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Née au XXe siècle sous l’impulsion de gens d’affaires afin de permettre aux francophones d’accéder aux plus hautes sphères de l’économie et du commerce, HEC Montréal n’a cessé depuis de marquer tant la collectivité dans laquelle elle plonge ses racines que la communauté internationale où elle joue un rôle des plus dynamiques.

Forte d’un remarquable bassin de professeurs et de chercheurs de calibre mondial spécialisés dans chacun des domaines de la gestion, l’École participe à l’essor de la société grâce au leadership dont elle fait preuve dans tous ses champs d’activité : un enseignement innovant – tant par son contenu que par ses méthodes de transmission – à tous les cycles universitaires; une recherche de pointe, qui repousse sans cesse les limites du savoir en gestion; et le transfert de connaissances vers les organisations grâce, notamment, à des partenariats nombreux et féconds. L’engagement de HEC Montréal envers l’excellence lui a d’ailleurs valu d’être la première école de gestion en Amérique du Nord à obtenir les trois agréments internationaux les plus prestigieux dans son domaine.

Au carrefour de deux continents et de plusieurs cultures, HEC Montréal jouit d’une situation privilégiée, tant dans la francophonie que dans le monde, ouvrant des portes, créant des ponts, tissant des liens. Ancrée dans un contexte multilingue et multiculturel, elle étend également ses réseaux de collaboration et d’influence partout sur la planète pour offrir à ses étudiants une expérience d’apprentissage en phase avec un milieu des affaires désormais mondialisé.

Mais au-delà de la création et de la transmission de connaissances, HEC Montréal est une incubatrice de talents, une « valorisatrice » de potentiel, une accélératrice d’ambitions, une pépinière de leaders. Car si l’École contribue à développer l’esprit de ses étudiants, elle favorise également la découverte des abondantes ressources qu’ils portent en eux. Selon son directeur, Michel Patry, « les organisations peuvent compter sur HEC Montréal pour former des leaders éclairés, rompus aux grands enjeux d’un monde en perpétuelle transformation. L’École encourage l’audace, la créativité, l’entrepreneuriat, mais elle inculque tout autant la responsabilité, l’intégrité et l’engagement. À l’heure où nos sociétés doivent concilier croissance économique et protection de l’environnement, conjuguer création de richesse, éthique et justice sociale, l’avenir appartient à ceux qui sauront trouver des solutions aux grands défis planétaires, qui envisageront ces enjeux comme des leviers de développement et de progrès, qui verront dans le monde d’aujourd’hui ce qu’il pourrait être demain .»

HEC MONTRÉAL : LIEU D’AVENIR ET D’AFFAIRES

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CADRES ET DIRIGEANTSPAR ANNÉE

FORMATION DE

8 000 CHAIRES ET UNITÉS DE

ET DE

58RECHERCHETRANSFERT

ÉTUDIANTS DE PRÈS DE

PAYS

13 000150

601 SEULE

PROGRAMMES

DISCIPLINE 3AGRÉMENTS INTERNATIONAUX

AACSB INTERNATIONAL,

EQUIS ET AMBA

82 000DIPLÔMÉS

UN RÉSEAUDE PLUS DE

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FORMATION

LA VOIE DES AFFAIRES

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Même s’il voit grand et loin, Julien Robert a les deux pieds sur terre… Il sait que pour se distinguer dans un marché concurrentiel, il faut avoir plus d’un atout dans sa manche. Sa recette : viser l’excellence dans tout ce qu’il entreprend, bien sûr, mais aussi aller chercher le petit « plus » qui le mènera plus loin. Pour lui, le B.A.A. trilingue est une carte maîtresse : « On y apprend à faire des a� aires en trois langues, un avantage de taille dans une économie mondialisée. Mais surtout, le programme me permet de découvrir qu’il existe plusieurs façons de faire les choses... Ça m’ouvre de nouveaux horizons. »

Si, pour lui, l’excellence et l’ouverture sur le monde sont des préalables pour se tailler une place de choix, l’engagement fait également partie de ses valeurs. Il n’hésite pas à contribuer activement à la vie étudiante, notamment à titre de vice-président, conseil, du Club de consultation en management. « J’ai trouvé à l’École un espace de liberté qui me permet d’explorer, de toucher à un tas de choses, de poursuivre mon apprentissage sur plusieurs plans. »

Et il songe déjà à des façons de donner au suivant : « J’aimerais enseigner à temps partiel, outiller les autres comme j’ai été outillé. »

ÉTUDIANT AU B.A.A. TRILINGUE

OUTILLER LES FUTURS GESTIONNAIRES

JULIEN ROBERT

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Rayonner à l’étranger ? Conquérir des marchés sur la scène internationale ? Jean F. Chagnon est formel : pour faire leur marque dans un marché mondialisé, les organisations doivent miser sur la mobilité géographique de leurs cadres. « Ces acteurs clés sont la locomotive du développement international de l’entreprise; ils doivent avoir les compétences nécessaires pour piloter les a� aires de l’organisation à l’étranger. »

Celui qui a dirigé l’entreprise Lallemand pendant près de 35 ans sait de quoi il parle : chef de � le mondial dans le domaine des levures et des bactéries de spécialité, Lallemand compte 2 800 employés dans 40 pays des 5 continents.

Selon M. Chagnon, pour contribuer e� cacement au rayonnement mondial de leur organisation, les gestionnaires doivent notamment maîtriser les enjeux stratégiques liés à l’internationalisation et bien comprendre les di� érences culturelles. « Ils doivent posséder les outils qui les aideront à tirer leur épingle du jeu dans un contexte parfois bien di� érent de celui qui prévaut en Amérique du Nord. C’est seulement de cette manière qu’ils pourront reconnaître et saisir les occasions qui se présentent à eux. »

OUVRIR DES PERSPECTIVES INTERNATIONALES

HEC 1970VICE-PRÉSIDENT SENIOR ET CONSEILLER SPÉCIAL,

LALLEMAND INC.

JEAN F. CHAGNON

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HEC 2016

Camille Vermette ne cache pas son enthousiasme : partir à l’étranger dans le cadre d’un programme d’échanges internationaux représente selon elle l’expérience d’une vie. Celle qui a eu l’occasion d’aller passer un trimestre à l’Université Bocconi de Milan croit même que ce devrait être une expérience obligatoire dans le parcours de tout étudiant. « Je le conseille à tout le monde, vraiment. Se retrouver du jour au lendemain dans un autre pays, une autre culture, parfois même apprendre une autre langue, ça nous bouscule, ça aiguise nos habiletés de communication : il faut être à l’écoute, poser des questions... On côtoie des gens de partout dans le monde. J’ai pu pratiquer quatre langues pendant mon séjour ! Sans compter qu’on se crée un réseau pour l’avenir… »

En quoi cette expérience internationale a-t-elle changé sa façon de voir les choses ? « En gestion, on apprend qu’il faut faire de l’étalonnage, aller voir ce qui se fait ailleurs et le ramener dans son industrie, son entreprise. Une expérience internationale, c’est exactement ça ! On revient avec un immense bagage qu’on peut ensuite appliquer chez nous. Et ça nous permet de mettre en perspective ce qu’on a appris ici. »

Son séjour à l’étranger lui a-t-il donné la piqûre de l’international ? « Évidemment ! Je me sens beaucoup plus mobile maintenant. Quand on vit ailleurs, on en apprend sur les autres, mais aussi pas mal sur soi-même… Pour avoir vécu sans ma famille, sans mes amis et avoir dû me débrouiller toute seule, je sais maintenant que je peux facilement m’adapter à d’autres contextes. J’aimerais beaucoup faire une maîtrise à l’étranger et, un jour, travailler en Europe. »

DONNER DES AILES

CAMILLE VERMETTE

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Qu’ont en commun préservatifs, plateforme d’o� res d’emploi et livres sonores ? Aussi dissemblables soient-ils, ces produits ont tous connu un immense succès marketing portant la signature de Louis Gagnon. De Montréal à Kigali, en passant par Londres, Chennai et New York, ce prodige de la mise en marché, titulaire d’une maîtrise en marketing international de l’École, a mis son talent au service de projets aussi divers dans leur nature que distants géographiquement. « Grâce à ces expériences très di� érentes, j’ai compris que je pouvais appliquer mes connaissances, ma vision, à des contextes n’ayant à première vue pas grand-chose en commun… et réussir. Ça m’a permis d’évoluer et d’adapter mon approche de façon continuelle. »

Le parcours de Louis Gagnon n’a pas été un long � euve tranquille… Installé au Rwanda dans les années 1990, il tente d’y ralentir l’épidémie de sida en vendant des préservatifs grâce au marketing social. L’approche fonctionne, mais la montée des violences le force à reprendre son bâton de pèlerin. Il développe alors des techniques de marketing viral avant l’heure pour poursuivre son œuvre en Inde. Rentré au pays, il y propulsera certaines des plus grandes campagnes virales. Son talent ne passe pas inaperçu et, collectionnant les honneurs, il reprendra rapidement le chemin de l’international.

Santé publique, littératie, apprentissage des langues, environnement... Autant de causes auxquelles ce citoyen du monde visionnaire a su appliquer son savoir avec brio. « Si je peux mettre mes connaissances et mon expérience au pro� t de projets qui me tiennent à cœur, je me sens cohérent. »

HEC 1992PRÉSIDENT, RIDE

CHANGER LE MONDE, UN PROJET À LA FOIS... À LA FOIS...

LOUIS GAGNON

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LUIS FELIPE CISNEROS MARTINEZPROFESSEUR AGRÉGÉEN ENTREPRENEURIAT ET INNOVATION ET DIRECTEUR DU PÔLE ENTREPRENEURIAT, REPRENEURIAT ET FAMILLES EN AFFAIRES,HEC MONTRÉAL

Quand on demande à Luis Cisneros l’importance de la formation universitaire en entrepreneuriat, la réponse coule de source : « La grande majorité des écosystèmes entrepreneuriaux du monde qui ont réussi – Silicon Valley, Tel-Aviv, Waterloo, Boston – et dont la croissance entrepreneuriale est propulsée par l’innovation et la technologie sont liés à des établissements universitaires. Les universités jouent un rôle essentiel dans le développement de l’entrepreneuriat des villes et des pays. »

Et de quelle manière HEC Montréal, la première à avoir créé un département d’entrepreneuriat et d’innovation, contribue-t-elle à l’écosystème entrepreneurial de Montréal et du Québec ? « L’École joue un rôle central sur plusieurs fronts. Tout d’abord, nous sensibilisons les jeunes à l’entrepreneuriat comme choix de vie. Plus de 2 500 étudiants suivent chaque année au moins un cours d’entrepreneuriat à l’École. Nous invitons aussi des entrepreneurs à venir parler aux jeunes de leur expérience sur le terrain. Ensuite, nous mettons à la disposition de nos étudiants les outils les plus performants et leur transmettons les meilleures pratiques pour qu’ils puissent démarrer leur entreprise. En� n, nous les accompagnons dans ce démarrage. Si leur projet est embryonnaire, ils peuvent s’inscrire au Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux pour acquérir non seulement des savoirs entrepreneuriaux, mais également le savoir-faire et le savoir-être d’un entrepreneur dans le cadre d’une approche expérientielle. Par ailleurs, si leur projet est plus avancé, ils peuvent alors pro� ter de l’accompagnement que leur o� re notre Accélérateur Banque Nationale – HEC Montréal pour les aider à se lancer. »

M. Cisneros insiste sur l’ancrage des activités entrepreneuriales de l’École dans la communauté : « Il est essentiel pour nous d’inculquer des valeurs sociales, écologiques et durables à nos étudiants. Par exemple, dans le cadre des campus internationaux, où les jeunes vivent une immersion de deux semaines à l’étranger pour comprendre d’autres écosystèmes entrepreneuriaux, nous organisons des activités de sensibilisation aux valeurs que nous voulons promouvoir. Par ailleurs, notre incubateur entrePrism se veut un vecteur d’intégration par l’entrepreneuriat de clientèles de la communauté qui sont surdiplômées et sous-employées. En� n, nous avons lancé un cours en ligne ouvert à tous sur l’entrepreneuriat, que nous o� rons gratuitement sur notre plateforme EDUlib. Ce genre de projet nous permet d’avoir un impact réel dans la communauté et un rayonnement dans toute la francophonie. »

PROPULSER UN ÉCOSYSTÈME ENTREPRENEURIAL

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LP Maurice est passionné par les voyages et l’entrepreneuriat. En créant Busbud, une plateforme Web de réservation de trajets de bus, il a transformé ses deux passions en une entreprise � orissante. Busbud o� re en e� et aux voyageurs la possibilité de chercher, de comparer et d’acheter des billets de bus auprès de centaines d’entreprises proposant un demi-million d’itinéraires dans 6 000 villes de 55 pays.

Cet entrepreneur dynamique et avide de partager ses connaissances est très actif dans l’écosystème entrepreneurial de l’École. Mentor, conférencier, membre du comité aviseur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale – HEC Montréal, membre du jury de l’Accélérateur et membre du Cabinet de leadership de la grande campagne Campus Montréal, il a à cœur d’encourager les jeunes à se lancer dans une carrière d’entrepreneur. « J’ai eu la chance de recevoir une formation rigoureuse à l’École qui m’a aidé à démarrer mon entreprise. J’y ai découvert que j’avais un intérêt pour le commerce électronique et l’utilisation des technologies en a� aires. J’ai également passé un trimestre à Londres, ce qui m’a permis de me promener dans toute l’Europe et de découvrir ma passion pour les voyages. Quand je regarde tout ce que l’École o� re aujourd’hui aux jeunes qui veulent démarrer une entreprise, je me dis que ça aurait certainement facilité mon parcours. »

À son avis, de quelle façon l’écosystème entrepreneurial de l’École peut-il aider les candidats à l’entrepreneuriat ? « Grâce à toutes les ressources que HEC Montréal met à leur disposition, ils peuvent déjà commencer à développer leur projet d’entreprise entre les quatre murs de l’École. Ils ont la possibilité de valider leur projet beaucoup plus tôt pour voir s’il tient la route, de découvrir leurs intérêts et leurs passions en accéléré grâce à la rétroaction des coachs, des mentors, des juges. Ils ont accès à des programmes comme le Parcours entrepreneurial Rémi-Marcoux ou l’Accélérateur, et à une foule d’activités comme le Startup Weekend, des conférences TEDx, des rencontres avec des “dragons” ou encore des interactions avec des entrepreneurs de la communauté… En� n, l’un des dé� s du démarrage d’entreprise consiste à trouver des cofondateurs ou les premiers employés de son entreprise. Le milieu de l’École est très riche à cet égard : il réunit dans un même endroit beaucoup de jeunes talentueux qui débordent d’idées et qui ont des compétences complémentaires. C’est donc plus facile de trouver des gens audacieux qui nous accompagneront dans notre aventure entrepreneuriale. C’est vraiment excitant de voir autant de jeunes se lancer en entrepreneuriat à l’École ! »

APPUYER L’AUDACE

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LP MAURICEHEC 2003COFONDATEUR ET PRÉSIDENT, BUSBUD

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Engagé, inspirant, inspiré, Manaf Bouchentouf s’enthousiasme lorsqu’il décrit le rôle de l’Accélérateur Banque Nationale – HEC Montréal. « L’Accélérateur réunit et canalise les connaissances et l’expertise de dizaines de collaborateurs, tant du milieu universitaire que de celui des a� aires, et les met au service de jeunes entrepreneurs. Nous créons autour d’eux un réseau, des équipes, un partage d’expériences pour les aider à concrétiser leur vision. »

Comment se fait le choix des entrepreneurs qui béné� cieront de cet encadrement ? « Nous cherchons des entrepreneurs-bâtisseurs, qui sont prêts à s’engager à long terme, à contribuer à l’écosystème entrepreneurial du Québec. Nous voulons promouvoir la création de valeur, mais pas seulement économique : il peut s’agir de valeur sociale ou environnementale, comme c’est le cas pour ÉAU. Nous regardons également des indicateurs tels que le degré d’innovation des projets. »

Manaf Bouchentouf est le meilleur allié des jeunes entrepreneurs qu’il accompagne, mais aussi leur critique le plus sévère. « C’est très intense. Nous les sortons de leur zone de confort pour leur permettre d’expérimenter et de faire des erreurs tôt dans le processus, quand ça ne coûte pas cher. Ça leur permet de se dépasser, ça bâtit leur con� ance. » Il est intarissable quand vient le temps d’aborder tout ce que lui apporte le fait de côtoyer ces entrepreneurs. « Pour moi, c’est un privilège de travailler tous les jours avec des jeunes motivés, engagés, créatifs, qui façonnent le Québec de demain. J’apprends auprès d’eux au moins autant qu’ils apprennent auprès de moi. »

DIRECTEUR, ACCÉLÉRATEUR BANQUE NATIONALE – HEC MONTRÉAL

MANAF BOUCHENTOUF

ACCOMPAGNER, INSPIRER... ET APPRENDRE

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Promouvoir la sécurité et la justice alimentaires tout en favorisant l’approvisionnement local et biologique ? Émilie Nollet et Olivier Demers-Dubé étaient convaincus de tenir un � lon d’entreprise sociale et écologique en parfaite adéquation avec leurs valeurs : la culture agroalimentaire fondée sur l’aquaponie, une technologie qui fusionne la pisciculture et l’hydroponie… et l’un des modes de production les plus e� cients du monde. Mais comment transformer cette utopie en entreprise viable ?

Armés de leur passion et de leurs convictions, ils ont plongé dans l’Accélérateur Banque Nationale – HEC Montréal, ne sachant trop ce qui les attendait, mais convaincus que le processus ferait avancer leur projet. « “Accélérateur” est un euphémisme, rigole Émilie. Je parlerais plutôt de “turbopropulseur” ! Nous avions des croûtes à manger, nous ne connaissions pas le langage entrepreneurial… Mais Manaf Bouchentouf et les gens de l’Accélérateur ont cru en nous, en notre projet. Ils nous ont ouvert des portes, nous ont donné con� ance. Ils ont pris notre passion qui débordait de partout et nous ont aidés à la canaliser vers quelque chose de réalisable. »

Y a-t-il eu un choc entre les réalités du monde des a� aires et leurs valeurs ? « Nous avons eu à HEC Montréal toute la place pour exprimer des idées sociales et écologiques. Jamais personne n’a essayé de nous convaincre d’abandonner ces idéaux, de nous persuader que ce n’était pas le chemin à suivre… Au contraire ! Tous les intervenants ont mis leur intelligence et leur expérience à notre service pour que nous puissions développer un projet durable, qui soit aussi solide sur le plan � nancier qu’il l’était sur le plan des convictions. »

ÉTUDIANTE AU DOCTORATET COFONDATRICE ET CO-CHEF

DE LA DIRECTION, ÉAU (ÉCOSYSTÈMES ALIMENTAIRES URBAINS)

ENTREPRENDRE SELON SES VALEURS

ÉMILIE NOLLET

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ALAIN GOSSELINPROFESSEUR EN GESTION

DES RESSOURCES HUMAINES ET DIRECTEUR DE L’ÉCOLE

DES DIRIGEANTS HEC MONTRÉAL

DES RESSOURCES HUMAINES

DES DIRIGEANTS HEC MONTRÉAL

Que ce soit pour consolider leurs connaissances dans leur domaine d’expertise ou venir chercher de nouvelles habiletés pour faire évoluer leur carrière, les professionnels et les cadres sont nombreux à faire con� ance chaque année à l’École des dirigeants HEC Montréal. « Le monde des a� aires évolue constamment et les gens doivent sans cesse relever de nouveaux dé� s, souligne Alain Gosselin. L’École des dirigeants est là pour les accompagner, que ce soit pour leur transmettre les dernières avancées dans leur domaine ou les aider à se développer lors de transitions importantes dans leur parcours. »

Si la création de l’École des dirigeants est récente, l’o� re de formation non diplômante à HEC Montréal ne date pas d’hier. « La formation quali� ante à l’intention des gestionnaires et des professionnels en exercice existe à l’École depuis plus de 60 ans, et nous o� rons des formations à l’international depuis quelque 40 ans », ajoute Alain Gosselin. Et si les séminaires publics sont les plus visibles, les formations créées sur mesure comptent pour la moitié des inscriptions à l’École des dirigeants. « Nous sommes en relation constante avec les organisations clientes ainsi qu’avec des partenaires clés comme les ordres professionnels, le Conference Board du Canada, la Caisse de dépôt et placement du Québec et le Fonds de solidarité FTQ. Nous construisons conjointement des programmes pour répondre à des besoins spéci� ques des organisations et du marché, par exemple pour accompagner les dirigeants de PME dans la croissance de leur entreprise et la création de valeur, ou encore pour soutenir leur essor à l’international. »

Dans le marché très concurrentiel de la formation des cadres, qu’est-ce qui distingue l’École des dirigeants ? « Outre notre expérience de plusieurs décennies dans ce métier, il y a bien sûr la réputation d’excellence de HEC Montréal. En venant chez nous, les clients savent qu’ils trouveront une information de pointe, car ils ont un accès direct à ceux qui créent la connaissance. L’École des dirigeants s’appuie sur un formidable bassin d’experts au sommet de leur discipline, et ce, pour chacun des domaines de la gestion. Et le savoir que nous transmettons émane notamment de pôles d’excellence, d’unités de recherche et de centres de transfert qui sont branchés sur le milieu des a� aires, qui documentent des problématiques, qui écrivent des cas… Ce sont autant d’incubateurs d’idées et de pratiques innovantes dont nos clients peuvent pro� ter. »

ACCOMPAGNER LES DIRIGEANTS

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Experte en ressources humaines, Elizenda Jean-Claude accompagne les hauts dirigeants dans leur développement professionnel depuis de nombreuses années. À ce titre, elle est aux premières loges pour témoigner de l’importance de la formation continue tout au long de la carrière d’un cadre. « Comme gestionnaire, dès qu’on pense qu’on a toutes les réponses, qu’on a tout vu, on se met en danger. Au jour le jour, on fonctionne à un rythme accéléré, on est en mode action-réaction; on n’a pas souvent le loisir de prendre du recul, de se remettre en question. Quand on accède à un poste de direction, on peut s’appuyer sur l’expertise de son équipe pour ce qui est des activités d’exploitation, de développement. Mais la valeur ajoutée d’un dirigeant, c’est sa capacité à faire des liens, à comprendre le contexte d’a� aires qui l’entoure, ses concurrents, et à voir de quelle manière tout cela in� uence sa propre stratégie. Pour pouvoir exceller, les gestionnaires doivent prendre des moments d’arrêt : ça leur permet de ré� échir autrement, de rafraîchir leur cadre de référence, de rester à l’a� ût des dernières avancées en matière de leadership. La formation continue représente un moment privilégié pour réaligner sa méthode d’analyse des situations et établir sa stratégie. »

Et pourquoi les gestionnaires devraient-ils se tourner vers l’École des dirigeants HEC Montréal pour poursuivre leur développement professionnel ? « Pour un cadre supérieur, le temps est une denrée rare. S’il doit investir une ou deux journées dans une formation, il veut l’assurance que son investissement sera rentable. L’École des dirigeants est un bijou en la matière au Québec, car elle donne accès à un puits de connaissances et d’expérience grâce aux experts de calibre international qui y enseignent. Ce niveau de qualité a l’avantage d’attirer des participants d’envergure aux pro� ls variés, ce qui enrichit encore plus l’expérience d’apprentissage. Grâce à son approche pédagogique participative – à mille lieues des cours magistraux –, l’École des dirigeants ne fait pas que “lancer” de l’information aux participants : elle les accompagne dans un processus d’apprentissage très ciblé et très structuré, qui permet une progression rapide de leurs habiletés. De retour au travail, ils sont en mesure d’analyser les situations sous un jour nouveau et de les gérer plus e� cacement. Et ça, c’est toute l’organisation qui en pro� te. »

RÉFLÉCHIR AUTREMENT

ELIZENDA JEAN-CLAUDE ELIZENDA JEAN-CLAUDE HEC 2007CONSEILLÈRE PRINCIPALE, RESSOURCES HUMAINES, BELL CANADA

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RECHERCHE ET TRANSFERT

D’AUDACE ET DE PERTINENCE

Isabelle Le Breton-Miller, professeur en management et titulaire de la Chaire de recherche sur la relève et sur l’entreprise familiale

Yohan Finet, étudiant au B.A.A.

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technique d’Eindhoven (TU/e), aux Pays-Bas, lui a décerné un doctorat honoris causa pour ses réalisations exceptionnelles en recherche opérationnelle, en sciences des transports et en logistique. M. Laporte est également reconnu pour son habileté à établir des liens fructueux avec des experts de partout dans le monde. « Nos collaborations avec les chercheurs les plus réputés, où qu’ils se trouvent, enrichissent la recherche et permettent d’innover, souligne-t-il. Qu’il s’agisse d’optimiser l’itinéraire de véhicules commerciaux ou le chargement d’un avion cargo, nous sommes en mesure d’apporter des solutions concrètes et créatives aux préoccupations du milieu des a� aires. »

Pour sa part, Danny Miller, Pour sa part, Danny Miller, Fellow de la Strategic Fellow de la Strategic FellowManagement Society (SMS) – qui ne compte que Management Society (SMS) – qui ne compte que 75 Fellows dans le monde –, jouit lui aussi d’un

rayonnement international des plus enviables grâce, entre autres, à ses travaux sur la gestion stratégique et sur les entreprises familiales. L’Academy of Management, dont il est également un Fellow, lui a Fellow, lui a Fellowd’ailleurs décerné son très prestigieux Distinguished Award for Scholarly Contributions to Management, faisant ainsi de HEC Montréal l’une des deux seules écoles de gestion canadiennes à compter un lauréat de ce prix. « Je me sens privilégié d’évoluer à l’École parmi des chercheurs de calibre mondial, qui osent prendre des risques pour relever les dé� s de gestion qu’amène un milieu en perpétuelle transformation. Nous avons la chance de nous savoir appuyés par un établissement qui encourage l’exploration et nous donne toute la latitude pour élaborer les solutions donne toute la latitude pour élaborer les solutions de demain. »

CHERCHEUR ET DIRECTEUR DU CHERCHEUR ET DIRECTEUR DU CENTRE DE RECHERCHE SUR CENTRE DE RECHERCHE SUR LES FAMILLES EN AFFAIRES

DANNY MILLER

Audace, engagement, pertinence, rigueur, respect. Gilbert Laporte et Danny Miller incarnent brillamment les valeurs de HEC Montréal. Sommités mondiales dans leur domaine respectif, ils se penchent sur des enjeux ayant une résonance auprès des organisations tant locales que nationales et internationales. Leur apport

remarquable à l’avancement et à la mise en œuvre du savoir en gestion s’est vu maintes fois récompensé par des distinctions et des prix prestigieux. En outre, ils se classent tous deux au rang des chercheurs les plus cités du monde en fonction de leur indice h selon leur pro� l public Google Scholar Citations. Cet indice quanti� e l’importance, la pertinence et l’impact cumulatif de la contribution d’un chercheur en se basant sur sa productivité et le nombre de fois où ses publications sont citées dans la littérature scienti� que.

Ce n’est pas la première fois que Gilbert Laporte � gure parmi les chercheurs les plus in� uents en gestion. Membre de la Société royale du Canada et Fellow de Fellow de Fellowl’Institute for Operations Research and the Management Sciences (INFORMS), son rayonnement dépasse largement nos frontières. Notamment, l’Université

PROFESSEUR EN SCIENCES DE LA DÉCISION

ET TITULAIRE DE LA CHAIRE DE RECHERCHE DU CANADA

EN DISTRIBUTIQUE

DÉFRICHER LES CHEMINS DE L’INNOVATION

GILBERT LAPORTE

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Données massives ou volumineuses, données de masse ou mégadonnées, Big Dig Dig ata… Peu importe le nom qu’on leur donne, les données ont connu ces dernières années une croissance exponentielle : à celles dont disposent les entreprises dans leurs bases de données relationnelles et leurs entrepôts s’ajoutent désormais les � ux que génèrent en temps réel les outils numériques de notre quotidien – téléphones intelligents, réseaux sociaux, GPS, lecteurs optiques, sites transactionnels. Si les experts en sciences des données arrivent à les faire parler, il leur faut néanmoins de nouveaux outils pour tirer le maximum de toutes ces données qui se mesurent désormais en téraoctets, en pétaoctets ou en exaoctets, les méthodes d’analyse existantes ne su� sant plus à la tâche.

Les ressources compétentes pour exploiter ces mines d’or en matière d’information sont de plus en plus convoitées par les entreprises. Le nombre d’étudiants dans les programmes consacrés à ce domaine a d’ailleurs augmenté en � èche. « HEC Montréal fait � gure de pionnière en la matière, souligne François Bellavance. Elle o� re des programmes en intelligence d’a� aires depuis le début des années 2000. Pour répondre aux besoins du marché, elle propose un microprogramme consacré à ce thème ainsi que des spécialisations dans la plupart de ses programmes, du B.A.A. au Ph. D. en passant par le certi� cat. L’École se positionne aussi à la � ne pointe de la recherche, notamment grâce à sa Chaire d’exploitation des données et sa participation dans  IVADO. »

Et comment l’École se démarque-t-elle dans ce domaine ? « À HEC Montréal, nous avons la chance de réunir une masse critique d’experts de renom dans de multiples secteurs, remarque M. Bellavance. C’est là une de nos grandes forces. Nous pouvons ainsi former des professionnels complets, qui non seulement excellent dans des disciplines comme la statistique appliquée, la modélisation prédictive ou l’exploration de données, mais connaissent également les sphères d’application comme la stratégie, la � nance et le marketing. Ils sont ainsi en mesure de saisir les enjeux d’a� aires, de parler le langage des gestionnaires. »

Mais encore faut-il que les gestionnaires soient conscients de tout le potentiel des mégadonnées pour leur entreprise. « L’École travaille également sur ce front, ajoute M. Bellavance. Au MBA ainsi que dans le cadre de séminaires o� erts à l’École des dirigeants, nous sensibilisons les décideurs à la puissance de l’exploration de données, à tous les avantages qu’elle recèle pour leur entreprise, a� n de leur permettre de conserver un avantage concurrentiel. »

FORMER DES PROFESSIONNELS COMPLETS

PROFESSEUR EN SCIENCES DE LA DÉCISION

FRANÇOIS BELLAVANCE

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HEC 1982PREMIER VICE-PRÉSIDENT, DÉVELOPPEMENT ET OPTIMISATION DE LA FIDÉLISATION, AIMIA

MARC TRUDEAU

Chez Aimia, Marc Trudeau travaille avec une dizaine demembres d’une équipe de plus de 200 collaborateurs pour faire parler des quantités colossales de données. L’entreprise, quiemploie près de 4 000 personnes dans une vingtaine de pays de 4 continents, travaille dans l’analytique de la � délité et gèreune variété de programmes de � délisation dont le plus connu estsans doute Aéroplan. Données de voyage et de tourisme, donc,mais également de consommation générale : épicerie, pharmacie, quincaillerie, essence. La quantité de données recueillies n’ad’égale que leur richesse : multisectorielles, multinationales et, dans le cas d’Aéroplan, étalées sur trois décennies. Ces données sont associées à des millions de consommateurs dans le monde, à des centaines de millions de transactions et à des dépenses de consommation de quelque 100 milliards de dollars par année.

Les chi� res donnent le tournis, mais comment exploiter ceformidable gisement ? « C’est un terrain de jeux foisonnant, s’exclame Marc Trudeau. Nous utilisons notamment les données à des � ns de communication et de marketing, tant promotionnel que relationnel. Il y a des membres qui sont avec nous depuis 30 ans; nous pouvons donc prédire leur valeur économique à long terme à partir d’importantes données historiques et non pas uniquement en fonction de ce qu’ils ont fait au cours du dernier mois. Grâce aux mégadonnées, nous pouvons créer des liens de cause à e� et, expliquer des comportements, mettre en lumièredes synergies. Nous sommes en mesure de prédire l’évolution de ces liens ou de ces comportements dans le temps, par exemple en réponse à des incitatifs. En� n, les données appuient la prise de décision, notamment pour maximiser la pertinencedes o� res faites aux membres. Nous pouvons ainsi améliorer la performance de nos programmes. »

Ce qui plaît particulièrement à M. Trudeau ? « C’est le côtéscienti� que appliqué au monde des a� aires. On a souvent pensé que les gens de marketing étaient des artistes, des gens créatifs qui ne faisaient que des choses intuitives. Soit dit en passant, il y aénormément de créativité à monter des modèles mathématiques ! »Mais c’est aussi le mariage des sciences dites plus cartésiennes avec d’autres, plus « humaines », qui le passionne . « Les consommateurs ne sont pas des robots qui prennent toujours les mêmesdécisions à partir des mêmes critères… Il faut donc encore descerveaux pour interpréter ce que les données tentent de nous dire, pour lire entre les lignes… J’ai dans mon équipe des genstrès analytiques et d’autres beaucoup plus intuitifs, stratégiques, qui font des liens entre des choses qui n’en ont pas de prime abord… Nous avons aujourd’hui entre les mains des outils sans précédent. Il faut avoir l’intelligence et la sagesse de travailler tous ensemble, de faire en sorte que ces di� érents domaines puissent interagir avec respect et ouverture. Nous avons à Montréal un terreau des plus fertiles pour développer une expertise trèspointue en la matière. »

FAIRE PARLERLES DONNÉESLES DONNÉES

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PIERRE-MAJORIQUE LÉGERPROFESSEUR EN TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION ET CODIRECTEUR DU TECH3LAB

Identi� er les caractéristiques d’un site Web qui attirent l’attention d’un visiteur. Comprendre pourquoi il est plus facile de réutiliser un logiciel que de l’utiliser pour la première fois. Établir un lien entre la performance des employés d’une entreprise et le fait qu’ils marchent sur un tapis roulant tout en travaillant à leur bureau…

Au laboratoire de recherche en expérience utilisateur Tech3Lab de HEC Montréal, les sciences de la gestion se marient aux neurosciences, à la neuropsychologie et à l’ergonomie pour approfondir ces phénomènes. L’équipe multidisciplinaire de chercheurs du Tech3Lab fait appel à des méthodes novatrices et à de l’équipement de classe mondiale pour capter en temps réel et analyser de façon précise les réactions cognitives, émotionnelles et comportementales des utilisateurs d’une interface. « Ça fait des décennies que les chercheurs s’intéressent à l’interaction entre l’homme et la machine, explique Pierre-Majorique Léger. Ce qui est nouveau, c’est la manière de comprendre cette interaction. Au lieu de faire appel à des questionnaires après coup, au Tech3Lab, nous sommes en mesure de saisir de façon non intrusive ce que vit l’utilisateur de manière inconsciente et automatique. Nous pouvons

par exemple identi� er sur l’interface d’une application mobile l’endroit précis où l’utilisateur regardait quand il a ressenti une émotion positive et, quelques secondes après, où étaient � xés ses yeux quand sa réaction est devenue plutôt négative. En mesurant le “pendant” plutôt que l’“après”, on élimine les distorsions attribuables à une perception rétrospective de l’expérience utilisateur. »

Par ailleurs, le Tech3Lab collabore étroitement avec l’industrie pour assurer la pertinence de sa recherche. « Ce que nous faisons est très appliqué, remarque Sylvain Sénécal. Il y a un important transfert bilatéral qui s’e� ectue avec l’industrie. Ainsi, en plus de contribuer à l’avancement des connaissances dans plusieurs domaines, les découvertes qui émanent du Tech3Lab traitent directement les enjeux auxquels font face les entreprises, qu’elles proviennent des secteurs de l’alimentation, des médias, du jeu ou des logiciels éducatifs. » Et, fait notable, les chercheurs du Tech3Lab ont récemment soumis pour l’une de leurs technologies la toute première demande de brevet de l’histoire de HEC Montréal.

SYLVAIN SÉNÉCALPROFESSEUR EN MARKETING ET CODIRECTEUR DU TECH3LAB

PROPOSER DES SOLUTIONS PERTINENTES

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Quand elle a décidé de lancer son édition sur tablette, La Presse a opéré une véritable révolution dans le monde des médias. L’innovation était de taille et le pari, très audacieux. Mais la véritable audace était ailleurs : o� rir cette nouvelle édition numérique tout à fait gratuitement a� n d’attirer les jeunes et renouveler le lectorat. Il fallait donc fonder le modèle d’a� aires sur les revenus publicitaires. Comment s’assurer alors que les annonceurs seraient au rendez-vous ? « Les tablettes étaient très récentes et il n’existait aucune expérience similaire ailleurs, souligne Patrick Perrier. Nous n’avions aucune preuve de l’e� cacité d’un tel format publicitaire. Mais il fallait s’assurer que les annonceurs adhèrent au concept, car tout notre modèle d’a� aires en dépendait. »

La Presse s’est donc tournée vers le Tech3Lab pour valider le potentiel de la publicité sur tablette et étudier l’impact des di� érents formats d’annonces. Au moyen d’outils d’oculométrie et de reconnaissance des émotions faciales, le laboratoire d’expérience utilisateur de HEC Montréal a mené des tests pour mesurer avec précision de quelle manière les lecteurs consultaient les écrans. « Les participants savaient seulement qu’on voulait évaluer un prototype de La Presse +, précise M. Perrier. Ils n’avaient reçu aucune directive quant à la publicité comme telle pour ne pas biaiser les résultats. »

Les mesures objectives que La Presse a obtenues au Tech3Lab lui ont donné des arguments de poids pour convaincre ses annonceurs. « Nous avons pu leur démontrer non seulement que la publicité sur tablette était e� cace, mais qu’elle rejoignait le consommateur à toutes les étapes du processus d’achat. Pour nous, ça représente un avantage concurrentiel important. » Aujourd’hui, plus de 75 % de l’ensemble des revenus publicitaires de l’entreprise proviennent de La Presse+. Pari gagné.

PATRICK PERRIER HEC 2010 ET 2013ANALYSTE, RECHERCHE ET MARKETING, LA PRESSE

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LA FAMILLE HEC MONTRÉAL

UNE LONGUE HISTOIRE D’AFFAIRES

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La contribution d’Hélène Desmarais aux institutions montréalaises, québécoises et canadiennes est phénoménale. Infatigable, possédant apparemment le don d’ubiquité, elle siège à un nombre incalculable de conseils d’administration et en préside pratiquement autant. Grande alliée des entrepreneurs, elle a contribué au démarrage et à la réussite de très nombreuses entreprises au � l des ans. Qu’il s’agisse d’éducation, de développement économique, de culture, de santé, de développement durable ou de politiques publiques, Hélène Desmarais est à l’avant-plan de toutes les initiatives qui visent à faire avancer notre société, à lui insu� er de l’ambition, à lui donner les moyens de ses aspirations, à la rendre meilleure.

Parmi toutes les causes dont Mme Desmarais s’est faite la championne, HEC Montréal occupe sans contredit une place centrale. Première femme présidente du conseil d’administration de l’École – poste qu’elle occupe depuis 2003, présidente fondatrice puis membre du Conseil consultatif international de l’établissement, présidente pendant plusieurs années de la Fondation HEC Montréal, elle a toujours œuvré à pousser l’École encore plus loin. « Il se fait tellement de choses extraordinaires à l’École. J’ai toujours cru qu’elle avait une stature internationale, qu’elle pouvait � gurer aux côtés des plus grandes. L’École l’a prouvé en étant la première à obtenir les trois agréments internationaux les plus prestigieux dans son domaine. HEC Montréal est une grande source de � erté pour le Québec et pour toute la francophonie. J’ai à cœur son développement, son rayonnement, sa pérennité. »

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FAIRE RAYONNER SON ALMA MATER

HEC 1979FONDATRICE, PRÉSIDENTE DU CONSEIL ET CHEF DE LA DIRECTION, CENTRE D’ENTREPRISES ET D’INNOVATION DE MONTRÉAL

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HEC 1970ADMINISTRATEUR DE SOCIÉTÉS

GUY FRÉCHETTE

CONTRIBUER À LA PROSPÉRITÉ COLLECTIVE

Pour Guy Fréchette, l’engagement est une seconde nature. Celui qui a dirigé le cabinet Ernst & Young au Québec et au Canada pendant plusieurs années n’hésite pas à s’impliquer pour soutenir les causes auxquelles il croit : l’éducation, le sport universitaire, les arts… Par la philanthropie, bien sûr, mais par l’engagement personnel également : président du conseil d’administration de la Fondation HEC Montréal, ancien membre du conseil de l’École, gouverneur des Carabins, membre du conseil du CEPSUM et de la Fondation de l’Orchestre symphonique de Montréal, ce contributeur d’exception croit en l’importance de redonner de multiples façons ce qu’il a reçu. « Grâce à  la formation de qualité dont j’ai pro� té à l’École, j’ai pu connaître un parcours professionnel riche et grati� ant. Je considère qu’il est de mon devoir d’aider les jeunes de la relève à faire leur chemin et à réaliser leur plein potentiel. »

Au-delà de sa propre contribution, Guy Fréchette aimerait agir à titre de catalyseur et inspirer d’autres gens d’a� aires à s’investir davantage : « Depuis plus d’un siècle, HEC Montréal participe à l’économie et à l’essor du Québec. Combien de professionnels et de dirigeants de renom y ont bâti les fondements de leur carrière ? Les gens d’a� aires d’aujourd’hui doivent s’impliquer auprès de ceux de demain. Notre prospérité collective dépend de notre capacité à former des leaders d’envergure qui écriront les prochaines pages de notre histoire. »

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FAIRE PATIEMMENT SON CHEMIN

FAIRE PATIEMMENT SON CHEMIN

HEC 1991 ET 1996PRÉSIDENT, BOMBARDIER CHINE

JIANWEI ZHANGOn le décrit comme un homme a� able et réservé, un leader humble et brillant au talent diplomatique sûr et à l’écoute exceptionnelle. Travailleur acharné qu’aucun dé� ne rebute, Jianwei Zhang représente un atout redoutable pour Bombardier dans le pays le plus peuplé du monde. Arrivé dans l’entreprise en 1995, il est nommé président de Bombardier Chine en 2010. C’est toutefois dès son retour dans son pays natal en 1999, après une décennie passée au Canada, qu’il commence à défricher infatigablement le terrain pour assurer de remarquables succès au géant canadien des secteurs ferroviaire et aéronautique. Son secret ? Il sait mettre à pro� t sa compréhension intime des cultures tant chinoise que nord-américaine et établir des relations d’a� aires où toutes les parties sont gagnantes. « C’est important pour moi de miser sur des partenariats durables et de favoriser la production locale ainsi que le transfert de connaissances, dit-il. Même si Bombardier est une entreprise étrangère, ça démontre un véritable engagement envers le pays ».

Jianwei Zhang parle à peine le français quand il arrive à Montréal à la � n des années 1980 pour étudier à l’École. Déterminé, il ne ménage pas les e� orts pour maîtriser cette langue et se familiariser avec le contexte de sa terre d’accueil. Cette ardeur portera ses fruits : il obtiendra son MBA et son doctorat à HEC Montréal, sa thèse portant sur la prise de décision au sein des alliances stratégiques entre entreprises chinoises et nord-américaines. Deux décennies plus tard, il demeure très attaché à l’École. Ainsi, en dépit d’un horaire réglé au quart de tour, il n’hésite pas à donner généreusement de son temps aux étudiants et aux professeurs de l’École, notamment en leur réservant un accueil chaleureux chez Bombardier Chine dans le cadre de campus internationaux. Pour souligner son parcours professionnel hors du commun, l’École et Alumni HEC Montréal lui ont décerné le titre de diplômé émérite.

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HEC 1975RECTEUR DE L’UNIVERSITÉ DES NATIONS UNIES

ET SECRÉTAIRE GÉNÉRAL ADJOINT DES NATIONS UNIES

DAVID MALONE

Diplomate à la trajectoire fulgurante, David Malone a su conjuguer son intérêt pour la recherche et l’enseignement universitaires avec un désir irrépressible de parcourir le monde et d’avoir les deux pieds sur le terrain. À l’âge de 21 ans, frais émoulu de HEC Montréal, il entre aux A� aires extérieures du Canada, où il obtient rapidement des a� ectations au Moyen-Orient. Il passera les décennies suivantes à faire des allers-retours entre des postes prestigieux au sein de la diplomatie canadienne ou de groupes internationaux – ambassadeur du Canada à l’ONU, président de l’Académie internationale pour la paix à New York, haut-commissaire du Canada en Inde, président du Centre de recherche pour le développement international, pour n’en nommer que quelques-uns – et le monde universitaire, toujours cher à son cœur.

Maintenant recteur de l’Université des Nations Unies à Tokyo et secrétaire général adjoint des Nations Unies, il est mieux placé que jamais pour constater à quel point l’avancement de la connaissance peut changer le monde. « En se penchant sur des questions cruciales pour les pays en développement, la recherche peut avoir un impact véritable sur la vie des populations. Une meilleure compréhension d’enjeux tels que la sécurité, le respect des droits de l’homme, la place des femmes, l’urbanisation, la préservation de l’environnement et le rôle de la technologie peut réellement in� uencer la qualité de vie des gens au quotidien. »

Né à Ottawa dans une famille de globe-trotteurs, David Malone est initié au français dès son plus jeune âge dans des écoles francophones sur plusieurs continents. L’un des premiers anglophones à fréquenter HEC Montréal – qui le nommera diplômé émérite en 2016 –, le jeune homme s’y sent tout de suite accueilli et s’intègre aisément dans cette école et cette société québécoise qu’il découvre avec beaucoup de curiosité. Il s’engage dans la vie étudiante et son ouverture, sa vivacité et sa grande culture marquent les esprits. À sa manière, David Malone commence déjà à changer le monde... La suite des choses, comme on dit, appartient à l’histoire.

CHANGER LE MONDE PAR LA CONNAISSANCE

CHANGER LE MONDE PAR LA CONNAISSANCE

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HEC 2014ENTREPRENEURE SOCIALE ET PHILANTHROPE

Joëlle (« Joey ») Adler dégage de l’assurance, de la détermination, de la force et… de l’humanité. Celle qui a été à la tête de Diesel Canada pendant 30 ans et qui en a fait un joyau de la mode a aussi fait de l’humanité son mode de vie. Convaincue que chaque vie est importante et que chacun d’entre nous a le pouvoir de transformer la vie d’une personne, elle crée en 2005 ONExONE (un par un), une fondation qui a pour mission d’améliorer la qualité de vie des enfants grâce à des programmes axés sur l’alimentation, l’eau, la santé, l’éducation et le jeu. En 2013, elle cofonde Industrial Revolution II (IRII), un nouveau modèle d’a� aires responsable tant sur le plan écologique que social, qui se consacre à améliorer les conditions de vie des travailleurs du secteur de la fabrication de vêtements et de leur collectivité. IRII a d’ailleurs inauguré en Haïti une usine de pointe qui adhère à ces principes.

En 2012, Mme Adler décide d’entreprendre l’EMBA McGill – HEC Montréal. « Je cherchais à savoir qui j’étais vraiment, ce que je voulais retirer de la vie. J’aspirais à une vision plus humaniste de la gestion. Ce programme a changé ma vie. Ça m’a apporté bien plus que des outils et des connaissances… J’ai entrepris un parcours de prise de conscience personnelle. Je suis vraiment convaincue que l’avenir de la gestion passe par son humanisation. » Joey Adler personni� e très certainement cette gestion à échelle humaine.

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HUMANISER LA GESTION

JOËLLE BERDUGO ADLER

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HEC 1979CONSEILLER, SERVICES BANCAIRES D’INVESTISSEMENT, GOLDMAN SACHS

LOUIS CHÊNEVERT

Louis Chênevert est un de ces hommes d’a� aires au parcours hors du commun, auquel aspirent tous les jeunes professionnels en début de carrière. Après son B.A.A., il entre à l’usine d’assemblage de General Motors à Sainte-� érèse, où il devient directeur général de la production. C’est ensuite chez Pratt & Whitney qu’il poursuit sa remarquable ascension, où il accède à terme au poste de président. Sa redoutable e� cacité à la haute direction de cette entreprise l’amène à la maison mère, United Technologies Corporation. Rapidement, il s’y impose comme gestionnaire hors pair et en devient d’abord président et chef de la direction, puis également président du conseil. La division des services bancaires d’investissement de Goldman Sachs le recrute ensuite comme conseiller principal auprès des entreprises des secteurs aérospatial et industriel.

Tout au long de son parcours, M. Chênevert apporte sa contribution à plusieurs comités et conseils d’administration. Il a fait partie du US-India CEO Forum, est membre du Business Council et siège au conseil de Cargill Inc. Il est également coprésident du conseil de la Congressional Medal of Honor Foundation et président du comité consultatif du Yale Cancer Center. Il est Fellow de l’American Institute Fellow de l’American Institute Fellowof Aeronautics and Astronautics (AIAA) depuis 2005.

Louis Chênevert a beau évoluer dans la stratosphère du monde des a� aires internationales, il sait que pour avoir des ailes, il faut aussi avoir eu des racines… et il ne ménage pas ses e� orts pour les entretenir. « Mon rôle de président du Conseil consultatif international de HEC Montréal me permet de maintenir mon lien avec mon alma mater, alma mater, alma matera� rme-t-il. J’ai le privilège de mener une carrière internationale et ça me permet d’apporter une perspective extérieure, de contribuer à favoriser le rayonnement international de l’École. » M. Chênevert est également membre fondateur et membre du conseil d’administration de la fondation américaine Friends of HEC Montréal, qui facilite les dons des diplômés de l’École vivant aux États-Unis ainsi que les dons jumelés de leurs employeurs américains.

ENTRETENIR DES LIENS

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(PARIS)

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(AUSTRALIE, CHINE, ISRAËL,

MUMBAI / DUBAÏ ET RUSSIE)

FORMATION DES CADRES À

L’INTERNATIONAL (CHINE)

FORMATION DES CADRES À

L’INTERNATIONAL (FRANCE)

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L’INTERNATIONAL (ALGÉRIE, CONGO,

LIBAN, MAROC, SÉNÉGAL ET TUNISIE)

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175 DIPLÔMÉS

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1 060 DIPLÔMÉS

EN ASIE

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