Observatoire national des Agendas 21 locaux Investir, Epargner et Produire durablement Avancer vers...
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Observatoire national des Agendas 21 locaux
Investir, Epargner et Produire durablement
Avancer vers une transition écologique – Une réponse aux crises financières économiques et sociales
Pierre RadanneAmiens – octobre 2013
Les effets d’une crise d’abord financière, ensuite économique et de plus en plus sociale
La crise économique et financière de 2008 a eu pour effet de :•Ralentir l’activité économique
– La France n’a pas retrouvé actuellement son niveau de 2008
•Déstabiliser le secteur bancaire– Aversion au risque
•Réduire les capacités des finances publiques– Fortes pertes de recettes fiscales du fait de la panne de croissance
– Très fortes augmentations des dépenses sociales du fait de l’augmentation du chômage
– Augmentation des déficits publics
– Réduction des dépenses d’investissement qui amplifie le refroidissement de l’économie
Développement durableLa cohérence à long terme et l’urgence à court
terme• Une présentation du développement durable qui revient en boomerang :
– En opposition au fonctionnement général de l’économie qui privilégie le court terme,
– Le développement durable présenté comme dirigé vers une préoccupation de long terme.
• L’avancée vers un développement durable souvent reportée à plus tard– Dans un contexte de priorité au court terme face à la gravité de la crise sociale
• Une interrogation :– Pourquoi les priorités de long terme ne seraient-elles pas bonnes à court terme ?
• Aborder cette question est la raison de l’organisation de cet atelier
Vers une économie plus sincèreGénéraliser le calcul en coût global
L’insuffisance de sincérité actuelle de l’économie Pas de prise en compte de la limitation des ressources, Pas de prise en compte des pollutions, Pas de prise en compte de l’effet de serre.
La démarche de coût globalD’abord, tenir compte sur temps long de toutes les dépenses :
– Investissement + fonctionnement + maintenance + impacts + fin de vie.
Puis, Intégrer une valeur du carbone, Internaliser les impacts environnementaux, Prendre en compte une tendance à l’augmentation des prix des énergies.
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Accompagner les acteursLa priorité à la qualité des projets
• L’accompagnement des acteurs– Faciliter l’accès à des diagnostics L’accès pour les petites entreprises, les petites
collectivités locales et les ménages à des conseils indépendants des intérêts industriels.
– Le concept de guichet unique
• La généralisation d’une approche en coût global
• Transférabilité de l’instruction technique des projets– Le secteur bancaire ne dispose pas de capacité d’instruction technique des projets
– Assurer un transfert des expertises techniques des services publics et des expertises indépendantes en direction des banques
• La co-construction des politiques publiques avec tous les acteurs concernés
Progressivité des politiques publiques et prévisibilité pour les acteurs
La méthode de l’escalier !
Application pour réduire les pollutions
Fixer des objectifs réglementaires - Avec 4 temps :
•1 - Identification des progrès possibles suite à des efforts de recherche
•2 - Subvention pour les acteurs pour mise en conformité
•3 – Exigence de mise en conformité réglementaire
•4 – interdiction d’exploitation en cas de non respect de la réglementation
Et puis on repart pour une nouvelle marche
Ainsi pour la réduction des pollutions des véhicules, on en est avec les normes Euro 7 donc à la 7ème marche réglementaire franchie en 40 ans,
Bilan une division par 50 à 100 les émissions de polluants (hors gaz à effet de serre),
Escalier :Inventé il y a 5000 ans - PrincipePrendre un objectif collectif : progresser d’un niveau à un autreDes marches d’une hauteur dimensionnée pour permettre à chacun de monterUne fréquence des marches qui permet de réduire l’effortRésultat un bambin et un veiullard peuvent passer ensemble à l’étage
La séparation des banques de dépôts et d’affaires
La cause :– Une utilisation spéculative des dépôts dans des placements à forte rémunération
parce que risquée ;
– La crise financière de 2008 ; dans un contexte niveau très haut des matières premières (pétrole à 147 $/b, métaux, céréales) ;
Les conséquences– Faillite de Dexia qui touche les collectivités locales ;
– L’obligation pour les Etats de combler les pertes après la faillite de Lehmann-Brothers pour éviter de perdre la confiance des ménages si perte de leur épargne.
•La réponse apportée– La séparation des banques de dépôts et les banques d’affaires (règlement Bâle III).
•Les effets– De fortes capacités financières disponibles dans les banques de dépôts mais sous-
utilisation par aversion aux risques ;
– Une pénurie d’argent pour les banques d’investissement avec obligation de se recapitaliser à hauteur de 10 à 15 % du montant des investissements pour consolider leurs fonds propres,
La complémentarité obligée entre intervention publique et engagement bancaire
Le secteur public n’a plus les moyens de financement suffisants
Le secteur privé présente une aversion croissante au risque
•La recherche d’un effet de levier dans la conception des financements publics pour mobiliser le plus possible d’engagements bancaires
•La couverture par fonds de garantie des acteurs financiers– La proposition de la Caisse des Dépôts et Consignations pour la réhabilitation des
logements pour les ménages
•Un soutien public pérenne capable de générer la confiance entre acteurs– Accès fluide et démocratique aux politiques publiques
– Stabilité des politiques publiques pour être prévisibles
•L’instauration d’un processus concerté de révision périodique des systèmes d’aide
– Pour ajuster les systèmes d’aide au vu des insuffisances des résultats
La relation économie – écologie - social
2 configurations : Court terme Long terme
1 - Les ressources sont bon marché Ex entre 86 et 2000,Le portefeuille est à l’aise,
Mais on est schizophrène :Nos intérêts économiques : la consommation, sans guère compter.Nos intérêts écologiques : protéger l’environnement
2 – Les ressources sont chèresPendant les chocs pétroliers et maintenant,Le portefeuille souffre,Une grande difficulté sociale
Mais on est réunifié :Nos intérêts économiques : économiser l’énergie et les matières premières,Nos intérêts écologiques : épargner les ressources épuisables et protéger l’environnement.
La gravité de la situation :
•Déséquilibre de la balance commerciale et montée de la précarité énergétique– Il a été de 70 milliards d’euros en 2012.– Pour 1/6 des ménages, la dépense énergétique dépasse 10% du budget.– Des réinvestissements massifs sont nécessaires dans le secteur électrique dont les
équipements arrivent en fin de vie.– Le prix de l’électricité va augmenter de 50% d’ici 2020.
Deux stratégies possibles :
•Repousser les investissements– Continuer d’importer des combustibles fossiles dans un contexte d’augmentation des prix ;– C’est la tentation. Mais avec déficit commercial qui va s’alourdir.
•S’engager dans la transition énergétique– Réaliser les investissements d’efficacité énergétique,– Améliorer les comportements, – Valorisation des renouvelables,– Dégager les transports de leur dépendance du pétrole.– Et donc transférer de l’argent qui quitte de pays vers une capacité d’investissement sur le
territoire national.
C’est la meilleure réponse à apporter à la crise économique et à la baisse de compétitivité de notre pays
Crise économique et transition énergétique
Croissance ou décroissance ?La nature des activités futures
• En décroissance– La consommation de ressources rares et de matières premières ;– L’émission de polluants ;– Le gabarit des véhicules et les déplacements contraints ;– Certains déplacements longue distance des marchandises (pondéreux).– Le stockage de déchets.
• En stabilité– Les surfaces habitées ;– Des consommation d’eau.
• En croissance– La consommation de produits électroniques ;– La productivité agricole ;– La communication, l’éducation et l’offre culturelle ; – Les consommations liées à la santé.
• Un processus de tamisage– Relocalisation de certaines activités ;– Probablement réduction de certaines mobilité longue distance (aérien) ;– Le flux tendu par une rationalisation industrielle.
• En déduire une orientation claire de la croissance économique en valeur du PIB– Nettement plus intensif en emplois par les fonctions d’optimisation ;– Après substitution travail/technologie, ressources/travail.
Optimisation de la consommation de ressources et emploi
Le gaspillage des ressources est antisocial– Passer d’une conception spatiale de la ville à une conception systémique
– Des prix des ressources orientés à la hausse dans ce siècle
– Impliquer les consommateurs sur le plan d’un meilleur comportement• Entre vigilance individuelle et assistance électronique
Les gisements d’emplois– Maîtriser des flux (énergies, eau)
– Mesurer et évaluer
– Développer les emplois de surveillance des ressources pour les utiliser au mieux• Avec l’appui des nouvelles technologies de communication
– Développer les ressources renouvelables
– Valoriser des déchets et les co-produits
– Développer les optimisations par écologie industrielle• Que les déchets et les excès de chaleur des uns soient les ressources des autres.
• Deux voies d’optimisation– L’économie de la fonctionnalité
– Le développement des circuits courts d’approvisionnement.16
L’ancrage territorial des acteurs économiques comme réponse à la mondialisation
La crise se caractérise par une accélération du mouvement de la production industrielle vers les pays émergents– Une évolution qui touche de plus en plus la recherche et le tertiaire.
Un processus qui est amplifié par la primauté du droit de la concurrence par rapport à tout autre critère d’intérêt général– Avec une ouverture à la concurrence mondiale ;
– Les villes de plus en plus en compétition.
La controffensive, le modèle allemand d’ancrage– Soutenir et attacher les entreprises
– Mettre l’université et la recherche en appui des PME
– Offrir des stages en entreprise comme marchepieds vers l’embauche
– Développer les services aux entreprises
– Mettre en place des pépinières d’entreprises
– Développer des zones d’activité de qualité
– Soutenir des activités à haute qualité environnementale
– Favoriser les circuits courts, 17
Les pistes à creuser pour une réponse à court terme par un développement durable
• L’optimisation de l’utilisation des ressources, valeur de ce siècle
• Un progrès de culture collective– Compréhension des enjeux
– Co-construction des solutions
– Coopération dans la mise en œuvre.
• Avancer vers une société de service, de la fonctionalité– Exploiter les possibilités des nouvelles technologies de communication
– Particulièrement net dans le secteur des transports.
• Développer les circuits courts, y compris en termes de financement– Traçabilité de l’utilisation de l’épargne locale
– Détendre la société par la confiance et la solidarité.
• Favoriser un développement économique endogène
• Renforcer les contractualisations et les coopérations– Entre niveaux de collectivités et avec les acteurs économiques et financiers.