Nouvelles de l’Abbaye

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Abbaye Notre Dame de Protection VALOGNES Nouvelles de l’Abbaye page Durant le temps de Noël, la liturgie nous invite à la joie… spécialement durant la Messe de la Nuit où trois des lectures se rejoignent sur ce thème : En Isaïe, les ténèbres - monde de souffrance, de peines, de cataclysmes, de guerres - laissent place à la lumière, règne de paix, d’harmonie, de justice, de joie. Le prophète rend grâce à Dieu : «Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin.» (Is 9,2) Fini la tyrannie, l’oppression, la violence, le peuple peut accueillir celui qui le sauve de tout mal. L’amour du Seigneur l’a rejoint dans sa misère pour l’en délivrer. Le psaume qui suit chante cette joie du salut en Dieu à laquelle s’associe toute la création : «…chantez au Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom ! (…) Joie au ciel ! Exulte la terre ! (…) Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient,…» (Psaume 95) Le Seigneur vient en Sauveur et toute la création l’acclame. Et l’Évangile nous convie par les bergers, à la confiance : c’est l’annonce d’une nouvelle qui sera joie pour tous, une bonne nou- velle, LA BONNE NOUVELLE par excellence : la naissance de Celui qui va nous sauver. « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple…» (Luc 2,10) Cette Bonne Nouvelle qui doit réjouir les bergers, et leurs contemporains, l’est aussi pour nous aujourd’hui. Jésus continue de venir dans nos vies pour nous libérer de toutes nos peurs, de tout ce qui nous accable, de tout ce qui nous empêche de vivre. Il vient dans notre monde en souffrance, dans nos cœurs blessés, pour y répandre son baume d’amour. Le temps de l’Avent nous est donné pour nous préparer à recevoir cette Bonne Nouvelle, à accueillir pleinement Jésus. Car accueillir, cela s’apprend : «il faut apprendre à moins prendre les choses pour les accueillir mieux.» (M. Steffens – Petit traité de la joie p.185), apprendre à ouvrir les mains, à les libérer de tout ce qui les encombre, pour pouvoir y recevoir ce que le Seigneur y déposera dans sa grâce, au temps opportun. Cela demande dépossession, abandon, disponibilité, espérance. Zacharie et Elisabeth, Jean-Baptiste, Joseph et Marie, sont des témoins qui nous montrent le chemin et que la liturgie de l’Avent remet sous nos yeux pour nous entraîner à leur suite. Nous le chantons en cette hymne de Sr Marie-Pierre Faure : «Voici le Temps du long désir Et si nos mains pour t’appeler Où l’homme apprend son indigence, Sont trop fermées sur leurs richesses, Chemin creusé pour accueillir Seigneur Jésus dépouille les Celui qui vient combler les pauvres. Pour les ouvrir à ta rencontre. Pourquoi l’absence dans la nuit, L’amour en nous devancera Le poids du doute et nos blessures, Le temps nouveau que cherche l’homme, Sinon pour mieux crier vers lui, Vainqueur du mal tu nous diras: Pour mieux tenir dans l’espérance? «Je suis présent dans votre attente» Nous vous souhaitons de belles fêtes de Noël dans la joie que le Seigneur déposera au cœur de chacun et une heureuse nouvelle année enracinée en l’espérance de sa présence parmi nous comme Il nous l’a promis. Sr Clotilde et ses sœurs 1 Nouvelles de l’Abbaye Nouvelles de l’Abbaye Éditorial : décembre 2021

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Durant le temps de Noël, la liturgie nous invite à la joie… spécialement durant la Messe de la Nuit où trois des lectures se rejoignent sur ce thème :En Isaïe, les ténèbres - monde de souffrance, de peines, de cataclysmes, de guerres - laissent place à la lumière, règne de paix, d’harmonie, de justice, de joie. Le prophète rend grâce à Dieu : «Tu as prodigué la joie, tu as fait grandir l’allégresse : ils se réjouissent devant toi, comme on se réjouit de la moisson, comme on exulte au partage du butin.» (Is 9,2)Fini la tyrannie, l’oppression, la violence, le peuple peut accueillir celui qui le sauve de tout mal. L’amour du

Seigneur l’a rejoint dans sa misère pour l’en délivrer.Le psaume qui suit chante cette joie du salut en Dieu à laquelle s’associe toute la création : «…chantez au Seigneur, terre entière, chantez au Seigneur et bénissez son nom ! (…) Joie au ciel ! Exulte la terre ! (…) Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient,…» (Psaume 95)Le Seigneur vient en Sauveur et toute la création l’acclame.Et l’Évangile nous convie par les bergers, à la confiance : c’est l’annonce d’une nouvelle qui sera joie pour tous, une bonne nou-velle, LA BONNE NOUVELLE par excellence : la naissance de Celui qui va nous sauver. « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple…» (Luc 2,10)Cette Bonne Nouvelle qui doit réjouir les bergers, et leurs contemporains, l’est aussi pour nous aujourd’hui. Jésus continue de venir dans nos vies pour nous libérer de toutes nos peurs, de tout ce qui nous accable, de tout ce qui nous empêche de vivre. Il vient dans notre monde en souffrance, dans nos cœurs blessés, pour y répandre son baume d’amour. Le temps de l’Avent nous est donné pour nous préparer à recevoir cette Bonne Nouvelle, à accueillir pleinement Jésus. Car accueillir, cela s’apprend : «il faut apprendre à moins prendre les choses pour les accueillir mieux.» (M. Steffens – Petit traité de la joie p.185), apprendre à ouvrir les mains, à les libérer de tout ce qui les encombre, pour pouvoir y recevoir ce que le Seigneur y déposera dans sa grâce, au temps opportun. Cela demande dépossession, abandon, disponibilité, espérance. Zacharie et Elisabeth, Jean-Baptiste, Joseph et Marie, sont des témoins qui nous montrent le chemin et que la liturgie de l’Avent remet sous nos yeux pour nous entraîner à leur suite. Nous le chantons en cette hymne de Sr Marie-Pierre Faure : «Voici le Temps du long désir Et si nos mains pour t’appeler Où l’homme apprend son indigence, Sont trop fermées sur leurs richesses, Chemin creusé pour accueillir Seigneur Jésus dépouille les Celui qui vient combler les pauvres. Pour les ouvrir à ta rencontre.

Pourquoi l’absence dans la nuit, L’amour en nous devancera Le poids du doute et nos blessures, Le temps nouveau que cherche l’homme, Sinon pour mieux crier vers lui, Vainqueur du mal tu nous diras: Pour mieux tenir dans l’espérance? «Je suis présent dans votre attente»

Nous vous souhaitons de belles fêtes de Noël dans la joie que le Seigneur déposera au cœur de chacun et une heureuse nouvelle année enracinée en l’espérance de sa présence parmi nous comme Il nous l’a promis.

Sr Clotilde et ses sœurs

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Une année dans une abbaye, comme partout, est composée de joies, d’épreuves, de nouveautés, de surprises bonnes ou moins bonnes. Nous pouvons partager quelques uns de ces événements qui ont fait la trame de notre existence depuis notre dernière chronique.

Anniversaires et Jubilés

Le 21 novembre, la fête de la Présentation de la Vierge Marie était quelque peu solennisée à l’occasion du jubilé d’argent de S. Michèle-Marie. Le soir …une affiche portait une photo d’Edith Stein et annonçait : « vous me reconnaissez ? je

suis une consœur de Sœur Michèle-Marie… Le Théâtre du Chapitre vous offre une pièce que j’ai écrite… elle n’a été jouée qu’une seule fois le 7 décembre 1940 au Carmel d’Echt ». Cette œuvre est un dialogue riche et émouvant entre saint Ambroise, (admirablement joué par S. Marie-Etienne, du haut de ses récents 90 ans) et saint Augustin (tout aussi admirablement joué par S.Brigitte du haut de ses récents jeunes 70 ans !) Belle journée et belle soirée fraternelle.

A la fin du mois de juin, nous fêtions S. Jean-Luc : en effet elle entrait dans le club des octogénaires, cela méritait bien des agapes fraternelles d’abord puis une séance de diapos, en rétrospective des années à l’abbaye depuis 1960 ! L’émouvant le disputait au pittoresque : l’identification des visages n’étant pas toujours facile, réservant des surprises et des moments de très franche gaieté ! eh bien oui, on a vieilli ! L’âge qui compte est celui du cœur, Quand on est jeune, c’est pour la vie, disait Clémenceau, pas d’inquiétude donc !

Le 7 Octobre, un nouveau jubilé d’or était célébré, celui de S. Claire. Elle avait fait profession en même temps que S. Marie-Pascale, partie chez le Seigneur voilà plusieurs années, mais restée bien présente dans nos cœurs et notre prière, surtout en ce jour. Des photos de cette double profession ont réveillé les mémoires. S. Claire, selon un usage bien sympathique nous a rappelé

des souvenirs : elle était visiblement très heureuse de cette journée, au cours de laquelle elle avait tenu à nous montrer ce film qui avait beaucoup compté pour elle : Le Dialogue des carmélites.

Une grande amie de la communauté, Yvonne Arbuès, ancienne camarade de classe de S. Claire avait tenu -c’était secret !- à être là en ce jour : elle était même accompagnée de son mari, Luis.

Événements et grandes fêtes liturgiques…

A Noël, la communauté a pu vivre des moments très fraternels. Chacune avait reçu, au début de l’Avent, une image portant le nom d’une sœur pour qui elle était invitée à prier. Le soir de Noël et les soirs suivants, chacune a révélé pour qui elle avait prié et aussi préparé un texte, une prière, bref une surprise. Belle et chaleureuse expérience qui n’a pas exclu humour, inventivité, gaité ! Un soir, la communauté s’est promenée… dans la maison, afin de visiter toutes les crèches. « Il n’y avait pas de place pour eux à l’hôtellerie », mais ici, ils auraient eu l’embarras du

choix ! De plus, ils auraient bénéficié du concert de nos chants de Noël.

Pour le passage du 31 au 1er janvier, une certaine fatigue se faisant sentir, il avait été décidé de ne pas célébrer les Vigiles au milieu de la nuit, mais les Matines. Il fallait confier au Seigneur 2021, et rendre

grâce pour les jours passés, même si 2020 ne laisse pas que de bons souvenirs. La nuit fut calme à Valognes, ni pétards, ni feux d’artifice ; les consignes gouvernementales ont été respectées…

A l’approche de la Semaine Sainte, une question : où se situait la frontière entre le permis et l’impossible ? Les horaires et les conditions des célébrations furent aménagés. La Vigile pascale fut célébrée dans le jardin du cloître avec les hôtes séjournant à l’accueil, autour d’un feu, chargé de la foi de toute l’Église en la Résurrection : la communion des Saints est une réalité bien palpable en ces temps difficiles. A la Pentecôte, fin d’un certain ‘confinement’ : Alléluia !

Au cœur d’un été assez frais… la fête de l’Assomption a vu les hôtes revenir ! La procession dans les jardins s’est déroulée paisiblement.

Partis chez le Seigneur.

A la fin de 2020, notre Sœur Marie-Paul était partie vers le Seigneur, avec sa discrétion coutumière.

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Au début 2021, ce sont deux nos sœurs qui ont pris le même chemin. S. Françoise, à l’Ehpad de Picauville depuis plusieurs années avait eu un léger AVC en novembre, la mémoire présentant dès lors quelques difficultés. Cependant S. Françoise accueillant son médecin, le salua d’un sonore « cher confrère » :

elle se souvenait bien qu’elle était médecin ! Le 16 janvier, l’Ehpad informe que notre sœur vient d’être hospitalisée. Dans le coma en arrivant à l’hôpital, elle est accueillie par un médecin qui connaît plusieurs d’entre nous : elle restera auprès d’elle jusqu’en ses ultimes instants. S. Françoise souhaitait partir le plus vite possible chez le Seigneur, sa prière aura été exaucée. Deux de ses nièces les plus proches et des neveux viendront participer à l’inhumation, sous un ciel enfin débarrassé de la pluie. De nombreux messages arriveront, spécialement des monastères où notre sœur avait séjourné : Koubri, Toffo, Saint-Thierry…

Au dernier jour de novembre, S. Christiane, dont l’essoufflement était de plus en plus impressionnant, avait été hospitalisée. L’hôpital pratique un confinement strict : S. Christiane est contente de voir des mouettes par la fenêtre : seule visite autorisée ! Un retour provisoire au monastère fut possible, mais le cœur ne se décidait pas à ralentir, fin janvier 2021, elle doit de nouveau être hospitalisée. Sentant sa fin proche, des visites sont autorisées. Quand Mère Abbesse, auprès d’elle, lui demande ce qu’elle désire, une belle réponse fuse : « la croissance de la communauté ». Au soir du Mercredi des Cendres elle a remis son Souffle au Seigneur. Lors de la messe d’inhumation, les textes choisis reprenaient ceux de la liturgie du Christ-Roi, à la fois sa fête et son anniversaire de profession. Ce fut une belle concélébration, présidée par le Père Fulbert, du Congo Kinshasa, accompagné du Père Philippe Navet, notre Curé, et la procession vers le cimetière s’est faite sous un splendide soleil. Le médecin traitant de S. Christiane, le Docteur Simon, qui avait beaucoup d’amitié pour notre sœur, et c’était réciproque, avait envoyé des camélias de son jardin. Dans le faire-part de sa pâque, nous avions rappelé le mot que S. Christiane utilisait si souvent : « je m’adapterai ». Ce mot est souvent repris par nos correspondants et ne manque pas de nous faire sourire. Mais c’est à nous, maintenant de nous adapter à son absence.

Des proches et des amis aussi nous ont quittés.

Rosita, cousine de Sr Lina est décédée en décembre. Elle vivait en métropole, mais avait tenu à être enterrée en Martinique.

Notre fidèle ami, le Père Pierre-Marie Masson,

devait subir une opération le 17 décembre et nous avait envoyé ses vœux juste avant d’entrer à l’hôpital. Nous attendions des nouvelles : il ne répondait pas au téléphone. Ce fut la stupeur quand nous avons appris qu’il était mort peu après l’intervention. Ses vœux se terminaient par l’assurance confiante que le Seigneur serait toujours avec nous. Nous rendons grâce avec lui pour sa vie donnée.

Dans ce même temps de Noël, la maladie et les souffrances de Marie-Joseph, sœur de notre S. Agnès, prenaient fin : elle partait dans la paix, après avoir reçu le sacrement des malades des mains de leur frère Emile.

En février, nous nous sommes unies à la douleur de nos frères d’En-Calcat dont le Père Emmanuel a vécu sa pâque si peu de temps après son élection à la charge abbatiale. Les voies du Seigneur sont vraiment impénétrables.

En février également, S. Brigitte voyait partir, peu avant ses 100 ans, sa tante, sœur de sa maman, dont la bonne humeur, les bons mots manqueront à tous ses proches. « Tatie » demandait ce départ au Seigneur, déçue que sa sœur cadette soit partie avant elle. Habituée de Lourdes, elle s’y rendait chaque

année ; son inhumation a été célébrée le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes ! Petit clin d’œil de la Vierge ? Ce même jour naissait un arrière petit-neveu : deuxième signe ?

Au mois de juin, notre grand ami Bernard Levallois, nous informait que son épouse, Marie-Claude,

oblate de notre abbaye, nous avait quittés pendant son sommeil, après plusieurs années de maladie et de souffrance. Marie-Claude, enseignante et directrice d’école, était organiste et avait créé et animé la chorale de «cœur en chœur». Le 24 juin, en la fête de saint Jean-Baptiste,

son inhumation réunissait, en une belle célébration, autour de huit prêtres, leurs enfants et petits enfants, beaucoup d’anciens élèves. Mère Abbesse avait demandé à S.Michèle-Marie, maîtresse des oblats, d’être auprès de Bernard et de sa famille la présence de notre communauté.

Quelques jours plus tard, Madame Hélène Gallois, la maman de notre S. Marie-Benoît, partait à son tour. De très graves ennuis de santé depuis bien des années n’entamaient pas sa bonne humeur, son courage et sa foi. Les derniers mois la virent souvent à l’hôpital : confiante et lucide jusqu’au bout, la maladie finit par avoir raison de sa résistance. Son inhumation a été célébrée, comme elle le souhaitait,

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en notre abbatiale. Le Père Leroux, notre ancien Curé, présidait la cérémonie ; le Père Fulbert assurait l’homélie. Auprès d’eux, se trouvaient le Père Philippe Navet, curé de la paroisse, le Père Jean-Claude Mauger, et le Père Freddy un jeune prêtre camerounais. Des cousins et des amis de notre sœur et de ses parents étaient venus, notamment des responsables de « Foi et Lumière », mouvement dans lequel était très engagée Madame Gallois.

S. Marie-Etienne a appris le décès de son neveu Hervé qui venait régulièrement pour un temps de retraite à l’abbaye de Bricquebec et ne manquait jamais de visiter sa tante.

A été emportée très vite par un cancer une cousine germaine de notre S. Anne, Céline Ruggieri, sœur de S. Myriam de Bouaké. Comme S. Myriam était venue en France et à Pradines, son abbaye de profession, pour la Bénédiction abbatiale de Mère Pierre-Marie, elle a pu assister sa sœur jusqu’au bout. Céline était professeur de faculté et aussi très impliquée dans l’accueil des migrants qui se sentent très tristes et désemparés par ce départ si rapide.

Un départ, en ce 31 octobre, nous a surprises et profondément peinées, celui du Père Henri Dumas. Il y a si longtemps que nous le connaissions, avions la joie de bénéficier de ses compositions musicales au service de la liturgie ! Chaque année, il venait quelques

jours pour nous faire travailler le chant, nous donner d’entendre des œuvres ou découvrir des musiciens. Il célébrait avec nous l’Office et l’Eucharistie, nous offrant de riches homélies. Nous aimions sa simplicité, son humilité, étions sensibles à sa fraternelle amitié. S’en va ainsi beaucoup trop vite et trop tôt une belle figure de musicien, d’ami et plus encore de prêtre : un bon et fidèle serviteur du Christ et de l’Évangile. Après avoir fait chanter tant de moines et de moniales, qui sait si désormais il ne fera pas chanter les anges ?

Des malades… Nous avons accompagné de notre prière bien des malades, parents ou proches. Philippe et Aline, oblats de notre abbaye, Josiane, la sœur de S. Lina, Charlie, petit-neveu de S. Myriam, un des frères de S. Brigitte, le papa de S. Marie-Benoît, Samia épouse de notre ami libanais Elie. Ils confient aussi à notre prière leur pays jadis appelé « la Suisse du Moyen Orient ». Aujourd’hui « le Liban se débat pour ne pas mourir ». Le 20 septembre, il faisait très beau, comme chaque jour depuis des semaines, et S. Myriam décida d’aller cueillir pommes et poires. On ne peut savoir ce qui s’est exactement passé, toujours est-il qu’elle est tombée avec son échelle et s’est fracturé 4 vertèbres thoraciques et une côte. La moelle épinière n’a pas été touchée – et nous

rendons grâce -, mais la douleur était intense. Transport à l’hôpital de Cherbourg, puis, le lendemain, au CHU de Caen où une des vertèbres doit être opérée. Les trois autres se ressouderont seules, immobilisées pendant un long temps par un corset ! Après 3 semaines au CHU, S. Myriam a été transférée au centre de rééducation de Siouville, au bord de la mer. Les petits progrès de chaque jour dans la marche et les gestes du quotidien, donnent confiance. Soins et longue patience sont le programme des prochaines semaines, en attendant de pouvoir bénéficier de la piscine du Centre.

Formation intellectuelle et spirituelle.

C’est en janvier, quand l’Accueil peut fermer, que la communauté vit sa retraire annuelle. Celle de janvier 2021 a été animée par Anne-Marie Pelletier, qui, en cette période difficile de la vie du monde et de l’Église, a décidé, à partir de la Parole de Dieu, et en particulier, du prophète Isaïe, de chercher des signes d’espérance, dans la Bible et dans l’Église…Parole forte et revigorante que celle du prophète, mais aussi de cette femme tellement engagée dans l’Église de France, et même au-delà, puisque le Pape Benoît XVI l’avait invitée à prêcher le Chemin de Croix au Colisée, et que le Pape François l’a nommée en diverses instances romaines.

La session biblique annuelle, ouverte à nos hôtes, était confiée au Père David, abbé émérite d’En-Calcat. Il nous a parlé de l’évangile de Marc, sans du tout répéter ce que venait, quelques mois plus tôt, de dévoiler un de ses derniers livres : Marc, un choc !

Nous avons bénéficié, comme l’an passé, d’une sorte de mini-session biblique supplémentaire grâce à la présence du Père Hervé Ponsot, dominicain de Montpellier, ancien directeur de l’École biblique de Jérusalem : il veut fuir la chaleur méridionale en venant cueillir la fraîcheur normande ! Entre formation et divertissement, quelques séances de projection de films grâce à internet, ont été de bons moments communautaires. Nous avons pu regarder notamment Antarctica, un superbe documentaire tourné sur et sous la banquise du pôle sud : spectacle féérique de formes, de couleurs en des profondeurs où nul ne s’attendrait à découvrir une telle diversité d’espèces vivantes. La France, un fabuleux voyage, ne nous a pas moins émerveillées : grâce à des trucages et des images de synthèse, les réalisateurs et une équipe scientifique permettaient de remonter de quelques 135 millions d’années et de voir ce que deviendrait petit à petit…la France ! Surgissent sous nos yeux ébahis le Mont Saint

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Michel, encore tout proche de l’Angleterre, les Alpes et les Pyrénées, émergeant de la mer, le château de Chambord entouré d’immenses étendues d’eau ! Spectacle tout de même inhabituel ! Des concerts nous ont été proposés par la même magie du numérique : Messe en si de J.S. Bach, Messe en ut de Mozart, Concerto de Schumann par Martha Arguerich : des moments de rêve. Mais c’est « en vrai » que le dimanche 7 novembre dernier il y avait un concert en notre abbatiale. Au programme, la cantatrice Claire Lefillâtre, accompagnée à l’orgue par Stéphane Fuget. Claire a exprimé avec simplicité son émotion de se retrouver en ce lieu : enfant, elle venait rendre visite à sa grande-tante, Mère Odile Lefillâtre qui était moniale en notre abbaye. Mère Odile avait fait profession monastique en mai 1940 ! Il fallait du courage pour s’engager à pareille date, en pleine occupation, là où se préparait le Débarquement ! Claire et son partenaire nous ont offert un concert où dominaient Monteverdi, Frescobaldi et d’autres compositeurs de l’époque baroque, époque qui fut aussi

celle de la construction de notre église, et de la fondation de notre abbaye. C’est dire combien ce concert se présentait dans un cadre tout à fait contemporain. La somptueuse voix de Claire, au service d’œuvres qui mettaient au premier plan Marie et Marie-Madeleine au Calvaire emplissait le beau volume sonore de notre église. L’acoustique se prêtait avec bonheur à ce beau duo. Le public ne s’y est pas trompé et a accueilli chaleureusement les interprètes en leur réservant un succès digne de leur talent.

Voyages…

Il n’est pas étonnant que depuis des mois les voyages se soient faits rares. Ceux qui ont résisté ou se

sont glissés dans les jours permis ont été motivés par des réunions importantes. Des décisions romaines ont engagé les monastères dans la création de « fédérations », destinées notamment à lutter contre l’isolement de certaines petites communautés et à partager les forces de toutes. Mère Abbesse ainsi, en mars, a participé à une rencontre des Abbesses et Prieures à Pradines : la future fédération se prépare ! Les Sœurs qui ne pouvaient pas venir, participaient aux rencontres par visio-conférence.

En avril, après la remise de la charge abbatiale par Mère Scholastique, nous apprenions l’élection de Mère Pierre-Marie à l’abbaye de Pradines. Notre communauté était heureuse d’accompagner nos sœurs par la prière en la nouvelle étape de leur histoire. Mère Abbesse aurait la joie de participer, à Pradines, à la Bénédiction abbatiale conférée par le nouvel archevêque de Lyon Mgr de Germay.

Il y eut autre voyage abbatial, en «co-voiturage monastique» avec passage par Flée, puis par Maumont, les supérieurs de la «Famille Subiaco Mont Cassin France» se retrouvant dans le Tarn pour leur rencontre dont le sommet fut le jour de la fête du Sacré-Cœur : nos sœurs de Dourgne

avaient la joie de voir la fin de la transformation de leur église abbatiale couronnée par la Consécration d’un nouvel autel.

Nouveauté de notre temps : nous avons toutes pu voir, en léger

différé, les deux célébrations, de Pradines et de Dourgne, grâce à internet !

Une troisième rencontre fut celle de la CIB, c’est-à-dire la Conférence Internationale des

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Bénédictines, qui a eu lieu cette année par visio-conférence. Trente-sept Supérieures du monde entier se retrouvent par ordinateurs interposés ! Les trois participantes françaises sont réunies au monastère de Bouzy pour vivre ensemble cette rencontre. Étonnante expérience. Avec les fuseaux horaires, les pauvres sœurs d’Amérique, d’Asie ou d’Australie doivent mettre leur réveil en pleine nuit pour converser avec leurs sœurs d’Europe et d’Afrique, les rencontres se faisant à l’heure de Rome ! Mais les échanges se font très bien, et même avec traduction simultanée, chacune choisissant sa langue ! Une vraie petite pentecôte !

Nous avions été invitées à aller à la cathédrale de Coutances le jour de la Pentecôte : trois événements venaient se glisser dans une même célébration : la fin de l’itinéraire diocésain, initié depuis plusieurs années. La confirmation des adultes et enfin la consécration d’un nouvel autel. Cet autel et l’ambon ont été dessinés par Anne Bernot que nous connaissons bien puisqu’elle a travaillé à la restauration de notre église abbatiale. Plutôt que de répondre à l’invitation par la présence de quelques unes d’entre nous, nous avons préféré prier, d’un peu plus loin, avec tout le diocèse, et regarder ensuite la belle célébration transmise intégralement.

Un voyage, au long cours celui-là, pour S. Lina vers son pays natal, la Martinique. Sa sœur, Josiane, qui a de sérieux problèmes de santé et n’avait pas pu venir en métropole depuis trois ans,

avait hâte de l’accueillir. Elle nous revient heureuse et chargée de cadeaux, fruits de la Martinique, envoyés vers la Normandie.

Pas de voyage au long cours, mais tout de même un parcours non sans surprises pour S. Marie-Elie qui se rendait à la session des cellériers de monastères. Moins facile que prévu d’aller de Valognes à Jouarre ! Une fois là-bas, pour faire se rencontrer virtuellement ceux qui ne pouvaient venir….recours à la visioconférence ! S. Marie-Elie nous a raconté de façon pittoresque et irrésistible les délicates tentatives de mise en place d’une transmission quand, tour à tour, image ou son disparaissent, quand les branchements ne se font pas comme attendu et souhaité, créant une situation ubuesque. En préambule d’une rencontre très sérieuse et peut-être austère sur la situation économique de nos monastères, ce divertissement devait faire du bien.

Enfin un voyage communautaire, (du moins la moitié de la communauté a pu y participer) nous a emmenées chez nos Frères de Landévennec ! Il y a bien des années déjà un voyage des Bénédictines valognaises les avait

conduites en Bretagne pour célébrer 20 ans de fraternelles relations de nos deux communautés, et en retour, nos Frères étaient venus jusqu’à nous. Il fallait renouveler ce bel échange : ce qui fut dit, pensé, souhaité, fut fait. En cette fin d’un mois de septembre particulièrement beau et ensoleillé les Normandes ont visité leurs frères Bretons. A leur arrivée, les cloches ont sonné à toute volée, et nos Frères ont fait remarquer avec humour que la dernière fois que les cloches de Landévennec avaient sonné pour annoncer l’arrivée des Normands, ceux-ci étaient alors de redoutables envahisseurs guerriers devant lesquels il n’y avait plus qu’à se sauver ! Impossible de dire de quelle manière chaleureuse nos Frères nous ont reçues. Rencontres avec les frères, visite des moines retenus à l’infirmerie, visite de la maison, nouvelle et ancienne. Nous avons aussi été emmenées dans la presqu’île de Crozon et jusqu’au port de Camaret : dans la chapelle de ce petit port, nos voix se sont élevées ensemble pour rendre hommage à Marie par le chant d’un Salve. Maintenant, une question demeure : nos frères-moines vont-ils venir jusqu’à nous ?

Ils nous ont rendu visite…

Dès le mois de mai les visites de nos familles reprenaient tout doucement et les sœurs hôtelières s’efforçaient de tout organiser avec minutie pour que les hôtes bénéficient d’un bon accueil dans le respect des normes sanitaires…

Fin mai, Père Abbé Jean-Michel, venait pour sa visite annuelle, qui comptait pour deux années, puisque celle de 2020 avait été annulée. Nous pouvions ainsi, avant notre voyage, faire une mise à jour de nos connaissances sur Landévennec. Et aussi interroger Père Jean-Michel sur Haïti où il a passé plus de temps que prévu, confiné qu’il était avec ses frères.

Le 29 juin, il y avait un accueil un peu particulier: la messe était concélébrée par quatre prêtres : le Père Rémi

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sommes réjouies de sa présence parmi nous pendant deux semaines, la première étant celle de nos « vacances », c’est-à-dire ce temps prévu chaque année au début d’octobre, qui rend possible repos, détente, quelques promenades, des repas

silencieux pour certaines, et plus « bavards » pour d’autres ! Le temps a rendu possibles des sorties en bord de mer ou dans la campagne, la visite du « Musée du cidre » à Valognes, la découverte du port artificiel d’Arromanches construit pour le Débarquement de 1944, les jardins du château de Tourlaville

qui appartenaient à la famille des Ravalet, à l’origine du don qui a permis la fondation de notre monastère…. La présence fraternelle de Mère Scholastique, sa serviabilité (elle a travaillé à la buanderie auprès de S. Brigitte !), son humour ont bien conforté la bonne atmosphère de ces jours « autrement »..

Ce tour d’horizon de nos visiteurs ne serait pas complet si l’on n’évoquait pas un accueil particulier fin juillet, celui des participants à la Semaine internationale du cyclotourisme, dont l’organisation centrale, cette année, était confiée à Valognes. Comme pour les Jeux olympiques, cette semaine était celle de 2020, repoussée en 2021. Loger 6000 participants n’était pas une sinécure ! C’est ainsi que nous avons accueilli un petit groupe de 16 personnes ! Les parcours prévus étaient adaptés aux possibilités des uns et des autres ! Les âges étaient variés, les vélos n’étaient pas tous du même type, on a même vu un père de famille qui traînait en remorque un mini - comment dire ? – camping-car, dans lequel se prélassait son chien ! Beaucoup découvraient notre Cotentin et furent séduits par la beauté des paysages. Ravis aussi que la chaleur ( !) très modeste ne rende pas les efforts sportifs trop difficiles.

Poincheval présidait, car il fêtait en ce jour même ses 60 ans d’ordination ; Père Fulbert, prêtre Fidei donum, célébrait un peu en retard ses 25 ans d’ordination, notre curé, Père

Philippe Navet, 24 ans d’ordination sacerdotale, et 25 ans d’ordination diaconale, et notre vicaire, Père Cyril Moitié, fêtait aussi un anniversaire d’ordination plus modeste. Joie de rendre grâces pour eux, et avec eux pour leur ministère passé, présent et à venir.

Le 8 septembre, à l’occasion de notre fête patronale, Mère Abbesse avait invité Frère Simon-Marie, jeune trappiste vietnamien de Bricquebec à venir célébrer une première Messe, puisqu’il a été ordonné par Mgr Le Boulc’h en juillet. Mère Abbesse avait d’ailleurs assisté à cette ordination, retransmise pour sa famille jusqu’au Vietnam par internet. Après la Messe, Frère Simon-Marie a visité notre monastère, déjeuné avec nous, puis il a été invité à parler à la communauté, de sa famille, de sa vocation, de son parcours depuis le Vietnam jusqu’à Bricquebec…un de ses frères est novice cistercien au Vietnam.

Des amis et membres de nos familles ont fait le voyage vers Valognes ; certains n’avaient pas pu venir depuis les premiers temps du « confinement », heureux de nous retrouver. Cette joie était partagée, malgré la sage interdiction des embrassades, et la contrainte du fameux masque !

Nous avons pu revoir aussi, Mgr Michel Santier, évêque émérite de Créteil, qui a regagné sa Normandie d’origine. Il est venu partager avec nous une après midi, évoquer des souvenirs et raconter sa nouvelle vie.

Des personnes sont aussi venues jusqu’à nous pour la première fois, ainsi un journaliste de la Presse de la Manche, afin de faire un petit reportage, a tenu à passer quelques heures avec nous et même une nuit à l’hôtellerie.

Revenue enfin une partie de nos oblats et amis, dont toutes les réunions avaient dû être annulées depuis trop longtemps. Il était vraiment nécessaire de nous retrouver pour partager temps d’enseignement et de prière. Une de nos oblates, Francine Cauvin a fêté avec son mari, « Pierrot », enfants et petits-enfants, la joie de 50 ans de mariage.

Mère Abbesse avait invité Mère Scholastique à venir pour un séjour à Valognes. C’est ainsi que nous nous

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Abbaye Notre Dame de Protection VALOGNES Nouvelles de l’Abbaye page 8

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Pour nous joindre : Abbaye Notre Dame de Protection 8 rue des Capucins F- 50700 VALOGNES

Communauté : 02 33 21 62 82Fax : 02 33 21 62 83Ateliers Pâte de fruit : 02 33 21 62 84Ateliers Pain d’Autel : 02 33 21 62 85Hôtellerie : 02 33 21 62 88Magasin : 02 33 21 62 87 Pour les appels téléphoniques : merci d’appeler de préférence : entre 10 h 15 et 12 h 30 ou entre 15 h 30 et 17 h 30

Notre Horaire en Temps Ordinaire

Semaine DimancheMatines 5h40 5h40Laudes 7h 7h15Sexte 12h45

Eucharistie 9h15 10h15None 15h 15h

Vêpres 18h15 17h45Complies 20h30 20h30

Depuis le 25 mai 2018, le « Règlement Général pour la Protec-tion des Données » est entré en vigueur. Il garantit aux citoyens européens la bonne utilisation de leurs données personnelles par des Tiers.Vous recevez les «Nouvelles de l’Abbaye». Vos données sont utili-sées à des fins de gestion de cet envoi. Notre communauté protège vos données et en reste la seule propriétaire. Vos données ne sont ni vendues à des Tiers ni échangées. Nous les conservons pendant la durée strictement nécessaire à la réalisation des finalités men-tionnées ci-dessus.Sachez également que vous bénéficiez d’un droit d’accès à vos données pour leur rectification ou leur effacement, en nous contac-tant par courrier ou par e-mail (adresses ci-dessus)

Quelques expériences nouvelles…

Pour la deuxième année, le Rallye-Koubri a dû être annulé, voilà une nouveauté qu’on aurait aimé éviter ! Quant à nos sœurs de Koubri, elles vivent, comme tout le Burkina et d’autres pays africains, dans une certaine anxiété liée plus encore au terrorisme qu’à la présence du coronavirus.

Nous avons été sollicitées par RCF-Manche-Calvados pour proposer, en divers moments de l’année liturgique des commentaires de l’Évangile du jour. Commentaire qui ne doit pas dépasser 2 minutes 15…. Défendues donc les….longues Méditations à la Bossuet !

Des Chroniques spirituelles pour « Ecclesia » la revue du diocèse nous ont été également été demandées. Là aussi, la longueur et jusqu’au nombre de caractères étaient mesurés : bel exercice de sobriété !

Expérience encore, non plus « ad extra », mais « ad intra » d’écoute, le soir au réfectoire de plusieurs « audiolivres » remplaçant la traditionnelle lecture demandée par saint Benoît. Expérience concluante et prête à se prolonger. Nous avons été particulièrement passionnées par l’écoute des Mémoires de Nelson Mandela, et d’un livre de Jean Tulard sur Napoléon.

Quelques lectures au réfectoire.Sans relever tous les titres qui ont fait l’objet

d’une lecture communautaire, quelques livres sont à recommander :

D.M. Golay : Le don de soi jusqu’au bout. Père Jacques de Jésus.

Cardinal Dieudonné Nzapalainga : Je suis venu vous apporter la paix.

Catherine Masson : Pauline Jaricot.J. Attali : Gandhi ou l’éveil des humiliés.

Michel Hugeler : La mort attendra, fort témoignage d’un peintre et musicien, victime d’un grave AVC, et qui parvient à vaincre la paralysie et retrouver la capacité de marcher, peindre, jouer de son alto. Une extraordinaire leçon de courage et d’espérance.

Responsable de la Publication : Soeur ClotildeAdministration-rédaction : Soeur Michèle-MarieCrédit photo : Abbaye Notre Dame de Protection de Valognes (Sœurs et amis de l’abbaye) -

ISSN 2555-3070