Patchworks, rouenneries, étoffes et draps d'elbeuf

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Patch work ROUENNERIES, ÉTOFFES ET DRAP D’ELBEUF 21 avril 29 juillet 2012 Exposition de créations textiles issues d’un concours organisé par la délégation de Seine- Maritime de l’association « France Patchwork » Musée industriel de la Corderie Vallois Notre Dame de Bondeviille www.corderievallois.fr La fabrique des Savoirs Elbeuf www.lacrea.fr Illustration : Patrimoine envolé (Dominique Canu) - 1er prix du concours exposé au Musée Industriel de la Corderie Vallois (crédit photo © Y.Deslandes – Département de Seine-Maritime)

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Patchworkrouenneries, étoffes et draP d’elbeuf

21avril29juillet

2012

Exposition de créations textiles issues d’un concours organisé par la délégation de Seine-Maritime de l’association « France Patchwork »

Musée industriel de la Corderie ValloisNotre Dame de Bondeviille

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La fabrique des SavoirsElbeuf

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Le Musée Industriel de la Corderie Vallois a accueilli en 2003 une exposition organisée par l’Association « France Patchwork » qui avait pour thème la technique de l’hexagone. Cette technique ancienne, d’origine anglaise, avait inspiré une quarantaine de quilteuses qui rivalisèrent d’imagination pour attirer un large public à découvrir leur passion pour le patchwork.

Cette année, l’Association « France Patchwork » met à l’honneur le patrimoine normand et s’expose dans deux lieux emblématiques de l’histoire industrielle de notre département, la Fabrique des Savoir à Elbeuf et le Musée Industriel de la Corderie Vallois à Notre-Dame-de-Bondeville.

Le thème choisi « rouenneries, étoffes et draps d’Elbeuf » peut surprendre. Pourtant le mariage improbable de ces matières a débridé l’esprit créatif de ces artistes textiles.

Au-delà du mélange ingénieux des matières, c’est avec un regard respectueux et attendri que je vous invite à découvrir le passé glorieux de notre région.

Didier MariePrésident du Départementde Seine-Maritime

Exposer des patchworks au musée ? Cette idée a priori insolite se révèle aujourd’hui créative et inédite.

Le patchwork sort ici de la sphère traditionnelle des travaux domestiques, pour devenir une création artistique originale n’hésitant pas à traiter de sujets ambitieux, comme l’histoire industrielle ou le devenir d’un territoire.

A même de susciter émotions et réflexions, le patchwork s’affirme alors comme une œuvre d’art. Tel est le message que nous avons voulu transmettre en réunissant l’ensemble de ces pièces au sein de deux sites emblématiques de l’histoire du textile de notre agglomération : la Fabrique des Savoirs et le Musée Industriel de la Corderie Vallois.

Bonne visite.

Laurent FabiusPrésident de la CREA(Communauté de l’Agglomération Rouen Elbeuf Austreberthe)

Amitié avec les personnes du Musée Industriel de la Corderie Vallois et du musée d’Elbeuf qui ont immédiatement adhéré à notre projet et encouragé notre proposition sur ce thème (proposition balbutiante à l’origine !)Amitié entre les membres de la délégation France-Patchwork de Seine-Maritime. Le thème « rouenneries, étoffes et drap d’Elbeuf » nous tenait toutes à cœur. Ce patrimoine normand, qui a fait la richesse de cette région aux siècles précédents, les usines, les ateliers désaffectés, nous donnaient envie d’en savoir plus...Amitié avec les participantes de ce concours qui ont fait preuve d’ingéniosité, d’inventivité, de création et ont produit des patchworks magnifiques avec des tissus déroutants, à première vue pas faciles à faire vivre les uns avec les autres !Amitié avec Catherine Bonte, présidente de France-Patchwork qui nous a permis de mener ce projet en toute liberté.

Fortes de toutes ces amitiés, nous nous sommes mises en quête des tissus ! Si certaines étoffes normandes n’ont pas posé trop de soucis, il n’en a

pas été de même pour le drap d’Elbeuf et les rouenneries.Mais le résultat est là ! Trente patchworks exposés pour moitié au Musée Industriel de la Corderie Vallois et au Musée d’Elbeuf, au sein de la Fabrique des Savoirs, parlent d’eux-mêmes !

C’est à vous, visiteurs de tous horizons, de vivre vos émotions.Nous vous souhaitons « une très bonne visite » voire « de très bonnes visites ».

Colette Debrie et l’équipe de la délégation de Seine-Maritime de l’association France Patchwork

Editos Cette exposition avant tout une histoire d’amitié !

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Le drap d’Elbeuf est une étoffe épaisse, de laine cardée, aux fibres courtes, généralement de couleur sombre.

Les premiers drapiers s’installent à Elbeuf à la fin du XVe siècle, plus tardivement que dans d’autres centres textiles normands. Leur fortune est cependant rapide, comme en témoigne le vitrail offert en 1514 par leur corporation à l’église Saint-Etienne. Le maître drapier est alors un négociant plus qu’un fabricant. Il achète la laine et la fait travailler, à façon, dans les campagnes environnantes et en ville selon les étapes de fabrication. Le nettoyage et le cardage sont réalisés en ville, le long du Puchot. Le filage, au contraire, est exécuté à la campagne par des femmes, tandis que le tissage, réservé aux hommes, est effectué à domicile ou dans des fabriques. Le foulage, qui donne un aspect feutré à l’étoffe, se fait dans les affluents de la Seine. Enfin, le lainage et la tonte donnent au tissu son aspect définitif. Ces deux dernières étapes, plus délicates, sont réalisées en ville et confiées à des ouvriers qualifiés. La qualité du produit, reconnue bien au-delà des frontières de la Normandie, amène Colbert à créer en 1667 la Manufacture Royale des draps d’Elbeuf, qui tisse jusqu’à la Révolution des draps “à la façon de Hollande et d’Angleterre”. Le règlement imposé par la manufacture royale entraîne un certain nombre de contraintes, comme l’utilisation de laines exclusivement importées d’Espagne.

L’organisation du travail et de la production évolue dans le courant du XIXe siècle. L’arrivée de la machine à vapeur en 1817, puis du métier Jacquard en 1831, sont deux étapes essentielles dans le processus d’affirmation d’Elbeuf comme centre drapier. Si certains patrons

créent les premières usines intégrant toutes les étapes de la fabrication, il faut attendre l’arrivée d’industriels alsaciens en 1871 pour voir ce modèle s’imposer. Fuyant l’annexion de l’Alsace par l’empire allemand et ses conséquences douanières imposées par le traité de Francfort, plusieurs familles, patrons et ouvriers drapiers, originaires de Bischwiller, dans le Bas-Rhin, s’installent à Elbeuf et y implantent leur modèle de production, largement intégré. Ces rudes concurrents, parmi lesquels les Blin, Fraenckel, Herzog et Bloch, édifient de grandes usines qui marquent durablement le paysage de la ville. Si le Second Empire constitue une période privilégiée de l’industrie elbeuvienne, les usines produisent encore pendant la Première Guerre Mondiale une moyenne de sept millions de mètres de drap par an. Utilisée dans la mode masculine et féminine ou pour couvrir les billards, le drap est aussi largement utilisé pour les uniformes.La crise qui touche l’industrie textile française après la Seconde Guerre Mondiale voit le déclin de l’activité drapière elbeuvienne, concurrencée par les tissus synthétiques et les productions plus lointaines. Le drap passe de mode. Entre 1952 et 1975, plusieurs dizaines d’usines ferment leurs portes, dont Blin & Blin, la plus importante. Les établissements Prudhomme sont les derniers à disparaître en 1992.

Si Blin & Blin ferme en 1975, ses bâtiments sont réhabilités à partir du début des années 1980 en logements et en équipements publics. La dernière phase de réhabilitation, initiée en 2008, s’est achevée avec l’installation du musée d’Elbeuf dans ses anciens ateliers. Vous pouvez y retrouver l’histoire du patrimoine industriel de cette ville et de ses ouvriers.

Editos

Collectif délégation de Seine-Maritime De gauche à droite : Sylvie Corroyer, Anne Le Talon, Madeleine Cornu, Colette Debrie, Ghislaine Hague, Michèle Streiff, Isabelle Boulangé h. 210cm ; l. 150 cmChaque bande est travaillée de façon individuelle avec le même lot de tissus suivant une inspiration propre. Le lien est la cordelette de la Corderie Vallois qui serpente le long de chaque bande.Musée Industriel de la Corderie Vallois (hors concours)

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D’abord appelée « Rouen (an ») puis « Rouannerie », la Rouennerie (nom adopté en 1800) est une toile de laine ou de coton dont les dessins, essentiellement en rayures ou quadrillages et les effets de relief résultent de l’agencement des fils, teints avant le tissage.

En 1701, un négociant de Rouen, Monsieur Etancelin Delarue, ne pouvant se débarrasser de quarante balles de coton brut destiné à la fabrication de mèches de chandelles, décide de faire filer et tisser ce coton par des ouvriers locaux. Le succès est foudroyant ! Pour satisfaire les commandes, les industries recourent à la main-d’œuvre campagnarde. En 1861, 42% de la population active vit du tissage. Il s’agit là d’une main-d’œuvre nombreuse et peu exigeante, des gens de la terre qui mènent parallèlement deux activités pour “vivre”.Yvetot, alors capitale du Pays de Caux, et les villages environnants, s’étendant de Bolbec à Fécamp et Saint Valéry-en-Caux, connaissent une certaine prospérité. Ces productions sont destinées en priorité au marché français, mais aussi exportées vers les colonies, dont les Antilles, où elles ont “favorisé” le trafic négrier !En 1888, à Harcanville près de Doudeville, Charles Denis crée sa fabrique de tissus de coton. En 1900, il choisit la rouennerie car c’est un travail qui ne peut se mécaniser (en 1910, la mécanisation est à l’origine de la fermeture de toutes les fabriques de la région). De 1880 à 1936, il emploie jusqu’à cent salariés, habitant dans un rayon de cinq à six kilomètres. La

maison d’Harcanville sert d’entrepôt au coton venu de Guadeloupe ou d’Inde par bateau jusqu’à Rouen, puis acheminé par chemin de fer. Des fileuses viennent chercher le coton pour le filer à l’aide de rouets. Les fils sont mis en écheveaux, puis repartent à Harcanville pour être teints. Le bouillot et l’écumoire, situés dans un bâtiment annexe, servent à la teinture des écheveaux avec cochenille, garance, indigo, pastel, sureau, grenade, etc.

La fabrique réceptionne 5 000 mètres de tissus par semaine. L’expertise par le fabricant est très sévère et nombreux sont les défauts possibles d’une étoffe : pas assez tassée, mauvaise lisière, humidification... La paye se trouve alors réduite et le “mauvais ouvrier” sans travail.En 1928, les tissages Charles Denis emploient 92 tisserands, 41 bobineuses, 34 trameuses, 3 ourdisseurs, 1 encolleur et 1 charretier. En 1920, la mécanisation a raison des métiers en bois. Cependant les rouenneries trouvent un débouché dans les colonies françaises où un courtier, au Maroc, s’occupe des transactions.Cette production a totalement cessé en 1936. Le Maroc depuis produit ses propres tissages.

Colette Debrie

Photo ©1991 Inventairegénéral du Patrimoine culturel. Région Haute-Normandie

« Nouvelles du Patchwork » n° 109

Pour en savoir plus : Emmanuelle Réal, Elbeuf, ville drapière, Alain Becchia, La draperie d’Elbeuf, des origines à 1870, Rouen, 2000Jean-Claude Daumas, L’amour du drap : Blin & Blin, 1827-1975, histoire d’une entreprise lainière familiale, Besançon, 1999

Le vitrail des drapiers

Un tissu bien oublié «la rouennerie»

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Indiennes, toiles imprimées, toiles de Jouy, toiles de Nantes sont autant de termes qui désignent ces étoffes de coton peintes ou imprimées aux couleurs chatoyantes. Les indiennes peintes à la main et imprimées à la planche en Inde inondent le marché européen dès le XVIe siècle grâce aux expéditions portugaises vers l’Inde.En 1664, la première cargaison d’indiennes débarque sur un port français par l’intermédiaire la Compagnie des Indes nouvellement créée par Colbert. Ces toiles dénommées surates, calancas, patnas, du nom de leurs comptoirs de ventes orientaux, provoquent l’engouement des européens. Leur légèreté et leurs couleurs séduisent une clientèle jusqu’alors habituée à des tissus de laine ou de lin plus lourds et moins colorés.Quelques ateliers en France se lancent dans l’impression de tissus. Mais les premiers essais réalisés sur toile de chanvre ou de lin ne sont pas concluants et ne parviennent pas à imiter la finesse des décors indiens et à maîtriser les procédés techniques de fixation des couleurs. A Marseille, le premier atelier d’impression sur coton est attesté en 1648. Pourtant, le 26 octobre 1686, un édit de prohibition interdit la vente, l’importation, ainsi que la production de toiles peintes en France. Cet édit est la conséquence directe du mécontentement des manufacturiers traditionnels qui ont vu dans ce nouveau produit une concurrence déloyale. La multiplication des édits durant la longue période de la prohibition (73 ans) ne suffit pas à endiguer l’engouement des Français pour ces étoffes. Madame de Pompadour habille son château de Bellevue d’indiennes de contrebande. Face à la persistance de cette mode et aux difficultés d’application de l’édit, l’interdiction est finalement levée le 5 septembre 1759.Suite à cette libéralisation, les indienneries vont fleurir dans plusieurs régions de France dont la Normandie. La région de Rouen est, après Mulhouse, le plus important producteur

de toiles imprimées tant par la longévité de cette activité (1758-1970) que par la quantité des étoffes produites.Le puissant groupe des marchands et fabricants de tissus traditionnels rouennais réussirent à retarder de cinq ans l’enregistrement par le Parlement de Rouen de l’édit de libéralisation. Pourtant, bien avant la levée de l’interdiction, des ateliers clandestins produisent dans la région de Rouen les étoffes défendues. Abraham Frey installe à Bapaume en 1764 un des premiers ateliers d’impression. Abraham Pouchet fut également l’un des premiers à imprimer dans la région en installant en 1767 une indiennerie à Saint-Denis-de-Bondeville. Dès lors les indienneries se multiplient sur le territoire haut-normand autour de Rouen et Bolbec. Certaines auront une durée de vie très limitée tandis que d’autres donneront naissance à de véritables dynasties d’indienneurs comme les Kettinger, Besselièvre, Koechlin, Barbet, Girard.L’indiennerie normande s’est notamment distinguée par la production de toiles imprimées à personnages utilisées dans l’ameublement. Ces toiles représentant des sujets divers, historiques, religieux ou évoquant la vie quotidienne étaient l‘œuvre de graveurs sur cuivre talentueux qui parfois signaient leur production. Ainsi, à Déville-lès-Rouen, l’atelier de gravure sur cuivre de la famille Buquet a gravé des plaques de cuivre pour la production de mouchoirs de cou et des rouleaux de cuivre pour les indienneurs de la région.Cette toile, représentant un mariage campagnard, qui a servi à la confection des patchworks de ce concours, a été imprimée à la manufacture Henri à Maromme en 1856 et gravée par Narcisse-Alexandre Buquet.

Musée d’Harcanville

SourceGeorges Dubosc. Tissage à la main en Normandie.1924Liliane Crété : Traite des nègres sous l’ancien régime

« Nouvelles du patchwork » n°110

Les toiles imprimées normandes

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Dominique Canuh. 134 cm ; l. 84 cmTissu appliqué, collage, piécé main et machine« Mon ouvrage se veut avant tout symbolique. Les toits et cheminées d’usines de la région d’Elbeuf et la rivière du Puchot où les drapiers lavaient la laine sont encadrés par une chaudière de cuivre servant à la teinture. Depuis les ateliers, les différents textiles aux couleurs chatoyantes fuient dans une spirale vers leur disparition et le néant. Quelques restes de draps de laine, rouenneries, toiles normandes sont éparpillés au gré du vent. »Musée Industriel de la Corderie Vallois

Toile imprimée la noce du soldat. 1856 Patrimoine envolé

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Marie-France Adenier-Lehalleh. 130 cm ; l. 170 cmBroderies, piècés main et machine, tissus appliqués.Dessin d’Alexandre Lemercier (patrimoine familial). Ce patchwork évoque un musée virtuel de la restauration des vieux tissus, le croisement des styles et des époques. La Fabrique des Savoirs – Musée d’Elbeuf (3ème prix)

Maryse Lanchonh. 100 cm ; l. 120 cmAppliqué machineUtilisation d’un tissu ancien imprimé et teint et de tulles anciens brodés. Le patchwork représente une usine et un cours d’eau pour le rinçage des tissus teints des Normands qui tissent dans leur campagne autour de Rouen.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Vie d’avant Vernissage

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Simone Bellengerh. 72 cm ; l. 99cmTissu appliqué.« Ne nous oubliez pas …. Hier et aujourd’hui font partie de notre patrimoine. Elbeuf et ses draps de laine cardée, Harcanville et sa production de coton. Les indiennes dont la capitale fut Bolbec. »La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Marie-France MeunierDécoupes de fines bandes, assemblages par petits points zigzag puis découpe des motifs.« Un bâtiment à sheds avec une cheminée d’usine représente pour moi une image symbolique de l’usine. Le mot « fermeture » est en lien avec le passé, le présent et l’avenir de l’industrie textile. Les cordonnets de la Corderie Vallois avec leur gri-gri sont comme des ex-voto pour demander protection.»Musée Industriel de la Corderie Vallois (coup de cœur du jury)

Usine en textile De village en usines

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Roselyne Besnardh. 135 cm ; l. 100 cmTravail main. Les galons sont réalisés au crochet avec des fils de soie naturelle provenant d’une manufacture de Turquie et également des cotons DMC.L’eau coule, les fils se roulent et se déroulent en de nouvelles créations se succédant au fil du temps : témoignage du passé et du présent.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Odile Bergeth. 74 cm ; l. 93cmCouture machine, quilting main, appliqué machine. Draps et rouenneries sont traités comme une collection de vieux carrelages, à l’instar de ceux qu’on trouve en Normandie.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Noces de coton, noce de laine L’Eure du textile

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Marie-Francine Brochardh. 108 cm ; l. 63 cmCoupage de bandes et retissage, application suédine.Ce patchwork crée un nouveau tissage exploitant l’ensemble des tissus, qui paraissaient pourtant difficiles à utiliser.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Isabelle Boulangéh. 175 cm ; l. 60 cmFils tendus avec tissage des tissus. Textes brodés sur draps et papier journal peint. Ajout de matériaux.Le tissage, dé-tissage, retissage des fils et des tissus représenté par un simulacre de métier à tisser. Les lisières effilochées évoquent l’effritement des mémoires. Le travail entre au musée… Les ouvriers deviennent visiteurs de leur vie.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Tissu social Détissage

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Monique Cousin-Lefebvreh. 102 cm ; l. 98 cmCousu main et machine, broderies appliquées, images transférées, quilting machine et piqué libre.Ce patchwork met en valeur le drap d’Elbeuf par des broderies anciennes, les images relatives à cette histoire textile sont imprimées sur « coton jet » puis… libre cours à l’imagination au bout du fil.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Sylvie Corroyerh. 80 cm ; l. 95 cmTravail main, machine et application de boutons. Le patchwork associe un plan d’Elbeuf au centre, le nom des tisserands sur la gauche et deux bandes brodées faisant référence aux rouleaux de drap. Les abeilles sont un clin d’œil à Napoléon 1er, qui dit en passant dans la ville en 1802 : « Elbeuf est comme une ruche, tout le monde y travaille ».La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Elbeuf en scène Au bout du fil, l’Histoire

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Catherine DelamareTriptyque : 200 cmTravail main. Le triptyque est travaillé avec les indiennes, les rouenneries associées aux étoffes des peuplades Eoué du Ghana et le drap d’Elbeuf en « crazy ». La Seine brodée en bleu relie les panneaux entre eux.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Toiles en Seine Le coup de coeurMonique Détish. 200 cm ; l. 200 cmAppliqué, piécé, « log Cabin » broderie mainMusée Industriel de la Corderie Vallois

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Jacqueline Fischerh. 80 cm ; l. 82 cmCrazy à l’ancienne fait main.« Rébus ; on devait donc trouver : Roue A nœud riz et d’rat d’Aile bœuf.D’autres signes se retrouvent çà et là.Marier les étoffes, ce fut aussi joindre le passé et le présent. »Musée Industriel de la Corderie Vallois

La DanseEliane Dizambourgh. 190 cm ; l. 170 cmPiécé machine et quilting main avec coton brodéMusée Industriel de la Corderie Vallois

La Dance Rébus ou l’heureux mariage

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Annick Lacuisseh. 115 cm ; l. 160 cmTissu appliqué, piécé, blocs de broderie, quelques blocs imprimés.Corderie, filature, tissage… Tous ces métiers d’autrefois que l’on trouvait dans les chaumières.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Monique Giordanih. 93 cm ; l. 120 cmAssemblage, quilting main, ajouts de dentelles et taffetas aux draps et toiles. Ce patchwork est le souvenir de ce genre d’assemblage, fréquent dans certaines pièces de la maison familiale.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Souvenirs Métiers d’antan

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Anne-Marie Letellierh. 90 cm ; l. 65 cmCoupe de tissu en bande et retissage, piqué libre. Ce patchwork met en valeur la vallée des tissages, tout en incorporant des fantaisies qui donnent la vie aux tissus unis.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Laurence Le Houéronh. 91 cm ; l. 73 cmVitrail cousu à la main et à la machine. Piécé main et machine, quilting main.Utilisation de tissus normands pour réaliser le costume et la coiffe traditionnelle. Le tableau est entouré d’un nine patch traditionnel.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Tissus normands pour une normande Tissages, rouenneries et fantaisies

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Véronique Pierlot-Bourgineh. 100 cm ; l. 120 cmTissus appliqués, broderies et collage. Ce patchwork s’inspire du blason de la manufacture Blin & Blin. Autour de la fabrique, la bourgeoisie et le monde ouvrier se côtoient derrière de splendides grilles en fer forgé.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Sophie Michelonh. 104 cm ; l. 124 cmTravail main, appliqué, vol d’oie, quilting main.« En plus de la restitution du patrimoine de la Seine, ce patchwork utilise la fameuse et incontournable technique du vol d’oie, classique et ancienne comme ces tissus, pour continuer de rêver comme nos peintres. »Musée Industriel de la Corderie Vallois

Comme des fleurs de Monet ... aux fils de la Seine...

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Mireille Reymondh. 111 cm ; l.111 cmPiécé main et machine, matelassage mainImportation du diamant dans un carré (amish). Utilisation d’un rideau ancien, qui rappelle la maison familiale.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Roselyne Pingault-Noëlh. 80 cm ; l. 85 cmPièces appliquées machine, piqué libre, Sashiko, broderies mains. Bordures en tissus anciens, mariage de rouennerie, toiles normandes et de draps.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Marions-les ! Ecrin

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h. 83 cm ; l. 83 cmMontage piécé et matelassage main.Les toiles sont découpées et assemblées avec les autres textiles, notamment des toiles de lin (grises, blanches, orangées).La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Mariem Sauleh. 60 cm ; l. 69 cmAssemblage machine, applique machine.On ne fabrique plus de draps à Elbeuf, ni de rouenneries à Rouen. On ne se vêt plus comme autrefois mais on fabrique toujours du kelsch.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Hier... Aujourd’hui Chantal Serrurier

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Christine Trescarteh. 75 cm ; l. 68 cmPiécé avec broderie, matelassage main réalisé avec du cordonnet DMC qui servait dans la région du Velay à la confection des gants. Tous les tissus rajoutés sont des tissus anciens (serviettes, torchons, toiles à matelas).La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Michèle Streiffh. 89 cm ; l. 65 cmAssemblage par coutures et collages, transfert de photos anciennes.« Hommage à mon grand-père, directeur d’une filature à Brosville-sur-Iton, ce patchwork utilise plusieurs documents : une photographie ancienne de l’usine Fraenckel-Herzog vers 1950, une autre montrant les ouvriers devant l’usine Blin & Blin vers 1900, une en tête d’enveloppe Fraenckel et Blin La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Elbeuf ville drapière, « hommage à mon grand-père » Insouciance

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Jeanine Zarfdjianh. 120 cm ; l. 111 cmPiécé, appliqué, broderies diverses.La Fabrique des Savoirs – musée d’Elbeuf

Maud Villersh. 110 cm ; l. 75 cmAssemblage et quilting machine.Association de textiles de couleurs très opposées… il suffit d’oser, tout est possible.Musée Industriel de la Corderie Vallois

Melting pot Le ciel et la terre

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Remerciements

Jocelyne Dessaw (drap d’Elbeuf d’époque)M. Maupas (carré de rouennerie d’époque)Colette Debrie (rouennerie)Mme Prieur (drap d’Elbeuf de couleur)M. Van Dekerckhoue (tissages de Gravigny pour les étoffes)Le Musée Industriel de la Corderie Vallois (tissu imprimé)

Les membres du jury : Mylène Doré et Martine Roche (Musée Industriel de la Corderie Vallois), Cléo Cheuret (plasticienne), Annick Huet (artiste textile) Catherine Bonte (présidente de l’association France-patchwork), Nicolas Coutant (musée d’Elbeuf)

.... et à toutes les participantes de ce concours !

Photographies : Yohann Deslandes

ISBN : 978-2-902093-86-1Prix de vente : 5 €