Moniteur mobilite 42

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TRIMESTRIEL N°42 I PRINTEMPS 2015 I GRATUIT Les rangs piétons sont-ils une alternative durable pour les déplacements scolaires ? FOCUS - Le fonctionnement des pédibus en Suisse. - Le Festival de l’Enfance soutient la mobilité. Les rangs piétons à Bruxelles : premier bilan et réflexions. >> BONNES PRATIQUES OSIRIS, la plateforme de gestion de la coordination de chantiers. La Commission Consultative de la Circulation Routière. >> ÇA BOUGE DANS LA RÉGION Le ONITEUR M Mobilité et Sécurité Routière de la de la

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TRIMESTRIEL N°42 I PRINTEMPS 2015 I GRATUIT

les rangs piétons sont-ils

une alternative durable

pour les déplacements

scolaires ?

FOCUS

- Le fonctionnement des pédibus en Suisse.

- Le Festival de l’enfance soutient la mobilité.

-  Les rangs piétons à Bruxelles : premier bilan et réfl exions.

>> BONNES PRATIQUES

-  oSiriS, la plateforme de gestion de la coordination de chantiers.

-  La commission consultative de la circulation routière.

>> ÇA BOUGE DANS LA RÉGION

leoniteuR

M Mobilité et Sécurité Routièredela

dela

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Direction : Philippe Barette - corinne François réDaction : agnès Berkes - caroline Beslinger Federova - Barbara Decupere - Yves englebin Sabinne estier thévenoz - colette Forir - anaïs Lecharlier  traDuction : Liesbeth Vankelecom - annelies Verbiest - an Baeyens coorDination : Jean-Michel reniers - Pierre-Jean Bertrand

aSSociation De La ViLLe et DeS coMMuneS De La région De BruxeLLeS-caPitaLe rue d’arlon 53/4 - 1040 Bruxelles- tél : 02/238.51.40 - Fax : 02/280.60.90 - [email protected] - www.avcb.be

BruxeLLeS MoBiLité rue du Progrès 80 - 1035 Bruxelles - tél: 0800/94.001 - [email protected] - www.bruxellesmobilite.be

éDitoriaL ..............................................................................................03

rencontre euroPéenne Sur LeS PéDiBuS :  L’exeMPLe SuiSSe .................................................................................04

a BruxeLLeS, DeS enFantS S’aPProPrient  La MoBiLité et La Mettent en couLeurS. ..................................07

L’aPPeL à ProJetS ‘en rangS, c’eSt Le PieD’ 2014-15,  BiLan et réFLexionS à Mi-ParcourS  ...........................................12

La coMMiSSion conSuLtatiVe De La  circuLation routière : cLaP PreMière !  ....................................18

oSiriS, La PLateForMe inForMatiQue De  BruxeLLeS-MoBiLité DéDiée à La geStion  De La coorDination DeS cHantierS en Voirie  .......................20

cette PuBLication eSt Le Fruit D’une coLLaBoration entre La région De BruxeLLeS-caPitaLe et L’aSSociation De La ViLLe et 

DeS coMMuneS De La région De BruxeLLeS-caPitaLe, aSBL

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touS en rangSune étude de 2011 réalisée par timenco nous a appris que la circulation automobile en heures de pointe est due à hauteur de 20% aux trajets vers l’école alors que 45% des élèves habitent à moins de 1 km de leur école et 67% à moins de 2km. Pourtant, la majo-rité des élèves de l’école primaire s’y rend en voiture et seuls 29% à pied et 2% à vélo.

c’est sur base de ce constat assez édifiant que la région a décidé de lancer un appel à projets en 2012 visant à soutenir les communes et les écoles dans la mise en place de rangs piétons accompagnés pour les enfants. 

Les rangs à pied sont sans aucun doute un moyen idéal pour diminuer l’usage de la voiture et ses conséquences sur la congestion urbaine, le bruit, la pollution atmosphé-rique, la consommation d’espace et les effets négatifs sur la sécurité routière. Par ail-leurs, il est important de souligner que les bonnes habitudes ne s’apprennent jamais trop tôt. on peut ainsi tabler sur le fait qu’un certain nombre des participants aux rangs à pied comme élève de primaire continuera à utiliser de façon privilégiée ce mode de déplacement dans le secondaire et une fois arrivé à l’âge adulte. 

cet appel à projets s’inscrit pleinement dans la volonté des pouvoirs publics de déve-lopper la marche, conformément au plan iriS ii et au plan piéton de la région.

Mais il s’agit d’un travail de longue haleine. changer des comportements parfois aussi bien ancrés que l’usage de la voiture pour la dépose de son enfant à l’école ou com-battre l’idée reçue que ce mode de déplacement pourrait s’avérer dangereux prendra du temps. et la difficulté ne s’arrête pas là. il est également indispensable de s’interroger sur le financement, les rôles et les responsabilités à long terme de ce type de dispositif qui nécessite un encadrement important, précisément pour assurer des rangs en toute sécurité. 

Le Moniteur a pris un peu de hauteur et vous propose des éléments de réponses dans un dossier  spécialement  consacré aux  rangs piétons, qui  vous permettra aussi d’en apprendre un peu plus sur la gestion des rangs en Suisse.

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4 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière n°42 // printemps 2015

RencontRe euRopéenne suR les pédibus

‘‘ ‘‘

L’automne  dernier  à  genève,  une  jour-née  européenne  a  réuni  une  quaran-taine  d’intervenants  autour  du  thème du Pédibus ; ce transport d’élèves à pied assuré  à  tour  de  rôle  par  des  parents du  même  quartier  (dans  l’expérience suisse).  c’est la première fois que se ren-contraient  des  responsables  d’associa-tions ou de collectivités publiques venus d’italie,  de  Belgique,  de  France  et  de Suisse sous l’égide de l’ate association transports et environnement, tous inté-ressés  à  développer  des  déplacements scolaires  respectueux  de  l’environne-ment et d’assurer la sécurité des élèves durant  leurs  trajets.  un  objectif  impor-tant quand on sait qu’un quart des acci-dents concernant les enfants en Suisse a lieu sur le chemin de l’école.

DeS BénéFiceS en caScaDeS

Perçue  de  prime  abord  comme  une action purement locale,  l’organisation de Pédibus entraine pourtant plus lar-gement d’intéressantes répercussions, que  ce  soit  sur  l’environnement,  la santé  ou  la  vie  sociale.  impact  sur  la pollution de l’air, grâce à la diminution 

LeS ForceS et LeS FaiBLeSSeS DeS PéDiBuS en SuiSSe 

FoRces Faiblesses

oppoRtunités Menaces

•  Longue expertise de l’ate

•  campagne consensuelle et positive

•  Matériel type disponible

•  Dynamisme

•  réseau de partenaires

•  Soutien politique

•  Soutien financier

•  nécessité de renforcer les liens entre les coordinations Pédibus

•  trois campagnes pour trois régions linguistiques

•  Pérennisation et renouvellement des lignes

•  risque de perdre le soutien financier

Quand une action citoyenne mène à modifier la mobilité autour des écoles en Suisse.

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L’ate aSSociation tranSPortS et enVironneMent en BreF•  L’ate  association  transports  et  

environnement  a  été  créée  en 1979 pour défendre une politique globale des transports (ferroviaire, cycliste, piétonne et pas seulement automobile) qui promeut la mobi-lité douce et offre à ses membres les  prestations  généralement accordées  par  les  clubs  automo-biles (assurance dépannage, etc). 

•  c’est un lobby politique qui vise à soutenir  les  modes  de  transports les  plus  écologiques,  réduire  la consommation énergétique et  les émissions polluantes et améliorer la sécurité routière. 

•  en  2014,  l’ate  comptait  sur  plus de  100.000  membres  et  dispo-sait de 60 collaborateurs à Berne et  genève  principalement.  Les membres sont regroupés en asso-ciations cantonales. La Suisse est en effet organisée selon trois éche-lons  politiques,  la  confédération, les cantons et les communes. Les campagnes  doivent  être  réalisées en  trois  langues,  allemand,  fran-çais et italien.

Quelques  exemples  de  campagnes de  sensibilisation  :  Développer  des quartiers sans voitures ; Promouvoir les zones 30 ; Promouvoir le port du casque de vélo ; Soutenir les actions Pédibus,  Vélobus  et  les  Plans  de mobilité  scolaire.  L’ate  mène  aussi des  campagnes  politiques  dans des  grands  projets  d’infrastruc-ture  (comme  par  exemple  le  projet d’agrandissement du tunnel du Saint gothard)  et  de  fi nancement  des transports  publics  (initiative  popu-laire «Pour les transports publics»).

des  trajets  en  voiture  qui  rendent  le périmètre  de  l’école  plus  dangereux pour  ceux  qui  viennent  à  pied  et  qui, cercle  vicieux,  poussent  les  parents  à vouloir  amener  leurs  enfants  en  voi-ture... impact évident aussi sur la sécu-rité des enfants lorsqu’il faut s’aventu-rer  sur  des  routes  à  fort  trafi c.  Mais il  y  a  encore  le  fait  de  permettre  aux enfants  de  bouger  et  de  lutter  contre l’obésité, ou encore de créer des liens entre  les  familles  du  quartier.    Quant aux enseignants, ils apprécient que les enfants arrivent bien réveillés à l’école.

De  plus,  les  quelque  200  lignes  de Pedibus qui existent en Suisse romande (www.pedibus.ch)  ont  pu  mener  à  des actions plus larges. conscients du dan-ger du trajet, les parents du Pédibus ou les associations de parents interviennent auprès des autorités pour demander des changements concrets sur le trajet sco-laire:  assurer  la  visibilité  à  tel  passage piéton,  modifi er  un  trottoir,  etc.  D’une expérience Pédibus, on débouche  sur la conscience qu’une école n’est pas un îlot dans la ville, mais qu’il faut sécuriser les trajets principaux d’accès  aux bâtiments scolaires,  et  comme  corollaire,  que  les 

accès d’une école doivent être pensés au moment des plans de construction déjà. 

Soutenir LeS initiatiVeS LocaLeS

avec 15 ans d’expérience, suite à  l’intro-duction à Lausanne de cette  idée venue d’australie,  l’ate  a  acquis  une  véritable  expertise dans le domaine de la mobilité scolaire. Sur le modèle de la coordination Pedibus genève créée par le groupement des  associations  de  parents  d’élèves  en 2002,  l’ate  a  développé  un  système  de coordinations  cantonales  dans  chaque canton  francophone.  ces  coordinations ont  pour  but  de  soutenir  et  développer des initiatives individuelles des parents et des  les  informer. elles font un travail de proximité. grâce à ce réseau, il n’est plus besoin de réinventer la roue pour chaque ligne  :  le  matériel  créé  est  mis  à  dispo-sition  (modèle  d’horaire,  d’assurance des  parents  conducteurs  de  ligne  grâce au Bureau de prévention des accidents), les bons exemples et pratiques sont par-tagés  et  le  réseau  Pédibus  se  renforce. Maintenant, l’ate passe à la vitesse supé-rieure  et développe avec  les  communes intéressées des Plans de mobilité scolaire (www. mobilitescolaire. ch).

SaBine eStier tHéVenozassociation transport et 

environnementwww.ate.ch 

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le pédibus, ça MaRche pouR tous les écolieRs

caroLine BeSLinger FeDeroVa, Directrice De L’ate, réPonD aux QueStionS.

Pourquoi une association nationale de promotion des transports écologiques comme l’ATE en Suisse soutient-elle des projets locaux comme les Pédibus ?

L’ate  se  bat  en  général  pour  soutenir des  modes  de  transport  écologiques, réduire  les  émissions  polluantes,  amé-liorer  la sécurité  routière. organiser un Pédibus  répond  à  ces  objectifs  ;  il  est donc  évident  pour  l’ate  de  soutenir ces  actions  menées  par  des  groupes de  parents.  Pour  nous,  c’est  une  porte d’entrée concrète sur  la mobilité douce et  sur  la  sensibilisation  des  enfants  à cette problématique. 

Quels sont vos objectifs à travers les lignes Pédibus ?

nous  voulons  sécuriser  les  déplace-ments des écoliers, renforcer la prise en compte de la mobilité scolaire, faire bou-ger la population et créer une démarche participative autour de la mobilité douce.

Depuis quand l’action Pédibus existe-t-elle à l’ATE ?

a l’origine, l’idée du Pédibus vient d’aus-tralie. Des parents de la ville de Lausanne ont lancé la première ligne et dès 2000, l’ate  a  soutenu  l’action  Pédibus.  elle a  développé  une  collaboration  avec  la coordination  Pédibus  genève  qui  exis-tait  au  sein  de  la  fédération  genevoise 

des  associations  de  parents  dès  2002. en  2009,  une  campagne  nationale d’affichage  était  lancée  avec  le  slogan « Le Pédibus,  ça marche pour  tous  les écoliers ». et depuis 2010,  l’ate aide à renforcer  ou  créer  des  coordinations cantonales  ;  il  en  existe  maintenant  5 en Suisse romande (sur 6 cantons) qui s’occupent d’environ 200  lignes. enfin, nous  projetons  une  grande  campagne nationale pour 2016.

Comment financez-vous ces actions ?

nous  recevons  un  soutien  financier  du Fonds de Sécurité routière, un fonds public financé par le 0,75% de l’assurance-respon-sabilité civile de chaque détenteur de véhi-cule. comme les actions Pédibus sont aussi un moyen de  lutter  contre  l’obésité  et de faire bouger  les enfants, Promotion Santé Suisse finance aussi certaines actions. De plus,    nous  collaborons  avec  le  Bureau de prévention des accidents qui prend en charge  l’assurance  accidents  et  responsa-bilité civile des parents accompagnant un Pédibus1.    Par  ailleurs,  les  coordinations cantonales  Pédibus  obtiennent  des  sub-ventions de municipalités ou des cantons. 

Qu’apporte l’action Pédibus à l’image d’une association comme la vôtre ?

Soutenir  les  lignes Pedibus par  le biais des  coordinations  cantonales,  c’est 

développer  des  projets  positifs,  avec lesquels tout le monde est gagnant. De plus, nous donnons  le message que  la mobilité scolaire est un véritable enjeu ; les actions Pédibus mènent les acteurs à réfléchir aux questions de mobilité, per-mettent de contacter les enfants et de les sensibiliser concrètement au développe-ment durable. enfin, c’est une excellente solution pour la santé et pour l’appren-tissage de l’autonomie des enfants.

Soutenez-vous d’autres actions du même type ?

Depuis  une  année,  nous  cherchons aussi à faire connaître et encourager les démarches  de  Plans  de  mobilité  sco-laire  (www.mobilitescolaire.ch)  avec  les écoles  et  les  communes  intéressées. avec l’expertise acquise, nous avons réa-lisé déjà une dizaine de Plans de mobi-lité scolaire pour des établissements de Suisse romande. 

Propos relatés par  SaBine eStier tHéVenoz

1 La couverture d’assurance fournie par le Bureau de prévention des accidents couvre tout accompagnant adulte pour l’assurance accidents et la responsabilité civile, pour des montants de 75’000 francs en cas de décès, 250’000 en cas d’invalidité, et complètent les prestations de la caisse-maladie.

INTERVIEW

‘‘ ‘‘6 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière n°42 // printemps 2015

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n°42 // printemps 2015 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière 7

a bRuxelles, des enFants s’appRopRient la Mobilité et

la Mettent en couleuRs

‘‘ ‘‘Pour mémoire, les PDS impliquent à la fois les communes et les écoles à tous les niveaux pour imaginer, au départ de dia-gnostics précis, des alternatives à  la pratique de mobilité  la plus  couramment  répandue,  à  savoir  la  voiture  individuelle. or, les expériences menées en la matière par les pays pionniers -  le canada et  l’angleterre - prouvent qu’il est  indispensable, pour changer  les comportements, de compléter  les  informa-tions environnementales rationnelles  par une dimension plus conviviale. c’est le Festival de l’enfance qui est chargé d’ima-giner des formes ludiques et artistiques de sensibilisation des 

enfants,  enseignants et parents.   Plus de cent  classes, dans une vingtaine de communes, composent alors des chansons, décorent des autobus ou encore créent des œuvres plastiques en 2D et 3D, en complicité avec des artistes.

une tacHe D’HuiLe à BruxeLLeS !

en région bruxelloise, les interventions du Festival se situent principalement  dans  le  cadre  de  la  Semaine  de  la  Mobilité. Dès 2005, des élèves de plusieurs écoles ixelloises ont produit 

Depuis quelques années, à l’occasion de la Semaine de la Mobilité, fleurissent ici et là aux abords d’écoles bruxelloises des signalétiques originales créées par les enfants eux-mêmes. il s’agit d’une réalisation du Festival de l’enfance, avec le soutien de Bruxelles Mobilité. Pour cette asbl, lier créativité et mobilité remonte déjà à 2003, lorsque le Ministre wallon de la Mobilité décida de lancer les Plans de Déplacements Scolaires (PDS) dans sa région.  

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situation :  avenue d’auderghem à etterbeek

objectiF :  inciter à ralentir les automobilistes qui ont tendance à rouler trop rapidement sur cette chaussée droite et large.

classes paRticipantes :  4 (de la 3ème maternelle à la 6ème primaire).

choix esthétique : bâche imprimée par transfert des créa-tions des enfants pour respecter la façade néo-classique.

choix pédagogique :  sensibilisation à la mobilité par l’inven-tion de véhicules imaginaires et pour les aînés par un travail sur la typographie.

aRtistes :  Pascaline Herman et alice retorre.

ecole al ghazali1

situation : rue Blaes à 1000 Bruxelles à proximité de la Place du Jeu de Balles

paRticulaRité : école d’enseignement spécialisé accueillant des enfants avec autisme.

objectiFs :  a.  rendre l’école visible car elle est située à l’arrière d’un 

autre bâtiment.b.  expliquer aux conducteurs usagers réguliers de la rue 

qu’ils sont bloqués matin et soir, en raison du stationne-ment pour embarquement et débarquement de plu-sieurs bus scolaires.

classes paRticipantes : le groupe d’enfants du niveau le plus élevé.

choix pédagogique : utiliser une technique spéci-fique (le théâtre d’ombre) pour permettre aux enfants de comprendre ce à quoi leurs créations vont servir.

concRétisation : 4 panneaux métalliques réalisés par transfert des œuvres de 70cm x 50cm.

aRtistes :  théodora ramaekers

2 ecole chanteRelle

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ecole le tReMplin

ecole saint joseph boondael

3

4

situation :  rue Lusambo à Forest

paRticulaRité :  école d’enseignement spécialisé accueillant des enfants atteints d’un handicap sensoriel (défi-cience auditive).

objectiF :  rendre visible l’école mal signalée dans un quar-tier qui se transforme en zoning.

classes paRticipantes : 9 (de la deuxième maternelle à la fin du primaire).

choix esthétique : création de silhouettes représentant des enfants.

choix pédagogique :  en prérequis à l’expression picturale, les artistes privilégient l’appropriation du message par le kinesthésique.

situation :  chaussée de Boondael à ixelles

objectiFs :  a.  rendre l’école visible aux yeux des 

automobilistes

b.  par une image conviviale de l’entrée de l’école, susciter l’envie des parents d’utili-ser des modes doux.

gRoupes : enfants fréquentant l’extra-scolaire.

choix esthétique : totems colorés.

choix pédagogique :  œuvre réalisée directement par les enfants.

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ensemble des balises pour  les rangs à pied qui s’organisent autour de la Place du châtelain ; en 2008 et 2009, des écoliers de Molenbeek ont décoré de vastes fresques les grilles entou-rant  leurs écoles et, en 2010 d’autres ont dressé à evere un totem incitant les automobilistes à la prudence.

au  fil  des  ans,  le  projet  a  fait  tache  d’huile.    De  nouvelles écoles souhaitent y participer, d’autant qu’il s’avère qu’outre son  rôle  éducatif,  il  apporte  une  solution  inventive  à  une nécessité parfois cruciale ; celle de rendre plus visible la pré-sence  d’un  établissement  scolaire  dans  un  environnement où  il  n’est  pas  aisément  repérable  par  les  automobilistes. Désormais,  lorsque  les  associations  coren  et  goodplanet, qui  encadrent  les  PDS  bruxellois,  constatent  un  problème de  cet  ordre,  elles  suggèrent  aux  écoles  francophones    de prendre contact avec le Festival de l’enfance pour trouver la formule la mieux adaptée à leurs besoins.  celui-ci, après une analyse  in situ et des rencontres avec  les différents acteurs (direction,  équipe  pédagogique  et  plasticiens)  propose  un projet  personnalisé  qui  tient  compte  non  seulement  des réalités de l’environnement mais aussi de l’âge des enfants, de leurs compétences, du nombre de classes participantes, des  ressources  internes,  des  choix  pédagogiques  et  des 

préférences  artistiques.    chaque  réalisation  -  qu’il  s’agisse d’un totem, de panneaux directement peints par les enfants ou de bâches imprimées à partir de leurs œuvres - est donc unique.

en  2014,  six  écoles  ont  obtenu  des  subsides  pour  travailler avec le Festival (voir description des projets en encadrés).  La description des situations  initiales, des objectifs à atteindre, des moyens choisis pour y parvenir et la variété des résultats témoignent du large éventail des possibilités existantes.

La créatiVité au SerVice De La Sécurité

Les  interventions  du  Festival  présentent  toutefois  deux constantes  :  la  sécurité  aux  abords de  l’école  se  trouve net-tement améliorée et la création de signalitiques constitue un excellent outil de sensibilisation. en terme de sécurité, les éta-blissements  scolaires  bruxellois,  en  effet,  sont  confrontés  à des défis très différents et pour les identifier, la synergie entre les utilisateurs, les accompagnateurs des PDS et des spécia-listes, tels que les conseillers en mobilité, est essentielle. Pour l’école  tremplin,  implantée  dans  une  zone  industrielle,  ce sont les camions qui constituent le danger principal ; à Saint-Joseph Boondael, c’est la circulation locale et ailleurs, ce sont 

ecole les glycines 5situation :  place roi Baudouin à Berchem-Sainte-agathe

objectiF :  améliorer la visibilité de l’école. 

classes paRticipantes : 12 classes (250 enfants)

choix esthétique : création d’une fresque de 30m de long accrochée à la façade de l’école.

choix pédagogique :  impliquer les élèves dans l’amélioration de la visibilité de l’école et la sensibilisation de leurs parents.

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les parents eux-mêmes, quand ils ne respectent pas la régle-mentation en matière de stationnement. 

LeS coMMuneS S’iMPLiQuent, MaiS PaS SeuLeMent !

L’installation  définitive  des  fresques,  des  bâches  ou  des totems  nécessite  de  nombreux  contacts  avec  les  pouvoirs communaux qui  sont succeptibles de  réagir positivement et de s’impliquer davantage.  c’est ainsi qu’à Forest, ces contacts ont abouti à ce que la commune accepte de tracer au sol un emplacement pour les autobus et d’installer un casse-vitesse. Le changement de mentalité ne s’opère pas qu’au niveau des autorités  locales,  loin de-là.    De  tels projets  introduisent  au sein de l’école une dynamique qui incite chacun à réfléchir sur sa mobilité.  Par ce biais, les enfants, dès leur plus jeune âge et dans la mesure de leurs possibilités, sont amenés à prendre conscience des réalités de  la voie publique, à s’exprimer sur la mobilité et à en aborder les enjeux. ils se révèlent souvent d’excellents ambassadeurs auprès de leurs parents.  aux ensei-gnants, ces initiatives offrent l’opportunité d’aborder une thé-matique d’actualité sous un angle novateur et en toute liberté.  en effet, les animations artistiques respectent leurs disponibi-lités.  au départ, l’engagement se fait sur base volontaire et la 

durée des ateliers n’excède pas 6 heures par classe. au-delà de l’école,  l’implantation sur  la voie publique des créations des enfants est aussi l’occasion d’inviter les habitants du quartier à un vernissage où s’instaure le dialogue.

au fil des années et de leurs multiples expériences, le Festival et ses artistes-partenaires ont été amenés à intervenir à tous les  niveaux  d’enseignement  -  de  la  maternelle  au  supérieur -  y  compris  dans  le  spécialisé  et  à  imaginer  la  participation d’un  nombre  très  variable  d’enfants  :  ils  étaient  8  à  l’école chanterelle et plus de 250 aux glycines !

Le Festival de l’enfance est tout prêt à répondre à vos ques-tions concernant son action dans  les écoles, n’hésitez pas à les contacter ! Leur imagination et celle des élèves sont sans limite !

Festival international de l’enfance et de la Jeunesse asblcolette Forir - agnès BerKeS 

[email protected]  www.festivaldelenfance.be 

la petite école saint boniFace6situation :  rue goffart à ixelles

objectiF :  a.  rendre plus visible la présence d’une 

école maternelle.

b.  unifier visuellement deux bâtiments mitoyens de styles différents qui abritent l’école.

classes paRticipantes : l’ensemble des 6 classes maternelles.

choix pédagogique et esthétique : chaque enfant réalise son propre carré.  ceux-ci sont reliés entre eux à la façon d’une mosaïque.

aRtistes :  isabelle Monoyer et ermanno orselli

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12 de mobiliteitsgids nr. 32 // fall 201112 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière n°42 // printemps 2015 n°42 // printemps 2015 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière 13

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nr. 32 // fall 2011 de mobiliteitsgids 13

l’appel à pRojets ‘en Rangs, c’est le pied’

2014-15, bilan et RéFlexions

à Mi-paRcouRs

‘‘

‘‘

Le 4 février 2014, le 3ème appel à projets ‘En rangs, c’est le pied’ était lancé aux communes. Comme pour les précédents appels, il visait, grâce à un soutien financier aux communes,

la mise en place dans les écoles primaires bruxelloises, de rangs à pied accompagnés le matin et/ou l’après-midi, entre le domicile des élèves (ou à proximité) et l’école,

pendant l’année académique 2014-15.

rappelons  que  la  ‘remise’  en  route  de  cette ancienne pratique des rangs avait pour objectif 

de diminuer la pression automobile durant les heures  de  pointe  du  matin,  d’augmenter  la 

qualité de l’air et la convivialité en ville. De plus, ces  rangs   «  libèrent »  les parents 

et en particulier les femmes de la chaine de  déplacements  (ou  d’un  de  ses 

maillons) et permettent aux enfants de faire de l’exercice physique avant 

d’entamer leur journée.

en  2012,  l’association  et  la région  avaient  lancé  avec 

succès  un  1er  appel  à  pro-jets  à  destination  des 

communes  et  écoles de  la  région.  cinq 

projets  avaient  été retenus  représen-

tant au total neuf écoles  répar-

ties  sur  cinq 

communes.  en  2013,  le  2ème  appel  avait  atteint l’objectif  du  doublement  du  nombre  de  projets puisque vingt-deux écoles bénéficiaient d’un sub-side au travers de onze projets émanant de sept communes.  ces  actions  représentaient  vingt-six rangs pour environ trois cents élèves 1. 

Sur  base  des  évaluations  des  appels  de  2012  et 2013,  les  conditions  de  l’appel  2014  avaient  été assouplies permettant aux services extrascolaires d’organiser des rangs l’après-midi uniquement.  

un traVaiL De coLLaBoration 

cet appel, adressé aux 19 communes, se voulait être un projet transversal et collaboratif entre dif-férents  services  communaux.  un  coordinateur devait être désigné au sein d’un des services sui-vants ; mobilité, instruction publique, gardiens de la  paix,  prévention,  extrascolaire,  ag21,…  outre la coordination générale, celui-ci avait aussi pour mission  d’assurer  la  transversalité  entre  les  ser-vices  et  de  coordonner  les  aspects  communica-tion ainsi que le comité de pilotage afin de mener 

1 Pour plus d’information sur les projets et leur déroulement, nous renvoyons le lecteur au Moniteur de la mobilitén°37. n°42 // printemps 2015 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière 13

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14 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière n°42 // printemps 2015

à bien les projets. De l’aveu de tous,  la tâche la plus chronophage est le suivi du recrutement des accompagnateurs. 

Les  communes  n’étant  qu’un  maillon de la chaine pour mener à bien les pro-jets,  le porteur de projet    doit  compter également  sur  la  collaboration d’autres acteurs, à savoir ;

•  un  coordinateur  ‘école’  qui  assure  le relais  vers  la  commune  et  les  parents ainsi que le suivi du projet sur le terrain ;

•  Les zones de police qui assurent la for-mation de base des accompagnateurs ainsi que  le suivi des rangs sur  le  ter-rain ;

• L ’aVcB  chargée  de  la  coordination générale,  de  l’organisation  des  réu-nions et du soutien  individualisé aux projets ;

•  Bruxelles  Mobilité  qui  assure  le  suivi financier et apporte les outils de com-munication standards ;

•  Le  cabinet  en  charge  de  la  mobilité assurant le cofinancement des projets.

un aPPeL à ProJet 2014-15 DéceVant

au 1er mai 2014, date de dépôt de l’ap-pel, nous avons comptabilisé cinq dos-siers communaux appuyant huit projets pour un total de dix écoles. une première déception par  rapport aux deux années précédentes est venue de  l’abandon de deux  communes  très  actives,  uccle  et Woluwe-Saint-Pierre, qui n’ont pas redé-posé de projets en 2014, suite au départ des coordinateurs communaux. 

La  Ville  de  Bruxelles,  evere,  Jette, Schaerbeek  et  Woluwe-Saint-Lambert restaient dans la course en 2014/2015.

Dès  l’annonce  de  leur  sélection  aux communes,  une  réunion  de  lancement s’est  tenue en mai à  l’initiative de  l’as-sociation des Villes et communes et de Bruxeles  Mobilité.  Les  écoles  ont,  de ce fait, encore pu communiquer  le pro-jet  aux  parents  avant  la  fin  de  l’année scolaire.

une  deuxième  déception  est  venue  de l’arrêt du projet jettois en cours d’année. La  commune a,  en effet,  été  contrainte d’arrêter  son  projet.  Motif  invoqué  :  le surplus  de  travail  pour  le  coordinateur communal  était  trop  important  par rapport au peu de succès remporté par le  projet  au  sein  des  écoles  (trop  peu d’élèves inscrits aux rangs). 

actuellement les quatre communes res-tantes continuent les rangs piétons avec six projets pour sept écoles, une acadé-mie et un centre culturel. 

StoP ou encore ?

L’association de la Ville et des communes a  organisé  deux  réunions  d’évaluation en  2014.  La  première  concernait  uni-quement  les  coordinateurs  commu-naux,  tandis  que  la  seconde  regrou-pait  l’ensemble  des  acteurs.  L’objectif principal  était  de  trouver  des  pistes  de solutions pour assurer  la pérennisation des  projets,  véritable  talon  d’achille.  il est  primordial  de  bien  saisir  les  leçons du  passé  afin  de  proposer  des  pistes de solutions pour assurer le développe-ment de ce type d’activité.

une dizaine de points essentiels au bon fonctionnement  des  rangs  a  ainsi  été passée  en  revue.  La  réflexion  a  porté sur  le financement,  les aspects  liés à  la coordination,  aux  campagnes  de  com-munication, aux relations entre  la com-mune  et  la  ou  les  école(s),  à  l’implica-tion des parents ou de l’association des parents, au  recrutement et à  la gestion des accompagnateurs, etc. 

1. LeS MoYenS FinancierS

aujourd’hui le subside octroyé aux com-munes par  la région est dégressif si  le projet  reste  à  l’identique  par  rapport  à celui déposé l’année d’avant. Le système de  l’appel  est  en  effet  pensé  pour  qu’à termes,  la  commune  assume  la  prise en  charge  totale  du  projet.  ce  type  de montage  ne  permet  apparemment  pas d’assurer  la  pérennisation  de  l’activité. en effet,  les communes n’ayant pas  les moyens humains et financiers de prendre 

La ViLLe De BruxeLLeSL’école  ‘les  Magnolias’,  école  de  la Ville, répond à l’appel pour la 2ième année  consécutive.  c’est  le  service instruction  Publique  de  la  Ville  de Bruxelles qui coordonne les aspects administratif  et  financier  du  projet. L’école  assure  quant  à  elle,  la  com-munication vers les parents. Le rang s’organise  le  matin  uniquement. il  s’agit  d’un  parcours  d’un  bon kilomètre.  Le  rang  démarre  à  7h45 et  arrive  aux  environs  de  8h10/15. actuellement  il  y  a  entre  25  et  30 enfants. La Ville de Bruxelles met en place le matin un véritable ‘train’ : le rang n’attend que quelques minutes à certains endroits puis se remet en route même si  l’enfant n’est pas là. trois  accompagnateurs  assurent  la sécurité de celui-ci.

Les parents sont très satisfaits et les enfants  arrivent  à  l’heure  à  l’école. c’est  essentiellement  le  bouche  à oreille qui fonctionne dans ce cas-ci.

Dans ce projet, les accompagnateurs sont  des  surveillants  éducateurs. cela facilite grandement la situation puisque  ces  personnes  sont  sous contrat à la Ville de Bruxelles et ont l’habitude de travailler en milieu sco-laire. cela rassure les parents égale-ment.  il  n’est  pas  facile  de  trouver de  bons  auxiliaires  d’éducation  car les  horaires  sont  exigeants  :  départ tôt  le  matin  pour  accompagner  les rangs et à peine le temps ensuite de rejoindre leur autre lieu d’affectation.

L’école  et  la  Ville  n’envisagent  pas de  rangs  «  retour  »  car  il  y  a  trop d’activités en fin d’après-midi et  les enfants ne finissent par conséquent pas tous à la même heure.

L’école  ‘les  Magnolias’  est  un  test pour  la Ville. S’il  est  concluant,  elle envisage  de  généraliser  cette  pra-tique  aux  autres  écoles.  Le  projet qu’elle  étudie  actuellement  est  la faisabilité  d’organiser  des  rangs accompagnés avec 2, 3 voire 4 écoles du centre une fois que les boulevards du centre seront piétonniers.

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eVereLes écoles concernées sont clair-Vivre, La Source,  aurore/aubier  avec  l’académie de musique et deux autres lieux d’activi-tés  extrascolaires.  c’est  la  3ième  année que  le  service  extrascolaire  présente  sa candidature  et  coordonne  seule  la  ges-tion des rangs. Le projet a évolué et s’est étendu au cours de ces 3 années. ceux-ci demandent  une  grosse  organisation. Heureusement,  les  responsables  des lieux extrascolaires en sont conscients et des  collaborations  se  mettent  en  place afin de partager les tâches. 

Le  projet  existait  de  longue  date  au niveau  du  parascolaire  et  de  l’extrasco-laire en lien avec l’académie de musique. La formule s’est mise en place grâce à la présence des aLe mais aussi grâce à l’en-gagement, 3x/an, des parents qui accom-pagnent  les  rangs  (uniquement  pour l’école  clair-Vivre).  L’organisation  des rangs permet de mieux canaliser la sortie et d’éviter que des enfants « traînent » à la sortie de  l’école. L’implication de  l’as-sociation des parents est un « plus », par exemple en ce qui concerne des enquêtes sur le projet, sur la satisfaction, etc.

actuellement les rangs s’organisent de la façon  suivante :

- en extrascolaire : 

Les  rangs  organisés  depuis  les  écoles vers  des  lieux  d’activités  extrascolaires (académie  de  Musique,  centres  cultu-rels) rencontrent un vif succès puisque au total près de 200 enfants sont concernés.

- Pour les rangs matin et soir :

Les  rangs  du  matin  du  domicile  des enfants vers les écoles comptabilisent au total une vingtaine d’enfants, tandis que ceux du soir depuis l’école vers le domi-cile en totalisent une septantaine.  

L’ambition  de  la  commune  était  de  le développer son activité vers  les écoles... cependant, comme on peut le constater, le succès de l’opération pour les rangs du matin n’a pas été au rendez-vous. Le per-sonnel accompagnant (aLe) est difficile à gérer ; il n’est pas toujours clair de savoir sur qui on peut compter et la commune manque de « réservistes ». toutefois, un des  aLe  étant  devenu  ‘le  coordinateur’, 

cela facilite la gestion de terrain mais ce n’est normalement pas  son  rôle.  Le  fait de travailler avec des aLe inquiète aussi parfois  les  parents.    aussi,  malgré  une direction  dynamique  et  motivée,  l’école La Source n’a pas réussi à développer des rangs  le matin –  les parents ne  souhai-taient malheureusement pas s’engager et collaborer de la même manière que pour les  rangs  extrascolaires  (par  peur  d’être responsables  des  enfants  des  autres  et par crainte de ne pas pouvoir assurer son rôle en cas de maladie). il en va de même pour l’école aurore où la coordination est difficile  également,  une  seule  personne assurant  toute  l’organisation  avec  trop peu de soutien de la part de la direction, des professeurs et des parents. 

en  termes  de  personnel  accompagnant autre que les aLe, la commune d’evere ne peut pas malheureusement pas travailler pour  le  moment  avec  des  surveillants éducateurs comme à la Ville de Bruxelles, car  ils  sont  déjà  occupés  le  matin  avec des garderies.

ces  projets  à  leur  charge  risquent  tout simplement  d’y  mettre  un  terme  si  la subvention  venait  à  diminuer  (comme ce fut le cas à Jette par exemple).

solutions possibles :

(a)  Dans  la  plupart  des  communes, le  subside  n’est  pas  entièrement dépensé  pour  la  rémunération  des aLe. il pourrait être envisagé de gar-der la même enveloppe budgétaire et de rétribuer en partie le coordinateur communal  en  charge  de  cette  acti-vité.  cela  motiverait  davantage  les communes à répondre à l’appel.

(b)  Projet plus ambitieux : afin de déve-lopper  de  façon  plus  globale  les modes  doux  dans  les  communes, pourquoi ne envisager l’engagement d’un  Mr  ou  Mme  ‘Modes  doux’  au sein de celles-ci et qui serait subsidié par la région. cette personne aurait la charge du développement et de la 

coordination de l’ensemble des acti-vités modes doux mis en place par la commune  (cycliste  et piétonne),  en ce compris, par exemple, des rangs. 

2. DeS reSSourceS HuMaineS coLLaBoratiVeS

•  L’engagement  et  la  collaboration  des acteurs  communaux :  trop  souvent, l’organisation  des  rangs  repose  sur une  personne  clé  (le  coordinateur communal), qui, si pour une raison ou une  autre  disparait  de  l’équation,  fait capoter  le  projet.  Le  manque  de  col-laboration  entre  les  services  commu-naux provoque aussi le découragement du coordinateur communal. ce projet nécessite un engagement  fort de cha-cun avec un partage des  tâches entre les différents services concernés. une véritable volonté politique de la part de la  commune  à  développer  ces  rangs est indispensable pour supporter toute l’architecture.

•  L’engagement  de  l’école  :  l’école  doit être partenaire,  faire  le  lien et assurer le relais vers les parents. elle doit jouer le jeu notamment en matière de cam-pagne  de  communication  et  de  réu-nions  d’information  à  organiser  avec les parents.

•  L’engagement des parents  :  comment amener  les  parents  à  engager  leurs enfants  dans  les  rangs  ?  on  ne  peut pas les y forcer. c’est un long mais lent et  indispensable travail de sensibilisa-tion.    aujourd’hui  les  écoles  pointent le peu d’intérêt de la part des parents, voire la déresponsabilisation de ceux-ci une fois qu’ils savent que c’est un ser-vice gratuit !

solutions possibles :

(a)  on  peut  inscrire  les  rangs  dans  le projet d’école.

(b)  Si  l’école  s’y  inscrit,  on  peut  faire 

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le  lien  entre  le  brevet  du  piéton et  la  création  de  rangs  piétons dans  les  classes  supérieures.  Le fait  que  l’école  démarre  le  brevet du  piéton  renforce  le  projet.  Les parents  peuvent  être  plus  réceptifs et  confiants  si  leur  enfant  a  eu  un apprentissage à la sécurité routière.

(c)  L’académie  et  les  autres  centres parascolaires peuvent distribuer, lors de la réinscription en début d’année, un document sur l’activité.

(d)  on peut organiser un événement au lancement  des  rangs  :  comme  par exemple un petit déjeuner à l’arrivée du rang. Les parents peuvent accom-pagner  le  rang  la  première  fois  et ainsi voir de  l’intérieur comment ça marche, poser des questions, etc.

(e)  on peut aussi envisager une « récom-pense » pour les parents/enfants qui suivent les rangs et le projet.

(f)  on  peut  encourager,  valoriser  les enfants avec un système de cartes à gommettes.

(g)  on peut organiser des témoignages de  parents  à  l’occasion  d’une  fancy fair  et  de  réunions  de  l’association des  parents  –  l’académie  est  éga-lement  présente  à  ces  festivités. Dans  le  même  ordre  d’idées,  on peut créer des affiches avec  ‘bulles/

témoignages’ d’enfants et de parents

(h)  Des  moments  de  rencontres  entre accompagnateurs/parents/enfants peuvent être organisés pour créer la confiance.

3. Le PerSonneL accoMPagnant

La  formule  des  accompagnateurs  aLe a  montré  ses  limites….  la  recherche constante du personnel,  leur  statut,  le turnover  de  ceux-ci,  leur  manque  de formation, la gestion présence/absence quotidienne  essouffle  la  personne  en charge de ce poste. une fois le person-nel sélectionné, un travail d’acceptation et d’accueil doit aussi se faire de la part des parents et des enfants. Pourtant les aLe  sélectionnés  pour  cette  tâche  ont montré  leur  dynamisme  et  leur  moti-vation à  travailler avec des enfants.  ils ont tous suivi la formation octroyée par les  zones  de  police  et  sont  donc  bien préparés  pour  assumer  cette  tâche. un  travail  de  réflexion  doit  être  mené afin  d’envisager  d’autres  solutions  ou du  moins  un  mix  entre  ce  personnel et  d’autres  ;  bénévoles,  parents,  auxi-liaires d’éducation, …

4. LeS rangS extraScoLaireS

Le succès rencontré par la mise en place de  rangs  extrascolaires  engendre  un surplus  d’enfants  dans  les  lieux  extra-scolaires.  il  devrait  être  envisagé  de 

ScHaerBeeKL’école  ‘Heilige  Familie’  a  présenté sa candidature pour la première fois. elle  a  rédigé  le  formulaire  de  can-didature  seule,  mais  la  commune promet dans la mesure du possible de  superviser  également  le  projet. L’école  est  située  chaussée  d’Hel-met  et  le  quartier  où  elle  se  trouve est assez chargé point de vue mobi-lité  –  il  y  a  d’autres  infrastructures dans l’ilot et il serait intéressant si le projet fonctionne que les autres éta-blissements  y  participent.  Le  projet a été présenté en début d’année aux parents mais n’est pas encore opéra-tionnel. il a reçu le soutien de l’asso-ciation  des  parents.  une  formation par  la  zone  de  police  va  être  assu-rée  pour  les  parents  bénévoles  qui démarreront ensuite un ou plusieurs rangs  selon  le  succès  rencontré.  Le projet  est  encore  trop  jeune  pour en  faire  une  évaluation  objective  à l’heure actuelle.

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proposer des locaux d’accueil pour ceux-ci. Des pistes de solutions sont à l’étude actuellement entre la coordinatrice com-munale et les responsables de ces lieux extrascolaires à evere.

DeS éLéMentS PoSitiFS et encou-rageantS !

Les  évaluations  ont  permis  de  dégager aussi un grand nombre d’éléments posi-tifs,  tendant à démontrer que si  le  sys-tème  actuel  connait  des  limites,  l’idée même des rangs ne doit sans doute pas être abandonnée… mais éventuellement repensée.

•  Les  parents  sont  contents  (plus  de détour par l’école) ;

•  Les  directeurs  d’écoles  sont  satisfaits car  la  situation  de  sécurité  routière s’améliore  aux  abords  de  l’école… et  moins  de  voitures  aux  abords  des écoles  peut  donner  aussi  l’envie  à d’autres de rejoindre les rangs, si l’ac-tion est bien valorisée ;

•  Les formations sécurité routière orga-nisées  pour  les  accompagnateurs  et l’apprentissage  à  la  sécurité  routière des  enfants  en  voirie  sont  des  élé-ments positifs;

•  La  mise  à  l’honneur  des  enfants  qui participent  (ils  reçoivent  un  petit diplôme et  ils en sont fiers) ;

•  Les enfants arrivent à  l’heure et sans risques à l’école ;

•  Les enfants sont plus concentrés pour entamer la journée d’étude ;

•  Même  réflexion  de  la  part  des  pro-fesseurs  de  l’extrascolaire  qui  notent une  meilleure  concentration  des enfants après la marche et le moment ‘papotte’ ; 

•  Le lien social créé entre les enfants et avec le personnel accompagnant ;

•  La  satisfaction  des  accompagnateurs et  la  remise en confiance de ces per-sonnes généralement peu qualifiées ;

•  Le partage d’outils  en  ligne    et  le  tra-vail collaboratif  (lorsqu’il  fonctionne !) entre  les  services  communaux  et  les écoles (réseau libre et réseau commu-nal) pour la bonne réussite du projet.

en conclusion, malgré les maladies de jeu-nesse  recensées  plus  haut,  cette  activité représente  un  bel  exemple  de  collabora-tion qu’il serait dommage de faire dispa-raitre. cependant, elle ne pourra se pour-suivre  sans une prise de  conscience des exigences de ce projet, un engagement de toutes les parties prenantes et une remise en question de certaines conditions initia-lement prévues dans l’appel. 

BarBara DecuPereconseillère

association de la Ville  et des communes de la région de 

[email protected] 

Sacré-cœur De LinDtHoutle projet 2013 a été porté en grande partie par des parents bénévoles,  la commune ne coordonnant pas vrai-ment  celui-ci.  Malgré  une  première année  difficile,  ils  ont  redéposé  un projet. c’est une école à gros poten-tiel avec beaucoup d’élèves et avec un transfert  modal  important  possible, le projet a toute sa raison d’être ! 

c’est ainsi qu’en 2014, un rang a pu se mettre en place avec deux accom-pagnateurs.  il  compte  une  dizaine d’enfants.  certains  parents  sou-haitent également s’impliquer et vont suivre la formation accompagnateurs octroyée par la zone Montgomery. Le rang  démarre  à  7h50  pour  arriver  à 8h05  à  l’école.  ensuite,  les  accom-pagnateurs  s’occupent  de  la  zone Kiss & ride. Le projet est fragile car il est porté actuellement par un seul parent. une implication plus forte de la commune lui permettrait d’envisa-ger l’avenir avec plus de sérénité.

W o L u W e - S a i n t -LaMBertLes  écoles  Saint-Henri  et  Sacré-cœur de Lindthout ont présenté leur candidature  pour  la  2ième  année. Malheureusement,  Saint-Henri  a  dû renoncer à poursuivre celui-ci  car  le principal gestionnaire n’a plus eu  la possibilité de s’en occuper et le reste de  l’équipe  n’a  pas  repris  le  projet dans son entièreté.

Dernière nouVeLLe

nous apprenons qu’une réflexion glo-bale  va être entamée  tout prochaine-ment avec  l’administration et  le cabi-net afin de proposer un nouvel appel à  projets  repensé  et  assoupli  pour l’année 2016-2017.

Dans  l’intervalle,  les  communes  ins-crites actuellement dans la démarche devraient  être  invitées  à  poursuivre leurs  projets  durant  l’année  de  tran-sition,  à  savoir,  l’année  académique 2015-16  aux  mêmes  conditions  que précédemment. Le nouvel appel à pro-jets devraient ensuite être lancé début 2016 et ouvert bien entendu à toutes les  communes.  L’association  de  la Ville et des communes ne manquera pas  d’informer  les  communes  dès que de nouvelles informations seront disponibles.

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la coMMission consultative de la

ciRculation RoutièRe : clap pReMièRe !

‘‘ ‘‘L’Association de la Ville et des Communes de la Région de Bruxelles-Capitale assure depuis octobre 2014 le secrétariat de la nouvelle Commission Consultative de la Circulation Routière (CCCR). Celle-ci se donne pour objectif de renforcer la cohérence entre les politiques de circulation routière développées par les Communes et la Région. Pour ce faire, réunie mensuellement, elle analyse tous les règlements complémentaires communaux et régionaux et transmet son avis au Ministre pour décision. Explications.

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Le  code  de  la  route  prévoit  un  certain nombre  d’obligations  qui  définissent aux usagers de la route comment ceux-ci doivent se comporter sur la voie publique. elles revêtent un caractère général et sont applicables  sur  l’ensemble  du  territoire. en  revanche,  les  règlements  complé-mentaires  ont  un  champ  d’application particulier  et  visent  à  adapter  la  règle-mentation  de  circulation  aux  circons-tances locales ou particulières qui ont un caractère  périodique  ou  permanent.  en d’autres termes, chaque fois que le ges-tionnaire de voirie (commune ou région) souhaite imposer une interdiction ou une obligation  à  un  usager  de  la  route,  un règlement complémentaire doit être pris pour cette mesure. 

PourQuoi une teLLe coMMiSSion ?

La  tutelle  sur  les  règlements  complé-mentaires relevait auparavant de la com-pétence  des  autorités  fédérales,  mais celle-ci  a été  transférée aux régions en 2008.  La  région  de  Bruxelles-capitale n’avait alors pas jugé opportun d’adap-ter cette règlementation.

Dans la pratique, sans l’existence d’une  commission  consultative,  la  concerta-tion  entre  les  différents  gestionnaires de  voirie  s’est  affaiblie  et  a  provoqué certaines  incohérences  sur  le  terrain. c’est pourquoi  le gouvernement a mis en place une commission consultative de  la  circulation  routière  au  sein  de laquelle  tous  les  partenaires  peuvent se concerter de manière structurelle. La commission est composée de représen-tants des 19 communes,  de la StiB, de différents  services  régionaux  en  charge de la mobilité ainsi que du Ministère en charge des  travaux publics  (cabinet du Ministre Pascal Smet et de la Secrétaire d’etat Bianca Debaets pour la législature actuelle). Des représentants des 6 zones de  police  et  du  centre  de  recherche routière sont également invités aux réu-nions de cette commission.

La  commission  consultative  de  la circulation routière (cccr) a été créée par ordonnance en date du 3 avril 2014 (publiée  le  14  mai  au  Moniteur  belge) 

fixant ainsi ses objectifs et principes de fonctionnement.  L’arrêté fixant  sa  com-position et son fonctionnement a quant à  lui,  été  approuvé  le  8  mai  2014  par le  gouvernement  (publié  le  28  mai  au Moniteur belge).

Dorénavant,  tous  les  règlements  com-plémentaires  communaux  et  régionaux doivent être soumis à  l’approbation du Ministre des transports, après avis de la commission consultative.

L’aSSociation coMMe coorDinateur

L’ordonnance  prévoit  la  mise  en  place d’un  secrétariat.  Lors  de  la  première réunion  de  la  commission  fixée  au  1er octobre  2014,  l’association  a  été  dési-gnée  par  les  membres  représentants pour assurer  le secrétariat permanent de ladite  commission.  La  Présidence  de  la commission sera tournante et assurée par le Président en exercice de la conférence des  Bourgmestres.  La  Vice-présidence est  quant  à  elle  attribuée  au  centre  de recherches  routières.  Dans  les  faits,  il incombe  à  l’aVcB  d’assurer,  en  tant  que secrétariat, la réception, l’analyse et la sou-mission pour avis à la commission de tous les règlements complémentaires commu-naux et  régionaux avant approbation par le Ministre compétent. organisées sur un rythme mensuel, la commission s’est déjà réunie en octobre, novembre et décembre 2014,  ainsi  qu’en  janvier,  février,  mars  et avril 2015.

un grouPe De réFLexion aD Hoc 

en marge des réunions de la commission elle-même où tous les règlements com-plémentaires  doivent  être  passés  en revue,  le  Secrétariat  organisera  égale-ment des groupes de travail techniques ad  hoc  avec  les  acteurs  de  la  Mobilité concernés  (communes,  région,  StiB, etc.) afin de ne pas retarder  les travaux de  la commission.  il n’est en effet pas toujours possible de disposer du temps matériel nécessaire en commission pour entamer  une  discussion  technique  de fonds sur l’un ou l’autre point de règle-mentation  (appelant  d’ailleurs  parfois lui-même  des  recherches  spécifiques).  

L’objectif  de  ces  rencontres  est  d’ho-mogénéiser  les  pratiques  pour  plus  de cohérence  en  matière  de  signalisation et  d’aménagement.  Les  thèmes  seront proposés par les communes et la région ou par  le  secrétariat de  la commission dans  le  cadre  des  travaux  de  la  cccr. Les  PV  et  conclusions  des  groupes  de travail seront  relayés et diffusés auprès des membres de la cccr.

raPPeL… La coMMiSSion eSt un PaSSage oBLigé !

L’expérience des premières réunions de la commission tendrait à démontrer que certaines  communes  n’ont  pas  encore pris  l’habitude  d’envoyer  leurs  règle-ments complémentaires à la cccr pour avis.  or,  il  est  important  de  rappeler que, comme le prévoit l’ordonnance, le Ministre de tutelle ne pourra donner sa décision à propos d’un règlement com-plémentaire arrêté en conseil communal qu’après  avis  de  la  commission.  Faute de quoi, le règlement ne sera pas juridi-quement valable…

Yves  englebin,  conseiller  en  mobi-lité  à  l’association  et  secrétaire  de  la commission,  est  à  votre  disposition pour  toutes  questions  relatives  à  vos règlements complémentaires et au fonc-tionnement de la commission.

YVeS engLeBinSecrétaire de la commission  

et conseiller en mobilité à l’association de la Ville et des communes de la 

région de Bruxelles-capitale 02/238.51.65  

[email protected] 

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osiRis, la plateFoRMe inFoRMatique de

bRuxelles Mobilité dédiée à la gestion de la cooRdination des chantieRs en voiRie

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Quelque  70.000  chantiers  en  voirie sont  menés  annuellement  sur  le  terri-toire régional. à ces derniers s’ajoutent autant  d’autres  occupations  tempo-raires et mobiles de la voirie, telles que les marchés,  foires et déménagements. Parmi  ces  nombreuses  interventions, les chantiers de grande ampleur, pilotés par des institutions publiques telles que Bruxelles-Mobilité,  les  19  communes bruxelloises  et  Beliris  sont  exécutés  à des  fins  d’aménagement  de  l’espace public.  Si  tous  ces  travaux  témoignent du  dynamisme  des  acteurs  du  secteur de la mobilité, ils n’en restent pas moins impopulaires.  L’impact  des  nombreux chantiers  en  voirie  exécutés  en  région de Bruxelles-capitale est en effet un sujet préoccupant pour chaque usager de l’es-pace public. ceux-ci occasionnent, d’une part, des nuisances pour les riverains et contribuent, d’autre part, à augmenter la congestion du réseau routier et à réduire la mobilité de l’ensemble des usagers. 

afin de remédier à cet état de  fait,  tout en permettant l’exécution des chantiers, l’ordonnance du 3 juillet 2008 est venue renforcer  les  procédures  existantes  de gestion  des  chantiers  en  voirie.  avec cette  nouvelle  ordonnance,  les  procé-dures de coordination sont généralisées à l’ensemble des voiries et à l’ensemble des  chantiers  exécutés  sur  ces  der-nières.  outre  les  dispositions  relatives à la programmation et à la coordination des  chantiers,  elle  définit  une  base  de données  «  constituée  d’un  recueil  de tout type de données encodées, reçues, échangées  ou  stockées  dans  le  cadre des procédures » régissant la coordina-tion des chantiers en voirie. cette base de  données,  dont  le  projet  a  démarré en 2011, est mise en service depuis avril 2014 sous le nom d’osiris. 

osiris se présente sous  la  forme d’une plateforme  collaborative  qui  permet l’encodage, le traitement, l’échange et le suivi,  par  voie  électronique,  d’informa-tions et de documents relatifs aux chan-tiers  en  cours  et  à  venir,  aux  chantiers clôturés ainsi qu’à certains événements situés  sur  les  voiries  communales  et régionales. Le système permet de struc-turer les chantiers depuis la programma-tion des travaux jusqu’à la remise de la voirie. L’utilisation de la plateforme col-laborative vise plusieurs catégories d’uti-lisateurs  :  les  impétrants1 qui exécutent les  travaux,  les  gestionnaires  de  voirie qui  délivrent  les  autorisations,  et  les zones de police qui valident les plans de signalisation et de déviation. également, le  Secrétariat  de  la  commission  de coordination des chantiers y prépare les dossiers et les présente lors des réunions hebdomadaires  de  ladite  commission, afin qu’une décision soit prise et trans-mise,  via  l’application,  au  gestionnaire qui délivre l’autorisation. 

tout naturellement, ces différentes caté-gories d’acteurs ont été impliquées dans le processus participatif qui a présidé au développement de  l’outil. ont ainsi été investis dans ce processus de définition du projet, dont la gestion a été externali-sée, des impétrants, le cgrB2, plusieurs communes  bruxelloises,  les  zones  de police,  différents  services  de  Bruxelles-Mobilité  et  le  cirB3.  ces  acteurs  ont participé  à  la  définition  des  spécifica-tions  de  l’outil,  en  concertation  avec la  commission  de  coordination  des chantiers,  qui  a  assuré  les  arbitrages fonctionnels. elle a également initié des comités  de  suivi,  destinés  à  entendre les  demandes  des  parties  prenantes, respectivement  pour  les  impétrants, les autorités communales et régionales 

et  les  zones  de  police.  ces  différents groupes de travail ont permis le dévelop-pement d’un projet de système d’infor-mation  géographique  innovant  par  de nombreux aspects.

aSSurer La ViaBiLité De L’eSPace PuBLic Durant L’execution DeS cHantierS

L’objectif d’osiris est d’assurer la viabi-lité de l’espace public durant l’exécution des travaux, tout en permettant l’exécu-tion de ces travaux. L’outil, qui offre aux parties prenantes un  réel  support pour l’organisation  des  chantiers,  doit  ainsi contribuer, par l’amélioration de la coor-dination des chantiers, à réduire les nui-sances liées aux travaux en voirie. grâce à  une  philosophie  de  simplification administrative, l’analyse des dossiers et 

Depuis avril 2014, Osiris est devenu le passage obligatoire pour toutes les démarches administratives relatives à l’organisation des chantiers en voirie en Région de Bruxelles-Capitale. La plateforme informatique a été développée par la Région afin de contribuer à limiter les nuisances liées aux travaux en voirie. Ce système permet aux nombreux intervenants du secteur de structurer les chantiers depuis le stade du projet jusqu’à la clôture des travaux et d’obtenir des autorités les autorisations préalables à l’exécution des chantiers.

1/  impétrant : toute personne qui a l’intention d’exé-cuter, exécutant ou ayant exécuté un chantier ou pour le compte de laquelle un chantier est exécuté

2/  conseil des gestionnaires de réseaux de Bruxelles

3/ centre d’informatique pour la région Bruxelloisen°42 // printemps 2015 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière 21

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22 le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière n°42 // printemps 2015

la prise de décision, compétences essentielles à une coordi-nation efficace, sont optimisées à chaque étape du traitement du dossier. 

La  plateforme  apparait  comme  une  initiative  exemplaire de  mutualisation  des  moyens  entre  autorités  régionales  et locales. en effet, la distribution des compétences de coordina-tion des chantiers entre gestionnaires régionaux, communaux et les zones de police requiert une coopération administrative complexe. un dossier pouvant appeler  l’intervention de plu-sieurs administrations,  il pouvait en conséquence être  traité de manière différente par chacune d’entre elles. osiris permet désormais aux autorités régionales, communales et de police d’instruire  les  dossiers  de  demandes  d’autorisation  et  de s’échanger  les  informations  y  relatives dans une application unique. La rationalisation des procédures permet d’éviter les doubles encodages et d’accélérer  la gestion de ces dossiers. cela  autorise  dès  lors  la  commission  de  coordination  des chantiers, organe central dans la gestion des chantiers en voi-rie en région de Bruxelles-capitale, à se concentrer sur l’ana-lyse des dossiers et sur la prise de décision, suivant les flux et les délais définis par l’ordonnance. La commission veille ainsi à assortir son avis de conditions particulières visant à intégrer au mieux les chantiers dans le tissu urbain.  

osiris  correspond  également  à  la  vision  des  guichets  élec-troniques comme outil de simplification et de modernisation administrative, au bénéfice des citoyens et des professionnels. 

La  plateforme  facilite  le  dépôt  de  la  demande  par  les  impé-trants.  elle  leur  évite  notamment  d’introduire  un  dossier imprimé en plusieurs exemplaires, éventuellement auprès de plusieurs autorités. Le recours à une solution de gestion élec-tronique  des  dossiers  contribue  simultanément  à  faire  pro-gresser  les  procédures  administratives  de  coordination  des chantiers vers le régime du « zéro papier ». 

une  attention  particulière  est  accordée  à  l’information  de l’ensemble  des  parties  prenantes.  Dans  cette  optique,  osiris apporte aux professionnels et aux autorités un accès rapide et centralisé à des informations fiables sur les chantiers en voirie, les événements et  les perturbations de  la mobilité en région bruxelloise. en outre,  la communication entre  les parties pre-nantes est optimalisée au couplage d’osiris avec d’autres sys-tèmes,  tels  que  urBiS4  ou  KLiM-cicc5.  enfin,  la  signature  et l’authentification électroniques des documents sont  intégrées au système via le logiciel Fedict. ancré dans une philosophie de modernisation administrative, l’outil a également été pensé de manière à permettre le télétravail des employés, qui est en aug-mentation tant dans le secteur public que dans le secteur privé. en raison des changements dans l’organisation du travail qu’il entraine, le télétravail doit aller de pair avec l’essor des technolo-gies de l’information et de la communication. étant un système informatique  autosuffisant,  osiris  répond  parfaitement  aux contraintes de sa mise en application. Les utilisateurs peuvent s’y échanger en temps réel des documents électroniques sans déperdition d’information entre collaborateurs. 

4/  ensemble de bases de données géographiques de la région de Bruxelles-capitale

5/  Point de contact fédéral  informations câbles et conduites 

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n°42 // printemps 2015

le moniteur de la mobilité & de la sécurité routière 23

La PreMière Pierre D’un éDiFice 

un an après sa mise en production, osiris, qui compte déjà plus de 2.600 utilisa-teurs, a démontré sa capacité à fédérer les professionnels des chantiers en voirie. Les statistiques d’utilisation de l’outil ont permis de démontrer pour le gestion-naire régional une accélération des délais de traitement des dossiers, une dimi-nution  du  nombre  de  dossiers  introduits  avec  du  retard  par  rapport  aux  délais légaux, ainsi qu’une diminution du nombre de dossiers incomplets. auparavant, la création d’une coordination impliquait douze heures de travail pour un impé-trant : préparation du dossier pour l’appel à coordination, impression du dossier y compris les plans, mise sous enveloppes et envoi de ce dossier, par recommandé, à  l’ensemble des impétrants institutionnels. elle s’effectue désormais en quinze minutes en osiris. La plateforme se présente donc comme un outil au service de procédures de gestion des chantiers unifiées, plus fiables et plus rapides. 

aujourd’hui,  l’outil doit encore être amélioré afin, d’une part, de maintenir  l’ad-hésion  de  ses  utilisateurs,  et,  d’autre  part,  d’amplifier  sa  capacité  à  réduire  les nuisances  liées  aux  travaux  en  voirie.  Les  adaptations  indispensables  de  l’outil impliquent dans un premier temps de repenser son ergonomie pour rendre son utilisation plus intuitive, en particulier pour les autorités communales et les impé-trants non institutionnels6. ensuite, le système est appelé à étendre son envergure et ses fonctionnalités. L’outil présente assurément un potentiel de couplage avec d’autres systèmes locaux, régionaux et fédéraux, que les données encodées par ses utilisateurs viendraient alimenter. 

Dans cet esprit, les développements futurs du système doivent accroître la simpli-fication administrative, notamment par le couplage de l’outil à l’application com-munale Bo-Secrétariat. L’optimalisation du travail avec les communes et les zones 

oSiriS en PratiQue en fonction de leur rôle, les utilisateurs d’osiris utilisent différents modules de la plateforme : 

•  Les  impétrants  y  digitalisent  leurs chantiers  après  avoir  défini  leur emprise  et  leurs  attributs.  ils  se coordonnent  dans  certains  cas avec  les autres  impétrants, et sou-mettent  leur  demande  d’autorisa-tion  d’exécution  de  chantiers  au gestionnaire ;

•  Les gestionnaires utilisent la plate-forme pour contrôler la complétude du  dossier  de  demande  d’autori-sation  et  la  viabilité  du  projet  des points  de  vue  administratif,  tech-nique  et  cartographique.  ils  déli-vrent ensuite l’autorisation d’exécu-tion de chantiers ; 

•  Les  zones  de  police  peuvent approuver  les  plans  de  signalisa-tions et de déviations via osiris ;

•  Les contrôleurs de chantiers y pla-nifient  des  visites  sur  chantier  et dressent  les  procès-verbaux  et  les mises en demeure. 

6/  Sont dits « impétrants institutionnels » les impétrants figurant sur une liste établie par la commission de coordination des chantiers, c’est-à-dire les services d’exécution de la région et des communes et assimilés (StiB, BeLi-riS, région flamande, inFraBeL, Port de Bruxelles et iBge) ainsi que ceux disposant d’un droit d’usage de la voirie. Les impétrants qui ne figurent pas sur la liste établie par la commission sont dits « non institutionnels ».

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de police implique la mise en place de groupes de travail réu-nissant les 19 communes, les 6 zones de police et les impé-trants. effectivement, les mises à jour futures de l’outil doivent s’inscrire  dans  la  philosophie  participative  ayant  caractérisé son  processus  de  développement.  L’un  des  projets  priori-taires  auquel  devrait  s’atteler  un  groupe  de  travail  concerne la mise  en place,  au profit des  impétrants,  d’une procédure de demande unique. osiris pourrait ainsi être adapté de telle sorte que le système délivre des autorisations connexes telles 

que  les permissions de voirie,  les avis de police et  les auto-risations  de  travaux  de  nuit.  cette  solution  permettrait  de simplifier les tâches administratives des gestionnaires et des demandeurs, qui pourraient obtenir, en introduisant une seule demande,  les différentes autorisations nécessaires à  l’exécu-tion des chantiers. 

un outiL D’inForMation au SerVice DeS citoYenS 

outre  sa  finalité  de  rationalisation  des  procédures  de  coor-dination des chantiers, osiris a également pour vocation de servir les intérêts des usagers de la voirie. c’est pourquoi une étape essentielle réside dans le lancement du site grand public, c’est-à-dire  la  version  d’osiris  consultable  par  les  citoyens intéressés.  ceux-ci  pourront  consulter  les  informations  rela-tives  aux  chantiers  passés,  en  cours  et  à  venir,  ainsi  qu’aux événements en région de Bruxelles-capitale. Le site internet, alimenté par les données de la version professionnelle d’osi-ris,  permettra  aux  impétrants  de  communiquer  sur  tous  les chantiers dès  leur démarrage. avec  le  lancement de  ce  site, la communication sur les chantiers et les perturbations liées sera améliorée pour tous. 

exeMple : le squaRe léopold ii

La StiB réalise des travaux de voirie et d’infrastructure sur le Square Léopold ii. en osiris, l’emprise du chantier est digitalisée sur le fond de plan. La fiche dynamique à gauche de l’écran renseigne les principaux attributs du chantier, tandis que le tableau en bas de l’écran permet à l’impétrant et aux autorités concernées de consulter tous les documents relatifs au chantier. 

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Deux développements ultérieurs viendront également élargir l’offre de services offerts par le site grand public. Premièrement, le  site  comprendra  un  système  d’abonnement  pour  les  dif-férentes  catégories  d’usagers  de  l’espace  public  (piétons, cyclistes,  usagers  des  transports  publics  et  automobilistes). chaque abonné pourra,  suite à  la définition de ses besoins, obtenir un itinéraire mis à jour en fonction des perturbations ou déviations éventuelles liées à des chantiers encodés dans le système. Deuxièmement, il est envisagé d’alimenter les outils de navigations gPS directement avec  les données des chan-tiers présentes en osiris. ces derniers communiqueront ainsi leur impact sur la circulation pratiquement en temps réel. ces différents  aspects  du  site  grand  public  doivent  encore  être finalisés avant son lancement futur.  

PerSPectiVeS 

La région de Bruxelles-capitale, qui fut la première à se doter d’une ordonnance régissant l’organisation et  la coordination des  chantiers  en  voirie,  attache  une  importance  particulière aux mesures qui sont prises en faveur de la viabilité de la voi-rie durant l’exécution des chantiers. La volonté, partagée par le gouvernement et les acteurs du secteur, de réduire les nui-sances liées aux chantiers en voirie, emporte, outre les amélio-rations à apporter à osiris, de modifier ou de compléter l’arse-nal  juridique pertinent, à commencer par  l’ordonnance du 3 juillet 2008 relative aux chantiers en voirie. La commission de coordination  des  chantiers,  forte  de  son  rôle  prépondérant dans  le  cadre de  l’organisation des  chantiers,  entend  lancer des groupes de travail en ce sens. 

L’année  2015  verra  également  se  poursuivre  les  efforts  de formation et d’accompagnement des parties prenantes de la coordination des chantiers. en raison de  la complexité de  la réglementation et de la sophistication de l’outil osiris, l’admi-nistration se doit en effet d’assurer des formations appropriées qualitativement et quantitativement. De nombreuses séances de formations ciblées ont dès lors été organisées durant l’an-née  2014.  Le  Secrétariat  de  la  commission  de  coordination des chantiers a  reconduit en 2015 un programme de  forma-tions consacrées aux différents modules d’osiris, ainsi qu’aux aspects  légaux  et  procéduraux  de  la  coordination  des  chan-tiers en voirie. 

anaïs Lecharlier - attachéBruxelles Mobilité

[email protected]

Plus d’information sur les formations sont disponibles sur le site web de la coordination des chantiers, sous la rubrique 

« Demande et inscription à une formation ».Pour toute question relative aux formations :

[email protected]@sprb.irisnet.be

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abonnez-vous ! c’est gRatuit !    oui, un collègue souhaiterait obtenir

le Moniteur de la Mobilité. voici ses co-ordonnées :

  Fonction .................................................  Prénom ..................................................  téléphone ..............................................  organisation ..........................................  Fax ..........................................................  e-mail .....................................................  nom .......................................................  adresse ..................................................

   oui, je dispose d’une adresse e-mail et vous pouvez m’envoyer le Moniteur de la Mobilité à cette adresse :

  nom ......................................................  Prénom .................................................  e-mail ....................................................

bon à RenvoyeR à la cellule Mobilité de l’association de la ville et des coMMunes de la Région de bRuxelles-capitale

 FaiteS circuLer !

c’eSt gratuitVous  n’avez  pas  reçu  personnellement  le Moniteur  de  la  Mobilité  ?  un  de  vos  col-lègues souhaiterait le recevoir, directement, lui aussi ? Pas de problème ! renvoyez-nous ce bon complété, en n’oubliant pas de men-tionner l’adresse email à laquelle nous dev-rons l’envoyer, ou envoyez-nous un e-mail à l’adresse suivante :[email protected]

c’eSt écoLogiQuePour éviter les gaspillages, nous souhaiteri-ons  diffuser  le  Moniteur  de  la  Mobilité  en priorité par e-mail. Par conséquent, si vous avez  reçu  ce  numéro  sous  format  papier, alors  que  vous  disposez  d’une  adresse  e-mail, nous vous saurions gré de bien vouloir nous la communiquer à l’aide du bon ci-joint ou via un e-mail à l’adresse suivante :[email protected]

noM adResse coMMune tél Fax e-Mail

gosset alain  Place du conseil 1  1070  anderlecht  02/558.09.78  02/520.20.91  [email protected]

cumps christian  rue e. idiers 12-14  1160  auderghem  02/676.48.76  02/660.98.38  [email protected]

opdekamp Karin  av. du roi albert 33  1082  Berchem-Ste-agathe  02/464.04.43  02/464.04.92  [email protected] 

Dandoy Marianne  Bld. anspach 6  1000  Bruxelles  02/279.31.81  02/279.21.59  [email protected]

De Vadder Vincent  av. d’auderghem 113-117  1040  etterbeek  02/627.27.18  02/627.27.10  [email protected]

Service Mobilité  Square Hoedemaekers 10  1140  evere  02/247 64 38  02/245 50 80  [email protected]

Solfa alain  chée de Bruxelles 112  1190  Forest  02/348.17.62  02/348.17.63  [email protected]

Libert Philippe  avenue ch. Quint 140  1083  ganshoren  02/464.05.47  02/465.16.59  [email protected]

Verkindere Maud  rue du Viaduc 133  1050  ixelles  02/643.59.81  02/643.59.84  [email protected]

caudron Philippe  chée de Wemmel 100  1090  Jette  02/422.31.08  02/422.31.09  [email protected]

Mertens Laurent  Place H. Vanhuffel 6  1081  Koekelberg  02/412.14.49  02/600.15.83   [email protected]

Fesler Baptiste  rue du comte de Flandre 20  1080  Molenbeek  02/600.49.26  02/412.37.94  [email protected]

toussaint christine  av. de l’astronomie 13  1210  St-Josse-ten-noode  02/220.26.38  02/220.28.42  [email protected]

De cannière anne  Place M. Van Meenen 39  1060  St-gilles  02/536.02.17  02/536.02.02  [email protected]

Velghe Benoît  Place colignon  1030  Schaerbeek  02/244.72.22  02/244.72.49  [email protected]

Lekeu Joëlle  rue auguste Danse 25  1180  uccle  02/348.65.50  02/348.65.44  [email protected]

Brackelaire Myriam  Place a. gilson 1  1170  Watermael-Boitsfort  02/674.74.34  02/674.74.25  [email protected]

Denys Frédéric  av. P. Hymans 2  1200  Woluwe-Saint-Lambert  02/774.35.13  02/761.29.26  [email protected]

Simon Pierre  av. ch. thielemans 93  1150  Woluwe-Saint-Pierre  02 773 06 11  02 773 18 19  [email protected]

le caRnet d’adResses :LeS 19 conSeiLLerS en MoBiLité en région De BruxeLLeS-caPitaLe

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