechef-lieu de la région du Sud-Ouestprésente désormais un visage nou-veau, visage d’une cité moderne dontla réhabilitation aura coûté plus de 30milliards FCFA à l’Etat. Ces importantsfonds ont été consentis pour financerune gamme de projets allant de la ré-habilitation de la voirie urbaine à l’édi-fication du Monument desCinquantenaires, en passant par laconstruction des routes, la réfectionde l’Hôtel de ville, de certains hôtelset de l’immeuble des services du Gou-verneur de la région, l’amélioration duréseau d’adduction d’eau potable etd’éclairage public, l’édification d’unetribune présidentielle et d’un amphi-théâtre en plein air, etc.

Au total, 36 projets ont été réalisésdans la ville de Buea et ses environs.Jadis considéré comme un gros vil-lage avec une seule route principaletraversant la ville de part et d'autre,Buea, grâce à ces importantes réali-sations a subi une véritable métamor-phose. La ville est désormais dotée dedeux périphériques Est et Ouest quifacilitent la circulation dans l'agglomé-ration et d’une voie de contournement ;la route Buea-Sasse-Mile 4-Limbe quipermet de rallier Limbe en moins devingt minutes à partir de Buea.

Au cœur de la conduite de ces pro-jets, sept départements ministériels,dont celui de la Défense qui a assuréla réalisation de la tribune présiden-tielle, mais aussi celui de l’Habitat etdu Développement Urbain (MINHDU).Le MINHDU, qui a participé au finan-cement de pas moins de 15 projets àhauteur de 14 milliards de FCFA, en-registre à son actif la construction oula réhabilitation de 14 axes routiers re-tenus dans le programme par leComité d’organisation des Cinquante-naires. Ce département ministérielavait également à charge les aména-gements de certaines infrastructurestelles que l’amphi plein air de 5000places de l’université de Buea et sesvestiaires, la voie d’accès à ladite uni-versité, les parkings de la sous-préfec-ture et ceux du Monument desCinquantenaires. La construction dece monument, œuvre du ministèredes Arts et de la Culture (MINAC),avait été engagée en juillet 2013, enmême temps que le complexe culturelcomposé d’un amphithéâtre en pleinair constitué d'un podium et des gra-dins de trois cent cinquante (350)places assises, et du bâtiment dit «Maison des artistes» dont les travauxse poursuivent. L’enveloppe consen-tie par le MINAC pour ces projetss’élève à 1.085.380.599.FCFA.

Autre ministère largement associéaux préparatifs, celui des Travaux pu-blics. Le MINTP s’est vu confié la ré-

habilitation de trois routes d’un linéairetotal de 50,5 km pour un investisse-ment de 2.928.552.300.FCFA.

Pour assurer l’accueil et l’héberge-ment optimal des invités, le ComitéNational d’Organisation des Cinquan-tenaires a opté pour l’extension et laréfection des deux hôtels du patri-moine de l’Etat : le « Buea MountainHotel » et le « Parliamentarian FlatHotel » pour un financement de4.700.000.000.FCFA. Les deux struc-tures, d’une capacité respective de 90et 30 chambres ont été entièrementrééquipées et remises en exploitationau grand bonheur des visiteurs.

Parmi les grands travaux réalisés,l’on mentionne aussi l'amélioration del'approvisionnement de la ville deBuea en eau potable et la réhabilita-tion de l'éclairage public sur lesartères du chef-lieu du Sud-Ouest etdes agglomérations environnantes,notamment Limbe, Tiko et Kumba, parle ministère de l’Eau et de l’Energie.Ainsi, la fourniture d'eau est assuréeà 75 % dans la ville de Buea, contremoins de 30% auparavant. Cetteamélioration a été rendue possiblegrâce aux travaux de construction oude réhabilitation des stations de pom-page de Small Soppo, de Pl et P2 deMosel, et de la station de traitementde Mosel. Le niveau du pompage a at-teint le volume de 210 m3fh.

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Buea et les retombéesdu Cinquantenaire

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Concernant les travaux d'extensiond'éclairage public, le problème descoupures intempestives de courantélectrique a été solutionné avec leremplacement des transformateurs etle renouvellement des câbles demoyenne et haute tensions pour as-surer une fourniture adéquate del'énergie électrique avant, pendant etaprès les festivités du Cinquantenaire.L’ensemble de ces travaux aura coûté4.925.807.329.FCFA.

Sur un tout autre plan, il faut aussirelever l’apport du ministère de l’Admi-

nistration Territoriale et de la Décentra-lisation. Les projets pilotés par ce dé-partement ministériel, à savoir laréfection de l'immeuble abritant les ser-vices du Gouverneur de la région duSud-ouest (jusqu'en 1972, cet immeu-ble abritait les services du Premier Mi-nistre de l'ex-Cameroun Occidental) etla construction de l'Hôtel de ville deBuea ont coûté 1.030.000.000.FCFA.Le bâtiment flambant neuf de la mairiede Buea a été équipé avec le concoursdu Fonds d’équipement et d’interven-tion intercommunal (FEICOM).

L’ampleur de ces investissementstraduit toute l’importance que le Chefde l’Etat a voulue accorder à la célé-bration du cinquantenaire de la Réuni-fication. On comprend dès lors la fortemobilisation des forces vives et despopulations ont choisi de faire foule àBuea pour donner un cachet spécial àl’évènement. Véritable apothéosed’une série de célébrations qui reste-ront longtemps encore gravées dansla mémoire des Camerounais.

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Un nouvel espace touristique.

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Buea and its surroundings wereequipped with modern facilitiesand infrastructure in preparation

for the celebration of the Fiftieth Anni-versary of Reunification. More than 30billion FCFA was invested by the go-vernment.

It is a completely transformed cityof Buea that hosted celebrations of theFiftieth Anniversary of Reunification.The capital of the South West has a to-

tally new face, the face of a modern citywhose rehabilitation has cost a whop-ping sum of 27,597,359,629 CFAfrancs. These important funds weregranted by the state to finance a gamutof projects ranging from the rehabilita-tion of urban roads to the building ofthe Golden Jubilee Monument, throughthe construction of roads, the rehabili-tation of the Town hall, some hotelsand the building of the Governor’s of-fice, improving drinking water supply

system and lighting of the city, the buil-ding of a presidential grand stand andan open air amphitheatre, etc..

In sum, 36 projects were completedin the city of Buea and its surroundings.Once considered a big village with onemain road through the town on bothends, Buea, due to the significantachievements made mostly in 2013,has changed radically. The city nowhas two East and West peripheral

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Buea, The New City: AFiftieth Anniversary Gift

Governor’s Office

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roads that facilitate the movement inthe city and a bypass road: the Buea-Sasse-Mile 4-Limbe road which facili-tates reaching Limbe from Buea in lessthan twenty minutes.

.Seven Ministries involved

Seven ministerial departments wereat the centre of the construction ofthese projects, including that of De-fence which ensured the completion ofthe Presidential Tribune, but also thatof Housing and Urban Development(MINHDU). The MINHDU, which hel-ped fund no less than 15 projects worth14 billion FCFA, records to its credit theconstruction or rehabilitation of 14roads identified in the program by theNational Organizing Committee of theFiftieth Anniversary. This Ministry alsosupported the development of certaininfrastructure such as the 5000 seatsopen air amphitheatre of the Universityof Buea and its dressing rooms, the ac-cess road to the said university, parkingin the Divisional Officer’s building andaround the Fiftieth Anniversary Monu-ment. The construction of this monu-ment, the work of the Ministry of Artsand Culture (MINAC), was initiated inJuly 2013, alongside a cultural complexconsisting of an open air amphitheatre,a podium, three hundred fifty (350)seats bleachers, and a building called“House of Artists” whose constructionwork is ongoing. The amount disbur-sed by the MINAC for these projectsstands at 1.085.380.599.FCFA.

Another ministry largely associatedwith preparations is that of Public

Works. The MINTP was entrusted withthe rehabilitation of three roads of atotal length of 50.5 km with an invest-ment of 2.928.552.300FCFA.

To ensure optimal reception and ac-commodation of guests, the NationalOrganizing Committee of the FiftiethAnniversary opted for the extensionand renovation of the two heritage ho-tels of the state: “the Buea MountainHotel” and “the Parliamentarian FlatHotel” to the tune of4.700.000.000.FCFA. The two struc-tures, with respectively 90 and 30 roomcapacity have been completely equip-ped and reopened to the delight of vi-sitors.

Among the major works done, men-tion should be made of the improve-ment of the supply of the city of Bueawith drinking water, the rehabilitation ofstreet lighting on the streets of the ca-pital of the South West and the sur-rounding cities, including Limbe, Tikoand Kumba by the Ministry of Waterand Energy. Thus, the supply of waterin the city of Buea is now at 75%, asagainst less than 30% before. This im-provement was made possible by theconstruction or the rehabilitation ofpumping stations in Small Soppo, thePl and P2 of Mosel, and the Moseltreatment plant. The pumping level hasreached the volume of 210 m3fh.

Regarding the extension of publiclighting, the problem of unwantedpower cuts was solved with the repla-cement of transformers and the rene-wal of medium and high voltage cablesto ensure adequate supply of electrical

energy before, during and after the Fif-tieth Anniversary festivities. All theseworks have cost a total of4.925.807.329.FCFA.

On another level, it should also benoted the contribution of the Ministry ofTerritorial Administration and Decentra-lization. Projects undertaken by this mi-nistry, namely the rehabilitation of thebuilding housing the services of theGovernor of the South WestRegion(until 1972, this building housedthe Prime Minister of the former WestCameroon) and construction of theBuea Town Hall cost1.030.000.000.FCFA. The brand newbuilding of the municipality of Bueawas equipped with the help of FEI-COM.

The magnitude of these invest-ments mirrors the importance that theHead of State attaches to the celebra-tion of the Fiftieth Anniversary of Reu-nification. This justifies the strongmobilization of the elite and the popu-lation who converged in Buea in orderto give a special touch to the event- atrue apotheosis of a series of celebra-tions that will remain etched in thememory of Cameroonians for a longtime.

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

Les audiences constituent tou-jours un moment privilégiéd’écoute et de partage entre le

Chef de l’Etat et ses compatriotes lorsde ses visites officielles dans les ré-gions. Le séjour à Buea n’a pas fait ex-ception. Peu avant la fin de la visitedans le Sud-Ouest, le 22 février 2014,les grilles de la magnifique résidenceprésidentielle de Buea ont été ouvertesaux forces vives de cette région consti-

tuées en cinq délégations. A chacuned’elles, le Président Paul BIYA a pré-senté d’une part, ses remerciementspour l’accueil chaleureux qui lui a étéréservé ainsi qu’à son épouse; et d’au-tre part, ses félicitations pour l’impres-sionnante mobilisation des populationsayant contribué au succès éclatant desfestivités du cinquantenaire.

Le maire de la commune de Buea,

EKEMA Patrick ESUNGE, a été le pre-mier hôte du Chef de l’Etat. Au sortir decet entretien, l’édile de Buea, qui en està son premier mandat depuis le scrutindu 30 septembre 2013, croyait sortird’un rêve. Tant il a été impressionnépar son illustre interlocuteur, qui s’estmontré affable, prévenant et au fait desdéfis de la ville de Buea, qui a subi uneincroyable mue à l’occasion de la cé-lébration de ce cinquantenaire. Pour ce

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Audiences présidentiellesà Buea

Des instants inoubliables pour le maire de Buea, EKEMA Patrick ESUNGE

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jeune maire, le défi sera certainementde maintenir intacte les équipementslégués par le cinquantenaire. Il a reçuà cet égard des assurances du Chef del’Etat : l’Etat fera tout son possible pourassurer la maintenance de nom-breuses infrastructures réalisées et quifont la fierté des populations du Sud-Ouest en général et de la ville de Bueaen particulier. Celles-ci devront, pourleur part, faire preuve de civisme.

La deuxième délégation reçue parle Chef de l’Etat était forte de 29 per-sonnes, toutes élites du Rassemble-ment Démocratique du PeupleCamerounais (RDPC), originaires de larégion Sud-Ouest. A leur tête, M. JohnEBONG NGOLE, membre du bureau

politique du RDPC. Elle comprenaitaussi plusieurs personnalités de pre-mier plan, notamment l’ancien PremierMinistre Peter MAFANY MUSONGE,président du groupe parlementaireRDPC au Sénat, des membres duGouvernement, des témoins ou ac-teurs vivants de la Réunification du Ca-meroun,comme M. Willie NDEP OROKEFFIOM, ancien Président de l’Assem-blée législative du Cameroun Occiden-tal, ancien Grand chancelier desOrdres nationaux, ou encore MmeGwendoline BURNLEY, qui fut secré-taire au bureau de l’Assemblée légis-lative du Cameroun Occidental.

Au terme de cette audience, le chefde la délégation a exprimé sa profonde

reconnaissance au Chef de l’Etat pouravoir choisi Buea comme lieu de célé-bration du Cinquantenaire de la Réuni-fication du Cameroun et pour toutes lesbelles réalisations dont la ville de Bueaa bénéficié.

La troisième délégation, composéede parlementaires (sénateurs et dépu-tés) du Sud-Ouest au nombre de vingt-cinq, était conduite par l’honorableEmilia MONJOWA LIFAKA, vice-prési-dente à l’Assemblée Nationale. Cettedélégation comptait un député duSocial Democratic Front (SDF), MeBolivie MBANYA, élu dans la circons-cription de Kumba-centre.

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Le Chef de l’Etat recevant la délégation des élites du RDPC originaires du Sud-Ouest

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A travers leur porte-parole, les par-lementaires du Sud-Ouest ont renou-velé au Chef de l’Etat leur engagementde soutenir la politique des « GrandesRéalisations » qui vise à faire du Ca-meroun un pays émergent à l’horizon2035. Au cours des échanges, le Pré-sident de la République a fait montred’une excellente connaissance desproblèmes des populations de la ré-gion du Sud-Ouest, à la grande satis-faction de ses interlocuteurs.

La quatrième délégation reçue parle Chef était celle des chefs tradition-nels, sous la conduite de sa majestéFon FONTEM NJIFUA, du village

Lebang, département du Lebialem, ensa qualité de président de la confé-rence des chefs traditionnels du Sud-Ouest. Malgré le poids de l’âge, leParamount Chief de Buea Samuel EN-DELEY a tenu à ne pas rater ce ren-dez-vous avec l’histoire. Comme avecles autres délégations, le PrésidentPaul BIYA a lui-même relevé les pro-blèmes de la région avant d’esquisserdes réponses en vue d’améliorer lasituation. Les gardiens de la traditionont jugé les échanges positifs et ontpromis, comme par le passé, de soute-nir le Chef de l’Etat dans l’accomplis-sement de son exaltante et délicatemission.

Enfin, le bal des délégations s’estachevé par celle des autorités adminis-tratives. Conduite par le Gouverneurde la région du Sud-Ouest, M. BernardOKALIA BILAÏ, elle comprenait les pré-fets des six départements de la région(Fako, Kupe-Manenguba, Lebialem,Manyu, Mémé et Ndian). Chevillesouvrières de l’organisation réussie dece cinquantenaire, le Chef de l’Etat leura exprimé sa satisfaction pour la réus-site de cet événement qui marqued’une pierre blanche la vie de la Na-tion.

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La délégation des parlementaires du Sud-Ouest

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The President of the RepublicPaul BIYA has granted the wishof local personalities the South

West Region who wished to meet him.He received five delegations namelythe mayor of Buea, South West parlia-mentarians, officials of the CPDM, tra-ditional leaders and administrativeauthorities.

Audiences still constitute a prefer-red moment of listening and sharingbetween the Head of State and hiscompatriots during his official visits tothe regions. The official visit to Buea

was no exception. Shortly before theend of the visit to the Southwest onFebruary 22, 2014, the gates of themagnificent presidential residence inBuea were open to the elite of this re-gion grouped into five delegations. Toeach of them, President Paul BIYA pre-sented both his thanks for the warmwelcome reserved for him and the FirstLady, Chantal BIYA, and congratula-tions on the impressive mobilization ofthe population that contributed to theresounding success of the celebrationsof the fiftieth anniversary..

The mayor of the town of Buea,EKEMA Patrick ESUNGE, was the firstguest of the Head of State. At the endof the audience, the mayor of Buea,who is in his first term since the elec-tion of September 30, 2013, thought hewas just waking from a dream. He wasmarveled by his illustrious interlocutor,who proved affable, considerate andaware of the challenges of the city ofBuea, which has undergone an incredi-ble transformation during the celebra-tion of the fiftieth anniversary of thereunification. For this young mayor, thechallenge will certainly be one of kee-

The South-West at Onewith Paul BIYA

Traditional leaders of the South-West.

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ping intact the equipment left behind bythe fiftieth anniversary. In this regard,he received the assurances of theHead of State namely: that the Statewill do everything possible to maintainthe many facilities built which are thepride of the people of South West ingeneral and the city of Buea in particu-lar. The population, in turn, is expectedto demonstrate good citizenship.

The second delegation received bythe Head of State was a 29 strongmandelegation, all of them elite of the Ca-meroon People’s Democratic Move-ment (CPDM), originating from theSouth West region. The delegation washeaded by John EBONG NGOLE,member of the Political Bureau of the

CPDM. It also included several promi-nent figures, including former Prime Mi-nister Peter MAFANY MUSONGE,President of the CPDM parliamentarygroup in the Senate, members of Go-vernment, actors or living witnesses tothe Reunification of Cameroon like Wil-lie NDEP OROK EFFIOM, formerSpeaker of the Legislative Assembly ofWest Cameroon, former Grand Chan-cellor of National Orders, or Ms. Gwen-dolyn BURNLEY, who was secretary inthe office of the Legislative Assemblyof West Cameroon. At the end of theaudience the head of the delegationexpressed his deep gratitude to theHead of State for choosing Buea as theplace of celebration of the Fiftieth Anni-versary of the Reunification of Came-

roon and for all the wonderful accom-plishments that the city of Buea has be-nefited from.

The third delegation, composed of25 parliamentarians (Senators andMembers of the National Assembly)from the south- West was led by theHonorable Emilia MONJOWA LIFAKA,Vice-President of the National Assem-bly. This delegation included the onlymember of the National Assembly fromthe Social Democratic Front (SDF),Maitre Bolivie Mbanya, elected in theKumba – center constituency.

Through their spokesperson, theparliamentarians from the South Westrenewed their support to the Head of

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Chief Endeley and PresidentBiya share a rare moment.

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State in his «Major Accomplishments"policy intended to make Cameroon anemerging country by 2035. During thediscussion, the President of the Repu-blic demonstrated an excellent know-ledge of the problems of the people ofthe South West, to the great satisfac-tion of his interlocutors..

The fourth delegation received bythe Head of State was that of traditionalleaders of the Southwest under the lea-dership of His Majesty Fon FONTEMNJIFUA of Lebang village, Lebialemsub division in his capacity as Presi-

dent of the South West Chiefs Confe-rence. Despite the weight of age, theParamount Chief of Buea, Samuel EN-DELEY, decided not to miss out on thisappointment with history. As was thecase with other delegations, PresidentPaul BIYA himself presented the pro-blems of the region before outlininganswers to improve the situation. Theguardians of tradition positively appre-ciated the discussions and promised,as in the past, to support the Head ofState in the fulfillment of his excitingand delicate mission.

The delegation of administrative au-thorities completed the list of au-diences granted by President PaulBIYA. Led by the Governor of theSouth West, Bernard OKALIA BILAI,the delegation comprised the SeniorDivisional Officers of the Region, na-mely, Fako , Kupe-Muanenguba , Le-bialem , Manyu , Meme and Ndian).Kingpins of the successful organizationof this anniversary, the Head of Stateexpressed his appreciation to them forthe success of this event which defini-tely marks the life of the nation.

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Administrative Authorities consulting with the source of their powe.r

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Le peuple camerounais,faisant sienne la notionjudéo-chrétienne de ju-

bilé, a transfiguré le Cinquante-naire de la Réunification en unenouvelle occasion historiquepour se donner la main et mag-nifier le Cameroun, après la cé-lébration du Cinquantenaire del’Indépendance en 2010.

Du 17 au 22 février 2014, laNation tout entière a vibré aurythme des manifestations duCinquantenaire. La ville de Bueaqui a eu l’énorme privilège d’ac-cueillir, le Président de la Répu-blique et son épouse, MadameChantal BIYA,a été le centre desfestivités qui se sont dérouléessur l’ensemble du pays et dansles missions diplomatiques duCameroun à l’étranger.

Grand artisan de ce momentd’inoubliable communion natio-nale, le Chef de l’Etat a posé unacte de foi et d’humanisme.Le 18 février 2014, il a signé ledécret portant commutation

et remise des peines à certainespersonnes définitivementcondamnées. Cet acte, répé-tons-le, se situe dans la traditionjubilaire. Dans la tradition judéo-chrétienne, le jubilé correspondà la cinquantième année. « Vousdéclarez sainte la cinquantièmeannée…, ce sera pour vous unjubilé », selon les Saintes Ecri-tures. Parmi les événementsmarquant de la célébration du ju-bilé, il y a la remise de peinesaux prisonniers.

Le Cinquantenaire de la Réu-nification a été pour le PrésidentPaul BIYA, fils de l’Église et amides Papes, l’occasion idoined’exercer son droit de grâce enfaveur d’un certain nombre dedétenus. Au-delà des spécula-tions mal inspirées, le décret du18 février 2014 est un authen-tique acte de foi et un gested’humanisme, dont le Chef del’Etat a toujours su faire preuvedepuis son accession au pouvoiren 1982.

Inaugurant le Monument desCinquantenaires au lendemainde la publication de ce texte, leChef de l’Etat en a donné lui-même tout son sens: “...c’est pourmontrer l’importance qu’il y a à cul-tiver l’unité. J’ai voulu que ce soit ungrand moment de joie. Et que cettejoie atteigne même les personnesqui se trouvaient en quelque sorteen marge de la société. Certains re-trouvent la liberté aussi. Nous vou-lons que ce soit un grand momentde joie et d’allégresse pour renfor-cer l’unité nationale.”

C’est sous le sillage de cetteespérance renouvelée pour unCameroun pacifique et en quêted’émergence, qu’il faut situeraussi le discours prononcé par leChef d’État à Buea, le 20 février2014.

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Commutation et remise de peinesUn geste de foi et d’humanisme

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On the occasion of theGolden Jubilee of theNation, the Cameroo-

nian People, making use of theJudo-Christian notion of the jubi-lee, as one can say, made a trans-figuration of the FiftiethAnniversary of Reunification intoa new historical event by beingone another’s keeper and digni-fying Cameroon, following the ce-lebration of the FiftiethAnniversary of Independence in2010. From the 17th to the 22ndFebruary 2014, the entire Nationvibrated with the rhythm of the Fif-tieth Anniversary celebrations.The city of Buea, which had thesingular privilege of hosting thePresident of the Republic and hiswife Madam Chantal BIYA till the22nd February, was the epicentreof the festivities which took placeall over the national territory andin Cameroon’s diplomatic mis-sions.

The Head of State, the chief ar-chitect of this unforgettable mo-

ment of national communion, tooka decision of faith and humanism.On the 18th February 2014, he si-gned a decree commuting and re-mitting the sentences of somepersons who had been senten-ced. This gesture, let’s say itagain, always happens during ju-bilees. In the Judo-Christian tradi-tion, a jubilee corresponds to thefiftieth year. “You will declare holythe fiftieth year…, it will be for youa jubilee”, according to the Scriptures. Amongst the signatureevents marking the celebration ofa jubilee, is the commutation ofprison terms. The Fiftieth Anniver-sary of the Reunification was forPresident Paul BIYA, son of theChurch and a friend of Popes, theideal occasion to exercise his rightto the benefit of some prisoners.Beyond speculations that are un-founded, the decree of February2014 is an authentic act of faithand a humanitarian gesture,which the Head of State has al-ways used since his accessionto power in 1982. It is in line with

this renewed hope for a peacefulCameroon and in quest of econo-mic emergence, that one has tosituate the address made by theHead of State in Buea on the 20thFebruary 2014.

In his address to the Cameroo-nian people, to friendly countriesand partners of Cameroon, Presi-dent Paul BIYA raised a lot ofemotions and stimulated so muchfervour in his fellow citizensaround the common values whichunderlie their desire to live toge-ther and in peace. Another ex-pression of the communionbetween the illustrious orator andhis audience was strongly felt du-ring this speech.

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Commutation and Remission of Sentences:

A Humanitarian Gesture

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• The President of the Senate,• The President of the National

Assembly,• The Prime Minister, Head of

Government,• The President of Economic and

Social Council,• The President of the Supreme

Court,

• Heads of Diplomatic Missions andRepresentatives of InternationalOrganisations,

• The Governor of the South-WestRegion,

• The Senior Divisional Officer ofFako,

• The Mayor of Buea,• My dear compatriots,

• Ladies and gentlemen,

I would like to thank the Mayor ofBuea for the warm words of welcomeaddressed to my wife and me.

I wish to extend my warm greetingsto the dynamic people of the South-West region who have come out in

Le Discours de Buea

Discours prononcé par le Chef de l’Etat à “ Bongo Square ” le 20 février 2014

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such great numbers, from Fako, fromKupe Manenguba, from Lebialem, fromManyu, from Meme and from Ndian towelcome my wife and me on this greatoccasion. As you all know, the South-West region has always been veryclose to my heart.

I also thank you all who have comefrom the other regions of the country,from the Adamawa, from the Centre,from the East, from the Far-North, fromthe Littoral, from the North, from theNorth-West, from the South and fromthe West. Your massive presence heretoday is a testimony not only of ourunity in diversity, but also of the impor-tance you attach to the Reunification ofour country.

I have not forgotten our friends, themembers of the diplomatic corps andthe representatives of International Or-ganisations, who have come to attendthis important ceremony. I thank themimmensely for their participation andsupport.

At the beginning of this commemo-rative ceremony, I would like to expressour great appreciation to the UnitedNations and to friendly countries whohave worked with us for the indepen-dence and reunification of Cameroon.I also want to thank all our externalpartners whose support to our develop-ment efforts, over the past fifty years,remained constant. We know we cancontinue to rely on their friendship, forthe future.

• Fellow compatriots, • Ladies and gentlemen,

At long last, here we are in Buea !Here we are in Buea to celebrate the50th Anniversary of our Reunification.As the English people say, BETTERLATE THAN NEVER. In fact, after along period of preparation, we are fi-nally glad to be here in this historictown of Buea, the town of LEGEN-DARY HOSPITALITY. I am glad to bein Buea, the bedrock of our Reunifica-tion. History has not forgotten thatBuea was the headquarters of WestCameroon. History has not forgottenthat Buea was the capital of SouthernCameroons. And history has not forgot-ten that Buea was once the capital ofGerman Cameroon. That is why I saythat Buea is a historic town.

I am proud, very proud to be inBuea, proud to walk on the same soillike our heroes who fought for Reunifi-cation.

I have been to Buea several times.Today I can see that Buea has chan-ged a great deal. I hope that you arealso of the same opinion. I hope thatyou too see the same things I see.There is no doubt that Buea is now abefitting capital for the South-West re-gion. A lot of work has been carried outhere. It is my wish that other regionalheadquarters look as beautiful asBuea.

• Mes chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Pendant le cycle des festivités desCinquantenaires, nous avons revisiténotre histoire ; nous l’avons fait décou-vrir aux jeunes générations.

Notre jeunesse a pu ainsi faire laconnaissance des hommes et desfemmes qui ont écrit les pages glo-rieuses du Cameroun. Elle a puconstater ô combien il est difficile defonder une nation, de rassembler unpeuple et de faire son unité. Car, en ce1er octobre 1961, après plus de qua-rante ans de séparation, les Camerou-nais des deux rives du Moungo se sontretrouvés.

La marche vers la réunification futune odyssée qui n’était pas sansrisques. Ce fut un chemin parseméd’épreuves, de délicates négociationspour notre jeune diplomatie, et quelquefois d’oppositions internes qu’il fallaitprendre en compte. Notre unité natio-nale n’a vu le jour que grâce au cou-rage, à la volonté, à l’audace et à lasagesse de Camerounaises et de Ca-merounais de conviction, qui avaientfoi en leur peuple et en leur capacité àprendre en main son destin.

Nous tenons aujourd’hui à rendreun vibrant hommage à ces dignes filset filles du Cameroun dont le nationa-lisme a conduit à l’indépendance et à laréunification de notre Patrie.

Nous pensons à ces compatriotesqui, en signant le traité de protectorat,ont refusé d’aliéner l’essentiel, c’est-à-dire la terre de nos ancêtres. Cette vo-lonté de défendre le patrimoine duCameroun continue de nous habiter denos jours notamment à travers nosvaillantes forces armées. Elles n’hési-tent pas à sacrifier leurs vies pour lasécurité de nos frontières.

Nous pensons également à nos re-présentants qui ont plaidé avec achar-

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

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nement le dossier de notre réunifica-tion auprès de la Société des Nationsd’abord, de l’Organisation des NationsUnies ensuite. Nous sommes restésfidèles à cette tradition de recours auxorganisations internationales pour fairetriompher nos revendications légitimes.Cette attitude résolue mais pacifique,nous l’avons adoptée lorsqu’il s’est agide rétablir la souveraineté camerou-naise sur la presqu’île de Bakassi.

Les étudiants de l’Ecole Normalede Foulassi, auteurs de ce chant deralliement devenu notre hymne natio-nal dont nous sommes si fiers au-jourd’hui, méritent d’être cités enexemple. Il en est de même de ces étu-diants de la diaspora qui, en leurtemps, ont apporté une contributionmajeure dans la restauration de notreunité d’antan.

Nous célébrons aujourd’hui la mé-moire, dans le recueillement et avecreconnaissance, de nos héros natio-naux. Nous associons à cet hommageles participants à la Conférence Consti-tutionnelle de Foumban qui se dérouladu 16 au 21 juillet 1961.

Nous les remercions tous au nomde la Nation tout entière pour leur vail-lance, pour leurs sacrifices, pour leurabnégation. Ils nous ont légué un Ca-meroun devenu Un et Indivisible. En cejour exceptionnel, nous nous devonsd’avoir, à leur égard, une penséeémue, mêlée d’un sentiment de pro-fonde gratitude.

Aujourd’hui plus qu’hier, nous leurdisons que nous tenons indéfectible-ment à l’unité nationale qu’ils nous ont

léguée, que nous préserverons notresouveraineté qu’ils ont conquise etnotre indépendance qu’ils ont payéequelque fois au prix de leur sang. Nousexhortons notre jeunesse à être fièrede l’histoire de notre pays. Nous lui de-mandons de perpétuer, avec ferveur, lamémoire de nos héros nationaux et decélébrer les évènements fondateurs denotre pays. Il n’y a pas de grand peuplesans mémoire du passé.

• Camerounaises, Camerounais,

Le 1er octobre 1961 est un jour histo-rique. Un jour de grand bonheur pourtous les Camerounais. Après 42 ansd’incertitudes et de vicissitudes, desfrères, longtemps séparés, qui n’ont ja-mais cessé de se rechercher, se trou-vent enfin réunis… et réunis pourtoujours.

Le 1er octobre 1961, jour de laRenaissance du grand Cameroun, estun jour de gloire immense pour notrepays.

• Mes chers compatriotes, • Mesdames, Messieurs,

Qu’avons-nous fait durant ces cin-quante dernières années ? Nous noussommes attelés à construire peu à peudans l’unité cette nation camerounaisetant désirée. Mais il faut se souvenirqu’au lendemain de notre indépen-dance et de notre réunification, des oi-seaux de mauvais augure prédisaientnotre échec. Certains allaient jusqu’àdire que le Cameroun sombrerait dansle chaos.

Et de fait, durant les cinquante pre-mières années, nous n’avons pas eula vie facile. A une douloureuse guerrecivile a succédé une sévère crise éco-nomique. Tout au long de cesépreuves, le peuple camerounais a faitmontre d’un courage exceptionnel et adéjoué tous les pronostics pessimistes.Il a travaillé pour construire patiem-ment, dans l’unité et la paix, cette na-tion camerounaise dont nous sommessi fiers. Il s’est efforcé de rattraper lesretards et de réparer les injusticesaccumulées pendant la colonisation.

S’il va de soi que nous avons un de-voir de mémoire, nous avons aussiune obligation de vérité. Le devoir demémoire ne saurait avoir de valeur niexister, sans l’obligation de vérité.

Construire la nation camerounaise,c’était permettre à chacun de recevoirune éducation assurant l’égalité deschances. Au moment de l’indépen-dance et de la réunification, c’est-à-dire, après soixante dix ansd’occupation étrangère, 3% des Came-rounais étaient scolarisés ; il n’y avaitpas une seule université. Aujourd’hui, notre taux de scolarisa-tion, selon l’UNICEF, est de 90%. Nousavons construit 15123 écoles pri-maires, 2413 collèges et lycées. Et au-jourd’hui nous avons bâti huituniversités d’Etat réparties à travers leterritoire national.

Construire la nation camerounaise,c’était donner à tous l’accès aux ser-vices de santé. Au moment de l’indé-pendance et de la réunification, oncomptait au total 555 formations sani-

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

taires. A ce jour, nous disposons de2260 formations sanitaires publiquesdont 4 hôpitaux généraux, 3 hôpitauxcentraux, 14 hôpitaux régionaux, 164hôpitaux de district, 155 centres médi-caux d’arrondissement et 1920 centresde santé intégrés. Je note en passantque l’espérance de vie qui était de 40ans en 1960 est passée à 52 ans ac-tuellement.

Construire la nation camerounaise,c’était désenclaver le pays et l’ouvrirvers l’extérieur. A l’indépendance et àla réunification, notre réseau routiercomportait 621 km de voies bitumées.Aujourd’hui, le peuple camerounaisdispose de 250 000 km de routes dontprès de 5200 km bitumées, de21 aéroports dont 4 internationaux,d’un port fluvial et de trois ports mari-times. Le port de Douala est le plusimportant de la CEMAC. Tout le mondele sait.

Construire la nation camerounaise,c’était créer des richesses et de l’em-ploi. L’Etat camerounais est le plus im-portant employeur de notre pays. Il afavorisé le développement d’un secteurprivé dynamique. Des hommes et desfemmes de talent ont créé des cen-taines d’entreprises, générant des em-plois et produisant de la richesse. Leniveau de vie de nos concitoyens s’enest trouvé sensiblement amélioré.

Construire la nation camerounaise,c’était aussi industrialiser le pays. Noussommes passés à la deuxième phasede notre industrialisation. Avec le dé-veloppement de notre capacité éner-gétique en cours, nous allons pouvoirtransformer nos matières premières

d’origine agricole, minière et à partir denos gisements d’hydrocarbures jeterles bases d’une industrie chimique. Pa-rallèlement, nous continuerons à déve-lopper notre industrie de l’aluminium età utiliser le gaz comme source d’éner-gie pour nos usines.

Nous avons prouvé ainsi, que noussommes capables de sortir de l’écono-mie de traite où nous avons été long-temps confinés.

Construire la nation camerounaise,c’était également créer un véritableEtat souverain. Nous avons fait d’unÉtat embryonnaire un véritable État dé-mocratique, avec des institutions mo-dernes qui fonctionnent, uneAssemblée, un Sénat, un ConseilConstitutionnel bientôt en place. Nousavons mis en place une justice et uneadministration sur toute l’étendue duterritoire et bâti des forces de sécuritéfortes capables de se déployer pourgarantir notre intégrité territoriale.

• Mes chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Notre Unité Nationale a été à la basede cette exceptionnelle réussite. Elleest l’ossature autour de laquelle s’arti-culent les organes de notre société.Elle se confond avec l’existence mêmede notre peuple. J’en appelle donc àtous nos concitoyens, tout particulière-ment à nos jeunes, à veiller jalouse-ment sur elle, pour que jamais elle nes’altère. Je leur demande d’éviter lepiège tendu par certaines forces centri-fuges régionales, tribales ou reli-gieuses qui peuvent compromettre lacohésion nationale.

• Chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Lorsque nous parlons d’Unité Natio-nale, nous ne négligeons pas pour au-tant notre pluralisme linguistique etculturel. Notre diversité fait partie denotre identité. C’est elle qui permet auCameroun de s’adapter plus facilementaux changements induits par la mon-dialisation, en particulier grâce au bilin-guisme.

• Ladies and Gentlemen,

Three years ago, we launched the jubi-lee period with celebrations markingthe fiftieth anniversary of our Indepen-dence. With the celebration of the fif-tieth anniversary of Reunification herein Buea where it took place, we will beclosing this cycle which has helped usto revisit our history.

We have every reason to be proud ofour Reunification and the best way ofbeing worthy of it is to spare no effort topreserve our national unity.

Long live Independence!Long live Reunification!Long live Cameroon!

I now invite you to join me in singingour National Anthem.

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

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Une attitude du Couple présidentiel lors de l’exécution de l’hymne national.

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

• The President of the Senate,• The President of the National Assembly,

• The Prime Minister, Head of Government,

•The President of Economic andSocial Council,• The President of the SupremeCourt,

• Heads of Diplomatic Missions andRepresentatives of InternationalOrganisations,•The Governor of the South-West Region,• The Senior Divisional Officer of Fako,• The Mayor of Buea,• My dear compatriots, • Ladies and gentlemen,

I would like to thank the Mayor ofBuea for the warm words of welcomeaddressed to my wife and me.

I wish to extend my warm greetingsto the dynamic people of the South-West Region who have come out insuch great numbers, from Fako, fromKupe Manenguba, from Lebialem, fromManyu, from Meme and from Ndian towelcome my wife and me on this greatoccasion. As you all know, the South-West Region has always been veryclose to my heart.

I also thank you all who have comefrom the other regions of the country,from the Adamawa, from the Centre,from the East, from the Far-North, fromthe Littoral, from the North, from theNorth-West, from the South and fromthe West. Your massive presence heretoday is a testimony not only to our

unity in diversity, but also to the impor-tance you attach to the Reunification ofour country.

I have not forgotten our friends,members of the diplomatic corps andrepresentatives of international organi-zations, who have come to attend thisimportant ceremony. I thank them im-mensely for their participation and sup-port.

At the beginning of this commemo-rative ceremony, I would like to expressour great appreciation to the UnitedNations and to friendly countries whohave worked with us for the indepen-dence and reunification of Cameroon.

I also want to thank all our externalpartners whose support to our develop-ment efforts, over the past fifty years,remained constant. We know we cancontinue to rely on their friendship, forthe future.

• Fellow compatriots, • Ladies and gentlemen,

At long last, here we are in Buea ! Herewe are in Buea to celebrate the 50thAnniversary of our Reunification. Asthe English people say, BETTER LATETHAN NEVER. In fact, after a long pe-riod of preparation, we are finally gladto be here in this historic town of Buea,the town of LEGENDARY HOSPITA-LITY. I am glad to be in Buea, the be-drock of our Reunification. History hasnot forgotten that Buea was the head-quarters of West Cameroon. Historyhas not forgotten that Buea was the ca-pital of Southern Cameroons. And his-

tory has not forgotten that Buea wasonce the capital of German Cameroon.That is why I say that Buea is a histo-ric town.

I am proud, very proud to be inBuea, proud to walk on the same soillike our heroes who fought for Reunifi-cation.

I have been to Buea several times.Today, I can see that Buea has chan-ged a great deal. I hope that you arealso of the same opinion. I hope thatyou too see the same things I see.There is no doubt that Buea is now abefitting capital for the South-West Re-gion. A lot of work has been carried outhere. It is my wish that other regionalheadquarters look as beautiful asBuea.

• My dear compatriots,• Ladies and gentlemen,

During this cycle of festivities of theFiftieth Anniversaries, we have revisi-ted our history; we have helped theyoung generations to discover it.

Our youths have thus been able tolearn about the men and women whowrote the glorious pages of the historyof Cameroon. They have been able torealize how challenging it is to found anation, rally its people and forge itsunity.

For, on 1 October 1961, after morethan forty years of separation, Came-roonians on both sides of the Mungocame together again.

The march towards reunificationwas a risky odyssey. It was a journey

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English Version of the Speech of Buea

Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

fraught with challenges, delicate nego-tiations for our budding diplomacy and,at times, internal opposition to bereckoned with. Our national unity sawthe light of day only thanks to the cou-rage, determination, audacity and wis-dom of Cameroonians of conviction,who believed in their people and intheir capacity to take their destiny intotheir own hands.

Today, we want to pay a glowing tri-bute to these worthy sons and daugh-ters of Cameroon whose patriotismenabled us to achieve the indepen-dence and reunification of our Father-land.

We are thinking of these compa-triots who, by signing the ProtectorateTreaty, refused to give away the es-sence, that is, the land of our forefa-thers. Such determination to preserveCameroon’s heritage remains ingrai-ned in us today notably through our va-liant armed forces that are ready tosacrifice their lives to defend our bor-ders.

We are also thinking of our repre-sentatives who relentlessly champio-ned the cause of our reunification, firstat the League of Nations and subse-quently at the United Nations Organi-zation. We have remained true to thistradition of tabling our legitimate claimsbefore international organizations. Weadopted this resolute but peaceful ap-proach to restore Cameroon’s soverei-gnty over the Bakassi Peninsula.

The students of the Foulassi Tea-cher Training College, who wrote therallying song that became our nationalanthem of which we are proud today,

deserve to be mentioned as examples.The same applies to students of theDiaspora who, in their days, contribu-ted significantly towards restoring ourunity of yesteryear.

Today, we celebrate the memory ofour national heroes, in meditation andwith gratitude. We also pay tribute tothe participants at the FoumbanConstitutional Conference held from 16to 21 July 1961.

On behalf of the entire Nation, wethank them for their bravery, for theirsacrifices and for their abnegation.They bequeathed us a Cameroon thatonce more became One and Indivisi-ble. On this special day, we shouldspare a thought for them and expressour profound gratitude.

We would like to tell them thattoday, more than ever, we are attachedto the national unity which they handeddown to us. We are preserving our so-vereignty which they conquered andour independence for which sometimesthey shed their blood. We urge ouryouths to be proud of the history of ourcountry. We urge them to fervently per-petuate the memory of our national he-roes and the founding milestones ofour country. There is no great peoplewithout memory of its past.

• Fellow Cameroonians,

1 October 1961 is a historic day; a dayof great joy for all Cameroonians. After42 years of uncertainty, trials and tribu-lations, brothers long separated whonever ceased seeking out one another,were finally reunited ... and reunited fo-rever.

1 October 1961, the day of Rebirth ofgreater Cameroon, is a day of im-mense glory for our country.

• My dear compatriots,• Ladies and gentlemen,

What have we done over the lastfifty years? We have, step by step inunity, been striving to build this much-desired Cameroonian nation. But, weshould remember that shortly after ourindependence and our reunification,doomsayers predicted our failure;some even said that Cameroon wouldsink into chaos.

And as a matter of fact, during thefirst fifty years, we did not have an easyride. An agonizing civil war was follo-wed by a severe economic crisis.Throughout these challenges, Came-roonians showed exceptional courageand confounded all pessimistic pro-gnoses. They worked towards buildingpatiently, in unity and peace, this Ca-meroonian nation of which we are soproud. They strove to close the gapand to remedy the injustices accumula-ted during colonization.

Although it goes without saying thatwe have a duty of remembrance, wealso have the obligation to tell the truth.The duty of remembrance would haveno value or existence without the obli-gation to tell the truth.

Building the Cameroonian nationmeant enabling everyone to haveaccess to education that ensures equalopportunity. At independence andreunification, that is, after seventyyears of foreign occupation, only 3% ofCameroonians were attending school.

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

There was not a single university.Today, according to UNICEF, ourschool enrollment rate is 90%. Wehave built 15 123 primary schools and2 413 colleges and high schools. Wehave built eight State universitiesnationwide.

Building the Cameroonian nationmeant providing universal access tohealth services. At independence andreunification, there were in all 555health units. To date, we have 2260 pu-blic health units, including 4 generalhospitals, 3 central hospitals, 14 regio-nal hospitals, 164 district hospitals, 155subdivisional medical centres and1920 integrated health centres. I wishto note by the way that life expectancywhich was 40 years in 1960 has risento 52 years today.

Building the Cameroonian nationmeant opening up the country inter-nally and to the outside world. At inde-pendence and reunification, our roadnetwork comprised 621 km of pavedroads. Today, Cameroon has 250 000kilometres of roads, of which nearly 5000 kilometres are paved, 21 airports,4 of which are international, a river portand three seaports. Douala Port is thelargest port in the CEMAC zone. It’s nosecret.

Building the Cameroonian nationmeant creating wealth and employ-ment. The State of Cameroon is ourcountry’s largest employer. It has foste-red the development of a vibrant pri-vate sector. Talented men and womenhave set up hundreds of businesseswhich generate employment andwealth, thereby significantly improvingthe standard of living of our citizens.

Building the Cameroonian nationalso meant industrializing the country.We have embarked on the secondphase of our industrialization. With theongoing development of our energypotential, we will be able to process ouragricultural and mining raw materialsand, using our oil deposits, lay thebasis of a chemical industry. At thesame time, we will continue to developour aluminium industry and to use gasas a source of energy for our factories.

Thus, we have demonstrated ourcapacity to free ourselves from the bar-ter economy to which we had beenconfined for a long time.

Building the Cameroonian nationalso meant creating a truly sovereignState. We have transformed an em-bryonic State into a truly democraticState with modern, strong and functio-nal institutions: an Assembly, a Senateand, imminently, a Constitutional Coun-cil. We have established a justice sys-tem and an administration nationwideand built a strong army that can be de-ployed to guarantee our territorial integrity.

• My dear compatriots,• Ladies and gentlemen,

This remarkable success has been un-derpinned by our National Unity. It iswhat constitutes the framework of oursociety. The very existence of our peo-ple depends on it. That is why I urge allour fellow citizens, particularly ouryouths, to jealously watch over it sothat it never withers. I urge them toavoid the trap set by some regional,tribal or religious centrifugal forceswhich can jeopardize national cohe-sion.

• Fellow Cameroonians,• Ladies and gentlemen,

When we talk about National Unity, itdoes not mean that we ignore ourlinguistic and cultural pluralism. Our di-versity is part of our identity. It is whathelps Cameroon to adjust more easilyto the changes brought about byglobalization, particularly thanks to ourbilingualism.

• Ladies and gentlemen,

Three years ago, we launched thejubilee period with celebrations mar-king the fiftieth anniversary of our inde-pendence. With the celebration of thefiftieth anniversary of Reunificationhere in Buea where it took place, wewill be closing this cycle which hashelped us to revisit our history.

We have every reason to be proudof our Reunification and the best wayof being worthy of it is to spare no effortto preserve our national unity, our mostprecious asset.

Long live Independence!Long live Reunification!Long live Cameroon!

I now invite you to join me in singingour National Anthem.

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

• Monsieur le Président du Sénat,• Monsieur le Président de l’Assem-blée Nationale,

•Monsieur le Premier Ministre, Chefdu Gouvernement,

• Monsieur le Président du Conseil Economique et Social,• Monsieur le Président de la CourSuprême,• Messieurs les Chefs de Missions

diplomatiques et les Représentantsd’Organisations internationales,• Monsieur le Gouverneur de la région du Sud-ouest,

• Monsieur le Préfet du Fako,• Monsieur le Maire de Buea,• Mes chers compatriotes,• Mesdames et Messieurs,

Je voudrais remercier le Maire deBuea pour les chaleureux mots debienvenue qu’il a adressés à monépouse et à moi-même.

Je tiens à adresser mes chaleu-reuses salutations aux dynamiques po-pulations de la région du Sud-ouest quisont venues en si grand nombre, duFako, du Kupe Muanenguba, du Lebia-lem, de la Manyu, de la Meme et duNdian pour nous accueillir, monépouse et moi, en cette grande occa-sion. Comme vous le savez tous, la ré-gion du Sud-ouest a toujours été trèschère à mon cœur.

Je vous remercie également, voustous qui êtes venus des autres régionsdu pays, de l’Adamaoua, du Centre, del’Est, de l’Extrême Nord, du Littoral, duNord, du Nord-ouest, du Sud et de

l’Ouest. Votre présence massive ici au-jourd’hui témoigne non seulement denotre unité dans la diversité, mais ausside l’importance que vous attachez à laRéunification de notre pays.

Je n’ai pas oublié nos amis, lesmembres du Corps diplomatique et lesreprésentants des Organisations inter-nationales, qui sont venus assister àcette importante cérémonie. Je lesremercie immensément pour leur par-ticipation et leur soutien.

A l’entame de cette cérémonie com-mémorative, je voudrais dire notrehaute appréciation à l’Organisation desNations Unies et aux pays amis qui ontœuvré, à nos côtés, pour l’indépen-dance et la réunification du Cameroun.

Je tiens également à remercier tousnos partenaires extérieurs dont le sou-tien à nos efforts de développementest demeuré constant pendant cescinquante dernières années. Nous sa-vons, pour l’avenir, pouvoir continuer àcompter sur leur amitié.

• Mes chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Pendant le cycle des festivités desCinquantenaires, nous avons revisiténotre histoire ; nous l’avons fait décou-vrir aux jeunes générations.

Notre jeunesse a pu ainsi faire laconnaissance des hommes et desfemmes qui ont écrit les pages glo-rieuses du Cameroun. Elle a pu

constater ô combien il est difficile defonder une nation, de rassembler unpeuple et de faire son unité. Car, en ce1er octobre 1961, après plus de qua-rante ans de séparation, les Camerou-nais des deux rives du Moungo se sontretrouvés.

La marche vers la réunification futune odyssée qui n’était pas sansrisques. Ce fut un chemin parseméd’épreuves, de délicates négociationspour notre jeune diplomatie, et quel-quefois d’oppositions internes qu’il fal-lait prendre en compte. Notre uniténationale n’a vu le jour que grâce aucourage, à la volonté, à l’audace et àla sagesse de Camerounaises et deCamerounais de conviction, quiavaient foi en leur peuple et en sacapacité à prendre en main son destin.

Nous tenons aujourd’hui à rendreun vibrant hommage à ces dignes filset filles du Cameroun dont le nationa-lisme a conduit à l’indépendance et à laréunification de notre Patrie.

Nous pensons à ces compatriotesqui, en signant le traité de protectorat,ont refusé d’aliéner l’essentiel, c’est-à-dire la terre de nos ancêtres. Cette vo-lonté de défendre le patrimoine duCameroun continue de nous habiter denos jours notamment à travers nosvaillantes forces armées. Elles n’hési-tent pas à sacrifier leurs vies pour lasécurisation de nos frontières.

Nous pensons également à nos re-présentants qui ont plaidé avec achar-

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La version française du discours de Buea

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nement le dossier de notre réunifica-tion auprès de la Société des Nationsd’abord, de l’Organisation des NationsUnies ensuite. Nous sommes restésfidèles à cette tradition de recours auxorganisations internationales pour fairetriompher nos revendications légitimes.Cette attitude résolue mais pacifique,nous l’avons adoptée lorsqu’il s’est agide rétablir la souveraineté camerou-naise sur la presqu’île de Bakassi.

Les étudiants de l’Ecole Normalede Foulassi, auteurs de ce chant deralliement devenu notre hymne natio-nal dont nous sommes si fiersaujourd’hui, méritent d’être cités enexemple. Il en est de même de ces étu-diants de la diaspora qui, en leurtemps, ont apporté une contributionmajeure dans la restauration de notreunité d’antan.

Nous célébrons aujourd’hui, dans lerecueillement et avec reconnaissance,la mémoire de nos héros nationaux.Nous associons à cet hommage lesparticipants à la Conférence Constitu-tionnelle de Foumban qui se dérouladu 16 au 21 juillet 1961.

Nous les remercions tous au nomde la Nation tout entière pour leur vail-lance, pour leurs sacrifices, pour leurabnégation. Ils nous ont légué unCameroun redevenu Un et Indivisible.En ce jour exceptionnel, nous nousdevons d’avoir, à leur égard, une pen-sée émue, mêlée d’un sentiment deprofonde gratitude.

Aujourd’hui plus qu’hier, nous leurdisons que nous tenons indéfectible-ment à l’unité nationale qu’ils nous ont

léguée, que nous préserverons notresouveraineté qu’ils ont conquise etnotre indépendance qu’ils ont payéequelque fois au prix de leur sang. Nousexhortons notre jeunesse à être fièrede l’histoire de notre pays. Nous lui de-mandons de perpétuer, avec ferveur, lamémoire de nos héros nationaux et decélébrer les évènements fondateurs denotre pays. Il n’y a pas de grand peuplesans mémoire du passé.

• Camerounaises, Camerounais,

Le 1er octobre 1961 est un jour histo-rique. Un jour de grand bonheur pourtous les Camerounais. Après 42 ansd’incertitudes et de vicissitudes, desfrères, longtemps séparés, qui n’ont ja-mais cessé de se rechercher, se trou-vent enfin réunis… et réunis pourtoujours.

Le 1er octobre 1961, jour de la Renais-sance du grand Cameroun, est un jourde gloire immense pour notre pays.

• Mes chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Qu’avons-nous fait durant ces cin-quante dernières années ? Nous noussommes attelés à construire peu à peudans l’unité cette nation camerounaisetant désirée. Mais il faut se souvenirqu’au lendemain de notre indépen-dance et de notre réunification, des oi-seaux de mauvais augure prédisaientnotre échec. Certains allaient jusqu’àdire que le Cameroun sombrerait dansle chaos.

Et de fait, durant les cinquante pre-mières années, nous n’avons pas eula vie facile. A une douloureuse guerre

civile a succédé une sévère crise éco-nomique. Tout au long de cesépreuves, le peuple camerounais a faitmontre d’un courage exceptionnel et adéjoué tous les pronostics pessimistes.Il a travaillé pour construire patiem-ment, dans l’unité et la paix, cette na-tion camerounaise dont nous sommessi fiers. Il s’est efforcé de rattraper lesretards et de réparer les injustices ac-cumulées pendant la colonisation.

S’il va de soi que nous avons un de-voir de mémoire, nous avons aussiune obligation de vérité. Le devoir demémoire ne saurait avoir de valeur niexister sans l’obligation de vérité.

Construire la nation camerounaise,c’était permettre à chacun de recevoirune éducation assurant l’égalité deschances. Au moment de l’indépen-dance et de la réunification, c’est-à-dire, après soixante dix ansd’occupation étrangère, 3% des Came-rounais étaient scolarisés ; il n’y avaitpas une seule université.

Aujourd’hui, notre taux de scolari-sation, selon l’UNICEF, est de 90%.Nous avons construit 15123 écolesprimaires, 2413 collèges et lycées. Etaujourd’hui nous avons bâti huit univer-sités d’Etat réparties à travers le terri-toire national.

Construire la nation camerounaise,c’était donner à tous l’accès aux ser-vices de santé. Au moment de l’indé-pendance et de la réunification, oncomptait au total 555 formations sani-taires. A ce jour, nous disposons de2260 formations sanitaires publiquesdont 4 hôpitaux généraux, 3 hôpitauxcentraux, 14 hôpitaux régionaux, 164

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Cinquantenaires de l’Indépendance et de la Réunification

hôpitaux de district, 155 centres médi-caux d’arrondissement et 1920 centresde santé intégrés. Je note en passantque l’espérance de vie qui était de 40ans en 1960 est passée à 52 ans ac-tuellement.

Construire la nation camerounaise,c’était désenclaver le pays et l’ouvrirvers l’extérieur. A l’indépendance et àla réunification, notre réseau routiercomportait 621 km de voies bitumées(voiries comprises). Aujourd’hui, lepeuple camerounais dispose de 250000 km de routes dont près de 5200km bitumées (voiries non comprises),de 21 aéroports dont 4 internationaux,d’un port fluvial et de trois ports mari-times. Le port de Douala est le plusimportant de la CEMAC. Tout le mondele sait.

Construire la nation camerounaise,c’était créer des richesses et de l’em-ploi. L’Etat camerounais est le plus im-portant employeur de notre pays. Il afavorisé le développement d’un secteurprivé dynamique. Des hommes et desfemmes de talent ont créé des cen-taines d’entreprises, générant des em-plois et produisant de la richesse. Leniveau de vie de nos concitoyens s’enest trouvé sensiblement amélioré.

Construire la nation camerounaise,c’était aussi industrialiser le pays. Noussommes passés à la deuxième phasede notre industrialisation. Avec le dé-veloppement de notre capacité éner-gétique en cours, nous allons pouvoirtransformer nos matières premièresd’origine agricole, minière et à partir denos gisements d’hydrocarbures jeter

les bases d’une industrie chimique.Parallèlement, nous continuerons à dé-velopper notre industrie de l’aluminiumet à utiliser le gaz comme sourced’énergie pour nos usines.

Nous avons prouvé ainsi, que noussommes capables de sortir de l’écono-mie de traite où nous avons été long-temps confinés.

Construire la nation camerounaise,c’était également créer un véritableEtat souverain. Nous avons fait d’unÉtat embryonnaire un véritable État dé-mocratique, avec des institutions mo-dernes qui fonctionnent, uneAssemblée, un Sénat, un ConseilConstitutionnel bientôt en place. Nousavons mis en place une justice et uneadministration sur toute l’étendue duterritoire et bâti une armée forte capa-ble de se déployer pour garantir notreintégrité territoriale.

• Mes chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Notre unité nationale a été à la base decette exceptionnelle réussite. Elle estl’ossature autour de laquelle s’articu-lent les organes de notre société. Ellese confond avec l’existence même denotre peuple. J’en appelle donc à tousnos concitoyens, tout particulièrementà nos jeunes, à veiller jalousement surelle, pour que jamais elle ne s’altère.Je leur demande d’éviter le piègetendu par certaines forces centrifugesrégionales, tribales ou religieuses quipeuvent compromettre la cohésion na-tionale.

• Chers compatriotes, • Mesdames et Messieurs,

Lorsque nous parlons d’unité natio-nale, nous ne négligeons pas pour au-tant notre pluralisme linguistique etculturel. Notre diversité fait partie denotre identité. C’est elle qui permet auCameroun de s’adapter plus facilementaux changements induits par la mon-dialisation, en particulier grâce au bilin-guisme.

• Mesdames, Messieurs,

Nous avons ouvert, il y a trois ans, l’èredes jubilés avec la célébration du cin-quantenaire de notre Indépendance.Avec celle de la Réunification, ici àBuea où elle a pris corps, nous allonsclore ce cycle qui nous a permis de re-visiter notre histoire.

Nous avons toutes raisons d’en êtrefiers et la meilleure manière d’en êtredigne est de préserver à tout prix notreunité nationale, notre bien le plus pré-cieux.

Vive l’Indépendance !

Vive la Réunification !

Vive le Cameroun !

Je vous invite maintenant à chanteravec moi notre hymne national.

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En s’adressant au peuple came-rounais, aux amis et parte-naires du Cameroun à Buea, le

20 février 2014, le Président PaulBIYA a soulevé beaucoup d’émotionet stimulé la ferveur de ses compa-triotes autour des valeurs communesqui traduisent leur volonté de vivre en-semble et dans la paix. Une autre ex-pression de communion entre l’illustreorateur et son auditoire a été intensé-ment vécue lors de ce discours.

Original dans sa forme, du fait deson caractère bilingue - anglais etfrançais, les deux langues officielles,fruit de la Réunification- le discours deBuea est venu rappeler aux Camerou-nais les richesses d’une identité qui,pour autant qu’elle demeure enraci-née dans ses traditions, s’ouvre, à tra-vers l’héritage colonial positivementassumé, à la modernité pour faire duCameroun une nation forte.

Original également dans les idées,le discours du Chef de l’Etat a exaltéles sacrifices des Camerounais qui, àtravers les chemins sinueux et escar-pés du nationalisme, ont œuvré pourl’Indépendance et la Réunification denotre cher et beau pays. Jamais, ausommet de l’État, un hommage aussivibrant et solennel n’a été rendu auxhéros du nationalisme camerounais,avec des accents si émouvants. Nepas les avoir nommément cités nechange rien au caractère élogieux de

cet hommage, et évite d’ailleurs decourir le risque de ne pas désignertout le monde, tant il est vrai que le re-gistre des acteurs camerounais enga-gés dans la lutte pour l’Indépendanceet la Réunification est riche et dense.

Le Président de la République arelevé dans son discours, pour s’enféliciter, les résultats éloquents obte-nus en matière d’éducation, dans lesdomaines de la santé, des infrastruc-tures de transport et de l’industrialisa-tion. Ces résultats sont l’œuvred’inlassables efforts consentis aucours de ces cinquante dernières an-nées pour bâtir la Nation et construireun État de droit. L’unité nationale,sans les œuvres sociales et écono-miques qui soutiennent le vécu quoti-dien des populations, n’aurait aucunesubstance, encore moins de finalité.

De cet important discours-bilan duChef de l’Etat, il ressort que la gran-deur d’un peuple réside dans sa capa-cité à valoriser la mémoire du passé.Ce faisant, le Président Paul BIYAengage la communauté scientifiquecompétente à recueillir cette mémoirepour permettre aux Camerounaisd’être en phase avec leur histoire.

La célébration du Cinquantenairede la Réunification s’inscrit dans lerenforcement de l’unité nationale.L’unité nationale est une constructionpermanente, qui exige l’adhésion de

tous. Elle s’enrichit de notre diversitéet participe de notre identité dans leconcert des nations. Le Cameroun avocation à l’unité et à la paix. C’est àcette mystique de l’unité nationale quenous invite le Chef de l’Etat lorsqu’ilachève son discours en entonnantl’hymne national, «Ô Cameroun, Ber-ceau de nos ancêtres », repris enchœur par tous les Camerounais.

Comme l’unité nationale, l’État duCameroun embryonnaire, il y a cin-quante ans, démocratique aujourd’hui,doit faire l’objet d’une attentionconstante, pour que nos institutionssoient toujours en phase avec nosobjectifs sur tous les plans : justice,sécurité, santé, éducation, développe-ment La responsabilité de tous lesCamerounais est incontournable pourconstruire un État à la hauteur de nosambitions. C’est là toute la symboliquedu Monument des Cinquantenaires,érigé au lieu dit « Governor’s Office »de Buea, inauguré par le Chef del’Etat, et qui témoigne de la volontédes Camerounais de continuer debâtir un Cameroun « Un et Indivisible »,dans la paix et la tolérance.

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Paix et unité nationale toujours

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“Here we are in Buea to cele-brate the 50th anniversary of ourReunification”. Tout y est dit. Endépit de l’activisme débordant

des assassins de la paix, de la joie,de l’unité et de l’espérance d’un «Ca-meroun exemplaire», la commémo-ration de cet évènement historiqueconduite en chef d’orchestre par lePrésident Paul BIYA a eu lieu le 20février 2014 à Buea.

Ce 20 février 2014, s’adressantpour la troisième fois à ses compa-triotes en l’espace d’un mois et 21jours seulement, le Chef de l’Etat,dans une sortie voulue bilingue, pourmieux indiquer que tout Camerou-nais doit être bilingue et qu’il perçoitce bilinguisme non pas comme unfacteur de division supplémentaireentre Camerounais, mais plutôtcomme le ferment à préserver deleur commune identité et de leurunité, a balisé les chemins de l’émer-gence, seul objectif fondamental dedéveloppement de notre pays.

A Buea, Paul BIYA a mobilisé lesCamerounais de tous les âges, au-tour d’un projet de société ayant pourmatrice structurante, l’intégration na-tionale entendue comme consolida-tion de l’unité nationale. Laquellepour le Président de la République,emporte sept exigences basiques, àne pas prendre pour de simplesagrégats esthétiques:

1. Le devoir de mémoire qui permet

à tout peuple de s’approprier son his-toire, afin de mieux progresser.L’hommage appuyé du Chef de l’Etatà « nos héros nationaux », ceshommes de référence qui, au prixd’énormes sacrifices, allant parfoisjusqu’au sacrifice suprême, « ceshommes qui, par leur vaillance, etleur abnégation, nous ont légué unCameroun devenu Un et Indivisible »,procède assurément de ce sacrédevoir de mémoire qui a intégré larestitution de notre histoire commemoment fort de la célébration desCinquantenaires. Lisons à ce proposcet extrait du discours présidentiel :« pendant le cycle des festivités desCinquantenaires, nous avons revisiténotre histoire ; nous l’avons fait dé-couvrir aux jeunes générations… ».

2. La rupture avec les formes d’allé-geance primordialistes qui phagocy-tent le secteur public et entretiennentla perdurabilité de la personnalisationdes rapports publics, source de divi-sion, de corruption, de clientélisme,de népotisme…

3. En corollaire, la culture de l’allé-geance à l’Etat-nation. Répondantaux questions de la presse à la fin dela cérémonie d’inauguration du Mo-nument des Cinquantenaires de l’In-dépendance et de la Réunification, leChef de l’Etat a déclaré en substancece qui suit : les Camerounais ne doi-vent pas se limiter aux symboles, ilsdoivent s’approprier le vouloir vivre-ensemble…

4. La recherche d’une croissanceforte, laquelle sera en adéquationavec l’objectif d’amélioration du ni-veau de vie de tous les citoyens ca-merounais, sans discrimination.

Pour le Chef de l’Etat, chaquecitoyen camerounais doit recevoir« une éducation de qualité assurantl’égalité des chances ». Il en attendl’émergence de jeunes capables deconcevoir des technologies durables,celles qui apportent des réponsesadéquates aux besoins locaux et auxpossibilités des gens ordinaires ; desjeunes aussi capables de s’investirdans la création d’entreprises dura-bles, flexibles, mais à forte intensitéde main-d’œuvre. Ces entrepriseshabituellement petites et générale-ment informelles, sont connues pourêtre aptes à générer de nombreuxemplois, à partir d’un investissementen capital peu élevé. D’où l’appel in-cessant à la formation des opéra-teurs du secteur informel, à l’instardes conducteurs de mototaxis, et àl’organisation de leurs activités, cequi pourrait induire la mise sur piedde mécanismes de financement pardes crédits adaptés (petits crédits).Dans la même dimension sociali-sante du projet politique de PaulBIYA, l’accès aux soins de santé doitêtre garanti à tous, dans un paysdésenclavé et ouvert à l’extérieur.

5. La mutation économique. Ellesuppose le passage d’une économiede matières premières à l’industriali-

Cap vers l’émergence

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sation. Ce saut industriel, le Prési-dent Paul BIYA entend, malgré unenvironnement économique austère,le réaliser en s’appuyant sur desbases solides : construction des bar-rages hydroélectriques, de la cen-trale à gaz de Kribi et du port en eauprofonde de Kribi ; travaux d’exploi-tation du cobalt, du nickel, du man-ganèse de Nkamouna, du diamantde Mobilong, du fer de Mbalam, dela bauxite de Minim-martap-Ngaoun-dal sans oublier les perspectivesheureuses qui s’ouvrent avec la ré-cupération de Bakassi, la réhabilita-tion de LA CELLUCAM pour ledémarrage du technopole Edea-Tech… Nombre de ces immenseschantiers générateurs d’emplois sontdéjà ouverts. D’autres sont en voiede l’être. Tous constituent le plat derésistance des prochains mois duseptennat en cours.

C’est fort de ce tableau reluisantet rassurant, que Paul BIYA peut af-firmer avec autorité que : « construirela nation camerounaise, c’était aussiindustrialiser le pays. Nous sommespassés à la deuxième phase de notreindustrialisation ».

6. La construction d’un véritable Etatsouverain. « Nous avons fait d’unEtat embryonnaire un véritable Etatdémocratique, avec des institutionsmodernes qui fonctionnent, une As-semblée, un Sénat, un ConseilConstitutionnel bientôt en place …»

Parce que le développement re-lève des choix politiques, d’une vo-lonté politique, l’Etat est la clé. Lespopulations doivent être les pre-mières cibles de tout effort de déve-loppement. C’est la justification del’option présidentielle fort judicieusede la construction au Cameroun d’unEtat démocratique décentralisé quiseul pourrait promouvoir une écono-mie durable dans notre pays. Cetteéconomie intègre l’impératif partici-patif des populations rurales et lamise sur pied des mécanismes demarchés accessibles au niveau localet autofinancés, dans une logiqueparadigmatique où les politiques pu-bliques ne seraient plus considéréescomme un attribut du seul Gouverne-ment.

Avec le lancement de l’agriculturede deuxième génération, de ladeuxième phase de notre industriali-sation et l’approfondissement de ladécentralisation en cours, Paul BIYAest déterminé à trouver une placeconfortable au Cameroun dans letrain de la mondialisation. Non pascette « mondialisation de l’indiffé-rence », mais celle qui vise toutes lesdimensions de la vie sociale, unemondialisation à visage humain, unemondialisation qui privilégie le parte-nariat et accompagne sans arrière-pensées, les efforts de développement de nos pays. Cettemondialisation là, est celle pour la-quelle Paul BIYA, en apôtre de la paixet de la solidarité entre les nations,plaide et continuera de plaider.

7. L’obligation de vérité. L’ouvertureà la vérité est, selon le Pape Fran-çois, plus forte que le pouvoir. Pourle Président Paul BIYA, « s’il va desoi que nous avons un devoir de mé-moire, nous avons aussi une obliga-tion de vérité. Le devoir de mémoirene saurait avoir de valeur ni exister,sans l’obligation de vérité ». On pour-rait même ajouter que le devoir demémoire la suppose. Ce retour à la« moralisation des comportements etdes mœurs », vient fort à propos.

En homme d’Etat avisé et clair-voyant, le Président Paul BIYA alancé un appel à tous et particulière-ment aux jeunes, de plus en plusotages des enjeux qu’ils ne maîtri-sent pas, « à veiller jalousement »sur notre unité « pour que jamais ellene s’altère… je leur demande d’éviterle piège tendu par certaines forcescentrifuges régionales, tribales ou re-ligieuses, qui peuvent compromettrela cohésion nationale ».

En conclusion, pour continuer samarche historique vers l’émergence,le Cameroun doit sortir de la logiquede l’Etat « ethnographe » hérité de lacolonisation, Etat à l’intérieur duqueldes ethnies sont juxtaposées dansune configuration unitaire fragile,parce que potentiellement explosive.

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Les participants à la conférence de laRéunification à Foumban

17- 25 juillet 1961

DELEGATION DE LA REPUBLIQUE DU CAMEROUN

SOUTHERN CAMEROONS DELEGATION

Bon à savoir

AHMADOU AHIDJO ASSALE CharlesAROUNA NJOYAOKALA Charles

LAMINE MOHAMANTETANG Josué

KUOH TobieSISSOKO CHEIK

BETAYENE Jean FaustinKAMA Samuel

NGANDO BlackMVIE Rostand

Président de la République du CamerounPremier MinistreMinistre d’Etat chargé de l’IntérieurMinistres des Affaires EtrangèresMinistre de la JusticeSecrétaire d’Etat à la Présidence chargé de l’InformationDirecteur du Cabinet particulier du Président de la RépubliqueDirecteur du Cabinet particulier du Président de la RépubliqueSecrétaire Général du Ministère des Affaires EtrangèresInspecteur des Affaires AdministrativesDirecteur Politique au Ministère des Affaires EtrangèresInspecteur des Affaires Administratives

Government RepresentativesHon. John NGU FONCHA, M.H.AHon. Augustine NGOM JUA, M.H.A.Hon. Solomon TANDENG MUNA, M. H.AHon. P.M. KEMCHA, M.H.A.

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House of Chiefs

Fon of Bafut, M..H.CFon of Bali, M.H.CFon of Mankon, M.H.CFon of Nsaw, M.H.CChief KIMOBONGSI, M.H.CChief BUH, M.H.CChief OBEN, M.H.CChief EDANJA, M.H.C

KNDP Representatives

Mr. MBINKARMr. FONTEMMr. TAMFUMr. KINIMr. KOMEMr.CARR

CPNC Representatives

Dr. EML ENDELEYMr. N.M. MBILEMr. P.N. MOTOMBY- WOLETARev. ANDO SHE

OK Representatives

Mr. NDEH NTUMAZAH

Mr. MUKONG

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Les grandes figures réhabilitéesde l’histoire du Cameroun

AHMADOU AHIDJO

Félix MOUMIE Ernest OUANDIE

Ruben UM NYOBE

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Le Cinquantenaire en images

L’arrivée à Tiko, le 18 février 2014

Comme les pères de la Réunification, c’est par l’aéroport de Tiko, localitésituée à une quinzaine de kilomètres de Buea, que le Chef de l’Etat, en

compagnie de son épouse,Madame Chantal BIYA, est arrivé dans la régiondu Sud-Ouest où il a reçu un acceuil patriotique et populaire.

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Acceuil par le Gouverneur de la région du Sud-Ouest,M. Bernard OKALIA BILAI et le Préfet du Fako.

Effervescence populaire à l’apparition de la Première Dame.

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Military honours that reflect the historical role of the Tiko airport.

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Revue des corps constitués.

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Premier contact chaleureux du Chef de l’Etat avec les populations du Sud-Ouest.

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The population expressing their joy.

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L’entrée du cortège présidentiel à Buea.

L’arrivée du Chef de l’Etat à Buea, un moment historique à ne pas rater.

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Inauguration du Monument des Cinquantenairesde l’indépendance et de la Réunification

Buea, le 19 février 2014

Découverte de la plaque commémorative par le Chef de l’Etat.

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L’acceuil au Monument par le président du Comité National d’Organisation, le Ministre, Directeur du Cabinet Civil, M. Martin BELINGA EBOUTOU.

Le dévoilement du Monument

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Le Monument des Cinquantenaires témoignede la volonté des Camerounais de continuer

à bâtir un Cameroun “Un et Indivisible”

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L’architecte Kisito NGOA présentant le Monument au Chef de l’Etat.L’architecte Kisito NGOA présentant le Monument au Chef de l’Etat.

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La satisfaction du Chef de l’Etat à l’issue de la visite guidée de l’ouvrage

Paul BIYA : “ Le Monument est magnifique.”

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La Première Dame appréciant la belle œuvre.

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Le Chef de l’Etat félicitant les Chefs traditionnelsdu Sud-Ouest.

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Paul BIYA, l’Architecte du Cameroun moderne.

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Le Président BIYA répondant aux ovations de la population.

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Parade militaire et civile à “Bongo Square” Buea, le 20 février 2014

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Military honours: the Head of State salutes the flag

- ….and reviews the troops set out in impeccable attires.

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Le Couple présidentiel attentif au mot de bienvenue du maire de Buea.

Le maire EKEMA Patrick ESUNGEpendant son allocution.

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Le discours du Cinquantenaire de la Réunification.

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Attention soutenue.

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South West traditional leaders listening keenly to the address of the Head of State.

The Fons of the North West Region also came out in their numbers for the memorable event.

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Une armée républicaine.

Une armée riche en ressources humaines, femmes et hommes.

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Une armée prète à faire face à tous les défis.

Une armée loyale.

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Une vue des officiers généraux.

Les Chefs de mission diplomatique, témoins privilégiés de la marche en avant du Cameroun.

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Primary School pupils relish a special day in their lives.

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Secondary schools portraying orderliness in their displays.

The massive participations of girls demonstrating the advances made in gender equity.

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The variety of colours was simply amazing.

Joy and enthusiasm that will ensure the endless flow of nation builders.

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. Pupils of Government Bilingual schools, at the centre of our educational system.

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Many patriotic messages were on display.

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Students from the Teachers Training Colleges showed love for the Fatherland.

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The fight against HIV/AIDS, a fight that involves everyone.

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Women of the CPDM in delightful mood.

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Political parties display their patriotic commitment.

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Political pluralism was on show to demonstrate democartic progress.

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. Political plurality a mark of the vibrant democracy in Cameroon.

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Le cadeau des Fons du Nord-Ouest au Chef de l’Etat.

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South-West Custodians of the tradition share with the President of the Republic.

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Another view of the Custodians of the people’s tradition.

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Réception au palais présidentiel de Buéa le 20 février 2014

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Départ du couple présidentiel de Buéa le 22 février 2014

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Au terme d’une riche et intense visite officielle de cinq joursdans la région du Sud-Ouest, le Couple présidentiel quitteBuea en mi-journée du 22 février 2014 totalement satisfait.

Un séjour inoubliable pour les populations de la région.

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Le temps des RéalisationsUne publication du Cabinet Civil de la Présidence de la République

Directeur de publication : Martin BELINGA EBOUTOU, Ministre, Directeur du Cabinet CivilCoordonnateur : Joseph LE, Directeur Adjoint du Cabinet Civil, Chef de la Cellule de CommunicationConseiller à la rédaction : Oswald BABOKE, Conseiller Technique

Rédacteurs en Chef : Nicolas AMAYENA, Attaché BANSI Victor SUYHANG, Attaché

Contribution : Jacques FAME NDONGO, Ministre de l’Enseignement Supérieur; Pierre Ismaël BIDOUNG MKPATT, Ministre de laJeunesse et de l’Education Civique; Churchill EWUMBUE MONONO, Conseiller Technique; Salomon EHETH, Chargé de Mission; JeanLucien EWANGUE, Attaché; Jean Paul MESSINA, Université Catholique d’Afrique Centrale; George EWANE NGIDE, CRTVSecrétariat Général de la Présidence de la République : Antoine BOUSOMOG, Conseiller Technique (Division linguistique et du bilin-guisme); Florent Guy ELA FOE, Attaché (Service du fichier législatif et réglementaire)Images: Elie NYAT SAF, Victor YENE, ANDJONGO SEME, CHIGET SALIFOUAppui : Jeanne d’Arc OTAM, Médard NKODO NSOULOU, Joseph Bienvenu AMOUGOU MEYONGInfographie : Clarisse TCHIENOU

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Palais présidentiel de Buea