NUNIVERS!SF!DE!JEU!DEROLE!CREE!PAR!PHILIPPE!ARTIGUE · 2012. 5. 9. · ! 6! survivants,!leur!...
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UN UNIVERS SF DE JEU DE ROLE CREE PAR PHILIPPE ARTIGUE
BARKHANE : N. F . DUNE QUI PREND LA FORME D’UN CROISSANT.
INSPIRATION : LA ROMANCE DE TENEBREUSE DE M.Z . BRADLEY DUNE DE F . HERBERT LA HORDE DU CONTREVENT DE A . DAMAIS IO LE MONDE D ’ARKAD I DE CAZA LES EAUX DE MORTELUNE DE ADAMOV ET COTH IAS AQUABLUE DE CALLETEAU ET VAT INE MEMOIRE V IERGE DE CORR IGER ET F INET
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CONTE DES ORIGINES : Il est dit qu’il y a bien longtemps des individus à la technologie très avancée connus sous le nom d’humain partirent du fin fond du ciel dans un immense « vaisseau génération ». À son bord se trouvaient de nombreuses familles qui transmettaient leurs savoirs à leurs descendants successifs afin d'atteindre un « Éden » lointain, quitte à voyager des centaines d’années. Quoi qu’il en soit, il semble que ces individus ne parvinrent jamais à destination puisqu’un « incident » les fit s’écraser sur une planète désertique et hostile qu’ils appelèrent « Barkhane » en hommage aux nombreuses dunes à l’horizon. Sans eau ni expérience, leur chance de survie était quasi nulle et ils commencèrent à attendre la fin. Pourtant, un homme, un médecin nommé Elliot Runberg, stoppa l’apathie générale en formulant une proposition des plus audacieuses : « Puisque nous ne sommes pas faits pour ce monde, il nous faut prendre exemple sur les espèces qui y vivent et faire évoluer notre corps afin de nous y adapter. » (Parole d’Éden 2, chapitre Elliot) Il entraina ainsi les survivants dans un complexe processus de mutation génétique, aujourd’hui perdu, en associant « l’ADN d’humain à celui de plusieurs espèces animales autochtones ». C’est de ces mélanges qu’est né ce qui forme aujourd’hui la diversité des peuples de Barkhane et de leurs dons spécifiques.
DESERT ET MAREE LUNAIRE DU SILLAGE : Barkhane est un vaste monde, presque entièrement désertique, surplombé d’une proche et énorme lune dont les mouvements orbitaux influent en permanence sur les climats. En effet, la zone terrestre la plus proche de la lune au fil de la journée (appelée le Sillage) subit une très forte pression gravitationnelle créant de véritables marées de sable, pouvant s’avérer particulièrement destructrice.
L’EAU, LE BIEN LE PLUS PRECIEUX : Sur une planète aussi aride, l’eau nécessaire à toute vie est une ressource rare et précieuse. D'ailleurs, elle est souvent utilisée comme monnaie d'échange au quotidien. Or on ne la retrouve naturellement à la surface presque exclusivement que sur deux lacs. Pourtant même rare, l’eau est présente sur l’ensemble de Barkhane dans de nombreuses nappes phréatiques situées à de très grandes profondeurs terrestres. Ainsi, la flore s’est développée de manière à pouvoir atteindre cette manne vitale via de colossaux réseaux de racines. La population, qu’en à elle, a su développer certaine capacité et technologie afin d’extraire suffisamment d’eau pour alimenter ses villes. Cependant, le contrôle de sa redistribution se fait de manière de plus en plus drastique et constitue une véritable arme de domination politique.
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FAUNES : Malgré le manque d’eau et des conditions climatiques difficiles, une faune variée parvient à survivre en usant d'ingénieuse capacité et mode de vie tel que :
ARAKNH Les Araknhs sont de petites araignées jaunâtres de 10 à 30 cm dotées de 8 longues et fines pattes articulées en 3 endroits vivant parmi les dunes. Celles-‐ci ont la particularité de replier leurs pattes en boule en cas de danger pour dévaler la plante à toute vitesse et fuir à d’éventuels prédateurs. Elles sont donc si difficiles à attraper que leurs chairs et leurs caviars pourtant délicieux se vendent excessivement cher.
CHËRK Le chërk est un petit cloporte vivant en groupe qui dispose d’un système de défense particulièrement spectaculaire. En effet, après avoir constaté la présence d’un prédateur, les chërks s’agglutinent puis émettent un son étrange qui captive complètement l’ennemi. Celui-‐ci reste alors paralysé d’extase durant de longues minutes, suffisant pour que les chërks fuient le danger. Il apparait que cette faculté étonnante proviendrait de la combinaison des harmonies de fréquences hautes synchronisées issues de chacune de leurs voix qui stimuleraient le cortex cérébrale telle une violente drogue. Aussi, moins le prédateur à l’ouïe fine et plus les chërks doivent être nombreux pour se défendre et amplifier leur son. C’est pourquoi il semble vivre ensemble.
COLOPHANE Les colophanes constituent une espèce unique sur Barkhane. Formés d’une nuée fragile de chair orangée, ils ont la faculté d’être hormonallement reliés de sorte qu’ils peuvent en s’agglutinant prendre très rapidement différentes formes. Cela leurs permets de facilement se camoufler, voir parfois d’intimider directement leur prédateur en prenant l’aspect de leurs adversaires. Une méthode de survie efficace face à la faune qui n’empêche toutefois pas les chasseurs les plus aguerris de les capturer pour ensuite remplir les étals des marchés. En effet, leur chair tendre et gouteuse constitue l’un des ingrédients essentiels du bayül : un ragout faisant office de plat traditionnel utilisé dans la plupart des fêtes familiales.
LAMBREAU Les Lambreaux sont d’imposants invertébrés pouvant atteindre prés de 15 m de long vivant dans les très grandes profondeurs du sol. Très peu nombreux, leurs facultés n’en sont que plus exceptionnelles et précieuses. En effet, les lambreaux ont la faculté de puiser dans la moindre particule de roche une grande quantité d’eau pure. Lors de tels processus, en moins d’une journée, le sol commence par tant se densifier qu’une zone circulaire de prés de 30 mètres de diamètre de
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roche extrêmement dure apparait au milieu de nulle part. Puis, au cours de la semaine suivante, une petite mare d’eau douce jaillit de terre formant rapidement une véritable petite oasis dans laquelle le lambreau vient se baigner et prendre le soleil quelques heures. Il repart ensuite dans les profondeurs pour errer de par le monde sans réel itinéraire laissant derrière lui une oasis qui se videra peu à peu tandis qu’une végétation rapide puisera en elle.
MEGADON Cet animal rarissime est gigantesque au point que certaines rumeurs parlent d’une masse de prés d’un are qui aurait par le passé balayé toute une ville sur son passage. Il s’agirait en fait d’une sorte de scarabée géant pouvant vivre plusieurs siècles, mais qui alternerait de très longues décennies d’hibernation avec de courtes périodes de mouvement lent à la recherche de nourriture et d’une femelle reproductrice éveillé. On raconte que le megadon se nourrirait de toutes les formes de matières organiques emportées par sa grande gueule qui, une fois digérées, seraient évacuées sous forme de poussiers grisâtres tels un geyser au milieu de son dos. Aveugle, il semble qu’il erre au hasard jusqu'à sentir une partenaire ou un rival. Les rares personnes qui prétendent avoir assisté à ces rencontres déclarent que des montagnes entières se soulèvent pour s’affronter ou s’accoupler formant un spectacle titanesque, dévastateur et inoubliable. Cependant, le plus surprenant avec le megadon est qu’il est très difficile de le repérer durant son long sommeil puisque le sable et la nature à tôt-‐fait de recouvrir cette masse immobile et que donc on ne peut se rendre compte de leur présence que lorsque la terre tremble violemment et se met en marche.
SHRYMP Les Shrymps sont de petits crustacés « aquatiques » de désert de moins de 2 cm d’envergure au mode de survie exceptionnel. Ces animaux sont en effet les seules espèces aquatiques à vivre à la surface terrestre en dehors des deux lacs. Aussi impossible que cela puisse paraitre, cette espèce n'éclôt qu’au contact d’une minuscule quantité d’eau pouvant être suinté par une plante ou via le sang d’un animal blessé, ou plus simplement lors des rares apparitions d’oasis. Or pour parvenir à remplir d’aussi hasardeuses conditions, les shrymps qui ne vivent en moyenne qu’une semaine en « apnée » sont capables de s’autoféconder (parthénogenèse) et de pondre des millions d’oeufs minuscules. Prenant l’apparence de simples grains de sable, ces oeufs sont alors transportés par le vent et les dunes jusqu'à, eux aussi, tomber par hasard sur une source d’eau et pouvoir pondre. Chose encore plus incroyable, on a pu observer que certains de ces oeufs pouvaient tenir ainsi en léthargie prés de 40 ans.
SILKIS Les Silkis sont de minuscules arthropodes translucides de moins de 2 cm vivants dans les hauts cactus de falaise appelés drekars. Vivant isolé, chacun dans sa plante, on a longtemps cru que les silkis étaient des animaux solitaires jusqu'à une importante découverte. En les observant plus en détail, on s’est aperçus que
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les silkis réagissaient aux aléas climatiques par avance et émigraient dans la direction opposée en groupe, isolé de plusieurs kilomètres. On a ainsi compris que les silkis étaient reliés par une sorte de lien télépathique permettant à des individus isolés physiquement de vivre en vraie communauté mentale avec de nombreuses interactions comme le signalement d’un danger subit. De nos jours, les silkats (le peuple héritier des mutations homme/silkis) utilisent les silkis pour parasiter des individus sans dons télépathiques et les rendre « réceptifs » à leurs messages et influences. Pour ce faire, les silkats glissent l’animal, préalablement harmonisé, dans l’oeil de l’individu qui subit une douleur terrible jusqu'à que le silkis ait remonté l’ensemble du nerf optique et atteins le cerveau. Le parasité peut alors recevoir les informations mentales transmissent par les silkats tout en poursuivant son existence normalement. La seule trace visible de l'expérience est que l’oeil concerné reste à jamais parsemé de nombreuses veines sanguines.
LES RACES : Quand Elliot Runberg entama le processus de mutation génétique avec des animaux, il n’avait aucune certitude qu’en à la finalité de ses expériences. Aussi, il y eut des ratés et de nombreuses modifications peu concluantes dont on retrouve parfois, encore aujourd’hui, les aberrations errantes sur les terres sauvages. Malheureusement, la plupart de ses sujets se retrouvèrent certes avec des capacités physiques intéressantes, mais n’avaient pas de profil génétique suffisamment compatible pour se reproduire. Il s’appliqua donc à trouver les mélanges adéquats tout en puisant dans les capacités spécifiques de chaque espèce animale pour répondre aux différentes taches vitales des survivants. Ainsi, malgré sa mort prématuré qui l'empêcha de trouvé le mélange parfait et polyvalent, certains profils types purent être déterminé et on les employas donc en masse afin de concevoir les principales « races » que l’on retrouve aujourd’hui comme :
ERGOH (MUTANT DES SHRYMPS) Les ergohs forment de loin la race la plus nombreuse de Barkhane. Créer dans le but de pouvoir tenir avec un minimum de provisions lors des longues missions d’explorations, leurs capacités sont encore aujourd’hui largement exploitées dans le quotidien ordinaire. En effet, les ergohs sont dotés des grandes facultés d’abstinences des shrymps puisqu’ils peuvent se contenter d’un bon repas et de 3 litres d’eau pour tenir une semaine entière. De plus, ils ont aussi hérité de la mince carapace de leur animal d’origine. Ce qui accroît considérablement leur résistance face au moindre impact. Enfin, ils sont également particulièrement féconds au point d’accoucher le plus souvent de jumeaux ou de triplés. Leur nombre n’a ainsi cessé de croitre et ils s'accommodent plus facilement que les autres du rationnement en eau dicté par les silkats.
SILKAT (MUTANT DES SILKIS) Les silkats furent l’une des dernières créations d’Elliot Runberg car on ne découvrit les dons télépathiques des silkis qu’a la fin de sa vie. Conçue en petit nombre pour assurer la communication entre les différents groupes de
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survivants, leur santé extrêmement fragile n’a pas eu le temps de faire l’objet des améliorations nécessaires avant la mort du généticien. De fait, encore aujourd'hui les silkats restent des êtres aux longs corps chétifs, aux yeux gris cernés et aux teins livides souvent sujet à de violentes migraines. Très longtemps déconsidéré par les autres peuples pour leurs faiblesses, ce n’est qu’il y une soixantaine d’années qu’ils prirent leur revanche sur l’histoire à l’issu d’une importante découverte. Lors d’une expédition sur les terres sauvages de l’ouest, un convoi est tombé par hasard sur une apparition de lambreau. Le silkat membre du groupe eut un choc mental au contact de l’imposante créature. Apparemment, ils étaient entrés en « communion » et l’espace d’un instant les deux êtres n’en formèrent qu’un seul jusqu'à l'épuisement énergétique du silkat. Par hasard, pour lui redonner des forces, quelqu'un proposa alors un fortifiant naturel de son village à base de pulpe de drekar (la plante dans laquelle vivent les silkis). L’effet fut spectaculaire puisque le silkat retrouva toute sa vigueur au point de pouvoir poursuivre et
perfectionner son lien avec le lambreau. C’est ainsi que cette race pris le contrôle de sa destinée en développant d'un coup ses dons télépathiques jusqu'à pouvoir manipuler les actes d’autres individus et par la même s’assurer de la main mise sur l’approvisionnement en eau. Rapidement, la découverte de ce don fut transmise à l’ensemble des silkats qui en usèrent pour prendre le pouvoir politique et ensuite déclaré interdit tout moyen autre que les oasis lambreaux de s’alimenter en eau. En moins de cinquante ans, ils imposèrent leur règne sur les autres races en usant de manipulation mentale, de propagande et de limitation en approvisionnement en eau au quotidien. La plupart des silkats vivent aujourd’hui comme une classe de nobles décadents tyrannisant la population pour mieux organiser leur interminable bacchanale. Seule ombre à leur tableau, la pulpe de drekar, désormais appelé le drek, leur est nécessaire pour maintenir leur emprise et a tout les aspects d’une drogue euphorisante à accoutumance. Or pour eux, l'approvisionnement en drek pourtant vital devient de plus en plus problématique.
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TRANSFUGE (MUTANT DES COLOPHANES) Les Colophons, presque tout le temps affublés du triste titre de
Transfuges, composent l’une des races les moins représentées sur Barkhane. Vainement conçu à l’origine dans le but expérimental de pouvoir communiquer avec les xelems (seule espèce consciente autochtone aujourd’hui éteinte) en prenant un aspect proche, seul un petit nombre fut donc amené à muter. Pourtant si leurs facultés physiques parurent inutiles à leur créateur, elles n’en sont pas moins exceptionnelles et parfaitement exploitables dans différentes activités liées à la scène, le crime, le sexe ou l’espionnage. En effet, les transfuges possèdent le don de modeler leurs aspects extérieurs (masse musculaire et tissue) selon leurs envies. Leur corps est en fait composé de deux blocs
fruit d’une union improbable : une frêle ossature humanoïde abritant les organes vitaux recouverts d’une nuée de minuscules boules de chair mobiles faisant office de muscles et membranes. Les transfuges métamorphes peuvent ainsi contrôler par impulsion phéromonale cette nuée en lui donnant « l’ordre » de se positionner pour former la silhouette de n'importe qui ou simplement de se répartir à moins de 10 m sur une surface afin dans dresser un aperçu tactile. Il leur est également possible de faire évoluer sensiblement leur voix en jouant sur l’espacement des cordes vocales et des parois de la gorge. Reste que cet équilibre de chair est très fragile et que la destruction, parfois accidentelle, de la moindre portion de cette nuée organique est vécue comme une véritable amputation définitive, handicapante et douloureuse. Rejeté par la plus grande partie de la population qui ne parvient pas à leur faire confiance, c’est tout naturellement que beaucoup de transfuges entrèrent dans l’illégalité pour survivre ou prospéré.
CHEC-‐NHEC (MUTANT DES CHËRKS) Les cheks-‐nheks forment une race nombreuse plus tôt appréciée sur barkhane. De petites tailles avec une
carapace molle sur le dos comme les chërks dont ils sont issus, ils ont la particularité de n’être composés que de jumeaux physiquement similaires, mais psychologiquement diamétralement opposés. En effet, il semble que chaque membre de ces duos ne développe pleinement qu’un seul hémisphère différent du cerveau. Cela à pour conséquence de former des duos d’individus polaires avec chez l’un l’agressivité exacerbée (Chek) tandis que l’autre n’est presque qu’affection crédule (Nhek). Pourtant on aurait tort de croire qu’une entente entre eux est impossible, car malgré leurs désaccords incessants, tous deux ont besoin l’un de l’autre pour survivre. Comme ils ne peuvent trouver le sommeil sans être en contact, ils finissent par rapidement mourir d’insomnie en cas de séparation prolongée. Une mort accidentelle de l’un pousse ainsi systématiquement l’autre survivant à le rejoindre dans la tombe. Cependant, ce
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n’est pas pour tout cela que les
habitants de barkhane aiment les cheks-‐nheks. C’est pour leurs
formidables dons. Ils ont le pouvoir partager instantanément leurs pensées et souvenirs par simple connexion tactile. Cela leur permet de rattraper ce qu’ils ont raté après avoir été séparés, mais surtout d’unir leur voix pour créer
l’harmonie. Il s’agit d’une sorte de chant jouant sur les différences de fréquences de
voix et une synchronicité unique, qui fait l’effet d’un puissant euphorisant psychédélique chez l’auditoire. On soupçonne d’ailleurs Elliot Runberg d’avoir créé et encourager cette race dans un unique but jouissance auditive auquel il
aurait fini par être vraiment accro.
LES NATIONS :
LES BARONNIES SILKAT Les Baronnies Silkat jouissent d’un essor fulgurant depuis leur création il y a tous juste 45 ans. Bâtit par la force psychique des premiers silkats sous influence du Drëk, ceci n’on cessé d’assimiler les populations et gouvernements voisin jusqu'à recouvrir aujourd’hui les trois quart du monde civilisé. Leur méthode est simple, si un silkat suffisamment puissant psychiquement (et suffisamment riche pour obtenir du Drek) souhaite rejoindre les Baronnies, il doit soit prendre la place d’un baron en place lors d’une cérémonie d’ordalie, soit devenir le vassal d’un baron existant qui le soutiendra dans sa conquête d’un nouveau territoire. Ainsi, en principe, l’organisation hiérarchique des baronnies compose une forme d’oligarchie de grands seigneurs qui partagent le pouvoir auxquels s’ajoute une foule de barons mineurs se contentant de soutenir leur suzerain. Dans les faits, le pouvoir est moins collégial. Chacun des grands barons lutte pour étendre son influence tandis que les barons mineurs profitent de leur éloignement pour jouer les maitre absolus. Reste que, pour l’instant, tous s’unissent contre les puissances extérieurs en cas de réelle menace. C’est d’ailleurs pour cette raison que les populations soumises de force n’attendent plus une libération venue d’une nation extérieur mais rentre chaque jour davantage en résistance. Beaucoup prennent ce risque car leurs griefs sont nombreux. En effet, les barons ivres de pouvoir semblent littéralement jouir tyranniquement du malheur de leurs vassaux. Rapidement, une vie de cours fait de bacchanale luxueuse, de
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sacrifice morbide et de toutes les formes de perversions, c’est imposé comme model à suivre. Certain suggère que cette exaltation mortifère ne serait que la conséquence de l’absorption prolongée de drek mais quoi qu’il en soit, pour les simple habitant des Baronnies la vie est rude et dangereuse. L’eau est rationnée par les barons pour mieux contrôlés les populations qui en échange doivent fournir impôt, obéissance aveugle, et réquisition de travail occasionnel. Par chance pour la population, le faible nombre de silkat limite leur influence au quotidien. Néanmoins, les Crieurs (émissaire silkat parasité) comblent se manque en jouant les bourgmestres obséquieux supervisant une administration pléthorique dans les zones isolées.
ORDAL IE DES BARONNIES S I LKAT
Quand un silkat influent veut prendre la place d’un baron, la loi demande à ce qu’il exige de ses pairs l’organisation d’une ordalie. Il s’agit d’un duel psychique entre deux silkat qui ne peut être tenté qu’une seule fois. Les deux adversaires s’assoient côte à côte dans un cercle avec un couteau planté devant eux. On pousse alors un individu d’une autre race (généralement un repris de justice) dans le cercle. La règle est alors simple. Les silkats doivent s’affronter psychiquement pour prendre le contrôle de l’individu afin qu’il attrape le couteau et entaille au premier sang l’adversaire. Le perdant blessé doit reconnaître publiquement sa défaite et jurer une allégeance absolue au vainqueur. Si l’individu parvient à sortir du cercle ou à blesser trop gravement l’un des adversaires, on le laisse (en théorie) partir libre tandis que les deux autres sont exécutés. Leurs pairs estimant alors qu’ils sont tous deux indignes de leur rang, car n’ayant pas le pouvoir de garder suffisamment leur emprise mentale pour régner.
LE PEUPLE DU SILLAGE Dans le sillage de la lune, là où les marées de sable sont les plus violentes, survit un peuple isolé au mode de vie unique. Ce peuple du Sillage a dû pallier à l’impossibilité de se fixer à un point terrestre dans une zone en mouvement perpétuel en adoptant une vie de nomade roulant au grès des courants. Ils vivent ainsi en petite communauté dans de petits villages à l’architecture unique. En effet, tous habitent dans d'étranges sphères blanches liées les unes aux autres qui ne sont réellement reliées au sol que par la sphère d’un « ancreur » qui a la lourde tâche de les guider par petites retenues au sol des profondeurs successives. Chaque sphère étant en réalité composé deux sphères, l’une extérieur roulant au grès des marées et une autre fixe à l'intérieur isolé par un enduit hydraulique et lesté, elle permette par cet ingénieux mécanisme de se mouvoir au fil des dunes tout en restant stable à l'intérieur et en bénéficiant par la force cinétique d’une énergie suffisante pour faire fonctionner les objets du quotidien.
LA REPUBLIQUE DE MËL, DIT « LA BRECHE DES AUTOMATES » La République de Mël constitue une exceptionnelle petite enclave au coeur des Barronies Silkat. Cette petite nation, qui a toujours su encourager le développement des sciences, est la seule à résister vaillamment chaque jour aux
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assauts de leur tout puissant voisin. Pour cela, chaque individu majeur est réquisitionné pour défendre la république de Mël sur le front ou dans les manufactures apportant la logistique nécessaire. En effet, pour pouvoir tenir face aux assauts psychiques des silkats, les mëliens ont redoublé d’inventivité pour créer des automates de guerre. Néanmoins, si ces machines contrôlées à distance parviennent jusque-‐là à maintenir le statu quo, la situation est plus que jamais critique. La guerre monopolise toutes les énergies et les ressources nécessaires commencent à manquer. C’est pourquoi il se dit que leur parlement cherche actuellement à rentrer en contact avec des groupes de résistants des Baronnies afin de se rapprovisionner en échange de quelques une de leurs trouvailles. Ainsi, même si la vie au milieu de leur labyrinthique citée couverte de suie y est rude, les mëliens tiennent tous farouchement à leur indépendance synonyme de liberté au point d’accomplir tous les sacrifices.
GOL IATH : UN AUTOMATE DE MËL
De tous les automates créer par la République de Mël, le Goliath est l’un des plus fréquents. Il s’agit d’un automate de combat de plus de 3 m de haut fait de lourde ferraille utilisant la force de combustion du zylom (un cristal de roche) pour alimenter en énergie ses moteurs. D’une très grande force et robustesse, il peut être contrôlé à distance (environs 3 km) en transmettant une image filmée à son pilote. Bien que l’épaisse fumée noire qu’il dégage et les forts grincements provoqués par ses mouvements l’empêchent d’être discret, il est très utile en première ligne d’un front pour encaisser le choc ou transporter de lourdes charges. En fait, son plus grand défaut réside dans sa faible autonomie de 5 h qui l’oblige à retourner s’alimenter fréquemment dans une base ou un relais.
LES ORGANISATIONS :
LES ADEPTES DE L’ENTIER , CULTE EUGENISTE INTERDIT Depuis moins d’une dizaine d’années un important culte est apparu, puis a progressé très rapidement au sein de chaque couche sociale de la population. De plus en plus influent, on surnomme les disciples de cette doctrine « les adeptes de l’Entier ». Ils prétendent poursuivre l’œuvre d’Eliot Runberg, en surinterprétant sa volonté d’atteindre l’être ultime capable de résister au danger de Barkhane par la sélection génétique. Ainsi, ils en déduisent que bien que cette race exempte de défaut ne soit pas encore arrivée, les races dominantes actuelles
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constitue les bases essentielles de l’Entier qu’ils appellent de leurs vœux. De là découle un nébuleux et radical culte eugéniste dont les actions vont de la simple distribution de tractes sur la « défense de la pureté des races », aux lynchages nocturnes des aberrations, et à l’élaboration d’un vaste programme de redécouverte scientifique sur la génétique. Cependant, a cause de la violence de leurs actions passés, notamment le massacre de ghetto de Mexëm, ce culte à été déclaré interdit dans la plupart des nations.
LES DISCIPLES DE L’ÉDEN, CULTE DE L’ORACLE DU CRATERE (cf. Lieu : Le Cratère de l’épave de l’Éden 2)
QUELQUES PROFESSIONS EXOTIQUES :
CRIEUR Les Crieurs sont des parasités volontaires qui ont accepté de recevoir un silkis afin de propager la parole des silkats au sein de leurs communautés. Ils servent ainsi la propagande silkat en criant chaque soir sur la place publique les annonces, informations, et avis de recherche tout en pouvant leur servir à l’occasion d’informateur et espion. Bien que la population les craigne pour leur proximité avec le pouvoir central, cette fonction est prestigieuse, car elle offre au crieur et à sa famille une rente confortable et de nombreux privilèges administratifs.
ANCREUR Les Ancreurs sont les pilotes et les guides des peuples du Sillage. C’est à eux de conduire la sphère d’ancrage de leur village roulant qui permet de maintenir une allure et un cap au milieu des marées de sables.
PLANTEURS D’EAU Les Planteurs d’eau sont considérés avec respect par le peuple en tant que sorciers alchimistes capables de faire ressortir l’eau de terre. Peu nombreux et avares de leurs savoirs, ils forment en effet une caste d’érudit gardant secrète la recette de la poussière d’eau. Il s’agit en fait d’une préparation poudreuse, qui une fois disséminé dans une terre labourée, pénètre le sol et attire les lambreaux de passage en moins d’un cycle. Bien que le procédé soit on ne peut plus scientifique, les planteurs d’eau ont pour habitude d’habiller leur pratique d’un impressionnant folklore ésotérique.
QUELQUES LIEUX IMPORTANTS :
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LE CRATERE DE L’EPAVE DE L’ÉDEN 2 Quand l’Éden 2, l’immense vaisseau des origines, s’est écrasé, il y a des cycles sur Barkhane, son impact provoqua un énorme en cratère au milieu du désert de roche. C’est donc de là, à l’abri du vent, que les premiers survivants s'installèrent en montant un vaste camp de fortune agglutiné au reste de l’épave avant de s'aventurer plus loin dans les terres. Or de nos
jours encore, le mot Cratère, employé comme un nom propre, désigne un endroit fondamental pour la plupart des habitants de la planète. Haut-‐lieu de pèlerinage et d’échange commerciaux, il abrite désormais une importante cité franche ensevelissant, voir imbriquant, presque les trois quart de la coque extérieure de l’Éden 2 sous une incroyable densité urbaine. La ville est depuis longtemps dirigée d’une main de fer par la communauté oligarchique des disciples de l’Éden qui puise sa puissance et sa renommée dans les révélations du saint Oracle qu’il monnaye à grand prix au puissant de ce monde. Cependant, l’Oracle n’est en réalité que l’ordinateur central du vaisseau qui malgré le temps passé continu de fonctionner avec d’importants bugs récurants. Ainsi, loin de prédire l’avenir, celui-‐ci puise dans son incroyable base de données galactique qu’il mélange de manière incohérente pour répondre aux questions posées par d’abscons monologues ponctués de nombreuses digressions. Reste qu’il y a toujours entre les lignes quelques bribes de vérités perdues, pouvant donner lieu à des redécouvertes culturelles ou scientifiques essentielles qui ont fait la fortune de plusieurs personnalités célèbres contribuant à alimenter le mythe.
ULMAK, LE GRAND CHAMP DE DREKAR
YLÖN, LE VILLAGE DU MEGADON Ylön est un village du nord qui à la particularité de prétendre être placé sur le dos d’un megadon éponyme en cours d’hibernation. De fait le village entier voue un véritable culte en son nom qui inclue de nombreux rites particulièrement sanglants et une maitrise martial stricte basé sur la résistance à la douleur. De plus, toute l’architecture, très originale, est conçue dans l’optique de supporter de fortes vibrations en cas d’avènement de l’hypothétique réveil annoncé. En tout cas, n’allez surtout pas remettre en cause l’existence du megadon devant leur Yorïky (chef spirituel et temporel d’Ylön), à moins de ne pas craindre la mort. Actuellement, c’est un silkat indépendant, très mystique et rigoriste, qui prétend communier en permanence avec le megadon et puiser dans sa force. Reste que malgré son fanatisme, sa volonté ferme d’indépendance, son
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pragmatisme stratégique, et la puissance de frappe de sa communauté en font un allié de choix pour qui sait négocier ses faveurs.
NAEROB, LA CITE EN RUINE XELEM Naérob est l’un des très rares vestiges de la seule race pensante présente sur barkhane avant l’arrivée de l’Éden II : les Xelems. Cette cité en ruine est d’autant plus importante que l’on sait très peut de chose sur ce peuple aujourd’hui éteint qui avait l’aspect de mante religieuse rougeoyante. En effet, il semblerait que bien que d’évidentes traces de civilisation évoluée (coutume, architecture, agriculture) attestent de leur intelligence, les xelems n’ont jamais réagi face aux tentatives de communications des compagnons d’Eliot Runberg. Ils n’auraient jamais montré la moindre émotion, ni essayé de communiquer ou même simplement de réagirent à des agressions. Une attitude passive incompréhensible qui a attiré les malversations de nombreux pilleurs jusqu’à conduire à leur perte. On sait pourtant qu’Elliot Runberg a ardemment défendu leur cause en vain. Reste que Naérob est toujours debout malgré les affres du temps. Certes la végétation et le sable la rongent chaque jour davantage, mais il semble qu’une « force mystérieuse » la protège des plus grands maux. On raconte d’ailleurs que certains visiteurs malveillants égarés parmi les alvéoles tenant lieu d’habitation y entendraient parfois une voix étrange provenant de l’immense statut de l’idole des Xelem situé au centre de la cité. Cette voix serait même responsable de plusieurs disparitions…