Opportunités de Restauration des Forêts et Paysages ... Métodologie d’évaluation des...

44
Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO) Opportunités de Restauration des Forêts et Paysages Dégradés en Côte d’Ivoire Rapport Final - Juin 2016

Transcript of Opportunités de Restauration des Forêts et Paysages ... Métodologie d’évaluation des...

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Programme Afrique Centrale et Occidentale (PACO)

Opportunités de Restauration des Forêts et Paysages Dégradés en Côte d’Ivoire

Rapport Final - Juin 2016

REMERCIEMENTSL’ensemble de l’UICN, le PNUE et l’équipe de consultants tiennent à exprimer leur gratitude à toutes les parties engagées dans la réussite de ce travail.

Notre gratitude va aux auteurs de la méthodologie de MEOR, UICN et WRI. Malgré les défis à relever, une méthodologie efficiente a été mise en place et nous a permis d’atteindre notre objectif sans nous laisser distraire par les contraintes. Nos remerciements vont spécialement à:

La Société civile : Mme AHOUSSI Delphine de MALEBI ; Pr. EGNAKOU, de SOS Forets, Dr Thérèse KOUAME de CI Ecologie, qui ont accompagné l’ensemble du processus nous aidant par des contacts, des réunions, des visites sur le terrain, la facilitation de l’atelier, la documentation informelle, l’examen des idées et des suggestions, les rapports et la logistique générale ;

Le MINEF : Col SORO DOPLE, Directeur de Cabinet, Col SORO Yamani, DG, Col. EHOUSSOU, DGA, Colonel ADINGRA Chantal, Cne KOFFI Thierry, Cne ABROH Jean-Jacques, Cne Doua Bi Yves qui ont fourni des apports intellectuels initiaux, en alignant le processus avec les plans de reboisement de la SODEFOR et ancrage institutionnel initial, le soutien logistique, le recrutement des consultants, les informations sur le public et sur les autres Ministères. Ils ont également appuyé le démarrage de ce processus en Côte-d’Ivoire. Le MINEF a pu enrichir et soutenir le processus par le biais de la pré-validation et la validation, à travers les inputs nécessaires ;

La Recherche : Nous exprimons notre gratitude au Dr Christopher KOUAME, du World Agroforestry Center, qui nous a introduit aux valeurs culturelles de la Côte d’Ivoire. Il nous a également facilité les contacts au niveau local ;

Le MINEDD: Nous citons ici YAO Marcel, Coordonnateur National REDD+, OUATTARA Zana Inzan, KOUAKOU Amon Aphely, LEYAHI Gélase, KONAN Yao Eric, DIALA Elisabeth, Carlos RIANO, Lucien DJA, AKA Paul qui ont fourni des apports techniques et intellectuels pendant l’étape de pré-validation et validation des résultats de sorte que le processus a reçu l’ancrage institutionnel ultime et son alignement aux Défis de Bonn, au Programme d’investissement forestier et aux Conventions comme l’Objectif 15 d’Aichi et l’INDC en Côte-d’Ivoire ;

Le MINADER, AGBRI Lako, le point focal Agriculture Zéro Déforestation, qui a contribué à l’enrichissement de l’étude avec la prise en compte des aspects d’agriculture « zéro déforestation » dans le processus ;

Notre gratitude va à Mme Emmanuelle Normand, directeur de la Wild Chimpanzee Foundation en Côte-d’Ivoire pour sa participation vigoureuse et très utile dans l’atelier de validation ;

Enfin, notre gratitude va à Mme Thais NARCISO du PNUE, Nairobi, qui a joué un rôle non négligeable au cours de cette évaluation, au plan du « Trouble-shooting » et de la méthodologie, qui ont permis d’orienter le processus vers les sites de terrain FIP, de contribuer à renforcer la collaboration entre le MINEF et le MINEDD, et à fournir d’autres sources d’information pour l’évaluation.

Nous ne pouvons pas citer ici la liste de personne, très nombreuses, qui ont contribué à ce processus. Nous disons donc un merci spécial à toutes celles et tous ceux qui se reconnaîtront dans ce travail.

Projet IUCN/UNEP-PCA Contact UICN - Programme pour la conservation des Forêts en Afrique Centrale et Occidentale (PACO)ANGU ANGU Kenneth, Coordinateur [email protected]

Equipe Technique IUCN-PACO:

Peter MBILE : Coordinateur - Restauration des Forêts et Paysages pour l’Afrique Centrale et Occidentale

Elie HAKIZUMWAMI : Chargé de Programme Forêts pour l’Afrique Centrale

Dominique ENDAMANA - Chargé de Programme

Mirjam KUZEE - ROAM Global Coordinator, IUCN Global, Washington DC

Consultants Côte d’Ivoire:

Gilbert KOUAKOU : Expert Liaison

Ange-Marie BOTROH – Ingénieur/Expert Analyses Spatiales

Etienne KOUMAN : Ingénieur/Expert Analyses Spatiales

Conception et Impression IPEC Sarl : Yaoundé - Cameroun+237 699 74 47 47 / 670 04 60 04MAKOUDJOU SODA M. F. : Infographiste

Ce document a été réalisé avec l’assistance technique et financière de l’UICN et du PNUE. Les opinions exprimées ici, sont celles des auteurs et intervenants qui ont participé et validé les résultats du processus de MEOR en Côte-d’Ivoire, et ne reflètent pas l’opinion officielle du PNUE ou de l’UICN.

Photo de couverture : photo crédit MALEBI. Groupe des femmes MALEBI établir les plantations d’arbres autour de Dimbokoro - Zone Centre du Programme d’Investissement Forestier en Côte d’Ivoire.

3

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

TABLE DE MATIERES

REMERCIEMENTS..........................................................................................................................................................2

SIGLES.............................................................................................................................................................................4

LISTE DES TABLEAUX...................................................................................................................................................5

LISTE DES FIGURES......................................................................................................................................................5

RESUME..........................................................................................................................................................................6

1.INTRODUCTION...........................................................................................................................................................7

1.1. Contexte global...............................................................................................................................................7

1.2. Processus de mise-en-oeuvre de la MEOR.................................................................................................91.

2.1. Démarrage du processus MEOR en Côte d’Ivoire : Atelier du 10 - 11 mars 2016.........................................9

1.2.2. Déroulement et principaux résultats de l’atelier de démarrage......................................................................9

1.2.3. Synthèse des résultats de l’atelier de démarrage..............................................................................................9

1.2.4. Du démarrage à l’évaluation: 12 mars – 21 juin 2016..................................................................................11

1.2.6. Atelier de validation des résultats : 21-22 juin 2016.......................................................................................11

1.2.7. L’encrage institutionnel du processus...........................................................................................................12

2. RESULTATS...............................................................................................................................................................13

2.1. Illustration des dimensions de la dégradation en milieu réel..........................................................................13

2.2. Analyse des parties prenantes :....................................................................................................................15

2.2.1. Cartographie et classement préliminaire des parties prenantes..................................................................15

2.2.2. Classement des parties prenantes...............................................................................................................16

2.3. Cadres politiques, institutionnels et légaux...................................................................................................17

2.3.1. Les cadres par types d’utilisation des terres et par intervention....................................................................17

2.4. Priorités et opportunités pour la restauration ................................................................................................21

2.4.1. Priorités et opportunités d’interventions et l’étendue nationale.....................................................................21

2.4.1.1. Analyse spatiale des grands bassins versants..............................................................................................21

2.4.1.3. Analyse spatiale des parcs nationaux et des réserves (PNR).......................................................................23

2.4.1.4. Analyse spatiale des forêts classées (FC)....................................................................................................23

2.4.1.5. Analyse spatiale du domaine rural.................................................................................................................23

2.5. Analyses des coûts et des bénéfices de la restauration................................................................................26

2.5.1. Description des coûts et bénéfices de la restauration...................................................................................26

2.5.2. Coûts à considérer par types d’utilisation et d’intervention...........................................................................27

2.5.3. Bénéfices par interventions et types d’utilisation des terres..........................................................................30

2.6. Analyse de séquestration du carbone...........................................................................................................33

2.6.1. Approche utilisée..........................................................................................................................................33

2.6.2. Estimation du potentiel minimum de séquestration du carbone....................................................................34

2.7. La société civile dans le processus de restauration en Côte d’Ivoire..............................................................37

3.CONCLUSION.............................................................................................................................................................40

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES..........................................................................................................................42

4

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Types d’utilisation des terres identifiés..............................................................................................15

Tableau 2 : Cartographie des parties prenantes par types d’intervention..........................................................16

Tableau 3 : Cadres légaux et politiques existants ou en cours de développement........................................17

Tableau 4 : Les coûts à considérer par type d’utilisation des terres et d’intervention..................................27

Tableau 5 : Les bénéfices attendus des interventions par types d’utilisation de terres...................................30

Tableau 6 : Valeurs par défaut de la biomasse aérienne des forêts...................................................................34

Tableau 7 : Correspondance des types d’utilisation des terres et catégorisation du GIEC............................35

Tableau 8 : Potentiel de séquestration de CO2 par les systèmes identifiés....................................................36

Tableau 9 : Estimation du potentiel minimum de séquestration de carbone....................................................37

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Légende de la carte des ODS (CCT, BNEDT, 2004)...........................................................................22

Figure 2 : Identification et extraction des forêts dégradées.................................................................................22

Figure 3 : Principaux Bassins versants de la Côte d’Ivoire..................................................................................24

Figure 4 : Principaux centres de populations et d’activités économiques..........................................................24

Figure 5 : Priorités minimales de restauration nationale......................................................................................25

Figure 6 : Priorités minimales de restauration des Parcs et Réserves................................................................25

Figure 7 : Priorités minimales de restauration des Forêts Classées....................................................................26

Figure 8 : Priorités minimales de restauration des Zones Rurales.....................................................................26

Figure 9 : Priorités minimales de restauration des Zones PIF.............................................................................27

5

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

SIGLES

AFD Agence Française pour le Développement

ANADER Agence Nationale d'Appui au Développement Rural

BAD Banque Africaine de Développement

BNETD Bureau National d'Etudes Techniques et de Développement

C2D Contrat de Désendettement et de Développement

CBD Convention pour la Diversité Biologique

CC Changement Climatique

CCNUCC Convention Cadre des Nations Unies pour le Changement Climatique

CCT Centre de Cartographie et Télédétection

CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CIAPOL Centre Ivoirien Antipollution

CNRA Centre National de Recherche Agronomique

CORENA Conservation des ressources Naturelles

FAO Organisation Mondiale pour l’Alimentation

FEM Fond pour l'Environnement Mondial

FIRCA Fonds Interprofessionnel pour la Recherche et le Conseil Agricoles

FLEGT Forest Law Enforcement, Governance and Trade

FPRCI Fondation pour les Parcs et Réserves de Côte d’Ivoire

GIEC Groupe d'Experts Intergouvernemental sur l'Evolution du Climat

GIZ Deutsche Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit

ICRAF World Agroforestry Centre

ISO Organisation Internationale de Normalisation

MEMIS Ministère d'État, Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité

MEOR Méthodologies d’Evaluation des Opportunités pour la Restauration

MESRS Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

MINADER Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural

MINEDD Ministère de l'Environnement et du Développement Durable

MINEF Ministère des Eaux et Forêts

MPD Ministère du Plan et du Développement

NDC Contributions Prévues au niveau National pour la COP 21

OIBT Organisation Internationale des Bois Tropicaux

OIPR Office Ivoirien des Parcs et Réserves

ONDR Office National pour le Développement de la Riziculture

ONG Organisation Non Gouvernementale

ONPC Office National de la Protection Civile

PFNL Produits forestiers non-ligneux

PIF Programme d’Investissement pour la Forêt

PNUE Programme des Nations Unies pour l’Environnement

REDD+ Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation

SODEFOR Société de Développement des Forêts

UICN Union Internationale pour la Conservation de la Nature

UNESCO United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization

UTZ Groupe de Certification de produits Agricoles

VAN Valeur Actualisée Nette

6

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

RESUME

L’économie de la Côte d’Ivoire reste fortement basée sur l’agriculture. Grand producteur de cacao, de noix de cajou, d’huile de palme et

de caoutchouc, la Côte d’Ivoire a également été un important exportateur de bois tropicaux. Suite à la perte de plus de 80% de ses forêts naturelles sur une période d’à peine 50 ans, combinée aux effets de l’agriculture à petite et grande échelle, des feux de brousses, de l’exploitation forestière illégale, de l’exploitation minière artisanale, des impacts synergiques d’un microclimat changeant, le pays présente actuellement d’excellentes conditions pour les deux approches de restauration (i) à grande échelle et (ii) par mosaïque.

Avec un fort soutien politique, souligné par la déclaration du Président de la République S.E.M. Alassane Ouattara à New York en 2014,

le pays s’est engagé vers «une agriculture zéro déforestation et dégradation des forêts». Ainsi, les partenaires techniques et financiers et les institutions de l’Etat sont mobilisés pour considérer la restauration des paysages dégradés comme un pilier dans le processus REDD+, les programmes d’investissements dans la foresterie et l’agriculture, et dans tous les processus de développement national, en général. Saisissant cette occasion, sous contrat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement - PNUE, et l’appui technique et financier du Programme de Conservation des Forêts de l’UICN, au niveau global et au niveau d’Afrique Centrale et Occidentale, la Côte d’Ivoire a entamé depuis mars 2016, un processus de mise en œuvre de la Méthodologie d’Evaluation des Opportunités de Restauration des paysages forestiers dégradés – la MEOR

Les étapes standardisées de la MEOR ont été entreprises et comprennent :

4L’introduction à la restauration des paysages dégradés, y compris les processus mondiaux ; 4L’ancrage institutionnel du processus ;4L’analyse des parties prenantes au niveau national et local ; 4L’identification des différentes causes de la dégradation des forêts et des types d’utilisation des terres ; 4L’identification des interventions de restauration par type d’utilisation des terres et par cause ; 4Une visite sur le terrain afin de corroborer et tester des hypothèses de dégradation ;4Des analyses participatives et qualitatives des coûts et des bénéfices de la restauration par type

d’interventions et d’utilisation des terres ; 4La cartographie des priorités de restauration, et l’estimation du potentiel de séquestration du carbone à

travers la restauration.

Ces étapes ont été bouclées par une évaluation de l’engagement et des stratégies de la société civile dans le processus de restauration.

En termes de résultats, au niveau national, on note la possibilité de restaurer plus de 5 millions d’ha à grande échelle et par mosaïque. Dans cette priorité globale, il existe des possibilités pour répondre directement à la cible 15 des objectifs d’Aichi. Ensuite, et bien que ces données soient sous-estimées, de l’avis des parties prenantes, on note la possibilité de restaurer plus de 500 000 hectares de forêts de production. Enfin, le domaine rural, quant à lui, offrirait plus de 4 millions d’hectares de possibilités de restauration.

Sur le plan méthodologique, quelques défis ont été identifiés dans l’application de la MEOR en milieu réel. Notamment : (i) la pénurie de données quantitatives fiables ; (ii) les incertitudes dans la dynamique de l’économie mondiale et (iii) la façon dont ceux-ci peuvent affecter les politiques d’utilisation des terres et des investissements.

Pour surmonter ces défis, il est péremptoire de se pencher fortement sur la définition fonctionnelle de la dégradation et l’engagement des parties prenantes au niveau national et au niveau local lors des analyses.

Trop d’attention a été porté dans la considération des données quantitatives au cours des discussions sur les dynamiques des coûts et des bénéfices de la restauration. De fait, il est impossible dans un contexte de développement, de contrôler de manière significative les facteurs qui influencent la productivité à la base.

Le sentiment global des participants reste axé sur la faible fiabilité des estimations des possibilités de restauration au regard des données peu récentes. Il sera donc nécessaire, lors des interventions de restauration, de mettre à jour l’ensemble des données existantes avec des évaluations spécifiques au niveau de chaque site.

7

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

INTRODUCTION

La dégradation des forêts et des terres constitue aujourd’hui un sérieux problème dans le monde entier et, en particulier dans

les pays en développement. Environ un milliard de personnes, soit 15% de la population de la planète, vivent dans des zones dégradées, et l’on considère qu’un tiers de la population mondiale est affecté par la dégradation des terres et des forêts.

Cette dégradation est définie comme « un déclin persistant » des biens et services fournis par un écosystème, notamment les biens et services biologiques liés à l’eau ainsi que les biens et services sociaux et économiques.

En Côte d’Ivoire, cette dégradation des paysages forestiers et des terres affecte directement les capacités de production nationale car l’économie du pays est encore dépendante de l’agriculture.Le gouvernement, conscient de cette situation, a déjà tiré la sonnette d’alarme et a pris plusieurs dispositions institutionnelles, stratégiques et même politiques pour arrêter ce déclin, inverser la situation et restaurer les forêts et paysages affectés et ainsi rétablir la vie de millions d’Ivoiriens dépendant de la bonne gestion de ces ressources.

1.1. Contexte global

L’on retiendra principalement la loi 214-427 du 14 Juillet 2014 portant Code Forestier, dont les textes d’application sont en cours de rédaction, l’adhésion aux mécanismes FLEGT, REDD+, PIF, etc.

Au plan international, l’engagement de la Côte d’Ivoire se traduit au plus haut sommet, notamment dans le discours du Président de la République à la tribune des Nations Unies lors du Sommet sur le Climat le 23 septembre 2014, par l’ambition de la Côte d’Ivoire de produire un « cacao ivoirien avec zéro déforestation nette » à partir de 2017.

L’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), leader mondial de l’application des solutions basées sur la nature, dont la restauration des paysages, est en ce moment, sous contrat avec le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) pour identifier des opportunités de restauration des paysages forestiers en Côte d’Ivoire.

8

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

1.2. Processus de la mise-en-œuvre de la MEOR

Sensible aux efforts et dispositions institutionnels en Côte d’Ivoire, l’UICN dans un premier temps a profité d’un bon encadrement du Ministère des Eaux et Forêts (MINEF), l’un des principaux bénéficiaires de la restauration des forêts dégradées. Ainsi, un premier atelier a eu lieu dans cette optique, les 10 et 11 mars 2016, à Abidjan, pour entamer le processus d’identification des opportunités de restauration des paysages forestiers à partir des connaissances disponibles,

des plans stratégiques, des politiques et des actions en cours.

L’objectif global de cet atelier, étalé sur deux (02) jours, a été de lancer le processus d’identification et de caractérisation des parties prenantes clés, des politiques, et des opportunités en termes de priorités d’intervention y compris les types d’utilisation des terres pour la restauration.

1.2.1. Démarrage du processus de la MEOR en Côte d’Ivoire : Atelier du 10-11 mars 2016

Encadré 1 : L’implication des acteurs clés dans le processus d’évaluation

Contrairement aux recommandations implicites à la méthodologie MEOR, l’engagement avec les principales parties prenantes en Côte d’Ivoire n’a pas été fait de manière ciblée au préalable, mais à travers les opportunités présentées pas les activités ponctuelles et liées à la gestion forestière et suivant d’autres connaissances préalables. Ceci a permis de dégager les opportunités et d’engager les acteurs selon leurs activités et non selon leurs influences dans le processus.

La contrainte de cette approche a donc été le retard dans l’implication du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, porteur du

processus du Défi de Bonn et par conséquent de la Restauration en Côte d’Ivoire. Malgré ce retard, la robustesse et la magnanimité du MINEDD comme leader légitime du processus a peut-être justifié les engagements opportuns préalables avec les autres acteurs secondaires. Au final, les principaux acteurs impliqués dans le processus dès le départ, ont été (par ordre de rencontre) le groupe des Femmes et Organisations de la Société civile, les Organisations de la recherche scientifique, les Universités, le Secteur Privé, le Ministère des Eaux et Forêts et, enfin le Ministère de L’Environnement et du Développement Durable. D’autres structures comme le MINADER, le BNEDT et les différents autres services techniques appuyant les Ministères font partie du processus par défaut.

Spécifiquement, et d’identifier les liens de manière exploratoire, il s’agissait pour cet atelier de :

4Partager un aperçu de la thématique de la « Restauration des Paysages Forestiers (RPF) », du Défi de Bonn et de l’identifier des liens avec l’objectif 15 d’Aichi de la CDB, la REDD + et les objectifs de la dégradation des terres de Rio + 20 ;

4Identifier les zones et les systèmes prioritaires pour la restauration des paysages en Côte d’Ivoire ;4Sélectionner les types d’intervention de restauration les plus pertinents et réalisables dans le pays;4Inventorier et caractériser les investissements nécessaires, ainsi que leurs différents avantages et

contraintes ;4Enumérer des exemples d’investissements, et démontrer leurs avantages de stockage de carbone ;4Identifier des facteurs clés de réussite du RPF en Côte d’Ivoire et ailleurs : les motivations, les capacités

et la participation des acteurs politiques, juridiques et institutionnels ;4Enumérer des sources de soutien pour la restauration des paysages existants, les partenaires

techniques et financiers déjà déployés sur le terrain ou sur le point de l’être;4Mettre en place un « Groupe de Travail » pays, pluridisciplinaire et interministériel pour faciliter les

processus vers un éventuel résultat consolidé des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire.

9

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Ce premier atelier a été structuré selon les exigences de la MEOR et a aidé les participants à comprendre la restauration dans le cadre des processus globaux connexes.

Comme l’exige la méthodologie, l’atelier a permis d’identifier et d’apprécier les priorités des parties prenantes au niveau national pour la restauration des forêts et des paysages. Il a également facilité l’identification des lacunes en matière d’information et a contribué à définir la composition et la structure du Groupe de Travail pour aider à faire avancer le processus d’évaluation des opportunités pour la restauration, et préparer le pays vers une éventuelle adhésion aux objectifs du Défi de Bonn.

1.2.2. Déroulement et principaux résultats de l’atelier de démarrage

Etant donné qu’il s’agissait de la restauration des forêts dégradées, ce premier atelier se déroulait sous la tutelle du Ministère des Eaux et Forêts [MINEF]. Trente-huit (38) personnes y ont pris part dont les agents de l’administration publique, les universitaires, les chercheurs, les représentants de structures de conservation de la nature, certains partenaires financiers, les ONG et, d’autres membres de la société civile.

Neuf communications couvrant des champs tels (i) l’introduction à la restauration, (ii) le contexte et (iii) les possibilités de restauration en Côte d’Ivoire, ont été délivrées en plénière suivies par quatre séances de travaux de groupe.

Les Résultats des séances de groupes ont porté sur :

4Les Institutions et les politiques pertinentes

relatives à la restauration ; 4Les principales causes de la dégradation

des paysages forestiers ;4Les incidences et les perceptions des coûts

économiques et sociaux de la restauration ; 4Les connaissances et les perceptions des

différents types d’interventions ; 4La portée et la faisabilité des différentes

interventions de restauration.

1.2.3. Synthèse des résultats de l’atelier de démarrage

Les résultats montraient qu’il existe une volonté politique, des cadres institutionnels et juridiques en Côte-d’Ivoire permettant la restauration des forêts et des paysages dégradés. Il existe également une perception généralisée des différents potentiels économiques et sociaux des systèmes d’utilisation des terres subissant la dégradation. Grâce aux différents niveaux d’analyse pendant l’atelier, une bonne appréciation des potentiels et de la faisabilité des différentes stratégies d’intervention pour la restauration a été articulée. Il a été reconnu qu’un manque de données spatiales récentes et précises réprime les capacités du pays à s’engager vers un éventuel aménagement des paysages forestiers.

1.2.4. Du démarrage à l’évaluation : 12 mars – 21 juin 2016

Une préoccupation particulière, dans le processus de démarrage d’évaluation de restauration des paysages dégradés qui a suivi l’atelier des 10-11 mars 2016 a été la «dégradation fonctionnelle». Il s’agissait précisément de savoir comment traduire cette notion basée, non sur un facteur physique et tangible de changement mais, plutôt, sur une perte de fonctionnalité, dans le cadre de l’écoulement des produits et des services rendus, ou perdus, par un système de base forestière donné.

La production de charbon est une cause majeure de perte de la couverture forestière en Côte d’Ivoire et une source importante de revenus

10

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Il faut noter que la notion de « dégradation des forêts » [et la déforestation] est un concept défini par le GIEC dans le cadre du CCNUCC. Elle est appliquée comme notion centrale dans le processus d’atténuation des changements climatiques, à travers la Réduction des Emissions des gaz à effet de serre due à la

Déforestation et à la Dégradation des forêts [REDD+]. Alors que la déforestation a été plus facile à détecter par les approches par télédétection et autres, à ce jour, la dégradation n’a pas été facile à détecter et à mesurer à grande l’échelle. Néanmoins, la question de la perte de la fonctionnalité a toujours été reconnue comme la définition de la dégradation des forêts. Cependant, c’est seulement après l’élaboration de méthodologies comme la MEOR, qu’une meilleure compréhension de la façon dont cette définition de la dégradation aura un impact sur son évaluation a été maitrisée.

Compte tenu de cette définition de la dégradation nous devons retenir que son évaluation reste l’une des préoccupations majeures de la restauration, et des leçons tirées de l’atelier du 10-11 mars 2016.

L’exploitation artisanale des mines est une cause majeure de la dégradation des terres et de l’empoisonnement du sol,

ce qui rend la régénération naturelle compliquée

Les questions à résoudre ont été les suivantes :

4Comment combler les lacunes en information, c’est-à-dire le manque de données spatiales eu égard la désuétude des cartes topographiques disponibles, les superficies et la localisation des types d’utilisation des terres, etc. ?

4Etant donné le manque de disponibilité et de précision dans les données financières et économiques, donc la non applicabilité de l’approche par analyse économique de la Valeur Actualisée Nette [VAN], comment évaluer et caractériser la nature des coûts et des bénéfices économiques de la

restauration à l’aide des outils et approches les plus adaptées ?

4Sur la base des données spatiales disponibles, comment évaluer et estimer le potentiel de séquestration du carbone, selon les normes de mesure des stocks de carbone et suivant l’utilisation des terres [selon les lignes directrices du GIEC] ?

4Comment assurer un ancrage institutionnel éventuel afin que les résultats du processus puissent être intégrés dans les processus en cours dans le pays : le reboisement et l’agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire, le Défi de Bonn, le Résultat 15 d’Aichi et la lutte contre la Désertification ?

Les trois premières questions ont été utilisées comme questions de base et donc les termes de références ont été développés pour les analyses spatiales, la caractérisation des coûts et des bénéfices de restauration et, le potentiel de séquestration de carbone. Toujours avec l’appui du MINEF, deux consultants ont été recrutés pour conduire les analyses. Ce processus d’analyses et d’encadrement par l’UICN a duré quarante-quatre jours c’est-à-dire du 06 mai au 20 juin 2016.

1.2.5. Les perceptions de la dégradation par les populations qui utilisent les ressources

L’une des préoccupations de la mise-en-œuvre de la MEOR, était la perception de ce phénomène par les populations utilisatrices des forêts et de ses ressources dans les paysages. Une visite sur le terrain, effectuée avant l’atelier, a permis d’évaluer les résultats des analyses, les interventions de restauration proposées par

11

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

La dégradation affecte négativement l’humidité du sol qui rendre la disponibilité des nutriments difficile aux plantes

les parties prenantes et, surtout, mieux articuler les bénéfices et les coûts de la restauration. Au regard des opportunités présentées par le Programme pour l’Investissement Forestier (PIF) mené par la Banque Mondiale en Côte d’Ivoire, les zones PIF du Centre et du Sud-Ouest ont été sélectionnées pour cette descente.

1.2.6. Atelier de validation des résultats du 21-22 juin 2016

L’atelier de validation des opportunités pour la restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire a eu lieu les 21 et 22 juin 2016. C’était une rencontre de partage et de validation de la pertinence des résultats des travaux qui ont débuté en mars 2016. Cet atelier de validation visait également la contribution des résultats d’évaluation des opportunités pour la

restauration, ainsi que les enjeux du processus et comprenait: le Programme d’Investissement Forestiers [PIF], les Contributions Prévues et Déterminées au niveau National (NDC), l’Objectif 15 d’Aichi, la Lutte Contre la Désertification, le Reboisement et la Politique d’Agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire.

Par conséquent, l’atelier recherchait, dans un premier temps, des discussions méthodologiques profondes et une appréciation des résultats dans le contexte des opportunités et limites méthodologiques selon le contexte physique, économique, social et politique de la Côte d’Ivoire. Ensuite, à travers les résultats d’application de la MEOR, la méthodologie de l’atelier a ressorti les pistes envisagées pour satisfaire les besoins et manquements pertinents aux différents enjeux et processus.

1.2.7. L’ancrage institutionnel du processus

Pendant la période d’évaluation, et au regard des exigences et perspectives du processus de la restauration des forêts et des paysages, notamment l’adhésion de la Côte d’Ivoire au Défi de Bonn et les opportunités de financement y relatives, les contributions de la restauration des paysages forestiers à l’objectif 15 d’Aichi dans le cadre de la Convention sur la Diversité Biologique, la lutte contre la désertification, la recherche des multiples bénéfices au-delà du

Principaux résultats de l’atelier :4Les participants ont été informés sur

l’historique, la justification et les fondements du processus actuel, sur le rôle de l’UICN, le Défi de Bonn et les objectifs connexes, de la situation globale de la restauration sur le continent et sur la MEOR ;

4Les participants ont été informés sur les options stratégiques pour la restauration des paysages et des forêts dégradées en Côte d’Ivoire, le Processus REDD+, le PIF et la Société Civile, le Plan National Stratégique pour le développement forestier, le processus FLEGT et le Reboisement, la Politique d’Agriculture zéro Déforestation ;

4Les résultats de la MEOR ont été partagés et discutés : les Parties Prenantes, la carte des priorités et des opportunités de la restauration, les types d’Interventions et leur justification, une analyse de la nature des coûts et des bénéfices de la restauration et, les potentiels de séquestration du carbone ;

4Une évaluation de la pertinence des résultats et enjeux relevés comme contribution aux éventuels processus : le PIF, NDC, Objectif 15 d’Aichi, la lutte Contre la Désertification, le Reboisement, et la Politique d’Agriculture zéro déforestation en Côte d’Ivoire a été faite de manière quantitative et qualitative, afin de mettre les recommandations en évidence pour un éventuel processus de restauration.

12

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Encadré 2 : Quelques « limites » et opportunités dans l’application de la MEOR

La « MEOR » est actuellement dans une phase pilote. Par conséquent, nous ne pouvons pas parler de limites mais d’évaluation de la crédibilité de la Méthodologie en milieu réel. Néanmoins, des défis importants ont été rencontrés dans les phases clés de la collecte des données et des analyses. De ce fait, d’importantes leçons apprises devraient être mises en évidence. Par exemple, le cas des données spatiales obsolètes et, d’autres informations sur l’utilisation des terres telles que les cartes topographiques. En effet, l’étendue spatiale des forêts dégradées est souvent basée sur ces types de données.

Une autre préoccupation a été l’absence de métadonnées expliquant la dégradation à partir des cartes obsolètes. Cela devient important quand on considère que la dégradation, au sens de la restauration, n’est pas tout-à-fait une quantité spatiale mais une dimension fonctionnelle.

Bien que la dégradation dans le cadre de la théorie et de la pratique de la restauration, puisse être décrite, située ou même quantitativement estimée, sa fonctionnalité - l’aspect le plus important ne peut être que décrit qualitativement. Par conséquent, compte tenu de l’obsolescence de la carte, l’étendue de la zone décrite comme « dégradée », reste peu fiable.

Ceci d’autant plus que, nous en sommes convaincus, en travaillant au niveau des types d’utilisation des terres et des types de dégradation en leur sein, nous serons encore en mesure de produire des résultats utiles, la superficie totale de la Côte d’Ivoire n’ayant pas changé.

De ce fait, nous serons alors en mesure d’utiliser les limites précédentes des forêts décrites comme «dégradées» pour estimer les «zones minimales», selon les types d’utilisation des terres et de celles qui doivent être restaurées.

La restauration des bassins versants en amont est possible et peut avoir un impact positif sur toute utilisation des terres et les moyens de subsistances des populations en aval

reboisement, et surtout le potentiel immense de restauration en matière de séquestration du carbone dans le cadre des NDC de la Côte d’Ivoire, l’émergence du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable(MINEDD) comme ministère de tutelle du processus de la restauration des paysages forestiers en Côte d’Ivoire ont été inévitables et évidents.

Néanmoins les processus préalables, surtout l’implication du Ministère des Eaux et Forêts dans le développement des termes de références pour l’étude, le recrutement et l’encadrement des

deux experts ivoiriens pour mener l’évaluation ont également constitué des aspects importants dans l’ancrage institutionnel du processus et la prise en compte des réalités locales.

Donc, les résultats de cette évaluation de la Méthodologie d’Evaluation des Opportunités pour la Restauration des Paysages Forestiers dégradés en Côte d’Ivoire ont été partagés avec le grand public sous le patronage du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable avec l’appui et la collaboration du Ministère de Eaux et Forêts.

13

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Les résultats ci-dessous sont organisés selon les principales étapes de la mise en œuvre de la MEOR comme suit :

4Une illustration des dimensions de la dégradation comme aperçu sur le terrain ;

4Une analyse des parties prenantes du processus ;

4Les cadres politiques, institutionnels et légaux;4Les priorités et opportunités pour la restauration

représentées par les chiffres et les cartes ;4Une analyse qualitative des coûts et des

bénéfices de la restauration ;4Une analyse du potentiel de séquestration du

carbone par la restauration ;4Une présentation de l’implication de la société

civile dans le processus de la restauration ;

4Une section des conclusions qui résument les points clés à retenir et les prochaines étapes recommandées par les participants.

Les paysans de DIMBOKRO, essentiellement de petits agriculteurs, se trouvent dans la Zone PIF Centre de la Côte d’Ivoire. Leur localité borde les limites de la forêt classée d’AHUA.

La forêt classée d’AHUA est soumise à un plan d’Aménagement. Ce plan intègre plusieurs objectifs, entre autres la production du bois d’œuvre, la protection (galeries et zones hydro-morphiques), la recréation (tourisme), une série d’agriculture bornée et des cimetières (forêts sacrées).

Le paysage aux alentours est mixte et dominé par des forêts dégradées, des forêts secondaires, et des savanes boisées. La régénération naturelle de certaines essences (Iroko, Samba, Ako, Fromager et Kotibe) est possible ici.

C’est une zone de forte production de cacao, principale culture de rente en Côte d’Ivoire. Cependant, cette zone est confrontée au problème du vieillissement des cacaoyères.

Les premières plantations datent des années 60 à 70. Malgré l’appui du MINADER à travers la

mise à disposition des semences améliorées, la production des cacaoyères continue de baisser de façon significative. L’un des principaux facteurs expliquant cette baisse de production est la sécheresse qui, ces dernières années, a été plus intense et plus prolongée.

La sècheresse frappe également les autres cultures comme le palmier à l’huile, l’anacarde et les cultures vivrières cultivées par les femmes.

Frustrés par les échecs continus, surtout du cacao, les jeunes se tournent vers le braconnage dans la forêt y compris la forêt classée d’AHUA, et la production et vente de charbon de bois. Ils pratiquent également la chasse dans les autres forêts et savanes en utilisant les feux de brousse.

Ceci étant, et malgré la possibilité de régénération naturelle dans la zone, les cercles vicieux de la sécheresse, des feux de brousse, du manque de sécurité foncière et de la propriété des arbres n’encouragent pas les paysans à maintenir sur pied les arbres régénérés naturellement ou plantés.

2. RESULTATS

La dégradation provoque des stress hydriques, et oblige les communautés à parcourir de longues distances à la recherche

de l’eau, ce qui a un impact direct sur les femmes.

2.1. Illustration des dimensions de la dégradation en milieu réel : Le cercle vicieux de la dégradation au Centre et à l’Est de la Côte d’Ivoire : étude de cas.

14

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

En plus, la loi en vigueur encourage les petits exploitants à couper les arbres à haute valeur économique, peu importe leur localisation même dans les champs des paysans.

Face à la pénurie des arbres pour le «bois énergie» (Fagot) dans le domaine rural, les riverains, les jeunes notamment, s’aventurent dans les Forêts classées. Parfois, les paysans utilisent les branches de cacaoyer pour la production du charbon ou comme «bois énergie» dans leur foyer.

Malgré ce constat surtout au plan de la sécurité foncière il y a une reconnaissance forte et palpable par l’opinion publique que la dégradation incessante des paysages forestiers en particulier est à l’origine de la baisse de la productivité agricole, de l’augmentation de la pauvreté locale, et de l’exode des populations vers les forêts et les terres du sud-ouest du pays (la Zone PIF du sud-ouest) et même vers le Liberia et la Guinée Conakry.

Le constat est unanime que ce cycle de dégradation des terres et des ressources, la pauvreté et la migration sont fortement liées à la disparition des arbres et des forêts saines. Aussi unanimes sont les diverses réalités et manifestations de la dégradation des cacaoyères, des forêts secondaires, des savanes, des sols, des champs vivriers, des forêts galeries et forêts primaires – toutes liées non seulement à la réduction de leur superficie mais, également, à leur utilité pour la population.

Les composantes de ce cercle vicieux de la dégradation, constatées également dans la Zone sud-ouest du PIF –SOUBRE, sont donc au centre de nos analyses des acteurs, des opportunités pour la restauration, le potentiel de séquestration de carbone y associé et surtout la nature et les caractéristiques des différents coûts et bénéfices de restauration des forêts et des paysages dégradés en Côte d’Ivoire.

15

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

2.2.

Analy

se d

es P

artie

s Pre

nant

es :

2.2.1.

Ca

rtogr

aphi

e et c

lasse

men

t pré

limin

aire d

es p

artie

s pre

nant

es

Tabl

eau

1: Ty

pes d

’util

isatio

ns d

es te

rres i

dent

ifiée

s

Type

s d’ut

ilisat

ion d

es te

rres i

dent

ifiées

Princ

ipales

par

ties p

rena

ntes

Acte

urs a

u niv

eau

natio

nal

Acte

urs a

u niv

eau

local

Parte

naire

s tec

hniqu

es e

t fina

ncier

s

1Le

s aire

s pro

tégé

es, p

arcs

et r

éser

ves

natu

relle

s M

INED

D (O

IPR)

, FPR

CI, M

PD, M

ESRS

Co

mité

s loc

aux d

e ge

stion

des

par

cs

et ré

serv

es (e

n lia

ison

avec

les c

ollec

-tiv

ités t

errit

orial

es),

ONG

GiZ,

PNU

E, U

NESC

O, E

tat,

GIZ,

Coo

péra

tion

Ivoiro

-Jap

onna

ise, C

2D, P

NUE,

Ba

nque

Mon

diale,

UIC

N, W

CF

Poss

ibilité

d’as

socie

r les

colle

ctivit

és te

rrito

riales

2Le

s for

êts c

lassé

esSO

DEFO

R, M

INEF

, opé

rate

urs d

e la

filièr

e bo

is, O

NGCo

llecti

vités

terri

toria

les, c

omm

u-na

utés

loca

les, O

NGW

CF, O

IBT,

Coop

érat

ion Iv

oiro-

Japo

nnais

e, O

IBT,

CNTI

G, B

NETD

, C2D

CO

RENA

, FEM

, FAO

, GiZ

, Opé

rate

urs d

e la

filièr

e bo

is, O

NG

Poss

ibilité

d’as

socie

r les

colle

ctivit

és te

rrito

riales

3Do

main

e Ru

ral

3.1.

Mos

aïqu

es e

t ter

res a

grico

les, c

acao

y-èr

es, c

aféiè

res,

Palm

eraie

s, et

c.M

INAD

ER, A

NADE

R, M

INED

D (C

IAPO

L),

MIN

EFPa

ysan

s pro

priét

aires

, ONG

Ra

in Fo

rest

Allia

nce,

ISO,

UTZ

, Eta

t, AFD

, PNU

D, G

IZ, C

oopé

rativ

es a

gri-

coles

, Org

anism

e de

certi

ficat

ion (I

SO, e

tc.),

Prog

ram

me-

Quali

té, S

tructu

res

de re

cher

che

(CNR

A, C

entre

Suis

se, I

CRAF

)3.

2Pl

anta

tions

priv

ées

MIN

ADER

, MEM

IS (C

orps

pré

fecto

ral e

t co

llecti

vités

terri

toria

les),

BNET

D, O

péra

teur

s te

chniq

ues a

gréé

s (OT

A)

Parti

culie

rs, O

péra

teur

s éco

nom

iques

, ON

GEt

at, F

IRCA

, ANA

DER,

BNE

TD, O

IBT

3.3.

Sava

nes,

Sava

nes b

oisée

s et f

orêt

s se

cond

aires

M

INAD

ER, A

NADE

R, C

NRA,

Con

seil C

a-fé

-Cac

ao, E

ntre

prise

s priv

ées

Coop

érat

ives a

grico

les, C

ollec

tiv-

ités t

errit

orial

es, O

NG, o

péra

teur

s éc

onom

iques

Etat

, Coo

péra

tives

agr

icoles

, Coll

ectiv

ités t

errit

orial

es, E

ntre

prise

s priv

ées,

(OLA

M, C

argil

l)

3.3

*Zon

es d

’explo

itatio

n m

inièr

es e

t mine

s ab

ando

nnée

s M

INEF

, MIN

ADER

, ANA

DER,

CNR

A, O

NDR,

M

MI, A

utor

ité d

u Ba

ssin

du N

iger (

ABN)

, Au

torit

é du

Bas

sin d

e la

Volta

(ABV

), BN

ETD,

M

INEF

, MIN

EDD,

ONP

C

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

, ONG

, Arti

-sa

ns m

inier

s,Et

at, B

AD, B

anqu

e M

ondia

le, B

ID, A

FD, A

utor

ité d

u Ba

ssin

du N

iger (

ABN)

, Au

torit

é du

Bas

sin d

e la

Volta

(ABV

), ON

PC (O

ffice

Natio

nal d

e la

Prot

ectio

n Ci

vile)

3.4

*For

êts g

alerie

s et f

orêt

s ripi

coles

SODE

FOR,

MIN

EF, M

INED

D, M

INAD

ER,

MPD

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

, ONG

Conv

entio

n RA

MSA

R, C

BD-A

ichi, P

ossib

ilité

d’ass

ocier

les c

ollec

tivité

s ter

rito-

riales

, CED

EAO,

Ban

que

Mon

diale,

BAD

(PIF

)3.

5*F

orêt

s Sac

rées

MIN

EF, M

INAD

ER, S

ODEF

OR,

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

CBD-

Aich

i, Eta

t, ON

G, P

opula

tions

villa

geois

es,

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

3.

6*M

angr

oves

, Zon

es cô

tière

s et h

ydro

m

orph

iques

M

INED

D (O

IPR)

, MIN

EF, M

MI,

SODE

FOR,

M

inistè

re d

e la

Rech

erch

e et

de

l’Ens

eigne

-m

ent S

upér

ieur,

MPD

Colle

ctivit

iesRA

MSA

R (z

ones

hum

ides)

, FEM

, Eta

t, FE

M, P

ossib

ilité

d’ass

ocier

les c

ollec

-tiv

ités t

errit

orial

es

*Ceu

x-ci p

euve

nt ex

ister

dans

les p

arcs

et ré

serve

s natu

relle

s et d

ans l

es fo

rêts

class

ées

16

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

2.2.2.

Cl

asse

men

t des

par

ties p

rena

ntes

Tabl

eau

2: C

arto

grap

hie d

es p

artie

s pre

nant

es p

ar ty

pes d

’inte

rven

tion

Type

s d’

utilis

atio

n de

s te

rres

iden

tifiée

s

Type

s d’

inte

rven

tion

de re

stau

ratio

nPr

inci

pale

s pa

rties

pre

nant

esAc

teur

s au

niv

eau

natio

nal

Acte

urs

au n

ivea

u lo

cal

1Le

s ai

res

prot

égée

s ; p

arcs

et

rése

rves

nat

urel

les

- G

estio

n de

s ha

bita

nts

ou d

e l’h

abita

t de

man

ière

par

-tic

ipat

ive

- St

raté

gies

de

cont

rôle

des

esp

èces

env

ahis

sant

es

- Su

rvei

llanc

e ef

fect

ive

d’un

min

imum

de

la p

riorit

é en

co

urs

de re

stau

ratio

n

MIN

EDD

(OIP

R),

FPR

CI,

MPD

, MES

RS

Com

ités

loca

ux d

e ge

stio

n de

s pa

rcs

et

rése

rves

(en

liais

on a

vec

les

colle

ctiv

ités

terri

toria

les)

, ON

G

2Le

s fo

rêts

cla

ssée

s- R

édac

tion,

val

idat

ion

et c

odifi

catio

n pa

rtici

pativ

e de

s p

lans

d’

amén

agem

ent

- Séc

uris

atio

n fo

nciè

re,

- Opt

ions

de

gest

ion

de l’

empi

ètem

ent p

ar le

s ét

ablis

sem

ents

hum

ains

et d

es c

ham

ps a

gric

oles

-

Surv

eilla

nce

cont

re le

s fe

ux d

e br

ouss

e l’e

xplo

itatio

n

illé

gale

et l

e br

acon

nage

-

Reb

oise

men

t

SOD

EFO

R, M

INEF

, opé

rate

urs

de la

filiè

re b

ois,

O

NG

Col

lect

ivité

s te

rrito

riale

s, c

omm

unau

tés

loca

les,

ON

G

3D

omai

ne R

ural

3.1

.M

osaï

ques

et t

erre

s ag

ri-co

les,

cac

aoyè

res,

caf

éièr

es,

Palm

erai

es, e

tc.

- Pro

mot

ion

de la

cer

tifica

tion

de la

cac

ao c

ultu

re, c

aféi

ers,

pl

anta

tions

d’a

naca

rde,

d’h

évéa

et d

e pa

lmie

r à h

uile

à b

ase

d’Ag

rofo

rest

erie

- F

orm

atio

n et

sui

vi p

hyto

sani

taire

s - M

ise

en œ

uvre

des

tech

niqu

es d

e ca

ptag

e d’

eau

-Stra

tégi

e de

raje

unis

sem

ent d

es v

erge

rs, p

rote

ctio

n co

ntre

le

s fe

ux d

e br

ouss

e

MIN

ADER

, AN

ADER

, MIN

EDD

(CIA

POL)

, M

INEF

Pays

ans

prop

riéta

ires,

ON

G,

3.2

Plan

tatio

ns p

rivée

s -

Sécu

risat

ion

de l’

accè

s à

la p

ropr

iété

fonc

ière

M

INAD

ER, M

EMIS

(Cor

ps p

réfe

ctor

al e

t col

lec-

tivité

s te

rrito

riale

s), B

NET

D, O

péra

teur

s te

ch-

niqu

es a

gréé

s (O

TA)

Parti

culie

rs, O

péra

teur

s éc

onom

ique

s,

ON

G

3.3

.Sa

vane

s, S

avan

es b

oisé

es e

t fo

rêts

sec

onda

ires

- C

réat

ion

des

plan

tatio

ns d

’arb

res

à cr

oiss

ance

rapi

de

- Mis

e en

œuv

re d

es te

chni

ques

de

capt

age

d’ea

uM

INAD

ER, A

NAD

ER, C

NR

A, C

onse

il C

afé-

Ca-

cao,

Ent

repr

ises

priv

ées

Coo

péra

tives

agr

icol

es, C

olle

ctiv

ités

terri

-to

riale

s, O

NG

, opé

rate

urs

écon

omiq

ues

3.4

*Zon

es d

’explo

itatio

n m

inièr

e et

mine

s aba

ndon

nées

-

Créa

tion

des p

lanta

tions

d’ar

bres

à cr

oissa

nce

rapid

e -

Mise

en

exer

ce d

es ca

hiers

de

char

ges d

es m

ines

artis

anale

s et d

es m

esur

es d

e la

lutte

cont

re le

s feu

x de

brou

sse

MIN

EF, M

INAD

ER, A

NADE

R, C

NRA,

OND

R,

MM

I, Aut

orité

du

Bass

in du

Nige

r (AB

N), A

utor

ité

du B

assin

de

la Vo

lta (A

BV),

BNET

D, M

INEF

, M

INED

D, O

NPC

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

, ONG

, Arti

sans

m

inier

s

17

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

2.3.

Cadr

es p

oliti

ques

, inst

itutio

nnels

et lé

gaux

2.3.1.

Le

s cad

res p

ar ty

pes d

’util

isatio

n de

s ter

res e

t par

inte

rven

tion

Tabl

eau

3: C

adre

s lég

aux e

t pol

itiqu

es ex

istan

ts o

u en

cour

s de d

évelo

ppem

ent

3.5

*For

êts g

alerie

s et f

orêt

s rip

icoles

- M

ise e

n œ

uvre

d’un

plan

de

gesti

on p

our l

es zo

nes

hum

ides e

t les f

orêt

s gale

ries

SODE

FOR,

MIN

EF, M

INED

D, M

INAD

ER, M

PDCo

llecti

vités

terri

toria

les, O

NG

3.6

*For

êts S

acré

es-

Sout

ien a

ux rè

glem

ents

à ba

se co

mm

unau

taire

, -

Renf

orce

men

t des

capa

cités

des

com

mun

auté

s qui

dispo

sent

de

forê

ts sa

crée

s -

Vulga

risat

ion e

t éta

bliss

emen

t des

certi

ficat

s fon

ciers

-

Régé

néra

tion

natu

relle

ass

istée

MIN

EF, M

INAD

ER, S

ODEF

OR,

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

, com

mun

auté

s riv

erain

es, C

ham

bre

des r

ois e

t che

fs tra

dition

nels

(MEM

IS),

ONG

3.7

*Man

grov

es, Z

ones

côtiè

res e

t hy

dro

mor

phiqu

es

- Su

rveil

lance

effe

ctive

d’un

mini

mum

de

la pr

iorité

en

cour

s de

resta

urat

ionM

INED

D (O

IPR)

, MIN

EF, M

MI,

SODE

FOR,

M

inistè

re d

e la

Rech

erch

e et

de

l’Ens

eigne

men

t Su

périe

ur, M

PD

Colle

ctivit

és te

rrito

riales

Type

s d’ut

ilisati

on

des t

erre

s Pr

incipa

les ca

uses

de la

grad

ation

Type

s d’i

nterve

ntion

de

resta

urati

on

Cadr

es lé

gaux

, poli

tique

s ou i

nstitu

tionn

els ex

istan

ts ou

en co

urs d

e dév

elopp

emen

t

Parcs

Nati

onau

x et R

é-se

rves*

(PNR

)Ch

amps

et ha

bitati

ons,

Gesti

on de

s hab

itants

ou

de l’h

abita

tLo

i n° 2

002-

102 d

u 11 f

évrie

r 200

2 rela

tive à

la cr

éatio

n, à l

a ges

tion e

t au fi

nanc

emen

t des

parcs

natio

naux

et

des r

éser

ves n

ature

lles

Conv

entio

ns in

terna

tiona

les

Mang

rove

s, zo

nes c

ôtièr

es

et hy

dro-

morp

hique

sEx

ploita

tion m

inièr

e

Feux

de br

ouss

e

Surve

illanc

e effe

ctive

d’u

n mini

mum

de la

pr

iorité

en co

urs d

e re

staur

ation

Proje

t de D

écre

t défi

nissa

nt les

mod

alités

de ge

stion

fore

stièr

e des

espa

ces d

even

us in

dispe

nsab

les po

ur la

prote

ction

de

s ber

ges,

des p

entes

et de

s bas

sins v

ersa

ntsLo

i n° 9

5-55

3 du 1

7 juil

let 19

95 po

rtant

Code

mini

erLo

i n°9

8-75

5 du 2

3 déc

embr

e 199

8 Por

tant C

ode d

e l’ea

uLo

i N° 2

014-

427 d

u 14 j

uillet

2014

porta

nt Co

de fo

resti

er

Loi N

° 96-

766 d

u 03 o

ctobr

e 199

6 por

tant C

ode d

e l’en

viron

neme

ntCo

nven

tion R

AMSA

R re

lative

à la

prote

ction

des z

ones

humi

des d

’impo

rtanc

e inte

rnati

onale

18

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Forê

ts ga

leries

et f

orêt

s rip

icoles

Explo

itatio

n de

Bois

- én

ergie

Eros

ion

Espè

ces e

nvah

issan

tes

Mise

en

œuv

re d

’un

plan

de g

estio

n po

ur

les zo

nes h

umide

s et

les fo

rêts

galer

ies

Loi N

°98-

750

du 2

3-12

-98

mod

ifiée

par l

a loi

N° 2

004-

412

du 1

4 ao

ût 2

004

relat

ive a

u do

main

e fo

ncier

rura

lLo

i N° 9

6-76

6 du

03

octo

bre

1996

por

tant

code

de

l’env

ironn

emen

tPr

ojet d

e Dé

cret

défi

nissa

nt le

s mod

alité

s de

gesti

on fo

resti

ère

des e

spac

es d

even

us in

dispe

nsab

le po

ur la

pro

tecti

on

des b

erge

s, de

s pen

tes e

t des

bas

sins v

ersa

nts

Loi 2

012-

1128

du

12 d

écem

bre

2012

por

tant

orie

ntat

ion d

e l’a

dmini

strat

ion d

u te

rrito

ireSt

raté

gies d

e co

ntrô

le de

s esp

èces

en

vahis

sant

es

Loi N

° 96-

766

du 0

3 oc

tobr

e 19

96 p

orta

nt C

ode

de l’e

nviro

nnem

ent

Proje

t de

Décr

et d

éfinis

sant

les m

odali

tés d

e ge

stion

fore

stièr

e de

s esp

aces

dev

enus

indis

pens

ables

pou

r la

prot

ectio

n de

s ber

ges,

des p

ente

s et d

es b

assin

s ver

sant

sLo

i 201

2-11

28 d

u 12

déc

embr

e 20

12 p

orta

nt o

rient

ation

de

l’adm

inistr

ation

du

terri

toire

Type

s d’

utilis

a-tio

n de

s te

rres

Prin

cipal

es c

ause

s de

dég

rada

tion

Ty

pes

d’in

terv

entio

n de

re

stau

ratio

nCa

dres

léga

ux, p

olitiq

ues

ou in

stitu

tionn

els

exist

ants

ou

en c

ours

de d

ével

oppe

men

t

Forê

ts c

lass

ées*

Ch

amps

et h

abita

tions

Brac

onna

ges

Expl

oita

tion

min

ière

Feux

de

brou

sse

Expl

oita

tion

illéga

le

Réda

ctio

n, v

alid

atio

n et

co

dific

atio

ns

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juille

t 201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier e

t ses

déc

rets

d’a

pplic

atio

n Dé

cret

N0

93-2

06 d

u 03

févr

ier 1

993

défin

issan

t les

miss

ions

de

la S

ODE

FOR

Décr

et N

66-

422

du 1

5 se

ptem

bre

1966

por

tant

cré

atio

n de

la S

ODE

FOR

com

me

socié

té d

’Eta

t Re

boise

men

t Lo

i N°

2014

-427

du

14 ju

illet 2

014

porta

nt C

ode

fore

stie

r et s

es d

écre

ts d

’app

licat

ion

Décr

et N

0 93

-206

du

03 fé

vrie

r 199

3 dé

finiss

ant l

es m

issio

ns d

e la

SO

DEFO

RDé

cret

N 6

6-42

2 du

15

sept

embr

e 19

66 p

orta

nt c

réat

ion

de la

SO

DEFO

R co

mm

e so

ciété

d’E

tat

Surv

eilla

nce

par H

a co

ntre

le

s fe

ux d

e br

ouss

e, l’e

x-pl

oita

tion

illéga

le e

t le

brac

-on

nage

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juille

t 201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier e

t ses

déc

rets

d’a

pplic

atio

n Dé

cret

N0

93-2

06 d

u 03

févr

ier 1

993

défin

issan

t les

miss

ions

de

la S

ODE

FOR

Décr

et N

0 66

-422

du

15 s

epte

mbr

e 19

66 p

orta

nt c

réat

ion

de la

SO

DEFO

R co

mm

e so

ciété

d’E

tat

Décr

et N

201

2 -1

0 49

du

24 o

ctob

re 2

012

porta

nt c

réat

ion

de la

com

miss

ion

natio

nale

RED

D+O

ptio

ns d

e ge

stio

n de

l’e

mpi

ètem

ent p

ar le

s ét

ab-

lisse

men

ts h

umai

ns e

t des

ch

amps

agr

icole

s

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juille

t 201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier e

t ses

déc

rets

d’a

pplic

atio

n Dé

cret

N0

93-2

06 d

u 03

févr

ier 1

993

défin

issan

t les

miss

ions

de

la S

ODE

FOR

Décr

et N

0 66

-422

du

15 s

epte

mbr

e 19

66 p

orta

nt c

réat

ion

de la

SO

DEFO

R co

mm

e so

ciété

d’E

tat

Loi N

° 96

-766

du

03 o

ctob

re 1

996

porta

nt C

ode

de l’e

nviro

nnem

ent

Sécu

risat

ion

fonc

ière

Arrê

tés

de c

lass

emen

t

19

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Type

s d’

utili

satio

n de

s te

rres

P

rinci

pale

s ca

uses

de

dég

rada

tion

Ty

pes

d’in

terv

entio

n de

re

stau

ratio

nC

adre

s lé

gaux

, pol

itiqu

es o

u in

stitu

tionn

els

exis

tant

s ou

en

cour

s de

dév

elop

pem

ent

*Sac

red

fore

sts

- Far

ms,

- hab

itatio

ns,

- Poa

chin

g,

- min

ing

and

Bus

h fir

es

Sup

port

to c

omm

unity

-ba

sed

by-la

ws.

Lo

i N°

2014

-427

du

14 ju

illet

201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier e

t ses

déc

rets

d’a

pplic

atio

n

Pro

jet d

e ré

habi

litat

ion

des

forê

ts s

acré

es d

e C

ôte

d’Iv

oire

;C

apac

ity b

uild

ing

in

com

mun

ities

with

Sac

red

fore

sts.

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juill

et 2

014

porta

nt C

ode

fore

stie

r et s

es d

écre

ts d

’app

licat

ion

Pro

jet d

e ré

habi

litat

ion

des

forê

ts s

acré

es d

e C

ôte

d’Iv

oire

;

Ext

ensi

on a

nd

esta

blis

hmen

t of l

and

certi

ficat

es

Loi N

°98-

750

du 2

3-12

-98

mod

ifiée

par

la lo

i N°

2004

-412

du

14 a

oût 2

004

rela

tive

au

dom

aine

fonc

ier r

ural

Ass

iste

d na

tura

l re

gene

ratio

nLo

i N°

2014

-427

du

14 ju

illet

201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier e

t ses

déc

rets

d’a

pplic

atio

n

Déc

ret N

0 93

-206

du

03 fé

vrie

r 199

3 dé

finis

sant

les

mis

sion

s de

la S

OD

EFO

R

Déc

ret N

66-

422

du 1

5 se

ptem

bre

1966

por

tant

cré

atio

n de

la S

OD

EFO

R c

omm

e so

ciét

é d’

Eta

tP

rivat

e P

lant

atio

ns- A

ging

orc

hard

s,

- Exc

ess

use

of

Phy

tosa

nita

ry

prod

ucts

- Dro

ught

- Ille

gal E

xplo

itatio

n of

tim

ber,

- Ove

r exp

loita

tion

of

woo

d,

- Ero

sion

- Des

ertifi

catio

n ,

- Pol

lutio

n of

soi

l and

w

ater

- Bus

hfire

s

Sec

urin

g ac

cess

to la

ndLo

i N°9

8-75

0 du

23-

12-9

8 m

odifi

ée p

ar la

loi N

° 20

04-4

12 d

u 14

aoû

t 200

4 re

lativ

e au

do

mai

ne fo

ncie

r rur

al

Loi N

° 96

-766

du

03 o

ctob

re 1

996

porta

nt c

ode

de l’

envi

ronn

emen

t

Loi n

°98-

755

du 2

3 dé

cem

bre

1998

por

tant

Cod

e de

l’ea

u

Loi n

° 95

-553

du

17 J

uille

t 199

5 po

rtant

Cod

e m

inie

r

Pro

jet d

e Lo

i d’o

rient

atio

n po

rtant

am

énag

emen

t du

terr

itoire

C

ocoa

sys

tem

s P

hyto

sani

tary

trai

ning

and

m

onito

ring

Loi N

° 96

-766

du

03 o

ctob

re 1

996

porta

nt C

ode

de l’

envi

ronn

emen

t

Doc

umen

t de

la li

ste

hom

olog

uée

des

prod

uits

phy

tosa

nita

ires

auto

risés

en

Côt

e d’

Ivoi

re

Loi n

°98-

755

du 2

3 dé

cem

bre

1998

por

tant

Cod

e de

l’ea

u

Pro

gram

me-

Qua

lité

Qua

ntité

, cro

issa

nce

dans

la fi

lière

Caf

é-C

acao

Cof

fee

Sys

tem

s

20

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Type

s d’

utilis

atio

n de

s te

rres

Prin

cipal

es c

ause

s de

grad

atio

n

Type

s d’

inte

rven

tion

de

rest

aura

tion

Cadr

es lé

gaux

, pol

itique

s ou

inst

itutio

nnel

s ex

istan

ts o

u en

cou

rs d

e dé

velo

ppem

ent

Sava

nes,

sav

anes

bo

isées

et f

orêt

s se

cond

aire

s

Reno

uvel

lem

ent d

es

plan

tatio

ns e

t ver

gers

de

caca

o et

caf

é

Docu

men

t de

la lis

te h

omolo

guée

des

pro

duits

phy

tosa

nitair

es a

utor

isés e

n Cô

te d

’Ivoir

eLo

i n°9

8-75

5 du

23

déce

mbr

e 19

98 p

orta

nt C

ode

de l’e

auPl

an N

atio

nal d

e Dé

velo

ppem

ent 2

016-

2020

Prog

ram

me-

Qua

lité

Qua

ntité

Cro

issan

ce d

ans

la fi

lière

Caf

é-Ca

cao

Créa

tion

des

plan

tatio

ns

d’ar

bres

à c

roiss

ance

rapi

de

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juille

t 201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier

Loi N

° 96

-766

du

03 o

ctob

re 1

996

porta

nt C

ode

de l’e

nviro

nnem

ent

Loi n

°98-

755

du 2

3 dé

cem

bre

1998

Por

tant

Cod

e de

l’eau

Loi n

° 95

-553

du

17 ju

illet 1

995

porta

nt C

ode

min

ier e

n Cô

te d

’Ivoi

reLa

mise

en

œuv

re d

es

tech

niqu

es d

e ca

ptag

e d'e

auLa

w N°

201

4-42

7 of

14

July

2014

on

the

Fore

stry

Cod

e an

d de

cree

s of

app

licat

ion.

Decr

ee N

0 93-

206

of 3

Feb

ruar

y 19

93 d

efini

ng th

e m

issio

ns o

f SO

DEFO

R

Decr

ee N

0 66-

422

of 1

5 Se

ptem

ber 1

966

esta

blish

ing

SODE

FOR

as s

tate

com

pany

Zone

* d’e

xplo

itatio

n m

iniè

re

La m

ise e

n ex

ergu

e de

s ca

hier

s de

cha

rges

des

min

es

artis

anal

es e

t des

mes

ures

de

la lu

tte c

ontre

les

feux

de

brou

sse

Loi n

° 95

-553

du

17 ju

illet 1

995

porta

nt C

ode

min

ier e

n Cô

te d

’Ivoi

re

PNRO

(Pro

gram

me

Natio

nale

de

Ratio

nalis

atio

n de

l’Orp

ailla

ge, l

e Co

de d

e l’e

nviro

nnem

ent)

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juille

t 201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier

Coco

a sy

stem

sPr

omot

ion

de la

cer

tifica

tion

de la

cac

ao c

ultu

re, d

es

café

iers

, des

pla

ntat

ions

d’

anac

arde

, d’h

évéa

et d

e pa

lmie

r à l’h

uile

à b

ase

d’Ag

rofo

rest

erie

Loi N

° 20

14-4

27 d

u 14

juille

t 201

4 po

rtant

Cod

e fo

rest

ier

Loi d

’orie

ntat

ion

agric

ole

Coffe

e Sy

stem

s

21

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

2.4. Priorités et opportunités pour la restauration

2.4.1. Priorités et opportunités d’intervention et étendue nationale

Dans un premier temps, il a été question de faire ressortir ces catégories d’utilisation des terres, superposées sur une couche démontrant le degré de dégradation des forêts et des paysages en Côte d’Ivoire.

Toutefois, les dimensions de la dégradation des forêts et des paysages dans le cadre de la restauration (UICN et WRI, 2014), comme cela est ressorti au cours des discussions en atelier, et suivant la descente sur le terrain (voir l’anecdote sur le cercle de dégradation),ne peuvent être mesurées facilement à partir d’une carte. Afin de produire une carte de la dégradation fonctionnelle dans le contexte de restauration tel que défini, il faudrait plusieurs algorithmes fonctionnant sous une même échelle et représentant chacun une dimension(ou critère) différente de la dégradation fonctionnelle. Ceci est techniquement possible, néanmoins, étant donné le temps disponible pour cette évaluation, les coûts seraient très élevés. En plus, à base de multiples critères de

la dégradation fonctionnelle, la présentation des résultats au finish, utiliserait une carte large pour une représentation spatiale d’information, et non pour une évaluation quantitative raisonnée de la dégradation fonctionnelle.

Rappelons que, au début des travaux, la seule carte de base topographique disponible était la Carte d’Occupation du Sol (ODS) produite par le Centre de Cartographie et de Télédétection (CCT/BENETD) en 2004.Dès le départ c’était évident que cette base de données de 12 ans d’âge servirait uniquement comme guide d’orientation vers les différents types d’utilisation des terres déjà identifiées en atelier. En plus, il était clair que l’évaluation de l’étendue des priorités et des opportunités pour la restauration serait probablement une fraction de la situation réelle sur le terrain. Mais cette prise de conscience n’a pas été suffisamment inquiétante pour décider d’interrompre le processus. Car nous étions convaincus que la vieille carte servirait uniquement comme guide pour la localisation des types et priorités d’utilisation des terres et, à évaluer les interventions de restauration.

Pour cela, toutes les surfaces estimées pour la dégradation seraient des sous-estimations, et nous comptions améliorer la qualité des résultats à partir des analyses des coûts, des bénéfices et du potentiel de séquestration du carbone à l’aide des discussions en atelier et sur le terrain.

La carte produite par le Centre de Cartographie et de Télédétection (CCT/BENETD) en 2004, (sans aucunes métadonnées) présente la légende suivante :

Les différentes catégories d’utilisation des terres évaluées dans le cadre de ce travail relèvent des principaux types d’utilisation des terres identifiées par plusieurs parties prenantes comprenant: les acteurs étatiques et organisations non étatiques, le secteur privé, les représentants des organisations de la société civile, les experts indépendants et partenaires techniques qui ont participé aux travaux des10 et 11 mars 2016 à Abidjan, Côte d’Ivoire.

22

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Toutefois une donnée « en raster », dont les désignations des différentes classes ne sont pas fournies, pourrait être la source de cette carte des occupations du sol (ODS) de la Côte d’Ivoire de 2014 éditée par le CCT. Elle est issue également de la banque des données de la REDD+ Côte d’Ivoire.

Sans métadonnées, il était impossible de comprendre ce que les critères des forêts

dégradées étaient au moment de l’analyse. Nous avons donc travaillé sur l’hypothèse suivant laquelle les zones désignées comme des « forêts dégradées » ont été certainement des forêts de bonne qualité, mais qui ont maintenant connu une baisse de leur qualité fonctionnelle. Extraire cette catégorie de données des types d’utilisation des terres identifiées par cette évaluation est devenue une priorité (Figure 2).

Une autre considération faite est que, compte tenu de l’âge des données disponibles, la nature multidimensionnelle de la dégradation fonctionnelle, le déplacement et les dynamiques des faits sociaux et économiques en Côte d’Ivoire, une forte distinction ne devrait pas être faite entre les priorités et les opportunités pour la restauration. Cette thèse a été

confirmée en séance plénière au cours de l’atelier de validation. Elle a fait valoir que les établissements humains, la densité de la population et des réseaux routiers ne sont pas des critères suffisants pour escompter un site comme présentant une opportunité pour la restauration. Ainsi, les priorités identifiées, étant donné l’âge de l’ensemble des données,

Limite Administrative

Réseau Routier

Limite de Forêt classée et parc

Limite de Forêt classée, parc et reserve

Sous-préfecture

Préfecture

Région

Etat

Forêt

Occupation du sol

Exploitation minière

Cocotier

Palmier

Hévéa

Café

Cacao

Reboisement

Canne à sucre

Vergers

Ananas

Bananes

Soja

Pâturages/Aménagements agricoles

Forêt dégradée

Savane arborée

Savane arbustive

Cultures ou Jachères

Bas-fonds

Forêt hydromorphe

Marécage ou mangroves

Habitat

Retenue d’eau

Îles

Sol Nu

Afleurements Rocheux

Autoroute

Route Bitûmée

Route en terre

Chemin de fer

Image d’ODS 2014 en image .jpeg Carte OCS 2014 en raster .tif

Degraded Forests as identified

Figure 1 : Légende de la carte des ODS (CCT, BNEDT, 2004)

Figure 2 : Identification et d’extraction des forêts dégradées

23

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

doivent également être considérées comme des possibilités minimales pour la restauration des forêts et des paysages dégradés dans le pays.

Des analyses ultérieures selon le type d’utilisation de terres ont été organisées comme suit :

2.4.1.1. L’analyse spatiale des grands bassins versants

L’analyse spatiale des grands bassins a été obtenue après numérisation des données sur l’occupation des sols (figure 1) et du document des états généraux des forêts, composante gestion durable des ressources en eaux. Cette couche des données présente les limites approximatives des grands bassins versants hydrographiques et leurs désignations respectives. On note a priori deux types de bassins versants : les bassins versants hydrographiques partagés par la Côte d’Ivoire et ses pays limitrophes (Liberia, Guinée, Niger, Ghana) et les bassins versants hydrographiques internes à la Côte d’Ivoire.

Bien que les bassins versants soient un des critères écologiques importants, cette catégorie n’a pas été utilisée pour extraire les opportunités de restauration, mais a été présentée pour permettre l’extraction manuelle ou visualisation des correspondances.

2.4.1.2. L’analyse spatiale des populations et activités économiques

Les concentrations des centres de population humaine, les infrastructures, les activités économiques et urbaines sont des critères supplémentaires, potentiellement utiles, pour extraire les opportunités pour la restauration. Pour les mêmes raisons données, la vieillesse des données et la subjectivité des décisions de restauration, ces dernières sont présentées pour permettre l’extraction manuelle ou visualisation des correspondances en cas de besoin.

2.4.1.3. L’analyse spatiale des parcs nationaux et réserves (PNR)

Les analyses spatiales des PNR ont été élaborées à partir des données cartographiques relatives au réseau des PNR de la Côte d’Ivoire disponibles à l’OIPR. Les zones forestières dégradées de ces PNR ont été obtenues après superposition de la couche cartographique des PNR à la couche cartographique des forêts dégradées extraites des données d’ODS. A partir de ces données, les superficies minimales (priorités et opportunités) à restaurer des PNR ont été estimées.

2.4.1.4. L’analyse spatiale des forêts classées (FC)

Les analyses spatiales des forêts classées (FC) de la Côte d’Ivoire ont été élaborées à partir des données cartographiques relatives aux FC disponibles à la SODEFOR. Les zones forestières dégradées de ces FC ont été obtenues après superposition de la couche cartographique des FC à la couche cartographique des forêts dégradées extraites des données d’ODS. A partir de ces données, les superficies minimales (priorités et opportunités) à restaurer des FC ont été estimées.

2.4.1.5. L’Analyse spatiale du domaine rural

Les analyses des espaces agricoles, des mines abandonnées et des forêts sacrées n’ont pas été élaborées en tant que catégories distinctes. Cela s’explique par l’absence de données portant sur la répartition spatiale des terres agricoles notamment le cacao, le café, l’hévéa, le palmier à huile, l’anacarde, etc. Toutefois, les grandes zones agricoles, les « mosaïques agricoles » du pays ont été mises en évidence en analysant certaines données relatives aux activités agricoles et minières disponibles, et à travers les données qualitatives et quantitatives de terrain.

24

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Fig

ure 3

: Prin

cipau

x Bas

sins V

ersa

nts de

la C

ôte d’

Ivoire

Figu

re 4

: Pr

incipa

ux ce

ntres

de po

pulat

ions e

t d’ac

tivité

s éc

onom

iques

25

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Figu

re 5

: Prio

rités m

inima

les de

resta

urati

on na

tiona

le

Sup

erfic

ie =

5 077

672 H

a Fig

ure 6

: Prio

rités m

inima

les de

resta

uratio

n dan

s les

Parc

s et R

éserv

es

Su

perfic

ie = 9

7 943

Ha

26

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Figu

re 7

: Pr

iorité

s mini

males

de re

staur

ation

dans

les F

orêts

Clas

sées

Supe

rficie

= 55

6 298

Ha

Figu

re 8

: Prio

rités m

inima

les de

resta

urati

on de

s Zon

es R

urale

s

Sup

erfic

ie =

4 423

431 H

a

27

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Centre 1 399 628 HaSouth West 8725 Ha

2.5. Analyses des coûts et des bénéfices de la restauration

2.5.1.Descriptiondescoûtsetdesbénéfices de la restauration

Il a été recommandé par la MEOR (IUCN & WRI, 2014) que l’analyse des coûts et des bénéfices, y compris une analyse financière de la restauration, à travers le calcul de la Valeur Actualisée Nette (VAN) est faisable et, dans certains cas, souhaitable.

Le processus de la MEOR recommande également des séries de modélisations économétriques afin de ressortir les coûts et bénéfices économiques, écologiques et financiers des interventions liées à la restauration de certains systèmes dégradés ou en cours de dégradation.

Aucune analyse, la VAN ou autre forme de modélisation des coûts et des bénéfices de

la restauration n’a été réalisée au cours de la présente évaluation.

L’un des facteurs limitant pendant l’évaluation a été la qualité et la disponibilité des données. Ceci est un facteur extrêmement limitant quand il s’agit d’utiliser la modélisation ou l’analyse de la VAN.

Ensuite, le concept de la VAN exige un certain nombre d’éléments de données et de perspectives. La VAN est très utile au début d’un processus d’investissement. Les facteurs comme le taux d’inflation, taux d’intérêt sur le capital, une bonne idée des fonds de roulement, les coûts des opérations, les recettes et une analyse des risques, constituent les données de base d’une VAN.

En définitive, la situation de la disponibilité et des données, tout comme le fait que la Côte d’Ivoire soit dans une phase post-crise n’ont pas créé les meilleures conditions ni pour une analyse VAN, ni pour la modélisation.

Figur

e 9 : P

riorité

s mini

males

de re

staura

tion d

ans l

es Fo

rêts C

lassé

es

Su

perfic

ie = 5

56 29

8 Ha

28

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Néanmoins, étant donné que ces réalités avaient été prévues dès le départ, des dispositions ont été prises afin d’élaborer une caractérisation de la nature des coûts et de bénéfices de restauration par intervention et par type d’utilisation des terres. La même approche, combinant les travaux en atelier et les discussions avec les acteurs locaux avait permis une identification et une description extensive des différents coûts attendus au cours de la restauration. Il sera donc question d’actualiser les éléments déjà identifiés et de les soumettre aux diverses analyses telles que les plans d’investissement, la VAN, la budgétisation, les analyses économiques, la modélisation et bien d’autres.

Ainsi, pour de meilleurs résultats, l’analyste ou consultant contracté pour effectuer des prestations

d’analyses des coûts et des bénéfices, spécifiques aux différents types d’utilisation des terres ou interventions, doit être capable de contrôler les facteurs externes influençant le système dans une mesure significative. Sinon, même avec des mesures de gestion et de contrôle très strictes, les recommandations de telles analyses ne seront pas susceptibles de conduire à la prise de bonnes décisions de restauration.

Par conséquent, les tableaux suivants résument les coûts et les bénéfices à considérer dans la restauration. Ils ont été identifiés et enrichis davantage par les parties prenantes au cours de deux ateliers et pendant la visite de terrain.

Tableau 4: Les coûts à considérer par types d’utilisation de terres et interventions

Types d’utilisation des terres

Principales causes de la dégradation

« Guide d’entretien » des coûts à considérer par les interventions dans la restauration

- Parcs Nationaux et Réserves* (PNR)

- Mangroves, zones côtières et hydro-mor-phiques

- Forêts galeries et forêts ripicoles

- Champs et habi-tations

- Braconnage- Exploitation

minière

- Feux de brousse

- Exploitation de bois-énergie

- Erosion

- Espèces envahissantes

- Gestion des habitants ou de l’habitat- Mise en œuvre d’un plan de gestion pour les zones humides et les

forêts galeries- Stratégies de contrôle des espèces envahissantes- La surveillance effective d’un minimum de la priorité en cours de

restauration- La mise en œuvre d’un plan de gestion pour les zones humides

et les forêts galeries selon les textes et plans d’aménagement en cours d’élaboration

- Mise en œuvre d’une stratégie de contrôle des espèces envahissantes

- L’enrichissement des PNR fortement dégradés - Stratégie claire de réduction des infiltrations dans les PNR- Schémas d’aménagement du territoire- Implication et participation de tous les acteurs - Mise en place d’un système d’Evaluation sociale et

environnementale pour les PNR - Mettre en place un système de suivi-évaluation (gouvernement)- Observation indépendante du processus par la société civile

2.5.2. Coûts à considérer par types d’utilisation et interventions

29

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Types d’utilisa-tion des terres

Principales causes de la dégradation

« Guide d’entretien » des coûts à considérer par les interventions dans la restauration

Forêts classées*

- Champs et habitations

- Braconnage

- Exploitation minière

- Feux de brousse Exploitation illégale

- Contributions à la rédaction, validation et codification des plans d’aménagement et de gestion

- Le reboisement/agroforesterie/enrichissement- Options de gestion de l’empiètement par les établissements humains

et les champs agricoles- La surveillance par des agents de la SODEFOR par Ha contre les

feux de brousse, l’exploitation illégale et le braconnage- La mise en œuvre de la politique de contractualisation sur les zones

préalablement ciblées- La sécurisation foncière- Coût de l’implication des populations locales dans la surveillance des

FC- Coût de sensibilisation et de soutien aux AGR en faveur des

populations riveraines- Coût de l’observation indépendante des FC par la société civile- Coût de la mise en place des systèmes de suivi-évaluation

Forêts sacrées - Champs et habitations- Braconnage- Exploitation minière- Feux de brousse

- Identification, localisation et cartographie des Forêts Sacrées - Renforcement des capacités des communautés disposant des forêts

sacrées par la société civile ou par d’autres organismes compétents- Soutien aux règlements à base communautaire- Vulgarisation et établissement des certificats fonciers- Enrichissement et reboisement des Forêts de collectivités, Forêts

Sacrées et forêts communautaires - Plantations

Privés- Cacaoyères - Caféières

- Savanes, savanes boisées et forêts secondaires

- Vieillissement des vergers

- Excès phytosanitaireSècheresseExploitation illégale de bois d’œuvre,Surexploitation de bois d’énergie,ErosionDésertification,Les feux de brousse

Sécurisation de l’accès à la propriété foncière- Formation et suivi phytosanitaire- Etablissement des certificats fonciers- Formation des paysans pour les bonnes pratiques agricoles - Etablissement, entretien et gestion de plantations privées par les

particuliers- Les différentes options et stratégies de captage et adduction d’eau y

compris irrigation - Suivi des directives environnementales et la certification des

systèmes agroforestiers - Production/recherche de pépinières d’essences rares et utiles - Etablissement des schémas d’aménagement du territoire- Parcelles de démonstration et programmes de recherche sur

l’intégration et la gestion d’arbres dans les systèmes agroforestiers - Renouvellement des plantations et vergers de cacao et café- Mise en œuvre des techniques de captage d’eau

Zone* d’exploitation minière

Pollution du sol et des eaux

- Création des plantations d’arbres à croissance rapide

- Mise en exerce des cahiers de charges de mines artisanales et des mesures de la lutte contre les feux de brousse

30

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Type

s d’

utili

satio

n de

s te

rres

C

oûts

à c

onsi

dére

r B

énéfi

ces

atte

ndus

Pr

éala

bles

pou

r les

bén

éfice

s

- Pa

rcs

Nat

iona

ux e

t R

éser

ves*

(PN

R)\

- M

angr

oves

, zon

es

côtiè

res

et h

y-dr

o-m

orph

ique

s

- Fo

rêts

gal

erie

s et

fo

rêts

ripi

cole

s

- Ges

tion

des

habi

tant

s ou

de

l’hab

itat

- Mis

e en

œuv

re d

’un

plan

de

gest

ion

pour

les

zone

s hu

mid

es e

t les

forê

ts g

aler

ies

- Stra

tégi

es d

e co

ntrô

le d

es e

spèc

es

enva

hiss

ante

s

- Sur

veilla

nce

effe

ctiv

e d’

un m

inim

um d

e la

pr

iorit

é en

cou

rs d

e re

stau

ratio

n

- Mis

e en

œuv

re d

’un

plan

de

gest

ion

pour

le

s zo

nes

hum

ides

et l

es fo

rêts

gal

erie

s se

lon

les

text

es e

t pla

n d’

amén

agem

ent e

n co

urs

d’él

abor

atio

n

- Mis

e en

œuv

re d

’une

stra

tégi

e de

con

trôle

de

s es

pèce

s en

vahi

ssan

tes

- Enr

ichi

ssem

ent d

es P

NR

forte

men

t dé

grad

és

- Stra

tégi

e cl

aire

de

rédu

ctio

n de

s in

filtra

tions

da

ns le

s PN

R

- Sch

émas

d’a

mén

agem

ent d

u te

rrito

ire

- Im

plic

atio

n et

par

ticip

atio

n de

tous

les

acte

urs

- Mis

e en

pla

ce d

’un

syst

ème

d’Ev

alua

tion

soci

ale

et e

nviro

nnem

enta

le p

our l

es P

NR

-Mis

e en

pla

ce d

’un

syst

ème

de s

uivi

év

alua

tion

(gou

vern

emen

t)

- Obs

erva

tion

indé

pend

ante

du

proc

essu

s pa

r la

soc

iété

civ

ile

- C

ontri

butio

ns a

ux o

bjec

tifs

d’Ai

chi 1

5

- Bi

odiv

ersi

té e

st p

roté

gée

- Le

s zo

nes

hydr

o-m

orph

ique

s qu

i rég

ulen

t la

nap

pe p

hréa

tique

son

t pro

tégé

es

- Le

s ru

isse

aux

et ri

vièr

es s

ont p

roté

gés

du

taris

sem

ent

- Am

élio

ratio

n du

mic

ro c

limat

- Pr

omot

ion

de l’

écot

ouris

me

- Am

élio

ratio

n de

s co

nditi

ons

de v

ie

- Ac

croi

ssem

ent d

e la

pro

duct

ivité

des

pl

anta

tions

à la

pér

iphé

rie

- C

réat

ion

d’em

ploi

s

- Stra

tégi

e cl

aire

de

rédu

ctio

n de

s in

filtra

tions

dan

s le

s PN

R

- Sch

émas

d’a

mén

agem

ent d

u te

rrito

ire

- Ren

forc

emen

t de

la s

urve

illanc

e

- Im

plic

atio

n et

par

ticip

atio

n de

tous

les

acte

urs

- Mis

e en

pla

ce d

’un

syst

ème

d’Ev

alua

tion

soci

ale

et

envi

ronn

emen

tale

pou

r les

PN

R

- Mis

e en

pla

ce d

’un

syst

ème

de s

uivi

-éva

luat

ion

(gou

vern

emen

t)

- Obs

erva

tion

indé

pend

ante

du

proc

essu

s pa

r la

soci

été

civi

le

Tabl

eau5

: Le

s bén

éfice

s atte

ndus

des i

nterve

ntion

s par

type

s d’ut

ilisati

on de

s ter

res

2.5.3.

Bénéficesparinterventio

nettypesd

’utilisa

tiondesterres

31

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Type

s d’ut

ilisati

on

des t

erre

s Le

s Coû

ts à c

onsid

érer

Les b

énéfi

ces a

ttend

us

Préa

lables

pour

les b

énéfi

ces

- Fo

rêts c

lassé

es*

- Co

ntribu

tions

à la

rédac

tion,

valid

ation

et co

difica

tion d

es

plans

d’am

énag

emen

t et d

e ges

tion

- Re

boise

ment/

agrof

oreste

rie/ e

nrich

issem

ent

- Op

tions

de ge

stion

de l’e

mpièt

emen

t par

les ét

ablis

seme

nts

huma

ins et

les c

hamp

s agri

coles

- Su

rveilla

nce p

ar de

s age

nts de

la S

ODEF

OR pa

r Ha c

ontre

les

feux

de br

ouss

e, l’e

xploi

tation

illég

ale et

le br

acon

nage

- Mi

se en

œuv

re de

la po

litiqu

e de c

ontra

ctuali

satio

n sur

les

zone

s préa

lablem

ent c

iblée

s

- Sé

curis

ation

fonc

ière

- Co

ût de

l’imp

licati

on de

s pop

ulatio

ns lo

cales

dans

la

surve

illanc

e des

FC

- Co

ût de

sens

ibilis

ation

et de

souti

en au

x AGR

en fa

veur

des

popu

lation

s rive

raine

s

- Co

ût de

l’obs

ervati

on in

dépe

ndan

te de

s FC

par la

socié

té civ

ile

- Co

ût de

la m

ise en

plac

e de s

ystèm

e de s

uivi é

valua

tion

- Le

s forê

ts cla

ssée

s son

t bien

gérée

s pou

r rem

plir le

ur vo

catio

n de g

énéra

teurs

de re

cette

s pou

r l’Ét

at

- Le

territ

oire d

es fo

rêts c

lassé

es es

t séc

urisé

, et la

rég

énéra

tion n

aturel

le as

sistée

est ro

buste

- La

biod

iversi

té es

t prot

égée

- Le

s zon

es hy

dro -m

orphiq

ues q

ui rég

ulent

la na

ppe

phréa

tique

sont

protég

ées

- Am

éliora

tion d

u micr

o clim

at

- Am

éliora

tion d

es co

nditio

ns de

vie

- Ac

croiss

emen

t de l

a prod

uctiv

ité de

s plan

tation

s à la

riphé

rie

- Cr

éatio

n d’em

plois

- Re

nforce

r les c

apac

ités t

echn

iques

ou op

ératio

nnell

es de

la

SODE

FOR

- Ad

apter

la st

ratég

ie de

réha

bilita

tion d

es fo

rêts e

n fon

ction

des

spéc

ificité

s

- Me

ttre en

œuv

re la

politi

que d

e con

tractu

alisa

tion d

ans l

es

planta

tions

insta

llées

dans

les F

C

- Im

plica

tion e

t part

icipa

tion d

e tou

s les

acteu

rs

- Me

ttre en

plac

e un p

rogram

me de

comm

unica

tion s

ur les

activ

ités

des F

C

- Pla

n d’am

énag

emen

t des

FC

32

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Type

s d’ut

ilisati

on

des t

erre

s Le

s coû

ts à c

onsid

érer

Les b

énéfi

ces a

ttend

us

Préa

lables

pour

les b

énéfi

ces

Forê

ts sa

crées

- Ide

ntific

ation

, loca

lisati

on et

carto

grap

hie de

s For

êts

Sacré

es

- Re

nforce

ment

des c

apac

ités d

es co

mmun

autés

dis

posa

nt de

s For

êts S

acré

es pa

r la so

ciété

civile

ou pa

r d’a

utres

orga

nisme

s com

péten

ts-

Souti

en au

x règ

lemen

ts à b

ase c

ommu

nauta

ire-

Vulga

risati

on et

étab

lisse

ment

des c

ertifi

cats

foncie

rs-

Enric

hisse

ment

et re

boise

ment

des F

orêts

des

colle

ctivit

és, F

orêts

Sac

rées

, et fo

rêts

comm

unau

taire

s

- Le

s ado

ratio

ns co

mmun

autai

res e

t acc

ès au

x cim

etièr

es pa

r les p

opula

tions

sont

assu

rés

- La

régé

néra

tion n

ature

lle es

t enc

oura

gée e

t la

dispo

nibilit

é des

PFN

L iss

us de

s For

êts

Sacré

es-

La di

spon

ibilité

des P

FNL a

u cad

re de

s for

êts

comm

unau

taire

s et d

es co

llecti

vités

- L’

accè

s à la

prop

riété

fonciè

re es

t une

forte

inc

itatio

n à pl

anter

et en

treten

ir des

arbr

es

- Re

nforce

la co

hésio

n soc

iale

- Sc

héma

s d’am

énag

emen

t du t

errito

ire

- L’a

ccès

à la

prop

riété

fonciè

re à

trave

rs la

sécu

risati

on po

ur un

e for

te inc

itatio

n à pl

anter

et

entre

tenir d

es ar

bres

- Ide

ntific

ation

et lo

calis

ation

des F

S

Plan

tation

s priv

ées

Caca

oyèr

es

Caféi

ères

Sava

nes,

sava

nes

boisé

es et

forê

ts se

cond

aires

Sécu

risati

on de

l’acc

ès à

la pr

oprié

té fon

cière

- For

matio

n et s

uivi p

hytos

anita

ire- E

tablis

seme

nt de

s cer

tifica

ts fon

ciers

- For

matio

ns de

s pay

sans

pour

les b

onne

s pra

tique

s ag

ricole

s - E

tablis

seme

nt, en

tretie

n et g

estio

n de p

lantat

ions

privé

es pa

r les p

artic

ulier

s- D

iffére

ntes o

ption

s et s

tratég

ies de

capta

ge et

ad

ducti

on d’

eau y

comp

ris irr

igatio

n - S

uivi d

es di

recti

ves e

nviro

nnem

ental

es et

la

certifi

catio

n des

systè

mes a

grofo

resti

ers

- Pro

ducti

on / r

eche

rche d

e pép

inièr

es d’

esse

nces

rare

s et

utiles

- E

tablis

seme

nt de

s Sch

émas

d’am

énag

emen

t du

territo

ire- P

arce

lles d

e dém

onstr

ation

et pr

ogra

mmes

de

rech

erch

e sur

l’inté

grati

on et

la ge

stion

des a

rbre

s dan

s les

systè

mes a

grofo

resti

ers

- Ren

ouve

lleme

nt de

s plan

tation

s et v

erge

rs de

caca

o et

café

- Mise

en œ

uvre

des t

echn

iques

de ca

ptage

d’ea

u

- Au

gmen

tation

des a

rbres

plan

tés et

gérés

pas

les co

mmun

autés

- Me

illeure

conn

aissa

nce d

ans l

’utilis

ation

et

l’app

licati

on de

s prod

uits p

hytos

anita

ires

- Mo

difica

tion d

e micr

oclim

at de

la m

osaïq

ue

agric

ole ré

sulta

nt de

la m

ortali

té de

s arbr

es

plus f

aible

en ra

ison d

e la s

éche

resse

.-

Comb

inaiso

n de p

lus d’

arbres

et co

ntrôle

plus

rig

oureu

x des

ince

ndies

dimi

nuera

ient l’

effet

et les

incid

ence

s des

feux

de br

ouss

e men

ant à

plu

s de r

égén

ératio

n natu

relle

- Ce

rtifica

tion d

es sy

stème

s-

Améli

oratio

n de l

a qua

lité de

s sols

et de

la

produ

ctivit

é des

surfa

ces a

grico

les-

Améli

oratio

n et d

iversi

ficati

on de

s rev

enus

des

produ

cteurs

- Inc

lusion

des f

emme

s dan

s les

chain

es de

va

leurs

via le

s AGR

agrof

oresti

ers pe

rmett

ra de

co

mpen

ser le

coût

de la

dégra

datio

n,-

Enco

urage

r les j

eune

s à re

ster s

ur la

terre

et bri

ser le

cercl

e vici

eux d

e la d

égrad

ation

- Se

nsibi

lisati

on et

form

ation

des p

opula

tions

/sur le

s BP

A

- Mi

se à

dispo

sition

de pl

ants

de pé

pinièr

e dive

rsifié

s et

utiles

des e

spèc

es d’

arbr

es lo

cales

33

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

2.6. Analyse de la séquestration du Carbone

Dans le cadre de l’évaluation du potentiel de séquestration du carbone par la restauration, certains types d’utilisation de terres avaient été considérés pertinents comme pool de stockage du carbone, tandis que d’autres ne l’étaient pas. Parmi les principaux et sous types d’utilisation des terres, on note : les plantations privées, les zones côtières et les Forêts Sacrées qui n’ont pas été considérées par les parties prenantes comme des réservoirs de carbone importants.

Cependant, les zones humides et les forêts galeries/ripicoles ont été considérées comme des réservoirs potentiels de carbone. En outre, les textes d’application régissant la gestion des zones humides et des forêts galeries sont en cours de développement dans le cadre du nouveau Code forestier. Les participants ont également souligné la nécessité de mettre en évidence et de présenter, séparément, les sous catégories d’utilisation des terres survenant dans les forêts de production et dans les zones protégées. Les parties prenantes ont insisté sur la pertinence de matérialiser les forêts villageoises, les forêts privées, Sacrées et, les forêts des collectivités et des communautés.

Les parties prenantes ont en outre, souligné l’importance d’inclure les communautés qui se trouvent entre les grands blocs de forêts et, dans les zones spécialisées telles que les mines abandonnées. Dans ce cas, le ministère des Mines et des Ressources en Eau pourrait être utile.

Enfin, il a été largement reconnu que des données mises à jour sur les changements du couvert forestier de la Côte d’Ivoire étaient nécessaires, même si elles ne représentent pas suffisamment les différentes dimensions de la dégradation.

Le séquençage suivant des activités a permis l’estimation du potentiel de séquestration du carbone, de la restauration des zones de forêts et d’autres paysages évalués comme dégradés.

2.6.1. Approche utilisée

Les valeurs de la séquestration du carbone ont été calculées pour chaque intervention en utilisant la méthode de base dit de «Niveau 1» GIEC. Cette méthode se base sur les valeurs par défaut (GIEC, CCNUCC, 2006).

Afin d’utiliser les valeurs par défaut du GIEC, nous avons regroupé en 2 catégories les types d’affectation des terres issues des différentes évaluations de restauration. Il s’agit de formations sous règlement :

4Forêts naturelles (PNR) : elles sont issues des opérations de protection du milieu, de la régénération naturelle.

4Forêts plantées dues aux reboisements (FC)

Les principales espèces exotiques sont : le Teck et Gmelina et les espèces locales (enrichissement) : Fraké, Framiré, etc.Cependant l’estimation du potentiel de séquestration du carbone par la restauration dans le domaine rural concerne particulièrement:

4Les forêts naturelles (bassins versants, zones hydro-morphiques, forêts galeries et mangroves) ;

4La création des plantations dans le domaine rural avec comme principales espèces le Tek et Cassia spp ; l’agroforesterie dans les mosaïques agricoles.

La Côte d’Ivoire a été divisée en deux grandes zones climatiques selon la nomenclature du GIEC : 4Forêt tropicale humide qui englobe

les zones forestière et pré forestières (zone côtière, zone forestière et le sud de la région des savanes) ;

4Forêt tropicale sèche, s’étendant sur la zone des savanes.

Les valeurs de carbone seront donc fonction de ces domaines climatiques et de ces catégories d’utilisation du sol.

34

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Les valeurs sont calculées en estimant d’abord la quantité de biomasse par hectare qui pourrait être capturée pour chaque intervention. Ensuite la quantité de carbone est déduite, Selon l’équation suivante :

CAB= (ABG+BGB) x CF

Avec :CAB : stock de carbone dans la biomasse vivante ; tonne de carbone (tC)AGB : biomasse aérienne ; tonne (t)BGB : biomasse souterraine ; tonne (t)CF : facteur de conversion du carbone (0,49 tC/t biomasse par défaut, teneur en carbone dans une unité de volume de biomasse).

AGB= V x BCEFAvec : V : Volume commercial d’un arbre (m3) ; BCEF : Facteur de conversion et d’expansion de la biomasse du tronc à la biomasse aérienne totale. Egale à 9 pour les plantations tropicales (GIEC, 2006).

BGB = AGB x R

Avec : R : ratio liant la biomasse racinaire à la biomasse aérienne. Egale à 0,2 pour les forêts tropicales humides et 0,56 pour les forêts tropicales sèches (GIEC, 2006).

CO2 = CAB x 44/12Les quantités de carbone séquestré par intervention sont multipliées par les superficies des terres restaurées issues de l’analyse spatiale.

Tableau 6 : Valeurs par défaut de la biomasse aérienne des forêts

Estimation des valeurs de la Biomasse au Niveau 1, Titres des tableaux 4.7-4.11 Domaine clima-tique

Zone écologique Biomasse aérienne des

forêts naturelles (Tonnes m,s,

ha-1)

Biomasse aérienne des plantations de forêts (Tonnes

m,s, ha-1)

Croissance nette de la bio-masse aérienne des forêts na-

turelles (tonnes m,s, ha-1, an-1)

Croissance nette de la biomasse aérienne des plantations de forêts (tonnes m,s, ha-1, an-1)

Tropical

Forêts denses tropicales 300 150 7 15Forêt décidue humide tropicale

180 120 5 10

Forêt sèche tropicale 130 60 2.4 8Terres arbustives trop-icales

70 30 1 5

Systèmes montagneux tropical

140 90 1 5

35

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Table 7 : Correspondance des types d’utilisation des terres et catégorisation du GIEC

Types d’utilisation des terres

Interventions de la restauration

Type de couverture du sol souhaitée Catégories selon le GIEC

Parcs et réservesProtection intégrale Forêts naturelles initiales

Terres forestières restant terres forestièresRégénération naturelle

Lutte contre les feux

Principaux

ProtectionForêts initiales Terres forestières restant terres

forestièresRégénération naturelle

AgroforesterieForêts plantées

Terres converties en terres forestières

Reboisement Terres forestières restant terres forestièresEnrichissement

Lutte contre les feux Forêts initialesSécurisation foncière Forêts initiales Forêts

plantées MixtesLutte contre l'érosion côtière Forêts plantées Terres converties en terres

forestièresLutte contre les feux Forêts initiales Terres forestières restant terres

forestières

Forêts classées

ProtectionForêts initiales Terres forestières restant terres

forestièresRégénération naturelle

Agroforesterie

Forêts plantées

Terres converties en terres forestières

Reboisement

Terres forestières restant terres forestières

EnrichissementLutte contre les feux EnrichissementLutte contre les feux Forêts initiales

Savanes

Agroforesterie Cultures Terres converties en terres forestières

Reboisement Forêts plantées Terres converties en terres forestières

Lutte contre les feux Forêts initiales Terres forestières restant terres forestières

ZR : Systèmes à base de cacao, Café, Palmier à huile, Anacarde

Agroforesterie Forêts plantées en layon Terres cultivées restant terres cultivées

Sécurisation foncière Arbres fourragères Terres cultivées restant terres cultivées

Forêts plantées

Les estimations de quantité de CO2 par ha ont été réalisées suivant le type d’occupation de sol et les zones écologiques. Les valeurs par défaut du GIEC regroupées dans le tableau suivant ont été utilisées.

2.6.2. Estimation du potentiel minimum de séquestration du carbone

Les stocks de carbone pour les pools de biomasse aérienne et biomasse souterraine sont

calculés pour chaque type de terre également en fonction des catégories de gestion (forêt naturelle et plantation). Le tableau ci-dessous résume le processus ;

36

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Tableau 8: Potentiel de séquestration de CO2 par les systèmes identifiés

Tableau 9 : Estimation du potentiel minimum de séquestration du carbone

Ensuite les quantités de carbone séquestrées par intervention selon les types d’utilisation des terres en Côte d’Ivoire ont été multipliées par les superficies minimum des priorités pour la restauration issues de l’analyse spatiale.

Zone correspondante

(Cote d’ivoire)

Zone écologique tropicale (GIEC)

tCO2 (tCO2/ha)(i)

Forêts naturelles

(ii)

Forêts plantées

(iii)

Agroforesterie

Zone forestière Forêt dense 708,93 354,47 75,24Zone pré forestière Forêt décidue 372,58 248,39 75,24Savane arborée Forêt sèche 287,02 132,47 75,24Savane arbustive Terre arbustive 169,04 72,44 53,22

Interventions de restauration en Côte d’Ivoire

Catégorie de couverture terres-

tre ultime

Superficies mini-males de priorité pour la restaura-

tion (ha)

Potentiel d séquestration de

CO2 (tCO2)

Protection et régénération naturelle (Parcs, réserves) (i)

Forêts de protection naturelles 97 943 69 434 730,99

Reboisement et enrichissement (Forêts classées/forets plantées)

(ii)

Forêts de production et plantations 556 298 197 190 952,1

Zone Rurale (Agroforesterie)

(iii)Systèmes de culture 4 423 431 332 818 948,4

37

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

2.7.

La so

ciété

civil

e dan

s le p

roce

ssus

de r

esta

urat

ion

en C

ôte d

’Ivoi

re

Type

s d’

utilis

atio

n de

s te

rres

Caus

es d

e dé

grad

atio

n

Inte

rven

tions

les

des

OSC

St

raté

gies

Ci

bles

Coor

dina

tion

Parc

s Na

tiona

ux

et R

éser

ves*

(P

NR)

-Plan

tation

s des

cultu

res de

rente

(ca

cao,

café,

palm

ier à

huile

, an

acard

e)

-Cha

mps

et h

abita

tions

-Bra

conn

age

-Feu

x de

brou

sse

-Exp

loita

tions

mini

ères

Ges

tions

des

hab

itant

s ou

de

???

A l’in

térie

ur e

t à l’e

xtér

ieur

de

s pa

rcs

et d

es ré

serv

es

-Aid

er à

la lib

érat

ion

des

parc

s et

rése

rves

afin

de

mie

ux le

s re

stau

rer.

-Pla

idoy

er (a

u ni

veau

na

tiona

l et l

ocal

) -S

ensib

ilisat

ion

-Com

mun

icatio

n -A

ppro

che

parti

cipat

ive- D

ével

oppe

r l’é

co-

tour

isme

- Mob

ilisat

ion

des

parte

naire

s te

chni

ques

et

finan

ciers

- ETA

T (m

inist

ères

)

-Pop

ulat

ions

riphé

rique

s ou

à

(l’in

térie

ur)

-Elu

s

-Pla

tefo

rme

des

ONG

pou

r la

man

grov

e

-Réd

actio

n d’

une

ligne

de

cond

uite

Man

grov

es,

zone

s cô

tière

s et

hyd

ro-

mor

phiq

ues

-Exp

loita

tions

min

ière

s-F

eux

de b

rous

se-E

xplo

itatio

n du

boi

s -D

ésta

bilis

atio

n du

sub

stra

t-F

erm

etur

e de

s em

bouc

hure

s-E

ngor

gem

ent d

es c

ours

d’

eau

A-Su

rvei

llanc

e ef

fect

ive

d’un

min

imum

de

la p

riorit

é en

cou

rs d

e re

stau

ratio

n-R

econ

stitu

tion

des

man

grov

es a

u ni

veau

du

littor

al-In

scrir

e le

s sit

es

de m

angr

oves

sur

la lis

te

des

Site

s RA

MSA

R (z

one

hum

ide

d’im

porta

nce

inte

rnat

iona

le

-Cré

er d

es p

arcs

mar

ins

-Mise

en

plac

e de

s co

mité

s de

ges

tion

des

man

grov

es

au n

iveau

des

villa

ges

côtie

rs e

t les

rend

re

opér

atio

nnel

s-C

réat

ion

des

rebo

isem

ents

de

boi

s-én

ergi

e -U

tilisa

tion

des

déch

ets

issus

des

coc

otie

rs c

omm

e én

ergi

e de

cui

sson

-Pla

idoy

er (a

u ni

veau

na

tiona

l et l

ocal

) -S

ensib

ilisat

ion

-Com

mun

icatio

n -A

ppro

che

parti

cipat

ive-V

isite

s éc

o- to

urist

ique

s(C

réat

ion

des

circu

its

écol

ogiq

ues,

des

pl

atef

orm

es d

’obs

erva

tion

de la

nat

ure)

-F

orm

atio

n de

s gu

ides

to

urist

ique

s su

r la

biod

ivers

ité

- ETA

T (m

inist

ères

)

-Pop

ulat

ions

riphé

rique

s ou

à

l’inté

rieur

-Elu

s

-Com

ités

loca

ux

de g

estio

n - P

late

form

e de

s O

NG p

our l

a

man

grov

e

-Réd

actio

n d’

une

ligne

de

cond

uite

Forê

ts g

aler

ies

et/o

u fo

rêts

rip

icole

s

-Exp

loita

tion

de b

ois

- én

ergi

e,-P

lant

atio

ns-E

xplo

itatio

n de

s gr

avie

rs e

t ca

rrièr

es

- Mise

en

œuv

re d

’un

plan

de

ges

tion

pour

les

zone

s hu

mid

es e

t les

forê

ts

gale

ries

-App

licat

ion

des

lois

et

resp

ecte

r la

loi a

u pé

rimèt

re

d’ex

ploi

tatio

n

- Res

taur

er le

s be

rges

, le

s pl

ans

d’ea

u et

éc

osys

tèm

es d

e la

m

angr

ove

-Pla

idoy

er (a

u ni

veau

na

tiona

l et l

ocal

) -S

ensib

ilisat

ion

-Com

mun

icatio

n -A

ppro

che

parti

cipat

ive

- ET

AT

(min

istèr

es)

-Pop

ulat

ions

riphé

rique

s ou

à

l’inté

rieur

-Elu

s

-Enc

adre

men

t de

s co

mité

s lo

caux

pou

r leu

r im

plica

tion

38

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Forê

ts s

acré

es-F

eux

de b

rous

se

-Exp

loita

tion

illéga

le

Ren

forc

emen

t des

cap

a-ci

tés

des

com

mun

auté

s di

spos

ant d

es F

orêt

s Sa

crée

s

-Etu

des

-App

ui a

u re

nfor

cem

ent

des

capa

cité

s de

s co

mm

u-na

utés

dis

posa

nt d

e Fo

rêts

cl

assé

es

-Pro

mot

ion

de la

bi

odiv

ersi

-Com

mun

auté

villa

-ge

oise

-Elu

s

-Min

istè

re e

n ch

arge

des

fo

rêts

-App

ui d

u co

llège

de

la c

heffe

-rie

dan

s la

ges

tion

des

Forê

ts

clas

sées

.

Vulg

aris

atio

n et

éta

blis

-se

men

t des

cer

tifica

ts

fonc

iers

Inte

rven

tion

aupr

ès d

e l’E

TAT

pour

la b

aiss

e de

s co

ûts/

subv

entio

ns

-Org

anis

atio

n de

s au

dien

ces

fora

ines

-C

omm

unau

té v

illa-

geoi

se

-Eta

t

-Pro

prié

taire

s te

rrien

s

-Enc

adre

men

t des

com

mu-

naut

és

-Pla

tefo

rme

des

ON

G

Rég

énér

atio

n na

ture

lle

assi

stée

.-A

ssis

ter l

a ré

géné

ratio

n na

ture

lle-In

vent

aire

des

es-

pèce

s et

voi

r cel

les

qu’o

n do

it pr

otég

er

-Com

mun

auté

loca

le

-Che

fs d

e vi

llage

-Pla

tefo

rme

des

ON

G

-Enc

adre

men

t des

com

mu-

naut

és.

Type

s d’

utilis

atio

n de

s te

rres

Cau

ses

de d

égra

datio

n In

terv

entio

ns

Rôl

es d

es O

SCSt

raté

gies

C

ible

sC

oord

inat

ion

Forê

ts c

lass

ées*

-P

lant

atio

ns C

ham

ps e

t ha

bita

tions

-Bra

conn

ages

-E

xplo

itatio

ns m

iniè

res

-Feu

x de

bro

usse

-Exp

loita

tions

illé

gale

s-E

xplo

itatio

ns a

busi

ves

-Insu

ffisa

nce

de p

lan

d’am

énag

emen

t ac-

tual

isé

-Réd

actio

n, v

alid

atio

n et

cod

ifica

tions

-I

mpl

icat

ion

des

ON

G

-Pla

idoy

er (a

u ni

veau

nat

iona

l et

loca

l) -S

ensi

bilis

atio

n -C

omm

uni-

catio

n -A

ppro

che

parti

cipa

tive

-SO

DEF

OR

, les

com

-m

unau

tés

river

aine

s-P

late

form

e de

s O

NG

-M

ise

en p

lace

d’u

ne li

gne

de

cond

uite

-Reb

oise

men

t-Im

plic

atio

n de

s O

NG

-A

ppui

pou

r la

vulg

aris

atio

n de

s pl

ans

d’am

énag

emen

t -S

uivi

-Dén

onci

atio

n

-Pla

idoy

er (a

u ni

veau

nat

iona

l et

loca

l) -S

ensi

bilis

atio

n -C

omm

unic

atio

n -A

ppro

che

parti

cipa

tive

-Mob

ilisat

ion

des

parte

naire

s te

chni

ques

et fi

nanc

iers

-SO

DEF

OR

-P

late

form

e de

s O

NG

-M

ise

en p

lace

d’u

ne li

gne

de

cond

uite

-Sur

veilla

nce

cont

re

les

feux

de

brou

sse

-Impl

icat

ion

des

ON

G

-Sui

vi e

t dén

onci

atio

n

des

prat

ique

s

-Res

pect

des

pol

itiqu

es o

péra

-tio

nnel

les

-Pla

idoy

er

-Etu

des

Ren

forc

emen

t des

cap

acité

s

-P

late

form

e de

s O

NG

-M

ise

en p

lace

d’u

ne li

gne

de

cond

uite

-Exp

loita

tions

illé

-ga

les

-Impl

icat

ion

des

ON

G d

ans

le

proc

essu

s FL

EGT

/RED

D+

-Pla

tefo

rme

des

ON

G

-Mis

e en

pla

ce d

’une

lign

e de

co

ndui

te-B

raco

nnag

e-S

ensi

bilis

atio

n -P

late

form

e de

s O

NG

-M

ise

en p

lace

d’u

ne li

gne

de

cond

uite

Forê

ts s

acré

es-F

eux

de b

rous

se-E

xplo

itatio

n illé

gale

So

utie

n au

x rè

gle-

men

ts à

bas

e co

m-

mun

auta

ire

-Sen

sibi

lisat

ion

-Sui

vi-D

énon

ciat

ion

-App

ui d

es c

omm

unau

tés

-Res

pons

abilis

atio

n-R

enfo

rcem

ent d

es c

apac

ités

-Pop

ulat

ion

loca

le -I

mpl

icat

ion

des

com

mun

auté

s vi

llage

ois,

les

gard

iens

des

us

et

cout

umes

, les

jeun

es, l

es fe

mm

es

39

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

Type

s d’

utili

satio

n de

s te

rres

Caus

es d

e dé

-gr

adat

ion

In

terv

entio

nRô

les

des

OSC

Stra

tégi

es

Coor

dina

tion

Plan

tatio

ns P

rivée

s -V

ieillis

sem

ent d

es

verg

ers,

-Exc

ès

Phyto

sanit

aire

- Sèc

here

sse

-Exp

loita

tions

illé

gales

des

bois

d’œ

uvre

,

-Sur

explo

itatio

n de

bo

is d’é

nerg

ie,

-Ero

sion

-Dés

ertifi

catio

n

-Poll

ution

du

sol e

t de

s eau

x

-Feu

x de

brou

sse

-Séc

urisa

tion

de l’a

ccès

à la

pro

priét

é fo

n-ciè

re

-Int

erve

ntion

aup

rès d

e l’E

TAT

pour

la b

aisse

des

coût

s/sub

-ve

ntion

s

-Org

anisa

tion

des a

udien

ces f

orain

es

-Mob

ilisat

ion d

es p

arte

naire

s tec

h-niq

ues e

t fina

ncier

s

Plat

efor

me

des O

NG

Caca

oyèr

es

-For

mat

ion e

t suiv

i phy

tosa

nitair

e-Im

plica

tion

dans

la fo

rmat

ion e

t le

suivi

phy

tosa

nitair

es

-Dén

oncia

tion

-Plai

doye

r

-App

roch

e pa

rticip

ative

Plat

efor

me

des O

NG

Café

ières

Sava

nes,

sava

nes b

oisée

s et

forê

ts se

cond

aires

-R

enou

velle

men

t des

plan

tatio

ns e

t ver

gers

de

caca

o et

café

-Agr

ofor

este

rie

-Impli

catio

n -P

laido

yer

-App

roch

e pa

rticip

ative

Plat

efor

me

des O

NG

-Cré

ation

des

plan

tatio

ns d

’arbr

es à

crois

-sa

nce

rapid

e

-Impli

catio

n

-Suiv

i

-Dén

oncia

tion

-Plai

doye

r

-App

roch

e pa

rticip

ative

-Mob

ilisat

ion d

es p

arte

naire

s tec

h-niq

ues e

t fina

ncier

s

Plat

efor

me

des O

NG

Zone

* d’ex

ploita

tion

mini

ère

-Mise

en

œuv

re d

es te

chniq

ues d

e ca

ptag

e d’e

auIm

plica

tion

-Suiv

i

-Dén

oncia

tion

-Plai

doye

r

-App

roch

e pa

rticip

ative

-Mob

ilisat

ion d

es p

arte

naire

s tec

h-niq

ues e

t fina

ncier

s

Plat

efor

me

des O

NG

-Mise

en

exer

gue

des c

ahier

s de

char

ges

des m

ines a

rtisa

nales

et d

es m

esur

es d

e la

lutte

cont

re le

s feu

x de

brou

sse

Impli

catio

n

-Suiv

i

-Dén

oncia

tion

-Plai

doye

r

-App

roch

e pa

rticip

ative

-Mob

ilisat

ion d

es p

arte

naire

s tec

h-niq

ues e

t fina

ncier

s

Plat

efor

me

des O

NG

-Pro

mot

ion d

e la

certi

ficat

ion d

e la

ca-

cao-

cultu

re, d

e la

cultu

re d

u ca

fé, d

es p

lan-

tatio

ns d

’anac

arde

, d’H

évéa

et d

u pa

lmier

à

l’huil

e à

base

d’A

grof

ores

terie

-Impli

catio

n

-Suiv

i

-Dén

oncia

tion

-Plai

doye

r

-App

roch

e pa

rticip

ative

-Mob

ilisat

ion d

es p

arte

naire

s tec

h-niq

ues e

t fina

ncier

s

Plat

efor

me

des O

NG

40

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

3. CONCLUSIONLa mise-en-œuvre du processus MEOR en Côte d’Ivoire a été d’une grande importance et guidée pas une méthodologie robuste. Le concept de restauration des forêts et des paysages dégradés implique de nombreux types de pratiques, chacune fortement influencée par les caractéristiques des sites concernés, l’expérience des intervenants et des parties prenantes. Dans le cadre d’une méthodologie comme la MEOR, il est donc possible d’introduire l’objet de restauration comme une innovation qui ouvre des options pragmatiques d’intervention.

Dans ce travail, le lien entre le processus de restauration des forêts et des paysages dégradés a été à la fois une contrainte et une opportunité :4Une opportunité du fait d’une continuité

et d’un lien fort avec d’autres processus globaux tels que la REDD+, la CBD et les Objectifs d’Aichi 15 et, la lutte contre la désertification ;

4Une contrainte du fait que l’ancrage institutionnel est souvent lié non pas aux activités et contenus du processus au niveau des pays, mais aux nombreuses conventions qui cadrent les engagements aux niveaux international et global. Ainsi, la conciliation de ces différents outils et l’approche multisectorielle pour leur mise en œuvre est nécessaire pour la réussite des initiatives de restauration des paysages forestiers et des terres dégradées. Ceci est le cas pour la Côte d’Ivoire.

Néanmoins, la transparence dans l’initiation ou le démarrage des activités d’évaluation a joué un rôle important dans l’engagement des différentes parties prenantes, malgré l’évidence des chevauchements institutionnels, notamment entre le Ministère de l’Environnement et du Développement Durables (MINEDD), qui est une institution politique par rapport au Défi de Bonn et la REDD+ et, le Ministère en charge des Forêts qui est une institution technique

de mise en œuvre du Défi de Bonn et de la REDD+. Ceci a donc obligé une orientation de l’évaluation des opportunités de la Restauration, non seulement vers la restauration de la productivité des différents systèmes dégradés de manière individuelle, mais également vers la restauration de leurs fonctionnalités dans le cadre des prestations des services au niveau des paysages dans lesquelles ces différents systèmes sont situés.

Cette approche d’évaluation est soulignée pas des perceptions complexes de la dégradation qui n’est pas liée à une relation cause-effet simpliste, mais à une multiplicité des pertes des fonctions, des avantages, de la productivité et de l’utilité de systèmes d’utilisation des terres par différents acteurs. Ceci explique l’implication des acteurs étatiques et non étatiques dans le processus d’identification des causes, effets, interventions, coûts et bénéfices de la restauration.

Au plan politique, les cadres institutionnels et légaux existent en Côte d’Ivoire promouvant la restauration. Néanmoins ceux-ci doivent être appliqués au cas par cas, surtout là où il s’agît de renforcer la propriété foncière afin que les acteurs puissent investir dans le long terme.

En termes d’opportunités et priorités pour la restauration, selon la MEOR il y a une différence importante entre les deux. Néanmoins, dans un milieu réel les priorités des acteurs compliquent l’application des critères méthodologiques vers les opportunités pour la restauration. Même au niveau local, les opportunités pour la restauration restent dynamiques. C’est pour cette raison que pour le cas de la Côte d’Ivoire dont les paysages sont fortement dégradés, un programme de restauration ambitieux doit être mené dans les limites de la superficie qui a été identifiée comme opportunité de restauration. En plus, les outils utilisés comme les cartes et autres types de données spatiales n’ont pas permis de déterminer de manière exacte les

41

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

territoires à restaurer. Ainsi une stratification et une description détaillée des différents types d’utilisation des terres ont été très utiles dans la détermination et l’estimation des superficies des zones à restaurer.

L’identification et les stratifications des différentes types d’utilisations des terres dégradées et à restaurer ont été également très utiles dans le processus d’analyse qualitatif des coûts et des bénéfices de la restauration. Les principaux enjeux et défis dans ces systèmes d’utilisation des terres ont été facilement déterminés pas les parties prenantes impliquées dans leur utilisation.

Cependant, l’analyse quantitative des coûts et des bénéfices a été difficile à réaliser pour certaines raisons :4Le manque des données de qualité ;4Les dynamiques en cours, les processus

et plans de développement non achevés, rendent une analyse quantitative des coûts et des bénéfices de la restauration non seulement couteuse mais, probablement, inutile car les possibilités de variation restent assez élevées ;

4L’application des modélisations afin de faire ressortir les potentiels coûts et bénéfices de la restauration reste valable, même si les coûts administratifs d’un modèle doivent être justifiés puisque les cadres et paramètres de gestion des recommandations d’après une telle

modélisation restent incertains pour un pays en voie de développement comme la Cote d’Ivoire.

L’analyse du potentiel de séquestration du carbone relève directement de l’estimation des superficies dégradées par le système d’utilisation des terres et non par l’intervention. Dans le cadre de cette évaluation les valeurs par défaut fournies par le GIEC ont été utilisées. Néanmoins dans l’avenir il sera plus propice d’utiliser des valeurs propres, développées par des chercheurs locaux. L’avantage de ceci permettrait de suivre une stratification au niveau national qui, elle-même, peut permettre de capter une grande quantité de carbone, ce qui rendrait la séquestration plus appropriée et mieux alignée aux multiples exigences du processus de développement en Côte d’Ivoire. L’approche d’identification stratifiée telle que développée ici peut également être utile pour le suivi des changements des stocks de carbone au niveau des petits exploitants locaux.

Enfin, ce processus a impliqué les Organisations de la Société civile afin de faciliter l’évaluation des rôles des différents groupes et catégories de la Société Civile, et la prise en compte d’autres groupes d’intérêts, notamment les jeunes, les femmes et les groupes vulnérables. A travers leurs différentes stratégies et types d’utilisation des terres, leur participation a une bonne chance d’être systématique et donc facile à orienter et renforcer.

42

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

1- UICN et WRI (2014) : Guide de la méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers (MEOR) : Évaluer les opportunités de restauration des paysages forestiers à l’échelon national ou local. Document de travail (Version préliminaire). Gland, Suisse: UICN. 125 pages.

2- BNEDT (2004) : Carte d’Occupation du Sol en Côte d’Ivoire.

3- GIEC (2006) : Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux de gaz à effet de serre, Agriculture, foresterie et autres affectations des terres. Volumehttp://www.ipcc-nggip.iges.or.jp public/2006gl/french/vol4.html. (Consulté le 07 juillet 2016).

REFERENCES

Bureaux de l’UICN en Afrique Centrale et Occidentale

UICN - Burkina FasoB.P.: 3331 Ouagadougou

Tél.: +226 50 32 85 01Fax : +226 50 30 75 61

E-mail : [email protected]

UICN - CamerounB.P.: 5 506 Yaoundé

Tél.: +237 222 21 64 96Fax : +237 222 21 64 97

E-mail : [email protected]

UICN - Guinée BissauApartado 23, Bissau 1031

Tél.: +245 20 12 30Fax : +245 20 11 68

E-mail : [email protected]

UICN - MaliB.P.: 1567 Bamako

Tél.: +223 20 22 75 72Fax : +223 20 23 00 92

E-mail : [email protected]

UICN - MauritanieB.P.: 4167 Nouakchott

Tél.: +222 525 12 76Fax : +222 525 12 67

E-mail : [email protected]

UICN - NigerB.P.: 10933 Niamey

Tél.: +227 20 72 40 28Fax : +222 525 12 67

E-mail : [email protected]

UICN - République Démocratique du Congo43, avenue Colonel Ebeya

Immeuble CAP IMMOTél.: +243 81 79 47 711

E-mail : [email protected]

UICN - SénégalAvenue Cheick Anta Diop

2 ème Etage B.P: 32 15 DakarTél.: +221 33 869 02 81

Fax : +221 33 824 92 46E-mail : [email protected]

UICN - Bureau de projet au GhanaPO Box M239 Accra

Tel : +233 021 66 46 54Fax : +233 021 66 64 16

E-mail : [email protected]

Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration des paysages forestiers dégradés en Côte d’Ivoire - Rapport Final - Juin 2016

UNION INTERNATIONALEPOUR LA CONSERVATION DE LA NATURE

Bureau Régionalpour l’Afrique Centrale et Occidentale 01 B.P. 1618 Ouagadougou 01Burkina FasoTél.: + 226 5036 4979 + 226 5036 4895E-mail : [email protected]/paco