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MINISTERE DE LA SANTE ET DE L’ACTION SOCIALE
DIRECTION GENERALE DE LA SANTE
DIRECTION DE LA LUTTE CONTRE LA MALADIE PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULSE
PNT SENEGAL
RAPPORT ANNUEL 2015
Page 2
SIGLES ET ACRONYMES ....................................................................................................................... 3
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 6
1. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TUBERCULOSE DANS LE MONDE ET AU SENEGAL ............. 7
2. PRESENTATION DU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE ..................... 9
2.1. Organisation du PNT ...................................................................................................................... 9
2.2. Financement de la lutte contre la tuberculose en 2015 ..................................................................10
2.3. Exécution financière. .....................................................................................................................11
2.4. Gestion du personnel : .....................................................................................................................17
2.5. La logistique roulante : ....................................................................................................................18
3. BILAN DES ACTIVITES REALISEES EN 2015 ...........................................................................................24
3.1. Formation ...................................................................................................... Erreur ! Signet non défini.
3.2. Communication et Partenariat ........................................................................................................28
3.3. Planification et Suivi-évaluation .....................................................................................................35
3.4. Réseau de microscopie et le Laboratoire National de Référence.....................................................38
3.5. Prise en charge de la tuberculose ....................................................................................................48
3.6. Interventions communautaires sur la TB ............................................................................... 53
3.7. Radiographie mobile .......................................................................................................................65
4. RESULTATS ATTEINTS EN 2015 ..............................................................................................................66
4.1.Dépistage ......................................................................................................................................66
4.2.Traitement : ..................................................................................................................................74
5. CONCLUSION ........................................................................................................................................78
6. RECOMMANDATIONS ..........................................................................................................................79
7. ANNEXES ................................................................................................................................................81
3
SIGLES ET ACRONYMES
APSR Approche pratique de Santé respiratoire
ARV Antirétroviraux
BAAR Bacilles acido-alcoolo-résistants
CD4 Cellule lymphocyte (cluster de différenciation 4)
CDT Centre de traitement de la tuberculose
DLSI Division de lutte contre le SIDA et les IST
DOTS Directly Observed Treatment Short Course
DPL Direction de la Pharmacie et des Laboratoires
FHI/360 Family Health International/ 360
FM Fonds mondial
GDF Global drug facility
IDA Association internationale de Développement
IHS Institut d’hygiène sociale
INH Isoniazide
ISAARV Initiative sénégalaise d’accès aux antirétroviraux
ISED Institut Santé et Développement
LNCM Laboratoire National de Contrôle des Médicaments
LNR Laboratoire National de Référence des Mycobactéries
MSH Management Sciences for Health
MSP Ministère de la Santé et de la Prévention
NC Nouveaux cas
OCB Organisation communautaire de base
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation mondiale de la Santé
ONG Organisation non gouvernementale
ONU Organisation des Nations unies
ONUSIDA Organisation des Nations unies pour le SIDA
PAF Program Accelerating Fond
PEC Prise en charge
PNA Pharmacie Nationale d’Approvisionnement
PNT Programme National de lutte contre la Tuberculose
PRA Pharmacie Régionale d’Approvisionnement
4
PvVIH Personne vivant avec le VIH
RH Association Rifampicine Isoniazide
RHZ Association Rifampicine Isoniazide Pyrazinamide
RHZE Association Rifampicine Isoniazide Pyrazinamide Ethambutol
SIDA Syndrome d’immunodéficience acquis
SNIS Service national de l’Information sanitaire
TB Tuberculose
TB/VIH Association Tuberculose – VIH
TB-MDR / TB-MR Tuberculose multi résistante
TDO Traitement directement observé
TEP Tuberculose extra pulmonaire
TMP- Tuberculose pulmonaire à microscopie négative
TPM+ Tuberculose pulmonaire à microscopie positive
USAID United States Agency for International Development
USP DQI United States Pharmacopeia Drug Quality and Information
VIH Virus de l’Immunodéficience humaine
WARN TB Réseau ouest africain de lutte contre la Tuberculose
Z Pyrazinamide
5
Sénégal Profil de tuberculose
Population 2014 15 millions
Estimations de la charge de TB * 2014 Nombre (en milliers)
Taux
(pour 100 000
habitants)
Mortalité (excluant VIH+TB) 3.1 (2.2–4.1) 21 (15–28) Mortalité (VIH+TB uniquement) 0.43 (0.34–0.52) 2.9 (2.3–3.6)
Prévalence (y compris VIH+TB) 30 (16–49) 205 (107–333)
Incidence (y compris VIH+TB) 20 (18–23) 138 (122–154) Incidence (VIH+TB uniquement) 1.5 (1.3–1.8) 10 (8.9–12)
Détection des cas, toutes formes confondues (%)
66 (59–75)
Estimations de la charge de TB-MR * 2014 Nouveaux Déjà traités
% des cas de TB avec TB-MR 0.4 (0–0.8) 16 (9.3–23)
Cas de TB-MR parmi les cas de TB pulmonaire notifiés
43 (0–86) 190 (110–280)
Déclaration des cas de tuberculose 2014 Nouveaux ** Rechutes
Cas pulmonaires, confirmés bactériologiquement 9 278 653 Cas pulmonaires, diagnostiqués cliniquement 1 514 234
Extra pulmonaires 1 653 0
Total des nouveaux cas et rechutes 13 332
Déjà traités, hors rechutes 315
Total des cas déclarés 13 647
Parmi 9 278 nouveaux cas:
206 (2%) cas âgés de moins de 15 ans; ratio homme:femme: 2.4
Cas de TB-RR/MR déclarés 2014 Nouveaux Déjà traités Total **
Cas testés pour la TB-RR/MR 3 694 (40%) 1 335 (111%) 5 151 Cas de TB-RR/MR confirmés au laboratoire 70
Patients mis sur un traitement pour TB-MR *** 49
TB/VIH 2014 Nombre (%)
Patients atteints de TB dont le statut VIH est connu 11 305 (83) Patients tuberculeux séropositifs 831 (7)
Patients tuberculeux séropositifs sous traitement prophylactique avec
co-trimoxazole 791 (95)
Patients tuberculeux séropositifs sous traitement antirétroviral 708 (85)
Personnes séropositives testées pour la TB 10 612 Personnes séropositives placées sur une prophylaxie à l'isoniazide 1 332
Taux de succès thérapeutique et taille de la cohorte (%) Cohorte
Nouveaux cas et rechutes enregistrés en 2013 (87) 13 180 Les cas déjà traités, à l'exclusion des rechutes, enregistrés en 2013 (74) 329
Cas de TB VIH séropositifs, toutes formes, enregistrés en 2013 (44) 826
Cas de TB-RR/MR ayant entamé un traitement de deuxième intention en 2012 (76) 29 Cas de TB-UR ayant entamé un traitement de deuxième intention en 2012 0
Laboratoires 2014
Frottis (pour 100 000 habitants) 0.8
Mises en culture (pour 5 millions d'habitants) 0.7
Tests de pharmaco-sensibilité (pour 5 millions d'habitants) 0.7 Sites effectuant Xpert MTB/RIF 7
Est-ce les tests de pharmaco sensibilité aux méd. de 2e intention sont
disponibles?
Oui, dans et en
dehors du pays
* Les gammes représentent les intervalles d'incertitude
** Inclut les cas avec les antécédents de traitement antituberculeux inconnu
*** Incluant les cas diagnostiqués avant 2014 et les cas TB-RR/TB-MR sans confirmation par le
laboratoire
***
(Taux pour 100 000 habitants par an)
Mortalité (excluant VIH+TB)
(Taux pour 100 000 habitants)
Prévalence
(Taux pour 100 000 habitants par an)
Déclarés (nouveaux et rechutes) Incidence
Incidence (VIH+TB uniquement)
(Nombre de patients)
Patients tuberculeux séropositifs
sous TPC
sous ARV
Taux de succès thérapeutique (%)
Nouveaux
Déjà traités
Nouveaux et rechutes
Déjà traités, hors
rechutes
Séropositives
TB-RR/MR
TB-UR
Budget total (Millions de dollars américains)
__ Financement interne __ Financement externe __
Déficit
6
INTRODUCTION
Le Plan national de développement sanitaire 2009-2018 prend en compte l’échéance de 2015,
rendez-vous important de l’agenda international du développement.
Le Programme National de lutte contre la Tuberculose du Sénégal dans la mise en œuvre de
ce PNDS a pour but de contribuer à la réduction de la morbidité et la mortalité au sein des
populations sénégalaises conformément à l’objectif sectoriel d’accroitre les performances du
secteur en matière de prévention et de lutte contre la maladie. Il a inscrit dans ses activités de
routine l’élaboration chaque année d’un rapport faisant le point de la lutte antituberculeuse
dans le pays.
Ce rapport vise à:
- Partager le bilan annuel des activités de coordination de l’unité centrale ;
- Décrire la situation épidémiologique de l’endémie tuberculeuse par région et par
district en utilisant les résultats de la collecte et de l’analyse des données ;
- Rapporter les progrès notés dans le contrôle de la maladie dans le contexte des
Objectifs du Millénaire pour le Développement.
De nombreux engagements régionaux et mondiaux ont été pris pour renforcer la lutte contre
la tuberculose depuis 1990. L’impact attendu est de faire baisser l’incidence de la TB d’ici
2015 (Cible 6.c), de réduire de moitié la prévalence et la mortalité liées à la TB d’ici 2015 par
rapport à leurs niveaux de 1990. Pour cela, l’objectif principal du PNT est de détecter et
traiter, au moins 70% des cas attendus de tuberculose à microscopie positive et d’en traiter
avec succès au moins 85% d’entre eux. Ces deux objectifs constituent des conditions
minimales pour une lutte antituberculeuse efficace.
Le présent rapport fait la situation sur les points suivants :
- Les résultats obtenus dans la lutte contre la tuberculose au Sénégal en 2015 ;
- Les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des activités ;
- Les perspectives pour améliorer la gestion du programme.
7
1. SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE DE LA TUBERCULOSE DANS LE MONDE
ET AU SENEGAL
1.1. Contexte mondial
Des avancées significatives ont été enregistrées dans la lutte contre la tuberculose au
niveau mondial avec un taux de mortalité annuel qui est proche de la moitié de ce qu’il
était en 1990. L'objectif du Millénaire pour le développement qui consistait à inverser la
tendance de l’épidémie de tuberculose d’ici 2015 a été atteint dans 16 des 22 pays ayant
une forte charge de morbidité et totalisant 80% de l’ensemble des cas. À l’échelle
mondiale, l’incidence de la tuberculose a baissé de 1,5% depuis l’an 2000, soit une
diminution totale de 18%.
La plupart des progrès sont intervenus depuis 2000, année de la mise en place des
objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Entre 2000 et 2014, on estime que
43 millions de vies ont été sauvées grâce au diagnostic et au traitement efficaces de la
tuberculose (Rapport Global TB 2015).
L’introduction du test diagnostique moléculaire rapide Xpert MTB/RIF a permis
d’accélérer la détection de la tuberculose commune et de celle des formes résistantes. La
mise en place de services conjoints de lutte contre la tuberculose et le VIH a été aussi
consolidée.
Cependant, le fardeau que représente la tuberculose à l’échelle mondiale reste énorme. Le
sous dépistage des cas persiste encore en 2015. Sur les 9,6 millions de personnes ayant eu
la tuberculose en 2014, seuls 6 millions de cas ont été notifiés soit 62,5%. Dans le monde,
plus d’un tiers des cas (37,5%) n’a pas été diagnostiqué ou notifié aux autorités
nationales. Les insuffisances en matière de détection et de traitement des cas TB sont
particulièrement marquées pour les malades atteints de tuberculose à bacilles multi
résistants ( TB MR) , qui reste une crise de la santé publique. Sur les 480 000 cas
survenus en 2014, seul le quart, a été dépisté et notifié par les programmes nationaux.
Au total, 1,5 million de décès liés à cette maladie ont été enregistrés en 2014 dont 400
000 co-infectés par le VIH, 410 000 femmes et 140 000 enfants selon le rapport de 2015
de l’OMS ( Global Tuberculosis Report 2015)
Pour réduire le fardeau global de la tuberculose, il faut combler les insuffisances en
matière de détection et de traitement, les déficits de financement et mettre au point de
nouveaux outils diagnostiques, de nouveaux médicaments et de nouveaux vaccins
8
1.2. Contexte sous régional
Le poids de la tuberculose en Afrique est disproportionné. Avec 11% de la population
mondiale, le continent supporte plus d’un quart du poids mondial de tuberculose.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré la tuberculose comme une urgence
mondiale de santé publique depuis 1993. Après une vingtaine d’années de lutte contre
cette maladie, les actions menées n’ont pas eu l’impact souhaité sur le nombre de décès
liés à la tuberculose en Afrique. Plus de 95% des décès par tuberculose surviennent dans
les pays à revenu faible ou intermédiaire.
1.3. Contexte national
La tuberculose reste encore un problème de santé prioritaire au Sénégal. Des efforts ont
permis d’améliorer le taux de détection de 16 points entre 1990 et 2014.Selon l’OMS
(Rapport Global TB 2015), l’incidence estimée est de 138 cas de tuberculose toutes
formes pour 100 000 habitants avec un taux de détection des tuberculoses toutes formes
de 66% (59-75).
Les efforts de dépistage ont permis entre 1990 et 2015 d’améliorer la proportion des cas
détectés par rapport aux cas attendus de 50% en 1990 à 67% en 2015 (Tableau n°1).
Tableau 1: Evolution de la proportion des cas détectés de 1990 à 2015
Période 1990 1995 2000 2005 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Proportion
de cas
détectés
(%)
50
(42-61)
59
(49-71)
58
(49-70)
63
(63-77)
69
(58-84)
65
(55-79)
63
(53-77)
69%
68%
66%
(59-75)
67%
De 1990 à 2014, le taux de mortalité a baissé de 24 à 21/100.000 habitants et la
prévalence de 231 à 205/100 000 habitants. On pourrait en déduire que l’indicateur 6.10
de réduction de moitié l’incidence en 2015 des OMD ne semble pas encore être atteint.
L’analyse des données épidémiologiques sur la TB montre une augmentation du nombre
de nouveaux cas notifiés de 2005 à 2015. Le taux de notification des cas de TB toutes
formes est à 94/ 100 000 habitants en 2015. Le relèvement du dépistage des cas de
tuberculose nécessite le renforcement de l’accès aux services et l’utilisation de nouvelles
technologies de diagnostic de cette maladie.
L’accès au traitement de la tuberculose a été amélioré de 2000 à 2015. Le taux de succès
thérapeutique est passé de 53% en 2001 à 88% en 2015. La proportion de cas de
tuberculose chez les jeunes de 15 à 34 ans est en constante augmentation. La TB reste une
maladie fréquente chez les jeunes âgés de 15 à 34 ans au Sénégal en 2015.
9
2. PRESENTATION DU PROGRAMME NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA
TUBERCULOSE
2.1. Organisation du PNT
Conformément à l’arrêté n°019159/MSAS/DGS/DLM/PNT du 01/10/2015 relatif à la
régularisation du statut du PNT, le programme a pour mission de coordonner toutes les
activités de lutte contre la TB par la mise en œuvre des directives nationales et
internationales. A ce titre, il est chargé de :
- Veiller à la mise en œuvre des directives internationales relatives à la lutte contre
la tuberculose ;
- Concevoir et de mettre en œuvre toutes stratégies aptes à lutter contre la TB ;
- Mobiliser les ressources humaines, techniques et financières nécessaires à cette
lutte ;
- Promouvoir l’information, la sensibilisation et la communication en matière de
lutte contre la tuberculose ;
- Coordonner les stratégies, les moyens et les activités de renforcement des
capacités des ressources humaines ;
- Assurer le suivi et l’évaluation de la politique nationale de lutte contre la maladie ;
- Promouvoir le développement du partenariat technique et financier ;
- Apporter une assistance technique et financière aux structures sanitaires et
communautaires dans leurs activités de lutte contre la tuberculose.
Le Programme national de Lutte contre la Tuberculose est placé sous la responsabilité
d’un Coordonnateur assisté par un Conseiller technique, un Auditeur interne et deux
Secrétaires. Il comprend huit Bureaux :
- Le Bureau de Planification et de Suivi-évaluation (BPSE) dirigé par un Médecin
spécialiste en santé publique secondé par deux Points focaux (Gestion des
Données et Planification) ;
- Le Bureau de Prise en Charge (BPEC) dirigé par un Médecin spécialiste en santé
publique secondé un Point focal TBMR ;
- Le Bureau de Formation /Recherche (BFR) dirigé par un Médecin spécialiste en
santé publique secondé par deux Points focaux (Formation et Recherche) ;
- Le Bureau de Communication et de Partenariat (BCP) dirigé par une Assistante
sociale spécialiste en communication assistée par deux Points focaux
(Communication et Partenariat) ;
10
- Le Bureau de Gestion des Approvisionnement et des Stocks des médicaments,
matériels médicaux et produits de Laboratoire (BGAS) dirigé par un Pharmacien
assisté par un Gestionnaire de Dépôt ;
- Le Laboratoire national de Référence (LNR) dirigé par un Pharmacien biologiste
spécialiste en santé publique assistée par un Pharmacien biologiste-adjoint, une
Major, un Pool de Techniciens supérieurs de Biologie et une Assistante
administrative ;
- L’Unité mobile de Radiographie numérique (UMRN) dirigée par Médecin
radiologue ;
- Le Bureau administratif, financier et de la Comptabilité (BAFC) avec deux Unités
dirigées chacune par deux spécialistes en finances et administration assistés de
Comptables d’administratifs.
2.2. Le financement de la lutte contre la tuberculose en 2015
En plus du budget de l’Etat, le PNT a aussi bénéficié de l’appui financier de partenaires
pour la mise en œuvre des activités. L’ensemble des financements mobilisés en 2015
s’élève à 1 870 349 221 Frs, soit 3 179 594 $US ou 2 851 329 €. Ils représentent près de
29% des besoins identifiés en 2015 par le Plan stratégique 2013-2017.
Ce gap de financement appelle urgemment à :
- Un renforcement de la contribution de l’Etat ;
- Une augmentation des ressources financières par les partenaires techniques et
financiers actuels ;
- Un accompagnement du PNT par le MSAS et de l’OMS dans la recherche de
ressources financières supplémentaires ;
- Une implication du secteur privé national dans la lutte contre la tuberculose.
Tableau 2: Récapitulatif des ressources financières mobilisées pour la lutte contre la tuberculose en 2015
Sources de
financement
Montant en CFA Montant en $US Montant en € Taux de
contribution
Etat 745 288 600 1 266 991 1 136 185 40%
Fonds mondial 1 012 608 544 1 721 435 1 543 712 55%
USAID/FHI360 23 533 857 40 928,4 35 877,1 01%
Projet RAFAscreen 71 918 219 125 075,2 109 638,6 04%
Autres 17 000 000 29 565,2 25 916,3 01%
Totaux 1 870 349 221 3 179 594 2 851 329 100%
Prévision PS 2013-
2017 (Année 2015)
6 452 632 550 10 969 475 11 765 217 29%
11
2.3. Exécution financière.
2.3.1. Budget de l’Etat en 2015.
La contribution financière de l’Etat dans la lutte contre la tuberculose s’articule autour
de trois domaines : Dépenses de personnel, Médicaments, matériels et produits de
laboratoire et fonctionnement.
a. Dépenses de personnel
Tableau 3: Récapitulatif des dépenses de personnel effectuées en 2015
Désignation Allocations en
CFA
Dépenses en
CFA
Taux
d’exécution
Salaires du personnel du
programme 103 668 600 103 668 600 100%
Salaires personnels
périphériques travaillant
dans la tuberculose
334 320 000 334 320 000 100%
Totaux
437 988 600 437 988 600 100%
Les dépenses de personnel concernent aussi bien les agents propres du PNT que le
personnel des structures externes intervenant exclusivement ou partiellement dans la
lutte contre la tuberculose. En effet, la lutte contre la tuberculose est entièrement
intégrée dans le système de santé du Sénégal.
b. Dépenses de fonctionnement, de médicaments, matériels et de produits de
laboratoire
Tableau 4: Récapitulatif des dépenses de fonctionnement, médicaments et produits de laboratoire du PNT
en 2015
Désignation Allocations en
CFA
Dépenses en
CFA
Taux
d’exécution
Fonctionnement courant 13 400 000 13 399 437 100%
Dépenses permanentes 3 900 000 3 900 000 100%
Médicaments 1ère
ligne 141 000 000 95 000 000 67%
Amélioration du
diagnostic 120 000 000 76 541 472,73 64%
Gestion des achats et des
stocks 29 000 000 17 154 147,27 59%
Totaux 307 300 000 173 799 437 86%
12
Dans ce volet, les ressources financières allouées au fonctionnement courant par l’Etat
restent encore insuffisantes. Elles ne cessent de décroître d’année en année.
La ligne budgétaire intitulée « Transfert aux ménages », stagnant toujours à
260 000 000 Frs CFA, permet l’achat des médicaments de 1ère
ligne, les matériels et
produits de laboratoire et leurs frais de gestion. Chaque année, elle est intégralement
virée dans les comptes de la Pharmacie nationale d’Approvisionnement (PNA) qui est
chargée des acquisitions.
En 2015, l’Etat a eu à acquérir deux appareils GeneXpert pour améliorer le dépistage
des cas de TB à la périphérie pour un coût de 35 000 000 Frs CFA.
2.3.2. Financement des partenaires
a. Family Health International (FHI) 360
Tableau 5: Dépenses effectuées par l’USAID/ FHI360 en 2015
Rubriques Prévisions Dépenses CFA Taux d’exécution
Fonctionnement 925 360 985 737 107%
Produits et équipement de
Laboratoire 792 000 791 930 100%
Communication 3 736 732 3 722 480 100%
Formation TBMR 15 825 264 15 013 662 95%
Supervision TBMR 2 254 501 1 235 741 55%
Totaux 23 533 857 21 749 550 92%
Clôturé en 2013, le Sous-accord de financement a été reconduit en 2015 par l’USAID
à travers FHI360 permettant la mise à disposition de ressources financières
disponibles réservées à la lutte contre la tuberculose. Les activités essentielles
ciblaient la formation des prestataires sur la TBMR, la supervision des sites de prise
en charge de la TBMR, l’acquisition de supports de communication, de matériels de
laboratoire.
b. La subvention du Fonds mondial :
Pour la deuxième année de la phase 2 du Round 10 qui s’étale du 1er
Janvier 2015 au
31 Décembre 2015, un budget d’un montant de 1 543 711 euros (1 012 608 548
FCFA) a été mis à la disposition du PNT. Sur ce budget, il a été dépensé 1 223
761.euros (802 734 869 FCFA) soit un taux d’exécution de 79,27 %. Le détail de
l’exécution budgétaire est présenté dans le tableau ci-après
13
Tableau 6: Récapitulatif des ressources financières mobilisées dans la lutte contre la tuberculose par la
subvention du FM en 2015
Domaines de prestation de
services
Budget FCFA Dépenses FCFA % exécutés
Amélioration du diagnostic 156 801 449 126 278 278 81 %
Soutien aux patients 19 966 249 19 920 851 100 %
Gestion des achats et des stocks 204 600 854 149 361 446 73 %
Suivi -évaluation 107 406 687 62 911 140 59%
Recherche opérationnelle 13 720 416 15 289 567 111%
Administration et gestion du
programme
333 210 196 288 399 420 87 %
TB/HIV 3 629 403 32 000 01 %
Prise en charge des cas de
tuberculose multi résistants MDR-
TB
71 725 789 50 946 372 71%
Groupes vulnérables 21 727 394 23 079 695 106 %
Impliquer Tous les soignants du
secteur public normes
9 670 399 9 170 400 95 %
Plaidoyer, communication, et
mobilisation sociale
70 149 713 57 345 700 82%
TOTAL 1 012 608 548 802 734 869 79 %
Le taux d'exécution de 79% s'explique par :
La non mise en œuvre durant cette période d’activités ci-après :
- La contractualiser pour le suivi du programme de PEC des MDR (forfait
GLC) ;
- La session de formation de 25 participants sur les stratégies d'intensification,
de dépistage et de PEC du patient, la gestion et suivi évaluation du
programme, la revue semestrielle conjointe PNT/DSLI ;
- L’atelier de révision des guides techniques du PNT ;
- L’éditer les guides techniques de politiques normes et protocoles ;
- La formation en radioprotection ;
- L’inventaire annuel des immobilisations du PNT.
Le non-paiement d'activités en cours d’exécution comme la multiplication des
supports de prise en charge et d'IEC du programme.
14
c. Le projet RAFA Screen
Tableau 7: Dépenses effectuées dans le cadre du Projet RAFAscreen en 2015
Rubriques
Budget CFA Dépenses CFA Taux
d’exécution
Primes de recherche 35 727 354 35 628 665 100%
Frais de dossiers 327 979 250 000 76%
Ateliers/ Formation 1 967 871 297 000 15%
Examens cliniques 21 646 581 3 319 300 15%
Carburant/transport des échantillons 4 591 699 695 676 15%
Frais de communication 2 295 850 545 000 24%
Consommables 655 957 649 000 99%
Frais administratifs 4 704 929 4 566 413 97%
TOTAUX 71 918 219 45 951 054 64%
Le projet RAFAscreen est une étude multicentrique ciblant les patients diabétiques
(2000) et les personnes vivant avec le VIH (1000). Elle est menée simultanément au
Bénin, en Guinée et au Sénégal. Elle a débuté en octobre 2015 et prendra fin en mars
2018. Les résultats de l’étude permettraient de mettre en place les algorithmes de
diagnostic de la tuberculose chez ces deux populations cibles. Le retard du démarrage
a eu des incidences sur le niveau d’exécution du budget (64%).
d. Autres financements
Tableau 8: Dépenses effectuées dans le cadre des autres partenaires du PNT en 2015
Rubriques
Budget CFA Dépenses CFA Taux
d’exécution
Sources
financement
Evènements spéciaux 2 000 000 2 000 000 100% CSS
Infrastructures et
équipements 15 000 000 15 000 000 100%
Fondation BOA
TOTAUX 17 000 000 17 000 000 100%
Dans le cadre de la diversification du partenariat, le PNT bénéficie ponctuellement de
contributions financières pour la mise en œuvre d’activités spécifiques. Pendant la
célébration de la JMT 2015, la Caisse de Sécurité sociale (CSS) a fourni des supports
de communication tandis que la Fondation de la Banque Of Africa (BOA) a assuré la
construction de la bibliothèque.
15
2.3.3. Analyse du budget du PNT
Tableau 9: Résumé des financements reçus par le PNT en 2015
Sources de
financement
Allocations Dépenses Taux
d’exécution
Taux de contribution
en dépenses
Etat 745 288 600 643 983 657 86% 42%
USAID/FHI360 23 533 857
21 749 550 92% 1%
Fonds mondial 1 012 608 544 802 734 869 79% 52%
RAFAscreen 2015
71 918 219 45 951 054 64% 0,1%
Autres 17 000 000 17 000 000 100% 1%
TOTAUX CFA 1 870 349 221 1 531 419 130 82% 100%
TOTAUX
EURO 2 851 329 2 334 633
TOTAUX USD 3 179 594 2 603 413
La contribution de l’Etat dans la lutte contre la tuberculose en matière de dépenses
(42%), jugée appréciable, est surtout due à l’important volume estimatif des dépenses
de personnel qui représente près de 70% de son apport. Le Fonds mondial, partenaire
principal, assure 52% des dépenses.
Beaucoup d’efforts sont attendus de l’Etat en vue de la réduction des gaps de
financements surtout dans les domaines liés à la construction-réhabilitation de
laboratoires, le relèvement de la ligne Fonctionnement, la Formation des prestataires
de santé, le relèvement des plateaux techniques des laboratoires avec l’introduction de
nouvelles technologies de diagnostic, etc.
16
Tableau 10: Résumé des dépenses effectuées par le PNT par domaines d’activités en 2015
Domaines
d’activités
Etat USAID/
Union
FM RAFAscreen Autres Totaux %
Dépenses personnel
437 988 600 000
437 988 600 30%
Administration
et gestion
17 499 237 985 737 288 399 420 15 000 000 321 684 594 21%
Médicaments 1ère ligne
80 000 000
000
80 000 000 5%
Médicaments
2ème ligne
000
000
Gestion des
achats et des stocks
11 500 000 149 361 446
166 515 593 11%
Prestataires de
soins
9 170 400
9 170 000 0,6%
Amélioration
du diagnostic
65 000 000 791 930 126 278 278 203 611 681 13%
PEC TBMR 15 013 662 50 946 372
65 960 034 4%
TB/HIV
32 000
32 000 0,002%
PCMS
3 722 480 57 345 700 2 000 000
63 068 180 4%
Groupes
vulnérables
23 079 695
23 079 695 2%
Recherche
opérationnelle
15 289 567 45 951 054
61 240 621 4,1%
Soutien aux patients
19 920 851
19 920 851 1,3%
Suivi- évaluation
1 235 741 62 911 140
64 146 881 4%
TOTAUX 643 983 657 21 749 550 802 734 869 45 951 054
17 000
000 1 531 419 130 100%
Beaucoup de domaines d’activités dans la lutte contre la tuberculose manque
totalement de financements. Ceux, qui en ont eu, le sont insuffisamment. La raison
fondamentale est liée à la faiblesse des ressources financières allouées et à la rareté
des partenaires techniques et financiers.
Un des grands défis de la lutte contre la tuberculose, la tuberculose multi résistante ne
bénéficie pas encore d’une prise en charge par l’Etat. Elle est exclusivement assurée
par le Fonds mondial.
De même, les volets Information-communication et Formation n’ont pas de
financement de l’Etat. Globalement, sa contribution est appréciable mais elle reste
concentrée dans quelques domaines.
17
2.4. Gestion du personnel :
Tableau 11: Répartition du personnel du PNT en 2015 selon les différentes catégories socioprofessionnelles
N° Catégories Nombre Statut
01 Médecin spécialiste en santé publique 04 Agents Etat
02 Médecin pneumologue 01 Agent Etat
03 Médecin radiologue 01 Agent Etat
04 Pharmaciens biologistes 02 Agents Etat
05 Pharmacien GAS 01 Contractuel MSAS
06 Sage-femme 01 Agents Etat
07 Techniciens Supérieurs de Santé Option
Biologie
06 Agent Etat, 1 Contractuel
MSAS
08 Enseignant 01 Agents Etat
09 Assistants Sociaux 03 Agents Etat
10 Agent préventionniste 01 Agent Etat
11 Spécialiste en communication 01 Contractuel PNT
12 Spécialistes en Administration et Finances 02 1 Agent Etat et 1 Contractuel
PNT
13 Comptables 03 2 Contractuels PNT et 1 MSAS
14 Auditeur 01 Contractuel PNT
15 Secrétaires et Assistantes administratives 03 2 Contractuelles MSAS et 1
PNT
16 Aides et Commis d’administration 04 1 Contractuel MSAS et 3 PNT
17 Chauffeurs 05 1 Agent Etat, 2 Contractuels
MSAS et 2 PNT
TOTAL 40
En plus des 31 agents affectés par l’Etat, le PNT a recruté un personnel avec l’appui
des partenaires pour améliorer la gestion du programme. Dans le cadre du projet de
recherche RAFAscreen, un personnel à temps plein a été recruté.
Tableau 12: Répartition du personnel du projet de recherche RAFAscreen en 2015 selon la catégorie socio
professionnelle
N° Catégories Temps plein
1 Médecin 01
2 Techniciens en Santé Option Administration 03
3 Techniciennes en Santé Option Biologie 02
4 Informaticien 01
5 Assistante administrative 01
6 Chauffeur 01
TOTAL 09
18
2.5. La logistique roulante :
Au nombre de neuf véhicules, le parc automobile du PNT est caractérisé par une
vétusté générale. En effet, seuls deux, acquis en 2014 grâce à la subvention du Fonds
mondial, sont en bon état. Tout le reste est en panne régulière du fait de leur âge (entre
2003 et 2011).
Face à ces problèmes récurrents en logistique roulante, l’exécution des activités
programmatiques en vue de l’atteinte des objectifs se déroule dans des conditions
difficiles. Le renouvellement du parc à 50% se pose avec acuité. L’augmentation du
budget de l’Etat dans la lutte contre la tuberculose et la diversification du partenariat
permettrait d’y apporter les solutions.
2.6. Approvisionnements et de gestion des stocks de médicaments et produits de
Laboratoire
L’année 2015 n’a pas connu d’appel d’offres international pour les médicaments anti
tuberculeux au niveau de la PNA. Cependant, les commandes issues de l’AOI de 2013
ont été livrées et réceptionnées au cours de l’année 2014 et 2015. Le Bureau de
Gestion des Achats et des Stocks (BGAS) du PNT a été beaucoup sollicité en 2015.
2.6.1. Sur le plan approvisionnement et dotation en intrants, le BGAS a eu à :
- Superviser le réapprovisionnement en Tuberculine des 14 Régions médicales du
pays grâce à la chaine logistique du Programme élargi de vaccination (PEV) ;
- Fournir des kits consommables aux différents laboratoires ;
- Doter en Glucomètres tous les CDT ce qui a été rendu possible par l’exploitation
du Partenariat Public /Privé ;
- Distribuer des masques FFP2 aux différents sites de PEC de la TB MR ;
- Doter les PPS de Microscopes à Fluorescence ;
- Doter 9 des 14 régions en appareil GeneXpert pour le dépistage de la TB multi
résistante.
2.6.2. Sur le plan relation avec les différents partenaires :
- La Direction de la Pharmacie et du Médicament (DPM)
Le BGAS a intégré les médicaments du régime court du traitement de la TB multi
résistante dans la Liste Nationale des Médicaments et Produits Essentiels
(LNMPE). Plusieurs rencontres ont été tenues entre la DPM et le PNT concernant
l’obtention des autorisations d’importer pour les médicaments de 2ème
ligne. Des
solutions ont été proposées et acceptées par la Direction Générale de la Santé
19
- La Direction des Laboratoires (DL)
Le PNT a été bien accompagné par la DL en 2015 en délivrant toutes les
autorisations sollicitées pour l’importation de matériels et intrants pour équiper le
LNR et les autres laboratoires du système de santé.
- La Direction des Douanes
Des lenteurs ont été constatées dans la délivrance des titres d’exonération. Le
BGAS a aussi déploré les conditions de stockage des médicaments dans les
hangars de la Douane à l’aéroport de Dakar.
- La Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA)
La PNA a su maintenir un approvisionnement correct en produits destinés à la
lutte anti tuberculeuse. Aucune rupture de produits anti tuberculeux n’a été
enregistrée en 2015.
- Le Laboratoire National de Contrôle des Médicaments(LNCM)
Dans le cadre de la surveillance de la qualité des médicaments, le LNCM a
effectué en Décembre des missions de collecte d’échantillons d’antituberculeux
en vue de procéder au contrôle de la qualité des antituberculeux
Un contrôle de la qualité des antituberculeux par un laboratoire extra national a
été effectué cette année. Les résultats sont revenus conformes.
- Informed Push Model (IPM)
Un nouveau modèle de distribution des médicaments jusqu’aux PPS est en phase
test. Les 3 scénarii ci-dessous sont expérimentés actuellement :
o Scénario 1 dans la Région médicale de Saint Louis : la PNA apporte les
produits de planification familiale et d’importance vitale des Nations-Unies
ainsi que les vaccins et consommables jusqu’aux dépôts de District.
L’Approche IPM est appliquée par la PRA avec l’appui d’une Assistante
Logisticienne d’Intra Health pour distribuer tous ces produits jusqu’aux points
de prestation de services (PPS) et optimiser le système d’information.
o Scénario 2 dans la Région médicale de Fatick : la PNA apporte les produits de
planification familiale et d’importance vitale des Nations-Unies, des
programmes de lutte contre le Paludisme, le SIDA et la Tuberculose jusqu’aux
dépôts de District selon la stratégie « Jegesinaa ». L’Approche IPM est
appliquée à ce niveau par un opérateur privé sous contrat avec Intra Health
pour distribuer ces produits jusqu’aux PPS.
20
o Scénario 3 dans les Régions médicales de Dakar, Kaolack et Thiès : la PNA
apporte les produits d’importance vitale des Nations-Unies jusqu’aux dépôts
de District. L’opérateur privé apporte les produits PF depuis son dépôt. Une
distribution parallèle des produits jusqu’aux PPS : l’Approche IPM est
appliquée sur les produits PF par l’opérateur privé sous contrat avec Intra
Health et en parallèle, la PRA distribue les produits d’importance vitale des
Nations-Unies.
La mise en œuvre du Scénario 2 a commencé en mi-septembre 2015 à Fatick
tandis que celle des scenarii 1 et 3 n’a démarré qu’en début novembre 2015.
- Le Centre Anti Poison (CAP)
Il est créé au niveau du CAP un comité technique de Pharmacovigilance chargé de
recevoir, étudier et faire l’imputabilité des effets indésirables notifiés. Il faut
signaler que les notifications sont rares malgré le fait que les antituberculeux sont
responsables de nombreux effets indésirables.
- Autres partenaires :
Dans le cadre de la coopération, le PNT a eu à fournir 200 doses de tuberculine à
la Guinée Conakry et 1800 doses de tuberculine au projet RAFA. Des courriers
ont été initiés au PNT de la Gambie et à celui de la Guinée Conakry pour le
remboursement de ces produits.
2.6.3. Perspectives
- Le Bureau « GAS » du PNT s’attèle à rendre disponible certains médicaments
comme la Bédaquiline 600 mg et la Linézolide 600 mg. Il compte aussi intégrer
tous les produits utilisés dans la PEC de la tuberculose dans le nouveau modèle de
distribution des médicaments jusqu’aux PPS (IPM JEQESINA)
21
2.6.4. Etat des stocks au 31décembre 2015 :
a. Médicaments anti tuberculeux de 2ème
ligne au Dépôt du PNT
Tableau 13: Livraison des médicaments anti TB de 2ème ligne du régime long de 24 mois du 1er
janvier au 31 Décembre 2015 Désignation Conditionne
ment Quantité Stock
Précédent
Fin 2014
Quantité reçue
En 2015
Quantité livrée
Janvier /Décembre
2015
Quantité en stock
Au 31 Décembre 2015
Amikacine/500mg B/10 130 998 1118 10
Cycloserine/250mg B/100 85 176 241 20
Ethionamide/250mg B/100 01 740 524 217
Levofloxacine/250mg B/100 128 932 991 69
Acide Para Salicylique (PAS) 4g
B/30 g 03 1800 1595 208
Pyrazinamide 500 mg B/672 90 33 103 20
Tableau 14: Livraison des médicaments anti TB de 2ème ligne du régime court de 9 mois du 1er
janvier au 31 Décembre 2015
Désignation Conditionnement
Quantité Stock en
Décembre 2014
Quantité reçue
En 2015
Quantité livrée
de Janvier à Décembre 2015
Quantité en stock
au 31 Décembre 2015
KanamycinE 1g B/50 99 45 54
Prothionamide 250 mg
B/100 148 52 96
Isoniazid 300 mg
B/100 80 24 56
Moxifloxacine 400 mg
B/100 216 24 192
Clofazimine 100 mg
B/100 216 22 194
Ethambutol 400 mg
B/672 54 15 39
Pyrazinamide 400 mg
B/672 163 108 55
Eau distillée B/100 50 23 35
Seringues B/100 250 50 200
22
b. Panorama des médicaments anti tuberculeux de 1ère
ligne à la PNA
Tableau 15: Situation des stocks des médicaments antituberculeux au 31 décembre 2015
Référence Peremption MC Dakar Diourbel Fatick kaolack Kolda Louga Matam St Louis Tamba Thies Ziguinchor PAYS
020208
195 000,00 22956 8400 2442 6827 8000 3608 4409 11050 2541 7200 14800
Total 195 000,00 22 956,00 8 400,00 2 442,00 6 827,00 8 000,00 3 608,00 4 409,00 11 050,00 2 541,00 7 200,00 14 800,00 287 233,00
PNT04
20,00 4 2 3 2 3 2 3 4 3 3
Total 20,00 0,00 4,00 2,00 3,00 2,00 3,00 2,00 3,00 4,00 3,00 3,00 49,00
020211_FM
30/11/16 6,00 18 4
30/11/16 6,00 17
Total 12,00 17,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 18,00 0,00 4,00 0,00 0,00 51,00
020212
30/09/18 370,00 19
30/04/18 62,00 2
30/11/16 20,00 9 3 3 10
Total 452,00 9,00 3,00 0,00 0,00 0,00 3,00 10,00 2,00 0,00 0,00 19,00 498,00
020222 27
31/10/18 10,00 0 43 36 43 136 31 27 66 45 53 40
Total 10,00 0,00 43,00 36,00 43,00 136,00 31,00 27,00 66,00 45,00 53,00 40,00 530,00
020223_FM
30/11/16 163 2 200 92 178
A405636/DP1119 30/11/19 19 873,00 1034 797 170
Total 19 873,00 1 034,00 797,00 170,00 0,00 163,00 2,00 0,00 200,00 92,00 178,00 0,00 22 509,00
020224
A405662/DP1019 30/10/19 2 571,00 200 467 938 480 467
Total 2 571,00 0,00 0,00 200,00 467,00 0,00 938,00 480,00 0,00 0,00 0,00 467,00 5 123,00
020231
30/10/17 1 699,00 1294 361 64 228 75 68 65 198 22 189 157
31/01/15
Total 1 699,00 1 294,00 361,00 64,00 228,00 75,00 68,00 65,00 198,00 22,00 189,00 157,00 4 420,00
020231FM
30/11/15 0,00 4 137
30/11/15 0,00 5 16
30/11/15 0,00
31/01/15 0,00
Total 0,00 0,00 5,00 4,00 0,00 0,00 0,00 137,00 0,00 16,00 0,00 0,00 162,00
020232
30/09/16 0,00 13 4 20 10 3 103 2
ERD422A/DP1016 30/10/16 176,00 72 7 8
Total 176,00 72,00 13,00 4,00 20,00 10,00 0,00 7,00 8,00 3,00 103,00 2,00 418,00
020232_FM
30/10/16 8 600,00 81 92 100
A406262/DP1116 30/11/16 12 780,00
Total 21 380,00 81,00 92,00 0,00 0,00 0,00 100,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 21 653,00
020234_FM
30/10/16 1 713,00 8 20 98
A405517/DP1016 30/10/16 8 597,00
Total 10 310,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 8,00 0,00 20,00 0,00 98,00 0,00 10 436,00
020235
30/09/16 17,00 43 26 9 72 4
A405517/DP1016 30/10/16 0,00
Total 17,00 43,00 0,00 0,00 26,00 0,00 9,00 72,00 0,00 0,00 0,00 4,00 171,00
020310
30/09/16
EPA8435A/DP1018 31/10/18 357,00
31/12/17
30/06/16 3
Total 357,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 3,00 0,00 0,00 0,00 0,00 360,00
020310_FM
31/12/17 77,00
Total 77,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
020310PNT
30/06/15
Total 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00
020312PNT
28/02/18 132,00
Total 132,00
020410
30/09/16 0,00 0 14 13 10 3 2 1 16
Total 0,00 0,00 14,00 13,00 0,00 10,00 3,00 2,00 1,00 16,00 0,00 0,00 59,00
020501
30/11/17 1 315,00 1425 278 362 48 36 63 8 163 122
Total 1 315,00 1 425,00 278,00 0,00 362,00 48,00 36,00 0,00 63,00 8,00 163,00 122,00 3 820,00
020501FM
30/11/16 0,00 46 116
30/11/16 0,00 5 18 23 1
Total 0,00 0,00 0,00 46,00 0,00 0,00 5,00 116,00 18,00 23,00 1,00 0,00 209,00
020640
131024/DP0916 01/09/16 2261 149
28/02/16 47,00 100 134 2 123 10 19 16 205 41 243 259
Total 2 308,00 249,00 134,00 2,00 123,00 10,00 19,00 16,00 205,00 41,00 243,00 259,00 3 609,00
020642_FM
31/01/18 323,00 2 10
Total 323,00 0,00 2,00 10,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 0,00 335,00
693202 LAME PORTE-OBJET 76 X 26 UNITES 34500 13800 10450 1700 1250 201 4500 9850 8200 4300 6000 2510 97261
693203 LAMES P/MICROSCOPE 76x26x1mm B/50 730,00
Total 71000
STREPTOMYCINE 1 G amp inj B/50
130303_IM_33643958/DP0216
STREPTOMYCIN B/100
1402411
SL2270
EPB8406A/DP0218
RIFAMPICINE +ISONIAZIDE+ PYRAZINAMIDE( 60+30+150) mg CP DISPERSIBLE
ERC7412A/DP0916
RIFAMPICINE+ISONIAZIDE+PYRAZINAMIDE+ETHAMBUTOL
( 150+75+400+275)B/672
A406172/DP1117
RIFAMPICIN+ISONIAZID+PYRAZINAMID+ETHAMBUTOL(15
0+75+400+275)
SL2269
PYRAZINAMIDE 500MG CP B/672
PZBBH0034/DP0616
PYRAZINAMIDE 400MG CP
EPA8401B
PYRAZINAMIDE 400MG B/672
EPA8204A/DP0215
RIFAMPICINE + ISONIAZIDE ( 150+75) mg COMP B/672
ISONIAZIDE 300MG B/672
EIW4122A/DP1018
ISONIAZIDE 100MG B/100
ERC43163C/DP1115
ERC43164A/DP1115
KRC314A/DP0115
RIFAMPICINE + ISONIAZIDE ( 60+30) mg COMP. DISPERSIBLE
ERD1241B/DP0916
PYRAZINAMIDE 400 MG comp
EPA8221A/DP0916
EPA8401B/DP1217
RIFAMPICINE + ISONIAZIDE + PYRAZINAMIDE ( 60+30+30)
mg COMP. DISPERSIBLE
A40516/DP1016
RIFAMPICINE + ISONIAZIDE + PYRAZINAMIDE ( 60+30+30)
mg COMP. DISPERSIBLE
A40516/DP1016
RIFAMPICINE + ISONIAZIDE ( 60+30) mg COMP. DISPERSIBLE
A405659/DP1016
ERC43162
ISONIAZIDE 100MG B/100
EIV224A/DP1116
A405853/DP1017
KRC314A/DP0115
RIFAMPICINE +ISONIAZIDE (150+75) B/672
Situation des Stocks Antituberculeux au 31 Decembre 2015
CONSUMABLE KIT FOURNITURES RENOUVALABLES
82014071-01/DP0616
Désignation
CRACHOIR
DE/0714
EEZ415B/DP0918
EEZ408B/DP0418
ETA2019/DP1116
ETHAMBUTOL 400G CP
ETA2019/DP1116
ETA2019/DP1116
ETHAMBUTOL 400MG COMP. B/672
NB : Les stocks des 3 PRA mobiles (Kaffrine, Kédougou, Sédhiou) sont inclus dans le stock
du Magasin Central (MC)
23
2.6.5. Gestion des stocks :
L’année 2015 a été celle de mise en œuvre du plan d’extension de la PEC de la
TB MR élaboré au cours de l’année 2014. Le Bureau « GAS » du PNT été
confronté à un gros challenge : rendre disponibles les médicaments de seconde
ligne pour la PEC des patients multi résistants par un régime court de 9 mois
dans un délai aussi court.
Avec l’appui des bureaux « Prise en charge », « Suivi / Evaluation », « Finance »
et du partenaire technique GDF ce challenge a été relevé et les médicaments de
seconde du régime court ont été livrés dans les délais. Le 1er juillet 2015 a vu le
démarrage de la PEC des patients multi résistants en régime court de 9 mois
2.6.6. Contrôle de qualité des antituberculeux
Dans le cadre de la surveillance de la qualité des médicaments, le LNCM a
effectué au mois de Décembre des missions de collecte d’échantillons
d’antituberculeux en vue de faire des tests d’identification et de dosage des
principes actifs. Les analyses ont été effectuées en accord avec la méthode USP
2013. Selon l’avis technique du LNCM, les échantillons analysés sont conformes
du point de vue de l’identification et du dosage des principes actifs.
Le PNT a contractualisé avec un laboratoire canadien KABS pour le contrôle de
qualité externe des médicaments anti tuberculeux. Les résultats ont été
concluants, toutes les molécules testées ont été conformes.
24
3. BILAN DES ACTIVITES REALISEES EN 2015
3.6. Formation
Dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’offre de services, le PNT a déroulé son
plan de formation. En 2015, le contenu des sessions a porté sur la microscopie, les normes
de prise en charge de la tuberculose, la prise en charge de la tuberculose multi résistante
et la tuberculose de l’enfant.
Au niveau opérationnel, les équipes de district avec l’appui de Plan Sénégal à travers un
consortium d’ONG sous récipiendaires, assurent le renforcement des capacités des
acteurs communautaires sur un paquet d’activités TB.
Dans le but d’encourager la participation de la communauté aux soins de la tuberculose, à
la prévention et la promotion de la santé conformément à l’objectif 5 de la stratégie Halte
à la TB, le PNT en collaboration avec la cellule de la médecine traditionnelle a organisé
deux ateliers d’orientation des tradipraticiens à Dakar et Thiès. L’objectif principal de ces
sessions était d’impliquer les praticiens de la médecine traditionnelle dans la prise en
charge de la tuberculose par un système d’orientation-recours et de surveillance
communautaire. Ainsi, au total 57 tradi praticiens ont pu être orientés sur la TB.
Les activités prévues du plan de formation de 2015 ont pu être réalisées à plus de 100%
Certaines activités de formation au niveau international ont vu la participation des
membres du PNT et de ses partenaires notamment lors de la conférence mondiale sur la
tuberculose avec comme thème principal « Nouvel Agenda de lutte contre la
tuberculose »
Sur financement de la Banque Of Africa, une salle de bibliothèque a été construite dans
l’enceinte du PNT, disposant d’une grande table ronde avec 10 chaises pouvant servir lors
de la consultation des documents mais aussi à l’organisation de petites réunions. Cette
salle permet d’abriter les articles, les mémoires et les thèses ayant trait sur la tuberculose
mais aussi tous les documents issus de la recherche opérationnelle sur la tuberculose et
pilotés par le programme. Cette bibliothèque se veut un endroit calme et propice à la
réflexion mais surtout un environnement intellectuel pour assurer un accès plus large
possible à l’information sur la tuberculose aussi bien au public qu’aux personnels de la
santé
3.6.1. Amélioration de la qualité des services DOTS :
- Formation de 30 microscopistes des laboratoires des districts sur le diagnostic de
la tuberculose par le Laboratoire National de référence (LNR) ;
25
- Formation de 100 infirmiers chefs de poste sur la prise en charge décentralisée de
la tuberculose commune en 2015 ;
- Formation de 106 prestataires des soins infantiles sur la prise en charge de la
tuberculose de l’enfant ;
- Formation de 36 prestataires sur la prise en charge de la tuberculose multi
résistante.
3.6.2. Amélioration de la prise en charge de la TB dans les groupes
désavantagés :
- Formation de 1350 pairs éducateurs et gardes pénitenciers en 36 sessions au
niveau des maisons d’arrêt et de correction du pays sur la détection et l’orientation
des tousseurs chroniques.
3.6.3. Engager les autres prestataires de soins dans la lutte antituberculeuse
- Dans le cadre du partenariat public-privé des ateliers de formation ont été tenus
pour améliorer les capacités des prestataires des structures privées dans la prise en
charge de la tuberculose selon les normes et protocoles du PNT. Il s’agit de la
formation de 56 prestataires du privé confessionnel et lucratif sur la prise en
charge de la tuberculose. Le PNT a orienté 57 tradi praticiens sur le dépistage
précoce et la référence des cas de toux chroniques.
3.6.4. Renforcer la capacité de l’équipe de coordination
- Cinq membres du PNT et le Point Focal TB de la DLM ont participé à la 46ème
conférence internationale de l’UNION sur la tuberculose et les maladies
respiratoires qui s’est tenue à Cape Town en Décembre 2015 ;
3.6.5. Bilan des activités de recherche :
L’année 2015 a été riche en activité de recherche opérationnelle au sein du
programme. Ainsi, elle a permis la restitution de deux études de recherche au
niveau du programme avec :
3.6.5.1. Enquête de résistance des antituberculeux :
Elle a débuté en 2014 et a été motivée par les résultats d’une 1ere enquête de
résistance effectuée en 2006 et qui avait révélé une résistance primaire aux
antituberculeux de 2,1% et une résistance secondaire aux antituberculeux on
négligeable de 16,9%.
L’objectif principal de cette dernière étude était de déterminer la prévalence de la
résistance aux médicaments antituberculeux chez les patients atteints de
Tuberculose au Sénégal.
26
Les objectifs spécifiques de cette enquête étaient de :
- Déterminer la prévalence de la résistance à la rifampicine et à l’isoniazide
chez les nouveaux cas ;
- Déterminer la prévalence de la résistance à la rifampicine et à l’isoniazide
chez les patients avec antécédents de traitement antituberculeux ;
- Déterminer la prévalence de la résistance aux Fluoro quinolones et aux
médicaments injectables de deuxième intention chez les patients atteints de
Tuberculose multi résistante
- Evaluer l’association entre la pharmaco résistance et les variables de nature
démographique (âge, sexe), clinique (infection au VIH), sociale
(profession, pays d’origine, tabagisme, prisons, notion de voyage à
l’étranger…)
Cette enquête a objectivé de manière franche une baisse de la résistance
primaire estimée à 0,5% et une augmentation de la résistance secondaire aux
antituberculeux avec 17,9%, ce qui conforte le programme dans sa directive
de rechercher systématiquement la résistance aux antituberculeux chez tous
les cas de retraitement.
3.6.5.2. Enquête sur la tuberculose en milieu de soins :
Elle a été commanditée par le PNT a été l’occasion de faire l’état des lieux sur
l’incidence de la tuberculose chez le personnel de santé et l’évaluation du contrôle
de l’infection dans les établissements de santé. La période concernée s’étalait du
1er janvier 2010 au 31 décembre 2014.
Les objectifs spécifiques de cette étude étaient de :
- Déterminer le niveau de notification des cas de TB chez le personnel de
santé des 14 régions médicales du Sénégal durant les cinq dernières
années.
- Identifier les mesures prises pour la prise en charge des cas de TB survenus
chez le personnel de santé.
- Déterminer le dispositif de contrôle de l’infection TB mis en place au
niveau des structures ;
- Formuler les recommandations stratégiques phares pour le contrôle de
l’infection TB à l’endroit du personnel de santé
L’enquête a objectivé un taux annuel moyen de 15,4 cas de Tuberculose chez
le personnel de soin avec une incidence annuelle de 214,4 pour 100000
27
habitants. Paradoxalement toutes les catégories étaient touchées y compris le
personnel de soutien qui était le plus touché après les infirmiers avec 23,4% et
le personnel administratif à hauteur de 8%. Cette étude a aussi permis de noter
un contrôle insuffisant de la lutte contre l’infection dans les structures de soins
avec l’absence de triage des patients infectieux et le port d’appareils de
protection chez seulement 17,6% des agents. Le suivi du traitement n’était pas
aussi idoine avec un taux de guérison insuffisant de 72,7% et un taux élevé de
traitement terminé de 20,7%. A l’issue de cette étude, des recommandations
ont été formulées à l’endroit du PNT et des structures de soins et transmises
aux autorités compétentes pour leurs suivis.
3.6.5.3. Nouveau projet intitulé RAFAscreen :
Il a démarré en Octobre 2015 après avoir obtenu son aval de financement en
décembre 2014. Il s’agit d’une étude opérationnelle dont l’objectif principal est de
déterminer quels sont, chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) et chez les
patients diabétiques les algorithmes de détection de la tuberculose les plus
appropriés en termes d’efficacité et de coût-efficacité au Bénin, en Guinée et au
Sénégal. Il est financé par Expertise France à hauteur de 80% et par OMS-TDR
pour le reste. Les trois pays devront recruter 3000 patients pour l’étude soit 2000
patients diabétiques et 1000 PVVIH par pays pour un total de 9000 patients à
analyser. Les objectifs spécifiques de cette étude sont de :
- Déterminer chez les PVVIH, l’algorithme de détection de TB le plus
approprié (coût-efficacité)
- Déterminer chez les diabétiques, l’algorithme de détection de TB le plus
approprié (coût-efficacité)
- Opérationnaliser les stratégies de dépistage de TB chez PVVIH et
diabétiques à chaque niveau de la filière de soin
- Renforcer les capacités des PNT pour la recherche opérationnelle.
La durée totale de l’étude est de 36 mois répartie en 6mois pour la phase
d’implémentation, 18 mois pour la détermination d’algorithme, et 12 mois de
définition et d’implémentation de stratégies nationales pour ces deux
populations très à risque d’être atteintes de tuberculose.
3.6.5.4. Analyse
Les activités menées portaient essentiellement sur celles du plan de travail
annuel financé par la phase 2 du round 10 de la composante TB du Fonds
28
mondial. Les activités de formation se sont déroulées conformément à la
planification initiale. Cependant les besoins en formation sont loin d’entre
comblés au niveau national du fait du recrutement de nouveau prestataires
mais aussi du turn over permanent des personnels de santé
Par contre les activités de recherche ont été bien fructueuses avec la
finalisation et la publication de deux études et le début d’une autre étude de
recherche opérationnelle sur la tuberculose. Par ailleurs, la mise sur place d’un
réseau ouest africain de recherche sur la TB (WARN TB) en 2015 grâce à
l’appui de l’OMS TDR et la création d’une task force recherche opérationnelle
pilotée par le PNT et regroupant tous les acteurs impliqués dans la recherche
sur la tuberculose semble être de bonne augure pour les perspectives de
financement des projets de recherches au sein du programme
3.6.5.5. Recommandations :
Renforcer le personnel du Bureau Formation et Recherche par un Point focal
chargé de la coordination des activités de recherche sur la tuberculose ;
Trouver des financements additionnels pour assurer la formation de tous les
acteurs impliqués dans la prise en charge de la tuberculose
Faire l’inventaire des projets de recherche et alimenter une bibliothèque au
PNT à partir des travaux de recherche effectués par le PNT ou par d’autres
Partenaires et Instituts.
3.7. Communication et Partenariat
Au Sénégal, la tuberculose demeure une maladie stigmatisante, ceci est confirmé par sa
faible connaissance au sein des communautés et la persistance des messages erronés.
Ainsi, le développement de stratégies de communication adaptées est essentiel pour
élaborer un plan harmonieux de lutte contre la tuberculose.
A cet effet, dans son objectif d’informer et de sensibiliser les communautés, le PNT a
développé la stratégie de PCMS (plaidoyer, communication, mobilisation sociale). Ce
paquet comprend, l’organisation d’activités de mobilisation sociale telles que la journée
mondiale, les activités de plaidoyer en direction des différents leaders (politique,
administratif, religieux, communautaires etc.) et la communication de masse par le biais
des médias.
29
3.7.1. Mobilisation sociale
C’est une stratégie qui permet de créer des moments de rassemblement et de
mobilisation des acteurs autour de la lutte. Ces activités ont pour objectifs d’instaurer
des espaces d’échange et de diffusion de messages de lutte contre la tuberculose.
C’est dans ce cadre que le PNT appuie toutes les organisations intégrant un volet
sensibilisation et information sur la LAT telles que les journées de sensibilisation dans
les écoles, les activités culturelles des associations par la distribution de supports de
communication (dépliants, flyers, affiches, banderoles, tee-shirts, casquettes,)
En prélude de la célébration de la JMT, une grande mobilisation sociale a été
organisée le 22 mars 2015 par Plan International en collaboration avec le PNT afin de
faire connaitre au grand public la tuberculose. En effet, le jeu de « questions-réponse »
avec le public a permis d’une part de tester les connaissances des populations sur la
maladie et les mesures de préventions primaires d’autre part de distribuer des supports
(tee-shirts, Flyers) pour une appropriation des messages de lutte contre la tuberculose
3.7.1.1. Journée mondiale de lutte contre la tuberculose (JMT)
A l’instar de la communauté internationale, le PNT, en collaboration avec ses
différents partenaires et la communauté, a organisé la Journée mondiale de Lutte
contre la Tuberculose (JMT) le 24 mars 2015 à Kaffrine sous le thème « Atteindre
toute la communauté » avec comme slogan « chercher, traiter et guérir tous les cas de
tuberculose » cela fait appel à l’engagement de toute la communauté en faveur de la
lutte contre la tuberculose.
Cette Journée mondiale nous appelle à plus d’efforts visant à trouver, traiter et guérir
les patients tuberculeux, mais aussi à accélérer les progrès vers zéro décès par
tuberculose, en combattant la souffrance et la stigmatisation.
En prélude à la JMT 2015, plusieurs activités ont été organisées au niveau national
pour sensibiliser toute la communauté.
a. Activités préparatoires de la JMT:
- Mise en place d’un comité d’organisation de la JMT ;
- Tenue de 5 réunions du comité d’organisation (du 12 février au 17 mars 2015) ;
- Organisation d’une mission de prospection à Kaffrine (du 09 au 12 mars2015) ;
- Organisation d’un CRD au niveau de Kaffrine le 12 mars 2015 ;
- Déplacement de l’équipe précurseur sur Kaffrine (19 mars 2015) ;
- Organisation d’un point de presse à la résidence Mamoune à Dakar le 21 mars
2015
30
b. Activités menées :
- Le plan Média
o Un point de presse organisé le samedi 21 mars à la résidence Mamoune a
permis de partager avec les journalistes du public et du privé les résultats
de la lutte de l’année 2014 ;
o Point de presse locale le 23 mars à la région médicale de Kaffrine
o Participation à une émission interactive à la radio Walf Kaffrine ;
o La conception et la diffusion d’une bande-annonce à la RTS, TFM, WALF
et AFRICA 7 ;
o La diffusion de spots à la Radio WALF FM 7 FM ;
o La participation de certains agents du PNT et de ses partenaires aux
émissions matinales « Kinkéliba » sur la RTS, « Petit dej » sur Walf Tv,
« Yéwoulène » sur Tfm,
o Sponsoring de l’émission santé « WerWerlé » sur Walf.
o La couverture médiatique de la journée par Walf, Africa 7, le SNEIPS et la
Cellule communication du MSAS ;
- Journée TB dans les écoles et daaras
Dans le cadre des activités de sensibilisation menées à l’occasion de la JMT
pour vulgariser les moyens de prévention primaire de la tuberculose, l’équipe
PNT a choisi les enfants comme cible prioritaire ; c’est ainsi qu’elle s’est
rendue dans 5 écoles et 4 daaras au niveau de Kaffrine. Après un briefing des
responsables des écoles sur la maladie, l’équipe a procédé à la distribution de
supports (tee shirts, flyers, dépliants et affiches) afin d’actualiser les
informations dont disposaient les enseignants. Il y a eu également une
distribution de kits (bols lave main, bassine, bouteilles d’eau de javel,
savons…) notamment au niveau des Daaras.
- Caravane
Une caravane de sensibilisation a été organisé le 23 mars 2015 avec comme
circuit : Point de départ la préfecture – marché de Kaffrine – point d’arrivée
Mairie de Kaffrine
L’objectif de la caravane a été de mobiliser et d’informer les populations de la
célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose dans leur
région. Pour marquer l’événement, des lots de tee shirts et de casquettes ont
été distribués.
31
- Atelier PVVIH
Le PNT en partenariat avec la région médicale de Kaffrine ont organisé le
vendredi 20 mars 2015 à la salle polyvalente de Kaffrine un atelier de
plaidoyer avec les associations de personnes vivant avec le VIH sida
La méthodologie de travail consistait en des présentations suivies de
discussions.
Cette journée d’orientation à l’endroit de cette cible vulnérable a regroupé 25
participants. Ils ont reçu des informations sur la tuberculose (modes de
transmission, signes, prévention et traitement) mais aussi sur la coinfection
TB/ VIH. Ces nouvelles connaissances leur permettront d’orienter leurs pairs
et de se faire consulter précocement pour tous signes ou symptômes liés à la
tuberculose.
- Atelier avec les tradipraticiens
L’un des objectifs principaux de la JMT est de vulgariser les différentes
expériences menées dans le cadre de la lutte contre la TB ; c’est dans cette
optique qu’un atelier de partage fut organisé avec les tradipraticiens afin de les
sensibiliser pour une meilleure implication dans la lutte contre cette pandémie.
Cet atelier a été organisé par PLAN Sénégal en partenariat avec le PNT.
- Dépistage
Une séance de dépistage a eu lieu le 23 et le 24 mars à la place du marché de
Kaffrine. La radio numérique a permis de dépister plusieurs personnes.
- Veillée culturelle avec TFM « Kaffrine ne dort pas »
Dans le cadre des activités menées lors de la célébration de la JMT, une veillée
culturelle a été organisée par le district de Kaffrine et le PNT en collaboration
avec la TFM le 23 mars 2015. Elle a permis de mobiliser et d’informer les
populations de Kaffrine sur la cérémonie officielle du 24 mars. Cette veillée
culturelle a contribué à la forte adhésion du public aux objectifs de la JMT.
c. Cérémonie officielle de la JMT
La cérémonie officielle est l’événement phare de la journée mondiale, elle offre
une grande occasion de sensibiliser et d’informer l’opinion sur ce que représente
la tuberculose au sein des communautés.
Elle a eu lieu le 24 mars à la place « Gare ferroviaire » de Kaffrine.
Après la mise en place des officielles, la cérémonie a démarré par l’allocution du
représentant du maire, il s’en est suivi les allocutions du représentant du Président
32
du conseil départemental, du témoignage d’un ancien malade, du représentant de
l’OMS, du Directeur général de la santé et enfin du gouverneur.
3.7.2. Activités de plaidoyer
Toujours dans l’optique de lutter contre la tuberculose dans l’ensemble du territoire
national, le programme en partenariat avec la Cellule de Médecine Traditionnelle du
ministère et les équipes cadres des régions ciblées a organisé deux ateliers
successivement dans les régions de Dakar et de Thiès, afin d’impliquer les praticiens
de la médecine traditionnelle dans le système d’orientation recours et de surveillance
communautaire. L’atelier de Dakar a vu la participation de la Délégation gambienne
en visite au Sénégal dans le cadre du partage des bonnes pratiques dans la lutte contre
la TB/ MDR
L’atelier a été couvert par les journalistes de la chaine de télévision Sen TV.
33
3.7.3. Les Activités Média
Tableau 16: Situation des contrats média en 2015
Nom du médium Objet du contrat Durée du
contrat
RST
Diffusion de spots/ couverture médiatique Février à mai
Walfadjiri TV/Radio Diffusion de spots / couverture médiatique
Citizen Media Group7 TV / Radio Diffusion de spots/ couverture Médiatique Février à avril
Sénégal Sur round Sound Conception et diffusion de spots /couverture
médiatique
Mars à mai
LCS
Diffusion de spots /émissions /couverture
médiatique
08 /10 au 07/11
2015
Global communication Diffusion de messages TB / couverture
médiatique
27 / 07 au 31
/09
PUBLI COM / Dakar
Location de panneaux d’affichage
25aout 2014 au
24 aout 2015
« Femme d’Afrique et d’ailleurs « (magazine) Insertion de messages /TB 29 mai 2015
Radio communautaire Kaffrine Emissions /couverture médiatique 19 mars au 18
mai 2015
Radio communautaire gabou Diffusion de spots /émissions
Santé Sénégal (magazine) Insertion de messages TB
Afrik santé .com Insertion messages TB
Graphic Design Impression Confection de support d’une bande dessinée 26 juin 2015
Octogane Diffusion de spots 19 octobre 18
novembre 2015
Publi-com/ régions
Location de panneaux d’affichage
27 /12 2014 au
26 03/2015
3.7.4. Partenariat :
Le partenariat est une alliance volontaire entre des organisations issues de différents
secteurs qui s’engagent à collaborer. Les partenaires doivent contribuer par leurs
principales compétences à atteindre les objectifs fixés. C’est dans ce cadre que
34
L’USAID à travers FHI 360 a permis au programme de bénéficier d’un appui qui s’est traduit
par :
o La conception des 15 bâches murales et de 84 boites à images destinées aux
districts sanitaires des régions à forte charge TB et aux infirmeries des maisons
d’arrêt et de correction(MAC)
o De deux ateliers d’élaboration du 07 au 09 juillet 2015 à Thiès et de finalisation
du 15 au 16 septembre à Dakar d’une bande dessiné éducatives destinée aux
enfants et aux adolescents. Cet outil a pour objectif essentiel de donner des
informations sur la détection, la prise en charge et la prévention de la tuberculose
en milieu scolaire.
Quant à la collaboration avec l’administration pénitentiaire, elle se traduit par des
sessions de formation dans les établissements pénitentiaires.
L’objectif de ces formations est de :
o Disposer au niveau de la MAC de personnes ressources parmi les détenus en
vue de prévenir la tuberculose en milieu carcéral ;
o Doter les pairs éducateurs et les gardes pénitentiaires de connaissances en
matière de prévention de la tuberculose ;
o Renforcer leurs connaissances sur la détection et l’orientation des tousseurs
chroniques au niveau des maisons d’arrêt et de correction
Le but recherché est de renforcer les capacités des détenus /Pairs Educateurs et gardes
de prison afin de participer à la réduction du taux de morbidité et de mortalité liée à la
tuberculose dans la communauté.
Pour l’année 2015 1775 pairs éducateurs et 355 gardes ont été formés pour participer
à la détection précoce et au suivi des cas en détention, mais également pour être des
relais au niveau de la communauté après la détention.
Toujours dans le but de toucher toute la communauté le programme a aussi noué des
partenariats avec des associations. Cette collaboration a été marquée par des appuis
techniques ou financiers pour des activités de sensibilisation, de diffusion
d’information sur la tuberculose mais aussi de distribution de supports de
communication.
35
Tableau 17: Situation des contrats de partenariat en 2015
Bénéficiaires Nature du partenariat
Association pour le développement de
Hersent (ADH)
Participation aux activités de sensibilisation sur la
tuberculose/ distribution de supports
Noowand Saaxof Participation aux journées médicales/distribution de
supports
Alliance des jeunes du Fouta pour le
développement
Participation à la caravane de sensibilisation sur la
tuberculose
Salam Satar Organisation d’une journée d’orientation de 30
imams sur la tuberculose
Conseil local de développement de la santé Activités de sensibilisation sur la tuberculose
SOS Banlieue Orientation des miss sur la tuberculose
délivrance de message sur la tuberculose au cours des
séances d’élection de miss
Service pneumologie de fann Appui journée mondiale de l’asthme
ONG RISED WORLD (Réseau
International Solidarité Entraide pour le
Développement)
Activités de sensibilisation sur la tuberculose
3.8. Planification et Suivi-Evaluation:
Un système fiable d’enregistrement des données et des instances de coordination
permet de suivre régulièrement les performances du programme et d’apporter
précocement les correctifs appropriés. La mise en œuvre du plan de suivi/Evaluation a
été marqué en 2015 une extension de la subvention du Round 10 TB d’une année
supplémentaire (jusqu’au 31décembre 2017) sans financement additionnel. Ce qui a
conduit à une activité intense de planification au détriment de la mise en œuvre des
activités. Les outils de reporting ont été révisés pour intégrer les nouvelles définitions
de l’OMS de 2013 et les aspects liés à la coinfection TB/VIH pour être en phase avec
les nouvelles orientations de la lutte contre la TB au niveau international. La
36
ventilation selon l’âge et le genre de tous les indicateurs programmatiques TB. Le
PNT compte utiliser ces nouveaux outils au 1er
semestre de 2016.
Les activités de suivi du programme ont porté sur:
- Les indicateurs programmatiques à travers les rapports trimestriels d’activités des
structures de prise en charge de la tuberculose et les revues semestrielles
permettant d’analyser les performances dans chaque unité de gestion de la TB.
Les données de routine intègrent également la prise en charge de la tuberculose
multi résistante.
- Le contrôle de qualité de la microscopie suivi chaque semestre à partir de la
relecture des lames en provenance des laboratoires de microscopie
- Le contrôle annuel de qualité des médicaments antituberculeux par le Laboratoire
national de contrôle des médicaments
- La qualité des données lors des supervisions du niveau national avec la reprise sur
place de l’élaboration du rapport trimestriel de la structure en collaboration avec
les acteurs concernés
3.8.1. Gestion des données
Les données de la lutte contre la tuberculose sont transmises du niveau périphérique
au niveau central à travers des rapports trimestriels d’activités des organisations
communautaires de base, des unités de microscopie et des centres de traitement de la
tuberculose. Ces données sont compilées au sein du Bureau Suivi-évaluation du PNT
dans une base d’où sont générés les indicateurs de performance du programme.
L’unité centrale du PNT mène des supervisions au cours desquelles les superviseurs
nationaux valident avec a région médicale les données des structures opérationnelles.
La complétude des rapports des centres de traitement reçus au niveau central était
bonne
3.8.2. Supervision
La supervision des acteurs impliqués dans la lutte contre la tuberculose qui est une
composante du Suivi-Evaluation. Dans le système de santé du Sénégal, la réalisation
des activités de supervision occupe une place prépondérante dans le volet d’activités
des instances de la pyramide sanitaire du pays. Au niveau périphérique, les
supervisions des structures périphériques de soins (centres de santé, postes de santé et
OCB) sont bimestrielles. Au niveau intermédiaire, celles de la région médicale ciblant
les districts et hôpitaux sont trimestrielles. Quant au niveau central, sa supervision est
semestrielle ciblant les régions médicales et les districts.
37
En 2015, les régions du pays ont pu bénéficier d’au moins une visite de supervision
du niveau central. Ces supervisions ont ciblé les prestataires de la consultation
externe, les responsables de traitement, les responsables des unités de microscopie et
les acteurs communautaires. Ces supervisions du niveau central sont mises à profit
pour améliorer l’assurance qualité des données en vérifiant sur site les rapports
d’activités élaborées par les structures de prise en charge de la TB.
Au niveau intermédiaire, les supervisions TB des régions ont été intégrées dans le
paquet d’activités de la région conformément à leurs missions.
Ces activités de supervisions ont permis l’amélioration des performances des
structures de prise en charge dans le suivi des malades sous traitement. Toutefois, des
insuffisances restent notables :
- La faible sélection des patients présentant une symptomatologie suspecte vers
le laboratoire par les prestataires de la consultation externe ;
- Le dépistage de la tuberculose chez les enfants du fait de leur faible
accessibilité aux soins ;
- Le taux des interruptions de traitement qui persistent à plus de 5% ;
- La documentation de la co-infection TB/VIH selon la porte d’entrée du
malade ;
- La non systématisation de la mise sous chimio prophylaxie des enfants sains
contacts de tuberculeux ;
- La faible utilisation du logiciel électronique de gestion des données de la TB
malgré la mise à la disposition des acteurs de l’outil informatique.
3.8.3. Revues :
Pour une meilleure une analyse de l’information sanitaire sur la tuberculose, le PNT a
organisé des revues semestrielles de partage des données de la lutte contre la
tuberculose et la co infection TB /VIH. Ces revues regroupent les médecins-chefs de
districts, les points focaux régionaux TB, les responsables du programme VIH, les
partenaires et l’unité centrale du PNT. Au cours de ces réunions chaque district
présente ses résultats de la prise en charge de la TB selon une maquette d’analyse
harmonisée et conçue par l’unité centrale du PNT. Lors ces rencontres, tous les
aspects de la lutte contre la tuberculose sont discutés et des recommandations sont
formulées pour une meilleure gestion de cette maladie.
Le PNT a planifié aussi une revue annuelle avec les 14 médecins-chefs de région, la
DSISS et les partenaires techniques et financiers du programme. Lors de cette revue
38
les données annuelles de lutte contre la tuberculose au niveau de chaque région sont
consolidées, harmonisées, analysées et disséminées à toutes les parties prenantes.
3.8.4. Coordination des activités du PNT :
La mise à jour du tableau de bord ou Dash Board des bénéficiaires principaux (TdB)
de la subvention TB au FM a été faite en collaboration avec le Grant Management
Solutions (GMS). C’est un outil de gestion rapprochée de la subvention, du reporting
et de prise de décisions.
Au second semestre de 2015, ce tableau de bord du PR nous a permis de :
- Suivre trimestriellement les signes vitaux du PNT ;
- Comparer la performance des14 régions médicales en matière de gestion de la
TB ;
- Prendre des décisions à partir des informations fournies par le Dashboard.
3.9. Réseau de microscopie et le Laboratoire National de Référence
3.9.1. Activités de formation
En 2015, le LNR a atteint 100% de sa cible de formation des techniciens de
laboratoires et 10 biologistes régionaux ont bénéficié d’un renforcement de capacité
sur la microscopie à Fluorescence qui est une technique plus sensible et plus rapide
que la microscopie à lumière transmise.
Par ailleurs, le biologiste adjoint au responsable du LNR a participé au Cours de
Mycobactériologie Appliqué aux PNT organisé à Cotonou
La responsable du LNR a bénéficié d’un renforcement de capacité à travers le Cours
sur les Tests de Sensibilité phénotypiques et Moléculaires organisé à Tunis du 2 au 6
Novembre 2015.
Points forts :
- Cible du plan d’action Fonds Mondial atteinte à 100%
- Formation des techniciens de la région de Dakar sur la microscopie à fluorescence
Points à améliorer
- Insuffisance du budget alloué à la formation des techniciens de laboratoire
- Absence de budget pour la formation des utilisateurs de GeneXpert
- Absence de budget pour le renforcement de capacités du personnel du LNR
3.9.2. La recherche opérationnelle
En sus de l’enquête nationale de pharmaco résistance, le LNR participe à l’étude
multicentrique RAFASCREEN.
39
L’étude intitulée « Renforcement des réponses nationales pour le dépistage de la
tuberculose dans 2 populations à risque » : les patients infectés par le VIH et les
patients diabétiques au Benin, Sénégal et Guinée vise à déterminer un algorithme de
diagnostic de la TB parmi ces populations à risque.
3.9.3. La microscopie :
Le LNR a adopté la technique de microscopie à fluorescence LED depuis 2014. En
2015, cette dynamique s’est poursuivie.
Ainsi les Unités de Microscopie des CS Gaspard Kamara, Diamniadio, Keur Massar,
Mbao, HLM, PMI Médina, Dominique, HMO, Mame A .A Sy, Rufisque et Nabil
Choucair ont introduit la Microscopie à Fluorescence en 2015.
Le LNR a réalisé des examens de microscopie pour l’ensemble des échantillons reçus
aussi bien pour les malades au dépistage de la tuberculose pharmaco-sensible, le suivi
du traitement des malades en traitement de deuxième ligne que pour les cultures et le
genexpert. Au total, 5570 frottis ont été examinés soit en moyenne 28 frottis par jour.
Points forts
- Absence de ruptures
- Introduction de la microscopie à fluorescence dans la majorité des UM de la
région de Dakar
Points à améliorer
- Le parc de microscope à fluorescence
- Le système de distribution des colorants
- L’insuffisance du budget de formation des techniciens des UM des régions
périphériques
3.9.4. Les tests moléculaires :
Le réseau de genexperts
En 2015, le réseau de genexperts s’est agrandi avec l’ouverture de 3 nouveaux
sites :
- L’hôpital régional de Matam
- Le centre de santé de Tamba
- L’hôpital de la paix de Ziguinchor
Au total, plus de 5000 tests Xpert MTB/Rif avec des résultats interprétables ont
été réalisés en 2015 au niveau des 9 laboratoires dotés de Genexpert.
Les résultats figurent dans les tableaux suivants.
40
Tableau 18:Résultats Xpert en fonction du frottis
Xpert
Microscopie MTB+ MTB- Total
Frottis positifs 930 29 959
Frottis négatifs 379 3247 3626
Frottis non faits 127 487 614
Total 1436 3763 5199
L’apport du Genexpert au Dépistage de la tuberculose est estimé à
28%( 379/1309), ce qui constitue un apport non négligeable, d’où la
nécessité de renforcer la couverture du pays en machines Genexpert.
Figure 1: Nombre de tests réalisés en fonction des laboratoires en 2015, PNT Sénégal 2015
Le nombre de tests effectués était inférieur à 500 tests durant l’année 2015 dans la
majorité des laboratoires de Genexpert, la norme étant d’au minimum 4 tests par jour
soit environ 800 tests par an et par machine de 4 modules.
Au total, 78 cas rifampicine résistants ont été diagnostiqués ce qui constitue une
augmentation d’environ 11% par rapport à 2014.
Points forts
- Amélioration de la couverture en genexpert
- Absence de ruptures de cartouches et autres consommables
41
Points à améliorer
- La fonctionnalité du Genexpert de Matam
- La sous-utilisation des genexperts au niveau des régions périphériques
- le respect des Directives sur les indications du Genexpert
- la transmission des rapports d’activités sur le genexpert
- l’absence de budget de formation des techniciens sur le genexpert
- l’absence de budget pour la supervision des laboratoires de genexpert
Le Line Probe Assay
Cette technique a été délocalisée au niveau du laboratoire de Biologie Médicale de
l’Hôpital Militaire de Ouakam. Cela a permis de confirmer la résistance à la
rifampicine et de déterminer la sensibilité à l’isoniazide.
Ainsi, sur les 78 cas rifampicine résistants dépistés par Genexpert au niveau
national, 36 ont eu une confirmation de TBMR, 12 patients n’ont pas pu avoir de
confirmation pour non réception de leurs échantillons pour diverses raisons (décès,
retour dans le pays d’origine etc…), 5 avaient un résultat non interprétable, 4 patients
présentaient une souche sensible à l’INH.
3.9.5. L’évaluation externe de la Qualité de la Microscopie
Les ateliers décentralisés ont été organisés en 2015 dans les 14 régions du pays.
Un échantillon total de 5544 frotti ont été recontrôlés à cette occasion avec un taux de
Faux Négatifs global de moins de 1% et un taux de Faux Positifs de 2%.
Tableau 19:Résumé de l'analyse des résultats de la relecture Année 2015
Indicateurs de qualité Nombre Pourcentage
Nombre de laboratoires opérationnels
128
Nombre de laboratoires contrôlés parmi ces derniers (%)
125 98%
Nombre de lames positives relues
929
Nombre de lames négatives relues
4615
Pourcentage de positifs dans le travail de routine des
laboratoires périphériques
12%
Pourcentage de hautement faux positifs globalement
2%
Pourcentage de faux négatifs (tous) globalement
0%
Pourcentage de vrais positifs parmi tous les positifs globalement
98%
Détection relative aux contrôleurs globalement 1,05
Nombre (%) de laboratoires avec plus d'un seul FPE
2 2%
Nombre (%) de laboratoires avec 100% de vrais positifs
102 89%
Nombre (%) de laboratoires avec 95-99% de vrais positifs
0 0%
Nombre (%) de laboratoires avec 90-94% de vrais positifs
2 2%
42
Indicateurs de qualité Nombre Pourcentage
Nombre (%) de laboratoires avec 85-89% de vrais positifs
4 4%
Nombre (%) de laboratoires avec <85% de vrais positifs
6 5%
Nombre de laboratoires pour lesquels les données pour le calcul
de ce paramètre manquent 11
Nombre (%) de laboratoires avec plus d'un FN 1 1%
Nombre (%) de laboratoires aussi performants que les contrôleurs
pour la détection des positifs (>=0.95) 102 89%
Nombre (%) de laboratoires presque aussi performants que les
contrôleurs pour la détection des positifs (0.85-0.94) 6 5%
Nombre (%) de laboratoires peu performants pour la détection
des positifs (0.75-0.84) 4 4%
Nombre (%) de laboratoires faibles pour la détection des positifs
(0.50-0.74)
2 2%
Nombre (%) de laboratoires très faibles pour la détection des
positifs (<0.50)
0 0%
Nombre de laboratoires pour lesquels les données pour le calcul
de ce paramètre manquent 11
Globalement, 98% des UM ont fait l’objet d’un contrôle de qualité au moins une fois.
Points Forts
o La disponibilité des fonds pour la tenue des ateliers de relecture
o Le taux de participation
Points à améliorer
o La baisse de la performance par rapport à 2014
o La non-participation de certaines UM
o L’absence de budget pour le suivi des UM non performantes
3.9.6. Surveillance de la résistance
Le LNR a connu un dysfonctionnement majeur en raison notamment de la
désinstallation du système de biosécurité.
Cette situation a conduit à la délocalisation des cultures et autres tests moléculaires
tels que le Line Probe Assay.
Les cultures étaient effectuées au niveau du laboratoire de Bactériologie-Virologie du
CHUN A. Le Dantec. Toutefois, les manipulations n’étaient autorisées qu’un jour par
semaine ce qui ralentissait sérieusement les activités avec comme conséquences, un
risque plus élevé de contamination des cultures. Ce taux était de 11% en 2015 très au-
dessus de la norme qui est de 3%. Cf. tableau en annexe
43
Enquête nationale de pharmacorésistance
L’enquête nationale de pharmaco résistance a été finalisée durant l’année 2015. Cela a
été possible grâce à l’utilisation des tests de diagnostic moléculaires tels que le
genexpert et le Line Probe Assay (LPA).
Pour rappel, les objectifs de l’enquête nationale de pharmaco résistance étaient les
suivants :
Objectif Général
Déterminer la prévalence de la résistance aux médicaments antituberculeux chez les
patients atteints de Tuberculose au Sénégal.
Objectifs spécifiques
- Déterminer la prévalence de la résistance à la rifampicine et à l’isoniazide chez les
nouveaux cas ;
- Déterminer la prévalence de la résistance à la rifampicine et à l’isoniazide chez les
patients avec antécédents de traitement antituberculeux ;
- Déterminer la prévalence de la résistance aux fluoroquinolones et aux médicaments
injectables de deuxième intention chez les patients atteints de Tuberculose multi
résistante (TB-MR) ;
- Evaluer l’association entre la pharmaco résistance et les variables de nature
démographique (âge, sexe), clinique (infection au VIH), sociale (profession, pays
d’origine, tabagisme, prisons, notion de voyage à l’étranger…)
L’enquête innovante par le fait de l’utilisation des tests moléculaires approuvés par
l’OMS, notamment le Genexpert et le LPA démarrée en 2014, a été finalisée en 2015.
Un échantillonnage en grappes pondéré qui tient compte de la taille des centres de
traitement choisis au hasard a été utilisé dans cette enquête. Au total, 30 grappes de 27
nouveaux cas ont été tirées dans 26 districts sanitaires de 11 régions du pays. Ceci
correspondant à une population cible de 810 nouveaux cas et en moyenne 90 cas de
patients ayant eu des antécédents de traitement.
Les patients à frottis positifs inclus dans l'étude ont eu deux échantillons
d'expectorations frais recueillis et conservées dans le CPC 1%. Les échantillons de
tous les patients enrôlés ont été passés au GeneXpert en première intention afin de
déterminer la sensibilité à la rifampicine.
Secondairement, les échantillons provenant des cas de retraitement, ainsi que ceux des
nouveaux cas résistants à la rifampicine avec Xpert MTB/RIF® ont été mis en culture
sur milieu Löwenstein –Jensen (L-J). La croissance sur L-J permet de réaliser les tests
44
de sensibilité aux antibiotiques majeurs de première ligne (isoniazide et rifampicine)
et de deuxième ligne (amikacine et ofloxacine).
Un atelier d’analyse des données de l’enquête a été organisé à Genève du 28 au 30
Avril 2015. Il a permis de déterminer les prévalences de la résistance à la rifampicine
et de la multi résistance dans la population cible.
Un atelier de restitution nationale des résultats a permis de partager les résultats avec
la plupart des acteurs qui ont participé à l’enquête.
Les résultats montrent une prévalence de la résistance à la rifampicine chez les
malades nouveaux de 0,5% et 16,9% chez malades ayant reçu un traitement antérieur.
Aucun cas d’ultra résistante n’a cependant été détecté.
Aucun lien significatif n’a été établi entre la résistance à la rifampicine et la co-
infection par le VIH dans cette enquête.
Les résultats de l’enquête nationale de pharmaco résistance sont présentés dans les
tableaux suivants :
Analyse Qualitative
Tableau 20: Caractéristiques sociodémographiques des malades enrôlés dans l’étude
Variables
N = 907
Minimum Médiane Maximum
N %
Sexe
Féminin 267 29,4
Masculin 640 70,6
Age
6 30 87
Voyage à l'étranger
Non 706 77,8
Oui 147 16,2
Inconnu 54 6,0
VIH
Négatif 843 93,0
Positif 33 3,6
Pas fait 31 3,4
Tabagisme
Jamais 603 66,5
Oui, dans le passé 170 18,7
Oui, actuellement 123 13,6
Inconnu 11 1,2
Emprisonnement
Jamais 838 92,4
Oui, dans le passé 43 4,7
Oui, actuellement 16 1,8
Inconnu 10 1,1
45
Tableau 21: Répartition des cas en fonction de l’histoire du traitement
Variables N = 907
N %
Histoire traitement
Cas de retraitement 95 10,5
Nouveau cas 812 89.5
Résultat Xpert
Rifampicine sensible 882 97,2
Rifampicine résistante 25 2,8
Multirésistance
Non 886 97,7
Oui 21 2,3
Analyse quantitative
Tableau 22: Estimations de la prévalence TBMR
Analyse au niveau individuel (sans imputation) % TB-MR 95% IC
Nouveaux cas 0,5 0,1 - 1,2
Cas de retraitement 17,5 10,8 - 27,1
Analyse au niveau individuel sans imputation % TB-MR IC 95%
Echantillonnage aléatoire individuel
Nouveaux cas 0,5 (0,1-1,2)
Cas de retraitement 17,5 (10,8-27,1)
Echantillonnage pondéré
Nouveaux cas 0,5 0,1-1,2
Régression logistique avec échantillonnage pondéré
Nouveaux cas 0,5 (0,1-1,2)
Régression logistique avec erreurs standards robustes
Nouveaux cas 0,5 (0,1-1,2)
Cas de retraitement 17,5 (10,8-27,1)
Régression logistique avec erreurs standards robustes et échantillonnage
pondéré Nouveaux cas 0,5 (0,1-1,2)
Régression logistique avec grappes
Nouveaux cas 0,5 (0,1-1,2)
Cas de retraitement 17,5 8,7-23,6
46
La prévalence de la tuberculose multi résistante est de 0,5% parmi les nouveaux cas
(IC 95% (0-1.0%). Elle se situe à 17,5% (IC 95%:(11.1-23,9%)) parmi les cas ayant
un antécédent de traitement (rechute, échec, reprise après abandon).
Points forts
- La disponibilité des fonds
- La disponibilité des consommables et réactifs en quantité suffisante
- La fonctionnalité de genexperts calibrés
- Bonne coordination de l’enquête
- Bonne collaboration des sites impliqués dans l’étude
- Atteinte de la taille de l’échantillon dans les délais
- Rapidité de l’obtention des résultats pour la mise sous traitement de 2ème
ligne
notamment pour les 7 nouveaux cas rifampicine résistants
- Rapidité de l’obtention des résultats de confirmation
Points à améliorer
- L’absence de biosécurité au niveau du LNR rendant la réalisation des cultures
très difficile
- L’impossibilité de réaliser les tests de sensibilité de première et deuxième
ligne sur milieux conventionnels in situ
3.9.7. Le partenariat :
Projet EXPAND-TB
L’année 2015 a été marquée par une prolongation du Projet EXPANDx-TB dont le
terme était fixé en Décembre 2014. Ainsi, le LNR a pu bénéficier d’équipements de
matériel, consommables et réactifs pour les cultures en milieux solide, liquide, Line
probe Assay et le genexpert.
Concernant le Genexpert, le LNR à bénéficier de 10000 cartouches et de la garantie
des 6 Genexperts acquis à travers le projet jusqu’en 2018. Cette garantie inclut les kits
de calibrage annuel des machines ainsi que le remplacement des modules échouant
éventuellement les tests de calibrage.
L’année a aussi été marquée par l’augmentation de la couverture en Genexperts avec
l’installation des machines de Tamba, Ziguinchor et Matam, la visite du chef de Projet
au PNT et la participation de l’adjoint du chef du LNR au Workshop à Cape Town.
47
La Direction des Laboratoires
Le partenariat avec la Direction des Laboratoires s’est traduit en 2015 par plusieurs
activités :
Il s’agit de la participation de la Responsable du LNR à la formation sur la Gestion
des Données à Thiès ;
L’accompagnement dans la Démarche qualité avec notamment une assistance
technique lors de l’atelier de rédaction des Procédures opératoire du LNR ;
L’invitation du LNR à l’atelier organisé par le Projet Global Health Security piloté par
le CDC ;
L’appui pour la résolution des problèmes techniques identifiés au niveau du
laboratoire du service de Pneumologie du CHUN Fann
Points Forts
- Constance de l’accompagnement du LNR par la DL
- La Disponibilité et l’engagement de la Direction
Points à améliorer
- L’accompagnement dans l’accréditation du LNR
- La mise en place d’un système informatisé de gestion des données du LNR
- La notification des données à la DL par le LNR
- L’appui en matériel informatique
- L’accompagnement dans l’application de la norme ISO 15189 :2012
Le Laboratoire Supra National d’Anvers
En 2015, le panel de souches destinées au contrôle de qualité international des tests de
sensibilité du LNR n’a pas fait l’objet de test en raison de l’absence du système de
biosécurité.
Cependant, dans le cadre de l’enquête nationale de pharmaco résistance, 78
échantillons ont été transmis au LSR conformément aux clauses du contrat stipulant le
contrôle de qualité des tests effectués au LNR et la réalisation des tests génotypiques
de sensibilité aux antituberculeux de deuxième ligne.
39 souches ont donné une croissance de souches du complexe M. tuberculosis après
uns subculture au niveau d’Anvers et aucune ne présente d’entre elle n’est (MDR +
résistance aux injectables de deuxième ligne (Amikacine, Capréomycine) et aux
fluoroquinolones).
48
3.9.8. Les ressources humaines du LNR
L’effectif du LNR s’est étoffé en 2015 avec l’arrivée d’une assistante administrative.
Points forts :
- Renforcement du personnel à travers l’affectation d’une assistante
- L’accompagnement de la Direction des Laboratoires à travers les formations
Points à améliorer
- Le renforcement de capacités du personnel sur les techniques de cultures, tests
de sensibilité aux antituberculeux de première et deuxième ligne.
- La formation du technicien de surface
- L’absence de point focal Qualité au niveau du LNR
- L’application de la norme ISO 15189 :2012 concernant le management de la
qualité au niveau des Laboratoires de Biologie Médicale
3.9.9. Participation aux activités de la coordination du PNT
Le LNR participe également aux activités de la coordination nationale dont certaines
sont déclinées ici :
Supervision des régions
Participation au TBTEAM national sur le Bilan du PNT
Participation au TBTEAM avec le SNH
Orientation des Médecins du Privé
Atelier de replanification des activités de la Phase 2 du Round 10 du GF
Atelier de formation des ICP de la région de Kolda
Revues conjointes des activités de lutte contre la TB et la co-infection TB/VIH
3.10. Prise en charge de la tuberculose
3.10.1. Tuberculose chez l’enfant
La prise en charge de la tuberculose chez l’enfant reste encore une faiblesse pour le
Programme malgré toutes les interventions qui ont été proposées au niveau national
depuis 2008. Comme chaque année, en 2015, quatre sessions de formation des
prestataires de soins infantiles ont été déroulées. Un total de 106 nouveaux praticiens
(médecins et infirmiers) de différents districts sanitaires et hôpitaux ont été orientés.
La tuberculine a été distribuée à deux reprises dans toutes les régions médicales à
travers le circuit de dispensation des produits de vaccination via la PNA. L’ensemble
des districts sanitaires et les grands centres pédiatriques des hôpitaux en ont été dotés
car l’IDRT faisant partie intégrante de l’algorithme de diagnostic tout comme le
GeneXpert et la radiographie. Cependant le produit a été faiblement utilisé et une
49
bonne partie du stock est tombée en péremption. Les rapports d’utilisation et les
commandes n’ont pas été régulièrement effectués et envoyés par les sites.
Par ailleurs, la détection de la TB chez les enfants a très peu évolué par rapport aux
années précédentes. Un nombre total de 765 cas toutes formes a été notifié ; ce qui
représente un taux de détection 5,6 % par rapport au nombre total de cas toutes formes
confondues détectés dans le pays (objectif annuel de 7,5%).
Pour améliorer la détection des cas, tous les prestataires impliqués dans la
consultation pédiatrique (médecins et infirmiers) doivent être orientés sur les
stratégies nationales de dépistage et de PEC de la tuberculose dans cette tranche
d’âge. Ceci permettra une optimalisation de l’utilisation de l’algorithme proposé pour
faciliter le diagnostic. La dotation régulière des structures de soins en tuberculine et
un renforcement de la disponibilité des autres outils d’aide au diagnostic dont le
GeneXpert et la radiographie dans les zones non couvertes seront également
nécessaires.
Dans le cadre de la prévention de la maladie, la gestion des enfants âgés de 0 à 14 ans
en contact avec les cas de TB pulmonaire bactériologiquement confirmés est une
directive du PNT qui s’est renforcée. Cependant la thérapie préventive à l’INH reste
réservée aux enfants de 0 à 5 ans indemnes de TB. Il est recommandé de faire un
dépistage clinique de ces enfants avec l’utilisation de la « fiche de screening des
enfants en contact avec un cas de TPM+ » mise à leur disposition. Les enfants
répertoriés bénéficient d’un dépistage clinique mensuel avec l’application de cette
fiche par le chargé de traitement. Tous les enfants présumés TB sont envoyés en
consultation chez le médecin ou l’infirmier pour investigation. Cependant la stratégie
est encore faiblement appliquée au niveau national.
La faiblesse de la gestion des enfants de 0 à 14 ans en contact avec les cas contagieux
serait liée en partie au refus par les malades d’orienter les enfants, craignant la
stigmatisation. Ainsi les acteurs communautaires pourraient beaucoup contribuer à
faciliter l’atteinte de la cible de cette intervention.
3.10.2. Co-infection Tuberculose et VIH
La prise en charge de la coïnfection est un des objectifs majeurs dans la lutte contre la
TB. Dans le cadre du renforcement de la cogestion TB-VIH un comité national et des
comités régionaux ont été mis en place depuis 2007. Les réunions semestrielles du
comité national TB-VIH ont été régulièrement organisées au courant de l’année 2015.
Les revues semestrielles de données ainsi que la supervision du deuxième semestre
50
ont été tenues de manière conjointe avec la DLSI. Le formulaire de rapport sur la co-
infection a été révisé et intégré dans le rapport trimestriel de déclaration des cas de
tuberculose.
Le passage à l’échelle de la thérapie préventive à l’INH des PvVIH dont l’étude pilote
a été démarré en décembre 2011 s’est fait depuis 2013. La note ministérielle a été
partagée une nouvelle fois l’année dernière avec les sites de prise en charge et l’INH
300 a été mise à leur disposition. Cependant l’application de la directive est encore
insuffisante. Ceci serait en partie dû à une méconnaissance de la directive par certains
médecins de prise en charge du VIH/SIDA ou une indisponibilité de l’INH 300 au
niveau des centres de santé.
Par ailleurs la politique nationale de contrôle de la transmission de l’infection a été
partagée lors de sessions de formation avec les ECR et ECD depuis 2013. Les
mesures de contrôle de la transmission de l’infection tuberculeuse en milieu de soins
demeurent faiblement appliquées.
Dans le but de réduire la charge de morbidité de l’infection à VIH chez les patients
tuberculeux, la mise sous cotrimoxazole des malades co-infectés TB-VIH a été
également largement appliquée en 2015 malgré une rupture notée de stock du produit
durant toute l’année. Des prescriptions du médicament ont été faites aux malades.
Ainsi la proportion de malades mis sous cotrimoxazole a atteint 98% au niveau
national. Aussi la proportion de patients mise sous TARV était à 5%. Paradoxalement
la difficulté qui persiste pour une bonne prise en charge de cette association morbide
consiste en la réalisation du test VIH chez les patients tuberculeux. Le taux reste
stable autour de 83% depuis près de trois ans. Il a été noté durant toute l’année 2015
une rupture de TDR du VIH dans les CDT. Egalement un nombre important des
chargés de traitement ne sont pas formés sur le counseling VIH et la technique du
TDR du VIH. Lors d’une réunion du comité national TB –VIH, une réflexion a été
menée avec des chargés de traitement performants et d’autres non performants pour
partager les expériences et les bonnes pratiques afin de relever cet indicateur
programmatique.
Pour améliorer rapidement la réalisation du test VIH chez les patients tuberculeux il
urge de former les chargés de traitement sur le counseling VIH et la technique du
TDR du VIH dans les meilleurs délais.
51
3.10.3. Tuberculose multi résistante
a. Dépistage
La prise en charge de la TB MR a démarré en Juillet 2010. Les directives pour le
dépistage des cas de TB pharmaco résistante ont été partagées plusieurs fois avec les
niveaux régional et opérationnel. Les groupes présumés doivent bénéficier d’un examen
de GeneXpert systématique. Il s’agit des cas éligibles au retraitement (échec, rechute,
reprise après abandon), les contacts de cas TB MR symptomatiques, les nouveaux cas qui
restent positifs au troisième mois de traitement, le personnel de santé souffrant de
tuberculose et les patients co-infectés TB-VIH. Les échantillons des cas de résistance à la
Rifampicine détectés sont testés au LPA (test de Hain) et de la culture (MGIT et LJ) qui
permettent de confirmer la multi résistance et de tester les antibiotiques de deuxième
ligne.
L’appareil GeneXpert était disponible dans neuf régions sur les 14 que compte le pays.
Un système de remboursement des frais de transport pour l’acheminement des échantillons
des présumés vers les laboratoires de GeneXpert a été proposé.
En Janvier 2015 le comité de pilotage national a décidé la mise sous traitement des cas de
mono résistance à la Rifampicine au même titre que ceux multi résistants. Il a été dépisté
au LNR un total de 77 cas de mono résistance à la Rifampicine à travers les différents
laboratoires de GeneXpert
b. Prise en charge
La prise en charge des patients souffrant de TB pharmaco résistante se fait en ambulatoire
au niveau des CDT de différents districts sanitaires. En fin 2015 il y avait un total de 32
sites de traitement TB MR répartis dans 11 RM (contre 25 en 2014), en plus du Centre de
Référence du service de Pneumologie de Fann où sont hospitalisés les cas graves. Le
traitement est administré sous TDO sanitaire strict. Le suivi bactériologique mensuel
(frottis et culture sur LJ) est assuré par le laboratoire national de référence (LNR). Les
examens biologiques sont effectués par le laboratoire de biologie de l’Université de
Dakar. Des mesures d’accompagnement pour la lutte contre l’infection sont appliquées
aux structures (APR et masques chirurgicaux, conseils environnementaux etc..).
Le schéma de traitement en vigueur dans le pays depuis 2010 était celui de 24 mois de
l’OMS. En juillet 2015 le schéma de 9 mois de l’UNION a été introduit sous forme
d’étude devant se terminer en Décembre 2017. Ce dernier schéma est appliqué aux
patients souffrant de TB pharmaco résistante, résidant dans un district sanitaire des RM de
Dakar et Thiès et répondant aux critères définis dans le protocole.
Quatre sessions de formation ayant regroupé au total 104 Prestataires de soins des
districts sanitaires ont été déroulés grâce à l’appui de l’USAID/fhi360.
52
En fin 2015 il y a eu un total de 53 patients enrôlés au traitement de deuxième ligne (36
sous schéma long et 17 sous schéma court) pour un objectif de 65. Parmi eux 16 patients
ont bénéficié d’une hospitalisation au niveau de l’URPC. De Juillet 2010 à Décembre
2016, un nombre total de 219 patients ont été mis sous traitement de deuxième intention.
c. Appui aux patients
La prise en charge des bilans para cliniques, l’achat des médicaments pour les traitements
adjuvants et l’appui nutritionnel mensuel se sont poursuivis comme prévu dans le R10 du
FM. L’appui nutritionnel couvre 12 mois de traitement pour ceux qui sont sous schéma
long et les 9 mois pour ceux sous protocole court. Par ailleurs la motivation financière
octroyée aux sites de PEC a été suspendue durant cette année face au budget réduit de la
reprogrammation des activités de la phase 2 du R10.
d. Coordination des activités
Il a été décidé au début de l’année 2015 de tenir des réunions mensuelles du comité
national de pilotage avec juste les sites devant présenter des dossiers de malades à mettre
sous traitement. Les réunions trimestrielles regroupent tous les sites de prise en charge.
Ainsi quatre rencontres trimestrielles, six réunions restreintes et 03 rencontres exceptionnelles
ont été organisées au courant de l’année.
L’unité centrale du PNT avec l’appui de l’USAID/FHI360, a effectué une visite de
supervision au niveau des sites de prise en charge de la TB MR des régions de Dakar, Thiès,
Saint – Louis, Kaolack, Tambacounda et Kaffrine
3.10.4. Contrôle de la transmission nosocomiale de l’infection tuberculeuse :
Le PNT en collaboration avec le PRONALIN, avait orienté toutes les ECD et ECR sur la
politique nationale de contrôle de la transmission de l’infection tuberculeuse élaborée en
2013.
Les sept (7) CDT qui ont été mis aux normes de contrôle de la transmission de la
tuberculose dans le cadre de la phase1du Round 10 du Fonds Mondial ont été
réceptionnés au courant de l’année 2015. Il s’agit l’EPS Ndamatou de Touba et des
centres de santé de Baye Talla Diop de Pikine, de Nabil Choucair, de Mbao, de Rufisque,
de Ziguinchor et de Saint-Louis.
Cependant, les mesures de contrôle de l’infection sont toujours faiblement appliquées
dans les structures de soins. En outre il n’y a pas eu de dotation des 84 CDT en masques
chirurgicaux et d’APR durant l’année. Seuls les sites de PEC de la TB MR en ont été
régulièrement dotés.
La sensibilisation des chefs des structures de soins doit être plus soutenue pour un
renforcement de l’application en routine des mesures de contrôle de l’infection.
53
3.10.5. Approche Pratique pour la Santé Respiratoire (APSR)
L’Approche Pratique pour la Santé respiratoire vise un renforcement du système de santé,
particulièrement la prise en charge des affections respiratoires au niveau des structures de
santé de base ; le but principal étant le renforcement de la détection des cas de
tuberculose. Un manuel national sur l’APSR a été édité en 2013. Ces documents ont été
distribués en 2015 aux DS et sont destinés à tous les prestataires des services de santé de
base. L’orientation des prestataires devant accompagner la distribution de l’outils ne s’est
pas encore tenue faute de financements. De même il y a eu 8 kits APSR (spiromètre+
oxymètre de pouls + débitmètre électrique Piko 6 + chambre + inhalateur) achetés dans le
cadre dans la phase 1 du R10 du FM ont été distribuées aux structures de soins suivantes :
Service de Pneumologie du CHN de Fann, URPC de la TB MR, Hôpital Régional de
Thiès, HEAR, Hôpital Régional de Ziguinchor, EPS Ndamatou de Touba, Hôpital
Régional de Saint-Louis et Hôpital Général de Grand-Yoff.
3.11. Interventions communautaires dans la lutte contre la TB en 2015 :
La coordination de la mise en œuvre des interventions communautaires en matière de
lutte contre la TB est menée depuis 2012 par l’ONG Plan International Sénégal. Le volet
communautaire TB vise à renforcer les capacités de la communauté et des personnes
affectées par la maladie à se doter de moyens d’agir face à l’endémie tuberculeuse. La
contribution de la communauté dans la lutte vise à booster les indicateurs du programme
notamment en matière de détection des cas incidents et de guérison des cas de tuberculose
confirmés mis sous traitement. L’objectif général est de réduire la mortalité liée à la
tuberculose au Sénégal en la faisant passer de 20 décès pour 100.000 habitants en 2013 à
9 décès pour 100.000 habitants en 2017.
Les interventions communautaires pilotées par Plan International Sénégal visent
essentiellement :
- l’amélioration de la détection des patients atteints de tuberculose au sein des
communautés par la référence des cas suspects aux structures de soins,
- l’accompagnement des malades sous traitement jusqu’à la guérison,
- l’augmentation du niveau de connaissance des populations sur la tuberculose
- la lutte contre la co-infection TB/VIH, la TB MDR, la transmission de l'infection
tuberculeuse et la prise en charge de la TB chez les groupes à risque;
- la lutte contre la stigmatisation à l’égard des patients atteints de tuberculose
- le renforcement de l’implication des communautés dans la lutte contre la
tuberculose.
54
En 2015, Plan International Sénégal a couvert les 76 districts de santé du pays en
interventions communautaires avec 444 OCB recrutées en rapport avec les 6 ONG sous-
récipiendaires de la subvention du Fonds mondial (AcDev, Intermondes, EMAD, World
Vision, CRS et Africare). Chaque OCB mobilise 14 relais formés sur la tuberculose en
milieu communautaire, soit un total de 6212 relais communautaires.
Les principales activités du projet portent sur 2 volets : des activités d’IEC/CCC
(causeries, mobilisations sociales, VAD, plaidoyers auprès des leaders et groupes
vulnérables) et un paquet d’activités de soins TB communautaires (référence des
tousseurs de plus de 15 jours cas suspects, suivi et accompagnement des nouveaux TPM+
jusqu’à guérison, recherche des enfants contacts, des perdus de vus).
La mise en œuvre du projet communautaire TB en 2015 est marquée par un contexte
suivant :
- L’extension d’une année supplémentaire sur la durée du projet (jusqu’à fin
décembre 2017) sans financement additionnel. Ce qui a conduit à la suppression
provisoire de certaines activités au 1er
semestre de 2016 ;
- la visite d’une délégation du Fonds mondial conduite par le Directeur financier et
la responsable Afrique de l’Ouest ;
- une intégration des aspects liés à l’âge et au sexe dans les indicateurs du
programme en phase expérimentale au 4ème
trimestre de 2015 ;
- l’organisation d’un atelier de partage d’expériences et d’harmonisation des outils ;
- un appui technique de Plan Canada dans la mise en œuvre des activités.
3.11.1. Activités d’IEC/ CCC menées par les acteurs communautaires :
L’amélioration du niveau de connaissances des populations sur la tuberculose est
un des objectifs du projet communautaire TB. Ces activités ont permis de
sensibiliser plus de 276 027 personnes lors des causeries et des mobilisations
sociales sur la TB. Les principaux thèmes développés par les relais
communautaires portaient sur les méthodes de prévention de la TB, le mode de
transmission, le diagnostic et traitement de la TB, la référence des toux de plus
de 15 jours, la TB multi résistante et la stigmatisation. Les acteurs
communautaires TB ont mené 52 activités de sensibilisation de masse à travers
les média en 2015 notamment les radios communautaires. Ces émissions nt été
animées par les équipes cadres de district et des membres des ONG/SR. Ils ont
organisé 9 599 causeries et 856 mobilisations sociales. La figure n°2 fait la
55
situation de ces activités de proximité selon la région en 2015. Le détail est
décrit en annexe 6 (Tableau 23)
Photo 1 : séance de causerie animée par un relais communautaire TB à Louga
Figure 2: Nombre de causeries et de mobilisations sociales réalisées par les acteurs communautaires TB par
région en 2015, PNT Sénégal 2015
56
a. Contribution des acteurs communautaires à la célébration de la JMT
2015 célébrée le 24 mars à Kaffrine
Chaque année le PNT en collaboration ses partenaires avec Plan
International Sénégal célèbrent le 24 mars la Journée mondiale de
lutte contre la tuberculose. Cette date est mise à profit chaque
année pour mobiliser les autorités, la communauté et les partenaires
dans la lutte contre la tuberculose. La cérémonie officielle a été
organisée à Kaffrine en 2015. Les activités organisées par Plan
International durant cette période ont porté sur :
- L’organisation d’un atelier de plaidoyer en direction des
tradipraticiens et guérisseurs
- L’organisation d’un forum communautaire sur la TB ;
- L’organisation d’une série de mobilisations sociales sur la
TB dans les 3 districts de la région de Kaffrine par les OCB
Les photos 2 et 3 relatent quelques temps forts de cet évènement
Photo 2 : animations théâtrales sur la TB
Photo 3 : Témoignage d’un ancien malade TB
b. Activités de ‘Child To Child ou ‘‘enfant pour enfant’’ mises en œuvre
par Plan International Sénégal
Dans le cadre de la recherche de stratégies novatrices de lutte
contre la tuberculose chez les enfants, Plan International Sénégal a
intégré dans son plan annuel d’action l’approche « Child to Child »
ou approche « enfant par les enfants ». Ces activités en phase
d’expérimentation constituent des moments d’expression et de
57
renforcement des capacités des enfants qui impulsent leur
leadership à travers la sensibilisation de leurs pairs, des parents et
plus généralement de leur communauté.
Les élèves ont besoin de connaissances sur la tuberculose pour
sensibiliser leurs camarades, frères et sœurs sur cette maladie. Pour
une bonne transmission de l’information sur la TB à ces enfants,
des jeux sur cette maladie sont proposées. L’éveil jusqu’ à la
responsabilisation occupe une grande place dans la vie de l’enfant.
En 2015, Plan international a organisé deux activités de « Child to
Child » dans les régions de Kaolack et de Saint-Louis pour
sensibiliser les enfants sur la TB.
Photo 4 : implication des enfants dans la lutte contre la TB
Les leçons apprises de ces activités de « Child to Child » sont édifiantes. Les
enfants ont fait montre de réelles potentialités de création sur la TB. Ils
représentent des vecteurs de changement de comportement pouvant contribuer
positivement à la sensibilisation de leurs pairs et de leurs communautés sur la
TB.
c. Atelier de plaidoyers en direction des leaders
58
Une série d’activités portant sur des cibles vulnérables à la TB ont été
organisée en 2015. Elles ont ciblé les femmes de ménages, les
étudiants, les enfants talibés et les associations sportives et culturelles.
Le défi de ces activités d’IEC-CCC est l’amélioration des
connaissances des populations sur la tuberculose et leur
conscientisation des populations pour un changement effectif de
comportement.
Les photos n° 4, 5, 6,7 et 8 font le récapitulatif de ces activités de
plaidoyers
59
Tableau 24: synthèse des activités de plaidoyer déroulées par le segment communautaire en 2015
Organisation de 3 ateliers de plaidoyer sur la TB en direction du mouvement sportif
nawétane à Thiès, Sédhiou, et Diourbel
Organisation d’un atelier de plaidoyer en direction des tradipraticiens et des grands
talibés sur la TB
Photo 5 : leaders du nawétane de Mbacké formés sur la TB
Photo 6 : Tradipraticiens de Kaffrine en formation sur la TB
60
Tableau 25: Atelier d’ateliers de réflexion sur la TB en milieu universitaire et avec les femmes de ménages en 2015
Atelier d’ateliers de réflexion sur la TB en milieu universitaire à l’UGB,
l’UADB, l’UASZ, l’UCAD
Organisation de 4 ateliers en direction des femmes de ménages
Photo 7 : orientation des étudiants sur la TB
Photo 8 : Remise de lots par une ICP de Kaffrine à une femme à la
suite d’une mobilisation sociale nocturne
61
3.11.2. Activités de soins communautaires TB menées en 2015 :
L’offre de soins TB communautaires comprend principalement les visites à domicile
(VAD) menées par les relais des OCB. Ces VAD portent sur la recherche active de
tousseurs, la relance des irréguliers, la recherche de perdus de vue, le suivis des TPM+
et la recherche d’enfants contacts de tuberculeux.
Au total, en 2015, plus de 336 045 VAD ont été déroulées par les relais
communautaires sur l’ensemble du territoire national avec les résultats suivants :
- 9 447 tousseurs de plus de 15 jours référés par la communauté vers les structures
de santé
- 1 058 cas de tuberculose confirmés (TPM+) orientés par la communauté
- 423 nouveaux cas de TPM+ suivi durant l’année 2015
- 572 TPM+ accompagnés en 2014 jusqu’à guérison parmi les 619 cas suivis par la
communauté, ce qui représente un taux de guérison de 92 %
- 132 malades irréguliers au traitement relancés
- 147 malades sous traitement perdus de vue retrouvés
- 423 nouveaux cas de TPM+ suivis par les relais en 2015
- 959 enfants contacts recensés dont 392 ont été mis sous chimio prophylaxie
Le taux de guérison des cas suivis par les relais communautaires en 2015 est de 92%
soit 572 guéris parmi les 619 cas notifiés un an auparavant. Ce taux dépasse l’objectif
national de 88% en 2015. Il faut noter que cette cible nationale attendue a été
dépassée dans toutes les régions sauf celles de Tambacounda, de Kolda et de Saint-
Louis. Ce qui s’expliquerait par un nombre élevé de patients mobiles et de cas de
décès. Le détail des résultats obtenus dans ces soins communautaires TB en 2015 sont
en annexe 7(Tableau 38).
Le taux de positivité global obtenu est de 11,21% lors de ces activités communautaires
en 2015 (Cf. Figure n°3 ci-dessous). Ce taux est légèrement en deçà de l’objectif de
12% fixé par le projet. Les OCB des régions de Dakar, Diourbel et Fatick ont été
invitées à améliorer la qualité des références faites. Plan international a aussi demandé
aux OCB des régions de Kédougou, Kaolack et Tambacounda à renforcer l’orientation
des toux chroniques dans leurs zones respectives pour booster le dépistage des cas de
ces zones
62
Figure 3: Evolution du taux de positivité des crachats des présumés TB par région en 2015, PNT Sénégal 2015
En ce qui concerne les activités de soins communautaires TB les principaux défis
sont :
- Une guérison d’au moins 90% cas suivis par la communauté ;
- Une détection plus précoce des cas de toux de plus de 15 jours
- Une amélioration du ciblage des VAD ;
- Une meilleure traçabilité des données communautaire ; au niveau du système
de santé ;
- Une augmentation du nombre d’enfants contacts référés et mis sous
chimiothérapie à l’Isoniazide ;
- Une implication plus effective des ICP, CDT et autres membres des équipes
cadres de district dans les activités des OCB.
63
3.11.3. Activités de suivi évaluation du segment communautaire TB :
La transmission des données communautaires se fait conformément au système
de référence sanitaire selon le schéma de l’annexe 8.
Dans le cadre du suivi des activités, des rencontres trimestrielles de
coordination regroupant les représentants des OCB et des ONGs, le CDT et les
membres des ECD sont dans toutes les zones opérationnelles. A l’échelle du
district, 220 des 304 réunions de coordination prévues ont été organisées en
2015 soit un taux de réalisation de 72%. Des efforts doivent être faits dans leur
planification par les équipes de terrain.
Plan International en tant que récipiendaire principal, supervise les ONG sous
récipiendaires. Ces supervisions portent sur les aspects programmatiques et
financiers, le renforcement des capacités des staffs des ONG/SR, des
superviseurs et des OCB, la vérification des données sur site, le management et
la coordination des activités, entres autres.
Il existe aussi la supervision des OCB assurée par les ONG/SR et Plan
International avec un taux d’atteinte de 94% en 2015, soit 1677 supervisions
réalisées sur un nombre prévu de 1776 (voir Figure n° 4 ci-dessous pour les
détails par ONG). Les supervisions constituent des moments d’échanges entre
les l’équipe de gestion du projet de l’ONG, les relais des OCB et les membres
des ECD
Figure 4: Supervision des OCB effectuées par les ONG/SR par région en 2015, PNT Sénégal 2015
64
Les principaux défis et attentes pour les supervisions sont :
- Une amélioration de la qualité des supervisions avec une meilleure planification ;
- Une supervision de toutes les 444 OCB durant le même trimestre ;
- Un renforcement de capacité des superviseurs et des relais des OCB ;
- Une médiation entre les OCB et les ECD dans certains districts.
Figure 5: supervisions des OCB effectuées par les ONG/SR de Plan Int en 2015, PNT Sénégal 2015
3.11.4. Le bilan financier des interventions communautaires TB en 2015 :
Le volet communautaire du programme de lutte contre la tuberculose au Sénégal
exécuté par Plan International Sénégal est financé en grande partie par le Fonds
mondial dans le cadre du Round 10. Durant l'année 2015, les dépenses totales
liées aux activités s’élèvent à environ 518 703 414 francs CFA. Le tableau ci-
dessous présente la situation des dépenses en 2015 par catégorie de couts.
Tableau 26: Répartition des dépenses effectuées par le Plan international sur la Composante TB
par catégorie de coût en 2015
Catégorie de coût Montant en CFA
Formation 2 055 599
Matériel de communication 164 157 210
Suivi et évaluation (S&E) 66 736 741
Soutien humain aux patients/populations cibles 175 255 000
Planification et administration 89 621 445
Frais fixes 20 877 419
TOTAL 518 703 414
65
A noter qu’en 2015, il y’a eu une contribution sur fonds propres de Plan
International de 28 178 287 francs CFA pour la mise en œuvre d’activités telles
que l’approche « Child to Child » en direction des enfants, les ateliers de
plaidoyers à l’endroit des leaders communautaires (femmes, nawétanes, tradi
praticiens) et la célébration de la journée mondiale de lutte contre la
tuberculose.
3.11.5. Les défis des interventions communautaires Tb en 2016 :
Il s’agit de :
- Le renforcement de l’orientation des tousseurs vers les structures
sanitaires ;
- L’intégration du genre dans les activités TB menées par la communauté ;
- Le développement d’une approche spécifique pour orienter plus de
tousseurs en zone urbaine ;
- Le développement de stratégies de suivi des patients mobiles et de ceux en
zone transfrontalière ;
- L’amélioration des performances des districts en matière de recherche et de
prise en charge de la TB chez l’enfant ;
- Le Fundraising (recouvrement cout initiaux, harmonisation des couts des
interventions communautaires,
- Le renforcement de la sensibilisation des populations sur la TB en vue
d’accroitre le niveau de leurs connaissances sur la TB ;
- Orientation des enfants contacts 0 – 14 ans (y compris élèves et talibés)
- La recherche de financements additionnels pour la mise en œuvre des
activités dans ce contexte de raréfaction des ressources ;
- L’implication plus active des organisations d’anciens malades : comme
l’ASLUT et Help TB.
3.12. Bilan de l’unité Mobile de radiographie :
66
4. RESULTATS ATTEINTS DANS LA LUTTE CONTRE LA TB EN 2015
4.7. Dépistage
4.7.1. Notification des cas de tuberculose
En 2015, le PNT a enregistré 9 114 nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à frottis
positifs (soit 64 cas par 100.000 habitants) pour un total de 13 667cas de tuberculose
toutes formes confondues (soit un taux de notification de 94 cas nouveaux cas toutes
formes par 100.000 habitants). On note que les nouveaux cas TPM+ représentent 67%
du total des cas notifiés et les retraitements constituent les 7%. Les tuberculoses
pulmonaires à microscopie négative (TPM-) et les tuberculoses extra pulmonaires
(TEP) représentent respectivement 10% et 12% de l’ensemble des cas.
Figure 6: Evolution de la notification de la Tuberculose de 1995 à 2015, PNT Sénégal 2015
Figure 7: Evolution de la notification des cas de tuberculose de 2006 à 2015, PNT Sénégal 2015
La notification des cas de TB a connu une légère baisse en 2015 aussi pour les
tuberculoses toutes formes que les cas contagieux. La région de Dakar a déclaré cette
année 44% de l’ensemble des cas de tuberculose et des nouveaux cas TPM+. En
2015, le niveau de détection de nouveaux cas toutes formes atteint au Sénégal est de
67
71% sur la base d’une incidence attendue de 136 cas/100000 habitants accréditée par
l’OMS dans son rapport annuel de 2015(cf. annexe).
a. Tuberculose et genre
Au Sénégal, la tuberculose touche beaucoup plus les hommes que les femmes soit
respectivement 71% et 29% des nouveaux cas TPM+. Cette prédominance ne
semble pas s’expliquer par un accès différencié aux soins de santé selon le sexe.
Figure 8: Distribution des nouveaux cas de TPM+ selon le genre en 2015; PNT Sénégal 2015
Figure 9: Répartition des nouveaux cas de TPM+ notifiés en 2015 selon l’âge et le sexe; PNT Sénégal 2015
68
Figure 10: Distribution des nouveaux cas de TPM+ selon l’âge et le sexe de 2005 à 2015; PNT Sénégal
2015
La TB reste une maladie des jeunes depuis 10 ans. La transmission du bacille
tuberculeux est encore intense dans cette couche de la population malgré les
diverses stratégies de communication et de dépistage (radiographie mobile)
développées par le programme.
Le PNT compte diversifier les méthodes de sensibilisation des jeunes sur la TB et
mettre en place un programme de gestion adéquate des contacts de patients
tuberculeux en vue de réduire le poids de cette maladie sur cette franche de la
population. Un accent particulier est mis sur la prise en charge des comorbidités
liées à la TB ( VIH, Diabète et Hépatite entre autres) avec les programmes
concernés.
b. Tuberculose chez l’enfant :
En 2015, le PNT a notifié 765 cas de TB chez les enfants âgés de 0 à 14 soit 5,7%
des cas de tuberculose détectés dans le pays pour une cible de 7,5%. On note une
augmentation de cette notification par rapport à son niveau de 2014 avec un gain
de 53 enfants. Cette performance est liée aux nombreuses actions menées par le
PNT pour booster le dépistage de la Tb dans cette tranche d’âge. Il s’agit de la
mise à la disposition des districts de tuberculine et de l’orientation des prestataires
chargés d la consultation pédiatrique. En plus quatre (4) cas de tuberculose multi
69
résistante ont été diagnostiqués dont un décédé avant la mise sous traitement. Le
plus jeune cas était âgé de 14 mois.
Tableau 27: Répartition des cas de TB pédiatrique selon l’âge et le site de la maladie
Formes de tuberculose 0-4 ans 5-9ans 10-14 ans Total Pourcentage
TPM- 45 36 61 142 18%
TP frottis non fait 73 37 20 130 17%
TEP 85 71 72 228 30%
TPM+ 51 46 153 250 33%
Cas autres 8 3 4 15 2%
Total 262 193 310 765
Pourcentage 34% 25% 41%
La détection des cas est faible au niveau national. Cependant les régions de Saint-
Louis, Louga, Tamba et Kédougou ont dépassé les proportions de 8% de cas de
TB chez l’enfant par rapport au TF détectés.
Figure 11: Notification des cas de TB pédiatrique par rapport aux cas TF dans les différentes
régions médicales en 2015, PNT Sénégal 2015
Le nombre de cas de TB chez les enfants âgés de 0 à 14 ans notifiés a très peu évolué
au cours des dernières années.
70
Figure 12: Evolution de la notification des cas de TB pédiatrique de 2007 à 2015, PNT Sénégal 2015
Les régions de Kédougou, Matam, Fatick, Kaolack, Sédhiou, Kolda, Kaffrine, Tambacounda
ont notifié chacune moins de 20 cas durant cette année de 2015.
Figure 13: Notification des cas de TB pédiatrique selon le nombre de cas TF détectés par région, PNT
Sénégal 2015
- Thérapie Préventive à l’Isoniazide (TPI) ou chimioprophylaxie à l’isoniazide
Le nombre d’enfants âgés de 0 à 5 ans en contact des cas de TPM+ mis sous thérapie
préventive à l’isoniazide a aussi augmenté de façon timide, n’atteignant pas encore la
moitié de cible ; celle-ci étant égale au nombre de cas de TPM+ notifiés. Les régions
médicales de Sédhiou, Tambacounda, Kaolack et Kaffrine ont atteint leurs cibles.
71
Figure 14: Notification de la thérapie préventive à l’isoniazide par région en 2015, PNT Sénégal
2015
En résumé
Le nombre de cas de TB chez les enfants âgés de 0 à 14 ans et celui de la mise
sous chimio prophylaxie à l’INH (TPI) ont peu évolué ces dernières années,
avec les mêmes tendances notées.
Figure 15: Evolution de la notification des cas de TB pédiatrique et de la TPI de 2007 à 2015, PNT
Sénégal 2015
4.7.2. Prise en charge des patients tuberculeux porteurs du VIH
Les résultats obtenus dans le suivi (traitement) des patients co-infectés TB –VIH sont
assez satisfaisants en 2015 un taux de mise sous cotrimoxazole à 98% et un taux de mise
72
sous ARV à 95%. Cependant, la proportion de malades tuberculeux dont la sérologie est
connue avant ou au cours du traitement anti TB reste insuffisante (81%). Le niveau de cet
indicateur a stagné autour de 80% depuis trois ans. Pour ces indicateurs il y a des
disparités au niveau des régions avec certaines qui ont atteint la cible de dépistage du VIH
fixée à 95%. Cependant, les trois régions polarisant le plus de cas de tuberculose (Dakar,
Thiès et Diourbel) sont à moins de 80% pour le taux de dépistage du VIH patients
tuberculeux. Cette situation s’explique en partie par les ruptures fréquentes en Tests de
diagnostic rapide VIH à la périphérie.
Tableau 28: Répartition du taux de réalisation du test VIH chez les TB selon les régions en 2015, PNT Sénégal 2015
Régions
Cas
détectés
ttes
formes
Total
sérologie
HIV faite
chez TB
Proportion
patients
dont la
sérologie
est connue
avant ou
au cours
du
traitement
Nombre
de
patients
co-
infectés
Taux de
co-
infection
TB/VIH
Nombre
de
patients
sous
Cotri
Nombre
de
patients
sous
ARV
Taux
de mise
sous
Cotri
Taux de
mise
sous
ARV
Dakar 6 053 4835 80% 261 5% 258 248 99% 95%
Diourbel 1 438 1142 79% 60 5% 60 59 100% 98%
Fatick 343 310 90% 22 7% 22 22 100% 100%
Kaffrine 218 191 88% 11 6% 11 11 100% 100%
Kaolack 604 535 89% 25 5% 25 25 100% 100%
Kédougou 73 64 88% 12 19% 11 11 92% 92%
Kolda 370 246 66% 34 14% 34 31 100% 91%
Louga 521 429 82% 32 7% 31 30 97% 94%
Matam 275 258 94% 48 19% 48 45 100% 94%
Saint-Louis 648 498 77% 24 5% 21 21 88% 88%
Sédhiou 254 247 97% 20 8% 20 19 100% 95%
Tambacounda 296 269 91% 61 23% 61 61 100% 100%
Thies 1 961 1571 80% 103 7% 95 93 92% 90%
Ziguinchor 613 538 88% 68 13% 67 65 99% 96%
SENEGAL 13 667 11133 81% 781 7% 764 741 98% 95%
La proportion de patients tuberculeux testés au VIH reste faible dans les régions de Kolda,
Diourbel et Saint-Louis en 2015.
73
4.7.3. Tuberculose multi résistante
Au cours de l’année 2015 un total de 77 cas de résistance à la Rifampicine a été
détecté par les différents laboratoires de GeneXpert et 53 malades parmi eux ont été
mis sous traitement de deuxième ligne.
Tableau 29: Devenir des malades diagnostiqués TB MR, PNT Sénégal 2015
Mis sous traitement Décédés
Interruption de traitement Refus
Rentrés dans leur pays d'origine
Total
Nombre de cas 54 8 8 3 5
78
NB : Les cas de perdus de vue ont été enregistrés au niveau des laboratoires de
GeneXpert de de Ziguinchor et du CHN de Fann. Des actions sont encore en train
d’être menées pour convaincre les cas de refus à intégrer la cohorte de deuxième ligne.
Cinq malades ont préféré retourner dans leur pays d’origine.
Tableau 30: Répartition des malades TB MR mis sous traitement en 2015, PNT Sénégal 2015
Période Schéma long Schéma court TOTAL
Semestre 1 29 0 29
Semestre 2 7 17 24
Année 32 17 53
4.7.4. Tuberculose et diabète
Une systématisation de la recherche du diabète pour tous les malades tuberculeux
suivis a été demandée aux responsables de CDT. Des glycomètres et bandelettes ont
été mis à leur disposition. Cependant, seuls 39% des malades de 2015 ont bénéficié de
la glycémie. La proportion de l’association tuberculose et diabète parmi tous les cas
notifiés était de 7% environ.
Tableau 31: Résultats de la prise en charge de l’association Tuberculose/ Diabète en 2015;PNT Sénégal 2015
Régions Total TB
détectés
Proportion
patients TB
testés au
diabète (%)
TB détectés
diabétiques
Diabétiques
détectés TB
Total TB-
Diabète
Taux de
diabétiques
parmi les
malades testés
(%)
Dakar 6 053 43 33 87 120 5
Diourbel 1 438 17 2 4 6 2
Fatick 343 64 6 4 10 5
Kolda 218 65 13 6 19 13
Sédhiou 604 13 0 0 0 0
74
Kaffrine 73 30 9 3 12 8
Kaolack 370 44 32 0 32 20
Louga 521 50 13 4 17 7
Matam 275 32 15 0 15 17
Saint-louis 648 48 56 13 69 22
Kédougou 254 15 1 2 3 8
Tambacound
a 296 31 6 4 10 11
Thiès 1 961 23 25 22 47 10
Ziguinchor 613 67 18 5 23 6
SENEGAL 13 667 39 229 154 383 7
4.8. Traitement :
4.8.1. Résultats du traitement de la Tuberculose commune :
L’accès au traitement de la tuberculose a été amélioré. En 2015 Le taux de succès
thérapeutique s’est maintenu à 88% en 2015 (85% de guérison et 3% de traitement
achevé). Les efforts menés par les équipes sur le terrain pour diminuer le nombre de
malades interrompant leur traitement cette année se sont traduits par une baisse
sensible du niveau cet indicateur de 10% en 2012 à 5% en 2015.
Figure 16: Résultats du traitement de la cohorte de nouveaux cas de TPM+ de 2014, PNT Sénégal 2015
75
Figure 17: Evolution des taux de guérison par région des cohortes de NC TPM+ de 2010 à 2014, PNT
Sénégal 2015
Figure 18:Evolution du taux d’interruption par région des cohortes de NC TPM+ de 2011 à 2014,
PNT Sénégal 2015
Le niveau de cet indicateur s’est maintenu à 5% pour le pays en 2015 pour la
cohorte de nouveaux cas TPM+de 2014 avec une proportion importante dans les
régions de Kolda ( 12%), Kédougou ( 10%) et Tambacounda ( 8%). Les équipes
des régions de Kaffrine et de Saint Louis ont fourni des effaorts dzns le suivi des
formes contagieuses de la TB. Ce taux est passé de 10% en 2014 à 4% à
Kaffrine en 2015 . Cette baisse est de 2 points pour la région de Saint Louis
Les régions de Diourbel et de Thiès ont enregistré une augmentation de 2 points
de leurs taux d’interruption de traitement en 2015. Ce taux a stagné à 5% dans la
région de Dakar.
76
Figure 19: Taux de décès de la cohorte de nouveaux cas TPM+ de 2014 selon les régions, PNT Sénégal
2015
Le taux de décès de la cohorte de nouveaux cas TPM+de 2014 est stabilisé à 3%
ces 5 dernières années. En 2015, on a enregisté une proportion importante de
décès chez les tuberculeux suivis dans les régions de Kolda ( 8%), Kédougou (
6%), Fatick (6%),Kaffrine (5 %),Tambacounda ( 5 %) et Ziguinchor (5 %).
Les équipes de Dakar, de Diourbel, de Kaolack et de Matam ont fourni des
efforts cappréciables dans le suivi des nouveaux cas TPM+ en 2015 avec un taux
de décès à 2%.
4.8.2. Résultats de la cohorte des tuberculeux en retraitement
La qualité du suivi de ces cas en retraitement s’est renforcée en 2015. Le taux de
succès de ces patients est passé de 76% en 2014 à 84% en 2015.
Les patients transférés et les cas d’interruption de traitement représentent 9% de la
cohorte des 968 patients en retraitement en 2015. Ils constituent le foyer potentiel de
développement de la tuberculose multirésistante. Le renforcement du suivi de ces cas
est une priorité au niveau opérationnel pour une prévention de l’apparition des formes
à bacilles multi résistants.
77
Figure 20: Résultats du traitement de la cohorte de cas de retraitement de 2014, PNT Sénégal 2015
4.8.3. Résultats des cas frottis négatifs (Cas TPM-, TEP) et autres cas de TB
L’analyse des résultats des 3428 cas à frottis négatifs cas révèle un taux succès du
traitement de 83%. Cependant, il faut noter un taux de décès élevé à 8%. La
proportion de malades à issue incertaine enregistrée a est passée de 7% pour la
cohorte de 2013 à 4 % pour celle de 2015.
4.8.4. Résultats des cas TB/VIH :
L’analyse des résultats des 514 cas à frottis co-infectés TB/VIH révèle un taux succès
du traitement de 60% et celui de décès élevé à 16%. La proportion de malades à issue
incertaine est 11%.
4.8.5. Résultats des cas de TB MR
L’analyse de la cohorte des 52 malades enrôlés au traitement de deuxième ligne au
cours de l’année 2013 pour le schéma de 24 mois de l’OMS a permis de noter un taux
de guérison de 71%, en baisse par rapport aux années précédentes. Le taux de décès
était élevé à 21% et
Tableau 32: Analyse de cohorte traitement de deuxième ligne en 2013, PNT Sénégal 2015
Malades
enrôlés
Guéris Traitement
terminé
Décés Abandons Echec Non
analysés
Nombre 52 37 0 11 4 0 0
Pourcentage (%) 100 % 71% - 21 % 8 % - -
4.8.6. Présentation et dissémination des résultats
78
Les résultats du PNT sont présentés et partagés à travers différents rapports comme le
Rapport de progrès du Fonds mondial (PUDR), le rapport mondial sur la tuberculose
et le rapport annuel du PNT.
En 2015 on a noté une stagnation du niveau des indicateurs programmatiques
notamment ceux liés à la notification des cas et à leur suivi.
Cette situation est liée en partie à la baisse du financement du Fonds mondial en raison
d’une extension de la subvention Tuberculose sans cout additionnel.
Une prévalence élevée du diabète chez les tuberculeux est une raison pour une
exploration approfondie de cette l’association tuberculose et diabète au Sénégal.
La consolidation des acquis passe par un renforcement des mécanismes de
coordination entre les programmes (TB, VIH, Diabète), une intégration des services au
niveau opérationnel et la prise en charge précoce des défis (tuberculose multi
résistante, TB pédiatrique, le contrôle de l’infection TB).
Le contrôle de l’endémie tuberculeuse dans notre pays passera par le renforcement
des sources actuelles de financement du programme et une recherche de fonds
additionnels pour atteindre ces cibles.
Aussi les perspectives pour améliorer la gestion du programme devront certainement
trouver des solutions à cette contrainte majeure liée au financement de la lutte contre
la tuberculose.
L’appui du Fonds mondial couplé aux ressources financières mises en place par l’Etat
du Sénégal a assurément contribué à l’atteinte de ces performances. Ces résultats ont
encore besoin d’être renforcés.
5. CONCLUSION
La lutte contre la tuberculose nécessite l’implication de tous les acteurs de développement.
Pour que la maladie soit dépistée sans délai chez un patient, le système de santé doit assurer
un accès à une consultation et aux examens complémentaires exigeant un plateau technique
(microcopie, radiographie , culture et tests moléculaires). La mise sous traitement jusqu’à
guérison doit être rapide, selon les directives du programme en tant compte de
l’environnement du patient. La prise en charge des co morbidits avec le VIH et le diabète doit
être intégrée dans le paquet complet de soins. Ceci exigera un équipement adapté, un
personnel compétent, un accès à des financements sans rupture. une gestion et une
coordination efficace des activités.
79
Les objectifs du millénaire pour le développement visaient l’inversement des tendances de la
tuberculose d’ici 2015. À partir de 2016, le but mondial ne sera plus d’endiguer la tuberculose
mais de venir à bout de l’épidémie mondiale. Pour gagner ce combat, il faut accroître
considérablement le diagnostic précoce des cas, rattrapper les occasions manquées qui ont
survécues, faire un dépistage intensif de la tuberculose chez les PvVIH, les enfants et
administrer la chimioprophylaxie chez les contacts sains.
Les résultats de traitement devront atteindre un taux de succès d’ au moins de 90%. La mise
en œuvre de la subvention obtenue par le PNT au Round 10 du FM constitue une opportunité
à renforcer par un appui plus conséquent de l’Etat en ressources financières pour relever ce
défi. Il faudra investir davantage à la hauteur des défis de cette menace mondiale de la santé
des populations.
6. RECOMMANDATIONS
Au secteur de la Santé :
Renforcer le système de santé en vue d’améliorer l’accés des populations aux soins ;
Renforcer les ressources humaines aux niveaux opérationnel et intermédiaire ;
Mettre en place l’approche pratique de santé respiratoire qui améliore la qualité des
prestations et renforcer la sélection précoce des personnes présentant une
symptomatologie respiratoire durable et leur orientation au laboratoire ;
Accroitre le dépistage précoce de la tuberculose chez les enfants de moins de 15 ans,
les PvVIH et les diabétiques;
Renforcer la recherche des contacts des cas contagieux de tuberculose en vue leur
orientation vers les structures sanitaires ;
Renforcer l’utilisation des moyens complémentaires de diagnostic comme le
GeneXpert et la radiographie numérique mis en place par le PNT en 2013 ;
Les directives de prise en charge des patients coinfectés TB/VIH élaborées par les 2
Programmes doivent être appliquées à large échelle ;
Renforcer les activités de collaboration entre les programmes (VIH et Tuberculose,
Diabète) ;
Renforcer la prise en charge des comrbidités liées à la tuberculose (VIH, Diabète,
malnutrition entre autres) ;
80
Inscrire dans le budget de l’Etat une ligne destinée à l’achat de médicaments
antituberculeux de 2ème
ligne en vue de pérenniser la prise en charge de cette forme de
la maladie à la fin du projet FM ;
Renforcer le systéme d’information sur la tuberculose par l’informatisation des outils
de gestion de toutes ses composantes en vue de la gestion des données TB en temps
réel;
Former les Responsables des centres de traitement sur un logiciel de gestion de
données de la tuberculose pour une meilleure consolidation du système d’information
su programme;
Investiguer tous les cas de décès survenus chez les tuberculeux en traitement au niveau
opérationnel;
Promouvoir l’application des mesures de contrôle de la transmission de l’infection
tuberculeuse dans les établissements de santé et les structures collectives ;
Promouvoir la recherche opérationnelle sur la tuberculose ;
Renforcer les capacités de gestion de la PNA pour éviter les ruptures en médicaments
et consommables de laboratoires.
Secteur communautaire :
Contribuer à l’augmentation du taux de détection des cas de TB au niveau national ;
Développer des approches spécifiques pour le milieu urbain dans la mise en œuvre des
interventions communautaires TB ;
Mettre en place des stratégies de suivi des cas de TB en zone transfrontalière ;
Accroitre le nombre de personnes ayant des connaissances correctes sur la TB y les
populations des zones insulaires et urbaines ;
Renforcer l’orientation des enfants âgés de 0 – 14 ans contacts de tuberculeux y
compris élèves et talibés vers les structures de santé ;
Aux autres secteurs
En collaboration avec le secteur de la santé pour contrôler la tuberculose, développer des
programmes visant à l’amélioration des conditions socio-économiques des populations afin de
réduire les facteurs de risque d’exposition et de développement de la tuberculose dans les
groupes vulnérables et en particulier les jeunes populations de 15 à 24 ans. La collaboration
entre les secteurs public, parapublic et privé doit être renforcée pour parvenir à ces fins.
81
7. ANNEXES
7.7. ANNEXE 1 : Tableau 33: Synthèse des rapports annuels de déclaration et taux de détection du Sénégal de
1991 à 2015, PNT Sénégal 2015
Année de
déclaration
Nouveaux cas Retraitement Total des cas
Cas par 100 000 habitants
TPM+ TPM- TEP Inciden
ce TPM+
Prévalence TB
Nombre % Nombre % Nombre
% Nombre
%
1991 4684 69,1 1122 16,5 375 5,5 600 8,8 6781 68,0 89,7
1992 5038 68,0 1334 18,0 357 4,8 679 9,2 7408 65,4 96,2
1993 4635 67,8 1270 18,6 285 4,2 651 9,5 6841 58,5 86,5
1994 4599 66,5 1173 17,0 433 6,3 708 10,2 6913 55,1 82,8
1995 5421 71,7 1073 14,2 504 6,7 563 7,4 7561 64,9 90,6
1996 5949 69,8 1255 14,7 642 7,5 679 8,0 8525 69,4 99,5
1997 5340 64,9 1385 16,8 787 9,6 710 8,6 8222 60,7 93,5
1998 5454 66,1 1433 17,4 938 11,4 650 7,9 8245 62,4 94,3
1999 5011 62,5 1421 17,7 669 8,3 920 11,5 8021 54 86,4
2000 5823 65,3 1370 15,4 800 9,0 931 10,4 8924 62,7 96,2
2001 6094 67,1 1243 13,7 790 8,7 959 10,6 9086 62,3 93
2002 5796 66,0 1274 14,5 813 9,3 904 10,3 8787 57,8 87,6
2003 6587 67,2 1421 14,5 951 9,7 837 8,5 9796 65,0 96,7
2004 6437 67,7 1255 13,2 887 9,3 929 9,8 9508 61,9 91,4
2005 6722 66,4 1557 15,4 918 9,1 920 9,1 10120 63,2 95,1
2006 6882 65,2 1640 15,5 1136 10,8 896 8,5 10554 60,3 92,5
2007 7084 66,6 1609 15,1 1109 10,4 837 7,9 10639 63,4 95,2
2008 7584 65,4 1752 15,1 1283 11 972 8,4 11591 63,8 97,4
2009 7883 67,2 1503 12,8 1233 10,5 1111 9,5 11732 66,3 98,6
2010 7688 67,1 1331 11,6 1404 12,3 1028 9 11590 61,4 92,6
2011 7765 1257 1366 885 11592
2012 8448 1567 1524 860 12819 93,5
2013 9056 66 1405 1618 925 13515 69 94
2014 9278 66 1266 1653 968 13647 66 95
2015 9114 67 1389 1701 960 13667 66 94
82
7.2. Annexe 2 : Tableau 34: Déclaration, taux de notification des cas de tuberculose et gestion de la co infection TB /VIH au Sénégal par région en 2015
Régions Population
2015
NC
TPM+ et
rechutes
détectés
Cas
TPM+
attendus
Taux
Détection
TPM+
Cas
attendus
ttes formes
Cas
toutes
formes
détectés
Taux
Détection
ttes
formes
Nouveaux
cas ttes
formes
confondues
Taux de
notification
Total
sérologie
HIV faite
chez TB
Proportion
patients
dont la
sérologie
est connue
avant ou
au cours
du
traitement
TB
Nombre
de
patients
co-
infectés
Taux de
co-
infection
TB/VIH
Taux
de
mise
sous
Cotri
Taux
de
mise
sous
ARV
Dakar 3 351 285 4 418 3 686 120% 4 558 6053 133% 5 914 176 4835 80% 261 5% 99% 95%
Diourbel 1 576 521 920 1 577 58% 2 144 1438 67% 1 414 90 1142 79% 60 5% 100% 98%
Fatick 737 403 253 737 34% 1 003 343 34% 334 45 310 90% 22 7% 100% 100%
Kaffrine 596 853 169 597 28% 812 218 27% 213 36 191 88% 11 6% 100% 100%
Kaolack 1 017 148 452 1 017 44% 1 383 604 44% 595 58 535 89% 25 5% 100% 100%
Kédougou 161 446 53 161 33% 220 73 33% 68 42 64 88% 12 19% 92% 92%
Kolda 700 757 298 701 43% 953 370 39% 359 51 246 66% 34 14% 100% 91%
Louga 921 734 361 922 39% 1 254 521 42% 515 56 429 82% 32 7% 97% 94%
Matam 596 527 186 597 31% 811 275 34% 273 46 258 94% 48 19% 100% 94%
Saint-Louis 958 464 462 958 48% 1 304 648 50% 629 66 498 77% 24 5% 88% 88%
Sédhiou 478 809 214 479 45% 651 254 39% 248 52 247 97% 20 8% 100% 95%
Tambacounda 716 600 205 717 29% 975 296 30% 286 40 269 91% 61 23% 100% 100%
Thies 1 886 040 1 337 1 886 71% 2 565 1961 76% 1 925 102 1571 80% 103 7% 92% 90%
Ziguinchor 578 845 454 579 78% 787 613 78% 602 104 538 88% 68 13% 99% 96%
TOTAL SENEGAL 14 278 432 9 782 14 614 67% 19 419 13667 70% 13 375 94 11133 81% 781 7% 98% 95%
83
7.3 Annexe 3 : Tableau 35: Rapport du réseau de laboratoire de microscopie en 2015, PNT Sénégal 2015
Malades suspects examinés Nombre total : 3374 Cas Positifs détectés : 535
Frottis examinés
ZN MIF: X
Positifs Faibles
positifs Négatifs Total
Nombre de frottis de suspects examinés durant le trimestre 624 212 3558 4394
Nombre de frottis de suivi examinés durant le trimestre 141 105 930 1176
Nombre total de frottis examinés 765 317 4488 5570
84
7.4 ANNEXE 4 :
Tableau 36: Evaluation externe de la qualité des examens Ziehls en 2015, PNT Sénégal 2015
EVALUATION DES LABOS DE MICROSCOPIE
REGION
Nom du labo contrôlé
Nombre de lames contrôlées Nombres d'erreurs détectées
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
DAKAR CSG Kamara 4 2 31 0 0 0 0 0
DAKAR Hann s/Mer 2 1 21 0 0 0 0 0
DAKAR HLM 17 0 31 0 0 0 0 0
DAKAR EPS IHS 6 0 42 0 0 0 0 0
DAKAR Nabil Choucair 7 0 40 2 0 0 0 0
DAKAR Cambérène 5 0 43 0 0 0 0 0
DAKAR Parcelles Assainies 7 0 41 0 0 0 0 0
DAKAR Philippe Senghor 14 0 34 0 0 0 0 0
DAKAR PS Charles Foucauld 1 0 11 0 0 0 0 0
DAKAR Ouakam 5 0 43 1 0 0 0 0
DAKAR HMOuakam 7 0 41 1 0 0 0 0
DAKAR Ngor 8 1 39 0 0 0 0 0
DAKAR Pikine Dominique 9 0 15 0 0 0 0 0
DAKAR DS Pikine PS Deggo 6 0 42 0 0 1 0 0
DAKAR EPS Roi Baudouin 8 2 28 0 0 0 0 0
DAKAR Wakhinane 13 0 35 0 0 0 0 0
DAKAR Mbao 9 1 38 0 0 0 0 0
DAKAR CMG Thiaroye 5 0 31 0 0 0 0 0
DAKAR Keur Massar 22 1 25 0 0 0 0 0
DAKAR EPS Rufisque 5 1 42 0 0 0 0 0
DAKAR CS Rufisque 9 0 39 0 0 0 0 0
DAKAR Diamniadio 5 0 42 0 0 1 0 0
DAKAR LBV/HALD 4 0 44 0 0 0 0 1
DAKAR PNEUMO 5 0 19 0 0 0 0 0
DAKAR HOGGY 4 0 39 1 0 0 0 0
DAKAR LNR 22 0 26 0 0 0 0 0
DAKAR HPD 6 1 41 0 0 0 0 0
85
Pos. Faibl.p
os
Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
DIOURBEL Bambey 11 0 37 0 0 0 0 0
DIOURBEL Diourbel 5 0 43 0 0 1 0 0
DIOURBEL Ndamatou 15 0 33 0 0 0 0 0
DIOURBEL Darou Khoudoss 14 0 34 0 0 0 0 1
DIOURBEL Mbacké 15 0 33 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
FATICK Hôpital Reg. Fatick 7 1 40 0 0 0 0 0
FATICK Fatick 5 0 43 1 0 1 0 0
FATICK Niakhar 4 0 44 0 0 0 0 0
FATICK Diofior 9 0 39 0 0 2 1 0
FATICK Gossas 7 1 40 1 0 0 0 0
FATICK Passy 10 0 38 2 0 1 0 0
FATICK Foundiougne 5 0 41 0 0 0 0 0
FATICK Niodior 3 0 45 0 0 0 0 0
FATICK Sokone 7 1 40 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
KAFFRINE EPS1 Kaffrine 3 0 45 0 0 0 0 0
KAFFRINE Koungheul 3 0 45 0 0 0 0 0
KAFFRINE Malem Hoddar 2 0 46 0 0 0 0 0
KAFFRINE Birkelane 14 0 34 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
KAOLACK Labo Régional 7 0 41 0 0 0 1 0
KAOLACK Kasnack 4 0 37 0 0 0 0 0
KAOLACK Guinguineo 10 0 38 1 0 0 0 0
KAOLACK Ndoffane 8 0 40 0 0 0 0 1
KAOLACK Nioro 4 0 44 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
KEDOUGOU Kédougou 10 0 38 0 0 0 0 0
KEDOUGOU Salemata 2 0 43 0 0 0 0 0
86
KEDOUGOU Saraya 6 0 29 0 0 0 0 0
KEDOUGOU PS Khossanto 0 0 14 0 0 0 0 0
KEDOUGOU Tomboronkoto 5 1 28 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os
Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
KOLDA CHR Kolda 7 0 41 0 0 0 0 0
KOLDA Kolda 7 0 41 0 0 0 0 0
KOLDA Vélingara 13 0 35 0 0 0 1 0
KOLDA Pata 6 0 42 0 0 0 0 0
KOLDA Medina Yoro Foulah 11 0 37 0 0 0 0 0
KOLDA PS Badion 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
LOUGA CHR Louga 3 0 45 1 0 0 0 0
LOUGA DS Louga 5 2 41 1 1 0 0 0
LOUGA Kebemer 11 0 37 0 0 0 0 0
LOUGA Dahra 4 3 41 0 2 0 0 0
LOUGA EPS Linguère 4 1 43 0 0 0 0 0
LOUGA Darou Mousty 5 0 43 0 0 0 0 0
LOUGA Koki 9 0 39 0 0 0 0 0
LOUGA PS Léona 5 0 43 0 0 0 0 0
LOUGA Mbacké Kadior 3 0 45 0 0 0 0 0
LOUGA Sakal 1 0 33 0 0 0 0 0
LOUGA CS Linguère 0 0 0
LOUGA Keur Momar Sarr 4 0 20 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
MATAM CHRO 8 0 40 0 0 0 0 0
MATAM Matam 5 1 42 0 0 0 0 0
MATAM Kanel 7 0 41 0 0 0 0 0
MATAM Ranerou 2 0 22 0 0 0 0 0
MATAM Thilogne 5 0 43 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
SAINT-LOUIS Labo Régional Sor 7 0 41 0 0 0 0 0
SAINT-LOUIS CS Saint-Louis 12 0 36 0 0 0 0 0
87
SAINT-LOUIS EPS Richard-Toll 9 1 38 1 0 1 0 0
SAINT-LOUIS CS Richard-Toll 5 0 43 0 0 1 0 0
SAINT-LOUIS Labo Comp.Sucrière 6 0 42 0 0 0 0 0
SAINT-LOUIS Dagana 9 1 38 0 0 0 0 1
SAINT-LOUIS Podor 5 0 43 0 0 0 0 0
SAINT-LOUIS CH Ndioum 4 0 20 0 0 0 0 0
SAINT-LOUIS Pété 11 1 36 0 0 0 0 0
SAINT-LOUIS Mpal 2 0 22 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os
Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
SEDHIOU EPS Sédhiou 5 0 31 0 0 0 0 0
SEDHIOU CS Sédhiou 10 0 38 0 0 0 0 0
SEDHIOU Bounkiling 6 0 30 0 0 0 0 0
SEDHIOU Goudomp 8 0 28 0 0 0 0 0
SEDHIOU Simbandi Balante 11 0 37 0 0 0 0 2
SEDHIOU PS Diacounda 10 0 38 0 0 0 0 0
Pos. Faibl.p
os
Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
TAMBA CHR Tamba 8 1 39 0 0 0 0 0
TAMBA DS Tamba 8 0 40 0 0 0 0 0
TAMBA Goudiry 3 0 33 0 0 0 0 0
TAMBA PS Sadatou 2 0 9 0 0 0 0 0
TAMBA Bakel 5 0 43 0 0 0 0 0
TAMBA Koumpentoum 7 0 41 0 0 0 0 0
TAMBA Maka Colibantang 5 0 43 0 0 0 0 0
TAMBA Kidira 3 0 45 0 0 0 0 0
TAMBA Dianké Makha 1 0 43 0 0 0 0 0
TAMBA PS Sinthian 0 0 0
Pos. Faibl.p
os
Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
THIES DS Thiès 11 0 37 0 0 0 0 1
THIES HSJD 15 0 33 0 0 0 0 0
THIES CHR Thiès 10 2 36 0 0 0 0 0
THIES CS Tivaouane 4 0 44 0 0 0 0 0
THIES PS Mboro 7 1 40 0 0 0 0 0
88
THIES Khombole 4 0 44 0 0 0 0 0
THIES Pout 14 3 31 0 0 0 0 0
THIES Mékhé 7 0 41 0 0 0 0 0
THIES Popenguine 5 0 43 0 0 0 0 0
THIES EPS Mbour 15 0 33 0 0 0 0 0
THIES CS Mbour 13 0 35 0 0 0 0 0
THIES Joal-Fadiouth 6 0 42 0 0 0 0 0
THIES Thiadiaye 6 1 41 0 0 0 0 0
THIES EPS Tivaouane 8 0 40 1 1 0 0 0
Pos. Faibl.p
os Nég. FPE FPF FNE FNF EQ
ZIGUINCHOR CHR Ziguinchor 7 0 41 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR Ziguinchor 11 0 37 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR PS Néma 8 0 28 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR PS Lyndiane 12 0 36 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR Kabadio 6 0 42 0 0 1 0 0
ZIGUINCHOR Bignona 6 1 41 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR Kafountine 9 0 39 0 0 1 0 0
ZIGUINCHOR Oussouye 5 0 43 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR Thionck-Essyl 7 0 17 0 0 0 0 0
ZIGUINCHOR Diouloulou 3 0 45 0 0 0 0 0
Total 896 33 4615 14 4 11 3 7
Nombre de Labos Performants selon Norme OMS* : 108/128 soit 84% soit une baisse de 3%
par rapport à 2014.
*Norme OMS : Un laboratoire est considéré comme performant s’il n’a aucune erreur de type Faux Négatif
Elevé, ni de Faux Positif Elevé.
TAUX
D'ERREURS
Total
Faux
Positifs
Total
Faux
Négatifs
FPE FPF FNE FNF EQ
1,9% 0,3% 1,5% 0,4% 0,2% 0,1% 0,8%
Légende :
FPE : Faux Positif Elevé ; FPF : Faux Positif Négatif ; FNE : Faux Négatif Elevé ; FNF : Faux Négatif
Faible ; EQ : Erreur Quantification
89
7.5 ANNEXE 5 : Tableau 37: Résultats des cultures en fonction des cas et des résultats de la microscopie,
PNT Sénégal 2015
Résultats
des
frottis
Résultats des cultures LNR Année 2015
Suspects, pas en traitement Suivis (malades en traitement)
Contaminé Négatif Positif Autre Total Contaminé Négatif Positif Autre Total
Négatif 24 250 2 1 277 106 717 18 3 844
Positif 1 1 9 0 11 8 19 29 0 56
Faibles
Positifs
0 3 2 1 6 0 11 4 0 15
Inconnu 0 0 0 0 0 0 12 1 1 14
Total 25 254 13 2 294 114 759 52 4 929
90
7.6 ANNEXE 6 : Tableau 38: synthèse des activités d’IEC/CCC par région menées par Plan INT. , PNT
Sénégal 2015 en 2015
REGIONS
Causeries Mobilisation sociales Emissions
radios
No
mb
re Réalisé
Perso
nn
es tou
chées
âgées d
e mo
ins d
e 15
ans
Perso
nn
es tou
chées
âgées d
e 15
ans à p
lus
No
mb
re Réalisé
No
mb
re de P
erson
nes
tou
chées
No
mb
re Réalisé
DAKAR 1640 1864 32771 147 13548 4
DIOURBEL 636 412 14122 57 6459 6
SAINT-LOUIS 726 428 13719 66 6496 8
THIES 1244 1278 24354 114 11779 2
LOUGA 796 706 14582 69 6006 10
FATICK 837 614 18914 76 6342 4
TAMBACOUNDA 759 1373 13672 64 6653 9
KAOLACK 440 421 9573 40 4249 9
MATAM 374 176 7026 34 2707 0
KAFFRINE 435 491 8873 40 4454 0
KEDOUGOU 293 183 5255 24 1098 0
SEDHIOU 396 242 8150 34 2966 0
ZIGUINCHOR 610 171 11487 55 1901 0
KOLDA 413 78 7172 36 3262 0
Total Sénégal 9599 8437 189670 856 77920 52
91
7.7 ANNEXE 7 : Tableau 39: Synthèse des activités de soins communautaires TB menées par Plan international en 2015,
PNT Sénégal 2015
REGIONS
No
mb
re de T
PM
+
Perso
nn
es perd
ues d
e vu
e
retrou
vées
No
mb
re de n
ou
vea
ux
TP
M+
qu
i
on
t bén
éficié du
suiv
i
om
mu
na
uta
ire
Enfants contacts
(0-5ans) Taux de guérison
Nb
re de to
usseu
rs de +
de 1
5 jo
urs référés
Nb
re d'Irrég
uliers
relan
cés
Nb
re d'en
fan
ts à
pro
téger recen
sé
Nb
re d'E
nfa
nts
pro
tégés (ch
imio
pro
ph
yla
xie)
suiv
is
gu
éris
%
DAKAR 1362 188 54 100 0 78 20 12 12 100%
DIOURBEL 868 116 2 1 32 106 5 32 32 100%
SAINT-LOUIS 779 78 10 15 53 137 45 105 89 85%
THIES 1586 181 31 24 109 248 116 159 155 97%
LOUGA 871 107 0 0 58 76 24 74 73 99%
FATICK 481 65 2 1 5 44 15 31 30 97%
TAMBACOUNDA 236 21 9 4 1 18 19 15 8 53%
KAOLACK 636 52 0 0 3 0 0 9 9 100%
MATAM 298 29 0 0 29 7 6 7 7 100%
KAFFRINE 336 33 0 0 0 20 9 0 0 NA
KEDOUGOU 83 5 0 0 0 0 0 0 0 NA
SEDHIOU 662 64 1 0 64 144 84 66 62 94%
ZIGUINCHOR 812 76 1 2 36 71 45 46 41 89%
KOLDA 437 44 22 0 33 10 4 63 54 86%
Total Sénégal 9447 1059 132 147 423 959 392 619 572 92%
92
7.8 ANNEXE 8 : Figure 21: Circuit de l’information sanitaire sur la TB au niveau communautaire en 2015
ONG mettant en œuvre les activités communautaires
Structures sanitaires
Niveau opérationnel communautaire
Plan Sénégal/ PR (2)
Plan (PR)
UCP
Régions
médicales
Ministère de la Santé
(PNT)
ONG (Chargé de projet)
Districts sanitaires
Postes de santé
(Infirmier chef de poste)
ONG (Superviseurs
communautaires TB)
Relais
OCBs