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Paranormal

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un furet. Il me dit : «!Un furet, c’est malin, joueur, intelligent, trèsagile…!»

Une fois en communication avec le furet, je lui demande : «!Alorstoi tu es comme ça ?!» Et là, il me répond, un peu déçu : «!Ah non,ce n’est pas moi. Mais Gaïa elle, est comme ça !!» Gaïa est une petitefurette, décédée brutalement… Alors que lui, Atila, étant malade,malheureusement depuis très longtemps, n’a plus cette énergie quidéfinit la communauté des furets.

Vous croyez donc à la vie après la mort ? Cela vous apporte-t-ilun soulagement ?Je reprendrai la citation, titre du livre d’une célèbre psychiatreaméricaine, accompagnant les personnes en fin de vie : «!La mortest un nouveau soleil!» d’Elisabeth Kübler-Ross. Dans cet ouvrage,elle nous explique que naissance et mort sont des ponts communs.Lorsque l’on quitte le monde terrestre, nous mourrons pour renaî-tre dans l’au-delà. Et il se passe le même phénomène lors de la nais-sance, il nous faut mourir dans l’autre monde. L’expérience de lamort est donc une seconde naissance ou renaissance. Il ne s’agitaucunement d’une fin irrémédiable ! De par la qualité de l’ensei-gnement que certains nous confient, en tant qu’humains ou ani-maux, une fois passés de l’autre côté, une certaine philosophie peutvenir embellir notre vie. Certains sont plus près des étoiles, d’autresdemeurent encore attachés à notre monde de matérialité. Pourcelui qui accepte l’idée d’autres réalités, un monde nouveau de tant

de potentialités peut s’ouvrir devant lui.

Quel est votre point de vue sur la réincarnation ?Il s’agit d’une merveilleuse espérance. On pourrait se poser la ques-tion suivante : «!Pourquoi venons-nous sur terre ?!» Et là, pour mapart, je pense qu’il s’agit d’une école de la vie. Ainsi, nous devrionsexpérimenter diverses épreuves, étant considérées comme diffé-rentes étapes pour grandir. Ce qui n’a pas pu être fini d’être accom-pli dans cette vie serait à nouveau demandé d’être réalisé, jusqu’àce que la leçon soit parfaitement comprise. Il y a aussi cette notiond’évolution. Le monde minéral, le monde végétal, le règne animalet enfin consécration suprême ? L’humain ? Il y aurait aussi une

certaine hiérarchie au sein des différentes espèces. Là où j’en suisactuellement, dans ma compréhension de ces principes, je pensequ’il y a différents degrés d’élévation. Ainsi, d’après une récentecommunication animale avec une jument, il s’avérerait qu’il s’agis-sait pour elle d’une première incarnation sous forme d’équidé.Dans sa précédente vie, elle était une biche…

Les animaux ne disposent-ils pas d’une âme de groupe ?Pendant très longtemps en effet, certains réfutaient l’idée que lesanimaux pouvaient se réincarner prétextant le fait qu’il n’existaitpas d’individualité dans l’âme animale, mais que ceux-ci étaientrattachés à une âme regroupant les individus de leur espèce. Heu-reusement, il y a une évolution dans la compréhension de ce do-maine. N’oublions pas qu’il n’y a pas si longtemps, certainscroyaient que les Indiens (d’Amérique) ne possédaient pas d’âme...

Avez-vous un cas concret à nous apporter ?Oh, j’en ai même plusieurs ! Des maîtres m’ont rapporté avoir re-trouvé avec leur nouvel animal de compagnie, des traits de carac-tère à l’identique de leur animal précédemment disparu. Un chienfaisait la garde auprès des oiseaux de sa propriétaire, en volièresextérieures, afin d’éviter les éventuels prédateurs, reprenant exac-tement les mêmes attitudes, les mêmes emplacements, le mêmecomportement. Un chat, dont le maître lui avait donné le mêmenom que celui parti rejoindre les étoiles. Dès qu’il le vit chez l’éle-veur, le chaton se blottit dans ses bras de la même façon que l’avaitfait le premier. Chez lui, il reproduit les mêmes attitudes, recon-naissant la maison comme s’il n’en n’était jamais parti.... Ces nom-breux témoignages de personnes ayant vécu ces expériences avec

Animal mystérieux, le chat estnoble, séducteur, indépendant,déroutant…

Arianna, voyantepour animaux

Spécialiste en communication animale, Arianna est contactéepar des particuliers pour les aider à comprendre leurs animauxmais aussi lorsqu’ils sont malades, blessés ou atteints de trou-bles du comportement. Rencontre.

Comment améliorer notre relation, mieux les comprendreet les aimer, même dans l’au-delà! ? Arianna est le filconducteur invisible, qui permet une nouvelle relation

avec nos compagnons.

Êtes-vous médium des animaux, ou faites-vous de la voyancepour animaux ?Arianna!: En fait, je réalise les deux, en fonction des besoins. Jetravaille tout d’abord en tant que voyante pour les humains et lesanimaux. Une personne, désirant mieux comprendre son compa-gnon, ou souhaitant améliorer la cohabitation entre plusieurs ani-maux, me contactera dans le cadre de la voyance. Je me projettevers le passé pour mieux comprendre le présent et donner despistes pour le futur. Dans le cas de départ pour l’autre monde et

lorsque le manque se fait trop difficile à vivre au quotidien pourles humains qui restent, j’utilise mon don médiumnique. Cela per-met souvent d’accélérer le travail de deuil, en apportant des ré-ponses, concernant leur nouvel état et d’être rassuré sur le fait quela vie continue, qu’ils retrouvent souvent d’autres amis disparus...Dans ce cas, il y a un réel échange où l’on peut poser des questionsà notre animal, mort souvent trop tôt, et même lui transmettre desmessages permettant d’apaiser ce déchirement de l’absence.

Auriez-vous une anecdote, le cas d’un animal en contact avecun animal disparu ?Une personne, un jour, m’appelle pour communiquer avec sonfuret malade. N’ayant jamais eu ce petit animal et, ne le connais-sant pas vraiment, je lui demande qu’il explique ce qui caractérise

Il faut faire abstraction desa raison et se mettre enétat de réceptivité

Grâce à la formationd’Arianna, vous applique-rez les différentes mé-thodes apprises pour êtreen connexion avec votrecompagnon

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Paranormal

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leurs compagnons s’étant réincarnés, nous apportent le constat sui-vant : ils sont persuadés de la véracité de la survie de l’âme, car ilsl’ont vécu au quotidien.

Vous pouvez établir un contact à distance ?Il n’y a pas de notion de distance en télépathie. De la même façonque si l’on est près du sujet témoin, il peut y avoir un dialogue oudes soins prodigués. Le tout est d’établir le contact. Pour cela, il ya besoin d’un émetteur et d’un récepteur. Je me concentre sur laou les photos que l’on m’envoie et demande à l’animal de se mani-fester dès qu’il est prêt. Puis, le dialogue s’instaure de façon «!pen-

sées verbales!», ou en ressentis lors d’émotions ou souffrances. Jepeux magnétiser à distance jusqu’à ce que je ne perçoive plus cettedouleur. Je ne prétends pas tout guérir mais je constate une amé-lioration des symptômes, voir un rétablissement, de par les témoi-gnages que les propriétaires d’animaux me font part quelques joursplus tard.

Est-il possible de faire une formation pour apprendre à com-muniquer avec son animal, en vue d’aller plus loin dans la rela-tion ?Bien sûr, tout le monde peut apprendre à «!entendre!» et à «!par-ler!» le langage des animaux. Cela est fort utile au quotidien afinde mieux se comprendre et éviter certaines erreurs dues à une «!vi-

sion!» différente. On travaille tout d’abord ensemble avec vos ani-maux, pour accéder à leurs modes de fonctionnement. Ensuite, jepartage mes différentes techniques afin que chacun puisse, à son

tour, vivre cette magnifique expérience de communion avec sonpetit ou grand compagnon.

Qu’est ce que les animaux vous ont appris ? Quelles sont les le-çons à tirer ?Les animaux sont des êtres merveilleux. Je dirais qu’il y a une pu-reté qui émane de leur présence. Ils sont fidèles en amour, en ami-tié. Très loin des clichés «!Il nous aime parce qu’on le nourri ». Unanimal c’est un cœur énorme, avec des poils, des plumes ou desécailles tout autour… Lorsque je me compare à eux, je m’en prendsplein la figure ! Nous avons oublié la simplicité. De par notre men-tal surboosté, nous passons à côté de la sérénité. D’ailleurs, les ani-maux apprivoisés modifient leur comportement par rapport à leurnature fondamentale. Ils commencent à développer des patholo-gies proches de l’humain. Ils ressentent la peur du lendemain... !

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Arianna répond aux questions quevous vous posez, par exemple :

- Comment améliorer notre relation, mieux le comprendre, l'aider,mieux l'aimer…- Son avis sur son lieu de vie, sa nourriture, les éventuels compa-gnons partageant la maison…- Faire un suivi lors d'une thérapie, médecines complémentaires,l'accompagner en fin de vie,- Recevoir des messages transmis lorsque l'animal nous a quitté.

Tarifs privilégiés

35 ! pour une consultation courte de communication animale49 ! pour une consultation complète avec des conseils person-nalisés 120 ! pour 3 consultations de coaching, afin que vous puissiezétablir une meilleure relation 190 ! pour une formation de 5 cours personnalisés, correspon-dant à vos attentes personnelles avec vos animaux

La communication animaleou intuitive permet de

connaître le ressenti de l’ani-mal, ses désirs, ses maux

Les animaux dévoilent à lamédium leur état émotionnel :

joie, tristesse, souffrance…

Témoignages

! L’amour, plus fortque la mort « J'ai perdu Micki le 11 mai 2013après lui avoir donné tout monamour. Je lui ai prodigué de nom-breux soins, car il était très ma-lade. C'est avec un granddésespoir que j'ai dû le faire eu-thanasier car sa santé s'était dé-gradée. Il allait avoir 8 ans. Tropjeune pour mourir ! En novembredernier, j'ai connu Arianna par lemagazine « Spécial Chats », jel'ai alors contactée pour qu'elleentre en relation avec Micki de-puis l'au-delà car je ne peux l'ou-blier. C'est alors qu'il a parlé dechoses que moi seule connaissaiset de la relation qu'on avait en-semble. J'ai appris qu'il est heu-reux actuellement. Il sait aussi qu'il y a en moi une grandedéception de l'avoir perdu. Mon chat a annoncé qu'il reviendraau printemps 2014 et qu'on sera heureux ensemble. Vous ne pou-vez pas savoir à quel point je me sens mieux en pensant à toutça et surtout comme j'attends son retour ! Depuis mon enfance,je crois à la réincarnation et désormais je suis très heureuse depouvoir à nouveau retrouver mon chat tant aimé ».Annette

! Douce petite NénetteJ'ai acquis à la SPA de Nancy,voilà 7 ans, une petite chatted'un an que nous surnommonsNénette. Je voulais savoir cequ'elle pensait de nous et sur lesconseils d'une amie je me suisadressée à plusieurs reprises àArianna pour trouver réponses àmes questions. Elle m'a révélédes choses extraordinaires surNénette et m'a donné beaucoup de conseils, quand notre petit-fils vient à la maison par exemple, ou lorsque je la sens angoisséequand nous partons en vacances. Ma petite Nénette me connaitmieux que quiconque, elle sait quand je suis stressée, triste oujoyeuse et lorsque je suis angoissée elle a expliqué que je dégagecomme des petits nuages et de ce fait elle ne mange plus car ellese « nourrit » de ces nuages. Arianna m'a conseillé d'aérer lespièces pour que ces pensées-nuages néfastes s'en aillent et queNénette retrouve sa sérénité. Chose que je fais tous les matins etdorénavant elle se porte le mieux du monde. Elle est très sensibledu fait de son abandon et est très proche de moi. J'arrive désor-mais à savoir comment mieux me comporter. Arianna a su la «guérir » à distance. Nénette a complètement changée et nousaussi vis-à-vis d'elle. Nous sommes maintenant grâce à Arianna,en totale harmonie. Albane

CONTACTArianna-Voyancewww.arianna-voyance.comTél. : 06 72 95 63 94FaceBook : Arianna Voyance

Vous savez qu'ils peuvent communiquermais... vous ne parlez pas le langagenon-humain !

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«C’était un jour de fête du Livre, à la fin des années1990, dans les salons de la Mairie de Paris. J’avais re-péré depuis quelques minutes un petit monsieur

entre deux âges qui, en retrait de mon stand, attendait une accal-mie dans mes dédicaces. Il tenait sous le bras un énorme dossiervert, et je m’attendais au pire. Chaque Salon du livre nous réserveson lot d’admirateurs qui viennent nous soumettre un manuscrit.N’étant pas éditeur, je me promets toujours de répondre nonmerci, et je repars souvent avec un excédent de bagages, parce quej’ai nourri moi aussi, jadis, l’espoir illusoire que mon destin litté-raire dépendrait de mes auteurs favoris.

Profitant d’un moment de répit où je rechargeais mon stylo, lemonsieur au dossier vert s’avança vers ma table et attaqua d’unetraite :

- Pardon, mais je vous ai lu, alors je sais que je peux vous raconterce qui m’est arrivé.

Condensé à l’extrême, son récit dura tout au plus trois minutes.Ayant grimpé dans un arbre pour cueillir des cerises, un an plus

tôt, il était tombé en brisant une branche qui lui avait ouvert lajambe gauche. Mal soignée, la plaie s’était infectée, et la gangrènes’y était mise. Lorsqu’il avait fini par se rendre à l’hôpital, c’étaittrop tard : la seule chance de le sauver était l’amputation. La veilledu jour fixé par le chirurgien, il était descendu dans la rue avec sacanne pour, une dernière fois, « emmener promener sa jambe »,disait-il avec cette douceur résignée des gens simples face à l’irré-médiable.

C’est là qu’il croisa une dame inconnue qui sursauta, à sa hauteur,sans s’arrêter. Machinalement, il tourna la tête après quelques ins-tants. Elle s’était figée sur le trottoir et le fixait, l’air en suspens,aussi étonnée que lui. Semblant dominer une hésitation, un vraitrouble, elle revint soudain vers lui.

- Pardon, monsieur, mais on me dit de vous demander une chose.Vous avez un souci à la jambe, non ?Il répondit par un pauvre sourire. Avec sa canne et sa guibole gon-

flée sous le bandage, pas besoin d’être extralucide pour en arriverà cette conclusion. Elle enchaîna :

- Vous avez un chat ? Parce que c’est à lui qu’il faut demander. Ex-cusez-moi.

Et elle tourna les talons en rougissant, avec autant de précipitationque si on l’avait surprise en train d’écouter aux portes. Comme sielle avait honte de ce qu’elle s’était entendue dire, précisa mon lec-teur.

Il était resté un moment immobile sur le trottoir, sonné par cetterencontre. Il avait un chat, oui, mais qui était mort six mois aupa-ravant. Quel rapport, de toute manière ? Cette femme était déran-gée, voilà tout. Et il avait d’autres problèmes en tête. Néanmoins, rentré chez lui, il ne parvint pas à chasser de son esprit

la dernière phrase de l’inconnue. Pourquoi ces mots, pourquoicette émotion qui lui nouait le ventre ? Il ne croyait pas à grand-chose, à l’époque, surtout pas aux gens désintéressés. Ni à un au-delà quelconque. Dans le canapé où il s’était affalé, il ne voyaitvraiment pas quel genre de soutien il pouvait attendre du siamoisqu’il avait enterré dans son jardinet de banlieue.

Ses doigts rencontrèrent des poils sur les coussins de velours. Toutce qui restait de Mozart, son compagnon de treize années. Alors

il y eut en lui une espèce de sursaut. Qu’avait-il à perdre, après tout? Il s’arracha du canapé, alla mettre un sac neuf dans son aspira-teur, le passa sur les coussins, puis retira le sac pour récupérer lespoils. Avec un soin dérisoire, il les étala sur la plaie de sa jambe, etil refit le pansement tandis qu’il demandait de l’aide au siamois,s’abandonnant à ce dernier espoir irraisonné.

Le lendemain matin, une odeur épouvantable le réveilla. Bien pireencore que celle que dégageaient d’habitude ses chairs en décom-position. Il retira le bandage et jeta le cataplasme de poils félins oùs’était concentré la puanteur. C’est alors qu’il découvrit, médusé,que sa peau avait changé de couleur. Les bords de la plaie sem-blaient rosir.

Arrivé à l’hôpital, il demanda qu’on réexamine sa jambe avant dela couper. Il insista tant et si bien qu’il obtint gain de cause. Le dos-

Un maitre guéripar son chat

depuis l’au-delà ?

L'expérience de la mort seraitune seconde naissance ou renais-sance

La télépathie est-elle possibleentre un chat et son maître ?

Le chat est reconnu comme étantun « bon médium »

Dans son « Dictionnaire de l’impossi-ble », Didier van Cauwelaert présenteune série de cas extraordinaires à pri-ori impossibles, mais authentifiés. Lepremier cas : un chat serait intervenude l’au-delà pour aider son maîtregangréné à guérir et sauver sa jambe.Plutôt étonnant, non ?

Spécial Chats n°2368

Paranormal

sier vert qu’il m’avait apporté cejour-là rassemblait cent pages derapports médicaux, d’analyses, detémoignages de spécialistes confir-mant, sur papier à en-tête, les diag-nostics avant et après ce que lepatient appelait « l’intervention deMozart ». Les praticiens étaient for-mels : la gangrène dûment consta-tée avait « guéri » de manièreinexplicable, et les chairs se refor-maient plus vite que de raison.

Quand je relevai les yeux du dos-sier médical, je vis un noyau de lec-teurs qui s’était formé autour dupetit monsieur. Mes livres au boutde leurs bras ballants, ils me tour-naient le dos, admirant sa jambegauche aux cicatrices des plus dis-crètes sous le pantalon qu’il venaitde retrousser. Une dame reposamon roman pour me prendre desmains le dossier vert.

Quelques instants plus tard, le mi-raculé des poils de Mozart s’en alla,emportant mes lecteurs qui se dis-putaient ses pièces à conviction.

Que penser de ce récit ? La guéri-son était-elle due à l’action pos-thume d’un siamois via ce quirestait de sa matière physique, oubien du fait que son maître s’était –pour reprendre son terme – aban-donné à ce dernier espoir ? Cette «victoire par abandon », ce lâcher-prise sous-tendu par l’espoir, onen retrouvera l’hypothèse dans plusieurs cas de guérisons inexpli-quées, passés au crible de ce dictionnaire. Mais comment inter-préter le rôle de l’inconnue sur le trottoir ? Ce « renfort » destinéà attirer l’attention, par des paroles semblant surprendre autantcelle qui les prononce que celui qui les entend.

Faut-il y voir, pour paraphraser Pirandello et ses « personnages enquête d’auteur », un message en quête d’intermédiaire – en l’oc-currence, la première personne « réceptive » croisée en cheminpar le gangréné, vu l’urgence de la situation ? Je n’ai pas de réponse.Mais ce genre de question reviendra souvent dans les pages quisuivent.

Aujourd’hui encore, je me demande pourquoi cet homme avaitéprouvé le besoin de me confier son histoire. Il allait très bien, lesmédecins avaient validé son miracle, il ne m’avait pas demandé

mon avis ni mon aide, encore moinsla médiatisation de son cas sous masignature. Il n’avait pas besoin de moi,en fait. Il était reparti avec mon pu-blic, sans même me dire au revoir.

Quelques mois plus tard, je souffrisbrusquement d’une sigmoïdite aiguë,provoquant abcès intestinal et dou-leurs insoutenables. Ayant refusél’opération à chaud qui aurait eu lesconséquences qu’on imagine, je luttaitoute une nuit contre la menace de lapéritonite, avec autant de force men-tale que de lâcher prise, m’abandon-nant à la certitude que j’avais trop àfaire pour mourir. Face à l’échec desantibiotiques sous perfusion, je nemanquai pas, dans la mobilisation gé-nérale de tous les moyens empiriquesà ma disposition – prières, mantras,techniques de souffle et de visualisa-tion – de demander, au cas où, l’assis-tance de Célestine et Chapy, mes deuxchattes défuntes.

Le lendemain matin, l’infection avaitrégressé de manière spectaculaire.Mes analyses étaient quasi normales.« Je ne sais pas comment, mais vousavez gagné : je range mes instruments», m’a déclaré, avec un sourire que jen’oublierai jamais, mon jeune chirur-gien, le Dr Jean-Philippe Blanche.

Avec le recul, je me suis dit quel’homme au dossier vert de l’Hôtel de

Ville avait, peut-être, tenu auprès de moi le rôle qu’avait joué dansson destin une inconnue croisée sur un trottoir!». !

« Dictionnaire de

l'impossible »,

de Didier van Cauwelaert,

Editions Plon,

400 pages, 21 "

On lui attribue d'autres sens mystérieux, ousixième sens, pour lesquels on lui rapporte desaptitudes incroyables et inexpliquées

Nous connaissons tous deshistoires extraordinairesavec un chat…