Mise en page 1 - La Nouvelle République Algérie

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La LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE WWW.lnr-dz.com NR La notion du pouvoir interroge notre imaginaire civilisationnel. Elle est mar- quée depuis le début de l’épopée musulmane par une distinction affir- mée dès sa naissance entre le pouvoir temporel dû à l’action du Prophète (QSSSL) et l’élévation spirituelle ré- vélée par le Saint Coran. Ce domaine de l’implication humaine est subsé- quent de la différence de nature réa- lisée par l’Islam, entre les religions monothéistes d’une part, et le paga- nisme d’autre part. C’est de ce com- mandement céleste initial que pro- cède le phénomène d’embryogenèse à l’œuvre dans la sphère arabo-mu- sulmane accompagnant le déploie- ment en sécularisation originale des énergies matérielles en différentiation de soumission à la toute- puissance de la parole divine. Ce fut la condition fondatrice de l’expansion en fulgurance de l’Islam qui a nourri la capacité des Sahaba à défaire leurs adversaires sans recourir nécessaire- ment à la guerre comme l’illustre la prise de La Mecque ou plus tard celle de Damas et bien d’autres ville d’im- portance, inscrivant en impulsions à partir du berceau d’un monothéisme pluriel, la démonstration de sa foi en un universalisme de confrontation pacifique exprimé jusque dans son nom (Islam pour Paix), comme option privilégiée de son expansion. Lire en page 4 Quotidien d’information indépendant - n° 6777 – Samedi 6 juin 2020 - Prix : DA Réalisation de trois nouvelles raffineries pour optimiser le rendement A l’aune des changements imposés par les mutations actuelles du marché pé- trolier et énergétique, l’Algérie, à l’instar des autres pays, devra élaborer une nou- velle stratégie afin de réconforter son positionnement sur le marché pétrolier et gazier, étant l’un des producteurs les plus importants en la matière. Pour ce faire, la compagnie nationale des hydro- carbures Sonatrach oriente ses objectifs vers l’optimisation du rendement du sec- teur et des conditions de travail. «La So- natrach s’attèle actuellement à l'adapta- tion de sa stratégie marketing dans le domaine gazier aux exigences de la concurrence croissante du marché mon- dial et modifie sa stratégie commerciale au vu des mutations survenues au niveau du marché mondial», a indiqué le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, affirmant que le «secteur ne rencontre aucun pro- blème en matière de parachèvement des projets en cours de réalisation», jeudi dernier, en marge d'une plénière au Conseil de la nation consacrée aux ques- tions orales. Lire en page 3 Les investisseurs intéressés par le domaine de l’agri- culture auront droit à des facilitations pour s’oc- troyer des terres avec l’accompagnement de nou- veaux organismes, en adaptation avec la politique agricole adoptée, a annoncé, jeudi à Alger, le mi- nistre de tutelle, Chérif Omari. En marge d’une plé- nière consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le ministre a expliqué que parmi ces me- sures, il y a la création d’un dispositif pour le re- censement des investisseurs et le suivi de leurs ac- tivités. Lire en page 3 «L’accord d’avril dernier signé par les 24 pays de l’Opep+ est une action décisive afin d'empêcher un effondrement total du marché», a indiqué, le SG de l'Organisation des pays producteurs du pétrole (Opep), Mohamed Barkindo. Une action qui a permis, selon lui, de réguler le marché pé- trolier et de soutenir la reprise des prix du pétrole, depuis plusieurs semaines. Lire en page 3 «Les projets en cours de réalisation épargnés par la crise financière», rassure Arkab Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu jeudi après-midi un appel té- léphonique du président de la République d’Afrique du Sud et président en exercice de l’Union africaine (UA), Cyril Ramaphosa, a in- diqué la Présidence de la République dans un communiqué. Les deux Présidents «se sont fé- licités lors de cet entretien téléphonique de l'excellence des relations entre les deux pays amis et de la solidité des liens historiques les unissant, réitérant par là même leur engage- ment à les intensifier dans tous les domaines pour les hisser au niveau de la relation poli- tique privilégiée, à travers notamment le ren- forcement de la coordination, de la concerta- tion et de l'échange des visites ministérielles», lit-on dans le communiqué de la Présidence de la République. Lire en page 2 Le Président Tebboune reçoit un appel téléphonique de son homologue sud-africain Réflexions constituantes : du pouvoir (V) Octroi des terres agricoles Omari annonce de nouvelles mesures pour les investisseurs Réunions ministérielles de l’Opep la semaine prochaine Evaluation de l’impact de l’accord Opep+ sur le marché pétrolier © Photo : Nadir C /PPAgency En attendant de connaître la date et les modalités du décon- finement qui devrait intervenir après le 14 juin, une autre dé- cision espérée par les Algériens a été annoncée jeudi: la reprise progressive des activités éco- nomiques, commerciales et de services commencera dans une première phase demain, di- manche 7 juin 2020. Cette re- prise est conditionnée par le strict respect sur les lieux de travail et/ou de regroupement, des mesures strictes de préven- tion sanitaire. Lire en page 2 Lutte contre le coronavirus Hommage au corps médical A partir de demain Réouverture progressive des commerces

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Page 1: Mise en page 1 - La Nouvelle République Algérie

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUEWWW.lnr-dz.com

NRLa notion du pouvoir interroge notreimaginaire civilisationnel. Elle est mar-quée depuis le début de l’épopéemusulmane par une distinction affir-mée dès sa naissance entre le pouvoirtemporel dû à l’action du Prophète(QSSSL) et l’élévation spirituelle ré-vélée par le Saint Coran. Ce domainede l’implication humaine est subsé-quent de la différence de nature réa-lisée par l’Islam, entre les religionsmonothéistes d’une part, et le paga-

nisme d’autre part. C’est de ce com-mandement céleste initial que pro-cède le phénomène d’embryogenèseà l’œuvre dans la sphère arabo-mu-sulmane accompagnant le déploie-ment en sécularisation originale desénergies matérielles en différentiationde soumission à la toute-puissance de la parole divine. Ce futla condition fondatrice de l’expansionen fulgurance de l’Islam qui a nourrila capacité des Sahaba à défaire leurs

adversaires sans recourir nécessaire-ment à la guerre comme l’illustre laprise de La Mecque ou plus tard cellede Damas et bien d’autres ville d’im-portance, inscrivant en impulsions àpartir du berceau d’un monothéismepluriel, la démonstration de sa foi enun universalisme de confrontationpacifique exprimé jusque dans sonnom (Islam pour Paix), comme optionprivilégiée de son expansion.

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Quotidien d’information indépendant - n° 6777 – Samedi 6 juin 2020 - Prix : DA

Réalisation de trois nouvelles raffineries pour optimiser le rendement

A l’aune des changements imposés parles mutations actuelles du marché pé-trolier et énergétique, l’Algérie, à l’ instardes autres pays, devra élaborer une nou-velle stratégie afin de réconforter sonpositionnement sur le marché pétrolieret gazier, étant l’un des producteurs lesplus importants en la matière. Pour cefaire, la compagnie nationale des hydro-carbures Sonatrach oriente ses objectifsvers l’optimisation du rendement du sec-teur et des conditions de travail. «La So-natrach s’attèle actuel lement à l'adapta-tion de sa stratégie marketing dans ledoma ine gaz ier aux ex igences d e l aconcurrence croissante du marché mon-dial et modifie sa stratégie commercialeau vu des mutations survenues au niveaudu marché mondial», a indiqué le ministrede l ’Energie, Mohamed Arkab, affi rmantque le «secteur ne rencontre aucun pro-blème en matière de parachèvement desprojets en cours de réal isation», jeudidern i er, en marge d 'une p lén i ère auConseil de la nation consacrée aux ques-tions orales.

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Les investisseurs intéressés par le domaine de l’agri-culture auront droit à des facilitations pour s’oc-troyer des terres avec l’accompagnement de nou-veaux organismes, en adaptation avec la polit iqueagricole adoptée, a annoncé, jeudi à Alger, le mi-nistre de tutelle, Chérif Omari. En marge d’une plé-nière consacrée aux questions orales au Conseil dela nation, le ministre a expliqué que parmi ces me-sures, i l y a la création d’un dispositif pour le re-censement des investisseurs et le suivi de leurs ac-tivités. Lire en page 3

«L’accord d’avril dernier signé par les 24 pays del’Opep+ est une action décisive afin d'empêcherun effondrement total du marché», a indiqué, leSG de l'Organisation des pays producteurs dupétrole (Opep), Mohamed Barkindo. Une actionqui a permis, selon lui, de réguler le marché pé-trolier et de soutenir la reprise des prix du pétrole,depuis plusieurs semaines. Lire en page 3

«Les projets en cours de réalisation épargnéspar la crise financière», rassure Arkab

Le p r és ident de l a Républ ique , Abdelmadj idTebboune a re çu j eud i après -mid i un appe l té-l é p ho n i q u e d u p r é s i d en t d e l a R ép ub l i q u ed ’Af r ique du Sud e t p r és ident en exerc ice del ’Un ion a f r i ca ine (UA) , Cyr i l Ramaphosa , a in -d iqué la Pr és i dence de la Républ ique dans un

commun iqué . Les deux Pr és idents « se sont fé-l ic i tés lo rs de cet en t ret i en t é léphon ique del ' exce l l ence de s re la t ions en tre le s deux paysamis et de la so l id i té des l iens h isto r iques lesun iss ant , ré i té ra nt par là même le u r engage-ment à les in tens i f ier dans tous le s domaines

pour les h i sse r au n iveau de l a re la t ion po l i -t ique p r i v i l ég iée , à t raver s notamment le ren -fo rcement de la coo rd i nat ion , de la concer ta-t ion et de l 'échange des vis i tes ministér ie l les»,l i t -on dans l e communi qué de l a Pré s idencede l a Répub l ique . L i re e n page 2

Le Président Tebboune reçoit un appel téléphonique de son homologue sud-africain

Réflexions constituantes : du pouvoir (V)

Octroi des terres agricoles

Omari annonce de nouvelles mesurespour les investisseurs

Réunions ministérielles de l’Opep la semaine prochaine

Evaluation de l’impactde l’accord Opep+ surle marché pétrolier

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L i r e e n pa g e 2

Lutte contre le coronavirusHommage au corps médical

A partir de demain

Réouvertureprogressive des commerces

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I l s’agit de l 'obligation duport du masque, l'affichagedes mesures barrières et deprévention sur les lieux, dudispositif permettant le res-pect de la distanciation phy-sique, des opérations de net-toyage et de désinfection deslocaux. Les autorités insistent surl’obligation pour tous lesclients de se doter d'unmasque de protection; c’estaux responsables et gérantsdes établissements de fairerespecter cette obligation.L'activité des salons de coif-fures hommes aura lieu parvoie de rendez-vous, en res-pectant l’obligation du portdu masque par le coiffeur etle client, la limitation de l’ac-cès au local à deux clients aumaximum ainsi que le net-toyage et la désinfection fré-quents du local et des ins-truments et effets utilisés.Concernant les marchés àbestiaux hebdomadaires, lesmarchés de fruits et légumesainsi que les souks et grandsespaces de vente de proxi-mité, ils feront l’objet d’uneattention particulière, oùtoutes les mesures sanitairesédictées doivent être appli-quées rigoureusement par lesresponsables du marché, no-tamment le contrôle et l’or-ganisation des accès, parl’usage d’appareils, l’instal-lation de couloirs et depaillasses de désinfectionaux entrées et la matérialisa-tion des circuits de circula-tion des usagers par lemoyen de traçage et de pan-neaux d’indication. Les ser-vices du Premier ministèreont fait connaître la liste desactivités concernées par lapremière phase de reprise.On y trouve le secteur duBTPH, y compris les activi-tés de sous-traitance et lesbureaux d’études (architec-ture, urbanisme, génie civil),

et les commerces classiquesà l ’exclusion notable descafés, restaurants et trans-ports publics. Les protocolessanitaires de prévention dé-diés à chaque activité, de-vront être scrupuleusementrespectés et appliqués parl’ensemble des opérateurs,commerçants, clients et usa-gers. La Commission de wilaya

chargée de coordonner l'ac-tion sectorielle de préventionet de lutte contre la pandé-mie du coronavirus Covid-19,en relation avec les servicesde santé, les services vétéri-naires, les collectivités terri-toriales et les services de sé-curité, veilleront chacun ence qui le concerne, à l’appli-cation de l’ensemble des me-sures de prévention. Le non

respect de ces mesures don-nera lieu à la fermeture im-médiate du commerce et del’activité concerné et à l’ap-plication rigoureuse dessanctions prévues par la lé-gislation et la réglementationen vigueur. La seconde phasequi prendra effet à partir du14 juin 2020 concerne le plande reprise progressive et gra-duelle d’autres activités quiseront identifiées et arrêtéespar les pouvoirs publics enfonction de l’évolution de lasituation sanitaire et du com-portement des usagers. I ls’agit notamment de cer-taines activités de transportpar taxi ainsi que la restau-ration et les débits de bois-sons, dont l'organisation seraprécisée en temps opportun.Le gouvernement rappelleque les mesures de sortie duconfinement ne signifient enaucune manière un retour àla vie normale, mais bien aucontraire incitent à la pru-dence et à la vigilance étantdonné que la menace de l’épi-démie demeure omniprésente.Car, le défi principal auqueldoivent faire face collective-ment, pouvoirs publics, corpsmédical, commerçants, opé-rateurs et citoyens, c'est dene pas assister à la remise encause des résultats obtenusen matière de stabilisation dela situation épidémiologiqueau prix de lourds sacrificeshumains et des efforts endu-rés et déployés par la nationtoute entière. Quant à lafeuille de route de sortie pro-gressive du confinement, ellea été arrêtée par le Premierministre, Abdelaziz Djerad,conformément aux instruc-tions du Président Abdel-madjid Tebboune. Elle sera

entamée à partir du 14 juin,sous la forme de levée oud’aménagement du confine-ment sanitaire partiel en vi-gueur, selon l'évolution de lasituation épidémiologique àl’échelle nationale et dechaque wilaya à travers desindicateurs pertinents. En at-tendant, les Algériens sonttenus de respecter les ho-raires de confinement appli-qués dans leurs wilayas.

Lakhdar A.

V o i r s u r I n t e r n e tw w w . l n r - d z . c o m

actuel Chiffre du jourSecousse tellurique de magnitude 3,1 degrés à Batna

A partir de demain

Réouverture progressive des commercesLe PrésidentTebboune reçoit unappel téléphoniquede son homologuesud-africainLe président de la République,Abdelmadjid Tebboune a reçujeudi après-midi un appeltéléphonique du président de laRépublique d’Afrique du Sud etprésident en exercice de l’Unionafricaine (UA), Cyril Ramaphosa,a indiqué la Présidence de laRépublique dans uncommuniqué.Les deux présidents «se sontfélicités lors de cet entretientéléphonique de l'excellence desrelations entre les deux paysamis et de la solidité des lienshistoriques les unissant,réitérant par là même leurengagement à les intensifierdans tous les domaines pour leshisser au niveau de la relationpolitique privilégiée, à traversnotamment le renforcement dela coordination, de laconcertation et de l'échange desvisites ministérielles», lit-ondans le communiqué de laPrésidence de la République.«Lors de cet appel téléphonique,les deux parties ont passé enrevue nombre de questions del’heure en Afrique,particulièrement les récentsdéveloppements survenus enLibye, affirmant leurengagement à mettre la maindans la main pour une meilleurecoordination en matière derésolution des conflits dans lecontinent et une collaborationplus efficace en vue de réaliserle décollage économique»,précise la même source.Les deux présidents ont convenude «la nécessité d’accélérer lamise en place des mécanismessusceptibles d'éliminer, dans lesmeilleurs délais, la pandémie deCovid-19 propagée partout enAfrique», a conclu lecommuniqué.

En attendant de connaître ladate et les modalités du dé-confinement qui devrait in-tervenir après le 14 juin, uneautre décision espérée parles Algériens a été annoncéejeudi : la reprise progressivedes activités économiques,commerciales et de servicescommencera dans une pre-mière phase demain, di-manche 7 juin 2020. Cettereprise est conditionnée parle strict respect sur les lieuxde travail et/ou de regrou-pement, des mesures strictesde prévention sanitaire.

n Toutes les mesures sanitaires édictées doivent être appliquées rigoureusement. (Photo : Nadir C /PPAgency)

La NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

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R E P È R E

Vents forts avec de fréquentssoulèvements de sable sur 7 wilayasDes vents forts, parfois en rafales avec de fréquentssoulèvements de sable, ont soufflé jusqu’à vendredi matin sur 7wilayas du pays, a indiqué jeudi un bulletin météorologiquespécial (BMS) de l'Office national de météorologie.

algerDénombrement de 6.500 oiseaux d’eaunicheurs cette saison dans les zones humidesQuelque 6.500 oiseaux d’eau appartenant à 24 espèces ont niché cettesaison dans des zones humides de la wilaya de Batna constituant un indicede vitalité et de bonne santé de ces milieux naturels, ont assuré mercredides membres du groupe local du réseau national de dénombrement desoiseaux.

batnaRéception d’une cantine scolaire et unstade à Sidi MakhloufLe secteur de l’éducation dans la commune de Sidi Makhlouf (Nord deLaghouat) a réceptionné une cantine scolaire à l’école primaire «ChahidGhouirek Si-Ali» et un stade doté d’une pelouse synthétique, dans lecadre du développement des zones d’ombre, a-t-on appris mercrediauprès des services de la wilaya.

laghouat-zones d’ombre

? Les efforts du corps médical en première ligne de la lutte contre la propagationde la pandémie de Covid-19, ont été une nouvelle fois mis à l’honneur, de façonmagistrale, à travers l’hommage du Président de la République à trois professionnelsde santé auxquels il a décerné à titre posthume la médaille de l'ordre du mérite aurang de "Achir" participait de la reconnaissance de leurs sacrifices qui «resterontgravés dans la mémoire du peuple algérien». Le Premier ministre, Abdelaziz Djerad,a salué ces efforts du corps médical, jeudi à Alger dans une allocution lors de lacérémonie de remise, à titre posthume, au nom du Président AbdelmadjidTebboune, de la médaille de l'ordre du mérite au rang de "Achir" à troisprofessionnels de santé victimes du Covid-19, à savoir Si Ahmed El-Mahdi, DrBoudissa Wafa et l’ambulancier Talhi Djamel. Le Premier ministre a précisé qu’ «enreconnaissance des efforts consentis à tous les niveaux et dans tout le pays, lePrésident de la République a décidé de rendre hommage aux professionnels desanté, médecins, paramédicaux et travailleurs du secteur appartenant à l’arméeblanche qui a consenti d’énormes sacrifices en première ligne face à l’épidémie». LePremier ministre a tenu à rendre hommage au Professeur Si Ahmed El Mahdi qui «aété dès le début de la propagation de la pandémie, en première ligne aux côtés deses confrères, avant de nous quitter. Avec sa disparition, nous perdons un grandhomme aux compétences reconnues connu pour son professionnalisme et sonhumanisme, ainsi que le médecin Wafa Boudissa, décédée enceinte dans uneconjoncture difficile qui a affecté les Algériens, elle qui accomplissait sa noblemission pour que son sacrifice reste en mémoire». De même qu’il s’est recueilli à lamémoire du défunt «héros» Talhi Djamel, décédé après avoir contracté le Covid-19,alors qu’il transportait les malades à l’hôpital de Boufarik «avec bravoure etdévouement». Le Premier ministre s’est recueilli également à la mémoire de toutesles victimes de cette pandémie parmi les citoyens, les membres de la société civile etde tous les corps qui étaient en première ligne pour enrayer cette pandémie. Parailleurs, après avoir remis la médaille de l'ordre de mérite au rang de "Achir" à titreposthume à Aicha Barki, présidente de l'Association "Iqra", le Premier ministre asalué «les actions accomplies par la défunte, des années durant, en matièred’alphabétisation», soulignant que toute action nationale qu’elle a menée «est unmodèle à suivre au service de la société, toutes catégories confondues». Lesréalisations accomplies par son association lui ont permis d’être un modèle àméditer en matière d’action associative, a-t-il ajouté.

L. A.

Lutte contre le coronavirus :Hommage au corps médical

Page 3: Mise en page 1 - La Nouvelle République Algérie

« La Sonatrach s’attèle actuelle-ment à l'adaptation de sa stra-tégie marketing dans le domainegazier aux exigences de laconcurrence croissante du mar-ché mondial et modifie sa stra-tégie commerciale au vu des mu-tations survenues au niveau dumarché mondial », a indiqué leministre de l’Energie, MohamedArkab, affirmant que le « secteurne rencontre aucun problème enmatière de parachèvement desprojets en cours de réalisation», jeudi dernier, en marge d'uneplénière au Conseil de la nationconsacrée aux questions orales.Dans cette déclaration, le mi-nistre de l’Energie est revenu surles grandes lignes de la nouvellestratégie. M. Arkab a annoncé,également, la réalisation pro-chaine « de trois nouvelles raffi-neries à Hassi Messaoud, Biskraet Tiaret, avec une capacité de

5 millions de tonnes pour cha-cune dont les études techniques,architecturelles et d’aménage-ment des sols ont été achevéesfin 2017 ». L’Algérie s’acheminevers la mise en place d’une nou-velle planification stratégique deson secteur énergétique, notam-ment, pétrolier et gazier quidevra répondre aux besoins dumarché local et international,frappé de plein fouet par unecrise économique et financièreprovoquée par la pandémie duCovid-19, qui a impacté la dis-tribution et la commercialisationdu gaz vers les autres pays, no-tamment, européens. En raisonde la crise économique mon-diale, l’exportation de gaz a di-minué, mais sans impacter ses

relations bilatérales avec sesacheteurs, comme répondu parcertains médias. Récemment, laSonatrach est devenue action-naire majoritaire de la sociétéMedgaz SA. Cette acquisitionpermettra un raccordement auxclients. « L'Algérie demeurera lefournisseur préféré des pays eu-ropéens, notamment grâce auxpipelines garantissant le raccor-dement direct aux clients », aassuré M. Arkab en réponse auxrumeurs qui circulent sur laperte de plusieurs clients de l’Al-gérie, ajoutant que : « Nous ex-portons toujours de grandesquantités vers l'Europe et nousavons des partenariats fruc-tueux, tout en oeuvrant à pré-server nos clients et à négocier

avec eux selon le principe de l'in-térêt commun ». Lors de laséance de questions-réponsesorales à l’APN, le ministre del’Energie a évoqué l’importancede constituer de l’énergie renou-velable un tremplin de la relanceéconomique et soulever les défisface au développement de l’éner-gie alternative. « Au-delà du faitque ces pipelines représententune partie de la stratégie à courtterme, il est impératif d'exploitercette particularité dont plusieurspays ne disposent pas et ce envue de la préparation de la tran-sition énergétique à laquelle as-pire le pays », a-t-il expliqué, dansce sens. Par ailleurs et concer-nant la question sur l’impactdes difficultés financières sur lesprojets du secteur, M. Arkab aassuré que « leur réalisation sefera en fonction de la priorité ac-cordée à chaque projet », affir-mant que le secteur «ne rencontreaucun problème en matière deparachèvement des projets encours de réalisation.Le ministère avait reprogramméses projets en fonction des capa-cités financières disponibles, enaccordant la priorité aux projetsà valeur ajoutée à l’image des troisraffineries de Hassi Messaoud,Tiaret et Biskra, devant propulserpour la première fois l’Algériedans les marchés mondiaux desproduits pétroliers». L’Algérieœuvre dans sa nouvelle vision àla mise en place d’un nouveauplan de relance du secteur et àconjuguer ses efforts à celui desénergies renouvelables.

Samira Takharboucht

actue l La NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

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Réalisation de trois nouvelles raffineries pour optimiser le rendement

Evaluation del’impact de l’accordOpep+ sur le marchépétrolier« L’accord d’avril dernier signépar les 24 pays de l’Opep+ estune action décisive afind'empêcher un effondrementtotal du marché», a indiqué,le SG de l'Organisation despays producteurs du pétrole(Opep), Mohamed Barkindo.Une action qui a permis, selonlui de réguler le marchépétrolier et de soutenir lareprise des prix du pétrole,depuis plusieurs semaines. Aquelques jours des réunionsministérielles prévues lasemaine prochaine pour suivrel’évolution du marchépétrolier et l’impact del’accord de baisses deproduction entrée en vigueurle 1er mai dernier par lesmembres de l’Opep et sesalliés qui ont déjà appliquédes coupes sur leursextractions quotidiennes, le Sga exprimé sa satisfactionquant aux bonnes attentionsdes pays signataires del’accord qui ont mis enapplication les décisions duditaccord. Dans un communiquépublié sur la page officielle deleur site, il est revenu sur lesconditions de la promulgationde cette déclaration qui apermis de redresserprogressivement le marchépétrolier qui a subit des perteshistoriques au mois de mars etau début du mois d’avrildernier. « Alors que lesconditions du marchécontinuaient de se détériorerà la fin du premier trimestrede 2020 et au début du secondtrimestre, il est devenu clairqu'une action urgente étaitnécessaire. Les principalesparties prenantes du mondeentier se sont alignéesderrière les pays signataires dela Déclaration de coopérationpour soutenir une actionproactive, préventive etdécisive afin d'empêcher uneffondrement total dumarché», a déclaréM.Barkindo lors la 133eréunion du Conseil de saCommission économique (BCE),reprise dans un communiquéde l’Opep publié sur son siteweb. Lors de cette réunion, leSg de l’Opep a retracé l'impactde la pandémie du COVID-19sur l'économie mondiale et lemarché pétrolier, ainsi que lesdécisions prises par l'OPEP etses partenaires lors desréunions ministérielles del’Opep et l’Opep + les 9 et 12avril dernier, a estimé qu’«avec l'assouplissement desmesures de confinement, lareprise progressive devraitrelancer la demande depétrole, notamment, en Asieles prix du pétrole seporteront mieux». Sachantqu’actuellement, «le prix dupanier de référence de l'OPEP(ORB) des quatorzes brutss'élevait à 35,46 dollars lebaril mercredi dernier, contre34,95 mardi », selon lescalculs du Secrétariat del'OPEP.

Samira Takharboucht

Semaine prochaine

Réunions ministérielles de l’Opep

Youcef BelmehdiLe gouvernementdécidera la réouverturedes mosquéesAprès l’annonce d’un retour partielet progressif à la normale, laquestion de la réouverture desmosquées est revenue. A cet effet, leministre des Affaires religieuses etdes Wakfs, Youcef Belmehdi, aaffirmé avant hier que la réouverturedes mosquées était une décisionrelevant du seul ressort dugouvernement et que c’est lui quil’annoncera en fonction desrecommandations du Comitéscientifique de suivi de l'évolutionde la pandémie du coronavirus.Il a précisé, à ce sujet, en marged'une réunion de consultation avecla Déléguée nationale à la protectionde l'enfance, Meriem Chorfi, que«pour le moment, personne ne peutdécider, pas même nous car cettedécision ne peut être unilatérale ». Apropos de la saison du Hadj pourcette année, M. Belmehdi a déclaréque « nous sommes dans l’attentedes rapports internationaux,notamment des Saoudiens surl'évolution de la situation »,ajoutant que la partie saoudienne apris attache avec les partiesconcernées en Algérie pour leurdemander de « temporiser lafinalisation des procéduresdéfinitives de l'opération du Hadjjusqu’à ce que la situation soit plusclaire ». « Les consultations entre lesdeux parties sont toujours là. Nousgardons espoir, mais pour l’heurenous n'avons encore rien reçu », a-t-il conclu.

Manel Z.

B R È V E

A l’aune des changements impo-sés par les mutations actuellesdu marché pétrolier et énergé-tique, l’Algérie à l’instar des autrespays, devra élaborer une nouvellestratégie afin de réconforter sonpositionnement sur le marchépétrolier et gazier, étant l’un desproducteurs les plus importantsen la matière. Pour ce faire, lacompagnie nationale des hydro-carbures Sonatrach oriente sesobjectifs vers l’optimisation durendement du secteur et desconditions de travail.

«Les projets en cours de réalisation épargnéspar la crise financière», rassure Arkab

n L’Algérie s’achemine vers la mise en place d’une nouvelleplanification stratégique du secteur énergétique. (Photo : D.R)

Les investisseurs intéressés parle domaine de l’agriculture au-ront droit à des facilitationspour s’octroyer des terres avecl’accompagnement de nou-veaux organismes, en adapta-tion avec la politique agricoleadoptée, a annoncé, jeudi àAlger, le ministre de tutelle,Chérif Omari. En marge d’uneplénière consacrée aux ques-tions orales au Conseil de laNation, le ministre a expliquéque parmi ces mesures, il y ala création d’un dispositif pourle recensement des investis-seurs et le suivi de leurs acti-vités. Le secteur s’attèle à pré-sent à encourager l’activitéagricole à travers le lancementd’une nouvelle dynamique dansles grands espaces agricolestout en œuvrant à contenir lesdifficultés rencontrées, a-t-ilajouté, tout en précisant quel’adoption du principe du par-tenariat et la définition desconditions d’exploitation desbiens agricoles relevant del’Etat, sur la base de la contri-bution de chaque partenaire,par les moyens de production,dans les projets d’investisse-ment. Pour assurer une protec-

tion juridique aux intéresséspar un partenariat, le secteura initié un décret interministé-riel visant à éclaircir certainesdispositions de la loi sur l’in-vestissement agricole et définitdans le cadre de la loi de Fi-nances complémentaire (LFC)2009, de manière à garantir uneexploitation optimale de tousles moyens, a précisé le pre-mier responsable du secteuragricole. C’est dans ce sens ques’inscrit l’encouragement desfilières agricoles et les porteursde projets, a-t-il détaillé, en rap-pelant la mise en place du gui-chet unique pour alléger lesmesures d'accès au foncier etréduire les délais d’exécutiondes contrats. Interrogé sur lesprojets de chambres froides, leministre Omari a répondu quele programme de développe-ment des capacités frigori-fiques, confié à l’entreprise Fri-gomédit a été revu en 2018pour englober 30 unités defroid, dont 2 au sud du pays(El Menia et Timimoune) avecune capacité pouvant atteindre383.500 M3. Ce programme viseà élever les capacités natio-nales de stockage, à réguler le

marché pour l’équilibre entrel’offre et la demande et à diver-sifier les moyens de stockageet de distribution au profit desconsommateurs et du marchéalgérien. Cette modification apermis de maintenir les projetsprogrammés dans le Sud et degeler certains projets dans leNord, en tenant compte deceux réalisés par le privé, amentionné le ministre. De plus,deux unités frigorifiques ontété réceptionnées, la premièredans la wilaya d’El-Oued d'unecapacité de 20.000 m3 et la se-conde à Boufarik, dans la wi-laya de Blida, d'une capacitéde 20.000 m3, et qui sont toutesdeux d’ores et déjà en exploi-tation. En plus, trois autres uni-tés seront réceptionnées aucours des prochains jours àOran, Médéa et Chlef, a encoreprécisé le ministre, ajoutantque les unités de Laghouat etde Tindouf seront, quant àelles, livrées dans les plus brefsdélais. Par ailleurs, la réalisa-tion de certains projets,confrontés à divers obstacles,enregistre un avancement dansplusieurs wilayas.

Djamila Sai

Octroi des terres agricoles

Omari annonce de nouvelles mesures pour les investisseurs

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Si nous devions appliquer parfaitementles commandements coraniques dansla gestion de la cité, cette dernière de-viendrait un Dieu alternatif, blasphèmesuprême tant l’unicité et la perfectiondes choses et des ordonnancementsne peuvent qu’être d’ordre divin. C’estbien pour cette raison qu’est affirmé àla Sourate III, verset 110 du SaintCoran : «Vous aurez été la meilleurecommunauté jamais produite auxhommes pour ordonner le convenable,proscrire le blâmable et croire en Dieu»(traduction du Coran par JacquesBerque dans l’édition Albin Michel,1995). Aussi les Chouhada déclenchantle 1er Novembre 1954 étaient dans l’in-terprétation optimale lorsqu’ils posè-rent le principe de l’instauration d’unEtat «dans le cadre des principes isla-miques» se référant immédiatementaux règles de la morale (akhlaq) et desrelations humaines (muamalat). Ils évi-tèrent de recourir aux vérités cora-niques comme le feraient en confirma-tions les mouvements islamistes ou in-versement en réfutations pour lestendances laïques se complaisant àrevendiquer en position de domina-tion culturelle interprétative, nos ré-férents constitutionnels. Cela ne signi-fie aucunement que la tradition isla-mique elle-même n’ait pas cherché àtraduire ces règles morales et rela-tionnelles car elles ne sont pas figéesdans le marbre des écritures révélées.Déjà Ibn Taymiya et avant lui Ghazaliposaient les principes de la relativitédes règles morales d’existence et sou-lignaient la variabilité des « muamalat»en fonction du temps et des lieux ou-vrant tout grand à leurs successeurs unchamp d’investigation philosophiquemû par un processus jamais solutionné,d’interrogations en intentions divines.Ne dit-on pas systématiquement enbout d’une explication qui se veut pé-nétrante Allah ouaalam (seul Dieusait)? Dès lors, des divergences de sta-tut juridique, social et politique peu-vent investir le champ du temporel éta-blissant une véritable tradition sécu-lière concomitante du questionnementfondamental à la relation divine.Le pouvoir dans cette perspective de-vient l’affaire de tous les hommes quiont le monothéisme, c’est-à-dire la«Paix», en patrimoine commun. Il estd’autant moins plombé par une nais-sance univoque posant une relationdissymétrique entre ceux qui com-mandent et ceux qui obéissent, quel’Islam dès son commencement, se re-vendiqua d’une double inspiration dessources d’autorité, les écritures révé-lées d’une part mais éclairées d’autrepart par la lecture du premier des mu-sulmans, le Prophète (QSSSL) et saSunna. Cette double filiations d’ordreunilinéaire, ajoute un niveau de com-plexité et de plasticité en référents àl’autorité temporelle (le pouvoir) ence sens qu’elle ne l’embrasse pas demanière immédiate, dans sa dimensiond’un rapport de force en expressionpuisqu’il est stipulé en première in-tention dans un monothéisme pluriel,dans le cadre d’une matérialisation hu-maine, celle du Prophète (QSSSL). Laviolence ne devient légitime que dansl’action militaire contre le paganisme,si aucune autre alternative n’est pos-sible. Il nous est donc aisé de dire quele pouvoir en Islam n’est pas penséuniquement en termes de «monopolede la violence légitime» pour citer MaxWeber car il n’est pas stricto sensuissu de «l’indivisibilité des pouvoirs

souverains» pour reprendre une notionjuridique en raison des conditions his-toriques de sa naissance.

L’Islam, messager de paixS’il est fondé de voir dans les relationsde pouvoir, l’expression d’une violencedont le droit ne fait qu’interpréter lescodes, la civilisation islamique pose laquestion de la dissociation fécondeentre la violence et la domination. L’Is-lam appelle pour lui-même et pour l’hu-manité, à une organisation d’égalitédans le cadre de la foi entre les mono-théismes en cherchant à vider la hié-rarchisation des rapports entre domi-nés et dominants dans un effort d’in-terprétation unique dans l’histoire desreligions, de penser Dieu dans une re-lation apaisée en complémentarité eten résonnance d’intelligence auxautres. Dans cette vision cosmogo-nique, c’est la communauté descroyants dans la liberté de leurs en-gagements respectifs (chrétiens,juifs) qui s’unit dans l’exercice dupouvoir alors que chez Max Weber,imprégné de valeurs chrétiennes,c’est la violence qui pré-conditionnele pouvoir. Cependant, il faut noterque pouvoir et violence ne sont paspour l’Islam complètement exclusifsl’un de l’autre, puisque il s’agit aussid’imposer par la Guerre Sainte la ré-vélation du monothéisme au reste dumonde païen. Les rapports entre pou-voir et violence relèvent donc uni-quement d’une nécessité impérieuselorsque les conditions l’exigent, endéfense de la foi et plus tard en dé-fense d’un territoire musulman pourrevenir aux débats politiques quinous préoccupent aujourd’hui. Unechose reste certaine, violence et pou-voir n’impliquent pas d’automaticitéet par conséquent n’en sont pasconsubstantifs. Nous appréhendonsmieux ainsi, le désarroi que fut pourla civilisation andalouse sa confron-tation difficile avec la Reconquista,guerre imposée à son défendant parle monothéisme chrétien de la re-naissance. De même, nous évaluons

désormais à la juste valeur d’une im-mense escroquerie idéologique, lesefforts de ceux du courant de la laï-cité qui cherchent à réduire l’Islam àune dimension de violence innée,pour tenter de provoquer dans lessociétés musulmanes, une confron-tation entre le fait religieux et l’Etat,de même amplitude que celle qui vus’affronter ordre juridique et ordremoral dans une histoire particulièredu rapport à la violence de l’occi-dent chrétien. Il en est ainsi du slo-gan scélérat de «pouvoir assassin». A contrario, ce rapport très dialec-tique de la temporalité à la violence,illumine d’une projection crue la ré-pression au nom de l’Etat dans lessociétés musulmanes qui se viventpar les peuples comme une très fortetransgression des valeurs islamique,bien au-delà de la violence socialeen expression d’un ordre à sauve-garder. Combien de fois n’a-t-on en-tendu après une charge de forces ré-publicaines en confrontations de ma-nifestants des expressions de dépitdu genre, «mayahachmouch, koufar».C’est pour cette raison profonde quenous interprétons le «Hirak» non seu-lement en ce qu’il nous dit des rap-ports sociaux en cours de réaména-gements, mais en ce qu’il nous ra-conte dans son mode expressif de la«salmiya», en réinvention d’un rap-port à la contestation qui emprunteaux valeurs islamiques des réflexesinitiaux. De fait, le mouvement so-cial s’inspire de la déclaration du 1er

Novembre et imagine naturellement,presque organiquement son Algériedémocratique et sociale dans lecadre naturel de ses principes isla-miques.

Guerre idéologique contre l’IslamLe rapport entre violence et pouvoiren Islam est donc très particulierdans la manière de leurs interpéné-trations respectives partielles. Il fonde une séparation d’immédia-teté d’entre les pouvoirs de manièreirrémédiable tout en maintenant une

certaine propension à l’action pro-sélyte, ce qui place les instances lé-gislatives et judiciaires en réserved’initiatives de l’instance exécutivedominée par la figure prophétiquedans un premier temps avant d’êtreprolongée par l’action décisive desquatre premiers califats. C’est la rai-son pour laquelle l’instance exécu-tive doit rester le cœur de l’impul-sion politique qui ne peut être fé-conde que si elle est encadrée demanière rigoureuse par les logiquesjudiciaires. Le parlementarisme do-minant est une suite logique duconstitutionalisme de la rupture ra-dicale entre l ’ordre religieux etl’ordre juridique et se place, de notrepoint de vue, en dehors des dyna-miques profondes de notre civilisa-tion. Par ailleurs, l’ordre du droit estinscrit dans la tradition islamique.Non pas seulement en raison des né-cessités de l’évolution du mondemais en appui de la pratique très enavance sur son temps du Prophète(QSSSL) lui-même. Souvenons-nous de la première ten-tative du Prophète (QSSSL) de ren-trer à La Mecque qui s’est certes sol-dée par un échec temporaire maissur la victoire définitive d’un traitésigné avec les Qurayshites qui pro-mettait le libre accès à La Mecqueaux tribus musulmanes pour l’annéesuivante. Alors qu’Ali Ibn Abi Talebrédige le traité sous les directivesdu Prophète (QSSSL), il se scanda-lise du fait que les Qurayshites ré-clament que l’accord connu sous lenom de Traité d’Houdaybiya (628)soit paraphé de la signature de AbuEl Qasim Mohammed Ibn Abdallah etnon pas en sa qualité de prophète,messager de Dieu. Alors que SayadnaAli fait part au Prophète (QSSSL) deson refus catégorique, ce dernier ac-cepte sans aucune hésitation et posade facto la séparation du divin del’exécutif d’une part mais étendl’ordre légal au monde polythéistepuisque le traité engage l’ensembledes tribus converties à l’Islam, demême que les tribus encore païennesparties co-contractantes sans qu’ilne soit exigé d’elles une obligation deconversion. Le geste est d’une importance cru-ciale en ce sens qu’il affirme la su-prématie du droit sur l’obligation di-vine faites aux musulmans de com-battre les païens mais dans une miseen contextualisation ou l’ordre juri-dique sert aux intérêts bien comprisde la propagation de l’Islam puisquel’année suivante, La Mecque s’ouvreaux musulmans sans qu’«aucunegoutte de sang ne soit versée»… oulorsque l’imaginaire civilisationnels’entre-choque à l’actualité d’impor-tance historique récente. Contrairement à la fable répandue parles laïques, la séparation des pouvoirsest marquée par le sceau du dernierdes prophètes. Aussi établir l’Islam en tant que réfé-rent constituant en exégèse de prin-cipes établis bien avant le monde eu-ropéen nous permettra de poser laquestion du constitutionalisme nonpas comme un mouvement philoso-phique éclairé par «le siècle des lu-mières» mais pour reprendre l’expres-sion pleine de sens de Sigrid Hunkepar «le soleil d’Allah brillant sur l’oc-cident».

(À suivre)Brazi

La notion du pouvoir interrogenotre imaginaire civilisationnel. Elleest marquée depuis le début del’épopée musulmane, par une dis-tinction affirmée dès sa naissanceentre le pouvoir temporel dû à l’ac-tion du Prophète (QSSSL) et l’élé-vation spirituelle révélée par leSaint Coran. Ce domaine de l’im-plication humaine est subséquent dela différence de nature réalisée parl’Islam, entre les religions mono-théistes d’une part, et le paganismed’autre part. C’est de ce comman-dement céleste initial que procèdele phénomène d’embryogenèse àl’œuvre dans la sphère arabo-mu-sulmane accompagnant le déploie-ment en sécularisation originaledes énergies matérielles en diffé-rentiation de soumission à la toute-puissance de la parole divine. Cefut la condition fondatrice de l’ex-pansion en fulgurance de l’Islam quia nourri la capacité des Sahaba à dé-faire leurs adversaires sans recourirnécessairement à la guerre commel’illustre la prise de La Mecque ouplus tard celle de Damas et biend’autres ville d’importance, inscri-vant en impulsions à partir du ber-ceau d’un monothéisme pluriel, la

démonstration de sa foi en un uni-versalisme de confrontation paci-fique exprimé jusque dans son nom(Islam pour Paix), comme optionprivilégiée de son expansion. Nousvoyons pour notre part dans le pa-cifisme (traduit justement par lesmanifestants du 22 février 2019 en«Salmiya»), une référence auxsources d’une attitude civilisation-nelle islamique première. Ce n’estpas le cas de l’histoire chrétienneeuropéenne qui ne vit les princes etrois supplanter l’Eglise que dans desguerres de Cent ans closes par leTraité de Westphalie (1648), me-nant directement à la séparationviolente du pouvoir exécutif del’ordre divin. L’universalisme natu-rellement inclusif de l’Islam desautres religions monothéistes, fondede facto la séparation du pouvoirtemporel d’entre le pouvoir reli-gieux mais dans l’affirmation de laprééminence du monde spirituelsur l’univers matériel. C’est cettesubtilité qui a établi jusqu’à ce jourla nette distanciation entre une ci-vilisation en prétention d’un pouvoirde l’éthique, d’un monde sanctionnéen pouvoir de matérialisme histo-rique.

Réflexions constituantes : du pouvoir (V)actue l La NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

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La NR 6777 - Samedi 6 juin 2020

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Une secousse tellurique de magnitude de 3,1 degrés sur l'échelleouverte de Richter a été enregistrée, jeudi à 9h48 dans la wilayade Batna, a indiqué le Centre de recherche en astronomieastrophysique et géophysique (CRAAG) dans un communiqué.

(Photo > D. R)

Vents forts avec de fréquentestempêtes de sable sur 7 wilayas

Des vents forts, parfois en rafales avec de fréquents soulèvementsde sable, souffleront jusqu’à vendredi matin sur 7 wilayas du pays,indique jeudi un bulletin météorologique spécial (BMS) de l'Officenational de météorologie.

(Photo > D. R.)

Secousse tellurique de magnitude 3,1 degrés à Batna

I N F O SE X P R E S S

I N F O SE X P R E S S

Dans le cadre des ef-forts déployés par lesservices de sécuritéde la wilaya de Tipasapour lutter contre di-vers types de crimi-nels, en particulierceux liés à la vente etau commerce des pro-duits illicites telle quela drogue et les sub-stances psychotropesauprès des jeunes, ladivision mobile de lapolice judiciaire deFouka de la wilaya deTipasa a réussi, cettesemaine à démantelerdeux réseaux crimi-nels organisés en pos-session de stupéfiants,et s’adonnant autransfert et commercede substances psycho-tropes dans les com-munes de Douaoudaet Bouharoun. L'opé-ration a été effectuéeaprès l 'exploitation

d'informations dénon-çant l 'activité sus-pecte de certainsagresseurs criminelsau niveau des villes deDouaouda et Bouha-roun, où un plan de sé-curité serré a été pré-paré pour arrêter lesmembres de ces gangsen exploitant les élé-ments d'information etd'enquête, et i l secompose de huit per-sonnes âgées de 20 à35 ans.

Grâce à ces deuxprocessus, les élémentssuivants ont été saisis :- 2.900 comprimés hal-lucinogènes.- Environ 82 millionsde centimes.- Un véhicule utilitaireutilisé dans le trans-port et la promotionde ces stupéfiants.- Une quantité de mé-

dicaments estimée à34 grammes.- Un fusil de pêche.-Une épée de grandetaille.- Des armes blancheset couteaux de grandetaille.- Deux bouteilles degaz lacrymogène.- 04 téléphones por-tables.Des dossiers judi-ciaires ont été dépo-sés contre les élé-ments des deux ré-seaux pour «détention,transfert, dissimula-tion et trafic de sub-stances psychotropes»dans le cadre d’ungroupe criminel orga-nisé, les inculpés ontété déférés devant letribunal régional com-pétent de la Répu-blique.

Mohamed El Ouahed

Tipasa

Le service permet d'organiser des réunionset des leçons en ligne qui respectent les nou-velles normes qui ont été appliquées pen-dant la période de propagation du corona-virus. Les utilisateurs de la messagerieViber à travers le monde entier pourront dé-sormais passer des appels vidéo avec jus-qu'à 20 personnes et ce, afin de répondreau besoin croissant d'appels vidéo et pouraméliorer également les communicationspersonnelles et professionnelles entre per-sonnes confinées. Alger, le 03 Juin 2020, Ra-kuten Viber, l'une des principales applica-tions d'appel gratuites et sécurisées aumonde, annonce que la fonction d'appelvidéo de groupe sera opérationnel à partirdu dimanche 07 Juin. Cette fonctionnalitépermet désormais d’effectuer des appelsvidéo de groupe jusqu'à 20 personnes etsera lancée pour une durée illimitée. L'idéea été inspirée par l'énorme succès de lafonction d'appel vocal de groupe. Viber adonc décidé d'ajouter de la vidéo à cettefonction et de répondre à la demande crois-sante d'appels vidéo et d'élargir le champde la communication, que ce soit avec la fa-mille, les amis ou les collègues.La distanciation sociale et l'adaptation pro-gressive à la situation actuelle obligent les

gens à repenser leur façon d'organiser desréunions, penser à rencontrer d'autres per-sonnes est quelque chose que les gens fonttous les jours et même plusieurs fois parjour. Que des chefs organisent des cours decuisine ou que des professeurs de yogaforment leurs élèves à maîtriser les cyclesrespiratoires, tous les groupes de travailont besoin d'une plateforme où ils se ren-contrent. Grâce à la fonction d'appels vidéo,ils peuvent désormais exécuter toutes cesfonctions facilement sur l'application Viber,avec de nombreuses fonctionnalités tellesque le partage d'écran et la diffusion vidéopour les appareils mobiles et les ordina-teurs de bureau. La fonction d'appel vidéode groupe est un ajout pratique à d'autrescapacités de Viber, telles que les conversa-tions de groupe allant jusqu'à 250 personneset les appels vocaux de groupe jusqu'à 20contacts.

Pour démarrer un appel vidéo degroupe, l'utilisateur doitsimplement suivre ces étapes :- Cliquer sur le nouveau bouton «Vidéo»ajouté en haut de l'écran, ou ajouter simple-ment plus de participants à un appel vidéoen cours.

- Profiter pour voir et parler avec des amis,des membres de la famille ou des collègues.Les appels vidéo de groupe donnent à l’uti-lisateur l'avantage de parler, en plus de vi-sionner sa vidéo et de la partager avec tousles appelants. Les utilisateurs peuvent éga-lement choisir de projeter ou pas leurpropre vidéo sur l’écran pendant un appel.Les utilisateurs peuvent également couperleur micro ou mettre la vidéo en pause pen-dant l'appel, ainsi que voir si les autres par-ticipants sont en mode muet ou en modevidéo désactivé. «Nous sommes impa-tientde permettre aux utilisateurs de parti-ciper à des appels vidéo incluant jusqu'à 20personnes et nous allons élargir et dévelop-per cette fonctionnalité bientôt. Viber ré-pond à un besoin important pour la so-ciété, maintenant plus que jamais, en per-mettant aux utilisateurs de communiquerfacilement. Désormais, les discussions se-ront une partie importante de notre vie, etce, beaucoup plus qu’avant. Nous avonsdonc décidé de lancer cette fonctionnalitéafin d’attirer progressivement les utilisa-teurs vers une nouvelle réalité lorsque lesréunions ne sont pas possibles» , dira OfirEyal (Directeur des Opérations chez Viber).

C.P

Oum El Bouaghi

Création de 2 laboratoires de rechercheConformément à la décisionministérielle datée du 29 avril 2020sous le numéro 148 émanant dudépartement de l'enseignementsupérieur de la recherchescientifique, l'université Larbi BenM'hidi de Oum El Bouaghi vient de sedoter de 2 nouveaux laboratoires derecherches dans les spécialitésécologie fonctionnelle etenvironnement et un laboratoire dematériaux naturels, moléculesbiologiques et leur applicationbiotechnologiques. Ces 2 nouveauxlaboratoires viennent renforcer celuides biomolécules et del'amélioration des plantes. Ces 2nouvelles structures enrichissent laplateforme de recherche del'université de Oum El Bouaghi ets'ajoutent aux 19 laboratoires dont 7ont été agrées durant cette année.En attendant l'acquisition deséquipements spécifiques, ces 2nouveaux laboratoires, une foisopérationnels vont être gérés par desprofesseurs chercheurs et desétudiants doctorants ayant déjàacquis une expérience dans ledomaine et qui vont contribuernotamment dans la filière debiotechnologie et de la virologie,surtout en ce moment pourentreprendre des actions en vue deproduire et de développer lesconnaissances scientifiques et departiciper à la lutte contre lapropagation de la pandémie ducoronavirus. Conscient des missionsqui leur seront dévolues,l'encadrement de l'université deOum El Bouaghi qui n'est pas àprésenter se dit déterminé àeffectuer des efforts considérables etde hisser le niveau éducatif de laformation afin d'assurer des résultatsprobants et de promouvoirl'université et la recherchescientifique et par la même,préserver cet acquis et dispenser lesavoir.

A. Remache

é c h o s

Viber lance le service d'appel gratuit de vidéoconférence en ligne

A ï n K e r cha ( O um E l - Bouagh i )

Arrestation de 2 cambrioleursDans le cadre de la lutte contre la criminalité soustoutes ses formes, notamment l'atteinte aux biens etsuite à une plainte déposée par un citoyen en datedu 28/5/2020, qui a fait l'objet d'un vol à l'intérieurde son domicile dans la ville de Aïn Kercha par desinconnus, La victime a fait savoir que lescambrioleurs se sont emparés d'une sommeimportante, une quantité de bijoux et un casier enacier. L'enquête déclenchée par les éléments de lapolice judiciaire, en coordination avec les policiers dela brigade itinérante de la même ville, a permisl'identification et l'arrestation de 2 individus âgés de29 et 31 ans impliqués dans ce vol et par la mêmerécupérer tous les objets volés dont une somme de247.900 DA, 498,8 grammes de bijoux évalués à 415millions de centimes ainsi qu'un casier en acierabandonné dans un oued par les accusés dans cetteaffaire du cambriolage. Les deux mis en causes ontété présentés devant le tribunal de Oum El-Bouaghiterritorialement compétent pour les chefsd'inculpation d’«association de malfaiteurs et volnocturne avec effraction».

A. Remache

Deux réseaux criminels spécialisés dans le trafic de drogue appréhendés

Covid-19

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mondeLa NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

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Annexion de la Cisjordanie, une troisièmeintifada en route ?

Palestine occupée Arabie saoudite

n Rapatriement par la force des opposants à Mohamed Ben Salmane. (Photo > D. R.)

Le Général de l’armée israé-lienne, Michael Milstein, atenté d’examiner sous dif-férents angles la décisiondu régime de Tel-Aviv d’an-nexer environ 30% de la Cis-jordanie, et en arrive à laconclusion que les dévelop-pements survenus ces der-niers mois en Cisjordanie,la suspension de la coopé-ration de sécurité avec Tel-Aviv par l’autorité auto-nome par exemple, n’au-raient pour effet qu’uneexacerbation de la situationdans cette région. Le chefdu Forum des études pales-tiniennes, affilié au centred’études de Moshe Dayanà l’université de Tel-Aviv, aprécisé que l’autorité auto-nome palestinienne n’avaitpas l’intention de couperles moyens de communica-tion existants avec Israël etqu’elle n’aimait pas voir sesstructures gouvernemen-tales et économiques fragi-lisées en raison des esca-lades. C’est ainsi qu’il s’estexprimé, au journal israélienYediot Ahronot, au sujet del’effort de Ramallah d’aug-menter la pression interna-tionale sur Israël pour em-pêcher un changement uni-latéral de la réalité parl’annexion de la Cisjordanie.Le journal en ligne Rai al-Youm a rapporté en réfé-rence à Milstein : «La prin-cipale menace n’est pasl’Autorité palestinienne etses plans, mais la réactiondu peuple palestinien, plusprésent que jamais aupara-vant».L’analyste israélien ajoutepar la suite : «Dans le passé,le peuple palestinien préfé-rait ne pas s’engager dansdes conflits intenses et vivresa vie, mais des change-ments radicaux ont affectéle comportement de cettenation, dont le plus impor-tant est la mauvaise situa-tion économique due au co-ronavirus. Par conséquent,la stabilité économique estle principal obstacle à latroisième Intifada palesti-nienne». Il pense que lespropos des autorités de Ra-mallah sur l’arrêt de la co-ordination de la sécuritéavec Israël auraient été malinterprétés et que cela pou-vait être perçu comme unfeu vert pour intensifier lesviolences contre les Pales-tiniens.Et de poursuivre : «Cela en-couragera probablement lesPalestiniens à lancer une at-taque armée contre Israël».«La fermeture des canauxde dialogue et de coordina-tion augmentera les situa-tions de malentendus», aconclu Millstein. Fin avril,le Premier ministre, Benja-min Netanyahu, et, le chef

du parti Bleu-Blanc, BannyGantz ont convenu de com-mencer à annexer de vastesparties de la Cisjordanie audébut du mois de juillet, ycompris la vallée du Jour-dain et toutes les coloniesjuives de la Cisjordanie oc-

cupée. Alors que le hautmembre de l’armée israé-lienne n’écarte pas l’émer-gence d’une troisième Inti-fada palestinienne, les mi-litaires israéliens ontcommencé une nouvellevague de violences contreles habitants des territoirespalestiniens. Le vendredi 29mai, les forces israéliennesont tiré à balle réelle surdes jeunes Palestiniensdans le village de Ni’lin àl’Ouest de Ramallah, en Cis-jordanie.Mercredi matin, les forcesd’occupation ont fait irrup-tion à Ni’lin et arrêté et dé-tenu un certain nombre dejeunes palestiniens. Dans laville de Jénine, les militairesisraéliens ont usurpé uneterre agricole dans la villede Ya’bad et cela a abouti à

des affrontements entre Pa-lestiniens et sionistes. Selonun autre rapport, l’arméed’occupation israélienne n’apas autorisé les fidèles à en-trer dans la mosquée d’Ibra-him (caveau des pa-triarches), malgré la levéedes restrictions dans le lieusaint en raison de la pandé-mie de coronavirus. Les af-frontements surviennentalors qu’Israël envisage deconcrétiser son plan d’oc-cupation de 30% de la Cis-jordanie. Dans une inter-view, Netanyahu a réitéréla mise en œuvre dudit plan. Dans ce contexte, un comitéaméricano-israélien redes-sine depuis plusieurs moisles cartes des zones men-tionnées de la Cisjordanie.

Mohamed El-Ouahed

L’Algérie principal fournisseur de gaz àl’Espagne : Sonatrach prend le contrôle du2e gazoduc reliant l’Algérie à l’Espagne

,Selon le très serieuxsite Startegika 51, leprince héritier Moha-mad ben Salmane pour-suit sa politique de ra-patriement par la forceet la contrainte de ceuxqu’ils soupçonnent devouloir s’opposer à sonintronisation et qui ontpris le chemin de l’exil.Il a recours désormaisà un nouveau moyenqui n’a jamais été uti-lisé auparavant par lesprédécesseurs de sonpère le roi Salmane : ar-rêter les proches deces opposants pour lesfaire chanter et lesamener à rentrer aupays. La dernière deses victimes est Saadal-Jabri qui a fui au Ca-nada où il a obtenul’asile politique.Le cardiologue son filsKhaled qui vit avec lui,a raconté pour leMiddle East Monitor(Memo) que ses frèreset sœurs, Omar etSarah (21 et 20 ans) ontété arrêtés le 16 marsdernier lors de la per-quisition de leur mai-son par une vingtained’éléments des forcesde l’ordre saoudiennes.Leur sort est depuis in-connu, a-t-il précisé.Saad Al-Jaabri a été unresponsable sécuritairede premier rang en Ara-bie saoudite. Détenantun doctorat de l’Univer-sité Edinburgh auRoyaume uni, il a jouéun rôle crucial dansplusieurs dossiers sé-curitaires sensiblesdans la région, en l’oc-currence la lutte contreAl-Qaida et la protec-tion des installationspétrolières. SelonMemo, il était encontact avec la CIA surl’Irak, la Syrie, l’Iran etle Yémen et aussil’agent de liaison avecles «5 yeux». En allusionaux services des ren-seignements de 5 pays,les USA, la Grande-Bre-tagne, l’Australie le Ca-nada et la New Zé-lande. Son fils Khaledconsidère que c’est la

relation étroite de sonpère avec les Frèresmusulmans qui apoussé les autoritéssaoudiennes à le sus-pecter sans cesse.Ayant été le bras droitde l’ancien prince héri-tier et ex-ministre del’Intérieur Mohamadben Nayef que le roiSalmane a très viteremplacé par son filsMohamad ben Salmane,ceci explique la suspi-cion que ce dernier luivoue. Saad al-Jabri étaitministre d’Etat etmembre du Conseil desaffaires sécuritaires etpolitiques lorsque benNayef a été destitué.Des sites d’informationont quant à eux indiquéque les divergencesentre lui et MBS remon-tent à bien avant cettedestitution.Elles ont éclaté à lamort du roi Abdallah etl’intronisation du roiSalmane. Il était entreautre opposé à laguerre contre leYémen, estimant queses résultats seraientimprévisibles. Ce qui arendu fou MBS qui étaitalors ministre de la Dé-fense. Selon le Washing-ton Post, Jabri a étédémis de ses fonctionsaprès une rencontreavec le directeur de laCIA John Brenan à Wa-shington, à l’insu deMBS, en 2015. C’est de-puis cette date qu’il aémigré et n’est plus re-tourné au royaume.Alors qu’MBS tente partous les moyens de ra-patrier tous les oppo-sants à son accessionau pouvoir. L’exempledu journaliste JamalKhashoggi en est leplus tragique. Il a ététué dans l’enceinte doconsulat saoudien à Is-tanbul parce qu’il nevoulait pas rentrer auroyaume. Depuis qu’ilest au Canada, Jabriaussi a été contacté pardes responsables saou-diens qui lui ont de-mandé de rentrer.

Mohamed El-Ouahed

? Medgaz, qui relie l’Algérie à l’Espagne, estpassé le 30 mai 2020 sous le contrôle deSonatrach qui a annoncé l’acquisition de 19,10%des actions de l'entreprise espagnole CepsaHolding. L’Algérie détient désormais 51% desactions de Medgaz, selon un communiqué officielpublié sur son site. La Société nationalealgérienne des hydrocarbures (Sonatrach) aprofité de l’occasion pour racheter les actionsdétenues par la compagnie espagnole CepsaHolding dans la société Medgaz SA qui gère etexploite le gazoduc offshore (Medgaz) reliantl'Algérie à l'Espagne, devenant l’actionnairemajoritaire. La note informe que la sociétéalgérienne a acquis samedi 30 mai 2020 ; 19,10%des actions détenues par la compagnie CepasaHolding dans le gazoduc Medgaz, augmentant saparticipation de 8,04% dans la société qui legère. A en croire les informations divulguées, «laparticipation de Sonatrach passe ainsi de 42,96%à 51 % dans la société Medgaz SA ajoutant que les49% restants sont détenus par son partenairehistorique espagnol Naturgy. La Sonatrach«renforce ainsi sa position en tant quefournisseur majeur et fiable du gaz algérien auxclients importateurs vers l'Europe, en particulier lapéninsule ibérique à travers le gazoduc Medgaz»,souligne le document. Le ministre de l’ÉnergieMohamed Arkab cité par l’agence APS a déclaré le29 octobre 2019 devant la Commission des affaireséconomiques à l’Assemblée populaire nationale(APN) que «60% des réserves initialesd’hydrocarbures du pays étaient épuisées». Il aprécisé que cette situation résultait de la haussede la consommation locale et de l’exportation.Selon lui, la nouvelle loi des hydrocarbures a pourbut de partager des risques induits parl’exploration avec des partenaires détenant descapacités technologiques et financières. Il estimeque ça permettra le renforcement de la place deSonatrach en tant que principal acteur dans lesactivités de l’amont pétrolier et la transformationdes hydrocarbures, «il s’agit d'encourager et derenforcer le partenariat visant l’intensification desefforts d’exploration et l’augmentation desréserves du pays de façon à assurer la sécuritéénergétique à long terme et les ressourcesnécessaires à la croissance socio-économique», a-t-il expliqué. Le projet de loi de Finances 2020affirme que l’Algérie fera face à une baisse de sesrecettes de 8,3%, et ce, malgré une hausse de

5,3% de la fiscalité ordinaire. Cette baisse globales’explique par le fait que le gouvernement tablesur un recul de la fiscalité pétrolière en 2020,principale source de devises pour le pays. Lerecours au partenariat étranger constitue un choixstratégique pour l’Algérie, qui vise le partage desrisques liés à l’activité exploration et le bénéficedes apports technologique et financier nécessairesà la relance de l’activité. Mohammed Arkab avaitdéjà confié que l’une des raisons qui avaientpoussé le gouvernement à réviser cette loi était lefaible taux d’exploration pétrolière enregistré cesdernières années par rapport à l’objectif fixé. Il aainsi rappelé que sur un total de 67 sitesd'exploration, qui font l’objet d'appels d'offresinternationaux depuis 2005, il n'a été enregistré àce jour que 19 offres et 13 contrats signés. L’Algérieest le principal fournisseur de gaz de l’Espagne, carelle dispose de deux pipelines sous-marins quirelient les deux pays, ce qui rend le transportbeaucoup moins cher. 60% de la capacitéd’acheminement de Medgaz sont destinés aumarché espagnol, le reste est consacré àl’exportation vers d’autres pays européens. Elleexporte 8,2 milliards de mètres cubes versl’Espagne via le gazoduc Medgaz d'un diamètre de24 pouces et d'une longueur de 210 kilomètres,augmentera sa capacité à 10,2 milliards de mètrescubes au cours du 1er trimestre 2021 grâce au rajoutd'un quatrième turbo-compresseur au niveau dela station de compression de Beni-Saf, dansl’Ouest de l’Algérie, conclut le communiqué. Lesexportations algériennes de gaz naturel versl’Espagne ont chuté à un niveau record au mois demars, a rapporté le 11 mai le journal espagnol ElConfidencial. Selon le média, les importationsespagnoles ont atteint leur plus bas niveauhistorique en raison de la concurrence russe etaméricaine, qui propose du GNL à bas prix.D’après les statistiques de la Cores, société qui gèreles réserves espagnoles d’hydrocarbures, ceci apermis aux États-Unis d’augmenter leursexportations vers l’Espagne, dépassant celles del’Algérie pour le deuxième mois consécutif. Eneffet, les entreprises américaines ont augmentéleurs ventes à l’Espagne de 467% au cours desdeux derniers mois, alors que les exportationsalgériennes ont diminué de 30%. Entre janvier etmars, l'Espagne a ainsi importé 20.251 GWh deGNL américain contre 19.748 GWh algérien.

Oki Faouzi

Un haut membre del’armée d’occupationisraélienne penseque l’annexion d’unepartie de la Cisjor-danie par Israël vaprovoquer une nou-velle vague de vio-lences dans les ter-ritoires palestinienset qu’elle serait àl’origine d’une nou-velle Intifada.

Après Khashoggi, Jabri est la nouvellevictime de MBS, à travers ses fils

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L es prévisions de la Banque mon-diale tablent sur une contractionde 3% du PIB en 2020 suite à lachute des investissements publics,

qui représentent 44% de la totalité des in-vestissements, les efforts visant à stimulerl’investissement privé, comme l’abrogationde la règle 51/49 pour les secteurs non stra-tégiques, étant entravés par des incerti-tudes nationales et mondiales.De ce fait le taux de chômage devrait s’ac-croitre en raison de la cessation d’activitéde plusieurs entreprises, notamment dansle secteur du BTPH et la rupture des ap-provisionnements en provenance de Chineet d’Europe en raison de l’épidémie deCovid-19, qui représentent plus de 80 %des importations algériennes, pourrait en-traîner une hausse les prix des importa-tions,.

Eviter le mythe de la renteIl s’agit d’abord d’éviter le mythe que lesexportations de matières premières bruteset semi brutes qui ne donnent qu’un tauxde profit faible, pas de rente, ou le mythemonétaire de l’importance des réserves dechange, produit de la rente sont facteursde développement. Remémorons-nous ledéclin de l’Espagne pendant plus d’unsiècle, après avoir épuisé ses stocks d’orvenu d’Amérique. Voyez l’expérience de laRoumanie communiste de Nicolae Ceau-sescu avec une dette nulle mais une éco-nomie, une corruption généralisée et uneéconomie en ruine. Pour le phosphate, leprix est fluctuant, supposant une connais-sance parfaite du marché boursier inter-national afin d’éviter d’importantes pertes,ayant varié en octobre 2019 à 77,50 dollarsla tonne et en avril 2020 à 70,75 dollars latonne. Ainsi si l’Algérie exporte trente mil-lions de tonnes de phosphate brut annuel-lement à un cours moyen de 100 dollars,une hypothèse très optimiste par rapportau cours mondiaux, à prix constant 2020 ,nous aurons un chiffre d’affaire de troismilliards de dollars et moins de 2,5 milliardsde dollars au cours actuel. Comme danscette filière, les charges sont très élevées

(amortissement et charges salariales no-tamment) un minimum de 40%, le profitnet serait d’environ 1,8 milliard de dollarpour un cours de 100 dollars et moins de1,4 milliards de dollars pour un cours de70 dollars. En cas d’association avec unpartenaire étranger et prenant selon la règledes 49/51%, le profit net restant à l’Algérieserait légèrement supérieur à 900/700 mil-lions de dollars pour les deux scénarios.Concernant le fer en avril 2020, le prix dufer s'établit à 85 dollars la tonne, en baissede 4,7% sur un mois et de 9,6% sur un an.A un cours optimiste de 100 dollars, latonne du fer brut, pour une exportation de30 millions de tonnes, nous aurons une re-cette brute 3 milliards de dollars. Mais àce montant, il faudra retirer plus de 50%de charges (le coût d’exploitation est trèsélevé) restant 1,5 milliards de dollars. Cemontant est à se partager et selon la règledes 49/51%, avec le partenaire étrangerrestant à l’Algérie en cas de 30 millions detonnes, moins de 800 millions de dollars.On est loin des profits dans le domaine deshydrocarbures du moins lorsque le coursdu pétrole dépassait 60/70 dollars le barilet le gaz 10/12 dollars le MBTU. Il s’agitégalement d’éviter le mythe que la financeislamique via la sphère informelle environ33% de la masse monétaire en circulationselon la Banque centrale, qui a sa proprelogique (voir Mebtoul étude réalisée pourle 4e Think Tank mondial IFRI Paris étudesur la sphère informelle décembre 2013),que certains, sans analyses objectives etpour des raisons essentiellement idéo-logues préconisent pour combler le déficitbudgétaire et dynamiser l’investissementet ce comme je viens de le démontrer dansune interview à Radio Algérie Internationalele 10 mai 2020. L’objectif de la finance isla-mique est noble, étant de promouvoir l'in-vestissement dans des actifs tangibles, lesinvestissements devant être adossés à desactifs réels, le banquier ne devant pas êtreseulement prêteur mais co-investisseur duprojet financé, ses revenus correspondantà une quote-part des résultats issus du pro-jet financé, permettent d'atténuer le risqueselon le principe du partage des pertes etprofits. Cependant, il ne faut pas se faired’illusions, selon certaines estimations in-ternationales, en 2019, la finance islamiquedans le monde sur un total de financementmondial global dépassant 250 000 milliardsde dollars, malgré son encours estimé àenviron 2 500 milliards de dollars, ne re-présente moins de 1% de la finance clas-sique. C’est pourquoi, il faut éviter le mythedu juridisme car une Loi n’étant qu’une loidevant comprendre le fonctionnement dela société pour agir concrètement. Aussi,face aux tensions financières et budgétairesinévitables entre 2020/2022, j’attire l’atten-tion du gouvernement algérien que les re-cettes néo-keynésiennes de relance de lademande globale ne s’appliquent pas à l’Al-gérie qui ne souffre pas de rigidités conjonc-turelles, devant comparer le comparablecomme l’économie vénézuélienne et nonles USA et l’Europe reposant sur une éco-nomie productive, alors que l’économie al-gérienne a pour fondement la rente des hy-drocarbures avec un déclin de l’appareilproductif hors rente, excepté certains seg-ments de l’agriculture. Une Nation ne pou-vant distribuer plus que ce qu’elle produit,donc attention à la dérive salariale que cer-tains experts algériens (vision populiste)proposent qui ne peut que conduire à ladérive inflationniste qui pénalisera les

couches défavorisées, sans relancer la ma-chine économique. Cependant durant cetteconjoncture difficile, la cohésion socialeest vitale, nécessitant des subventions ci-blées au profit des couches les plus dému-nies, car distribuer des revenus sans contre-parties productives conduit à terme au sui-cide collectif

Face à la crise , plus de rigueurbudgétaire et mobilisation descompétences nationales autourd’objectifs précisIl faut être réaliste, avec moins de 40 mil-liards de dollars de réserves de change fin2020, sous certaines conditions, sinon lesprévisions de la Banque mondiale de ces-sation de paiement, se concrétiseront lami 2021, le risque est l’épuisement des ré-serves de change, le premier semestre 2022supposant une mobilisation générale, plusde rigueur budgétaire, une profonde refontepolitique reposant sur la moralisation tantdes dirigeants que de la société qui condi-tionne la mobilisation générale autour descompétences nationales. Evitons toute si-nistrose. L’Algérie dispose de compétencessuffisantes localement et à l’étranger pours’en sortir à condition d’un retour à laconfiance Etat-citoyens, de développer unestratégie économique basée sur nos capa-cités propres, d’opérer les choix judicieuxavec nos partenaires étrangers et enfind’utiliser nos richesses pour un dévelop-pement durable. Se mentir les uns les autresou se cacher la réalité nous entraînera ir-résistiblement vers d’autres épreuves tra-giques qu’aucun Algérien patriote ne sou-haite. En économie, le temps ne se rattrapejamais et le temps presse pour redresserle bateau Algérie et l’éloigner de la zonede tempêtes qui le guette. Il y a lieu procé-der sans complaisance à un examen trèslucide de la situation pour mieux réagirdans plusieurs segments de la vie écono-mique et sociale : tels l’éducation-formation,le savoir pilier du développement, la santé,la modernisation de l’agriculture, la culturefinancière des acteurs économiques, l’effi-cacité de l’administration, la relance desentreprises, à travers une nouvelle politiqueindustrielle, lutter contre les déséquilibresrégionaux et les inégalités sociales, la for-mation civique et politique de la jeunesseet tant d’autres domaines. Dans le cadrede la bonne gouvernance, j’ai transmis despropositions pour le président de la Répu-blique M. Abdelmadjid Tebboune et ce afind éviter des dépenses inutiles que l’on voilepar de l’activisme, reflétant une panned’idées, habitués à dépenser et non à gérerà partir de normes standards. Aussi, faceà une situation certes complexe, je proposeque la présidence de la République donneordre, avec un comité de suivi à son niveau,pour un inventaire de toutes les étudesopérationnelles réalisées tant au niveau duPremier ministère que de l’ensemble desdépartements ministériels, des grandesinstitutions de la République y comprisl’Université et des grandes sociétés natio-nales qui ont coûté un montant faramineuxen devises, de les réactualiser afin de lesadapter à la conjoncture actuelle locale etmondiale. La modestie et le dialogue productif étantl’outil de la bonne gouvernance, évitonsde croire que l’on détient la vérité et lesmeilleures solutions en effaçant tout ce quia été réalisé par nos prédécesseurs, devivre éternellement sur l’illusion de la rentedes hydrocarbures, des matières premières

qui ne peut que conduire à des impactsnégatif, géostratégiques économiques, so-ciales et sécuritaires, qui peuvent déstabi-liser l’Algérie. Au moment où l’épidémiedu coronavirus a ébranlé tous les pays dumonde à la recherche de solutions et doncce n’est pas propre à l’Algérie, pays à fortespotentialités, il y a urgence, pour des rai-sons de sécurité nationale et de rigueurbudgétaire, un changement de paradigmeculturel si l’on veut mettre en place unenouvelle stratégie de développement dansle cadre des valeurs internationales, sup-posant de l’action sur le terrain et non desthéories abstraites. Car, selon nos informa-tions, certaines institutions sont en trainde reproduire des audits déjà réalisés, danstous les domaines sciences exactes etsciences sociales, et dont les recomman-dations n’ont pas été appliquées. Pourquoice double emploi - pertes de temps et d’ar-gent qui n’apportera rien de nouveau etpas de valeur ajoutée aux autorités - avecdes chevauchements des missions sanscohérence. C’est que la mentalité bureau-cratique est de croire que c’est en créantde nouvelles structures ou de nouvelleslois que l’on résout les problèmes de la so-ciété, renforçant l’emprise bureaucratique.Alors que l’objectif est de proposer des so-lutions opérationnelles et non théoriquesen regroupant toutes les énergies créatricesau sein de structures homogènes débu-reaucratisées et décentralisées, face à unmonde de plus en plus complexe et incer-tain dont les décisions, au temps réel, tantconjoncturelles que stratégiques doiventêtre fondées sur des entités pluridiscipli-naires. Sur une entrée en devises entre2000/2019 de 1000 milliards de dollars etune sortie de devises de 935 milliards dedollars pour les importations de biens etservices, (la différence étant le solde desréserves de change fin 2019), si l’on prend15% pour les services, avec certainementdes surfacturations plus faciles que pourles biens (cette corruption à combattre quigangrène la société impliquant plus detransparence et de démocratie , nous au-rons 140 milliards de dollars et pour 10%plus de 93 milliards de dollars, deux à troisfois les réserves de change, qui risquentde terminer à moins de 40 milliards de dol-lars fin 2020, sans compter les coûts en di-nars des études, ces montants étant sousestimées, puisque selon les données tantde la Banque centrale que du FMI les sortiesde devises seulement entre 2010/2019 ontfluctué annuellement entre 9/11 milliardsde dollars. En résumé, s’imposent des stratégiesd’adaptation réalistes, au sein d’une nou-velle gouvernance, tenant compte des nou-velles transformations du monde dans ledomaine sanitaire, économique, social, cul-turel et sécuritaire entre 2020/2030 et unemobilisation de toutes les compétencesnationales locales et à l’étranger mais nedevant pas être utopique devant d’abordretenir celles qui sont encore en Algérie. Car dans la pratiques des affaires, n’existentpas de sentiments et de fraternité et nosresponsables doivent s’éloigner du senti-mentalisme en privilégiant à l’instar desgrands pays USA, Europe, Chine, Inde etautres nos intérêts propres et que la surviede l’Algérie, sans être chauviniste, dépenddes Algériens eux-mêmes.

(Suite et fin)A. M.

contributionLa NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

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L’évolution des recettes deshydrocarbures qui représentantdirectement et indirectementavec les dérivés plus de 98% desrecettes en dévides, face à uneéconomie extériorisée où le tauxd’intégration des entreprises nedépasse pas 15%, déterminefondamentalement la structuredes lois de Finances en Algériedepuis l’indépendance politique.

Face à la crise, urgence d’une planificationstratégique et d'une nouvelle gouvernance

La loi des Finances complémentaire 2020 et baisse drastique des recettes des hydrocarbures

Professeur des universités, expert internationalDr Abderrahmane Mebtoul

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Les initiateurs envisagent d’en réunir desdizaines de milliers d’autres. Elle fait suiteà la tendance « affaire classée sans suite »que les plus hautes autorités de l’Etat,celles locales et les institutions représen-tatives de l’écologie semblent vouloir adop-tée en attendant des jours meilleurs. Ces au-torités sont beaucoup plus préoccupéespar la pandémie de Covid-19. Cette ten-dance a suivi l’appel lancé par les citoyensà l’effet d’intervenir rapidement pour sau-ver une dizaine d’arbres du Cours de laRévolution. Au-delà de la beauté qu’il ajouteà ce site, le Cour de la Révolution de An-naba est porteur de perspectives pour letourisme local. Ce que les gérants des ca-fétérias à l’esprit mercantile n’ont pas prisen compte avant de s’attaquer aux arbrescentenaires du Cour. Datant du début de lapériode coloniale, ils se meurent. Dans unetentative de préparer illicitement l’exten-sion de leur commerce, ils déversent quo-tidiennement et volontairement des pro-duits pétrochimiques (essence et gasoil) ouchimiques (javel, désinfectant et désher-bant) dans le carré servant de protectionaux arbres. Selon notre enquête effectuéesur le terrain et dont les conclusions ont étéconfirmées par plusieurs praticiens de laSanté publique, les substances utiliséescomme pesticides l’ont été également pard’autres gérants. Ces derniers ont été en-

couragés par l’absence d’une quelconquesanction des services concernés, y comprisla direction des Forêts et de l’Environne-ment. « Nous nous sommes déplacés à la di-rection de l’Environnement de Annaba etcelle des Forêts où on nous a informé quele dossier des arbres du Cour de la Révo-lution a été pris en charge», a déclaré un des

membres de l’association écologique deAnnaba. Du côté des décideurs locaux, l’onsemble omettre le fait que le Cour de la Ré-volution est un important facteur de dé-veloppement du tourisme. Il s’agit du plusimportant point de chute de tous ceux quivisitent Annaba ou qui y séjournent. C’estque il ne se limite pas uniquement à l’aspectécologique. Il est aussi sanitaire, car l’uti-lisation des pesticides sur les arbres, peut-être pour beaucoup dans les augmenta-tions des risques de développement descancers. L’on a cité notamment, les leucé-mies, cancers de la prostate, testicule, ducerveau et de la peau. Pour l’heure, le dé-versement des pesticides permet aux gé-rants de réduire la régénération des bran-chages des arbres et des, oiseaux consé-quence de l’altération du site ou auxpiaillements. Les gérants ne veulent plusvoir également les déjections en grandnombre et des exhalaisons déplaisantesdes oiseaux qui nuisent à leur chiffre d’af-faires. A l’image de celui implanté face àcelui qui portait l’enseigne du Café de laPaix aux tables et chaises à osier. Ce gé-rant de cafétéria suivi par deux autres,n’ont pas trouvé mieux que les pesticidespour pour tuer les arbres et faire fuir oi-seaux afin d’éviter d’être submergé, auquotidien par les nuisances. Celles quegénèrent les arbres centenaires ou les oi-

seaux à renouvellement saisonnier. Entout état de cause, le Cour de la Révolutionest un lieu qui donne toute sa plénitude auqualificatif de « la Coquette » que l’on at-tribue à la ville. A Elle seule, cette espla-nade appelée à s’étendre, est ornée d’édi-fices historiques prestigieux dont leThéâtre régional et l’hôtel d’Orient réa-lisé au lendemin de l’occupation françaisede notre pays. Ce lieu majestueux trainetant d’histoires vécues avant, durant pren-dant et après notre Guerre de libération.Le Cour de la Révolution connu est ap-précié par tousles visiteurs. Y comprispar ceux venus d’ailleurs au-delà des fron-tières de la wilaya, de la région et celles dupays. Les altérations en profondeur desarbres centenaires, (branches et racines)subies par des pesticides sont apparentes.Elles sont le fait de personnes incultes àl’esprit mercantile qui les déversent entoute impunité. Ce qui leur permet déjà detransformer en terre brûlée les carrés deprotection pour les transformer en es-paces commerciaux. Faute de réactiondes autorités locales, ils finiront par êtrehabillés de béton et commercialement oc-cupés par des tables et chaises en plas-tique. Le carré de protection en bétonque la commune a érigé pour préserverchaque arbre de toute dégradation n’auraitservi à rien. A. Djabali

Annaba

régions La NR 6777 - Samedi 6 juin 2020

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Des arbres centenaires du Cour de la Révolution menacés de disparition

Pas de produits pesticides autourdes arbres centenaires du Courde la Révolution, telle est cetteautre revendication qui a fait sonapparition ces derniers jours àAnnaba. Elle reflète l’expressionunanime des citoyens de la qua-trième ville d’Algérie et d’ailleurs.C’est aussi l’appel de nombreuxmembres d’associations écolo-giques au travers des pétitions.Ils envisagent de les adresser à laministre de l'Environnement etdes Energies renouvelables, MmeNassira Benharrats, au wali et audirecteur de l’Environnement dela wilaya de Annaba. La mobili-sation est déjà importante avecune pétition qui a réuni des mil-liers de signataires.

Pour une Algérie nouvelle et un État de droit !La mise en place de ces deux structures ré-cupérées comme un élément du patrimoinenational, certains principes de base (collé-gialité hiérarchisée des organes d'exécution)auxquelles s'ajoutent des règles nouvellesfort importantes des institutions nationalesnaissantes, un Etat fort se doit d'être démo-cratique, sérieux, régi par les lois et basésur une morale, un état qui saura survivre auxgouvernements et aux hommes. Malheu-reusement ce n'est pas le cas actuellementdans nos administrations, les embûches ad-ministratives, l'excès de zèle des agents d'ad-ministration, le mauvais accueil, les gros-sièretés, le mépris, l'ostracisme, les obscé-nités, le manque de coordination flagrantentre les différentes institutions étatiques etprivées, l'injustice, la hogra, le piston, le fa-voritisme auxquelles sont confrontés les ci-toyens est un état de fait bien connu dansnotre quotidien de tous les jours qui en fin decompte finit par en agacer la majorité des Al-gériens.Que faut-il faire faire pour éradiquer ou dumoins atténuer le problème de la bureau-cratie au niveau des services publics ? Le pre-sident de la Republique, en l’occurrenceMonsieur Abdelmadjid Tebboune, se doitde prendre les décisions adéquates pour enfinir avec cette bureaucratie insolente quiprend des proportions alarmantes et inac-ceptables dans notre pays, et qui dit bu-reaucratie dit forcément agents zélés, impo-lis, irrespectueux, qui n'ont aucune notion duservice public et encore moins du respect vis-à-vis des usagers et qui dans certains cas sepermettent des écarts de langage à l'égarddes citoyens. Qui sont-ils pour se permettrede pareilles situations ? Abdelmadjid Teb-boune, en collaboration avec les ministresqu’il a lui-même choisi, des walis qu’il a placé,doivent chercher un plan anti-bureaucratie,susceptible d'améliorer le vécu des usagerset mettre un terme aux souffrances des Al-gériens qui sont malmenés de part et d'autrede service en service sans jamais arriver à ré-

gler leurs problèmes. «J'ai déposé un dossiercomplet au niveau de la DRAG, j'ai demandéun accusé de réception. Cette dernier m'a étérefusé pour des raisons incompréhensiblespour la simple raison qu'ils n'ont pas l'obli-gation de le faire, et dire que c'est un servicede la réglementation», affirme un citoyen dela wilaya de Boumerdès. « Nous sommes ungroupe de citoyens, nous avons déposés undossier en bonne et due forme pour l’ob-tention d’un agrément pour une association,nous avons essuyé un refus par la DRAG,nous avons essayé une seconde fois avec unautre dépôt de dossier, le même scénario serépète, un refus total mais cette fois-ci, nousn’avions pas été convoqué comme le veut laréglementation par les services de securitépour enquete, c’est vraiment très grave, il yanguille sous roche».L'administration algérienne est défaillantemalgré les consignes strictes qui ont été don-nées par le gouvernement aux directeurs del'aménagement local (DAL) et les directeursde la réglementation et l'administration gé-nérale (DRAG) à tous, les chefs de daïra et auxprésidents des assemblées populaires etcommunales du pays dans le but de planchersur le sujet et définir une stratégie communede lutte contre le fléau de bureaucratie, le pro-blème demeure toujours et s'aggrave de plusen plus d'année en année. Quelle est le re-mède le plus efficace nécessaire à endiguer

cette épidémie qui a atteint un seuil alar-mant ? Que faut-il faire pour améliorer lesprestations de service public et faire en sorteque l'administration soit au service du ci-toyen et non l'inverse ? Il faudrait toutd'abord que les requêtes transmises au Chefdu gouvernement puisse avoir une réponse,que tel ministre ait l'amabilité de prendre encharge le problème vécu d'un citoyen, c'estlà que la confiance sera restaurée. La bu-reaucratie n'est pas un phénomène nouveauen Algérie, elle a toujours existé et pour lacombattre, il faudrait que le gouvernementapplique à la lettre une mesure phare pourréduire «de manière drastique la paperasseinutile» afin de faciliter la vie aux citoyensdans leur démarche d'obtention d'un docu-ment officiel, affirme un interlocuteur. Lesagents de l'Etat civil qui n'ont aucune relationavec les usagers. Ils manquent de formationet de culture de service public et ses rudi-ments. Au risque de nous répéter, l'admi-nistration doit être au service du citoyen etfaire en sorte que ce dernier soit entière-ment satisfait des prestations qu'il lui sont of-fertes, a martelé un sexagénaire. Le pro-blème de la bureaucratie n'est pas spéci-fique à l'Etat civil des APC, mais bien plusprofond à tous les secteurs étatiques, que cesoit du sommet à la base, c'est-à-dire à com-mencer par le gouvernement, les ministères,les wilayas, les daïras, les collectivités lo-cales (APC) et autres. Vous avez beau écrirepar courrier officiel une requête aux plushautes instances de l'Etat pour dénoncerune quelconque injustice, une hogra, soyezen sûr que personne ne vous répondra, elledemeurera comme une lettre morte. Ab-delmadjid Tebboune doit faire de la bureau-cratie son nouveau cheval de bataille au seinde son gouvernement et faire un point de si-tuation avec ses ministres pour diagnostiquerles éventuelles carences auxquelles sontconfrontés quotidiennement les Algériens,que ce soit dans les APC, les services des im-pôts, les services des urgences des hôpi-

taux, les directions des administrations de lawilaya, dans les postes et télécommunica-tions, les banques algériennes, au niveau dela Direction de la réglementation et l'admi-nistration générale, la Direction de l'admi-nistration locale, dans les services de sécu-rité de la DGSN, les services de la Gendar-merie nationale et autres secteursnévralgiques. Les Algériens crient leur désar-roi face à la détérioration qui affecte l'admi-nistration algérienne, ils ne savent plus àquel saint se vouer pour mettre fin à ce cal-vaire qui n'a que trop duré, certains citoyensse sont dits abandonnés et mal écoutés parles autorités locales, les présidents d'APCrefusent de leur accorder une audience idempour les chefs de daïra. Les institutions éta-tiques doivent respecter la feuille de route tra-cée par le ministre de l'Intérieur et des Col-lectivités locales, à savoir l'instruction aux dif-férents chefs de daïra et présidents d'APCpour qu'ils organisent des stages de forma-tion à l'intention des différents agents d'ad-ministration, dans le but de leur enlevercette mentalité rétrograde à l'égard des usa-gers et leur inculquer d'autres mesures quipourraient voir le jour, pour éradiquer la bu-reaucratie et réhabiliter les «fondements»d'une administration seine. Les responsablesdoivent savoir sanctionner tout dépasse-ment et prendre le soin d'accorder de l'im-portance aux doléances des citoyens. Le cal-vaire des usagers de la poste venus pour yretirer leur argent sont sujets à une longue filed'attente, les usagers, des fonctionnaires,des retraités pour la plupart sont astreints àde longues heures d'attente, avant d'atteindrele guichet et comment encaisser leur péculeavec irrespect. Devoir se lever aux aurores, supporter desheures d'attente sous le soleil et en posturedebout, avouez que ce n'est pas évident, a for-tiori pour des vieux de 70 ans qui la plupartsont des malades chroniques. Il faut endurerl'acerbe pour pouvoir savourer l'exquis.

Kouider Djouab

Boumerdès

Pour pouvoir prétendre avoir unÉtat fort et stable, il faudrait unprocessus d'édification qui doitcorrespondre à un processus deconstitutionnalisme, voire destructuration par le bas. La com-mune et la wilaya sont les pre-miers jalons du processus de l'ins-titutionnalisation de l'Etat dont lasolidité des fondements fait qu'ilsrésistent à toutes les crises et lessecousses dont ils sont la cible.

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détenteLa NR 6777 — Samedi 6 juin 2020

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N° 588

Mots fléchés Mots croisés

Mot mystère

Dans la citation suivante, un mot a été supprimé :

«Le courage n'est pas l'absence de peur, mais la ....................................................... de vaincre ce qui fait peur»

Est-ce le mot : A : Stabilité ? B : Modestie ? C : Capacité ?

Solutions du numéro 587Mot

mystère

UNION

Le mot manquant

«Les dangers visibles nous causent moins d'effroi que les dangers imaginaires.»

(Proverbe William Shakespeare)

Le mot manquant

(Proverbe Nelson Mandela)

Mots fléchés Mots croisés

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La gazelle est au fond d’elle-même, contentede partir ailleurs, dans un autre mondejusque-là inconnu. Pour elle, les supérieursqui sont revenus à de meilleurs sentimentsfont tout pour s’amender et lui assurer unbel avenir. Elle croit en cela et affirme, sansl’ombre d’un doute, que les jours à venir, ilspeuvent encore lui donner plus d’impor-tance et d’égard. Elle est arrivée à ses fins,et les responsables n’osent plus rien contreelle, du moins ce dont elle est persuadée. Dommage qu’elle oublie de sitôt que sonpremier maintien dans son établissementet sa promotion dans le circuit procèdentde cette «énergique intervention» d’unponte du système… le tigre. Une interven-tion fondamentale et déterminante pourdes lendemains meilleurs dans une junglequi ne perd rien de ses «origines» et de ses«usages». En principe, elle se doit de sesouvenir de cette intrigue dont elle a été vic-time et avoir l’œil constamment ouvertpour ne pas connaître encore d’autres sur-prises. C’est ainsi que me conte la moucheses premières impressions concernantcette principale histoire dont l’héroïne, oula victime, n’est autre que la belle gazelle.La petite bestiole fait des prouesses pourme rapporter, dans les moindres détails, lescirconstances difficiles qu’a connues la ga-zelle, tout au long de son mandat. Je perçoisdans le timbre de sa voix une sorte de pas-sion et je discerne comme une hargne à l’en-contre de ces nombreux détracteurs quinous submergent et qui veulent nouscontraindre à être comme eux : adopter lamauvaise foi et la tromperie permanente, enguise de mode de vie.Et elle continue…- La gazelle, cher monsieur, me confie-t-elle, a du bon temps là où elle se trouve. Ellea d’agréables occasions pour visiter lesbeaux sites de sa nouvelle jungle. Elle estentourée d’une grande affection par sonnouvel entourage professionnel et sa hiérar-chie. Elle est convaincue d’être prémuniecontre toute atteinte à sa position. Elle estsûre enfin, de ne jamais plus avoir d’embar-ras et de tourments tant qu’elle se trouveloin des yeux, loin de chez elle où les «ap-pétits» se font de plus en plus féroces.Mais hélas ! voilà que le tigre trépasse au

moment où elle ne s’y attendait pas dutout. Une bien triste nouvelle pour cettedouce gazelle qui entretenait des relationsfort amicales avec ce fauve qui, malgré toutce qu’on dit du comportement de cette es-pèce, peut avoir des sentiments nobles etpercevoir les complaintes d’animauxd’autre race et les soutenir dans leurs justesdémarches. Ainsi, le tigre disparaît, au mo-ment où la gazelle a encore tant besoin deréconfort et de soutien. Elle se sent orphe-line, sans «mentor» et sans confident. Ellene sait à qui s’adresser en cas de pépin, enl’absence de celui qui, en une injonctionferme et sans réticence, lui a rendu sonsourire et sa dignité. Et, tout en appréhen-dant quelques mauvaises surprises, la ga-zelle, dans son chagrin, s’en remet à Dieu,dans l’espoir de n’avoir plus de tourmentset d’ennuis dans ce qui lui reste de sa car-rière d’éducatrice.L’espoir fait vivre se dit-elle. Et cet espoirn’est qu’un rêve auquel elle s’accroche,avec peu de conviction, puisqu’elle saitque sans appui elle n’aura plus de poids etde vigueur, en cas de pépin, comme avant,car n’ayant plus de solide protection. Ellen’aura plus de considération, certainement,car c’est ainsi que la jungle fonctionne. Etc’est alors que son espoir devient quelquepeu fugace, sans certitude pour un avenirdevenu progressivement hypothétique. Ellea tout le temps pour réfléchir en cette pé-riode qui suit le deuil. Elle doit justements’assurer de ne rien laisser en suspens quipuisse susciter le ressentiment à son égardet lui causer des difficultés. Mais connais-sant la jungle, va-t-elle donc subir ce re-tour de manivelle comme il est prescritdans le registre des représailles connuesdans ce monde infernal et impitoyable, enpareil cas ? Va-t-elle endurer les épreuves deses aînés qui, comme elle et pour rester de-bout, ont eu à solliciter de solides sou-tiens ? En effet, le tigre décédé, la gazelle nesert plus à rien dans l’échiquier de son sec-teur, et le renard – redevenu «fagotin», dansle vrai sens du terme – n’aura plus cettehantise d’être sermonné un jour à caused’elle. Il n’y a aucune gêne, et il n’existedésormais plus de barrière entre lui, respon-sable incontesté dans le domaine de l’édu-cation, et sa subordonnée, dépourvue dé-sormais de cet auspice accueillant. Qui l’enempêcherait s’il voulait actionner son géniemalfaisant et étaler sa performance dans larétorsion, voire dans la perfidie et la mal-veillance?La gazelle flaire ces humeurs qui sont là,dans l’air, avec elle. Elle les presse car elleslui viennent, crescendo, comme ces relentsde revanches qui se pointent à son seuilpour la dauber et l’injurier. Elle se préparedonc à changer de cap ou, tout simple-ment, à rentrer chez elle, parce que le «pou-voir» qui était à ses côtés et qui la mainte-nait n’est plus de ce monde. Effectivement, les oracles se sont pronon-cés. Le mauvais rêve est devenu réalité.Le cauchemar est revenu. Adieu la conti-nuité dans la fonction, adieu les bonnesmanières, adieu la fidélité aux principes del’école, de la morale et de l’éducation, adieul’attachement aux fondements de l’égalitéet de l’honnêteté. En ces moments, commeen d’autres, tout est balayé du revers de la

main, par la volonté de ceux qui s’emploientau style de la mise à l’écart et de la desti-tution. On efface tout et on recommence…d’autres usages, de nouvelles mœurs et…il le faut bien, d’autres alliances ! La mouche poursuit son récit, avec autantde persistance que de passion. Je l’écouteattentivement car, en même temps, je me re-mémore des tableaux identiques dans nosroyaumes et nos dynasties des êtres hu-mains. Je vois les scènes similaires, lesmêmes décors, les mêmes dialogues et lesmêmes conciliabules… interlopes, évidem-ment, avec les mêmes dissensions qui,comme de juste raison, suscitent la mêmeindignation des bonnes gens. Il n’y a que çàque nous savons bien faire. Et c’est là oùnous excellons et pouvons, presque unani-mement, nous accorder. La mouche ne désempare pas. Elle s’ac-croche davantage à son histoire et veutcoûte que coûte la terminer avant la fin duvoyage. Je suis là, tout ouïe, et d’ailleurs quepuis-je faire puisque je me suis promis del’accompagner dans ce qu’elle croit êtrel’affaire la plus sale de son temps… Sait-elleau moins, que des histoires pareilles, nousles vivons au quotidien avec la «faune» quiest la nôtre, une espèce maléfique autre-ment plus douée dans les cabales, plus ex-périmentée dans l’art de faire du mal etdonc redoutable dans la prédation ?Du même coup, je devine le dénouement decette intrigue parce que je la vois, je la pré-sage, je la ressens. Elle est là, devant moi,se rejouant comme une pièce de théâtre etelle est comme les autres qui se rejouent au-tant de fois que veulent les exécuteurs debasses besognes. Oui, je la vois comme j’aivu toutes celles qui ont eu l’impudenced’avoir existé dans notre monde, et commej’en verrai d’autres, certainement, cellesqui vont venir inévitablement… pour nousdémontrer que le monde, celui des ani-maux ou celui des humains est un mondepareil fait de souillure et de méchanceté.C’est du kif-kif, comme dirait l’autre. Et là,nous nous rencontrons dans notre com-mune animalité !En effet, cette histoire n’est pas loin decelles que nous vivons tous les jours, dansnotre espace de «civilisés», hélas. Aussi co-riace que celles qui nous offensent parfoisou toujours, cette histoire où la gazelle estl’héroïne, pardon la victime, ne peut norma-lement passer inaperçue dans notre milieuqui favorise le bien-être dans la formationet l’éducation. Car, endurer des contro-verses pénibles dans notre entourage quipossède quand même ses principes – quidevaient être intangibles – c’est traduiretout le délabrement et la perte de repèresqui existent dans celui-ci. C’est dire aussiqu’il va droit dans le mur, comme nousnous exprimons si bien. Oui mais la jungle, c’est la jungle, et malgréses mystères et ses secrets, elle ne peut sepermettre, dans ses perversions et ses dé-mesures, de ne pas commettre un autreexcès, celui de se laisser emporter dansune aventure aussi dégoûtante qu’exces-sive, sans retenue et sans prévoyance. C’estle destin de ces milieux où sévit le mal, oùs’affirment des comportements ignomi-nieux et où se jouent de sacrées parodiesà double vitesse, toujours au profit du plus

fort. Ainsi, comme prévu dans les «bonnestraditions» de représailles, la pauvre ga-zelle est rappelée illico presto à rejoindresa jungle d’origine dans les plus brefs délais,me confie la mouche. C’est la première ré-action de fagotin après la mort du tigre. Ilne peut laisser passer – après avoir ruminésa revanche des années durant – cet af-front d’il y a quelques années, dont il estimeavoir été la grande victime. C’est dire quela vengeance est un plat qui se mange froid,comme l’énoncent ces diseurs de fameuxadages. Elle se mange même congelée,selon les nouvelles techniques de conser-vation… de la haine. Rien ne la prédestinait à subir ce sort. Elleest pourtant simple, sereine et productive,pleine d’engouement et de passion pourson métier. Ses classes sont toujours rem-plies de bons élèves. Les résultats de cesderniers reflètent indubitablement ses ta-lents pédagogiques et sa détermination àaller toujours de l’avant dans la réussite.Bref, aucune contrariété, encore moins unequelconque perturbation, ne vient polluerson atmosphère ; ce qui nous dit long surla qualité de son enseignement et les mé-thodes d’éducation qu’elle prodigue à sesdisciples. Mais l’inquiétude, voire l’angoissede la marginalisation se doit de passer parlà pour la cloîtrer dans la peur et l’épou-vante de cette traumatisante culture del’oubli. En un commandement cassant, im-pertinent et cavalier, comme tous ceux quereçoivent nos responsables dans notrejungle des humains civilisés, la gazelle sevoit ébranlée, désemparée, désarçonnéeet bouleversée. J’ai encore de nombreusesépithètes dans ma caboche, pour qualifierson état d’âme en cet instant critique, meconfie la mouche, elle-même remuée, enme racontant cet épisode douloureux quila marque profondément.Du mal, toujours du mal, dans un espacedont peu d’animaux ont la vocation, labonne, celle de faire du bien. Et çà n’enfinit pas dans cette jungle aux milles fa-cettes. Çà n’en finit pas avec des pratiquesincongrues, insolentes, dans ce royaume del’arrogance et de l’entêtement. Il a suffi quele tigre ne se fasse plus entendre, pour quese déclenchent les foudres du ciel contreune pauvre gazelle qui n’a de cesse queson problème soit réglé. C’est ainsi que vala vie chez les animaux. Et, si l’on observeminutieusement ce magma, devenu cou-tumier dans ce monde où tout est anor-mal et irrégulier, l’on s’aperçoit que despratiques pareilles, si elles provoquent,très souvent, des tensions dans un espaceréduit, le reste des animaux quant à eux, nesemble pas s’inquiéter outre mesure de cequi provoque un séisme moral chez lesplus concernés, dans un environnementdonné. Comme les humains que vous êtes,insinue la mouche dans son langage futé –en voulant me rappeler la triste réalité dela perversion et de la méchanceté – au-delà de la culpabilité des uns, de la condam-nation des autres, et de l’insidieuse compli-cité de plusieurs d’entre eux, cette massed’animaux ne mesure pas les dégâts psy-chologiques provoqués par cet arbitrairequi va marquer durablement la belle ga-zelle. Plus que les préjudices moraux et lesentiment d’avoir été trompée, abusée, ro-gnée, elle se voit surtout révoltée par lesentiment de son impuissance devant cetteiniquité, par l’impression que la jungle estlivrée à elle-même et que n’importe quelnervi peut dicter sa loi à d’autres animauxqui, eux, se trouvent dans l’incapacité de ré-agir.

L’exil fécondculture La NR 6777 - Samedi 6 juin 2020

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«La littérature ne saurait se séparer des systèmes idéologiquesau sein desquels ou même contre lesquels elle se forme. Elle estengagée malgré elle. Qu’ils le veuillent ou non, les plus farouchespartisans de l’art pour l’art expriment encore une visionparticulière du monde et de la cité»

William Marx

(suite en page )

Les faits relatés dans ce livre sontinspirés de la réalité vécue.Cependant, toute ressemblanceavec des personnages réels, ayantexisté ou existant toujours, n’estque pure coïncidence et ne relèvepoint de la volonté de l’auteur. Mais, qui se sent morveux… se mouche !

L’auteur

Par Kamel Bouchama (auteur)

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culture La NR 6777 - Samedi 6 juin 2020

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Ne pouvant rien faire devant cette adver-sité, elle accepte son sort et prend soncourage à deux mains pour tout dissiper,du moins ce qu’il y a de triste et de malsaindans sa tête. Il faut pour cela avoir cette vo-lonté de se dire qu’il est encore tempspour oublier car elle ne peut, à elle seule,changer la face de cette jungle. Quellesque soient les excuses pour apaiser une si-tuation dramatique, la réalité est toujourslà, manifeste, évidente, significative, mar-quant une nette régression vers l’indécent,le mal et l’immoral. Alors, et à force defonctionner à côté de la loi, dans un sys-tème fait de combines et de trahisons –j’emprunte ces termes à un ami – la junglea perdu son éthique. Telle une proie tom-bée à terre, blessée, elle n’est plus en me-sure de se défendre face à des prédateursqui la dévorent par lambeaux, tandis qu’unpeu plus loin, des vautours attendent leurtour de participer au festin…Mais la gazelle peut-elle changer quelquechose dans un tel contexte qui jure ne passe réformer et se reconstruire pour donnerà son environnement des espoirs à sa me-sure ? Non ! Elle ne peut rien faire. Le si-lence est d’or, disent les plus sérieusesparmi ces créatures encore vivantes. Elledoit se taire comme nous tous et espérervoir fleurir d’autres prairies où elle peutgambader à son aise pour recouvrer sonrepos moral et sa vitalité. En attendant cejour-là, elle s’est promise de ne plus croireles chancelants et les changeants, maisceux parmi les honnêtes qui lui assurent cedomaine pour pouvoir y marcher en sif-flotant, l’esprit tranquille, se disant quede toutes les façons, elle fait confiance à lajustice de sa jungle. Elle rêve de voir s’ins-taurer la sérénité, le droit et la légitimitédans son environnement et dans sa vie detous les jours. Elle prend du repos, unrepos physique en attendant des joursmeilleurs. C’est cela toute l’histoire d’unegazelle qui, prise dans l’engrenage de l’hos-tilité et de la souffrance, s’en est allée chezle roi de la jungle pour lui relater ses dé-boires avec le sieur renard et son entou-rage. En fait, elle voulait lui montrer com-ment l’injustice peut faire perdre aux bonssujets de cette jungle le respect et l’atta-chement qu’ils ont pour celle-ci. Elle vou-lait lui transmettre enfin, l’idée qu’aucunanimal ne peut croire ceux des siens quicréent des situations malheureuses etmême épouvantables, ceux qui le font pourdéfendre leurs propres intérêts ou pourassurer les intérêts de leurs proches. Ceuxqui sont à l’origine de ces méfaits vivent undéficit de crédibilité, jamais atteint aupa-ravant dans cette jungle qui pourtant, res-pirait le bien-être et la confiance. Le lion, roi de cette jungle, ne l’entend pasde cette oreille. Il a une autre réaction,fière et dédaigneuse, celle du souverainqui ne veut acquiescer aucune récrimi-nation d’une de ses régentés, du moins, lesconsidère-t-il ainsi. Il ne peut supporterces jérémiades qui viennent polluer la quié-tude de son royaume que nul ne peut ac-cuser de quoi que ce soit. Tout est biendans l’Etat de sa seigneurie le lion. Tout vabien dans les territoires de sa majesté. Il n’ya pas de place pour les capricieux et lesgringalets, de même qu’il n’y a pas d’espoirpour les faibles et les sans volonté. De là,il n’accepte aucune critique, aucune re-marque, même si elle est fondée, objec-tive et de bonne foi. C’est en fait son véri-table comportement devant ceux qui se dé-couvrent devant lui. Mais en réalité, quepeut-il représenter avec son caractère hau-tain, son esprit de suffisance et son nar-cissisme dans un monde qui privilégie ledialogue et la concertation ? Vraiment, il nesignifie rien dans l’Échiquier du royaumequand on sait que malgré toutes ces qua-lités (?) il est le jouet inconscient de son en-tourage et qu’il ne dit mot devant les in-

jonctions de vrais responsables qui pren-nent de justes décisions (?). Son trône, où il se trouve confortablementassis, ne lui donne apparemment aucunepossibilité d’aller voir un peu plus loin queson aréopage. C’est ainsi qu’il mène sonrègne, selon la bonne volonté de ces «em-ployeurs» ou de ces «donneurs d’ordres»qui l’entourent et le ceinturent pour ne luipermettre aucun mouvement qui leur se-rait préjudiciable. Car ceux-là comman-dent effectivement tout dans la jungle qu’ilsont livré à la décadence, par leurs intrigueset l’importante agitation qui leur sert dedécor pour régenter ce pouvoir qu’ilstouillent et enchevêtrent selon leur désir.Ils le font soigneusement, à la place dulion qui ne bouge presque pas et qui de-vient leur caution à l’intérieur d’un sys-tème rendu défaillant, stérile et médiocre.Cet aréopage perfide maintient cette gou-vernance perverse – qui répond à leur per-ception –, tout en conservant solidementle roi dans ses soi-disant attributs. Une si-tuation qui leur rapporte tant et tant deprofits illicites. Car, en maintenant coûteque coûte le roi sur son trône, ces préda-teurs peuvent régler tous leurs problèmesd’intendance. Avec un autre, un roi vrai etdigne, ils ne feraient certainement pas cequ’ils font actuellement. Mais ce roi, fran-chement, n’a-t-il pas appris sérieusementla leçon ? Ne sait-il pas qu’une fois sonmandat terminé, pour différentes causes –et on peut les imaginer facilement dansnotre jungle – une autre machine se met-tra inéluctablement en branle pour le «char-ger» de mille et une accusations et d’unesomme inqualifiable de griefs. On ira jus-qu’à sa famille et là, tout le monde y pas-sera, du plus petit au plus grand. Je disaisque la machine se mettra en action… ils’agit de cette machine infernale qui excavepour ramener des profondeurs tous lesmaux – quitte à en inventer – dont la junglea souffert. C’est la loi de toutes les jungles,surtout celle des humains : le roi est mort,vive le roi ! Voilà, me dit la mouche, j’en aifini avec cette histoire. J’en ai d’autres, tusais ? Elles sont aussi «affriolantes» quecelle que je viens de te raconter. En veux-tu encore, me demande-t-elle ? De toutefaçon, nous avons assez de temps, au coursde ce voyage, pour nous dire toutes ceschoses qui m’ont obligée à quitter majungle pour un autre ailleurs, là où il fait bonvivre, là où on se sent mieux, où l’on parleaisément, où l’on réfléchit posément et oùl’on évolue assurément…

Il était une fois, l’éléphanteau Je pensais que la mouche était fatiguée…Oh que non ! Je ne sais pas si c’est levoyage ou peut-être cette exaltation de setrouver hors de chez elle, dans un autremonde, pardon dans une autre jungle, quila fait jaser de cette manière, ou tout sim-plement l’envie de discuter avec quelqu’unet de s’extérioriser pour se sentir mieux.L’essentiel, pour cette petite innocente estde bavarder constamment, d’attirer monattention et surtout de paraître plusconvaincante qu’avant, lorsque nous étionsà l’aéroport et lorsque nous nous apprê-tions à entamer notre voyage. J’accepte de la suivre encore, à une seulecondition. Elle doit commencer son his-toire, je veux dire son autre histoire, aprèsl’escale. Je me dis qu’un peu de repos medonnera du tonus et apaisera mes émo-tions, surtout après avoir suivi une telleaventure. Nous avons convenu de terminerle reste du voyage ainsi.Une fois en avion, après ce petit instant derepos en salle de transit, elle s’éclate en-core une fois, me faisant sentir qu’ellecache dans ce petit corps, frêle et menu,tant et tant de déceptions. Je l’avaisd’ailleurs compris au moment où elle mesuppliait de lui permettre de venir avecmoi, laissant derrière cette jungle où ellen’a plus d’espoir. Sa décision était prise, il

fallait la mettre en œuvre. Par cette ac-tion, elle veut tout simplement exorciser lesdémons qui l’encombrent, qui la tenaillentet la prennent en otage. Elle croit bien faireen se libérant d’un fardeau qui lui pèse, carfait d’outrance et de méchanceté. Cela la re-bute encore plus et lui donne cette nauséeinsupportable.- Vois-tu, me dit-elle, la vie est tellement dif-ficile, tellement désolante et désespérantesur nombre de tableaux, que l’on a du malà concevoir et à admettre certaines situa-tions. La présente histoire que je vais te ra-conter n’est pas moins répugnante que laprécédente. Elle est aussi ignoble que re-poussante du fait qu’elle traite d’un sujetjamais abordé dans les annales de la jungle,du moins aucune autre jungle ne peut s’en-orgueillir d’en avoir conçu une telle mons-truosité. Et la mouche de se redéployeren une volubilité remarquable, dans unstyle émouvant, convaincant, expressif…Elle commence sa seconde histoire,comme la première, avec les mêmes ex-pressions qui inspirent un très vif intérêt,des expressions qui la relèvent et lui don-nent ce caractère de gravité qui retient lesouffle. Mais comment la mouche a-t-elle connucette autre histoire. Eh bien, rien d’éton-nant quand on est «la mouche du coche» !De toute façon, il s’agit d’un roman – jevous le rappelle – et il fallait trouver, pourles besoins de la narration, ce lien entre lesdifférents animaux et leurs histoires sca-breuses à l’instar des nôtres. Ces scènesévoluant dans un environnement enserrédans un carcan solide «pour se moqueravec beaucoup de morgue de l’utopie d’unEtat de droit». La mouche est là, c’est ellele vrai lien et c’est elle qui nous raconte unpeu la «mouchequila», «l’problème» si vousvoulez… tel que dit dans notre beau créole,pardon dans notre bel arabe dialectal et,bien entendu, dans l’esprit des lecteurs.Ainsi, je n’ai pas mis trop de temps pourtrouver comment aller de la gazelle à l’élé-phanteau. C’est de l’imagination, tout sim-plement. Mais cela pourrait être une his-toire authentique, chez vous, dans lemonde des humains où vous excellez dansl’intrigue et les affaires frustes. Je reviensà l’imagination car c’est ce que nous adop-tons pendant toute notre existence pourpallier les manques que nous avons danstous les domaines, pour nous donner plusd’espoir dans l’attente de jours meilleurs.C’est pourquoi, la transposition des fac-teurs m’est aussi simple qu’en mathéma-tiques. Je ne fais que changer leur ordre.C’est-à-dire en termes clairs, la mouchequi jusque-là est plantée sur la tête de la ga-zelle et qui entend tout, qui sait tout, dumarmonnement aux profonds sentimentsde cette dernière, doit changer de logispour aller se planter dans le champ spa-cieux de l’oreille de la mère éléphante. Delà, elle suit son petit et de là naît cetteautre histoire qui est encore plus grave etplus significative que la première. Allons-y, dans les méandres de cette aven-ture ! Commençons comme il se doit.Il était une fois… un gentil éléphanteau…Et ainsi commence l’histoire. En effet, unéléphanteau, tout gentil, affable, agréable,exubérant et loquace, se mire au clair ruis-seau. Il fait beau ce jour-là. Le soleil touthaut dans le ciel darde ses rayons sur desespaces qui ont tellement besoin de cettesollicitude, après d’abondantes pluies etdes journées de froid et de gel. C’est la na-ture qui, dans ses perpétuelles mutations,connaît les infléchissements des plus im-pressionnants, des plus étonnants, sur-tout en cette saison où l’atmosphère est tel-lement rudoyée par les agressions clima-tiques et les altérations brusques etviolentes de cette imperturbable nature. Etla jungle, dans son animation et son im-pulsion de tous les jours, ne peut que s’ac-commoder des humeurs de ce temps quivit de caprices et plus sûrement de per-

turbations écologiques. Les animaux aussi,ces créatures qui ne sont pas épargnéespar ces bouleversements et ses confu-sions, suivent avec attention ou avec in-différence, c’est selon, mais elles suiventquand même le déploiement d’une sub-sistance aussi malaisée que crasse.L’éléphanteau, tout enjoué, comme le veutsa nature, ne s’embarrasse guère de com-plexe. Il fait beau, la nature verdoie, les oi-seaux chantent, et lui, dans sa décontrac-tion, gambade, léger et insouciant, malgrésa corpulence qui commence à peser detout son poids. Comme ses congénères, ilvit dans l’ombre de sa maman l’éléphante.Il évolue dans cette société matriarcale oùles petits de son sang s’adaptent mieuxque les autres animaux à cette tendancegrégaire. Mais ce jour-là, il semble plus détaché etplus distrait que les autres fois. Il se rueavec impétuosité sur le flanc de sa mère,comme pour lui montrer son exubérance,mais aussi toute son affection. Il est joyeux.Pourquoi ? Il n’y a que lui qui peut le savoiret elle pour le ressentir. En tout cas, lors-qu’on connaît notre éléphanteau on nepeut qu’apprécier sa compagnie, son hu-mour, son déluge de savoir et sa faconde.D’une intelligence qui vous épate, il nevous laisse pas insensible, même quand ilfait des bêtises. En effet, ce jour-là, il estcontent, il se voit comblé par tant de bon-heur après sa brillante réussite à ses exa-mens. Sa mère l’éléphante le sait. Elleconnaît les capacités de sa progéniture.Elle ne peut douter de sa réussite danstout ce qu’il entreprend.L’éléphanteau, me confie la mouche, vientde décrocher la plus belle distinction quen’ont pu avoir, jusqu’à maintenant, ceux quil’ont précédé dans ce domaine. Il obtientles faveurs de ses supérieurs, les honneurset, bien entendu, le grade… ce grade pourlequel tant d’autres font des «prouesses» etdes «pirouettes» pour l’obtenir. Un nou-veau tournant dans sa vie, une nouvelle viedans son destin, ce fameux destin dontpersonne parmi les habitants de la jungle,ou parmi les homos sapiens dont vousdescendez, lâches ou braves, ne peut s’ensoustraire, comme dit Homère, un illustredes vôtres, dans son Iliade. C’est alors quele véritable devoir de l’éléphanteauconsiste à choisir sa place et à modelerconsciemment sa situation. Ainsi, en ce moment crucial, quand le mé-rite vient sonner à sa porte pour l’encen-ser et le consacrer, y a-t-il mieux que luidans cette jungle qui regorge, malgré deséchantillons de son genre, de malhonnêtes,de vils, d’infâmes et de méchants ? Y a-t-ilmieux considéré que lui parmi tous cesgraveleux, ces espèces de marginaux qui sereproduisent au rythme des contradic-tions que peut réunir le monde des ani-maux ? Non, franchement, parce qu’il estau zénith de son éclat. Il arrive là où peu deses pareils ne peuvent y arriver. Il est doncjoyeux. Ses parents se prennent pour lesplus choyés au monde. L’éléphanteau sedistingue par la suite dans tout ce qu’ildoit entreprendre. Fougueux et perspicaceà la fois, il ne rate aucune occasion pour sesingulariser avec des résultats probants,élogieux et prometteurs. Toutes ces qua-lités lui concèdent plus d’attention de lapart de son entourage, mais avant tout,de la part de sa famille et de son groupe.Le grégarisme est de rigueur dans unejungle comme celle-ci. Il est plus incrustéchez certains animaux que chez d’autres.La maman éléphante est si fière de cet en-fant qui lui donne tant de satisfactions. Lepère éléphant n’en pense pas moins, maisil est plus distant de son fils. Il a confianceen lui, car le sachant capable de réussir làoù les autres n’ont pu satisfaire. Son pèrele veut toujours ainsi, fort, intelligent, pro-dige en quelque sorte.

(A suivre)K. B.

lll

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Mercredi 3 juin, le présidentet le délégué général du Fes-tival de Cannes ont annoncéune sélection officielle 2020

avec 56 de films dotés d’un label «73e Fes-tival de Cannes», même si ce dernier n’apas eu lieu.Parmi les films qui ont raté leur montéedes marches sur la Croisette, il y a descinéastes issus de pays très rarement re-présentés au Festival de Cannes. Parexemple un film bulgare, Février, deKamen Kalev. Ou Beginning, de Déa Ku-lumbegashvili, un long métrage géorgien,et puis le documentaire En route pour lemilliard, la nouvelle œuvre très attenduedu Congolais Dieudo Hamadi.Deux autres cinéastes du continent afri-cain ont été retenus pour la Sélection,dont Souad, «un film sur la jeunesse égyp-tienne... un film tout à fait réussi», a com-menté Thierry Frémaux. Et puis, il y aRouge, de Farid Bentoumi. Ce cinéastefranco-algérien de 44 ans est connu parles cinéphiles pour son film Good LuckAlgeria où il raconte l'histoire de sa familleface aux questions de l'immigration et del'identité.

Égal à égal ou sans hiérarchie ?Ayant refusé une édition en ligne, cetteannée, il n’y aura ni compétition, ni prix.Néanmoins, pour faire exister les filmsjugés digne de cette 73e édition qui n’apas eu lieu, le président Pierre Lescureet le délégué général Thierry Frémauxont décidé d’établir quand même une sé-lection officielle. Les 56 films élus serontdotés d’un label de qualité «Festival deCannes» pour les soutenir ainsi lors deleur présentation dans d’autres festivalsou à l’occasion de leur sortie en salles.Le plus grand festival de cinéma au mondea donc dû improviser face à la crise sani-taire mondiale. Résultat : au lieu d’unevingtaine de films en lice pour la Palmed’or et autant de longs métrages dans Uncertain regard, la traditionnelle sectiondes surprises et jeunes talents, la cin-quantaine de films se trouvent tous aumême niveau (d’autres diront sans aucunehiérarchie) dans cette sélection excep-tionnelle.Cette démarche égalitaire permet enmême temps d’annoncer une édition re-cord : 2 067 longs métrages ont été en-voyés au Festival. Le nombre de pays re-présentés a également grimpé, à 147,contre 138 pays en 2019. Et même si le

nombre de réalisatrices ayant candidatéesest en légère baisse par rapport à 2019(532 contre 575), dans la sélection offi-cielle, la part des cinéastes femmes a en-core augmenté, 16 contre 14 en 2019.

La montée en puissance des comédies15 premiers longs métrages font partiede la Sélection officielle, contre 10 en2019. Est-ce l’expérience du confinementqui a provoqué cette envie de sélectionneraussi cinq comédies et quatre dessinsanimés dont le dernier-né des studiosPixar, Soul, de Pete Docter ?Thierry Frémaux explique son choix parune volonté de «prendre des risques outenter des choses». Nous voilà avec LesDeux Alfred de Bruno Podalydès et avecUn Triomphe d'Emmanuel Courcol, «unfeel good movie avec Kad Merad».

Spike Lee et Steve McQueenParmi les grands regrets de cette annula-tion du festival sur la Croisette, il y a larencontre manquée entre deux stars auxidées explosives : l’un côté l’AméricainSpike Lee, le président du jury de cetteédition avortée, de l’autre côté Steve Mc-Queen, figure des arts plastiques devenueune icône du septième art avec TwelveYears A Slave. L’artiste britannique pré-sentera dans la sélection officielle deux

films, Lovers Rock et Mangrove, «un filmde procès de policiers qui harcèlent lacommunauté black». Selon Frémaux, unsujet qui «résonne très dramatiquementavec ce qui est arrivé à George Floyd etAdama Traoré».Plus traditionnel, on retrouve sur la listede Thierry Frémaux «les fidèles de Cannes,les ténors». Le cinéaste américain WesAnderson portera le label avec The FrenchDispatch, aidé par un casting de rêve :Bill Murray, Tilda Swinton et TimothéeChalamet. Parmi les habitués de Cannes,on retrouve avec un grand plaisir la ci-néaste japonaise Naomi Kawase qui ra-contera une histoire émouvante surl’adoption, True Mothers. Quant au DanoisThomas Vinterberg, il traitera la crise dela cinquantaine avec Druk.

21 films françaisAvec 21 longs métrages, le cinéma françaisest extrêmement bien loti dans cette sé-lection officielle un peu particulière. Parmiles films les plus attendus, ADN, où Mai-wenn abordera ses racines franco-algé-riennes. François Ozon s’affiche avec Été85. Selon Thierry Frémaux, grâce à l’an-nonce de cette sélection officielle excep-tionnelle, l’ambition du Festival de Cannesest restée intacte : «Placer sur la carte dumonde les talents émergents (…) La Sé-

lection officielle conservera donc sonrôle. Différemment, mais avec es mêmesconvictions et, grâce à tous, avec la mêmeefficacité.»

Garder «la même efficacité»Des vœux certes compréhensibles, tou-tefois peu réalistes. Car pour réussir àgarder «la même efficacité», il manquerales éblouissements, les surprises et les dé-ceptions dans les salles cannoises, les dé-bats et les scandales suscitant l’intérêt dupublic, les bons mots et les gestes engagésdes stars sur le tapis rouge et les déclara-tions des cinéastes sur leur vision dumonde. Le choix de faire l’impasse sur unePalme d’or même virtuelle risque de sus-citer chez les spectateurs l’impression quechaque film labellisé se retrouve noyé danscette liste virtuelle de 56 films sortant dansplein de lieux différents. Qui saura capterl’esprit cannois à la fois à Locarno, à Tel-luride, à Toronto, à San Sebastian, à Busan,à Lyon et à Angoulême ?Lors de l’annonce de la sélection officielle,la Mostra n’a pas été mentionnée, doncVenise n’a probablement pas envie de jouerle jeu de Cannes. En attendant, ThierryFrémaux a promis d’expliquer bientôt «lafaçon dont le Festival de Cannes déploierason activité à l'automne prochain.»

S. F.

Festival de Cannes

culture La NR 6777 - Samedi 6 juin 2020

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La direction du Metropolitan Opera a annoncé lundien milieu d’après-midi l’annulation de toutes les

représentations jusqu’au 31 décembre 2020. La saison2020-2021 débutera par un Gala de réouverture, le 31 dé-cembre, dont les contours et détails restent à fixer.La nouvelle de la fermeture du Met pour l’année est évi-demment une douche froide au moment où, un peu par-tout dans le monde, on ne parle que de réouverture dessalles. Elle n’en est pas moins très compréhensible parla nature même et la complexité de l’univers de l’opéra.D’ailleurs, dans la justification de cette annulation de sonautomne 2020, Peter Gelb, le directeur général du Met,invoque «l’énorme complexité organisationnelle» dansun cadre où «la santé et la sécurité du personnel et del’auditoire est la priorité».

Un cas extrêmeIl n’y a pas lieu de tirer de cette mesure radicale desconclusions hâtives et alarmistes sur la réouverture desscènes et des salles en général. N’oublions pas, que leMet est une organisation de 1 100 employés. Les produc-

tionsse construisent et se montent des mois en avance. Il étaitdéjà trop tard pour certaines à l’automne. En entrantdans les détails, on voit qu’il est désormais trop tardpour quelques projets printaniers. Qui plus est, le Metest un opéra de répertoire, ce qui signifie que plusieursouvrages différents sont présentés durant une même se-maine : la circulation dans l’institution est soutenue, etles changements et déplacements de décors impliquentun personnel nombreux qui ne peut se tenir à deux mètresde distance.Sur le plan artistique, l’opéra est le genre le plus problé-matique. C’est du chant : les risques de projection degouttelettes sont évidents. Les risques du chant choralsont évidents. Le cas du chœur d’Amsterdam ayant chantéBach début mars et ayant été massivement infecté ensuiteest connu. Mais l’origine du risque reste incertaine : lesexperts débattent pour déterminer si les choristes sesont contaminés en chantant ou en se fréquentant so-cialement pendant les répétitions. Le cas de l’orchestren’est pas plus reluisant : il faudra lever les mesures de

dis-tanciation, car il est souvent tassé, qui plus est dans unefosse qui peut faire penser à un incubateur, sans parlerde mises en scène qui placeraient les solistes en bonneposture de «postillonnage».Plus qu’une annulation, il faut voir le communiqué duMet comme un plan déterminé de reprise au 1er janvier2021. Les mesures entraînent le report des nouvelles pro-ductions de l’automne 2020 : Aïda de Verdi et L’ange defeu de Prokofiev. Mais d’ores et déjà, il est décidé que Laflûte enchantée et Don Giovanni au printemps 2021 serontprésentés dans les anciens décors, habités des mises enscène connues. Simon McBurney et Ivo van Hove atten-dront. Pour l’heure, Dead Man Walking de Heggie mis enscène par van Hove est maintenu. Yannick Nézet-Séguindirigera 26 représentations, et le Met, qui devait faire unepause en février, utilisera ce mois pour enchaîner les Bo-hème, Traviata et autres Carmen afin de remplir sescaisses.

C. H.

Metropolitan Opera de New York

La saison 2020 est finie

Finalement, il y a des films, un label, mais pas de festival... Dommage pour les trois films sélectionnés du continent africain.

Les 56 films de la sélection officielle

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«Le président de la commission médi-cale fédérale a rappelé toutes les me-sures prises jusqu’ici par le ministèrede la Santé, de la Population et de laRéforme hospitalière, et de la FAF ainsique de la LFP pour gérer cette situationde pandémie, en s’appuyant sur tousles documents et protocoles (minis-tère de la Santé, OMS, FIFA, CAF), maiségalement la complexité d’un retouraux activités qui devra être régi par desmesures encore plus rigoureuses etune coordination intersectorielle sansfaille», a indiqué la FAF dans son relevédes conclusions de la dernière réuniondu bureau fédéral, tenue dimanche

par vidéoconférence. La saison foot-ballistique 2019-2020, suspendue de-puis le 16 mars en raison de la pandé-mie de Covid-19 reprendra ses droitsaprès «la levée du confinement et au-torisation de rassemblements», commedécidé lors de la récente réunion duBF. «Une réunion a été tenue avec lesmédecins des clubs de Ligue 1 en pré-sence du Dr Damerdji Djamel-Eddine,du Dr Bichari Mohamed, médecin de laLigue de football professionnel (LFP)pour discuter de la situation au niveaudes clubs et de la préparation des mo-dalités et protocole en prévision d’uneéventuelle reprise des activités foot-ballistiques», précise la FAF.Dans ce même cadre, le président dela FAF Kheireddine Zetchi, «a fait partde sa rencontre avec le ministre de laJeunesse et des Sports Sid Ali Khaldi,

lors de l’audience qu’il lui a accordé lesamedi 30 mai 2020 au siège de son dé-partement ministériel, et où il lui a re-nouvelé le maintien de la feuille deroute de la famille du football». Cettefeuille de route consiste à poursuivrele reste de la saison 2019-2020 desLigues 1 et 2 sur une période de 8 se-

maines, après une période de prépa-ration de 5 à 6 semaines, quelle quesoit la date qui sera arrêtée par lespouvoirs publics. Il s'ensuivra unephase de repos total d'au moins une se-maine aux joueurs puis une autre ac-tive d'un mois qui amorce le début dela période d’enregistrement. Ce n’estqu’après cette phase que la nouvellesaison débutera à une date à arrêter ul-térieurement. Pour les championnatsamateurs (LNFA et LIRF) de la catégo-rie seniors, ils seront calqués sur leschampionnats professionnels desLigues 1 et 2 (éventuellement à unesemaine près).

R. S.

sportLa NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

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Belaïli dans le viseurde Galatasaray

L'ailier internationalalgérien du Ahly DjeddahYoucef Belaïli, constituel'une des options deGalatasaray, en vue d'unéventuel recrutement cetété, a rapporté jeudi le sitespécialisé Fotoma.Les dirigeants stambouliotespréparent déjà ses futursmouvements dans soneffectif, et privilégieraientdans un premier tempsl'option d'un retour définitifde l'international nigérianet joueur de l'AS MonacoHenry Onyekuru, prêté àGalatasaray lors du mercatohivernal après un premierprêt la saison dernière.En cas d’échec denégociations avec Monaco,Onyekuru, dont l'indemnitéde transfert serait estimée à15 millions d'euros,Galatasaray, où évolue lemilieu internationalalgérien Sofiane Feghouli, setournerait vers la pisteBelaïli, ce dernier a déjà étépisté par le club turc.Selon la même source, lemontant de l'indemnité detransfert pour engager lesservices du natif d'Oran estestimée à 2.5 millionsd'euros.Sacré meilleur joueursinterclubs, trophée décernéen janvier dernier par laConfédération africaine defootball, Belaïli avait rejointAl-Ahly Djeddah en 2019 enprovenance de l'ES Tunis,pour un contrat qui courtjusqu'en 2022.

E ND E U X M O T S

Quotidien national d’information. Edité par laSarl SEDICOM au capital social de 100 000 DA.Rédaction - Direction -Administration : Maison de laPresse. 1, rue Bachir Attar, Place du 1er-Mai - Alger.Tél. : 021 67.10.44/67.10.46 Fax : 021 67.10.75.Compte bancaire : CPA 103 40008971.1 . 114, rue Hassiba-BenBouali, agence Les Halles.Membres fondateurs :Gérant, directeur de la publication:Abdelwahab Djakoune. Rédacteur en chef :Radia ZerroukiDirecteur commercial :Ouahid Kouba. Composition PAO La NouvelleRépublique Impression Alger :SIMPRAL.Tirage : 2500 exemplaires 16 - PagesOran : SIO. Constantine : SIE.Diffusion centre : SEDICOM.Ouest : SPDO. Est : El Khabar. Sud :Trag diffusion Publicité : LaNouvelle République, Maison dela Presse. Tél. : 021 67.10.72. Fax : 02167.10.75. E-mail :[email protected]/E-mailpub : [email protected] -ANEP Spa : 1, avenue Pasteur, Alger.Tél. : 021 73.76.78 - 021 73.71.28. Fax: 021 73.95.59 - 021 73.99.19.Conception : Studio Baylaucq,Paris, France. Tél. : +331 44.90.80.40Les manuscrits, photographies outout autre document adressés à larédaction ne peuvent faire l’objetd’une quelconque réclamation.

Football-Covid-19

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NR

,Le président de la commissionmédicale de la Fédérationalgérienne de football, Djamel-Eddine Damerdji, a relevé la«complexité» d’un retour à lacompétition footballistique,suspendue depuis mi-mars enraison de pandémie du nouveaucoronavirus (Covid-19), tout eninsistant sur la nécessité deprendre des mesures «encoreplus rigoureuses», a indiquémercredi l'instance fédérale.

n Damerdji insiste sur la nécessité de prendre des mesures encore plus rigoureuses. (Photo > D. R.)

Damerdji relève la «complexité» d’un retour à la compétition

,L'ancien Club sportif amateur duMC Oran, situé au centre-ville, est tou-jours à l’abandon au moment où sa di-rection se dit être dans «l'incapacité»de le restaurer «pour des raisons fi-nancières». Implantée dans un endroitstratégique de la ville sur une super-ficie importante, la bâtisse aurait pufaire profiter au club, sur le plan fi-nancier, si elle avait été exploitée àbon escient, reconnaît-on du côté dela direction oranaise, qualifiant de «vé-ritable gâchis» le sort réservé à cebien qui n’a pas été intégré dans le ca-pital social de la Société sportive paractions du club.«Pourtant, il y a déjà quelques annéesde cela la sonnette d’alarme a été tiréeau sujet de cet ancien siège du CSA. Al’époque, des promesses ont été faitespar la Direction de la jeunesse et dessports de la wilaya pour prendre encharge sa rénovation, mais en vain»,déplore-t-on de même source. A la di-rection du CSA/MCO, qui ne comptedésormais que la section handballaprès la dissolution depuis plusieursannées des autres sections et le pas-sage de celle du football sous le gironde la SSPA, l’on est également per-

suadé à présent que l’on «devraitcompter sur ses propres moyens pourredonner vie à cet important patri-moine.»Il se trouve, néanmoins, que toutesles subventions dont a bénéficié leCSC depuis près de cinq ans sonttransférées, toutes ou presque, au pro-fit de la SSPA, «alors qu’elles auraientpu servir à la rénovation du siège duclub», explique la même source, sou-haitant, au passage, que les autoritéslocales viennent en aide au club pourrestaurer cet important acquis.En début de cette saison, la DJS de lawilaya a pris en charge la rénovationd’un autre ancien siège du MCO que leclub louait de l’Office de promotion etde gestion immobilière d’Oran, quiétait, lui aussi, à l’abandon et dans unétat de délabrement avancé.La restauration de ce siège, sis au bou-levard Abbane-Ramdane, en pleincentre-ville, ainsi que la prise encharge, par les services de la wilaya,des loyers impayés pendant delongues années, a permis à la directionde la SSPA/MCO, que dirige Si TaharCherif El Ouezzani, d’y installer sesbureaux, rappelle-t-on.n

,La fédération algérienne de footballa annoncé mercredi sa décision devenir en aide «une nouvelle fois» auxclubs algériens, en payant leurscontentieux vis-à-vis de la fédérationinternationale». Le BF a décidé d’ap-porter une nouvelle fois son aide auxclubs algériens dans le cadre de leurssituations contentieuses vis-à-vis de laFIFA, avec l’engagement de ces der-niers de rembourser les avances de laFAF sur leurs indemnités de partici-pation en Coupes africaines et/ou deleur quote-part des droits TV», a indi-qué l'instance fédérale dans son re-levé des conclusions de la dernièreréunion du Bureau fédéral, tenue di-manche par vidéoconférence.Dans le même sillage, le BF a décidéd’interdire, à travers la CNRL, tout re-crutement de joueurs étrangers par

tout club n’ayant pas encore assaini sasituation contentieuse. En s'appuyantsur les derniers chiffres, la FAF a pré-cisé que «la situation des dettes desclubs des Ligues 1 et 2 demeure in-changée depuis le début de la pandé-mie du coronavirus, soit plus de 217millions de dinars pour les clubs deLigue 1 et plus de 523 millions de di-nars pour les clubs de Ligue 2». Parailleurs, Zetchi «a décidé de faire donde sa quote-part de 10% des frais an-nuels alloués par la Confédération afri-caine à la FAF, soit 20 000 dollars à latrésorerie de cette dernière, dont 50%seront consacrés à des aides dans lecadre de l’opération de solidaritéCOVID-19». Enfin, Zetchi a rappelé àtous les membres la nécessité de ra-tionnaliser et d’optimiser les dépensesde la fédération.n

MC Oran Le siège du CSA toujours à l’abandon pour difficultés financières

,La JS Kabylie a annoncé jeudi n'avoircontacté aucun joueur en cette pé-riode d'arrêt provisoire de la compé-tition, provoquée par la pandémie decoronavirus, «par respect» au club etses joueurs. «Une stratégie de recru-tement a été discutée entre la directionet l'entraîneur. Aucun contact n'a étéentrepris pour l'instant par respectau club et ses joueurs. La périoden'étant pas propice», a indiqué le clubkabyle sur son compte officiel Twitter.Au moment de la suspension du cham-pionnat le 16 mars dernier, la JSK oc-cupait la 4e place au classement avec36 points, à quatre longueurs du lea-der le CR Belouizdad, ce dernier comp-tant néanmoins un match en moins.Concernant les joueurs, dont lecontrat arrive à terme cet été, la JSKa expliqué qu'aucune décision n'a en-core été prise à leur sujet : «Troisjoueurs seront en fin de contrat à la finde la saison actuelle : Nabil Saâdou,Massinissa Tafni et Amir Belaïli. Les dé-cisions appropriées seront prises parle staff technique au moment oppor-

tun». Dans le cadre du projet de for-mation et suite à la proposition del'encadrement technique des jeunes,à leur tête Guillaume Mulak, «5 joueursissus de la catégorie des moins de 19ans (U19) ont paraphé un contrat de5 ans avec la JSK».Par ailleurs, la formation phare duDjurdjura a annoncé sa décision d'ef-fectuer son stage d'intersaison «vrai-semblablement» en Algérie, en raisonde la pandémie de Covid-19.«En cas de reprise, une stratégie a étémise en place. La JSK effectuera vrai-semblablement sa préparation en Al-gérie cette année. Même si nous avonsentrepris l'organisation d'un staged'été en Bretagne que nous avons dûannuler».Enfin, la JSK a indiqué avoir reçu unecorrespondance de la Confédérationafricaine mentionnant que «la moitiéde la quote-part (275 000 dollars, ndlr)de la participation à la Ligue des cham-pions vient d'être virée», précisant ce-pendant que le club n'a toujours pasperçu cette somme d'argent.n

JS Kabylie

Aucun joueur n’a été contacté

Le PSG pas prêt de payer la clause libératoire de BennacerLe Paris SG (Ligue 1 française de football) ne serait pas prêt de payer la clauselibératoire du milieu international algérien Ismaïl Bennacer, fixée à 50 millionsd'euros par le Milan AC (Serie A italienne), a rapporté jeudi le magazine OnzeMondial. «Le PSG, bien que très intéressé, ne semblerait pas prêt de payer cetteclause, même si des départs importants sont à prévoir (Thiago Silva, Meunier,Kurzawa, Cavani). Un latéral droit et un latéral gauche sont aussi attendus,et il faudrait pour le PSG garder le budget pour assurer un mercato plein», in-dique la même source. Le club parisien, sacré champion de France 2019-2020après la suspension définitive du championnat, provoquée par la pandémiedu nouveau coronavirus (Covid-19), semble jeter l'éponge pour Bennacer,convoité également par Manchester City. L'entraîneur espagnol des «Cityzens»,Pep Guardiola, aurait même appelé le joueur algérien afin d'en savoir plus. Lechampion d'Angleterre en titre pourrait préparer une offre dans les plusbrefs délais. Le meilleur joueur de la CAN-2019, remportée par l'Algérie enEgypte, veut des garanties sur son temps de jeu et privilégiera le projet spor-tif, selon les informations de RMC Sport.

FIFALa FAF va régler les contentieux des clubs algériens

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Les anciens joueurs professionnels res-tent connectés à l’actualité sportive, ré-agissent et chacun à sa manière «on estsoumis constamment à la concurrenceinternationale et l’on doit en perma-nence se comparer à ce que font lesautres et faire mieux parce que nouspouvons faire mieux». Nous avons cetimmense plaisir d’avoir en ce début desemaine l’ex-joueur international, trèsrespecté par tous, en l’occurrence AliFergani, qui reste à la présidence del’Amicale des anciens internationaux defootball. Quatre questions lui ont étéposées et au cours desquelles il évoquece qui caractérise l’actualité sportivenotamment le football national.

La Nouvelle Republique : C'est tou-jours un plaisir de vous rencontreret profiter pour vous «arracher»quelques instants afin d'aborder avecvous cette question de reprise ou pasdu championnat. Qu’en pensez-vous? Ali Fergani : Le plaisir est partagé et jeprofite pour présenter mes meilleursvœux à toute l’équipe du journal et àvos lecteurs. Pour répondre à votrequestion, je suis pour une reprise duchampionnat. Surtout, il ne faut pas seprécipiter, comme l’ont fait les respon-sables du football français. Chez nous,comme vous le savez, il reste encorehuit journées du championnat de Ligue1 et des équipes ont des matches en re-tard. Sachez que je n’ai rien, bien sûrcontre le CR Belouizdad qui voudraitêtre déclaré champion et qui souhaitedonc que la saison soit clôturée, maisnous avons encore le temps pour éven-tuellement arrêter le championnat. LesAllemands ont repris, à huit clos évi-demment. Les Anglais, les Italiens et lesEspagnols vont reprendre, alors atten-dons de voir comment cela va se passerchez les premiers et faisons comme eux.Bien sûr, en coordination avec les auto-rités sanitaires de notre pays, surtoutne pas se précipiter. Une fois la date de

la reprise fixée, les clubs reprendrontles entraînements, pendant 4 à 6 se-maines et le championnat se termineraInchaAllah. Tous les clubs seront sur lemême pied d’égalité. Bien sûr, si la si-tuation sanitaire se complique et aprèsavis de nos responsables sanitaires, lechampionnat doit s’arrêter et une ré-flexion doit être faite, arrêter les clas-sements et la formule des championnatsde la saison prochaine. Une fois le cham-pionnat de cette saison terminé, et aprèsune dizaine de jours de repos actif (actiftrès important) et une préparation d’en-viron 4 semaines, la saison 2020/2021pourra reprendre.

Comment voyez-vous le football d'au-jourd’hui, notamment ce dossier del'enregistrement sonore ? Vous ditesque c'est la confiance entre présidentsqui est atteinte, ou encore qu'il esttemps de faire le ménage, ou alors cen'est que passager, il ne faut pas enfaire un drame ?Ce n’est pas nouveau, et ce n’est pas la1re fois qu’il y a des suspicions dematches arrangés. Simplement, les af-faires précédentes ont été étouffées etles précédentes Fédérations, et par lebiais de la justice, n’ont jamais été aubout, dans le but d’assainir le milieu dufootball. Le milieu de notre football n’estpas saint, les clubs ne sont pas contrô-lés, ils sont à 99% déficitaires. La direc-tion de contrôle des clubs vient justed’être créée et encore, à voir si elle aurale courage d’aller au bout, c’est-à-direprendre des sanctions qui peuvent êtrela rétrogradation des clubs qui sontdans le rouge. Attendons pour voir, maiscela m’étonnerait. A ma connaissance,le seul club qui s’en sort bien, c’est leParadou AC qui forme, vend, prête et

se maintient logiquement. Dans ce clubparticulier qui a sa base d’entraînementà lui, à l’avantage d’appartenir à une fa-mille, avec très peu de supporters quin’a donc aucune pression négative, c’estl’exemple à suivre et à améliorer dansle domaine de la formation, car pourpeu que nos clubs construisent leursbases d’entraînement et s’occupent sé-rieusement des jeunes, notre footballredeviendra l’un des meilleurs du conti-nent.

On dit souvent s’il y a un secteur surlequel il y a des efforts à faire, c’estbien celui de l’économie du sport,qu'en pensez-vous ?Forcèment. On n’a qu’à copier ce quise fait en Europe. Soit on est de véri-tables clubs pro, ou alors on redevientamateurs. Le professionnalisme est soitdisant appliqué depuis 2010. Mais quelprofessionnalisme, uniquement dans lessalaires des joueurs, souvent indécentspour certain qui ne sont même pas in-ternationaux. Les clubs ne payent pasles charges. Les clubs ne vivent quegrâce aux sponsors et les subventionset encore, et encore ils ont des difficultésà payer leurs joueurs. Ce n’est un secretpour personne, tout le monde sait queles joueurs manquent de formationDites-moi quel est le club qui vend au-tant de maillots que le Real de Madrid ?Pourtant, il y a des clubs qui pourraienten vendre plus, le double même.Les clubs doivent devenir autonomesfinancièrement, et les subventions doi-vent aller vers les jeunes et la forma-tion. Le sport doit être considéré commeun domaine économique et industriel àpart entière, avec des produits et desservices. Nous devons maintenir cet es-prit d’entreprendre qui fait partie de

l’ADN des clubs. On récompense à lafois des innovations, pour cela les clubsdoivent être gérés par des compétenceset surtout devenir de véritables entitéscommerciales. J’ajouterai que l’Etat doitaussi arrêter de considérer qu’il doitavoir la main mise sur la majorité desclubs (d’une manière ou d’une autre)car qu’on le veuille ou non, notre footballest «politisé» car c’est le seul sport quipeut mobiliser sur un seul match desmilliers, et quelques fois des millionsde spectateurs et de téléspectateurs.Quand vous êtes suivis par des cen-taines de milliers de spectateurs et desmillions de téléspectateurs, vous devezêtre un service économique et industrielporteur et à part entière.

Que devient votre association etquelles sont ses prochaines actions?Pour l’instant, nous sommes à l’arrêt,comme tout le monde, car nos activitésqui étaient prévues n’ont pas pu êtreréalisées à cause du confinement. Pourl’instant, les visites de solidarité prévuespendant le Ramadhan n’ont pu être réa-lisées, car elles se font en présence denombreux présents, et surtout parcequ’il était interdit d’organiser ce genresde cérémonies. Dommage, mais l’essen-tiel c’est que la situation s’améliore, etsurtout que cette pandémie soit maîtri-sée et que tout le monde respecte lesconsignes pour éviter qu’il y ait encoreplus de dégâts. Pour terminer, je diraisà tous, prenez soin de vous et de vosproches.

Propos recueillis par H. Hichem

A voirn BeIN Sports 1  : Bayer Leverkusen - BayernMunich à 22h n Eurosport 2  : Auxerre - Paris-SG à 22h30

n Ali Fergani est pour une reprise de la compétition. (Photo > D. R.)

TransfertBelaïli dans le viseur deGalatasaray

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Le siège du CSA toujoursà l’abandon pourdifficultés financières

en direct le match à suivre

sportLa NR 6777 – Samedi 6 juin 2020

Football-Covid-19Damerdji relève la«complexité» d’unretour à la compétition

football

La

LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

­NRAli Fergani : «Le milieu de notre football n’estpas sain, nos clubs ne sont pas contrôlés»,Incontestablement lesport est, et restera unformidable outil dedéveloppementéconomique et social.Trois composantes sontsoudées à ce sport. Il ya le talent du sportif, latechnologie, qui devraitêtre présente pourpermettre d’améliorerses performances etenfin la finance.