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res est très attendue pour soulager toutes ces familles en détresse. Il faut noter que la cité de Salamabila a déjà été plusieurs fois victime des incendies dont l’origine reste non encore identifiée. 4 000 personnes sont au- jourd’hui sans abri à la suite des incendies survenus à la deuxième quinzaine de juillet dernier à Kasongo et à Sala- mabila dans la province du Maniema. Selon la mission inter agences qui revient de ces deux localités, ces incen- dies ont détruit non seule- ment toutes les maisons dont les toitures sont en paille, mais également plu- sieurs objets de valeur dont les vivres. Outre le risque de famine, il y a lieu de craindre le manque de semences pour ces populations dont les greniers ont été réduits en cendre A l’issue de la réunion du comité de crise tenue par l’autorité provinciale, près de 40 tonnes de vivres et non vivres ont pu être col- lectées et acheminées vers ces territoires touchés pour assister les populations meurtries. Cette assistance de l’autorité provinciale étant insigni- fiante, l’aide des humanitai- 4000 personnes perdent leurs maisons et des biens de valeur à Kasongo et Salamabila au Maniema INFOSEC SEPTEMBRE 2008 NO. 49 ORGANISATION DES NATIONS UNIES POUR L’ALIMENTATION ET L’AGRICULTURE SOMMAIRE : Mission conjointe de visibilité des activités FAO _ UNHCR en Equateur 4000 personnes perdent leurs maisons et des biens de valeur à Kasongo et Salamabila au Maniema Grâce à l’assistance de la FAO Kisangani, 1000 ménages reconstituent leur cheptel por- cin à l’issue de la peste porcine qui venait de sévir dans la région Evolution des prix de produits alimentaires au Congo: certains produits ont connu une variation de plus de 50% en moins d’une année La problématique d’eau de boisson persiste à Kahemba dans le Bandundu Salamabila a plu- sieurs fois été vic- time des incendies dont l’origine reste non identifiée

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res est très attendue pour soulager toutes ces familles en détresse. Il faut noter que la cité de Salamabila a déjà été plusieurs fois victime des incendies dont l’origine reste non encore identifiée.

4 000 personnes sont au-jourd’hui sans abri à la suite des incendies survenus à la deuxième quinzaine de juillet dernier à Kasongo et à Sala-mabila dans la province du Maniema. Selon la mission inter agences qui revient de ces deux localités, ces incen-dies ont détruit non seule-ment toutes les maisons dont les toitures sont en paille, mais également plu-sieurs objets de valeur dont les vivres. Outre le risque de famine, il y a lieu de craindre le manque de semences pour ces populations dont les greniers ont été réduits en cendre A l’issue de la réunion du comité de crise tenue par l’autorité provinciale, près de 40 tonnes de vivres et non vivres ont pu être col-

lectées et acheminées vers ces territoires touchés pour assister les populations meurtries. Cette assistance de l’autorité provinciale étant insigni-fiante, l’aide des humanitai-

4000 personnes perdent leurs maisons et des biens de valeur à Kasongo et Salamabila au Maniema

INFOSEC S E P T E M B R E 2 0 0 8 N O . 4 9

O R G A N I S A T I O N D E S N A T I O N S U N I E S P O U R L ’ A L I M E N T A T I O N E T L ’ A G R I C U L T U R E

SOMMAIRE :

• Mission conjointe de visibilité des activités FAO _ UNHCR en Equateur

• 4000 personnes perdent leurs maisons et des biens de valeur à Kasongo et Salamabila

au Maniema

• Grâce à l’assistance de la FAO Kisangani, 1000 ménages reconstituent leur cheptel por-cin à l’issue de la peste porcine qui venait de sévir dans la région

• Evolution des prix de produits alimentaires au Congo: certains produits ont connu une

variation de plus de 50% en moins d’une année

• La problématique d’eau de boisson persiste à Kahemba dans le Bandundu •

Salamabila a plu-sieurs fois été vic-time des incendies dont l’origine reste non identifiée

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Alerte d’une maladie non encore identifiée contre les bananes dans le territoire de Kipushi

La peste porcine qui a sé-vit dans la région les deux années écoulées a été par-ticulièrement meurtrière au point de décimer 80% du cheptel dans le district de la Tshopo en Province Orientale. Dans le cadre du projet OSRO/

DRC/701/BEL, la FAO Kisangani s’emploie à ap-puyer les ménages victimes dans la reconstitution de leur élevage par l’octroi des porcelets de repro-duction. Il est prévu d’at-teindre 1 000 ménages dont 500 sur l’axe Kisanga-

ni – Banalia, 300 sur l’axe Kisangani – Yangambi et 200 autour de l’hinterland de Kisangani. La FAO as-sure aussi le suivi prophy-lactique des animaux (soins réguliers, désinfection des étables) et la formation des éleveurs.

mille kilomètres de Lu-bumbashi dans le territoire de Kapanga situé à la fron-tière de l’Angola, le moni-toring exploratoire FAO de fin mai 08 et la mission inter agence de juin 2008 diligentée par le CPIA confirme l’urgence et la nécessité de déployer dans ce territoire une as-sistance humanitaire à cause des refoulés de l’An-gola. Le rapport insiste sur l’appui à la population d’ac-cueil dont la majorité pra-tique l’agriculture de sub-sistance et qui accueille actuellement plus de 9 000 refoulés de l’Angola. Une solution à ce problème est en vue. Notamment, l’ou-verture d’un bureau FAO à Kapanga (point focal) est sous examen avec une possibilité d’organiser des

foires aux semences pour contourner les contraintes logistiques dues au retour bientôt de la saison plu-vieuse dans la province du Katanga. Le sous bureau étudie aussi la possibilité d’assister 9 500 personnes vulnérables au cas où les vagues de refoulés se poursuivraient. Par contre, dans le territoire de Ka-senga, 282 ménages atten-dent les kits agricoles de réinsertion pour rejoindre leurs milieux d’origines qui sont Moba, Kalemie, Kilwa et Pweto. L’assistance préparée conjointement par la Coordination Régio-nale Sud basée à Lubum-bashi et le cluster protec-tion/réinsertion/gouvernement provincial.

Le territoire de Kipushi, situé à une trentaine de kilomètres de Lubumbashi et réputé dans l’exploita-tion minière est frappé depuis début août par une maladie non encore identi-fiée. Selon les experts dans ce territoire, plusieurs symptômes sont observés. Il s’agit notamment des feuilles couvrant les régi-mes et la couche supé-rieure qui sèchent. Outre les feuilles, le régime de la banane finit elle aussi par sécher. Une mission est prévue pour bientôt par l’IPAPEL afin d’effectuer un monitoring dans les quar-tiers les plus touchés qui sont Katshoma, Kamarin-gue et environs pour confirmer ou non l’exis-tence de la maladie. Pen-dant ce temps, à plus de

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Grâce à l’assistance de la FAO Kisangani, 1000 ménages reconstituent leur cheptel porcin à l’issue de la peste porcine qui venait de sévir dans la région.ats de l’atelier IPC Pool Sud

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Le Problème de l’eau de boisson persiste à Kahemba au Bandundu

En République Démocrati-que du Congo le taux de desserte en eau potable de 2005 à 2008 est passé de 22% à 26,9 avec l’objectif de le remonter à 49% en 2015(DSRP juillet 2006). Or, une eau est dite potable lorsque l’on peut la boire sans aucun risque sur la santé du consommateur. Et selon les normes de l’Organisation Mondiale de la Santé, OMS, une eau potable doit être exempte de germes patho-gènes et d’organismes para-sites car les risques sanitai-res liés à ces micro-organismes sont grands. Dans le territoire de Ka-

hemba, le problème de l’eau semble traditionnel et conti-nue à causer des effets néfas-tes dans le quotidien des paisibles paysans déjà meur-tris par différents problèmes humanitaires dont le Konzo (paralysie spastique), la mal-nutrition infantile, etc. Dans cette partie de la RDC, le problème de l’eau se pose avec acuité surtout en saison sèche, période pendant la quelle beaucoup de cas de Konzo due à l’intoxication par la cyanure de manioc mal rouis sont enregistrés. Une mission de la FAO qui a sé-journé dans le territoire de Kahemba de mars à avril

2008 dans le district du Kwango a fait des constats très amers sur la disponibili-té en l’eau de boisson dans la contrée et sur sa qualité toujours incertaine. Les po-pulations sont butées à des graves pénuries d’eau et sont contraintes à consommer des eaux d’étangs à leurs risques et périls ! Non seulement cette eau n’ est pas potable mais elle est insuffisante pour couvrir les be-soins familiaux qui sont la boisson, la cuisson, les vaisselles, l’hygiène, le rouissage des ma-niocs etc.

populations vulnérables et affectées par le conflit à relancer la production agri-cole et de la pêche. . Grâce au partenariat avec la Coo-pération Allemande au Dé-veloppement, GTZ, environ 1 000 ménages ont bénéficié des intrants agricoles, de pêche et des différents ou-tils. Or, à la fin d’août 2008 le HCR a atteint 50 000 personnes rapatriées en Equateur dont environ 10 000 dans les zones de retour de Buburu. Plus d’une année après le rapa-triement et la réinsertion de ces populations, une mission conjointe FAO et UNHCR a été dépêchée sur terrain pour évaluer ce qu’a été l’impact de l’assistance à ces populations retournées. Outre le chargé de commu-nication, visibilité et rap-ports de la FAO et le chargé des services communautai-res au bureau HCR de Bu-buru, l’équipe était consti-tuée des journalistes de la Radio Télévision Nationale

Congolaise, RTNC, de Digi-tal Congo, de Télé 7 pour la presse audio visuelle et des journalistes du Potentiel et de l’ACP pour la presse écrite. Dans le cadre de la mise en œuvre des opérations de rapatriement et de réinté-gration en faveur des rapa-triés plusieurs actions ont été menées sur terrain grâce à l’implication de la Commission Nationale pour les Réfugiés (CNR) et autres partenaires locaux. Des abris ont été construits par le HCR en collaboration avec la population.

Dernière vague des rapatriés

C’est depuis février 2007 que les opérations de rapa-triements des congolais en provenance d’Impfondo en République du Congo ont démarré à Buburu par le Haut Commissariat des Na-tions Unies pour les Réfu-giés, UNHRC. Ces rapatriés ont fui les guerres répétiti-ves de 1999 à 2003 et qui ont eu des effets néfastes tant sur les populations que sur les infrastructures loca-les. Des villages ont été dé-truits et abandonnés et des champs ont été pillés par les groupes armés. Fidèle à son mandat, la FAO en partena-riat avec le HCR a décidé d’assister les populations dans les zones de retour dont les moyens d’existence durables reposent sur l’agri-culture. Ainsi, la FAO est intervenue pour protéger, rétablir et renforcer la sécu-rité alimentaire, la nutrition et les moyens d’existence durables des retournés agri-culteurs et pêcheurs. Ces interventions ont permis aux

Mission conjointe de visibilité FAO_UNHCR en Equateur

• Environ 10 000 personnes rapa-triées dans la zone de retour de Buburu at-tendent l’aide des humanitai-res

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’’ les populations de

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vendus; 2 274 kg de niébé ont également été produits dont 344 kg consommés et 1 910 kg vendus. Les productions de riz et de niébé vendues ont permis aux 6 associations de réunir une somme équivalent à 150 dollars américains. L’impact de l’assistance de la FAO est également palpable à Imesse. Dans cette localité, la délégation a assisté à une foire agricole où les ménages rapa-triés ont exposés les fruits des champs et de pêche comme : les feuilles du manioc, les ama-rantes, les niébés, le riz…les épinards et les poissons frais et fumés. Témoignage d’une famille interviewée : ‘’ Actuellement, je n’ai plus d’inquiétude pour moi-même et pour mes 4 enfants, a affir-mé la veuve Huguette Bulunza ‘’ Grâce au maraîchage, ma famille mange à sa fin. Et pour varier mon alimentation, je cultive le niébé. Par moment, la vente des récoltes me per-met d’acheter le poisson au-près de mon frère ayant béné-ficié des intrants de pêche de la FAO, a ajouté la dame d’en-viron 55 ans. Que ce soit aux groupements Molende, Bikongo et Monga comme à Moboza la situation

Des centres de santé équipés en matériel et médicaments de première nécessité, des écoles et autres projets com-munautaires comme les bou-langeries, les savonneries ont été construites dans plu-sieurs localités par le HCR en faveur des retournés. L’UNICEF a fournit des kits scolaires et prend en charge les enseignants alors que l’UNOPS, a réhabilité les tronçons routiers menant dans des villages des retour-nés. Les intrants agricoles et de pêche remis aux associations des ménages rapatriés pê-cheurs et agriculteurs par la FAO, ont contribué à l’amé-lioration des conditions ali-mentaires et socio économi-ques des retournés. A Bubu-ru par exemple, les 72 ména-ges de la plate forme du groupement Lobala Sud du secteur de Dongo, territoire de Kungu, District du Sud Ubangi ont reçu, à travers la Coopérative Technique Alle-mande, GTZ, une assistance totale de 40 kg de maraî-chers, 60 kg de riz et 30 kg de niébé ainsi que 72 ma-chettes, 72 houes et 6 arro-soirs. Ainsi, 6 170 kg de riz ont été produits dont 1 260 kg consommés et 4 910 kg

des populations retournées ayant bénéficié de l’assis-tance de la FAO s’est nette-ment améliorée. Des activi-tés maraîchères, des champs de manioc, de riz, de niébés et du soja ainsi que les stocks des produits déjà récoltés ont été visités par la délégation.

Mission conjointe de visibilité FAO_UNHCR en Equateur (suite)

Récolte de riz à Monga Récolte des niébés à Bikongo

Un parc à bois visité par la délégation au groupement Tosungana

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Afin de lutter contre cette flambée des prix, la Coordina-tion des opérations agricoles d’urgence et de la réhabilita-tion en RDC a mis en place les observatoires urbains, pour collecter les prix dans 24 grandes villes du pays, afin d’éclairer les décideurs et de développer des stratégies de lutte contre la flambée des prix. Ainsi, la FAO suit depuis mai dernier les prix de 17 produits

Les manifestations contre la hausse des prix des aliments qui ont eu lieu au début de l’année 2008 dans des dizai-nes de pays à travers le monde ont ébranlé gouver-nements et organisations internationales d’aide au dé-veloppement. Elles ont aussi donné lieu à de nombreux efforts visant à faire baisser les prix des produits alimen-taires de première nécessité et accroître la production agricole.

alimentaires de base dans 24 villes de la RDC. Il ressort de la collecte et de l’analyse de toutes ces données que la RDC a connu, entre mai et septembre 2008, une hausse de prix des produits alimentaires de base de 7,6% en moyenne. Le gra-phique ci-dessous présente la variation moyenne de prix de ces produits alimentaires dans ces 24 villes.

Les denrées alimentaires de Base ont connu une hausse moyenne de 7,6% de prix en RDC entre mai et septembre 2008

La FAO suit l’évolution des prix de 17 produits alimen-taires de base dans 24 villes de la RDC.

variation des prix des produits alimentaires de base dans les principales villes de la RDC

1,79% 1,49%

15,93%

24,93%

15,73%8,20%

82,43%

22,42%28,62%

9,79%14,09% 16,04%

2,30%

-4,23% -2,64%

14,41%11,46%

-0,80%-1,73%-1,24%

-0,45%

-14,48% -17,46%-40,00%

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alimentaires de base. La cos-sette de manioc a connu une hausse vertigineuse de prix, de l’ordre 2400%. Ce prix est passé de 200 FC en mai 2008 à 5000 FC le Kg. (Equivalent d’environ 10$US) Le prix au kg de la farine de manioc baisse de 20% ??????). Le maïs ainsi que le poisson ont connu aussi une hausse de prix de l’ordre de 63% et 50% respectivement. A Bunia : une hausse de prix de 24,9% des produits alimentai-res de base a été observée. Le Prix de manioc (cossette et chikwange) a doublé. Le prix de farine de froment a connu une augmentation de 80% alors que le prix de la banane platin a connu aussi une hausse de prix de 50%. Le transport en commun a quant à lui doublé de prix.

La flambée de prix des den-rées alimentaires est remar-quable dans certaines villes du pays. A Uvira : Entre le mois de mai et de septembre 2008, les prix des produits alimentai-res ont connu une hausse de 82%. Une forte hausse de prix de la farine de froment (367%), de la banane platin (100%), de poulet (220%), de la viande de chèvre (125%) et des poissons frais (133%) sont observés par rapport au prix de mois de mai 2008. Le prix de transport en com-mun a doublé bien que la monnaie locale ait connu une stabilité par rapport au dol-lar. A Tshikapa : On observe une hausse générale de 28,6% des prix des produits

A Kananga : il a été obser-vé une hausse générale de 22% de prix des produits alimentaires de base. Le prix de maïs, du manioc, du poulet, des poissons fu-més ont doublé. Les autres villes connaissent, elles aussi, une hausse de prix de moins de 20%, no-tamment Gbadolite, Boma, Matadi, Kinshasa, Kisangani, Goma, Butembo, Mbuji-Mayi, Mwene-Ditu, Likasi et Kolwezi. Les villes de Kalemie, Kindu, Kikwit et Bandundu et Mbandaka ont connu par contre une baisse de niveau général des prix des pro-duits alimentaires de base. La dépréciation de la mon-naie face au dollar n’a pas dépassé 7% sur l’ensemble du territoire.

Les denrées alimentaires de Base ont connu une hausse moyenne de 7,6% de prix en RDC entre mai et septembre 2008 (suite)

Flambée de prix des den-rées alimentaires remar-quable à Uvira, à Tshikapa, à Bunia et à Kananga

Situation alimentaire précaire en RDC : Analyses IPC Le premier rapport d’analyse Intégrée de la situation de la sécurité alimentaire publié par le groupe de Travail Inter institution sur le Cadre Intégré de Classification de la Phase Humani-taire et de la Sécurité alimentaire, IPC, fait état d’une situation alimentaire précaire, minée par des problèmes chroniques et structurels en RDC. Ce rapport indique que les populations vi-vants dans vingt-huit territoires de la RDC sont dans un état de crise alimentaire aigue avec crise des moyens d’existence. Il s’agit notamment des territoires de Ango, Nyangara, Dungu, Faraje, Djugu, Irumu, Banalia, Bafwasende, Isangi, Opala, Ubundu dans la province orientale, Lubero, Walikale, Rutshuru, Masisi, Nyiragongo, dans la province du Nord Kivu ; Lubutu, Punia dans la province du Maniema, Shabunda et Mwenga dans la province du Sud Kivu ; Lomela dans le Kasaï ; Kabalo, Kalemie, Pweto, Malemba Nkulu, Mitwaba, et Dilolo dans le Katanga et Ka-hemba dans le Bandundu. L’analyse indique des risques élevés de détérioration de la situation vers une urgence humani-taire dans les six mois avenir dans nombre de ces territoires, notamment, Nyangara, Dungu, Faraje, Djugu, Irumu dans la Province Orientale; Rutshuru, Masisi, Nyiragongo dans le Nord Kivu; Lomela dans le Kasaï; Kabalo, Kalemie, Malemba Nkulu, Dilolo dans le Katanga. Les causes principales crise sont : 1. Persistance des conflits dans les provinces Orientale, Nord Kivu, Maniema et Sud Kivu. Les affrontements entre les différents groupes armés au Nord Kivu a provoqué un déplacement massif de population. A Masisi on observe un Taux Brut de Mortalité (TMB) avoisinant 1,7/10.000/j et un taux de Malnutrition Aigue Globale (MAG) de 14,8%. A Rutshuru la préva-lence de la MAG approche 15%. On observe aussi une recrudescence d’épidémies de cholera dans ces territoires. 2. Grande vulnérabilité alimentaire et nutritionnelle des populations des zones post-conflit. La situation nutritionnelle est sanitaire est déplorable dans plusieurs territoires en situation post-conflit. Il s’agit des territoires d’Ubundu et d’Opala en Province Orientale, des territoires de Shabunda et Mwenga dans le Sud Kivu ainsi que les territoires du nord du Katanga notamment, Malemba-Nkulu, Mitwaba, Pweto, Kabalo et Kalemie. Détails dans le prochain numéros...

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impératif que des mécanismes de coordination renforcés au niveau national et régional soient mis en place le plus rapidement possible afin d’op-timiser les ressources financiè-res disponibles. Bien que fai-sant partie des recommanda-tions de l’atelier de Bujumbura (Octobre 2007), peu a été fait dans le domaine. Ce constat a été particulièrement souligné par le représentant d’ECHO à l’atelier. Le principe fondamental de la coordination étant la création de consensus, les participants ont identifié des secteurs clés nécessitant une discussion immédiate. C’est dans cet esprit que le travail de groupe s’est organisé au cours de la deuxième journée de l’atelier. Trois grands thèmes ont été traités, incluant : (i) la revue et l’harmonisation des contrats paysans, (ii) le conditionne-ment du matériel végétatif, (iii) le ciblage des bénéficiaires et l’importance du genre. Les débats, parfois vifs, ont permis toutefois d’aboutir à des re-commandations pour chaque pays sur les thèmes proposés. L’objectif n’était pas de finali-ser des conclusions sur ces thèmes mais de stimuler la prise de conscience des insti-tutions quant à l’importance de la coordination. La dernière session de l’atelier s’est penchée sur l’opération-nalisation des ces mécanismes de coordination. Afin de facili-ter la discussion, le Burundi a été pris en exemple car c’est le seul pays à ce jour, à avoir mis en place une coordination nationale de lutte contre les maladies et les ravageurs des végétaux. Chaque pays a émis un certain nombre de recom-mandations et de conditions à la mise en place d’un méca-nisme de coordination. Ce débat devra se poursuivre entre septembre et décembre avec notamment l’appui de la FAO. Les conclusions issues de cet

Un atelier régional sur la lutte contre les maladies transfrontalières liées au manioc (mosaïque et striure brune) s’est tenu à Bukavu du 08 au 10 septembre 2008. Organisé par la FAO sur financement ECHO, l’atelier, le troisième du genre depuis fin 2006, a rassemblé des experts techniques, des re-présentants de gouverne-ments et des ONGs de six pays (Burundi, Rwanda, Tan-zanie, Kenya, Ouganda et RDC). Cet atelier a démontré que des progrès importants ont été faits dans le domaine de l’échange d’information et dans l’harmonisation des programmes existants, parti-culièrement pour les deux grands projets régionaux mis en œuvre par la FAO (financement ECHO) et CRS (Financement fondation Bill et Melinda Gates). Les deux institutions ont joint leurs forces pour développer conjointement trois outils jugés essentiels lors des ate-liers régionaux précédents, à savoir : (i) des enquêtes de bases par pays qui permet-tront de mieux évaluer l’im-pact des projets en cours, (ii) un système de suivi des bou-tures depuis la multiplication jusqu'aux bénéficiaires finaux qui permettra une meilleure traçabilité du matériel végé-tatif et une meilleure estima-tion des pertes au cours du transport, (iii) une modélisa-tion des mécanismes de diffu-sion des variétés améliorées au cours des années. L’ac-cueil réservé à ce travail a été particulièrement encou-rageant, bien que l’ensemble des ces outils, encore au stade préliminaire, nécessite-ront un ajustement au cours des semaines à venir. D’autre part, face à l’avancée de la mosaïque du manioc le long du lac Tanganyika et de la striure brune en Tanzanie et en Ouganda, il est apparu

atelier sont : Sur Les maladies liées au manioc: -L’épicentre de la mosaïque du manioc se situe actuelle-ment au sud Kivu mais la maladie progresse vers le sud le long du lac Tanganyi-ka ; -La striure brune est pré-sente au Malawi, au Bas Congo (RDC) mais n’est pas encore reportée au Rwan-da, Burundi, Est Congo bien que des soupçons existent. -La recherche n’a pas en-core certifié de variétés améliorées tolérante à la striure brune hormis la va-riété MH97/2961 reportée tolérante en Ouganda. 24 mois supplémentaires sont nécessaires pour l’obtention des premières variétés.

La lutte contre les maladies transfrontalières liées au manioc en marche dans les pays des Grands Lacs

Avancée de la Mosaïque du Manioc en 2008

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-Contrats paysans : consensus obtenus dans chaque pays. Cependant, des discussions affinées devront avoir lieu avec l’ensemble des interlocu-teurs et non uniquement avec le groupe restreint de l’atelier. -Conditionnement des boutu-res : le facteur décisif pour le mode de conditionnement est la durée entre la coupe et la plantation des boutures. Si le temps est court, alors le condi-tionnement en boutures mises en sacs est la plus appropriée. Si le temps est long, alors le conditionnement en fagots de tiges permettra une meilleure préservation du matériel. -Ciblage des bénéficiaires : Des critères de bases pour la sélection des multiplicateurs ont été établis et devront être rediscuté avec l’ensemble des intervenants dans chaque pays. La prise en compte du genre a été mise en exergue et des

-Le matériel didactique né-cessaire aux campagnes d’in-formation sur la striure brune manquent (ASARECA four-nira ce matériel avant la fin 2008). -Nécessité de promouvoir l’établissement d’un méca-nisme de surveillance trans-frontalière.

Les outils harmonisés -Les trois outils harmonisés entre la FAO et CRS au ni-veau régional nécessiteront la contribution des pays pour leur ajustement et validation finale. CRS et FAO au ni-veau régional faciliteront cette discussion au cours du mois de septembre. Le système d’information développé par la FAO (Dynamic Maps) nécessitera des formations par pays. Les thèmes de coordina-tion-

documents ont été mis à disposition à cet effet. Il faut noter que le principe de la mise en place de comi-tes de coordination pour le manioc a été accepté par l’ensemble des pays pré-sents. Ces comites existent déjà au Burundi mais aussi au Rwanda. L’élaboration d’un calendrier de travail pour la mise en place de ces comités se fera prochaine-ment.

La lutte contre les maladies transfrontalières liées au manioc en marche dans les pays des Grands Lacs (suite)

936 boulevard du 30 juin Gombe/Kinshasa I / RD Congo

Téléphone : + 243 (0)81 98 261 15

+ 243 (0)81 88 050 89 Messagerie : [email protected]

Site: www.fao.org

Contact: Xavier Farhay : + 243 (0)99 80 87 535 / + 243 (0) 81 43 53 728

Participants à l’Atelier ré-gional sur la lutte contre les maladies transfrontaliè-res liées au manioc à Buka-vu en RDCongo

Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture

La Coordination des opérations agricoles d'urgence et de réhabilitation de la FAO en RDC

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