Naissance de l’espoir. L’univers était ainsi depuis des milliards d’années, et rien ne...

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Naissance de l’espoir Au Commencement était… Au commencement étaient les dieux. Ils régnaient sur un paradis qu’ils avaient eux- même créé, et observaient chacun de leur côté l’univers subir les effets de cette dimension dont ils se souciaient peu : le temps. Des centaines de milliers de races proliféraient d’un bout à l’autre de la galaxie, évoluant sur presque autant de monde aux surfaces si diverses, et cela distrayait les dieux. Parfois, ils intervenaient sur un monde sous la forme d’une tornade, d’un raz de marée, ou d’une nuée de papillons magnifiques ou d’un printemps précoce, distribuant à leur guise destruction ou bonheur aux races qui attiraient leur attention. Ils s’amusaient, chacun à leur manière et selon le domaine qu’ils maîtrisaient. Seul Asuryan, le dieu des dieux, roi phénix, ne se prenait pas à ce jeu, préférant surveiller les différentes divinités afin que l’équilibre perdure entre les mortels et le royaume des cieux. Tous le respectaient pour sa sagesse et sa clairvoyance, même le terrifiant Kaela Mensha Khaine, le dieu guerrier à la main sanglante, la plus puissante de toutes ces divinités. Mais cependant, il existait bien d’autres dieux en dehors de ce paradis. Se cachant dans la dimension immatérielle que l’on appelle le Warp ou l’Empyrean, les dieux du Chaos manipule les esprits faibles ou corrompus afin d’atteindre leurs sombres dessins. Ils sont chacun l’unification de tous les sentiments impures propres à leur domaine, et plus le mal qu’ils représente s’exprime dans les cœurs des mortels, plus leur force augmente. Parmi ces sombres divinités, seules trois se différenciaient des autres par leur puissance : Khorn, dieu du Sang. Son pouvoir est issu de la guerre, et de l’instinct meurtrier qui existe dans toute créature pensante. Il trône au sommet d’une montagne de crânes toujours plus nombreux, symbolisant la destruction qu’il apporte. Sa soif de destruction ne connaît pas de limite, et chaque conflit de civilisation renforce sa puissance. Et la race qui contribuait le plus à son pouvoir était celle des orks, la plus belliqueuse et la plus répandue de toutes les espèces intelligentes. Car lorsque des orks n’ont pas d’ennemis à taper, ils tapent sur d’autres orks… Nurgle, maître de la Décadence et de la Maladie. Il répand son pouvoir au travers des épidémies, créant au fil du temps des fléaux toujours plus horribles. La réunion de toutes les choses hideuses, des pestiférés, et des contaminés représente sa force. Il est lui-même la réunion de toutes les horreurs possible, formant une monstrueuse abomination que les mots d’aucune langue ne peuvent décrire. Et enfin, Tzench, le dieu du Changement. Il est connu sous de nombreux autres noms comme le Maître du Hasard, le Changeur de Chemin, le Grand Conspirateur ou encore l’Architecte du Destin. Ces titres reflètent sa compréhension diabolique de la destinée et du temps. Il se nourrit des complots et du désir de changement existant en toute créature pensante, en qui l’ambition s’introduit comme de l’eau de pluie dans la terre pour faire germer les graines de la révolte. Mais tous ces sombres dieux n’avaient pas la force de s’attaquer à Asuryan et ses semblables, et préféraient manipuler les races dans l’ombre. Leur influence faisait parti de la réalité, déchirant les civilisations au hasard, et limitant ainsi l’expansion des espèces

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Naissance de

l’espoir

Au Commencement était…

Au commencement étaient les dieux. Ils régnaient sur un paradis qu’ils avaient eux-

même créé, et observaient chacun de leur côté l’univers subir les effets de cette dimension

dont ils se souciaient peu : le temps.

Des centaines de milliers de races proliféraient d’un bout à l’autre de la galaxie,

évoluant sur presque autant de monde aux surfaces si diverses, et cela distrayait les dieux.

Parfois, ils intervenaient sur un monde sous la forme d’une tornade, d’un raz de marée, ou

d’une nuée de papillons magnifiques ou d’un printemps précoce, distribuant à leur guise

destruction ou bonheur aux races qui attiraient leur attention.

Ils s’amusaient, chacun à leur manière et selon le domaine qu’ils maîtrisaient. Seul

Asuryan, le dieu des dieux, roi phénix, ne se prenait pas à ce jeu, préférant surveiller les

différentes divinités afin que l’équilibre perdure entre les mortels et le royaume des cieux.

Tous le respectaient pour sa sagesse et sa clairvoyance, même le terrifiant Kaela Mensha

Khaine, le dieu guerrier à la main sanglante, la plus puissante de toutes ces divinités.

Mais cependant, il existait bien d’autres dieux en dehors de ce paradis. Se cachant

dans la dimension immatérielle que l’on appelle le Warp ou l’Empyrean, les dieux du Chaos

manipule les esprits faibles ou corrompus afin d’atteindre leurs sombres dessins. Ils sont

chacun l’unification de tous les sentiments impures propres à leur domaine, et plus le mal

qu’ils représente s’exprime dans les cœurs des mortels, plus leur force augmente. Parmi ces

sombres divinités, seules trois se différenciaient des autres par leur puissance :

Khorn, dieu du Sang. Son pouvoir est issu de la guerre, et de l’instinct meurtrier qui

existe dans toute créature pensante. Il trône au sommet d’une montagne de crânes toujours

plus nombreux, symbolisant la destruction qu’il apporte. Sa soif de destruction ne connaît pas

de limite, et chaque conflit de civilisation renforce sa puissance. Et la race qui contribuait le

plus à son pouvoir était celle des orks, la plus belliqueuse et la plus répandue de toutes les

espèces intelligentes. Car lorsque des orks n’ont pas d’ennemis à taper, ils tapent sur d’autres

orks…

Nurgle, maître de la Décadence et de la Maladie. Il répand son pouvoir au travers des

épidémies, créant au fil du temps des fléaux toujours plus horribles. La réunion de toutes les

choses hideuses, des pestiférés, et des contaminés représente sa force. Il est lui-même la

réunion de toutes les horreurs possible, formant une monstrueuse abomination que les mots

d’aucune langue ne peuvent décrire.

Et enfin, Tzench, le dieu du Changement. Il est connu sous de nombreux autres noms

comme le Maître du Hasard, le Changeur de Chemin, le Grand Conspirateur ou encore

l’Architecte du Destin. Ces titres reflètent sa compréhension diabolique de la destinée et du

temps. Il se nourrit des complots et du désir de changement existant en toute créature

pensante, en qui l’ambition s’introduit comme de l’eau de pluie dans la terre pour faire germer

les graines de la révolte.

Mais tous ces sombres dieux n’avaient pas la force de s’attaquer à Asuryan et ses

semblables, et préféraient manipuler les races dans l’ombre. Leur influence faisait parti de la

réalité, déchirant les civilisations au hasard, et limitant ainsi l’expansion des espèces

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intelligentes. L’univers était ainsi depuis des milliards d’années, et rien ne semblait pouvoir

changer cet état de chose.

Pourtant, un jour, un évènement étrange arriva.

Les Enfants des Etoiles

Parmi les dieux du ciel se trouvait Isha, déesse des Moissons et Kurnous, maître de la

Chasse. Ils étaient amants depuis l’aube des temps, et ne s’étaient jamais séparé, même durant

leurs nombreuses incursions bénéfiques sur les mondes des mortels. Le bonheur les entourait

partout où ils allaient, pouvant stopper même les plus terribles guerres et transformer les

cœurs de tous ceux qui les voyaient, à par les autres dieux. Leur seul regret fut qu’ils ne

puissent pas avoir d’enfant comme les mortels.

C’est pour cela qu’ils décidèrent de créer la race la plus évoluée et la plus élégante

possible. Semblables à des humains, ils possédaient cependant des différences énormes. Leur

cœur battait deux fois plus vite, ce qui ne les empêchaient pas de vivre plusieurs millénaires

avant d’être emportés par l’âge. Leur psyché était incroyablement développée, ce qui faisait

qu’ils ressentaient les émotions à un niveau extrêmement plus élevé que toutes les autres

races. Ils se déplaçaient avec l’agilité et la grâce des félins, et leurs réflexes étaient si rapide

qu’un œil humain ne pouvaient l’intégralité de leurs mouvements. De plus, la plupart d’entre

eux possédaient des dons de télékinésie et de télépathie plus ou moins puissants. Certains

pouvaient déplaçaient de petits objets à distance tandis que d’autres pouvaient lire jusqu’aux

plus secrètes pensée d’un être. Ainsi furent conçus les eldars.

Leurs capacités physiques et psychiques leur permirent de maîtriser la matière grâce à

une technologie dépassant tout ce que les autres civilisations avaient bâti. Ils allèrent jusqu’à

comprendre la dimension immatérielle du Warp, et l’utilisèrent pour conquérir l’univers au

moyen de gigantesques vaisseaux. Un réseau de tunnels appelé la Toile fut « creusé » dans la

dimension immatérielle de l’Empyrean, formant des chemins sûr permettant de traverser

l’immensité de l’espace en seulement quelques instants. Des milliers de planètes furent ainsi

colonisé par cette noble race, créant peu à peu un puissant empire avec lequel nul autre ne

pouvait rivaliser. Même les dieux du chaos n’avaient aucune emprise sur eux, leur sagesse et

leur technologie les mettant à l’abris des sentiments de haine du changement, ou des

épidémies.

Cependant, une terrible menace pesait au-dessus des eldars. Lileath, la déesse vierge,

maîtresse des rêves et des fortunes, prédit à Khaine qu’il serait vaincu par une armée de

mortels. Ne voyant que les enfants d’Isha capables de le menacer, il partit en guerre contre

eux. Sa puissance était terrifiante, mais sa colère encore plus. Personne ne pouvait le vaincre,

le dieu étant totalement invincible. Les eldars périrent par milliers avant que les pleurs d’Isha

et de Kurnous n’obligent Asuryan à agir. Afin de sauver les eldars de la folie de Khaine, le roi

phœnix érigea une grande barrière entre les mortels et les dieux, les séparant pour l’éternité.

Ainsi, les eldars furent livrés à eux-même dans cet univers où ils étaient les maîtres.

Exile et Décadence

Durant des millénaires, les eldars étendirent leur civilisation, principalement dans le

centre de la galaxie. Leurs mondes étaient des lieux de paix et d’harmonie, de véritables

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paradis de prospérité matérielle et culturelle. Aucune race n’avait menacé leur prospérité

depuis leur naissance, leur technologie pouvant venir à bout de n’importe quel ennemi. Sur

des centaines de mondes paradisiaques disséminés à travers les étoiles, les eldars exploraient

leurs désirs, s’autorisant tous les caprices et toutes les curiosités. Ils bâtirent des merveilles et

firent des découvertes sur l’univers au delà de tout ce que les autres civilisations peuvent

imaginer. Lorsque leurs âmes finissaient par quitter leurs corps, elles se dissolvaient dans le

Warp pour renaître à nouveau.

Mais peu à peu, le ver de l’orgueil rongea le cœur de la race eldar. Ils pensaient qu’il

leur revenait de découvrir tous les secrets de l’univers, d’expérimenter tous les plaisirs. Ils

pillèrent ainsi les précieuses ressources de leurs esprits fantastiques. Les eldars étaient depuis

bien longtemps libérés des contraintes du travail ou de l’agriculture. La société leur

fournissait tout ce dont ils avaient besoin sans qu’ils aient à accomplir le moindre effort, leur

laissant des siècles entiers pour assouvir leurs moindre désirs. Aiguillonnés par une curiosité

jamais satisfaite, nombre d’entre eux s’adonnèrent à leurs pulsions sensuels les plus sombres.

Des cultes exotiques se développèrent sur tous les mondes eldars, chacun dédié aux

connaissances ésotériques ou aux plaisirs des sens.

Alors que ces cultes gagnaient de l’ampleur, la société eldar se divisa. Certains

accordèrent foi aux terribles visions qui peuplaient leurs rêves et s’enfuirent pour fonder des

colonies exodites, aux confins de l’empire eldar. Tandis que leur civilisation basculait dans

l’anarchie, quelques eldars renoncèrent à leurs anciennes vies et prirent la direction du vide

intersidéral à bord d’immenses vaisseax-mondes. Mais la plupart s’adonnèrent à leurs vices

dans l’abandon le plus total, et leur corruption fut bientôt absolue.

Le frère combattait le frère et des tueurs sadiques rôdaient dans l’ombre pour satisfaire

leurs horribles appétits. Aucune vie n’était épargnée dans la poursuite de ces plaisirs pervers ?

La débauche absolue saisit la race eldar, et le sang coulait dans les rues, sous les rugissements

de la foule.

La Naissance d’un Dieu

Seul un fou prétendrait pouvoir connaître l’univers étrange qu’est le Warp car il est,

par sa nature même, inconstant et incompréhensible. C’est pourtant là, au milieu des

tourbillons d’énergie psychique que l’ensemble des corruptions qui possédaient les eldars prit

une forme tangible.

Dans le Warp, les pensées et les émotions prospèrent et grandissent, nourries par les

sentiments analogues, jusqu’à développer une conscience. Ces pensées deviennent alors des

esprits plus ou moins puissants, dont la longue gestation se termine dans des spasmes qui

secouent le Warp et déchirent la trame de la réalité.

C’est au sein des tourbillons psychiques de l’Empyrean que la corruption des eldars

prit corps, alors que les âmes des défunts se regroupaient en une conscience collective. La

malveillance de cet immonde esprit que les eldars avaient éveillé à leur insu était

inimaginable. Ce n’était nul autre que leur ombre, l’ombre de ce qu’ils étaient devenus, la

noblesse et la fierté avilies par le vice et la perversité.

Des années durant, leur race fut frappée de folie. Des mondes entiers étaient à feu et à

sang et, tandis que les eldars tuaient et riaient et dévoraient les restes de leurs victimes, ce que

l’on allait pas tarder à appeler la Grande Ennemie s’extirpait lentement de son sommeil. Ils

comprirent trop tard qu’ils avaient créé un dieu à leur image, à la puissance immense, nourri

de leurs plus noirs instincts.

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Nulle entité ne fut jamais si horrible que Slaanesh, la plus jeune divinité du chaos,

l’Assoiffée, la Chute des eldars incarnée. Elle prit la forme d’un humanoïde androgyne, mâle

à sa gauche, femelle à sa droite, d'une beauté aussi surnaturelle que dérangeante. Deux paires

de cornes sortaient de sa chevelure blonde et elle était vêtue d'une cotte de maille frangée de

velours. Slaanesh était Prince des Plaisirs, la Puissance du Chaos dédiée à la poursuite des

plaisirs hédonistes et l'abandon de tout comportement décent, et sa puissance était aussi

immense que la galaxie.

Quand Slaanesh s’éveilla enfin, tous les eldars sentirent la caresse de ses griffes sur

leur âme. Dans un hurlement de puissance et de rage, Slaanesh naquit et une implosion

psychique ébranla l’univers. Des milliards et des milliards d’eldars hurlèrent de terreur avant

de périr. En un battement de cœur, la civilisation eldar fut soufflée telle une chandelle,

engloutie par le Chaos. Leurs âmes furent extirpées de leurs enveloppes charnelles et

consumées en un instant par l’horreur qu’ils avaient engendrée. Le dieu s’enivra de cette

première inspiration, puis tourna son regard empli de convoitise sur l’univers.

L’épicentre de l’apocalypse psychique se trouvait au cœur même de l’empire eldar.

Ceux qui avaient pressenti le cataclysme et fui à bord de vaisseaux-mondes furent également

touchés et seuls les plus éloignés de l’épicentre en réchappèrent. Les mondes exodites

demeurèrent relativement épargnés. L’onde de choc était concentré sur les eldars, mais des

millions d’humains, d’orks et d’autres races en ressentirent également les effets. Le Warp

convulsa alors qu’un ouragan cosmique balaya la galaxie. La trame de la réalité se déchira et

le Warp infiltra l’univers matériel par cette fissure, changeant l’espoir en désespoir et le

paradis en enfer.

Le gouffre s’étendit jusqu’à recouvrir l’ancien empire eldar. Plus tard, cette plaie

béante dans la réalité sera appelée l’Oeil de la Terreur. Là, le Warp et l’univers matériel se

mêlent. Des entités démoniaques se nourrissent de l’énergie de l’Empyrean tandis que les

princes démons et les adorateurs du Chaos règnent sur des mondes cauchemardesques de feu

et de ténèbres.

C’est là que notre histoire commence.

Le Serment

Le vaisseau-monde d’Elthir poursuivait son chemin à travers la galaxie. Sa taille était

équivalente à celle d’une grosse lune, sa forme évoquant grossièrement ce type d’astre

sphérique. A l’intérieur évoluaient tranquillement des centaines de millions d’eldars qui

avaient fui la folie destructrice de leurs semblables. Sa taille gigantesque avait permit d’y

construire d’immenses villes, mais aussi de grands espaces naturels, recréant partiellement la

surface d’un monde à la perfection. Les puissantes usines du vaisseau permettaient à sa

population de vivre dans une autarcie parfaite.

Toute sa structure était alimentée une énorme quantité d’énergie psychique canalisée

dans un réseau appelé Réseau d’Infinité, parcourant le vaisseaux-monde comme les vaisseaux

sanguins d’un être vivant. Cette énergie psychique était elle-même alimentée par les pensées

et la présence des nombreux habitants du vaisseau-monde.

Afin que leur civilisation ne soit plus jamais la proie de Slaanesh, les eldars de tous les

vaisseaux-mondes ont développé un moyen de contrôler leur nature intrinsèque grâce à un

enseignement et un mode de vie strict. Chaque eldar doit choisir une discipline qu’il se met en

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devoir de maîtriser, à l’exclusion de toutes les autres. Chaque discipline est appelée une voie

et chacune, et chacune implique des choix et des spécialisations.

Une fois qu’un eldar a maîtrisé une voie, il en choisit une autre et se construit ainsi un

nouveau bagage de connaissances et d’aptitudes qu’il maîtrise parfaitement. Ainsi, les eldars

évitent les tentations et calmes leurs plus sombres instincts.

Parmi ces eldars se trouvait Irul Elronhir, un jeune représentant de cette race

désormais mourante. Son teint était légèrement moins pâle que celui de ses pairs, et ses

cheveux noirs renforçaient la relative noirceur de son apparence. Son corps gracile était

toujours vêtu de noir et son visage pourtant imprimé de la beauté de sa race gardait

constamment un sérieux ténébreux. Mais si à l’extérieur il paraissait sombre, Irul était d’une

pureté d’âme dépassant de loin celle de la grande majorité des eldars. Seulement, il parlait

peu, se concentrant sur la voie qu’il avait choisit à ses quinze ans, celle de la médecine.

C’était une voie tout à fait respectable et d’importance, mais qui était extrêmement

difficile à maîtriser. Car comprendre la complexité du vivant nécessitait bien plus de temps

que la plupart des domaines, et plusieurs siècles étaient parfois nécessaires pour dominer la

médecine.

Cependant, Irul s’était fait le serment de devenir maître dans cette voie avant sa

majorité, pour une raison que seul lui connaissait. En raison de l’incroyable longévité de la

race eldar, qui pouvait aller jusqu’à une dizaine de millénaires, leur majorité était établie à

cinquante ans. Et aujourd’hui était justement le cinquantième anniversaire d’Irul.

Son métabolisme réglé comme une horloge le réveilla à l’heure qu’il avait

mentalement décidé avant de s’endormir la veille. Il habitait seul un petit appartement situé

non loin de l’hôpital de Valisha, une petite ville du vaisseau-monde. C’était là qu’il travaillait

à acquérir la maîtrise de sa discipline depuis trente-cinq ans, tout en soignant les autres

habitants de la ville. Mais aujourd’hui, exceptionnellement, il ne s’y rendait pas.

Après un repas équilibré, Irul quitta son appartement pour se rendre au temple de la

Prophétise. Ce temple était le plus grand et le plus important de la ville, car c’est là que se

trouvaient les eldars les plus sages et possédants les plus puissants dons psychiques : les

prophètes. Mais Irul ne se laissa pas impressionner par la grandeur du bâtiment et y entra sans

hésitation, où l’attendaient les membres de sa famille, ses collègues de travail à l’hôpital, ainsi

que les principaux prophètes de la ville. Ces derniers étaient dans leurs tenus d’apparat,

constitué d’une longue robe scintillante et d’une armure runique étincelante, leurs visages

cachés derrière des casques isolant leurs esprit du reste du monde.

L’un d’eux s’avança vers Irul et lui ouvrit les bras en disant :

- Bienvenu à toi, Irul Elronhir, maître médecin. Tu es la fierté de notre cité, et nous

sommes extrêmement heureux de t’accepter en tant que véritable membre de la eldar.

- Ainsi, fit un autre prophète à la voix féminine, tu as tenu ta promesse.

En entendant cette voix, le cœur d’Irul se mit à battre trois fois plus vite, et une goutte

de sueur coula le long de son front. Cette voix… pensa Irul. C’est elle ? Impossible ! Personne

ne peut devenir prophète aussi rapidement !

La personne qui avait retenu son attention retira soudain son casque fantôme, pour

découvrir le visage d’une eldare qu’Irul ne connaissait que trop. Elle avait de long cheveux

aussi noirs que l’ébène, des yeux bleus turquoise en amande et sa peau était d’un rose très

légèrement pâle assez semblable au teint d’Irul. Son regard était pénétrant, comme celui de

tous les prophètes, la couleur de ses pupilles renforçant la pression que ses yeux exerçaient

sur ceux qu’elle observait. Elia…

Elia était du même âge qu’Irul, à quelques jours de différences seulement. Ils avaient

passé une partie de leur enfance ensemble, car ils étaient dans le même groupe d’élèves à

l’académie eldar de Valisha, durant les dix années de leur éducation. Sa beauté était sans

égale, tout comme l’aura de sagesse et de pureté qui l’entourait. Son visage angélique avait

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habité chaque rêve du jeune eldar depuis la première fois qu’il l’avait vu, lors de la cérémonie

de ses quinze ans et du choix de sa voie. Alors qu’il s’était engagé sur le chemin de la

médecine, Elia avait choisi la voie du Prophète, en raison de ses puissantes dons télépathiques

et télékinésiques.

C’était d’ailleurs à cause de cela qu’Irul n’avait jamais osé lui avoué ses sentiments,

lui qui ne possédait strictement aucune capacités psychique. Il avait honte de cette si grande

différence qui les séparait, et essayait toujours d’éviter la jeune eldare de peur qu’elle ne lise

dans ses pensées pour y voir tout l’amour qu’il lui portait. Elle est toujours aussi magnifique.

Sa beauté a même décuplé depuis le jour où je lui ais promis de maîtriser ma voie avant ma

majorité.

- Je ne reviens jamais sur une parole donnée, fit Irul. C’est ainsi que je conçois ma voie

de l’eldar.

- En tout cas je suis fière de toi.

- Mais tu as encore mieux réussi que moi.

Elia souris faiblement à cette remarque. Tout les eldars savent que la voie du prophète

est la plus difficile et la plus dangereuse de toute, car leurs pouvoirs les lient au Warp, d’où

les démons peuvent tenter de corrompre leurs esprits, voir même de les détruire. Il faut au

mois plusieurs siècles à un eldar avant de maîtriser cette voie, car il est extrêmement difficile

de développer ses capacités psychiques. Mais Irul savait qu’Elia avait un don inné dans ce

domaine. A quinze ans, elle savait déjà déplacer par la pensée un objet de prés d’une tonne,

et lire la plus secrète des pensée d’un individu. Elle pouvait prédire un évènement jusqu’à

cinq minutes dans le futur, ce qui était normalement impossible à faire sans enseignement.

Alors que moi, je n’ai rien. Pas la plus petite once de pouvoir mental.

- Tu sais, lui fit doucement Elia, nous naissons tous avec nos propres dons, qui

déterminent notre destiné. Ton destin était de devenir le plus jeune médecin du vaisseau-

monde d’Elthir. Le miens était de devenir sa plus jeune prophétesse.

- Bien, fit un autre prophète. Nous allons pouvoir commencer la cérémonie.

La Séparation

Le passage d’un eldar dans la vie adulte est toujours un événement spécial, car la race

était désormais beaucoup moins nombreuse que du temps de sa gloire. L’ajout d’une vie

représentait l’espoir d’une renaissance de cette fière civilisation.

A la fin de la cérémonie, on remit à Irul une pierre-esprit. C’était un bijou aussi gros

que le poing à la surface polie qui brillait d’un éclat rougeâtre. Il était conçu pour être porté

sur ses vêtements à hauteur de la poitrine, et servait à protéger son porteur des griffes de

Slaanesh. Car le Dieu des Excès adorait par dessus tout absorber les âmes des eldars défunts.

Les pierres-esprits servent à recueillir l’esprit du porteur lors de sa mort, afin que son âme

rejoigne le Réseau d’Infinité pour continuer à participer à la vie du vaisseau-monde.

Elia, quant à elle, avait déjà reçut sa pierre-esprit. Elle en portait même plusieurs.

Posséder plus d’une pierre-esprit signifiait avoir un puissant esprit qui, même en vie, attirait

l’attention des démons du Warp comme une lumière attire les papillons. La jeune prophétesse

était resplendissante dans son habit cérémonial, mais pourtant son visage restait sombre. Irul

observa discrètement les doigts gracile de l’eldare à la recherche d’une alliance, mais n’en

trouva pas. Alors elle n’est toujours pas mariée. Pourtant elle pourrait avoir n’importe qui si

elle voulait. Qu’est-ce qui l’a empêché de prendre un époux ?

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Lorsque la cérémonie fut sur le point de finir, le Grand Prophète Estaral demanda à

Irul :

- Et maintenant, jeune eldar, quelle voie vas-tu choisir ?

C’était la question qu’Irul attendait depuis qu’il s’était réveillé ce jour là. J’ai tenu ma

promesse, mais Elia a été encore plus talentueuse que moi. Je n’arriverai jamais à me faire

remarquer en choisissant une voie habituelle. Il me faut quelque chose d’audacieux, qui

m’apportera la renommée nécessaire pour conquérir son cœur. Même si cela doit être

dangereux, même si je dois risquer ma vie, je le ferai.

- A partir d’aujourd’hui, je vais suivre la voie du Guerrier.

Soudain, le silence envahi le temple. Les plus surpris étaient les parents d’Irul, qui

l’avaient toujours vu comme quelqu’un voulait répandre le bien et la vie. Il était clair que

passer de médecin à guerrier sonnait comme une étrange contradiction.

- Mais où as-tu donc la tête, Irul ? s’écria sa mère. Est-ce comme cela que tu vas

appliquer la maîtrise que tu as acquis ?

- Parfaitement. C’est sur le front que mes talents seront les plus demandés. L’armée a

besoin de médecins, et de médecins combattants pouvant intervenir directement sur le champ

de bataille.

Irul chercha à percevoir une quelconque émotion sur le visage d’Elia, mais aucun

sentiment ne semblait filtrer à travers ses yeux devenus aussi froids que la glace.

Le jour suivant, Irul entra pour la première fois dans le sanctuaire de la guerre de

Valisha. C’était une large zone située à l’extérieur de la ville, dont la surface était couverte

d’une multitude de temples aux apparences et aux rôles divers. Car la voie du guerrier

comportait plusieurs spécialisation, qu’on ne pouvait explorer qu’une seule à la fois. Chaque

spécialisation était appelée un Aspect, et représentait l’une des multiples facettes de Kaela

Mensha Khaine, le dieux eldar de la Guerre.

Lorsque vint le moment de choisir sa spécialisation, Irul décida de s’orienter vers

l’aspect de l’Aigle Chasseur. C’est un aspect très particulier, consistant à apporter la mort

depuis les cieux à l’aide d’une armure spéciale équipée d’une paire d’ailes dorsales. Leurs

plumes métalliques sont équipées de générateurs antigravitiques, ce qui leur permet de voler

avec la grâce des aigles. Irul avait apprit que c’était l’aspect le plus difficile à maîtriser

lorsqu’on avait pas suivit un entraînement militaire, et c’était ce qui l’avait décider à choisir

cette voie. Toujours aller vers la difficulté. Je prouverai à Elia que j’ai un talent digne d’elle.

Je partirai en guerre avec la flotte, et reviendrai couvert de gloire et de conquêtes. Ainsi, je

gagnerai son cœur.

Urdanil

Plusieurs dizaines d’années passèrent durant lesquelles Irul apprit à maîtriser l’aspect

de l’Aigle Chasseur. Il était entraîné avec d’autres eldar par un Exarque, un grand prêtre de

Khaine.

Un Exarque est un eldar qui est resté piégé sur la voie de l’aspect guerrier qu’il a

choisit. Les combats agissent comme une drogue sur la psyché sensible des eldars, mais leur

entraînement leur apprend normalement à dissocier leurs instinct de tueurs et leur vie

personnelle et sociale, mettant de côté leurs sentiments guerriers aussi facilement qu’ils

retirent leurs casques de combat. Mais certains sont tellement passionnés et avides de bataille

qu’ils ne deviennent plus que des combattants, ne vivant plus que pour la guerre. C’est un

sombre destin pour un eldar, car il ne pourra plus jamais suivre une autre voie.

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C’est donc l’un de ces maîtres de guerre qui enseignait à Irul et ses compagnons

comment utiliser au mieux leur équipement et améliorer leurs compétences. Le jeune eldar

avait vite apprit à contrôler ses ailes antigravitiques, et se mouvait dans les airs avec une

agilité sans pareil dans tout le vaisseau-monde. Sa précision au lasblaster était

impressionnante, car il pouvait délivrer des rafales ultra-rapide tout en touchant sa cible

presque à chaque fois.

Il était sur le point de maîtriser parfaitement cet aspect de la guerre, lorsqu’un sombre

évènement arriva : un monde exodite, nommé Urdanil, demanda de l’aide au vaisseau-monde

d’Elthir via un puissant message psychique. Des orks avaient effectué un débarquement

massif sur la planète et menaçaient les eldars qui y vivaient en paix depuis qu’ils avaient fuit

la Chute.

Les habitants des mondes exodites étaient des nomades sans formation militaire et

sans armement de haute technologie. Ils étaient donc des proies faciles pour les orks, ces

immondes créatures qui ne connaissaient que la guerre depuis leur naissance. Le vaisseau-

monde d’Elthir mis immédiatement sur pied une énorme armée, qui embarqua dans une foule

d’énormes vaisseaux.

Irul et ses coéquipiers furent affectés au Asuryan Warrior, un croiseur de combat de

classe Eclipse qui avait déjà prouvé de nombreuses fois sa valeur contre les vaisseaux

primitifs des autres races. Ce genre de bâtiment était équipé de nombreux pont de lancement

pour envoyer des foules de chasseurs, bombardiers et navettes de débarquement en vagues

destructrices, ce qui en faisait le point de départ idéal pour des guerriers aspects. La flotte

quitta le vaisseau-monde sept heures seulement après avoir reçut le SOS d’Urdanil, puis fit

route vers la planète de toute la puissance de leurs voiles solaires.

Les vaisseaux eldars n’utilisent pas la propulsion chimique habituelle des races

primitives, et préféraient utiliser l’énergie lumineuse pour propulser leurs bâtiments de guerre.

Ils captaient les photons émis par les étoiles au moyen de grandes voiles éclatantes avant de

concentrer l’énergie vers des moteurs stellaires, leur donnant une vitesse et une

manœuvrabilité sans pareil dans la galaxie. Equipés d’armes extrêmement dangereuses, ils

pouvaient effectuer des frappes rapides et meurtrières, avant de disparaître comme des

ombres. Leur seule faiblesse était la fragilité de leurs coques, mais qui était compensée par

des équipements électroniques appelés holo-champ, qui brouillent les systèmes de visées

ennemis et les rendent très difficiles à viser.

C’est donc dans l’un de ces formidables vaisseaux, lui-même entouré de milliers

d’autres, qu’Irul fut transporté jusqu’au système planétaire d’Urdanil. La tactique de

débarquement des orks consistant à faire s’écraser leurs innombrables vaisseaux pour éviter

d’avoir à fabriquer des appareils de largage, aucune flotte n’empêcha les eldar de se mettre en

position en orbite au-dessus de la planète. L’attaque était imminente.

L’avènement d’un héros

Le débarquement eldar fut comme une pluie d’étoiles filantes. Des milliers de

véhicules de transport Serpent, de Falcon, de Vypers et de Motojets traversèrent l’atmosphère

pour atteindre la surface paradisiaque de ce monde. Les orks avaient concentré leurs force sur

une même région, faisant échouer leurs énormes space hulks pour ensuite déverser

d’innombrables peaux-vertes assoiffées de sang.

Quant aux eldars qui vivaient sur ce monde, ils avaient fuie les positions orks en

attendant les renforts, faisant de leur mieux pour ne pas attirer l’attention des aliens. Les

Page 9: Naissance de l’espoir. L’univers était ainsi depuis des milliards d’années, et rien ne semblait pouvoir changer cet état de chose. Pourtant, un jour, un évènement étrange

forces d’Elthir formèrent une ceinture entourant les orks, ce cercle remplissant la moitié d’un

continent et formé de millions de combattants.

Bien que les eldars n’étaient pas adaptés à des guerres d’usure, ils engagèrent avec les

orks une série d’affrontement qui durèrent plusieurs années. Des années durant lesquelles Irul

ne cessa jamais de faire ses preuves, tuant les peaux-vertes par dizaines à chaque bataille. Il

changea même d’aspect durant la guerre, s’orientant vers la voie du scorpion. C’était dût à son

désir de défier les orks sur le terrain qu’ils préféraient : le combat au corps à corps.

Son escouade n’avait pas d’égal pour s’infiltrer dans les camps orks pour faire

exploser leurs réserves de munitions et de carburant, avant de massacrer les aliens à l’épée

tronçonneuse le temps que les renforts arrivent pour donner le coup de grâce. Irul se battait

avec une telle fougue et un tel tallent qu’aucun ennemi ne l’avait jamais touché. Et lorsque la

guerre prit fin, son armure était aussi éclatante que le jour où on lui avait remise. Bien qu’il ne

soit pas l’Exarque de son groupe de combat, celui-ci lui demandait souvent conseil quant à la

stratégie à adopté, car son esprit tacticien pouvait évaluer une situation en un clin d’œil, avant

d’en déduire la meilleur action à effectuer. Ses talents de médecins étaient également souvent

sollicités sur le terrain afin de soigner ses compagnons blessés, et son talent faisait que le taux

de perte de son équipe était le plus bas de toute l’armée.

Puis vint le jour qu’il avait tant attendu : l’assaut final contre les orks. La mission qui

devait mettre fin à cette longue guerre.

L’objectif était d’éliminer le big boss ork, qui s’était retranché dans un bunker

grossièrement creusé par sa race primitive dans le flanc d’une montagne. Les équipes de

minages eldars, usant de puissantes machines d’extraction, avaient construit un tunnel menant

à l’arrière du bunker ork, et lorsque la jonction fut faite, des dizaines de scorpions et de

banshees, soutenus par de nombreuses troupes de vengeurs, jaillirent de l’accès inattendu.

Irul et ses compagnons se retrouvèrent au beau milieu d’un énorme bazar ork rempli

de pièces mécaniques plus ou moins douteuses que les mékanos utilisaient pour leurs

kustomisations. Les quelques ennemis qui se trouvaient dans cette pièces furent promptement

éliminés avant qu’ils ne puissent se rendre compte de ce qui se passait. Mais le vacarme du

combat alerte l’ensemble du bunker, et les orks de toute la base commencèrent à converger

vers leur position. Il nous faut trouver le big boss au plus vite. Sinon, ils finiront par nous

avoir à l’usure.

Le bataillon d’assaut était mené par un archonte, qui usa de ses pouvoirs pour déceler

la signature psychique du chef ork. Les scorpions ouvraient la marche, tailladant ceux qui

s’opposaient à eux, mais non sans subir de nombreuses pertes. Car les orks étaient forts et

résistants, et même s’ils étaient peu habiles, leur nombre faisait souvent la différence après

plusieurs minutes de combat. Mais Irul ne renonçait pas, et les autres eldars, inspirés par sa

rage de vaincre, redoublaient de vigueur.

Puis, le big boss fut enfin en vue. Il était énorme, équipé d’une méga-armure avec une

pince énergétique aussi grande qu’un homme. Lorsqu’il fonça sur les eldars au milieu d’un

immense hangar à véhicule, personne ne souhaita se trouver sur son chemin, même un ork.

Seul Irul se tint droit devant lui, et le grand peau-verte prit cela comme un défit. Il fit alors

signe à ses congénères de se tenir à l’écart, et aucun ne voulu le contrarier.

Ainsi s’engagea le combat entre le big boss Baksgul et le jeune eldar Irul Elronhir.

L’énorme ork s’élança de tout son poids, cherchant à écraser Irul de sa pince énergétique,

mais celui-ci évita le terrible coup, avant de lacérer le bras de Baksgul des dents de son épée

tronçonneuse. L’ork poussa un cri de douleur qui fit trembler tous les observateurs. Puis il

leva son grosfling et tenta de truffer Irul de plomb. Mais l’eldar était trop rapide, et ses tirs se

perdirent dans le vide.

La réplique d’Irul fut presque imperceptible aux yeux des orks. Avec la rapidité de

l’éclair, il sauta sur le dos du big boss, leva son épée et, de toute sa rage et dans un cri de

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haine terrifiant, il trancha la tête de l’énorme alien. Sautant gracieusement du corps de l’ork

qui tituba avant de tomber lourdement au sol, il respira intensément pour calmer son esprit.

Par Asuryan ! J’ai bien failli rester piégé sur cette voie !

Après cela, les orks furent rapidement exterminés, leur moral étant devenu inexistant

depuis la mort de leur boss. Irul tua encore de nombreuses peaux-vertes avant la fin de la

bataille. Son armure finie maculée de sang, symbole de sa réussite totale. C’est donc ainsi

que, après avoir guerroyé seulement cinq ans en tant que guerrier aspect, Irul fut reconnu

comme ayant totalement maîtrisé cette voie.

Du fait du monde de reproduction ultra-rapide des orks qui les rendaient extrêmement

difficile à exterminés, les eldars d’Urdanil changèrent de mode de vie : ils furent tous

rassemblés dans une immense cité fortifiée, entourée d’une imposante muraille de moelle

spectrale. Cette défense était équipée de plusieurs rangées de tourelles automatisées qui

suffisaient la plupart du temps à éliminer les quelques tentatives d’assaut que les orks

lançaient.

Un énorme portail Warp fut construit au centre de la ville, afin de bâtir un pont entre le

monde exodite et le vaisseau-monde. Leurs populations étaient ainsi aussi proche que si elle

partageaient la même planète. Les habitants d’Irulan reçurent tous une formation militaire de

gardiens, tout juste suffisant pour prendre les armes en cas d’attaque majeur des orks et

anéantir les efforts des peaux-vertes. Cette cité gargantuesque fut nommée Irulan, en

l’honneur du héros qui avait mit fin à la guerre.

La Reconquête

Bien que la guerre était finie, Irul n’en avait pas finit avec la voie du guerrier. Il savait

que c’était dans ce domaine qu’il prouverait toute la mesure de son talent. Même si ses actes

étaient porteurs de mort, son cœur était toujours rempli de son amour pour Elia. Et lorsqu’il

n’était pas à l’entraînement à son temple aspect, toutes ses pensées allaient vers la jeune

eldare.

Elthir avait conservé de nombreux liens avec Urdanil, et leurs populations s’étaient

plus ou moins mélangées au cour des années, le vaisseau-monde ne s’éloignant plus de la

planète. Elia était d’ailleurs partie pour le monde exodite afin d’y guider au mieux ses

habitants, peu après la victoire contre les orks. Elle était devenu la dirigeante suprême de la

planète, faisant preuve de sagesse à chaque instant de sa vie. Irul n’avait de cesse de

demander des nouvelles d’Urdanil.

Durant plusieurs dizaines d’années, Irul suivit de nombreuses voies du Guerrier : du

Dragon de Feu au Faucheur Noir, en passant par la Lance de Lumière et l’araignée spectrale.

Il ne lui fallait jamais plus de dix ans pour maîtriser un aspect, ce qui impressionnaient tous

les Exarques qui le formaient. Puis, voyant qu’il avait accumulé un savoir suffisant dans l’art

du combat, il décida de suivre la voie du Commandement.

Ce fut la voie qu’il maîtrisa le plus rapidement. En cinq années seulement, il prouva

l’immensité de ses capacités tactiques et stratégiques. Il mena de nombreux assauts contre les

orks sur plusieurs planètes, qui furent autant de victoires éclatante qui redorèrent le blason et

la renommée des eldars dans la galaxie. Après trois ans de campagne, il fut officiellement

nommé Autarque, et on lui confia le commandement de plus d’une centaine de vaisseaux

majeurs avec leurs escortes.

Il lança alors une immense campagne visant à affaiblir les forces orks dans ce secteur

de la galaxie. Leur nombre était critique, risquant de déboucher sur une waaagh meurtrière, et

les attaques d’Irul éliminèrent tous les chefs suffisamment puissants pour les unir, laissant les

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orks s’entre-tuer dans d’interminables guerres entre clans. Mais ses opérations se déroulaient

assez loin du vaisseau-monde, et celui-ci finit par s’éloigner d’Urdanil pour rejoindre la flotte

d’Irul, ce qui était loin de plaire à l’autarque. Je n’aime pas voir Urdanil se retrouver seul

pour se défendre. Si jamais il leur arrivait un malheur, je ne sais pas si j’y survivrait.

Mais malgré les nombreuses demandes d’Irul pour que le vaisseau-monde reste à

proximité d’Urdanil, Elthir continua de s’éloigner du monde exodite, expliquant que la

campagne d’Irul nécessitait un puissant soutient logistique et un ravitaillement important pour

être pleinement efficace.

Et c’est lorsqu’Elthir eut rejoint la flotte que Irul entendit la voix d’Elia dans sa tête :

- Irul ! C’est moi. Je sais que tu m’entends. Ecoutes bien, j’ai très peu de temps. Nos

observateurs ont détecté une flotte-ruche tyrannide en approche. Ils atteindront Urdanil dans

dix de nos cycles planétaires. L’Ombre dans le Warp nous empêche d’utiliser le portail. Moi

seule ais la force de te faire parvenir ce message. Je t’en supplie, il faut que tu demandes à

Elthir de nous envoyer de l’aide au plus vite. Je t…

La Réponse d’Elthir

Irul resta un long moment terrifié. Les tyrannides. Ces monstres sont sur le point

d’envahir Urdanil. Les habitants d’Irulan ne tiendront jamais contre eux. Et Elia est toujours

là-bas…

Irul n’avait encore jamais affronté les tyrannides, se frottant beaucoup plus aux orks

qu’à autre chose. Mais il avait appris les principes de cette ignoble race. Le sort de leurs

ennemis vaincus était bien plus atroce que n’importe quelle mort : être absorbé par l’énorme

organisme tyrannide, et devenir un éternel serviteur de l’Esprit de la Ruche. Il ne pouvait

concevoir le fait qu’Elia subisse un tel sort, et se rendit immédiatement sur Elthir.

Il pénétra d’un pas rapide dans le temple des prophètes, et demanda à voir le conseil

des Prescients, en expliquant rapidement le message d’Elia. Un conseil de guerre rassemblant

tous les autarques et prophètes d’Elthir fut organisé en hâte dans le temple qui devint

brusquement très animé. Le premier à prendre la parole fut le grand prophète Ersan :

- Mes chers, vous connaissez déjà tous la détresse dans laquelle se trouve le monde

d’Urdanil. Aussi devons-nous calmement réfléchir quant à notre réaction.

- Comment ça, « nous devons réfléchir » ? s’écria Irul, indigné. Mais il est évident que

nous devons aller les aider !

- Commandant Elronhir ! Je vous prie de ne pas précipiter les choses et de calmer vos

ardeurs guerrières ! Une invasion tyrannide n’est pas un évènement à prendre à la légère. Je

suggère que nous éloignons notre vaisseau-monde de la trajectoire de la flotte ruche et de

laisser les orks la détruire peu à peu.

- Mais cela veut dire abandonner les habitants d’Urdanil à leur sort ! fit Irul, hors de lui.

- Cela est triste, certes, mais nous ne sommes même pas sûrs de la véracité de ces faits.

- Douteriez-vous de ma parole ?

- Je doute du fait que la grande prophétesse Elia vous ait adressé un message psychique

alors que l’Ombre Warp tyrannide est sur son monde. Il aurait été plus facile pour elle de

concentrer son esprit sur la signature psychique d’un autre prophète, bien plus facilement

identifiable. Or, même si vous deux êtes les légendaires « Enfants Prodiges », elle seule

possède des capacité psychiques. Vous non.

- Vous voulez dire qu’il pourrait s’agir d’un piège ?

- C’est probable. Bien que j’ignore quelle race pourrait avoir la force mentale d’émettre

des messages psychiques semblables aux nôtres.

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Les prophètes et autarques autour d’Irul commencèrent à imaginer toutes sortes de

possibilités absurdes qui attristèrent Irul. Ses mains tremblaient de rage tandis que son regard

parcourait avec affolement les divers membres du conseil. Puis, exaspéré, il frappa du poing

sur la table en hurlant :

- Mais vous allez vous décider à agir, bon sang ! Alors que vous êtes là à discuter, les

chances de survie des habitants d’Urdanil se réduisent constamment ! Nous devons envoyer

notre armée !

- Leur sort est triste, c’est vrai, mais si nous intervenons, nous y perdront beaucoup trop

de nos habitants. Il vaut mieux préserver notre peuple plutôt que de nous risquer à sauver le

leur.

- Notre peuple ? Leur peuple ? Vous les traitez comme s’ils n’étaient pas des eldars.

Pourtant depuis que nous avons préservé Urdanil de l’invasion ork, nos populations se sont

mélangé, ne formant plus qu’un seul peuple. Il y a dans notre vaisseau-monde plusieurs

milliers d’eldars originaires d’Urdanil. Que croyez-vous qu’ils penseront lorsqu’ils

apprendront que nous avons laissez mourir leur planète natale, avec ses deux cent millions

d’habitants ? Et Elia ? Son sort ne vous importe donc pas plus que cela ? Cela veut donc dire

que vous ne vous souciez plus que de vos propres vies, bandes d’égoïstes ! Notre race à été

presque anéantie par la Chute, et aujourd’hui nous laisserions mourir nos frères et sœurs ? Si

c’est ainsi que compte survivre les eldars, j’ai honte d’en être un !

Les membres du conseils restèrent silencieux, leurs regards plongés dans les yeux

désespéré d’Irul, qui pleurait toutes les larmes de son corps. Voir un eldar pleurer était une

chose rare, car se faire déborder par ses émotions était dangereux pour cette race sensible.

Cependant, Irul n’avait plus le luxe de retenir ses sentiments, et les membres du conseil en

furent émus.

- Commandant, fit Ersan, excusez-nous. L’ampleur du danger nous a aveuglé. Je me

rejoins à votre décision d’apporter secours à nos confrères.

C’est alors que le Grand Autarque Isuyen, commandant en chef des armées d’Elthir, se

leva de son siège et s’avança vers Irul.

- Irul Elronhir. Cela fait longtemps que nous aurions dût faire honneur à vos talents.

Aujourd’hui, votre dévouement confirme mes espoirs et me permet de vous remettre le

commandement suprême des forces d’Elthir. Je vous laisse ma place. Puissiez-vous l’utiliser

pour le plus grand bien de notre peuple.

Le regard du jeune autarque s’illumina brusquement tel un soleil d’espoir. Il ne pensait

pas que ses mots auraient un tel impact sur le conseil. Mais il n’y songeait déjà plus, car il lui

fallait organiser le sauvetage d’Urdanil. Et désormais il avait tout le pouvoir pour cela.

Les Retrouvailles

Irul avait un plan. Un moyen de sauver les habitants d’Urdanil en subissant des pertes

minimes. Mais c’était un plan risqué, qui pouvait échouer à la moindre erreur. C’est pourquoi

il s’assura la confiance de tous les membres du conseil de guerre avant d’organiser le

sauvetage. Son plan était d’envoyer la flotte en avant pour débarquer autant de troupes de

guerriers aspects sur Irulan avant l’arrivée de la flotte-ruche, et renforcer les défenses

terrestres. Ensuite, il faudrait tenir suffisamment longtemps pour que le vaisseau-monde se

rapproche assez de la planète.

Car si Elia avait réussi à le contacter, cela signifiait que l’Ombre dans le Warp créée

par les tyrannides n’était pas un blocus total des émissions psychiques. Cela signifiait donc

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que si le vaisseau-monde se rapprochait suffisamment d’Urdanil, son signal serait assez fort

pour permettre l’utilisation du portail planétaire et évacuer les habitants de la planète.

Ainsi, une puissante flotte constituée des croiseurs les plus rapides fut envoyée, ses

cales remplies de guerriers aspects, de véhicules et de munitions. Une seconde vague de

vaisseaux, moins rapides mais pouvant contenir plus de troupes, suivit juste après. Si tout se

passait bien, ces derniers renforts devraient arriver à peine un jour avant l’attaque tyrannide.

Pendant ce temps, le vaisseaux-monde se rapprochait le plus vite possible d’Urdanil.

Malheureusement, il était impossible d’estimer la distance minimale à laquelle il devrait se

trouver de la planète pour que le portail soit utilisable. C’était la seule partie incertaine du

plan d’Irul.

Le nouveau commandant en chef d’Elthir arriva sur Urdanil avec la première vague de

renforts. Lorsqu’il descendit de son vaisseau-amiral, il fut accueillit par Elia. Elle était vêtue

de sa robe de prophétesse et de son armure runique, mais ne portait par de casque, laissant Irul

contempler son visage angélique qui n’avait pas changé depuis qu’il l’avait perdu de vue.

- Bienvenu à toi, Irul. Merci d’être venu aussi vite.

- Bonjour, Elia. D’autres forces sont déjà en route. Le vaisseau-monde lui-même est en

approche afin de rendre le portail utilisable. En attendant nous devons organiser la défense de

la ville.

- J’ai confiance en toi, Irul. Dans ces heures sombres, les runes ne me parlent plus aussi

clairement. Et même si notre destin m’est incertain, je le met dans tes mains.

Fier de la confiance que lui accordait l’amour de sa vie, il donna ses consignes : les

vaisseaux de renfort débarquèrent leurs troupes, véhicules et munitions avant de partir pour

rejoindre le vaisseau-monde. Irul avait décider d’emporter pour cette première vague des

aspects spécialisés pour le tir : des Vengeurs et Faucheurs Noirs, ainsi que quelques escouades

de Dragons de Feu. Il avait également apporté avec lui de nombreuses plate-formes antigrav

de divers types : canons stellaires, lances ardentes, lance-missiles et rayonneurs lasers. Quant

aux plate-forme d’armes d’appuie, il avait acheminé exclusivement des canon à distorsion, en

accord avec son plan.

Les quelques escouades de banshees et scorpions amenés en renfort servirent à

enseigner les bases du corps à corps aux nombreux gardiens d’Irulan. Car Irul savait que

contre des tyrannides, effectuer des tirs de saturation ne suffirait probablement pas, et il

faudrait sans doute engager des combats rapprochés.

La forêt entourant la gigantesque ville fut abattue, les troncs de ses arbres étant utilisés

pour fabriquer des pièges rudimentaires destinés à ralentir les plus gros organismes

tyrannides. Les défenseurs postés sur le mur de défense avaient ainsi une longue zone

découverte devant eux, où l’ennemi ne disposerait d’aucun couvert. Les Vengeurs et

Faucheurs noirs furent postés de façon homogène au milieu des milliers de gardiens

défenseurs, tandis que les canons à distorsions furent tous calibrés pour toucher la zone juste

devant le mur défensif.

La seconde vague de renfort arriva deux jours avant celle des tyrannides. Le

débarquement fut le plus rapide possible afin que les vaisseaux puissent furent l’orbite où

n’allaient pas tarder à arriver des centaines de milliers d’organismes tyrannides destructeurs.

La seconde vague comportait principalement des aspects aigles chasseurs et araignées

spectrales, ainsi que des banshees et scorpions supplémentaires. Mais le plus important étaient

les nombreux gardes fantômes et seigneurs fantômes, qui constituaient la base du plan d’Irul.

Ces centaines de guerriers-machines avaient reçut chacun une partie de l’esprit d’un eldar

mort, et allaient jouer un rôle vital dans la bataille d’Urdanil.

Lorsque la flotte-ruche arriva finalement en orbite au-dessus de la planète, les eldars

étaient prêt à se défendre.

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La Bataille d’Urdanil

Le bouclier de protection d’Irulan protégea la ville de la pluie de spore tyrannides, les

consumant en une fraction de seconde avec les organismes combattants qu’ils transportaient.

Cela évita que la cité ait à éliminer d’éventuels ennemis intérieurs et à diviser ses forces dans

une bataille inutile. Quelques heures plus tard, les premier organismes d’avant-garde

arrivèrent : des génestealers, gaunts, gargouilles et lictors. Leur nombre n’était pas encore très

important, et ils furent éliminés avec une grande facilité par les tireurs eldars. Aucun de ces

premiers attaquants n’atteignit le mur de défense avant longtemps.

Puis le nombre d’organisme augmenta de plus en plus. Le paysage ne fut rapidement

plus qu’une marée de corps en mouvement, et il n’était même plus nécessaire de viser une

quelconque cible pour faire mouche. Les tourelles de défenses automatisées faisaient des

ravage en déversant leur déluge de shurikens lourds tandis que les aigles chasseurs

engageaient les gargouilles dans de terribles combats aériens. La maîtrise des guerriers

aspects leur permettait d’éliminer les vagues de tyrannides volants en subissant le minimum

de perte, utilisant les hauts bâtiments de la ville pour esquiver les tirs ennemis avant de

répandre la mort.

Irul, lui, était au niveau de la porte principale d’Irulan avec Elia. C’était là que la

défense devait être la plus grande, car c’était à peu prêt le seul point faible de la ville. Si la

porte tombait, il serait presque impossible de tenir contre la marée d’organismes combattants,

même avec les plus grands combattants aspects du vaisseau-monde. Elia utilisait ses dons

pour déclencher des tempêtes d’énergie au milieu des tyrannides, faisant presque plus de

morts qu’Irul avec son double tisse-mort d’Exarque araignée spectrale.

Contre une forteresse, la stratégie des tyrannides était d’amener le plus de corps à la

base du mur de défense pour y créer des montagnes de chaires s’élevant progressivement, afin

d’atteindre finalement le haut du mur. C’est pourquoi Irul avait ordonné aux nombreux

canons à distorsion de se calibrer sur la base du mur. Leurs tirs engloutissaient les cadavres

des tyrannides dans le Warp, nettoyant la zone pour priver les tyrannide de ces masses de

corps. Ainsi, le mur de défense ne fut pas débordé comme ceux des autres races, et put tenir

bien plus longtemps.

Ce fut lorsque les plus gros organismes tyrannides arrivèrent que les choses se

gâtèrent. Six heures avaient déjà passée depuis le début de l’assaut, et les défenseurs eldars

commençaient à croire que cela ne finirait jamais. Les carnifexs et princes tyrannides

représentaient la plus grande menace pour la porte de la ville. C’est pourquoi les armes les

plus puissantes furent concentrer sur ces énormes monstres, les détruisant peu à peu au fur et à

mesure qu’ils avançaient. Mais leur nombre ne cessait d’augmenter.

Un noyau dur de plus de trente carnifexs surgit brusquement de derrière une colline, et

se dirigea droit vers la porte. Irul ordonna immédiatement à toutes les armes lourdes

disponibles de les abattre. Mais ils étaient trop nombreux, et cinq d’entre eux arrivèrent

devant l’imposant édifice de moelle spectrale.

- Dragons de Feu ! ordonna Irul. Fusez-les !

Des dizaines de rayons thermiques mortels parcoururent les corps des carnifexs de part

en part, les réduisant à l’état de chair liquéfiée. Mais avant que le dernier ne s’effondre, il

abattit de toutes ses forces ses deux énormes pinces hypertrophiées sur la porte. Une large

fissure se créa dans l’énorme bloc de moelle spectrale, fragilisant terriblement l’édifice.

- Nous avons évité le pire, annonça Irul. Mais ils réessayerons bientôt, et nous devons

nous tenir prêts.

- Non, fit Elia. Cette bataille est bientôt finie.

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En effet, les renforts ennemis se faisaient de moins en moins nombreux. Malgré leurs

efforts acharnés, les tyrannides n’avaient pas réussi à mettre la patte sur le mur de défense.

Les dernières vagues d’organismes combattants furent impitoyablement fauchés par les

défenseurs eldars, dont les pertes étaient largement acceptables. Elia observait les visages et

les pensées réjouies de ses semblables, voyant ce formidable sentiment de sécurité dans lequel

ils étaient finalement englobés.

- Tu as réussi ce que tout le monde croyait impossible, Irul : tu as fait renaître l’espoir.

- Ce n’était que la première bataille. Il y en aura d’autres.

La Naissance des Inséparables

Dans toute la ville, on s’afférait à réparer les défenses pour un second assaut. Les

tyrannides avaient pensé qu’une simple armée habituelle aurait eut raison des frêles eldars,

mais l’Esprit de la Ruche avait fait une erreur, et se préparait à la corriger. Dans leurs visions,

les prophètes ressentaient le nombre toujours grandissant d’organismes combattants vomis par

les énormes vaisseaux-ruches en orbite, et qui se rassemblaient dans les environs tout autour

de la ville pour une attaques aux dimensions sans précédents.

A l’extérieur d’Irulan, des escouades de garde fantôme et des batteries de canons à

distorsions utilisaient leurs armements warp pour faire disparaître les cadavres tyrannides

dans l’Immaterium. De cette façon, la flotte-ruche ne pourrait plus récupérer l’énorme

biomasse qu’elle avait envoyée contre les eldars. Cela devrait affaiblir suffisamment ses

forces pour que les orks peuplant ce secteur de la galaxie finissent le travail plus tard avec leur

force brute. De leur côté, plusieurs équipes de chanteurs de moelle étaient occupées à réparer

la porte de la ville, ainsi que certains endroits du mur de défense, usant de toute leur force

psychique pour remodeler le matériaux né du Warp. Au bout de quelques heures, la muraille

d’Irulan était redevenue intacte, mais ses défenseurs savaient bien qu’elle finirait forcément

par tomber.

Pendant ce temps, les habitants de la ville pansaient leurs plaies et renforçaient leurs

bâtiments, tout en guettant le moindre signe de fonctionnement du portail warp. Les guerriers

aspects rassemblaient leurs munitions, que la flotte d’Irul avait amené en très grande quantité,

tout en réparant les tourelles de défense endommagées et en vérifiant leurs équipements. Tout

le monde voulait être prêt pour le prochain assaut.

Irul, quant à lui, usait de son savoir de la médecine pour soigner les nombreux blessés

rassemblés à l’hôpital d’Irulan. A la fin de la journée, Elia vint le voir.

- Tu es blessée ? demanda Irul.

- Oh non. J’ai seulement cette petite éraflure à la main, mais ce n’est rien.

- C’est quand même important. Je vais te faire disparaître cela. Viens.

Elia s’assis en face d’Irul et celui-ci lui prit la main. Elle avait reçut une goutte de bio-

acide tyrannide qui lui avait brûlé sa peau gracieuse. La vision de cette blessure, même si elle

était sans conséquence, attristait Irul qui s’empressa de régénérer les cellules épidermiques

d’Elia. Tandis qu’il usait de ses instruments avec des mains expertes, la jeune eldare cherchait

à intercepter le regard de son soigneur. Mais Irul fuyait ses yeux, comme s’il craignait qu’elle

y lise ses tendres pensées. Un long silence envahit la petite salle d’opération avant qu’Elia se

décide à parler :

- Tu es devenu quelqu’un de vraiment formidable, Irul.

- Toi aussi, Elia.

La réponse du commandant-médecin avait été rapide, comme un réflexe auto-défensif.

Mais la prophétesse ne voulait pas en rester là :

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- Alors tu as reçu mon message psychique…

- Oui. Mais je n’ai pas réussi à entendre la fin. D’ailleurs cela m’a étonné que tu l’ai

envoyé à moi plutôt qu’à un autre prophète.

- Cela m’était beaucoup plus facile.

- Pourquoi ?

- Je reconnaîtrait ta signature psychique parmi un milliard.

Irul s’arrêta brusquement de manipuler ses outils, focalisant ses yeux sur la blessure

d’Elia pour garder son calme.

- Irul, fit la jeune eldare. Il faut que je t’avoue quelque chose. Quelque chose que j’avais

mis dans la fin de mon message. Mais pour cela, je veux que tu me regarde dans les yeux.

L’autarque releva la tête et plongea ses yeux dans ceux d’Elia, pour voir que des

larmes coulaient le long des joues gracieuses. Avec douceur, il les essuya et Elia lui prit la

main.

- « Je t’aime ». C’est ce qu’il y avait à la fin.

Irul ne savait plus quoi dire. Ce dont il avait rêvé pendant de si nombreuses années,

cette chimère derrière laquelle il courrait depuis son enfance et pour laquelle il avait si

durement combattu, se réalisait enfin.

- Je t’ai toujours aimé, continua Elia. Depuis que tu es devenu médecin et qu’on nous a

surnommé les « Enfants Prodiges », je n’ai jamais cessé de penser à toi. Puis j’ai lu tout

l’amour que tu me portais, et j’ai alors compris que notre destin était de nous unir.

- Mais alors pourquoi ne me l’as-tu pas dit ce jour là ?

- Parce que si je l’avais fait, tu ne serais pas devenu ce que tu es aujourd’hui.

Irul ne comprenait pas ce que lui disait Elia. Tout ceci, tout ce que j’ai accompli,

n’aurait pas été nécessaire pour gagner son cœur. Alors pourquoi ne me l’a-t-elle pas avoué

le jour de ma majorité ?

- Si je t’avais dis tout cela ce jour là, tu aurais choisit une autre voie que celle du Guerrier.

Une voie plus sûre, moins dangereuse et te permettant de rester sur le vaisseau-monde. La

veille de la cérémonie, j’ai lancé les runes et j’y ais vu le grand destin qui t’attendait à la

guerre. Mais j’y ait vu aussi que pour que tu choisisses cette voie, il fallait que je te cache mes

sentiments.

« J’ai alors longuement pleuré, avant et après la cérémonie. J’ai pleuré si fort de devoir

retarder ainsi notre bonheur. Mais c’était pour le bien de notre peuple. Les méandres du futur

me prédisaient constamment ta réussite. J’ai vu ta victoire contre le big boss ork bien avant

l’appel de détresse d’Urdanil. Et lorsque j’ai appris que cette ville avait prit ton nom, j’ai

décidé de m’y installer pour y poursuivre ton œuvre et d’y attendre que tu revienne en héros.

« Et aujourd’hui, je peux enfin te dire ce que j’ai caché si longtemps. Te dire que je

t’aime, et que je n’aimerai personne d’autre jusqu’à la fin des temps.

Les deux jeunes eldars joignirent alors leurs mains, leurs regards plongés l’un dans

l’autre, avant de s’embrasser avec une tendresse infinie. Leurs sentiments décuplés par le

métabolisme de leur race fit monter en eux une fougue amoureuse d’une puissance quasi

divine. Toute la nuit, ils firent l’amour avec passion et douceur, leurs âmes unies dans un

même paradis sentimental tandis que leurs corps tentaient de faire de même.

Le lendemain à l’aube, les tyrannides attaquèrent de nouveau.

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La Puissance des Amants Prodiges

L’ennemi ne comptait pas laisser la moindre chance aux eldars, cette fois-ci. La région

toute entière était recouverte d’organismes combattants de toutes sortes, avec une bien plus

grande proportion de monstres géants que la première fois. Des milliers de Biovores

bombardèrent la cité d’Irulan de leurs spores aux types bien diversifiées. Les bâtiments

pouvaient certes tenir contre des explosions classiques, mais le bio-acide des projectiles

tyrannides les rongeaient lentement jusqu’à les faire s’effondrer.

Heureusement, la plupart de la population était regroupée dans des cavernes

souterraines profondément enfouies sous la surface. C’était un ultime lieu de résistance prévu

pour tenir dans le cas où des orks réussiraient à envahir la ville, pour attendre les renforts du

vaisseau-monde.

Pendant ce temps, les guerriers aspects et gardes fantômes n’avaient pas un instant de

répit. Les ennemis arrivaient de partout et en masse. Une véritable armée de carnifex avait été

composée et se dirigea droit vers la porte. Tous les tirs les plus puissants furent concentrés sur

ces énormes monstres, mais ils réussirent quand même à atteindre l’édifice de moelle

spectrale. Les dizaines de Dragon de Feu qui les y attendaient transpercèrent leurs carapaces

de part en part au fur et à mesure qu’ils arrivaient, ralentissant la destruction de la porte. Elia

et Irul, quant à eux, se tenaient de l’autre côté de la porte, entourés d’une hordes de gardes

fantômes et d’archontes, soutenus par d’imposant seigneurs fantômes.

- C’est ici que se jouera la bataille, fit Irul. Nous ne pouvons pas reculer.

- Nous tiendrons, annonça Elia.

Les deux enfants prodiges se prirent la main en plongeant leurs yeux dans ceux de

l’autre. Rien dans tout l’univers n’aurait put leur faire peur en cet instant. Ni l’innombrable

armée de crocs et de griffes qui convergeaient vers la ville, ni le sort qui les attendaient s’ils

échouaient.

Quelques minutes plus tard, la porte s’effondra sous les coup d’un carnifex enragé, qui

avança de quelques pas avant de mourir d’un tir de fusil thermique porté à la tête. Les

nombreux corps de ces monstres sacrifiés pour abattre l’édifice étant autant d’obstacles pour

les tyrannides qui voulaient s’engouffrer dans la ville. Aussi cela fut aisé, au début, de tenir la

position.

Elia et Irul avaient chacun reçut l’une des armes les plus puissantes du vaisseau-

monde. Dans les mains d’Elia, le bâton d’Urdanil crépitait d’énergie psychique, capable de

trancher n’importe quel matériaux, et décuplant son pouvoir. La Lame de l’Aube que maniait

Irul contenait la puissance d’un soleil naissant, qu’aucune arme ne pouvait contrer. A eux

deux, il éliminèrent plusieurs dizaines d’organismes de combats majeurs tels que des guerriers

et des rôdeurs.

Puis, une nuée de génestealers surgit dans l’ouverture. Elia scruta alors le futur en un

instant, puis guida les actes des défenseurs et de son bien-aimé pour parer chaque attaque et

massacrer les assaillants au fur et à mesure qu’ils avançaient. Pendant ce temps, les gardes et

seigneurs fantômes délivraient une quantité phénoménale de tirs dans la marée qui avançait,

fauchant les ennemis par dizaines.

Mais c’est là que la stratégie d’Irul se retourna contre lui : alors qu’il aurait mieux

valut accumuler les cadavres ennemis au niveau de la porte pour en faire un obstacle, les

canons fantômes faisait place nette. Le flot tyranide restait donc toujours aussi énorme, les

organismes combattants franchissant le seuil d’Irulan par centaines, tandis que les défenseurs

de la ville tentaient de les repousser de leur mieux. Et c’est alors qu’une gigantesque masse

visqueuse semblable à un astéroïde organique s’abattit devant les murailles de la cité, écrasant

dans sa chute de nombreux combattants tyranides. Irul savait parfaitement ce qui contenait

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cette spore de débarquement tytanesque, mais refusa de l’admettre jusqu’à ce que l’unique

occupant en sorte dans un cri qui terrorisa tous les eldars présents.

Cette créature était presque aussi grande que les plus hautes tours d’Irulan, bien que

l’ensemble de son corps était voûtés, reposant sur ses quatre pattes postérieures. Celles-ci

étaient d’ailleurs incroyablement minces par rapport à son énorme abdomen, tandis que ses

deux pattes antérieures se terminaient en énormes canons organiques que la créature colossale

pointa vers la ville en hurlant de nouveau. Ce véritable titan organique était l’arme ultime de

l’arsenal tyranide, et avait la puissance de vaincre des armées entières. A cet instant, Irul

regretta amèrement de n’avoir pas eut le temps de faire acheminer des titans de combat, ou

des véhicules super-lourd qui aurait put contrer ce genre de menace. Ce bio-titan était

parfaitement capable d’abattre le mur d’enceinte de la ville, et créer de nouveau accès pour les

organismes plus petits.

Soudain, une vague d’ondes psychiques partit du centre de la ville et s’étendit sur

toute la région, portant un unique message aux eldars : le portail venait de se rouvrir.

- Repli général ! ordonna Irul. Que les gardes et seigneurs fantômes se place en arrière-

garde pour couvrir notre retraite !

Progressivement, l’armée d’Elthir se retira des défenses périphériques de la ville,

tandis que les combattants fantômes restaient derrière eux, sacrifiant ce qui leur restait de vie

pour ralentir les tyranides. Les deux Enfant Prodiges courut en direction d’un Falcon qui était

venu récupérer l’escouade de commandement, et l’appareil antigrav fila a toute vitesse vers le

portail. Elia eut tout juste le temps de voir le bio-titan tyranide démolir une partie du mur

d’enceinte, et une larme coula furtivement sur le visage de la prophétesse. L’instant suivant, le

véhicule franchit le portail, ne laissant plus voir que le mélange chaotique des énergies du

Warp.

Tournés vers l’Avenir

Une fois le peuple d’Urdanil à l’abris, le vaisseau-monde d’Elthir s’éloigna le plus

possible du chemin de la flotte-ruche tyranide, puis coupa ses moteurs pour éviter d’attirer

l’attention du Grand Dévoreur. L’armée d’Elthir avait été durement touchée, et n’était plus en

état d’intervenir directement dans l’immense conflit qui allait embraser la galaxie. Elia tenta

de prévenir les autres vaisseau-monde du danger en approche, en vain. L’Ombre dans le Warp

causée par les Reines Normes tyranides empêchaient toute communication longue-distance

par les moyens psychiques. Plusieurs vaisseaux parmi les plus rapides de la flotte furent alors

envoyés prévenir la race eldar, mais il était déjà trop tard : le vaisseau-monde d’Yvanden fut

attaqué quelques heures seulement après que le message leur soit parvenu, et subit un bien

funeste sort.

Très rapidement, cette flotte-ruche tyranide fut nommée Kraken par les humains.

D’innombrables batailles furent menées contre cette menace par l’ensemble des races

occupant ce secteur de la galaxie, et plusieurs dizaines de planètes furent vidées de toute vie

en moins de quelques mois. Ce ne fut que grâce à la force et à la volonté de l’Imperium

humain que Kraken fut enfin stoppée, puis détruite. La plupart des archives eldars n’ont pas

retenu cette vérité, expliquant simplement que les eldars ont fragilisé la flotte-ruche qui a finit

par être vaincu par les autres races.

Mais Elthir fut une exception.

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Lorsque la menace de Kraken disparu enfin, Elia et Irul furent nommés Grands

Dirigeants de Elthir, et devinrent alors les plus jeunes eldars à prendre les rênes du vaisseau-

monde. Ils refusèrent de taire la vérité sur les véritables vainqueurs de la flotte-ruche Kraken,

et insistèrent pour que leurs archives décrivent fidèlement les actes courageux des humains.

Car ils savaient parfaitement que la race eldars n’était plus suffisante pour contenir tous les

maux de cette galaxie, même si cela allait contre l’orgueil naturel dont leur peuple avait

toujours fait preuve. Il était clair pour eux que cette ère était celle des humains.

Lorsque Irul et Elia prirent leurs nouvelles fonctions, la politique d’Elthir changea

radicalement. D’innombrables expéditions de rangers furent envoyées aux quatre coins de la

galaxie pour récolter des informations sur l’Imperium de l’Hummanité : ses planètes, ses

habitants, ses armées, tout. Rapidement, le vaisseau-monde d’Elthir devint un allié non

officiel des humains, intervenant là où ce jeune peuple avait le plus besoin d’aide, détruisant

leurs ennemis par des attaques éclaires avant de disparaître aussitôt. Et bien que la race eldar

était considérée par l’Imperium comme un ennemi, rares étaient les généraux humains qui

osaient refuser leur aide.

Malheureusement, cette proximité non-avouée avec les humains ne fut pas considérée

d’un bon œil par les autres vaisseau-monde eldars, et en particulier par Biel-Tan. Elthir ne

tarda pas à être considéré comme un peuple corrompu et sans fierté, qui ne valait pas mieux

que les êtres primitifs aux côtés desquels ils combattaient. Même si aucune hostilité

fraternelle ne fut déclenchée, de nombreuses alliances entre vaisseaux-monde furent brisés par

la faute d’Elthir, qui se retrouva alors isolé de ses semblables. Mais heureusement, Elthir avait

ses propres atouts.

Depuis qu’Yvanden avait perdu la quasi-totalité de sa population, Elthir était devenu

le vaisseau-monde le plus peuplé de la galaxie. De plus, la disparition d’autant d’eldars força

les habitants d’Elthir à prendre conscience que leur race était en train de mourir lentement.

Leur réaction fut immédiate, et s’illustra par une nette augmentation du taux de natalité,

qu’Elia et Irul imitèrent en mettant au monde pas moins de six enfants. Cela devint la

principale force de ce peuple, et lui permit de survivre seul au milieu des dangers de l’univers.

Dirigé avec une sagesse exemplaire, Elthir fut reconnu par la plupart des races de cette

galaxie comme l’une des forces les plus influentes qui aient existées.

à suivre dans l’Ordre des Oubliés