Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

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septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués » Hervé Beust Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble

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Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués ». Hervé Beust. Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble. Morphologie et dynamique des galaxies. Zoologie des galaxies Gravitation et dynamique planétaire Dynamique stellaire Dynamique galactique. - PowerPoint PPT Presentation

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Morphologie et dynamique des galaxies

M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

Hervé Beust

Laboratoire d’Astrophysique de Grenoble

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Morphologie et dynamique des galaxies

1. Zoologie des galaxies2. Gravitation et dynamique planétaire3. Dynamique stellaire 4. Dynamique galactique

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Morphologie et dynamique des galaxies

1. Zoologie des galaxies• Historique de la notion de galaxie• Classification des galaxies• Photométrie des galaxies• Répartition des galaxies dans l’Univers • Le contenu des galaxies• Cycle de fonctionnement d’une galaxie• Principaux résultats pour les divers types de galaxies

2. Gravitation et dynamique planétaire

3. Dynamique stellaire4. Dynamique galactique

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Historique de la notion de galaxie• 1610 : Galilée résout la voie lactée en étoiles.• Fin XVIIIe siècle : Idée d’un système stellaire aplati centré sur le

Soleil (Herschel).• 1784 – 1854 – 1888 (Lord Ross – Dreyer – Messier) : Catalogues

d’objets diffus (mélangé) Nébuleuses spirales ??• 1915 : Shapley compte les amas globulaires Le Soleil n’est pas au

centre (à 15 kpc).• 1916 : Pease découvre la rotation de la Galaxie.• 1923 : Hubble identifie des Céphéides dans M31 d = 300 kpc (670 en fait) C’est un système extragalactique L’étude des galaxies peut commencer

• 1926 : Classification de Hubble, révisée ensuite par De Vaucouleurs

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Classification des galaxies

• 13% Elliptiques (de E0 à E7)

• 22% Lenticulaires (S0,spirales sans bras)

• 61% Spirales (barrées et non barrées)(Sa-c, Sba-c)

• 4% Irrégulières

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Classification

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Galaxie elliptique : M87

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La galaxie sombrero (M104) : Lenticulaire

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Galaxie irrégulière : NGC 4449

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Galaxie irrégulière : NGC 6822

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Galaxie irrégulière : M82

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Galaxies spirales

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M100 et NGC2997 : spirales

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NGC 1987 et NGC1300 : spirales barrées

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Morphologie des galaxies

• Elliptiques : vues sous la forme d’une image elliptique d’axes a et b. On pose q=b/a. – Si ce sont des ellipsoïdes de révolution d’axes a0 et b0

(q0=b0/a0), inclinés de i par rapport au plan du ciel alors

– Si i ≈ 0, alors q ≈ 1 q0. Statistiquement on ne trouve pas assez de q ≈ 1. Les galaxies elliptiques sont plutôt des objets non-axisymétriques, des ellipsoïdes à 3 axes inégaux a,b,c.

20

20

22

1cos

q

qqi

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Morphologie des galaxies• Lenticulaires :

– Axisymétriques. Intermédiaires entre elliptiques et spirales; – Gros bulbe par rapport au disque;– Pas de bras.

• Spirales : Systèmes axisymétriques à 3 sous-systèmes distincts: – Au centre : le bulbe ≈ galaxie elliptique.– Autour : le disque = zone active,

contient les bras spiraux et le gaz.– Tout autour : le halo, beaucoup moins

dense mais peut-être massif.– Bras spiraux = ondes de densité…

• Irrégulières : plusieurs sous-classes– Irrégulières magellaniques = Petites galaxies (109 – 1010 M) : Bulbe + barre +

petit disque– Galaxies bleues compactes : très petites (108 M) ≈ grosses régions H II

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Magnitudes des galaxies• Magnitudes apparente et absolue : définition comme pour les étoiles:

• Les magnitudes absolues des galaxies varient entre −22 et −18• Loi de distribution empirique de Schechter (1976)

• MAIS, la distribution varie suivant lestypes : – α ≈ −1.7 pour les types tardifs

(Irrégulières) : plus de petites galaxies– α ≈ −0.7 pour les types précoces

(Elliptiques) : pic dus aux bulbes

AdAdMm

f

fm

25Mpc)(log55pc)(log5

log5.20

MMM

LL

L

L

L

LLL

MMMM d10exp10ln104.0d)(

dexpd)(

** 4.014.0*

***

*

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Photométrie des galaxies (I)

• Elliptiques et bulbes des spirales– Hubble (1920) :

– De Vaucouleurs (~1950) :• Notion d’isophote = ligne de niveau de brillance superficielle

• Rayon isophotal : r = √ A/π si A est l’aire enfermée par l’isophote I

• Loi en r1/4 :

– Il y a aussi les lois de King (galaxies tronquées) et de Nuker (plusieurs paramètres)

20)(ar

IrI

= détermination de la brillance superficielle (magnitude par seconde carrée)

en divers points de l’image

lumièrela de moitiéla contenant Isophote

130.3)(

log4/1

e

ee

I

r

r

I

rI

bbB

ctcr

r

r

rIrI

rrrrKrI 12)(

/1

1

/1

1)(

22

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Photométrie des galaxies (II)

• Disques des spirales et des lenticulaires :– Freeman (1970) :

– Sersic (1968, généralisation de la loi en r1/4) :

– Pour n=4, on retrouve la loi en r1/4; pour n=1, on a une loi exponentielle

– Il n’y a pas une simple transition de n=4 à n=1 du bulbe au disque d’une galaxie. S’y ajoute souvent une composante de type lentille.

1

)(log

/1 n

en

e r

rb

I

rI

20

/0 /mag3.065.21avece)( 0 IIrI rr

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Répartition des galaxies dans l’Univers

• Les galaxies ne sont pas des systèmes isolés. Elles se rassemblent en « associations » :– Paires = deux galaxies en interaction proche.

Taille typique : 0. 1 Mpc Exemple : Nuages de Magellan / Galaxie

– Groupes = quelques dizaines de galaxies liées gravitationnellement. Taille typique : 1 – 2 Mpc. 85% des galaxies sont dans des groupes. Exemple : Le groupe local

– Amas = quelques milliers de galaxies. Amas réguliers et irréguliers. Taille typique : 10 Mpc. Exemple : Virgo, Coma

– Superamas = associations de groupes et d’amas. Taille typique ⋍ 100 Mpc. Exemple : Le Superamas local– Hypergalaxie = regroupement plan des superamas proches (≲ 200 Mpc). Encore sujet à débat.

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Le voisinage solaire

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Le voisinage solaire (2)

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Le voisinage solaire (3)

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La Galaxie

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La Galaxie vue de dessus

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Les galaxies liées à la nôtre

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Le groupe local

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Les groupes de galaxies proches

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Les groupes de galaxies proches (2)

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Le superamas local

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Les superamas voisins

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Le contenu des galaxies : contenu stellaire

On distingue Population I et Population II

• Population I :– Etoiles jeunes

– Etoiles bleues abondantes (type O, B) qui dominent la luminosité

– Métallicité élevée

Dans les bras des Spirales et les Irrégulières

• Population II :– Etoiles vieilles

– Luminosité dominée par les géantes / supergéantes rouges (type M)

– Faible métallicité

Dans les amas globulaires, les Elliptiques et le bulbes des Spirales

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Composition chimique : métallicité

• Z = métallicité = témoin des conditions de formation de l’étoile

• Population I = Z élevé (⋍ Soleil)• Population II = Z faible (⋍ 0.001)• Etoile jeune : Z élevé• Etoile âgée : Z faible

Etoile de masse M

Etoile de masse M

X = mH / M Soleil = 0.695 + Y = mHe / M Soleil = 0.285 + Z = mReste / M Soleil = 0.0169--------------------X + Y + Z = 1

Hydrogène

Hélium

Autres éléments

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Le contenu des galaxies : milieu interstellaire– Dans les Elliptiques : moins de 0.1% de la masse

– Dans les Spirales : 5 à 10% de la masse

– Dans les Irrégulières : Plus de 30%

• On y trouve:– Du gaz : Atomique Neutre (H I) Ionisé (H II) Moléculaire (H2)

Plusieurs types Associé aux Nuages Moléculaires de nuages Etoiles chaudes (O,B) géants (GMC)

– Des poussières (⋍10% de la masse)• Pour l’observer :

– Poussières : Extinction

– H I : Raie à 21 cm (radio)

– H II : Difficile, pas de raies ⟹ Raie Hα de H I (6562 Å) + O II (9727 Å)– H2 : Pas directement (molécule symétrique), mais via la molécule CO dans

le millimétrique (molécule abondante, grande résolution, pas d’extinction)

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Les poussières dans le milieu interstellaire

• Comment les voir ?– Indirectement : trous dans la Voile lactée– Directement : Nébuleuses par réflexion (diffusion de la lumière d’une étoile

chaude par les poussières)

• Effet principal : Extinction A⋍0.8 Mag / kpc– En réalité, A dépend de la longueur d’onde A = 〔 f(λ)+1 〕 AV– Résultat principal : A ∝ 1/λ S’explique par la nature

diélectrique des grains 0.1 – 10μm– Mais bosse à 2200 Å ?? Grains de graphite 0.02 μm ouC60 Fullerène ?– Conséquences : rougissement

+ difficulté d’observation à courte longueur d’onde

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Le contenu des galaxies : Trous noirs supermassifs

• Il y a probablement au centre de chaque galaxie un trou noir supermassif de plusieurs millions de masses solaires.

• On distingue deux cas : 1. Galaxie non active : Le trou noir n’intervient que par sa masse⟹ Détecter des mouvements orbitaux au plus proche du centre2. Galaxie active : Le trou noir accrète de la matière ⟹ LuminositéOn estime la masse en disant

Ce qui permet d’estimer M en mesurant L. On trouve 106 – 1010 M⨀

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Cycle de fonctionnement d’une galaxie

• Mais le Z est inhomogène : il décroît d’un facteur 3-4 du centre du disque vers les bords

• On ne connaît pas d’étoile avec Z = 0.

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Etoiles Gaz interstellaire

Résidus non lumineuxGaz intergalactique ?

Formation

Conséquence

Le Z augmente dans la galaxie

Pop I

Pop II

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Résultats concernant les principaux types de galaxies

• Elliptiques:– Peu d’activité – quasiment pas de gaz interstellaire (pas assez….)

– Population II de grande métallicité

Ce sont des galaxies très évoluées

• Lenticulaires:– Contenu stellaire ⋍ Elliptiques– Peu d’activité (pas de régions H II)

– Pas de formation stellaire

– Plus de gaz que dans les Elliptiques

Pourquoi la formation stellaire s’y est-elle arrêtée ? Fonction de l’environnement ?

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Résultats concernant les principaux types de galaxies (II)

• Spirales:– Bulbe et disque très différents

– Bulbe pris isolément galaxie Elliptique ⋍: Population II, pas de gaz plus vieux

– Disque = système beaucoup plus jeune : gaz interstellaire (5-10%), Population I, activité de formation stellaire, régions H II ( étoiles chaudes, donc ⟹jeunes) Système en évolution

– Le H I s’étend plus loin que les étoiles.

– La distribution est parfois dissymétrique

– Le H I est lié aux bras spiraux (contraste de densité 3-5). Le gaz est plus affecté par la structure spirale que les étoiles

– Le H II est lié à H I et présente parfois une région annulaire

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Résultats concernant les principaux types de galaxies (III)

• Irrégulières:– Beaucoup de gaz : 30%

– Etoiles de faible métallicité Ce sont des galaxies peu évoluées

– Beaucoup d’étoiles jeunes, avec formation stellaire très (trop ?) active

• Exemple : galaxies bleues compactes– Elles ressemblent à de grandes régions H II

– On y trouve surtout des étoiles chaudes et massives (types O-B)

– Très fort taux de formation stellaire

Au point qu’à ce rythme , tout le gaz risque d’être consommé rapidement… Episode de flambée de formation stellaire ? Pourquoi ?

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Morphologie et dynamique des galaxies

1. Zoologie des galaxies2. Gravitation et dynamique planétaire

• L’interaction de gravitation• Le problème des deux corps et les lois de Kepler• Le problème Képlérien perturbé et les théories planétaires• Les résonances

3. Dynamique stellaire4. Dynamique galactique

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 42

L’interaction de gravitation

• La force de gravitation est la plus faible des forces fondamentales.• Mais c’est la seule qui est toujours attractive et qui agit à grande distance ( r-2) C’est elle qui régit les interactions à grande distance dans l’Univers– Les forces électromagnétiques sont écrantées à grand distance par la neutralité;– Les forces nucléaires n’agissent qu’à très courte distance ( e-r)

• Elle vérifie le principe d’équivalence : Elle est proportionnelle à la masse masse grave = masse inerte– Vérifié expérimentalement à mieux que 10-17 près

• G = Constante de la gravitation = 6.6732 x 10-11 m3 s-2 kg-1

• Force petite, à longue portée, toujours attractive, inexacte

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 43

La gravitation universelle (Newton 1687)

• Deux corps ponctuels de masses m1 et m2 s’attirent en raison inverse de leur distance r : m1 m2

r

• G = Constante de la gravitation = 6.6732 x 10-11 m3 s-2 kg-1

• Force petite, à longue portée, toujours attractive, inexacte– Théorie plus exacte : Relativité Générale (Einstein 1916)

221

2112 r

mmGFF

12F 21F

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 44

Le potentiel gravitationnel

• La force de gravitation dérive d’une énergie potentielle

• On place l’origine du repère à la masse 1, on raisonne en coordonnées sphériques (r,θ,φ). La force F1→2 s’écrit :

• Le potentiel gravitationnel créé par m1, c’est Ep/m2

r

mmGEp

2121,

r

mGmF

r

mGm

rF

r

mGm

rF

r

mGm

rr

mGmFr

21

21

21

212

21

sin

10

10

r

GmrU 1)(

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 45

Théorème de Gauss

• Une distribution continue de matière de mass volumique crée le potentiel

• Cette équation peut s’inverser pour donner l’équation de Poisson

• Théorème de Gauss : Le flux du champ gravitationnel à travers une surface fermée est égal à 4G la masse à l’intérieur

• Se démontre avec Ostrogradsky :

r

rr

rGrU

3d

rGrgrU 4

GMrrGrrgSrgVVS

4d4dd 33

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 46

Potentiel d’un corps étendu

• Pour un corps étendu de symétrie sphérique, le champ g(r) est nécessairement radial dirigé vers le centre.

• C’est la même expression que pour un corps ponctuel !

• Si le corps n’a pas la symétrie sphérique, on développe le potentiel en harmoniques sphériques

r

GMrU

r

GMrg

GMrgrSrgS

2

2 44d

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 47

Potentiel d’un corps étendu

• Développement en harmoniques sphériques :

• Les Pn sont les Polynômes et fonctions de Legendre.

• Les Jn, cn,p et sn,p sont des coefficients numériques. Pour la Terre :

J2 = 1,082625103 (aplatissement polaire)

J3 = 2,534106 c2,2 = 1,571106 s2,2 = 0,903106

J4 = 1,623106 c3,1 = 2,190106 s3,1 = 0,272106

2 1,, sincoscoscos1

,,

n

n

ppnpn

pnnn

n

e pspcPPJr

R

r

GM

rU

npn

pn

n

p

pn

n

n

n

nn ssn

ssPs

snsP 1

d

d

!2

11

d

d

!2

1 2

2/2)(2

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Le problème des N corps= Trouver le mouvement de N points matériels d’attirant mutuellement

selon la loi de Newton

• N petit (≲100): Mécanique Céleste : On décrit le mouvement de chaque point.

• N grand: Dynamique stellaire : On ne s’intéresse qu’aux propriétés statistiques du système.

• Equation de base:

– Tout est là : Système différentiel d’ordre 6N

– On ne connaît de solution exacte que pour N=2 ⟹ lois de Képler– Pour N>2, on a quelques intégrales premières globales : 10 constantes

• Centre de gravité : • Moment cinétique• Energie

48

N

ijj

ij

ijjiiiNiii

rr

rrmGmrmrm

13..1),(

BtArmrm i

N

ii

N

iii

11

0

LrrmN

iiii

1

Err

mGmrm

ji ij

jiN

iii

1

2

21

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Le problème des 2 corps C’est le seul pour lequel on connaît une solution exacte

• Equations pour les deux corps

• • On fait la différence• C’est le problème Képlérien :

• La résolution du problème relatif est équivalente à celle d’un point matériel attiré par un centre massif de masse m1+m2. La résolution de ce problème conduit aux Lois de Képler.

• Il y a plusieurs méthodes de résolution : Formules de Binet, intégrales premières, etc…

49

ur

mGmrmu

r

mGmrm

2

21222

2111 ,

21direction la dans unitairevecteur ,21 urrr

rr

mmGu

r

mmGrrr

3

212

2112

)()(

rr

r

3

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 50

Les lois de Képler

• Elles découlent de la loi de la gravitation universelle, et régissent le mouvement relatif de deux corps qui s’attirent selon la loi de Newton

• Elles ont été découvertes expérimentalement par Képler avant la formulation de la gravitation universelle par Newton.

• Elles décrivent le mouvement des planètes avec une assez bonne approximation.

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 51

Les lois de Képler : loi 1• Les planètes décrivent des ellipses dont le Soleil

occupe un des foyers.

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 52

Les lois de Képler : loi 2 (loi des aires)• Le rayon vecteur qui joint le Soleil à la planète

balaie des aires égales en des temps égaux

Cette loi est équivalente à la conservation du moment cinétique

constanted

d2

t

rmL

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation 53

Les lois de Képler : loi 3• Les carrés périodes orbitales des planètes sont

proportionnels aux cubes des demi-grands axes

Planète Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Pluton

a (UA) 0.387 0.723 1.000 1.523 5.203 9.539 19.191 30.061 39.529

T (ans) 0.241 0.615 1.000 1.881 11.86 29.46 84.01 164.79 247.7

T2 / a3 1.0001 1.0001 1.0000 1.0001 0.9991 0.9998 0.9985 0.9997 0.9933

GMmMGa

T 222

3

2 444 constante

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Résolution résumée du problème des 2 corpsPar les intégrales premières

• Energie :

• Moment cinétique : • Conséquence • Dans le plan C = r2(dθ/dt) Loi des aires (Loi de Kepler n°2)• Une autre intégrale première (Laplace) :

• On tire :

• Ensuite on appelle• C’est l’équation polaire de la trajectoire, une conique rapportée à un de ses

foyers, d’excentricité e. (Loi de Kepler n°1)

54

Cte221

3

rrh

rr

rr

teC0d

d rrCrrt

rr

CCrr plan est mouvement Le,

r

ruu

CrE

r

rCr

t

teC0

d

d

uE

Cr

1

/2

cos1

,, ,2

e

pr

CpEuEe

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mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Résolution résumée du problème des 2 corps• On montre aussi que

• On a donc trois cas :– h<0 e<1 : La trajectoire est une ellipse. Les deux objets sont liés gravitationnellement. Le mouvement est périodique.– h=0 e=1 : La trajectoire est une parabole, parcourue une fois. La vitesse relative est nulle à l’infini– h>0 e>1 : La trajectoire est une hyperbole, parcourue une fois. La vitesse relative est non nulle à l’infini.

• Dans le cas elliptique, on introduit a = p/(1-e2)=-/2h, le demi-grand axe.• On introduit le moyen mouvement

• On montre que la période du mouvement est T = 2/n, ce qui se traduit par la troisième loi de Kepler

• On tire :

• Ensuite on appelle

• C’est l’équation polaire de la trajectoire, une conique rapportée à un de ses foyers.

55

hp

eEuCrp2

12

3222an

hhn

21

22

3

2 44

mmGa

T

Page 56: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Formulaire Képlerien (elliptique)• On se place dans le repère propre

• On introduit – L’anomalie vraie = angle polaire

– L’anomalie excentrique u

– L’anomalie moyenne M = n(t-tp)

• Lien M u :

56

uearYuer

naYu

r

naX

euarXu

Mauea

e

ear

e

e

ue

ue

ue

eu

ueuttnM

u

p

sin1sincos1sin

coscosd

dcos1

cos1

1

tan1

1tan

cos1

sin1sin

cos1

coscos

Képler deEquation

sin

2222

2

22

22

2

Page 57: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 57

Les éléments d’orbite

a = demi-grand axe

e = excentricité

i = inclinaison Longitude du

nœud ascendant Argument du

périastre

tp = Temps de passage au périastre

Le demi-grand axe et l’excentricité ne suffisent pas pour décrire entièrement l’orbite d’un astre. Il faut des angles pour préciser la position de l’ellipse dans l’espace

Page 58: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 58

Excentricités et inclinaisons• Dans le Système Solaire, les excentricités et les

inclinaisons des planètes sont petites : Le système est ~ plan et tourne rond !

Planète Mercure Vénus Terre Mars Jupiter Saturne Uranus Neptune Pluton

e 0.2056 0.0068 0.0167 0.0933 0.048 0.056 0.046 0.010 0.2488

i (degrés) 7.00 3.39 0 1.85 1.31 2.49 0.77 1.77 17.15

Page 59: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 59

Le mouvement Képlérien perturbé• Dans de nombreuses situations, les corps célestes ont un mouvement

proche d’un mouvement Képlérien.

• Par exemple, les planètes du système solaire suivraient des orbites Képlériennes pures si elles ne subissaient que l’attraction du Soleil.

• En réalité, elles subissent en outre l’attraction de toutes les autres planètes. L’attraction solaire est dominante on peut encore décrire les mouvements à l’aide d’orbites Képlériennes qui vont lentement se modifier

• Dans le cas général, un mouvement Képlerien perturbé obéira à une équation du type

• On appelle mouvement Képlérien osculateur l’orbite Képlérienne que suivrait le corps si la perturbation disparaissait.

23avec

rPPr

rr

Page 60: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 60

Equations de Gauss et de Lagrange• On peut transformer les équations du mouvement pour en déduire des

équations de variation des éléments orbitaux en fonction de . Ce sont les équations de Gauss.

P

02

02

02

1sind

dcos

d

d

sind

dsin

cosd

d

1cosd

d

2d

d

uPeavPvrt

it

Ce

kPrt

iC

kPrt

iC

vPeavPert

eC

vPevPat

aC

Page 61: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Equations de Lagrange• Si la pertubation dérive d’un potentiel U, on peut transformer ces

équations en Equations de Lagrange

• Ces équations sont équivalentes aux équations de Gauss, pour le cas où la perturbation dérive d’un potentiel…

61

e

U

e

e

a

Ua

aat

M

i

Uie

e

Uie

tiCe

i

U

tiC

UUi

t

iiC

Ue

M

Ue

t

eae

M

Ua

t

aa

2

3

2

22

12

1

d

d

cossin1d

dsin

d

dsin

cosd

dsin

11d

d

2d

d

Page 62: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Variations séculaires : moyennes, développements

• Souvent, les équations de perturbation ne sont pas solubles telles quelles. On est amené à faire des approximations : moyennes et développements.

• Généralement, on s’ intéresse à l’effet à long terme de la perturbation. C’est justifié par la caractère perturbé du mouvement Képlérien. Le temps caractéristique de la perturbation est ≫ période orbitale.

• Or, la perturbation varie sur l’échelle de temps de l’orbite on va la remplacer par sa moyenne sur l’orbite. On écrit une série de Fourier

62

MMUttUP

UU

kMGLUkMGLU

GLUGLMU

P

kskck

d2

1d

1

sin,,,,cos,,,,

,,,,,,,,,

2

00

0

1,,

0

Page 63: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Théories planétaires• Une théorie planétaire est un modèle du mouvement des planètes dans un

système planétaire (solaire ou non) autour d’une étoile.• C’est un cas particulier du problème à N corps où un des corps (le

« Soleil », numéroté  0, a une masse nettement plus grande que tous les autres. Les autres seront les « planètes ».

• On va supposer que toutes les planètes suivent des orbites Képlériennes perturbées autour du Soleil. On raisonne en variables héliocentriques rk = rayon vecteur Soleil – Planète k

• Equations du mouvement des planètes

• Point de départ : On développe les Uk,i en coefficients de Laplce

• Il n’y a pas a de théorie exacte, mais plusieurs typesde théories (à variations séculaires, générales…) de précision et complexité variables.

63

3,1

,30

2

2 1,

d

d

i

ik

ikiik

n

kii

ikkk

kk

r

rr

rrGmUUr

r

mmG

t

r

Page 64: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Théorie de Laplace-Lagrange• C’est la théorie linéaire la plus simple.

• Principe : On développe les Uk,i en puissances des excentricités et inclinaisons en s’arrêtant à l’ordre 2, et on moyenne le résultat sur tous les mouvements orbitaux Les demi-grands axes ak sont constants.

• On raisonne en éléments de Poincaré, pour chaque planète k

64

kkkkkkkkkk

kkkkkkkkkk

kkkkkkkkk

ieLpieLq

eLpeLq

amMGLpMq

coscos112sincos112

cos112sin112

2,3

2,3

2,2

2,2

*,1,1

kj

kkj

kj

kn

kii

kjikk q

U

t

p

p

U

t

qUU

,

,

,1

,, d

d

d

d

Page 65: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Théorie de Laplace-Lagrange• Résultat :

1. Pour i<k :

2. Pour i>k :

65

2,3,3

2,3,3

2,2

2,2

2,2

2,2

12/3

,2,2,2,222/3

*2

02/1,

2

1

4

1

2

ikikiikkk

i

ikikk

i

kkk

ii

k

i

k

iik

ppqqpqpqa

ab

ppqqa

ab

amMGa

aGm

a

ab

a

GmU

2,3,3

2,3,3

2,2

2,2

2,2

2,2

12/3

,2,2,2,222/3

*2

02/1,

2

1

4

1

2

ikikiikki

k

ikiki

k

kki

ki

i

k

i

iik

ppqqpqpqa

ab

ppqqa

ab

amMGa

aGm

a

ab

a

GmU

nnnn p

p

P

p

p

P

q

q

Q

q

q

Q

,3

1,3

3

,2

1,2

2

,3

1,3

3

,2

1,2

2

Page 66: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Théorie de Laplace-Lagrange• Equations du mouvement :

où E et J sont des matrices nn.

• Résolution :

On diagonalise E2 et J2. Chaque composante a une solution sinusoïdale. En repassant dans la base initiale, la solution est une combinaison linéaire de solutions sinusoïdales

66

33

33

22

22

d

d

d

dd

d

d

d

JQt

PJP

t

Q

EQt

PEP

t

Q

323

222

d

d

d

dQJ

t

QQE

t

Q

ii

n

iiikkii

n

iiikk

ii

n

iiikkii

n

iiikk

tsBtptsBtq

tgAtptgAtq

cossin

cossin

1,,3

1,,3

1,,2

1,,2

Page 67: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Théorie de Laplace-Lagrange• A et B sont les vecteurs propres, les ,,, sont des constantes d’intégration.

• Les gi’s et les si’s sont les valeurs propres des matrices E et J. Elles ont la dimension d’une fréquence. Ce sont les fréquences fondamentales de précession des orbites du systèmes planétaire.

• Les gi’s sont tous posifis, et les si’s sont tous négatifs, sauf un qui est nul (invariance par rotation).

• Dans le système solaire :

Indice i gi (/an) Période (ans) si (/an) Période(ans)

1 5.85909 221195 5.200748 249195

2 7.459556 173737 6.570095 197257

3 17.398552 74489 18.74556 69136

4 18.052003 71793 17.63585 73487

5 3.711292 349205 0 --

6 22.284414 58157 25.73827 50353

7 2.701372 479756 2.903761 446318

8 0.633134 2046960 0.823444 1913226

67

Page 68: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 68

Exemple : évolution de l’excentricité de l’orbite terrestre

• L’excentricité de la Terre fluctue entre 0 et 0.06

• Ceci a un impact sur le climat terrestre

• Imprévisible sur une échelle de ~1 milliard d’années Chaos !

Page 69: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation

Résonances

• De manière générale, on parle de résonance dans un système dynamique lorsqu’un angle caractéristique cesse de précesser et se met à osciller autour d’une position d’équilibre.

• En mécanique céleste, on distingue 4 types de résonances1. La résonance de Kozai : arrêt de la précession de l’argument

du périastre .

2. Les résonances de moyen mouvement : important et fréquent

3. Les résonances séculaires : plus compliqué

4. Les résonances spin-orbite : liées aux effets de marée

69

Page 70: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 70

Les résonances de moyen mouvement• Une résonance de moyen mouvement correspond à une

commensurabilité (=un rapport rationnel simple) entre les moyens mouvements (=les périodes orbitales) de deux corps dans une système planétaire

• C’est assez fréquent dans le Système Solaire:– Planètes

• 5 périodes de Jupiter = 2.013 périodes de Saturne• 3 périodes de Neptune = 1.99 périodes de Pluton

– Satellites de Jupiter• 2 périodes de Io = 1 période d’Europe• 2 périodes d’Europe = 1 période de Ganymède

– Satellites de Saturne• 2 périodes de Mimas = 1 période de Téthys• 2 périodes d’Encelade = 1 période de Dioné• 4 périodes de Titan = 3 périodes d’Hypérion

Page 71: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 71

Résonances de moyen mouvement (II)

• Ces coïncidences ne doivent rien au hasard. Il s’agit de résonances autoentretenues.

• Certaines résonancesconcentrent des objets. Exemple:résonance 2:3 avecNeptune(Plutinos)

Page 72: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

mars 2011 Licence 3 - Gravitation 72

Résonances de moyen mouvement (III)

Résonancesavec Jupiter

Une coupe de la ceinture d’astéroïdes : Lacunes de Kirkwood

Page 73: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Morphologie et dynamique des galaxies

1. Zoologie des galaxies2. Gravitation et dynamique planétaire3. Dynamique stellaire

• Introduction – Problème des N corps• Théorème du Viriel – Temps dynamique• Hydrodynamique stellaire, Equation de Boltzmann• Théorème de Jeans, mélange dynamique• Systèmes à symétrie sphérique• Instabilité de Jeans• Relaxation

4. Dynamique galactique

Page 74: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Dynamique stellaire : Le problème des N corps

= Etude du comportement dynamique d’un groupe d’objets célestes où la force dominante est la gravitation

• Ca s’applique à :– Des amas d’étoiles

– Des galaxies

– Des amas de galaxies

• Ca ne s’applique pas à : – Le système Solaire

– Les systèmes d’étoiles multiples Mécanique Céleste

• Cadre des approximations : – On ne prend que les étoiles (Galaxie = milieu interstellaire 10%)

– La gravitation est due uniquement aux étoiles du système (= autogravitant)

– Etoiles = points matériels massifs (tailles ≪ distances relatives)– Pas de collisions Problème des N corps

Page 75: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Le théorème du Viriel scalaire= « Equilibre statistique » entre dispersion de vitesse et attraction gravitationnelle

• Hypothèse : • Signification : Le système garde en gros les mêmes dimensions ⟹ 2T+V=0moyenneen 0J

i

N

iii rrmV

1

.Viriel

VTrrmrmJ

rrmJ

rmJ

N

iiii

N

iii

i

N

iii

N

iii

24.22

.2

scoordonnée de axes / inertied' moments

11

2

1

1

2

Page 76: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Le théorème du Viriel scalaire (II)

• Dans le cas du problème des N corps

• Une autre façon de le voir : Ω est une fonction homogène de degré -1 des coordonnées. Relation d’Euler:• Au bout du compte

• Conséquence : E = T+Ω ⟹ T=-E et Ω=2E ⟹ E<0 (système lié)

e)potentiell (Energie

...

1

111

Nji ij

ji

jiNji

iji

N

i ijij

N

iiii

rr

mGmV

rrfrfrrmV

Vxx i

i

1

02 T

Page 77: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Conséquence du théorème du Viriel

• Vitesse moyenne des étoiles– v ̅ = vitesse moyenne des étoiles– m ̅= masse moyenne des étoiles

• Si M = Nm ̅, alors 2T+Ω = 0 ⟹ r

mG

rr

mmG

NN

rr

mGm

vmNrmT

ij

ji

Nji ij

ji

N

iii

22

1

221

1

221

2

N-

2

)1(

médianrayon r

r

GM

2v2

Page 78: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Conséquence du théorème du Viriel

• Temps dynamique = temps moyen pour traverser le système = Echelle de temps minimale d’évolution du système.

– Amas d’étoiles : td 10⋍ 6 ans

– Galaxie : td 10⋍ 7 ans

– Amas de galaxies : td 10⋍ 8 - 109 ans

td âge du système≪

GM

r

v

rt

3

d

2

Page 79: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Hydrodynamique stellaire

• Espace des phases– A l’instant t, l’étoile i est caractérisée par ses vecteurs position et vitesse

– C’est un point dans un espace à 6 dimension appelé Espace des phases

• Fonction de distribution– C’est la densité dans l’espace des phases :

– Applications: densité / potentiel

vv

rrvrtvr

3

33

d mepetit voluun dans vitessede

3d mepetit voluun dans position de t à étoilesd' Massedd,,

tvr ,,

3,2,1,3,2,1, ,,,,, iiiiiiii vvvvxxxr

vtvrtr 3d,,,

GU

rrr

trGtrU

4

d,

, 3

Equation de Poisson

☞ C’est une densité lissée !

Page 80: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Hydrodynamique stellaire• Equation de Bolzmann C’est l’équation d’évolution de

– Dans l’espace réel, on a

– Dans l’espace des phases, la matière se conserve ⟹ Equation de continuité– C’est quoi ? C’est le flux de Ψ…

tvr ,,

Ur

06

ft

f

6

0

6

0

1

0

2

0

16

321321

0 :Boltzmann donc0Or

,,,,,3..1

121

fftv

f

x

f

x

ff

x

U

x

U

x

Uvvvfi

x

Uvf

vxf

vxx

iiv

iix

i

i

0D

D

t

Uvtvx

U

xv

t vrii iii

i

),,( tvr

),( tr ),( trU

Dérivées de Ψ

Intégration Poisson Boltzmann

Page 81: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Equations de JeansEquations de Jeans = Moments de l’équation de Boltzmann

≡ Equations de l’hydrodynamique

• Première équation :

⟹ = Equation de continuité

vvvvvx

Uvv

xt

vvx

Uv

xvv

tv

i iiiv

ii

ii ii ii

i

3

0

33

3333Boltzmann

d1

dd

0dddd

0

vt

Page 82: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Equations de Jeans

• Deuxième équation

0

: vitessede Dispersion

0d

0dd

dd

dddd

2

2

3

33

3

sinon 0 j,i si 10

3

3333Boltzmann

jij

i ii

j

iij

ii

ij

jijijjiiij

jivv

jii

j

ji ijij

i

jj

ij

iij

ii ijijj

x

U

xx

vvvv

xv

t

vvvvvvvv

x

Uvvv

xv

t

vx

Uv

xvvv

t

vv

vvv

vv

vv

vx

Uv

xvvvv

tvv

jj

Page 83: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Equations de Jeans

• On retrouve l’équation d’Euler. Le terme s’apparente à un gradient de pression . C’est vrai si le tenseur est isotrope.

= Tenseur des contraintes

• Les xi se calculent comme les racines de Pn et les i vérifient :

2

P

2

2

2

Continuité

0

Uvvv

t

x

U

xx

vvv

t

v

x

U

xx

vvvv

xv

t

jij

i ii

j

iij

j

jij

i ii

j

iij

ii

ij

Page 84: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Intégrales premières• Pour une étoile donnée, une intégrale première, c’est toute fonction

qui reste constante le long de son mouvement

• I1,…,In sont indépendantes ⇔ ∄ g(I1,…,In ) = 0• I conservative ⇔ I ne dépend pas du temps : • I non isolante ⇔ L’hypersurface « I = cte » est partout dense dans

l’espace des phases• ☞ Si le potentiel est stationnaire on connaît déjà l’énergie

• Il ne peut pas y avoir plus de 5 intégrales premières conservatives, indépendantes et isolantes (question de dimension de l’espace des phases)

cte),,( tvrI

IUIv

t

I

t

v

v

I

t

x

x

I

t

I

t

Ivr

ixU

i

iiv

i

i

ii

/

d

d

d

d0

D

D

),( vrI

)(rU

)(221

1 rUvI

Page 85: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Intégrales premières• Exemple : Le pendule de Foucault

• Intégrales premières

0111

00cos

t

tAr

001

13

2

20

2212

21

1

cos

ISOLANTEaussi Energie

ISOLANTEEnergie

ArI

I

rrI

Conclusion :I3 n’est pas isolante !

Page 86: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Théorème de Jeans• est une intégrale première conservative :

⟹ I est une solution de l’équation de Boltzmann ! Et si I1,…Ik le sont, toute fonction g(I1,…Ik ) le sera aussi.

• Inversement, en régime stationnaire vérifie DΨ/Dt=0⟹ C’est une intégrale première, conservative en régime stationnaire !• En régime stationnaire, la fonction de distribution est une fonction arbitraire des intégrales premières indépendantes et conservativesMieux :• En régime stationnaire, la fonction de distribution n’est fonction que des

intégrales premières indépendantes, conservatives, isolantes. Il y en a 5 au maximum

• Si les orbites sont régulières et les fréquences incommensurables, Ψ n’est fonction que de 3 intégrale (Théorème de Jeans fort)

),( vrI

0/0

IUIvtI vr

),( vr

Page 87: Morphologie et dynamique des galaxies M2 « Astrophysique et Milieux Dilués »

septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Mélange dynamique• En général, l’état du système est stationnaire :

• Pour atteindre cet état, il faut un temps tm appelé temps de mélange dynamique.

• On trouve (résultat numérique) : tm ≈ 30 td• Dans tous les cas, td est très inférieur à l’âge du système

⟹ L’état stationnaire a largement le temps de s’établir.

0t

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septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Systèmes à symétrie sphérique

Um

)(221 rUvE

• Ce sont des systèmes où le potentiel a la symétrie sphérique.En coordonnées sphériques (r,θ,φ), on a U(r).

• Combien y a-t-il d’intégrales premières ?– On a déjà l’énergie

– La force est centrale

⟹ est constant• Théorème de Jeans fort ⟹ • Mais la fonction de distribution doit avoir la symétrie sphérique

⟹ Ψ(E, L)• On a souvent Ψ(E). Si Ψ (E), alors

Si Ψ(E, L)

)(rU

vrL

),( LE

222 vvvr

222 vvvr

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septembre 2010 Master 2 AMD - Galaxies

Systèmes à symétrie sphérique

• Si Ψ(E), on définit

avec Ψ(ε)>0 si ε>0, 0 sinon.Equation de Poisson : Δϕ = -4πGρ

• On injecte dans l’équation de Poisson

• Si on connaît Ψ, on tire ρ et ϕ en résolvant l’équation.

relative Energie

relatif Potentiel2

21

0

0

vEU

UU

d24d4

d4d

0

2

0

2221

0

222132

21

vvv

vvvvv

d2164d

d

d

d10

222

GG

rr

rr

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Systèmes à symétrie sphérique

• Inversement, connaissant ρ, peut-on tirer Ψ ?

Ceci est une équation intégrale d’Abel. Elle s’inverse en

Formule d’Eddington (1916)

• On injecte dans l’équation de Poisson

• Si on connaît Ψ, on tire ρ et ϕ en résolvant l’équation.

d

d

d

22

1d2

22

100

00

2

2

2

02

d

d1d

d

d

22

1

d

d

d

d

d

22

1

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Systèmes à symétrie sphérique: exemples • Exemple 1 : Polytropes et modèle de Plummer

On calcule la densité et on obtient ρ = cn ϕn (cn constante)

Poisson ⟹On pose :Equation de Lane-EmdenPour n=5, la solution est

C’est le modèle de Plummer, représentation moyennement correcte d’un amas globulaire.

sinon0

0 si23

nF

04d

d

d

d1 22

n

nGcr

rrr

0ds

d

d

d1

)0(,,

)0(4

1 221

n

nn

sssb

rs

cGb

G

b

rrrMmFc

c

sbr

)0(3

d464

27

1

)0(

3/1

1

0

22

5

2/5

3

55

22

2

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Systèmes à symétrie sphérique: exemples • Exemple 2 : Sphère isotherme

Une solution, c’est

r0 = Rayon de King. On a ρ(0)=∞ ! Sphère isotherme singulière. Pour avoir ρ(0) il faut prendre les autres solutions de l’équation. De toutes façons on a M(∞)=∞ ! Amélioration : Sphère isotherme tronquée de King On trouve ρ=0 pour r≥rt On appelle concentration

0e4d

d

d

d1ee

2

222 /0

22

/0

/2/32

0

G

rr

rr

00

20

002

2

3avec

3,

3ln2

G

rr

r

r

r

sinon0

0 si1e2

2/2/32

0

0

logr

rc t

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L’instabilité de Jeans

• C’est l’instabilité d’une sphère autogravitante face à l’effondrement gravitationnel

• On considère une sphère initialement en équilibre avec un potentiel U0 uniforme, et une densité ρ0 uniforme.C’est impossible ! ΔU0=4πGρ0≠0 ! ⟹ U0 pas uniforme !

• Jeans l’a quand même appliqué en supposant que ça vaut pour la surdensité par rapport à ρ0. En fait, notre sphère fait partie d’un système à plus grande échelle.

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I – Instabilité de Jeans dans un fluide • On écrit les équations de l’hydrodynamique et l’équation de Poisson

• On dit ρ = ρ0+ρ1 avec ρ1≪ρ0 , et ainsi de suite pour les autres variables.

Equation de continuité linéarisée

GU

PUvvt

v

vt

4

0

0

0

101

enégligeabl

1110

0

011

0

000

101010

vt

vvvt

vt

vvt

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I – Instabilité de Jeans dans un fluide • On linéarise les autres équations

• On y rajoute une équation d’état : hypothèse perturbation adiabatique P ∝ ργ• Vitesse du son • On élimine P1 :

Equation de continuité linéarisée

11

1101

0

1

0

0110

0

100

0

010

0

001

0

01

10

4

GU

PUt

v

PUUvvvvvvt

v

t

v

0

12

11

sc

Ut

v

1

12

d

d

PP

cs

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• On dérive l’équation de continuité et on remplace :

• Equation de Poisson ⟹ • On cherche une solution ondulatoire : (+ symétrie sphérique)

• On pose

1

2

1021

2

0

12

1021

21

021

2

0

0

s

s

cU

t

cU

tt

v

t

04 011

2

21

2

Gc

ts

Equation d’évolutionde ρ1

trkiCtr

exp,1 0

222 4

Gc

k s Equation de dispersionk ⇿ ω

02

02 2,

4

G

ckc

Gk s

JJ

sJ

Nombre d’onde et longueur d’onde de Jeans

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• L’équation de dispersion devient

• Si λ < λJ ⇔ k > kJ, on a ω2>0, donc ω réel est oscillant ⟹ oscillations ⇔ stabilité

• Si λ > λJ ⇔ k < kJ, on a ω2<0, donc ω imaginaire pur est exponentiel réel ⟹ divergence ⇔ instabilité !!

• Masse de Jeans = masse d’une sphère de diamètre λJ

• Si cs2 = γkT/μ,

• Cette masse est susceptible de s’effondrer sous son propre poids (perturbation ∼ λJ)• Exemple : Nuage moléculaire H2, n=2000 cm-3, T=7K ⟹MJ≃11 M

• On pose

Si λ > λJ , le système s’effondre

14

2

0

2

Jk

k

G

trki

exp

trki

exp

2/3

0

203

06 6

G

cM s

JJ

2/3

0

0

6

G

kTM J

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II – Instabilité de Jeans dans un système stellaire

• Il faut repartir des équations de Bolzmann et de Poisson linéarisées

• Problème: Que vaut ?? Oui, mais U0 uniforme ⟹• On cherche

vGGU

UUvt

UUU

vvr

3111

100111

1010

d44

0

,

1v

00

U

00111

vr Uvt

trkivtrkiUU aa

exp,exp 11

vvGUk

kUvvk

aa

vaa

320

d4

vvk

k

k

G v

302

d4

1

Equation de dispersionk ⇿ ω

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• Si on veut aller plus loin, il faut faire une hypothèse sur Ψ0 Distribution de Maxwell⇾

• On reporte, en supposant

• Avec ça devient

• La limite stabilité/instabilité se trouve en ω=0 .Pour ω=0 , on trouve

• On doit avoir des solutions stables pour k>kJ

et des solutions instables pour k<kJ .

vvv v

vv

vv

v

2222 2/2/322

00

2/2/32

00 e

2e

2

Oxk //

vvvv

kv

v

k

G

v

z

v

y

v

x

x

x

vv

32

2

2

2

2

2

2/322

02

d2

exp2

exp2

exp/2

410

2de

0

2

tt

1d2

exp/

222

2

320

x

v

x

x

x

v

vv

kv

v

k

G

22

02 4J

v

kG

k

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• Dans l’instabilité : ω=iγ

• On trace la relation de dispersion normalisée

• En fait, il n’ya pas de solutions oscillantes pour le système d’étoiles (amortissment de Landau).

tx

kkkk t

vvJ de

2erf

2kerf1

2exp

21

0v22

2

222 2

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Relaxation• En régime stationnaire, le théorème de Jeans dit

• En réalité, il n’y a pas de régime rigoureusement stationnaire

• Pourquoi ?– Parce qu’en considérant un potentiel lissé, on fait une approximation

– C’est principalement lorsque deux étoiles sont « proches » l’une de l’autre que les écarts au potentiel lissé comptent.

– Ce sont les rencontres qui font évoluer l’état stationnaire. Ce phénomène est appelé relaxation à deux corps.

• Temps de relaxation = temps au bout duquel l’état stationnaire est sigificativement modifié

• Avec les rencontres

constantes,,,,avec,,,,, 5432154321 IIIIIIIIII

variableslentement ,,,,avec,,,,,, 5432154321 IIIIItIIIII

ttr

1

dr tN

Nt

ln2

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Calcul du temps de relaxation

• On s’intéresse aux rencontres. Leur effet principal est une déviation des étoiles

infinil' à vitesse

impactd' paramètre

E

KéplérienMouvement

;

221

2

2122221

321

21

21321

22123

21

21

vvbvbrL

r

mmGrr

rr

mmGrrrr

rrrr

Gmrrr

rr

Gmr

m2

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• On aboutit finalement à

• N = nombre d’étoiles

• Hypothèses

• D0 = Distance moyenne séparant deux étoiles voisines

Les déflexion sont très petites ! La relaxation est un phénomène mineur…

mr

mr

rv

mmG

r

b

b

rr

d

dr221

2

22 d21

d

d

b

b

bv

mmG c

2

21

2tan

N

rb

r

GMvv

N

Mmmm c

4

2; 22

21

38r

M

121 3/2

0

30 N

D

bD

mc

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• Hypothèses– 1 étoile test a une vitesse v ̅ – Les autres sont (en moyenne) immobiles– Chaque rencontre est caractérisée

par sont paramètre d’impact b etun angle θ

– ⟹ Pour une rencontre, on a le changement de vitesse

• tr = Temps qu’il faut pour changer significativement la vitesse dans une direction perpendiculaire (y ou z) au mouvement

– Nombre d’étoiles rencontrées pendant Δt, entre b et b+db, θ+dθ : – Changement de vitesse moyen au bout de Δt– ⟨Δvy =0⟩ (algébriquement nul), mais (⟨ Δvy)2 ≠0⟩

• Le changement de gradient dans un déplacement infinitésimal vaut

• Une fois qu’on a minimisé le long de u, si on recommence le long de v, il faut que le gradient reste perpendiculaire à u.

• Les directions u et v sont alors dites conjuguées.

sin

cos

2

22

bb

bb

b

bb

vv

c

c

c

c

b

nvv

2

0

d

ddd bbtvm

n

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• tr = Temps au bout duquel (⟨ Δvy)2 ⟩ ≈ v ̅2

• tr ≫ td La relaxation est un phénomène lent !

• Amas ouvert : tr 10∼ 7 ans ; Amas globulaire : tr 10∼ 9 ansGalaxie elliptique : tr 5∼ ×1014 ans ; Galaxie spirale : tr 10∼ 13 ans (plus court en réalité à cause du gaz)

• La relaxation fait « oublier » les conditions initiales.

Nv

tGm

br

r

b

r

v

tGm

NN

rb

br

r

b

rt

mbv

bb

bbt

mbvv

cc

ccc

c

r

c

cy

ln4

1ln2

grand) et 4

( 1ln

dcosd

2

22

2

2

22

22

2

2

223

21

2

0

2

0222

3232

dr tN

N

NmG

vt

ln2ln4 2

3

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Relaxation violente

• La relaxation peut être due (momentanément ou non) à autre chose que les rencontres à deux corps → en général ça raccourcit (beaucoup) tr

• La relaxation violente correspond à– Un système hors équilibre– Une accélération violente de la relaxation et de l’évolution physico-

chimique– tr ∼ quelques td

• Exemple : galaxies elliptiques

• Si l’état est stationnaire E est une constante !• Si l’évolution est hors équilibre, E est non conservée

⟹ Relaxation violente !

t

U

t

UUv

t

vv

t

U

t

vU

t

E

0

2

d

d

d

d

d

d

2

1

d

d

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Evasion : temps de vie• Ψ n’est pas stable au cours du temps…

• Existe-t-il une état « superstationnaire » invariant par rapport aux rencontres ?

• Le seul état possible c’est la distribution de Maxwell

• MAIS, une étoile qui atteint une vitesse trop grande (> vitesse d’évasion) s’évade du système…⟹ On n’atteint JAMAIS la distribution de Maxwell, car les étoiles s’évadent⟹ Le temps de vie du système peut être fini !

22 2/

2/32e

2

1

vN

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Evasion : temps de vie• Taux d’évasion :

– = Energie potentielle moyenne par étoile– = Energie potentielle pour un couple d’étoiles

• Une étoile qui s’évade juste (v = ve) a une énergie nulle

• L’énergie est constante; ∼ E = cte, Ω = cte, T = cte Le système se contracte

UNU /

2

221

2

202

;2

vmUT

vMTN

UN

vvUvm ee 2221

Maxwell

Perte d’étoiles v≥ve

Reconstitution par relaxation0074.0dt

d

rt

NN

2/72 NtNr r

03807

2;1

7/2

0 rrvv

tttt

tNtN

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Morphologie et dynamique des galaxies

1. Zoologie des galaxies2. Dynamique stellaire 3. Dynamique galactique

• Systèmes axisymétriques. Troisième intégrale• La rotation différentielle de la Galaxie• Approximation d’ordre 1 : mouvement épicyclique• Modèles de potentiels galactiques • Structure spirales des galaxies• Orbites des étoiles : Résonances de Lindblad• Barres

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Dynamique galactique• Une galaxie est un système stellaire de symétrie axiale (en première

approximation) . En coordonnées cylindriques ⨉ ⨉→ Dans la réalité, le gaz rend les choses plus compliquées…• Intégrales premières

– Etat stationnaire ⟹ U(r,z,tu)– Il y en a forcément d’autres, sinon on a isotropie

– Théorème de Jeans fort : Sauf cas particulier, il y a au maximum une autre intégrale isolante I3, mais pas plus

– Problème : Existe-t-il une troisième intégrale ou n’y a-t-il que I1 et I2 ?– En fait I3 est nécessaire, mais historiquement, on a cru le contraire…

),,(;),,( zrzrU

),(221

1 zrUvEI

cte22 rvrLI z

cte01

2 2

r

U

rarr

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Une troisième intégrale ?• Supposons que l’on ait seulement I1 et I2…

• vr et vz ont le même rôle ⟹ ⟨vr2⟩ = ⟨vz2⟩Or, dans le voisinage solaire, ⟨vr2⟩ ≈ 2⟨vz2⟩⟹ I3 existe nécessairement

• Mais que vaut I3 ? Quelle est sa signification physique ?

zrzzrzzz

zrrzrrzr

zrz

vvvvrvvvvzrUvvLEv

vvvvrvvvvzrUvvLEv

rvvvvzrULE

ddd,,d,

ddd,,d,

,,,

222221322

222221322

22221

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Approximation de Oort - Lindblad• On suppose z petit (on reste près du plan galactique) :

• Alors est conservée.

• Ce n’est qu’une approximation. Sinon on devrait avoir ⟨vr vz⟩ = 0Ce n’est pas le cas dans le voisinage solaire pour les étoiles à grande vitesse. Donc…

zUrUzz

UrUzrU

r21

0,

0,,

zUvI z 22

21

3

zUvrvvvvzrU zzr 22

21222

21 ,,,

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La rotation de la Galaxie• La rotation de la Galaxie est différentielle

= toutes les étoiles ne tournent pas avec la même vitesse angulaire. On a v(r) = rω(r), T(r)=2π/ω(r) ω(r) est une fonction décroissante de r. Soleil : T⊙ = 2.5×108 ans

• Détermination au voisinage du Soleil– On cherche à déterminer ω⊙ et (dω/dr)⊙ – La position d’une étoile voisine par

rapport au Soleil: distance d et angle l – On peut connaître observationnellement

d, l et ses dérivées.

dr

d

rrrru

BlAl

lAdd

luld

lud

ldrr

rrrr

rld

2cos

2sin

cos

sin

cos

cos2d

sinsin222

1-1-

1-1-21

kpcs km 312

kpcs km 5.114dr

d

AB

rAConstantes de Oort (1927)

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La courbe de rotation de la Galaxie• Plus loin, on utilise la raie à 21 cm.• Résultat :

• Limites : On a supposé que les orbites sont circulaires : C’est faux !• On peut en théorie en déduire le potentiel U(r) dans le plan galactique

(mouvement à l’ordre 0) Mais c’est très imprécis

• Rappel: Potentiel Képlérien

Jamais observé dans aucune galaxie !

Rotation solide

Rotation différentielle

ss

svrU

r

U

r

rvr

d)(22

r

rvr

K

r

rv 12

2

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Ordre 1 : mouvements épicycliques

• On considère une étoile sur une orbite circulaire perturbée.

ξ,η,z ≪ r0 car U(r,z)

• On développe, on ne garde que les termes du 1er ordre : pas de • On développe aussi le potentiel en fonction des dérivées partielles

zzr

t

rr

z

t

rr

00

0

0

0

0

01

2

2

z

Uz

U

rrr

r

Urr

U

,,2

,,2

2

2

zr

U

r

U

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Ordre 1 : mouvements épicycliques

• On tient compte des symétries du potentiel par rapport au plan galactique, et de la solution à l’ordre 0:

(1)

(2) (3)

• L’ équation (3) est indépendante des deux autres ⟹ Le mouvement en z est indépendant ⟹ Il y aura bien une troisième intégrale.

200

)0,()0,(

2

)0,( 000

,0,0 rr

U

zr

U

z

U

zrrzrrzrr

zz

Uz

r

U

r

r

0,2

20

0,2

2200

0

0

02

2

0,

2

22

z0

0

cos)()3(r

zzz

Uttztz

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• On pose Fréquence épicyclique

• Il y a trois fréquences fondamentales : κ0, ωz, ω0• Dans le voisinage solaire :

κ0 ≈ 32 km s-1kpc-1 ; ωz ≈ 72 km s-1kpc-1 , ω0 ≈ 25 km s-1kpc-1

ar

U

a

r

0

0

20

0,2

2

0

23)3(

2)2(

0

0,00,2

220

0,2

220

000

33

rrrr

U

rr

U

r

U

000

012

0

20

0020

0

sin24

1)(

cos2

)(

ttc

ttat

ttca

t

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Mouvements épicycliques : solution

1. Supposons a=0. Le mouvement en (ξ,η) se fait sur une ellipse à la fréquence κ0

2. Si c=0, ξ=cte, dη/dt=cte Mouvement circulaire à ⟹ r ≠ r0. 3. Dans le cas général a ≠ 0, c ≠ 0, on peut toujours se ramener au cas 1. en changeant

r0.4. En plus, on a mouvement oscillatoire en z. Au total, l’orbite emplit tout un volume

cylindrique. On a 3 intégralesisolantes et 2 non-isolantes.

5. Sauf si κ0, ωz, ω0 sont dans un rapportrationnel simple (résonances)

Trajectoire ⟹

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Mouvements épicycliques : cas particuliers

1. Potentiel Képlérien

Toutes les intégrales sont isolantes L’orbite est fixée !⟹

2. Rotation solide :

3. Rotation plate :

Dans la pratique, on est toujours entreles cas 1 et 2 ⟹A cela se rajoute toujours la relaxation sousL’effet aléatoire des rencontres.

0022

,

zzr

GMzrU

000

0 20cte

r

21

cte)( 00220

rrv

000 2

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Modèles de galaxies• Idée: Se donner des modèles mathématiques

(paramétriques) ad-hoc de potentiels/densités de galaxies et les ajuster aux observations.

• Buts : Pouvoir estimer les masses, et explorer numériquement la dynamique.

• Condition imposée : Avoir une troisième intégrale I3 par construction

• Modèles classiques : Brandt, Kuzmin, Miyamoto-Nagai

• Modèles modernes : Potentiels de Stäckel.

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Potentiels de Stäckel• Coordonnées sphéroïdales axisymétriques

• Potentiel de Stäckel:

• Il y a une troisième intégrale

22

222

22

222

22

;

avec,,

ca

ccz

ac

aar

aczr

xx

GMxF

FcFcU

quand~avec

),(22

FF

zvcaLLI zyx22

212222

21

3

On tire ρ(λ,ν)de l’équation de Poisson

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Potentiels de Stäckel• Exemple : Potentiel de Kuzmin-Kutuzov

• Dans le plan galactique (z = 0 ⇔ ν = c2) , cela donne

Courbe de rotation →

32/3

22 3

4,

,

aMc

GMU

xc

GMxF

22

0,rac

GMrU

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Structure spirale des galaxies• 61% des galaxies sont spirales

• Notre Galaxie a une structure spirale

• En général, on observe deux bras spiraux, mais il y a des irrégularités

• Les étoiles jeunes sont dans les bras → lien clair avec la formation stellaire.

• Les bras sont peu enroulés, alors que les galaxies ont connu ~50 rotations depuis leur formation.⟹ Les bras sont des structures immatérielles, où les étoiles ne font que passer

• Ce sont des ondes de densité. Quelle est leur origine ?

Ondes de densité cinématiques(Kalnajs 1975)

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Ondes spirales• L’onde spirale est une perturbation non-axisymétrique du potentiel

stationnaire axisymétrique

• Perturbation spirale :

• Si U1*(r)=A(r) e-iϕ(r) ,

• à t donné, les points où la phase est égale à C c’est

• à t+dt pour avoir le même C, il faut • ⟹ La spirale tourne à

0110 ;,,,,, UUzrUzrUzrU

m

krfkCmtr

2)(2

mtirUzrU exp,, *11

Amplitude complexe Constante Entier = nombre de bras

mtrrAzrU cos,,1

Spirale à m bras !

tm

ttt dd

ms

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Ondes spirales : suite

• On pose :

k(r) >0 concave (trailing) k(r)<0 convexe (leading)

• |k(r)| grand ⇔ onde très enroulée; |k(r)| petit ⇔ onde peu enroulée;

• k(r) est très affecté au voisinage de certains r particuliers correspondant à des résonances

rkr

r

rm

r

rrk

2;

d

d

d

d

Vecteur d’onde et longueur d’onde

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Mouvement des étoiles dans un champ spiral

• On part du potentiel perturbé

• On considère une étoile dans le plan (z = 0), sur une orbite circulaire perturbée, et on écrit les équation du mouvement

• On aboutit à un système similaire à celui des mouvements épicycliques, mais il reste les dérivées de U1 par rapport à θ .

1

2

00

00

0

112

r-rr,avec

U

r

U

rrr

r

U

rt

r

rr

0110 ;,,,, UUrUzrUzrU

timrUrU sexp, *11

00

000000

,

1

00

,

1

0,

12

,2

2200

12

2

r

rrr

U

r

r

U

rr

U

r

U

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• On élimine tous les termes d’ordre 2 (U1 est d’ordre 1). Il reste

• On injecte la forme spirale de U1 avec θ ≈ ωt

• Solution :

00

00

,

1

00

,

120

200

12

42

r

r

U

r

r

U

timr

U

r

UC

Ctimr

U

s

C

s

ss

0

*1

00

*10

020

0000

*1

0

exp2

exp2

1

(petites) forcées nsOscillatio

020

220

1

)(épicycleslibres nsOscillatio

i32

cte

20

0 expee 00 timm

CCC

Ct s

s

tti

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Conséquence : Résonances de Lindblad• Problèmes si– Ωs = ω0 : Résonance de Corotation

– κ02‒m2(Ωs ‒ ω0)2 = 0 : Résonances de Lindblad :

Résonance interne (ILR)

Résonance externe (OLR)

m

m

s

s

00

00

Corotation

ILR

OLR

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Un modèle linéaire de structure spirale

• On ne va considérer (pour l’instant) que le gaz

• On va considérer un disque mince.

• On écrit les équations de l’hydrodynamique et l ’équation de Poisson

• On dit qu’il existe une solution non spirale de mouvement circulaire ω0(r), et que le mouvement réel est une perturbation.

errrwerurvrr

r

rr

0

00

,,,

GU

PUvvt

v

vt

4

0

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• Le disque est mince : ρ→σ=∫ρ dz• La pression ? On dit a0 = vitesse d’agitation• σ(r,θ,t) = σ0(r)+σ1(r,θ,t) ; U(r,θ,t) = U0(r)+U1(r,θ,t) • → On tire les équations décrivant les variations de u, w, σ1, U1• En coordonnées cylindriques, on obtient

+ Poisson ΔU = 4πGσ δ(z)• Ensuite, on linéarise : σ = σ0+σ1, etc…. On ne retient que les termes

du permier ordre

U

r

P

rr

rwu

w

r

rwrw

ru

t

wr

U

r

P

r

rwu

r

rw

r

uu

t

u

rwr

urrrt

1

011

000

200

0

20aP

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• Il reste

• On peut réécrire la troisième équation :

• On considère maintenant des perturbations spirales :

11

0

20

000

11

0

20

00

0100

1

1

2

01

Ua

ru

wr

ru

t

w

r

U

r

aw

u

t

u

w

rur

rrt

11

0

20

0

20

01

2

Ua

ru

w

t

w

mtirUU

mtirww

mtiruu

mtir

exp

exp

exp

exp

*11

*

*

*11

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• Et on injecte dans les équations

avec k vecteur d’onde , et

ν = 0 ⇔ Corotation ; ν = -1 ⇔ OLR; ν = 1 ⇔ ILR.

x = tanα, avec α angle d’ouverture la spirale ν représente le rapport entre la fréquence des oscillations forcées m(Ωs‒ω0) et la fréquence naturelle d’oscillation κ0

kr

mx

mm s

;0

0

0

0

*1

0

20*

10

*

0

0*

*1*

10

*1*

100

20

0

0**

*

0

0*0

*0

0

*1

2

12

11

aU

ikxuwi

r

UikU

rik

awui

wxk

ur

ium

ixk

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Approximation WKB1. Tight winding : x ≪ 1 ⇔ La spirale est bien enroulée

(α=6.3° dans la Galaxie)⟹ On va négliger les termes en x

2. Négliger les dérivées spatiales : Il y a des termes de la forme

On dit ⇔ Pas de variations radiales brusques

Tight winding ⟹On va donc négliger toutes les dérivées par rapport à r

⟹ Il reste un système linéaire

,, *1

*1 UF

r

FikF

m

xkF

r

F

r

F

~

ikFr

FikFkF

r

F

r

F

~

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Résolution : relation de dispersion• Résolution du système

(3 équations, 4 inconnues)

• Equation de Poisson

• Simplification : on dit σ1 ≈ cte jusqu’à et 0 au-delà .Que peut valoir R ? Typiquement R~|1/k|

• La combinaison des 4 équations fournit la relation de dispersion

020

020

20

22 2

1k

kk

Gak

20

2220

0*1

20*

20

2220

*10*

20

2220

*1

2

0

*1

1

2/

1

1

ak

Uikw

ak

Uku

ak

Uk

r

rr

rGrU

211 d

Rrr

k

GGRUrGRrU

*1*

1*111

222

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Equation de dispersion : discussion

• On pose . La relation de dispersion devient

• C’est une équation du 2ème degré en |k|/k0 ! • La limite de stabilité est donnée par ω = 0 ⇔ ν = 0. Pour tout k,

on doit avoir ω2 > 0 jusqu’à m = 0.• Stabilité ⇔ Q ≥ 1 ⇔ • La pression (ou la turbulence) doit être suffisamment importante pour

s’opposer à l’effondrement gravitationnel…

0

00

0

002

G

akaQ

014

2

020

22

k

k

k

kQ

0014 0

20

22

kk

k

k

kQ 1Q

0

00

Ga

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Equation de dispersion : disque stellaire

• Dans le cas d’un disque stellaire, il faut repartir de l’équation de Boltzmann ou des équations de Jeans.

• On introduit une dispersion de vitesse σv qui joue un rôle équivalent à a0.

• La difficulté vient de la combinaison des mouvements épicycliques et des perturbations spirales.

• On aboutit à une nouvelle équation de dispersion:

avec Facteur de réduction

122

2

0

cos12

/1e1

2dsinssine

sin

1,

n

n

ns

Is

s

ss

F

0,120

22

0

2

vk

k

kF

( k0 et ν définis comme précédemment)

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Stabilité : Critère de Toomre

• On a stabilité si ω2>0 ∀ m ≥ 0. Critère• de Toomre

• Ce critère de stabilité est très proche de celui du disque de gaz

• Dans notre Galaxie : Q ≈ 1.3• Quand il y a stabilité, on écrit les solutions l’équation de dispersion k = f(ν) pour

le disque de gaz

Ondes courtes Ondes longues

• En fait, on a ±kl et ±kc ⟹ Ondes trailing ET leading

k

k

k

k v 0,0120

22

0

F 0358.3 0

0

G

Q v

1

0

00

G

aQ

2

22

02

22

0

1144;

1144

Q

Q

k

k

Q

Q

k

k lc

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Solutions de l’équation de dispersion• Dans le cas du disque

stellaire, on trouve aussi des ondes longues et des ondes courtes.

• Pour une valeur de Q donnée, il est possible que dans certains domaines de ν il n’y ait pasde solution en k ⟹ ondesévanescentes.

• Pour le disque stellaire, les ondes n’existent pour un Q donné que dans un domaine 0 ≤ |νm| ≤ |ν| ≤ 1 ⟹ L’onde ne peut pas exister partout dans la galaxie !

• Dans le cas du disque de gaz kc dépend essentiellement de a0, pas kl. Les ondes courtes sont des ondes ~sonores qui sont sujettes à l’amortissement de Landau dans un disque stellaire.

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Solutions de l’équation de dispersion• Dans le cas stellaire, les ondes spirales

n’existent que pour

donc entre les résonances de Lindblad,et pour Q > 1, à l’exclusion aussi d’une zone autour de la corotation

• La région d’existence des ondes est d’autant plus grande que m est petit.

• Cela favorise les modes à m petit, donc m = 2 (1er mode symétrique)

• Dans le cas Q ≫ 1 (⇔ L’autogravité est négligeable), l’onde ne peut exister que si ν ≈ ±1 . ⇔ l’onde stationnaire ne peut se développer que s’il y a résonance entre la fréquence forcée et la fréquence naturelle.Exemple : Potentiel Képlérien ⟹ Les ondes sont quasi inexistantes !

• A chaque itération, on teste un saut aléatoire de la solution, qui induit une variation de χ2 : Δχ2.– Si Δχ2<0, on applique le saut;– Si Δχ2>0, on l’applique avec la probabilité e-Δχ2/T(n)

• Cette technique peut permettre de sortir d’un minimum local.

mm s0

00

01

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Evolution des paquets d’ondes

• La vitesse de groupe (= vitesse de déplacement d’un paquet d’ondes) s’écrit vg=dω/dk (vitesse de phase c=ω/k )

Pente sur les courbes

Un paquet d’ondes évolue toujours dans le sens des k croissants.

00

0

k/kd

d

dk

d

kvg

0

00

d

d

d

d

d

d

d

d

rt

r

rvt

k

gvg

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Evolution des paquets d’ondes (2)

• A : Onde courte, leading, se déplaçant vers la corotation

• C : Réflexion contre la corotation, puis onde longue leading

• E : Réflexion contre l’ILR (OLR), puis onde leading, longue d’abord (F), puis courte

et disparition par amortissement de Landau.

Remarque : En E , WKB est douteux…

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Amplification swing• Tout paquet d’ondes doit passer par la séquence

court leading → long leading → long trailing → court trailing

• Les simulations numériques montrent que l’amplitude de l’onde augmente considérablement quand l’onde passe de leading à trailing.

• Ce phénomène non-linéaire est appelé amplification swing. Il n’est pas prévu dans le cadre de l’approximation WKB

• Il trouve son origine dans une coïncidence entre la vitesse d’une étoile dans son mouvement épicyclique et la vitesse de déroulement du bras.

• Ce phénomène est d’autant plus important que Q est proche de 1 (≲ 1.5)⟹ L’existence de ce phénomène explique qualitativement pourquoi toutes les spirales observées sont trailing : Leur amplitude est plus grande !

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Barres• Les barres sont des exemples de structures triaxiales, plates.

• Ce ne sont pas des ondes de densité en mouvement. Les étoiles qui sont dans la barre y restent.

• Elles se forment comme des ondes stationnaires par interférences entre ondes leading et trailing.

• Quelle est leur origine ? Dans certaines galaxies, il est possible qu’il n’y ait pas de résonance interne de Lindblad.

Potentiel de Kuzmin-Kutuzov c/a=1/2

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Barres (2)• Ca se produit typiquement quand Ωs est

grand. Dans ce cas, un paquet d’ondesdevenant trailing ne peut pas se réfléchir contre l’ILR

Il se propage jusqu’au centre ! ⟹• Ensuite, il ressort sous la forme d’une

onde leading de même amplitude se propageant vers l’extérieur

• Interférence :(m = 2)

• Θ et t sont découplés = Onde stationnaire = BARRE !

2coscos)(2

2cos2cos1

trrA

trrAtrrAU

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Barres (3)• Problème : L’onde leading réfléchie sur ce centre va recommencer un

nouveau cycle leading → trailing→ Et recommencer à se propager jusqu’au centre

• Mais à chaque tour, l’amplification swing modifie l’amplitude de l’onde ⟹ Instabilité ! (de barre)

• Dans la pratique, la barre croît de l’intérieur vers l’extérieur sans dépasser la corotation

• La barre attire des étoiles de ω0 de plus en plus petit ⟹ Le champ spiral ralentit ⟺ Ωs diminue⟹ Une résonance interne de Lindblad apparaît⟹ Le processus de croissance de la barre est stoppé⟹ La barre se stabilise

• Dans une galaxie avec une forte ILR, on ne forme pas de barre.

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