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L’ACTUALITÉ AU QUOTIDIEN N°1851 MERCREDI 23 OCTOBRE 2013 www.adiac-congo.com 100 FCFA Lylian Ndenguet le jour de son intronisation. (Crédit photo DR) L'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) a désigné, lundi, Brazzaville comme nouveau membre du réseau des villes créatives. Dans le même chapitre, Zahlé au Liban, Cracovie en Pologne et Fabriano en Italie sont éga- lement promues à ce statut. « En mettant en œuvre les initiatives, politiques et stratégies locales, Brazza- ville, Zahlé, Cracovie et Fabriano ont toutes puisé dans la créativité en tant que source d'enrichissement pour le paysage urbain contemporain et la vie quotidienne des citoyens », précise l'agence onusienne dans un communi- qué de presse. Page 5 Dans le souci d’intéresser les jeunes au métier de cinéaste, le réalisateur sénégalais, Moussa Traoré, s’engage à former les jeunes porteurs de projets en vue de l’émergence du cinéma congo- lais en perte de repères. À travers cette formation appelée « master class », Moussa Traoré entend ouvrir les yeux aux jeunes congolais qui désirent se lancer dans ce domaine en leur donnant des occasions de réaliser des films à moindre coût. «Les projets vont prendre vie à par- tir de maintenant et seront visibles sans doute en février. On commen- cera probablement à les fabriquer en novembre et les films vont être produits et montés par des Congo- lais et des Marocains », a précisé le réalisateur sénégalais. Page 11 ÉDITORIAL Gare ! Page 2 Cinq mois après son élévation à la présidence de la section foot- ball d’Étoile du Congo, Lylian Ndenguet a été évincé par le Col- lectif des anciens présidents gé- néraux et le comité des sages. Arrivé à la tête des Vert-et-Or avec l’ambition de redorer le bla- son du club le plus titré du Congo, Lilian Ndenguet avait promis d'intégrer le semi-profes- sionnalisme au sein de cette équipe. Mais, d’après le collectif des présidents, il n’a pas tenu ses promesses. « La présidence du collectif des présidents à vie, pré- sidents généraux et comité des sages décide de mettre fin aux fonctions de Lylian Ndenguet en qualité de président de la section football de l’Association sportive multidisciplinaire Étoile du Congo », précise la décision du club, publiée lundi à Brazzaville. Page 16 La commission nationale d’agré- ment du ministère de l’Enseigne- ment primaire, secondaire et de l’alphabétisation veut remettre de l’ordre dans l’agrément des établissements privés du secteur. Après un contrôle, 199 établisse- ments privés implantés sur l’en- semble du territoire national fe- ront l’objet d’un examen minutieux et d’une analyse des conditions de viabilité. Selon le ministre de tutelle, Hel- lot Matson Mampouya, qui a dé- ploré la non- application du ca- dre juridique par les promoteurs des écoles privées, des mesures de fermeture seront prises par l’organe de contrôle du gouver- nement. Page 5 CULTURE ET ARTS Le cinéma congolais en quête de repères Football CA FEE AFA DCDA FB A DCF AFBA Émulation Brazzaville désignée membre du réseau des villes créatives de l’Unesco COMMISSION D’AGRÉMENT DE L’ÉDUCATION 199 établissements privés dans le viseur de la tutelle

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L ’ A C T U A L I T É A U Q U O T I D I E N

N°1851 MERCREDI 23 OCTOBRE 2013www.adiac-congo.com100 FCFA

Lylian Ndenguet le jour de son intronisation. (Crédit photo DR)

L'Organisation des Nations unies pourl'éducation, la science et la culture(Unesco) a désigné, lundi, Brazzavillecomme nouveau membre du réseaudes villes créatives. Dans le mêmechapitre, Zahlé au Liban, Cracovie enPologne et Fabriano en Italie sont éga-lement promues à ce statut.« En mettant en œuvre les initiatives,politiques et stratégies locales, Brazza-ville, Zahlé, Cracovie et Fabriano onttoutes puisé dans la créativité en tantque source d'enrichissement pour lepaysage urbain contemporain et la viequotidienne des citoyens », précisel'agence onusienne dans un communi-qué de presse.

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Dans le souci d’intéresser lesjeunes au métier de cinéaste, leréalisateur sénégalais, MoussaTraoré, s’engage à former lesjeunes porteurs de projets en vuede l’émergence du cinéma congo-lais en perte de repères. À travers cette formation appelée« master class », Moussa Traoréentend ouvrir les yeux aux jeunescongolais qui désirent se lancerdans ce domaine en leur donnantdes occasions de réaliser des filmsà moindre coût. «Les projets vont prendre vie à par-tir de maintenant et seront visiblessans doute en février. On commen-cera probablement à les fabriqueren novembre et les films vont êtreproduits et montés par des Congo-lais et des Marocains », a précisé leréalisateur sénégalais.

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ÉDITORIAL

Gare !Page 2

Cinq mois après son élévation àla présidence de la section foot-ball d’Étoile du Congo, LylianNdenguet a été évincé par le Col-lectif des anciens présidents gé-néraux et le comité des sages. Arrivé à la tête des Vert-et-Oravec l’ambition de redorer le bla-son du club le plus titré duCongo, Lilian Ndenguet avaitpromis d'intégrer le semi-profes-sionnalisme au sein de cetteéquipe. Mais, d’après le collectifdes présidents, il n’a pas tenu sespromesses. « La présidence ducollectif des présidents à vie, pré-sidents généraux et comité dessages décide de mettre fin auxfonctions de Lylian Ndenguet enqualité de président de la sectionfootball de l’Association sportivemultidisciplinaire Étoile duCongo », précise la décision duclub, publiée lundi à Brazzaville.

Page 16La commission nationale d’agré-ment du ministère de l’Enseigne-ment primaire, secondaire et del’alphabétisation veut remettrede l’ordre dans l’agrément desétablissements privés du secteur.Après un contrôle, 199 établisse-ments privés implantés sur l’en-semble du territoire national fe-ront l’objet d’un examenminutieux et d’une analyse desconditions de viabilité. Selon le ministre de tutelle, Hel-lot Matson Mampouya, qui a dé-ploré la non- application du ca-dre juridique par les promoteursdes écoles privées, des mesuresde fermeture seront prises parl’organe de contrôle du gouver-nement.

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CULTURE ET ARTS

Le cinémacongolais en quête de repères

Football

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ÉmulationBrazzaville désignée membre du réseaudes villes créatives de l’Unesco

COMMISSION D’AGRÉMENTDE L’ÉDUCATION

199 établissementsprivés dans leviseur de la tutelle

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2 | POLITIQUE / ÉCONOMIE

LES DÉPÊCHESDE BRAZZAVILLE

Les Dépêches de Brazzaville sont une publication de l’Agence d’Information d’Afrique centrale (ADIAC)

Site Internet : www.brazzaville-adiac.com

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Directeur de la publication : Jean-Paul PigasseSecrétariat : Raïssa Angombo

Comité de directionEmmanuel Mbengué, Émile Gankama, Lydie Pongault, Bénédicte de Capèle, Ange Pongault, Charles Zodialo, Gérard Ebami-Sala, Philippe Garcie.

RÉDACTIONS

Directeur des rédactions : Émile GankamaAssistante : Leslie KangaPhotothèque : Sandra Ignamout

Secrétaire des rédactions : Jocelyn Francis WaboutSecrétaire des rédactions adjoint :Rewriting : Arnaud Bienvenu Zodialo, Clotilde Ibara, Norbert Biembedi

Rédaction de BrazzavilleRédacteurs en chef : Guy-Gervais Kitina,Thierry NoungouService Société : Parfait Wilfried Douniama (chef de service)Guillaume Ondzé, Fortuné Ibara, Lydie Gisèle OkoService Politique : Roger Ngombé (chef de service),

Jean Jacques Koubemba, Josiane Mambou LoukoulaService Économie : Nancy France Loutoumba (chef de service) ; Lopelle Mboussa Gassia, Firmin OyéService International : Nestor N’Gampoula (chef de service), Yvette Reine Nzaba, Tiras AndangService Culture et arts : Bruno Okokana (chef de service), Hermione Désirée Ngoma, Rosalie BindikaService Sport : James Golden Eloué (chef de service), Rominique Nerplat MakayaService Enquête : Quentin Loubou (chef de service), Rock Ngassakys Chronique littéraire : Meryll Mezath (chef de service), Luce Jennyfer Mianzoukouta

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Service commercial : Adrienne LondoleBureau de Kinshasa : 20, avenue de la paix Gombe - Kinshasa - RDC - Tél. (+243) 015 166 200

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Maquette : Eudes Banzouzi (chef de service) Cyriaque Brice Zoba, Mesmin Boussa, Stanislas Okassou

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Commercial Pointe-Noire : Mélaine Eta Anto

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Directrice : Lydie PongaultÉmilie Moundako Éyala (chef de service), Eustel ChrispainStevy Oba, Nely Carole Biantomba, Epiphanie Mozali

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A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

ÉDITORIAL

���A��

A u train où vont les choses, il n’est pas impossibleque le sommet Afrique-France, rebaptisé récem-ment « sommet de l’Élysée » à la demande

expresse du président François Hollande, n’ait pas lieucomme prévu. Cibles d’attaques médiatiques et judiciairesde plus en plus virulentes, plusieurs États, et non desmoindres, en viennent à douter de la volonté de la Francede resserrer ses liens avec l’Afrique, comme le prétendentses plus hautes autorités. Certains même considèrent qu’iln’est pas de leur intérêt de venir s’afficher ostensiblementà Paris alors que les véritables grandes puissances – laChine, les États-Unis, la Russie, l’Inde – manifestent deplus en plus concrètement leur volonté de développer desrelations fructueuses avec le continent.

Ce que ne comprennent manifestement pas le présidentfrançais, son ministre des Affaires étrangères, LaurentFabius, son ministre de la Défense, Jean-Yves Le Driand,et moins encore leur environnement immédiat, c’est quesi les relations privilégiées existant entre la France etl’Afrique depuis la fin de la colonisation se distendent, leurpays se trouvera vite relégué au second plan. Il aura beauexhiber ses muscles nucléaires et discourir sans fin à latable du Conseil de sécurité des Nations unies, il deviendraune puissance de second ordre à laquelle la communautéinternationale ne prêtera plus qu’une attention polie.

Si François Hollande était sage, prenait du recul, cessaitde se faire manipuler par son entourage, il tirerait la leçonqui s’impose du camouflet que le président des États-Unis, Barack Obama, lui a récemment infligé en faisantbrusquement machine arrière dans le conflit syrien. Ilremettrait les pieds sur terre et comprendrait que laFrance, aussi prestigieux que soit son passé, ne pèserademain dans l’arène internationale que si elle parvient àfédérer autour d’elle les pays qui ont une histoire, unelangue et une culture communes avec elle.

La majorité des observateurs doutent que le présidentfrançais, englué dans ses problèmes intérieurs, soit capablede changer de comportement. Ils ont peut-être raison,mais rien en vérité n’est encore joué. Si, en effet, FrançoisHollande se ressaisit, si le sommet de l’Élysée se réunitdans un climat apaisé et si l’Afrique y fait entendre sa voixavec force, alors sans doute les oiseaux de mauvais auguredevront-ils se taire. Mais dans le cas contraire, le pire està craindre.

Les Dépêches de Brazzaville

Afin d'optimiser leur travail,les membres de laConcertation nationale desorganisations paysannes etproducteurs agricoles duCongo (Cnop Congo) ont priscette décision le 20 octobre àBrazzaville au terme de leurassemblée générale, précédéed’une formation des leadersdes organisations paysannesdes 12 départements destinéeà renforcer leurs capacités degestion. Cette assemblée a été l'occa-sion pour eux de plancher surles documents juridiques, lastratégie de communication etle plan stratégique 2013-2017.La Cnop a jugé utile de réviser

les documents juridiques enrapport avec le contexte actuelaprès dix ans d’existence. Sur-tout au regard des incohé-rences sur les aspects juri-diques. « À titre illustratif : onm’appelle coordonnateuralors que je ne suis pas gérant

d’un projet. Celui qui dirigeun groupement s’appelle pré-sident ou animateur. Autreincohérence : le collège desfemmes qui a été mis en placene figure pas dans les docu-ments juridiques », a expliquéle président du groupement,Séraphin Médard Ntadi.Il a, par ailleurs, évoqué les pro-blèmes de communication desorganes avec l’extérieur. Cettecommunication devrait être in-corporée dans les documentsde travail afin que l’organisa-tion puisse mieux évoluer dansles prochaines années. Sur cesujet, Séraphin Ntadi a préciséque le déficit communication-nel se situait à différents ni-

veaux, notamment entre lacoordination nationale et lesdépartements, dû parfois àl’enclavement des autres ré-gions et au manque de docu-ments. Ainsi, en guise de pallia-tif, les membres ont validé unspécimen qui servira de modèle

pour la présentation de leurrapport d’activités.Pour rappel, la vocation de laCnop n’est pas directementdans la production mais plutôtdans l’accompagnement desmembres à pouvoir mieux gé-rer leur production. D’où lesdifférentes formations qui re-présentent le plus grand pour-centage du plan stratégique.« Entre 2012-2013, nousavons négocié un appui avecle Projet de développement ru-ral (Proder) qui nous a permisd’aller vers la base dans les dé-partements de la Likouala, de laSangha et du Pool, pour un ac-compagnement», a indiqué le pré-sident de la Cnop.

Enfin, la Cnop Congo constitueun cadre idéal pour la mobilisa-tion et l’action des producteurset paysans du Congo en vue desoutenir l’appropriation du dé-veloppement agricole et ruralpar les acteurs à la base.

Nancy France Loutoumba

AGRICULTURE

La Cnop définit sa nouvelle stratégie

Les membres de la Cnop en assemblée générale. crédit photo

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ÉCONOMIE | 3A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Le département des travauxpublics procède à une série devisites guidées et techniques desentreprises adjudicataires desmarchés publics relevant de lamunicipalisation accélérée de laRépublique du Congo. Le directeur des travaux publics,accompagné des préfets des dé-partements de la Cuvette ouest, laCuvette, le Pool, les Plateaux et laLékoumou étaient à Pointe-Noirele 18 octobre, où ils ont vu le maté-riel que l’une des sociétés vientd’acquérir. Sipam, car c’est d’elle qu’il s’agit, aadressé une invitation au ministèrede l’Équipement et des travaux pu-blics pour mieux apprécier la réa-lité. En effet, la société forestière aacquis du nouveau matériel pour lacontinuité de ses chantiers. Aveccette acquisition, l’entreprisecompte poursuivre et achever lestravaux qu’elle a commencés afinde respecter les engagements prisavec le gouvernement. Les visiteurs ont constaté pourcette première vague car la sociétéest en attente d’autres engins : 24camions bennes de 22m³ ; 50 véhi-cules de liaison ; 20 excavateursdont une dizaine conçue pour lesremblais hydrauliques utilisés dansles endroits marécageux ; une ving-taine de véhicules citerne destinéeà transporter le carburant et l’eau. Pour rappel cette visite, sur invita-tion de la société, fait suite aux dis-positions que le ministère a prisespour le bon suivi des travauxlourds engagés au Congo. À la suite des journées portes ou-vertes organisées par ledit minis-tère, ce dernier avait convoquétous les opérateurs exerçant dans

son secteur. Il s’agissait de vérifiers’ils étaient éligibles au métier detravaux publics. De ce fait, il avaitété indiqué qu’une société pour bé-néficier d’un agrément pour exer-cer devait faire preuve de ce qu’ildispose (siège, matériel suffisant,personnel qualifié et compétent). Le directeur de cabinet du ministrede tutelle avait déjà visité les siègesdes opérateurs à Brazzaville et à

Pointe-Noire. À l’issue de cettepremière opération, le départe-ment a pu distinguer les vraies en-treprises des fictives. « Nous nous sommes retrouvésde ant un opérateur de taille, Si-pam. Celui-ci a, vis-à-vis du gou-vernement, des engagements assezimportants… Les chantiers enta-més devaient être réalisés et que l’onne devait pas abandonner les élé-

phants blancs. Si cela est valablepour le bâtiment, cela l’est aussipour la route », a signifié le direc-teur des travaux publics, BlaiseOnanga. Il a également pu se rendre comptedu parc dispatcher dont dispose lasociété à travers le territoire natio-nal. Sur 1500km de route retenuspour le département de la Lékou-mou, 1000km reviennent aux so-

ciétés forestières et dont Sipam estchef de file. Une autre invitation se trouve surla table du ministère. Elle concernela Congolaise industrielle des bois(CIB), chargée de réaliser la routeOuesso-Enyellé. Elle aussi présen-tera dans les prochains jours sonparc d’engins aux experts du mi-nistère.

Nancy France Loutoumba

TRAVAUX PUBLICS

La direction vérifie le matériel des sociétés

Le matériel roulant

La direction départementale del’économie forestière de la Sangha asaisi, au cours d’une opération decontrôle, environ 200 m3 de planchesde bois coupées frauduleusement.L’opération s’est déroulée à Matoto, unvillage situé à 18 km au sud-est dePokola, sur la rivière Sangha.Menée sous le contrôle du directeurdépartemental de l’économie fores-tière, Dieudonné Sita, l’opération aconsisté à contrôler « tout produit »issu des forêts. Les résultats de l’opé-ration se sont révélés satisfaisants car,au cours du contrôle, un grand réseaumafieux a été démantelé. « Noussommes ici pour rechercher tout pro-duit mis en circulation illégalement,sur l’eau ou sur terre. Les personnesarrêtées tombent sur deux infractionsà savoir : coupes illégales des bois enl’absence des pièces autorisant l’acti-vité et usage des radeaux dont la cir-culation est interdite», a indiqué Dieu-donné Sita. Ce réseau mafieux opèredepuis des lustres dans les forêts quilongent la rivière Ngoko où des coupesillégales sont effectuées. Le bois quiissu de ces coupes est ensuite ache-

miné sur Mossaka avant de les envoyersur Brazzaville, par le fleuve Congo oupar véhicule. De la Sangha à Mossaka,ces planches arrivent sous forme de ra-deaux par voie fluviale. Une stratégiequ’ils ont instituée pour tromper la vi-gilance des services habilités et échap-per au contrôle. Selon Dieudonné Sita,le bois saisi a été déposé à la brigade del’Économie forestière de Pokola. Cesplanches, comme disent les textes, se-ront soit brulées, vendues ou données àtitre de don aux communautés à des finsde construction ou de fabrication des ta-bles bancs pour les écoles. Il faut signa-ler que dans les mêmes forêts, la pré-sence des braconniers a été aussisignalée, menaçant vraisemblablementles espèces intégralement protégées. Pour mettre un terme à ce phéno-mène, le directeur départemental del’économie forestière a annoncé despénalités sévères contre les récidi-vistes, conformément à la loi en vi-gueur. Tous les contrevenants interpe-lés, seront remis à la disposition de laforce de l’ordre pour des besoins depoursuite de la procédure.

Firmin Oyé

SANGHA

200 m3 de bois illégal saisis

Cette rencontre aura pour ob-jectifs, entre autres, de mobili-ser des capitaux régionaux etinternationaux sur des projets àfort retour sur l’investissement,et d’identifier des filières créa-trices d’affaires et d’emplois.Prendront part à cette pre-mière édition, les citoyens de laRépublique du Congo, de la Ré-publique démocratique duCongo, du Gabon et ceux issusde la diaspora, originaire des-dits pays, portant un projet decréation ou de développementd’une entreprise. « On a fait un appel à candida-ture au mois de juin, dans septfilières notamment l’agricul-ture, l’économie verte, les télé-coms, les secteurs minier, pé-trolier et les communications.On a eu plus de six cent trente

sept demandes dont cent bonsdossiers. Les noms des per-sonnes ayant des meilleurs pro-jets ne seront connus que lorsdu colloque », a déclaré la pré-sidente de Rice, Edwige-LaureMombouli, lors d’une confé-rence de presse, le 21 octobre àBrazzaville. À la fin de ce concours, 32 mil-lions FCFA seront octroyés auxcinq finalistes dont les projetsobéiront aux étapes prévuesdans le business plan. Les por-teurs de projets sélectionnésbénéficieront également d’unsuivi par un professionnel dudomaine, pendant six mois,avant de participer à bien d’au-tres activités liées à leur forma-tion. « Ce concours est révéla-teur de talents. La majeurepartie des projets que nous

avons reçus concerne l’agri-culture. Chaque projet a soncoût mais nous avons miscette somme pour donner dela valeur à ce que nous fai-sons », a-t-elle poursuivi. À l’horizon, ce challenge devien-dra un rendez-vous annuel per-mettant de faire émerger unenouvelle génération d’entrepre-neurs locaux. Il s’inscrit dans unprocessus général de dynamisa-tion du tissu entrepreneurial et dediversification de l’économie de larégion du bassin du Congo dansles dix prochaines années. Notons que ce colloque seraégalement l’occasion pour lesparticipants d’informer, de for-mer, de connecter les compé-tences, les capitaux et les op-portunités d’affaires.

Lopelle Mboussa Gassia

DIASPORA CONGOLAISE

Un concours pour encouragerl’entrepreneuriat localLe réseau international des Congolais de l’extérieur (Rice), organise du 21 au 23 novembre prochain àBrazzaville, un concours dénommé « challenge entrepreneurial du Bassin du Congo ».

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4 | PUBLI-REPORTAGE A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

C’est depuis mars 2013, aprèsle départ de Jean Pierre Morel,ancien directeur général, que Fi-dèle Yengo-Mambou occupait leposte de directeur général parintérim du CFCO. 6 mois après,il quitte cette fonction avec lesentiment du devoir accompli etn’a pas manqué d’exprimer sagratitude aux collaborateurs, auxreprésentants du personnelainsi qu’au personnel pour leurappui. Confiant des capacitésdu nouveau directeur général etde son adjoint, Fidèle Yengo-Mambou a indiqué après avoirfait un état des lieux de l’entre-prise: « Vous aurez tout monsoutien. Réuni ensemble vousnous apporterez plus d’exper-tise. Le CFCO est une grandeentreprise et elle en a besoin devotre expérience.»Mis en service depuis 1934, leCFCO, épine dorsale de l’écono-mie du pays est actuellement enplein essor après avoir traverséune longue période de tumultesentre 1990 et 2006. Les diffé-rents changements positifs in-tervenus ont été favorisés par lefort engagement du gouverne-ment dans un vaste programme

de réhabilitation et d’équipe-ment de l’entreprise entamé de-puis 2007. Cela, grâce àl’engagement personnel du Pré-sident de la République DenisSassou Nguesso. Pour mainte-nir cet élan et amener le CFCO à

atteindre ses objectifs les mem-bres du gouvernement, réuni enconseil de ministres le 7 octobre,ont mis en place une nouvelleéquipe. Celle-ci est donc com-posée de Jean-François Coutin,ancien cadre du chemin de ferFrançais qui a déjà a travaillédans d’autres pays africains. Ledirecteur général adjoint RaoulEssou, ingénieur en génie civilde formation, a déjà occupé dehautes fonctions au sein de l’en-treprise où il compte plus de 30ans d’expérience. Fier et honoré de prendre sesfonctions, Jean-François Coutina remercié les hautes autoritésdu pays, particulièrement le mi-nistre d’Etat ministre des trans-ports, de l’aviation civile et de lamarine marchande, pour lechoix porté sur lui. Par ailleurs ila félicité Fidèle Yengo-Mamboupour le travail accompli pendant« une période éprouvante ».Conscient de l’amplitude de satâche le nouveau directeur gé-néral compte sur la grande ex-périence de son adjoint aveclequel il est sûr de former « untandem de choc performant ». Ila énuméré ses priorités notam-ment : la sécurité, élément ma-jeur dans tout mode detransport, la remise à niveau del’outil de travail dans les do-

maines des infrastructures et dumatériel ainsi que la remise à ni-veau des hommes en matièrede formation, recrutement ettransmission de savoir. Tous sesaspects s’avèrent importantspour le redressement effectif duCFCO et faire face aux perspec-tives économiques florissantesdu Congo. En outre, Jean-François Coutina invité le personnel de l’entre-prise à répondre positivement àla confiance de l’Etat, à gardél’esprit cheminot et veiller à lasatisfaction de la clientèle :« Nous sommes des profes-

sionnels il faut en être fier. Nous

ne devons pas perdre nos com-

pétences et il faut les transmet-

tre aux nouvelles générations.

Nos relations de travail doivent

être établies sur les bases de

respect, de responsabilité,

d’honnêteté, de loyauté, de soli-

darité et de transparence. Un

dialogue constant doit s’établir y

compris avec les partenaires so-

ciaux qui doivent être associés a

la marche de l’entreprise no-

tamment à ses éléments écono-

miques. Notre avenir dépend

également de notre capacité à

répondre aux besoins des

clients et sur ce plan là nous

avons également des efforts à

réaliser », a-t-il dit avant d’ajou-ter : « Nous devons nous re-

trousser les manches pour se

concentrer sur les objectifs et la

marche de l’entreprise. Tra-

vaillons ensemble pour que le

CFCO redevienne une entre-

prise ferroviaire de référence en

Afrique. »

Pour Raoul Essou, après laphase de redressement duCFCO, la prochaine étape de-vrait être sa rénovation. De cefait, l’entreprise compte sur l’ap-pui financier et matériel du gou-vernement de la république.

Pour répondre à toutes cespréoccupations, dans son motde clôture de la cérémonie à la-quelle ont aussi pris part les di-recteurs divisionnaires, les chefsde départements et les parte-naires sociaux, Roger Bruno On-goli a réaffirmé le soutien dugouvernement au CFCO.

PUBLI-REPORTAGE

Jean-François Coutin, nouveau directeur général du CFCO prend ses fonctionsUne cérémonie de passation de service entre Fidèle Yengo-Mambou, directeur général par intérim sortant, et Jean-FrançoisCoutin, directeur général entrant s’est déroulée le 15 octobre dans la salle de conférence du siège du Chemin de Fer Congo-Océan (CFCO) en présence de Roger Bruno Ongoli, directeur de cabinet du ministre d’Etat, ministre des transports, de l’aviationcivile et de la marine marchande.

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SOCIÉTÉ | 5A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

La session inaugurale de lacommission nationale a étéouverte, le 22 octobre, par leministre de l’Enseignementprimaire, secondaire et del’alphabétisation, Hellot MatsonMampouya, au Palais des congrès.À l’ordre du jour l’analyse desdossiers de certainsétablissements privés.Les dossiers soumis concernent lacréation, l’ouverture ou la réouver-ture des établissements ; la modifi-cation des infrastructures, des sta-tures ou de types de formation. Lacommission devra, à la fin, émettreun avis sur la fermeture d’un éta-blissement, la délivrance ou le re-trait de l’agrément définitif.D’entrée de jeu, la directrice de lacommission d’agrément et ducontrôle des établissements privésd’enseignement général, BéatricePerpétue Ondongo Okoua, a présentéles statistiques qui justifient la pré-pondérance des établissements pri-vés au Congo (voir notre encadré). En ce qui concerne les défis à releverdans le secteur privé, elle a soulignéqu’une école doit posséder des locauxpropres et conformes aux normes de

construction scolaire et œuvrer pourl’éducation inclusive.Le ministre de tutelle, Hellot Mat-son Mampouya, a, par ailleurs, dé-ploré la prolifération des établisse-ments privés plus ou moins

anarchiques. La non application ducadre juridique par les administra-teurs de l’éducation et les promo-teurs des écoles privées.« Face à cette situation, il convientd’appliquer la réglementation, pro-mouvoir des partenariats quicontribuent à l’amélioration desrendements scolaires en vue d’unepolitique de développement de l’en-seignement privé afin d’assurerune régulation et une coordinationdu réseau des établissements sco-laires », a martelé le ministre.Hellot Matson Mampouya a en ou-tre invité les membres de la com-mission à la rigueur et à l’objecti-vité dans l’examen des dossiers et

à l’application de la loi et de la ré-glementation en vigueur afin qu’ilne soit agréé que des établisse-ments qui remplissent les critères. Il faut signifier que l’exercice del’enseignement par des promo-teurs privés a vu le jour avec l’avè-nement de la démocratie au Congoà partir des années 1990. Seule-ment, cet exercice ne se fait pasdans le respect strict de la règle-mentation en vigueur.D’après les normes prescrites auxécoles privées, une école doit res-pecter les données techniques. Ils’agit de la superficie des salles declasses minimale et des ateliersfixée à 45 m2. Autres conditions :

l’éclairage bilatéral sur la profon-deur de la salle, des vestiaires éloi-gnés des salles, des salles polyva-lentes spéciales, des bibliothèques ousalles de lecture d’une surface de 60m2. D’autres exigences portent sur lacour de recréation et le hall.

La triste réalitéMais sur le terrain, on voit desécoles privées érigées dans desdemi-parcelles, des habitations enlocation, inachevées et même sanscour de récréation. En 2007, la direction d’agrément etde contrôle des établissements pri-vés de l’enseignement (DACEPE)avait procédé au contrôle des éta-

blissements privés dans la capitale.Ce contrôle avait permis la ferme-ture de certains cycles présco-laires, primaires et collèges de cer-tains établissements.L’actuelle session se tient confor-mément au décret n°2008-127 du23 juin 2008, portant création, at-tributions et fonctionnement descommissions d’agrément issu de laréflexion concertée des trois minis-tères en charges des enseigne-ments. Elle est désormais l’organede contrôle préalable de validation,technique et pédagogique des pro-jets d’établissements privés avantleur création et leur ouverture.

Lydie Gisèle Oko

ENSEIGNEMENT PRIMAIRE ET SECONDAIRE

199 dossiers en examen par la commission d’agrément

•Préscolaire : 75% d’enfants ; •Primaire : 34,89% d’enfants inscritsavec 63,31% en milieu urbain ;•Collège : 38,65% en milieu ruralet 78,18% en zone urbaine ;•Lycée : 35,79% en zone rurale et83,65% en milieu urbain.

Le ministre Hellot Matson Mampouya, au centre, à la cérémonie d’ouverture

La Directrice générale del'Organisation des Nations uniespour l'éducation, la science et laculture (Unesco), Irina Bokova, adésigné lundi les nouveauxmembres du Réseau des villescréatives. Il s’agit de :Brazzaville de la République duCongo, Zahlé du Liban, Cracoviede Pologne et Fabriano d’Italie.Brazzaville, désignée « ville demusique », est le premier membreafricain du Réseau. Zahlé, Craco-vie et Fabriano rejoignent le Ré-seau des villes créatives del'Unesco respectivement dans lescatégories gastronomie, littéra-ture, artisanats et arts populaires.Suite à ces nouvelles nomina-tions, le Réseau des villes créa-tives de l'Unesco comprend dés-ormais 38 villes de toutes lesrégions du monde. De nouvellesvilles devraient être nomméesd'ici à la fin de l'année. Un appel à

candidatures sera lancé, avant finoctobre, en vue des désignationsde 2014.« En mettant en œuvre les ini-tiatives, politiques et stratégieslocales, Brazzaville, Zahlé, Cra-covie et Fabriano ont toutespuisé dans la créativité en tantque source d'enrichissementpour le paysage urbain contem-porain et la vie quotidienne descitoyens », a expliqué l'agenceonusienne dans un communiquéde presse.« Conformément à l'énoncé demission du programme desvilles créatives, les nouveauxmembres s'engagent à renforcerleur participation dans la vieculturelle, en favorisant l'accès àla création et à l'usage des acti-vités culturelles, des biens et desservices, en promouvant la créa-tivité et les expressions créa-tives, et en intégrant les indus-

tries créatives et culturelles dansle développement local », a-t-elleajouté.Lancé par l'Unesco en 2004, leRéseau des villes créatives ambi-tionne de développer la coopéra-tion internationale entre les villesayant reconnu la créativitécomme un moteur du développe-ment durable, au travers d'un par-tenariat global entre plusieurs ac-teurs.Le Réseau des villes créatives sertà faciliter l'échange d'expé-riences, de connaissances et deressources entre les villes qui ensont membres, comme moyen depromotion du développement desindustries créatives locales. Il viseaussi et à approfondir dans lemonde entier la coopération dansle secteur créatif et culturel, letout en faveur du développementdurable.

Les Dépêches de Brazzaville

RÉSEAU DES VILLES CRÉATIVES DE L’UNESCO

Brazzaville est désignée « ville de musique »

Irina Bokova

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6 | SOCIÉTÉ A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Les agents de la Courconstitutionnelle sont soumis àdes séances de dépistage decertaines maladies depuis le22 octobre. Sontprincipalement ciblées, desmaladies comme le diabète,l’hypertension artérielle etl’obésité. Prélude à cesséances de dépistage, deséchanges ont été organisés le21 octobre.

Avant de participer à la cam-pagne de dépistage, le person-nel de la Cour constitutionnellea été informé sur les risques desanté causés par ces maladies,sur le plan physique, psycholo-gique et social. Grâce au

concours des médecins spéciali-sés du Centre hospitalier et uni-versitaire (CHU) de Brazzaville,trois exposés ont été dévelop-pés, avec pour message, la pré-vention de ces pathologies. Lediabétologue et endocrino-logue, Firmin Kibeke, s’est foca-lisé sur les causes, les consé-quences et les mesurespréventives de l’obésité et dudiabète. « Une enquête a révéléque 43% des sujets obèses sontdiabétiques. Le diabète est unemaladie très dangereuse qui ex-pose à des complications et at-teint des organes sensibles, telsque : les yeux, les reins et lecœur », a-t-il expliqué, avant derappeler qu’en 2003, le monde

comptait déjà 189 millions dediabétiques, et selon les projec-tions, en 2025 ce chiffre sera re-haussé à 324 millions de per-sonnes.Le deuxième orateur, le cardio-logue Méo Stéphane Ikama, aquant à lui, échangé sur lesrisques socio-sanitaires de l’hy-pertension artérielle. Selon lesenquêtes, cette maladie, qui at-teint 1/3 de Brazzavillois, est àl’origine des accidents vascu-laires cérébraux ainsi que desinsuffisances cardiaque et ré-nale chez les passions. « Ces pa-thologies constituent d’impré-visibles adversaires pour lasanté, c'est le cas de l’accidentvasculaire cérébral qui en-

traîne un accroissement in-quiétant de la mortalité due àl’hypertension artérielle. Ilfaut donc s’adonner à la pré-vention en s’appropriant lesinformations relatives aux fac-teurs de risque », a indiqué leprésident de la Cour constitu-tionnelle, Auguste Iloki.Pour le ministre de la Santé etde la population, François Ibovi,la meilleure médecine n’est pascelle qui guérit, mais celle quiprévient. En saluant cette initia-tive de la Cour constitution-nelle, il a invité les institutionset les départements ministérielsà prendre le relais afin de mieuxlutter contre ces pathologies.Cette séance, consacrée à la

prévention de ces maladies, aété l’occasion pour le présidentde la Cour constitutionnelle,d’exhorter le personnel de soninstitution à capitaliser lesconseils des médecins. « Laprévention passe avant le dé-pistage à temps qui favoriseune meilleure prise en charge.Les spécialistes des questionssanitaires nous ont rappeléqu’une pathologie dépistée austade primaire a toutes leschances d’être traitée jusqu’àla guérison totale, alors qu'undépistage tardif peut être àl’origine de préjudiciablescomplications pouvant causerla mort », a-t-il conclu.

Josiane Mambou Loukoula

COUR CONSTITUTIONNELLE

Des opérations de dépistage des maladies pour le personnel

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SOCIÉTÉ / INTERNATIONAL | 7A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

L’objectif de ce projet en milieu communautaire est l’abandon com-plet de la pratique de la défécation à l’air libre, en adoptant un chan-gement visible dans les comportements et en incitant à la salubritédes lieux. L’approche ATPC vise aussi à susciter un changement col-lectif dans le comportement sanitaire des populations notamment parla prise de conscience de l’impact de la contamination (fécale) du mi-lieu sur leur santé et en les amenant à créer un environnement pro-pre, à même de réduire les maladies dues à l’insalubrité (diarrhée,choléra, amibiase, etc.).Les initiatives qui découlent de cette approche sont collectives, inno-vantes, réalistes et à faible coût, car elles tiennent compte des moyenset matériaux locaux (paille, feuilles de palmier). Le coût moyen de ceslatrines familiales est en effet évalué à 30.000 FCFA environ, incluantl’accompagnement et le suivi par les services techniques du projet. Le projet s’inscrit dans le cadre de la coopération Congo-Unicef. Eneffet, le ministère de l’Énergie et de l’Hydraulique avait signé avecl’Unicef un plan d’action 2013 de la composante Wash, c'est-à-direEau, Hygiène, Assainissement, qui avait déjà été expérimenté dansdix villages du département des Plateaux et à Madibou, une localitédéclarée FDAL (Fin de la Défécation à l’Air Libre).Les données de l’enquête démographique et de santé du Congo ontmontré que la proportion de la population ayant accès à des sanitairessains est passée de 51 à 52% entre 2005 et 2011. Ces résultats font lafierté des partenaires techniques financiers et autres bailleurs qui in-terviennent dans ce secteur. Les résultats très encourageants obte-nus lors de la première phase du projet ont conduit l’Unicef et le gou-vernement à étendre le projet dans les départements précités.En plus de renforcer la participation et l’action communautaire favo-risant le changement de comportement, le projet ATPC est écono-mique. Il permet aux populations de prendre en charge eux-mêmes laconstruction de latrines, grâce à l’utilisation d’une main d’œuvre lo-cale et de matériaux locaux.

Fortuné Ibara

NIARI

Le projet Assainissementpréoccupé par laconstruction de latrines Le projet Assainissement Total Pilote par la Communauté (ATPC) œuvrepour l’élimination totale de la défécation à l’air libre par l’incitation despopulations à la construction de latrines locales. Il a choisi les districtsde Moutamba et Londéla-Kayes dans le département du Niari pourpoursuivre son initiative.

Composé de treize membres, le bureau départemental de la Fenco Poolest présidé par Igor Fouemena, qui assure les fonctions de secrétaire gé-néral de l’organisation. Les participants ont mis en place une commissionde contrôle, d’évaluation et d’audit de cinq membres. Encourageant lespromus, le secrétaire fédéral chargé de l’éducation et de la formation syn-dicale de la Fenco, Zachée Ngabira, a rappelé l’historique de ce syndicatcréé en décembre 2012, et affilié à la CSTC.Il a également donné les raisons de la création de la Fenco et ses atouts.Selon lui, la mise en place des instances départementales du Pool s’ins-crit dans le cadre de la vaste campagne de structuration des organes in-termédiaires engagée dans les différents établissements et administra-tions scolaires. Ceci en vue de la constitution d’une base syndicale réellesur l’échiquier national. Parmi les raisons ayant conduit à la création dela Fenco, Zachée Ngabira a notamment cité : le renforcement de la basesyndicale de la CSTC dans le secteur de l’enseignement ; la pérennisationde l’action syndicale dans ce secteur ; et la constitution d’une élite syn-dicale responsable. S’agissant des atouts de la Fenco, il a indiqué que les adhérents auront lachance d’appartenir à un syndicat affilié à la centrale syndicale la plus re-présentative. Selon Zachée Ngabira, ce syndicat rassemble des jeunes ca-dres syndicaux engagés et connaît les problèmes qui minent le secteurde l’éducation nationale.

Parfait Wilfried Douniama

VIE SYNDICALE

La Fenco s’installe dansle département du Pool La Fédération de l’éducation nationale du Congo (Fenco) a récemmentinstallé son bureau fédéral départemental du Pool. L’assemblée généraleconstitutive s'est tenue à Kinkala, en présence du chef de la délégationde la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC) dans lePool, Jean Elangoloki.

Les ministres des Affairesétrangères de l'Union européenne(UE) ont plaidé lundi pour la mise enplace opérationnelle urgente de laMission internationale de soutien àla République centrafricaine sousconduite africaine (MISCA) dans lecadre de la résolution 2121 duConseil de sécurité de l'ONU. Lors d'une session du Conseil àLuxembourg, ils ont exprimé lesoutien à l'action résolue del'Union africaine (UA), de la Com-munauté économique des Etats del'Afrique centrale (Cééac) et la mé-diation régionale afin de contribuerde façon urgente à la stabilisationde la Centrafrique, pays situé aucarrefour de plusieurs zones « fra-gilisées par des années de criseou de conflit, par le braconnage,la présence de groupes armésétrangers, y compris l'Armée derésistance du Seigneur, et par lamontée de menaces terroristestransnationales ».Le Conseil des ministres a exhortéles autorités de transition centra-fricaines à « prendre des mesurestangibles pour rétablir au plus

tôt l'Etat de droit, l'ordre publicet la sécurité dans l'ensemble dupays ». Il a souligné, entre autres,l'importance de garantir la mise enœuvre sans entraves et en toutesécurité de l'action humanitaire, de« mettre fin aux exactions, enparticulier à l'encontre des en-fants et des femmes, y compris laviolence sexuelle, et au recrute-ment et à l'emploi d'enfants sol-dats ».Les autorités de transition centra-fricaines ont été exhortées à toutmettre en œuvre pour prévenirl'aggravation des tensions inter-communautaires et à appuyer lesinitiatives tendant à les apaiser.Les ministres de l'UE ont réaffirméque les accords de Libreville du 11janvier 2013 et la Déclaration deN'Djamena du 18 avril 2013 consti-tuaient la base d'une solution poli-tique pacifique à la crise centrafri-caine. Ils ont demandé aux acteursde la Transition centrafricaine de« conduire de bonne foi et de ma-nière inclusive le processus detransition jusqu'à la tenue, d'icile début de l'année 2015, des

élections, répondant aux stan-dards internationaux et abou-tissant au rétablissement de l'or-dre constitutionnel ».L'UE poursuivra son engagementdéterminé à la stabilisation de la si-tuation en Centrafrique, y comprispar un soutien financier à laMISCA, ont indiqué les ministres,demandant à cet égard à la Com-mission européenne de prévoir lamobilisation urgente de la Facilitéafricaine de paix. Ils ont exprimé lesoutien à l'action des Nations uniessur place à travers le BINUCA,dont le mandat a été renforcé parla résolution 2121 autour de troispriorités : la médiation politique etla préparation des élections, lesdroits de l'Homme et l'accès huma-nitaire. L'UE reprendra son aide audéveloppement en Centrafrique àun rythme plus soutenu dès quela situation sécuritaire sur le ter-rain le permettra, se sont engagésles ministres. Ils ont attribué lasuspension, le ralentissement oula réorientation des projets à l'in-sécurité.

Xinhua

CENTRAFRIQUE

L’Union européenne prône la mise en place urgented’une mission de soutien

Organisée sous l’égide du programme pour le développement en Afrique (ClimDEV-Afrique), Addis-Abebaaccueille depuis le 21 octobre, la troisième conférence sur les changements climatiques sur le thème de« L’Afrique en croissance : les opportunités du changement climatique peuvent-elles conduire le continent versun développement durable ? » Cette initiative conjointe de la Commission de l’Union africaine (UA), de la Banque africaine de développement(BAD) et de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), va réunir des participants is-sus de la recherche, des acteurs et décideurs politiques ainsi que des praticiens du continent.Cinq sous-thèmes feront l’objet des échanges : la valeur des services climatiques ; le rôle des politiques en ma-tière de climat dans la résilience aux impacts du changement climatique en Afrique ; les options de finance-ment du climat en Afrique ; la question de l’économie verte dans le contexte africain ainsi que la place del’Afrique dans les négociations internationales sur les changements climatiques.Une plate-forme sera offerte aux experts, décideurs politiques, praticiens, au secteur privé, aux médias et à lasociété civile afin de réfléchir collectivement sur un programme de développement de l’Afrique dans le contextedu changement climatique, basé sur la recherche, les résultats analytiques, enrichis par une somme d’expé-riences. Ce qui permettra d’analyser effectivement les alternatives pouvant accélérer le développement ducontinent et relever les défis liés au changement climatique.

Noël Ndong

ENVIRONNEMENT

Le changement climatique peut-il être une opportunitépour le développement de l’Afrique ?

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8 | INTERNATIONAL A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Organisée par la Banque afri-caine de développement(BAD), la Commission écono-mique africaine (CEA) et leProgramme des Nations uniespour le développement (Pnud),cette édition rassemblera desresponsables politiques et éco-nomiques, des chefs d’État, deschercheurs et des experts endéveloppement en provenancedes cinq continents.

Les échanges porteront sur« l’intégration régionale enAfrique », les efforts déployésdans le secteur par exemple dela finance, des transports rou-tiers, des énergies et de la ges-tion des ressources en eau. Lesparticipants aborderont égale-ment la fiscalité et la mobilitédes travailleurs, les enjeux liésaux paiements des revenus in-termédiaires ainsi que les États

fragiles. Cette rencontre per-mettra en outre d’échanger surles contraintes qui heurtent uneintégration régionale efficace,par exemple un réseau d’infra-structures régionales peu déve-loppé, un cadre juridique, régle-mentaire et institutionnel peuadéquat, sans laisser de côté lesproceeding de transport,d’énergie et de communication.

Noël Ndong

Les Malgaches sont appelés auxurnes le 25 octobre pour élire leurprésident parmi les trente-troiscandidats en lice, après le retraitd’Andry Rajoélina, le présidentsortant, de Lalao Ravalomanana etde l’ancien président DidierRatsiraka.Dans une déclaration, le chef demission par intérim de l’Union afri-caine (UA), Issaga Kaompo, a faitsavoir que les préparatifs du scru-tin se déroulaient correctementsur l’ensemble du territoire. Il a in-diqué que le relatif consensusayant prévalu autour du processusélectoral ces dernières semainesencourageait à penser que la classepolitique malgache était ferme-ment engagée pour la tenue d’unscrutin démocratique.« L’Union africaine constate desprogrès importants dans la prépa-ration de l’élection du 25 octobreprochain et encourage tous les ac-teurs malgaches à maintenir le cli-mat apaisé qui prévaut actuelle-ment. La Commission électoralenationale de la Transition (Cénit),mise en place pour gérer tous les as-pects de ce processus électoral parti-culier, a effectué d’importants pro-grès dans l’exécution des tâches etfonctions devant aboutir à la tenueeffective du scrutin malgré les diffi-cultés matérielles et logistiques », a

relevé la mission de l’UA.La délégation de l’organisationcontinentale a aussi noté que lespartis politiques conduisaient leursactivités et leurs campagnes élec-torales librement sur le territoirenational. Ce qui contribue, selonelle, à créer un climat apaisé à l’ap-proche des élections. L’UA a toute-fois souligné que des actes de van-dalisme étaient observés contrecertaines affiches de campagnes.Même s’il a été signalé que despressions auraient été exercées àl’encontre de certains journalistesde la presse publique, la mission del’UA a indiqué que, de façon géné-rale, aucun candidat à l’électionprésidentielle n’a formulé de sé-rieuses objections contre les mé-dias pendant cette période électo-rale.La mission s’est par ailleurs dite in-quiète que tous les électeursn’aient pas pu vérifier leur inscrip-tion effective sur les listes électo-rales. Elle a saisi cette occasionpour en appeler à la vigilance desautorités de la Grande Île de ma-nière à ce qu’une atmosphère desécurité soit observée pendanttout le processus électoral.Afin de favoriser la bonne tenue del’élection présidentielle à Madagas-car, l’UA a dépêché depuis le 24septembre une équipe de dix ob-

servateurs, dits de long terme, ren-forcée par l’arrivée de vingt nou-veaux observateurs.L’ancien président mauricien Cas-sam Uteem, qui dirige une impor-tante mission d’observateurs afri-cains membres de ElectoralInstitute for Sustainable Demo-cracy in Africa (EISA), basée enAfrique du Sud, espère que le pre-mier tour de l’élection présiden-tielle va se dérouler dans la paix.«Je suis très heureux d’avoir été ap-proché pour diriger l’équipe d’ob-servateurs de l’EISA en vue de cetteélection cruciale à Madagascar. Cepays revêt une importance particu-lière pour Maurice, d’abord parceque nous sommes voisins et rive-rains de cette partie de l’océan In-dien et que nos relations comportentun volet historique majeur. Ces élec-tions ont tout leur importance pourMadagascar et notre vœu le plussincère est qu’elles se déroulent dansles meilleures conditions possible »,a-t-il déclaré.Outre l’EISA, plusieurs autres or-ganisations internationales, dont laCommission de l’océan Indien(COI), la Southern African Deve-lopment Community (SADC) etl’Union européenne, ont dépêchéquelque trois cents observateursétrangers à Madagascar.

Nestor N’Gampoula

CONFÉRENCE ÉCONOMIQUE AFRICAINE

La 8e édition se tient du 28 au 30 octobre en Afrique du Sud

Le président soudanais effectue,depuis hier, une visite officiellechez son voisin du Sud. Lesdiscussions entre le chef de l’Étatsoudanais et son homologue SalvaKiir, porteront sur la régionpétrolière d’Abyei disputée par lesdeux Soudan.Le ministre soudanaisdes Affaires étrangèresestime que cette visite,qui a lieu sur invitationdu président du Soudandu Sud, est l’occasion dese conformer aux déci-sions de l’Union afri-caine (UA) sur le pro-blème d’Abyei en tenantcompte des mesurestransitoires concluesauparavant. Pour le chefde la diplomatie sou-danaise, Ali Karti,cette rencontre permettra à coupsûr aux chefs d’État de trouver unesolution au différend qui les opposeau sujet de cette région, afin que ceproblème n’assombrisse pas davan-tage les relations bilatérales et n’af-fecte pas les économies des paysconcernés, leurs échanges commer-ciaux ainsi que l’exploitation pétro-lière et la situation sécuritaire.Le 21 octobre, lors de sa 401e réu-nion tenue à Addis-Abeba en Éthio-pie, le Conseil de paix et de sécuritéde l’UA a procédé à un échange devues sur la situation dans le terri-toire d’Abyei. Il a exprimé sa pro-fonde préoccupation face à la situa-tion qui prévaut dans cette région.L’occasion était tout indiquée poursaluer l’actuelle rencontre des prési-dents Omar el-Béchir et Salva Kiirqui se tient dans le cadre des effortscontinus visant à consolider les pro-grès accomplis dans la normalisa-tion des relations entre leurs paysrespectifs et à régler les questionsen suspens. Il a appelé les deux Sou-dan à reprendre leurs discussionssur le statut final d’Abyei, sur la basede la proposition du Groupe de hautniveau, en gardant à l’esprit la né-cessité de veiller à ce que cette ré-gion disputée serve de pont entreJuba et Khartoum, comme stipulédans le Protocole d’Abyei de l’ac-cord de paix global. Les responsa-

bles de l’UA ont aussi lancé un appelpressant aux deux chefs d’État pourqu’ils saisissent l’occasion de leurréunion au sommet afin de prendredes mesures concrètes pour faireface aux défis de l’heure concernantleurs pays.Dans cette optique, les membres du

Conseil de sécurité de l’UA ont réaf-firmé la nécessité de la mise en œu-vre rapide de l’accord sur les arran-gements provisoires pour la sécuritéet l’administration d’Abyei du 20juin 2011 ; la facilitation du retourrapide et en toute sécurité des réfu-giés et des personnes déplacées et latranshumance pacifique des pas-teurs nomades au cours de la pro-chaine saison sèche ; la démilitarisa-tion complète du territoire d’Abyei,y compris le retrait de la force de po-lice stationnée à Diffra et son rem-placement par les services de policedu territoire de l’Abyei ; ainsi que lamobilisation d’une assistance pourAbyei et la mise en œuvre de l’enga-gement à affecter 2% des revenuspétroliers provenant de cette régionpour le développement du terri-toire. Ces points attendent une solu-tion dans les meilleurs délais.Le Conseil a, par ailleurs, soulignél’urgence que revêt la mise en placede la Commission du référendumpour le territoire de l’Abyei, y com-pris l’examen et l’adoption d’une loiréférendaire révisée, conforme à laproposition du Groupe de haut ni-veau. Il a lancé un appel aux di-verses parties pour qu’elles s’abs-tiennent de toute action unilatéraleou déclaration de nature à entraverla recherche d’une solution durable.

N.N’G.

MADAGASCAR

L’Union africaine note des progrès dans la préparationde l’élection présidentielle

SOUDAN/SUD SOUDAN

Omar el-Béchir à Juba

Les présidents Omar el-Béchir et Salva Kiir

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ANNONCES / INTERNATIONAL | 9A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

La République populaire de Chine et la République du Congo célè-breront l'année prochaine, les cinquante ans des relations de coopé-ration entre les deux pays.À cet effet, l’ambassadeur de Chine au Congo, Guan Jian, a officielle-ment remis, le 19 octobre, l’invitation du parti communiste chinois ausecrétaire général du Parti congolais du travail (PCT), Pierre Ngolo.Ce dernier est en effet attendu en Chine, avec une délégation desmembres du parti, avant la fin de l’année en cours. À l’issue de l’au-dience, le diplomate chinois s’est dit satisfait de la convivialité qui adominé leurs entretiens. De son côté, le secrétaire général a expriméla disponibilité de la délégation du PCT à se rendre en Chine.Notons que les relations de coopération entre le Congo et la Chine ontdébuté en 1964. À ce jour, plusieurs réalisations attestent de cesbonnes relations.

Roger Ngombé

COOPÉRATION. UNE DÉLÉGATION DU PCT INVITÉE À SE RENDRE EN CHINE

L’inquiétude qui gagne les ONG vient de la baisse des montants, audétriment des projets finançant les services essentiels. Une baissedu même ordre a été imposée l’année dernière. Les prévisions decrédits budgétaires consacrés à l’APD pour 2014 seraient en baissede 6%.« Pourtant l’APD constitue un levier fondamental pour ledéveloppement et contribue à la construction d’une mondiali-sation solidaire, à garantir l’accès aux droits fondamentaux detoutes et tous, ainsi qu’à améliorer les conditions de vie des po-pulations vulnérables », a déclaré Sébastien Fourmy, d’OxfamFrance, référent de la commission APD au conseil d’administrationde Coordination Sud.On annonce 9,8 milliards d’euros d’APD pour 2014, soit 0,46% deRNB, un montant inférieur aux engagements internationaux de laFrance (0,7%). Coordination Sud souligne « l’absence récurrentede traduction budgétaire pour les objectifs proclamés de la poli-tique française en faveur du développement ». Elle note la non-valorisation des subventions des projets de l’Agence française dedéveloppement, alors qu’elles « sont indispensables pour fournirdes services essentiels (eau potable et assainissement, sécuritéalimentaire, santé, etc.) aux populations les plus vulnérables. »

N.Nd.

Intitulé « Le gaz de schiste et ses implications pour l’Afrique et laBanque africaine de développement », ce rapport examine les as-pects positifs et les mises en garde découlant de la « révolution dugaz de schiste », sa production est en pleine explosion actuelle-ment aux Etats-Unis et l’Afrique peut s'inspirer.L’exploitation et la production de gaz de schiste peuvent poserd’énormes défis environnementaux, selon les auteurs du rapport,notamment les importants volumes d’eau nécessaires à son ex-traction, la contamination de l’eau, l’intensification de l’activitésismique, le dégazage et le torchage des gaz associés. D’où la né-cessité de travailler à la meilleure façon de procéder avant de s’en-gager dans son plein développement.Le manager en chef de laBAD, en charge de l’environnement et du changement climatique,Kurt Lonsway, souligne la nécessité de combiner la production degaz avec une bonne gestion durable de l’environnement, malgréles perspectives économiques des nouvelles techniques de son ex-ploitation.Le président de la BAD, Donald Kaberuka, souligne la dispositionde la banque à apporter son appui « à tout autre pays membreou à toute sous-région qui envisagerait l’exploitation du gazde schiste », y compris des prêts en assistance technique, et le caséchéant, de financement d’infrastructures liées à son exploitation.Les auteurs du rapport invitent la BAD à veiller à ce que les payspotentiellement en possession de réserves de gaz de schistesoient bien informés, et aient accès à des informations fiablesquant aux effets éventuels sur l’environnement.

Noël Ndong

DÉVELOPPEMENT

L’Afrique dotée de gisements de gaz de schisteSelon le nouveau rapport de la Banque africaine de développement(BAD), de nombreux pays africains regorgent de gisements de gaz deschiste potentiellement viables qui, s’ils étaient exploités, pourraientconduire à une baisse du cours de gaz et à une plus large consommationde gaz naturel, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre enmatière de production énergétique et à des retombées économiquessubstantielles.

Inquiétudes sur la baisse de l’aidepublique française À la veille du débat à l’Assemblée nationale française, le 24 octobre, surl’aide publique au développement (APD) pour 2014, les ONGs’inquiètent.

Chers frères dans le sacerdoce,Chers soeurs et frères en Christ,Chers amis ;

Le sacerdoce est une vocation particulière. «Nul ne s’arroge à soi-même cethonneur, on y est appelé par Dieu.»

Les jubilés sont des moments importants dans la vie d’un prêtre, ils sont untemps de joie et d’action de grâces.

Aussi, au terme de mon cinquantenaire sacerdotal (29 juin 1963 - 29 juin2013), j’exprime ma gratitude à tous ceux qui m’ont aidé d’y arriver et à ceuxque la divine providence a placés sur le chemin de ma vocation.

À tous, grand merci de leur participation spirituelle, physique et matérielle.Tout en rendant grâce, je demande aussi pardon à Dieu, à tous mes frèreset soeurs pour mes négligences et mes manquements, fruits de la faiblessehumaine.

Que la bénédiction de notre Seigneur Jésus Christ et mes prières ac-compagnent le quotidien de votre vie.

Votre frère Abbé Auguste Onzé

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10 | ANNONCE A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

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CULTURE I 11A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Le week-end dernier àBrazzaville, a été projetéexceptionnellement le film LaPirogue en présence de sonréalisateur, Moussa Touré.Outre la projection de ce filmqui traite de l’immigrationclandestine, le réalisateur aorganisé une formation de troisjours à l’intention de huitjeunes cinéastes. Quel est sonregard sur le cinéma congolais? Quel est l’objectif de laformation qu’il a donnée ? Leréalisateur sénégalais s’estlivré aux Dépêches deBrazzaville. Interviewexclusive.

Les Dépêches de Brazzaville :Vous venez de participer, avecune dizaine de jeunes cinéastescongolais, à un master class. Unmot sur cette formation ?Moussa Touré : C'est une sorted'atelier au cours duquel nousavons parlé de la faisabilité defilms documentaires. Je croisque neuf ou dix films vont pou-voir être faits. Les gens sont ve-nus à cette session avec des su-jets de films. Mais en premierlieu, je leur ai montré ce quej’avais fait, car le cinéma ne sefait que par ce que l’on voit. Ilfaut en effet voir beaucoup defilms réalisés par d'autres quesoi, avant de faire un film. On a

lu ensuite leurs projets puisles questions ont commencéà fuser de part et d'autre.Parmi leurs idées de films, il ya de très beaux projets defilms et d'histoires surl’amour, l’enfance, l’étranger,la jeunesse. Ce master class avraiment été différent desautres car en général, onparle et on s’en va. Cette fois-ci, il s'est agi d'ouvrir les yeuxaux gens parce que le ci-néma, c’est faire ouvrir lesyeux à ceux qui ont des pro-jets.

LDB : Quelle est la suite quisera donnée à ces projets quivous ont été soumis ?M.T. : Les projets vont pren-dre vie à partir de maintenantet seront visibles sans douteen février. On commenceraprobablement à les fabriqueren novembre. Les films vontêtre produits et montés pardes Congolais et des Maro-cains. Il va nous falloir sansdoute trois équipes. J’ai enviede pousser les jeunes à faire desfilms et de leur donner des oc-casions. Je ne suis pas pour desfilms avec beaucoup de moyens,car je suis dans un continent oule cinéma coûte cher.

LDB : Vous connaissez bien le

Congo puisque vous y venez sou-vent. Quel regard avez-vous surle cinéma congolais ?M.T. : Le cinéma congolais estdispersé. Je connais des ci-néastes comme Rufin Mbou, quiest en Europe. La jeune Clau-dia, qui est là, a fait venir l’andernier des collègues comme

Idrissa Ouédraogo, Bassek,mais pour faire vivre ce cinéma,il faut se réunir. Voilà pourquoije suis venu car ce qu’elle faitm’intéresse. Dommage qu’icichacun fasse de son côté. Il y apourtant des personnes qui es-saient d’émerger.

LDB : La pirogue, votre film,est sorti il y a une année. Onconstate que c'est un film trèsdur. Pourquoi ?M.T. : Dakar borde l’océan.C’est un point de départ etd’horizon et quand on estdésespéré on va vers l’hori-zon. À un certain moment,les jeunes partaient et per-sonne ne disait rien. Tout lemonde était d’accord parceque l’horizon était bouché.Or les gens des pays riverainsvenaient. J’ai rencontré unjeune qui m’a raconté com-ment il était parti et revenuet c'est cette histoire qui m’apoussé à faire ce film. Maisaprès avoir fait ce film, j'aiéprouvé un sentiment detristesse car j’ai aussi des en-fants qui ont l’âge de ceux quipartent. C’est triste quand onest un Africain : « c’est quoicette Afrique qui ne changepas, qui n’évolue pas ? » Jeme pose la question.

LDB : Un message aux pou-voirs publics ?M.T. : Que ceux qui nous gou-vernent pensent à la jeunessecar l’Afrique est jeune à 75%.Que les vieux arrêtent et fas-sent pour les jeunes ! Je fais letour de l’Afrique pour ça.

Propos recueillis parHermione Désirée Ngoma

CINÉMA

Moussa Touré : « Le cinéma congolais est dispersé »

Moussa Touré

Dans un élan pour redonnerau cinéma congolais sonrayonnement d’antan, lecollectif de Tozali a, depuispeu, entamé la production desfilms de ses membres. Ainsiaprès Boloko de PascaleElzevie Touloulou et Dilemme,une fiction de LiesbethMabiala, le collectif produitÉpicuria Adulterous eyes ofDoves de Ori Huchi KoziaKayser.

Onze films de 26 minutes se-ront produits et édités dans unDVD unique qui sera présentéen début d’année prochaine.Ils seront ensuite distribuésaux télés par une société fran-çaise, Inzo ya bizizi au Havre,en France. Les films traitentde faits de société, d'intégra-tion, d'amour, d'identité cultu-relle, sexuelle, d'art.Dans le tournage de ÉpicuriaAdulterous eyes of Doves, OriHuchi Kozia Kayser expéri-mente une nouvelle écriturecinématographique à laquelleon n’est pas habitué au Congo. Àla place d'un récit linéaire et ex-plicite, il met en avant la décons-truction et la suggestion. Son ex-

périence du documentaire, de lavidéo d'art aux ateliers de BillKouelany l'an dernier, et son ap-pétit pour les films de tout genre,en ont fait un conteur particulier

qui peut nous rappeler Dieu-donné Niangouna et son théâtre.« Là où le concept "Tozali" prendtout son sens c'est quand pourl'accompagner dans cette réali-

sation, c'est notre maître à nousdu comique qui s'y colle : AmourSauveur. Le film sera tourné àBrazza », a indiqué l’un desmembres du collectif. « Il y aura

juste après le film d'Amourpuis Alain Nkodia, Tima, Clé-ment Mountissa et AmogLemra qui arrivent à Brazza-ville en fin de semaine pro-chaine. Ensuite nous pour-suivrons en décembre avec lefilm de Bamanh, celui deYana Delho (de Pointe-Noire)et celui de Rufin Mbou. Lapremière des films est prévuedébut janvier », a-t-il pour-suivi.Le collectif Tozali a été créépour réunir les compétencesdes acteurs du paysage audio-visuel et cinématographiquedans l'espoir de l'émergencedu cinéma congolais. C'est à lafois un appel et une réponse.« Depuis la création de la di-rection de la cinématogra-phie et des arts il y a plus dequatre ans maintenant, nosautorités ne nous ont jamaiscontacté, ni sollicité ni asso-cié à une politique de relancede notre cinéma. Alors nousleur disons Tozali avec ces

films que nous produisons avecla force de notre déterminationet notre partenaire, l'Institutfrançais », a déploré Rufin Mbou.

H.D.Ng.

Le collectif «Tozali» produit onze films

L'équipe du collectif Tozali

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12 | RDC / KINSHASA A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

La concrétisation de la promesse sur labaisse des prix des produits alimentairesde première nécessité permettra deconfirmer la confiance vis-à-vis duPremier ministre. Le Premier ministre, Augustin MatataPonyo, a le vent en poupe dans les son-dages. Face à ses actions ou opposé àd’autres personnalités politiques de laRDC, dans la course à la primature, il seporte de mieux en mieux. La récentepublication de l’institut Les Points en ditlong à ce sujet. Elle fixe l’opinion sur lacote en hausse du Premier ministre aubaromètre du gouvernement. Un ren-versement de situation au regard desdifficultés rencontrés par le concernépour s’attirer la sympathie des Kinois.Il s’agit vraisemblable d’une premièredepuis l’arrivée de Matata à la tête del’exécutif national. Le baromètre du mois d’octobre ren-seigne une nette amélioration de la cotede Matata Ponyo soit 68% d’opinions fa-vorables contre 27% défavorables parrapport au mois d’aout 2013 où il ne secontentait de 43% d’opinions favorablescontre 46% défavorables. Il est observédonc une forte montée de 25% d’opi-nions favorables au bout de deux mois.Cette amélioration de l’opinion duPremier ministre Matata est due à lamatérialisation des différents projets,d’une part, et de l’autre aux effets desrésolutions des concertations quipriorisent la mise en place d’un nou-veau gouvernement.Quoiqu'il y ait une montée du chef dugouvernement, la population kinoise in-siste sur l’amélioration du social qu’elleattend fiévreusement. Elle entend jugerle Premier ministre sur sa promesse debaisser les prix des denrées alimentairesde première nécessité d’ici à la fin del’année 2013. La concrétisation de cette

promesse aura le mérite de changerdéfinitivement l’attitude des Kinoisvis-à-vis de l’ensemble du gouverne-ment en général et du 1er ministre enparticulier. L’opinion favorable auPremier ministre reste également fra-gilisée par l’absence des dynamismesdans le chef de certains ministres.Le sondeur rappelle qu’au terme desconcertations nationales, la populationavait plutôt, via le sondage, pour lacontinuité plutôt qu’un changement in-certain de l’équipe gouvernementale etpour le refus de la mise en place d’ungouvernement de large union nationale.À la suite des intentions de vote pour laprimature, mettant en concurrence leprésident du Sénat, Léon Kengo waDondo et le Premier ministre, AugustinMatata Ponyo, l’opinion était très favo-rable au chef du gouvernement. Le re-tour au baromètre s’est donc avéré untest supplémentaire permettant d’êtrefixé sur la cote d’amour véritable duPremier ministre vis-à-vis des Kinois,au regard des actions menées sur leterrain à cette qualité. Il s’agit au faitd’un baromètre d’une autre nature oùle Premier ministre est évalué sur labase des résultats et non en concur-rence avec une tierce personnalité.Par ailleurs, le baromètre du gouverne-ment octobre 2013 précise que seulsdouze ministres se distinguent et mar-quent les esprits de la population parleurs actions. Il s’agit, en premièreposition, du ministre des Affairesétrangères, Raymond Tshibanda,dont les actions pour la revitalisationde la diplomatie congolaise ne pas-sent pas inaperçues. Sa perspicacitéà faire entendre la voix de la RDCdans les concerts des Nations autourde la crise causée par le M23 et sa dé-termination à défendre les intérêts de

la RDC dans les pourparlers de Kam-pala convainc les Kinois. Il réalise72% d’opinions favorables. Il est suivi du ministre de l’Intérieur, Ri-chard Muyej Mangez, qui voit sa cote ac-croître suite à l’amélioration de la qualitéde travail des agents de police routière.Le changement opéré dans la quasi-to-talité des artères de la ville de Kinshasaest jugé satisfaisant par les sondés. Cesderniers estiment, par ailleurs, que lamême démarche devait être appliquéepour les motards qui continuent à cau-ser des soucis sur les routes de la capi-tale. Les Kinois apprécient égalementles actions menées contre les Kuluna etautres escrocs mais en réclament da-vantage pour leur sécurité. Le ministrede l’Intérieur se place en deuxième po-sition avec 65% d’opinions favorables.Le vice-Premier ministre et ministre du

Budget, Daniel Mukoko Samba, bénéfi-cie des retombées de la bonne exécu-tion du budget et du respect des délaispour le paiement des fonctionnairespendant le deuxième semestre de l’an-née en cours. Mais cette troisièmeplace demeure fragile au regard du re-tard qui caractérise le paiement dessalaires en province. Le ministre de laSanté publique, Félix Kabange, dontles Kinois retiennent la bonne habi-tude de se laver les mains régulière-ment pour éviter les maladies desmains sales fait également partie de cebaromètre. Le cumul des différentesactions à impact visible réalisées à latête de son ministère lui ont fait gagner62% d’opinions favorables. Il se trouvepresque cote à cote de son collèguedes Transports qui obtient 61%.Justin Kalumba Mwana Ngongo (5e

au baromètre) doit son succès aux re-tombées positives du lancement desbus Transco dans les lignes à forteconcentration de la population, d’unepart, et d’autre part de la réjouissancedes propriétaires des bus communé-ment appelés Esprits de mort du faitque le ministère des Transports les aenregistrés pour l’octroi des bus neufspouvant remplacer les fameux 207. Ilpartage ce succès avec le Premier mi-nistre. C’est pour la première fois enRDC qu’on voit un gouvernementdonner des crédits véhicules auxtransporteurs privés. Fridolin Kasweshi arrive en sixième po-sition avec à son actif 57% d’opinion fa-vorable, les Kinois lui reconnaissent l’ef-fort fourni dans la rapidité avec laquelleles entreprises de construction routièretravaillent, petit à petit, la ville est rede-venue Léo la belle avec la réfection desroutes dans presque toutes les com-munes de la villeLambert Mende Omalanga 54%, minis-tre de la Communication, glane despoints suite à ses communications no-tamment sur le rapport de la Commis-sion européenne. Mais les sondés esti-ment que cette communication qui selimite sur le plan local doit désormaistranscender les frontières nationalesafin d’avoir son impact réel. Le ministredes Ressources hydrauliques est plébis-cité pour son action en faveur de laconcrétisation du projet Inga 3 dont leseffets sont attendus sur le plan finan-cier et social. Les autres membres ci-tés dans la catégorie des douze sontNemoyato (Économie), Patrick Ki-tebi (Finances), Maker Mwangu(EPSP) et Jean Chrisostome Vaham-witi (Agriculture). Le reste appar-tient à la catégorie des moins de 50%.

Jeannot Kayuba

BAROMÈTRE DU GOUVERNEMENT

L’opinion de Matata Ponyo se consolide

Tout, à en croire le porte-parole dugouvernement, s’est passé commesi les délégués de ce groupe armén’étaient à la table des discussionsque dans l’unique but de fairegagner du temps à leurs mentorstout en appliquant leur préceptebien connu « talk and fight ». Depuis le 20 octobre, les discus-sions de Kampala ont été suspen-dues au grand dam de toux ceuxqui y avaient placé leurs espoirs.Afin d’éclairer la lanterne de l’opi-nion sur la position du gouverne-ment face à ce dernier développe-ment, Lambert Mende Omalanga atenu à faire le point de la situation.Dans un sévère réquisitoire dressécontre les rebelles du M23 au coursd’un point de presse tenu le 22 oc-tobre, le porte-parole du gouverne-ment n’est pas allé par le dos de lacuillère pour dénoncer leur atti-tude qui n’était pas de nature à fa-ciliter la conclusion d’un accord. «Nous avons bien compris que l’inté-

rêt du M23 pour le retour à la paixdans la province martyre du Nord-Kivu et le pays tout entier était pu-rement cosmétique », s’est-il permisde déclarer. Pour lui, et cela se vé-rifie aujourd’hui, les délégués duM23 n’étaient à la table des discus-sions que pour faire gagner dutemps à leurs mentors tout en ap-pliquant leur précepte bien connu« talk and fight », traduction : par-ler et se battre. Là-dessus, l’officiel a égrené unesérie des faits qui attestent l’inten-tion malveillante des rebelles duM23. Ils ont continué à acheminercomme si de rien n’était des ren-forts en armes et en hommes duRwanda vers le Nord-Kivu, y com-pris des enfants soldats. « Le M23qui devait se démobiliser volontai-rement recrute et importe duRwanda de la main d’œuvre mili-taire au sein de laquelle se trouventde nombreux enfants pour attaquerles Fardc; le M23 qui devait déposer

les armes aligne une panoplied’armes lourdes et même des charsde combat prêts pour le combat », aargumenté Lambert Mende. Dessignes qui, selon lui, traduisent ladétermination des rebelles à don-ner corps à leur projet de balkani-sation de la RDC en capitalisant lespourparlers de Kampala sur fonddes exigences portant notammentsur leur cantonnement avant dés-armement et démobilisation d’unepartie du territoire congolais deRutshuru mitoyen au Rwanda. Pour étouffer ces projets maca-bres, le gouvernement tout en ac-ceptant le principe du cantonne-ment a, dans sa version, exigé à cequ’il se fasse loin des zones fronta-lières sinistrées du Nord et du Sud-Kivu. « C’est en fait la raison pourlaquelle face aux nombreusesconcessions substantielles faitespar le gouvernement à Kampala, leM23 ne faisait que se rebiffer enmettant sur la table de nouvelles

revendications souvent irration-nelles et sans aucun rapport avecles premières sur lesquelles por-taient les concessions », a expliquéLambert Mende. C’est notammentle cas de l’exigence portant surl’entrée des cadres du M23 dans lesinstitutions politiques de la Répu-blique qui, comme l’a martelé Lam-bert Mende, « ne sont pourtant ac-cessibles depuis février 2006 quepar la voie des élections conformé-ment à la constitution en vigueuradoptée par tout le peuple congolais». Le M23 a aussi exigé que lesFardc soient transformées « en unemultitude de milices tribales pourassurer la protection des intérêtsparticuliers des membres des tri-bus des militaires » qui le compo-sent. En remettant sur le tapis lasempiternelle question de défensedes minorités chère aux banyamu-lenge, Lambert Mende y perçoit làune volonté de diluer la souverai-neté de la RDC dans ses frontières

de 1960. Toutes ces raisons, a-t-ildit, expliquent pourquoi la signa-ture du document de préaccordproposé par la facilitation ougan-daise n’a pas eu lieu. De l’avis du gouvernement, la seuleissue possible à ces pourparlers estque les rebelles du M23 se confor-ment aux dispositions pertinentesde l’Accord-cadre d’Addis-Abebaet de la Résolution 2098 du Conseilde sécurité des Nations unies. Au-trement dit, « qu’ils déposent im-médiatement les armes et que ceuxd’entre eux qui le souhaitent articu-lent leurs activités et revendicationsau sein de structures licites (parti po-litique, association légalement consti-tuée, etc.) », a conclu Lambert Mende.Et le porte-parole d’ajouter que lesFardc continueront à accomplir leurdevoir sacré et que la Brigade inter-nationale d’intervention ne ménagerapas son concours pour stabiliser ef-fectivement l’est de la RDC.

Alain Diasso

Matata Ponyo

SUSPENSION DES POURPARLERS DE KAMPALA

Le M23 au banc des accusés

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RDC / KINSHASA | 13A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Dans un entretien, une trentaine desmembres de la diaspora et la chargée demission de ce marché, Mme FatumaMangaza, ont discuté sur lamatérialisation des projets économiquesau bénéfice de la population du district dela Tshangu, à l’est de la ville capitale. Venus aux concertations nationales, cescongolais qui vivent à l’étranger ont ini-tié une étude de faisabilité, tout en ex-primant leur intention d’investir des ca-pitaux frais dans le marché de la liberté.« Nous sommes financièrement trèsforts, mais il n’y a pas le soutien de l’Étatcongolais. Parmi nos recommanda-

tions aux concertations nationales,nous avons demandé que l’État nousaide à mettre sur pied une banque desCongolais de l’étranger, au lieu d’en-voyer de l’argent dans des agences.Alors, les profits de ces banques vontprofiter aux projets de développementde nos collectivités, par exemple ici aumarché de La Liberté », a dit SergeWelo, un des délégués du Canada auxconcertations nationales qui compte surle concours des autorités congolaisespour impulser la modernisation de cemarché, notamment à travers laconstruction d’usines ainsi que la créa-

tion de coopératives d’épargne et decrédit pour les commerçants. « Que lesCongolais comprennent que la recons-truction du pays viendra forcémentpar l’argent du peuple lui-même. Noussavons qu’on ne pourra jamais abritertout le monde. Je crois que nous pou-vons donner la chance à certains d’in-vestir au marché de la liberté à longterme », a déclaré Mme Fatima Mangazaqui a accueilli favorablement ce plaidoyeret se dit prête à rendre disponible des es-paces pour ces investisseurs potentiels, auprofit de la population congolaise.

G.O.T.

Le coup de maître que vient deréaliser cette régie financière est lerésultat de l’installation du guichetunique des produits pétroliers danscette province cuprifère. La province du Katanga, qui brillait pardes recettes produites dans le secteurminier, vient d’étonner pour la deuxièmeannée consécutive en réalisant près de663.994.642.276, 03 FC, soit plus de 700millions de dollars américains via le gui-chet unique des produits pétroliers ins-tallé par la DGDA (Direction généraledes douanes et accises). Grâce à cet ex-ploit financier, la province cuprifère seclasse à la tête de la course, contraire-ment aux années antérieures où le Bas-Congo et la ville-province de Kinshasaarrivaient en tête de la course.En effet, cette réalisation est le résultatde la lutte sans merci menées par cetterégie financière contre la corruption, lafraude, les détournements, les tracas-

series et l’impunité dont le ton a étédonné, en janvier, par le patron de laDGDA, Deo Rugwiza Magera, lors de laclôture de la cinquième session ordi-naire des directeurs centraux et pro-vinciaux. C’était l’occasion pour luid’interpeller les agents et cadres de sarégie financière à la rigueur et au res-pect strict des textes et règlements quirégissent les douanes. Aussi le rap-pelle-t-il à chaque session des direc-teurs provinciaux afin de les mettreen garde contre les pratiques répré-hensibles et rétrogrades. Ces ses-sions sont toujours sanctionnées parla signature d’un contrat de perfor-mance entre la Direction générale etles provinces douanières.Pour l’exercice 2013, le gouvernementa fixé à la DGDA des assignations bud-gétaires pour l’ensemble du pays, quis’élèvent à 2.653.717.583.066 FC soit2.812.929.386,33 dollars américains au

taux de 943,40 FC le dollar. Le Ka-tanga, le Bas-Congo et Kinshasa pren-nent la tête de la course à la veille de laclôture de l’année budgétaire.D’après les responsables de cette régiefinancière, ce montant de plus de deuxmilliards de dollars américains consti-tue un défi majeur à relever et un parià gagner au regard du programme de lamodernisation amorcé par le gouver-nement à travers les cinq chantiers.Pour être à la hauteur de cette tâche, laDGDA a élaboré un plan stratégiquetriennal 2013-2015 qui, une fois validéet mis en œuvre, lui permettra d’at-teindre les objectifs fixés. Ce plan re-pose sur quatre axes, à savoir l’amélio-ration du niveau des recettes, lapromotion du civisme fiscal, la luttecontre la fraude et l’évasion fiscale ainsique le renforcement des capacités desservices mobilisateurs des recettes.

Gypsie Oïssa Tambwe

KATANGA

La DGDA réalise des recettes douanières de plus de 700 millions USD

KINSHASA

Les Congolais vivant à l’étranger veulent investir au marché de la liberté

Le Bureau du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance(UNICEF), en République Démocratique du Congo,porte à la connaissance du public, que des personnesmal intentionnées circulent actuellement dans les mé-nages de la province de Kinshasa, vendant des couponsphotocopiés, sur lesquels figure la mention : « Don deMoustiquaire par UNICEF » au prix de 200FC (Deuxcents francs congolais). Ces faussaires prétendent quesur présentation d’un de ces coupons, l’UNICEF leur re-mettra une moustiquaire au moment opportun.

L’UNICEF s’insurge contre cette pratique et tient à informerl’opinion qu’il ne saurait s’associer à ce genre de pratiques.

L’UNICEF précise par ailleurs, que toutes les activitésdans le cadre de la distribution universelle de Mousti-quaires imprégnées d’insecticide en cours actuellementà Kinshasa, avec l’appui financier du Fonds Mondial,sont totalement gratuites pour toute la population béné-ficiaire. Il en est de même pour la province du Maniemaavec l’appui de l’UNICEF et de l’USAID.Par conséquent, l’UNICEF invite la population à être vi-gilante et à dénoncer les auteurs de ces méfaits auprèsdes autorités compétentes.

Barbara BenteinReprésentante de l’UNICEF en RDC

Communiqué de presse

CAMPAGNE DE DISTRIBUTION GRATUITE DE MOUSTIQUAIRES DANS LA VILLE PROVINCE

DE KINSHASA

Coordonateur de la cellule chargée dela réforme de la justice au cabinet duministre de la Justice et des droitshumains, cet avocat chevronné pose lediagnostic du secteur qui est le sien ettente d’en dégager des pistes desolution à la lumière desrecommandations issues desconcertations nationales. Les Dépêches de Brazzaville : Le chef del’État répond ce mercredi devant lecongrès aux préoccupations des concer-tateurs. Quelles sont vos attentes sur leplan judiciaire ? Kalala Muena Mpala : Une fois encore,la justice a été mise au ban des accu-sés lors des concertations nationales.Je pense que pour l’intérêt supérieurde la Nation, de ses habitants et dessujets étrangers qui ont choisi la RDCcomme leur seconde patrie, JosephKabila va marteler sur le fonctionne-ment de la justice par rapport à samission telle que définie dans l’article34 de la Constitution. Le chef del’État reviendra sans nul doute sur cequ’il avait dit aux magistrats en 2010lorsqu’il avait reçu la génération ditede la tolérance zéro. Il avait déclaré àleur intention ce qui suit : « Soyez desmagistrats dignes et intègres, sanschapelle tribale ou politique, respec-tueux des principes moraux,éthiques et déontologiques. Soyez des

magistrats qui n’ont peur que deDieu et de la loi, mais qui font peur àtous ceux qui enfreignent cette der-nière, qu’ils soient Congolais ouétrangers, citadins ou ruraux, richesou puissants. C’est à ce prix que vousmériteriez de la Nation ainsi qued’entrer au panthéon des bâtisseursdu Congo ». Cette recommandationdu chef de l’État était une orienta-tion, ou mieux une sorte de lampe té-moin censée guider les pas non seu-lement de ces jeunes magistrats,mais de toute la corporation qui étaitcensée changer de mentalité et decomportement dans le sens de boos-ter la vie de la Nation.

LDB : Pensez-vous que cette recom-mandation ait été suivie d’effet dans son exécution ?KMM : En 90%, j’estime pour ma partque les avocats et les magistratsn’ont pas évolué par rapport à cettevision du chef de l’État. En témoi-gnent l’exposition ou l’énonciationdans les actes qu’ils rédigent, desfaux en droit, des fausses qualités deleurs clients, des faux documentsproduits en justice pour obtenir desjugements ou arrêts, titres qui leurpermet d’aller attenter aux proprié-tés individuelles, des particulierscongolais ou étrangers, et surtout

des investissements réalisés en RDC.Et ces jugements sont toujours revê-tus de la formule exécutoire qui veutque c’est le chef de l’État qui endonne l’ordre. En lisant certaines deces décisions, on se rend à l’évidencequ’il s’agit des faux en écriture, desescroqueries aux jugements rendusau nom du chef de l’État qui n’enconnaît ni les tenants ni les aboutis-sants. Aussi bien les nationaux queles étrangers, chacun tient à la pro-priété individuelle, chacun tient à laprotection de ses investissements. Etla justice en tant qu’instrument ousocle de développement, elle est ap-pelée à fonctionner conformément àla vision du chef de l’État en tant quegarant des institutions de la Répu-blique. Chacun des magistrats a reçu,à cet effet, la mission de dire le droitconformément à la loi.

LDB : Dès lors, que faire pour assainir le secteur judiciaire du pays ?KMM : C’est avec raison que lesconcertateurs ont mis au ban des ac-cusés les animateurs de la justice, ence compris les animateurs du Bar-reau. C’est sera la énième fois que Jo-seph Kabila va parler de la justice.Nous espérons que cette fois-ci, onva passer aux actes. Les magistratsqui se livrent à couvrir le faux doivent

être extirpés de la magistrature. Demême, les avocats qui convoient desfaux en droit devront être démas-qués et éventuellement traduits de-vant les instances compétentes. Il esttemps de traquer tous les brebis ga-leuses qui infestent le secteur judi-ciaire. Quitte aux différents organesmis en place par la loi de prendreleurs responsabilités à l’instar duConseil supérieur de la magistratureque je souhaiterai être composé au-trement qu’avec les seuls magistratsqui se protègent entre eux. Il faudraitincorporer dorénavant d’autres ci-toyens tels que les représentants dupeuple (députés et sénateurs ju-ristes), avocats de bonne moralité,magistrats retraités, professeursd’université, etc.

LDB : Fini donc le règne de l’impunité ?KMM : Évidemment. Je pense quenous devrions nous approprier les ré-solutions des concertations natio-nales et les décisions qui en décou-lent pour les traduire en terme nonseulement d’application, mais ausside dénonciation tel que recommandépar Joseph Kabila dans son discoursdu 31 décembre 2003. Toute victimed’un déni de justice a le devoir pa-triotique de dénoncer, lorsque lespreuves sont évidentes, les avocats

et les magistrats corrompus quel quesoit le niveau dans lequel ils exercentleurs fonctions. Nul n’est au-dessusde la loi.

LDB : La Cour constitutionnelle en gestation devra-t-elle aussi obéir à la même logique ? KMM : C’est une juridiction très im-portante vue qu’elle entend se pro-noncer sur des conflits spécifiques.Pour ce faire, elle devra être compo-sée des gens probes par ce qu’ils au-ront à prêter serment de respecter laConstitution et les lois de la Répu-blique. Voilà pourquoi nous devonssurveiller le Conseil supérieur de lamagistrature pour que les personnesqui seront désignées dans cet organesoient réellement dignes et intègres.

LDB : Votre mot de la fin... KMM : Nous devrons avoir espoirdans notre pays et nous impliquerdans la vision du chef de l’État, nousen approprier et l’utiliser comme uninstrument dans notre vécu quoti-dien pour que la justice congolaisepuisse être respectée et que ses ani-mateurs soient pris en considérationde sorte que demain, nous puissionsdire à la suite de Grand Kallé, «Congo eza pe na bana ya mayele ».

Alain Diasso

INTERVIEW. KALALA MUENA MPALA

« Il est temps de traquer les brebis galeuses qui infestent le système judiciaire »

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14 | RDC / KINSHASA A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Plaque tournante du TPMazembe depuis plusieurssaisons, Trésor Mputu Mabi esttrès convoité par l’équipe deKabuscorp d’Angola qui vient deremporter pour la première foisla Girabola, le championnatangolais de football.

Le club où évolue d’autres Congolaiscomme Lamy Yakini, Daniel Mpele-Mpele, etc. veut enrôler le capitainedes Corbeaux du Katanga dans sesrangs surtout pour la compétitionafricaine interclubs. En fait, le prési-dent sportif du club, le colonel BentoKangamba, a exprimé à nouveau

dans la presse sonintention de fairevenir l’internatio-nal congolais. Maisdu côté de Ma-zembe, on n’a pasencore réagi enrapport à cette in-formation.Et Trésor Mputucontinue cepen-dant de marquerles esprits à Lu-bumbashi où ilvient d’amener lesCorbeaux en finalede la 10e éditionde la Coupe de laConfédération. Cesera la deuxièmefinale d’une com-pétition afri-caine interclubsque va disputerle joueur consi-déré comme letrésor du foot-ball congolais. Ilavait là lors dusacre de Ma-

zembe en Ligue des championsen 2009 face à Heartland du Ni-geria avant d’être suspendu pourune année par la FIFA, donc ab-sent lors du sacre de Mazembe en2010 toujours en Ligue des cham-pions face à Espérance Sportivede Tunis, et aussi en finale per-due de la Coupe du monde desclubs contre Inter de Milan.Et le colonel angolais Bento Kan-gamba tient à ce crack du foot-ball, lui qui veut réaliser des am-bitions avec Kabuscorp; le clubs’est adjugé le titre angolais de-puis le 6 octobre lors du succèssur la formation de Primeiro deMaio de Benguela (2-1). Kabus-corp a totalisé dix-neuf vic-toires et sept nuls et un total desoixante-quatre points glanés.La défaite contre Progresso deSambizanga (1-2) n’a eu au-cune incidence sur l’issue duchampionnat.L’entraîneur bulgare du club,Edouard Antranik a été maintenuà son poste et le Camerounais Al-bert Meyong Ze (transfuge de Vi-toria Setubal au Portugal) estvenu renforcer le groupe. L’onattend donc voir la confirmationou pas de l’arrivée de TrésorMputu dans ce club qui avait re-cruté le champion du mondebrésilien 2002 et ballon d’or1999 Rivaldo.

Martin Enyimo

Les trois films seront au centre de lasoirée du 23 octobre dédiée audocumentaire court qui s’achèverapar une séance de débat avec leréalisateur Dieudonné MwezeNgangura.Marché Koweit, réalisation d’unquart d’heure de Paul Shemisi vadonner le ton de la soirée dont ledébut est annoncé à 19h30. Sorticette année même, le documen-taire vient de participer à la 10e édi-tion du Festival de cinéma africainde Cordoba (FCAT, ex-Tarifa), laplus grande manifestation espa-gnole dédiée aux films d’Afrique,tenue du 11 au 19 octobre. Pré-senté à Congo in Harlem 5 dans saversion originale avec ses dialoguesen français et swahili, Marché Ko-weit comprendra un sous-titrageen anglais. Réalisé par Philippe Cordey dans lecadre de l’Atelier action de Kins-hasa organisé par Suka ! Produc-tion, la projection de CongoleseDreams, film d’une durée de 25 mi-nutes, fera suite à celle de MarchéKoweit. Comme le précédent,Congolese Dreams est une récenteproduction de 2013. Ce, contraire-ment au troisième documentaire

de la soirée, Kin Kiesse. Sorti en1982 et donc vieux de trois décen-nies aujourd’hui, le film de MwezeNgangura n’est pas moins édifiant,au contraire. En 26 minutes, le réa-lisateur qui ne cesse de peindre lavie trépidante de sa capitale enavait montré une des facettes quine manque de frapper, mieux de

fasciner tout étranger qui la côtoiepour la première fois. Et mêmepour certains, l’effet perdure aubout d’une seconde visite, surtoutsi la première était brève.Du reste, le titre à lui seul est trèsévocateur. Kin Kiesse dont la tra-duction française serait les joies ouplaisirs de Kinshasa dresse un por-

trait de notre ville province, quitient ici pour la « capitale des pa-radoxes et de la démesure ». Lerécit commenté par l’un des pein-tres populaires les plus connus, enl’occurrence Cheri Samba, aide à ladécouverte de la « Kin » del’époque avec ses boîtes de nuit, sesbuildings, ses pousse-pousse, ses

cireurs de chaussures, ses coif-feurs. Il est aussi question de la «Kin » des quartiers pauvres maissurtout de cette « Kin » très musi-cale, où tous les genres se côtoient,depuis les fanfares de la fête de labière, jusqu’à la rumba et auxdanses traditionnelles, en passantpar les orchestres les plus bran-chés. En somme, un beau carrefouroù la musique a de fortes assises. Siles acteurs ont changé, le décor asubi quelques changements aussi,les « Cinq chantiers et la Révolu-tion de la modernité » aidant, ilest clair que le fond reste le mêmeaujourd’hui. Et donc, loin d’être dé-passé Kin Kiesse fait partie de ceshistoires qui résistent au temps.L’entretien prévu à la fin de la pro-jection devrait en permettre unefranche relecture surtout que leréalisateur, résidant en Belgique,vient de passer tout récemmentdeux mois à « Kin » justement. Dureste, son prochain film va s’arrêtersur un de ses fils, l’artiste multi-forme nommé Me Ekunde Bosoku,mieux connu sous sa casquette depeintre populaire à l’instar de ChériSamba.

Nioni Masela

GRAND ÉCRAN

Marché Koweit, Congolese Dreams et Kin Kiesse à Congo in Harlem 5

Un extrait du film Congolese Dreams

FOOTBALL-TRANSFERT

Trésor Mputu convoité par Kabuscorp d’Angola

Trésor Mputu

Plus de cent entreprises en provenance de dix pays vont se retrou-ver à Kinshasa, du 6 au 9 novembre, à l’occasion de la première édi-tion du Salon international du commerce et de l’industrie de Kins-hasa/International General Trade Exhibition DRCongo (Ingetrex).Cette opportunité transformera surement la ville-province de Kins-hasa en la capitale économique de la région.Organisé par Atlantic Exhibition, le salon aura comme invité d’hon-neur la Turquie. À cette occasion, une délégation officielle des opé-rateurs économiques de ce pays que conduira Meridyenfair honorerala capitale congolaise. Ce salon portera sur plusieurs secteurs majeursde l’économie de la RDC. Il s’agit notamment de la construction et l’in-dustrie, de l’agroalimentaire, des cosmétiques ainsi que l’électromé-nager et le mobilier. Ce sera également une vitrine internationale quipermettra aux exposants non seulement de présenter leurs innova-tions mais aussi d’avoir des échanges et d’établir des relations d’af-faires avec leurs homologues qui viendront de partout.

Lucien Dianzenza

SALON INTERNATIONAL DU COMMERCEET DE L’INDUSTRIE

Kinshasa abritera la première édition L’évènement prévu du 6 au 9 novembre se passera dans les installationsde la Fikin.

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SPORTS | 15A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

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23 octobre 2012 – 23 octobre 2013« La mort n’est rien, je suis toutsimplement passé dans laprière d’à côté »1 an depuis que le Tout Puis-sant à rappeler à lui notre cherfils, frère, père Ndouane EdanKomzo « Edhino ». En ce jourde triste anniversaire la familleNdouane prie tous ceux quil’ont connu d’avoir une penséepieuse pour lui.

IN MEMORIAM

Charles Kibéné, Patric Nguimbi, ont le plaisir d’infor-mer les familles Otsoka, Obaradzoro, Konoha,Mbouale Ekoli, Jean Bernard Obourou au village Ekoliet les parents des villages Elinquinawé 1 et 2 Owando,les amis et connaissances que la mise en terre depapa Akambot Samuel, ancien employé civil à l’ar-mée, décédé le lundi 14 octobre 2013 au CHU deBrazzaville, aura lieu ce vendredi 25 octobre à Braz-zaville au cimetière privé Ekouya Itoua, selon le pro-gramme ci-après : -9H 00 : levée de corps à la morgue municiple deBrazzaville (CHU) ;-9H – 11H : recueillement et office religieux à la maison ; -11H-14H15 : rituels ancestral à la maison ;-14 h30 : départ pour le cimetière privé Ekouya Itouaet inhumation ;-15h30 : retour du cimetière et fin de cérémonie audomicile du disparu, au 76 de la rue Djélé Talangaï

NÉCROLOGIE

Donat Ellion Anicet , agent des Dé-

pêches de Brazzaville, Daldy RustichelYoubou Biagha, Princilia Youbou,Stève Youbou et famille, informent lesparents, amis et connaissances dudécès de leur tante, mère, madameYoubou née Matsanga Jeannette sur-venue le 20 octobre 2013 à l’hôpitalAdolph Sicé de Pointe-Noire. La veilléemortuaire se tient au domicile de la dé-funte, sis quartier Siafoumou sur lamême avenue de l’hôpital de Siafou-mou. La date de l’inhumation voussera communiquée ultérieurement.

Les seniors hommes du Cameroun,du Gabon et du Tchad sont atten-dus dans la ville capitale du Congo.Alors que les seniors dames desmêmes pays, à l’exception du Ga-bon qui ne s’est pas qualifié danscette catégorie, seront sur l’autrerive du fleuve puisque Kinshasaabritera la compétition dans la ver-sion féminine du 1er au 5 novem-bre. La deuxième phase des élimi-natoires du championnat dumonde ne se disputera donc plusen Algérie pour les hommes et enÉgypte pour les dames commeprévu.Dans le but de se qualifier pour latroisième phase, les deux versionsdes Diables rouges ont amorcé leurpréparation il y a près d'une se-maine. Les seniors hommes ontbouclé le travail de préparationphysique. Actuellement, le stafftechnique met l’accent sur les as-pects tactiques. « Nous sommes entrain de peaufiner l’organisationdéfensive et offensive pour les deuxsemaines qui nous restent », a ex-pliqué l’entraîneur principal del’équipe nationale seniors hommes,Charlemagne Vingha. Il a, par ail-

leurs, indiqué que l’effectif del’équipe est renforcé par desjoueurs venus de l’étranger. Les se-niors hommes sont déterminés àfaire mieux qu'au premier tourqualificatif. À cette étape ils avaient enregistrédeux victoires (face au Tchad 3sets à 1, face au Gabon 3 sets à 0)contre une défaite devant le Came-roun 3 sets à 0.Chez les dames, la préparationsemble être plus musclée avecdeux séances d’entraînement parjour contre une seule pour leshommes. L’entraîneur adjoint,Louis Marie Mizingou, a soulignéque l’objectif était de faire de bonsrésultats surtout contre la RDCongo qui est devenue la bêtenoire des Diables rouges damesdans cette discipline. « Les vol-leyeuses de l’autre rive du fleuvenous dament le pion depuis unecertain temps. Mais cette fois-ci,nous irons pour renverser la va-peur », a-t-il déclaré. Lors du pre-mier tour des éliminatoires, en ef-fet, les Congolaises se sontinclinées devant la RD Congo avantde perdre à nouveau face au Ca-

meroun. Les seniors s'étaientconsolées de leur victoire devant leGabon 3 sets à 0.

Programmes des rencontresLe match d’ouverture de cettedeuxième phase des éliminatoiresopposera le Cameroun au Gabondans la matinée du 7 novembre auCentre sportif de Makélékélé.L’après-midi, le tour viendra auxDiables rouges qui, à domicile, vontse mesurer aux Tchadiens. Le 8 no-vembre, le Cameroun livrera sondeuxième match contre le Tchadalors que le Congo en découdraavec le Gabon dans la deuxièmerencontre de cette journée. Le len-demain, le Tchad sera aux prisesface au Gabon avant que le Congone reçoive le Cameroun.À l’issue de cette deuxième phasequi pointe à l’horizon, trois équipesde la version masculine seront qua-lifiées pour la troisième phasecontre deux équipes chez lesdames. La Coupe du monde pourlaquelle ces équipes entrerontdans la deuxième phase qualifica-tive, se disputera en Italie en 2014.

Rominique Nerplat Makaya

Les volleyeurs en préparation. crédit photo Adiac

CHAMPIONNAT DU MONDE DE VOLLEYBALL

Le Congo accueille la deuxième phase qualificativeL’avant-dernière étape des éliminatoires de la compétition mondiale se disputera au Centre sportif deMakélékélé à Brazzaville, du 6 au 10 novembre.

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16 | SPORTS A������E����F����C��C���������������B��E��F������E��D�������

Les Aiglons ont évité dejustesse une troisièmedéfaite d’affilée lorsqu’ilsaffrontaient, le 20 octobreau stade Alphonse-Massamba-Débat, PatronageSainte-Anne en match enretard de la 21e journée.

Les deux équipes se sontneutralisées sur un score nulet logique d’un but partout,laissant Patronage Sainte-Anne qui avait bien entamé larencontre sur des regrets.Les Bleu-et-Blanc ouvraientle score à la 9e minute sur unepuissante frappe de SylverNgavoula. Mais l’entrée deMerveille Ndoki dans le der-nier quart d’heure leur a étéfatale. Puisque ce dernier adélivré son équipe à la 78e mi-nute. Cara aurait pu alourdirle score si l’une de ses tenta-tives n’avait pas échoué sur labarre transversale. PatronageSainte-Anne a égalementconnu la même punition avantla mi-temps, notamment sur lecoup franc de Sylver Nga-voula. Cara garde la quatrièmeplace avec 50 points. Après lesmatchs remis de la 21e jour-née, le championnat congolaisa entamé cet après-midi sa 30e

journée. L’AC Léopards reçoitdemain à Dolisie, Munisport.

Diables noirs affronte au stadeAlphonse-Massamba-Débat,le FC Kondzo après la ren-contre Saint-Michel de

Ouenzé-ASP. Cara, son futuradversaire ce dimanche de la31e journée, se déplace àPointe-Noire pour affronter

le 24 octobre, l’AS Cheminotsaprès le match FC Bilombé-Étoile du Congo. À Brazza-ville, le Tongo FC en décou-

dra avec Nico-Nicoyé avantPatronage Sainte-Anne-LaMancha.

James Golden Eloué

CHAMPIONNAT NATIONAL DE FOOTBALL

Cara se contente d’un nul face à Patronage

L'une des actions dangereuses menées par un joueur de Cara. (Photo DR)

France, Pro A, 3e journéeEmmené par un très bon NobelBoungou Colo, Limoges bat Roanne73-59. Meilleur score du match avec16 points (7/10 aux tirs et 2/2 aux lan-cers francs), le Congolais est égale-ment le meilleur joueur du match(+17 d’évaluation) et compile 5 re-bonds, dont 3 défensifs, 1 contre fa-vorable pour 1 défavorable, 2 passesdécisives, 2 interceptions, 5 pertesde balle, 2 fautes commises pour 4subies en 36 minutes. Dans la lignéede son début de saison, il permet àLimoges d’être dans le peloton detête (5e).À l’inverse, le Paris-Levallois de Gio-van Oniangué ne s’en sort pas et su-bit sa troisième défaite de la saisonface à Nanterre (85-94). Le Brazza-villois s’est pourtant démené avec 15points (4/10 aux tirs, 1/5 aux tirs pri-més, 4/5 aux lancers francs), 5 re-bonds, 1 passe décisive, 1 intercep-tion, 1 faute commise pour 5 subiesen 29 minutes. Un match noté +16.L’International français d’originecongolaise, Steed Tchicamboud, aparticipé à la victoire de Chalon-sur-Saône face au Mans (89-77). Le

Franco-Congolais a joué 26 minutespour 2 points, 1 rebond défensif, 7passes décisives, 2 interceptions, 4pertes de balle, 3 fautes commises et+2 d’évaluation. Un match altruistedu meneur de jeu.France, Pro B, 7e journéeBoulogne-sur-Mer s’impose à Fos-sur-Mer (93-83). Aligné dans le cinqde départ, Loïc Akono a joué 27 mi-nutes, pour 9 points (2/5 aux tirs, 1/3aux tirs primés et 2/2 aux lancers francs),2 rebonds, 3 contres défavorables, 5passes décisives, 1 interception, 3 pertesde balle, 3 fautes commises pour 2 subieset +9 d’évaluation. Une performance iné-gale, donc, en raison des pertes de balles.Co-meilleur passeur du match.Espagne, 2e journée, 1re divisionDeuxième victoire en autant dematchs pour Max Kouguere et laBruixa d’Or, qui l’emportent 88-71 à RioNatura. Très remarqué après un dunkspectaculaire lors du premier quarttemps, Kouguere compile finalement 8points (1/4 aux tirs, 2/4 aux tirs primés), 3rebonds, (dont 2 offensifs), 1 passe déci-sive mais seulement +6 d’évaluation en 16minutes.

Camille Delourme

BASKET-BALL

Le week-end des Diables rouges et desCongolais de la diaspora en France

FOOTBALL

Le divorce est consommé entrel’Étoile du Congo et Lylian NdenguéLa section football de l’Étoile duCongo croyait avoir trouvé la formuleavec Lylian Ndengué. Pourtant, aprèsseulement cinq mois d’exercice,Dominique Dinga et Sylvain RaphaëlEba, respectivement président etvice-président du Collectif desanciens présidents généraux etcomité des sages de cette équipe ontco-signé l’acte mettant fin à sesfonctions de manager.« La présidence du collectif desprésidents à vie, présidents géné-raux et comité des sages décidede mettre fin aux fonctions de Ly-lian Ndengué en qualité de prési-dent de la section football de l’As-sociation sportivemultidisciplinaire Étoile duCongo », ont-ils notifié dans la dé-cision 75 publiée le 21 octobre àBrazzaville sans vraiment notifié lemotif. Comme quoi, les années pas-sent et se ressemblent pour l’équipela plus titrée du Congo qui peine àtrouver un dirigeant capable de re-dynamiser toutes ses sections ou luiredorer son blason.

Lylian Ndengué avait été introniséprésident de la section football desVert-et-Or le 24 mai dernier. Ensuccédant à William Bouaka quin’avait géré qu’une moitié de la sai-son 2011-2012 à la tête de la sectionfootball des Vert-et-Jaune, LylianNdengué avait pour ambition de re-dorer le blason du club le plus titrédu Congo, privé des trophées de-puis six saisons. Il avait promis d'in-tégrer le semi-professionnalisme ausein de cette équipe et de recruterde nouveaux joueurs. Mais satouche à la tête de la section foot-ball n’a pas été visible. Les Stelliensoccupent actuellement la huitièmeplace au classement à cinq journéesdu championnat national avec pourmeilleure performance, cette sai-son, demi-finaliste de la Coupe duCongo.Pour faire face à l’urgence, les an-ciens présidents ont renouvelé leurconfiance à Hamady Baba qui « dis-pose des pleins pouvoirs pourmettre en place le nouveau bu-reau de la section football de l’As-

sociation sportive multidiscipli-naire Étoile du Congo », confir-ment les anciens présidents dans ladécision 76 publiée le même jour.Hamady Baba, qui assumait en ef-fet, les fonctions de président géné-ral jusqu’à l’ouverture de l’assem-blée générale ordinaire élective du30 octobre 2011, a été désavoué parles supporters de l’Étoile du Congoqui réclamaient le changement.Après sa démission séance tenante,l’équipe est restée sans présidentgénéral. Notons qu’Hamady Babaavait accepté de reprendre l’Étoiledu Congo après la saison 2010 soitdeux ans après la démission deRené Serge Blanchard Oba (no-vembre 2008). Depuis la démission de BlanchardOba et de Grébert Ngapika, plu-sieurs dirigeants se sont succédé àla tête de la section football notam-ment Benito Amouzoud, Jean GuyBlaise Mayolas, Jean Didier Elongo,José Cyr Ebina, William Bouaka etLylian Ndengué.

James Golden Eloué