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Catherine LEDIG, directrice de l’ADEC

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Introduction

Dans un rapport publié en 2005, Viviane Reding, déléguée générale encharge de la Société de l’Information pour la Commission Européenne,souligne les axes de contribution des NTIC au développement durable:

– la conception et la gestion environnementale de la filière technologique (limitation des impacts directs);

– la dématérialisation des circulations d’objets, matières et personnes (via l’émergence de services et fonctionnalités remplaçant les déplacements physiques des individus ou les échanges de produits physiques)

– L’incorporation d’intelligence logicielle, de régulation d’optimisation dans l’utilisation de ressources ou d’énergie

– La transmission des savoirs et des informations permettant l’adoption de comportements et de décisions par des individus mieux informés des enjeux du développement durable.

Source: Assessing Opportunities for ICT to Contribute to sustainableDevelopment, décembre 2005

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Chiffres clés: TIC et développement durable

• En 2006, la consommation des serveurs dans le monde (selon APC-MGE), représente 123 milliards de KW. Selon un calcul de Gartner incluant les phases d’utilisation des matériels informatiques, le secteur TIC serait responsable de 2% des émissions de CO2 mondiales.

• De 20 à 50 millions de tonnes d’e-déchets sont générés à travers le monde chaque année, soit 5% de la totalité des déchets municipaux solides mondiaux. Les e-déchets représentent aujourd’hui le secteur du flux de déchets municipaux qui croit le plus rapidement. D’ici 2010, les pays en développement tripleront leur production d’e-déchets. Les ordinateurs et les portables constituent la plus grande part du problème car ils sont remplacés environ tous les deux ans. (Greenpeace).

• La consommation électrique des centres de données aux Etats-Unis a doublé entre 2000 et 2005 alors que certaines entreprises peinent déjà à trouver des ressources en électricité. (01 informatique).

• La part de la facture électrique sur le coût de fonctionnement d’un centre de données s’élève à 10% actuellement. Elle pourrait s’élever très rapidement à 50% en l’absence de changements (01 informatique).

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Chiffres clés

Un milliard de PC utilisés aujourd'hui, deux milliards en 2014•

Edition du 23/06/2008• Le nombre de PC en usage dans le monde aurait franchi la barre du

milliards d'unités, selon Gartner. Le cabinet d'analystes estime que le rythme devrait s'établir à un peu moins de 12% de croissance par an, ce qui donnerait une base installée de deux milliards de PC en l'an 2014.

Aujourd'hui, la part la plus importante de cette base installée se situe « dans les marchés matures », explique Gartner. Etats-Unis, Europe de l'Ouest et Japon totaliseraient 58% des PC en usage dans le monde, « alors qu'ils ne comptent que 15% de la population mondiale », précise Gartner. Et de prédire logiquement qu'à l'avenir, les marchés émergents prendront une part plus importante.

Le nombre de PC par habitant devrait doubler dans ces pays-là d'ici à 2013, avance Gartner, qui pense que la baisse des prix et la généralisation du haut débit favoriseront cette croissance. D'autant que les PC y sont vus comme des outils de développement. Gartner pense ainsi que les pays émergents compteront pour « environ 70% du prochain milliard de PC ». Réponse en 2014.

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Chiffres clés

En 2008, 35 millions de PC seront jetés dans la nature

Edition du 24/06/2008

« Nous prévoyons qu'un peu plus de 180 millions de PC - approximativement 16% de la base installée - seront remplacés cette année. 20% d'entre eux, soit quelque 35 millions de PC, seront jetés dans la nature, avec peu ou pas de précaution au regard de leur contenu toxique. » Gartner a fait cette prédiction en guise de corollaire à son étude sur la base installée des PC, qui vient de franchir la barre du milliard d'unités.

Meike Escherich, analyste principal au Gartner, tire la sonnette d'alarme : les dispositifs de collecte des PC usagés et les mécanismes de retraitement deviennent une problématique urgente à traiter pour les fabricants, les gouvernements et les associations écologistes. D'autant plus urgente, même, que la croissance du marché aidant, le nombre de PC à jeter va croître lui aussi très rapidement.

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Selon Forrester Research, devant l’engouement des entreprises pour les problèmes environnementaux, le marché du conseil en “informatique verte” devrait passer de 500 millions de dollars en 2008 à 4,8 milliards de dollars d’ici 5 ans.Le cabinet estime que c’est surtout la recherche d’économies d’énergies – tant au niveau des datacenter que des postes de travail – qui devrait tirer la croissance du conseil à court terme. Pour le moment, seulement 6% des entreprises font appel à un cabinet de conseil pour réaliser des économies d’énergie.Forrester estime que ce sont d’abord les fabricants de matériel – Dell, HP, Intel, etc. – qui tireront partie de cet engouement à court terme. A l’horizon de 5 ans, les grands cabinet de conseil tels Accenture, Deloitte et IBM Global Services devraient mieux tirer leur épingle du jeu du fait de leur approche globale.

Le marché du conseil en “informatique verte” selon Forrester Research

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Green IT: les Technologies de l’information et de la communication au service du développement durable

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1.1 TIC et énergies renouvelables: des innovations technologiques pour le matériel

• Des micropiles à hydrogène sont en phase de développement dans un projet de recherche qui associe STMicroelectronics et le CEA-Liten: elles tiennent dans une poche de pantalon, et permettent de recharger un téléphone portable utilisé en mode intensif durant une semaine.

• La source d’énergie utilisée, l’hydrogène, est propre et renouvelable.

• Commercialisation: 2009.

Source: 01DuNet, 21 Mai 2008

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Tous les fabricants de semi-conducteurs d’IBM à Intel en passant par National Semiconductor et Toshiba se ruent littéralement sur la fabrication de cellules photovoltaïques. Si bien que depuis 2006 la Silicon Valley a été rebaptisée par ses habitants la “Solar Valley”.

La fabrication de puces informatiques connaît une croissance molle de 5% par an contre 40% de croissance annuelle (Gartner) pour le solaire. Sachant que les “fondeurs” disposent déjà des compétences techniques, des infrastructures techniques, et de la maîtrise des chaînes d’approvisionnement en silicium, la tentation est grande de développer ce nouveau business pour contenter leurs actionnaires.

Dernières annonces IBM : travaille sur la technologie “concentrated photovoltaic system” (CPV) qui décuple le rendement des cellules photovoltaïques. L’intérêt ? Moins de surface pour un rendement supérieur. IBM travaille aussi sur une technologie de film solaire qui utilise seulement 1% de la quantité de silicium utilisée dans les panneaux traditionnels. Les deux technologies seront licenciées à des fabricants. HP : propose des cellules deux fois plus performantes que les technologies actuelles. .Intel : Intel a créé la spin-off SpectraWatt. Comme toutes les startups du domaine, SpectraWatt espère diminuer le coût du kWh (kilo watts par heure) pour remporter le marché.National Semiconductor : ce géant des semi-conducteurs propose une technologie qui minimise l’impact des ombres au sein des panneaux solaires. Une technologie intéressante pour les panneaux passifs.Applied Materials : d’abord spécialisé dans la fabrication de wafers (les “moules” des puces électroniques), le fondeurs vient d’annoncer que les technologies solaires représenteront 25% de son chiffre d’affaires dès 2010.

Semi-conducteurs : la ruée vers le solaire 15/10/2008

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1.1 Consortium GREEN GRID http://www.thegreengrid.org

Sur les rails depuis avril 2006, le consortium Green Grid est lancé.

Il regroupe des géants de l'informatique comme AMD, Intel, Microsoft, Sun, Dell, APC/MGE, HP, IBM, Rackable Systems, SprayCool et VMWare, et a pour but de promouvoir le développement de nouvelles technologies permettant de réduire de façon significative la consommation énergétique des postes informatiques et des serveurs. En effet, le besoin de réduire la consommation électrique et de développer les systèmes de refroidissement des serveurs dans les centres de données est devenu à l'heure actuelle un enjeu de taille. Green Grid s'est ainsi fixé pour objectif de mettre en place des méthodes communes et uniformes pour réduire les dépenses liées à cette consommation excessive d'énergie.Et pour mettre efficacement en place ces mesures, le Green Grid s'est subdivisé en quatre grands groupes de travail : le recueil des données et les analyses afférentes, les technologies et stratégies à développer, les opérations à mettre en place pour optimiser les consommations énergétiques. Le dernier groupe aura la charge d'évaluer le fonctionnement des solutions apportées.

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1.1 Les initiatives des constructeurs informatiques

• HP s’engage à réduire de 25% la consommation d’énergie de ses PC d’ici à 2010 par rapport aux niveaux mesurés en 2005.

• Dell s’engage à réduire de 25% la consommation d’énergie de ses PC de bureau et portables d’ici 2010 en intégrant des technologies économes dans les circuits intégrés, ventilateurs, composants de gestion de l’alimentation et dans les alimentations elles-mêmes. Dell s’est également engagé à être le premier de l’industrie informatique à « réduire à néant l’impact de ses émissions de carbone » d’ici fin 2008.

• IBM, Sony, Nokia, et Pitney Bowes vont faire tomber dans le domaine public 31 de leurs brevets relatifs à des technologies écologiques

• IBM a lancé le programme « Big Green Innovations » pour encourager les innovations dans la protection de l’environnement.Les fondeurs AMD et Intel sont en train de concevoir des processeurs et des jeux de composants à faible consommation d’énergie.

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GOOGLE programme Clean Energy 2030.

14 octobre 2008 Google annonce un plan de 4 milliards pour la recherche aux énergies renouvelables

• Par l’intermédiaire de sa fondation, Google a versé des milliards pour la recherche des énergies renouvelables.Son plan, “Clean Energy 2030,” comprend les principes d’une habitation verte, un programme de recherche sur les voitures électriques et leur efficacité énergétique. Mais aussi la réduction des véhicules à combustibles fossiles avec comme objectif de les réduire de près de 40% au cours des prochains 22 ans.La Fondation Google met également l’accent sur une taxe de carbone et favorise la mis en place de crédits d’impôt sur les énergies renouvelables.«À l’heure actuelle, nous avons une véritable opportunité de transformer notre énergie des combustibles fossiles vers une grande partie fondée sur l’énergie propre», a écrit Jeffrey Greenblatt, gestionnaire de la technologie de l’énergie, sur le blog de Google.

• Au même moment Google dévoilé un projet de Datacenter écologique sur un bateau ! Le principe : l’eau de l’océan servirait à refroidir une partie des serveurs. Alors que l’énergie des vagues devrait générer une partie de l’électricité utilisée par le Datacenter. Selon le brevet, ces centres informatiques flottants seraient basés à 3 ou 7 miles nautiques des côtes et des fonds de 50 à 70 mètres.Pour sa part le blog Knowledge Datacenter, affirme que ce projet permettrait de créer des centres informatiques d’une capacité de 40 MW .

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Dell annonce avoir recyclé plus de 46.000 tonnes d’équipements informatiques provenant de ses clients au cours de l’année 2007, soit une augmentation de 20% par rapport à 2006. Le programme de collecte et recyclage de Dell fonctionne dans 57 pays à travers le monde. A titre de comparaison, HP a collecté 114.000 tonnes de DEEE en 2007.

Le fabricant texan estime avoir permis à ses clients d’économiser plus de 2,5 milliards de dollars et d’éviter le rejet de près de 24 millions de tonnes de CO2 depuis 2005 grâce à son programme EarthDe nombreuses autres initiativesDell vient également de s’engager à intégrer des alimentations 80 Plus Silver dans ses PC de bureau. Ces alimentations électriques propose jusqu’à 8% de rendement en plus que la norme Energy Star 4.0. Elles répondent déjà aux exigences de l’initiative Climate Savers Computing prévues pour 2009.Au titre de sa responsabilité sociale et environnementale (RSE), Dell n’alimente plus son siège d’Austin qu’avec de l’énergie renouvelable. L’intensité carbone* de l’entreprise est parmi les plus faibles du classement Fortune 50 et deux fois moins importante que celle de son principal concurrent. * Ce ratio a été inventé par les américains pour comparer le rapport entre émission de CO2 et chiffre d’affaires !

Dell : programme EARTH

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1.1 Labels et standards européens

- L’industrie européenne des TIC travaille avec la commission européenne et des experts nationaux en énergie à la mise en place d’un code de conduite européen pour les centre de données verts. (green data centres) (Selon EICTA, High Tech Low Carbon, April 2008).

- Les standards européens jouent également un rôle important dans les avantages motivant les améliorations dans les performances et les fonctionnalités: le standard ISO 14000 est ainsi respecté par la majorité des fabricants. (Selon EICTA, rapport High Tech, Low Carbon, Avril 2008)

- Eco Flower est un logo de l’Union Européenne pour les ordinateurs, les portables et les télévisions qui ont un impact environnemental réduit.

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1.2 Mettre en place une démarche de technologies vertes: Le centre informatique écologique d’IBM

Du constat aux solutions d’optimisation:• Depuis 10 ans, hausse de 69% des

volumes de données, multiplication par 6 du nombre de serveurs dans les entreprises Optimisation de l’efficience des

systèmes d’infrastructures• Chaque génération de serveur entraîne

une augmentation de 15% de la consommation d’électricité Réduction de la consommation

d’énergie à travers l’intégration des technologies innovantes

• Limitation du développement informatique des entreprises par manque de moyens de refroidissement Réduction des besoins de

refroidissementSource: IIBM, Le centre informatique écologique, Mai 2007

Les Green IT au CEBIT, salon international des technologies de l’information et de la communication , Mars 2008

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Malgré les récents records d’efficacité énergétique de Sun et Google, la consommation des centres informatiques a augmenté de 13% entre 2006 et 2007. Selon IDC, la hausse avoisinerait 5% cette année. Pour l’analyste qui a mené l’enquête, “cette hausse s’explique à la fois par l’augmentation du nombre de serveurs installés et par la hausse de la consommation moyenne de chaque serveur” constate Giogio Nebuloni, analyste chez IDC.Le cabinet estime que la consommation mondiale des datacenters passera de 40 TeraWattheure (TWh) en 2007 à 42 TWh en 2008. Soit une facture d’environ 4,5 milliards d’euros. La consommation 2007 pour l’europe seule s’élève à 16,3 TWh (1,6 milliards d’euros). A titre indicatif, IDC précise que la consommation électrique des centres informatiques européens est deux fois plus importante que tout l’éclairage public et la signalisation routière de la Grande Bretagne !

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Jusqu’ici avare sur les détails techniques de son infrastructure, Google a décidé de partager son savoir faire en matière d’environnement depuis qu’il a lancé le programme Clean Energy 2030.Le géant de la recherche estime qu’en suivant ses conseils, n’importe quel centre informatique peut économiser chaque année 500 kWh d’électricité, 300 kg de CO2, et 100 gallons (378 litres) d’eau par serveur. L’économie se monte alors à 30 dollars par serveurs. “Nous pensons que nos data centers sont les plus efficaces au monde sur le plan énergétique” explique Urs Hölzle, sur le blog officiel de Google.Pour preuve, la firme de Mountain View publie des mesures officielles de son PUE qui atteint 1,13 sur l’un de ses data centers et 1,21 en moyenne, soit l’objectif l’EPA pour 2011 ! Le Power Usage Effectiveness (PUE) est calculé en divisant la consommation électrique totale du data center par la quantité d’énergie effectivement utilisée par les serveurs. Le PUE moyen est actuellement compris entre 2 et 2,5. C’est à dire qu’un centre informatique consomme plus d’énergie en dehors des serveurs (refroidissement, éclairage, etc.). L’agence pour environnement américaine (EPA) estime que les meilleurs data centers atteindront 1,2 PUE en 2011.Le secret de ce chiffre record ? “Nous dépensons cinq fois moins d’énergie que des centres informatiques conventionnels pour alimenter et refroidir nos serveurs” explique Urs Hölzle. Selon Google, il faut travailler à la fois sur le rendement des alimentations des serveurs, tout en utilisant des systèmes de refroidissement passifs (par simple évaporation).

Google consomme 5 fois moins d'énergie que ses concurrents !  08/10/2008

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1.2 Les green IT dans les collectivités : la ville d’Amsterdam encourage l’efficacité énergétique des centres de stockage de données

• En Avril 2008, la mairie d’Amsterdam a présenté le projet “Green IT”, qui se base sur une étude réalisée par le Centre Hollandais de recherche sur l’énergie qui concerne les économies d’énergie des centres de données.

• En effet, le secteur des TIC représente 7,5 % de la consommation d’énergie totale des Pays-Bas, soit un des postes les plus importants de consommation d’électricité. Le rapport a également montré l’urgence de la mise en place de critères de comparaison de l’efficacité énergétique des centres de données. Un tel indicateur serait utilisé par les municipalités ou provinces, pour évaluer les performances des centres de données.

• Ce projet s’inscrit dans le cadre des objectifs de la municipalité en terme de réduction de émissions de CO2 de 40% par rapport au niveau de 1990 en 2025.

• Source: www.ecn.nl, 16 avril 2008.

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Le mode veille

Eteindre l’ensemble de ses appareils électroniques lorsque l’on ne les utilisent pas permet, à l’échelle de chaque individu, de diviser par deux leur consommation électrique par rapport au mode veille. C’est le constat de David J.C. MacKay, professeur à l’université de Cambridge. Pour parvenir à ce résultat, David MacKay a mesuré sa consommation électrique pendant 4 ans. Le professeur MacKay est ainsi passé de plus de 5 kWh par jour à moins de 3. Ce gain de 2,5 kWh par jour est loin d’être anodin. Sur un an, il correspond à l’énergie dépensée pour chauffer plus de 150 bains (5 kWh par bain) ou 20 jours de voiture (un conducteur moyen dépense 40 kWh par jour en voiture). De plus, à 0,1325 euros le kWh EDF, cela représente une économie annuelle d’environ 100 euros par personne.Appliquée à l’ensemble des bureaux des entreprises, cette stratégie pourrait permettre de réaliser le même niveau d’économie.

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1.2 Mesurer l’impact de votre système d’information sur le développement durable: standards et labels

• Energy star: programme qui labellise les équipements de• bureau en fonction de leur efficacité énergétique.

• Standard Performance Evaluation Corporation (SPEC): cet indicateur mesure le ratio performance/watt des équipements informatiques.

• 80 Plus: ce programme vise à réduire la consommation d’énergie des postes informatiques et des serveurs.

• Evaluation de l’efficacité énergétique des téléphones mobiles: les fabricants européens se sont récemment mis d’accord sur une approche commune de l’information du consommateur sur l’efficacité énergétique des chargeurs. (source: EICTA, High Tech, Low Carbon, April 2008)

• Greenpeace édite régulièrement un « classement pour High Tech responsable » (dernière parution Septembre 2007).

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1.3 Gérer la fin de vie du matériel informatique: les chiffres français

• La directive européenne sur les DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques) a été transposée en droit français et appliquée en France depuis novembre 2006*.

• La quantité de DEEE issue des ménages est estimée à environ 16 kg/an/habitant. Seulement 2 kg sont collectés pour être recyclés chaque année, encore loin de l’objectif minimum de collecte de 4 kg/an/habitant fixée par la directive européenne, qui devraient cependant être atteints d’ici deux ou trois ans car la filière de recyclage et de collecte se structure.

• L’écotaxe appliquée à plusieurs catégories de produits électriques et électroniques permet de financer cette filière de recyclage. En revanche, elle n’est pas un frein à l’achat de nouveaux produits, ce qui ne favorisera pas la diminution des quantités de e-déchets traiter.

*Le décret français n°2005-829 du 20 juillet 2005, transposant la directiveeuropéenne 2002/96/EC,

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Des directives européennes exigeantes

L'Europe pousse les fabricants à respecter des règles afin de préserver l'environnement : - RoHS (Restriction of the use of certain Hazardous Substances) interdit l'usage du plomb, mercure, cadmium, ... - EuP (Energy-using Products) vise à réduire de 75% d'ici 2020 la consommation en veille des équipements de bureau. En 2010, ils devraient consommer moins de 1 Watt en veille (moins de 2 watts s'ils ont un affichage). Si possible, l'équipement aura une mise en veille ou une extinction automatiques.- WEEE (Waste Electrical and Electronic Equipment) ou DEEE (Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques) pousse à intégrer le recyclage et la revalorisation du matériel dès sa conception. Les fabricants et leurs distributeurs doivent collecter le matériel et l'envoyer vers une filière de valorisation agréée. - ISO 14001 vise à garantir l'amélioration environnementale continue des fabricants. - REACH porte sur l'enregistrement, l'évaluation et l'autorisation des substances chimiques

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1.3. Comment améliorer le recyclage et diminuer la quantité de DEEE?

La réduction de la quantité de DEEE, leur meilleure valorisation et la traçabilité du devenir des produits sont donc des enjeux clefs.

Pour parvenir à de meilleurs résultats, le principe du déploiement actuel de certains équipements mérite d’être repensé. De nombreux appareils sont conçus pour un usage individuel alors que leur achat et leur utilisation pourrait-être mutualisés. Les imprimantes ou bornes d’accès à internet sont un bon exemple d’appareil déployé au niveau individuel chez les particuliers alors que les entreprises les déploient au niveau collectif.Par ailleurs, la cession de propriété du matériel à l’utilisateur final mériterait parfois d’être repensée. Pour les téléphones mobiles comme pour les ordinateurs, un business model fondé sur la location longue durée du matériel, ou le prêt par un fournisseur d’accès à Internet ou un opérateur téléphonique, transfèrerait la charge du coût d’achat et d’entretien des appareils sur les opérateurs professionnels et non sur les particuliers. Le coût de leur obsolescence serait donc à la charge des premiers.

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Eco organismes : http://www.erp-recycling.fr/

Le décret français n°2005-829 du 20 juillet 2005, transposant la directive européenne 2002/96/EC, impose aux producteurs (fabricants, importateurs, revendeurs sous leur marque) la responsabilité du financement et de l’organisation de l’enlèvement et du traitement des Déchets d’Equipements Electriques et Electroniques (DEEE).

Les DEEE des ménages ou assimilés seront collectés essentiellement auprès des collectivités territoriales et des distributeurs, sur le principe de la reprise « un pour un » de l’ancien appareil lors de la vente d’un équipement neuf. Les distributeurs peuvent confier aux éco-organismes l’enlèvement des déchets collectés et doivent adhérer le cas échéant à un éco-organisme s’ils ont des obligations de producteurs.Article 8-II« Lors de la vente d’un équipement électrique ou électronique ménager, le distributeur reprend gratuitement, ou fait reprendre gratuitement pour son compte, les équipements électriques et électroniques usagés que lui cède le consommateur, dans la limite de la quantité et du type d’équipement vendu. »

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• La plate-forme de recyclage européenne

• En 2004, HP, Braun, Electrolux et Sony ont créé le premier éco-organisme pan-européen de récupération pour les matériels électroniques usagés.

• La plate-forme de recyclage européenne, appelée ERP (European Recycling Platform), permet aux sociétés membres de remplir leurs obligations de récupération des produits édictées par la directive DEEE. Cette démarche est avantageuse non seulement en termes de coûts, mais aussi pour les clients et l’environnement.

• En Autriche, en France, en Allemagne, en Italie, en Irlande, en Pologne, au Portugal, en Espagne et au Royaume-Uni, la plate-forme de recyclage européenne représente le système de recyclage préféré de HP. Dans les autres pays de l'Union européenne, HP participe à l’éco-organisme national ou à tout autre éco-organisme autorisé dans le pays concerné.

• http://www.erp-recycling.fr/

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DECHETS / RECYCLAGE Filière photovoltaïque mars 2008

La filière européenne du photovoltaïque s'organise pour limiter ses déchets

  Le secteur de l'énergie solaire, bien que récent, s'interroge sur la fin de vie de ses produits. Incité par l'UE et la directive sur les DEEE, l'industrie photovoltaïque organise un système volontaire de récupération et de recyclage de ses déchetsen juillet 2007, l'association PV Cycle est née afin de répondre à ce problème. L'objectif est d'établir un schéma volontaire de récupération des déchets, de « devenir le corps de recyclage de l'Europe ». Le schéma de collecte sera basé sur le principe de la responsabilité sociale des entreprises : « Celui qui pollue paie ».

L'association rassemble aujourd'hui 23 industriels, représentant près de 80 % du marché européen du photovoltaïque.

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www.pvcycle.org

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1.4 Nocivité, toxicité et cycle de vie:L’évaluation des fabricants par Greenpeace

• L'association Greenpeace publie régulièrement depuis Août 2006 un "guide pour une high tech responsable". Elle s'appuie sur deux critères pour évaluer le caractère environnemental des produit proposés par 14 des plus grands fabricants de matériel technologique pour l'information et la communication.

Ces critères sont: - La toxicité des produits: la politique en matière

d'élimination des substances chimiques et dangereuses - La responsabilité individuelle du producteur (RIP):

l'engagement à reprendre et recycler des produits obsolètes. Le dernier classement a été  publié en septembre 2007. C'est l'entreprise Nokia qui a été la mieux notée, car ses produits sont exempts de PVC et qu'elle a mis en place une politique d'élimination des retardateurs de flammes bromés (RFB). Elle s'implique également dans la récupération et le traitement des produits de sa marque.

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Nokia en tête du nouveau classement Greenpeace des fabricants high-techPar la rédactionbusinessMOBILE.fr le 17 septembre 2008

Avec la note de 7 sur 10, Nokia prend la tête du classement trimestriel de Greenpeace des fabricants de produits électroniques "les plus verts" et détrône ainsi Sony Ericsson.

Le N°1 mondial de la téléphonie mobile est favorablement évalué par Greenpeace en raison de ses efforts pour rendre ses produits moins dangereux pour l'environnement et surtout pour son implication dans la récupération et le recyclage des déchets électroniques, notamment en Inde. Nokia communique souvent sur ses efforts en matière d'environnement. Concrètement, le constructeur a récemment lancé le premier téléphone mobile partiellement recyclable. Plus récemment, Nokia a lancé en France une opération auprès du grand public, en association avec la WWF, visant à favoriser la récupération et le recyclages de mobiles.

L’évaluation des fabricants par Greenpeace septembre 2008

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1.4 Guide pour une High tech responsable : méthode

1. La politique en matière d’élimination des substances chimiques dangereuses• une politique fondée sur le principe de précaution ;• une gestion des substances chimiques : restriction/interdiction de substances dangereuses,

politique d’identification de substances problématiques pour leur future élimination ;• échéance pour l’abandon progressif de tous les usages du PVC ;• échéance pour l’abandon progressif de tous les usages de retardateurs de flamme bromés

(RFB), et pas seulement ceux déjà interdits par la directive européenne RoHS (restriction des substances dangereuses) ;

• commercialisation de modèles déjà exempts de PVC et de RFB.

2. Un engagement pour une responsabilité du producteur à reprendre et recycler les« e-déchets », c’est-à-dire les produits électroniques obsolètes :• soutien à la responsabilité (financière) individuelle du producteur – c’està-dire la prise encharge financière de la gestion des produits obsolètes,par la mise en place de programmes de récupération et de recyclage de leurs appareils ;• mise en place de programmes de reprise et de recyclage dans tous lespays où leurs produits sont commercialisés, y compris en l’absence delégislations nationales instaurant une responsabilité du producteur dedéchets électroniques ;• fourniture d’informations claires pour les clients sur les services de récupération et derecyclage dans tous les pays où leurs produits sont commercialisés ;• publication des quantités de déchets électriques et électroniques (DEEE)collectées et recyclées sur la base d’un pourcentage des ventes passées.Pénalités : un point de pénalité sur le barème de 10 points sanctionne les mauvaises

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http://green.wikia.com/wiki/Wikia_Green

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Anticipation des fléaux environnementaux (SIG, plateformes de services)Gestion optimale des échanges sociaux et économiques (e-transport, e-santé, e-travail)réduction des pollutions (dématérialisation des échanges réduisant la consommation d’énergie- transport- et de papier )sensibilisation des enjeux par les acteurs (partages de connaissances, services en ligne, pédagogie et formation, etc.).

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2.1 Dématérialisation des échanges et des process

• Une politique globale de réduction des émissions de CO2 par la réduction des échanges: l’exemple du groupe franco-belge Dexia.

• Afin de compenser le CO2 généré par ses activités, le groupe a entrepris une politique interne concernant les déplacements professionnels: depuis 2006, le groupe incite ses collaborateurs à privilégier les déplacements en train, plutôt qu'en avion. Dès 2007, cette politique a permis de diminuer de 16% les émissions de CO2 afférentes. Elle se prolonge par le recours aux visioconférences.

• De même, Dexia privilégie désormais un approvisionnement en énergies vertes, une démarche qui évite l'émission de 21 000 tonnes de CO2 par an.

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2.1 Diminuer la consommation de papier et d’encre

• Pour réduire le papier et l’encre qu’elles consomment, les Administrations peuvent adopter diverses pratiques écologiques. Chaque geste, étendu à l’ensemble des membres du personnel des grandes organisations que sont les ministères et les organismes, peut faire une grande différence. des actions possibles :

• Imprimer seulement le nécessaire : la lecture et la révision de documents ou de courriels devraient se faire à l’écran, dans la mesure du possible.

• Remplacer la transmission de télécopies par l’envoi de courriels, ou encore par l’envoi de télécopies numériques, d’ordinateur à ordinateur.

• Réduire la police de caractère des textes produits afin de réduire le nombre de pages imprimées.

• À l’impression d’un document, éliminer la page qui indique l’origine de l’impression.

• Privilégier le mode brouillon pour les documents internes ou préliminaires, afin de réduire la consommation d’encre.

• Exiger l’impression recto verso des documents. • Privilégier le papier à très haute teneur en fibres recyclées • Les organisations publiques servent de modèles aux entreprises et aux

citoyens. Il importe donc que les ministères et les organismes fassent connaître leurs bonnes pratiques et qu’ils en fassent la promotion.

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Xerox calcule l'impact environnemental des impressions

Edition du 26/03/2008 Après la consommation électrique des serveurs et des postes de travail, l'impression se met elle aussi à la sauce écologique. Xerox vient en effet de lancer son Sustainability Calculator, un logiciel qui calcule l'impact de l'impression en entreprise en termes de consommation d'énergie, de création de gaz à effet de serre et de déchets.

Disponible en version light sur le Web, ce logiciel permet de comparer les résultats avec l'équipement et la méthode d'impression actuelle de l'entreprise, et le comportement tel que le souhaiterait le responsable du service.

Une version plus détaillée sera disponible auprès de Xerox Office Services, en complément des offres de services classiques, et contiendra des conseils pour réduire son impact écologique.

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2.2 Le télétravail et les téléservices

Limitation des déplacements

Car l'informatique a aussi des effets vertueux sur l'environnement :

elle permet de limiter les déplacements (web conferencing, télétravail)

Les téléréunions, téléconférences ou encore l’accompagnement des nouveaux modes de travail (télétravail, flexibilité des horaires, travail collaboratif…) permettent ainsi d’économiser substantiellement les déplacements des

collaborateurs.

Exemple : En 2006, le Groupe France Télécom a diminué ses émissions de CO2 d’environ 15 000 tonnes* en France. L’usage généralisé de la téléconférence constitue à lui seul une petite révolution. Le Groupe a ainsi pu éviter près de

450 000 déplacements courts et de nombreux vols long-courriers.  

http://www.orange-business.com/green

Développer des lieux d’accueil adaptés : bureaux nomades télécentres

Mutualiser les services à valeur ajoutée ( infostructures de télétravail outils de travail collaboratif ressources partagées …)

Réseau des télécentres http:// www.telecentres.fr

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2.2 Télétravail : The energy and Greenhouse gas emissions impact of telecommuting and e commerce juil 2007

• Selon une récente étude financée par la Consumer Electronics Association, le télétravail permet d’économiser chaque année 14 milliards de kWh (kiloWatts par heure), soit la dépense énergétique annuelle d’un millions de foyers américains.

• Pour parvenir à ce résultat, l’étude - The Energy and Greenhouse Gas Emissions Impact of Telecommuting and e-Commerce - évalue les économies réalisées par les 3,9 millions d’américains travaillant depuis leur domicile.

• En éliminant les déplacements, une seule journée de télétravail permet d’économiser 12 heures d’électricité d’un foyer moyen, soit 17 à 23 kilos de Co2.

• A l’échelle des Etats-Unis, si ces 3,9 millions de personnes avaient travaillé dans une entreprise traditionnelle, elles auraient consommé 3,2 milliards de litres de pétrole, soit 14 millions de tonne Co2 rejetées dans l’atmosphère. Cela revient à retirer 2 millions de véhicules des routes chaque année.

• Les logiciels et dispositifs de communication qui soutiennent le télétravail sont souvent exclus des études sur le Green IT.

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2.2 Cadre juridique du télétravail

Cette forme d’organisation du travail s’est développée en France dans un cadre informel jusqu’à la signature, le 19 juillet 2005, par les organisations patronales et syndicales d’un accord interprofessionnel donnant un statut juridique aux télétravailleurs, déclinaison de l’accord européen sur le télétravail du 16 juillet 2002.

Ce nouveau statut juridique contribue depuis à l’amplification du phénomène qui permet aux Directions des entreprises de mener une politique de diversité valorisant davantage la mobilité, la mixité hommes-femmes avec une meilleure flexibilité du travail ainsi que le recrutement de personnes handicapés et de seniors.

En France 7% de la population active du pays fonctionneraient en

télétravail. La moyenne européenne est de 13%. Sun, télétravailleur

Sun a réduit ses émissions de CO2 de 4 % depuis 2003 en incitant 40 % de ses salariés au télétravail.

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Rapport Eric Besson La France Numérique 2012Actions en faveur du télétravail

Action n°113 : Soutenir les partenaires sociaux dans la mise en œuvre des

dispositions de l’accord national interprofessionnel du 19 juillet 2005 sur le télétravail.

Le secteur public doit par ailleurs se montrer exemplaire dans le développement de ce mode de travail.

Action n°114 : Développer le télétravail dans le secteur public. Lancer une étude début 2009 permettant d’identifier les postes et fonctions dans lesecteur public pouvant faire l’objet de télétravail (télétravail à domicile, télétravailnomade, télécentre et travail en réseau).

Lancer en 2009 des opérations pilote dans chaque ministère afin de tester lesdifférents outils et modalités du télétravail en vue d’un développement rapide decette pratique dans les années à venir.Adapter l’organisation et les infrastructures pour permettre l’accès à distancesécurisé aux systèmes d’information des administrations par les agents.

Il est aussi essentiel compte tenu des possibilités offertes par le travail en réseau et le nomadisme de promouvoir le télétravail dans le secteur privé.

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Rapport Eric Besson La France Numérique 20123.8 Actions en faveur du télétravail

Action n°115 : Mieux faire connaître les avantages dutélétravail et du télé salariat.Communiquer au plan national sur des expériences pilotes emblématiques.Intégrer le télétravail dans le dispositif de soutien aux plans de déplacement desentreprises. Intégrer le télétravail dans les actions de formation menées par les CFA, les CCI etl’ensemble des structures assurant un accompagnement aux créateurs d’entreprise et une

formation aux chefs d’entreprises.Enfin, la spécificité du télétravail doit trouver une place dans le dispositif public desoutien au retour à l’emploi.

Action n°116 : Accroître la lisibilité des offres de télétravail.Créer une rubrique “offre d’emploi télétravail” dans le panel des offres de l’ANPE.Créer des bilans de compétence pour les métiers du télétravail.

Action n°117 : Lancer une action nationale sur le télétravail associant les principauxacteurs concernés par les divers sujets à traiter en cohérence (droit du travail,technologies, organisation de l’entreprise, transport, développement durable). Mise en place d’un groupe de travail national sous l’autorité du Premier ministre, chargé de ladéfinition, du pilotage et de l’évaluationdes actions de développement du télétravail. Mettre en oeuvre les actions en impliquant les collectivités dans le cadre d’appels à projetsnationaux. Poursuivre le maillage du territoire notamment en télécentres, par une meilleureintégration dans le réseau des espaces publics numériques . Lancer une initiative : “un jour par semaine, je travaille chez moi”. Communiquer sur la sécurisation des accès externes dans les entreprises et sur ses risques enmatière d’intelligence économique.Mettre en place une cellule de conseil au sein d’un organisme existant pour aider les

entreprisessur ce sujet.

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3.13 Recourir au numérique pour accélérer la mutationenvironnementale de la société

Action n°134 : Améliorer les matériels et les processus de production. Lancer un programme de recherche et d’expérimentation sur l’optimisation de laconsommation énergétique des centres de donnéeset la réutilisation de l’énergie produite, piloté par l’agence de l’environnement etde la maîtrise de l’énergie (ADEME). Lancer une étude sur l’optimisation des centres de données de l’État, afin d’enréduire sensiblement les coûts et la consommation énergétique.Créer un groupe de travail comprenant les filières des secteurs producteurs decomposants et de services qui s’engageront, selon unedémarche volontaire, en collaboration avec l’État, à prendre des engagementsafin de limiter la consommation d’énergie, développerl’éco-conception et le recyclage des produits et services, en cohérence avec lesactions européennes en matière de standardisation oude labellisation.Créer une collective de sensibilisation des utilisateurs sur les bons usages.Engager des campagnes de communication communesregroupant pouvoirs publics, secteur privé et associations environnementales etde consommateurs. La protection de l’environnement et de la santé de la population sera inclusedans les objectifs assignés au régulateur du secteur(ARCEP), dans le cadre du projet de loi de mise en oeuvre du Grenelle del’environnement. Une démarche similaire sera engagéeconcernant le CSA.

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3.13 Recourir au numérique pour accélérer la mutationenvironnementale de la société

Afin de valoriser les entreprises qui s’engagent volontairement dans une politiquede développement durable grâce aux TIC, le gouvernement pourra créer etremettre des distinctions.

Action n°135 : Création de deux prix : le prix “Green IT” etle prix “TIC au service des Cleantech”, dans le cadre ducomité d’orientation stratégique des éco-industries (COSEI).

Ces deux distinctions spécifiques, l’une pour le secteur producteur deTIC, l’autre pour le secteur utilisateur permettront de valoriser lesentreprises utilisant les TIC pour réduire la consommation d’énergie etles émissions de CO2 dans le secteur producteur des TIC et lessecteurs fortement consommateurs/émetteurs.Sous la co-présidence du ministère de l’Écologie, de l’Énergie, duDéveloppement durable et de l’Aménagement du territoire, dusecrétariat d’État chargé de l’Industrie et de la Consommation et dusecrétariat d’État chargé de la Prospective de l’Évaluation despolitiques publiques et du développement de l’économie numérique, lejury est composé de capitaux-risqueurs, chercheurs, entrepreneurs,

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2.3 Intelligence logicielle

• IBM s’est associé à l’institut d’innovation de l’Université de Swansea (Pays de Galles) pour mettre en place un centre d’excellence dans le domaine de l’environnement et de la modélisation.

• Ce centre sera utilisé dans un premier temps par la School of the Environment and Society de l’université de Swansea dans ses recherches sur les mécanismes de montée des eaux dus au réchauffement climatique. La modélisation de la barrière de glace, qui nécessite une résolution très élevée, sera rendue possible par le nouveau centre d’excellence.

Source: bulletins électroniques, 22 Mai 2008

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2.3 Intelligence logicielle

Verdiem optimise le rendement énergétique des parcs de PCSource: http://www.greenit.fr/article/energie/verdiem-optimise-le-rendement-energetique-des-parcs-de-pcComme la plupart des éditeurs d’outils de gestion de parc, Vierdem propose d’optimiser la consommation électrique des postes de travail des entreprises. Un PC n’étant utilisé, au mieux, qu’un tiers du temps où il est allumé, la startup propose d’éteindre ou de mettre en veille les machines inactives. Vierdem compte 180 clients grands comptes, essentiellement aux Etats-Unis et aux Royaume-Uni Selon Gartner, le parc utilisateur – PC, imprimante, réseau – est responsable de 53% de la consommation électrique du système d’information. Et que la facture électrique du SI pourrait représenter jusqu’à 60% du budget de la DSI si rien l’entreprise ne prend aucune mesure d’économie d’énergie.Vierdem a donc investi ce créneau depuis 2001 en promettant une économie d’énergie annuelle par PC d’environ 50%, soit 16 à 60 euros selon le type de machine utilisée. L’éditeur promet un retour sur investissement (ROI) d’environ 18 mois. Vu le cours actuel du pétrole et sa tendance inexorable à augmenter, ce ROI pourrait être descendre à 12 mois d’ici 2 ans.

• Parmi les concurrents de Vierdem, on peut citer Criston, DotGreen, Symantec, VisionSoft, BDNA, NEC, Landesk et kaseya.

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2.4 Les TIC au service du développement durable: partage de connaissances contre le réchauffement climatique

• Début décembre 2007, les pays industrialisés se sont engagés à favoriser le transfert, vers les pays en développement, des technologies permettant de lutter contre le réchauffement climatique. Cet accord figure parmi les objectifs fixés dans le cadre de la 13ème conférence des Parties à Bali (Convention-Cadre des Nations Unies). En février 2008, le Japon ouvre la voie.

• Le ministère de l’environnement japonais a en effet annoncé la mise en ligne, dès 2009, d’une liste de technologies développées par des sociétés japonaises et visant à contrecarrer le réchauffement climatique.

• Parmi ces technologies, figureront des hautes technologies, telles que les piles à combustibles, les panneaux solaires ou les voitures hybrides. Mais également, des technologies directement applicables dans les pays en développement, telles que les productions de biocarburants, d’énergie à partir de la biomasse ou de la géothermie.

• Des experts japonais seront mobilisés afin de sélectionner les technologies à présenter. Par ailleurs, les entreprises japonaises concernées pourront demander au ministère d’exposer leurs activités sur le portail.

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2.4 Les TIC au service du développement durable: le partage de connaissances

• L'Institut Technique Européen du Bois-Energie (ITEBE) a mis en place une plateforme d'e-learning sur les énergies biomasses

Elle relie virtuellement des universités françaises, italiennes, suédoises, anglaises, espagnoles, finlandaises et slovaques. Elle est actuellement en phase test.

• Source:

http://www.itebe.org/portail/affiche.asp?arbo=1&num=486

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46% des grands comptes sensibles au green IT baromètre DELL IDC

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Les principaux freins restent l’absence de compétences en interne (52%), des contraintes considérées comme incompatibles avec une stratégie Green IT (42%) et le manque de temps (41%). Les entreprises anglaises sont en revanches bloquées par l’offre des fournisseurs qui est en retard (42%) et les entreprises hollandaises par l’absence de mesures permettant d’évaluer l’impact du Green IT sur l’entreprise et sur l’environnement (37%).

Mais malgré ces difficultés, les Directions Informatiques des entreprises françaises restent persuadées que l’informatique a un rôle important (41%) ou majeur (48%) à jouer au cours des 3 prochaines années pour réduire les impacts environnementaux de l’entreprise. Actuellement de 5,9% (en moynne et lorsqu’il existe), le budget des projets Green IT devrait passer à 7,9% dans les 2 prochaines années.

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Il se dessine donc- tactique : optimiser les processus informatiques existants (économies financières et environnementales),- stratégique : aider les directions métier à glisser vers l’économie positive / légère en concevant de nouveaux produits et services innovants où les trois informatique, environnement et social jouent un rôle clé.

Green IT tactiqueUne ribambelle de mesures concrètesLes entreprises mettent toutes en oeuvres des mesures concrètes et simples pour réduire l’empreinte écologique du système d’information :- mesurer l’empreinte carbone de l’entreprise et du système d’information,- mettre en place une double comptabilité euros / CO2 pour tous les services,- prolonger la durée de vie des postes de travail de 3 à 5 ans et sauter Vista,- optimiser les impressions et dématérialiser les processus,- optimiser la consommation du parc de PC (extinction automatique la nuit, etc.),- migration vers des terminaux légers,- réduction de la consommation électrique du datacenter grâce à la consolidation / virtualisation des serveurs,- intranet de co-voiturage.Réduction des déplacementsTélétravail, webconférence et téléprésence sont l’une des mesures clés pour certaines grandes entreprises. “En terme de réduction de nos émissions de CO2, l’optimisation de la consommation de notre parc de PC est une mesure insignifiante comparée à la réduction de nos déplacements professionnels qui représentent 800.000 tonnes de CO2 par an” a illustré Maelle Bissonnet, responsable IT et développement durable de Total.Convaincre la direction généralePour tous les intervenants, le meilleur moyen d’obtenir le financement de ces mesures est d’abord de parler des économies financières générées, puis de l’impact écologique positif. Tous s’accordent aussi sur l’importance de la dimension sociale du “green it” qui doit être vu comme l’application du développement durable à l’informatique. Même s’il est plus facile de réduire le nombre de kWh consommés que d’augmenter le pouvoir d’achat et / ou le confort des salariés !

Synthèse du forum Green IT France 15 oct 2008 Deux approches du green it : green IT tactique / Green IT stratégique

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Green IT stratégique

Un premier pas vers l’économie positivePour 69% des dirigeants dans le monde, le développement durable et l’écologie ne sont plus une contrainte mais une opportunité pour glisser vers l’économie légère / positive. C’est le cas notamment de Bouygues Immobilier avec son projet Green Office et des logements sociaux “verts” de l’OPAC de Moulins. Dans ces projets, informatique et développement durable sont deux leviers pour réinventer leur métier.L’OPAC de Moulins a par exemple déployé des tableaux de bord “green” (sites web) dans chaque logement de son parc HLM pilote. Ces tableaux de bord indiquent en temps réels aux locataires leur consommation en chauffage, électricité, eau chaude, etc. “Les gens peuvent ainsi faire des statistiques, prévoir leur budget, et réaliser des économies en changeant leur comportement” indique Jacky Failly,directeur du développement de l’OPAC Moulins Habitat. “Nous redonnons du pouvoir d’achat aux locataires en les aidant à réduire leur empreinte écologique grâce à l’informatique” résume-il. Aux normes HQE, les bâtiments produisent une partie de leur électricité grâce à des panneaux solaires et à des générateurs installés sur les freins des ascenseurs des bâtiments.Chez Nature et Découvertes, l’équipe informatique a développé un logiciel sur mesure pour tenir une double comptabiltié euros / CO2. Elle a également optimisé la gestion de la chaîne logistique pour réduire son empreinte carbone. La DSI de la chaine de distribution accompagne actuellement les acheteurs dans leur effort de sourcing (pour récolter le “coût CO2” de chaque produit ainsi qu’une analyse détaillée de son cycle de vie) en mettant en place une base de données spécifique. Bref, l’informatique est au coeur de la politique RSE de l’entreprise.

Synthèse du forum Green IT France 15 oct 2008 Deux approches du green it : green IT tactique / Green IT stratégique

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Edition du 01/10/2008

Une étude réalisée par KRC Research pour le compte de Microsoft met en évidence l'intérêt, pour les entreprises, de mettre en place des procédures respectueuses de l'environnement. Et, dans ce cadre, d'avoir recours à l'IT.

Réalisée auprès de 250 petites entreprises américaines, l'étude indique que les technologies sont un levier important pour tendre vers une activité respectueuse de l'environnement. La bonne conscience écolo des décideurs n'est bien évidemment pas le seul facteur déclenchant : pour 60% des responsables interrogés, le recours aux technologies vertes permet de réaliser des économies. Cet intérêt se traduit dans le nombre croissant d'entreprises visant à rendre leurs méthodes de travail plus vertes. Ainsi, 38% des structures sondées déclarent porter davantage d'importance au respect de l'environnement qu'il y a un an.

Bureau sans papier, télétravail et technologies mobiles

Parmi les pratiques mises en place pour tendre vers un comportement écolo-responsable, le bureau sans papier arrive en tête. Il est également cité comme l'instrument le plus susceptible de générer des économies. Suivent l'adoption de mesures visant à une meilleure gestion de la consommation énergétique du matériel informatique, le recours au télétravail, la mise à jour des infrastructures serveurs avec des technologies vertes, et l'utilisation de technologies mobiles.

Sans surprise, Microsoft, en tant que commanditaire de l'étude, rappelle qu'il dispose de tous les outils permettant d'arriver à ces fins.

Les PME aussi s'intéressent à l'informatique verte

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Annexe

Prometteuses, les Green IT partent de zéro Peu d'entreprises sont sensibilisées auxsolutions de communication permettant d'améliorer l'impact de leurs activités surl'environnement et sur le bien-être collectif. Les consultants et stratégistes comptentchanger la donne. Publié le 07 Mars 2008 • Cinq milliards de dollars en 2013. C'est ce que devrait représenter le marché des technologies

vertes selon l'étudeForrester "The Dawn of Green IT services". Pas étonnant ! Les raisons pour se tourner vers le Green sont multiples : diminuer sa consommation d'énergie, réduire ses émissions de carbone, restructurer ses technologies de communication ou encore diffuser une image éco-responsable de son entreprise Sans oublier que d'après un rapport, les entreprises vertes sont aussi les entreprises les plus performantes. Pourtant, en octobre 2007, seules 6% des entreprises interrogées déclaraient utiliser un prestataire de services en green IT. Heureusement, ces mêmes entreprises étaient 20% à envisager d'employer un consultant dans le domaine.

• L'Europe première concernée• Des chiffres somme toute prometteurs qui intéressent tout particulièrement les grands

cabinets de conseil tels Accenture et Deloitte, qui en profitent pour se spécialiser en initiatives vertes. La première entité à se tourner vers ce type de prestations sera, selon les prévisions, le service public. La multiplication des régulations en termes d'émissions de carbone et de consommation en énergie, en particulier au Royaume-Uni, va en effet accélérer le processus au sein des institutions locales et nationales. Par ailleurs c'est en Europe que l'adoption des Green IT et les investissements vont augmenter le plus rapidement. Ainsi, les dépenses européennes dans ce domaine devraient en 2009 être deux fois plus élevées que celles des USA. La zone Asie Pacifique reste quant à elle à la traîne.

• Des solutions par étapes• L'étude rappelle que le déploiement des solutions écologiques recouvre trois étapes.

L'évaluation, premier pas crucial, permet d'étudier les objectifs et priorités de l'entreprise : réduction des coûts ? Consommation d'énergie ? etc. La seconde phase est celle du développement du plan stratégique. Enfin, lors de la mise en œuvre, les clients et consultants installent les technologies choisies et appropriées : logiciels, bases de données, produits etc. Selon l'étude, les prestataires qui offrent une perspective stratégique, centrée sur les besoins de l'entreprise, seront les gagnants à long terme : ils intègrent en effet ces solutions à la politique globale de l'entreprise et proposent une offre individualisée.

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L'enquête réalisée par IDC montre également les difficultés que les directions informatiques françaises rencontrent lorsqu'elles décident d'investir dans des initiatives Green IT. Les trois principaux obstacles rencontrés sont, dans l'ordre, l'absence de compétences en interne (52%), l'existence de contraintes considérées comme incompatibles avec une stratégie Green IT (42%) et le manque de temps (41%) sont les trois principaux obstacles.

Si l'enquête montre que les entreprises françaises et allemandes sont confrontées aux mêmes difficultés, ce n'est pas le cas des entreprises anglaises, principalement freinées par le manque d'orientation insufflée par les acteurs de l'industrie IT (42%). Quant aux entreprises espagnoles et italiennes, elles butent sur des contraintes internes incompatibles avec une stratégie Green IT (respectivement 65% et 56%). Mais malgré tout, les directions des systèmes d'information des entreprises françaises restent persuadées que l'informatique a un rôle important (41%) ou majeur (48%) à jouer au cours des 3 prochaines années pour réduire les impacts environnementaux de l'entreprise. Selon IDC, les entreprises devraient bientôt accélérer leurs investissements dans des initiatives Green IT. Alors que les DSI de l'Hexagone dépensent aujourd'hui 5,9% de leur budget IT dans des projets « Green », ce taux devrait passer à 7,9% dans les 2 prochaines années.

L'enquête réalisée par IDC 2008 :green IT et compétences

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Assises du numérique 29 mai 2008 : Eric BessonBâtir la société de demain grâce au numérique

5.2 Recourir au numérique pour opérer la mutation environnementale

de la société Enjeux et contexte

Les technologies de l’information et de la communication (TIC)connaissent depuis vingt ans une croissance à deux chiffres et sontdésormais au coeur de notre système économique et financier. Notre défi,aujourd’hui, est de nous organiser autrement pour mettre ces outils auservice du développement et de l’aménagement durables.

En effet, ces technologies constituent d’abord un gisement considérablede réduction de nos émissions de CO2 : développement des transportsintelligents, optimisation des trajectoires, aide à la conception debâtiments à énergies positives, recours massif aux visioconférences pourlimiter au maximum les déplacements, télétravail…Grâce aux TIC,nous disposons des moyens techniques nécessaires pour construire unautre modèle de croissance, plus durable.

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Assises du numérique 29 mai 2008 : Eric BessonBâtir la société de demain grâce au numérique

5.2 Recourir au numérique pour opérer la mutation environnementale

de la société Enjeux et contexte : suite

Les systèmes électroniques, ordinateurs, téléphones portables,consomment de plus en plus d’énergie et contribuent actuellement àenviron 2% de nos émissions de gaz à effet de serre, soit autant que lesecteur du transport aérien. Il nous faut donc anticiper l’ère de larareté et penser dès aujourd’hui à une nouvelle génération d’appareils,plus autonomes et moins gourmands en énergie. L’enjeu est égalementcomportemental : des gestes simples doivent devenir de vrais réflexesdans les entreprises : vérifier que son ordinateurest éteint quand on part du bureau, débrancher les appareils de rechargeAprès usage…Enfin, le Grenelle de l’Environnement a montré que nousavions encore d’importants efforts à fournir en matière de recyclage desDéchets électroniques et des métaux lourds contenus dans ces appareils.

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Assises du numérique 29 mai 2008 : Eric BessonBâtir la société de demain grâce au numérique 1/3

Premières mesures soumises au débat

Améliorer les matériels et les processus de production- Appuyer la diffusion des labels de consommation d’énergie et decomposition des produitset termes de substances dangereuses (matériels et consommables) ;utiliser le levier de la commande publique pour généraliser les produitsrépondant à ces labels- Favoriser la réorganisation des centres de données afin d’en réduiredrastiquement la consommation énergétique- Réduire la consommation des box domestiques- Poursuivre les efforts de réduction de l’impact environnemental lié à laProduction des matériels et à leur utilisation (consommation énergétique,bilans carbones, recyclage, normalisation des interfaces pour avoir unchargeur universel...)

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Assises du numérique 29 mai 2008 : Eric BessonBâtir la société de demain grâce au numérique 2/3

Premières mesures soumises au débat

Lutte contre le changement climatique- Les TIC doivent permettre de développer les transports collectifs et deréduirel’empreinte écologique de tous les modes de transport :- Réduire la congestion des réseaux- Favoriser le transport intermodal- Améliorer la sécurité des conducteurs- Accroître l’efficacité de la filière logistique- Les TIC doivent permettre de réduire la consommation énergétique desBâtiments et participer ainsi à la généralisation des bâtiments à énergiepassive ou positive :- Optimiser la gestion de l’éclairage, du chauffage et de la climatisation- Développer les fenêtres et façades intelligentes

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Assises du numérique 29 mai 2008 : Eric BessonBâtir la société de demain grâce au numérique 3/3

• Premières mesures soumises au débat

Favoriser les usages des TIC permettant de réduire notreempreinte écologique

- Réduire les besoins de transport grâce aux TIC : développer le télétravail, l’utilisation de la visioconférence, …

- Réduire notre consommation de papier grâce aux TIC :développer l’archivage numérique, le travail collaboratif en ligne,l’impression en réseau…

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23/12/2008Le ministère de l'Économie, de l'industrie et de l'emploi a décidé de lancer un groupe de réflexion sur le green IT. Il travaillera sur les deux volets du sujet. A commencer par la réduction de l'impact des TIC sur l'environnement avec « l'émergence de solutions éco-responsables dans les plans d'actions des industriels du secteur » à qui seront demandés « des engagements ciblés sur la conception de leurs produits ». Sans surprise, les datacenters ne sont pas oubliés et ils devront réduire « leur consommation énergétique et réutiliser mieux la chaleur produite ». Un sujet sur lequel l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) s'est déjà vue confier un programme dans le cadre du plan France numérique 2012 d'Eric Besson. Autre versant du green IT, le groupe de travail s'intéressera à l'utilisation de l'informatique au service du développement durable. Le ministère reconnaît ainsi que « les TIC présentent un potentiel important de croissance tout en satisfaisant aux exigences de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. »

Annoncé hier, le groupe de travail sera constitué dès janvier 2009 et devra rendre ses conclusions en mai. La mission a été confiée à Michel Petit, président de la section scientifique et technique du Conseil général des technologies de l'information (CGTI), président du comité de l'environnement de l'Académie des sciences. Il devrait notamment faire appel à des « industriels et opérateurs du secteur ainsi qu'à des fédérations professionnelles les représentant, et des acteurs utilisateurs ou partenaires (DSI, DRH, PME, collectivités territoriales, associations de consommateurs ...) ».Gilles Berhault, président de TIC 21, qui oeuvre sur l'ensemble de ces sujets depuis plusieurs années, accueille favorablement la démarche, même si son association n'a pas été contactée : « je ne peux que me réjouir s'ils travaillent avec les parties-prenantes, ceux qui travaillent sur le sujet en France et ailleurs depuis longtemps. »

Le gouvernement lance un groupe de réflexion sur le Green IT

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EUROPE : ICT for Sustainable Growth

The European Commission has been funding research projects in the field of Information and Communication Technologies (ICT) since the 1980s via its multi-annual Framework Programmes (FP) for research and technological development.

• Past and ongoing research activities have well demonstrated the key enabling role of ICT in sustainability and confirm its contributions in the context of the i2010 initiative. The start of FP7 offers the opportunity for us to broaden the scope of challenges to be addressed, beyond environmental and disaster management themes.

• In this respect, future Research & Development on ICT for energy efficiency and on other emerging fields is envisaged.

• In addition to research activities, the Commission has recognized that ICTs and ICT-based innovations may provide one of the potentially most cost-effective means for Member States to achieve the 2020 target. Our communication adopted in May this year is a first step towards creating a policy framework that will allow the energy-saving potential of ICTs to be widely recognized and exploited. With the right policy framework, ICTs can enable a new revolution in energy efficiency.

http://cordis.europa.eu/fp7/ict/sustainable-growth/  http://ec.europa.eu/information_society/activities/sustainable_growth/

energy_efficiency/index_en.htm

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EUROPE Funded Projects

7th Framework ProgrammeFP7 research focused on raising Europe’s capacity for sustainable growth.

The ICT-2007-Call2 Strategic Objective was ICT for Environmental Management and Energy Efficiency. The ICT research addressed unsustainable trends which undermine future economic growth and impact severely on the quality of life and health of European citizens: increased demand for natural resources, rising waste volumes, degraded environment, higher risk exposure to diverse pollutants and to ever more frequent disasters. Through the research identified this challenge will actively contribute to the EU renewed sustainable development strategy.

  6th Framework ProgrammeFP6 research focused on ICT for environmental risk management , including

both environmental monitoring via open information architectures and sensor networks as well as ICT-enabled management of emergencies, and natural and man-made disasters via early warning, alert and rapidly deployable telecommunications. A number of integrated and targeted projects are currently ongoing, confirming the growing interest of the multi-faceted environmental constituency composed of public sector, industry, SMEs and academia. We have also been following developments in environment policy thematic strategies and action plans, civil protection and security, and contributing to initiatives such as INSPIRE, GMES and GEOSS, including international co-operation.

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EUROPE

FP7 WP 2009-10  ICT Call 4 Objective 6.3 ICT for Energy Efficiency Objective 6.4 ICT for environmental services and climate changeadaptation  

The FP7-ICT-2009-4 Call is now open and it will close on 1 April2009 at 17:00:00 (Brussels local time).   Joint call ICT & Energy  Objective 6.5 Novel ICT solutions for Smart Electricity Distribution Networks  

The FP7-ICT-ENERGY-2009-1 Call  is now open and it will close on 31 March2009 at 17:00:00  

http://cordis.europa.eu/fp7/ict/sustainable-growth/calls_en.html 

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Glossaire

Débit d'absorption spécifique (DAS)

Le débit d'absorption spécifique (DAS) évalue le niveau de radiofréquences émises par un portable à pleine puissance vers son utilisateur. Il est exprimé en W/kg pour un espace de 10g de tissu humain. En France comme dans l'Union Européenne, la loi impose aux mobiles de ne pas dépasser 2 W/kg. Aux Etats-Unis, la limite est fixée à 1,6.

PUE : l'échelle Pue (Power usage effectiveness) du Green Grid mesure le ratio entre la dépense énergétique totale d'un bâtiment et celle propre aux équipements informatiques qu'il héberge. Ainsi, on divise la mesure de l'alimentation électrique des serveurs et des baies de stockage, des éventuels écrans et stations, de la climatisation et de la ventilation de l'ensemble, de l'alimentation des connexions réseau, de l'éclairage, etc. par la dépense énergétique propre aux seuls équipements informatiques. Un PUE de 3, par exemple, signifie que le datacenter dans son ensemble consomme trois fois plus que l'informatique qu'il héberge. Le Green Grid définit également le DCE (Datacenter Efficiency) qui est tout simplement l'inverse du PUE, donc le rapport entre la consommation de l'informatique du datacenter et celle de l'ensemble de l'infrastructure

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http://www.gridipedia.eu/http://www.gridswatch.com/http://cordis.europa.eu/ist/grids/index.htmlhttp://ec.europa.eu/energy/index_en.htmhttp://www.greenit.frwww.thegreengrid.orghttp://greenit.lemondeinformatique.frhttp://www.greenercomputing.comhttp://www.mygreenelectronics.org/http://www.greenit.netwww.orange-business.com/green/www.dotgreen.frwww.eicta.org www.sustainability-index.comwww.smartgrids.eu/www.climatesaverscomputing.org/french/http://efficient-servers.eu/www.greenpeace.org/international/campaigns/toxics/electronics/hw-the-companiesline-upwww.sustenergy.orgwww.erp-recycling.frwww.pvcycle.org/http://waste.eionet.europa.eu/http://www.epa.gov/www.spec.org/power_ssj2008/http://www.energystar.govhttp://sunbird.jrc.it/energyefficiency/html/standby_initiative_data%20centers.htm

Webographie