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Today, school is... out! Memoire Diplôme 2011 Pauline Gangloff Pédagogie de l’environnement Pedagogy for the environment

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Pauline Gangloff

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Today, school is... out!

MemoireDiplôme 2011

Pauline Gangloff

Pédagogie de l’environnement Pedagogy for the environment

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Pédagogie de l’environnement

« C’est sur les conseils du démon que l’on inventa l’école. L’enfant aime la nature, on le parqua dans des salles closes. L’enfant aime voir son activité servir à quelque chose on fit en sorte qu’elle n’eut aucun but. Il aime bouger on l’oblige à se tenir immobile, il aime manier des objets, on le mit en contact avec des seules idées, il aime parler, on le contrai-gnit au silence, il voudrait s’enthousiasmer, on invente les punitions. »

Alexander Sutherland Neill – Philosophe et pédagogue

C’est dans la prime enfance que commence l’éducation à l’environnement et l’école est le lieu idéal pour acquérir connaissances et comportements nouveaux.Imaginons un espace de liberté où les enfants étudieraient in situ les relations entre les organismes vivants et leur environnement; où ils ne seraient pas seulement des observateurs de la nature mais aussi des acteurs pour la préserver.Aujourd’hui, l’école c’est dehors.

Pedagogy for the environment

Because nature is a good teacher, isn’t the school the ideal place to gain knowledge and right behavior to preserve the environment.Imagine a space where children can be creative and take an active rote to save the planet.Today, school is out.

Today, school is... out!

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Histoire de l’école en France................................Célestin Freinet.................................................... Son histoire...................................................................................................................................................... Ses méthodes d’apprentissage........................................................................................................................ Le cadre scolaire - L’école de Vence................................................................................................................

Maria Montessori................................................. Sa vie............................................................................................................................................................. Ses méthodes d’apprentissage.....................................................................................................................

L’école moderne.................................................. Freinet et Montessori aujourd’hui.................................................................................................................. Charte de l’école moderne...........................................................................................................................

Le développement durable.................................. Les enfants et l’environnement...................................................................................................................... Les énergies renouvelables...........................................................................................................................

Le site................................................................. Le département des Ardennes.....................................................................................................................

Etat des lieux...................................................... Cartes.......................................................................................................................................................... Repérage photographique du site............................................................................................................... Regroupement des classes......................................................................................................................... Les écoles existantes..................................................................................................................................

Le projet............................................................. Programme................................................................................................................................................. Esquisses d’intentions................................................................................................................................

Sommaire6

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HistoriqueHistoire de l’école en France du Moyen Age à nos jours

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CharlemagneEcole Aix la Chapelle800

Apparition de l’école moderne(Freinet, Montessori, Dewey)1900

Lois Ferry - école primaire gratuite laïque et obligatoire pour garçons et filles de 6 à 13 ans1881

Développement des «petites écoles»

Instruction publique pour tous les citoyens 1791

Classe sous l’ancien régime

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9Histoire de l’école en France

Scolarité obligatoire jusqu’à 14 ans1936

Scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans1959

Essor de l’enseignement technique

Réforme de l’université 1968

Ecole de Vence C. Freinet1935

«Collège unique»pour tous 1975

Création du mouvement de l’école moderne1947

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Un clerc et ses élèves

Charlemagne et ses élèves

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HistoriqueLe système scolaire en France à connu d’importantes muta-tions, notamment à travers un accès de plus en plus large à l’enseignement. Longtemps réservé à une élite, l’école s ‘est largement démocratisée à travers le temps.La question de l’enseignement est soumise à des enjeux poli-tiques, idéologiques et économiques qui contribuent à nourrir son histoire. Citoyens, familles, État et institutions (religieuses, économiques...) constituent les groupes de pression qui vont permettre l’aboutissement de l’école généralisée, notamment au travers des lois Ferry. L’histoire de l’éducation en France est donc marquée par des considérations économiques (coût de l’école, valeur économique des enfants) et sociales, mais aussi par des débats sur la liberté d’enseignement et sur la laïcité.

Moyen age:Charlemagne est traditionnellement considéré en Fran-ce comme ayant « inventé l’école ». Il est vrai qu’il créa l’école du palais à Aix-la-Chapelle : les enseignements sont structu-rés autour des sept arts libéraux (quadrivium et trivium) qui avaient été définis au VI siècle.Au XII siècle se produit un progrès dans l’instruction, l’appari-tion des universités, avec l’organisation unifiée de l’enseigne-ment de tous les collèges des villes de France.Les universités étaient structurées en quatre facultés, dont l’enseignement commence par celui des collèges de la fa-culté des arts qui continuent d’enseigner le quadrivium et le trivium, et se poursuit dans l’une des trois autres facultés: (théologie, médecine, droit), selon le secteur d’activité auquel se destine l’écolier. Au Moyen Âge, l’école était réservée à un petit nombre de clercs et mêlait ensemble tous les âges. Elle ne disposait pas de vastes locaux. Les élèves échappaient à l’autorité du maî-tre dès la fin de la leçon. La plupart des enfants de toutes les conditions sociales faisaient leur apprentissage, non à l’école, mais en servant dès sept ou neuf ans dans des familles étran-gères. Les enfants étaient donc continuellement mêlés à la vie des adultes, et même assimilés à des adultes. Les univer-sités suffisaient à former une étroite élite du savoir, serviteurs de l’Église (à cette époque) et de l’État

Ancien régimeL’époque moderne voit se développer les « petites écoles » destinées à donner une instruction de base aux enfants (lire, écrire, compter). Le pouvoir royal encourage ces écoles, mais sans s’impliquer, ni pour l’organisation, ni pour le financement. Les petites écoles sont donc sous la dépendance des évê-ques et des communautés locales. Le financement vient uniquement des familles, ce qui n’est pas très favorable à un enseignement suivi. Ces petites écoles sont donc présentes surtout dans les villes et dans certaines régions, et sont géné-ralement réservées aux garçons.

Dans les grandes villes sont créés des Collèges tenus par des ordres religieux. Ils s’émancipent avec plus ou moins de difficultés des universités. Les Jésuites fondent et dirigent notamment du XVIe au XVIIIe siècle de nombreux établisse-ments prestigieux dans lesquels l’enseignement est gratuit (le plus célèbre étant l’actuel lycée Louis-le-Grand à Paris). Tous ces collèges forment une part importante des enfants de la bourgeoisie, même s’ils ne rejoignent pas l’université. Ces dernières se maintiennent, la détention de diplômes étant in-dispensable pour l’exercice de certaines fonctions, notamment des offices judiciaires ou de la prêtrise.C’est aussi avant la Révolution que sont créés les premiers établissements de formation supérieure spécialisée, notam-ment pour le génie, et qui préfigurent les grandes écoles.

La révolutionEn l’an II la Convention vote un texte fondateur, l’enseigne-ment sera laïc et gratuit, Louis Joseph Charlier propose un amendement qui sera voté, rendant l’enseignement obliga-toire en France En France pour la première fois l’enseignement sera laïc, gra-tuit et obligatoire. Pour les révolutionnaires, l’école va servir à légitimiter et as-surer la survie d’un nouveau système politique émergent: la démocratie.

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Portrait de Jules Ferry

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De Napoléon à Jules FerrySous le Consulat, sont fondés les premiers lycées (en 1802), à côté desquels subsistent des collèges considérés comme secondaires Sous la Restauration, l’ordonnance du 29 février 1816 mar-que un tournant dans l’enseignement. Elle établit un comité cantonal chargé de la surveillance des écoles. Elle oblige, dans son article 14, les communes à « pourvoir à ce que les enfants qui l’habitent reçoivent l’instruction primaire, et à ce que les enfants indigents la reçoivent gratuitement ». La Loi Falloux (1850) cherche à développer l’enseignement primaire en fixant le principe d’une école de garçons dans toutes les communes et d’une école de filles pour « celles qui en ont les moyens ». Au cours du XIX siècle, les gouvernements successifs s’ef-forcent d’améliorer l’enseignement primaire, tout en devant accepter ou lutter contre la volonté de l’Église catholique de contrôler la formation intellectuelle et morale des jeunes Fran-çais. Avec la loi Guizot de 1833, les communes de plus de 500 habitants sont tenues d’avoir une école de garçons. Guizot encourage aussi la fondation d’écoles primaires supérieu-res destinées à améliorer la formation générale et profession-nelle des élèves de l’école primaire issus de familles modestes et qui ne pouvaient accéder aux collèges et lycées.

Jules FerryDans les années 1880, Jules Ferry va fondamentalement bou-leverser le système éducatif Français. Ces lois Ferry de la fin du XIX siècle qui rendent l’école laïque, obligatoire et gratuite sont l’aboutissement d’un mouvement de démocratisation de l’école. La loi instaure un enseignement obligatoire de 6 à 13 ans, les enfants pouvant toutefois quitter l’école avant cet âge s’ils ont obtenu le certificat d’études primaires. La laïcité, proclamée dès 1881 avec la suppression de l’éducation religieuse dans l’enseignement public, est renforcée par la loi Goblet (1886), qui interdit aux religieux d’enseigner dans le public.L’école devient alors un ascenseur social pour tous les en-fants d’ouvriers et d’agriculteurs qui accèdent à l’éducation. Les instituteurs sont les piliers de ce système, qui tient grâce à cette croyance dans un progrès social grâce à l’école, dont ils se font le relais.

L’Entre-Deux-GuerresL’entre-deux-guerres est marqué par l’essor de l’enseigne-ment technique. La loi Astier (1919) créee des établissements spécialisés.

Après 1945 jusque mai 1968Pendant la Libération, le gouvernement provisoire institue une commission de réflexion sur l’éducation. Le rapport Langevin-Wallon qui en est issu propose de nombreuses mesures de modernisation de l’enseignement, pour faire face à la massifi-cation de l’enseignement qui se profile. Il était proposé de dé-mocratiser l’enseignement en allongeant la scolarité à 18 ans, en généralisant les expériences mouvements de l’éducation nouvelle et en élaborant une école unique. Ce texte fut aban-donné faute de moyens et de divergences politiques, il sera une source d’inspiration pour les réformes qui le succéderont.En 1959, avec la réforme Berthouin, la scolarité obligatoire passe officiellement jusqu’à 16 ans. La loi Debré de 1959 instaure aussi des contrats avec les éco-les privées, dont les enseignants sont rémunérées par l’Etat à condition que celles-ci enseignent le même programme scolaire que dans le public (écoles dites sous contrat).Faute d’avoir su se moderniser, pour faire face à sa massification, l’enseignement français sera au bord de la rupture dans les années 1960 jusqu’à la révolte de mai 1968. La démocratisa-tion de l’enseignement se fera tout d’abord dans l’enseigne-ment technique et professionnel puis dans le secondaire et à l’université. Les universités françaises, mal préparées à de tels effectifs, manquant cruellement de locaux, tentent de se rénover, notamment avec la construction de centres secondai-res. Cependant, ces efforts sont insuffisants et le mécontente-ment de mai 1968 a pour causes entre autres, ces mauvaises conditions d’études.

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Photo de classe - 1968

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Mai 1968À la suite du mouvement de mai 1968, l’université est réfor-mée, menant entre autre à plus d’autonomie et à une démo-cratisation de son administration (loi Faure de 1968). La mixité devient la norme à tous les niveaux d’enseignement. En 1975, la loi Haby instaure le principe du collège unique pour tous les élèves. La pédagogie, influencée par les sciences de l’éducation, évo-lue et interroge la place de l’enseignant en termes de directi-vité ou de non-directivité. Dans les années 1970, Ivan Illitch va jusqu’à remettre en question l’existence d’un système scolaire institué par l’État. Les pédagogies nouvelles (Montessori, Frei-net…), si elles suscitent un important débat, restent cependant dans les marges du système éducatif français. La loi Jospin de 1989 semble toutefois aller dans ce sens en plaçant l’élève « au centre du système éducatif ». Dans ce cadre, le pédagogue Philippe Meirieu envisage que l’École de-vienne un moyen de réalisation du projet de l’élève. La place de l’élève n’est plus celle du simple récipient que l’enseignant remplit (triangle pédagogique). L’idée d’une formation de l’élève à son futur statut de citoyen est portée par l’institution scolaire (« éducation à la citoyenneté »). Même si le niveau de formation s’est élevé (avec près de 80% d’une classe d’âge au niveau du baccalauréat), le rôle d’as-censeur social du système éducatif est fortement contesté. Les sociologues Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron ont mis en évidence dès 1964 que la proportion d’individus prove-nant des classes populaires et accédant aux études supérieu-res reste très faible.

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Célestin FreinetPédagogue 1886 - 1966

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Celestin Freinet et sa classe - vers 1930

Instituteur français né en 1896, il introduit à l’école l’imprimerie, la correspondance, les journaux d’enfants. Il théorise sa pratique grâce à ses contacts avec Piaget et les grands pédagogues du XXe siè-cle. Il rassemble autour de lui de nombreux enseignants, crée une coopérative de production des outils de sa pédagogie. En 1948, il constitue l’I.C.E.M. (Institut Coopératif de l’École Moderne, Pédago-gie Freinet).La pédagogie Freinet a fait ses preuves à l’école publique depuis ses débuts, il y a 70 ans. Elle est centrée sur l’enfant et basée sur les principes suivants :

Expression-Communication-CréationBesoins fondamentaux de l’individu, ils lui permettent de se construire en tant que personne. Ils sont la base de tout apprentissage, scolaire ou civique. Le mouvement Freinet a conçu des outils permettant leur mise en pratique : journal, correspondance sur des supports variés (papier, son, vidéo, télématique), bibliothèques de classe, recherches et présentations, ateliers divers ...AutonomieAu travers des activités personnelles d’apprentissage, de recherche, de création, d’expérimentation ainsi que dans la gestion d’un contrat de travail personnel et coopératif.

ResponsabilisationPar la mise en place de fonctions, de l’entraide, d’équipes et de grou-pes de travail, de la prise en charge du fonctionnement de la classe pour les apprentissages et d’une gestion coopérative du travail.SocialisationLa classe est un lieu de vie avec ses règles élaborées par le groupe (dont le maître) qui reconnaissent à chacun, droits et devoirs et pro-

tègent les individus.Coopération et vie coopérativeElle se vit à chaque instant dans le partage des tâches et l’entraide. L’enfant apprend par lui-même, aidé par les autres. La vie coopéra-tive est opposée à la compétition individuelle. Elle permet à l’enfant d’être autonome, responsable, d’apprendre les règles de vie en so-ciété. Les enfants sont amenés à gérer leurs projets, organiser leur travail , régler les conflits lors du conseil de classe. La pédagogie Freinet prend en compte les rythmes individuels d’apprentissage. À cette fin, l’enfant utilise des outils spécifiques : fichiers auto correctifs, livrets, logiciels. Il peut également accéder à ces apprentissages à travers des projets personnels ou collectifs.

Ouverture sur la vieL’enfant qui vient à l’école apporte avec lui son vécu, ses expérien-ces, son savoir mais aussi ses questions, ses curiosités. Il cherche avec les autres, les réponses dans de nombreux documents mis à sa disposition dans la classe, mais aussi en dehors de la classe. Il échange ses travaux avec d’autres classes, dans des journaux scolaires édités par les classes, en correspondant avec d’autres par courrier ou par les technologies nouvelles de communication.

Tâtonnement expérimental et méthode naturelleLe savoir ne peut être transmis unilatéralement du maître qui sait à l’élève qui ignore. L’enfant, en partant de ses connaissances acquiert d’autres savoirs en même temps qu’il met en place une méthode de recherche, des démarches d’acquisition, un esprit critique, d’analyse et de synthèse.

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Carte postale - La famille Freinet

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Son histoireCélestin Freinet est né le 15 octobre 1886 à Gars, dans les Al-pes Maritimes en France. Sa jeunesse se déroule comme cel-le des enfants paysans de l’époque, au milieu des travailleurs des champs, dans une région plutôt pauvre. Son expérience pastorale, son enfance en contact avec la nature, deviendra plus tard selon son épouse Elise Freinet, son leitmotiv. Il étudie ensuite dans les cours complémentaires (Cet ensei-gnement était suivi par les élèves à la suite de l’école primaire élémentaire proprement dite, mais relevait des écoles pri-maires et non de l’enseignement secondaire. Cet enseigne-ment était donné soit dans les écoles primaires sous forme de « cours complémentaires », soit dans des établissements scolaires spécifiques appelés dès lors écoles primaires supé-rieures (EPS). ) de Grasse dans les Alpes Maritimes et entre ensuite à l’école normale d’instituteurs à Nice. C’est alors que la guerre 1914 éclate. Freinet est mobilisé en tant que soldat, et sera gravement blessé au « chemin des dames », Il recevra pour cela la Croix de guerre et la légion d’honneur. Il sera à la suite de ses blessures 4 ans en conva-lescence, et gardera toute sa vie des séquelles. Atteint des poumons, il aura le souffle court. Il dit par la suite que ce han-dicap est une des bases de sa pédagogie, qui donne aux élè-ves la place laissée normalement à la parole de l’instituteur.

En 1920, il est nommé pour la première fois instituteur adjoint à l’école à deux classes (filles et garçons) de Bar sur Loup (petite commune de 1000 habitants, à côté de Grasse et de Vence). C’est ici que Célestin Freinet va fonder les bases de sa pédagogie et de son militantisme. Ce jeune instituteur va mettre en place l’imprimerie à l’école, amorcer un mouvement national avec des articles publiés dans la presse politique, il participe à des congrès interna-tionaux sur « l’école nouvelle » (L’Éducation nouvelle est un courant pédagogique qui défend le principe d’une participation active des individus à leur propre formation. Elle déclare que l’apprentissage, avant d’être une accumulation de connais-sances, doit être un facteur de progrès global de la personne. Pour cela, il faut partir de ses centres d’intérêt et s’efforcer de susciter l’esprit d’exploration et de coopération : c’est le principe des méthodes actives. Elle prône une éducation glo-bale, accordant une importance égale aux différents domaines éducatifs : intellectuels et artistiques, mais également physi-ques, manuels et sociaux. L’apprentissage de la vie sociale est considéré comme essentiel. Il rencontre des pédagogue tel que Adolphe Ferrière, précurseur des méthodes actives et « fondateur de la ligue internationale de l’école nouvelle ». Il lit des ouvrages sur les méthodes pédagogiques contemporai-nes. Il prépare pendant ce temps son inspection primaire qu’il ne passera jamais, et s’éloigne définitivement des méthodes d’éducation traditionnelle, mais aussi des méthodes d’éduca-tion nouvelle.

Il s’intéresse aussi pendant ce temps à son village natal où il fonde une coopérative de travailleurs pour l’électrification de la commune. Il est aussi membre actif du parti communiste. Il rencontrera en 1925 la femme de Lénine et le ministre de l’éducation en URSS,

En 1928, il quitte l’école de Bar le Loup pour Saint Paul de Vence où il a été muté avec sa femme Elise. A cette période, sa pédagogie est déjà bien amorcée. L’imprimerie, la corres-pondance inter scolaire, la coopérative scolaire, et la coopéra-tive de l’enseignement laïque sont déjà mises en place.Freinet devient de plus en plus connu grâce aux nombreux congrès auxquels il participe et organise.

Celestin Freinet

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Carte postale - Travail de construction de l’école de Vence

Carte postale - Freinet distribue aux enfants le pain qu’il vient de cuire dans le four de l’école

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De 1929 à 1933, les Freinet vont continuer à enseigner avec leurs nouvelles méthodes pédagogiques, mais Saint Paul de Vence est une ville de droite, et la municipalité va obtenir la mutation des instituteurs communistes. Ils seront alors réaf-fectés à Bar le Loup, où les parents et les enfants leur ré-servent un très bon accueil, mais ils refuseront le poste, pour s’occuper à temps plein au développement du mouvement de la coopérative de l’école laïque, devenue une véritable entre-prise de production de matériels et d’éditions de documents pédagogiques. C’est durant ce temps, que vient à l’idée du couple Freinet de créer une « école libre expérimentale » à Vence. En 1935, Freinet réussi avec l’appui de son mouvement, d’amis politi-ques et de la presse de gauche, à fonder son école. Le site où se trouve l’école est isolé, le terrain est situé sur la colline et domine la petite vallée, et on y accède par un chemin « pier-reux ». Les bâtiments sont construits de manière artisanale et simple (pas d’étage). Un bassin est présent au milieu de la cour, les salles de classes sont spacieuses, et les couleurs dominantes sont le vert et le blanc. Les enfants qui fréquenteront cette école seront pour la plu-part internes et issus des classes sociales défavorisées. 4 ou 5 enfants de familles aisées seront inscrits à l’école.

En 1939, la seconde guerre mondiale éclate. Freinet étant un communiste connu fut arrêté et placé en camp de concentra-tion, puis remis en liberté surveillée. A la libération il dirige le Comité de Libération des Hautes Alpes et reprend son activité à l’école de Vence.

En 1948, « la coopérative de l’enseignement laïque » devient « l’institut de l’école moderne ». Il s’implante à Cannes et de-vient un centre important de fabrication et de diffusion de ma-tériels pédagogiques.

En 1950, Freinet n’est plus d’accord avec les opinions du parti communiste, duquel il est exlu.

Celestin Freinet meurt à Vence en 1966.

Celestin Freinet

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Carte postale - Encrage du rouleau avant l’encrage du texte placé sur la presse.

Carte postale - Mise en place sur la presse à volet du texte composé à l’aide de caractères en plomb : alignement et égalisation

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La pédagogie Freinet – Les méthodes d’apprentissageLa lecturela technique couramment utilisée entre les deux guerres pour apprendre la lecture était la technique de la « construction syn-thétique ». c’est à dire que l’on passait des sons à la lettre, de la lettre aux syllabes, des syllabes aux mots, des mots aux phrases. Les textes, phrases lues par les élèves sont pour Freinet puérils et sans aucun lien avec la vie réelle vécue. Pour lui, les élèves lisent « bêtement » des mots, des textes sans les comprendre. Il pense plutôt que « lire, c’est chercher le sens ».Il étudie alors les théories « décrolyenne »: la perception d’un texte n’est pas synthétique, mais globale. La lecture globale consiste à reconnaître des mots dans leur forme, et de passer aux syllabes, décomposition des mots par reconnaissance des similitudes, et enfin aux sons découverts de la même façon analytique. A partir de là, l’enfant peut composer de nouveaux mots: c’est la méthode analytique – synthétique. Pour Freinet, le texte est d’abord la volonté de communiquer, c’est pourquoi il ne peut pas se dissocier le l’écriture. C’est à partir de cela que Freinet va créer le « texte libre » (les enfants peuvent raconter ce qu’ils ont envie sur n’importe quel sujet qui les intéresse ) et aussi « l’expression orale libre » (les enfants racontent oralement et le maître écrit en termes simples le récit de l’élève).Dans cette optique, Freinet développa dans sa classe l’im-primerie. C’est un apprentissage spontané, fait d’erreurs, de rectifications, de tâtonnements, mais qui n’est pas abstrait comme dans les méthodes traditionnelles.Une fois l’apprentissage de la lecture acquis, Freinet entraîne les élève vers la « lecture travail ». Pour lui, lire c’est aller chercher les informations dont on a besoin. Il crée alors une « bibliothèque travail », que les élèves peuvent consulter afin d’approfondir un sujet.

L’écriturePour apprendre l’écriture, Freinet inventa « l’imprimerie à l’école ». Les enfants écrivaient des textes libres, choisis, dé-battus en classe, pour ensuite les imprimer, et créer un jour-nal de classe, qui sera publié, envoyé à d’autre écoles pour permettre la correspondance entre les élèves de différentes régions de France. Imprimer c’est communiquer, et communi-quer en grand. Il faut donc que que les textes soient lisibles, correctement écrits, sans faute, bien mis en page. Imprimer c’est aussi analyser la langue, lettre par lettre, comprendre son orthographe, sa grammaire.Ici le maître ne donnera pas de leçons théoriques de gram-maire et d’orthographe, mais poussera l’élève à aller chercher seul les réponses dans un dictionnaire ou livre de grammaire, et en cas de besoin, il intervient. L’enfant devient ainsi auto-nome, et l’apprentissage se fait par « besoin », et non de ma-nière abstraite.

Imprimer c’est aussi une activité manuelle, de coopération, où les enfants peuvent apprendre le travail en équipe.

Le calculLes mathématiques jusque là enseignées étaient pour Freinet que des « jeux abstraits et formels », auxquels les enfants ne comprennent rien.C’est pourquoi il imagina l’apprentissage des mathématiques dans la vie. Cet apprentissage se faisait à travers des exerci-ces concrets, de fabrication, d’élevage, de commercialisation. Il fallait pour les élèves résoudre des problèmes mathémati-ques liés à l’alimentation de leurs lapins et poules, achat de semence, vente de leurs produits récoltés, voyages, expédi-tions de leur journal d’école. Les mathématiques devenaient « vivantes » et nécessaires.

Les sciencesPour les sciences, Freinet part d’observations concrètes dans le milieu vivant. L’apprentissage et l’observation du milieu dans lequel les enfants évoluent est essentiel. Le besoin de comprendre et d’agir est aussi très important. Freinet veut créer l’étonnement de ses élèves pour susciter des interroga-tions, et ainsi les pousser à résoudre et comprendre un pro-blème scientifique. Le travail manuel permet de mieux appré-hender les sciences. Il va par exemple apprendre aux enfants à construire une petite centrale hydraulique pour éclairer leur cabane, ou créer un élevage et un jardin scolaire.

Celestin Freinet

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Carte postale - Les enfants consultent les fiches documentaires qui vont les aider à préparer la présentation d’un sujet qu’ils vont exposer à leurs camarades.

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Histoire et GéographieIci encore, Freinet cherchera à ancrer l’apprentissage de ces matières par le concret. Pour l’histoire, les enfants étudient d’abord les vestiges, monuments dans leur localité, et vont in-terroger les anciens pour répondre à leurs interrogations. Pour la géographie, ils vont étudier les axes routiers, les usines lo-cales, les modes d’habitats... « La bibliothèque travail »leur permet d’approfondir ce qu’ils ont observé.

Les arts plastiquesL’expression artistique était très importante pour les époux Freinet, notamment pour Elise qui créa « l’art enfantin », publi-cation de poésies, de dessins et de peintures.Les élèves devaient illustrer leurs textes avec la gravure sur lino pour l’imprimerie. Ils multipliaient les dessins, les peintu-res, seuls ou en groupe.

Celestin Freinet

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Carte postale - Freinet participe à la construction de son école

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Le cadre scolaire - L’école de VenceFreinet à construit son école de Vence en fonction de sa péda-gogie. Il proposera lui même les plans de son école, simples et qui pourront être exploités de manière « créative » par les architectes.Pour lui le local idéal se compose d’un espace central compa-rable à la salle de classe traditionnelle. Autour de cette classe se déploient 7 ateliers où pourront se faire des activités spéci-fiques: travail manuel (forge et menuiserie), activités ménagè-res, activités commerciales de la coopérative, documentation, expérimentation, reproduction (imprimerie) et création artis-tique. Tous ces ateliers sont intérieurs. A l’extérieur, Freinet propose un jardin et un élevage.

Contrairement à l’enseignement traditionnel, où toutes les ma-tières se déroulent dans la même classe, où le programme se déroule de manière linéaire, découpé dans un emploi du temps fixe, fractionné par disciplines qui s’enchaînent et se répètent de la même manière chaque semaine, Freinet pré-conise l’importance de l’occasionnel. Les événements du mi-lieu viendront générer un emploi du temps plus souple. Il sera aménagé en grandes plages horaires qui seront consacrées à la classe entière, et en « plans de travail » individuels, que chaque enfant détermine en début de semaine.Pour ce qui est de l’évaluation des élèves, ce n’est plus le maî-tre qui donne des notes, mais les élèves qui s’auto-évaluent à travers un système de grilles à remplir, à chaque fois qu’une nouvelle compétence est acquise. Avec ces méthodes, Freinet apporte à ses élèves les outils pour réussir leur certificat d’étude. Ses élèves obtiennent autant leur certificat (voir mieux) que les élèves des écoles traditionnelles.En plus de cela, ses élèves seront tout à fait autonomes!

Celestin Freinet

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Maria MontessoriPédagogue 1870 - 1952

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Maria Montessori et sa classe - Vers 1940

Maria Montessori est un médecin, anthropologue mais surtout pé-dagogue qui a étudié durant 50 ans des enfants venant de milieux défavorisés ou attardés mentaux, avec de grande difficultés d’ap-prentissage.Ces expériences avec les enfants, lectures et recherches lui font dé-velopper une nouvelle pédagogie éducative: passer du concret vers le concept, du concept vers l’abstrait. Pour cela elle développe un matériel sensoriel scientifique qui répond au développement naturel des enfants et qui s’adapte aux périodes sensibles de ceux-ci. Ce matériel peut se classifier en 4 catégories:«l’ordre: l’enfant classifie, ordonne, trie, élabore un raisonnement;le langage: l’enfant nomme les concepts;le mouvement: l’enfant affine l’usage de ses mains;le raffinement sensoriel: l’enfant atteint un grand raffinement avec certains matériels».Ce matériel pédagogique est construit sur des données scientifiques presque universelles : tables de Pythagore, système décimal, etc.

Il est indépendant de la culture de l’enfant, à la différence du maté-riel de la vie pratique qui s’imprègne largement du milieu culturel de l’enfant.Ceci permet à l’enfant d’acquérir une approche plus exacte de la réalité. Le matériel permet de découvrir le monde, de décoder son environnement.Aussi, le cadre dans lequel les enfants évoluent, est primordial pour Montessori. Il doit s’adapter et respecter le rythme de chacun tout en le préparant à la vie sociale, à plus d’autonomie, à la découverte de l’environnement.

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Maria Montessori et un enfant

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31Maria Montessori

Sa vieMaria Montessori est probablement la figure la plus connue du mouvement de l’école nouvelle. Sa pédagogie et ses préceptes éducatifs ont influencé de nombreux enseignants à travers le monde, et ils continuent, comme à l’époque, à faire parler d’eux.

Maria Montessori est née en Italie, dans la ville de Chiaravalle en 1870.C’est la première femme en Italie à terminer des études de médecine, qui se terminent par une spécialisation sur la neu-rologie. Elle travailla ensuite 2 ans dans un hôpital psychia-trique de Rome comme assistante. Elle fut chargée, pour la première fois d’observer le comportement d’un groupe de jeu-nes attardés mentaux. Elle remarque que le désir de jeux de ces enfants était fort, et commença à penser à une nouvelle pédagogie pour les aider.En 1900, elle travailla à la «scuola Magistale de Ortofrenica» et se chargea de former les éducateurs des écoles pour han-dicapés et attardés mentaux.Elle s’occupa ensuite, de la modernisation d’un quartier défa-vorisé de Rome «San Lorenzo» en s’occupant des enfants. Elle y crée la «maison des enfants». San Lorenzo marque véritablement les débuts de la pédagogie Montessori, à la fois fondée sur des expériences purement scientifiques, de l’observation, mais aussi très attachée à la foi. Les futures maisons des enfants créées devinrent de véritables lieux de pèlerinage pour les éducateurs du monde entier.

Les maisons des enfants

Les maisons des enfants étaient des lieux de vie, spéciale-ment aménagés pour les enfants, et qu’ils pouvaient transfor-mer où améliorer.Dans ces maisons, tout était adapté aux enfants: le mobilier, tables et chaises, couleurs, sons, architecture... Cela devait permettre aux enfants de se comporter en êtres responsables, de participer activement au fonctionnement et aux tâches de la maison. Liberté et discipline s’équilibraient, et le principe fondamental était que l’une ne pouvait être conquise sans l’autre.« Nous appelons discipliné un individu qui est maître de lui, qui peut, par conséquent, disposer de lui-même ou suivre une règle de vie. »L’idée ici, est que l’individu se discipline, se soumet à des rè-gles qu’il a lui même découvertes et adoptées (c’est ce que Rousseau appelait «la volonté générale»).

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Matériels pédagogiques Montessori

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33Maria Montessori

Les méthodes d’apprentissage et matériels didactiques

Un des grands principes de la pédagogie Montessori est l’uti-lisation du matériel didactique. Les activités devaient être mé-thodiquement coordonnées, de façon à ce que les enfants puis-sent s’évaluer facilement, en jugeant leur niveau de réussite. «Il était par exemple demandé aux enfants de marcher le long de grands cercles tracés sur le sol et formant toute une série de dessins intéressants, en tenant un bol rempli d’encre bleue ou rouge jusqu’au bord ; si l’encre débordait, ils pouvaient se ren-dre compte que leurs mouvements n’étaient pas suffisamment coordonnés et harmonieux. De la même manière, toutes les fonctions corporelles étaient consciemment développées.»Pour chacun des sens à développer, il y avait un exercice, qui éliminait les sens non concernés. Par exemple, Montessori dé-veloppa un exercice qui visait à identifier différents types de bois, par le toucher, en ayant les yeux bandés.Tous ces exercices (souvent pratiqués en groupe) étaient im-médiatement suivis d’une discussion : « pour [que l’enfant] pro-gresse rapidement, il faut que la vie pratique et la vie sociale soient intimement mêlées à sa culture » pour renforcer les ap-titudes sociales des enfants.Maria Montessori aimait dire que ces exercices devaient servir «d’échelle» aux enfants, c’est à dire «ils devaient permettre aux enfants de prendre l’initiative et de progresser sur la voie de l’accomplissement». Maria Montessori disait: « Le matériel sensoriel peut être considéré de ce point de vue comme «une abstraction matérialisée»... Quand le petit enfant se trouve de-vant le matériel, il répond par un travail concentré, sérieux, qui semble extrait du meilleur de sa conscience.

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L’école moderne

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« On ne doit pas agir sur l’enfant, mais inciter l’enfant à agir. Ceci mérite d’être dit et redit. En dehors de cela, il n’y a pas d’école active. »

«L’autonomie est une discipline.»Adolphe Ferrière

« L’Éducation Nouvelle ne comporte pas un système, une organisation, un ensemble de règles, de procé-dés, de méthodes. Elle est essentiellement un esprit pour l’éducateur, un mode de vie. »R. Cousinet

« Learning by doing »John Dewey

« C’est sur les conseils du démon que l’on inventa l’école. L’enfant aime la nature, on le parqua dans des salles closes. L’enfant aime voir son activité ser-vir à quelque chose on fit en sorte qu’elle n’eut aucun but. Il aime bouger on l’oblige à se tenir immobile, il aime manier des objets, on le mit en contact avec des seules idées, il aime parler, on le contraignit au silence, il voudrait s’enthousiasmer, on invente les punitions. »Alexander Sutherland Neill

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Ecoles Freinet et Montessori aujourd’hui

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Freinet, Montessori aujourd’hui

Aujourd’hui, la pédagogie Freinet ou celle de Montessori connaît de plus en plus d’adeptes. Les préceptes de leurs pé-dagogies ont montré leurs preuves, et de nombreuses écoles dites «Freinet ou Montessori» s’ouvrent dans le monde entier.

L’Institut Coopératif de l’École Moderne (ICEM-Pédagogie Frei-net) est une association créée en 1947 par Célestin Freinet rassemblant autour de lui un certain nombre de pionniers.Aujourd’hui, agréée par les ministères de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse et de la Vie associative, l’ICEM regroupe des enseignants, des formateurs et des éducateurs autour des principes de la pédagogie Freinet.L’association se donne pour objectifs la recherche et l’inno-vation pédagogiques, la diffusion de la pédagogie Freinet par l’organisation de stages, par la conception, la mise au point et l’expérimentation d’outils pédagogiques pour la classe, de revues documentaires pour les enfants, les jeunes et les ensei-gnants, et l’édition de publications pédagogiques.

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L’école moderne - Charte 1/ L’éducation est épanouissement et élévation et non accumulation de connaissances, dressage ou mise en condition.Dans cet esprit nous recherchons les techniques de travail et les outils, les modes d’organisation et de vie, dans le cadre scolaire et social, qui permettront au maximum cet épanouis-sement et cette élévation.Soutenus par l’oeuvre de Célestin Freinet et forts de notre ex-périence, nous avons la certitude d’influer sur le corportement des enfants qui seront les hommes de demain, mais égale-ment sur le comportement des éducateurs appelés à jouer dans la société un rôle nouveau.

2/ Nous sommes opposés à tout endoctrinement.Nous ne prétendons pas définir d’avance ce que sera l’enfant que nous éduquons ; nous ne le préparons pas à servir et à continuer le monde d’aujourd’hui mais à construire la so-ciété qui garantira au mieux son épanouissement. Nous nous refusons à plier son esprit à un dogme infaillible et préétabli quelqu’il soit. Nous nous appliquons à faire de nos élèves des adultes conscients et responsables qui bâtiront un monde d’où seront proscrits la guerre, le racisme et toutes les formes de discrimination et d’exploitation de l’homme.

3/ Nous rejetons l’illusion d’une éducation qui se suffirait à elle-même hors des grands courants sociaux et politi-ques qui la conditionnent.L’éducation est un élément mais n’est qu’un élément d’une révolution sociale indispensable. Le contexte social et politi-que, les conditions de travail et de vie des parents comme des enfants influencent d’une façon décisive la formation des jeunes générations.Nous devons montrer aux éducateurs, aux parents et à tous les amis de l’école, la nécessité de lutter socialement et poli-tiquement aux côtés des travailleurs pour que l’enseignement laïc puisse remplir son éminente fonction éducatrice. Dans cet esprit, chacun de nos adhérents agira conformément à ses préférences idéologiques, philosophiques et politiques pour que les exigences de l’éducation s’intègrent dans le vaste ef-fort des hommes à la recherche du bonheur, de la culture et de la paix.

4/ L’école de demain sera l’école du travail.Le travail créateur, librement choisi et pris en charge par le groupe est le grand principe, le fondement même de l’éduca-tion populaire. De lui découleront toutes les acquisitions et par lui s’affirmeront toutes les potentialités de l’enfant.Par le travail et la responsabilité, l’école ainsi régénérée sera parfaitement intégrée au milieu social et culturel dont elle est aujourd’hui arbitrairement détachée. 5/ L’école sera centrée sur l’enfant. C’est l’enfant qui, avec

notre aide, construit lui-même sa personnalité.Il est difficile de connaître l’enfant, sa nature psychologique, ses tendances, ses élans pour fonder sur cette connaissance notre comportement éducatif ; toutefois la pédagogie Freinet, axée sur la libre expression par les méthodes naturelles, en préparant un milieu aidant, un matériel et des techni-ques qui permettent une éducation naturelle, vivante et culturelle, opère un véritable redressement psychologi-que et pédagogique.

6/ La recherche expérimentale à la base est la condition première de notre effort de modernisation scolaire par la coopération.Il n’y a, à l’ICEM, ni catéchisme, ni dogme, ni système auxquels nous demandions à quiconque de souscrire. Nous organisons au contraire, à tous les échelons actifs de notre mouvement, la confrontation permanente des idées, des recherches et des expériences.Nous animons notre mouvement pédagogique sur les bases et selon les principes qui, à l’expérience, se sont révélés effi-caces dans nos classes : travail constructif ennemi de tout verbiage, libre activité dans le cadre de la communauté, liberté pour l’individu de choisir son travail au sein de l’équipe, discipline entièrement consentie.

7/ Les éducateurs de l’ICEM sont seuls responsables de l’orientation et de l’exploitation de leurs efforts coopératifs.Ce sont les nécessités du travail qui portent nos camarades aux postes de responsabilité à l’exclusion de tout autre consi-dération.Nous nous intéressons profondément à la vie de notre coopérative parce qu’elle est notre maison, notre chantier que nous devons nourrir de nos fonds, de notre effort, de notre pensée et que nous sommes prêts à défendre contre quicon-que nuirait à nos intérêts communs.

8/ Notre Mouvement de l’Ecole Moderne est soucieux d’en-tretenir des relations de sympathie et de collaboration avec toutes les organisations oeuvrant dans le même sens.C’est avec le désir de servir au mieux l’école publique et de hâter la modernisation de l’enseignement qui reste notre but, que nous continuerons à proposer, en toute indépendance, une loyale et effective collaboration avec toutes les organisa-tions laïques engagées dans le combat qui est le nôtre.

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9/ Nos relations avec l’administration.Au sein des laboratoires que sont nos classes de travail, dans les centres de formation des maîtres, dans les stages dépar-tementaux ou nationaux, nous sommes prêts à apporter notre expérience à nos collègues pour la modernisation pédagogi-que.Mais nous entendons garder, dans les conditions de simpli-cité de l’ouvrier au travail et qui connaît ce travail, notre liberté d’aider, de servir, de critiquer, selon les exigences de l’action coopérative de notre mouvement. 10/ La Pédagogie Freinet est, par essence, internationale.C’est sur le principe d’équipes coopératives de travail que nous tâchons de développer notre effort à l’echelle inter-nationale. Notre internationalisme est, pour nous, plus qu’une profession de foi, il est une nécessité de travail.Nous constituons sans autre propagande que celle de nos efforts enthousiastes, une Fédération Internationale des Mou-vements d’Ecole Moderne (FINEM) qui ne remplace pas les autres mouvements internationaux, mais qui agit sur le plan international comme l’ICEM en France, pour que se dévelop-pent les fraternités de travail et de destin qui sauront aider profondément et efficacement toutes les oeuvres de paix.

Charte adoptée au Congrès de Pau de 1968

Par Claude Beaunis le 03/12/09 texte de référence

Chartre de l’école moderne

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Le déve-loppement durableQuelles solutions?

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Les enfants et l’environnementLa préservation de l’environnement est aujourd’hui une pré-occupation majeure, autant pour l’Etat que pour l’individu. Il devient primordial et urgent de trouver des solutions, de chan-ger son comportement face à un problème grandissant et de prendre conscience de son devoir et de sa responsabilité face aux enjeux écologiques. Les concertations et les engagements se succèdent, entre le sommet de Copenhague en 2009, le sommet de Cancùn en 2010 et les nouveaux accords de «l’après Kyoto» (de 1997), l’individu doit trouver sa place et agir en tant que citoyen res-ponsable.

Dans un climat d’urgence, il semble opportun de sensibi-liser l’individu dès son plus jeune âge afin d’ancrer dans sa conscience un mode de vie en accord avec les enjeux environ-nementaux. C’est pourquoi, la proposition d’une école incluant une nouvelle pédagogie en interaction avec l’environnement permettrait de responsabiliser les enfants.

Proposer aux enfants d’apprendre dans un cadre privilégié, au contact de la nature parait important.Il faut pouvoir proposer aux enfants des activités, travaux qui les mèneront à comprendre et à respecter leur environne-ment.Cela doit passer par la revalorisation du travail manuel. Les enfants pourraient redécouvrir le travail de culture (divers po-tagesr, champs, petits systèmes d’irrigation...), ils pourraient s’occuper de quelques animaux et ainsi devenir plus respon-sables.L’auto-construction ou la participation des enfants à leur lieu de vie, les amèneraient à devenir plus participatifs, impliqués, à générer des solutions créatives et originales. L’observation de l’écosystème (la faune et la flore), la connaissance des nouvelles énergies, la compréhension du processus de la chaîne alimentaire et de leur responsabilité à chaque étape de cette chaîne, la valorisation des déchets, permettraient aux enfants d’apprendre l’écologie concrètement.

Les enfants et l’environnement

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45Les enfants et l’environnement

Dessins d’enfants qui montrent l’importance du cadre dans lequel ils évoluent

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Principe de fonctionnement de l’énergie solaire thermique

Photographie d’une installation de pan-neaux solaires photovoltaïques

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47Les énergies renouvelables

Les énergies renouvelables

Définition: Une énergie renouvelable est une source d’énergie se renouvelant assez rapidement pour être consi-dérée comme inépuisable à l’échelle de temps humaine. Les énergies renouvelables sont issues de phénomènes naturels réguliers ou constants provoqués par les astres, principale-ment le Soleil ((pourcentage en masse)) (rayonnement), mais aussi la Lune (marée) et la Terre (énergie géothermique).Pour les citer:- L’hydraulique, l’éolien.- Le solaire thermique, le solaire photovoltaïque.- La géothermie : haute, moyenne et basse température.- Bois énergie- PAC (pompe à chaleur)

Le solaire thermiqueL’énergie thermique est utilisée pour:- produire de l’eau chaude sanitaire: Chauffe-Eau Solaire In-dividuel (CESI)- produire du chauffage et de l’eau chaude sanitaire: Système Solaire Combiné (SSC)Cependant, cette solution ne permet pas de couvrir tous les besoins. Il faut lui ajouter un appoint électrique, ou chaudière à gaz.Ces capteurs solaires peuvent être implantés :au solsur toiture inclinée (en sur-toiture ou intégrée)en toiture terrasseen façade

Le photovoltaïqueLes panneaux photovoltaïques sont constitués de cellules photovoltaïques qui transforment l’énergie solaire en électri-cité (courant continu). Seule une partie de cette énergie est transformée : on parlera de rendement du module solaire.L’électricité ainsi produite peut être :Utilisée sur place : système autonome pour des sites isolés qui nécessite un stockage de l’électricité,Raccordée au réseau : dans ce cas, il est possible de reven-dre totalement de l’électricité ou de la consommer pour ses besoins propres et de revendre de l’excédent.La production d’électricité, avec ce système va dépendre de la situation géographique de l’installation, de son ensoleille-ment.Elle peut se faire :au solsur toiture inclinée (en sur-toiture ou intégrée)en toiture terrasseen façade

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Principe de fonctionnement des pompes à chaleur

Principe de fonctionnement du puits canadien en été

Principe de fonctionnement du puits canadien en hiver

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Le puits canadienLe puits canadien, appelé aussi puits provençal, est un sys-tème géothermique dit de surface.Ce système sert surtout de climatisation naturelle. Il est basé sur le simple constat que la température du sol à 1 mètre 60 de profondeur est plus élevée que la température ambiante en hiver, et plus basse en été.Il consiste à utiliser l’inertie thermique du sol pour pré-traiter l’air neuf de renouvellement d’air de la maison, des bureaux, des constructions.L’air extérieur en France de –20° à +35°C tout au long de l’année comparativement à la température du sol qui elle est d’une stabilité remarquable en moyenne autour de 12°C à quelques mètres de profondeur.

L’air extérieur circule via des canalisations enterrées, posées la plupart du temps lors de la construction, se réchauffe en hiver pour atteindre même par –15° une température de 2 à 5°C.Les besoins de chauffage liés à la ventilation sont ainsi réduits et le maintien hors gel peut ainsi être naturellement assuré.

En été, de la même manière l’air passant dans les tubes en-terrés récupère la fraîcheur du sol et l’introduit dans la maison ou l’immeuble. Même par +30°C extérieur, l’air peut être ainsi introduit entre 15 et 20°C ! Dans ce cas, le puits canadien est appelé puits provençal.

Les pompes à chaleurLe principe est celui d’un «réfrigérateur inversé» constitué d’un circuit fermé et étanche dans lequel circule un fluide frigorigè-ne à l’état liquide ou gazeux selon les organes qu’il traverse. Pour simplifier, on peut dire que la pompe à chaleur prélève un peu de chaleur (des « calories ») à l’extérieur (l’air extérieur, le sous-sol du jardin, une source, ...) et augmente ainsi son niveau de température pour restituer de la chaleur dans l’habi-tation. Il existe différents type de PAC selon le milieu d’origine de l’énergie captée. On parle selon les cas de modèles air/air, air/eau, sol/sol, sol/eau ou eau/eau. Le premier terme désigne l’origine du prélèvement et le second, le mode de diffusion de la chaleur (soufflerie, circuit d’eau chaude, plancher chauffant avec fluide frigorigène). Les pompes à chaleur sol/... ou eau/... sont dites «géothermiques». Elles prennent l’énergie dans le sol ou les nappes souterraines.

Les énergies renouvelables

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Photographie d’un parc éolien au milieu de champs

Principe de fonctionnement d’une éolienne

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51Les énergies renouvelables

L’éolienLes éoliennes transforment l’énergie mécanique en énergie électrique, soit pour l’injecter dans un réseau de distribution soit pour être utilisé sur place (site isolé de réseau de distri-bution).

Il est désormais possible de produire sa propre électricité grâ-ce à une ou des petites éoliennes, appelées aérogénérateurs. L’électricité produite ainsi peut être distribuée aux normes sur le réseau ou stockée dans des batteries, ce qui permet de chauffer sa maison à moindre frais naturellement.

Bois et biomasseLa France dispose d’une superficie de forêts très importante qui est d’ailleurs en augmentation, ce qui permet d’envisager une utilisation accrue du bois comme source d’énergie ou pour la construction.Le bois, comme source d’énergie est utilisé aujourd’hui sous différentes formes:Bois en bûches qui constitue toujours l’essentiel du bois utilisé en France (60% environ) et dans le mondePlaquettes : bois déchiqueté en morceaux Granulés (sciure compactée)

Le système de chauffage au bois est très économique.

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Le siteLes Ardennes

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Carte «diagonale du vide» - Source INSEE

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Les Ardennes, un département de France qui se dépeupleOn compte en France 30 644 communes rurales qui couvrent 82% du territoire, et regroupent seulement 1/4 de la popula-tion. Même les paysans s’en vont. Une diagonale du «vide» est en train de se créer peu à peu.Paradoxalement, un gros quart de la population vivant en ville désire habiter à la campagne, pour la qualité de vie qu’elle peut procurer.

D’ici 2050, la population urbaine ne va cesser d’augmenter, et certaines zones du territoire vont continuer à se désertifier.Pourquoi alors ne pas redonner de l’attrait à la vie à la cam-pagne pour lutter contre la désertification de certaines de nos régions françaises?

Aussi, il parait important de préserver l’image «propre, serei-ne, tranquille» des zones rurales, en s’intégrant, interagissant avec l’environnement. Les habitats de demain seront donc nécessairement propres, passifs, ils utiliseront les ressources que l’environnement offre.Sur les 55 millions d’hectares que compte le territoire français mé-tropolitain (550 000 kilomètres carrés), un peu plus de 32 millions d’hectares sont aujourd’hui occupés par des activités agricoles . La superficie agricole utilisée se compose de 62 % de terres arables (cultures céréalières et fourragères essentiellement), 34 % de surfaces utilisées en prairies.4 % de cultures pérennes, vignes ou vergers Les exploitants agricoles ne représentent plus aujourd’hui que 4% de la population active contre 10 millions d’actifs en 1945.

Un gros quart de la population habitant en ville déclare aujourd’hui avoir l’intention d’aller habiter à la campagne dans les prochaines années (enquête Inra-Credoc de 2009). La campagne paysage et cadre de vie est centrale dans nos représentations du rural: il est d’abord vu comme un paysage naturel, préservé, havre de repos. La majorité des Français évoque « le calme, le silence, la tran-quillité »; elle n’associe plus que très secondairement l’espace rural à l’agriculture ou au travail des champs.

J’ai choisi d’implanter mon projet dans le département des Ardennes, département Français qui connaît le plus fort taux de désertification de la population ces dernières années, et où l’activité agricole, champs de culture sont très présents.Ouvrir une grande école, dans un cadre d’apprentissage privi-légié pour les enfants, pourrait amener les populations à res-ter dans ce département. De plus les enfants apprendraient à aimer et valoriser leur cadre et lieu de vie.

Le site

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Etat des lieuxImplantation du projet, carto-

graphie, villages et écoles

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Localisation - Géoportail - carte IGN

ILLYDémographie Population 411 hab. (2006)Densité 26 hab./km

FLOINGDémographie Population 2 474 hab. (2006)Densité 333 hab./km

FLEIGNEUXDémographie Population 228 hab. (2006)Densité 17 hab./km2

SAINT MENGESDémographie Population 1 031 hab. (2006)Densité 84 hab./km2

Projet: Création d’une grande école maternelle et primaire, regroupant les enfants de 4 villages: Floing, Saint Menges, Illy et Fleigneux.

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Carte d’état major IGN - Vue du site situé au centre des 4 villages

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59Etat des lieux

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Carte d’état major IGN - Vue des champs de culture autour du site

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61Etat des lieux

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Vue aérienne du site - Google Earth

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63Etat des lieux

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Repérage photographiqueSur ces panoramas, on se trouve à l’emplacement du projet. Cet endroit est situé pratiquement au centre des 4 villages: Floing, Saint Menges, Illy et Fleigneux. D’autres très petits villages (de moins de 100 habitants) gravitent autour. Les deux premières photographies montrent la parcelle de champ située à gauche de la «rivière de Floing». La troisième montre le petit chemin pour y accéder.

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65Etat des lieux

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Repérage photographiqueSur ces panoramas, on se trouve à l’emplacement précis du projet.On peut voir sur le premier panorama les champs de part et d’autre du ruisseau. Celui ci est bordé de tout son long par des arbres et arbustes.Sur la seconde photo, le petit ruisseau.

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67Etat des lieux

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Repérage photographiqueIci, nous nous trouvons sur la route départementale reliant Saint Menges à Fleigneux.Sur le premier panorama, nous pouvons apercevoir le village de Saint Menges. Le petit chemin de terre sur la gauche relie Saint Menges à Floing.Sur le second panorama, nous apercevons au loin le petit village de Fleigneux.Enfin, la dernière photographie montre une vue générale du site depuis la route.

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69Etat des lieux

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Repérage photographique

Ici, nous nous trouvons sur la route départementale reliant Floing à Illy.Sur le premier panorama, nous pouvons apercevoir une vue gé-nérale du site, avec la colline du Hattoy sur la gauche, les champs de culture, et au loin, les arbres bordant le petit ruisseau.Sur la seconde photo, nous pouvons apercevoir au loin le village d’Illy.

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71Etat des lieux

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73Etat des lieux

Politique de regroupement des classes dans les Ardennes

Le département des Ardennes à instauré un mouvement conti-nu de fusion des écoles maternelles et élémentaires en écoles primaires. « Au-delà de la volonté de constituer de grands groupes scolai-res, un mouvement volontaire de fusion des écoles en écoles primaires a été mené depuis 1995 par l’inspecteur d’académie avec un objectif affiché, celui de développer une logique de continuité pédagogique et de meilleure prise en compte des cycles.

Les opérations de regroupement ou de fusions d’école se sont opérées dans le cadre de cette volonté départementale. Il s’agissait, pour l’inspecteur d’académie, de favoriser la po-litique pédagogique des cycles, de permettre aux enseignants de travailler ensemble, de disposer d’écoles de taille raison-nable plutôt que d’un ensemble d’écoles de toute petite taille, d’assurer une bonne gestion des locaux scolaires et de leur entretien.

Il s’agissait aussi de mettre en place les conditions d’un accueil plus aisé des enfants de deux ans en réponse à une forte de-mande des familles. Par exemple de créer des cantines pour l’accueil des enfants le midi.

Les directeurs d’école soulignent les avantages pédagogiques des fusions d’écoles, notamment des classes maternelles et des classes élémentaires. La scolarité des élèves est plus cohérente, il n’y a plus de rupture entre la grande section de l’école maternelle et le cours préparatoire.»

Source: L’évolution du réseau des écoles primaires : rapport d’étapeFEVRIER 2003Marcel DUHAMEL Jean-François CUBYAlain HOUCHOT Yves MOULINHenri-Georges RICHON Odile ROZEChristine SZYMANKIEWICZ

Inspecteurs généraux de l’éducation nationale Inspecteurs généraux de l’administration de l’éducation nationale et de la re-cherche

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Ecole maternelle de Saint MengesVue sur l’entrée de l’école

Ecole maternelle de Saint MengesVue sur la cour de récréation

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Saint MengesEtablissement public: maternelle - 48 élèves Etablissement public: primaire - 54 élèves

Ecole primaire Saint MengesAnexée à la mairie - Vue sur l’entrée de la cour

Etat des lieux

Ecole primaire Saint MengesAnexée à la mairie - Vue sur l’entrée de l’école

Ecole maternelle de Saint MengesVue sur l’entrée de l’école

Ecole maternelle de Saint MengesVue sur la cour de récréation

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Ecole maternelle Floing GaulierVue de la cour de récréation

Ecole maternelle Floing CentreVue de l’entrée de l’école

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FloingEtablissement public: maternelle Gaulier - 52 élèves Etablissement public: primaire Gaulier - 60 élèves

Etablissement public: maternelle Centre - 37 élèves Etablissement public: primaire Centre - 56 élèves

Ecole primaire Floing GaulierVue de l’entrée et cour de récréation

Ecole primaire Floing CentreVue de la cour de récréation

Etat des lieux

Ecole maternelle Floing CentreVue de l’entrée de l’école

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FleigneuxAncienne école primaire et maternelle

Place de la MairieDevant l’ancienne école

Vue de l’entrée de l’ancienne école juxtaposée à la mairie et à l’église

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IllyEtablissement public: maternelle - 20 élèves Etablissement public: primaire - 22 élèves

Etat des lieux

Ecole primaire et maternelleVue de l’entrée et de la cour de récréation

A gauche, la mairieA droite la cour de récréation

FleigneuxAncienne école primaire et maternelle

Place de la MairieDevant l’ancienne école

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Le projetProgramme, esquisses d’intentions

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Programme de l’établissement scolaire:-Un grand espace commun maternelle et primaire avec despôles/ateliers: informatique/imprimerie, peinture/sculpture, bibliothèque lecture, culture (potager..), élevage de petits animaux, travaux manuels (bois, pierre...), théâtre, danse...

-17 classes dont 7 maternelles et 10 primaires. Toutes ces classes pourront se transformer, s’ouvrir, pour pouvoir former de plus grands espaces de travail (murs mobiles). Le mobilier, notamment les bureaux, pourront se moduler selon les besoins.Ces classes donneront sur des terrasses permettant de travailler en extérieur quand le temps le permet.

-Espace sommeil pour les plus petits

-Grande cantine pouvant accueillir les enfants, et utilisant une partie des produits cultivés autour de l’école.

-Espaces de déjeuner extérieurs.

-Un grand amphitéâtre/projection

-Espace professeurs/direction-Secrétariat/infirmerie-Commodités (wc, fontaines à eaux...)

-Autour de l’école, se développe diverses activités telles que: culture des champs, élevage d’animaux, ateliers autour du ruisseau (irrigation, petite centrale hydraulique...)

-Des parkings seront situés près des routes menant à l’école, et son accès se fait uniquement à pied, par vélos ou petits véhicules électriques.

Le projet

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83le projet