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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE NOTE d 1 INFORMATION 95.34 1995 Les écoles d’ingériieurs publiques et privées Année 1994-1995 DIRECTION DE L'EVALUATION ET DE LA PROSPECTIVE À la rentrée 1994,73 800 étudiants sont inscrits dans une école d’ingénieurs, soit une progression de 3,5 % par rapport à l’année précédente. Mais le déve loppement spectaculaire des formations d’ingé nieurs - qui a concerné tout particulièrement les filières universitaires et privées - semble s’infléchir. La plupart des écoles ont maintenu leur recrutement stable, voire l’ont diminué, notamment dans le sec teur privé. Le flux d’entrée en provenance des clas ses préparatoires aux grandes écoles (CPGE) décroît d’environ 400 étudiants. Toutefois, ces clas ses constituent toujours la voie privilégiée pour dé buter des études d’ingénieur puisque 48 % des nouveaux inscrits en sont issus. L’essor des effectifs constaté au début des années 90 se reporte maintenant sur le flux de sortants des écoles : 20 600 diplômes ont été délivrés (hors for mation continue), soit 9,3 % de plus qu’en 1993. En quinze ans, le nombre de diplômes d’ingénieurs dé livrés par an a doublé. v A la rentrée 1994-1995, un peu plus de 230 écoles ou instituts sont habilités à délivrer un diplôme d’ingé nieur par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) (1) ou par la Commission des titres d’ingénieurs. Ces établissements forment un ensemble ex trêmement hétérogène tant par leur taille, leur organisme de tutelle et l’organisation des études (voir encadré p. 5). Ils scolarisent cette année 73 800 étudiants. La progression du nombre de diplômés se poursuit à un rythme toujours soutenu Hors formation continue, 20 600 titres d’ingénieurs ont été délivrés en 1994, soit une augmentation de 9,3 % par rap port à 1993 (tableau I). Cette augmentation est encore plus forte pour les écoles relevant du ministère de l’Enseigne ment supérieur et de la Recherche (11,7 %), elle concerne surtout les écoles universitaires et les écoles nationales d’ingénieurs (ENI). Le nombre de diplômes de spécialisa tion sanctionnant une ou deux années de formation com plémentaire pour des ingénieurs diplômés ou des titulaires d’un diplôme de troisième cycle s’élève à 860. (1) On parle dans cette Note d'information du MESR en dépit des nouvelles structures gouvernementales, car elle porte sur la rentrée de 1994, à une époque où le MESR était un ministère autonome. La “production” d’ingénieurs a presque doublé en quinze ans (20 600 en 1994 contre 10 700 en 1980). Le nombre de titres décernés par le ministère de l’Enseignement supé rieur et de la Recherche est passé de 5 200 à 11 500 sur la période (graphique I). La prépondérance du MESR n’a ces sé de se renforcer : il a délivré, en 1994,56 % des diplômes d’ingénieurs contre 49 % en 1980. La progression des flux de diplômés du secteur privé s’est accélérée à partir de 1990. Les écoles privées ont formé 1 300 nouveaux ingé nieurs supplémentaires au cours des cinq dernières an nées ; leur gain n’avait été que de 1 000 pendant les dix années précédentes. Les autres ministères se sont révé lés nettement moins dynamiques ; avec une augmentation de seulement 1 300 diplômes entre 1980 et 1994, ils ont perdu 7 points de part de marché. Depuis la rentrée 1993, ralentissement de la croissance des effectifs Après dix années de développement des formations d’in génieurs - notamment universitaires et privées - le rythme de croissance des effectifs a commencé à ralentir à partir de la rentrée 93 (tableau II). Le nombre d’élèves-ingé nieurs n’a augmenté que de 6,3 % en 1993-94 et de 3,5 % en 1994-95, après deux années de croissance particulière ment soutenue en 1991-92 (7,2 %) et 1992-93 (8,5 %). La

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MINISTÈRE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR, DE LA RECHERCHE ET DE L’INSERTION PROFESSIONNELLE

N O T E d1 I N F O R M A T I O N

95.341995

Les écoles d’ingériieurs publiques et privées

Année 1994-1995

DIRECTIONDE L'EVALUATION

ET DE LA PROSPECTIVE

À la rentrée 1994,73 800 étudiants sont inscrits dans une école d’ingénieurs, soit une progression de 3,5 % par rapport à l’année précédente. Mais le déve­loppement spectaculaire des formations d’ingé­nieurs - qui a concerné tout particulièrement les filières universitaires et privées - semble s’infléchir. La plupart des écoles ont maintenu leur recrutement stable, voire l’ont diminué, notamment dans le sec­teur privé. Le flux d’entrée en provenance des clas­ses préparatoires aux grandes écoles (CPGE) décroît d’environ 400 étudiants. Toutefois, ces clas­ses constituent toujours la voie privilégiée pour dé­buter des études d’ingénieur puisque 48 % des nouveaux inscrits en sont issus.

L’essor des effectifs constaté au début des années 90 se reporte maintenant sur le flux de sortants des écoles : 20 600 diplômes ont été délivrés (hors for­mation continue), soit 9,3 % de plus qu’en 1993. En quinze ans, le nombre de diplômes d’ingénieurs dé­livrés par an a doublé.

v

A la rentrée 1994-1995, un peu plus de 230 écoles ou instituts sont habilités à délivrer un diplôme d’ingé­

nieur par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MESR) (1) ou par la Commission des titres d’ingénieurs. Ces établissements forment un ensemble ex­trêmement hétérogène tant par leur taille, leur organisme de tutelle et l’organisation des études (voir encadré p. 5). Ils scolarisent cette année 73 800 étudiants.

La progression du nombre de diplôm és se poursuit

à un rythme toujours soutenu

Hors formation continue, 20 600 titres d’ingénieurs ont été délivrés en 1994, soit une augmentation de 9,3 % par rap­port à 1993 (tableau I). Cette augmentation est encore plus forte pour les écoles relevant du ministère de l’Enseigne­ment supérieur et de la Recherche (11,7 %), elle concerne surtout les écoles universitaires et les écoles nationales d’ingénieurs (ENI). Le nombre de diplômes de spécialisa­tion sanctionnant une ou deux années de formation com­plémentaire pour des ingénieurs diplômés ou des titulaires d’un diplôme de troisième cycle s’élève à 860.

(1) On parle dans cette Note d'information du MESR en dépit des nouvelles structures gouvernementales, car elle porte sur la rentrée de 1994, à une époque où le MESR était un ministère autonome.

La “production” d’ingénieurs a presque doublé en quinze ans (20 600 en 1994 contre 10 700 en 1980). Le nombre de titres décernés par le ministère de l’Enseignement supé­rieur et de la Recherche est passé de 5 200 à 11 500 sur la période (graphique I). La prépondérance du MESR n’a ces­sé de se renforcer : il a délivré, en 1994,56 % des diplômes d’ingénieurs contre 49 % en 1980. La progression des flux de diplômés du secteur privé s’est accélérée à partir de 1990. Les écoles privées ont formé 1 300 nouveaux ingé­nieurs supplémentaires au cours des cinq dernières an­nées ; leur gain n’avait été que de 1 000 pendant les dix années précédentes. Les autres ministères se sont révé­lés nettement moins dynamiques ; avec une augmentation de seulement 1 300 diplômes entre 1980 et 1994, ils ont perdu 7 points de part de marché.

Depuis la rentrée 1993, ralentissem ent de la croissance

des effectifs

Après dix années de développement des formations d’in­génieurs - notamment universitaires et privées - le rythme de croissance des effectifs a commencé à ralentir à partir de la rentrée 93 (tableau II). Le nombre d’élèves-ingé­nieurs n’a augmenté que de 6,3 % en 1993-94 et de 3,5 % en 1994-95, après deux années de croissance particulière­ment soutenue en 1991-92 (7,2 %) et 1992-93 (8,5 %). La

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2 NOTE D'INFORMATION 95 - 34

Tableau I - Les différentes écoles d ’ingénieurs en 1994-95 (hors formation continue et N Fl)

France métropolitaine *

Les étudiants en formation en 1994-1995 Diplômes

Nombred’écoles

Effectifinscrit

en1994-95

dontétudiantes

Réparti­tion des effectifs en %

Tauxde

fémini­sation

Fluxd’entrée1994-95

Progr. du flux 94/93 (%)

Diplômes délivrés en 1994

Progr. des diplômes

94/93 (%)

É coles un ivers ita ires 89 2 3 2 5 7 5 846 31,5 25,1 8 516 V 6 8 1 2 17,5

Écoles nationales d’ingénieurs (ENI) 5 3190 177 4,3 5,5 879 2,8 642 17,8

Instituts nationaux des sciences appliquées (INSA) 4 7213 2 256 9,8 31,3 1 909 -0,4 1373 4,6

Écoles nationales des arts et métiers (ENSAM) et assimilées

11 4 294 351 5,8 8,2 1 461 ■0,9 1353 7,5

Autres écoles 11 4 403 613 . 6,0 13,9 1 568 -0,8 1346 -4,1

É coles in dép en d an tes des u n ivers ités 31 1 9 1 0 0 3 397 25,9 17,8 5 817 -0,1 4 7 1 4 4,3

E nsem ble des éco les pub liques sous tu te lle

du m in istère de l ’E nse ign em ent su p érieu r

e t de la R echerche

120 4 2 3 5 7 9 2 4 3 57,4 21,8 1 4 3 3 3 0,6 1 15 2 6 11,7

Agriculture et Pêche 17 3 625 1 840 4,9 50,8 1 278 A-14 1 130 5,7

Défense 13 3 573 356 4,8 10,0 1266 -1,6 1200 5,1

Industrie, Commerce extérieur 8 2181 389 3,0 17,8 841 4,0 665 8,1

Postes, Télécommunications 3 1712 295 2,3 17,2 670 -2,3 621 20,3

Équipement, Transport, Tourisme 5 1482 273 2,0 18,4 469 -2,3 503 4,6

Ville de Paris 2 391 113 0,5 28,9 95 -14,4 98 ' -1,0

Affaires sociales, Santé et Ville 1 21 11 0,0 52,4 21 5,0 21 61,5

Ensem ble des éco les pub liques

sous tu te lle d ’un autre m in istère49 1 2 9 8 5 3 2 7 7 17,6 25,2 4 640 ■1,0 4 2 3 8 7,7

É coles privées 64 184 6 1 4 0 1 6 25,0 21,8 5 963 -5,5 4 7 9 8 5,0

Ensem ble des éco les d 'in g én ieu rs 233 73 803 1 6 5 3 6 100,0 22,4 24 936 ■1,2 2 0 5 6 2 9,3

* Toutes les écoles d ’ingénieurs sont situées en France métropolitaine.Effectifs : les étudiants inscrits en cycle préparatoire ne sont pas compris dans le total.Flux d ’entrée : étudiants s ’inscrivant dans l'école pour la première fois ; les entrants en cycle préparatoire sont intégrés dans le total.

progression des effectifs enregis­trée cette année retrouve son ni­veau du début des années 80.

Cette progression demeure relati­vement plus’importante pour les fi­lières universitaires et privées ainsi que pour les écoles relevant du ministère de l’ Industrie, des Postes et Télécommunications et du Commerce extérieur (tableau I) en raison de l’ouverture de nom­breux établissements ces derniè­res années (une trentaine d’écoles ont été habilitées depuis la rentrée 1992). Ainsi, la montée en charge des nouvelles écoles d’ingénieurs explique 54 % de la croissance to­tale, 67 % si on se limite aux forma­tions universitaires, 77 % pour les écoles relevant du ministère de l’Industrie, des Postes et Télé­communications et du Commerce extétieur et 57 % pour le secteur privé.

Graphique 1 - Évolution des diplômes délivrés dans les écoles d ’ingénieurs

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3 NOTE D'INFORMATION 95 - 34

Tableau II - Évolution des effectifs des écoles d ’ingénieurs en formation initiale (NFI exclues)

France métropolitaine *

types d’écolesLes étudiants en formation pendant l’année scolaire

Progr. moyenne annuelle (%)

Progr. 94/93 (%)

1980-81 1985-86 1990-91 1991-92 1992-93 1993-94 1994-95 85/80 90/85 94/90 Relative Absolueéco le s un ivers ita ires 8 330 1 2 4 2 4 1 7 3 2 5 1 8 9 0 9 2 1 1 6 7 2 2 2 6 4 2 3 2 5 7 8,3 6,9 7,6 4,5 993

Écoles nationales d’ingénieurs (ENI) 1 669 1 897 2 514 2 731 2 931 3112 3190 2,6 5,8 6,1 2,5 78

Instituts nationaux des sciences appliquées (INSA) 4 404 5156 5911 6241 6 599 6 967 7213 3,2 2,8 5,1 3,5 246

Écoles nationales des arts et métiers (ENSAM) et assimilées 3162 3 495 3899 4009 4 064 4 233 4294 2,0 2,2 2,4 1,4 61

Autres écoles 2 770 2 877 3137 3359 3433 4313 4 403 0,8 1,7 8,8 2,1 90

éco le s In dép en d an tes des un ivers ités 1 2 0 0 5 1 3 4 2 5 15 461 1 6 3 4 0 17 027 18 625 1 9 1 0 0 2,3 2,9 5,4 2,6 475

E nsem ble des éco les pub liques sous tu te lle

du m in is tè re de l’E nse ign em ent su p érieu r

e t de la R echerche

2 0 3 3 5 25 849 3 2 7 8 6 35 249 3 8 1 9 4 40 889 42 357 4,9 4,9 6,6 3 ,6 1 4 6 8

Agriculture et Pêche 2506 2 835 3078 3249 3439 3 487 3625 2,5 U 4,2 4,0 138Défense 2 347 2 636 3 238 3 345 3442 3 546 3573 2,3 4,2 2,5 0,8 27

Industrie, Commerce extérieur 1 083 1226 1 571 1664 1 820 2 030 2181 2,5 5,1 8,5 7,4 151

Postes, Télécommunications 666 969 1302 1 388 1 585 1 697 1712 7,8 6,1 7,1 0,9 15

Équipement, Transport, Tourisme 1 246 1239 1338 1412 1 561 1 552 1 482 ■0,1 1,5 2,6 -4,5 -70

Ville de Paris 254 270 320 357 383 392 391 1,2 3,5 5,1 -0,3 -1

Affaires sociales, Santé et Ville 25 16 18 21 13 20 21 -8,5 2,4 3,9 5,0 1

Ensem ble d es éco les publiques

sous tu te lle d ’un autre m in istère8 1 2 7 9 1 9 1 10 865 1 1 4 3 6 1 2 2 4 3 12 724 12 985 2,5 3,4 4,6 2,1 261

É coles privées 8 4 9 0 1 0 3 2 5 14 002 1 5 1 1 3 16 635 1 7 6 6 0 18461 4,0 6,3 7,2 4 ,5 801

E nsem ble des éco les d ’in gén ieurs 3 6 9 5 2 4 5 3 6 5 5 7 6 5 3 61 798 6 7 0 7 2 71 273 7 3 8 0 3 4,2 4,9 6,4 3 ,5 2 5 3 0

* Toutes les écoles d ’ingénieurs sont situées en France métropolitaine.Effectifs : les étudiants inscrits en cycle préparatoire ne sont pas compris dans le total.

Le progrès de la féminisation, qui se poursuit à un rythme régulier, contribue, pour près de 40 %, à la croissance des effectifs. À la rentrée 1994,16 500 jeunes filles suivent une formation d’ingénieur contre 15 600 en 1993, soit une aug­mentation de 6,2 %, deux fois supérieure à celle des hom­mes (tableau I). Elles représentent 22,4 % des effectifs contre 21,9 % en 1993-1994. En 1972, leur part dépassait à peine les 5 % et atteignait 15 % en 1980. Cette croissance fémi­nine est particulièrement marquée pour les écoles relevant d’autres ministères, pour lesquelles la va­riation d’effectifs est entièrement due aux étudiantes. C’est le cas, notamment, des écoles relevant du ministère de l’Agriculture et de la Pêche où les femmes deviennent majoritaires (51 % d’étudiantes).

Déclin du flux d ’entrée dans les formations

d’ingénieurs

L’essor spectaculaire des forma­tions d’ingénieurs, engagé au dé­but des années 90 dans le cadre du plan Université 2000 avec pour objectif le doublement de la pro­duction de diplômés, semble ac­

tuellement stoppé. En effet, le flux d’entrée dans les for­mations d’ingénieurs est en légère baisse à la rentrée 1994 (- 1,2 %), après un ralentissement en 1993-94 (+ 3,3 %). Cette baisse apparaît surtout dans le secteur privé (- 5,5 %) (graphique 2). Face à une conjoncture éco­nomique où même les ingénieurs diplômés rencontrent quelques difficultés pour s’insérer sur le marché du travail,

Graphique 2 - Évolution du flux d ’entrée dans les écoles d’ingénieurs

9 000

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4 NOTE D'INFORMATION 95 - 34

Tableau III - Les écoles d ’ingénieurs en 1994-95 : Origine scolaire des nouveaux inscrits (Hors formation continue et NFI)

France métropolitaine * en %

~~—- —^ N iv e a u de l'élève à l’entrée

Types d’écoles —

Baccalau­réat CPGE DEUG DUT-BTS Licence

MaîtriseIngénieur 3° cycle Autres Total Effectifs

É coles u n ivers ita ires 9,9 40,6 18,3 18,4 7 ,8 1,5 3,4 100,0 8 516

Écoles nationales d’ingénieurs (ENI) 56,5 8,0 1,9 27,8 4,7 0,1 1,0 100,0 879

Instituts nationaux des sciences appliquées (INSA) 64,3 3,9 7,2 11,8 4,2 8,6 100,0 1 909

Écoles nationales des arts et métiers (ENSAM) et assimilées 4,4 81,4 0,3 10,7 2,7 0,4 100,0 1461

Autres écoles 72,2 4,8 4,7 8,9 4,6 4,8 100,0 1 568

É coles In dépendantes des un ivers ités 30,8 42,4 4,0 12,0 5 ,2 1,3 4,4 100,0 5 817

E nsem ble des éco les pu bliques sous tu te lle

du m in istère de l’E nse ign em ent su périeur

et de la R echerche

18,4 41,3 12,5 15,8 6 ,7 1,4 3 ,8 100,0 1 4 3 3 3

Agriculture et Pêche 3,0 60,5 7,0 7,4 7,3 7,4 7,4 100,0 1 278

Défense 79,1 3,5 0,3 5,5 7,9 3,6 100,0 1 266

Industrie, Commerce extérieur 65,0 1,3 1,3 •2,3 18,7 11,4 100,0 841

Postes, Télécommunications 50,6 27,2 10,4 11,8 100,0 670

Équipement, Transport, Tourisme 67,8 0,9 0,6 6,2 17,9 6,6 100,0 469

Ville de Paris 97,9 1,1 1,1 100,0 95

Affaires sociales, Santé et Ville 100,0 100,0 21

E nsem ble des éco les publiques

sous tu te lle d ’un a u tre m in istère0,8 66,2 3,2 2,4 8 ,5 11,3 7,5 100,0 4 640

É coles privées 26,6 50,0 2,9 12,1 3 ,4 2,1 3,0 100,0 5 9 6 3

E nsem ble des éco les d 'in g én ieu rs 17,1 48,0 8,5 12,4 6 ,2 3 ,4 4,3 100,0 2 4 9 3 6

* Toutes les écoles d ’ingénieurs sont situées en France métropolitaine.Nouveaux inscrits : étudiants s ’inscrivant dans l ’école pour la première fois ; les entrants en cycle préparatoire sont intégrés dans le total.

de nombreuses écoles ont choisi de limiter leur recrute­ment. Cette conjoncture moins favorable a dû également contribuer à réduire la demande des jeunes pour ce type de filières et notamment pour celles appartenant au sec­teur privé.

La légère diminution du nombre de nouveaux inscrits (24 900 en 1994-95 contre 25 300 en 1993-94) affecte le recrutement au niveau bac + 3 qui s'effectue principale­ment après une classe préparatoire aux grandes écoles : 12 000 nouveaux élèves-ingénieurs sont issus d’une CPGE à la rentrée 1994, ils étaient 12 400 en 1993. La réduction du flux d’entrée après une CPGE découle d’une volonté des écoles de diversifier leurs modes de recrute­ment mais, également, d’une certaine désaffection pour ces classes depuis la rentrée 92. Les CPGE constituent cependant toujours le vivier privilégié des écoles d’ingé­nieurs avec 48 % des entrées (tableau III).

L’accès en écoles d’ingénieurs après un premier cycle uni­versitaire ou une formation technologique de niveau bac + 2 demeure stable. À la rentrée' 1994, 21 % des en­trants ont été admis avec un DEUG, un DUT ou un BTS. Le recrutement des titulaires d’un DUT ou d’un BTS s’est lé­gèrement accru, contrairement à celui des titulaires d’un DEUG.

La proportion d’étudiants (17 %) qui entreprennent une for­mation d’ingénieur directement après le baccalauréat se maintient. Les titulaires d’une maîtrise (et quelquefois d’une licence) peuvent accéder directement en seconde année d’études d’ingénieur. Ce mode d’admission paral­lèle, qui concerne 6 % des entrants, s’accroît légèrement à la rentrée 1994. Le nombre d’ingénieurs diplômés qui pro­longent leur formation par une spécialisation reste stable.

M ire ille Dubois / DEP B5

POUR EN SAVOIR P L U S __________________________

Pour les années antérieures, voir les Notes d ’inform ation 94.30, 93.31 et 92.36.Tableaux sta tistiques n° 6363, mai 1995.

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5 NOTE D'INFORMATION 95-34

LES ÉCOLES D’INGÉNIEURS

Les écoles publiques relevant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche

- Les écoles universitaires regroupent les unités de formation et de recherche (UFR), écoles ou instituts internes aux univer­sités et aux instituts nationaux polytechniques (INP) qui dis­pensent des formations d'ingénieurs ainsi que les établissements rattachés aux universités, à l ’exception de l'École nationale d'ingénieurs (ENI) de Metz, qui a été classée avec les autres ENI. L’université technologique de Compiè- gne, l'institut polytechnique de Sévenans et l ’université tech­nologique de Troyes font également partie de cette rubrique. Ces écoles composent un ensemble assez hétérogène tant sur le plan du mode d’accès que de l ’organisation pédagogique. On trouve principalement, des écoles recrutant par voie de concours sur le programme des classes préparatoires (ex- ENSI) ou à l’issue d’un premier cycle universitaire. Six établis­sements recrutent directement après le baccalauréat. Enfin, l ’École supérieure des procédés électroniques et optiques de l'université d’Orléans assure à ses élèves une formation en quatre ans.

- Les écoles nationales d'ingénieurs (ENI) et les instituts natio­naux des sciences appliquées (INSA) accueillent les élèves directement après le baccalauréat. La durée des études est de cinq ans.

- L’École nationale des arts et métiers (ENSAM) et quatre éco­les assimilées assurent leur recrutement principal par le con­cours Arts et Métiers qui s ’adresse plus particulièrement à des étudiants issus de classe préparatoire technologique (T et TA). À l'ENSAM, les deux premières années d ’études se déroulent dans l ’un des six centres de province, la troisième année a lieu au centre de Paris.

- Le groupe des "autres écoles indépendantes des universités" est constitué par les écoles centrales et assimilées qui recru­tent sur concours commun Centrale-Supélec, trois écoles où l ’accès s ’effectue à bac + 2 et trois écoles de spécialisation.

Les établissements publics relevant d’autres ministères

Ce secteur de formation est naturellement hétérogène puisque ces établissements dépendent de sept ministères. Cette caté­gorie est composée en partie, d ’écoles recrutant par grands concours à l ’issue d'une CPGE : Polytechnique, Mines-Ponts- Télécom (École nationale supérieure (ENS) des Mines de Pa­ris, Saint-Etienne, Nancy, ENS des Ponts et Chaussées, ENS des Télécommunications), Travaux publics de l ’État, Agro (écoles nationales supérieures agronomiques et écoles natio­nales d’ingénieurs des travaux agricoles). La scolarité de ces écoles est généralement de trois ans après un recrutement à bac + 2. Notons que les ENS des techniques industrielles et des mines de Douai, d ’Alès, de Nantes et d ’Albi-Carmeaux donnent une formation en quatre ans à des élèves issus d’une classe de mathématiques supérieures.

Les écoles privées

- Les écoles (une quinzaine) dépendant de la Fédération d'écoles supérieures d’ingénieurs et de cadres (FESIC) recru­tent par concours commun directement après le baccalauréat. Leur cursus dure cinq ans : deux ans de cycle préparatoire et trois ans de cycle ingénieur.

- Quatre écoles privées rattachées aux universités : deux re­crutent par le concours ENSI (École française de papeterie, École supérieure (ES) de chimie industrielle), deux parle con­cours Centrale-Supélec (ES d’optique, ES d’électricité).

- Les centres d’études supérieures industrielles (CESI), qui n ’accueillent que des stagiaires en formation continue, for­ment leurs élèves en deux ans. Les étudiants sont titulaires d’un DUT ou d ’un BTS et doivent justifier de cinq ans d’expé­rience professionnelle.

- Dans les autres écoles du privé, l'entrée peut se faire soit au niveau du baccalauréat, soit à bac + 1 (École supérieure de plasturgie d ’Oyonnax) ou bac + 2. Toutes ces formations dé­bouchent à un niveau bac + 5.

SOURCES ET DÉFINIONS

Les résultats présentés dans cette Note d’information provien­nent de l ’enquête n° 27 effectuée auprès des écoles d ’ingé­nieurs publiques et privées (situation au 15 novembre 1994).

Cette enquête s ’adresse à l ’ensemble des établissements pu­blics et privés, quel que soit le ministère de rattachement, ha­bilités à délivrer un titre d'ingénieur diplômé par le ministre chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche ou par la Commission des titres d ’ingénieurs (loi du 10 juillet 1934). Toutes les écoles sont situées en France métropolitaine.

Quelques écoles, soit uniquement de spécialisation, soit pos­sédant une section spéciale en plus de leur cycle ingénieur, délivrent, après un an ou deux ans d’études, un titre d ’ingé­nieur spécialiste à des élèves déjà munis d’un diplôme d’ingé­nieur ou d ’un diplôme d’études approfondies (DEA).

Des cycles préparatoires intégrés sont organisés par certaines écoles ; 3 181 étudiants y sont inscrits, mais ne sont pas comp­tés comme élèves-ingénieurs. Le flux d’entrants dans ces cy­cles préparatoires est pris en compte dans les tableaux II et III.

Les cycles préparatoires des écoles de la FESIC, dont les pro­grammes sont proches de ceux des CPGE, sont souvent ratta­chés à un lycée privé sous contrat. Aussi, les effectifs de ces cycles préparatoires sont recensés dans l ’enquête n° 17 rela­tive aux CPGE, et les étudiants entrant dans les cycles ingé­nieurs de ces écoles sont considérés comme provenant de classes de mathématiques spéciales.

Les étudiants suivant une nouvelle formation d ’ingénieurs (NFI) ne sont pas comptabilisés.

Les stagiaires de formation continue et les diplômes décernés à ce titre ne sont pas dénombrés. Seuls les centres d'études supérieures industrielles (CESI) et l ’unité de formation conti­nue d’ingénieurs des techniques agricoles (ex-INPSA) de l'Établissement national d'enseignement supérieur agronomi­que de Dijon (ENESAD) qui forment des stagiaires à temps complet font partie du charpp de l ’enquête. Ces établissements ont accueilli 673 stagiaires en 1994-95 et ont délivré 316 diplô­mes en 1994.

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6 NOTE D'INFORMATION 95 - 34

R evue trimestrielle d’étude et d’information de la DEP, elle présente sous forme d’articles des données couvrant tous les aspects du système éducatif. Elle

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