Paplar , printemps de Bourges 2009 - Mardi

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MaMA - Bourges Mardi 21 avril 009 Le magazine du salon

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Paplar , printemps de Bourges 2009 - Mardi

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MaMA - Bourges

Mardi 21 avril 009

Le magazine du salon

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Polar sort son billetC’est la troisième fois que je passe par une

scène de Bourges… La première, c’était en 1997 à la Hune, je présentais alors mon

premier album «1». Je rencontrais ce soir là Christophe Miossec… J’étais loin d’imaginer à

quelle point cette rencontre serait significative dans mon parcours… Peu de temps après, je faisais ses

premières parties, dont une à L’Olympia… Quel cadeau il me faisait… Bourges, cette année-là, me permit aussi d’être découvert par des programmateurs et la presse. Comment je me suis trouvé là ? J’avais été repéré par l’antenne suisse des découvertes du festi-val… J’étais verni. Deux ans plus tard, je me retrouve cette fois-ci dans le « vrai » festival pour une soirée qui restera un de mes grands souvenirs… Un concert en-tre deux des artistes majeurs de cette période, Elliott Smith et Luna. Quelle soirée… Quelles rencontres… Je pense que le festival joue vraiment un rôle majeur dans la découverte de nouveaux talents. Aujourd’hui plus que jamais, avec la chute du marché du disque, la scène est l’élément vital dans le parcours d’un artiste et, ici à Bourges, c’est le meilleur endroit pour amener ses petites chansons pour une exposition hexagonale et internationale. C’est un bon « camp de base ». De là beaucoup de choses peuvent se passer… Le MaMA est une belle idée d’extension du Festival…

On vit une période historique et charnière dans la musique… La période de transition. La période qui va nous amener à une ère où la musique n’existera plus sur un support. Le paysage change. Le modèle que l’on connaissait va disparaître, c’est certain. Il faut se concerter. Le train est déjà parti. C’est la dernière chance de l’attraper. La profession musicale ne doit pas laisser les politiciens décider. Dictons le chemin !Dans une heure je monte dans le bus. Dans trois heu-res je serai à Bourges. Si je suis là encore, c’est un peu grâce au Festival de Bourges 1997. Et cette rencontre avec Miossec… Grâce à lui, je suis passé de l’anglais au français. Je suis dans une nouvelle trajectoire. J’ai sorti un album il n’y a pas une semaine. Je suis là pour être découvert dans mon nouveau costume… À une heure du concert, je retrouve Yannick de Radio Résonance pour une interview. On s’est rappelé notre première rencontre il y a douze ans… Ce jour-là, je partageais l’entretien avec Lhassa… qui faisait ses premières scènes aussi. C’est l’heure du concert… J’y vais.Voilà c’est fait. C’est passé. Comment dire… Ma foi, il n’y avait pas beaucoup de monde… Trois artistes jouaient à la même heure. Bon... bon… On a eu du plaisir à jouer… L’accueil a été top… Le son super… Merci et à la prochaine…

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Kokogirls

Il y a des vies plus difficiles que celle de « Kokoboy », Gaël dans l’intimité. Prendre la route tous les jours avec trois jolies demoiselles, on ne le plaint pas. Pour cette première à Bour-ges, les quatre Koko Von Napoo n’éprouvaient pas de pression particulière. « On craint davan-tage de jouer devant nos amis que devant une salle de professionnels », déclarait « Renarde », qui s’appelle Marion en vrai mais faut pas le dire, quelques minutes avant de monter sur scène. Poussés par Caroline, leur tourneuse, les Frenchies signés à Londres sur le même label que Crystal Castles ont fait ni une ni deux de la petite assistance du 22 Est : quelques compos habilement construites par « Toupie », la tête pensante du quatuor, une reprise de Polaroïd Roman Photo de Ruth, et le tour était joué. Depuis trois ans qu’existe la formation, le set compte une dizaine de morceaux. « C’est clair  que  nous  ne  sommes  pas  le  genre  de groupe qui enregistre un nouveau morceau à chaque répétition, confie Kokoboy. Nous som-mes plutôt du style à approfondir les compos de Toupie. Il y a peu de déchet. » Actuellement, Koko Von Napoo termine l’enregistrement d’un maxi, qui devrait sortir fin juin, et réfléchit à son premier album. Dix morceaux en trois ans, les Koko Von Napoo prennent leur temps et ça leur va bien.

Ils portent des surnoms, mais ne s’en rappellent plus. Les quatre Parisiens, tout de rayures vêtus, ont enchanté le maigre public présent au 22 hier soir. Assurément, on en reparlera.

KokoVonNapoo

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Piers Faccini

«Atteindre ce moment de grâce...»Two Grains of Sand, le dernier album de Piers Faccini, est une merveille de pop-folk. Comment un jeune homme discret et distingué devient-il songwriter imposant ? Dans un français parfait, ce personnage fascinant dévoile un peu de son mystère.

Tu es un drôle de mélange, non ?Je suis de nationalité anglaise, mais j’ai des origines un peu éparpillées : les parents de ma mère viennent d’Eu-rope de l’Est et ceux de mon père d’Italie et d’Irlande. J’ai grandi à Londres, mais on voyageait beaucoup en famille donc j’ai passé une partie de mon enfance en Italie et en France. J’ai toujours vécu dans des grandes villes, comme Paris et Londres. À un moment, j’ai voulu quitter la ville et vivre là où la nature domine, pas l’homme. Je me suis installé avec ma femme dans les Cévennes. C’est d’une grande beauté, très sauvage, avec un climat très doux et une lumière incroyable. C’est un peu un endroit de résis-tance, qui a toujours attiré les exilés.

Pourquoi chanter en anglais ?Je pourrais chanter en français ou en italien, mais l’anglais est ma langue maternelle, celle dans laquelle je m’exprime le mieux. La plus grande partie de la musique qui me tou-che, au niveau de la voix et des textes, est anglaise. ça va du blues du Mississipi avec des gens comme Skip James, un grand maître pour moi, Mississipi John Hurt ou Son House, à des chanteurs de folk comme Joni Mitchell, Bob Dylan, Tim Hardin, Leonard Cohen… Ensuite, il y a tous les guitaristes auteurs-compositeurs anglais de la fin des 60’s comme Nick Drake, John Martyn, John Renbourn, Richard Thomson. ça, c’est la colonne vertébrale de mes influences mais je suis aussi très attaché à la musique afri-caine, en particulier celle du Mali, et beaucoup d’autres pays dans le monde.

Un mot sur tes musiciens ?J’ai toujours rêvé d’une seconde voix pour m’accompa-gner parce que j’adore les chœurs. Je voulais une voix forte. J’ai eu l’idée de demander à une chanteuse bassiste que j’aime beaucoup, Laëtitia Shériff, qui a déjà son projet et son groupe, de jouer avec moi sur cette tournée. J’en suis vraiment ravi. À la batterie, j’ai un très bon batteur ita-lien, Simone Prattico, que j’ai rencontré récemment. Donc tout est nouveau. Je joue toujours avec des formations différentes ; je n’ai jamais eu de groupe stable. À chaque disque, je pars à l’aventure avec de nouveaux musiciens. Du coup, je revisite toujours les morceaux, je trouve de nouveaux arrangements ; ça permet de garder le projet très frais.

Le concert idéal ?C’est la sensation de le vivre pour la première fois. Le but de chaque concert, c’est d’atteindre ce moment de grâce. Il y a des moments, comme ça, où tout roule, pres-que tout seul. C’est une combinaison de beaucoup de choses : l’état d’esprit des musiciens, l’échange entre le groupe, le public, le lieu, le son… Ce sont des fils qui se croisent, et s’ils se recroisent, ce n’est jamais de la même manière. Ici, au Printemps de Bourges, je retrouve aussi quelqu’un avec qui j’ai beaucoup tourné : Ben Harper. Je suis content d’écouter son nouveau projet, que je ne connais pas encore.En concert ce soir, avec Grace et Ben Harper & Relentless7 au Phénix, à partir de 19 heures.

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Le coin des pros

Un « pro », un professionnel si vous préférez, c’est com-me tout le monde : c’est content de se retrouver, ça ne se voit pas souvent, alors ça discute, Jean-Thiry tu nous remets ça. C’est normal. Que reprocher à un profes-sionnel qui rencontre un autre professionnel ? En cela, le MaMA, pour sa première édition, a parfaitement réussi son coup. Plus de 1 500 inscrits, plus de quarante show-cases, près de 280 tête-à-tête calés dans le cadre du speed-dating organisé ce mardi. Mais au-delà des chif-fres, un bémol. Un pro, c’est comme tout le monde : à 19 heures, ça prend l’apéro ; à 20 heures, ça dîne. C’était triste hier soir de voir plus de cent cinquante personnes au show de Saycet, dans le Grand Auditorium, à 22h17. Alors qu’une demi-heure plus tôt, nous n’étions que douze, à la même place, pour l’excellente prestation de Polar. Il en était presque à se pendre l’Helvète. Il faut dire que, quel-

ques mois plus tôt, on l’avait vu jouer aux Vieilles Charrues devant cinquante mille personnes ! C’était glauque hier soir de voir près de deux cents personnes à 22h33 pour le concert de Fancy au 22 Ouest alors que nous n’étions qu’une grosse quinzaine au formidable récital de Montgo-mery, toujours au même endroit trois heures plus tôt. Alors certes, le MaMA s’annonce comme un véritable succès ; ce salon comble un manque évident dans le milieu du spectacle vivant, voire du disque. Mais, comme toute pre-mière, l’événement essuie les plâtres. Par respect pour les artistes, il serait sans doute opportun de revoir la formule des show-cases. Ou tout du moins leurs horaires. Sinon, le très bon plateau artistique proposé cette année pourrait se réduire en peau de chagrin l’an prochain... Autre solution proposée par l’un des pontes de l’organisation : supprimer le bar. C’est Jean-Thiry qui va pas être content.

—Fanny au bar—

Initialement programmé à 22h35 ce mardi soir, Sunshine est remplacé par Nelson. ///// Autre défection, celle de Pascal Nègre. Invité au débat « Musique  vivante, musi-que enregistrée  : une même crise », ce mercredi, le PDG d’Universal Music France a averti vendredi dernier la di-rection du MaMA qu’il était retenu par le Président de la République en personne. Un barbecue à l’Élysée, ça ne se refuse pas. Pour ceux que ça intéresse, il sera remplacé par Valéry Zeitoun. ///// Tous les soirs, Jack Daniel’s, par-tenaire du festival, propose un open bar. À 19 heures au 22 ; à 20h30 au Magic Mirror. ///// Ce mardi soir, le Parti Socialiste a prévu un dîner à l’espace pro à l’occasion de la venue de Sylvie Robert. L’ancienne élue de Bretagne est

aujourd’hui Secrétaire de la Culture au PS. Les vendeurs de rose à la sauvette ne sont pas les bienvenus. ///// À la Table d’Harmonie, le bar qui jouxte le 22, on a recroisé la chanteuse de Piuma, qu’on avait découverte aux Fran-cofolies de La Rochelle. Toujours aussi jolie. ///// Dans la lignée des festivals de 2008, le Printemps de Bourges a adopté le système des verres recyclables. Il vous en coûtera désormais un euro pour boire un verre, dans un gobelet qui vous suivra tout le long du festival. Bonne initia-tive. ///// Emma Daumas chante pieds nus. Comme dirait Berthine, régisseuse au Grand Auditorium, c’est comme ça qu’on attrape la grippe.

TÉLEX…

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#1. Polar #2. Jessie Chaton #3. Emma Daumas #4. Laytitia

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Carte blanche à Montgomery

Rédacteurs en chef / Sylvain Chantal et Jerome Taudon – Invité / Polar – Graphisme / Gregg Bréhin – Journalistes / Thomas Guezou, Melu Crozon, Mr Dreck – Photos / DoTheAndyGibbon – Thanks / Émilie, Hélène, Fernando – Imprimerie / CIA Bourgogne, label imprim’vert Mail / [email protected] – Paplar reçoit le soutien du Conseil Régional des Pays de la Loire et du Conseil Général de Loire-Atlantique.

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