U n e S C I C p o U r l a r e p r I S e d U B at e a U I v r epa g e 1

U n e S o c i é t é c o o p é r at i v ed ' i n t é r ê t c o l l e c t i f

p o U r l a r e p r i S e d U B at e a U i v r e ( r e g i o n c e n t r e , t o U r S , 3 7 )

c r é e r , S ’ é va d e r

pa r t i c i p e r, d é m o c r a t i s e r, t r a v a i l l e r, e n t r e p r e n d r e

d é m a r c h e c i t o y e n n e

i n v e n t e r u n l i e u d e r e n c o n t r e , d ’é c h a n g e , d e v i e s o c i a l e e t c u l t u r e l l e , u n l i e u d ’ a r t a u q u o t i d i e n

par l'association

Contacts :Hugues BarBotin - scic@ohedubateau.com > 06 60 22 82 80

franck MoUget - franckmouget@free.fr > 06 81 64 94 52

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SOMMAIREje m’indigne, nous nous indignons

• Les raisons de mon indignation

• Synthese de mon indignation en une phrase

je fais la preuve, nous faisons la preuve

• Presentation de l’initiative

• Les acteurs

• L’organisation

• Ressources, financements et moyens utilises

• Impact de l’initiative

• Temoignages

• La place des jeunes dans le projet

je développe, nous développons

• Conditions et facteurs de reussite

• Les partenaires

• Condition du developpement

• Bonnes pratiques

• Alliances positives

• Les messages (opinion, decideurs, a ceux qui font l’ess)

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1. Je m’indigne,nous nous indignons :• LESRAISONSDEMONINDIGNATION:

Après presque 30 ans d’activité, le Bateau Ivre, salle de spectacles mythique de la ville de Tours, fermera ses portes fin dé-

cembre 2010. Pas moins de 1500 artistes et 250 compagnies ont fait le bonheur de deux générations de spectateurs. Noir

désir, la Mano negra, les négresses vertes, Stéphane eicher, pierre palmade, Zazie, Brigitte fontaine, louise attaque, Maurane,

Gilles Servat…..La liste est longue de ceux qui y sont passés, souvent à peine connus… Le Bateau, c’était aussi un lieu de

résidences, de tremplins pour les artistes émergents, de convivialité, aussi et surtout. avec sa fermeture, c’est tout un pan de

l’histoire et de l’offre culturelles de la ville qui s’effondre, c’est la possibilité pour tous les talents en devenir d’être soutenus et

programmés qui s’effrite : aucune autre salle de la ville ne peut remplacer le Bateau.

• SYNTHESEDEMONINDIGNATIONENUNEPHRASE

On ne peut donner à la culture comme seul objectif celui de la rentabilité économique car il va à l’encontre de la diversité

culturelle et tend à uniformiser l’offre. On ne peut continuer à développer une culture de masse quand celle-ci annihile le

pouvoir de création d’une culture populaire. La culture de masse qui tend à se généraliser à l’ensemble du milieu culturel nous

donne la force de mettre en pratique les effets d’une culture populaire toujours à réaliser. Le passage d’une logique partena-

riale et citoyenne vers une logique de prestation et de concurrence « étouffe » le secteur et les acteurs culturels.

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2. Je fais la preuve, nous faisons la preuve :• PRESENTATIONDEL’INITIATIVE:

Face à cette fermeture et la mise en vente des locaux, des personnes ont réagi. Sous l’impulsion de Franck Mouget, acteur

dans l’espace public, un collectif s’est créé dans l’idée de sauver la salle de spectacle. le collectif qui a monté une association

« Ohé du bateau » loi 1901 travaille alors sur deux étapes : la première est l’achat des locaux et la deuxième le projet artistique

et sa pérennité. Pour formaliser cette initiative citoyenne, le collectif envisage et travaille sur la création d’une SCIC (Société

Coopérative d’Intérêt Collective). La SCIC a pour objet la production ou la fourniture de biens ou services d’intérêt collectif qui

représentent un caractère d’utilité sociale sur un territoire.

L’association s’organise sur le montage de l’ensemble du projet (structuration juridique, acquisition, fonctionnement, finance-

ments et prévisionnels, projet culturel).

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• LESACTEURS:

Franck Mouget, l’initiateur du projet, est vite rejoint par des ac-

teurs locaux…des professeurs, des économistes, des artistes, des

journalistes, des graphistes, des écrivains, des administrateurs

de compagnies et des associations culturelles. Mais aussi des

adhérents du Bateau ivre, des militants associatifs et politiques,

des banquiers, comptables et chefs d’entreprise…

Des personnes venant de milieux et d’horizons différents

font la richesse de cette initiative en termes de diversité, de

mixité et de cohésion. Une démarche citoyenne salutaire qui

prend forme et s’agrandit. Le collectif compte aujourd’hui 30

membres actifs.

les collectivités locales se sont engagées et de budgets de

fonctionnement ont d’ores et déjà été votés.

des artistes reconnus viennent également apporter leur

soutien au projet.

• L’ORGANISATION:

le collectif s’est scindé en 5 commissions : éthique, montage

financier et juridique, presse et communication, travaux et struc-

turation du lieu, projet culturel et fonctionnement.

la commission éthique : la commission a travaillé lors d’une

première réunion sur la définition de ce qui rassemblait les

personnes présentes, c’est-à-dire la volonté d’entreprendre

autrement. les membres de la commission ont entamé un tra-

vail de définition des mots à mettre en relief, en vue d’écrire une

déclaration d’intention autour du projet culturel à venir.

La commission montage financier et juridique : Cette com-

mission s’occupe de la réflexion et de la mise en œuvre de

l’achat et du fonctionnement de la salle (statuts juridiques

de l’achat du bâtiment et de la structure de fonctionnement)

en liaison étroite avec la commission éthique avec l’inten-

tion d’imaginer des formes qui, tout en respectant des bases

solides pour la pratique et le développement des activités du

lieu, permettraient une vie coopérative et interactive entre

tous les acteurs de cette belle aventure.

Il est composé d’une dizaine d’intervenants qui ont déjà une

expérience dans les domaines financiers et/ou juridiques,

entourés de professionnels du métier (une avocate et une

expert-comptable accompagnent le projet) prêts à leur

apporter leurs compétences.

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la commission communication : cette commission est elle-

même scindée en 3 groupes (technique, rédactionnel et

événementiel). Elle a pour but de créer et mettre en place les

outils de communication nécessaires pour informer le plus

grand nombre : groupe facebook, site internet, distribution

de flyers et campagne d’affichage ; tout en commençant à

présenter le projet aux médias locaux. La partie « événemen-

tiel » travaille sur une ou plusieurs manifestations à venir,

comme des concerts de soutien.

La commission travaux et structuration du lieu : Cette com-

mission travaille actuellement avec l’architecte, nadia Sahmi,

architecte consultante en accessibilité et qualité de vie qui

aide à définir le programme et par là-même établir une esti-

mation des travaux.

La commission projet culturel et fonctionnement travaille sur

une semaine type qui représenterait la capacité du collectif

à programmer, diffuser et inciter à la création. Le collectif in-

siste sur la mise en place d’un projet pluridisciplinaire ouvert

sur l’ensemble du territoire et sa population au quotidien, à

savoir 6 jours sur 7, de 10h à…..

• RESSOURCES,FINANCEMENTSETMOYENSUTILISES:

La ressource principale qui a permis l’émergence de ce projet

est bien entendu le regroupement de personnes autour

d’un « chantier » commun. chaque personne apporte ses

connaissances, son savoir faire pour faire avancer ce projet. La

démarche volontaire de citoyens de la région est le moteur

de cette initiative.

de plus, le collectif a mis en place un « Batothon » qui permet

aux personnes qui le souhaitent, de rejoindre ce projet par

l’intermédiaire d’un apport financier. Deux formes de sous-

criptions sont possibles :

- Par le don et/ou l’adhésion à l’association « Ohé du

bateau »

- Par l’acquisition d’une part sociale définie par le collectif

lui-même (il semblerait que la part social soit estimée à 600

euros) ; en effet il est important de pouvoir associé tout

le monde : le petit donateur comme l’associé capable de

prendre une ou plusieurs part. les « petits donateurs » ne

seraient pas lésés, puisque l’association ohé du Bateau ren-

trerait dans le capital de la Scic.

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• IMPACTDEL’INITIATIVE:

Comme d’autres lieux de ce type, le « nouveau Bateau » s’inscrira sur son territoire, et tentera de répondre à des besoins spéci-

fiques identifiés auprès de la population, des acteurs, des collectivités, … Au-delà même de sa programmation qui se voudra

d’intérêt général, il inscrira dans son projet différentes actions fortes, culturelles ou non, porteuses de sens et d’utilité sociale

pour les gens qui y participeront mais aussi pour les collectivités qui financeront.

• TEMOIGNAGES:

des artistes soutiennent le collectif : les têtes raides, Ben l’oncle soul, Santa Maceiro orkestar, daoud et Kristobal, Barcella,

Domistria, Dominique Spiessert (plasticien), les Sœurs moustache, The Surgeries, les Burning Heads…

• LAPLACEDESJEUNESDANSLEPROJET:

Les jeunes de Tours et de la région de Tours sont au cœur de ce projet. Néanmoins, ce lieu de rencontre intégrera/sollicitera

tous les publics et ceux grâce à sa pluridisciplinarité. La volonté de ce projet est de n’oublier personne et ainsi de sortir de

l’isolement certains publics. Un peu perplexe sur ce paragraphe, puisqu’un des principes est celui de l’intergénérationnel.

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3. Je développe,nous développons :

• CONDITIONSETFACTEURSDEREUSSITE:

Le nouveau Bateau sera un lieu pluridisciplinaire (lieu de diffusion, de résidence, de formation…), sa diversité culturelle en fera

un lieu ancré sur le territoire tourangeau.

Sa forme juridique est la plus adaptée par rapport à son objet social ; de plus, la forme coopérative permettra à la structure de

s’ouvrir d’avantage sur l’extérieur et ainsi tisser des liens avec différents partenaires dans la durée.

• LESPARTENAIRES:

Des citoyens (personnes relais, ressources), des collectivités publics, des associations, des entreprises.

• CONDITIONDUDEVELOPPEMENT:

« ohé du bateau » doit s’appuyer sur des partenaires culturels et institutionnels dans le but de pérenniser son activité. Mais

aussi sur son histoire et sur la capacité à inventer un lieu de vie et d’échange autonome : tout cela passe par la création d’une

SCIC qui permettra de garder la maîtrise de l’ouvrage et la maîtrise d’œuvre.

• BONNESPRATIQUES:

Par la création de ce collectif, il y a une volonté de créer des liens entre les lieux de l’art et de la culture sur le territoire touran-

geau. le collectif veut concevoir des passerelles avec les autres structures culturelles dans des logiques de réciprocité et de

transversalité. Le maillage d’acteurs culturels sur un territoire est bénéfique pour :

- les populations en termes de visibilité et de diversité culturelle

- les acteurs culturels qui confrontent leurs disciplines et créent des synergies nouvelles.

- les institutions en termes de dynamisme territorial.

«Nous avons su créer des divisions, il serait temps de créer une addition»

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Lacréationd’uneSCIC:- Permet d’associer celles et ceux qui veulent agir ensemble dans un même projet de développement local.- Permet le respect de règles coopératives : répartition du pouvoir sur la base du principe 1 personne = 1 voix, implication de tous les associés à la vie de l’entreprise et aux décisions de gestion, maintien des résultats dans l’entreprise sous forme de réserves impartageables qui en garantissent l’autonomie et la pérennité.- S’inscrit dans une logique de développement local et durable, est ancrée dans un territoire, et favorise l’action de proximité et le maillage des acteurs d’un même bassin d’emploi.- présente un intérêt collectif et un caractère d’utilité sociale garanti par sa vocation intrinsèque d’organiser, entre acteurs de tous horizons, une pratique de dialogue, de débat démocratique, de formation à la citoyenneté, de prise de décision collective

• ALLIANCESPOSITIVES:

La singularité principale de ce projet réside dans sa dimension collective et citoyenne due à l’origine même de l’initiative mais

aussi à la forme juridique finale du projet. Cette démarche citoyenne a la volonté d’intégrer dans ses choix des considérations

éthiques et des finalités sociales et civiques.

Cette approche coopérative permet ainsi à tout un chacun de participer aux différentes phases de construction de ce projet

solidaire et participatif.

• LESMESSAGES(OPINION,DECIDEURS,ACEUXQUIFONTL’ESS)

La création du collectif répond à un double enjeu :

- L’existence et l’émergence de mouvements citoyens qui véhiculent des valeurs telles que la solidarité, le partage,

l’échange de savoirs dans une société où l’individualisme, pointé du doigt, est vecteur de cloisonnement et de désinvestisse-

ment de l’espace public.

- La réhabilitation d’une structure culturelle d’utilité sociale à rayonnement local, régional, national…