Mission en Afrique Lorsqu’elles sont vécues dans la lumière de Dieu,
MONOPARENTALITE ET PAUVRETE - UDAF 65€¦ · Tél. 05.62.44.26.44 Enquête réalisée en Janvier...
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Enquête réalisée en Janvier 2005
Etude sur les réalités quotidiennes vécues par les familles monoparentales en situation de précarité économique dans les Hautes-Pyrénées.
MONOPARENTALITEET PAUVRETE
18 rue du Pic du Midi – BP 1013
65010 TARBES Cedex
Tél. 05.62.44.26.44 / fax 05.62.51.29.52
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2
Le code de la Famille donne mission à l’UNAF et aux
UDAF de représenter officiellement auprès des Pouvoirs
Publics l’ensemble des familles françaises et étrangères
vivant en France, et de défendre leurs intérêts.
En créant l’Observatoire de la Famille, l’UDAF des
Hautes-Pyrénées a souhaité enrichir son action auprès
des familles en disposant d’un outil à même de recueillir
des informations plus précises et plus objectives sur les
réalités départementales.
Les opinions, les attentes, les besoins exprimés par les
ménages fournissent ainsi à l’UDAF des éléments pour
mieux comprendre certaines situations.
L’UDAF en tient compte pour argumenter ses prises de
position et peut alors faire remonter ces informations aux
autorités compétentes.
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SOMMAIRE
OBJECTIFS DE L’ETUDE .......................................................................... 4
METHODOLOGIE D’ENQUETE ................................................................. 5
SYNTHESE DES RESULTATS .................................................................. 7
PRESENTATION DETAILLEE DES RESULTATS ..................................... 9
1- PROFIL SOCIO-ECONOMIQUE DES FAMILLES ............................................... 10
1-1- Origines de la monoparentalité ................................................................................................. 10
1-2- Nombre d’enfants à charge au sens des prestations familiales ............................................... 11
1-3- Age du parent ............................................................................................................................ 11
1-4- Activité professionnelle du parent ............................................................................................. 11
1-5- Zone géographique ................................................................................................................... 11
2- RESSOURCES PERCUES PAR LES FAMILLES ................................................ 12
2-1- Revenus du travail ..................................................................................................................... 12
2-2- Pension alimentaire ................................................................................................................... 12
2-3- Prestations sociales .................................................................................................................. 12
2-4- Typologie selon les ressources perçues ................................................................................... 12
3- SITUATION PAR RAPPORT AU LOGEMENT ..................................................... 14
3-1- Statut d’occupation et type de logement ................................................................................... 14
3-2- Taille du logement...................................................................................................................... 14
3-3- Niveau de satisfaction sur le logement ...................................................................................... 15
4- LIENS AVEC L’EXTERIEUR ................................................................................ 16
4-1- Temps libres .............................................................................................................................. 16
4-2- Vie quotidienne .......................................................................................................................... 17
4-3- Typologie selon le type de liens avec l’extérieur ....................................................................... 17
5- PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES ................................................. 19
5-1- Niveau de précarité économique ............................................................................................... 19
5-2- Hiérarchisation des besoins ....................................................................................................... 19
6- VULNERABILITE DES FAMILLES ...................................................................... 21
6-1- Influence du niveau de précarité économique ........................................................................... 21
6-2- Influence du niveau d’isolement ................................................................................................ 21
6-3- Influences « propres » du niveau de précarité économique et du niveau d’isolement .............. 22
ANNEXES................................................................................................. 23
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OBJECTIFS DE L’ETUDE
Au recensement de 1999, les familles monoparentales représentaient au niveau national près
de 17 % des familles comprenant au moins 1 enfant de moins de 25 ans. Dans le département
des Hautes Pyrénées, cette proportion atteignait 19 % (soit près de 1 famille sur 5).
Il existe une grande diversité des situations de monoparentalité (certaines familles
monoparentales se sont constituées à la suite d’une séparation après un mariage ou une union
libre, d’autres suite au décès de l’un des conjoints, d’autres enfin suite à une naissance par des
femmes qui ne vivaient pas en couple) mais quel que soit l’événement à l’origine de la
monoparentalité, il y a systématiquement une baisse des capacités économiques qui génère de
plus ou moins grandes difficultés selon la situation financière ou professionnelle du parent se
retrouvant seul avec les enfants. Les parents en situation de précarité sont alors les plus
touchés.
Il nous a donc paru important de mener une enquête, auprès de ces parents de manière à
recueillir des informations sur leur situation (familiale, professionnelle géographique), leur
parcours, et l’importance des difficultés rencontrées.
Si l’aspect économique est prépondérant, un autre aspect ne doit pas être négligé : c’est le
risque de solitude, d’appauvrissement relationnel qui guette les familles monoparentales.
De plus, quand il y a superposition des deux, il y a fort à penser que le malaise ressenti par le
parent face à la situation de monoparentalité sera accru.
Nous tenterons donc d’étudier cette notion d’isolement à travers plusieurs indicateurs : le lieu
de vie, les temps libres, les liens familiaux ou encore les liens sociaux.
Il est usage – quand on parle de familles pauvres – de considérer les familles dont le revenu
par unité de consommation du foyer est inférieur au seuil de pauvreté 1.
L’objectif de notre enquête étant d’étudier les conditions de vie des familles monoparentales
confrontées à une situation économique difficile, le seuil de pauvreté nous a paru constituer un
critère pertinent pour identifier les familles monoparentales précaires.
L’analyse qui sera faite tentera de décrire la population des familles monoparentales sur un
certain nombre de critères socio-économiques puis d’approfondir cette connaissance en
nous intéressant de plus près à deux domaines en particulier :
- le type de ressources dont bénéficie les familles
- la situation des familles par rapport au logement
Dans un deuxième temps et pour étudier l’impact du risque d’isolement sur la situation des
familles, nous tenterons de répondre aux trois questions suivantes :
- Quels types de liens les familles entretiennent t-elles avec l’extérieur ?
- Quelles sont les principales difficultés rencontrées ?
- L’isolement constitue t-il un facteur important de vulnérabilité ?
1 Le seuil de pauvreté, basé exclusivement sur le critère monétaire, est une notion relative qui correspond à celle
fixée par convention en France à la moitié du revenu par unité de consommation médian des ménages (ce dernier
correspondant à la valeur telle que 50 % des ménages sont en dessous de cette valeur et 50 % au dessus).
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METHODOLOGIE D’ENQUETE
L’étude porte sur un échantillon de 605 personnes.
Les familles interrogées sont issues du fichier des familles monoparentales allocataires CAF du
département au 31/12/2003 2 où n’ont été retenues que celles dont le revenu par unité de
consommation était inférieur au seuil de bas revenu 3 à cette date (soit 719 € par mois).
Revenu par unité de consommation (RUC) d’ un ménage :
Il est communément utilisé dans toutes les études qui s’intéressent au niveau de vie des ménages pour
comparer le revenu des ménages de taille différente.
Le revenu pris en compte est le revenu déclaré au fisc par le ménage (revenus d’activité, indemnités de
chômage, pensions de retraite, pensions d’invalidité, pensions alimentaires) augmenté des prestations
sociales (prestations familiales, allocations logement et minima sociaux). Selon les études, ce revenu de base
peut être diminué ensuite des impôts directs (impôts sur le revenu, taxe d’habitation principale, CSG) on non.
Dans le 1er
cas, on parle de « revenu disponible », dans le second de « revenu avant impôts ».
Pour le calcul du RUC des allocataires CAF, le revenu pris en compte est le revenu avant impôt : il s’agit du
revenu annuel déclaré à la CAF par l’allocataire, divisé par 12 et augmenté des prestations perçues au titre du
mois d’observation. (revenus 2003 et prestations de décembre 2003 dans notre cas).
Le nombre d’unités de consommation est évalué à partir d’une échelle d’équivalence qui attribue un coût
correspondant à chaque membre du ménage. Le nombre d’UC (Unités de Consommation) pour les ménages
allocataires CAF est calculé à partir de l’échelle d’OXFORD révisée : 1 UC pour le 1er
adulte / 0,5 UC pour
autres personnes de 14 ans ou plus (parent ou enfant) / 0,3 UC pour enfants de moins de 14 ans et on rajoute
0,2 UC si le ménage est une famille monoparentale.
Le RUC est ensuite calculé en divisant le revenu du ménage par le nombre d’unités de consommation.
Le choix de cette base de sondage se justifie par le fait qu’elle permet de cibler des familles
précaires.
Elle présente toutefois une particularité étant donné que les familles qui la composent
perçoivent une prestation familiale ou une prestation sociale de la CAF, ce qui n’est pas le cas
de toutes les familles monoparentales vivant au dessous du seuil de pauvreté.
Le questionnaire a été envoyé aux 2730 familles qui composent cette population, et 605 d’entre
elles y ont répondu, soit un taux de 22 %.
2 Par familles monoparentales allocataires, on entend allocataires sans conjoint et avec des enfants à charge au sens
des prestations familiales (enfants âgés de 0 à 19 ans, voire 20 ans sous certaines conditions). Cette définition diffère
quelque peu de celle utilisée par l’INSEE où une famille monoparentale est constituée d’un parent qui vit seul sans
conjoint avec ses enfants dans un même logement. 3 « Cette notion de bas revenu se rapproche de celle de pauvreté retenue par l’INSEE et le seuil de bas revenus
retenu par la CNAF est au demeurant identique au seuil de pauvreté calculé par l’INSEE (719 € par UC). Pour
autant les deux champs ne coïncident pas, notamment parce que les données CAF ne permettent pas de bien
appréhender certaine types de ressources (…) et en raison des divergences de définition entre la « famille » CNAF
et le ménage (…) » (Extrait du n°33, janvier 2005 de « l’e-ssentiel », publication de la CNAF)
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Représentativité de l’échantillon
L’effectif de l’échantillon atteignant près d’un quart de la base de sondage, on pourrait
considérer qu’il est représentatif.
Le mode d’échantillonnage retenu pour notre enquête induit cependant deux risques de biais :
En premier lieu, « l’appartenance » à la population des familles monoparentales allocataires
à bas revenus est définie à partir de la situation des familles au 31/12/2003, alors que le
questionnaire a été administré en janvier 2005, soit un an après.
Bien que toujours monoparentales, certaines familles ont donc pu voir dans ce laps de temps
leur situation se modifier, ce qui a pu les faire « sortir » de la population des allocataires à
bas revenu. Comme sont également absentes les nouvelles familles monoparentales
devenues allocataires en 2004 (et qui ne l’étaient pas en 2003) et se situant au dessous du
seuil de bas revenu.
Par ailleurs, le recoupement des données disponibles montre que le taux de bénéficiaires de
l’API (Allocation Parent Isolé) parmi les familles monoparentales allocataires vivant au
dessous du seuil de pauvreté est de 15 % alors que la proportion n’atteint que 6 % dans
notre échantillon.
Cet écart peut s’expliquer en partie en rappelant le constat explicité plus haut, à savoir que
certaines familles sont probablement sorties du dispositif API en 2004 et qu’il nous
« manque » celles qui y sont entrées, mais il n’est pas évident que ce soit la seule : outre
des oublis potentiels dans les réponses des personnes, il n’est pas improbable que les
particularités de cette population (décrite souvent comme précaire économiquement mais
aussi d’un niveau de qualification plus faible) fassent qu’elle est peut-être peu encline à
répondre à un questionnaire.
Pour ces raisons, il y a fort à penser que l’échantillon n’est pas totalement représentatif, et
par voie de conséquence que les résultats de l’enquête ne peuvent être extrapolés à l’ensemble
des familles monoparentales allocataires à bas revenus des Hautes-Pyrénées.
Toutefois, il n’en est pas moins vrai que l’échantillon rassemble pour une très large part des
personnes concernées par une situation économique précaire (les rares exceptions sont
difficilement identifiables) et il peut donc être considéré comme un échantillon de familles
monoparentales « pauvres » avec enfants à charge âgés de moins de 21 ans.
Il nous permet en outre de pouvoir étudier notre problématique (qui est rappelons le d’évaluer le
risque d’isolement comme facteur de vulnérabilité supplémentaire des familles monoparentales
précaires).
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SYNTHESE DES RESULTATS
La population des familles monoparentales pauvres de notre échantillon comporte un
nombre important de « travailleurs » (parents exerçant une activité professionnelle et ne
touchant pas les ASSEDIC), ce qui conforte l’idée selon laquelle le bénéfice d’un salaire ne
serait pas toujours suffisant de nos jours pour assurer un niveau de vie décent (même pour
des familles où le parent travaille à temps plein).
L’étude des trajectoires professionnelles des individus montre que l’accès à l’emploi est très
difficile pour les personnes qui ne travaillaient pas au moment où elles se sont retrouvées
chefs d’une famille monoparentale.
Parmi les besoins exprimés par les familles, l’aide financière figure au premier plan.
Mais selon leur situation, d’autres besoins peuvent également être fortement ressentis :
pour une personne qui recherche un emploi, une aide dans ce domaine est toute aussi
souhaitable qu’une aide financière.
De la même façon, quand un individu fait partie des 25 % de personnes insatisfaites de
leurs conditions de logement, le besoin en terme d’aide dont il pourrait bénéficier pour
accéder à un logement plus conforme à ses attentes rejoint le besoin d’aide financière.
Le concept « d’isolement » a été étudié en calculant pour chaque personne un score global
à partir des réponses données à différentes questions relatives aux activités de temps libres
ou à l’existence de soutiens dans la vie courante. Une classification du score obtenu en
« niveaux d’isolement » a alors permis de distinguer plusieurs catégories de familles.
Cette étude a permis de constater notamment que :
- L’isolement est d’autant plus présent que la personne est âgée. Les personnes veuves
sont particulièrement touchées.
- Moins la personne est « intégrée » dans le milieu du travail et plus son risque
d’isolement est important.
- Contrairement à ce que l’on aurait pu imaginer, les personnes habitant en zone rurale
sont moins isolées que celles résidant en zone urbaine.
- Bien qu’elles manifestent des besoins plus importants en terme d’ « aide morale »,
d’ « aide en information », de « soutien juridique/administratif », il n’y a pas une
demande forte dans ces domaines pour les personnes en situation d’isolement. Leurs
besoins en aide financière sont beaucoup plus marqués.
Comme répété à maintes reprises dans le corps de l’analyse, un certain nombre de notions ont été appréhendées de manière arbitraire (niveau d’isolement, niveau de précarité économique, vulnérabilité) et ôtent donc toute possibilité
de quantifier à leur juste valeur les différentes catégories de population ainsi constituées - si nous avons évalué par
exemple à 25 % la proportion de familles se situant à un niveau d’isolement important ou très important, c’est à
partir d’une définition convenue de l’isolement et d’une classification choisie. Toute autre option aurait entraîné un
pourcentage différent et ce chiffre ne doit donc pas être retenu pour quantifier la part réelle des personnes
« isolées ».
Il n’en demeure pas moins vraie que l’analyse qui a été menée ensuite - parce qu’elle s’est intéressée à la
comparaison des populations entre elles - est à cet égard très enrichissante pour apprécier l’effet du facteur
« isolement » sur le risque de vulnérabilité.
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8
Deux résultats importants peuvent être tirés de l’analyse du facteur « isolement » sur le
risque de vulnérabilité :
- L’isolement constitue au même titre que les difficultés financières un facteur de
vulnérabilité.
- Le risque de vulnérabilité est d’autant plus accru que la personne cumule une situation
financière très précaire avec un isolement important.
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PRESENTATION DETAILLEE
DES RESULTATS
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1 PROFIL SOCIO-ECONOMIQUE DES FAMILLES DE L’ECHANTILLON
Dans 96 % des cas, le parent est une mère isolée.
1-1- Origines de la monoparentalité
Pour 78 % des familles, la séparation est l’événement
à l’origine de la monoparentalité. 14 % des familles
monoparentales se sont constituées suite à une
naissance alors que le parent ne vivait pas en couple
(1 seul parent sur 83 est un homme).
Dans 8 % des cas enfin, la famille est devenue
monoparentale suite au décès du conjoint.
(graphique 1 ci-contre)
A noter que 27 familles se retrouvent dans une
situation de monoparentalité pour la deuxième fois
(soit 4 % des familles de l’échantillon)
Pour aller plus loin :
Cette distribution est très proche de celle constatée en France métropolitaine pour les familles monoparentales avec au moins un
enfant de moins de 25 ans : les chiffres issus du recensement de 1999 font état de pourcentages de 75 % pour la séparation, de
15 % pour la naissance intervenue alors que le parent ne vivait pas en couple et de 11 % pour le décès du conjoint. 4
Ce résultat tendrait donc à montrer (si les caractéristiques des familles monoparentales des Hautes-Pyrénées sont sensiblement
identiques à celles des familles monoparentales en France) que le « risque pour une famille monoparentale d’être pauvre » est
identique quel que soit l’événement à l’origine de la monoparentalité.
4 Enquête « Etude de l’histoire familiale » - INSEE /INED – 1999
Pour plus d’un tiers (36 %) des répondants
(30 parents n’ont pas donné l’année à
laquelle l’événement à l’origine de la
monoparentalité a eu lieu), la situation de
monoparentalité remonte à plus de 5 ans
(pour 18 %, elle remonte même à 10 ans
ou plus). (tableau ci-contre)
C’est pour les parents qui se sont retrouvés
seuls avec leur(s) enfant(s) suite à la
naissance d’un enfant que l’on observe les
situations de monoparentalité les plus
anciennes : 53 % d’entre eux sont
monoparents depuis plus de 5 ans (un tiers
depuis 10 ans ou plus) alors que la
proportion n’atteint qu’un tiers pour les
autres parents.
Décès du conjoint
Séparation / divorce
Naissance d’un enfant
Ensemble
Moins de 2 ans 15 % 20 % 13 % 19 %
2 à 3 ans 28 % 29 % 18 % 27 %
4 à 5 ans 23 % 18 % 16 % 18 %
6 à 9 ans 19 % 18 % 20 % 18 %
10 ans ou plus 15 % 15 % 33 % 18 %
Nombre moyen
d’années 5.0 4.8 7.6 5.2
Naissance
d'un enfant
14%Séparation
/divorce
78%Décès du
conjoint
8%
Graphique 1 : Evènement à l'origine de la dernière
situation de monoparentalité
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1-2- Nombre d’enfants à charge au sens des prestations familiales (soit moins de 21 ans)
989 enfants âgés de 0 à 20 ans sont à la charge des 605 familles de l’échantillon (soit 1,6 enfant par famille).
Les familles monoparentales à bas revenus sont majoritairement de taille réduite : 53 % n’ont qu’un seul enfant à
charge, 35 % en ont deux et 12 % trois ou plus.
On peut noter que 31 familles (soit 5 % de l’échantillon) ont d’autres enfants à charge âgés de plus de 20 ans.
1-3- Age du parent
L’âge moyen est de 40 ans et plus de la moitié des parents (56 %) ont atteint au moins cet âge en 2004. Un quart
d’entre eux ont moins de 35 ans.
Des différences en terme d’âge renvoient aux différences d’histoires matrimoniales des individus : les parents de
familles monoparentales constituées suite au décès du conjoint sont globalement plus âgés (âge moyen = 46 ans)
que les parents de familles monoparentales constituées suite à une séparation (âge moyen = 40 ans), eux mêmes
plus âgés que les parents chefs d’une famille monoparentale suite à une naissance (âge moyen = 36 ans)
Pour ces derniers, une part importante de mères concernées étaient relativement jeunes au moment de la
monoparentalité : 52 % avaient moins de 30 ans (dont 30 % moins de 25 ans).
1-4- Activité professionnelle du parent
1-5- Zone géographique
Une variable rural/urbain a été définie en combinant les réponses aux questions sur la taille de la commune et le
sentiment de vivre plutôt en ville ou à la compagne.
Sont considérées comme vivant en zone rurale, les personnes habitant dans une commune de moins de 2000
habitants et qui déclarent habiter à la campagne. A contrario, les personnes habitant dans une commune de moins
de 2000 habitants et déclarant habiter en ville ainsi que celles habitant dans une commune de plus de 2000 habitants
sont considérées comme vivant en zone urbaine.
Sur la base de cette définition, il ressort qu’une large majorité de parents (70 %) résident en zone urbaine.
A temps plein 42 %
A temps partiel (< 25 h /semaine)
34 %
A temps partiel (25 h ou plus par semaine)
24 %
Non, n'est pas
en recherche
d'emploi
12%
Non, suit une
formation
professionnelle
1%
Non, est en
recherche
d'emploi
34%
Oui
53%
Graphique 2 : Exercez vous une activité professionnelle ?
Si 53 % des parents exercent une
activité professionnelle, on peut
constater qu’une large majorité d’entre
eux (58 %) travaillent à temps partiel
avec notamment 34 % qui font moins
de 25 h par semaine. Un tiers sont en
recherche d’emploi. (graphique 2)
Les parents restés seuls suite à une
séparation sont plus nombreux à
exercer une activité professionnelle :
55 % contre 44 % pour les parents à la
tête d’une famille monoparentale suite
à un décès et 41 % pour les parents
qui ne vivaient pas en couple (ces
derniers sont plus nombreux à
rechercher un emploi : 46 % contre
environ un tiers pour les deux autres
catégories).
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2- RESSOURCES PERCUES PAR LES FAMILLES
2-1- Revenus du travail
52 % des parents de l’échantillon déclarent percevoir un salaire ou un revenu de travailleur indépendant. Un quart ne
touchent aucun revenu du travail et ils sont également près d’un quart (22 %) à percevoir les ASSEDIC. Les autres
revenus du travail déclarés sont par ordre d’importance : Pensions de réversion ou d’invalidité (5 %), Indemnités
journalières pour maladie ou maternité (2 %), autres (pension de retraite, formation rémunérée) (1 %). 5
9 % des actifs occupant un emploi déclarent recevoir les ASSEDIC.
Parmi les actifs en recherche d’emploi, 48 % seulement bénéficient des ASSEDIC
2-2- Pension alimentaire
On observe de fortes disparités selon que les parents se sont retrouvés seuls avec leurs enfants suite à une
séparation ou suite à une naissance alors qu’ils ne vivaient pas en couple : les premiers sont une majorité (54 %) à
percevoir une pension alimentaire de l’autre parent, tandis que les seconds ne sont que 17 %.
2-3- Prestations sociales
Les prestations les plus perçues sont dans l’ordre les allocations d’aide au logement (76 %), les allocations
familiales (52 %), l’Allocation de Soutien Familial (28 %) et le RMI (24 %). Seuls 6 % des parents déclarent bénéficier
de l’API (se reporter au chapitre Méthodologie d’enquête pour l’interprétation de ce résultat). A noter également que
5 % sont concernés par le versement de l’AAH (Allocation Adulte Handicapé).
Parmi les 146 personnes qui ne bénéficient pas des Allocations Logement ou de l’APL (Allocation Personnalisée au
Logement), une majorité (63 %) sont propriétaires ou hébergés tandis que 36 % (soit 52 personnes) sont locataires,
sans qu’il soit possible de savoir pour ces derniers si la non perception d’une aide au logement revêt un caractère
accidentel ou provisoire (ou tout simplement s’il s’agit d’un oubli de réponse de la personne).
Parmi ceux qui ne touchent pas de pension alimentaire de l’autre parent, la part de bénéficiaires de l’ASF (Allocation
de Soutien Familial) monte à 47 %. Elle concerne davantage les chefs de familles monoparentales constituées suite
à une naissance (68 %) que ceux des familles monoparentales constituées suite à un décès (48 %) ou une
séparation (40 %).
10 % des actifs occupés cumulent un salaire et le versement du RMI. Ceux qui sont à la recherche d’un emploi sont
47 % à percevoir le RMI (sur les 96, 11 cumulent le RMI avec les ASSEDIC).
2-4- Typologie selon les ressources perçues
Note méthodologique :
En tenant compte de la situation professionnelle déclarée par les personnes interrogées et de la nature des prestations perçues,
nous avons distingué 2 groupes de familles :
Le premier regroupe celles qui perçoivent l’un des trois minima sociaux (RMI, AAH, API) distribués par la CAF.
Le second se caractérise au contraire par le fait que ses membres ne bénéficient pas des minima sociaux de la CAF.
Dans ce second groupe, nous avons identifié plusieurs sous groupe selon la situation par rapport à l’emploi :
- Nous avons isolé les personnes qui déclarent exercer une activité professionnelle, qui perçoivent un revenu du travail et qui ne
touchent pas les ASSEDIC. Ces individus, qu’on peu qualifier de « stables » par rapport à l’emploi seront dénommés les
« travailleurs pauvres ». Nous distinguerons ceux qui travaillent à temps plein de ceux qui sont à temps partiel et parmi ces
derniers, ceux qui travaillent plus ou moins de 25 heures par semaine.
- Parmi ceux qui perçoivent les ASSEDIC, les situations sont très diverses. Dans une majorité de cas, il s’agit de personnes
qui ne travaillent pas et qui sont à la recherche d’emploi mais il peut également s’agir de personnes qui déclarent travailler au
5 La somme des pourcentages est supérieure à 100 %, étant donné que certaines personnes peuvent cumuler
plusieurs types de revenus du travail
-
13
moment de l’enquête ou encore de personnes qui ne travaillent pas et qui ne recherchent pas un emploi. C’est notamment le
cas des saisonniers qui travaillent uniquement une partie de l’année et qui perçoivent les ASSEDIC le reste du temps.
Ces situations se caractérisent par une certaine « fragilité » à l’égard de l’emploi et nous désignerons par « accédants à
l’emploi » les personnes appartenant à cette catégorie. Nous y inclurons en outre 2 personnes qui perçoivent des Indemnités
Journalières pour maladie et qui déclarent être à la recherche d’un emploi ainsi que 4 autres personnes qui ne bénéficient
d’aucun revenu du travail et qui déclarent également être à la recherche d’un emploi.
- Un autre sous-groupe rassemble enfin les autres cas, c’est à dire des individus qui ne sont pas sur le marché de l’emploi : 9
d’entre eux perçoivent une pension de réversion ou d’invalidité, 5 une pension de retraite, 2 des Indemnités Journalières pour
maladie de longue durée et 6 aucun revenu du travail (sans qu’il soit possible de dire s’ils bénéficient d’autres ressources autres
que celles listées dans le questionnaire).
Les proportions de chacun des groupes ainsi constitués est la suivante :
On ne saurait être surpris de la
présence importante de personnes
bénéficiant de « minima sociaux » au
sein de la population des familles
monoparentales « pauvres », mais le
fait qu’ils ne représentent qu’environ un
tiers de l’échantillon est en revanche
plus étonnant.
Si les proportions doivent être considérées comme des ordres de grandeur et non comme des valeurs précises -
en raison des choix opérés pour la définition des différentes catégories - elles permettent d’observer que
beaucoup de chefs de familles monoparentales « pauvres » sont des travailleurs et qu’il ne s’agit pas
exclusivement de travailleurs à temps partiel.
La distribution de l’âge des parents est sensiblement identique entre les trois catégories de travailleurs pauvres;
en revanche, l’étude du nombre d’enfants de moins de 21 ans à charge fait apparaître des divergences : plus de
la moitié des temps plein (55 %) et des temps partiel de 25 h et plus (52 %) n’ont qu’un seul enfant alors que
cette proportion se limite à 39 % pour les temps partiel de moins de 25 h, dont 24 % ont même trois enfants à
charge ou plus (contre respectivement 4 % et 8 % pour les 2 autres catégories)
Les travailleurs pauvres à temps plein ont des enfants généralement plus âgés : l’âge moyen de l’enfant le plus
jeune est de 12 ans (avec 43 % de cas où il est supérieur à 14 ans) tandis qu’il descend à 10,7 ans pour les
temps partiel de 25 h et plus (dont 29 % ont leur enfant le plus jeune âgé de plus de 14 ans), et qu’il chute à 9,3
ans pour les temps partiel de moins de 25 h (dont 20 % seulement ont leur enfant le plus jeune âgé de plus de
14 ans).
Etude des trajectoires professionnelles
Bénéficiaires de minima sociaux 34%
Travailleurs pauvres - Temps plein 20%
Travailleurs pauvres - Temps partiel (25 h ou plus) 11%
Travailleurs pauvres - Temps partiel (moins de 25 h) 11%
Accédants à l'emploi 20%
Autres cas (hors marché de l'emploi) 4%
17%
11%
8%
10%
6%
7%
5%
8%
11%
7%
8%
31%
15%
20%
52%
36%
57%
43%
7%
4%
12%
13%
5%
2%
1%
3%
2%
Actifs "Accédants à l'emploi"
"Travailleurs pauvres"
Actifs Bénéficiaires de minima
sociaux
ENSEMBLE (Actifs ou inactifs)
Travaillait et a changé d'emploi Travaillait et a réduit son temps de travail
Travaillait et a augmenté son temps de travail Travaillait et n'a rien changé
Ne travaillait pas et a été amené à rechercher du travail Ne travaillait pas et n'a pas cherché de travail
Inconnue
Graphique 3 : Statuts professionnels au moment de la monoparentalité par type d'allocataires à ce jour
-
14
Au moment où elles se sont retrouvées seules avec leur(s) enfant(s), 42 % des personnes de l’échantillon exerçaient
une activité professionnelle. Elles étaient autant (43 %) à s’inscrire sur le marché de l’emploi. (Graphique 3)
Qu’elles aient ou non exercé une activité professionnelle, seules un tiers (20 % + 13 %) d’entre elles n’étaient pas
concernées par un changement dans leur situation professionnelle.
La comparaison des trajectoires professionnelles des « travailleurs pauvres », des actifs « accédants à l’emploi » et
des « actifs bénéficiaires de minima sociaux » 6 fournit des résultats intéressants (Graphique 3) :
- On peut ainsi observer que 60 % des travailleurs pauvres exerçaient une activité professionnelle au moment où
ils se sont retrouvés chefs de familles monoparentales (dont 31 % qui n’ont été contraints à aucun changement).
- A l’opposé, 69 % des actifs bénéficiaires de minima sociaux et 59 % des accédants à l’emploi ne travaillaient
pas (dont respectivement 57 % et 52 % ont été amenés à rechercher un emploi).
La plupart de ceux qui travaillent aujourd’hui sont donc des personnes qui travaillaient déjà, alors
qu’inversement ceux qui recherchent actuellement un travail ne travaillaient déjà pas au moment de la
situation de monoparentalité. Ce qui est très révélateur des difficultés de réinsertion professionnelle pour les
parents de familles monoparentales.
3 SITUATION PAR RAPPORT AU LOGEMENT
3-1- Statut d’occupation et type de logement
76 % sont locataires (35 % dans le parc privé et 41 % dans le parc social). La proportion de personnes hébergées
est faible (8 %) comme celle des propriétaires ou accédants à la propriété (14 %).
30 des 46 parents hébergés le sont par leurs parents, 3 par un frère ou une sœur, 8 par un autre membre de la
famille et 5 par un ami.
Un peu plus d’un quart à peine (28 %), parmi ceux qui vivent dans un logement autonome (non hébergés), habitent
une maison. C’est fréquent pour les propriétaires (91 % des cas) et beaucoup plus rare pour les locataires,
notamment ceux du parc social (7 % contre 27 % pour les locataires du privé).
Ceux qui vivent en appartement disposent dans 57 % des cas d’un espace vert ou d’un espace de loisir collectif à
proximité de leur domicile.
3-2- Taille du logement
Note méthodologique :
Afin d’évaluer l’adéquation entre la taille du logement et la taille de la famille, n’ont été pris en compte que les cas où le parent
habite seul avec ses enfants car sinon, il était impossible de connaître l’effectif des autres personnes. D’autre part, pour le nombre
d’enfants vivant au domicile, ont été inclus tous les enfants déclarés à charge quel que soit leur âge (ils ont tous moins de 25 ans).
En croisant alors le nombre d’enfants avec le nombre de chambres du logement, on peut distinguer tro is types de
situations :
- le logement contient autant de chambres que d’individus dans le foyer (60 % des cas)
- le logement contient plus de chambres que d’individus (15 % des cas)
- Le logement contirent moins de chambres que d’individus (24 % des cas)
Il ressort que pour un quart des familles, la taille du logement n’est pas adaptée à la taille de la famille.
Les familles appartenant à cette catégorie ont un nombre d’enfants plus important (nombre moyen = 2,4 contre
respectivement 1,5 et 1,2 pour les deux autres catégories) et seulement 14 % d’entre elles ont un seul enfant
(respectivement 56 % et 76 % pour les autres catégories). 49 % de ces familles sont locataires dans le parc social.
6 75 % des bénéficiaires de minima sociaux sont actifs au moment de l’enquête : 55 % sont en recherche d’emploi
contre seulement 20 % d’actifs occupés
-
15
3-3- Niveau de satisfaction sur le logement
Satisfaction globale
Les trois quart des familles de l’échantillon se déclarent satisfaites de leur logement (25 % très satisfaites et 49 %
plutôt satisfaites).
Cette distribution est due essentiellement aux réponses des locataires, le niveau de satisfaction des propriétaires et
des personnes hébergées étant encore plus élevé (respectivement 95 % et 81 %).
Il y a peu de différences entre les locataires du privé et du social même si ces derniers sont moins nombreux à
déclarer être très satisfaits (13 % contre 23 % pour ceux du privé).
Satisfaction par domaine
Aide à la lecture : nous avons demandé aux personnes interrogées de donner une note de 1 à 10, représentant leur
niveau de satisfaction sur un certain nombre de critères pour leur logement. Une appréciation « neutre » se traduit
donc par une note moyenne autour de 5,5. Plus une note moyenne sera forte et plus elle traduira un niveau de
satisfaction élevé. Inversement, plus elle sera faible et plus elle révélera une insatisfaction.
Note méthodologique : Les personnes hébergées ne sont pas concernées par le paiement d’un loyer. Parmi les personnes
propriétaires ou accédantes à la propriété, seules les secondes paient des mensualités pour rembourser l’emprunt. Cette distinction
n’étant pas identifiable dans le questionnaire, les résultats pour ce critère sont présentés sur la base des locataires.
De la même façon, les opinions sur le sentiment à l’égard de la proximité du lieu de travail sont présentés sur la base des parents
qui sont actifs occupés.
De la même manière que pour la satisfaction globale, les résultats observés sont plutôt positifs : les notes moyennes
varient de 6,4 à 7,7 selon les domaines :
Montant du loyer :
C’est dans ce domaine que le taux de satisfaction est le moins marqué (note moyenne de 6,4 avec 26 % de
répondants donnant une note entre 1 et 4).
On peut logiquement constater que les locataires du parc social sont davantage satisfaits (note moyenne de 7) alors
que l’opinion des locataires du parc privé est plus réservée : la note moyenne est de 5,6 et un tiers d’entre eux ont
donné une note entre 1 et 4.
Taille du logement :
La valeur de la note moyenne (7,7) est exagérée du fait de l’appréciation très positive des propriétaires mais elle
reste élevée (7,4) si on s’intéresse uniquement au sentiment des locataires.
A noter qu’il n’y a pas de différences entre parc social et parc privé.
Cadre, environnement :
En terme de « calme, tranquillité », de « sentiment de sécurité » ou de « lieu de vie adapté aux enfants » les opinions
sont très proches : la note moyenne est à chaque fois égale à 7,2.
7,7
6,6
7,2
6,4 6,5
7,5
7,1
7,27,27,2
7,7
Loyer adapté
aux ressources
financières
(Base :
locataires)
Taille du
logement
adaptée aux
besoins
Lieu de vie
adapté aux
enfants
Calme,
tranquillité
Sentiment de
sécurité
Proximité du
lieu de travail
(base : actifs
occupés)
Proximité des
commerces
Proximité des
services
administratifs
Proximité des
services
médicaux
Proximité des
strctures
d'accueil pour
enfants
Proximité des
structures de
loisirs
Graphique 4 : Notes moyennes de satisfaction par domaine
-
16
De fortes disparités sont à remarquer cependant selon le statut d’occupation : les locataires sont beaucoup plus
réservés que les propriétaires ou les personnes hébergées. Les locataires du parc social sont en particulier moins
satisfaits que ceux du privé : la note moyenne est de 6 pour l’appréciation du domaine « calme, tranquillité » (contre
7,6 dans le privé), 6,5 pour « sentiment de sécurité » (contre 7,3) et 6,5 pour « lieu de vie adapté aux enfants »
(contre 7,1).
Situation géographique :
Les notes moyennes de satisfaction les plus élevées sont obtenues pour « proximité des structures d’accueil pour
enfants » (7,7), « proximité des commerces » (7,5), « proximité des services médicaux » (7,2) et « proximité du lieu
de travail » (7,1). Elles sont plus faibles pour « proximité des services administratifs » (6,5) et pour « proximité des
structures de loisirs » (6,6).
La proportion de personnes de l’échantillon vivant en zone urbaine étant importante, il paraît intéressant de vérifier si
cela ne conditionne pas ces résultats. On peut alors constater que les personnes habitant en zone rurale sont
effectivement plus concernées par l’éloignement des structures de services : exceptée pour le lieu de travail, les
notes moyennes sont nettement plus faibles ( -1 pour les services médicaux / les structures d’accueil pour enfants /
les structures de loisirs, -1,8 pour les commerces et -2,4 pour les services administratifs).
4 LIENS AVEC L’EXTERIEUR
4-1- Temps libres
Note méthodologique :
Sur les questions relatives à une fréquence d’activité (souvent, de temps en temps, rarement ou jamais), le nombre de non
réponses est important, sans qu’il soit possible d’affirmer qu’elles correspondent à la modalité « jamais » (des personnes ont
répondu « jamais » sur certains items et n’ont donné aucune réponse sur d’autres). Les résultats sont présentés sur la base des
605 personnes interrogées.
Les familles semblent « rendre visite » plus souvent à des membres de la famille qu’elles ne les reçoivent : 79 %
déclarent leur rendre visite souvent ou de temps en temps (dont 35 % souvent) contre 72 % qui déclarent les
recevoir souvent ou de temps en temps (dont 23 % souvent).
S’agissant des amis, les familles leur rendent visite ou les reçoivent dans les mêmes proportions que les membres
de la famille (respectivement 78 % contre 79 % et 75 % contre 72 %). La fréquence est tout de même moins
importante (23 % souvent contre 35 % dans le premier cas, 17 % souvent contre 23 % dans le second).
14 % des parents interrogés déclarent ne pas avoir de temps libres. Quand ils ont des activités de détente, celles ci
sont exercées majoritairement au domicile (50 % plutôt au domicile, 13 % plutôt hors du domicile et 37 % les deux).
18 % pratiquent une activité dans le cadre d’un club ou d’une association.
26 % des parents disent ne pas faire de sortie avec leurs enfants dans des lieux publics, cette proportion atteignant
plus d’un tiers (36 %) quand cela concerne des sorties avec des amis.
13 % des parents seulement estiment avoir des distractions aussi souvent qu’ils le souhaitent. 37 % considèrent en
avoir moins souvent qu’ils le souhaiteraient et 49 % beaucoup moins souvent (1 % de non réponses).
Les personnes qui ont des distractions aussi souvent qu’elles le souhaitent avancent le « temps libre suffisant »
(70 %) et « l’âge des enfants » (62 %). La proposition « ressources financières suffisantes » n’est citée que par 9
% d’entre elles, montrant par là même qu’elles se satisfont d’activités non onéreuses.
A l’opposé, celles qui regrettent de ne pouvoir avoir des distractions aussi souvent qu’elles le souhaiteraient
semblent aspirer à des activités extérieures pouvant engendrer des coûts (directs ou indirects), puisque le
manque de ressources est mis en avant dans 92 % des cas, loin devant les autres raisons.
On dénombre dans la première catégorie davantage de parents habitant en zone rurale (43 % contre 28 % dans
la seconde).
-
17
4-2- Vie quotidienne
Une majorité de parents (59 %) se disent peu ou pas du tout aidés par leur famille dans leur vie de tous les jours.
Quand des membres de la famille habitent près de chez eux, ils sont encore nombreux à déclarer ne pas bénéficier
de leur aide (46 %).
Seulement 40 personnes (soit 7 % de l’échantillon) sont adhérentes ou ont des contacts avec une association
familiale.
« Soutien moral » (cité par 48 % d’entre elles) et « aide matérielle » (45 %) et à un degré moindre « aide en
information » (25 %) sont les aides dont bénéficient surtout ces personnes.
Dans 70 % des situations de monoparentalité suite à un divorce ou une séparation, l’autre parent a conservé un droit
de garde des enfants. La proportion n’est que de 22 % quand la mère s’est retrouvée chef d’une famille
monoparentale suite à la naissance d’un enfant alors qu’elle ne vivait pas en couple. Au final, l’autre parent a
conservé un droit de garde pour 58 % des personnes de l’échantillon.
Pour autant, cela ne signifie pas que l’autre parent est « réellement » présent : seulement 27 % des parents
interrogés déclarent que l’autre parent leur apporte une aide en dehors des obligations qui lui sont imposées (aide
pour l’éducation des enfants ou aide morale essentiellement).
4-3- Typologie selon le type de liens avec l’extérieur
Les résultats décrits ci-dessus fournissent des informations intéressantes sur la nature et l’importance des relations
que les parents de l’échantillon entretiennent avec l’extérieur. Ils constituent ainsi autant d’éléments à même de
juger du plus ou moins grand « isolement » des familles. Cette notion est essentielle dans notre enquête car,
rappelons le, nous souhaitons mesurer dans quelle proportion l’isolement peut constituer un risque supplémentaire
de vulnérabilité pour des familles déjà en situation économique précaire.
A partir de l’analyse qui vient d’être faite sur les temps libres et la vie quotidienne, il semble qu’une proportion non
négligeable de parents n’ont que très peu de liens avec l’extérieur (absence ou quasi-absence d’activités, rareté des
contacts) et doivent ne compter que sur eux-mêmes dans leur vie de tous les jours.
Pour autant, il nous est impossible d’appréhender la notion d’isolement dans son ensemble : d’une part parce-que
chaque variable est étudiée séparément, d’autre part parce-que l’on peut parler effectivement d’isolement quand
plusieurs « facteurs d’isolement » se cumulent.
D’où l’étude qui a été faite et qui consiste à calculer un score d’isolement en tenant compte des réponses données
par les personnes à chacune des questions décrites précédemment. Une nouvelle variable peut alors être définie qui
représente le degré d’isolement des personnes de l’échantillon. (La manière dont est construite cette variable est
décrite en Annexe 1). Cinq niveaux d’isolement ont ainsi été distingués :
- Très important (6 %)
- Important (19 %)
- Moyennement important (26 %)
- Peu important (30 %)
- Pas important (19 %)
La proportion en tant que telle des personnes se situant à chacun de ces niveaux n’a guère d’intérêt car elle est
directement conditionnée par la classification choisie. Le chiffre de 25 % représentant la part de personnes ayant un
« niveau d’isolement » important ou très important ne sera ainsi pas commenté. En revanche, la variation de cette
proportion selon que la personne possède par ailleurs telle ou telle caractéristique sera beaucoup plus intéressante à
étudier :
Le risque d’isolement semble
d’autant plus important que la
personne est âgée : la proportion de
parents se situant à un niveau
d’isolement important ou très important
est de 16 % quand ils ont moins de 30
ans pour atteindre 41 % quand ils ont 50
ans ou plus). (graphique 5-1)
31%
41%
25%
20%16%
44%58%59%
0%
25%
50%
75%
< 30 ans 30-39 ans 40-49 ans 50 ans ou +
Important ou très important Peu ou pas important
Graphique 5-1 : Niveau d'isolement selon l'âge
-
18
La tendance est confirmée si l’on s’intéresse à l’âge moyen des enfants : plus le niveau d’isolement est important
et plus l’âge des enfants est élevé (il va de 10,1 pour les parents du niveau d’isolement le plus faible à 13,6 pour
ceux qui se situent à un niveau d’isolement très important).
La situation familiale a également des
effets sur le niveau d’isolement,
notamment pour les personnes veuves :
42 % ont un niveau d’isolement important
ou très important et seulement 27 % ont
un niveau d’isolement peu ou pas
important. (graphique 5-2)
S’agissant de personnes généralement
plus âgées, on pourrait penser que les
effets constatés de l’âge sont plutôt dus à
l’influence de la situation familiale. Mais, si
on exclut les personnes veuves et que l’on
étudie alors l’effet de l’âge, on peut
constater qu’il n’en est rien : plus les parents sont âgés et plus la proportion de ceux ayant un niveau d’isolement
important ou très important reste élevée.
En plus de l’âge, le fait d’être veuf est donc un facteur aggravant. Chez les personnes de 40 ans et plus, 26 %
ont un niveau d’isolement important ou très important quand elles sont célibataires, séparées ou divorcées, tandis
que cette proportion est de 44 % quand elles sont veuves.
Moins la personne est « intégrée »
dans le milieu du travail et plus son
risque d’isolement est important : 39
% des inactifs ont un niveau d’isolement
important ou très important contre 27 %
des actifs à la recherche d’un emploi et
19 % des actifs occupés.
(graphique 5-3)
Contrairement à ce que l’on aurait pu
penser, le fait de vivre en zone rurale
ne constitue pas un facteur
aggravant, au contraire : 16 % ont un
niveau d’isolement important ou très
important contre 27 % en milieu urbain
et inversement 59 % ont un niveau peu
ou pas important contre 45 % en milieu
urbain. (graphique 5-4)
39%
27%19%
36%
51%51%
0%
25%
50%
75%
Actif occupé Actif en recherche
d'emploi
Inactif
Important ou très important Peu ou pas important
Graphique 5-3 : Niveau d'isolement selon le statut professionnel
27%16%
45%
59%
0%
25%
50%
75%
Rural Urbain
Important ou très important Peu ou pas important
Graphique 5-4 : Niveau d'isolement selon le lieu d'habitation
42%
26%19%
23%
27%
48%
59%
47%
0%
25%
50%
75%
Célibataire Séparé(e) Divorcé(e) Veuf(ve)
Important ou très important Peu ou pas important
Graphique 5-2 : Niveau d'isolement selon la situation familiale
-
19
5 PRINCIPALES DIFFICULTES RENCONTREES
5-1- Niveau de précarité économique
Restrictions sur les dépenses
Note méthodologique :
Le nombre de non réponses à cette question est élevé sans qu’il soit possible d’identifier leur « sens » (sans objet, non concerné, jamais ou autre). Les résultats étant présentés sur la base des 605 personnes interrogées, la somme des fréquences n’est donc pas égale à 100 %.
Bon nombre de parents s’imposent d’importantes restrictions quand les dépenses les concernent directement.
Les deux postes où des restrictions se manifestent le plus sont dans l’ordre, les loisirs (69 % des parents déclarent
être obligés de faire souvent d’importantes restrictions dans ce domaine) et l’habillement (61 %). Les proportions sont
nettement plus faibles quand il s’agit de dépenses davantage indispensables, notamment celles liées à la santé ou
l’hygiène (seuls 13 % des parents déclarent en faire souvent dans ce domaine) tout en atteignant cependant 28 % et
27 % quand il s’agit de l’alimentation et du transport.
Bien qu’il soit toujours observé, le phénomène est beaucoup moins intense quand cela concerne des dépenses pour
leurs enfants. Pour chaque poste de dépense, la part de parents obligés de faire souvent d’importantes restrictions
est environ moitié moins forte que quand il s’agit de dépenses les concernant eux-mêmes. Or retrouve par ailleurs
sensiblement la même hiérarchisation que précédemment : 37 % pour les loisirs, 29 % pour l’habillement, 14 % pour
les transports, 11 % pour l’alimentation et enfin 5 % pour la santé, l’hygiène.
Ces résultats confirment par ailleurs une idée souvent énoncée, à savoir que les parents en situation financière
difficile privilégient l’intérêt de l’enfant avant tout, quitte à devoir s’imposer ensuite d’importantes restrictions.
Opinion sur niveau de ressources
15 % seulement des parents de
l’échantillon considèrent que pour faire
face aux dépenses courantes, les
ressources du ménage sont suffisantes
ou suffisantes sauf imprévu, 40 %
jugeant pour leur part qu’elles sont
insuffisantes. (graphique 6)
Ces chiffres confirment le niveau de
précarisation de ces familles (qui
rappelons le, exceptées celles dont la
situation financière s’est améliorée
depuis fin 2003, sont des familles
vivant au dessous du seuil de
pauvreté)
5-2- Hiérarchisation des besoins
Note méthodologique :
Le nombre de non réponses à cette question est également très élevé. Les notes moyennes qui seront commentées portent sur les
répondants.
Une première lecture des notes moyennes représentant le besoin d’aide exprimée par les personnes interrogées
montre que l’aide financière arrive largement en tête (note moyenne égale à 8). Arrivent ensuite l’aide pour
l’emploi (note moyenne de 6) puis l’aide pour le logement (5,4). Pour tous les autres types d’aide, la note moyenne
est inférieure à 5.
On ne saurait être étonné du besoin en terme d’aide financière pour des personnes dont le revenu est inférieur au
seuil de pauvreté. En revanche, l’écart avec les autres types d’aide peut paraître surprenant si l’on omet de tenir
1%
40%44%
13%
2%
0%
25%
50%
Suffisantes Suffisantes
sauf imprévu
Justes Insuffisantes Non réponse
Graphique 6 : Opinion sur niveau de ressources
-
20
compte du phénomène suivant : tous les individus de l’échantillon sont concernés par des difficultés financières alors
que selon leur situation ils ne le sont pas forcément dans les autres domaines. (ce qui peut par ailleurs expliquer le
nombre élevé de non réponses)
Pour pallier ce problème, l’analyse qui suit consistera à comparer, quand cela sera possible, le besoin d’aide
financière avec le besoin d’aide dans un autre domaine sur la population « potentiellement » concernée par ce
domaine.
Aide pour la garde des enfants
Le problème de la garde des enfants se pose essentiellement pour des enfants en bas âge, voire pour de jeunes
enfants. Deux populations seront donc étudiées : celle des parents avec enfants de moins de 3 ans (base : 41
personnes) puis celle des parents avec enfants de moins de 7 ans (base : 192 personnes)
Parents avec enfants de moins de 3 ans :
Sur 41 personnes, 28 (soit 68 %) déclarent garder elles-mêmes leurs enfants. Parmi ces 28, 13 utilisent un autre
mode de garde (5 confient la garde de leur enfant à un établissement, 7 à un membre de leur famille).
Alors qu’elle était de 3,4 sur l’ensemble de l’échantillon, la note moyenne représentant le besoin d’aide pour la garde
des enfants passe à 5,7. Elle reste cependant largement inférieure à celle représentant le besoin d’aide
financière (8,1).
Parents avec enfants de moins de 7 ans :
Les résultats sont du même ordre : note moyenne de 5,2 pour l’aide relative à la garde des enfants, de 8,1 pour l’aide
financière.
Aide pour le logement
Une étude comparée des résultats a été faite selon que la personne déclare être satisfaite (très + plutôt) ou pas
(plutôt pas + pas du tout) de son logement
Quand la personne est satisfaite de son logement, elle n’exprime aucun besoin dans ce domaine (note moyenne de
4,5) alors que le besoin d’aide financière est important (note moyenne de 7,9).
En revanche, quand le logement est source d’insatisfaction, son besoin dans ce domaine rejoint le besoin
d’aide financière (respectivement 7,8 et 8,3).
Aide pour l’emploi
Quand la personne est active occupée ou inactive, elle n’a pas besoin d’aide dans le domaine de l’emploi (notes
moyennes respectives de 4,7 et 4,8).
C’est totalement l’inverse quand elle est à la recherche d’un emploi : dans ce cas le besoin d’aide est aussi
important (note moyenne de 8,3) que celui exprimé en terme d’aide financière (8,5).
Aide morale, aide en information, soutien juridique/administratif :
On peut présumer que plus la personne est isolée « socialement » et plus elle ressent le besoin d’être aidée dans ces
domaines. Afin de le vérifier, une étude comparée des résultats selon le « niveau d’isolement », tel que défini plus
haut, a été faite.
Comme on pouvait le constater sur l’ensemble de l’échantillon où elles étaient toutes les trois égales à 4,8, les notes
moyennes représentant le besoin d’aide sont ici aussi du même ordre de grandeur pour chaque niveau d’isolement
(autour de 5,6 quand le niveau d’isolement est important ou très important, autour de 5,1 quand il est moyennement
important et autour de 4,4 quand il est peu ou pas important).
On peut ensuite effectivement constater que dans chacun des domaines, le besoin d’aide est d’autant plus important
que le niveau d’isolement est lui aussi important : la différence est de l’ordre de 1,2 entre les deux niveaux
d’isolement les plus extrêmes.
Toutefois, cette variation correspond à une amplitude faible qui tendrait à montrer que même en situation
d’isolement, les personnes ne ressentent pas un besoin patent d’être épaulé dans ces domaines.
On peut par ailleurs observer que le besoin en aide financière est particulièrement fort pour les personnes dont le
niveau d’isolement est important ou très important. (note moyenne = 8,7)
-
21
6 VULNERABILITE DES FAMILLES
33 % affirment vivre mal cette situation
(26,5 % plutôt mal et 6,5 % très mal).
(graphique 7).
Indépendamment de l’amplitude et de la
nature des difficultés rencontrées,
l’expression de ce sentiment est révélateur
du malaise ressenti par ces personnes et
on l’utilisera donc pour appréhender la
notion de « vulnérabilité », en
considérant comme vulnérables les
familles qui vivent plutôt mal ou très mal
leur situation.
6-1- Influence du niveau de précarité économique
Il est appréhendé arbitrairement à partir du sentiment formulé par les personnes sur le niveau de leurs ressources
Il semblerait que plus le niveau de précarité
économique est important et plus les familles
sont vulnérables : leur proportion est de 18 %
quand les ressources sont suffisantes ou
suffisantes sauf imprévus, de 26 % quand les
ressources sont jugées justes et de 46 %
quand les ressources sont estimées
insuffisantes. (graphique 8-1)
6-2- Influence du niveau d’isolement
Il est appréhendé par la variable « niveau d’isolement », déjà précédemment utilisée
De la même façon, il semblerait que plus
le niveau d’isolement est important et
plus les familles sont vulnérables : leur
proportion est de 22 % quand le niveau
d’isolement n’est pas important et atteint
50 % quand il est très important.
(graphique 8-2)
Ce résultat tendrait à montrer que l’isolement constitue, au même titre que les difficultés financières, un facteur de
vulnérabilité. Toutefois, pour qu’une telle affirmation soit confirmée, il faut être sûr que les variables ne sont pas
« liées » entre elles : si en effet les personnes en situation d’isolement important sont aussi des personnes en
situation de précarité économique importante, ce n’est pas l’effet de la variable « isolement » qui s’observe alors mais
l’effet « caché » de la variable « précarité ».
D’où la nécessité de mesurer l’effet « propre » de chacun des deux facteurs.
Plutôt mal
27%
Très mal
6%
Plutôt bien
55%
Très bien
10%
Non réponse
2%
Graphique 7 : Comment vivez vous votre situation de
famille monoparentale ?
46%
26%18%
0%
25%
50%
Suffisantes ou
suffisantes sauf
imprévu
Justes Insuffisantes
Graphique 8-1 : Part de familles vulnérables selon le niveau
de précarité économique
50%46%
36%
25%22%
0%
25%
50%
Pas important Peu important Moyennement
important
Important Très important
Graphique 8-2 : Part de familles vulnérables selon le niveau
d'isolement
-
22
6-3- Influences « propres » du niveau de précarité économique et du niveau d’isolement
Note méthodologique :
Pour apprécier l’effet « propre » de ces deux facteurs, une nouvelle variable a été créée par combinaison du niveau
de précarité économique défini arbitrairement en 2 modalités : important (personnes jugeant leurs ressources
insuffisantes) / moyennement important (autres cas auxquels ont été adjoints les non répondants à cette question) et
du niveau d’isolement en 2 modalités : Important ou très important / Moyennement important, peu ou pas important.
4 nouvelles catégories de familles sont ainsi définies, dont les caractéristiques sont les suivantes :
- Précarité économique et isolement importants
- Uniquement précarité économique importante
- Uniquement isolement important
- Précarité économique et isolement non importants
On se doit de rappeler que les notions « d’importance » et de « vulnérabilité » telles que nous les avons définies sont
arbitraires. Ainsi l’ « importance » de la précarité est relative puisque nous avons choisi de la faire correspondre avec
les déclarations des personnes estimant que leurs ressources étaient insuffisantes pour faire face aux dépenses
courantes. Il en est de même pour les notions d’isolement et de vulnérabilité.
Une interprétation correcte des taux de vulnérabilité observés dans chacune de ces 4 catégories consiste donc, non
pas à s’intéresser à la valeur d’une proportion en tant que telle, mais à comparer son ordre de grandeur avec celle
des autres proportions obtenues.
Quand on isole l’effet du facteur « précarité
économique », le taux de vulnérabilité passe de 21
% à 40 %, confirmant par là même l’influence de
cette variable sur le risque de vulnérabilité.
De la même façon, quand on isole l’effet du facteur
« isolement », le taux de vulnérabilité passe de 21 %
à 35 %, démontrant par là même l’influence effective
de cette variable sur le risque de vulnérabilité.
Quand le niveau de précarité économique et le
niveau d’isolement sont tous les deux importants, le
taux de vulnérabilité passe à 60 %, illustrant par là
même l’effet aggravant du cumul de ces deux
facteurs sur le risque de vulnérabilité.
Deux principaux enseignements peuvent donc être tirés de cette analyse :
- L’isolement constitue réellement au même titre que les difficultés financières un facteur de
vulnérabilité
- Le risque de vulnérabilité est d’autant plus accru que la personne cumule une situation financière
très précaire avec un isolement important
60%
35%40%
21%
0%
30%
60%
Précarité
économique et
isolement non
importants
Uniquement
précarité
économique
importante
Uniquement
isolement
important
Précarité
économique et
isolement
importants
Graphique 8-3 : Part de familles vulnérables
-
23
ANNEXES
-
24
Annexe 1: Création d’une variable représentant le niveau d’isolement
Pour chacune des réponses aux questions suivantes, une note est attribuée arbitrairement de la façon suivante :
Combinaison de Q6/Q18/Q23
+10 si membre de la famille ou ami au foyer (défini à partir de Q6 et Q18)
+5 si aucune autre personne au foyer (Q6+Q18) et si un membre de la famille habite à proximité (Q23)
-10 si aucune autre personne au foyer (Q6 + Q18) et si aucun membre de la famille n’habite à proximité (Q23)
Pour chaque item de Q24,Q25,Q28 :
+5 pour « souvent »
+2 pour « de temps en temps »
0 pour « non réponse »
-5 pour « rarement, jamais »
Q26 :
+10 si « plutôt hors du domicile » ou « les deux »
0 pour « plutôt au domicile » ou « non réponse »
-10 pour « ni l’un, ni l’autre »
Q27 :
+10 pour « oui »
0 pour « non » ou « non réponse »
Q29 :
+10 pour « aussi souvent »
-5 pour « moins souvent »
0 pour « non réponse »
-10 pour « beaucoup moins souvent »
Q30
+10 pour « beaucoup »
+5 pour « assez »
0 pour « non réponse »
-5 pour « peu »
-10 pour « pas du tout »
Q31
+10 pour « oui »
0 pour « non » ou « non réponse »
Q9
+10 pour « oui »
0 pour « non réponses »
-10 pour « non »
Q11
+10 si un type d’aide est cité
0 pour « non réponses »
-10 si aucune aide
Un score global est ensuite calculé en additionnant les différentes notes. Il varie potentiellement de -100 à +120.
La moyenne et la médiane (valeur telle que 50 % des individus sont au dessus et 50 % au dessous) sont toutes les
deux égale à -1. En tenant compte de la dispersion autour de cette valeur, cinq classes ont alors été définies
correspondant chacune à un niveau d’importance de l’isolement :
- Très important (score compris entre –80 et –50)
- Important (score compris entre –49 et –25)
- Moyennement important (score compris entre –24 et –1)
- Peu important (score compris entre 0 et 25)
- Pas important (score compris entre 26 et 84)
-
25
OBSERVATOIRE DES FAMILLES DES HAUTES-PYRENEES
Enquête «Familles Monoparentales »
En vous sollicitant pour répondre à ce questionnaire, l’UDAF cherche à vous donner la parole pour recueillir vos
impressions. C’est un moyen pour nous de mieux comprendre votre quotidien et en conséquence de prendre des positions
qui tiennent compte de ce qui nous est dit sur le terrain.
Car mieux connaître, mieux comprendre, c’est aussi mieux défendre les intérêts des familles.
Nous vous invitons donc à remplir ce questionnaire et à nous le retourner dans l’enveloppe T sans affranchir avant le 07
février 2005
VOTRE SITUATION FAMILIALE
Q1- Etes vous :
Un Homme Une Femme
Q2- Actuellement, est-ce que vous vivez :
En couple FIN DU QUESTIONNAIRE
Seul
Etes-vous : Célibataire
Séparé(e)
Divorcé(e)
Veuf(ve)
Q3- Nombre d’enfants à charge : _______
Si aucun FIN DU QUESTIONNAIRE
Q4- Merci de donner pour chacun l’année de naissance, en commençant par le plus âgé :
Année de naissance
Enfant 1
Enfant 2
Enfant 3
Enfant 4
Enfant 5
Enfant 6
Q5- Si vous avez des enfants de moins de 3 ans à votre charge : Quel(s) mode(s) de garde utilisez vous pour votre (vos) enfant de moins de trois ans ? (plusieurs réponses possibles)
Vous gardez vous-même votre enfant
Accueil en établissement (ex : crèche, halte-garderie…)
Garde par une assistante maternelle (nounou) à son domicile
Garde par une assistante maternelle (nounou) à votre domicile
Garde par un membre de votre famille à son domicile
Garde par un membre de votre famille à votre domicile
Autre, précisez : _____________________
Q6- En dehors de vous même et de vos enfants, quelles sont les personnes qui vivent dans votre foyer ?
Aucune autre personne
Parent(s)
Frère(s) / sœur(s)
Autre(s) membre(s) de la famille
LES ETAPES DE VOTRE VIE FAMILIALE
Q7- Actuellement, vous vivez seul(e) avec votre(vos) enfant(s). A la suite de quel événement vous êtes-vous retrouvé(e) dans cette situation ?
Décès de votre conjoint
Séparation /divorce avec votre conjoint
Naissance d’un enfant alors que vous ne viviez pas en couple
Q8- En quelle année cet événement a t-il eu lieu ?
Année : _______
Q9- Est-ce que l’autre parent a conservé un droit de
garde des enfants (week-end, vacances, résidence
alternée) ?
Oui Non
Q10- Est-ce que l’autre parent vous verse une pension
alimentaire ?
Oui Non
Q11- Actuellement, en dehors des obligations qui
lui sont imposées, quelle(s) aide(s) vous apporte
l’autre parent ?
(plusieurs réponses possibles)
Une aide morale (soutien, accompagnement)
Une aide pour l’éducation des enfants
Une aide en information
Autre (Précisez) : ____________________
Aucune aide
Annexe 2: Questionnaire
-
26
Vous n’avez plus aucune relation avec l’autre parent depuis de nombreux mois
L’autre parent est décédé Q12- Au moment où vous vous êtes retrouvé(e)
seul(e) avec votre(vos) enfant(s), avez vous cherché
à obtenir de l’aide pour faire face à cette situation ?
Oui Non Q12B- (Si Oui) Auprès de qui ?
Famille
Amis, relations
Services Sociaux
Associations
Autres (précisez) : _________________
VOTRE VIE PROFESSIONNELLE
Q13- Actuellement, exercez vous une activité
professionnelle ?
Oui
Non, vous êtes en recherche d’emploi
Non, vous n’êtes pas en recherche d’emploi
Q13B- (Si Oui) Travaillez vous :
à temps plein
à temps partiel :
Combien d’heures dans la semaine ?
Moins de 25 heures
25 heures ou plus
Q14- Et au moment où vous vous êtes retrouvé(e)
seul(e) avec votre(vos) enfant(s), est-ce que vous
exerciez une activité professionnelle ?
Oui Répondez à Q14B1
Non Répondez à Q14B2
Q14B1- (Si Oui en Q14) Est-ce que le fait de vous
retrouver seul(e) avec votre(s) enfant(s) a eu des
conséquences dans votre vie professionnelle ?
Oui, changement d’emploi
Oui, réduction de la durée de travail
Oui, augmentation de la durée de travail
Non, pas de changement
Q14B2- (Si Non en Q14) Est-ce que le fait de
vous retrouver seul(e) avec votre(s) enfant(s) vous
a amené à rechercher un emploi ?
Oui
Non
VOTRE LIEU DE VIE
Q15- Taille de votre commune de résidence :
Moins de 500 habitants
500 à 2000 habitants
Plus de 2000 habitants
Q16- Diriez vous que votre logement est situé :
Plutôt à la campagne
Plutôt en ville Q17- Type de logement :
Maison individuelle
Appartement
Etablissement collectif (ex : foyer) Q18- Statut d’occupation :
Propriétaire ou accédant à la propriété
Locataire dans le parc privé
Locataire dans le parc social (HLM)
Hébergé
Q18B- (Si hébergé) Chez qui habitez vous ?
Parent(s)
Frère(s)/sœur(s)
Autre membre de la famille
Ami, relation
Foyer
Q19- Quel est le nombre de chambres du logement ?
Aucune (1 pièce de vie uniquement)
1 chambre
2 chambres
3 chambres
Plus de 3 chambres Q20- Disposez vous d’un espace vert ou d’un espace de loisir (toboggan, balançoire) collectif à proximité ?
Oui Non Q21- De manière générale, êtes vous satisfait de votre logement ?
Oui, très satisfait
Oui, plutôt satisfait
Non, plutôt pas satisfait
Non, pas du tout satisfait
Q22- Les critères suivants sont-ils vrais pour votre logement ? Merci de répondre en donnant une note entre 1 et 10 (1 = pas du tout vrai, 10 = tout à fait vrai, les notes intermédiaires servant à nuancer votre jugement).
Note
Loyer adapté à vos ressources financières : ____ /10
Taille du logement adaptée aux besoins ... : ____ /10
Lieu de vie adapté aux enfants .................. : ____ /10
Calme, tranquillité ...................................... : ____ /10
Proximité du lieu de travail ......................... : ____ /10
Proximité des commerces .......................... : ____ /10
Proximité des services administratifs (Poste, Impôts, CAF, Sécu, MSA, …) ........ : ____ /10
Proximité des services médicaux (médecin, pédiatre, dentiste, …) ............... : ____ /10
Proximité des structures d’accueil pour enfants (école, crèche, garderie, …) . : ____ /10
-
27
Proximité des structures de loisirs (activités sportives, culturelles, artistiques) : ____ /10
Sentiment de sécurité ................................. : ____ /10
Q23- Des membres de votre famille habitent t-ils dans
votre commune ou dans les communes avoisinantes ?
Oui Non
Q23B- (Si oui) S’agit-il :
de vos parents
de vos frères/sœurs
d’autres membres de la famille
VOS TEMPS LIBRES
Q24- Vous arrive t-il de recevoir à votre domicile :
(1 réponse par ligne)
Oui,
souvent
Oui, de temps en
temps
Non, rarement ou jamais
des membres de votre famille
des amis, des relations
Q25- Vous arrive t-il de rendre visite à :
(1 réponse par ligne)
Oui,
souvent
Oui, de temps en
temps
Non, rarement ou jamais
des membres de votre famille
des amis, des relations
Q26- Occupez vous vos temps libres par des activités de détente (sport, danse, lecture, télévision, musique, chorale, jardinage, …) :
Plutôt à votre domicile
Plutôt hors de votre domicile
Les deux
Ni l’un, ni l’autre (vous n’avez pas de temps libres)
Q27- Certaines de ces activités sont-elles pratiquées dans le cadre d’un club ou d’une association ?
Oui Non
Q28- Vous arrive t-il de faire des sorties dans un lieu
public (cinéma, spectacle, restaurant, discothèque,
événement culturel, …) (1 réponse par ligne) :
Oui,
souvent
Oui, de temps en
temps
Non, rarement ou jamais
Seul
Avec vos enfants
Avec des amis, des relations
Avec des membres de votre famille
Q29- Globalement, diriez vous que vous avez des distractions :
Aussi souvent que vous le souhaitez
Moins souvent que vous le souhaitez
Beaucoup moins souvent que vous le souhaitez
Q29B1- (Si aussi souvent que vous le souhaitez)
Qu’est ce qui vous permet d’avoir des distractions
aussi souvent que vous le souhaitez ?
Temps libre suffisant
Ressources financières suffisantes
Situation géographique
Proximité de la famille
Age des enfants
Réseau relationnel important
Q29B2- (Si moins souvent ou beaucoup moins
souvent que vous le souhaitez) Qu’est ce qui vous
empêche d’avoir des distractions aussi souvent que
vous le souhaitez ?
Temps libre insuffisant
Ressources financières insuffisantes
Situation géographique
Eloignement de la famille
Age des enfants
Réseau relationnel peu important
VOTRE VIE QUOTIDIENNE
Q30- Votre famille (parents, frères/soeurs, autres) vous
aide t-elle dans votre vie de tous les jours ?
Oui , beaucoup Non, peu
Oui, assez Non, pas du tout Q31- Etes vous adhérent ou avez vous des contacts avec une association familiale ?
Oui Non
Q31B- (Si Oui) Quelles aides vous apporte t-elle ?
Aucune
Aide en information
Aide matérielle (habillement, tarifs préférentiels pour transports, activités de loisirs, ….)
Soutien moral
Organisation de rencontres avec d’autres personnes
Autres (précisez) : ________________
Q32- En tenant compte des différents domaines relatifs
à votre vie quotidienne (financier, professionnel,
psychologique, tâches domestiques, éducation des
enfants, …), quel est votre sentiment général sur votre
situation de famille monoparentale ?
-
28
Vous diriez que :
Vous vivez très bien cette situation
Vous vivez plutôt bien cette situation
Vous vivez plutôt mal cette situation
Vous vivez très mal cette situation Q33- Quels sont les domaines pour lesquels vous
auriez besoin d’être aidé(e) ?
Pour chaque type d’aide, notez de 1 à 10 votre besoin
d’être aidé (1 = besoin pas du tout important, 10 =
besoin très important, les notes intermédiaires servant
à nuancer votre jugement). Note
Aide financière ........................................... : ___ /10
Aide morale (soutien, accompagnement) . : ___ /10
Aide pour l’éducation des enfants .............. : ___ /10
Aide pour la garde des enfants .................. : ___ /10
Aide pour l’emploi ...................................... : ___ /10
Aide pour le logement ............................... : ___ /10
Aide pour les déplacements ....................... : ___ /10
Aide en information ................................... : ___ /10
Soutien juridique/administratif ................... : ___ /10
Autres – Précisez : ________________________
Q34- Pour faire face aux dépenses courantes
(logement, alimentation, santé, …), vous diriez que les
ressources de votre ménage sont :
Suffisantes
Suffisantes sauf imprévu
Justes
Insuffisantes
Q35- Pour chacune des dépenses suivantes, est ce que
la situation financière de votre ménage vous oblige à
faire d’importantes restrictions ?
En ce qui VOUS concerne
Oui, souvent
Oui, de temps en
temps
Non, rarement ou jamais
Alimentation
Transport
Habillement
Santé, hygiène
Loisirs
En ce qui concerne VOS
ENFANTS
Oui, souvent
Oui, de temps en
temps
Non, rarement ou jamais
Alimentation
Transport
Habillement
Santé, hygiène
Loisirs
AUTRES RENSEIGNEMENTS
S1- Quelle est votre année de naissance ?
Année : _________
S2- Quel est votre dernier diplôme obtenu (ou
préparé) ?
Aucun diplôme
Certificat d’études, BEPC, Brevet élémentaire
CAP, BEP
BAC Général, BAC Pro
Diplôme d’études supérieures
S3- A l’heure actuelle, de quel(s) revenu(s) du travail
bénéficiez vous ?
Salaire, revenu de travailleur indépendant
Indemnités journalières (maladie, maternité)
Pension de réversion, pension d’invalidité
ASSEDIC
Aucun
Autres (précisez : ) ____________________ S4- A l’heure actuelle, de quelle(s) prestation(s) bénéficiez vous ?
Allocations familiales
Allocations logement ou APL (Aide Personnalisée au Logement)
RMI (Revenu Minimum d’Insertion)
RMA (Revenu Minimum d’Activité)
API (Allocation de Parent Isolé)
ASF (Allocation de Soutien Familial)
APJE (Allocation Pour Jeune Enfant) ou PAJE (Prestation d’Accueil du Jeune Enfant)
APE (Allocation Parentale d’Education)
AAH (Allocation pour Adulte Handicapé)
NOUS VOUS REMERCIONS DU TEMPS QUE VOUS
AVEZ EU LA GENTILLESSE DE NOUS CONSACRER
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OBSERVATOIRE DEPARTEMENTAL DES FAMILLES
UDAF des Hautes-Pyrénées 18 rue du Pic du midi 65000 TARBES
Tel : 05 62 44 26 44