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Université de Lille 3, UFR Mathématiques Sciences Economiques et Sociales Les réseaux sociaux solidaires Multiplicateur d’initiatives éco citoyennes ?

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Université de Lille 3, UFR Mathématiques Sciences Economiques et Sociales

Les réseaux sociaux solidaires

Multiplicateur d’initiatives éco citoyennes ?

Mémoire pour le Master Economie et Gestion de l’Environnement et du Développement Durable, années 2008-2010

Fabien Selo

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I. Résumé

Ce mémoire s’inscrit dans mon stage de fin de master. J’ai eu l’opportunité de participer au lancement d’un réseau social d’un nouveau type. Très curieux sur l’importance que prenaient les réseaux sociaux, je me suis donc intéressé de près à cette dynamique.

La montée en puissance de l’utilisation des réseaux sociaux est visible dans la vie de tous les jours. Il est devenu courant de rencontrer des personnes et de discuter de ce que vous avez vu la veille sur facebook, YouTube ou Twitter. Ce sujet est très vaste et englobe de plus en plus d’usages dans la vie courante. Par ailleurs, il est facile de partager tout ce que l’on fait ou ressent sur ces réseaux.

En essayant de ne pas vous perdre en cours de chemin sur les réseaux que je vais vous présenter, je vous montrerais que les réseaux sociaux peuvent apporter à la création et au développement d’initiatives éco citoyennes. Pour ce faire, vous trouverez une présentation des différents réseaux présents sur internet, ainsi que des liens hypertextes pour faciliter votre navigation sur le web, et d’un dictionnaire en fin de mémoire pour comprendre mes propos un peu technique.

Cette technologie encore très nouvelle est peu connue d’une majorité de personnes. S’ils ont entendu parler des réseaux comme Facebook, les réseaux sociaux solidaires restent encore marginaux.

Afin de prendre connaissance de ce qui se faisait sur cette thématique, j’ai participé à plusieurs conférences :

- Conférence de Mycoop sur l’entraide et les réseaux sociaux (annexe G).- Conférence sur la biodiversité.- 2 journées d’échanges, entre étudiants de l’ensemble du territoire français, organisées

par le REFEDD (Réseau Français des Etudiants pour le Développement Durable). Participation aux ateliers sur le système d’échange local, l’animation de réseau et sur la gestion de projets (quelle communication auprès des parties prenantes, comment organiser la recherche de partenariats et les financements, comment animer un réseau ?)

- conférence facebook, réseaux sociaux and Co, quelles stratégies aujourd’hui ? (annexe H)

Le sujet que je vais aborder est transversal, et je ne pourrais pas vous expliquer tout les rapports qui régissent les réseaux sociaux. Ce travail, pour être plus complet, pourrait faire l’objet d’une thèse.

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II. Remerciements :

Je remercie :

L’équipe reWorld qui m’a accompagné durant mon stage, et plus particulièrement Alexandre Ichai pour son accueil, Willy Gardett, mon maître de stage pour le temps qu’il m’a consacré durant cette période, pour sa disponibilité et ses compétences, Albane Wurtz et Yann Cohignac pour leur aide, et Nejib Ben Hamed pour sa bonne humeur.

La liste des écologeeks pour toutes leurs informations sur les réseaux sociaux, le développement durable et la politique via internet.

Renaud Le Chatelier, associé et directeur développement durable de Tinkuy, pour ses informations sur les réseaux sociaux dont il a la charge.

Hervé Pépin, dirigeant de Conscient Networks, responsable du développement de la plateforme les végétaliseurs.

Alban Martin, pour ses informations sur la communication politique via internet (annexe A).

Et tout ceux que j’ai eu l’occasion de rencontrer lors de mon séjour à reWorld et Paris.

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III. Sommaire :

I. Résumé....................................................................................................................3

II. Remerciements :.....................................................................................................4

III. Sommaire :.............................................................................................................5

IV. Présentation de reWorld :......................................................................................7

V. Introduction :..........................................................................................................9

VI. Les réseaux sociaux populaires :...........................................................................15A. Les réseaux sociaux professionnels : LinkedIn, Viadeo, Xing........................................................17B. Les 2 réseaux sociaux les plus utilisés : des connecteurs d'individus et de pensées..........18

1. Troisième pays le plus peuplé du monde .......................................................18

2. Un réseau social dans les nuages .....................................................................................20C. Les autres réseaux, encore plus de partage :........................................................................................22

1. Le partage de vidéo sur ............................................................................................................ 22

2. Les photos avec ........................................................................................................... 23

3. La music sur ...............................................................................234. Le partage de données :.................................................................................................................................. 24

D. Blogs : des réseaux indémodables.............................................................................................................24

VII. Les réseaux sociaux solidaires.............................................................................28A. Les premiers réseaux de solidarité...........................................................................................................30B. La solidarité à l’état brut................................................................................................................................31

1. World Wide Opportunities on Organics Farms (WWOOF).............................................................31

2. Dormir chez des « connaissances » .................................................................323. Voyager responsable : un bénéfice pour la société.............................................................................33

C. La collaboration, un bonne méthode d’évoluer...................................................................................341. Panel des sites collaboratifs.......................................................................................................................... 34

2. Un modèle d’élan collectif ........................................................................353. D’autres exemples de mutualisation de compétences.......................................................................36

D. Les réseaux à base écologique.....................................................................................................................371. L’équipe de Tinkuy............................................................................................................................................ 37

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2. Un réseau social d’éco citoyens ..........................................................38E. D’autres réseaux qui mettent en avant la solidarité..........................................................................39F. Réseaux sociaux et Développement Durable: constats.....................................................................41

VIII. ReWorld, site social solidaire complet ?.............................................................43A. Les outils :.............................................................................................................................................................44B. Les acteurs : stratégies et objectifs............................................................................................................46C. La géolocalisation des personnes et de leurs actions........................................................................48D. L’animation de communauté : le community management...........................................................49E. Le don de soi et de matériel..........................................................................................................................51F. Le système de points :......................................................................................................................................52G. La gestion des projets :...................................................................................................................................54

IX. Conclusion : les réseaux du futur..........................................................................55

X. Définitions :...........................................................................................................65

XI. Bibliographie mémoire.........................................................................................68

XII. Annexes..............................................................................................................72A. Ressources sur internet et la politique d’Alban Martin...................................................................72B. A chaque continent ses préférences :.......................................................................................................73C. Les Bretons d’Espagne....................................................................................................................................74D. Présentation PowerPoint sur les différents outils de Twitter......................................................80E. Comment j’utilise les différents outils sociaux : l’exemple d’un bloggeur................................93F. 7 choses que les réseaux sociaux apportent aux blogueurs............................................................95G. Compte rendu de la conférence à Mycoop sur l’entraide et les réseaux sociaux..................96H. Facebook, réseaux sociaux and Co : quelles stratégies aujourd'hui ?.....................................101I. Les différentes tâches d’un community manager..............................................................................103J. Internet et environnement : Dossier de présentation.....................................................................104

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IV. Présentation de reWorld :

Positionné au cœur des problématiques liées au développement durable, reWorld développe ses activités pour répondre aux enjeux environnementaux qui nous entourent et s’est donné comme but d’informer, sensibiliser et de former au développement durable.

ReWorld est convaincu de la nécessité d’un autre développement, un développement qui intègre des valeurs éthiques et environnementales nécessaires à la performance économique du monde de demain.

Pour cela, reWorld développe plusieurs ressources. La première est une plateforme de sensibilisation au développement durable pour tous : reWorld. Pro. Ce site propose un cycle d’E-formation optimiste qui permet à l’ensemble des collaborateurs d’une entreprise d’appréhender le développement durable. Grâce à cette formation ludique et interactive, chaque individu pourra très rapidement mesurer ses progrès et partager son adhésion pour agir aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle.

Former et sensibiliser : Grâce au cycle d’E-formation, proposé sur une page personnalisée du site, chacun a accès à des outils pédagogiques et utiles pour sensibiliser au développement durable. L’objectif est de faire progresser son niveau de connaissances sur des thématiques liées au développement durable.

Impliquer : Une plateforme dédiée à l’entreprise permet à chaque collaborateur de proposer des idées pour que l’entreprise devienne elle-même actrice du changement. Un module peut être mis en place pour que les collaborateurs votent ensuite pour les actions qu’ils jugent nécessaires de mettre en place dans l’entreprise.

Agir : En fin de cycle, ReWorld réalise un bilan des données recueillies et aide à analyser et structurer les propositions d’actions pour déterminer les stratégies développement durable à mettre en place.

ReWorld c’est aussi un portail d’information sur le développement durable : développement durable.com. Toujours dans une logique de sensibilisation, reWorld créé un portail indépendant d’informations quotidiennes de qualité, clair et concis sur les actualités économiques, environnementales et politiques liées aux problématiques du développement durable.

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Le site met en ligne quotidiennement de brèves notes et articles sur l’actualité locale, nationale et internationale, des sujets insolites ou encore des communiqués financiers, et met particulièrement en avant l’éco-acteur du jour (un annuaire est également disponible), tous liés au développement durable. Par ailleurs, developpementdurable.com propose chaque semaine des dossiers, diaporamas, Interviews et vidéos.

L’entreprise a racheté un site de troc, gchangetout.com. Ce site est la première communauté de troqueurs en France avec 110 000 membres inscrits. Le site permet d’échanger des biens et services de tout type qui sont répertoriés de manière pratique. C’est un outil nécessaire pour consommer autrement, utilisé par des particuliers depuis 2003. Une plateforme unique en France permettant de ne plus rien jeter, d’économiser en faisant un heureux et en contribuant à préserver la planète. Il s’agit d’un service entièrement gratuit permettant uniquement d’échanger et non de vendre.

Enfin arrive la création du réseau social reWorld.com sur lequel j’ai travaillé. ReWorld est un réseau social qui à vocation à réunir les associations, entreprises et particuliers autour de projets et de groupes de discussion. A plus long terme, il devrait accueillir les trocs qui se déroulent sur gchangetout.com et les collectivités territoriales qui ne sont pas encore inscrites dans le projet.

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V. Introduction :

Nous sommes entrés dans une ère où l'humanité s’engage dans une nouvelle histoire. Débarrassée de l'obligation de consacrer toutes ses forces à assurer sa survie (sauf pour certaines populations les plus démunies), elle a la possibilité de développer ses facultés à autre chose. Après le progrès spectaculairement rapide des techniques, on doit pouvoir assister au progrès tout aussi rapide de la culture et qui ne sera plus seulement réservée pour une élite.

« Et si, pour sortir de la crise, il fallait être capable d’innover au point de remettre en cause toutes nos habitudes économiques ? Si la survie de notre planète nous imposait une gestion commune mettant le profit au ban de la société ? Nous ne devons pas hésiter à envisager une totale mutation de notre société, optant pour une autogestion conviviale, sociale et égalitaire. Utopie réalisable ou impossible? »1.

Les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) peuvent être un formidable accélérateur de développement, à condition qu’une majorité y ait accès et d’en éviter les effets pervers… C’est un outil réel pour promouvoir le Développement Durable (DD) et assurer la protection de l’environnement sous réserve qu’elles soient maitrisés comme le montre le rapport gouvernemental datant de décembre 2008 sur les TIC et le DD.

Depuis sa création, internet s’est considérablement développé et offre de multiples possibilités. Les usages d’internet sont très divers, et varient d’une personne à l’autre en fonction de son éducation et de ses centres d’intérêts.

De plus en plus de possibilités sont offertes avec l’avènement d’internet : les échanges d’informations plus rapides, travailler sur un même projet à distance, éviter des déplacements inutiles…

En d’autre terme, Internet peut contribuer à moderniser la collaboration et défendre l’environnement au sein de la société. Il y a cependant certaines nuances à montrer, car tout objet à des effets pervers. Notamment, le télétravail, dans certains cas, peut mener à désociabiliser et surcharger les salariés plus qu’il n’assoupli leur mission.

L’essor des Nouvelles Technologies de l’Information et de Communication (NTIC) permet principalement de limiter certains transports et de contribuer à réduire notre impact environnemental en diminuant l’émission de certains gaz à effet de serre qui pollue notre atmosphère. De l’autre coté, on peut amener une critique à cela, car la consommation des ordinateurs n’a cessé d’augmenter avec la recherche des industriels pour nous fournir des ordinateurs toujours plus puissants. C’est ce que montre le tableau (ci-dessous) qui montre l’évolution de la consommation d’énergie des systèmes d’exploitation de Windows.

1 Les affranchis de l’an 2000, livre de Marie Louise Duboin publié en 1984 que je vous recommande fortement si vous ne le connaissez pas.

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Internet est une chance pour les pays en développement qui ont l’opportunité de le développer, c’est un moyen de communiquer et de partager beaucoup d’informations qui peuvent être utiles à l’expansion d’une société. De plus, l’accès à internet a été clairement inscrit dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Internet sert à beaucoup d’utilité, mais sa principale vocation est la connexion à distance entre individus, afin de favoriser les échanges et le partage, comme le montre la montée en puissance des blogs. Ils montrent l’intérêt que les personnes ont à informer de leurs expériences personnelles et professionnelles. C’est devenu le principal moyen d’échange d’information entre les individus qui peuplent la planète.

Sur Terre, l’expansion des civilisations numériques bat son plein avec près de 2 milliards d’ordinateurs connectés et plus de 4 milliards de téléphones portables. Cela peut être une base pour créer des richesses et limiter certains impacts, même si pour l’instant toutes les zones du monde sont touchées de façon inégale. Voir graphique ci dessous sur les usagers d’internet.

Je fais partie de cette génération (« Y ») qui est née avec cette technologie de l’information et internet et qui a donc plus de facilité à s’en servir. La génération Y, la génération du millénaire, ou encore digital natives correspond au jeunes nés entre 1979 et 1994 qui sont décrits comme étant interconnectés, inventifs, zappeurs et individualistes…

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Malgré, tout les bons cotés existants, une partie de cette génération s’est totalement coupée du monde réel et reste dans le monde virtuel. Complètement déconnecté de la réalité, elle en oublie l’importance des rapports à la terre et aux autres humains dans la vie réelle (In Real Life).

Les adjectifs les plus utilisés pour qualifier cette génération qui s’inscrit dans un contexte de globalisation sont : connecté, impatient, interdépendant, adaptable, mobile, multitâches.

Au cours de ma scolarité au collège, j’ai eu l’opportunité de faire partie d’une classe avec une option de cours sur les nouvelles technologies appliqués (NTA). Cette formation supplémentaire m’a permis de mieux maitriser les différents outils informatiques mis à notre disposition.

Au cours de mes stages précédents (contrôle de gestion au sein d’une entreprise et cartographie effectué au sein d’une agence d’urbanisme), j’ai pu m’apercevoir de la place prépondérante de l’informatique dans les organisations. On se sert des ordinateurs pour optimiser les ressources qui dépassent l’entendement humain et communiquer à l’intérieur de l’entreprise comme à l’extérieur. Il est devenu difficile d’envisager le développement d’une activité si on ne possède pas un minimum de technologie.

Certains types de matériel numérique ne sont pas obligatoires mais contribuent à améliorer la productivité, comme le téléphone et l’ordinateur. Des logiciels sont crées pour les entreprises pour faciliter le management de celles-ci. Par exemple, les Progiciels de Gestion Intégré (PGI ou ERP en anglais), permettent aux entreprises d’organiser au mieux leur activité en fonction des ressources disponibles dans les temps impartis. Il s’agit de créer une base de données de référence afin de bénéficier d’une gestion métier qui favorise la qualité et la traçabilité des données. Car toutes les données sont collectés et analysés pour avoir un système de production efficient adapté à la taille et au type d’activité.

Les contraintes environnementales engagent à réduire le plus possible les transports de matériaux et de produits manufacturés. D’autres outils sont utilisés pour permettre l’optimisation des déplacements, comme le système d’information cartographique qui va optimiser les kilomètres et rendre l’entreprise plus opérationnelle. En effet, l’essor des réseaux a introduit une capacité de coopération scientifique et technique, comme le montre Knowtex, le réseau social de la culture scientifique et technique. Cet essor permet également une meilleure productivité des ressources informatiques, comme l’illustre l’apparition de la technologie des grilles informatique (grids). Ces réseaux de distribution ont pour but de répartir une tâche entre plusieurs ordinateurs en réseau, à distance ou non.

« L’humanité aime à se structurer en réseaux. C’est une réalité qui participe de son existence. Depuis longtemps déjà, les réseaux organisent toute société, en territoires géographiques, culturels, politiques, religieux, sociaux, en diasporas, par proximité de pensée, convergence de vues, ressemblance. (…) Les TIC offrent aujourd’hui à tous les réseaux la possibilité d’une interconnexion permanente qui se nourrit surtout de l’échange. La société de l’information est pour sa part composé d’une superposition de réseaux, dont la particularité est qu’il est possible d’en être membre de multiples, en une approche presque schizophrène. Elle propose ainsi une liberté nouvelle, une réelle opportunité de travailler avec le monde entier… pour agir pour la planète ? »2

2 « Développement durable 2.0 : l’internet peut-il sauver la planète ?» Gilles Berhault

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La collaboration est devenu monnaie courante sur le « net ». Qui ne connaît pas l’encyclopédie Wikipedia qui vit grâce à l’apport ponctuel ou régulier d’informations par des spécialistes ou des particuliers intéressés par les sujets. Beaucoup d’initiatives de ce genre, dites Open Source, se sont développées au cours des dernières années afin de nous informer. Par exemple, le site Howtopedia, qui un site évolutif de type Wikipedia, est disponible en plusieurs langues et permet la coopération afin de faire connaître les meilleures pratiques dans certains domaines de la vie courante. Certaines de ces encyclopédies sont de véritables facilitateurs de vie.

L’économie de la connaissance est ouverte, internationale, simplifiée par l’adoption de langues communes et bientôt de traducteurs réellement efficaces. La connaissance est un stock de ressources renouvelables dont la capacité d’accès et la croissance sont aujourd’hui sans comparaison dans l’histoire de l’humanité, en particulier grâce à internet. Plus la connaissance est partagée et consommée, plus son stock augmente. Il s’agit d’une dynamique de croissance inversée par rapport à celle connue pour les ressources physiques. Cette abondance est une opportunité pour redynamiser l’économie, alors pourquoi s’en passerait-on ?

Make sense, ou comment aider les entrepreneurs sociaux est un exemple innovant. 2 jeunes sont partis à la recherche d’initiatives sociales à travers l’Inde, afin d’en faire la promotion au plus grand nombre via leur blog sur internet.

La culture d’internet est libertaire, comme le montre le développement de logiciel libre de droit (gratuit et diffusable à souhait) comme linux. Les changements de comportement, pour s’inscrire dans le temps, devront être motivés et partagés. La solution pourrait être d’investir dans une éducation fondée sur l’apprentissage de l’autonomie. Des outils technologiques démocratiquement accessible donnerait la capacité à vivre et à décider dans le complexe et dans l’incertain. Dans ce sens, les réseaux sociaux ont de l’intérêt, afin de diffuser à une large communauté les valeurs qui feront le monde de demain.

En effet, les réseaux sociaux peuvent ramener la collaboration et l’échange au sein de nos sociétés. On peut par contre émettre une limite quant à la taille optimale des réseaux, un nombre trop élevé de personnes dans le réseau ne permet pas d’échanger avec tout le monde. Cette remarque rejoint le travail d’une personne que j’ai rencontré qui travaille sur la taille optimale d’une Société Coopérative de Production (SCOP).

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Ce que j’ai pu observer lors de mes différentes recherches est qu’il existe aussi des limites environnementales à l'emploi de la technologie. L’utilisation de ces NTIC entraine une consommation toujours plus grande d’énergie. De plus, les matériaux utilisés pour la fabrication de ces technologies en sont une autre limite. Ils sont souvent très nocifs pour l’environnement s’ils ne sont pas traités après leur usage. Certaines des ressources nécessaires à leur fabrication rares et précieuses.

Un changement s’est opéré ces dernières années sur l’utilisation d’internet. Historiquement, les sites les plus visités de la toile étaient les sites pornographiques, mais depuis peu les réseaux sociaux sont passés en première position. C’est peut être le début d’un changement de mentalité qui s’opère concernant l’usage du web.

D’autres types d’usages évoluent avec internet. Le monde politique commence à s’intéresser de près aux échanges sur le web en créant leur propre réseau social. J’ai eu la chance de le remarquer auprès des écologeeks, la structure geek d’Europe Ecologie (EE). Leur réseau social propose des liens vers les différents blogs des militants d’EE, permet de partager du contenu et de le faire évoluer. Il est très intéressant et en pleine évolution même s’il y a des soucis avec la situation géographique des participants. Il n’aime pas encore que ceux ci soit mobile et ne permet pas de s’investir dans plusieurs régions.

Le web reste un des rares biais permettant d’avoir de nouveaux échanges plus informels et horizontaux. Suite à la crise financière, de nouveaux sites apparaissent grâce nouvelles possibilités du Web 2.0. Ils veulent proposer une manière de vivre autrement en se positionnant comme des alternatives à la crise du capitalisme. Chacun réseau crée sa place avec un modèle économique et des ambitions propres. Au final, il faut voir les modèles qui seront pérennisés, s’ils arrivent à s’inscrire durablement dans le paysage des réseaux sociaux.

Les réseaux, dits alternatifs, souhaitent replacer l’homme au centre des relations avec sa communauté, en créant de nouveaux liens sociaux plus respectueux et solidaires. On peut se demander si cela n’est pas juste un phénomène de mode, et si ces réseaux arriveront à se stabiliser sans être dépassés par une croissance trop rapide.

En clair, on peut se demander si le bouillonnement d’idées et d’innovation que permet le Web 2.0 favorisera véritablement un changement de société. Rien ne le prouve pour l’instant. Pour autant, on peut tout de même reconnaître que des initiatives sur Internet démontrent leur efficacité et leur pertinence par leur rayonnement mondial et éclectique.

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Il me semble important d’expliquer les différences entre Internet et le web avant d’entrer dans le vif du sujet, car ce sont 2 notions qui sont souvent confondues. Internet est l’infrastructure qui connecte des ordinateurs du monde entier. Son nom vient de réseaux interconnectés (réseau utilisant un protocole spécifique qui est la plupart du temps le TCP/IP). Le web utilise internet pour le transport des données, le web 2.0 le service qui permet d’échanger des informations pour un plus grand public (emails, sites web, services de nom de domaines, forums d’échange, téléphonie, partage de fichiers…).

Nous sommes entrés dans une nouvelle ère il y a 10 ans, avec un essor sans précédent de la technologie informatique et l’arrivée de l’Internet. Depuis, quelques années, nous voyons des innovations qui révolutionnent et révolutionneront notre manière de réfléchir et d’agir dans la vie de tous les jours.

Selon Catherine Trautmann, « Nul besoin d’avoir été millénariste à la fin du siècle passé pour nourrir à propos du XXIe siècle, et de la planète, les préoccupations les plus vives, accompagnées de la certitude qu’un profond changement est nécessaire… Le changement climatique et la pénurie de sources d’énergie fossiles, la crise alimentaire, à quoi l’on peut ajouter la crise financière et la perte de confiance dans les institutions démocratiques, témoignent de l’incertitude et de la complexité dans lesquelles il faut agir. » Par ailleurs, nous sommes aussi pleinement dans la réalité d’un monde qui voit ses limites démographiques et environnementales.

Le développement d’internet et de ses outils a déjà pris une place prépondérante dans notre vie quotidienne. Certains outils, comme le mail et la téléconférence permettent de réduire notre empreinte écologique sur la planète en évitant des déplacements inutiles. Par ailleurs, le DD investit maintenant différentes plates-formes du web (blogs, réseau sociaux) qui sont en général spécialisées sur une thématique bien particulière.

Les conséquences sont actuellement surtout visibles dans nos sociétés occidentales, car il existe encore une fracture numérique importante entre les pays du « Nord » et du « Sud ». En effet, l’accès à des connexions numériques varie énormément du lieu où nous nous trouvons, car la technologie ne s’est pas encore développée sur l’ensemble de la planète. De plus, les prix pour avoir accès au téléphone et à internet sont extrêmement élevés dans les pays qui sont les plus pauvres, alors qu’il serait justement souhaitable qu’ils aient un d’accès rapide à l’information afin de combler leur retard par rapport aux pays développés. Ce problème est en grande partie lié à la privatisation des opérateurs téléphoniques et d’internet. Il s’agit de biens qui devraient être accessibles à tous car c’est un enjeu d’intérêt collectif, qui pourrait contribuer à améliorer l’éducation par l’accès universel à l’information.

Or, si les politiques menaient un réel combat pour rendre ces technologies accessibles à tous, ils pourraient limiter la fracture sociale rapidement. La Finlande est un très bon exemple à suivre : elle a fait de l'accès au haut débit un droit fondamental avec une connexion minimale assurée de 1 Mbit/s aujourd'hui et de 100 Mbit/s d'ici cinq ans (96 % de la population en bénéficie et seulement 4 000 foyers en sont encore exclus). J’ai noté à cet égard une remarque qui me semble très réaliste d'un ministre des transports et des communications devenu célèbre, Suvi Lindén: « nous avons pris en compte le rôle d'Internet dans la vie quotidienne des Finlandais, les services Internet ne sont plus uniquement faits que pour le divertissement ».

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La problématique à laquelle je vais essayer de répondre est : les réseaux sociaux peuvent-ils apporter à la création d’initiatives éco citoyennes. Et implicitement je répondrais à la question que peuvent apporter ces initiatives au Web.

Des initiatives et des idées toutes autant innovantes se développent sur internet. Vous allez pouvoir retracer l’historique des outils qui se sont développés ces dernières années et pouvoir observer que les usages sont très différents. Une première partie sera consacrée à la présentation des réseaux sociaux, les plus connus de la toile, qui permettent de partager des informations. La seconde sera plus particulièrement dédiée aux réseaux sociaux solidaires, leur développement, leurs limites… La dernière partie sera plus particulièrement consacrée à la société reWorld, entreprise pour laquelle j’ai participé au développement de son site internet et qui se présente à ce jour comme un nouvel acteur complet des réseaux sociaux solidaires

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VI. Les réseaux sociaux populaires :

Le fondateur du programme TIC 21, Gilles Berhault, se demande lui, si la crise climatique et économique va imposer d’éviter 50% des vols aériens professionnels. Pour lui, « accélérer l’activité n’est pas prendre l’avion, la vitesse de la lumière c’est maintenant celle de la connectivité ». Cela devra d’abord passer par un changement progressif de mentalité, en effaçant les concepts de croissance et de Produit Intérieur Brut (PIB) qui sont devenu obsolètes. Il est nécessaire qu’il y ait une notion plus proche de la réalité, avec des indicateurs concernant l’environnement et le bien être. La Chine est peut être devenue la seconde puissance économique du monde, mais la plupart de ses habitants sont loin d’être riches et heureux.

Pour cela, il est nécessaire de créer des indicateurs plus généraux, car il n’y a pas que l’économie qui compte, et réinventer nos manières de vivre. Il faut créer de nouveaux liens, par exemple en diminuant les transports entre lieu de vie et de travail, en créant de nouveaux espaces d’activités (à inventer et développer en grand nombre) plus proches de nos lieux de vie. Ou encore arrêter de vouloir être propriétaire, et louer à l’industriel un ordinateur ou une voiture, ce qui permettra d’assurer une vie plus longue, grâce à une maintenance imposée.

C’est ce que l’on appelle l’économie de l’usage et qui est une étape importante pour se diriger vers l’économie durable. C’est une vraie rupture avec l’accumulation « rassurante »  de biens de consommation jetables que peut nous apporter internet et ses réseaux (ex : avec la musique en ligne au lieu d’acheter les Cds, on achète les morceaux qui nous plaisent sur internet, et d’autres nouveaux modèles qui se développent).

Internet est devenu un concurrent direct des autres médias que sont la radio et la télévision. La radio a d’ailleurs été récemment dépassée par internet en matière de découverte musicale, les nouveaux sites de musiques à la demande et la diffusion de clips sur les réseaux sociaux en sont pour beaucoup. La télévision est une manière très rigide de se faire informer. On ne peut pas mettre en pause un programme lorsque vous êtes dérangé ou faire de retour en arrière lorsque l’on a raté certains passages. C’est la raison pour laquelle les grandes chaines hertziennes se sont mises à la page en proposant leur service sur internet. L’autre part pris par internet à la télévision est dû au téléchargement parfois abusif de films et de séries ainsi que le visionnage en ligne (streaming).

Internet est en soi même un réseau informatique permettant l’accès mondial à des informations et qui repose sur une hiérarchisation des réseaux. Le réseau social regroupe un ensemble d'identités sociales telles que des individus ou des organismes reliées entre eux par des liens. Il se représente par une structure ou une forme dynamique de groupement social reliée entre eux qui permettent des interactions.

Cependant depuis quelques années nous voyons la création de beaucoup de réseaux sociaux différents. Il est souvent difficile de savoir quel est le réseau existant qui correspond le mieux à ses besoins, il varie beaucoup en fonction des pays (voir annexe B). Evidement tout le monde ne trouvera pas d’intérêt à aller sur certains réseaux car cela dépend avant tout des outils qui y sont proposés, des contenus, du graphisme et de la facilité à naviguer. Par ailleurs, il est devenu facile de partager tout type de contenu sur ces réseaux, et ceci à partir des pages internet que vous lisez. Vous pouvez retrouver des passerelles comme celles ci-dessous sur de plus en plus de sites web.

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La moyenne d’âge des personnes qui utilisent internet et qui s’inscrivent sur les réseaux est assez jeune mais à tendance à s’allonger. L’âge pour l’utilisation des réseaux sociaux dépend fortement du réseau, car tous n’ont pas les mêmes buts… (Voir diagramme ci-dessous)

Il est devenu très rare qu’une entreprise ou une marque n’aient pas sa page sur Facebook ou autre réseau internet. Sur pratiquement tous les sites il y a des raccourcis pour s’abonner directement à la page fan de leur Facebook. Les concepteurs des sites web ont même rajouté des outils pour partager facilement le contenu de certains sites sur les réseaux sociaux. Sinon il existe d’autres techniques, comme le module addthis (ci-dessous) sur firefox ou l’agrégateur de réseau Hootsuite, pour partager facilement tout contenu sur le web vers vos réseaux sociaux préférés.

Internet et les réseaux sociaux favorisent des relations horizontales, et permettent les échanges rapides d’informations incitant à l’usage de meilleures pratiques dans votre vie quotidienne … Cela favorise une économie complètement différente, comme le montre la création d’un nouveau métier qui n’existait pas il y a 2 ans : community manager. C’est un rôle très important pour une marque ou société qui désire communiquer au mieux sur ce genre de réseaux et gérer au mieux les interactions entre individus.

Il existe peu de données économiques sur les réseaux sociaux et internet s’agissant d’une économie assez informelle où les données restent bien souvent confidentielles. Mes recherches se sont focalisées sur les usages sociaux des réseaux qui me semblent les plus

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importants à connaître. Après une description des réseaux sociaux à vocation professionnelle, je poursuivrais sur l’utilisation des réseaux sociaux les plus connus en vous montrant les usages qui me semblent, à mon point de vue, les plus intéressants.

A. Les réseaux sociaux professionnels : LinkedIn, Viadeo, Xing 

De part l’environnement international qui est de plus en plus important, des réseaux internationaux à vocation professionnelle ont vu le jour sur la toile afin de faciliter les échanges entre différents pays. Ils sont destinés à mettre en contact les professionnels d’un même secteur entre eux ou des secteurs en liens avec leur activité.

LinkedIn est le réseau de ce type le plus utilisé dans le monde car il est entièrement traduit en plusieurs langues. Il se définit comme un réseau de connaissances qui facilite le dialogue entre professionnels. Viadeo, quant à lui, qui est un site français, sert principalement aux francophones et se développe surtout en Europe et dans les pays émergents.

Ce type de site s'adresse aux professionnels souhaitant augmenter leurs opportunités de business (recherche de nouveaux clients, partenaires ou fournisseurs…), gérer et développer leur réseau de contacts professionnels et accroitre leurs opportunités de carrière (être chassé, accroître leur visibilité). D'ailleurs, en France, depuis 2009, Viadeo et l'Association pour l'emploi des cadres (APEC) ont noué un partenariat après un test peu fructueux avec le réseau LinkedIn.

Xing qui s’est crée la même année que LinkedIn, à moins de personnes inscrites.  Dès le début, le site était disponible en plusieurs langues, ce qui facilitait les échanges internationaux, mais il ne s’est pas considérablement développé malgré les services de recrutement proposés aux entreprises. Il devait manquer à ce site, une vision d’un modèle économique durable, de la communication autour des produits proposés et une architecture du site qui soit pratique.

Les réseaux professionnels sont destinés à publier des offres ou des recherches d’emploi, informer de son parcours professionnel, partager des informations, participer à des groupes d’information spécifiques, se créer un réseau professionnel en fonction de ses intérêts.

Sur ce réseau je me suis mis en contact avec plusieurs profils intéressants. J’ai, par exemple été en contact avec le responsable du réseau des Bretons de Galice qui fait partie du réseau Bretons d’Espagne. Il m’a fourni des informations sur l’initiative de leur réseau qui a vocation à réunir tout les expatriés Bretons qui travaillent en Espagne (voir annexe C). A titre anecdotique ils ont crée un blog et font partie d’un réseau international, le Breizh Flag Trip Tour.

En passant, voici quelques informations sur le réseau LinkedIn :

Il a été créé le 5 mai 2003. Il a plus de 70 millions d’utilisateurs à travers le monde. Les membres de LinkedIn viennent depuis plus de 200 pays, depuis tous les

continents. LinkedIn est disponible en 6 langues – Anglais, Français, Allemand, Italien, Portugais,

Espagnol.

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Jeff Epstein, le responsable financier d’Oracle, a été embauché grâce à son profil LinkedIn.

80% des entreprises utilisent LinkedIn comme un outil de recrutement. Un nouveau membre s’inscrit sur LinkedIn chaque seconde. LinkedIn accueille plus de 12 millions de visiteurs uniques chaque jour. Les cadres des 500 plus grandes sociétés sont sur LinkedIn. Les recruteurs utilisent 1 à 20 profils LinkedIn.

Statistiques depuis les communiqués LinkedIn et SysComm International.

Concernant les autres types de réseau, que vous pourrez analyser plus loin, l’une des phrases d’un des directeurs de LinkedIn m’a semblé donner l’image la plus réelle des différents réseaux sociaux : « MySpace, c’est le bar, Facebook, c’est le barbecue au fond du jardin, et LinkedIn, c’est le bureau. » On pourrait la continuer avec les autres réseaux : YouTube c’est la télévision dans son salon, Twitter le SMS, Skype l’appel téléphonique et le blog, ton carnet intime. Chaque réseau a son utilité.

B. Les 2 réseaux sociaux les plus utilisés : des connecteurs d'individus et de pensées

1.  Troisième pays le plus peuplé du monde 

L’idée est née en 2004, avec un jeune étudiant, Marc Zuckerberg, qui a voulu organiser un réseau interne à son université (Harvard). Facebook permet à ses utilisateurs d'entrer des informations personnelles et d'interagir avec d'autres utilisateurs. Depuis le concept a beaucoup évolué et les outils de partage de l’information sont de plus en plus élaborés. Maintenant ce réseau est devenu international avec des traductions en plusieurs langues. Si Facebook était un pays, il serait le troisième pays le plus grand par sa population. Les chinois utilisent eux une réplique, Xiaonei. Pour montrer l’importance qu’ont pris les réseaux au cours des dernières années, Facebook se bat pour la 1ère place du site le plus visité au monde avec le moteur de recherche Google.

La courbe ci-dessous retrace l’évolution du nombre d’utilisateurs du réseau social. En effet, ce réseau compte aujourd’hui plus de 500 millions d’utilisateurs dans le monde et s’est développé de manière fulgurante.

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Si ce réseau est devenu si célèbre, si utilisé et de plus en plus copié mais jamais égalé ce n’est pas pour rien. Le réseau propose des fonctionnalités originales à ses utilisateurs :

une liste de ces amis, une liste d’amis en commun qu’il à avec d’autres personnes, l’appartenance à des groupes d’informations, un mur permettant aux amis de l'utilisateur de laisser de petits messages auxquels

l'utilisateur peut répondre, une page d’accueil résumant les dernières informations de l’utilisateur et de ces amis des événements auxquels participés un chat pour discuter avec tes amis en ligne Et encore beaucoup d’autres applications spécifiques.

Certaines d’entre elles rentrent dans les enjeux du DD. Par exemple, Market-Place accède aux objets qui sont vendus par votre cercle d’amis et même plus largement dans le monde. C’est une très bonne idée en soi-même de pouvoir revendre les objets qui ne nous servent plus et d’informer nos amis et leurs amis, même si en général notre cercle d’amis n’est pas toujours très proche géographiquement. De plus, des jeux en tout genre, comme Farmville, sont crées sur ce réseau pour occuper les gens et les faire rester sur le site.

Quelques chiffres pour montrer l’importance de ce réseau :

En moyenne, chaque utilisateur a 130 amis. Plus de 25 milliards de contenu (liens, news, articles de blogs, notes, photos…) sont

postés chaque mois. Plus de 300 000 utilisateurs ont aidé pour la traduction du site, à travers les

applications fournies par Facebook. Plus de 150 millions de personnes interagissent avec Facebook depuis un site

externe, chaque mois. Deux tiers des 100 plus gros sites américains et la moitié des 100 premiers sites

mondiaux ont intégrés Facebook. Plus de 100 millions de personnes sont actuellement actifs sur Facebook depuis leur

mobile. Ceux qui utilisent Facebook depuis leur mobile sont deux fois plus actifs que les

autres. En moyenne, chaque utilisateur est lié à 60 pages, groupes ou événements. Les utilisateurs perdent plus de 500 milliards de minutes chaque mois, sur Facebook.

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Il y a plus d’un million d’entrepreneurs et développeurs sur Facebook.Statistiques issues des communiqués Facebook.

Les interconnexions et les flux d’information sont très étendus comme le montre tous ces chiffres. Et de nouveaux phénomènes se développent sur cette plateforme comme les apéros géants qui sont des événements qui ont vocation à réunir tous les utilisateurs de Facebook d’une localité dans un espace précis. Le seul regret est que ce type de rassemblement n’est pas d’objectif spécifique ou de vocation, au contraire de l’apéro « vin et saucisson » qui voulait dénoncer l’islamisation du quartier. Ce genre de manifestation pourrait être attirant s’il s’agissait de réunir autour de valeurs solidaires et non de stigmatiser une communauté.

L’importance de se réseau ne permet donc pas d’éviter les controverses comme le respect de la vie privée des utilisateurs. Le logiciel utilise en effet les informations personnelles des utilisateurs afin d'introduire des publicités adaptées à leur profil et devrait bientôt vendre les informations livrées par les utilisateurs à des entreprises privées, comme c'est indiqué dans sa charte concernant la vie privée. Ce qui pose un problème d’éthique, car les utilisateurs sont sollicités pour des produits qui sont souvent loin d’être équitables et écologiques, mais plutôt favorisent la société de consommation irresponsable.

Cette charte indique par ailleurs que Facebook peut aller récolter des informations sur les membres à partir de sources extérieures comme les journaux, les blogs et d'autres sources sur Internet. Une personne qui a voulu montrer les possibilités de créer une base de données légalement à partir de Facebook a récolté les informations venant de plus de 100 millions de comptes qui n’avaient pas configuré leur paramètre de confidentialité et restaient donc visible à tous.

Cela n’empêche pas les acteurs plus informels à la recherche d’un réseau professionnel de venir s’inscrire et d’y participer ponctuellement. Au contraire, car des outils très pratiques et gratuits sont développés sur le réseau. Ceux-ci sont autant intéressants pour les entreprises et les associations même si elles n’arrivent pas à toucher leur réelle cible qui n’est pas forcément présente sur le réseau.

D’autres problèmes d’éthique se posent, par exemple à la suite de l'explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon (louée par la compagnie pétrolière BP). Un groupe s'est constitué sur Facebook réunissant presque un million de membres. Le 29 juin 2010, le groupe a été fermé sans aucun avertissement de la part de Facebook sûrement sous la pression du groupe BP. Cela a provoqué une avalanche de critiques à l'encontre de Facebook et de sa volonté de censurer le réseau social.

Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, aura bientôt 25 ans, il est potentiellement milliardaire et pour couronner son histoire, un film sort déjà. Il sera à l’affiche en octobre 2010 et sera consacré à l'aventure Facebook. Si vous êtes intéressé par le phénomène voici la bande annonce.

2. Un réseau social dans les nuages                     

Twitter est un réseau de microblogage, permettant aux utilisateurs de bloguer grâce à des messages courts (140 caractères maximum, soit une ou deux phrases). La principale différence entre Twitter et un blog traditionnel réside dans le fait que Twitter n’invite pas les lecteurs à commenter les messages postés mais crée juste des échanges entre eux.

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Ce réseau permet à l’utilisateur d’envoyer gratuitement des messages brefs, appelés tweets (« gazouillis »), par Internet, par messagerie instantanée ou par SMS. Le slogan d'origine de Twitter, « What are you doing? », le définissait comme un service permettant de raconter ce qu’on fait au moment où on le fait. Le site se veut simple, facile à comprendre et à utiliser.

Cependant avec l’apparition de certains sites pour raccourcir les URL des sites web, et qui laisse donc plus de place aux messages (ex : Bit.ly), Twitter prend donc un autre tournant en diffusant maintenant beaucoup d’informations. L’originalité de ce réseau réside aussi dans le fait que l’on peu choisir qui l’on veut suivre suivant les centres d’intérêt de chacun, grâce à un bref descriptif en haut à droite de la personne ou organisme tenant le compte.

En effet, quand on se connecte sur Twitter en tant que membre inscrit, on voit les tweets postés par ses abonnements, c’est à dire les personnes que l'on a choisi de « suivre ». Dans la traduction française de l'interface, un "follower" est appelé abonné, un "following", abonnement. Les personnes suivies ne sont pas obligées de suivre en retour cette même personne. Chacun garde la liberté de créer les connexions qu’il désire en fonction des personnes et de leur centre d’intérêt.

Une personne souhaitant garder l’anonymat de ses messages peut choisir de les rendre privés, visibles uniquement après validation d'une demande d'ajout à la liste des abonnés. Ce n'est pas le mode par défaut de Twitter et il n'est pas vraiment dans l'esprit d’origine. Son existence n'est pas connue de tous les utilisateurs car certains utilisateurs déclarent avoir quitté Twitter parce qu'il est impossible de rendre ses messages privés.

Ce site a gagné son image par la rapidité de diffusion de ces messages avec la fonction retweet. Ce bouton permet de rediffuser très rapidement un message à sa liste d’abonnés en cliquant sur la droite du message. C’est grâce à cela que des informations ont pu faire le tour du monde en moins d’une minute. Il existe plusieurs exemples pour illustrer la rapidité de la circulation de l’information. Par exemple, l’annonce du séisme en Haïti a été annoncée en premier sur Twitter.

Il y a eu aussi l’amerrissage à New York, avec une photo capturée à partir de son téléphone par un homme qui était à proximité de l’accident et qu’il a diffusé par l’intermédiaire du réseau à travers le monde. Ce genre d’information fait rapidement le tour de la toile et dépend de l’importance que chacun voit dans les messages de ces followings.

En général, Twitter est utilisé en complément de blog ou d’autres sites pour diffuser les informations récentes du fait de la facilité à agréger les flux. Une autre particularité de Twitter est l’importance de tous les sites internet qui se développent en parallèle, par exemple de site pour partager de photos (twitpic) et les diffuser sur le réseau, d’autres pour valider son identité... (Voir annexe D).

Par ailleurs, c’est un réseau de plus en plus utilisé par les personnes et les organismes pour faire leur promotion, partager leur opinion avec leurs abonnés, rechercher et discuter (voir diagramme ci dessous).

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Cependant il est nécessaire de limiter l’utilisation de Twitter. Suivre un trop grand nombre de membre rend impossible la récolte de tous les messages. Cela est plus concevable si l’on dispose de peu d’abonnement, et encore cela dépendra de la vitesse à laquelle les personnes auxquelles vous êtes abonné « tweet ». Ce réseau constitue un très bon système de veille si on apprend à s’en servir d’autant plus qu’il existe beaucoup d’outils pour l’optimiser (par exemple Hootsuite qui permet de relier ces comptes venant de différents réseaux sur une même page web). Un système de listing permet d’ordonner des catégories, en fonction de critères communs, avec les membres qui nous intéressent. Il n’est pas toujours facile de ranger les personnes qui ont divers centres d’intérêts selon un seul critère, mais cela est plus facile lorsqu’il s’agit d’organismes.

Twitter est un service gratuit et sans espace publicitaire, sauf au Japon. Ce site ne génère donc pas de revenu et arrive à vivre sans car il nécessite que très peu d’investissement au regard de la structure minimaliste dans laquelle il évolue. Quelques données sur Twitter :

Plus de 300 000 nouveaux utilisateurs s’inscrivent sur Twitter, chaque jour. Il y a actuellement 110 millions d’utilisateurs sur Twitter. Twitter reçoit 180 millions de visites uniques chaque mois. Il y a plus de 600 millions de recherches chaque jour. Twitter a commencé comme un simple service pour envoyer des SMS. Plus de 60% des utilisateurs habitent hors des Etats Unis. Il y a plus de 50 000 applications basées sur Twitter. Twitter a donné un accès à tous ses tweets à la Library of Congress. Plus d’un tiers des utilisateurs accèdent à Twitter depuis leur mobile.

Statistiques depuis les communiqués Twitter et la Chirp Conference.

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C. Les autres réseaux, encore plus de partage :

1. Le partage de vidéo sur  

Plusieurs réseaux ont été crées pour partager et diffuser spécifiquement du contenu sur le web, dont le plus connu pour le partage de vidéo, YouTube. Crée en 2005, YouTube a été racheté par google l’année suivante. Les utilisateurs de ce réseau peuvent y poster leur vidéo personnelle et visionner les vidéos déjà présentes sur le site. L’objectif est ici de rendre des vidéos accessibles au grand public. YouTube a rendu possible pour n’importe qui ayant une connexion internet de poster une vidéo en quelques minutes sur un site qui a une notoriété internationale.

Les vidéos que l’on peut rencontrer sur ce site peuvent être des vidéos clip de chanson, des petits films ou des longs métrages (mais coupés en plusieurs parties), des vidéos amateurs ou des vidéos semi-professionnelles pour faire passer des messages (politique, associatif ou entreprise). On peut trouver aussi des vidéos à vocation éducative et informative, comme celle-ci qui a été montée par une association. Ces vidéos peuvent aussi bien exposer des situations exemplaires ou scandaleuses de part le monde.

D’autres sites de ce genre existent, Dailymotion qui reprend le concept de YouTube a été crée par une entreprise française. Elle offre aussi un service d'hébergement, de partage et de visionnage de vidéo en ligne. Dailymotion a permis à plusieurs artistes de percer : la musique de Kamini, Remi Gaillard et ses vidéos « c’est en faisant n’importe quoi qu’on devient n’importe qui », les parodies de Mozinor et le groupe de « la chanson du dimanche   ». Le terme de « buzz numérique » est utilisé pour définir cette arrivée de nouveaux talents, découverts par Internet. Des sites récents copient l’idée, comme Toppeo qui vient de se lancer mais qui aura du mal à s’imposer si rien de nouveau n’est proposé. Vimeo, quant à lui, est un sérieux concurrent car il se pose en véritable réseau social avec des catégories, des groupes, des chaines, des contacts, des messages...

En effet, il est maintenant possible de créer des chaines par créateur. Tel, les partis politiques qui y ont crée leurs propres chaînes. Les vidéos sont rangées par mots clefs et catégories. Quelques chiffres sur YouTube :

La première vidéo, nommée “Me at the Zoo”, a été chargée sur le site le 23 avril 2005. En juin 2006, plus de 65 000 étaient uploadées, chaque jour. YouTube accueille plus de 2 milliards de visiteurs chaque jour. Chaque minute, 24 heures de vidéo sont uploadées. 70% des utilisateurs utilisent la plateforme américaine. Plus de la moitié des utilisateurs ont moins de 20 ans. Il vous faudrait plus de 1 000 ans pour regarder toutes les vidéos actuellement sur

YouTube. YouTube est disponible dans 19 pays et 12 langues. 20% des vidéos uploadées sont des clips de musicaux. YouTube utilise le même volume de bande passante utilisé par tout l’internet en 2000.

Statistiques depuis les communiqués YouTube.

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2. Les photos avec 

Flickr est un site web, disponibles en 7 langues, de partage de photos et de vidéos gratuites (durée maximum de 90 secondes), cependant certaines fonctionnalités sont payantes. En plus d'être un site web populaire auprès des utilisateurs pour partager leurs photos personnelles, il est aussi souvent utilisé par des photographes professionnels. Ce site propose des téléchargements payants avec un certain nombre de téléchargements autorisés par mois. Il est davantage basé sur le téléchargement et le classement des photos qu’à ses débuts. En 2010, le site hébergerait plus de 4 milliards de photos.

Ce site à un modèle économique qui fonctionne plutôt bien. Un utilisateur d'un compte gratuit peut envoyer 100 Mo par mois et 2 vidéos. Dans le cas où l'utilisateur envoie plus de 200 photos sur son compte, seules les 200 dernières photos seront accessibles les autres lui seront cachées. Ce système sert notamment à faire passer l'utilisateur à un compte pro. Car au bout de 90 jours d'inactivité, le compte sera supprimé. Alors pour ceux qui veulent créer des albums photos pour partager avec leur famille, autant se créer un compte payant, ou utiliser Facebook qui garde les données même après la suppression de votre compte.

Flickr permet aux utilisateurs de classer leurs images en leur associant des mots-clés (ou tags), qui peuvent être ensuite utilisés pour des recherches ciblées. Il est aussi possible de géotagger (ou géolocaliser) les photos ; les membres placent alors les photos sur un planisphère. Il existe une carte mondiale avec toutes les photos géolocalisées publiques. Une autre solution consiste à faire une recherche par ville ou pays pour consulter l'une des 100 000 fiches (ou lieux) mises à disposition des internautes. Il est possible d’effectuer des stockages, aussi bien publics et que privés, qui peuvent être répertoriés. En effet, plus besoin de partir à travers le monde pour avoir de superbes photos qui vous font rêver.

3. La music sur 

MySpace est un site Web de réseautage social fondé aux Etats-Unis qui ressemble à s’y méprendre à un blog. Il met à la disposition de ses membres un espace personnalisé, permettant de présenter diverses informations personnelles et d'y faire un blog. Il est surtout connu pour héberger de nombreuses pages internet de groupes de musique et de DJs qui y entreposent et présentent leurs compositions musicales.

Les pages MySpace de certains musiciens sont plus visitées que leur site officiel, et certains éditeurs conseillent même à leurs artistes de ne pas créer de sites officiels mais plutôt une page MySpace. Les avantages perçus sont une grande réactivité et visibilité, grâce à la facilité pour annoncer les concerts et lancer des invitations, mais aussi pour rester en contact entre musiciens. C’est un outil très facile pour se mettre en contact avec les artistes qui nous intéressent par leurs opinions ou tout simplement par leur univers musical.

4. Le partage de données :

Slideshare nous donne la possibilité de trouver des présentations de type « Powerpoint » sur les sujets qui vous intéressent, déposés au préalable par le créateur. Vous pouvez donc

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partager les présentations que vous avez faites qui vous paraissent originales pour en faire profiter une large communauté. Ces diaporamas sont téléchargeables à titre personnel par n’importe quel membre. Scribd est le même type de site pour les documents PDF.

Calaméo est un site pour partager ses publications (PDF, Word, Excel et PowerPoint). Il permet au gens de diffuser leurs documents sans en perdre le copyright. Soit les documents sont disponibles à la consultation sur le site ou partager sur d’autres sites via le réseau sans pour autant être téléchargeables à des fins personnelles. Certains magazines y publient leur numéro laissé en libre consultation pour les personnes qui seraient intéressées et qui connaitraient le site. Cela permet de faire connaître ses productions sans qu’il soit possible de les copier.

Foursquare est un outil de réseau social, de jeu et de microblogging qui permet à l’utilisateur d'indiquer où il se trouve et de rencontrer ainsi ses contacts. L'aspect ludique vient du fait qu'il est possible d'accumuler des badges relatifs à des lieux spécifiques un peu comme les autocollants des années 70 et de recommander des lieux à ses amis. L’aspect pratique réside dans l’utilisation de la géolocalisation et donc le fait de voir ou se trouve vos contacts à chaque moment. Ce concept innovant pour les marques surtout, date de 2009 et nous vient bien sur des Etats Unis qui sont plus présents sur le contrôle des positions géographiques à des fins marketing... (Lire l’article sur les dangers de la géolocalisation)

Les statistiques estiment à plus d'un million le nombre d'utilisateurs de Foursquare. Le concept est beaucoup plus populaire aux Etats-Unis en raison des commerces qui adhèrent au système de récompense. Les marques y sont beaucoup plus présentes, marketing oblige, et offrent des cadeaux attrayants aux personnes les plus actives dans le lieu ou elles se situent. Les avantages sont avant tout donnés aux « maires », c’est à dire aux participants les plus assidus à un endroit donné. On gagne des points à chaque fois que l’on change d’endroit, plus on va à un endroit plus on a de chances de devenir « maire ».

D. Blogs : des réseaux indémodables

Pour finir, je vous présente un des plus vieux outils du web qui a permis de se constituer des réseaux d’information : le blog. C’est un site web constitué par des articles nommés billets qui sont accumulés et souvent présentés par antéchronologie (les plus récents en premier). Ces articles sont écrits par des personnes physiques qui désirent partager leur information sur des sujets qui leurs tiennent à cœur. Ce genre de site ressemble à un journal intime ou les gens qui lisent les articles peuvent donner leur avis en commentant en bas de page.

Les bloggeurs et bloggeuses postent le plus souvent du contenu textuel qui peut être enrichi de liens hyper texte et d’éléments multimédia. Sur la forme, les blogs peuvent être très variés, grâce à la multitude d’outils qui sont mis à disposition des bloggeurs. On retrouve donc dans la blogosphère des videoblogs (forme audiovisuelle), des weblogs (forme littéraire), des bdlogs (forme graphique), des photoblogs (publication d’images) et des audioblogs (forme sonore).

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Le phénomène connaît son succès grâce à une grande facilité de publication, une grande liberté éditoriale et une grande capacité d'interaction en temps réel avec le lectorat. Par ailleurs, le nombre de lecteurs d'un blog varie bien plus rapidement que le nombre de lecteurs d'un livre. En effet, de par la force et la rapidité des échanges sur le Web, un blog peut devenir célébrissime, au sein de la communauté à laquelle il appartient, en très peu de temps.

Le blog est généralement créé par le bloggeur lui-même. Cependant, il existe différents sites permettant d’héberger un blog avec une charte graphiques prédéfinie par fournisseurs. Par exemple, Skyblog et Over-blog sont des moteurs de blogs qui fournissent ces services. Mais d’autres entreprises créent aussi leur plateforme de blog comme le journal Le Monde. D’autre part, les blogs intègre un flux RSS de façon à leur permettre de tenir à jour leur lecture de manière rapide au moyen d'un logiciel appelé agrégateur. En général, les bloggeurs se connaissent entre eux et créent des passerelles entre leurs différents sites par des liens. L'ensemble des liens vers d'autres blogs présentés par un bloggeur sur son carnet Web, sont souvent présentés sur une page dédiée ou sous forme de menu latéral sur la page principale. Cependant, cela n’empêche que les bloggeurs sont très présents sur les réseaux sociaux car cela leur apporte plus de flux vers leur blog (voir annexe F).

Quelques chiffres sur l’utilisation des blogs :

77% des internautes lisent au moins un blog. Il y a actuellement plus de 133 millions de blogs recensés par Technorati. 60% des bloggeurs ont entre 18 et 44 ans. Un bloggeur sur cinq met son blog à jour quotidiennement. Les deux tiers des bloggeurs sont des hommes. 14% des blogs sont gérés par des entreprises. 15% des bloggeurs passent plus de 10 heures par semaine à bloguer. Plus de la moitié des bloggeurs sont mariés, ou ont des enfants. Plus de la moitié des bloggeurs ont plusieurs blogs. Les bloggeurs utilisent en moyenne 5 sites sociaux pour faire partager leurs écrits.

Statistiques depuis the State of the Blogosphere 2009, par Technorati.

Skyblog (Skyrock blog maintenant) existe depuis plus de 10 ans et ressemble plus à un réseau social qu’un blog en tant que tel. Les utilisateurs utilisent cet outil comme moyen de rencontrer d’autres personnes, se créer un réseau d’amis et pas nécessairement pour faire des échanges d’informations. On peut tout de même observer certains groupes qui se sont créés pour aider, comme KOHOP le réseau collaboratif de coca cola crée sur Skyblog. Ce mini réseau a été crée en 2009 et comptabilise aujourd’hui plus de 20 000 amis. Par exemple un jeune apprenti forgeron voudrait recréer un village médiéval en Bretagne, mais sans aide, seul il n’y arrivera pas… Kohop permet de créer un projet et d’y mettre les besoins, si on les connaît, pour finaliser celui-ci. Le Kohop et les blogs me permettent d’ouvrir vers d’autres genres de réseaux sociaux, les réseaux d’entraide comme sur le covoiturage.

De plus en plus de réseaux sociaux développent leurs propres applications, vous faisant rester encore plus longtemps sur le site. Par exemple, Facebook développe ses propres jeux et permet donc aux internautes qui recherchent ce genre de divertissement de passer plus de temps. D’autres réseaux sociaux développent des applications plus utiles en créant des passerelles entre les réseaux, comme c’est le cas avec Twitter et les réseaux professionnels. Ces applications complètent et concèdent à donner une meilleure image à ces réseaux. C’est

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aussi ce qui se passe sur les réseaux sociaux dits solidaires qui développent chacun de nouvelles applications toujours plus innovantes les unes que les autres.

Mais quelles sont les réelles attentes des réseaux sociaux ? Voir diagramme ci-dessous

Le fait d’être sur les réseaux sociaux n’est pas un objectif en soi-même, c’est un moyen de parvenir à son but. Le web 2.0 apporte une réponse à la question de l’action individuelle face à des enjeux globalisés. L’échange et le partage d’information de masse contribue à faire évolué notre éducation. Les réseaux sociaux facilite les rapports avec la notion « penser global, agir local » que prêche les acteurs de l’environnement et du DD. Ces nouveaux espaces de communication sans frontière facilitent la rencontre entre les individus et proposent des solutions d’actions et des contenus personnalisés.

Il offre aussi aux associations, aux ONG, et plus généralement à tous les porteurs de projets environnementaux, de déployer leur communication et leurs actions auprès de leurs adhérents. Il permet d’agir sur la scène politique mondiale en communiquant au grand public sans passer par le contrôle des médias traditionnels. Cependant, ces lieux matérialisent les enjeux de pouvoir puisque certains dirigeants politiques peuvent faire fermer des « sites qui dérangent ». Les réseaux numériques offrent aux militants de nouvelle forme d’activisme, qui leur permet de rester indépendant de toute organisation.

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« Aujourd’hui le web offre une véritable chance pour les associations environnementales ainsi que pour les citoyens qui souhaitent s’engager pour le développement durable. Facebook, Twitter, YouTube, les blogs et beaucoup d’autres ressources des médias sociaux sont devenus une partie intégrante de notre vie sociale. En fait, depuis quelques années, la façon dont nous communiquons a changé. »3

Il y a 10 ans, nous n’aurions jamais imaginé qu’un sénateur pouvait perdre des élections parce qu’il avait été filmé en train de traiter de « macaque » le cadreur afro-américain. C‘est pourtant ce qui c’est passé pour le sénateur Allen, en Virginie, car sa vidéo a été vu par des dizaines de millions de personnes sur YouTube. Il s’est passé la même chose avec le referendum pour la constitution européenne, qui a fait beaucoup parler de lui sur la blogosphère française. Pour plus d’information sur l’utilisation des réseaux sociaux se référer à l’annexe E.

3 « Systèmes d’information et développement durable » sous la direction de Philippe Tassin

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VII. Les réseaux sociaux solidaires

« Aujourd’hui émerge un « citoyen du monde », avec des identités multiples individuelles et collectives, dans une communauté globale interconnectée, enrichie à la source d’un imaginaire collectif et d’une conscience à la fois lucide et responsable. Au point qu’un nouvel esprit constructif s’est déjà lancé à l’assaut du globe, étendant ses communautés à la recherche de systèmes universels et de futurs possibles. C’est un « écosystème global » où tout est lié et interdépendant, à partir duquel un état de conscience nouveau peut s’épanouir. Une vision utopique ? Sans doute la seule méthode pour faire changer le monde. L’humanité peut-elle dépasser ses peurs ? S’autoriser enfin à se projeter sereinement, dans une vie nouvelle et connectée sur la nature ?»4

Internet est un outil qui offre une multitude de réponses à nos questions et qui nous sert maintenant à mettre en relation des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêt ou simplement des points communs. C’est ce que l’on peut apercevoir sur les réseaux sociaux en général et sur des réseaux plus particuliers qui servent à créer de la solidarité et de l’entraide entre personnes. L’outil internet favorise-t-il le développement d’usages allant dans le sens d’une plus grande solidarité entre humains, de plus d’équité ou d’un sens plus élevé de la citoyenneté ?

L’essor généralisé des réseaux, rendu possible par le développement des TIC, offre désormais des possibilités nouvelles d’interactions, de coopération et de solidarité, qui sont autant de clés pouvant permettre de donner corps à l’idée de développement durable. Il s’agit de diminuer les impacts de l’homme sur la planète… et pour cela, de s’informer, d’échanger, de communiquer, d’éduquer au développement durable.

Les réseaux sociaux solidaires d’un nouveau genre se multiplient, sur le net à une vitesse impressionnante, en surfant sur la vague de la crise économique et écologique. Ils n’ont certes pas tous le même modèle de développement et fonctionnent de différentes manières en fonction des moyens qui leurs sont alloués. Des réseaux qui prônent une solidarité nouvelle existent déjà depuis quelques années, leur nom est connu à travers le monde. Ces réseaux là comme celui du CouchSurfing ont obtenu une renommée mondiale grâce aux échanges qui se sont produits grâce à leur plateforme.

En particulier, internet transforme la vie des citoyens, leur donnant un accès plus direct et plus facile à la vie de proximité et permettant ainsi de réduire les déplacements et donc la pollution. Il peut aussi être le vecteur de bonnes pratiques et de gestes citoyens, à condition que chacun devienne plus responsable. Tous les outils sont disponibles sur internet pour agir de manière plus solidaire, plus écologique (si on a la volonté tout est possible). Le web donne à tout type d’acteur la possibilité de s’investir dans le sens du développement durable, au sein de son lieu de travail comme de son domicile.

En entreprise, des offres logicielles apparaissent, sur la base de technologies web 2.0, wikis et réseaux sociaux, permettant la collaboration des acteurs sur un mode de projet. C’est ce qui renforce les échanges d’informations et pourra être à la base d’une meilleure collaboration à l’avenir. Grâce à certains outils il est possible de fournir des contenus enrichis par les

4 « Développement durable 2.0 : l’internet peut-il sauver la planète ? » Gilles Berhault

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expérimentations de chacun et d’arriver à des bases de connaissances partagées formant un socle de connaissances durables et évolutives pour la vie dans l’entreprise.

La conséquence directe d’applications technologiques développées pour la gestion des modes de transport est, non seulement sociale avec l’amélioration des services de transports, mais aussi environnementale. C’est ce que l’on peu voir avec les multiples sites de covoiturage qui se développent. Mais il serait tout aussi utile d’améliorer, par des applications connectées, l’offre de transport public pour attirer plus d’usagers, qui choisissent ainsi un mode de transport durable.

Le raz de marée du 26 décembre 2004 a marqué un tournant dans l’usage d’internet à des fins solidaires. Certaines ONG, comme la croix rouge, ont réagi très rapidement en publiant des dossiers d’informations et en mettant en place une collecte de dons. D’autres ont été plus lentes, ce qui permet de constater qu’internet permet une très grande réactivité, mais encore faut-il que les organisations et les hommes qui les constituent la mettent en œuvre.

Plus que jamais, la maitrise de l’information est au cœur d’une démarche de développement durable : il faut rassembler les informations pertinentes pour réduire les impacts et offrir de nouveaux services individualisés. Après les réseaux sociaux généralistes (Facebook, MySpace…) et les réseaux sociaux professionnels (Viadeo, LinkedIn…), voici les réseaux sociaux solidaires (ci dessous, les blogs et sites participatifs francophones qui parlent d’économie sociale, de développement durable, d’écologie, d’entrepreneuriat social, de communication responsable…).

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A. Les premiers réseaux de solidarité

La notion de réseaux sociaux solidaires est très vaste et regroupe des supports qui peuvent être très différents. Un réseau très original et qui date de 2002 et ne coute rien car il utilise un outil très simple : le mail. Il s’agit de l’auberge de la solidarité qui diffuse par l’intermédiaire d’un mailing liste les différentes annonces d’offres, de recherches et d’informations. C’est une manière très simple d’organiser l’entraide. J’y suis abonné depuis quelques mois et j’ai pu prendre connaissance de choses intéressantes et de participer à quelques évènements.

L’auberge fait circuler des informations sur les actions d’associations (inscrites ou par l’intermédiaires de sympathisants), des dons d’objets de particuliers ou d’associations, des propositions d’emploi et de stage, des pétitions, des événements solidaires (film, festival, manifestation….). Cette liste regroupe beaucoup de bénévoles venant de différentes associations et des particuliers intéressés par la solidarité. Vous trouverez plus d’information sur l’annexe E et en vous inscrivant à la liste en envoyant un mail à [email protected].

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Représentation 1 : réseau social en 3D

En partant dans un autre registre pour continuer à garder des liens solides en créant son propre réseau, Ning est apparu en 2005. Ning est une plateforme en ligne permettant de créer et personnaliser son propre réseau social de manière simple et pratique, sur la thématique que l’on désire. Ning rend possible aux amateurs de créer un réseau social sur l’URL que l’on veut mettre en avant et tout cela très facilement. Tous ces réseaux sont donc créés suivant la même architecture, permettant de relier vers des blogs certaines informations, créer des groupes et informer sur des évènements...

Cette forme de réseau permet d’avoir un meilleur référencement lié au nombre de pages qui sont indexées sur le web. Il existe donc de multiples réseaux dans le réseau, ce qui rend possible la participation à plusieurs réseaux en même temps. On peut trouver beaucoup de réseaux basés sur le modèle Ning, qui offrent des possibilités variables en fonction de ses centres d’intérêts.

Voici ceux qui reprennent la thématique du développement durable : web2solidarité.org, communauté novae, DDnetwork, la tribu des éco citoyens. Le WWF a même créé sa communauté grâce au réseau Ning, planète attitude, qui d’ailleurs est très bien animé, des actualités sont postés régulièrement.

Un pratique aussi vieille que l’humanité s’est remise au goût du jour grâce à internet. Il s’agit du don. Sur le site britannique, freecycle.org, les habitants d’une même ville donne les biens dont ils souhaitent se débarrasser et ceux qui en ont besoin peuvent les récupérer. Ce système existe aussi en France, les villes de taille plus importante permettent d’avoir une communauté plus large et donc plus d’échange. Ce réseau fonctionne comme l’auberge de la solidarité, en proposant de souscrire à un mailing liste en fonction de votre ville. Freecycle s’appui uniquement sur le don et, qui plus est mais pas des moindre pour limiter notre impact, un don de proximité. Le principe est souvent le même, l’internaute dépose une annonce pour les objets dont il n’a plus besoin, et peut par ailleurs trouver gratuitement d’autres objet, depuis la cage à hamster jusqu’au canapé.

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B. La solidarité à l’état brut

1. World Wide Opportunities on Organics Farms (WWOOF)

Le WWOOF est un réseau mondial d’opportunité dans des fermes biologiques. Ce réseau, né dans les années 1970, met en contact des gens qui recherche à voyager, à être aidés et vivre simplement. Il rassemble des fermiers du monde entier qui accueille chez eux des voyageurs, leur offre le gite, le couvert et une formation à l’agriculture biologique en échange de leur participation au travail de la ferme. Ce système international s’est naturellement converti au web.

J’ai eu l’occasion de participer à une expérience de ce genre dans une ferme près de Shannon en Ireland. Ce fut très enrichissant d’un point de vue culturel, social et écologique. J’ai rencontré un jeune qui était arrivé il y a 2 ans pour faire du WWOOFing pour deux mois et qui en fin de compte y est resté.

Le WWOOFer partage le quotidien de ses hôtes. Cela lui permet de découvrir un autre lieu, une autre manière de vivre. Il va y rencontrer des gens qui savent vivre simplement en se montrant responsables face à la nature. Durant son séjour, les WWOOFers vont apprendre à travailler la terre pour leur hôte. En échange ils sont logés, nourris et blanchis.

Les volontaires du WWOOF ne reçoivent normalement aucune forme de paiement ni d'aide financière. Les hôtes offrent la nourriture, l'hébergement et les occasions d'apprendre, en échange d'une assistance en maraîchage, d'activités de jardinage, ou tout travail agricole. D’une manière générale, il s’agit de travailler ensemble, avec une répartition des différentes tâches qui changent suivant l’environnement, au fil des jours et du temps.

Pour le Farmer, faire du WWOOFing, c’est un moyen d’obtenir de la main d’œuvre à moindre coût et de la compagnie avec qui partager des moments conviviaux. Il partage avec les WWOOFers une certaine culture présente naturellement dans son milieu. Ces fermiers sont en général en harmonie avec leur environnement. Ils prennent soins des êtres vivant qui les entourent et des paysages.

Le rôle des organisations WWOOF est de créer le site web qui sert à mettre en contact les voyageurs avec des hôtes. Ils maintiennent un rôle de superviseurs et sont capables de jouer les médiateurs s'il arrive le moindre problème. Les hôtes s'engagent à offrir un accueil chaleureux et amical et partager leurs expériences et leur connaissance sur des méthodes d'agriculture ou d'élevage biologique.

Concrètement, les sites qui organisent le WWOOFing présentent un carnet d’adresses établi en général par pays et qui sont accessibles après avoir payé une cotisation. Cet organisme fonctionne comme une association, il est donc toujours intéressant pour eux de leur faire part de nos observations éventuelles sur la gestion des fermes. Car il est difficile pour les gestionnaires de vérifier toutes les fermes. Si elles ne correspondent pas à l’éthique du concept il est donc préférable d’en faire part.

Nombreuses sont les rumeurs assimilant le WWOOF à du travail au noir, notamment dans le cadre de la législation française. En France, pour qu'une activité puisse être assimilée à du travail, il faut qu'il y ait, d'une part, une contrepartie en bien ou en nature (gîte et couvert par exemple), et, d'autre part, un rapport de subordination. Or cela n’est pas le cas, la subordination n’est pas une méthode utilisée par le WWOOF.

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Les WWOOFers sont en général des étudiants aux ressources limitées qui utilisent ce temps pour prendre des vacances tout en travaillant un minimum. On y trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture bio (dont des étudiants en agronomie, ou de futurs agriculteurs) ou le jardinage bio pour eux-mêmes.

Le WWOOF c’est surtout un moyen de voyager et d’avoir de vrais rapports humains dans son lieu de vacances et tout cela sans rapport marchand, juste en échangeant des services contre un lit et de la nourriture.

2. Dormir chez des « connaissances »

Le CouchSurfing est un moyen de voyager d’une ville à l’autre sans dormir à l’hôtel mais en dormant chez des gens qui peuvent vous recevoir chez eux. Le terme de « CouchSurfing » est un anglicisme que l'on pourrait traduire par le fait de « passer d'un canapé à l'autre ». On pourrait y voir également une allusion au surf sur internet pour trouver un canapé où dormir.

Avec plus de 2 000 000 membres en juillet 2010, CouchSurfing est le service d'hébergement en ligne regroupant le plus d'adhérents. Les inscrits ont accès à des hébergeurs volontaires dans 237 pays, ainsi qu'à de l’aide et l’hospitalité pendant leur voyage (ce qui n’as pas de prix). Il suffit de s’inscrire en ligne pour dire que l’on peut héberger une ou plusieurs personnes gratuitement « sur son canapé » ou que l’on souhaite profité d’une de ses possibilités. Sans internet, une telle organisation n’aurait pu se mettre en place au niveau mondial.

Ce système n’implique pas forcément d’échange (un hébergement contre un hébergement), et n’intègre pas non plus de dispositif de rémunération. Chaque membre peut dialoguer et demander l'hospitalité aux autres membres, et reste libre de ses engagements vis à vis des autres participants. Les utilisateurs du service ont à leur disposition une interface qui permet d'exposer largement sur leur profil personnel leurs goûts, préférences, orientations, intérêts... Il est aussi possible d'illustrer son profil par des photos personnelles. Chacun peut émettre des avis (positifs/neutres/négatifs) au sujet de leurs hôtes, invités ou connaissances, ce qui nous donne une image assez représentative des personnes.

Les paramètres du séjour (hébergement, rencontres, activités...) sont déterminés d'un commun accord entre les utilisateurs préalablement à leur séjour. L'intérêt de ce service va au-delà du simple hébergement : c'est une possibilité de rencontres culturelles cosmopolites, à moindre coût, et sécurisées grâce à différents systèmes de suivi et de cautionnement.

Au-delà de l'hospitalité vient s'ajouter de nombreuses fonctions permettant le développement communautaire (ouvert), ainsi la création libre de forums pour des groupes axés sur la localité, les intérêts ou les tendances des membres, ainsi que la création libre d'affichages publiques d'événements en tout genre. Cela permet de découvrir par d’autres moyens des lieux en trouvant des informations en tout genre, comme un peu un guide touristique.

Selon les termes du site, CouchSurfing cherche à « rapprocher les personnes et les lieux dans le monde, créer des échanges de savoir, élever la conscience collective, diffuser la tolérance et faciliter la compréhension interculturelle ». Sa « mission » est de « Participer à la création d'un monde meilleur, canapé après canapé ». Ce qui me permet d’ouvrir sur la manière de se déplacer de canapé en canapé : le covoiturage.

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3. Voyager responsable : un bénéfice pour la société

Le covoiturage est l’utilisation conjointe et prémédité (contrairement à l’autostop) d’un véhicule par plusieurs personnes qui partage un trajet et les frais du voyage, ce qui diminue les couts qui servent au transport. Le web 2.0 a boosté ce type d’initiatives en autorisant la publication en tant réel sur des sites de microblogging comme Twitter, comme le fait easycovoiturage.com. Le covoiturage, qui pour certains sites est devenu un véritable réseau social, comme covoiturage.fr, permet de se créer un réseau de solidarité en nous faisant rencontrer des personnes venant de différents horizons. Tous et toutes ont vécu des expériences qu’ils partagent, en général, durant le voyage

Je le pratique régulièrement depuis quelques temps et j’y ai fait des rencontres très intéressantes. Par exemple, sur le même trajet, je suis rentré avec un homme qui travaillait pour la marine marchande, au Nigeria, à ravitailler des pétroliers, un Nigérien qui a finit ses études dans son pays et qui maintenant recherche un job dans une ONG et 2 autres personnes d’origine africaines. Nous avons eu l’occasion de commenter la situation dans ces pays gouvernés par le pétrole mais dont la population n’en profite pas. Le coût de la vie est élevé lorsqu’il s’agit d’obtenir l’accès aux technologies et au pétrole.

Cette pratique permet aux conducteurs d'économiser des dépenses de carburant ou de partager le volant, et aux passagers d'éviter de perdre du temps s'ils n'avaient pu disposer d'un moyen de transport. La collectivité y gagne par la diminution des embouteillages, de la pollution et des accidents de la route. Le covoiturage est de ce fait fortement encouragé par les autorités surtout lors des pics de pollution et est d'autant plus pratiqué lorsque le prix du carburant augmente. Ces pratiques commencent à devenir courantes en province comme l’on peut le voir avec l’arrivée d’aire de stationnement réservé au covoiturage.

Ce genre de plateforme arrive au sein des grosses entreprises qui demandent par exemple à covoiturage.fr de leur créer un réseau dédié à ses salariés qui va leur permettre de s’organiser pour venir travailler. C’est d’ailleurs pour les créateurs de ces sites le seul moyen de se rémunérer car l’inscription n’est pas payante et tout les échanges sont gratuits (Voir annexe E).

Le covoiturage à plus petite ampleur se développe également comme le montre l’arrivée sur le marché de roulletaville. Ce nouveau réseau propose aux parents de covoiturer leurs enfants vers leurs lieux d'activités. Les parents inscrits voient en un clin d'œil s'il y a des trajets qui correspondent au leur, au bon horaire. Le site totalement gratuit vise à faciliter la vie des parents tout en préservant l'environnement.

Les connexions à l’internet sans fil pourrait aussi autorisé une forme de covoiturage en temps réel (« e-autostop »). « Moins développés, le covoiturage en temps réel est une forme de covoiturage qui s’appui sur les réseaux (GPS, GSM, Bluetooth) pour faciliter la mise en relation entre conducteurs et voyageurs. Le caractère instantanée des échange d’information

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permet, par exemple de prévenir le conducteur via son GPS de la présence d’un voyageur sur son chemin, de le guider jusqu’au voyageur, d’authentifier le numéro de téléphone de son passager avant de l’embarquer… Le temps et distances additionnels du trajet normal peuvent être calculés précisément. »5

Les TIC sont donc devenues incontournables pour aider les personnes qui souhaitent covoiturer. Sans site web qui permet de confronter l’offre et la demande de trajet, pas de covoiturage. Seulement tout le monde n’as pas encore accès internet, et les plus pauvres qui en auraient le plus besoins sont dans ce cas la. Alors à qui profitent ces technologies ? On peut encore se demander avec les applications mobiles qui se développent mais dont seule une élite qui dispose de Smartphone en a l’accès. Même si ces applications sont gratuites (exemple comuto) et bien pratiques lorsque l’on est en déplacement et qu’un imprévu arrive, tout le monde n’a pas la possibilité de s’en servir.

C. La collaboration, un bonne méthode d’évoluer

1. Panel des sites collaboratifs

Les sites web collaboratifs se développent de plus en plus sur la toile. En général ils reprennent l’exemple de Wikipedia, qui est un site open source, ou tout le monde est libre de rajouter des informations supplémentaires sur chaque contenu. Ces types de sites fonctionnent comme des réseaux où l’on doit s’identifier afin de contrôler l’identité des personnes qui rajoutent du contenu ou prouver qu’il ne s’agit pas d’un robot en recopiant les lettres demandées.

Par exemple Ekopédia fonctionne sur ce schéma là sur une thématique plus spécifique que Wikipedia, des solutions écologiques partagées. Cependant malgré la facilité à éditer du contenu, il y a des règles qu’il faut respecter. Ékopédia a pour objectif de fournir des connaissances pratiques, applicables partout et dès à présent. Ceci afin que nous puissions être plus autonomes et forgions les bases nécessaires pour construire un monde meilleur.

Howtopedia est un projet collaboratif d’encyclopédie du savoir pratique. Il encourage l’échange de savoir et d’expérience entre tous (utilisateurs, individus, chercheurs, spécialistes, organisations et institutions concernées). Il se veut exemplaire par le développement des techniques partagées et la diffusion de technologies appropriées (simple et propre). Solecopedia est basée sur le même principe mais dans le domaine de l’économie sociale et solidaire.

Zevillage, ne autre plateforme qui encourage directement le travail collaboratif ou plutôt le télétravail. Elle donne un espace d’information aux personnes ou entreprises qui désirent le

5 Selon l’OTeN (observatoires des territoires numérique) dans son études TIC et DD : quelles actions pour les collectivités territoriales ? 

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développer. Avec ce réseau, il sera plus facile de télétravailler grâce à des informations disponibles pour mieux s’organiser. Il n’est pas toujours très évident de vendre son travail en tant que télétravailleur, mais grâce à ce réseau vous disposerez de conseils pour améliorer votre démarche.

Les freins au télétravail sont souvent liés aux habitudes développées par notre société. Les générations précédentes on beaucoup de mal à imaginer le fait de travailler de chez soi ou dans un lieu qui ne correspond pas au locaux de l’entreprise. Mais les mentalités commencent à évoluer, car les TIC ont permis d’enlever les frontières qui existaient entre le travail et la vie personnelle. Ainsi il peut trouver le juste équilibre entre sa vie familiale et professionnelle.

Les avantages sociaux du télétravail sont que le salarié peut lui même organiser sont temps, contrôler ses horaires et être plus autonome. Cependant, pour une personne déjà peut en marge de la société du fait, par exemple, d’un handicap, le fait d’ « aller au travail » peut favoriser sa « sociabilisation » (voir ses collègues, aller en réunion…) ; dans ce cas, le télétravail peut être facteur de renforcement de l’isolement de la personne handicapée.

Le web 2.0 avec ses réseaux sociaux et ses wikis contribue pour une grande part à une utilisation plus simple de la communication et de la collaboration à distance. Google qui développe sa propre plateforme y a intégrée des éléments de bureautiques pour facilité le partage d’information et la collaboration à distance. Sur Google Document, tout les documents mis en ligne peuvent être partagés avec notre communauté, on peut choisir de donner les droits de le modifier ou juste donner accès au document.

Par ailleurs, on peut voir des espaces de coworking se développer, afin d’éviter les salariés vivant loin de leur lieu de travail de se déplacer tout les jours. Vous trouvez sur ce site tous les avantages du télétravail.

2. Un modèle d’élan collectif  

Wiserearth est un véritable réseau social pour le DD qui regroupe des organisations et des individus de tout type. Les possibilités de ce réseau sont multiples. Il s’agit d’un réseau social de type wiki, où chacun peu ajouter des données sur chaque organisation ou individu, et donc améliorer les informations disponibles pour chacun. Les membres inscrits peuvent éditer et enrichir la base de données des organisations et ressources liées, comme les événements, créer ou participer à des forums et groupes.

Le réseau vient récemment d’être traduit en français de manière totalement collaborative et bénévole par une dizaine de personnes. WISER est un acronyme pour World Index of Social and Environmental Responsibility, autrement dit « Index Mondial de la Responsabilité Sociale et Environnementale ».

L’idée de Wiserearth est venue de Paul Hawken, l’auteur du livre « Comment le plus grand mouvement du monde est né, et pourquoi personne ne l'a vu venir », qui a collecté des cartes de visites de milliers d’organisations pendant des années. En 2005, il rassembla une équipe d'éditeurs avec l'objectif de rassembler les données de 100 000 organisations à travers le monde. L'annuaire résultant fut mis en ligne lors du Jour de la Terre en 2007. Par la suite d'autres fonctionnalités s'ajoutèrent à la plate-forme, comme des outils de discussion, de

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groupes et de réseau social. Comme quoi l’initiative d’un homme peut grandir, murir et devenir l’initiative de beaucoup d’hommes.

L’organe Wiserearth France est à l’origine du barcamp social innovation qui s’est déroulé en juin à Paris. L’inscription au Barcamp était libre et gratuite, il s’agissait de discuter des idées concernant l’innovation sociale et la technologie afin de mettre en avant les projets des individus présents. Beaucoup de personnes se sont déplacées pour mettre en avant leurs idées et projets, des sponsors étaient présents. Les comptes rendus ont été tapés en ligne directement par plusieurs personnes au même moment grâce à EtherPad.

Wiserearth est un site web à but non lucratif, exempt de publicité. L’originalité de ce réseau est que c’est la communauté qui fait son évolution et le rend dynamique. Sans les multiples participants motivés, le contenu et l’architecture du site n’évolueraient sans doute pas aussi vite. Cependant, il manque certains éléments pour inciter les visiteurs à y venir plus régulièrement. Ce réseau pourrait constituer un annuaire international sur les organisations et les personnes qui se préoccupent du DD. Un agenda international avec tous les évènements sur le DD pourrait être formé si tout le monde y ajoutait les évènements de niveau international, national et local.

Ce réseau, totalement gratuit, met en avant le respect de l’environnement avec la géolocalisation qui permet de repérer les acteurs et actions qui se déroule sur toute la planète. C’est un réseau qui permet à chacun de mettre en avant ce qu’il souhaite, soit à titre individuel ou collectif en créant ou complétant les profils des organismes que l’on connaît. Les valeurs du réseau sont celle de la collaboration, de la solidarité et de la préservation de l’environnement.

3. D’autres exemples de mutualisation de compétences

Dans un autre registre, Dreamshake.com est un réseau qui aide les personnes qui ont des idées à accomplir leur rêve. Ces réseaux permettent d’exposer les projets et les besoins qui vont avec afin d’aboutir à la construction de ces projets. Ce réseau entraine une collaboration entre plusieurs acteurs, à partager des idées pas toujours développées au maximum, mais qui peuvent évoluer grâce aux compétences des membres présents sur le site (pour en savoir plus cf. annexe E).

Des sites pour créer des projets et trouver des collaborateurs se sont crées ! L’exemple de Kompoz est intéressant pour les musiciens. Soit on a un groupe de musique, soit on crée chez soi, ou on manque d’un talent particulier pour finaliser un morceau. Donc si vous avez composé un morceau de musique et que vous souhaitez que d’autres l’améliorent et le complètent pour en faire un vrai morceau de musique, il suffit de le partager sur le site. Par ailleurs il est possible de visualiser les compétences de chacun et d’améliorer les compositions pour en faire un futur tube, qui sait !

C’est à faire la promotion de ces nouveaux artistes que sert le site My Major Company, un réseau social de production qui promeut des artistes sous un label musical communautaire. Il a permit à des artistes comme Grégoire d’être lancé grâce au système de vote mis en place sur le réseau et qui permet de référencer les artistes les mieux notés par la communauté.

D’autres sites web ont été lancés sur le même modèle, c’est ce qu’a fait le célèbre réalisateur et producteur de cinéma Luc Besson avec ses partenaires Orange et Euracorp. Ils viennent de lancer We are producteurs soit disant le premier site web pour faire de la coproduction

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cinématographique. Or un site était déjà présent sur le marché, touscoprod qui a vu le jour en 2008 avec le désir de soutenir la création cinématographique et audiovisuelle pour les gens qui sont créatifs mais n’ont pas forcément les moyens d’exprimer leur talent. Chacun peut aider le projet qui l’intéresse en versant une somme qui aidera à la production du film. Evidemment, des informations sont disponibles pour expliciter chaque projet.

Les projets massivement collaboratifs pourquoi et comment fonctionnent-ils   ?

D. Les réseaux à base écologique

1. L’équipe de Tinkuy 

En quechua Tinkuy veut dire rencontre. Cette équipe édite plusieurs sites sociaux qui tournent autour du DD. Des sites qui sont publics et d’autres privés, pour les entreprises qui souhaitent crée un réseau interne. Les principales utilisations de ces sites sont de faire connaître des solutions, des initiatives et besoins par des publications, de compléter les informations par des commentaires, de se tenir informé grâce à un système d’alerte. On peut aussi faire valoir sa voix par le système de votes et de recommandation des produits, trouver de l’aide, rencontrer et gagner à transmettre sont savoir (avantages sur Tinkuy uniquement). Et il n’y eu quasiment aucune communication pour ces réseaux sociaux sauf par l’intermédiaire des médias solidaires existants (radioethic, terre.tv …).

a) Tinkuy

Tout d’abord Tinkuy.fr, qui a vocation à partager des solutions durables et responsables, a été lancé en 2008, et compte aujourd’hui plus de 10 000 membres et de 4 000 publications. La sphère d’influence web du réseau est estimée à 50 000 personnes au premier échelon grâce surtout aux blogs et autres réseaux sociaux plus généralistes sur lesquels sont publiés des articles. Le public touché est très large, des personnes de 7 à 77 ans sont inscrites sur le site. Ils représentent tous les corps de métier, et ont une dispersion géographique majoritairement bien répartie sur la France.

Depuis quelques temps, des marques responsables sont présentes sur Tinkuy afin de faire la promotion de leurs produits écologiques ou responsables (ex : Lafuma, Alter éco). Les membres peuvent maintenant gagner des avantages et des cadeaux en donnant leur avis sur les nouveautés écolos. De plus en plus de marques engagées dans le DD utilisent cet espace pour dialoguer avec leurs consommateurs. L’intelligence collective va faciliter la recherche des solutions pour améliorer sa vie de tous les jours (diminuer facture d’eau, les éco gestes, les bons outils…).

Dans ce domaine il y a un réel problème pour passer à l'action, qui vient surtout de l’information et de l’éducation, notamment pour effectuer des bonnes actions au quotidien. Le

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réseau donne la possibilité de publier de l'information et de partager les bons gestes, les bonnes marques, des évènements… Ils sont rangées par catégories : maison/jardin, sports/loisirs, alimentation, santé/bien être, mode/cadeaux, transport/voyage.

Les usagers ont la possibilité de voter pour les publications qu’ils préfèrent ou qu’ils n’aiment pas. Ce sont les votes positifs et négatifs qui font la modération et qui permettent de faire remonter les informations les plus populaires. Des points, obtenus par les membres au fur et à mesure du temps, reflètent sa participation sur le réseau. Pour plus d’information sur la création de Tinkuy référer vous à l’annexe E.

b) Sustain at work

Sustainatwork.fr a été lancé en avril 2010 et compte aujourd’hui plus de 600 membres et environ 330 publications. Cette plateforme bénéficie du savoir faire acquis sur tinkuy.fr et progresse donc plus vite. Elle suit le concept de Tinkuy en s’orientant plus spécifiquement sur le monde de l’entreprise. Les catégories sont bien évidemment différentes : environnement, citoyenneté, production, communication, gouvernance et ressources humaines.

Il s’agit ici d’informer sur les bonnes pratiques entreprises, de poser des questions et de participer au forum afin de trouver les bonnes solutions adaptées à chaque environnement. C’est la possibilité de rencontrer d’autres professionnels engagés, de trouver des idées et valoriser ses réalisations en matière de développement durable, donc d’élargir et d’animer son réseau.

c) In deed

Enfin, in-deed.org est un réseau crée pour un de leur client. Son but est de recenser toutes les initiatives et mettre en relation tous les acteurs de l’Education à l’Environnement et au DD. Il y a près de 100 publications pour un lancement effectif vers mai 2010. Les cibles sont principalement des enseignants, des étudiants, des associations, les mairies et entreprises. Les sections développés sont : les équilibres naturels, la biodiversité, la mobilité, l’habitat, les éco attitudes et la solidarité. Des outils sont présentés par les membres afin d’en faire plus facilement la promotion auprès d’un public intéressé. Des témoignages sont également visibles sur le site.

Ce qu’il faut en retenir, c’est que ces réseaux permettent d’organiser la réflexion, de favoriser l’émergence de consensus en rassemblant des utilisateurs autour de valeurs communes et en récompensant l’altruisme. Le but est de dépasser les échanges classiques en permettant une dynamique structurée (flux d’info, multicritères, données associées à des personnes).

2. Un réseau social d’éco citoyens

Les végétaliseurs est un réseau social basé sur la thématique plus spécifique de l’environnement. Les outils qui nous sont proposés sur ce réseau sont très différents. Il est

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possible de partager ses vidéos sur la « TVégétal », ses photos sur « clichés nature   » et ses connaissances en matière de végétaux sur « l’herbier wiki ».

Différents moyens sont disponibles pour débattre, le plus innovant est le « fight   » qui permet de confronter des points de vue divergents. Les forums sont construits de manière intéressante, rangés par catégories. Les actions sont visibles dans « végéterre   » qui géolocalise les végétaliseurs, les actions et les spots natures. Des concours sont mis en place dans « challenge végétal   ».

Il est bien sur possible de rencontrer les autres membres ainsi que de connaître les différentes partenaires du site. Selon Monsieur Pépin, le site compte plus de 64 000 membres, dont près de 2/3 actifs. Le contenu est posté à 98% par les membres et le reste par la rédaction. Il n’est pas possible d’agréger le contenu de certains blogs par les flux RSS malgré la présence des éco blogs, où ce sont les bloggeurs qui doivent poster les billets par leur propre moyen.

Le but de ce réseau est de s’ancrer comme 1er réseau social éco citoyen, dédié à une communauté grand public sensibilisée au développement durable et à la consommation responsable. Les revenus proviennent du service marketing qui est dédié aux organisations (associations, institutions et marques) et prochainement de l’intermédiation sur du social commerce effectué par les entreprises qui sont présentes sur le réseau et voudront vendre et mettre en avant leur produits.

D’autres réseaux sociaux sont présents sur la toile pour faire soutenir les projets environnementaux qui nécessitent une aide autre que financière. C’est le cas de J’agis pour la nature qui est le site de la fondation Nicolas Hulot. Ce réseau a pour objectif d’aider les associations qui ont des projets d’écovolontariat à trouver des bénévoles contribuant à l’aboutissement de ceux-ci.

Greenwish.fr quant à lui est un réseau très simpliste d’information sur le DD qui vise juste à informer les novices qui s’intéressent à la problématique. Zegreenweb.com est un site qui paraît intéressant car très interactif et assez joli visuellement. Mais la présence de publicité dès l’arrivée sur le réseau est assez choquante. Heureusement, celle-ci disparaît lorsque l’on s’inscrit. Ce réseau est encore très récent et il y a pas mal de bug pour le moment, à voir comment celui-ci évolue dans les mois à venir.

E. D’autres réseaux qui mettent en avant la solidarité

Le réseau social de human village qui est surement l’un des plus anciens à mettre en relation les associations recherchant de l’aide et les particuliers pouvant les aider. Chacun peut proposer ou rechercher des compétences spécifiques mais celui-ci a été délaissé durant un certains temps et n’est plus très actif. Chacun peut créer et adhérer à des groupes de discussion afin de tenir et de se tenir au courant de l’avancement de certains projets.

Ammado.com reprend le concept en y intégrant un acteur important de la société internationale : l’entreprise. Cependant les aides entre acteurs sont essentiellement financières, il est seulement possible pour une association de récolter de l’argent. Ce n’est pas l’outil adéquat pour créer des projets et se faire aider autrement que par l’argent. Pour cela d’autres réseaux sociaux sont présents sur le web.

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Lesassos.com, le concept de ce réseau est très large et vise à informer de l’activité qu’il y a dans toute la communauté solidaire. Il existe une palette bien plus vaste et spécifique d’acteurs qui peuvent interagir sur le réseau. Les outils qui sont développés et en cours de développement sur son réseau sont très intéressants mais encore trop récents pour pouvoir s’en faire une idée. Il y a beaucoup d’outils sur le site qui ne sont pas visibles au premier abord ce qui ne rend pas toujours facile la navigation.

Babyloan et Kiva sont des réseaux sociaux qui ont vocation à promouvoir le microcrédit. Ils permettent d’aider des personnes sans revenu et qui ont vraiment besoin d’argent pour monter des projets. Les projets que l’on peut y trouver se situent le plus souvent dans des pays du sud car ce sont eux qui en ont le plus besoin.

Babeldoor.com et Kickstarter.com sont des réseaux sur lesquels on peut mettre en ligne ses projets de tout type, mais qui sont en général culturels, afin de se faire aider financièrement. Les créateurs de projets doivent l’exprimer de manière assez précise pour donner envie aux mécènes de les aider. Ils s’inscrivent sur ce réseau afin de récolter de l’argent pour finaliser leur projet. Des échanges sont souvent de rigueur pour analyser l’ampleur du projet et sa faisabilité.

Care to est un réseau social anglophone d’information sur la santé en général. Il offre la possibilité de mettre en ligne des pétitions, de devenir bénévole et de faire des dons pour aider certaines causes.

Social planète se veut le réseau de l’initiative sociale et solidaire en Europe. Il récence grâce à la géolocalisation les initiatives des membres qui se trouvent en Europe. Il existe un annuaire des membres et des groupes qui est bien visible. Il est possible de consulter, publier et partager du contenu, que ce soit des fichiers, des évènements, ses favoris ou des billets sur des blogs.

Greenchange.org est un réseau d’échange d’idée qui œuvre à la promotion d’un monde plus démocratique, pour la paix, la justice et pour la planète. Il rejoint l’objet des 2 réseaux qui suivent : We.riseup.net et Europe-ecologie.net, qui consiste à échanger nos visions et constats sur la société actuelle et les évolutions durables possibles. Ce sont des réseaux surtout à vocation politique.

Il y a aussi des réseaux solidaires qui existent déjà depuis quelques années et qui mettent en relation les acteurs de l’économie sociale et solidaire (ESS). Tout d’abord, Mycoop est un site, édité par le Crédit Coopératif la banque de l’ESS, qui propose sur son portail de s’informer, de s’interroger et de se rencontrer autour de l’ESS. Il se revendique comme étant le « premier réseau consacré aux initiatives économiques qui mettent l’Homme au cœur de leurs projets ». Sa valeur ajoutée réside dans ses espaces d’échanges, ainsi, la rubrique « S’interroger » offre un recueil de Questions Réponses en rapport avec le milieu associatif et le secteur de l’ESS.

Ensuite, il y a Solidaires du monde, le portail des bloggeurs solidaires qui a été crée par l’Agence Française de Développement. Ce réseau donne des sources pour faciliter le développement de blogs et d’organismes qui participent à promouvoir la solidarité à l’international.

Et enfin Mobee crée en 2004 valorise le mécénat et le bénévolat dans les domaines de la culture, de l’environnement, du sport et de l’entrepreneuriat social. Pour cela, la structure a crée 4 réseaux sociaux distincts en 2008, qui recouvrent une offre de conseil et de mise en œuvre technique dans le domaine des mécénats et du bénévolat.

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Comme on peut le voir avec Mobee, l’idéal est que chacun de ces 3 acteurs principaux, associations, bénévoles et entreprises soient mis en relation directe pour faciliter les interactions. Ce réseau est très bien mais est assez fermé car il nécessite de justifier beaucoup de données, avec une préférence pour les personnes qui sont dans les entreprises déjà partenaire. L’objectif est de favoriser le mécénat de proximité des PME-PMI dans le soutien à des projets sociétaux par des dons ou du soutien venant de leurs salariés.

D’autres réseaux existent pour mettre en relations les bénévoles et les associations, c ‘est le cas de passerelles et compétences. C’est le nom de l’association qui se met au service des autres associations en leur proposant un espace pour mettre en avant leurs recherches de bénévoles. Les annonces mises en avant sur le site sont principalement des recherches de compétences pointues.

Ressources solidaires est la référence pour trouver un emploi dans l’ESS. Il est nécessaire de payer une adhésion pour voir et postuler aux diverses annonces. La cantine qui est un lieu numérique pour tous les acteurs numériques propose un espace de coworking. La cantine a pour vocation de créer l'environnement propice au fourmillement d'idées dans une atmosphère de liberté et de créativité. Ainsi que de favoriser le développement de projets, de logiciels, d'applications informatiques, de contenus éducatifs, de blogs, de vidéos, de photos, d'audios et toutes créations numériques en ligne.

F. Réseaux sociaux et Développement Durable: constats

Face à la crise, on tente de résister en se rapprochant, en partageant et en collaborant, c’est une tendance constatable dans tous les domaines. Internet est un outil facile pour coordonner différents éléments qui ne sont pas toujours à portée de mains. C’est un moyen facile d’élargir les équipes de façon très large et informel en gardant la possibilité de rectifier le tir. Cet outil très pratique est en constante évolution et offre beaucoup de possibilités dans la gestion et le développement.

Il est question d’analyser ici ce phénomène très peu connu, encore moins du grand public, de l’avantage des réseaux sociaux pour le DD. On manque encore de recul pour analyser les conséquences de ce déferlement solidaire. Les réseaux sociaux sont encore très nouveaux pour la plupart d’entre nous. Malgré cela, en moins de 5 ans, certains réseaux sociaux sont arrivés dans le quotidien de millions de personnes.

Internet joue juste son rôle de passerelle et le web 2.0 de démultiplicateur et de résonnance accrue pour ce type d’initiative. Cela peut déboucher sur un vaste champ où il sera possible d’agir en temps réel avec les outils qui vont se développer. Et ceci, même à distance afin de limiter les déplacements qui ne seront plus nécessaires. Sera t-il possible d’envisager une progression vers une société plus humaine et responsable grâce à ces instruments que sont les réseaux sociaux ?

Le télétravail permet par exemple de limiter des déplacements qui ne sont pas nécessaire. Nous passons en moyenne 90 minutes par jours dans les transports, une demi journée pourrait être économisée à la fin d’une semaine. Ce qui pourrait apporté à la vie familiale,

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mais aussi dans la vie de la cité. Par ailleurs, les impacts des accidents de la route ne doivent pas être négligés et devraient permettre de développer ces manières de travail.

« Aujourd’hui, les outils informatiques qui autorisent le télétravail sont devenus plus simples et accessibles depuis un poste de travail de base. Le succès des conversations en ligne par webcam avec des outils gratuits comme Skype en témoignent. Les logiciels de messageries électroniques, de messagerie instantanée, d’échange de fichier, de travail collaboratif ou de visioconférence sont les moteurs techniques de la démarche. » 6

Il serait formidable d’arriver à inciter les gens à se servir de réseaux utiles au développement de la Société. Mais ce qui complique la chose, est que l’on ne retirera pas de bénéfices ou de satisfaction au premier abord. Les liens créent au fil des actions et du temps n’auront aucune valeur et dépendront totalement des individus et de leurs envies personnelles, ainsi que de leurs attentes générales et du sens qu’ils voudront donner à la vie. La monnaie virtuelle peut être une solution mais difficile à mettre en place du fait de toute les contraintes nationales et internationales.

Le processus de sensibilisation associé à l’appel au don concerne tous les médias, mais l’internet y joue sans doute un rôle grandissant comme l’on peut le voir avec l’apparition de tous ces sites permettant de récolter de l’argent. Le dispositif est très séduisant en lui-même, car il permet au donateur d’obtenir des informations avant et après l’acte de don, et éventuellement d’instaurer un dialogue avec des membres de l’association ou d’autres donateurs, voire avec des bénéficiaires.

Une autre question que l’on peut se poser est de savoir si ces alternatives vont pouvoir être des exemples et un terreau favorable pour une évolution totale de la société ou bien s’ils ne seront pas, toujours que des solutions ponctuelles locales s’enfermant dans une forme de communautarisme.

Même si évidemment comme dit le proverbe « Rome ne s’est pas bâti en un jour », le danger est de s’adresser à des personnes déjà sensibles à ces initiatives,  de rester dans un petit cocon et ne pas réussir à essaimer de modèle global cohérent. Espérons que cela ne soit pas le cas,  du moins j’aime beaucoup la plupart de ces initiatives et compte bien y participer le moment venu. Pour se joindre à chaque communauté de manière optimale, il est nécessaire de compléter de manière simple toutes les informations de ses profils, afin de pouvoir participer pleinement sur chaque réseau.

On peut observer déjà des réseaux prônant et rapprochant les groupes qui ont des intérêts et des envies communes. Grâce à la traduction et au développement international qu’offre le web, certaines grosses barrières peuvent être cassées. Il ne manque plus qu’à trouver comment inciter la population à se servir au mieux de ces instruments gratuits.

L’éco citoyenneté devrait se développer avec le temps, et la plupart s’engageront vers cette voie, mais pas tous. L’homme n’est pas altruiste par nature, il est donc nécessaire de trouver un moyen pour que la population mondiale s’investisse dans cette direction. Seulement, on peut dire qu’il n’y aura pas de respect de l’extérieur (la nature et les êtres vivants), sans respect de l’intérieur (nous et notre habitat). Son évolution passera nécessairement par l’apprentissage et la sensibilisation.

6 « Systèmes d’information et développement durable » sous la direction de Philippe Tassin

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VIII. ReWorld, site social solidaire complet ?

Après ces présentations du marché foisonnant des réseaux sociaux existants, je vais vous présenter celui sur lequel j’ai travaillé. ReWorld a voulu répondre à une demande du marché qui existe depuis l’arrivée de la crise financière, celle de créer des marchés d’échange alternatifs. La version bêta est sortie au mois de juin. Sur internet, et plus particulièrement sur les sites sociaux, nous sommes entrés dans un « bêta monde » où chacun de nous a sa part de production, de développement, de commercialisation, de test… sur toute chose, afin d’améliorer le site. Ce bêta signifie qu’il s’agit d’une version définitive, en phase d’amélioration.

Ce réseau à pour but d’attirer une large communauté de personnes s’intéressant au DD, classé par type (Particuliers, Associations et Entreprises, puis dans un prochain temps les Collectivités). L’objectif est de réunir les experts et les novices, afin que les premiers informent les seconds sur un thème précis touchant au développement durable principalement.

Les conditions préalables à réunir pour avoir un réseau social qui fonctionne sont :

De rendre accessible la plateforme. En effet, une aisance de navigation facilite les usages des différentes applications technologiques. Il est nécessaire que l’interface soit ergonomique et ait des règles de fonctionnement explicites.

De proposer aux membres un moyen d’exposer leur personnalité. Il faut offrir à l’utilisateur la possibilité d’entrer des données personnelles pour compléter sont profil, et aussi de promouvoir la libre expression de leur subjectivité via par exemple un Wall et du blogging.

D’élaborer une stratégie d’animation du réseau social en créant des flux permanents d’information et de communication. 

Les 2 premières conditions sont réunies sur reWorld, cependant la 3ème fait encore défaut. Le partage de codes communs cimente le sentiment d'appartenir à  une entité connectée.  La réussite d’un réseau social ne dépend pas seulement du nombre d’utilisateurs mais aussi et surtout de la qualité et du dynamisme des échanges.

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Un des objectifs du réseau est de faire sortir les gens du monde virtuel grâce aux catégories Informer, Agir, Recycler et Fédérer. Ce réseau se veut une communauté rassurante qui permet de se connaître en se reconnaissant et de s'enrichir de compétences extérieures. Ce réseau à pour objectif d’éduquer ces membres qui ne le sont pas déjà à devenir éco citoyen. Et pour ceci, ce réseau dispose de plusieurs outils permettant à chaque citoyen de s’engager dans son environnement proche.

Le profil est quelque chose de commun à tous les réseaux sociaux. Il est nécessaire de l’éditer pour avoir une meilleure visibilité. On peut y voir les informations générales de chacun : sexe, date de naissance et profession. Ainsi que des informations plus spécifiques : nos centres d’intérêts, les causes soutenues, ainsi que les associations dont on fait partie avec son rôle au sein de celle ci.

Sur le profil il est possible de voir tout l’historique rangé par catégories : groupes, échange, projets et réseau qui correspondent dans l’ordre aux critères informer, recycler, agir et fédérer. Cependant le réseau est encore tout jeune et tous les participants n’ont pas rempli tous les cadres à cause des bugs qui étaient encore présents lors de la sortie du réseau.

Par ailleurs, chaque action sur reWorld va vous valoir des points qui seront attribués à la catégorie où vous avez agie. Cela va permettre de donner un peu plus de relief au profil en voyant assez rapidement quels sont vos centres d’intérêts généraux (Informer, Agir, Recycler et Fédérer). Le barème des points n’est pas encore définitif et l’attribution des points sera limitée pour certaines actions. Car l’usage abusif de certaines actions pourrait fausser le nombre de points que chacun possède. En effet, plus les acteurs auront de points et plus ils seront visibles et crédibles aux yeux de la communauté. Alors il est nécessaire de bien ficeler le barème afin d’apprécier l’engagement des citoyens, dans cet autre monde, à sa juste valeur.

A. Les outils : Tout d’abord pour contextualiser reWorld, ce réseau est à la croisée des 2 réseaux sociaux les plus utilisés au monde : Twitter et Facebook. En effet, il reprend le concept de Facebook, en donnant aux membres un espace pour échanger avec ces amis (Wall). Et permet de suivre des personnes à la façon Twitter, c’est à dire que l’on peut entrer en contact avec des profils intéressants mais que l’on ne connaît pas forcément personnellement sans leur demander leur accord. La personne reçoit alors une notification et n’est pas obligée de la suive en retour.

C’est donc un réseau social de type ouvert où l’on peut voir ce que toute la communauté y fait. Pour que ce soit bien visible, reWorld a coupé les actions sur le site en 4 catégories où chacun peut interagir librement : Informer, Agir, Recycler et Fédérer.

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Reworld facilite le trie les informations du réseau. En effet, il est possible de rechercher les catégories Informer et Agir les groupes et projets les plus récents, les plus populaires et les plus actifs. Puis on pourra encore les trier en fonction de leur créateur (association, entreprises et particulier) et les géolocaliser. Par ailleurs, dans toutes les catégories il est commode de choisir les thématiques qui vous intéressent le plus en cliquant sur un thème sur la droite.

Informer : cette rubrique va permettre de créer des discussions autour de thèmes précis afin de faire interagir les personnes qui s’intéressent et qui ont des opinions à faire valoir sur le sujet. Cette section encourage le débat, en réunissant tous les groupes de discussion. Ici il est permis de créer ou suivre un groupe de discussion, dans l’optique d’informer la communauté. En un clic vous pouvez créer votre propre sujet, en lui assignant un titre, un descriptif et une photo. Lorsque l’on crée une communauté, il est possible de choisir si celle-ci est ouverte au public ou reste privée. On doit y ajouter des mots clefs concernant le sujet afin de répertorier au mieux chaque contenu. Un bref descriptif est nécessaire pour expliquer rapidement ce qui sera exprimé dans chaque groupe de discussion.Si vous décidez de suivre un groupe vous faites gagner des points à la personne qui l’a créé. En le suivant, vous serez notifié de l’action de la communauté (articles, photos, vidéos et messages postés). En votant pour un article vous faites également gagner des points aux rédacteurs de celui ci qui en postant un article gagne déjà des points dans Informer. La partie gauche de la page informer réunit tous les groupes de discussion. Un moteur de recherche permet de trouver un thème à partir des mots clés. Il est également possible d’effectuer une recherche détaillée, afin de trier les groupes de discussion par : ancienneté, notoriété ou dynamisme ; en fonction du créateur (particulier, association ou entreprise) et de l’endroit où le groupe est assigné. La partie droite présente dans chaque groupe liste les meilleurs contributeurs au groupe de discussion.

Agir : il s’agit de créer des projets, d’y mettre un descriptif afin de rechercher de l’aide des membres du réseau. La section agir encourage l’action concrète, en réunissant tous les projets solidaires et responsables. Ici, il sera facile de suivre, aider ou créer des projets en faveur de l’homme et de la nature. On peut bien sur géolocaliser l’action pour permettre aux membres qui se trouvent à proximité de le trouver rapidement. Les besoins de chaque projet seront nécessaires pour donner une idée de l’aide « rechercher » afin de finaliser le projet. Tous les acteurs pourront bien évidemment créer des projets de tout type, touchant plus particulièrement au thème du DD.Si un projet précis vous intéresse, il est possible de le suivre. En étant membre, vous serez notifié de l’actualité du projet (avancées, messages, contributeurs) et ferez gagner des points dans la catégorie agir à vous et au créateur. Il également conseiller de poster des messages

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courts sur le projet pour en savoir un peu plus si vous trouvez que vous n’avez pas assez d’information. A la finalisation du planning, tous les participants gagneront des points dans la catégorie agir.La partie gauche de la page agir réunit tous les projets. Un moteur de recherche vous permet également de les trouver à partir des mots clés. Vous avez aussi la possibilité d’effectuer une recherche détaillée, afin de trier ceux-ci par : ancienneté, notoriété ou dynamisme ; en fonction du créateur (particulier, association ou entreprise) et de l’endroit où le projet est proposé. La partie droite dans chaque projet liste les créateurs de projets ainsi que les personnes qui ont contribuées et qui suivent le projet.

Recycler : cette section encourage l’échange et le don de produits et de services : donner une seconde vie évite les déchets, empêche la production du neuf et permet à quelqu’un de s’équiper gratuitement, en bref un geste bon pour la planète ! Cette catégorie va permettre à chaque acteur de trouver ou rechercher des biens et services. La page recycler réunit toutes les annonces de dons ou de demandes de produits ou de services, par catégorie. Un moteur de recherche détaillé vous permet de trier les dons et les recherches, par mots clés et en fonction du donateur / preneur (particulier, association, entreprise). Il est possible de distinguer les dons et les recherches de produits et services postés dans différentes catégories. Nous avons soigneusement choisi les différents types de produits et services même si cette sélection n’est pas parfaite. Il est facile de trouver les produits ou services correspondants à ses besoins ou possibilités. Chacun peut réclamer ou donner un produit, mais s’il y a plusieurs demandes celui qui a posté l’annonce est libre d’en choisir le bénéficiaire.

Fédérer : cette partie du site va laisser place à la rencontre. Chaque membre du réseau sera visible de tous. Il sera possible de choisir de se connecter à un type d’acteur particulier (individu, association ou entreprise) en choisissant les plus nouveaux, les plus actifs ou ceux qui sont en ce moment en ligne sur le site. Evidement il sera commode de trouver les participants qui se situent près de chez vous ou dans un autre lieu grâce à la géolocalisation. Le fait de suivre quelqu’un vous permet de gagner des points dans cette catégorie.

Tous ces outils sont disponibles. La phase de test de la version bêta était toujours en cours à la fin de mon stage ainsi que le débogage de certaines fonctionnalités. D’autres seront développés durant la croissance de la plateforme (pétitions, événements, dons en ligne, annuaires des éco acteurs reWorld).

B. Les acteurs : stratégies et objectifs

Un réseau de ce genre peut donner envie à de nouveau type d’utilisateurs d’investir les réseaux sociaux. Le nombre des internautes utilisant les réseaux sociaux est encore assez faible suivant l’enquête ci-dessous.

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Pour les individus, le fait d’être sur reWorld est avant tout de montrer que l’on accomplit des initiatives de manière responsable à l’intérieur comme à l’extérieur du site web. Il leur sera possible de rencontrer d’autres acteurs ayant les mêmes intérêts, et ceci dans toutes les fractions du site. L’échange entre individu est le but de tout réseau social, et donc un des enjeu fort du site. Pour cela, il suffit de naviguer sur reWorld et d’évoluer grâce aux outils qui sont mis à la disposition par le réseau pour s’en apercevoir.Les groupes seront l’occasion pour les personnes qui ont des connaissances sur des sujets qui touchent au DD de partager leur savoir avec les autres et de débattre avec ceux qui ont des avis contraires. Les personnes qui n’ont pas de connaissances particulières pourront donc avoir des compléments d’information de personnes plus expérimentées sur le sujet. Ce sera l’opportunité d’apprendre des astuces sur des thèmes qui les intéressent mais dans lesquels elles n’ont aucune compétence. Les articles sont très variés je vous laisse aller les découvrir par vous même. Les projets seront l’opportunité à chacun de participer au développement d’une action qui se situe près de chez soi et dans le domaine des causes soutenues. Toutes les personnes sont libres de créer leur propres projets afin d’être aider par un individu, une association et/ou une entreprise. Evidemment chaque participation dépendra des besoins propres au projet et des ressources de chacun. Ce sera la circonstance pour se rapprocher des associations, individus et entreprises qui se soucient d’agir de manière plus respectueuses de leur environnement. Si par exemple comme ici, une association à besoin de volontaires pour la mise en place d’évènements, il sera aisé de proposer sa contribution, matérielle ou financière, et donc de participer à l’action. Les dons seront pour un individu l’opportunité de récupérer des objets ou de demander des services dont il a grand besoin. C’est ici le moyen d’être bien informé et de comparer les dons proposés par un panel d’organisations. Il est simple de rechercher ce qui vous intéresse dans ce qui est proposé ou de poster une recherche pour un objet ou un service non trouvé. Il est aussi concevable de proposer vos compétences dans des domaines précis ainsi que les objets qui ne vous servent plus. C’est une nouvelle manière de créer du lien social, en étant solidaire et écologique. Une simple annonce permet éventuellement de trouver ce dont on a besoin.

Pour les associations ce sera l'opportunité d’accroitre leur notoriété et leur base d’adhérents de façon géolocalisée auprès d’une communauté ciblée. Ce réseau est une chance pour une association de sensibiliser parmi une large communauté déjà à l’écoute de ses thématiques. Les associations vont pouvoir créer un groupe de discussion focalisé sur leurs actions ou sur les causes qui lui tiennent à cœur.

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Il leur sera facile de créer leurs projets en précisant leurs besoins pour trouver ce qui leur manque afin d’achever ceux-ci. C’est un moyen très simple pour faire avancer leur programme, en demandant à la communauté à même de pouvoir les aider, ainsi que de recevoir des parrainages d’entreprises.Les collectes de dons et les relances seront moins couteuses permettant d’atteindre un large public facilement. Il sera commode d’entamer un dialogue avec les acteurs et de le personnaliser par des messages dans les groupes, les projets ou individuels. Le concept « recycler » est un bon procédé pour recevoir des dons ou échanger des biens et/ou services. Les associations pourront offrir leur aide dans cette catégorie ainsi que se faire aider ponctuellement et régulièrement par des acteurs qui en ont la possibilité.Les associations pourront fédérer facilement, c’est à dire informer et être informées en suivant des acteurs et se faisant suivre. C’est une façon assez souple pour davantage se faire connaitre auprès d’une communauté facile à localiser et qui a des intérêts communs avec l’association.

Pour les entreprises, le web 2.0 permet de mieux se réinscrire dans la vie réelle en rétablissant un contact et une complicité avec ces consommateurs. Cela permettra aussi d’améliorer leur image grâce aux actions qu’elles mèneront au sein du réseau. Avec le web 2.0 les écarts creusés entre les marques et les consommateurs se sont réduits. Avec ce dispositif la marque est capable de rentrer en discussion avec des bloggeurs et des consommateurs, et de se mettre à leur niveau. ReWorld est un bon tremplin pour s’informer sur les bonnes pratiques en intégrant ou créant des groupes de discussions. Cela laisse la place à l’entreprise pour communiquer sur elle, en créant son groupe (échange sur l’image et les pratiques de l’entreprise), pour obtenir une bonne image auprès de ses clients potentiels. C’est aussi l’occasion de parrainer des projets ou des groupes près de chez eux pour améliorer sa notoriété auprès d’un public ciblé. Cette tactique correspondra autant aux petites et moyennes entreprises qu’aux grands groupes. Il leur possible de faire don de matériel et des ressources qui ne leur sont plus d’aucune utilité. On peu imaginé que cela favorise le concept de l’écologie industriel, les déchets des uns seront les matières premières des autres.La participation sur reWorld pour ces acteurs spécifiques sera payante, contrairement aux autres. Les entreprises peuvent dès à présent s’inscrire sur le réseau, mais leur participation sera règlementée et adaptée à la taille et à la situation particulière de chacune. C’est dans cette optique que reWorld compte développer ce nouveau type de publicité plus responsable. Sans engagement de la part des entreprises, reWorld ne pourra se développer car ce sera la seule source de revenu pour le réseau social.

Toutes ces actions favoriseront l’échange avec des personnes qui ont les mêmes centres d’intérêts. L’échange sera d’autant plus facile que les acteurs seront rendus visibles et proches de manière morale ou physique.

C. La géolocalisation des personnes et de leurs actions

La géolocalisation est un procédé qui permet de positionner un objet, une personne, une information, ... sur un plan ou une carte à l'aide de ses coordonnées géographiques transmise à l’aide d’un terminal capable d’être localisé.

Cet outil est devenu un phénomène qui se développe sur tous les réseaux sociaux avec ses bons et ses mauvais cotés. Il y a en effet eu une rapide popularisation des services en ligne utilisant la géolocalisation, lié pour une grande partie à l’explosion du marché des

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Smartphones (téléphones intelligents). Les objets numériques nomades d’aujourd’hui font un usage intensif des systèmes GPS embarqués.

L’i Phone, par exemple, inclut une géolocalisation qui est parfois supérieure en précision à ce qu’un GPS ordinaire est en mesure de faire. Toutes les photos que l’on prend avec, pré-viennent les scientifiques, sont d’une précision qui peut même être de l’ordre du mètre quand les conditions sont favorables. Avec cet outil il est donc difficile de garder une réelle vie privée.

Le Wifi peut ajouter des données de géolocalisation aux contenus qu’ils aident à produire et à diffuser, que ce soit un statut sur Twitter, une photo placée sur Flickr ou une vidéo envoyée sur YouTube. Sur reWorld le geotagging devrait être bénéfique à faire évoluer l’activité de certaines régions.

En effet, la géolocalisation sur ce réseau à surtout pour objectif de faire redécouvrir aux personnes leur tissu local. Car celui-ci est en général mal connu. On ne rencontre pas toujours nos voisins qui ont des points communs. Ici ce sera la chance de redécouvrir les personnes et son environnement proche afin de participer activement au DD.

Chaque acteur pourra savoir qui agit près de chez soi, informer des lieux à découvrir… et ainsi s’entraider. Recréer du lien social dans sa région est très important, cela contribue à renforcer son sentiment d’appartenance à une communauté locale.

Les associations pourront chercher les personnes qui sont présentes près des actions qu’elles mènent à bien. Elles communiqueront d’une manière plus ciblée auprès des personnes directement concernées par certains évènements. Cela me semble un bon outil pour mobiliser la population auprès de problématiques ou elle peut avoir un rôle à jouer.

Pour les entreprises, c’est un peu similaire. Elles vont pouvoir trouver des nouveaux clients et fidéliser une partie de ceux-ci en montrant le bien qu’elle fait pour la communauté. Elles pourront se faire connaître grâce à la notoriété acquise sur le réseau. La géolocalisation est un très bon outil marketing, attention toute fois à ne pas en abuser.

La géolocalisation pourrait être plus efficace en représentant par l’intermédiaire d’une carte avec des légendes tous les acteurs et initiatives de reWorld. Cela n’est pour le moment pas envisager à court terme, mais le moteur de recherche remplace cet instrument.

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D. L’animation de communauté : le community management  

La gestion de la communauté  par une personne précise liée aux services de l’organisation améliore son efficacité. C’est un bon moyen de veille et qui peut servir à toucher les différentes cibles visées. Le community manager (gestionnaire de communauté) va modérer les discussions et les animer.

Cependant, il y a une certaine frilosité, pour différents acteurs, à se lancer sur les réseaux sociaux. En général, les communautés virtuelles et blogs sont associés à des mauvaises nouvelles (exemple : massacre dans une école, accidents, tremblement de terre...).

Un community manager doit comprendre les enjeux de son métier au sein de la structure de l’entreprise (pour ses qualités, voir nuages de tag ci-dessous). Il a en général une formation en marketing et dispose d’autres compétences afin de pouvoir interagir avec d’autres personnes internes ou externes à l’entreprise (voir annexe F).

Lors de la création d’un réseau social, un poste comme celui-ci est très important. C’est lui qui va rapporter ce qui ne va pas dans le réseau et sonder les usagers du réseau. Le community manager va échanger auprès de la communauté sur les actions de l’organisation.

Son rôle implique de personnaliser les liens et de valoriser les contributions des membres. La reconnaissance des efforts consentis par la production de contenu entraine en général une fidélisation des contributeurs. Il doit bien évidemment veiller à la qualité des échanges et susciter un débat d’idées. Les membres doivent pouvoir s’emparer des sujets de débats ou d’actualités, en évitant toutefois le consensus systématique. Pour cela il faut savoir co-construire cette communauté virtuelle afin d’avoir des retours sur l’expérience des membres et des suggestions d’amélioration des fonctionnalités de l’interface par les utilisateurs.

C’est lui qui va informer la communauté des nouveautés ou des changements qui vont apparaître en anticipant les réactions qui pourraient y avoir bien sûr. Pour cela, il est très important de bien connaître l’environnement dans lequel on s’inscrit afin d’éviter les erreurs qu’entraineraient une mauvaise communication auprès des cibles (annexe G).

Par ailleurs le nombre d’échanges importe moins que la qualité de ceux-ci. Il ne faut pas poster trop de messages au risque de perdre l’intérêt de la communauté et évidemment ne pas faire le contraire non plus. S’il y a trop peu d’échanges, on peut croire que l’on s’intéresse très peu à ce réseau et aux personnes qui y sont.

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Il est donc très important d’avoir une stratégie bien définie avant d’arriver sur un réseau social. Car les échanges peuvent se faire très rapidement, et pour éviter tout débordement il est nécessaire d’établir une stratégie solide.

La mise en réseau du site a cependant été laborieuse compte tenu des impératifs de calendriers imposés par les actionnaires. Malgré les efforts accomplis par l’équipe le lancement du site appris un peu de retard et devrait entrer progressivement en exploitation. Par contre, compte tenu des inscriptions déjà enregistrées, les premiers utilisateurs devront mettre à jour leur profil et implicitement nécessitera une relance de la part de l’équipe.

Bien qu’opérationnel de manière partielle pour l’instant, beaucoup d’associations ont manifesté leur intérêt pour le site. Aussi, une approche plus personnelle pour savoir leurs réels besoins sera nécessaire pour convaincre ces acteurs essentiels à la pérennité du site.

Pour les entreprises, et surtout les plus grosses, il est devenu indispensable de se doter d’un community manager. Son rôle est de développer la connaissance de la marque au sein des différentes communautés du web. Pour cela il a plusieurs outils :

Poster des commentaires sur les blogs, Créer une page Facebook, Créer un groupe MySpace ou LinkedIn, Créer du viral content sur YouTube ou Slideshare. Et bientôt agir sur reWorld

L’arrivée de reWorld pourra intéresser les entreprises responsables ou qui veulent le devenir et veulent le faire savoir. Seulement, il faut que les outils mis à leur disposition permettent d’éviter un social media washing.

Les plus petites entreprises pourront faire leur communication que par leur propre moyen, sans personne dédiée faute de budget. Mais cela pourra donner envie aux salariés et aux dirigeants de s’investir au plus près de leur clientèle en récoltant leur remarques et des attentes personnalisées. C’est un moyen de révolutionner le commerce, qui ne prend en compte que les ressources, et laisse de coté les données qualitatives de chaque environnement.

E. Le don de soi et de matériel

On peut se poser la question, à titre individuel et collectif, de ce que la société doit donner à ses membres pour pouvoir continuer à vivre ensemble dans un monde commun. Le don est présent dans les sociétés humaines depuis plusieurs siècles comme on peut le voir dans les coutumes de certaines tribus. Les fêtes d’indiens du nord-ouest des Etats-Unis en sont un bon exemple. Durant la célébration, les participants se distribuent de très grandes quantités de nourriture et de biens précieux dans un esprit de compétition et de surenchère.

Le web et sa déclinaison en 2.0 ont aussi rajeuni le système de troc, doper par ailleurs par la crise économique, ou plus simplement celui don. Les adeptes du don de biens ou de servies se sont vîtes adaptés à la toile, comme le montre l’exemple de freecycle.org. L’échange, le prêt et la location sont autant de principes économiques vieux comme le monde qui reprennent tout leur sens avec le web.

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« Les modèles économiques fondés sur le don ou l’échange sont aussi facilités par les TIC. Parfois nés avant internet, ils l’utilisent désormais pour mettre en relation instantanément leurs adhérents. Ils gèrent par ailleurs les services ou les produits à échanger dans des bases de données directement accessibles par les internautes. Ils entrainent un changement de comportement et de société, encore une fois, face à la possession de bien mais aussi à la capacité d’échanger sans entrer dans un rapport forcément marchant. »7

Des sites comme Ebay ont déjà représenté une étape importante pour la réutilisation et pour l’augmentation de la durée de vie des produits de consommation. C’est une initiative environnementale évidente lorsque le transport est minime. Ebay a su s’imposer notamment grâce à la note de confiance attribuée à chaque vendeur qui dépendait de sa rapidité, de son honnêteté et de ses messages.

Le web 2.0 et ses blogs, micro-blogs, réseaux sociaux et autres espaces collaboratifs, favorisent ces économies parallèles. Des monnaies numériques voient le jour afin de soutenir certaines économies de l’échange. Certains vont jusqu’à s’inspirer du modèle du logiciel libre, qui prône déjà le partage, pour imaginer un nouveau système monétaire plus ouvert à tous, et plus équitable, qui prendrait sa vraie mesure sur les réseaux.

Le don ne doit pas être un sacrifice, c’est un moment de générosité qui reste un acte individuel plus ou moins altruiste. Car en donnant on espère toujours recevoir quelque chose en échange. Cependant il reste très difficile de prévoir un autre don en retour, encore plus sur un réseau social comme reWorld où les gens ne se connaissent pas forcément au départ. Dans la vraie vie, un rendu pour un service est en général la norme, même si cela a tendance à se perdre.

Ce genre de réseau peut permettre d’aboutir à un nouveau mode de relation où l’on obtient des avantages non financier, à court et long terme. Le don est pour cela un effort à encourager sur reWorld. Même s’il ne donne pas droit à des déductions fiscales, sauf ceux auprès des associations (qui gèrent eux-mêmes ces démarches), chacun tirera des bénéfices d’un don.

On pourrait recycler le don comme modèle économique du réseau. Mais les points des autres catégories perdraient tout leur sens. Par contre, on pourrait proposer sur ce réseau de donner, recevoir et rendre en échange. Mais cela rendrait la chose trop contraignante auprès de certains utilisateurs. Ce genre d’économie alternative existe déjà.

En effet, ceci se rapprocherait du modèle des SEL (systèmes d’échange locaux), qui est assez difficile à mettre en place. Il faut que le concept soit bien réfléchi, car les barrières qui sont portées au niveau local posent souvent problème. Pour cela il est nécessaire de s’organiser en réseau, avec des ponts qui rendent possible les connexions entre les réseaux locaux. Il pourrait être envisageable d’organiser un partenariat avec ceux-ci pour que le modèle soit viable mais ce n’est pas prévu pour le moment. Il faudrait qu’il y ait un système de point solide et approuvé par tous.

7 « Systèmes d’information et développement durable » sous la direction de Philippe Tassin

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« Les vertus du don nous transportent aux antipodes des visions pessimistes des penseurs utilitaristes qui voient l’homme comme un loup pour l’homme. » (Thomas Hobbes)

ReWorld a fait le pari du don car c’est un lien qui instaure la confiance et la sociabilité. L’acte est bien sur intéressé car il implique de recevoir et rendre. Mais c’est surtout son inconditionabilité qui va permettre de fonder le réseau et de maintenir les relations entre ces membres et d’attendre qu’ils participent pleinement. C’est l’une des clés de la réussite de reWorld.

L’arrivée du troc via un transfert des annonces de gchangetout.com sur reWorld devrait permettre de booster ce service sur le réseau. ReWorld espère faire revenir le troc au goût du jour. Loin de la barrière que peut être l’argent, le troc permet d’encourager l’échange par une autre approche en créant le buzz.

F. Le système de points :

Le troc a été longtemps dévalorisé dans notre système capitaliste qui favorise toujours l’argent. ReWorld facilite l’échange de tout type de biens et services sans rendre obligatoire le fait de recevoir quelque chose en retour. Il n’y a pas de système économique présent sur le réseau malgré ce que l’on pourrait penser en voyant un système de point.

Le DD remet au goût du jour certains types d’économies comme le troc ou l’échange. Certains systèmes qui s’appuient davantage sur l’usage, la proximité et l’échange trouvent un nouvel élan au travers d’internet. En effet, les technologies de l’information et de la communication facilitent la mise en relation, par définition.

Seul des mises en avant payantes seront proposées à tous les acteurs de manière différenciée pour faire remonter dans l’actualité leur groupe ou leur projet. Cela consistera à leur rajouter un certains nombre de points pendant quelques temps afin que les projets et les groupes obtiennent plus de visibilité au niveau régional ou national.

Les points sur le réseau ne constituent en rien une monnaie car ceux-ci ne sont pas interchangeables entre utilisateurs. Ceux-ci sont juste une manière de valoriser chaque individu à travers une notation, certes imparfaite mais qui a le mérite d’exister de manière visible sur reWorld.

Les points sont présents sur plusieurs réseaux sociaux et ont tous un objectif différent. Par exemple, Facebook permettait de gagner des points sur certaines applications en y participant activement. Ceux-ci donnaient le droit à divers avantages, comme le droit d’offrir

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des cadeaux fictifs sur le mur de la personne qui fêtait son anniversaire. Sur d’autres applications du site, les points servaient à découvrir ce que vos amis avaient dit sur vous…

Le concept des points s’est développé sur d’autres réseaux, les réseaux sociaux dit solidaires. On peut observer ce système sur Tinkuy, les végétaliseurs qui ont des fonctions différenciées pour le moment. Sur les 2 réseaux, les points permettent de montrer l’évolution de chaque membre afin de représenter ses actions sur le réseau.

Tinkuy, offre des avantages aux membres les plus actifs en donnant des produits des entreprises qui sont partenaires avec le site. Pour cela, les administrateurs du réseau ont crée 6 catégories dans lesquelles il faut ranger les points.

Les points (éco’s) sur reWorld, à gauche, les pourcentages par catégories sont en forme de diagramme. Ils permettent de savoir les qualités des personnes à Informer, Agir, Recycler et Fédérer. Alors que sur Tinkuy, à droite, ils sont en cercle et montre une catégorie déjà au maximum et d’autres qui sont inutilisés. Ce cercle représentant les catégories choisies est utilisé sur tout le site. Cela consent à ajouter une différenciation dans les actions effectuées afin de rendre visible nos centres d’intérêts.

Le but étant, comme ce qui va l’être sur reWorld, de pouvoir aider à attribuer de manière plus ciblée les produits pour les opérations marketing des entreprises partenaires. Il est logique d’attribuer les produits d’Alter éco par exemple à ceux qui s’intéressent le plus à l’alimentation, de même pour les produits ménagers et de jardins pour ceux qui pratiquent le plus cette activité.

Pour que ces attributions soient réalisées au mieux, il est donc très important de bien structurer le système de points. J’ai donc essayé de coordonner au mieux ce système afin de le rendre plus réaliste et plus proche des attentes des membres par rapport à ce que propose déjà le site.

Les éco’s, les points sur reWorld doivent symboliser la capacité de chacun à informer, agir, recycler et fédérer sur reWorld. Cela aurait été intéressant d’ajouter un autre système de point complémentaires et de les ranger par centre d’intérêt, comme l’a fait Tinkuy. Cela aurait rendu l’outils vraiment plus intéressant d’un point de vue social, et aurait permis de distinguer plus facilement les valeurs que chacun soutien. Les entreprises auraient pu cibler plus facilement pour mettre en avant leur produit.

Un autre système complémentaire de celui actuel aurait donc été intéressant, comme la catégorisation par centre d’intérêt qu’a fait Tinkuy. Il aurait été tout aussi séduisant de créer un système de points avec le cercle représentant le DD et ses 3 sphères. Ce qui aurait permit de savoir si les actions de chacun penchent plus vers le social, l’environnement ou l’économie. Mais un système comme celui-ci était difficile à mettre en place et à mettre en avant auprès des acteurs. Les différents acteurs pouvaient être valorisé à faire avancer plus l’une des valeurs du DD. Car à un moment chacun se spécialise dans un domaine plus précis du DD.

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G. La gestion des projets :

La catégorie agir est une démarche qui devrait permettre de remettre les associations au sein de la problématique de reWorld. Elle va donner l’honneur aux associations de mettre en avant leur projet au sein de la communauté. Pour ces les associations qui ont des idées enthousiasmantes et à la portée de n’importe qui, il sera simple pour elles de trouver des contributeurs pour les aider.

Cette rubrique sert avant tout à mettre en avant les projets d’associations, en y décrivant l’objet, les besoins et les objectifs de ceux -ci. Grâce à différents outils présents sur chaque projet, il est possible de recruter des bénévoles et de récolter des dons (matériel et immatériel). C’est un moyen très ludique de faire connaître l’association et ses actions, et de pouvoir faire adhérer des personnes qui s’intéressent au sujet qu’elles traitent, même si en premier lieu ce sera uniquement sur reWorld.

Il est aussi essentiel d’informer la communauté qui suit le projet de son avancement de manière régulière afin de créer une réelle dynamique. Chacun pourra aussi apporter son aide et ses points de vue sur la création des projets qui les intéressent et ainsi contribuer à son avancement.

Les attentes communes vont faire en sorte que les personnes se rencontrent en participant à des activités qui correspondent à leur intérêt en répondant à plusieurs besoins personnels et/ou collectifs.

La création de projets sera payante pour les entreprises qui voudront mettre en avant ce qu’elles font pour le développement durable. Elles pourront par cet intermédiaire demander de l’aide à des experts.

Pour revenir sur le système de point, chaque projet gagne en visibilité à force d’accueillir de nouveaux participants et donc d’engranger des points. Car la visibilité globale du projet dépend du nombre de points de tous les contributeurs du projet ainsi que de ceux de son créateur. C’est l’accumulation du total des points de tous les participants qui va faire remonter les projets en haut de la liste des plus populaires. Pour remonter dans la liste des plus actifs, il suffira de récolter des contributions et de mettre régulièrement des messages pour témoigner de l’avancement de celui ci.

La catégorie agir va permettre d’autoriser chaque porteur de plan de le mettre en avant auprès de toute la communauté. Il sera également possible pour tous les membres de participer à la réalisation des évènements qui se tiennent dans leurs champs d’action. La géolocalisation des projets facilitera l’accès des personnes et entreprises situées à proximité et désirant participer ou tout simplement suivre son avancement.

Les projets sont des outils très pratiques permettant de réunir plusieurs individus autour de centre d’intérêt commun. J’ai moi même créé une idée que j’ai réussi à faire aboutir grâce à mes amis. J’ai organisé un concert dans le foyer ou je résidais : j’ai réussi à trouver 2 groupes de music (rock et ska) et un chanteur de music hiphop par l’intermédiaire de Facebook. J’ai posté une annonce sur ce réseau et en quelques temps j’ai réussi à programmer un concert grâce à des personnes qui était dans mon cercle d’amis.

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IX. Conclusion : les réseaux du futur 

Le web2.0 a facilité les interactions et la communication entre les individus. Certains se sont rencontrés grâce aux nouveaux outils du web d’autres ne s’y retrouveront jamais. Les réseaux sociaux sont partout et feront définitivement partie de notre vie. On parle sur facebook, on s’informe sur Twitter, on s’internationalise avec LinkedIn… Les individus passent de plus en plus de temps sur Internet. C’est devenu un très bon outil pour passer à l'action ! De plus en plus les gens vont regarder les avis sur internet avant d’acheter ou faire quelque chose. Et ce, même si chacun à une valeur de prescription et de recommandation différentes car les contenus sont plus ou moins étayés.

S'il y a un esprit qui habite le réseautage social c'est bien celui de l'ouverture vers l'autre... Ce qui fait la force d'un réseau ce sont les individus n'hésitent pas à aller au devant des "inconnus" pour connaître et les découvrir. C'est le même phénomène qui se passe sur le web mais à une échelle beaucoup plus grande! Au début, c'était un outil de curiosité...puis un outil de travail, voir un outil d'amitié virtuelle où ceux qui se sentent seuls viennent vous prêter mains forte ou encore combler le vide qu'ils ont dans leur vie personnelle.

Le réseau est une mode à laquelle on ne peut y échapper et tant mieux. Que de visages rencontrés, que d'êtres humains côtoyés, c’est un plaisir d’échanger simplement. Et si nous pouvons faire une affaire professionnelle et bien nous aurons combinés l'utile à l'agréable. On évolue, parce que nos besoins évoluent, donc notre réseau évolue, on s'adapte, on s'attache, on apprend, on cherche… Notre attitude vis à vis des réseaux évolue en fonction de votre vie personnelle et professionnelle.

Cependant le web 2.0 ne peut pas répondre à tous nos besoins car tout le monde n’est pas présent sur les réseaux sociaux. Par exemple pour rechercher des personnes que l’on a perdu de vue, les vieux outils comme les pages blanches peuvent encore être les meilleurs et nous remettent face à la réalité. Tout le monde n’a pas encore opté pour les réseaux sociaux et les outils «traditionnels» ne sont pas encore morts très certainement pour encore beaucoup.

Dans ma petite bulle de geek, il est difficile de penser que les gens ne soient pas sur Facebook et pourtant il y en a encore beaucoup. Tout le monde n’a pas forcément opté pour une vie numérique. Avoir des amis et maintenir des relations existe encore dans d’autres sphères que l’internet, et heureusement, car il y a moins de risque de bug.

S’il y avait plus de réseaux sociaux tout serait ouvert et il serait possible de communiquer avec tout le monde. Le monde de l’internet serait en fait un grand réseau où chaque plateforme permettrait la mise en relation de ses membres qui partageraient un intérêt commun. La notion d’ « ami » ne voudrait plus rien dire car tout le monde serait ami de circonstance. Toutes les recommandations, qui seront faites au sein d’un réseau où les connexions sont fortes, seront découplées.

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Cependant, des personnes se méfient encore de ce qui se passe sur les réseaux sociaux, et cela est compréhensible. Quand on voit les problèmes sur la confidentialité, on peut se demander l’éthique de certains réseaux comme Facebook qui peuvent utiliser les informations récoltées sur leur réseau pour que les marques trouvent au mieux leurs cibles. Même Norton, qui gère la sécurité Windows met en garde sur les réseaux comme le montre l’article les 5 pièges les plus répandus.

Mais que sera internet en 2020   ?

Concernant le rôle économique de ces outils, il convient, pour aider les entrepreneurs qui se lancent, de créer un réseau d’échanges qui rendra l’écosystème visible en valorisant l’impact social des entreprises. On ne peut plus travailler en 2010 comme en 1990, car autant l’organisation que le management change, que ce soit dans les entreprises, mais aussi dans les collectivités territoriales, les associations, l’Etat. L’économie s’est mondialisée et modernisée, qu’on le désire ou non. La collaboration devient un enjeu essentiel pour améliorer la capacité productive.

Les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn devraient améliorer cette capacité à collaborer. Un réseau interne d’échange entre les salariés peut être une seconde méthode pour faciliter les échanges et introduire les valeurs environnementales dans l’entreprise. Un réseau social représentant toutes les activités au niveau local peut représenter la dernière marche et permettre un réseautage social complet. Chaque réseau social à bien une identité propre et une fonction spécifique comme le montre le graphique ci-dessous.

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D’autres prônent un réseau pour tout. Quand on a un réseau (avec notre pôle d’amis), on doit pouvoir l’importer partout et le retrouver partout. C’est le principe du Facebook Connect. On aura un réseau qu’on amènera sur tous les sites auxquels on voudra participer. Or il est nécessaire de garder ces amis dans une sphère « privée », car tout n’a pas intérêt à être mélangé.

Les TIC donnent une nouvelle place dans le système aux consommateurs. Ils s’expriment désormais plus aisément sur ces biens, en particuliers sur le web 2.0. Ce qui aide à faire évoluer les industriels. Car mieux informé, en temps réel, le consommateur peu maintenant choisir et comparer en toute connaissance de cause, ce qui donnera sans nul doute plus de pouvoir à ceux qui achètent.Les points de vues peuvent être confrontés facilement sur internet, même s’il faut toujours se méfier que ce ne soit pas la marque elle même qui est intervenue en sa faveur en se faisant passer pour n’importe qui. Un internaute mécontent de son téléphone mobile avait même crée un site consacré à l’appareil de ses rêves, repris par le constructeur. Les sites sociaux amplifient cette tendance.

Le haut débit mobile, les objets communicants, le sans fil, la réalité augmentée sont autant de technologies qui participeront aussi à la diffusion d’une information géolocalisée, personnalisée, dynamique, en temps réel vers le consommateur. Ce dernier pourrait ainsi être mieux à même de comparer ou de juger les offres et peut être de pratiquer une consommation plus avisée.

Les nouvelles technologies peuvent-elles contribuer au développement, venir en aide au plus pauvres, les assister dans la vie de tous les jours, apporter une meilleur éducation un accès plus facile à l’information ? Internet transforme la vie des citoyens, leur donnant un accès plus direct et plus facile à la vie de proximité et permettant ainsi de réduire les déplacements et donc la pollution. Il peut aussi être vecteur de bonnes pratiques et de gestes citoyens, à condition que chacun devienne plus responsable.

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Pour rendre la vie plus facile pour tous, il est indispensable de rendre accessible les technologies aux handicapés (aveugles, sourds…) en déclarant l’accessibilité norme obligatoire. Les TIC pourraient permettre aux personnes handicapées de se faire une place dans notre société. Cependant les développeurs de solutions ne prennent pas en compte l’idée de rendre accessible leur technologie aux différents types d’handicaps. Par exemple, les services d’aides à la personne, orientés vers les handicapés, pourraient bénéficier des TIC et de leur évolution. On peut imaginer que grâce à la visioconférence proposée par la téléphonie, un non voyant puisse obtenir de l'assistance d’une autre personne sans se déplacer (aide à la lecture du courrier, différenciation entre les boites de conserve pour faire la cuisine…)

« Les réseaux sociaux qui se développent à travers le monde amènent une « citoyenneté planétaire » portée au Nord comme au Sud par des communautés de citoyens exaspérés au regard de l’échec des politiques publiques de l’environnement et de la solidarités. Ces communautés revendiquent non seulement le droit à un monde plus responsable, mais aussi la possibilité de participer pleinement aux choix d’infrastructures et de production qui façonnent le présent et déterminent l’avenir. »8

Il s’agit des mêmes principes de base qui régit ces réseaux sociaux et la vie en société : respect et politesse. Pour être bien visible, il faut être plutôt actif que passif, être volontaire et prêt à investir du temps et s’engager si on veut exploiter toutes les possibilités offertes. Il est nécessaire de mettre en avant l’intérêt collectif d’Internet et des réseaux sociaux dans le monde d’aujourd’hui, et l’importance de participer à son évolution de façon ouverte et collaborative. De plus en plus d’outils sont développés sur la base open source grâce à la collaboration de multiples experts qui cherchent à rendre accessible la technologie à une majorité de personnes. C’est le cas de Linux, Firefox et Wikipedia.

La collaboration est valable dans tous les domaines de la vie. Par exemple des milliers de personnes participent à la traduction des données sur la guerre en Afghanistan mis en ligne par le site Wikileaks et diffusée sur les réseaux sociaux. Il est plus facile pour quelqu’un qui est de la génération d’internet que celle de la télévision d’appréhender ce travail 2.0. Mais ce n’est pas qu’une question d’âge. Les jeunes retraités actuels sont très présent sur la toile, s’investissent fortement sur Wikipedia ou autres approches collaboratives.

« Notre idée, c'est qu'une approche par les nouvelles technologies dans la guerre contre le réchauffement peut transformer la nature de la lutte. En travaillant tous ensemble à travers les frontières vers un but commun, nous allons pouvoir réaliser une nouvelle forme d'identité politique au-delà de la nation. Ceci est l'ultime contribution du Web 2.0 dans la lutte écologique. »9

L’informatique est à l’origine de 2% des émissions de CO2 liées à l’humanité. Mais elle permet de réduire les autres 98%. En effet, la fabrication d’un ordinateur de bureau nécessite 373 litres de pétrole, 2800 kg de matières premières (dont 1500 litres d’eau) et 22 kg de produits chimiques. L’énergie nécessaire à sa fabrication équivaut à 40% de celle dépensée pendant sa phase d’utilisation, en partant sur l’hypothèse d’une durée d’utilisation de 3 ans. Enfin, la fabrication de cet ordinateur génère 164 kg de déchets de fabrication, dont 24 kg hautement toxiques.

Dans ces conditions, le matériel électronique le plus vert est celui que l’on n’achète pas. Prolonger la durée de vie du matériel informatique existant permet d’éviter la production

8 « Le développement durable 2.0 » de Gilles Berhault9 Tim Rayner

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polluante et énergivore, d’un futur nouveau déchet toxique. Une étude récente du groupe Ecoinfo montre que le coût énergétique total d’un ordinateur de bureau est d’autant plus faible que le matériel est conservé plus longtemps.

Même en tenant compte des progrès technologiques réalisés sur l’efficacité des alimentations et sur les processus de fabrication, changer d’équipement au bout de 3 ans multiplie par 2 la production de déchets et augmente de 27 % la production électrique globale. Cet exemple ramené au nombre d’ordinateurs en service sur la planète (1 milliard en 2008) met en évidence comment l’augmentation de la durée de vie d’un équipement permettra de réduire de manière significative son empreinte sur l’environnement.

Prolonger la durée de vie du matériel informatique n’est pas compliqué. Des associations (par exemple ANIS) ont pour objectif de reconditionner le matériel informatique et le mettre à disposition des personnes ou Organismes dans le besoin. De plus, l’état français organise en ce moment la mise en place de la filière ordi 2.0 qui a pour objectif de structurer la filière de reconditionnement au niveau national. Pour plus d’information voir mon article sur le wikibook des initiatives éco-citoyennes.

Le réemploi direct et le reconditionnement pourraient engendrer de nombreux bénéfices sociaux, dans le cas ou ceux-ci permettraient aux populations les plus pauvres d’avoir accès à des informations et à des couts faibles. Ainsi, les objectifs du Millénaires pour le développement (OMD) mis en place par les Nations Unies identifient la nécessité de « coopérer  avec le secteur privé pour faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies soient à la portée de tous ». Les TIC peuvent être un levier majeur dans le cadre de la réduction de la pauvreté et dans l’aboutissement global de OMD.

Par ailleurs, le traitement des déchets expose les être vivants à de sérieux problèmes de santé, notamment dans les pays vers lesquels transitent la plupart des déchets électroniques occidentaux. Ils sont transportés vers des pays pauvres souvent de manière illégale, en dépit de l’existence de lois, en particulier la convention de Bâle, limitant ou interdisant l’exportation de déchets pouvant inclure certaines substances dangereuses. Les travailleurs manipulant ces substances dans les décharge (procédés d’incinération, recours aux bains d’acide) sont les premiers touchés, mais ce n’est pas tout : par contamination de l’air, des sols, de la nappe phréatique, des cours d’eau, c’est l’ensemble de la population qui est touchée par les conséquences sanitaires des produits toxiques dans la région.

Greenpeace a examiné les eaux usées, la nappe phréatique et les sols dans les environs des entreprises électroniques au Mexique, en Chine, en Thaïlande et aux Philippines. Elle a constaté qu’il y avait une forte présence de cuivre, de nickel, de zinc et de produits chimiques. Les riverains sont donc également touchés par l’industrie électronique. Grâce à cela l’ONG a édité un guide de référencement des industriels de l’électronique, pour favoriser un achat plus responsable. Cependant, il existe des initiatives visant à promouvoir la RSE dans le secteur de l’informatique. Par exemple, Procure IT Fair lance des campagnes pour une informatique plus durable effectuée en collaboration avec l’Union Européenne.

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Des intoxications par les produits chimiques utilisés, la création d’obstacles à l’encontre d’organisations syndicales ainsi qu’une part importante du travail intérimaire, sont les exemples typiques qui donnent une mauvaise image des nouvelles technologies. On peut actuellement supposer que dans le secteur de la production des composants, tout comme dans celui du montage des ordinateurs, des normes de l’OIT sont régulièrement violées. L’exemple récent des suicides dans une usine en Asie qui produit les derniers modèles de l’I-phone en est une illustration. Tout de même quelques industriels de l’informatique s’inscrivent dans une optique de RSE, tel Hewlett-Packard qui propose des programmes de formation des ouvriers à leurs droits dans ses usines chinoises (comme vous pouvez le voir dans le communiqué de presse de la Students and Scholars Against Corporate Misbehavior, SACOM et son résumé de l’enquête High Tech, no rights   ? )

Cependant de nouvelles technologies dites vertes (Green Information Technologie) arrivent sur le marché, leur but étant d’améliorer les conditions de vie et diminuer notre empreinte sur l’environnement. C’est une tendance technologique visant à tenir compte des contraintes et coûts en énergie des matériels informatiques, qui se focalise donc sur l’efficacité énergétique des équipements. Car les enjeux financiers liés à la consommation électrique des serveurs sont importants comme le montre cet article sur un Datacenter de Google.

En effet, certaines technologies vont permettre de diminuer notre marque sur la planète. Les réseaux sociaux sont de bons outils pour multiplier les bonnes actions mises en place par des éco citoyens. L’essor des réseaux a aussi introduit une capacité de coopération scientifique et technique, à distance ou non, rendu plus facile par le partage des informations et de méthodologie en temps réel.

Même les citoyens pourront bientôt participer à ce genre d’initiatives concernant la science. Un réseau social, Biodivoo, concernant la biodiversité est d’ailleurs en préparation. Il aura vocation à aider les scientifiques à analyser la biodiversité quotidienne en faisant participer les citoyens. Les données seront récoltées grâce à la géolocalisation et par l’envoie de photographies. Des applications pour les Smartphones se développent aussi, comme biodiversité 2.0 disponible uniquement sur I phone.

Des sites ont été crées pour récolter des données sur l’environnement, c’est le cas d’éco base 21 qui a été crée par Michel Giran, auteur des livres « Internet et environnement », et le « guide du développement durable : Internet pour une Terre nette ». Il recence les données qui sont sur Internet inscrit dans le thème du DD. Eco action 21 est le site complémentaire qui répertorie toutes les initiatives s’inscrivant dans la thématique rangées par fiches pratiques. (Pour plus d’information sur le projet cf. annexe H)

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La définition du DD proposée est simple : vivre sur les ressources de la terre en respectant 5 équilibres, environnemental, social, économique, culturel et territorial. C’est comme cela que le présente Gilles Berhault, et par ce schéma il nous montre comment la technologie 2.0 peut permettre de limiter notre impact. Car aujourd’hui chaque jour qui passe, nous entamons le capital de ressources de la terre, comme l’ont rappelé les scientifiques le 21 août 2010. Ce jour là, nous avons dépassé le seuil de renouvellement possible des ressources, c’était l’Earth Overshoot Day.

Les TIC, et plus particulièrement Internet, offrent l’opportunité de construire une société de la connaissance, de gérer au mieux les ressources disponibles et de faire naître une nouvelle citoyenneté. Attention toutefois au dérives d’un secteur qui s’est développé à une vitesse foudroyante, sans anticipation ni surveillance, tout comme celui de la publicité et des médias.

Ayant détrôné le sexe au rang de la première utilisation du web, les réseaux sociaux sont utilisés par plus en plus de personnes morales et physiques. Google et facebook, sont les 2 sites les plus visités au monde. Twitter est le second moteur de recherche utilisé après google.

Le fait d’aller sur internet nous fait livrer beaucoup d’informations qui peuvent être utilisées à des fins marketings. Facebook et Google collecte toutes ses informations, ils peuvent croiser les données afin de créer nos profils individuels et collectifs comme l’explique cet article.

Aujourd’hui, des sites sociaux se développent, plus pratiques, plus accessibles, mais avec un manque de diversité de langues. Les utilisateurs ont besoin d’être et d’agir ensemble, plus encore que de partager de l’information. Devant l’immensité de la tâche à accomplir pour changer les habitudes de milliards de personnes, il est important de « sentir » un mouvement collectif.

La majeure partie de ces « social network services » (SNS) sont des outils souvent crées dans une optique très horizontale. Leur idée est très simple, recréer les liens sociaux du monde réel sur une seule et unique plateforme. Ils peuvent devenir une passerelle entre la vie réelle et virtuelle, et ceci même si les communautés ont parfois du mal à se mélanger.

« Construire une communauté sur des bases électroniques ne remplacera jamais une communauté physique, mais pourrait permettre d’aller plus loin dans la prise des

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consciences collective des créatifs culturels par eux-mêmes en tant que communauté. » Paul H. Ray et Sherry Ruth Anderson, « les créatifs culturels » « Plus on crée de l’immatériel, plus les individus sont en quête de rééquilibrages. » « Livre collectif  de 2007 « futur 2.0 »

Les réseaux entrainent une certaine superficialité des rapports réels entre individus. Le fait d’avoir beaucoup d’amis sur un réseau comme facebook ne signifie pas qu’il crée des échanges avec eux ou que ce sont réellement ces amis. Cependant ce genre de réseau permet de créer des liens plus facilement avec une personne que l’on ne connaît pas forcément. En effet, il y a urgence totale, pour la sauvegarde de la planète, à faire se rencontrer même virtuellement ceux qui peuvent agir ensemble… et qui ont à partager. Le DD est une affaire communautaire qui cherche à nourrir les aspirations de la société, pas à les contrer. Toutes les interactions peuvent former de bonnes actions positives à insuffler un élan citoyen à la planète.

Pour cela, je pense qu’Internet est un formidable moyen pour toucher toute la population même s’il reste un outil très vaste et mal maitrisé. En moyenne, c’est le second media le plus utilisé en France, après la télévision et avant la radio, mais c’est aussi le plus jeune et dont nous n’avons pas pleinement exploité les possibilités. Donc un avantage pour lui dans un certains sens, car il ne faudrait pas oublier les personnes qui n’y ont pas accès et ceux qui ne savent pas s’en servir.

Cependant, cela n’empêche pas le développement de nombreux réseaux sociaux, solidaires ou non. Le phénomène est apparu à la fin des années 90 et début 2000, avec la création de sites de rencontre comme Match ou Meetic. Les sites de rencontre ont obtenu un certains succès, notamment aux Etats-Unis, on constate qu’un couple sur 8 s’est rencontré grâce à ce genre de réseau. Ce genre de site ont évolué pour chercher de nouvelle cibles comme en témoigne la création de Badoo. Voir classement des réseaux sociaux ci-dessous.

Les réseaux sociaux ont bien évolué depuis cette période, et offrent beaucoup plus de possibilités d’interaction, chacun avec leur spécificité. Par exemple, Twitter est un réseau plus

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anonyme que Facebook car l’instantanéité fait que l’on ne s’attarde pas sur celui qui publie. Twitter ressort plus de la valeur de chaque individu alors que Facebook sollicite d’avantage une communauté. Facebook renforce la socialisation de ses membres. Pour se faire, l’outil valorise les comportements et opinions communes et pas celles qui se distinguent.

Ce que l’on observe sur ce réseau, comme dans la société en général, c’est l’évitement de l’affrontement, de tout heurt communicationnel. Il y a sans doute sur Twitter un peu plus de liberté de ton en raison de la plus forte homogénéité de ses utilisateurs actifs, lesquels sont issus de la sphère davantage professionnelle que privée.

Les données partagées sur Facebook sont souvent superficielles et consensuelles, ceci est du à un auditoire très varié, constitué à la fois d’amis, de collègues (voir son chef), de membres de sa famille… avec des horizons politiques et religieuses différentes. Autant de valeurs qui sont différentes et des informations défendant certains points de vue peuvent provoquer des conflits au sein de leur communauté d’ « amis ».

Le sociologue et linguiste Erving Goffmann a très bien démontré, notamment dans “The face work” comment nous jouons des rôles et “théâtralisons” notre communication (verbale et non verbale), de façon le plus souvent inconsciente. Notre e-réputation, dépend de toutes les traces que nous laissons sur Internet. De plus ne plus de personnes font attention à l’image qu’elles donnent sur ces nouveaux médias afin de donner l’image que l’on souhaite. Donc chaque échange social est une négociation permanente de notre image qui tient de la sphère publique. Et ceci les politiques l’on très bien compris, de plus en plus de personnalités utilisent ces médias sociaux pour faire leur promotion et partager de information avec leur « amis ».

On peut se demander si les réseaux sociaux ne sont pas le moyen d’établir un peu plus de transparence au sein du gouvernement et des collectivités locales. Le live-tweet (retransciption en direct) de Lionel Tardy (député UMP) pour l’audition de Domenech reçu à l’Elysée, peu ramener une transparence sur certaines décisions. Qui sait, bientôt nous serons au courant des décisions prises par l’Etat en temps réel ? Pour le moment, ces nouveaux médias sociaux permettent de faire circuler les informations concernant la société de manière rapide et à grande échelle, en attendant une réelle démocratie 2.0.

De part la proximité avec les citoyens, les collectivités locales ont la possibilité de mettre en perspectives les enjeux globaux et locaux à l’échelle humaine. C’est ce que montre la montée en puissance des agendas 21 territoriaux qui se construisent sur le développement de réseaux et de plateformes d’échanges. Les sites contribuent à construire une culture partagée du développement local durable en mutualisant les processus et les retours d’expérience, positifs et négatifs.

Le développement du très haut débit est une urgence pour les territoires. Il s’agit de parler de compétitivité et d’attractivité des territoires, d’accès à une économie ouverte et aussi à la culture et à l’éducation, posant encore une fois la question de la maitrise du réseau entre public et privé. Internet transforme la vie des citoyens en leur donnant un accès plus direct et plus facile à la vie de proximité et permettant ainsi de réduire les déplacements et donc la pollution. Il peut aussi être vecteur de bonnes pratiques et de gestes citoyens, à condition que chacun devienne plus responsable.

En cela, les outils des TIC ont un formidable rôle à jouer, aujourd’hui largement portés par la vague 2.0. Le web et ses fonctions diverses (intranet, sites web, services réservés aux salariés…) sont devenus de puissants outils d’information, de participation et de

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sensibilisation aux pratiques du DD et de l’environnement. La sensibilisation et l’éducation au DD des collaborateurs de l’entreprise peuvent être effectuées de manière plus dynamiques grâce aux TIC. Ils permettent d’avoir des formats ludiques, plus de convivialité et des interactions plus engageantes.

Le secteur de l’éducation ne reste pas à la marge, un nouveau réseau social qui a vocation de réunir professeurs et élèves sur une même plateforme a été crée. Teachbook, aux Etats-Unis, va aider à mettre en place un soutien des élèves qui souhaite se faire aider. Si ce service ne disparait pas à cause de la plainte portée par Facebook pour avoir mis Book dans le nom du réseau. Une initiative qui vise à améliorer l’éducation, a été développée en collaboration avec les pouvoirs publics et Skyrock. Waka, canoë en maori, est un outil de navigation et un espace de dialogue. Sa mission est de vous aider dans leurs démarches professionnelles et personnelles les 16-25 ans.

De nouveaux réseaux sociaux arrivent, comme en témoigne le prochain lancement de Diaspora, le concurrent de Facebook, ou plutôt l’anti-Facebook, édité en logiciel libre qui garderait les données récoltées par le réseau confidentiel. Les valeurs de l’open source sont très proches de celles du DD comme le montre le diagramme suivant qui illustre parfaitement la compatibilité. En effet, la mutualisation prôné par le logiciel libre et l’open source est un des principes clé du DD.

Le DD sonne le glas d’une culture technocratique et d’un pouvoir hiérarchisé et inaccessible à la majorité des populations. Les initiatives, source de progrès environnemental et social, y compris dans les entreprises, reposent toutes, aujourd’hui, sur un partage des savoirs, des pouvoirs et des responsabilités.

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« Internet a donné bien plus de pouvoir à chaque individu (…). Son pouvoir de rassemblement a créer des formes de travail collectif, voir de troc et d’entraide : la plus connue est la confrérie des programmeurs de logiciels libres autour de linux, qui fait trembler Microsoft (…). Des milliers d’experts écrivent bénévolement les 200 millions d’articles de l’encyclopédie en ligne multilingue et gratuite, Wikipedia (…). Internet est un formidable moyen de communication. Le courriel reste le premier usage de la toile. Messagerie instantanée, forum de discussion, site de communauté et de rencontres, blogs : en fait, nos sociétés modernes ont une soif d’expression, d’information. »10

Les réseaux sont une solution de dynamiser le DD au sein des entreprises, des associations et des collectivités. C’est le but de réseaux sociaux comme reWorld qui met en avant des outils servant l’intérêt général permettant de répondre à des problématiques globales, comme locales. Il peut être une formidable aide au management, notamment celui des compétences. Car ce genre d’initiative devrait permettre d’identifier les personnes compétentes pour résoudre des problèmes spécifiques et mettre en avant la solidarité locale.

Grâce au Web 2.0 il est désormais possible de fédérer et de sensibiliser efficacement une communauté autour d'un plan d'action DD. Un réseau social interne à l’entreprise, s’il est capable de prendre en compte un certain nombre de freins et d’y répondre, favorise le recueil d’informations afin d’optimiser la mise en place de bonnes pratiques.

Cela devrait prendre encore un certain temps, car ce genre d’opération ne se fait pas comme cela. Créer du lien et de l’échange ne se fait pas en un clic. Il faut que les personnes investissent du temps et des compétences afin d’arriver au résultat voulu. La personnalisation des réseaux est la clé de leur succès. 

Les TIC sont un moyen de redynamiser l’économie et un secteur en pleine expansion. C’est aussi une activité très lucrative comme en témoigne le classement des personnes les plus riches au monde. Le premier, Carlos Slim est à la tête d’un grand groupe de télécommunication, le second est Bill Gates le Fondateur de Microsoft, et le plus jeune milliardaire du monde n’est autre que le créateur de Facebook.

D’autres part, le lien social devient de plus en plus importantes comme en témoigne l’utilisation grandissante des réseaux sociaux. Alors ces multiplicateurs que sont ces réseaux peuvent-ils améliorer le monde dans lequel nous vivons ? Le Web 2.0 : une réelle opportunité pour dynamiser le Développement Durable dans les communautés ?

Pour ma part je crois que cela peut le permettre, même si je ne crois pas qu’il sera en lui même le déclencheur d’initiatives éco citoyennes. Je pense qu’il faut trouver autre chose pour que la population se rendre compte qu’un développement plus soutenable est nécessaire. En attendant un développement plus responsable, je continuerais à observer ce qui se passe sur ces réseaux.

Voilà ce que peut permettre l’utilisation de réseau tel que ReWorld. Ce cercle vertueux ne peut se mettre en place qu’autour de plateforme qui développe une vue d’ensemble et plus spécifique de la société.

10 Extraits d’une interview de Jean de Chambure, expert en veille technologique, le Monde 19 août 2005

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X. Définitions :

Agrégateur   : c’est un logiciel ou une application qui permet de suivre des fils d’informations venant de plusieurs sites web grâce aux flux RSS (ex : netvibe qui permet de créer des espaces public, comme celui d’Alberte Denis, et privés). Pour résumer, grâce à ce genre d’application vous pouvez suivre l’actualité de tous vos sites préférés en temps réel sur une page. Vous pouvez bien évidemment configurer les options de chaque widgets que vous ajoutez (ouverture, aspect, nombres d’articles…).

BarCamp   : c’est une rencontre, une "non-conférence" ouverte qui prend la forme d'ateliers-événements participatifs où le contenu est fournie par les participants. C'est le principe pas de spectateur, tous participants. L'événement met l'accent sur les toutes dernières innovations en matière d'applications Internet, de logiciels libres et de réseaux sociaux.

Bloguer   : Composer un blogue, site construit autour du blogueur. Il s’agit d’un espace d’expression sur le sujet que le blogueur désire développer.

Coworking   : regroupe deux notions, un espace de travail partagé, mais aussi un réseau de travailleurs encourageant l'échange et l'ouverture. L’idée à l’origine est de permettre aux travailleurs indépendants de ne pas rester isolés chez eux et de pouvoir trouver, dans ce lieu et à travers ce réseau, un espace de socialisation propre à l’entreprise.

Crowdfunding   : c’est une coopération financière, c’est l’organisation d’une récolte de fonds afin de faire aboutir un projet individuel ou collectif comme le microcrédit. Les sites spécialisés sur cet objet permettent de réduire la distance entre l’utilisateur final et le détenteur de fonds. Exemple : Mymajorcompany, Kiva…

Crowdsourcing   : (traduction littérale : approvisionnement par la foule) consiste à externaliser des tâches qui ne sont pas du métier fondamental de l’organisme. Le crowdsourcing consiste à utiliser la créativité, l'intelligence et le savoir-faire d'un grand nombre d'internautes, et ce, au moindre coût. Exemple : Fotolia où les photographes amateurs ou professionnels peuvent rentabiliser leurs clichés en les vendant libre de royalties.

Empreinte écologique   : elle comptabilise la demande exercée par les hommes envers les services fournis par la nature. Plus précisément, elle mesure les surfaces biologiquement productives de terre et d´eau nécessaires pour produire les ressources qu´un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des technologies et de la gestion des ressources en vigueur.

Flux RSS   : Really Simple Syndication (RSS) est un format de description de données qui facilite la diffusion de fils d'informations, de façon automatisée, à l'intention des internautes, et qui favorise la syndication de contenus en permettant à d'autres sites de republier facilement tout ou partie de ces données. La lecture des flux RSS se fait à partir d’un agrégateur.

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Geek   : est un anglicisme désignant une personne passionnée par un domaine précis. IL fait souvent référence aux personnes qui sont féru d’informatique, de mathématiques et de nouvelles technologies.

Green IT  : (ou green computing) désigne l’intérêt des nouvelles technologies pour le développement durable. Il s’agit de tenir compte des contraintes environnementales et des coûts en énergie (en particulier l’alimentation électrique) du matériel informatique. Concilier développement durable et systèmes d’information n’est pas chose facile car les systèmes d’information ne sont généralement pas pensés pour le long terme. (Voir article pour plus d’information)

Hyperlien (ou lien hypertexte ou simplement lien) est une référence dans un système hypertexte permettant de passer automatiquement d'un document consulté à un document lié. Les hyperliens sont notamment utilisés dans le World Wide Web pour permettre le passage d'une page Web à une autre d'un simple clic.

Logiciels libres   : « Des logiciels dits libres n’ont pas de contrainte d’utilisation, ils sont fournis avec leur codes source (nécessaire à leur compréhension technique, leur évolution, leur entretien, leur interopérabilité) et la possibilité de les transformer, de les adapter, de les redistribuer. »

Microblogue   : ou mini blogue permet de publier des articles beaucoup plus courts que dans un blog classique. Les flux d’agrégation sont plus léger mais peuvent également contenir une image ou même une vidéo. L’exemple type est Twitter. En effet il est facile de relier des contenus de son site web qui seront automatiquement publiés sur Twitter à chaque fois qu’un nouvel article sera crée.

Module addthis   ; c’est un module de Firefox qui simplifie le partage des informations vu sur le web sur tous ces réseaux sociaux préférés. C’est un module utilisé par beaucoup de site web et des internautes drogués aux réseaux sociaux. Il est simple de configurer les réseaux que vous utiliser le plus dans vos outils pour partager plus facilement (ici pour le télécharger). Dorénavant lorsque vous verrez une information qui pourrait intéresser vos réseaux, vous pourrez la publier en quelques clics. Le seul regret de ce module est que l’on ne peut publié que sur un réseau à la fois contrairement à Hootsuite qui permet de publier sur plusieurs réseaux en même temps.

Newsletter   : (lettre d’information) est un document d’information envoyé de manière périodique par courrier électronique à une liste de diffusion regroupant l’ensemble des personnes qui y sont inscrites.

Open source   : c’est la désignation de logiciel dit libre de droits qui sont sous une licence qui respecte les critères de Open Source Initiative. Par exemple on peut citer tout les wikis, l’explorateur internet firefox, le système d’exploitation linux… Chacun peut soumettre sa contribution, c’est d’ailleurs grâce aux contributions de milliers de membres que Linux, firefox et Wikipedia ont pris une telle ampleur et le diffuser l’outil librement et gratuitement. Pour bien comprendre ce que représentent ces valeurs de l’open source, imaginez que par exemple, la recherche médicale soit basée sur le même modèle que Wikipedia. Une seule et même grande encyclopédie avec l’ensemble des travaux de recherche, alimentée au fur et à mesure des résultats. Si cela existait il est fort probable que les bénéfices des entreprises dans ce secteur seraient en baisse mais que, globalement, la santé de la population mondiale serait bien meilleure.

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Réseautage social   : se rapporte à l'ensemble des moyens mis en œuvre pour relier des personnes (physiques comme morales) entre elles. Avec l'apparition d'Internet, cette notion recouvre aussi les applications informatiques liées à Internet qui servent à constituer un réseau social plus précisément appelé dans le monde professionnel sous l'appellation Web social. Elles servent à relier des amis, des associés, ou d'autres individus employant ensemble une variété d'outils (entreprise, logiciels, sites Web, etc.)

SCOP   : une société commerciale qui vit et se développe dans le secteur concurrentiel avec les mêmes contraintes de gestion et de rentabilité que toute entreprise. Son originalité : les salariés sont associés majoritaires de l'entreprise dont ils détiennent au moins 51% du capital. Tous les salariés ont vocation à devenir associés dans des modalités définies par les associés existants et avec leur accord.

Streaming   : désigne un principe utilisé principalement pour l'envoi de contenu en « direct » (ou en léger différé). Il permet la lecture d'un flux audio (par exemple sur deezer, spotify…) ou vidéo (comme sur les sites de vidéos à la demande tel YouTube…). Par ailleurs des sites comme méga vidéo proposent des contenus récents et normalement sous copyright en faisant payer un accès illimité ou en laissant la possibilité de visionner une partie de la vidéo. Son petit frère se développe sur le même modèle mais concerne le téléchargement (megaupload).

Syndication   : est un mot anglais qui désigne la pratique consistant à vendre le droit de reproduire un contenu ou de diffuser un programme à plusieurs diffuseurs. Le principe consiste à proposer son contenu sur d'autres sites traitant de thématiques proches dans une optique gagnant-gagnant. Le site affichant votre contenu gagne en intérêt et en quantité d'information, tandis que le site à la source de l'information gagne en trafic et en notoriété.

TCP/IP   : signifie «Transmission Control Protocol/Internet Protocol ». TCP est un protocole de transport fiable et IP un protocole de communication de réseau informatique.

Uploader   : c’est le fait d'effectuer un téléchargement d'un ordinateur local vers le serveur, et donc de le mettre à disposition du serveur.

URL   : désigne l'adresse complète vers une page, telle qu'affichée dans la barre d'adresses du navigateur. C’est aussi appelé le nom de domaine pour ce qui est de la base général du site.

Web 2.0   : c’est une révolution qui place l’homme au centre des échanges, grâce à des applications en ligne, des plateformes et média qui ont pour but de faciliter les interactions, la collaboration et le partage de contenus. Il désigne donc certaines technologies du World Wide Web, en particulier les interfaces permettant aux internautes ayant peu de connaissances techniques de s'approprier les nouvelles fonctionnalités du web et ainsi d’interagir de façon simple à la fois avec le contenu et la structure des pages et aussi entre eux. Le web 2.0 rassemble des outils plus ou moins récents qui permettent le partage d’images, de vidéos, de textes, d’agendas, de fichiers d’adresses, l’écriture de texte à plusieurs, l’utilisation de logiciels gestionnaire de projets.

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Widget   : est une contraction entre fenêtre (window) et gadget. C’est une interface graphique interactive qui peut apparaître dans vos systèmes d’exploitation, explorateur et sites web.

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XI. Bibliographie mémoire

Livre : Les affranchis de l’an 2000, de Marie-Louise Duboin Systèmes d’information et développement durable, sous la direction de

Philippe Tassin, édition Lavoisier Le développement durable 2.0, l’internet peut-il sauver la planète ? De Gilles

Berhault, éditions de l’Aube L’écologie de marché : ou l’économie quand tout le monde gagne. De Paul

Hawken

Présentation très intéressante sur les réseaux sociaux :Entreprise 2.0   : gestion de la connaissance, innovation et productivité Web 2.0   : litéracie numérique et formation d’ingénieurs Web 2.0 et développement durable Site Internet les plus utilisés:http://www.jbonnel.over-blog.comhttp://www.tic21.com/http://www.planetecologie.org/Fr_default.htmlhttp://www.acidd.com/http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia:Accueil_principalhttp://techtoc.tv/accueilhttp://lacantine.org/http://socialmediaclub.fr/http://www.placedesreseaux.com/http://www.devouard.com/http://cocreation.blogs.com/http://nethique.info/http://forum-usages-cooperatifs.net/http://www.mediassociaux.com/http://libertic.wordpress.com/

TIC et DDhttp://www.itu.int/itunews/manager/display.asp?lang=fr&year=2008&issue=08&ipage=16&ext=htmlhttp://www.silicon.fr/fr/news/2009/01/02/les_tic_vont_elles_sauver_la_planete___http://blognotes.solidairesdumonde.org/archive/2009/02/19/internet-et-solidarite-selon-bernard-stiegler.htmlhttp://www.artesi.artesi-idf.com/public/article.tpl?id=18937http://www.oui.net/modules/news/article.php?storyid=61http://blog.lefigaro.fr/medias/2010/06/linfluence-dinternet-de-plus-e.htmlhttp://www.acidd.com/UPLOAD/article/pages/885_article.php

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Green IThttp://www.bulletins-electroniques.com/actualites/63803.htmhttp://www.greenit.fr/article/acteurs/la-crise-economique-va-encourager-les-projets-dinformatique-vertehttp://www.greenit.fr/article/energie/facebook-consomme-autant-quun-tgv

Initiatives pour le DD:http://www.youtube.com/watch?v=R5u_QJ2Snmc&feature=relatedhttp://barcamp.org/SocialInnovationBarcampParishttp://www.internetactu.net/2009/02/13/linnovation-sociale-pour-nous-sortir-de-la-crise/http://www.conscientblog.com/2010/03/orang-outans-et-reseaux-sociaux-cas.htmlhttp://www.internetsansfrontieres.com/La-Finlande-devient-officiellement-la-premiere-nation-a-faire-de-l-acces-a-internet-a-haut-debit-un-droit-fondamental_a190.html

L’éthique sur les réseauxhttp://www.slideshare.net/leshumainsassocies/conf-nethique-social-media-club-1024http://fr.readwriteweb.com/2010/07/27/a-la-une/des-chercheurs-mettent-en-garde-sur-les-dangers-du-gotagging/http://www.slate.fr/story/22025/geolocalisation-publicitehttp://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/vu-sur-le-web/20100729.OBS7815/les-details-personnels-de-100-millions-d-utilisateurs-de-facebook-sur-la-toile.htmlhttp://www.internetsansfrontieres.com/Facebook-annonce-trois-changements-dans-la-gestion-des-donnees-personnelles_a171.html

Internet dans les collectivitéshttp://www.internetactu.net/2010/07/13/donnees-publiques-ouvertes-comment-faire/http://www.collaboratif-info.fr/actualite/les-collectivites-ajoutent-la-corde-twitter-leur-archttp://www.youtube.com/watch?v=0o3Ca0x7aoo&feature=relatedhttp://www.ecrans.fr/Gratuite-sur-Internet-que-l-Etat,8090.htmlhttp://ludigo.net/index.php?rub=4&dossier=2&focus=203814&doc=205766&fsize=2

Les réseaux et la politiquehttp://owni.fr/2010/07/20/communication-politique-je-twitte-donc-je-suis-transparent/?utm_source=feedburner&utm_medium=twitter&utm_campaign=Feed:+Owni+%28Owni%29http://www.elus20.fr/web-politique/medias/interview-de-frederic-borras-npa-vers-la-galaxie-web-anti-capitalistehttp://techtoc.tv/event/651/libertes-et-devoirs-numeriques/politic-tic/e-gouvernement-qu-est-ce-qu-on-attendhttp://evenementssolidarite.solidairesdumonde.org/archive/2010/05/27/les-outils-au-service-de-l-action-citoyenne-militante.html

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http://evenementssolidarite.solidairesdumonde.org/archive/2010/05/27/internet-et-liberte-d-expression-menu-de-la-journee-web-dive.htmlhttp://ludigo.net/index.php?rub=4&dossier=2&focus=203814&doc=205760&fsize=2http://www.marianne2.fr/Les-hommes-politiques-sont-des-yaourts-comme-les-autres_a86501.htmlhttp://www.fondapol.org/les-travaux/politique-2zero/single-innovtion-theorie/titre/iranelection-gr88-neda-please-rt-mais-qua-donc-fait-twitter-en-iran.htmlhttp://fing.tumblr.com/post/250893559/quelles-lecons-tirer-de-la-campagne-dobamahttp://www.zdnet.fr/actualites/twitter-bientot-interdit-de-sejour-a-l-assemblee-nationale-39752887.htmhttp://www.ecrans.fr/Les-partis-a-l-age-des-reseaux,8829.html

Les réseaux sociaux personnelshttp://www.personalizemedia.com/garys-social-media-count/http://bienbienbien.net/2010/07/07/blow-friday/http://www.retrevo.com/content/blog/2010/04/mothers-day-special-report-parenting-and-social-mediahttp://www.denishirst.fr/fr/2010/07/7-choses-que-les-r%C3%A9seaux-sociaux-apportent-aux-blogueurs.htmlhttp://www.minutebuzz.com/Les-50-chiffres-des-reseaux-sociaux_a3909.htmlhttp://www.flowtown.com/blog/which-news-sites-are-the-most-sharedhttp://www.marketingonthebeach.com/comscore-rapport-2010-et-reseaux-sociaux/http://www.mdvore.com/2010/03/05/buzz-marketing-viral/la-guerre-googlefacebook-a-commence/http://blog.pixojob.com/consommacteur-reseaux-sociaux/http://www.web-patron.com/2010/03/24/twitter-a-lusage-des-debutants/

Comment faire la promotion d’une entreprise sur les réseauxhttp://www.wisdeo.com/articles/view_post/7217http://www.marketing-professionnel.fr/tribune-libre/reseaux-sociaux-potentiel-marketing-nouveaux-medias.html?utm_source=twitterfeed&utm_medium=twitterhttp://www.wisdeo.com/articles/view_post/6427http://www.slate.fr/story/22025/geolocalisation-publicitehttp://www.mdvore.com/2010/05/28/e-tendance/comment-placer-lexperience-utilisateur-au-coeur-des-strategies-e-commerce-de-demain/http://www.marketing-professionnel.fr/tribune-libre/reseaux-sociaux-potentiel-marketing-nouveaux-medias.htmlhttp://fr.readwriteweb.com/2010/06/01/analyse/contenus-de-marque-brand-content-nouveaux-formats-nouveaux-contenus/http://www.michelleblanc.com/2010/08/19/gestion-multitude-medias-sociaux/

Le collaboratifhttp://www.cursus.edu/?module=newsLetter&action=get&uid=342http://ludigo.net/index.php?rub=4&dossier=2&focus=203814&doc=205761&fsize=2http://owni.fr/2010/08/25/itw-soundcloud-et-les-creative-commons/

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Le logiciel librehttp://www.a-brest.net/article6347.htmlhttps://www.drumbeat.org/projectshttp://www.ll-dd.ch/?q=node/12

TIC et sociabilisationhttp://www.placedesreseaux.com/Rubriques-pratiques/9-outils-pratiques_sommaire.htmlhttp://ludigo.net/index.php?rub=4&dossier=2&focus=203814&doc=205759&fsize=2http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/11/05/les-nouvelles-technologies-favorisent-elles-le-lien-social_1263121_651865.htmlhttp://blogs.ecoles-idrac.com/Web-2.0-le-nouveau-Media-de-Masse/Web-2.0-media-sociaux-reseaux-sociaux-et-leur-frontieres

L’économie sociale et solidairehttp://w3.cerises.univ-tlse2.fr/dossiers/dossiers.php?id_dossier=23http://www.nord-social.info/spip.php?article352

Et encore beaucoup d’autres… dont certains que vous pouvez retrouver directement dans mon mémoire avec les liens hypertextes.

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XII. Annexes

A. Ressources sur internet et la politique d’Alban Martin

Quelques pointeurs vers des articles spécifiquement en rapport avec la communication politique via les outils numériques :

- Un tiers des régions d’ores et déjà présente sur Twitter : http://www.netpolitique.net/?q=node/870

- Une bataille digitale... puis Twitter entra au Sénat : http://www.netpolitique.net/?q=node/872

- Les politiques exposés au risque d'Internet, par Xavier Ternisien : http://www.lemonde.fr/opinions/article/2009/11/20/les-politiques-exposes-au-risque-d-internet-par-xavier-ternisien_1269806_3232.html

- Les Créateurs de Possible, l’histoire des jumeaux siamois : http://fr.readwriteweb.com/2010/01/06/a-la-une/les-createurs-de-possible/

- Coopol et créateurs de possibles, Epicentre pour le nouveau centre, Les démocrates pour le Modem, Europe Ecologie qui va lancer sa nouvelle version… Nouveau sujet à la mode : tout le monde veut son mybarackobama.com : http://www.meilcour.fr/polito/rseaux-sociaux-politiques-quelques-remarques.html

- UMP, PS : deux réseaux sociaux, deux philosophies différentes : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2010/01/12/ump-ps-deux-reseaux-sociaux-deux-philosophies-differentes_1290846_651865.html#ens_id=1290874

- L’interactivité : http://www.bernardgirard.com/Faust/interactivite.html

Quelques références bibliographiques intéressantes directes ou indirectes :

- Bernard Manin, principes du gouvernement représentatif (édition champs essai 1996), p283 à 290 sur la « démocratie du public » et la réponse à l’offre électorale de la part du public composé de citoyens

- Jacques Chevalier, La démocratie délibérative : mythe et réalité (dans Recueil intitulé Politique, Communication et Technologies – mélanges en hommage à Lucien Sfez, PUF, 2006)

- Nicolas Vanbremeersch, De la démocratie numérique (seuil médiathèque 2009), p24 à 40 sur « les 3 webs » ou la conclusion sur l’espace publique numérique

- Michel Foucault, Surveiller et punir (édition tel gallimard 1975), p220 sur la discipline qui oblige une visibilité absolue de ce qu’elle surveille et assujettit

- Dominique Wolton, Internet et après   ? (Champs flammarion, 2000), p31 et 32 sur la correspondance entre suffrage universel et grand public (p132 aussi), p113 et 114 sur la non distinction entre citoyen et consommateur sur internet, p149 sur vitesse de l’information et lenteur de l’action politique, p222 et 223 sur l’excellente définition de l’espace public

- Bernard Stiegler, La télécratie contre la démocratie (Flammarion, 2006) : tout est potentiellement intéressant… en particulier p31 et 32 sur destinataire et destinateur, p51 sur la création de foules artificielles, p86 sur le role qu’internet peut jouer dans la sociabilisation, p92 sur l’hypermarketing des représentants, p185 à 188 sur les blogs.

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B. A chaque continent ses préférences :

Les données recueillies date de 2007, et ont donc bien évolué depuis cette période. Facebook a maintenant surpassé MySpace. Et maintenant, très peu de pays sont épargnés par le phénomène grandissant des réseaux sociaux. Même l’Afrique développe ses propres réseaux de solidarité et la Chine reproduit les réseaux les plus connus à sa façon afin que les données soient hébergées en Chine et qu’il n’y ait pas de fuite vers l’étranger.

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C. Les Bretons d’Espagne 

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D. Présentation PowerPoint sur les différents outils de Twitter

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E. Comment j’utilise les différents outils sociaux : l’exemple d’un bloggeur

Chacun a ses propres règles et usages en ce qui concerne les outils sociaux. Avant de se connecter à une personne il est certainement important de la connaître un peu plus. Par exemple, les messages du style je demande la connexion et ensuite j’envoie un message pour remercier d’avoir accepté en disant « tu fais quoi dans la vie ? » me rendent un peu furax car ça prouve vraiment que la personne ne sait vraiment pas qui vous êtes, n’a même pas fait l’effort de vous connaître un peu avant de se connecter à vous…quelle est ici la valeur ajoutée ?

En ce qui me concerne, j’utilise chacun des outils sociaux de manière différente donc en fonction de votre objectif, mieux vaut me connecter sur l’un ou l’autre si vous souhaitez rentrer en contact avec moi.

Twitter mes communications sont exclusivement en anglais. Je partage ici majoritairement des liens de lectures que je fais. Très peu sur moi et peu de liens vers mes articles (mais cela peut arriver). Donc pour avoir les feeds de mon blog, mieux vaut s’abonner au RSS, si l’anglais n’est pas votre truc, c’est pas sur Twitter qu’on va se retrouver et si votre seul objectif est de me suivre pour que je vous suive, pas besoin d’y penser. Quand je suis une personne, je la suis vraiment aussi je ne peux pas suivre trop de monde à la fois, cela dit, j’ajoute toujours de nouvelles personnes mais c’est sporadique et ça dépendra de l’intérêt que je vois dans les twitt…si elles partagent des liens de lectures qui m’intéressent alors il y a de fortes chances que je suive aussi.

Slideshare je poste des présentations en français et en anglais sur des recherches que j’effectue. Ces présentations seront aussi postées sur mon blog. Je m’intéresse aussi beaucoup aux travaux des autres donc en général je suis les gens qui me suivent s’ils postent sur slideshare des présentations dans le domaine qui m’intéresse.

Linkedin c’est mon réseau professionnel. En général on peut m’y contacter facilement. Dès que je rentre en contact avec une personne (par mail, en face à face, par personne interposée), elle rentre dans mon réseau. C’est une occasion pour chacun de mieux se connaître professionnellement et de rester en contact.

Facebook c’est un réseau plus privé. C’est un réseau où je partage plus de choses « personnelles ». J’y communique exclusivement en français. Parfois quelques liens vers certains de mes articles mais en général je poste des photos, des commentaires et communique avec mes « amis ». Les gens qui sont sur Facebook juste pour y poster les feeds de leur blog, pour vendre quelque chose, pour ne rien partager il n’y a aucune chance que je les accepte. Sur Facebook la sphère est plus privée donc plus sélective. Merci de bien vouloir vous connecter à moi ailleurs ! Je changerai peut-être un jour d'avis mais pour le moment c'est comme cela que je vois les choses.

Blog je poste ici toutes mes réflexions plus poussées. Dès qu’un sujet mérite un développement alors c’est là qu’il se trouve. La majorité des articles sont en français mais pas mal d’anglais s’y perd de temps en temps. Je peux parler de média sociaux, de mes recherches en e-commerce comme de mes voyages. Les

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sujets sont variés mais sont plus l’objet d’une réflexion qui a pris du recul. Je lis les blogs de mes lecteurs, certains sont dans mes feeds d’autres j’y vais moins régulièrement mais j’y passe toujours de temps en temps. J’ai eu l’occasion de faire des rencontres très intéressantes sur ce blog et de trouver des « amis ».

Plaxo c’est l’outil parfait pour ceux qui veulent faire la collection de cartes de visites.

Les outils à disposition des utilisateurs sont nombreux et variés aussi cela est normal que certains règles s’imposent de facto. Avez-vous aussi des règles différentes en fonction des outils ? En partant des outils que tu cites, cela donne :

*Twitter (+++) : veille, conversations, partage de billets (perso, ceux y issus de mon réseau et de ma veille), communication directe via les DM

*Slideshare (++) : veille, sources pour la préparation d'articles

*Facebook (+) : un peu plus perso, alertes groupes pour suivre des actualités et événement à venir

*LinkedIn (++) : connexions pro, alertes groupes

*Viadeo (++) : connexions pro, conversations dans les hubs

*Blogs (+++) : partage d'info avec un avis personnel, partage de nouvelles idées, promotion de nouveaux projets et d'événements à venir. J'essaie aussi de lancer un TumbleBlog exclusivement en anglais.

*Plaxo (-) : je m'y suis inscris mais je ne l'utilise pas encore activement

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F. 7 choses que les réseaux sociaux apportent aux blogueurs

Les réseaux sociaux apportent énormément de choses aux blogueurs. Il ne faut pas croire que les blogs perdent de leur intérêt à cause des réseaux sociaux. Au contraire, je pense que leurs possibilités sont multipliées grâce à eux.

Voici quelques exemples de ce que les blogueurs gagnent grâce à une utilisation (intelligente) des réseaux sociaux :

La possibilité de communiquer avec leurs lecteurs, La possibilité de découvrir leurs lecteurs, ainsi que leurs activités et centres

d'intérêt, La possibilité de s'émanciper de la dépendance des moteurs de recherches, Une source d’inspiration en live, Un véritable bouche-à-oreille qui leur permet de se faire connaitre et de

découvrir leurs semblables, De véritables interactions avec le web, une présence accrue sur le web. Le blogueur n’est plus présent uniquement

sur son blog, il est présent sur le web, c’est beaucoup mieux. Non ?

Pour conclure, je dirais que grâce aux réseaux sociaux, les blogueurs ont la possibilité d’être en permanence en contact avec leurs lecteurs et les autres blogueurs. C’est une véritable chance de faire partie du web.

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G. Compte rendu de la conférence à Mycoop sur l’entraide et les réseaux sociaux

Introduction : crédit coopératif et le site de mycoopLe web est souvent un lieu d'individualisme mais il peut être un lieu d'échange et de rencontre. Le web fourni depuis déjà quelques temps des outils d'entraides et de solidarité.

L'auberge de la solidarité (Ludovic Bu, http://ludovicbu.typepad.com/) :

Il  utilise une manière simple d'organiser l'entraide, ils se sont organisés par une liste de diffusion mail (dont je suis moi-même déjà abonné). Elle a été créée le 27 février 2002 et utilise le système Yahoo groupe ! Cette liste regroupe beaucoup de bénévoles venant de différentes associations.

Au départ c’était une 5O aine de jeunes qui bossai à l'étranger sur différentes thématique dans des ONG (faim et développement, commerce équitable…). Cette liste a servit à organiser des repas débat pour échanger sur la condition des travailleur dans les différentes structures. Elle permettait l’échange d'information avant que les jeunes partent en mission. (Repas entre jeune au départ puis auberge de la solidarité)

Cette liste sert aussi à trouver des logements après les missions ou au contraire chercher quelqu’un pour l’occuper! Mais aussi pour trouver des emplois un peu cacher avant que l'offre n'existe sur le marché, car certaines associations des quelles savent qu’un poste va se libérer commence à diffuser l’information! La communication et les débats y sont intéressants!

Il n’y avait aucun référencement au départ, ni d'indication pour savoir comment s'inscrire. En 2005, il y a eu un changement car il n’avait plus le temps d'organiser des diners. De plus ils commencent à modérer la liste, création d'un forum pour éviter les personnes redondantes qui n’échange pas ce qu’il faut (troll). Depuis, il y a 5 Co modérateurs bénévoles dont un non geek (Vincent David). Il y a 3518 abonnés aujourd'hui. Elle laisse peu de place au débat, cela dépend des moments.

La liste s'étend en province maintenant. S’en ait suivi grâce à cette liste la création du site de ressource solidaire pour les offres d'emploi et de génération précaire pour les stagiaires (par julien bayou). Il y a toujours une bonne croissance de la liste, par mois croissance à 2 chiffres !

La diffusion de l'information, oui, mais on a besoin d'indicateurs de confiance !

Covoiturage.fr: Frédéric Mazzella fondateur de Comuto et éditeur de Covoiturage.fr

Ce site sert à ce rendre d'un point a un autre en utilisant les places libres afin de partager les frais entre les covoitureurs. Cela est parti d'une idée de service mais le frein majeur au départ fur la confiance. Car il y a un problème lié à la connaissance des personnes avec qui l’on va voyager. Cela a été réglé, car il y a maintenant la possibilité d'évaluer les personnes.

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En effet, il est très difficile de modérer 150000 covoiturages par mois. Il y a 1000 inscrits par jour donc réelle nécessité d'automatiser le site. Il faut construire sa propre confiance par l’intermédiaire des autres. C’est devenu un service très utile, dans l'ère du temps.

Maintenant la modération est automatique. Pour le moment, le site compte 500 000 habitants et il pense que d'ici 12 mois 1000000 de membres. La conception du site est de construire un service qui marche pour tous !

L’organisation de l'intelligence collective pour identifier les bons plans !

Tinkuy : Renaud Le Chatelier et de Frédéric Poussard co-fondateurs de Tinkuy.fr

Ce site sert principalement à partager les bons plans à partager sur des sujets liés au développement durable. Car dans ce domaine il y a un problème pour passer à l'action, notamment effectuer les bonnes actions au quotidien. Internet est devenu un très bon outil pour passer à l'action ! De plus en plus les gens vont regarder les avis sur internet avant d’acheter de faire quelques choses (s’il y a des recommandations). Chacun a une valeur de prescription et de recommandation différents, mais il est possible de comparer.

Ce site donne la possibilité de publier de l'information et de partager les bons gestes, les bonnes marques… L’intelligence collective va permettre de chercher des solutions pour diminuer leurs factures d'eau… ce site a été conçu pas par des gens de façon a répondre a des problèmes d'utilisateurs. Les usagers ont la possibilité de voter pour les publications qu’il préfère ou qu’il n’aime pas (positif et négatif qui fait la modération).

Les utilisateurs peuvent être aussi bien une fille de 7 ans et que des personnes âgées. Le score (points) reflète sa participation, car le point fait remonter les publications en haut de la liste. Cela permet de s'auto modérer. Car il est aussi possible de perdre des points. Il existe différentes catégories et donc la possibilité de gagner des cadeaux différents en fonction des types de publication. C’est un système efficace pour la modération, en 3000 publication seulement 3 modérations effectuer. Cela permet de s'exprimer facilement et de manière bien structurer pour engager un dialogue constructif !

Dreamshake : François-Xavier Tanguy cofondateur de Dreamshake.com

En 2006, 2 hommes de la finance et de conseil qui commençais à s'ennuyer (avec Arnaud aubois). Ils ont le rêve de traverser l'Asie à moto, qu’il réalise. Et pendant leur voyage ils s'intéressent aux rêves des autres puis ils écrivent un livre (des rêves plein le monde, qui expriment les rêves de personnes vivant dans différents pays). Cela va leur permettre de savoir comment les personnes comme nous rêvent dans d'autre pays du monde, afin de savoir les difficultés rencontrées et les clés du succès.

Ils ont réalisé leur rêve alors pourquoi pas les autres (création du réseau). Ils ont eut l’idée de mettre ces personnes en contact avec d'autres personnes qui n'ont pas de rêves mais des compétences. Il y a différents types de rêve relevé sur leur site (culturel, solidaire, innovation…). Cela permet de trouver des personnes qui ont le même rêve ou les compétences nécessaires pour le réaliser.

L’exemple de la création de robot qui va aider les handicapés qui on envie de peindre est significatif. Le rêveur va rencontrer des professionnels de la robotique, puis avoir un coup de

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pouce financier (bourse du rêve) et rencontrer différentes personnes (media, financier...) pour faire aboutir le projet.

C’est un genre de moteur de recherche qui organise l'échange d'expertise, les rencontres. En virtuelle c’est bien mais pas assez ! Ils ont donc lancé des Dreamapéro sur des thèmes spécifiques, tel l’entreprenariat, les voyages… dans les grandes villes de France puis d’Europe.

Ce qui ressort de cette conférence ce sont les besoins d’informations, de confiance, de compétences et de moyens.

Réponses aux questions de la salle:

Sur le financement ?Covoiturage est soutenu financièrement par des entreprises particulières qui leur commande une plateforme aux couleurs de la marque (exemple : PSG). Cela leur permet de vivre financièrement car l'inscription et l'échange sont gratuits sur leur site. L’application Comuto sur l'i phone est toujours gratuite mais grâce à une demande d’aide auprès de ministère du numérique (N. Kozusco Morizet) qui finançait les applications relevant de l’utilité publique.

Tinkuy ne gagne pas d'argent avec les internautes mais avec les entreprises pour leur créer des communautés spécifiques (sustain-at-work). Ils ont eut différentes idées pour monétiser le contenu : remonter le produit pour les entreprise afin de savoir si le produit est « écolo » ou comment il peut l'être plus !

L’auberge de la solidarité: Ludovic était assistant parlementaire européen (vert) nous donne l’exemple du P7 (réunion des 7 pays les plus pauvres du monde)

Dreamshake: cout fixe faible, mais gagne de l’argent grâce au BtoB et aussi permet l’association des marques aux rêves des clients. Le lancement de la bourse du rêve va permettre d'entreprendre et de s’associer (exemple : adecco…). Puis le BtoC, par des dreamapéros qui sont payant. Le marché des annonceurs n'est pas encore mature sur le net car les marques ne savent pas encore comment se mettre en avant (dirigeant trop vieux et peu ouvert à la technologie en majorité). Pourtant cela permettrait d'innover et de faire apparaitre un nouveau marché de la publicité plus ciblé et tout aussi efficace.

Covoiturage : Problème pour le vote ? La possibilité de voter plusieurs fois ? (L’exemple des 500 voyages, et le suivant qui se passe mal comment on fait pour le mettre en avant ?) Pour la personne qui vient de s'inscrire les coordonnées doivent être bonne (vérifier)Réponse : afficher les derniers avis et contrôler les adresse IP mais il y a toujours des personnes qui utilisent différentes adresses IP ! Tinkuy : Comment se servir des commentaires ?Engagé les responsabilités des usagers par un système de points permet de l’auto modération (sur 3500 contenu, intervenu seulement 3 fois) grâce au score et à la tendance. Tinkuy veut dire rencontre en quechua, dans les Andes, incas

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L’exemple d’alter éco qui partage sur la communauté afin de créer un réseau d'éco-ambassadeur ! Les « fans » sont un moyen bien plus efficace pour communiquer que les campagnes de pub. Le site permet l’échange avec des gens avisés et responsables. Possibilité de proposer des idées, et donc d'améliorer de façon continue d'une marque.La visibilité des marques est organisée (annuaires, possibilité d'offrir des produits, faire des annonces), mais il faut bien évidemment effectuer un accompagnement pour les aider à s'adresser à la communauté d'une manière correcte !

Il faut effectuer le tri des annonceurs pour pouvoir leur donner une juste place et éviter les contenus trop commerciaux afin de garder la confiance des utilisateurs !Même si l’annonceur est un membre comme un autre il faut bien modérer sont contenu afin qu’il soit en accord avec les principes des autres usagers ! Le dialogue avec les politiques?Il y a appel à projet pour les applications innovantes et d'intérêt général (donc soutien financier par l'état mais qui représente seulement 1/10 des dépenses) car il est impossible de subventionner tous les projets !En parler c'est plus simple lorsqu’il commence à y avoir du monde, donc les politiques arrivent en général après la bataille (difficulté de prise de risque de la par de l’Etat, devoir de réserve). Il faut rendre service à l'utilisateur final (pas seulement aux entreprises car ceux qui font marcher le site ce sont surtout les usagers) ! La perte de quelques appels d'offres est préférable plutôt que de prendre des choses (marques) qui ne servent pas l’intérêt du site et qui peuvent faire couler l’image du site (donc attention lorsqu'on va faire venir les entreprise, les triés sur le volet sinon peut faire partir des gens !) Car ceci peut être dangereux surtout pour une entreprise qui démarre !

Connexion avec le monde politique : si ça ne le touche pas concrètement ça ne lui sert à rien exemple de politique et réseaux sociaux : campagne obama (FB) et l’Iran (Twitter)

Tinkuy est soutenu par la région (oseo) car permet de créer du dialogue sur des intérêts publiques pourtant peut de collectivité participent aux dialogues !Il y a la possibilité sur Tinkuy de créer sa propre communauté avec des outils faciles (genre Ning) par exemple pour la créer dans le cadre d'une concertation politique d'un territoire spécifique plutôt que de rechercher toutes les énergies positives qui existent sur un territoire) ! Cela va permettre la création de pôle de compétitivité !

Comment trouver les ressources pour mettre en place le site (programmation, communication…) quel argent? Le statut juridique? Les approches web marketing: quid de l'utilisation des données?Il est nécessaire de lever de l'argent pour répondre au besoin futur, car les besoins changent

Tinkuy: au départ seulement de l’argent personnel (5 personnes) pour créer ce projet. Maintenant il y a un petit groupe d'investisseurs derrière eux, car ils ont été les lauréats d'un prix. C’est une SARL. Concernant l’utilisation des données : engagement auprès de la CNIL, donc ne partage pas les données et les sécurise ! Il y a un autre système pour les annonceurs (créer des interfaces très ciblé). Il n’y a pas de vente des données mais ce sont les marques qui y viennent directement (Win-Win pour les clients et les entreprises).

La confiance ça se gagne en beaucoup de temps mais peut se perdre rapidement ! Marketing

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Scoring: problème par rapport à la discrimination (ex odeur pour le covoiturage), il y a aussi un droit à l'oubli, donc pas toujours représentatif ! Car en plus de cela, les règles sont différentes sur les sites sociaux. Il est possible de partager avec les utilisateurs, ce qui fait augmenter la réputation. Les points sont un indicateur de confiance (personnes qui mettent leur nombre d'amis qu’ils ont sur FB sur leur cv !). On regarde souvent les recommandations sur Viadeo pour ce renseigner avant d’embaucher, de plus en plus en tout cas (besoin de ++) ! Car c’est la communauté qui note. Hors il y a besoin de médiateur, afin de modérer les contenus (donc un garde fou qui fonctionne).

Sur Tinkuy, on a le droit de pas être d'accord mais l’on doit dire pourquoi afin créer un réel échange et d’éviter les incompréhensions. Cela permet d’arriver à un consensus, lorsque l’on s’est mal exprimer et permet aussi d'aller vers le haut.

Il y a une différence entre évaluer un service et une personne, les règles doivent être transparentes. L’on doit décider collectivement comment attribuer les points (échangé avec les usagers pour changer les incohérences) ! Les règles permettent de dire pourquoi c'est la chose la plus plébiscitée.

On doit dire site sociaux et non réseau sociaux (plateforme collaborative, choix sémantique important)

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H. Facebook, réseaux sociaux and Co : quelles stratégies aujourd'hui ?

Intervenants   :

Lucie Halperin-stefani : directrice clientèle facebook FranceBoris Mercier : consultant en réseaux sociaux, animateurs de la communauté Desigual 65 421 fansChristine Du : community manager (http://communitymanager.over-blog.com)François Gaudu : directeur commercial M and C SAATCHI.GAD DIGITALBaptiste Fluzin, D.A et community expert, agence FCINQ.com

Introduction :

Il y a une certaine frilosité, pour différents acteurs, à se lancer sur les réseaux sociaux. Car en général, les communautés virtuelles et blogs sont associés à des mauvaises nouvelles (ex massacre dans une école...)

Utiliser à bon escient à l'heure de se lancer dans le personal branding ?Plus vite on s'y met mieux c'est (profit d'expérience, confiance installé avec le temps)Différent de la recherche d'emploi et de stagesComplémentaire du réseautage « réel »Différents CV thèquesEntre pros (Viadeo, LinkedIn, Xing...) bien évalué son profil (pas mettre étudiant)

Bons points avant de se lancer (pour les marques) :Mon activité se prête t elle ?Ma cible est t elle sur internet ?Politique de communication ?contenu éditorial, quel formatQuelle importance j'accorde à l'image de ma société ?Dans quelle mesure puis-je m'impliquer ? Quelles sont les compétences internes ?

Gérer habillement sa marque et son image sur internet :L’art de la modestie c'est de faire dire de soi ce que l'on veut, mais par quelqu'un d'autreCe qu'on dit, ce qu'on pense de vous, ou et qui parle de vous, comment on veut être perçu ? Agir ou pas ?

Rôle d'un community manager ? (formation marketing, comprendre les enjeux de son métiers au sein de la structure de l'entreprise) ou community gardenerQualité : curiosité, empathie, savoir prendre du recul, communiquant, passionné, respectueux, réactif, bonne expression écrite et oral, effort de synthèse, sociable, maitre de soi, diplomate, disponible, honnête et créatif.Cela ne se limite pas à modérer les discussions existantes sur la toile, il faut écouter et donc faire de la veille (15 à 20 %) !Pourquoi on ne recrute pas de community manager :Vous pensez que le community management c'est du marketing pur ou de la communication pure ?! Qu’il suffit de créer une page fan ou Twitter pour poster ses annonces !? C'est un boulot à plein temps.

Facebook   :

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Fb est un véritable soutien pour la promotion de la marque (place de la marque, comment recruter des fans, la place de la publicité !). Et la page d'accueil y joue un rôle très important (2/3 du temps des utilisateurs passé dessus), il doit donc y avoir un maximum d'informations !

Les outils : messageries, photos, événement, vidéos, pages, applications, articles400 millions d'utilisateurs actifs mensuels (connecté et réalisé une action) En France, 17 millions d'utilisateurs (en Russie gros concurrent de facebook déjà bien implanté)Utilisation différente en fonction de la catégorie d'âges, centre d'intérêts...

Comment intégrer les marques au cœur de facebook ?Par page fan : intégrer, utiliser, personnaliser, constituer, communiquer, analyser, optimiser votre référencement (possibilité de personnaliser un contenu avec des onglets personnalisés)Les formats publicitaires y sont diversAnnonceurs : critères de ciblages âges, sexe, géographie, centre d'intérêts (scanner le profil desUtilisateurs : pages fan, applications...)Créer de l'engagement auprès de vos clients : j'aime, commenter vidéo, participer à un événement, envoyer un cadeau, recevoir un échantillon, répondre à un sondage !Les recommandations d'amis poussent à l'engagement pour certains individu, ce qui lance la viralité avec le contenu qui est affiché sur votre mur, qui touche les amis et ainsi de suite)Analyser votre audience (qualité et intérêt du contenu, pertinence...)

Regards croisés : la marque Desigual qui a maintenant une croissance soutenu et rentable (ouverture de magasin))La communication s'articule autour du blog (outils) mais a testé les réseaux Flickr, Facebook, Twitter et you tubeCroissance plus forte des fans lorsque du contenu pertinent est postéRigueur, transparence, modération permissive, planification de la communication, laisser respirer les fans, étudier ses statistiques (unsubscribes), benchmarking, innover, explorer, tenterworxis.com

Le rôle d'une agence conseil dans l'accompagnement dans ces nouveaux médias : L’objectif est de gérer du traficExemple du site de havana club...Les réseaux sociaux (communautés) ont toujours existé, mais maintenant il y a de nouveaux usages !Les outils sont différents selon les plateformes, donc les façons de communiquer sont à adapter !

L'influence versus l'argument d'autorité, nécessité d'intégrer la conversation et de profiter du feedback. Très important car les internautes aiment donner leur avis et incite des gens avec qui ils échangent. Les marques et les personnes doivent être sur le même piédestal sur internet, ils doivent se parler d'égal à égal, et ainsi échanger si des points de vues divergent. Il faut aussi relativiser le contrôle des marques (difficile sur internet) et les statistiques qui sont lié au trafic.

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I. Les différentes tâches d’un community manager

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J. Internet et environnement : Dossier de présentation 

 Mars 2001 

 

Dossier réalisé avec le concoursDes participants aux réunions "Internet et Environnement"

Organisées par Michel Giran, ADOME  

 1. Présentation L'information environnementale devenant de plus en plus riche et foisonnante, un certain nombre d'acteurs (associations, entreprises, medias, experts, etc.) souhaitent avoir accès rapidement à une information précise, fiable et pertinente. Le réseau Internet est évidemment un des outils privilégiés permettant de favoriser cet accès large et immédiat à l'information.  

Les organismes publics, dans le cadre de la démocratisation de l'accès à l'information environnementale définie par les institutions européennes, prévoient de mettre en ligne leurs bases de données. En parallèle, force est de constater qu'actuellement les sites environnementaux de toutes origines prolifèrent mais que si l'information disponible augmente, il n'est pas toujours évident pour l'internaute de retrouver rapidement l'information pertinente, et encore moins de vérifier son origine. Enfin, si chaque site présente un intérêt spécifique et poursuit un objectif propre (présentation, choix de parcours, de classification, points de vue, etc.) de l'énergie se perd à refaire des travaux similaires (recherches de liens, indexation, présentation d'études extérieures, etc.).

Dans cet esprit, afin de rationaliser l'indexation, la recherche et l'échange d'informations environnementales, une série de réunions sur le thème 'Internet et Environnement' ont été organisés par Michel Giran, de l'ADOME, et par le Comité 21 entre Novembre 2000 et Mars 2001. Ces réunions, réunissant différents acteurs de l'environnement (entreprises, associations et institutions) ont permis de déboucher sur des propositions concrètes présentées dans ce rapport. 

2. Le Droit à l'information 

"La meilleure façon de traiter les questions d'environnement est d'assurer la participation de tous les citoyens concernés, au niveau qui convient. Au niveau national, chaque individu doit avoir dûment accès aux informations relatives à l'environnement que détiennent les autorités publiques, y compris aux informations relatives aux substances et activités dangereuses dans leurs collectivités, et avoir la possibilité de participer aux processus de prise de décision. Les Etats doivent faciliter et encourager la sensibilisation et la participation du public en mettant les informations à la disposition

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de celui-ci. Un accès effectif à des actions judiciaires et administratives, notamment des réparations et des recours, doit être assuré." (Principe 10 de la Déclaration de Rio, 1992) 

Aarhus, au Danemark, le 25 Juin 1998, à l'occasion de la 4ème conférence ministérielle "Environnement pour l'Europe", 35 pays et la CEE ont signé la nouvelle convention sur l'accès à l'information, la participation du public à la prise de décisions et l'accès à la justice dans les questions environnementales. La Commission européenne propose de faciliter l'accès du public à l'information en matière d'environnement.

Dublin, du 11 au 15 septembre 1998. Les représentants de gouvernements, des ONG, des juristes et des directeurs d'information ont adopté la "Déclaration de Dublin sur l'accès à l'information en Environnement". Cette convention encourage le travail en réseau, la mise en place d'un système d’information interactif, la coopération internationale et propose des moyens stratégiques pour une meilleure circulation de l'information environnementale à destination des décideurs et du grand public. Les Etats sont invités à adhérer à la convention et ou à s'en inspirer au niveau régional. 

Dans la lignée de ces directives européennes, le gouvernement allemand a mis en place un portail [http://www.gein.de] permettant l'accès aux informations environnementales possédées par les différents ministères et organismes publics. 

Enfin l'éducation, l'utilisation des médias, la création d'encyclopédies, de thésaurus, d'annuaires de point de contacts, sont des activités essentielles qui ont été réalisées pour la plupart en dehors des programmes de l'UE, il est indiscutable qu'il est nécessaire de les poursuivre, il reste à voir dans quel contexte d'initiative privé ou associé avec des programmes publics. 

3. Les Besoins 

On peut exclure dans un premier temps de ce rapport l'analyse des besoins très spécifiques des “experts” issus des laboratoires et des bureaux d'études qui ont mis en place leurs propres réseaux d'échanges et d'accès à l'information. L'objet de ce rapport est de décrire la mise en place d'un accès démocratique et transparent à l'information, à destination du grand public et intégrant les besoins des différents acteurs de la société civile (association, media, collectivités locales et universités).  

Les utilisateurs visés sont par conséquent : Le grand public (citoyens) Les écoles (scolaires et corps professoral) Les universités (étudiants et corps professoral) Les medias (journalistes) Les associations Les collectivités locales

3.1 Le grand public  

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Nous pouvons identifier 5 types de besoins principaux : 1. S'informer de l'actualité 2. Devenir éco citoyen : personne sensibilisée par les problèmes environnementaux Objectifs de ces recherches: adopter de nouveaux gestes et justifications de ce changement Il recherchera les actions, les gestes qu'il peut faire de façon quotidienne pour contribuer au développement durable : les solutions existantes, les éco actions, les écoproduits… Par exemple le geste tri (tri des déchets) : pourquoi? Comment? Comment diminuer sa consommation des déchets. Il peut chercher les justifications au changement de son comportement, l'impact de son geste sur l'environnement, les aides qu'il peut obtenir… 3. Mettre fin à des pratiques néfastes pour son environnement : Le citoyen s'oppose à des pratiques locales et souhaite connaître les moyens juridiques et les personnes ressources dont il peut avoir recours pour y mettre fin. 4. Apporter son avis sur des projets : Le citoyen souhaitant devenir acteur et participer aux décisions prises par l'autorité locale. (à développer) 5. Connaître son cadre de vie Objectifs : s'informer sur la qualité de son cadre de vie et son évolution :  

la qualité, (de l'eau, de l'air, du milieu naturel ...) les actions menées, réalisées, en cours, en projets, les personnes acteurs et personnes ressources, les activités proposées

Il souhaite s'informer sur son cadre de vie : la population , la qualité de l'eau, la provenance de l'eau et de son circuit, la richesse naturelle, le patrimoine naturel, écologique et historique, culturel, les déchets, la qualité produite, leurs destinations, etc.  

Dans la même optique il souhaite comparer son cadre de vie avec d'autres régions. Il peut aussi vouloir connaître les personnes ressources, les personnes de recours, connaître les acteurs et les activités environnementales proposés près de chez lui. 

3.2 Les Ecoles (scolaires et corps professoral) 3.3 Les Universités (étudiants et corps professoral) 3.4 Les Medias (journalistes) 3.5 Les Associations 3.6 Les Collectivités locales 

Les élus locaux ont l'obligation d'appliquer une réglementation dense et la responsabilité d'améliorer le cadre de vie des habitants avec des exigences de plus en plus sensibles. Face à la pléthore de la réglementation, des textes souvent flous, les acteurs locaux doivent pourtant les transposer sur le terrain.  

Les besoins d'information pour toutes prises de décisions sont ; La réglementation : analyses et commentaires Les démarches à adopter

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Les méthodes, et les outils existants Les initiatives locales : descriptions et commentaires Les techniques : descriptions, commentaires, coûts, comparaison Les partenaires techniques et financiers

Certaines actions dont l'objectif est l'amélioration du cadre de vie, dépendent de la volonté des autorités locales : comme par exemple l'élaboration d'agendas 21 locaux et leurs mises en œuvre. Outre les besoins énoncés ci-dessus, intégrer des informations de sensibilisation s'avère nécessaires. 

Remarque : Au delà des besoins identifiés ci-dessus pour leurs prises de décisions, les acteurs locaux ont besoins de comparer les expériences, les coûts,... vont demander des avis techniques. Pouvons-nous aller jusque-là et comment, avec quelle crédibilité? 

4. Origines de l'information 

L'information environnementale a des origines diverses : données et simulation scientifiques, données retravaillées sous forme d'études par les institutions, expériences concrètes mises en valeur par les medias ou les associations, expertise et rapports, présentation de technologies ou d'initiatives pratiques de la part des entreprises, simulation économique, etc. Cette information est de nature variée : données scientifiques accessibles par des outils dédiés, bases de données, données cartographiques, textes, schémas, images et vidéos. Chaque format de données impose des modes d'indexation et de consultation spécifique. 

Mais nous pouvons nous rendre compte que les différents besoins identifiés se recoupent au travers des différents acteurs et que les informations correspondantes recherchées sont :

actualité, informations brutes et/ou commentées sensibilisation, approfondissement et actions, données brutes et analysées, commentées,

comparées

Nous pouvons mettre pour l'instant de côté certaines données scientifiques brutes (climatologie, hydrographie, océanographie, etc.), qui nécessitent l'apprentissage d'outils logiciels spécifiques et dont l'interprétation est réservée aux spécialistes. 

Enfin si les données d'observation par satellites sont utiles à tous et de plus en plus disponibles, les données au sol jouent aussi un rôle croissant mais le problème de leur validité se pose d'autant plus que le rôle des ONG y est fondamental. 

4.1 Origine géographique Chaque information a une localisation, elle concerne une zone géographique déterminée, elle est attachée à une langue particulière et elle produite par une entité attachée à une nation donnée. Un organisme français peut en effet être centre de ressources de données pour un pays étranger et réciproquement. De plus, certaines

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données concernent l'ensemble de la planète (cas des données sur l'atmosphère ou les océans). 

Il est par conséquent fondamental d'inscrire cette démarche dans le cadre d'une collaboration supra-nationale en constituant un réseau reliant les différentes initiatives nationales de même nature. Le travail effectué doit être mené en concertation avec les différents réseaux existants (UE, pays francophones, bassin méditerranéen, etc.). 

4.2 Traçabilité de l'information et droit de propriété L'utilisateur doit pouvoir retracer l'origine de l'information (date de création, auteur(s) des documents).  

Réciproquement, le ou les auteurs (et les éditeurs) doivent pouvoir protéger leurs documents et leurs bases de données et en contrôler la diffusion (mode gratuit, payant, interdit, à négocier, suivant l'usage, etc.). Cette protection est techniquement plus complexe à mettre en œuvre mais tout aussi fondamentale dans le cas de documents images ou vidéos (technique de watermarking, ou markage invisible). 

4.3 Documents non informatisés Enfin, il faut prévoir que la méthodologie d'indexation et de recherche soit applicable aux documents informatisés mais non disponibles en ligne ainsi qu'aux documents papier (brochures, magazines, livres) 

5. Homogénéiser les méthodes 

Actuellement, il est difficile de rechercher et de comparer les données accessibles d'un site à l'autre car elles n'ont pas les mêmes références et ne sont pas structurées de façon identique. Le premier objectif est la mise en place de méthodes communes d'indexation et de documentation des informations au travers des sites et des bases de données. Afin de rendre leurs données accessibles rapidement et efficacement, les fournisseurs de données doivent faire l'effort de documenter et de structurer leurs bases de données. 

5.1 Indexation et Thésaurus L'indexation des documents et des bases de données peut être effectuée à différents niveaux de complexité correspondant à plus ou moins de valeur ajoutée pour l'utilisateur. Le premier niveau consiste à se définir des champs documentaires communs : titre, auteur(s), date de création et de dernière modification, typologie du document, résumé, etc. et à s'engager à les remplir. L'indexation du document peut être effectuée de manière automatique par les robots des moteurs de recherche. 

Le deuxième niveau de documentation consiste à indexer manuellement le document en rajoutant des mots-clefs. Ces mots-clefs peuvent par ailleurs (c'est plus contraignant mais plus efficace pour les requêtes) être extraits d'un dictionnaire comportant des associations et des synonymies, ou encore mieux, extraits d'un thésaurus où les mot-clefs sont organisés en arborescence. 

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Un thésaurus commun peut être employé.  

L'Agence Européenne de l'Environnement propose un thésaurus européen, le GEMET, qui décrit l'ensemble des thématiques du développement durable. Il en existe d'autres, dont celui du PNUE nommé INFOTERRA qui doit fusionner avec GEMET. Un tel outil informatique permettra dans quelques années de comparer très rapidement ce qui se fait dans les différents pays européens. 

En revanche, la navigation et la recherche d'informations au travers de l'utilisation d'un thésaurus, certes plus efficace que les requêtes en plein texte, peuvent désorienter un utilisateur non professionnel. On peut préférer remplacer la navigation à l'intérieur d'un thésaurus par des interrogations en langage naturel.  

5.2 Topic Maps La norme de documentation “Topic Maps” (ISO 13250) consiste à structurer sémantiquement les mot-clefs (ou topics) en décrivant leurs liaisons et en les catégorisant. La structure décrite n'est pas arborescente (cas des thésaurus) mais est décrite par un réseau croisé en plusieurs couches. Elle correspond davantage à la réalité des connexions qui sont établies dans le cerveau entre concepts. Cette méthode sert aussi bien pour l'indexation des documents que pour la structuration des liens Internet à l'intérieur d'un site ou entre sites. Cette méthode n'est pas incompatible avec l'usage d'un thésaurus qu'elle englobe mais le travail à fournir pour définir un “topic map” correspondant à un domaine est encore plus conséquent que pour un thésaurus. 

C'est le niveau le plus sophistiqué d'indexation des documents. Les documents allant coexister à des niveaux différents de documentation et d'indexation, il faut prévoir un système d'interrogation qui fonctionne dans les divers cas de figures, utilisant l'indexation manuelle, si elle existe, et par défaut l'indexation automatique. 

5.3 Format XML Le langage XML, issu de la norme SGML, est un format standard de description de données, qui sépare la forme du document de son contenu. L'utilisation de ce format (pour Internet mais pas uniquement) permet d'échanger des documents de toutes natures (textes, schémas, etc.) entre applications puis de les consulter ou les éditer dans son environnement spécifique. Et du moment que la structure des données est réalisée correctement, les transcriptions de XML vers HTML et inversement sont " faciles ". De plus, XML est interopérable Unix/Windows. 

La norme XML a été conçue suffisamment ouverte et robuste pour pouvoir être déclinée par métiers. Ainsi, aecXML est utilisée pour le travail collaboratif en architecture, ebXML pour le commerce électronique, etc. Dans le domaine de l'environnement, le schéma XML correspondant n'existe pas encore malgré une tentative en cours nommée EML [http://www.xml-eml.org] (et qui porte le même nom qu'un autre schéma XML destiné à l'éducation !!). Il faut néanmoins suivre de près les travaux qui peuvent être menés sur ce sujet. 

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Dans l'attente de la mise en place d'un schéma XML dédié environnement, le choix d'un schéma propriétaire XML n'est pas handicapant pour le futur. XSLT est une technique puissante de transformation d'une classification en une autre (par exemple d'une variante XML à une autre). Il peut même récupérer les données de la classification documentaire Z39.50. 

5.4 Droit d'auteur Une gestion homogène du droit d'auteur doit être mise en place.

Proposition N°1 :   Que l'ensemble des organismes diffusant de l'information environnementale

sur le web :   Homogénéise et documente leurs données Indexe leurs données suivant les mêmes méthodes (thésaurus GEMET, Topic

Maps) Utilise un format d'échange commun (langage informatique XML) Mette en place une charte et des outils communs (watermarking) concernant

le droit d'auteur  

6. Partage du Travail 

La définition d'une méthode de documentation commune des données environnementales permet d'accéder plus rapidement et plus précisément aux informations. Elle favorise aussi un partage du travail et une optimisation des efforts de chacun. 

Des bases de données communes, des outils communs (norme XML, thésaurus, moteur de recherche, aides à la navigation, etc.) permettent en effet, à partir de documents mis en commun, d'obtenir des présentations différentes adaptées à chaque usage et à chaque fournisseur de contenu. 

Il est donc envisageable de s'organiser afin de se partager le travail et les ressources. Le premier niveau d'organisation est entre groupes nationaux (et en particulier la France est insérer dans différents réseaux : communauté européenne, pays francophones, bassin méditerranéen, etc.). Puis à l’intérieur de chaque nation, des groupes de travail peuvent être organisés entre acteurs de même nature (par exemple, un groupe de travail associatif, un autre regroupant les collectivités locales, etc.). 

Ces groupes de travail nationaux participeront à l'élaboration des standards internationaux (schéma XML, thésaurus, Topic map, watermarking, etc.). 

L'objectif premier de ces groupes de travail sera de se partager le travail sur des domaines spécifiques (par exemple mise en place de glossaires, de dictionnaires, de

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répertoires de liens, etc.) mais aussi de se partager la formation aux nouvelles technologies et de mettre en place des bibliothèques d'outils communs (formats, librairies d'outils informatiques libres de droit en open source comme le moteur de recherche htdig, etc.). 

Un partage de données sur Internet pourra être envisagé utilisant les techniques de travail collaboratif et d'échanges de données (issues de Napster comme infrasearch). 

On peut ainsi envisager une mutualisation de certains moyens de maîtrise de ces nouvelles technologies (conversion HTML en XML, sites dynamiques, hébergement de bases de données, protection des images, etc.) 

Proposition N°2 :  Fonder un collectif où tous les membres mettent à disposition leurs données Écrire une charte Coordonner les actions au niveau international Coordonner les actions entre groupes d'acteurs de même nature Mettre en place des outils communs (logiciels et outils de formation

principalement) Organiser un partage du travail sur certains sujets (glossaire, dictionnaires,

FAQ, répertoires de liens, etc.)  L'objet n'est pas de recréer un nième portail mais de permettre à chaque portail et à chaque site existant d'accéder à des technologies et à des données communes suivant des technologies et des méthodes d'indexation communes. Tout le monde a à gagner d'une synergie accrue. 

7. Conclusion 

Le schéma de propositions décrit ici est en deux étapes. Il s'agit dans un premier temps de diffuser des méthodes communes d'indexation et de documentation et d'inciter les différents acteurs à travailler leurs données en ce sens. Il s'agit aussi d'encourager les différents acteurs à mutualiser certains de leurs moyens et à se partager les ressources et le travail sur certains sujets. 

Attention, les associations, les indépendants peuvent avoir de l'information pertinente mais ne pas avoir le savoir, ni les moyens pour indexer ou pour mettre au bon format leurs données Le projet présenté ici pourra difficilement se réaliser sans une volonté et l'engagement des pouvoirs publics afin de :

Inciter les organismes à diffuser leurs données Créer une structure qui coordonnerait ce travail Dégager un budget

ADOME , organisatrice des diverses réunions qui ont permis ce rapport , est tout à fait consciente , qu’elle ne parviendra pas toute seule à suggérer , en France , aux décideurs des grandes structures telles que le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement , l’ADEME , l’IFREMER , l’INRA, l’ONF , le

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Conservatoire du Littoral , les DRIRE , DIREN et autres organismes …à aller dans le sens de cette expérience allemande du Global Environment Information Network ( http://www.gein.de ) qui relie entre elles les données environnementales de plus de 50 organismes en Allemagne ..Il apparaît néanmoins certain que c’est dans ce sens qu’il faudra aller …

C’est pourquoi ADOME ira déjà dans ce sens et a déjà commencé la mise en ligne du contenu de son CD Rom « La Planète a besoin de nous » sur un site web http://www.planetecologie.org qui sera construit selon le schéma qui nous paraît anticiper cette demande forte de mise en collaboration des données environnementales en France : utilisation du langage XML et d’une trame basée sur le Thésaurus GEMET …

Ce site sera achevé le 31 Mai 2001. Planète écologie a été remplacé depuis peu par Ecobase 21 !

Une journée portes ouvertes pour son lancement aura lieu le 15 Juin 2001 dans les locaux de l’Ecole Multimedia au 201 Rue St Martin, près du métro Réaumur Sébastopol…

Nous demandons à chacun d’entre vous de transmettre ce rapport dans son propre réseau d’influence, de rester en contact avec nous, de rester en contact entre vous, et de prendre rendez vous si se précisent des possibilités de collaboration avec ADOME, ou de financement pour un projet indépendant du notre, qui permette de rassembler les bonnes volontés décidées à mettre à disposition du public des informations environnementales importantes pour toutes et tous.

Dans cet esprit , il est bien entendu que l’initiative d’ADOME peut être citée à titre exemplaire mais n’a pas vocation à rassembler sous son panache blanc des énergies qui sont assez adultes pour s’autorganiser comme un écosystème indépendant de toute volonté hégémonique .

Annexes internet et environnement: Nom et Adresses Email des organismes et personnes présentes à une au moins des réunions depuis le 14 Novembre 2000 à la Cité des Sciences

Vincent Bénard , Webmaster du Ministère de l’Environnement [email protected]

GEIN , Global Environmental Information Network - Tilman Schmidt [email protected]

Jean-Marc Vanel : consultant XML : présentation du langage XML et de ses avantages [email protected]

Bernard Leleu de l’IFEN : l'Ifen travaille activement à la mise en oeuvre de son nouveau catalogue d'informations environnementales et cette base de metadonnées est d’ores et déjà mise à disposition sur internet

[email protected]

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Comité 21 : Elisabeth Demaure : Coordonnateur des programmes : [email protected]

Anne Marie Sacquet : Directeur Général [email protected] Orée : Philippe Marzolf : [email protected] Ecole et Nature http://www.ecole-et-nature.org Tourisme 21 : Joël de Montalier et Daniel de Conclois

http://www.tourisme21.org Ghislaine Hierso Sarpe Industries Hickory [email protected] Etienne Vernet : Ecoropa [email protected] Laurent.Morice : ADEME [email protected] Dominique Bigourdan : Editions Le Sang de la Terre et Association Emploi

Nature http://www.sangdelaterre.com Joëlle Paris adhé [email protected] Esther Joly [email protected] Jacques Toledano correspondant de 4D & des Amis du Monde Diplomatique

[email protected] Bertrand Villeret [email protected] Jean-Marc Douguet - C3ED [email protected] Hélène Ilbert [email protected] Pascal Farcy http://www.univers-nature.com Hélène Frebourg : HF Conseil [email protected] Martine Tudez (Editions Législatives ) [email protected] Samuel Féret - FR Civam Bretagne Vincent Blanc - SANDRE - Office International de l'Eau [email protected] Suzanne Kuang - Association Ecosphère [email protected] Gwenaelle Gautier - Sarpe Industries [email protected] Ghislaine Guiran [email protected] Frédérique Ménétrier [email protected] John Daglish - BATIR SAIN - association pour le développement de la

construction biologique et écologique [email protected] Jean Claude Duflo [email protected] Jérôme de Goulet Ecopôle - Maison de l'Environnement de Nantes [email protected] André Garcia webmaster Geoscopie [email protected] Antoine Poliet - Ecole et Nature [email protected] D Doré - Consultante [email protected] Etienne Levy [email protected] Paul Vesperini - Association Idée Europe

[email protected] Michel Mombrun - Formation 21 http://www.formation21.org

Pascal Farcy - Univers Nature [email protected] Albert Truyol [email protected] Marie Thérèse Cerf Yves Bouhier AFITE [email protected] Hélène Bouillon - Hexagone Environnement [email protected] Jean-Philippe Chauvin -Chargé de mission emploi et développement durable -

Ministère de l'aménagement du territoire et de l'environnement [email protected]

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Barriere Michèle : Le Potager d'un curieux www.lepotager.com [email protected]

Juliette Bernet [email protected] Jacques Bregeon [email protected] Marie-Yolande LIRUS [email protected] Marie d'Hennezel [email protected] Philippe Poivre et François Bégin de EMEA [email protected]

Patricia Leurtet - Conseil d'entreprise : PL Consultants [email protected] Philippe Sauvajon : AFIE [email protected]

Jean-Marc Prunet : Consultant Finances et Environnement [email protected]

Michel Lavigne - projet de site web à destination des pays du sud [email protected]

Bernard Léon - Directeur du salon Pollutec Maria Sampaio - Mairie d'Issy les Moulineaux Pierre Gervason - ATOFINA [email protected] Pierre Calvas - SNCF Joseph Salvini - Office Environnement de la Corse Marianne Dejouet Association des Journalistes-écrivains pour la Nature et

l'Ecologie (JNE) [email protected] Valérie d'Auria - Directrice de communication Association française d'astronomie [email protected] Lucile Benoit - Virginie Marche : Observatoire Mont-Blanc Léman

[email protected] Marie-Noëlle_Deschamps [email protected] Alexandrine Luizet et Laurent Le Gourrierec : Solagral - Site Envirodev [email protected] Gilles Vannier : Amis de la Terre [email protected] Thomas Séchet - Cité des sciences et de l'industrie - Direction des Expositions

[email protected] Bénédicte Marminat : GTM Construction benedicte_marminat@gtm-

construction.com Yves Carmeille - Promoteur d'un projet de centre multimedia dans le Nord Pas de Calais [email protected]

Michèle Baur : Cité des Sciences [email protected] Robert Vitkine - ADVIR [email protected] Jacques Girardon. [email protected]. Daniel Lacquemant - CEA [email protected] Sophie Philippet et Lionel Surcouf : Aube Environnement

[email protected] Assistante de Madame Duchezeau - RATP Christian Berthier [email protected] Gérard Chevrier - Documentaliste scientifique et assistant de l'administrateur

réseau du lycée Emile Dubois Paris. [email protected] Claudia Carlisky [email protected] Rem [email protected] Charles Starkman [email protected] Pierre Derdinger [email protected] Laurent Gassin - Recyclages.com [email protected]

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Vincent Szarcz - Institut Supérieur de l'Environnement [email protected]

Beata Strazek : Responsable de la branche environnement et sécurité de AFAQ [email protected]

Ina Ranson Journaliste indépendante [email protected] Etienne de Vanssay Pollution atmosphérique cap-

[email protected] Alain Blayo : Centre ressources sur l'Environnement Littoral

[email protected] Patricia Ravet : Cartes Vertes International [email protected] Carine Mayo journaliste (JNE) [email protected] Roland de Miller : écrivain [email protected] Francois Ploye Auteur d'un ouvrage sur l'effet de serre [email protected] Véronique Chantraine : Rédactrice freelance en environnement

[email protected] Brice Decorps AFIE (Association Française des Ingénieurs Ecologues ) Mathias Ader [email protected] May Abirached Office International de l'Eau [email protected]

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