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CHARLESGIDEMtOMMttOa C'ËCONOMtB BOOtM AM CtttVBB9H~9 OB MONtMM.MB

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LASËPARATtON

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JP~~CF

BeaMCCMp~MtwcH~stH~M~etde fOtf MnoBiMtoth~quedopropagandet éptoMaMste~'tn.<<!rc88età la SeparaMbn des Eglises et det'Etat et s'c~on«etOM<deMo«'MM))a)<tnais-sant tnteyctm~' dat<sMMeatM8tp<«vcd<«cMs*a<on. Ce <M&a<u!<JtC88ecependaait tous tes<Mcet)h'a~sa<cMM.Le CoMCOtda<tt*a<!<ëdanNl'esprit de ~ottaparte oM'tttt pteh<dM à laconstitution tmpet ta~e, a peine en~tn~e parun siècle d'c~bf~. La < «p~Mtades cotttWt-<!0n~poncofda~at~N anM~era à ~a< Mttados p~topa~!t'CNqu'tt a a&MS«WHpH<M&Mt-p~s e< pettH~ha la religion de releverMH~Mptnett<du dowa~te des coMsctOHCca.

~a~s il tntporfe au monter o~ tes ~«sesvont <~torcndMesAfeMfaMtonont~ oa~MteMade tMënaae)'a ta ~b~ les dtOtta de t'~tattat<)Mfp( MMbeWdte~Msp. ~a Sdpara~onainsi onvisaode est suftoMt Mtto questto!teçonotn~qMe~des coMd~~onsdt<nstesqMeMeacMe N~ccotnpHra peu< dépendre <apen<ydsa proc~a~nes.ye/bt'<nesye~tOHa~~eN.P<?Md'ec~t~atHs ron< MMd~asous ce<aspect Mndes ptCM! .V. CAa~ea GMûaeApo~ ~a<MMan, dans une ceH/eMHcedo ~T3p< dosbaulea éludes seciates de Parla, cunuMentil concevait {e~)nc<~onne)neM<dpMassocia-~ons cMMM<'Meset leur capacité ~ut~dtOMa.~aesqM)!s8e«He de/eHM de. ta <Ha<HHtOttoqui tte MM~a~~tre trop < ëpand«e fa tnaitt-<nor<oett e~ est appeMa A~oucf MMaraxdrôle dans les (yan~onna~ows eoc~afes dedcma~n, elle est ta /bt<Medo propt~M qM<

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4 paëpACB

pM'tMcMya aux groMpetnen<a ouvriers det'enoucetet' l'état socM pt~sent. Ce n'est pasMn pur hasard qui veut que les NNMC~aMonacMMMeMMN'organisent aM MOMtentm~tHe o&tes s~HtMcats.ptO~ssfonncta vont ~tre auto-W~s à posséder hb~menh CM indices sem*btent tnd~Met' qu'une <!eotM<<ontcMtes~~tMdans lea cspt'{<s. Af. P~erM MaMd~t Mppe-lait tout tecatntnent

« Ainsi, qu'an fe t'HfWeou <MM<.t'~MM (fMCon-c<M'<f<~t'a MMMf~fFMF~M <vs{oMaffacommeellefa ëmoHC~pt'~Ma~MtMMoMom~M.

a t'o!Mt'feMtvenouMMe(toutfem&)~<MtM<<~j)(Mda«(ond m~me de cette Hf<tM<~b<w~. ~MeaMt~tMM*mM <<MM<«~Myt<M<f<t)~«ettM~M'OMlie c<'oM.Bile<fH'0!<MMM~fMMM~meMt<« ~'MM~oM<fHat~tona-Marna<!fhnh)~(M<ye<pc<H<gMe.Defe~M lesMMn/<MatfacftWMMMMMtWq<Mles tOMtMMpM/MM~cAo~ ~0weH~w t'~H~MMMttelle oai yaf t'ofc<f<tcMo!Met det~Nft~M <H)p!V<tw!oKttCfe pftMtt~f<'MO<MN)Pn<<*MpW<.A« McMMatwK~MMMmit une &e de propagande<m<tM~MC, <f«MtOttM<'Af4 MeWMKO~CBaMMtMe? tt<M~f.yM'MtUM<tt<<~tVM<.Onles M«MC!t<OMOMlescentM. Ooneon pal <Ot</OMf<<HNtt'<~jMf<pMf/!M'<t<e<t'<!e<toM.t8 t <- tfwmo

C'eat celle coMnp.v~d <<cMen<e entrediverses ~tmea de d~cenhaMfa~OH qtt~~ùnpo~a~ Jo s~ana~t'. Nous a~ona pense <}Me<M<tp Je Jtf. 6Mo pet meMrait d~nM~agefta .S<!paya<~onsoMacet an0<c MnpPMnoMMe<we< nous vempfc~oMN le savant pMt~aseM!'d'a~oh* bien voulu en «OMa aMMWaaHf aventedM~te sa con/ayenca. Ma«m soM auto-WM a« fervice de notre <n~e.

7 a<:t-M~OJÏ.CMMi.ESBBMJ!r.

(t) JoMfnat,20 maMM05.

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LA SÉPARATIONDES ÉGLISES & DE L'ÉTAT (1)

Messieurs,J'ai été inwttôà traiter la ques-tion do la aéparaHonde FEgttseet de t'Etatau point de vue 6conom!que o'eat-a-dîre,aétudier que!to8scra!antouquelles devraientôtro, soit pour t'EgMae,soit pour FEtat, soitpour la Sootétéen général,tes conséquencespécuniairesde la séparation, en admettantque colle-etaott r~aMaeo.

JIy a doux faccaà cette queatton l'unequi regarde la passé, l'autre qui regardeJ'avenir.ConMnençonapar la première.

1

Les B~Mseareconnues par t'Etat, c'e8t*a-dire celles appartenant a la religioncatho-lique romaine, aux deux ra!!g!onaprotos-tantea dites calviniste et tMtMrtonne(car ily a d'autres E~Maeaprotestantes quineaontp~auntoa&t'Etat) et a la ro!tg!on!8fa6Mto.sont eMJourd'htttdesetabMasetnontapublics.

(t) CenMtcneedonnëoà t'~eo~ des ~<t<~M~M~soeMe<to t" maMtCM.

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(

6 M BëpABATKMt6 la s~rAaAmox

EMeajouissent,enconséquence,d'assez nom'breux avantages, notamment, au point devue pécuniaire, le seul dont ~ou!' ayons anous occuperici

D'unedotation dof'Statqui a'eièvoà unpou plus de 40millions par an

6~ De la jouissance de tous les edMeesconsacrésà tout*culte ot dont la ptapart ontété élevés avec tes fonda de t'Etat ou descommunea

c/ Dela propr!<Hôde certaine biens, mou-bles fit Immeubles,acquis par donationou!ogat par leurs épargnos on vertu de lacapacitéqui leur apparttont commeporson..nos civiles.

Lo8eparat!onaura!t6w!dommo~poureffetd'on!ovoraux Egnsoa teur oaractëre d'eta<Mtssemontapublics, mals les dépeutnerait-elledotous les avantageaqueje viensd'anu-môref? C'estdtsouté.

a~Enco quiconcerne!adotationdot'Etat,il est certainquo,dansla penséedotousceuxqui veulent la séparation, comme de tousceuxqui la redoutent, elle sera supprimée.Onpeutdire mémoque,au regard dupuMic,la suppressiondubudgetd*Mcultesapparaît,non aoutomont'commela' principaleconsé-quence.mata commefacto caractéristique,constitutif,do cette séparation..

Et Mne faut pas douter,en mit, quo la sé-paration n'ait co résultat. Néanmoinsvouasavexqu'ondroit, !o questionest controver*

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DEa&CM8E8BTpBt.'&TAT ?Z

aeo.Vousaave:tquo!e2noY~nbro<769,epresun grand discoursde Mtrpbea~.rAaaentMëeConstituante,parBC8voixcontrea46<décrétaceci:

a LesMenadu otergé seront réunis à !oNation, à lacharge par eMedepourvoird'unemanière convenable aux frais du culte, àl'entretien de ses minist.'aa et au soulagemont des pauvrea."DCe voteiio io budget dea cultes à l'appro-priation des Mena do i'Egiiae, faisant deceïui-!&une charge de oei!e.ci. M est donoincontoataMoque les hommesde la ConaM<tuante n'ont voté la prtae de possessiondeabiensdet'EgMsoquedansnnteniton de con<sacrer tout ou partie du revenude eea biensà rentretteh de cette môme EgMae.Ils sesont a98<!n!Ma&cesacquereurad'undomainequi l'ont acheté ou reçu par legs sous laconditionde servir au vendeurou à d'autresune rente perpétuette. pono, to vendeureuMa ayants-drott semblent fondéa a direaujourd'hui puisque vous ne voulez ptM8payerla rente. reaMtueatofonds1 EteoaCotHy a des auteurs catholiques qui soHUen*nentcettoth&ao.aanaaeMred'atMeuratropIllusion sur seschancesde aMo~ea.

CombienfaudratM!rendre ? – Le capotâtMpr6Mntepat'tea40mMMonadodotaMoodMeu!teoathoMqaeévatuôautawxdo3p.O~o'eat'a'diro ~330millionsdefroncs?A pon~ser le rataonnetnentJusqu'au bout, ce ne

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8 t.ASÉPABATtONserait point encore assez, car les biens dal'Eglise valaientau moins, d'après l'évalua-tion la plus modérée,3 milliards~2 (1).Res-tituera.t.onces3m!Hiard8~&l'EgI!secatho.lique ?– C'est tout &fait invraisemblable1

Et pourtant ne faut-il pas avouer que laséparation sans indemnitéconstituera,de lapart de l'Etat, une violation, à H5 ans dedistance, d'un engagementsolennel, disonsle mot,un parjure, et que l'appropriationdesbiens de l'Egliseou, pouremployerl'euphé-misme de la Constituante, la réunion decesbiens &la Nation se trouveratrans-forméerétroactivementen confiscationpureet simple?̀r

Je sais bienquel'Etat peut invoquerbeau-coupdo circonstancesatténuantes.

D'abord il peut répondre que l'histoire –aussi bien l'histoire intérieure de chaquepeuplequel'histoireextérieuredes rapportsdes peuplesentre eux est faitedeces par-jures (2).La confiscationdosbiens du clergéet de la noblesse,en i789,loin d'être un fait

(1)LesrevenusdosMensceetestastiquesétaient6wa.htësà unecentainedomillions,plus120millionsdedîmes.

(2)UnetoiformelledutempsdelaRévolutiondcctaroquela rentepubMqueseraexemptéedetouteretenue.CetengagementsolennelnegênerapaslegouvernementpourétablirHmpotsurlarenteteteuroùMlejugeranëeeMatM

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M8 ëGMSBS ET M ~'ÉTAT 0

< ~t–~–t–~ ~A t~~e~t~A

2

unique dans notre histoire et dans l'histoiredu mon'ie,n'est qu'un fait banal. Les biensdes Eglisesde tous pays ont été connsqnéaune ou plusieurs fois, et souvent môme,commeen Angleterre,en Irlande et en Bo-hême, la confiscationa porté sur les biensdos particuliers. Et rien n'assure que cettesérie de confiscationssoit terminée,puisquedes économistesaussi modérésque M.Moli-nari ou!oprofesseurAntonMengernousfontentrevoir commetrës probable et pas trèséloignéel'expropriationdes sociétéspar ao*tiens et de ia grande propriété. En Francemême,ce n'est pas seulement la Révolutionqui a conusqué les biens de l'Eglisecatho-Mque,c'est iaRoyautéqui, dixfoiset notam-ment h ia suite de ce grand parjure qui futla révocationde l'édit de Nantes,aconnsquôceux des églises protestantes. Et les biensdesjuifs,communautésou particuliers,com-bien do foisont-iis été connsqués? Et ii estmême assez probable que,parmi tous lesbiens qui ont constitué, au cours des Ages,l'énorme patrimoinedo i'Egiiso catholique,on aurait pu retrouver facilement ceux quiprovenaientdesconfiscationsfaitessur d'au-tres. Si une justice sévère nous obligeait&remonter le passé et &réparer les expro-priations successives,Je ne sais trop ce quipourrait rester de terres, par tous pays, en-tre tes mains des possesseursactuels. Toutcela n'est pas beau, mais l'Histoire est une

A

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<0 M BÉPARATMHa.a -9- -11. _1_ n'1I_-damequi n'a que peu deconscience.Ellenesait dire que ce que disait lady Macbethense lavant tes mainsdu sang du roi DuncantVhat'a done is done 1(Cequi est fait estfait1)

Aureste, t'Etat d'alors,J'auteurde l'expro.priation, pourrait alléguer pour sa défensequ'il n'a guère profitédes3milliardsconfis.quéa ii a aussitôt revenduces bienset a étépayéenassignatsdontla valeurs'est évanouieen fumée,en sorte que,s'il y a des reveadi-cations à exercer, ii semblerait juste de lesdiriger plutôt contre ceux qui ont étô lesvéritables bénéOciairosde cette expropria-tion, c'est-à-dire contre les acquéreursdesMenaecclésiastiquesqui les ont acquis pourrien. Cesont ceux-làqui se sont véritable-ment enrichia aux dépens do l'Egliseet quidevraientles lui restituer. Maisqu'on essaieet on verra ai les plus catholiquesd'entreeux sont disposés a prêter roreiMo&cetteInvitationt

Quantà i'Ëtat, au gouvernementd'aujour.d'hui.ii peut dire que.s'it y a violationd'unengagement,!a responsabilitéen incombeàceux-tà même qui l'avaient pris. Car 11nefaut pas oublier que !a mêmeConstituante,après avoirvot4,pourtenir son engagement,unbudgetdes cultesdeC5m!Miona,– ohiMreénormepour l'époquepuisqu'ilreprésentait10p. 0/0 du budget (quelque chose comme360millionsdans le budget actuel!)– non

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M8 &OMSE8 ET DB L'ÉTAT fii

seulementne le payajamais,mats,quelquesmois après l'avoir voté, déclarait, ie 86dé-cembre H9t, en proolamant la constitutioncivile du clergé, que a la nation reconnaîttous ïes cultes mais n'en salarie aucun a1En fait d'indemnité,l'Etat n'accordait donoplus a l'Eglise que la reconnaissanceo

et encore pas dans le sons moral maisdans le sens administrant de ce mot!l

Et quand, par io Concordat, Napoléonrétab!!t l'union de l'Eglisoet de l'Etat, il nefaut pas croire qu'il lui rendit la dotationprimitivede 63millions tant s'en fautt Lebudget des cultes do 1805ne s'étovattqu'àt8 mttUons!/< Lui aussi donc a fait un&banqueroute,sinontotale, au moinsdes 5/6C'est peu a peu, sousles gouvernementsquiae sont succédé,que le budget des cultess'est é!ovéà 60 millions,maximumqu't! aatteint sous to SecondEmpire,pour redes-cendre avec la Troisième République a'<chiffreactuel do 10millions.

N'tmporte Matgrétoutes ces bonnes rai-sons, j'a! te sentimentque t'Etat devraitunaIndemnitéaux Eglises, et j'!ndtquera!dansle paragraphe suivantcomment,à monavis,il pourrait s'acquitter.

Matsd'abord Hdoit une Indemnitésinon al'EgUse,du moinsaux ecclésiastiques qui,sur la foi des traités, sont entrés dans cottecarrière, qui en vivent, et qui étaient endroit de comptersur le painquotidien.C'est

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<2 LA 8ÊPABATMM_11_tout au plus si le traitementdes curés et des

pasteurs représentece painquotidienqu'elledevait leur procurer. 11serait équitable etconformeà l'honneurde l'Etat de conservert'intégratité de leur traitement &tous lesecclésiastiquesquiont dépassé l'Ageauqueliiapourraientsecréerunenouvellesituation,disons45ans, et la moitiédo tour traitementà ceuxqui sont au-dessous de cet Age.Onpourrait d'ailleurs stipuler que ce traite'ment ne sera maintenu qu'autant que lesecclésiastiquesconserverontleurs fonctionsdans leurs églises atin d'éviterqu'ils ne ou-mulent la pension de l'Etat avec d'autresdevenus.Et ce serait,en mêmetempsqu'unemesurede justicevis-à-visdo ces fonction'naircs dépossédés,une sorte de subventionpour tes églises. qui teur permettrait, pon'dant la périodedotransition, do s'organiseren vue dose auOire&eites'mêmeste jour oùces rentesviagères auraient pris fla.

Aussibien,tous tesprojetsdoloiprésentésaccordent une indemnitéaux ministres duculte; mais dans quelquesprojets cette in-demnitéest d'une mesquinerieIndigned'unEtat et qui constitue,beaucoupplus que lerefusderestitutiondesbiensecclésiastiques,une véritable violation do la foi publique.Ainsi to projet tiubbard leur accorde uneindemnitédo 600francs, pendant deux ansseulement,et sous taconditionqu'ilsn'aientaMcunearessourcespersonnellesou quecesressourcesn'atteignent pas €<?francst

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OB8 60M8B8 ET DB ~ÉTAT t8

&~ En ce qui concerne tes edtOoescoMo-crée aux cultes, j'a! dit que !a presquetoia-lité do ceux consacresau cultecatholiqueetta majorité (tes 3~6)de ceux consaorés auculte protestant, appartiennent a rEtat ouaux communes,commeayant été constrottaavecdes fondspr~!ev6ssur Je budgetpublioou communal.Toualos projets de loi déola-Mnt que t'Etat et tescommunesroprondrontla possessionde ces édifices,saut a les loueraux églises sous les conditions qui varientsuivant los auteurs deaprojeta.

Eh bien st J'avais eu l'honneur d'êtreappoMa red!ger un projet do loi, J'auraiseor!t quo toua les édificesreligieuxseraientabandonnes aux Eg!t8es(catholiques,pro-toatanteaou Israélites)on toute propdéiô.

Cetabandon, qui aora<tjugA sans doutetrès suspect do c!ér!ca!!a<no,me parattraitavoirde nombreuxavantagea.

D'abordJI aattafbratt&ce sentimentd'uneréparation duo, connneconaequence de laconfiscationde biens de rEgtiso, sentimentqui n'a pas été tout &fait etoua~ par lesargumentequeje tateaiavaloirtout&l'heure.Je no sais trop &combIenon peut estimerlavaleur globale des edtOoesoonaacrëa auculte. Je n'al pas eu !e temps do fah'e dearecherches &ce sujet. Mats on peut fairel'évaluationsuivante. Il y a environ 40,000egMseaen France. LaplusmodesteegMaedevillagecoûteau moins40.&60,000francs &

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i4 M 8ÉPARATMN

bâttr en multipliant40.000par 40,000,celaferait t,600millions.Matail y a dea catM.drales commeceUesde He!ma,de Honen,do Chartres,d'Amiens,ou Notre-Dame,quiont contôsans doute ou coûteratent à bâtirqueiques30a40m!H!onachacune<t).J'ësttmedonc que la valeur do ces 40.000~ttsoa nodoitpas rester fortondessousdes3milliardsconasqnc8on <789.Sans doute, je sais bienque co n'ost pas )a une ~a!oMt'commerota!o;is'i!fallaitvendreXoiro-Damo,je pensequ'onn'en t!rora!tgMÈroque la voleur du terrainet des ma<6r!aux.Néanmoinscette valeurn'eat paa non phta ncthe et le don fait parl'Etat noaéraitpaspreotsementnominal,car.a'Ufallait que les Odètoarebattsaont eux-momoatoutescea K~ttsealollos quelles, Uaseraient bien <<bMgosdodépensera peuprèscette somme.L'Etat pourrait donc so conat.dôret'commaquitte il auratt ta eonsoteoce&t'atse, ce qui, mêmepour un Etat, est unobonne chose,et n'aurait plus &sa tavor lesmainscommetadyMacbeth.

D'autrepart, que pordratt t'Etat à cetteMaUtnttonou, a!vousvon!M,a cette Neoô-Matté? Htendu tout. Car, qua voulez-vousqu'il faasode ceaedmeea?Ces monumonta,surtont ceux du enho oathottqno, ont été

«) t.th<' duSact~Ca-MfdoMontnmttMa ccoMJatrois,MrnMHotHdofmnfa,otelleo~ toh)'tca)nor.<pMtM(t'))h!qMM.

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MQ &at.)8M Er OB t.'&TAT <&

-adaptésd'une façonadmirable,par des atè-ctea de piété et d'art mystique,à une seuledoattnattonqui est t'adoratton et !e culte et,commetous les instrumenta et objets trèsbien faite, ils ne peuvent servir qu'à leursOna.Quevoutex-vouaqu'on fasse de Notre-Dame? Un théâtre? un café concert? uneUniversitépopulaire?un entrepôt? un gre-n!ora fourragea? une caserne? un Musée?Yun Panthéonpour tea grands hommesdo laparoisse? EHone convientà rien de toutceta.Stonrentovoaucutto.Mn'yaurartenà en faire, atnon un monument historiquequ'on montreraaux tour!stoa– et pour t'en'tret!en duquel !t faudrapayer des gardiens.

Ennn, Mest a remarquer que l'abandondo cette propr!6teauxEgttaean'oniratnerattaucune dea conaequoncearedoutéea de lapropriété de matumortoque noua aurona àexaminertout a l'heure. Onne peut pas diraque coabiens-liavont être ret!reade la oir-culation, putaquedôja, par teur nature, leséd!Hceaconsacrésau culte aonthors du com*tnerco. On ne peut pas dire que !ea EgMaeaa'en aéreront pour ae créer des fevenuaetama88et'dea<brtunea,pu!sqMoper!enpnatMrOcea edtQoeasont improprea a produire unrevenu. On pourrait, d'atHeura, très Monstipuler queta propriétéconcédéeaux EgM-ses sera révoquéedu Jour ou tea EglisesMserviraient de cea édtaces commo !natpu<manta de lucre en tea revendant,«u en les

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<6 LA B~PAHATKM

louant, on en tes détournantde leur deatt-nation.

Aussibientous lesprojetsde loiprévoient.Ha que la jouissancedes égliseset templessera conservéeaux fidèles,mais &titre delocation. Dans la plupart deaprojets, Meatdeotdeque le loyerdevraôtroenecttf.et quedo plus, contrairement a tous les principesde droit, !o lonataire aéra chargé do toutestes grosses reparattona – ce qui, quand Hs'agira de rfuevet'tes toura d'unecathédrale,par exemple, ne aéra pas pou do chose1Dans to projet Br!and, le loyer sera limitéau </t0du revenudo ta parotaao.Si cette lo.cation dovatt être gratuite, commedans !eprojet Grosjoan,OM&un prix nominal, t fr.dana le projet néveutaud, atora ce aystemose rapprocherait beaucoupdu nôtre. Pour-tant, mômeen ce cas, je vola des !nconvé-nients au ayatemode location; morneai loloyer eat mmnne, ee acra une occasiondeconflits et do traceaaerteamesquinesentrel'association dea fidèleset !a mun!c!paMte,partout ott celle-ci sera ant<e!ér<ca!o.Entrepropriétaire et tocatatro generatement tesrapporteno sontpas très cordiaux combienne seMnt'Ms pas envenim' a!, commelepr6vo!entfbrmeuemont ~rtatna projets, latnuntetpaMtôse réserve !<droit de disposerdo regnso il corlalns jours ou à certainesheurespourdos réunions,conférences(peut*être, par exempte,!a conférencedo 8enas<

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OB8BOMSBNETDB~BTAT <?

8

tien Faare sur les Ct'MHesde 0<~M/.des MO*nions de franca-macone,la répétition de Jafanfaremunicipale, ou pour !'exere!ced'unautre eu!tet Un projet de M.Hubbardconnela haute mainpour l'administration deséd!'Nceaet biens ecclésiastiquesnon au Conseilmunicipal, ntats & un CoMsp~cowMMHa~d'~dMca~onsociale,composéa do délégués'du Conseilmunicipal,du Conseil genôra!,du Préfot, de i'tnapecteur d'Acadéntto.plustrota cltoyons et trois citoyennes élus parles pères et mèresde ~m!e ayant au moinsun eo~nt mineur C'est lui qui étabttra larèglement a en vue des cérémonies et dufonctionnement des diverses associationsd'enseignementoudesprédicationsmorales.philosophiqueset ret~teusea e.C'est la pre-occupationdo <aîc!aefles edinoeseonaasf~eau culte, mataune église !aïc!aee,c'eat tog'quornentune erreur et eathaUquontentunehorfCMt*,quelque ehoso commeun MntMefdont on ferait un lavabo.

Voilàpour !ea6d<ncoareligieuxquiappar-tiennent aotuettemont&r~tat. 8t J'admetsl'abandon de oaux-ct eux Egttaea, a plusforte raison, cela va aona dire, pour ceuxqui apparMennantd~a aux KgHseapareequ'eMeaÏesont~evëa &leurs frais (etqataontaasa!!nombreux dans tes E~Maespro*testantes 8tf0eur CMt.Il semble.mômaquoceci est de droit et qu'Mn'y a pas !odo ques*tlon. Cependantcertaine projeta de toi les

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M SÉPABATtON.8- ~a. wattribuent àl'Etat ou à iatommunetout~ les

fois qu'il y a eu une subventionquelconquede J'Etat ou de Jo commune, ~t, commec'est le cas !o plus fréquent, il y aurait I&une véritabioexpropriation.La Commissionde la Chambre qui rédige actuellement ieprojeta adopté, à ce que je crois. la règtedu droit civil,quidit que !e propriétéde ré.d!Hcoest déterminée par ceMedu terrain.Si doncle terrain a étéacquispar les fidèles,'t'édtMceleur restera. Ma!a,a'tt aété construitsur un terrain fourni par la commune,Mreviendraa la commune,quand bien mémoMaurait été bAti uniquementavec l'argentdes ad&tea.Ce sont là des d!a!OM!téNJuridi-quoaet des ntda à procès qui seraient sup-primés par ia mesure large queje viensdeproposer.c~ Hestoune dernière catégorie de biensecclésiastiques.Ce sont ceuxqui appartien-nentactuellementaux R~iaoa,parcequ'ellesles ont reçus en dons ou en iega ou tes ontacquis avealeurs économies.Knce qui con.cerne les locaux du culte appartenant auxEglises, nous venons d'en parler, nous n'yrevenons pas. Mais My en a d'autres lesËaiisoscatholiques,protestantes ou israéii-tes peuventposséder des biens da toute ca-tégorie.des maisonsde rapport,deavaleursmobilières..

En fait,cependant,ce patrimoinen'est pastrès considérableet n'est pas comparablea

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CB8ËGM8E8BTBBt.'ÊTAT <9celui des congrégations religieuses, car Mn'est évaluéqu'a80ou t millions defrancs.Qu'en fera-t'on ? Peut-ii y avoir doute acrce point ? Certes môme ces biens ontcouru quelquesrisques.

Le projet de M.Dejeantedisait qu'ils se-raient a biens nationaux Det serviraientàcooaMtuerune caisse de retraite pour lesvieUtards. Mêmele projet de M.Briand nelaissait aux Eglisesque ~eabiens « prove-nant exclusivementdes MberaMtësdes nd6-les ce qui Impliquait l'appropriation part'Ëtat de tous tes autres biens, ceux acquispar tes Eglisesavecleurs économtoa,– ~co'nomteafaites soit sur tes revenusdes Mensdonnéset togues,soit sur lesrevenusdiversquo ao procurent tes Eglises par locationdechaises,pompesfunèbres,pto.Jene m'ox-plique pas bien la raison de cette dtsttnp'tton. Dureste, la Commissiondola Chambral'a écartée et a décidé quo tous tes biensappartenant actuellementaux Eglises leurresteraient (sauf les Immeublesdonnésparl'Etat). Et oneffetc'est la seulechosea faire.

Voilàle passé réglé. Voyonst'avenir. LesEglisesont cessé d'être des édiiicespuMtcspourdevenirdesimplesassociationsprivées.Ellesvivront donc sous le régime du droit

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SO tAS~PABATMN

commun,!omêmaquece!utauquelsont sou'mises toutes autres associationsphitantbro*plquos,eharttaMes,sctenttnques,sportives,etc. Le fait quoleur butreste ren~eux, cul-tue!. n'impHquopas un régimed'exceptionon pourrait dono croire que le législateura'aura mêmepas a ~en occuper.

Pourtant tous les projets do loi sur la sé-paratton ont cru devoir établir un ragitnespéolalpOMfles associationsayant pour butte caMe.oatimsnt,à tort ou à raison, q~'Heta!t Impossiblede les faire rentror sous laloi communeen maM6red'a89ootat!on.Pour'quoi?

Commençonsd'abord par nous demandaque!est le droit communen mat!erod'asso* `ctatton. JI Mt de date récente, car Hne re. emontequ'à la tôtdu ler juillettM!.Jusq~e.et depuis plusd'un a!èc!etJedfo!t d'asttocta'ttoh (aaufpourcertainesaasootattonapriv!t6*gMea,telles quoabctetéadeaccouramutuoia,syndicats),n'ex!ata!tpaa en France. Et parconaéquent.a! ta séparationdo rK~Maootdot'Etot avaitétédécrétéeavantcettedate,ti est.certa!nqu'ttaura!tfat!uvoterunetôt opecteîopour créer le dw!t d'aaaoc!at!onon maHerereMsteuso sinon,ce n'eat pas seulement!obudget doscultes. mais la liberté des cultesqui aetuasont trouves8Mppr!mea.

Maisaujourd'hui cette loi sur io droitd'es-spciation,si longtempsattendue,existe.Quedtt-eMc?

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1 '},CES &6M8BSET DB!&T~ M

` EUecrée trois catégoriesA'assoc!at!ona:t"Lesunes,qui peuventse constituersans

aucuneformalité,pas mêmeune déctarationpréaiaMo,mais qui n'ont aucune capacité,ni aucun droit – Binonle droit de vivresansêtre pouraatvioa,ni <nqu!ôtéea.

S"Lesautres, quipeuventse constituer parune simpled~otaraMonà la préïectwe (jedisdëc~rat~on, non at~oWsa~on i! y a cntMJes doux mots toute la d!tM~ncoqu'il y aentre la tiberté et la aepwttude),mais ellesno joutssent que d'une capacité festMtnta,c'est a'd!requ'ellesnepeuventavoird'autre~revonuaque ceuxprovenant des cotisationsde leurs membres ou des aubvënt!onade `l'Etat et des communes.Toutefois,tout cequ'o!!eapeuvent économisersur caa deuxcategof!eade fossourcealeur appafMont,eto!!eapeuvent l'employercomme bon leursemMe,aveccette réserveseulementqu'ellesne peuventposséderd'autres immeuMeaqueceux nécessaires à l'accomplissementdubut qu'elles se proposent. Mne leur est paspermis, par exemple,d'avoirdesmaisonsdorapport.

3"Ennn, tesdernieresnopeuvontetrocona'tttuoea que par décret, e'est~&-d!ro avecl'autorisation du Conseild'Etat, les deo!a-rant d'utilitépublique.CeMea-t&aouteaJouis*sent de la pleine personnalité otvMe,quicomportetodroitd'acquer!rpardonset toge.Et encore faut-il une autorisation spéciale

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)-22 LASÉPAHATtÔN

pour l'acceptation de chaque don ou legs, etl'acquisition d'immeubles est soumise à lamonte restriction que pour tes associationsprécédentes.

Voilà, sommairement, le droit communpour les associations. Or, les associationsreligieuses peuvent-elles rentrer dans cescadres? Non, ou du moins très diflicile-ment (i).

D'abord, en ce qui concerne ces associa'tions religieuses qui sont désignées sousle nom de congrégations, elles sont soumisespar la loi de <90<à un régime spécial ellesne peuvent être autorisées qu'en vertu d'uneloi. Maisnous n'avons pas ici à nous occuperde ceUes-tà. En ce qui concerne les associa-tions pour l'exercice d'un culte, ceUes-cipeuvent à la rigueur se constituer sans décia'ration, mais elles ne peuvent point exercerjour culte sans autorisation préalable, car,si elles sont affranchies en tant qu'associa-tions, elles restent soumises aux lois sur lapolice des cuites. Cette distinction parattune ironie de mauvais goût elle est cepen-dant absolument certaine. bl. Waldeck-Rousseau a déo!aré expressément au Sénatqu'elles restaient soumisesauxancienstextes

(1) Dansla xMacttonprtmithc,fart. omettaitexpres-sémenten dehomdo la toi les associationsretigtoMMs.Cotteexceptiona 6MMtpprimce(tansta texte,maisnondans la réalité.

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M8 ÈCU8E8 ET P8 L'&TAT 98

législatifs. Ces textes sont notamment ledé-Ct'etde 1859,rendu sous le second Empire,qui exige l'autorisation préfectorale préala-ble pour l'ouverture de tout lieu de culte. Etque les fidèles ne s'avisent pas, pour évitercette autorisation, de se réunir dans un local.non autorisé, car, en ce cas, le propriétaireimprudent qui le !eur aura prêté ou louétombera sous le coup de l'article 294du Codepénal, c'est-a'dire encourra l'amende et la-prison 1

En dehors même de l'ouverture d'un lieude culte proprement dit. toute réunion reli-gieuse cultuelle, c'est-à-dire accompagnéede prières ou de cantiques, doit être préala-blement autorisée par le maire une décla-ration ne sutBt pas, quoiqu'elle suffise pourtoutes les réunions publiques depuis la toide <?!.

Etrange et puérile frayeur des choses reli*gicuses qui tient à conserver contre ellestoutes les vieilles armes de l'arsenal légis-latif, y compris celles forgées par le premier-et le second Empire 1 Cela ne se voit qu'enFrance. Mais, comme je n'ai à traiter que lecôté économique de la question, je passe.

Les associations cultuelles nepeuventdonopas user du premier régime offert par la loide i90), puisque ce régime ne leur permetpas de faire ce qui est l'objet même de leurexistence. Du reste, ce régime ne leur per-mettrait même pas de vivre, car avec lui

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M LA BÉPARATtON

elles ne pourraient rienposséder; or, il fautbien que les Eglisesaient uncertain capitalpour garantir le paiementdo leurs pasteurset du loyerde tourslieuxdeculte,en admet.tant môme qu'elles renoncent à avoir unlocalen propriété.

Ellespourraient, à la rigueur,s'accommo.der du second mode d'association. Ellespourraient, aprèsdéclaration,vivreavec lescotisations desfidèleset tes subventionsdescommunesou de t'Etat, si coux-cl consen.taient à tour on donner, et ettes pourraienta'tnstatter (on admettant que la propriétédesédtncesreligieuxactuels!eurfutenlevée)dans des immeublesachetéa ou construitssur leurs économtos.Mata Il leur faudraitrenoncer, pour se conformerà la loi, à cequi a constitué toujours la principaleres-sourcedes églises,auxdonsdes fldèlos.Carremarquez que ces dons ne peuvent pointrentrer sons la rubrique de a cotisationsocelles-el,d'après la loi, ne peuventêtre quedes engagements de payer une cortolnesommedéterminée,unefoispour toutes,parles statuts do la Société,– commedans lescercles, tes sociétésdo secoursmutuels, lessyndicats ou tes innombrables sociétés ouligues dont nous faisons tous partie. Unreceveurnousprésente la quittanceet nouspayonsdo plus ou moinsbonnehumeur. Cen'est pas lamômechosequela libre onvandoque chacun dépose,selon ses ressourcesouselon los besoins de son Eglise, dans la

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DESBOUSESETOEL'ÉTAf S5bourse du collecteur. !1faudrait aussi quetes Eglises renoncentà d'autres sources derevenus, telles que celles provenant de !alocationdes chaises ou des cérémoniesdomariage, d'enterrement,etc.

Quant a la troisième forme d'associationqui mettrait tes Eglises sur !e m&mepiedqu'aujourd'huiau pointdevuedela capacité,qui en ferait des établissements d'utilitépublique, nousavonsdit qu'ellene peut êtreoctroyéeque par l'Etat. Or, ii est inadmis-sible que cette autorisation soit accordéed'une façon générale à toutes les Eglises,car ce serait, au lendemainde la séparationdes Egliseset de l'Etat, ressusciter par uneInvestiture,par unereconnaissanceoniciello,unétat dechosessemblableau régimeactuel,moins le budget dos cultes. Et il est égale'ment inadmissibleque cottereconnaissanceoOlcielledevienne un privilège conféré àtelle outelle Eglisequiaura des protections,dont l'évoqueou le curé sera bien avec legouvernement, qu'elle soit réservée, parexemple,aux Eglisesprotestantes, et parmicolles'ol. plua spécialementa celles a ten-dances libéralesou orthodoxes – ou inver-sement, s!legouvernementvenaitàchanger,aux Eglisescatholiques.Lerégimequi résul-terait docet arbitraire serait le pire des ré-gimes.

Voilàpourquoilegouvernementet lelégis*lateur se sont crus obligésd'adjoindre auprojet de loi sur la séparationun projet de

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26 0 M SÉPAHATMN

loi sur la s'tuatlon future des Eglises, o'est-a'dtrodeproposerune toi spôotateaux asso.ciations cultuelles (permettez-moide tesdéslgnorainsi, le terme d'associationsre!gtousesne permettant pas de los distinguerdes congrégationsrottgtouses).Mais,tandisque certains députésl'ont fait dans t'intérêtde ces associations et pour élargir à leurprout les règles trop étroites du droit com-mun, d'autres l'ont fait au contraire endonancodeaEgHsesetparcequ'llstrouvaientJedroit communtrop favorable pour elles.

Les projets etarghsant le droit commun(ceuxdo MMOroajeanet HeweHtaud)ajou-tent à ta capacitédedroit commundes asso-c!at!ot's dëc!areM.c'est-a-dtM au droit dopercewotrdosooUsattonaetd'en faireemp!ot,te droit do~ttrodea quêteset coMectpaft depercovolrdes revenus pour la location dochaises et tes c6rémon!es~codroit leur oataccordô,d'autours, mémo dans les projetsde loi ros)r!cttfades droits dea EgUsea),etmémoleur raconna<saontle droit d'obtenir!a grande personnalité,o'est'a dtrola capa-cité d'hériter en soMaant reconnattred'utt*Mtëpublique.Deplus,Haabrogent!eaw!e!!te8lois subordonnantt'exerctoedu culte à l'au-tortsatton municipale.

Losprojetade loi restrictifs dudroit corn*mun suppriment tous la faculté pour tesEgMaesde se tatre ''eoonnattred'uMMtôpu-Mtquoet mêmela h«u!tô d'obtentrdes aub~ventions de i'Etat ou des communes. La

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DB86GM8B8BT08 ~TAT &7

plupart, tout en supprimant la necessttôd'une autorisationpréalable pour l'exero!cedu culte, soumettent tes réunions pour leculte &la loi sur les réunions publiques,o est'&'dire&la nécess!téd'une déo!arationpréalable, à la constitution d'un bureauresponsable du bon ordre, à la présenced'un agent de police– toutes mesures quimo paratasont non seulement vexatoires,mais tout à fait Illogiques.car ai une Egliseest assimilée &une association,la réuniondes membres do cette Eglise, o'est'a-dtredes sociétaires,ne peut être asatmMeoà uneréunion publique. Hdëo d'asaooiationestIncompatibleaveccelle deréunionpublique.Lefattque~uotque.etrangorpourra franchirlaportedu templeou do rEg!!sen'en changepas le caractère. On ne peut cependantexiger que tous les membres d'une Egusereçoiventune carte d1dent!téet soientobli.ges d'exhiber cette carte à l'entrée de lamesseou du prêche (i)1

(1)QuolquosprojetsMfhaentauxassociationsct<tttoMealadroitreconnuauxassociationsordinairest!oeoMd~oyentMcMas.CoMmtt,dit thotInterpréterohMtcctto~gtc,lamortdotoutestesEsM~a.nonMM*tententportequot't!n!ondead~PMeaOttMM9mCntoMtMto fegtnwtoptt)atnf!!t!dttat<tto,to~gtmoprcsbytd.rien – Mitn'th't'onMMoà leurviereligieuse,mataparceqM'oMeesttndhpcnMhtoAleurvieéconomique.LespMtouMdoivent6<Mp~a nonpartoamembres<totcufpmpMB8!<M,attqBotcasMaMMtcnttcuMMtafMa,nmhparMMcaissecentrale.

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86 SÉPAHATtON

Quelquesprojetadoloi soumettentle bud-get des Eglisesà un contrôleadministratif,tout commele régimeactuel, et exigentqueleurs fondssoientplacésontitres nominatifspour rendre io contrôle plus etilcace.Enfin,quelques projets, notamment le projet deM.Briand,chargé par la Commissiondo laChambrede rédiger l'avant-projot,et celuide M.Réveitiaud,quoiqueun des plus favo-rabtea aux Eglises, limitent la somme debiens qu'eiiea pourront posséder. Mais jereviendrai tout à l'heure sur cotte disposi-tion très intéressante.

ttt

Cetexposévouaaura paru, je le crains,très embrouillé,et pourtant J'ai pria de lapeinepour le simpliner.Maisc'ost précisé-ment dans cottecomplicationquegtt tout lemal et, pour terminer, je voudrais vouamontrer commenton pourrait le guérir.

Tout le ~at vient do ce que la toi organi-que sur le droit d'association est a la foistrop compliquéeet trop étriquée – tropcompliquée,car elle a une série do compar-timents où l'on soperd trop étriquée,puis-que des qu'il s'agit d'une association quel-conque,ottene peut se caser dansaucun deces compartiments,ce qui obligeà taireunetoi spéciale.Car, remarquezquece n'estpaaseulementpour les associations religieuses

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DB8TOMBESETCBt.'ÉTAT M

qu'il faut créer une législationspéciale; it ya déjàune toi spécialepour les associationsprofessionnelles,ily en aune pourlesasso-ciationsmutualistes, My en a une, tout aumoinsenprojet,pourtesassociationscoopé.ratives.

Sans doute, Hpeut être utile de faire unetoi Hpeoiaiopourrégler lesdétaHadechaqueespaced'association.Mats,dans !euragran*doa ttgnes. en ce qu'elles ont de commun,en ce qui concerneleur naissance,leurcapa*cité et leur mort, toutes devraient rentrersous la mêmeloi – loi très simple et trèscourte. 'M est le cas dans les autres paya.Jb ne puis passer tcten revuetes!ëgtatattonaétrangères sur le dro!td'as8oc!attonetmon*trer eomblen elles sont gônëratemontpluslarges que les nôtres.Je n'enotteratqu'uneoono sera nt rAngtaterre,ni !eaEteta-Unta,ni rAUemagne,ni la Suisse,quoiquetoutespuissent nous servir de modeie mata l'Es-pagne1 Onm'accorderabien que la Francepeut supporter une loi aussi libérale qu'enEspagne? tiô bienen Espagne la loi deJutn tSMsoumet toute association simple-mentaux règlessuivantes.L'associationdoitdéclarer à la t're~cturo son nom,son domi*cite, tesressourcessurlesquelleselle comptetet l'emploidoses biensen cas de dissolution.Le preiet, s'll Juge t'association illicite parsonbut oupar sa constitution,doit la déMrefdans la huitaineau tribunal civil, qui, tui-

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30 t.A SÈPABATtON

môme,doit statuer dans tes 20jours. 8'Mn'ya aucuneoppositionde radm!n!strat!on oua! le tribunal Jugecette oppositionmal fon<déo,!ea statuts de l'associationsont revêtusdu visa administratif. Et, désormais,Fasso-ciaMonjouit de la pleinecapacitécivile eHopeMtacqH6r!r,&titre gratuit ou onéreux,toute eapècode biens. meubles ou immeu-bles, et les associations ou fédérationsjouissent deamemeadroite.– Voilàcedontjouit l'Espagne,tout au moinsen droit, carje ne réponda pas qu'on fait tout se passeaussi simplement.

Et voH&ce queje voudraispourla France.Unedéclarationde naissance, commepourtout nouveau'né,une insoFtpttonaur les re-gistres do l'état civil, uno <neorpo<a~on<commeon dit enAngleterre,avecdroit d'op.pos!ttonde t'Etat, a'il juge l'association!Ht-ctte – a la condMtonque ce no soit paalui-même. juge et partie, mais la justicecivile, qui ait compétencepour statuer –et st t'assoc!at!onest roconnuoMette,ptetnecapacitépour elle d'acquérir.

Pourquoi une législation at simple et ailarge a-t.e!te toujours épouvanténos gou-"ornants? Parce que tous les Françatasontbontés sinon par la pour do ra8soctatton,dumoins par la peur do ce qu'on appeMelamainmorte.On ne saurait croire tout le malque ce nom sinistre et funèbre, Invpnté parles !égtateadu temps féoda!,a fait a la li-

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M8 &OU8B8 ET DB t.TAT 91

berté LAMAtNMOMB1 Oncroit voir je nesais quels fantômesqui viennents'asseoir àla place desvivantset leurprendreleur siègeà table, commel'ombrede Banco.Or, ta réalité est précisément l'inverse de

ce que le mot semble dire tes biens demainmorte, ce sont'tes biens qui appar-tiennent &ceux qui ne meurent pas! Il nefaut pourtant pas confondreles morts et tesImmortelsl Ceux.oi n'ont rien d'enrayant.Tout au contraire (t).

Quelinconvénienty a-t-il donca cequetesbiens appartiennenta des associations,à despersonnes moràles,qui ne meurentpas ?Y

Pourle nso, autrefois,colaavaitun grandinconvénient c'est que le roi ou les set*gneurs ne pouvaienttoucher les droitsqu'ilsprélevaientencas dodécès. Maisaujourd'huile nsca trouvé le moyend'établir un Impôt,dit précisément a Impôt do mainmorte a,qui est calculéde façona lui rendre autantque si toutes tes personnes morales mou-raient a la ncur de i'aget Néanmoins,de taest venu le premier discrédit jeté sur tesbiens de mainmorte.Les économistessont venusensuiteet ont

(t) <a ctots tt'aMtcMMqu'tt (ottttntttdM)))gMorentretas <fMOfta«OMet toa~n~<t«oM.Onpeut MenqttatMortM pfcmMnMd'ftMmoWfMM,nmb!oate~ondcafo sont<toamorfatMt'Wt'an~,ea qui M'e~tpM la m6nMchosett'«M<MMttm)BofcnottwcMnsanacesse,non ta tbxdatton

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82 LA NÉPAMTtON

déolaréla mainmorte funeste parcequecesbiens étaient retirés à la circulation, horscommerce,commeon dit. D'abordcesecondcaractère n'est pas du tout nécessaire.C'estla toi ette-meme qui, sottement et parcequ'etie traite tes personnes morales en mi-neurs, leur défendde vendreleurs biens. Iln'y a qu'a teslaisser libresdetes aliéner. Deplus, être hors commercen'est pasdésnono*rant au contraire! Ce sont les choses lesplus excellentes,les tableaux et tes œuwead'art de nos musées,tes jardina publics, lesroutes, les chemins de fer. qut, de droit oude fait, ne sontJamais vendus et n'en sont.pour cela ni inutiles, ni Improductifs. La'seule questionest coite.oi les biens quiap*partiennont a des personneamoratessont-its moinsutiles et moinsproductifs que lesautres? Je ne levolspas. Kneoquiconcernetes valeurs mobilières, les capitaux,it estimpossiblede comprendrepourquoides ac-tions du Sue!!ou do ta Banque de Francoseraient mains productivesquand ellos aontdans le portetenttta d'uno association quequand elles sont dans le vôtre ou dans lemien. En ce qui concerneles immeuMas,ondit que les immeublesdemainmortedoivent<orc6mentetreaOermea,coquisera!tMoheux.Maispas du tout 1 La Faculté do médecinedo Montpellierest propriétaire d'un grandvignoblequ'etteexploitedirectement,exac-tement commeles propriétaires voisina et

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DB8 ÉOM8E8 BT D8 L~AT 83

au moinsaussi bien qu'eux.Que l'on puisseciter deaexemples de terres de mainmortelaisséesen Monoou sous une culturearrié*rée, qu'importe? Nous montrerons, nous,tes ta~Mndfa que !a propriétéIndividuellea crées dans le passé-etde nos jours encore,les terres qu'eMea misesenfrichepoury éle.ver deafaisansouyUrordealapins, lesforeta =qu'elle a coupées pour jouir plus vite dearovenuat – tandis que tes associations nepratiquent guère ces abua. Je déOntratalamainmorte la part de réalisation légitimaet mômelouable du collectivisme.

EnOnles hommespolitiques, à leur tour, 0ont dénoncé !a mainmortecomme mena-çante pour l'Etat. C'est mémo un axiomequ'tta ne prennent pas la peine de démon-trer. Et pourtant a-t-on jamais vu les per-sonnes do malnmorto exercer sur les gou.vernements, sur les fonctionnaires,sur testribunaux,nnepressionégalea cellequ'exer.cent !oaTruata aujourd'hui? Je dirai mômequo le8Etats sont bien ingrata, car lavéritéo'eat que les biens do mainmortesont deapoires qu'ils Missent patiemment mar!r enattendant le JourouHapourront tes cueillir,C'est ta mainmorte qui seratt bien mieuxfondée&avoir peur de t'Etat car unoexp~-rienceseeutatreadémontrequerares étatentles biens de mainmortequi Mt eu tard n'é-talent pas dévolusà l'Etat par vole do sue-cession.En effet, i'Etat se désignelui-môme

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34 M 8&PABATtONgénéralementcommesuccesseur de toutestes personnesmorales; or, quoiqueceltes etviventlongtemps,l'Etat a la vieplus longuequ'eMea et parfoisd'aitieurs Il,les aide àmourir plus vite.

Ainsi, de quelquecôtéquo je t'envisage,cette crainte de la mainmorte, et des per-sonnesmoralesdontelleest lareprésentationmatérielle et visible, me parait puérile etsurannée. Jecroisau contraireau rôlesocialet économiquedes personnesmorales.Tan-dis que noua vivons pour la poursuitedugain, ellos répondent à ce beau nom queleur confèrelatoielle-môme a asaooiationasans but lucratif a. Tandis que nous pas-sons, elles demeurent. Tandis que nouanoreprésentonsque nos propresintérêts et nospropres ambitions. elles représentent lesintérêts permanents et aupérieura de t'es-pece.CeMo'oila Religion,oe!ie.i&!aScience,celle-làt'A~sistanco,ces autres la Paix so-ciato et intornationate, d'autres encore laJoie toute simple,!a Joie de vivre dans tesjetmet dans les sports. Etiea sont ta réaM-sation de cette sottdarité auguste dont par~lait AugustoComtequi, à travers le temps.tetie tes morts aux vjvaota.0 cré~tureai<a~matérielies,pure eaprita qutnetnangez~ N~ne buvoz,n) no ntOat~ Nt Ne voos MBM*dutsezpar ftouvrede chair mais seulementpar la volontécréatriee~voua êtes décidé*ment ce qu'il y a do mollleur parmi noua 1

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MS~OMMSBTDB~TAT ? Ü

Par queMebasse envteveut-on voussnpprt-mer ou-vousdiminuer?

Les richessesne sont-ellespas ~ienmieuxplacées dans leurs mains- que dans tesautres? Et quand, par les donationset lestestaments, un peu des richesses privéessedéverseentre leurs mains,nevaudrait-ilpasmieux faciliter ce passage et élargir !eacanaux que d'y mettre deseoïuses– commele font la toi et la jurisprudence du Conseild'Etat en annulant ces dons et legs ou enles limitant on pt~nt de je ne sais quelspettts ooustnsqui 80disent frustréset !nvo~quent tes droits de la famille?

Du reste, 11tout remarquer qup toutes lesformes de mainmorte et toutes les per~sonnesmoralesne sontpasega!ementredouttëes. Mest vrai que quandJIa'agit desbiensdes sooMt~sde secoursmutuelsou desayn.)dlcats. ou des hospiceset bureaux do Men-faiaanco,on trouvepïutot leursbiensinsuM!-sants et on s'enorcemême,par dealoisfaitesexprès, commepar !e rëcont projet de loisur tes ayndtoats, de les augmenter. heasociétéscooperaMvessocialistescherchent~se oonaUtuorun fondsde réserve perpétuel

et~aMéneMequte8tprec!sémen]tunMende mainmorte.Onne ao plaint pas gônéra-toment de voir.HnsUtut oomMéde dona-ttons et mômereoevotrdeschâteauxà Chan-

MHyeta Langeais; aucun dea~oonomtete~qu<font partie do Hnatitut n'aprotesté,que

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36 LA SÉPARATtON

je sache, et pourtant on peut bien se deman-der à quoi servent ces centaines de prix aux-quels cette fortune est employée – Ensomme, quand il s'agit de mainmorte laïque,on est sympathique ou indulgent, mais c'estquand Ms'agit de mainmorte ecclésiastiquesurtout qu'on se cabre 1

Par quelle raison?Pour les uns, c'est simplement parce qu'Us

estiment que la religion est funeste, parceque, comme l'a dit un député. M. Allard, laa religion chrétienne est un néau dont lesravages sur l'esprit humain ne peuvent êtrecomparés qu'à ceux de l'alcoolisme a, etqu'il ne faut pas procurer aux associationsqui cultivent ce néau les moyens de vivreet dese développer. A ceux-là 11faut répondrequ'ils n'ont qu'à créer des associations delibres-penseurs ou d'athées et à les rendreassez fortes et assez puissantes pour qu'ellestuent les premières. La lutte pour la vie estd<"droit entre tes personnes morales commeentre les personnes de chair et d'os et mémoprécisément parce qu'elle s'engage ici entrepersonnes incorporelles. comme les dieuxde l'Iliade, elle est tout à fait bonne parceque dépouillée du caractère féroce et homi-cide qu'elle a entre vivants.

Pour les autres, la mainmorte ecclésias-tique est Inquiétante parce qu'ils estimentqu'il y a en elle une puissance de développe'

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DESËGU8E8ET~EL'ÉTAT 37ment et une pérennité que la mainmortelaïque ne possède pas au même degré quenotamment auprès des mourants, c'est-à-diredes testateurs, les prêtres ont des moyensd'action tout autres que tes administrateursdes hospices et des ligues antialcooliques, oumême que les membres dol'institut et qued'ailleurs les Eglises participent déjà ici-basà cette vie éternelle qu'elles promettent àleurs ndeies par une durée supérieure à cellede toutes tes autres personnes morales, supé-rieure même parfois à celle des Etats.

Je crois qu'il y a là une certaine hantisedu passé. Autrefois, oui. Mêmeles juriscon-sultes nous apprennent un fait bien curieux;c'est que tes premières personnes juridiques,dans !o monde, ont été tes dieux païens,Apollon de Delphes ou Diane d'Ephèse, na-turellement représentés par les collèges deleurs prêtres. Et quand tes dieux païens sontmorts, c'est Jésus-Christ, Notre-Dame, saintMartin ou saint Denis, qui sont devenus leshéritiers préférés des mourants. Mais au-jourd'hui nous ne remarquons pas que leslegs faits aux Eglises catholiques ou protes.tantes soient bien fréquents, ni bien consi-dérables. Laissons de côté les congrégationsdont nous n'avons pas à nous occuper au-jourd'hui nous avons vu que l'ensemble desbiens possédés par les Eglises pouvait êtreévalué à i90 millions; pour 40,000églises,

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38 LA 8ÉPABATMN

cela ne représente que 3,000fr. par tôte (t) tLes sociétésde secours mutuels,qui nesontau nombrequede3,000possèdent300millions,ce qui fait environ100,000francspar société.Mais,diroz'vous,ces biensaugmenterontdujour où,séparéesde l'Etat, tes Eglisesserontobtigées do se suffire à oUes-mcmeset dofaire appel a la générositédes ndetos. Je lecrois en effet,car sans cela elles no pour-raient pasvtvro.Maisonnnlosappréhensionsqu'elles éprouvent toutes, catholiques ouprotestantes,quant aux moyensdefairefaceà leurs besoinsdans l'avenir en cas do sé<paration, devraient sunire ù rassurer ceuxqui craignent do les voir accaparer tes ri-chesses de la nation.

Dureste, pourcoupercourt à ces craintes,qu'exprimaientdéjàMontesquieuet Turgot,sur l'extensiondémesuréedo la mainmorte,ii autntdo mettredans la toi organiquesurle droit d'associationunerèglebiensimpleelle existe déjà dans plusieurs législationsétrangères, notamment en Angleterrepour

(<)La votourtotatodes biensde matnmoïto,onFran-to, est ~atuOo&&tntMiarda.C'ostdonc seulement ~nepaît tnMmo(2 )/2 p. 0~0)qui oppart!ontaux EgMsosetséminaires.

AutrepMavo d'apte MnoBtat!et!qnodo 189?,sur 35millionsdo t)Mrat!MafaitesAdesétablissementsd'uUMMpuMtqttf,toa établissementsreligieuxet séminairesa'o)tentent reçu que i mHttcns</3.

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DES ËGM8E8 ET DE L'ÉTAT 39

les associationsde charité. La voici lesassociationsne pourront possedef d'autresbiens que ceux a~ectes au but pour lequeleMesont e<ëcoxstttuëes (t).

Ce!arevientà dire que les associationsnepourront posséder soit des biens employés&un but dttTérentde celuipour lequel ellesont été créées, soit des biens sans emploi,des biens de rapport, commeon dit. Actuel-ternont, un syndicat professionnel ne peutemployer ses fonds qu'a la défense do sesintérêtsprofessionnels,maisnona fairede la

politique et à subventionnerdes élections.Dessyndicatsdu Tarn qui l'avaient fait ontété dissous par un jugement du tribunald'Albi. Domôme,une association contre latuberculose ne pourra avoird'autres biensque ceux qui seront employés,en capitalouenrevenus,à dossanatoriums,a des dispen-saires, à la propagande, mais non à bâtirdes maisonsouvrières.Do mémoune asso-ciation pour t'exercieod'un culte ne pourraposséderd'autres biensqueceuxqu'eiieem-

(1) CcrtatnoaMgMattonaSxent Mn MXM~mtMM,soitpour la teffo (doux acresen Angteto~fo),sa!) pourtoavaleursmobMMrca(M millionsdu OraxM00 9 m)M!nnat/a<terevenus,Now-Yoth)c'est là un ~nx-MO{!tof. LattmUaUanquo nouaproposons,connMt'a tt~a bien <M'Nn!oM.ta profesaourHouhda)Mta discussionquia suivitetto fonMmnce,M'M<pas ~<MM«to«)'etaota ~bnfMoH-MfMa.

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40 LASÉPAMTtONploiera &l'exercicedu culte, à i'édiOoationde son temple,&la célébrationde ses céré-monies, à l'entretien de ses pasteurs et deses évangéiistes.Sans doute Ily aura là unegêne, car toutes les Eglises considèrent lacharité comme rentrant directement dansleur? fonctions,dans leurs devoirs et, danstes Eglises protestantes, un corps spéciaiqu'onappeitetesdiaconats.dontl'institutionremonteaux tempsapostoliques et qui faitpartie intégrante de t'Ëgttse, est chargéd'administrer la charité. Eitos ne pourrontplus lefolro,malsla gêneneserapas grande,car tt sumra do constituer, à côté de lasso-ciation pour l'exercice du culte, une asso*ciationpour l'administrationdo la charitéquoiquetoutes !esdeuxautonomes,et ayantleurpatrimoinepropre,riennotesempêcheradovivredans des rapports fraternola.Aweocette simplerègle ieacongrégationsmenas'tiqueseiiea'memespourraientêtre autoriséessans Inconvénients.car l'accumulationdosbiens yserait impossible.Enoffetquelsbiensfaut-il pourse recuoii!!ret prier Dieu Unecellule et un prie'Dieu, un Ëvangito.

Dureste, cetterégie est déjàétaMiopar !atoi de iSOipour toute association an cequiconcernetes tmtneuMps.Nous demandonsseulementa la généraliser.

Je ne croispascotterèglevoxatoireai con*traire a la liberté. A vrai dire môme,i! n'y apas là Hm~ntfon de la mainmorte, mais

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OB8)&aU8B8ET08 ~ÉTAT 4i

spëctaMsahon.Touteassociationpourra ao'quérirsans autres limitesqueoellesimposéespar le but qu'elle a'ost assigné etie même.Si, associationpourleculte, elle veut édinorune église commela cathédrale de Cologneou celle du Sacro-Cœurqui a coûtépresqueautant, si elle veut donner à ses prêtres destraitements d'archevêques, elle le pourra.Malsellenepourrab&Hrdesmaisonsd'écoleni donner aux pauvres, car ni l'un ni l'autredécès emploisne rentrent dans ses uns. Ensomme,n y a là pour les personnesmoralesl'applicationanticipée d'un régime de pro-priëtô qui sera peut-être un jour posezbien ceci – celui qui sera appliquéaux In-dividus la propriété limitéeaux besoinsdechacun.Maistandis que pour les personnesvivantescotterègle peutparaîtretyranniquo,attendu qu'il est dlnlclle do déterminer lacirconférencedans laquellepeuventêtre en*fermésles besoinssicomplexesdot'individu,au contraire,quandii s'agit decespersonneaartincioiiomontcrééesquisont les personnesmorales, leurs besoins sont beaucoupplusfacilesà déterminer,car Usle sont non parla nature et la vie, mais par les statuts. Cartoute associationa nécessairementun butelle doit en avoirun; c'est ce qui lui donneson nom,c'est ce qui constituesa personna.Mte.C'est son e Moi C'estsa raison d'être,c'est sa vie. Et la preuve, c'est que, lors-qu'une fondation n'a plus d'objet par

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42 t.A S~PAMATtOK

exemplo les innombrables léproseries dumoyen Age, los hospicespour les pèlerins,un jour peut-être, espérons-le, la Croix-Hougopourlosvictimesdolaguerre, –atorsellon'a plusqu'àmouriretelle mourteneiiet.Donc tout ce qu'eHoest en droit dodeman-der c'est que la loi lut fournisse tous tesmoyensdo développersa porsohnaiité,d'at-teindre losuns qu'ottos'ost proposées,matanon d'autres.

Et pourtant, cotte rigle suffiraitpour em-pêcher ce que l'on redoutetant t'aocumu-lation des biens do mainmorte entre tesmatnsd'associationsreligieuses,phitanthro*piques,etc., qui pourraient. les employerades finspolitiques,a pesersur tes électeurs,à subventionner tes journaux hostiles augouvernement,a faire baisser le cours de larente. Tousles bienspossédéspar une asso'ciation,devantêtre employésà l'uniqueobjetqu'etto s'est donné, se trouveraient noces*sairement indisponiblespour d'autrea dos.Ce qui a fait le scandaleet peut'ôtrote dan~ger sociat doa richessesecclésiastiquesau.trefois,c'est quo ce n'était que la moindrepartie qui était aMectéeau servicereligieux.La ptua grande partie servait à entretenirsomptueusementdes prélats ou&exercerunpaironagosur dea foulesdo cliente.La thé.saurisation ou l'immobilisation deviendradiiuciieet &un dogrôtel qu'Hfaudraappor-ter quelques atténuations a la règle, sans

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PBS HOM8B8 ET DE ~ËTAT 43equoi la constitutionmêmed'un fondede ré-

serve deviendrait impossible. On pourraitdire en enet que, puisque ces fonde sonten réserve a, lis no sont pas employés à

la fin voulue par l'association. M faudrapourtant bien tolérer un fonds de réserve,sauf&fixer un maximum, à l'inversedessociétéscommercialesoù l'on Oxeun mini-mum.

DansJo projet de loi de M. BoveMtaud,ilse trouve une règle tn~fôniouso,reproduttodans te projetde M.Briand,et quiconcordetout &fait avec notre thèse. C'estceiie.ota iorevenu dos biens des associationspourl'exercice d'un culte no pourra dépasser lamoyenne des sommes dépensées pour lesfrais de culte on prenant la moyennedoscinqdernièresannées,cAinsi tes revenussetrouvent limites par tes dépenses,mais les~peHscsnosontpasMtnMM.poMfOMqM'eMMne soient pas <<«but t!fs()par t'assoe~on,qui est ici l'exercice du culte. Et cette dis-position me parait excellente. Homarqaexqu'etiopermet une certaine thésaurisationelle permet à i'association d'économiseruncapital suiusant pour produire un revenuegat a ses dépenses,mais pas plus. Htj'os'ttmoque c'est assezen effet.

Le seul inconvénient de cette mesure,c'est que, de mêmeque toute réglementa.tion, olle impliqueune autorité de contrôlechargeo d'en survoitter l'application. Mais

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44 t.ASÉPARATtONc'est inévitable(t). Seulement,je voudrais

que cette autorité de contrôle ne fût paafautortié administrative,car,dansses dôme.tes avecles associationset personnesmora*les, t'Ëtatost toujoursun peujugeet partie.Je voudraisun corps spécialde contrôleurs,comme en Angleterre, ou Us s'appellentt'e~ts~avs,et t'appei porté devant los tribu-naux civils.

Il ne reste qu'un point à examiner, maisqui ne manque pas d'tmportanoe c'est lamort éventuellede la personaomorate,dansyespeoe.de t'association religieuse, et, ence cas. la dévolutionde sesbiens. EUespeu.vent donc mourir los personnes morales?Sans doute, elles peuvent mourir de mortnaturelle quandellesn'ont plus d'objet parexemple, los personnes morales qu'etatontles collègesdeproires grecs et romatnssontmorts quand sont morts les dlouxdu paga-nisme, et les associations cultuelles chré.ttonneamourratont,ai,commedanatatableau

(<)KoMt~equepourpM~erla pemoaHomoraleeoatMteaaMocMaoux'ntemMqui.patfota,a'eotenttentpourtatMpouMteretvivre&eeadépens.Bansano!'M*choMsurla~<~pW~eetyo~Hw,M.ChannontdtotafhKtncK~abtodola FacultédeDroitCanondoParle,qui,pendantuncertainno<nbMd'aanOea,auKVM''<Mc!e,o'aeuqu'unseulprofesseurquitenenatttoualoareve-nuaetMMn)M!tà eodonnofdeacotMguoa,aHndonopaeaMM'deco'paWageanttt1

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DB8 BOU8B8 BT OB !<*STAT <&

de Chenavard, la Mort dea Dieux, ta foichrétienneun jour devait mourir. Les per-sonnes morales peuvent aussi mourtr demort violentequand elles ont commisquot'que dé!!tqui entralno tour dissolution.MaisUfaut toujours que leur mort soit constatée(dans lecas de mortnaturelle),ouprononcée(dans le cas de condamnation à mort) parun jugementdu tribunal.

En ce cas, Usembleque,la personnejurt-dIquen'ayant point d'héritiers du sang, aeabiens dosent tomborendéshérence,et. corn*me teabiens vacantaapparttennent de droità t'Etat, c'eat l'Etat qui serait appo!ôà ro.cueillir tes biens de toutes les porsonneamorales dêoedeea. Ce serait bien dan~e-reux,earceserait donnerà t'Etat un tntoret&la mort des personnea morales, un cotuntmot~N.MataMeureusementcette dévolutionàrE<atn'eat pas Inévitable.car les personnesmoralespeuvent trèa bten faire leur teata*ment. Elles peuvent désigner leur hertttordans leurs statuts memea,ou par une dëct-atondo rAasombMegénérale qui prononcela dissolution,MMtmaca~a.C'eatceque re*connaitformellementt'ert. 9do!aio!de tBOt,et on nosaurait troprecommanderaux asao'olatlonsd'user do cedroit. En général, eHeadésignerontl'Institutionquiaéra !eplus pro-che parente, je veuxdlro la p!uasemblable.My a mômedes paye, commel'Espagne,ou!a loi Impose&t'Etat quand Mrecueilledea

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46 M SÈiPAttATtONbiens de mainmorte tombésen déshérence,do faire lui-mômecette attribution à l'insti-tut!oh qui peut le mieuxcontinuerrœuvrede ladôfunte.Et c'est unemesuroexoeMente,car elle enlèveà t'Etat tout intérêtà la mortde l'association. a

En résumé,je crois quela solutiondu pro-b!ômede la séparationderEg!!seet del'Elatno présentepas do dtMouïtosopeo!a!e8,aupoint de vueécononttqMOtoutaumoins.Elleen présente d'autant moins que le dro!td'aasooiat<onest plus pleinement reconnu.C'estle cas pour beaucoupde paya.Matheu*rousement tel n'eat pas le cas on France.C'eat doncpar la ye~ormede la loi organiquede 1901sur le droit d'asaoc!at!onqu'ilauraitfallucommencer,avantdedécréterlasépara*tion.

Ch. OtOB.

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APPENDICE

Beaucoup des dMMerahtexprimés danscette conférenced~éj&ancienne se trouventrcatiséadans te projet de loi de M.Brtand.légèrement amendé par la Commissionetdéposéau nomdu Gouvernement.

t..eaassociationscultuelles conserveronttes biens appartenant enpropre aux Eglisesactuelles. Maistesédiitceadu cuiteresterontla proprMtede la communeon de l'Etat (amoins que tes E~Hsesne puissent otebttrleur droit de propriété et seulementpourtes édtMceaconstruits depuis te Concordat).Hest vrai que lacommuneou l'Etatdevrontles louorauxassociationscuituetioa,gratui.tentent pondant 8 ans, et pour un prix nedépassantpas t/tOdu revenudol'assooiationouttuettepondant 10ans, mais,au terme déeea tSannéea.la communeou 1 Etaten reoe*vront la libre disposition,soit pour ronou-volerla location, soit pour les vendre, soitpour les aMecterà tout autre usage.

!t est vrai qu'un amendementdéposé parun députéappartenant au groupeaociattata,M.Augagneur.mairede Lyon.proposequetes édiuoeadu cutte soientabandonnésgra-tuitementot à titre déttntttf auxassociationscultuelles.Et d'autres amendement8propo-sont une locationà longterme pour un prixnemtnat.

Los aasoctationa cultuelles pourront aoconstituer des rovenuanon seulement parcotisations,quêtes, collectes,locallons,été.,tnataaussi par fondationde messes,concea*aiontr&afavorableaux EgtiaeacatholiquesMMtsdont les Egiisesprotestantes ou taraé*tites pourront diOieiicmentprofiter.En ce qui concerne la constitution d'un

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48 APMNDtCB

A)M,hnp.Coop~Kttttedu SoMMMt~Mes–ea~/A

capital, aucune limite n'est imposée si cecapitala pour destinationspéoietela cons--trnotlon, réparationou décorationdes édin'ces consacrésau culto,maispour tout autreobjet que celui-là, le capital accumulénepourra dépasser le montait des dépensesannuelles moyennes. tt est à espérer quecette limite un peu rigoureuse sera é!arg!ë,car, quoiqu'H soit raisonnable d'admettroqu'une Egllso ne doit pas vivreen renii&resur tes revenus de son capital, cependantun fondsde routementqui nepourraitdépas'sor une annéedodépensesparait !n8ufBsantpour !a séourué des ministres du culte eupour la earanUe de la location si t'édtOoodoit étretoué.

Les ministres des cultes recevront unepension vtagereé~ateà la moitié ouaux 9/~do tour trattoment selon qu'tts compteront80ou 30annéesdeserviceavecun maximumde <,800francsetun mtnunumde400francs.Ceuxqui comptent moins de 80 années deservice recevrontune pensionde 400francspondantun nombred'annéeségalà !a moitiéde leur tempsde service.

Les associationseuituoHespourront for-mer entre eiieades unlonsà unouplusieursdegrés qui jouiront du mômedroit que tesassociationseties-mémes.Cedroit, qui n'apas été accordésans do vivesrésistances..asurtout un intérêt vital pour les Eglisesdes `minoritésprotostantesou israéiites.

Les décrets soumettant l'ouverture deslieux do culte à une autorisation préalablesont abrogés. Une déclaration sunira et vmômecette déclaration sera va!ab!o pourtoutes tes réunionsoultuellesde l'année

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N* Ï. Oh Be(teqaïe<p, d~put~djtt poM~s.-? LAF~KeBN~s&E B~B~atONs,t bfochure. trbïsMme mtMp: 0 15

N"2. P. FqaeM, inspecteur g~n~raï de !'ItnatrapMoh\= p~bMqne. – MotoNS ET PA~, 1 Krochure (ho-

nm~e d'Mae souscrtpttoo du Mtniat~re t'Ins.trupthMt pub!!qMe,troiaMme tntH~t. 0 25

K'a.j.-P.BoMoap et Chartes M&urr9s. – UND~BATNOUVEAUSCBt<A MPUBMQUBBT M-CENTPAM8ATtO!).OMMC'!<8BBE.BMt'G.C!menc<eaa. E. CMmchtpt, J.Dessa!nt, Eng~ne =w

FonraMre.Joseph Re!nach,L~XavterdeKtca<'d,PaMtStrattss, te ?~N<p~A. Varpnne,~tc. t vo!ta.18.

? 4. Aïbert~NAtïn, pr~esscqt' &!'Bco!e cotdnta!c.s. LARÊVOMTMNET~'ACTONOMtKt.OCAt.B.JtbrO-~

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N<'&.ChM*Ïe9 Ûtde, profesaeMf d~eoMomte soc!a!e Q< au~ untveMit~s de MontpetMeret de PaMat.- ~À

S&t'AMAt!0!<bps Eausea ET a&.L'ETAT.1 bro-'.ch~re. '0.50'