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    USJCJ006 No006 - Dcembre 2015 [email protected]

    ActualitsEpsilonDu nouveau au CEULS

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    Perspectives :

    Une explication

    La politique est lacontinuation de laguerre par dautresmoyens

    La nutrition et ladittique

    page 7

    EnquteLarme libanaise,partie 2 (de 1945 1969)

    page 10

    TribuneAteliers dcriture

    Liban-Nord

    Lueur despoir

    Le rendez-vous

    abstrait

    Les sirnes de lau-del

    page 11

    DossierLECTIONS page 2

    DtenteThe Lost Girl, Chapter 2

    Elle et Lui

    Beautiful Sin

    page 14

    Culture page 15Jad Dawaliby

    Libert, jcris ton nom

    lections, rflexions et aspirationsnouvelles :

    Les tudiants de lUSJ retrouvent leurs voix !

    Aprs un an de suspension, le lundi 30 novembre ont eu lieu les lections estudiantines dans tous les campusde lUniversit Saint-Joseph. Cet exercice de dmocratie a vu simposer, lchelle de tous les campus,les partisans du courant du 14 mars face ceux du courant du 8 mars, les deux camps revendiquant la dans quelques facults. (Cf. dossier lections en page 2)

    Tel un papillon, la parole, nomade etgracieuse, senvole faci lement. Libre, libre ,

    libratrice. Verbaliser est donc cathartique,

    permettant de faire le point sur les penses les

    plus profondes. On aimerait pouvoir toujours

    le faire, pouvoir tout se dire . Pourtant, on y

    arrive rarement, de peur de blesser lautre ou de

    ne pas trouver les bons mots : le passage de

    la chenille limago est difficile.

    Campus-J est la tribune des tudiants o faire

    entendre sa voix devient porte de main, o il

    suffira de retranscrire lcrit ce qui rde dans

    lesprit pour affranchir ses pulsions icariennes.

    Afin de favoriser la promotion de cette

    mission, ce numro prsente spcialement undossier lections ou la clbration de la

    dmocratie tudiante , une des formes de la

    libert dexpression. En effet, le 30 novembre

    2015, les tudiants ont t appels aux urnes

    afin dlire les bureaux des Amicales pour

    lanne universitaire 2015-2016, un exercice

    fondamental de leur citoyennet.

    Participer la vie de la Cit est donc un

    droit mais aussi, un engagement, une aptitude

    conjuguer ses savoirs et ses comptences dans

    lintrt de notre microcosme dabord et de notre

    socit ensuite. Mritons-le !

    Nadine HOYEK, FM

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    La chaise tourne

    Dossier LECTIONS

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    Es-tu de gauche ou de droite ?Dmocrate ou rpublicain ? Anarchistervolutionnaire ou loyalisteconstitutionnel ? 14 mars, 8 marsou peut-tre tout simplementindpendant ?Les mmes questions se posent ausein des gnrations estudiantinesqui se succdent.Jeudi 19 Novembre 2015. Campus

    des sciences sociales. M. EdmondChidiac, directeur du Service dela vie tudiante et de linsertionprofessionnelle, Mme Fadia Kiwanet M. Rabih Haddad, professeurs lInstitut de sciences politiquesde lUSJ, prsentent aux tudiantsune nouvelle approche de la viepolitique lUniversit. Aprs uneanne dpourvue dlections, lestudiants veulent comprendre.Mr Chidiac a dabord insist sur lancessite de raliser les programmeslectoraux annoncs, en prcisant

    quune forte activit estudiantineest la cl du succs. Il a indiqu queles prsidents des amicales allaientlire leurs reprsentants au Conseildes tudiants. Celui-ci sera appel se runir en cours danne avecle Recteur et des reprsentantsde ladministration pour discuterde questions qui intessent lestudiants de lUniversit.

    Mme Kiwan, elle-mme active ausein de la facult lorsquelle taittudiante, nous a fait part de sapropre exprience. Pour elle, la

    jeunesse a toujours t un vecteurde changement, aspirant un idal. ont reprsent et reprsenteronttoujours soit lexemple suivre

    le changement vers le mieux) opportuniste dont lintrt est partis politiques, en dehors de lavie tudiante). Aujourdhui, lUSJa le potentiel de devenir un lieu aspirant un Liban meilleur et une socit qui se veut volue.Cela dpend de chacun de nous. Lamajorit des tudiants ne devraitdonc plus rester silencieuse, et lescampagnes lectorales devraient

    viser cette majorit, la faire parler etcomprendre ses attentes.Nous avons donc comme missiondtre la conscience de la socit cest--dire tre les personnes dontle souci premier est le bien tredautrui.Finalement, Mr Rabih Haddad aexpliqu comment raliser unebonne campagne lectorale.

    Il a insist sur certains pointscomme le fait que lAmicale etlUniversit travaillent ensemblepour promouvoir les intrts destudiants. Aussi, il a soulignla ncessit de poser uneproblmatique (Quallons-nousfaire ? Pourquoi nous prsentons-nous ?) et sest attard sur leconcept de value proposition .

    En comparant les lections unplan marketing, il explique que la value proposition nest autre demande et la concurrence entre rsum, tout candidat aux lectionsdevrait se demander : 2) Que demandent les lecteurs ?3) Que propose la concurrence ?tre candidat est donc plus quunsimple statut, cest une missionau sein de lUniversit. tre jeune

    aujourdhui, cest savoir prendre desrisques et se battre pour ses ides, une cole de vie, un microcosmedu futur Liban, et un avant-got dece que sera le pays des gnrationsavenir.

    Rha NACOUZI etJean-Paul SAHAKIAN, FM

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    Au CEULSComme tous les campus de lUniversit Saint-Joseph, le Centre dtudes universitaires duLiban-Sud (CEULS) a renou cette anne avec la

    dmocratie. Les tudiants taient invits voterpour leurs reprsentants qui formeraient lAmicale.Trois facults composent le CEULS : la Facultdes lettres et des sciences humaines (FLSHS), laFacult des sciences (FSS) et la Facult de gestionet de management (FGMS). Les deux premires ont Ghandour et Latifa Salameh pour les lettres,Gisle Khoury et Chimne Dagher pour la FSS. Unconsensus gnral stait constitu autour de cescandidates, si bien que le recours aux urnes sestavr inutile.La FGMS a propos quant elle deux listes rivales :1. Le Mouvement des tudiants indpendants (MEI),qui rejette tout alignement politique, reprsentpar Mohamad Traboulsi, Anthony Assaad et FatimaHassouneh.2. Les partisans du courant du 14 mars, mens par Mohamad Chreiteh,Georges Khoury et Bachir Hashisho. le regard attentif de M. Ajwad Abou Hamdan, observateur. Une ambiancedtendue rgnait, On avait de la peine distinguer les partisans des deuxlistes concurrentes tant ils paraissaient unis. Cela en dit long sur lespritfraternel qui prvaut au CEULS, et cela grce Dr Dina Sidani, directrice duCentre, qui veillait au bon droulement du processus lectoral, allant dunendroit lautre et discutant avec les tudiants et les candidats avant desuperviser le dpouillement.

    Dossier- LECTIONS

    Au CSHLes lections au CSH passent gnralement presque inaperues. Quelques tudiantsen rouge et en bleu se promnent, ici et l, dans le hall du campus. Un tudiant nonavis pourrait penser un vnement du club dchec ou du club de dveloppementpersonnel. Il savre cependant que les tudiants arborant sur leur t-shirt bleu le piondu roi et un Make your move sont des partisans du courant du 8 mars alors queceux en rouge arborant un poing ferm et un When in doubt choose change sont lespartisans du 14 mars.La salle de vote se trouve au deuxime tage. Des tudiants attendent et discutent

    groupe mais nen reois que des regards intrigus. Pourquoi voudrait-on parler deslections au CSH ? Une tudiante me suggre mme : Si tu veux trouver quelquechose dintressant dire, va Huvelin, tu y trouveras plus daction . Cest dire quauCSH, part lambiance calme et conviviale, il ny a pas grand-chose raconter. En ralit,seuls les tudiants de la Facult des lettres et des sciences humaines (qui comprend lesdpartements de psychologie, sociologie, histoire, gographie, philosophie et lettresfranaises) ont particip aux lections, les autres facults, instituts et coles ayant djchoisi leurs reprsentants. En rsum, les lections au CSH se sont droules dans uncalme que lon aimerait voir se rpandre dans toutes les autres sphres de la socitlibanaise.

    Youmna BOUZAMEL, ETIB

    Les enseignants et les employs du campus ont contribu, eux aussi, cetteambiance conviviale par leur prsence chaleureuse et encourageante. Unefois de plus, le CEULS prouve quil nest non seulement un centre dducation,mais aussi un lieu dchange et un vritable berceau fam ilial.A 18h30, les rsultats ont t proclams : le Mouvement des tudiants mars 41,04 %, auxquels sajoutent 5 votes blancs. Flicitations nos tudiantsdu CEULS qui ont marqu un taux de participation de 94 %. Flicitations lUSJ et au CEULS pour cette clbration de la dmocratie dans un pays oelle est en berne.Bonne route aux nouveaux membres du bureau de lAm icale ! Samara GHANDOUR, FLSHS

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    [email protected] LECTIONS

    Au CSSLes lections Huvelin. Quelle lgende ! Qui na pas entendu parler desaltercations, trs souvent violentes, qui ont lieu entre les tudiants dece campus ; bagarres coups de tables et de chaises et fermeture desfacults le jour suivant celui des lections. Ce campus cens montrer

    lexemple, puisque comprenant en son sein des tudiants de droit et desciences politiques (entre autres), na pas trs bonne rputation.Cette anne en revanche, les lections se sont relativement droulesdans le calme. Ma lgr quelques changes houleux de paroles, le scrutin probablement prouver ladministration quils peuvent grer leslections dans le contexte quon connait, surtout aprs leur suspensionqui avait t dcide lanne prcdente.Des dbats ont mme t organiss au sein des facults.Ladministration de la Facult de droit a choisi de suivre le rglementmis en place par le Rectorat et a organis des dbats anne par anne.Ladministration de la Facult de gestion quant elle a prfr choisirla formule de dbat prsidentiel , probablement plus adquate,tant donn que les programmes taient globaux et non propres

    chaque anne. Aucune altercation na t enregistre la suite de ces

    aux annes prcdentes. La liste reprsentant le courant du 14 mars laemport au sein de la Facult de gestion comme celle de droit. La grandesurprise a t la victoire au sein de lInstitut des sciences politiques de la Le seul bmol de tout le processus a t enregistr la suite de lannoncedes rsultats. Les partisans du courant 14 mars et ceux du courant 8mars, spars par des barrires et arms de drapeaux, se sont lanc desslogans tels que tla3o la barraet dautres du mme registre. Malgr

    Anonyme

    Au CEULNOn dit souvent table comme en amour, le changement donne dugot . Cest le message essentiel port par les lections des amicales.tre un intermdiaire entre les tudiants et la direction, raliser deschangements dont le but est dpanouir ces tudiants et rendre lavie universitaire plus agrable, constituent les tches primordiales dubureau de lamicale.Ce nest que cette anne-l que nous avons vcu la vraie journe de la cette journe puisquon entendait souvent que certaines amicales netravaillaient pas une fois formes, tandis que dautres accomplissaient desexploits et quil tait nous dsormais de faire un choix entre diverses listes.

    Nous voulons tous le changement. Nous avons tous nos propres ides etnotre propre point de vue pour innover. Chacun trouve une certaine tcheplus importante quune autre. Nous souhaitons tous nous amuser au seinde notre campus au cours de ftes, soires et diners organiss par lamicale. vnements qui pourrait enrichir nos mes et nos penses. Et ce qui estle plus important pour moi, cest de parvenir raliser quelque chose de gnrations USJiennes ce que cette amicale-l a accompli.

    Riad MAWAS, FGMN

    Au CIS Ose penser (MEI), You can make it happen (CIS Student Front)ouencore Eco de vos voix (FSE Social Club).Cela fait une semaine que nous sommes sollicits par ces trois clubs et

    rongs dhsitations et de doutes. Une froideur de regards et beaucoupde tensions rgnent ici sans pour autant tre explicites.La campagne lectorale dbute le lundi 23 novembre sur les rseauxsociaux ; cest ainsi que chaque club annonce son slogan. Le lendemainarriv, la campagne se renforce, la cour est bonde : les trois stands sont ces derniers se rapprochent, attirs par les activits proposes (baby-foot, beforeI graduate I want Lebanon/FSE to... , plantation de cdres, signature surdrapeau).

    participent en sexprimant par crit tout en gardant lanonymat. Les main quoi quil advienne !Lundi 30 novembre, jour J. La matine, les tudiants sexpriment enchoisissant la liste quils trouvent convenable. Cette dernire estimprime et introduite dans la fameuse urne responsable de notre sort !

    Muriel ABOU KHALIL, FSE

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    Au CST En ce vendredi 27 novembre, une vritable mare humaine dtudiants sest rassemble lentre de lamphithtre Jean Ducruet s.j, tmoignant ainsi delenthousiasme de ces derniers (enthousiasme aux allures danimosit, qui menaait par moments de dclencher des dbordements avec notamment une bousculadqui heureusement fut rgle lamiable).A lintrieur de lamphithtre, sur le podium, se tenaient pour la premire fois non pas deux mais trois candidats au poste de prsident de lamicale des tudiants de respectivement les trs clbres ESIB Social Club (ESC)et ESIB Student Front (ESF).La sance dbuta par un mot du Doyen de la Facult dingnierie, le Pr. Fadi Geara, qui tenta de rappeler aux tudiants rassembls dans lamphithtre la ncessit

    mode dutilisation du systme de vote lectronique.Ce fut ensuite au tour des candidats de prendre la parole face a un public Saad. Tour tour, ils noncrent leur programme lectoral tout en tentan

    de convaincre avec loquence le plus grand nombre dindcis tandis que lespartisans de chaque camp se livraient une farouche bataille dovations. question du reprsentant MES adresse ses deux concurrents. Le dbat devinde plus en plus passionn, jusqu prendre la forme dun rglement de compte visages dcouverts entre les reprsentants de lESF et de lESC, dlaissant aupassage le troisime candidat.Tout compte fait, ce traditionnel dbat prsidentiel, annonciateur dune plusgrande bataille aux urnes la semaine suivante, se droula sans encombre elaisse prsager un enthousiasme sans prcdent suite la suspension deslections lUSJ en 2014.

    Sylvain DAOU, ESIB

    Au CSMMalgr tous les mensonges et les dformations de la ralitcommuniqus par les mdias concernant les rsultats de lUSJ,lexprience de la dmocratie vcue sur notre campus tait, en ce

    30 novembre 2015, mmorable et non sans impact sur les annes venir.Les reprsentants des courants du 14 et du 8 mars ont remportla majorit des siges dans les amicales respectives de pharmacie,de mdecine dentaire, de nutrition et celle de lETLAM (ces deuxdernires suite un consensus).Cependant, la grande surprise de tous, et aux grand damde leurs opposants (le courant du 8 mars), ce sont les fameux indpendants qui ont remport les lections (10 siges 8) la Facult de mdecine, une premire dans lhistoire delinstitution.Ce mouvement indpendant est laboutissement dune frustrationvcue par la majorit des tudiants : chaque anne, ils considrentleurs voix arraches par lun ou lautre des partis, ils se voient lire

    reprsentent ces partis.Devant un manque de choix et de libert de choix, un groupedtudiants dcide de travailler pour proposer une nouvellealternative. Dans les facults de mdecine, de gnie et lInstitutdes sciences politiques essentiellement, on peut suivre lactivit deces tudiants rebelles. Leur but : changement et amlioration. Ils

    tudiants et qui uvrerait POUR les tudiants.Avec laide du Club laque qui soutient leurs principes, et quitravaille dj la propagation de son idologie dfendant lesdroits de lHomme et la citoyennet, la fameuse troisime liste aainsi vu le jour et remport les lections.

    Dossier- LECTIONS

    En esprant que cet esprit novateur sera extrapol lchelle du pays, que cette volontde changer atteindra les hautes classes politiques pour renouveler les fondationsdj prsentes et corrompues sur lesquelles on verra renatre et mettre en place unesocit pleinement civile, qui respecte et conserve le droit de chacun de ses individus,nous ne pouvons que patienter, pour voir ce que ces pionniers nous rservent etnous prononcer lanne prochaine.

    Nour KHALIL, FM

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    Si la mdecine se veut tre le lien entrele savant implacable, avide de rsoudrelnigme du corps humain comme un

    et le guide comprhensif veillant aubien-tre psycho-social de lindividuquil accompagne, cest bien entreautres grce lune de ses branchesmalheureusement perdues que lonappelait autrefois neuropsychiatrie .Mais cest dune quipe mdicaleelle-mme neuropsychiatre danssa collectivit que se constitueEpsilon, une association aux deuxversants mdical et social traitantde lpilepsie, maladie touchant1% de la population libanaise. Ses

    mdicales au sujet de cette

    socialement et dfendre leurs droits,et ce en communiquant avec toutesles instances publiques, prives et

    Pour la deuxime dition annuelle

    dEpsilon , on ny va pas de mainmorte. Au programme : les sujets lesplus chauds exposant les versantsles plus obscurs de cette maladie,dont je cite les SUDEP (SuddenUnexpected Death in Epilepsy, ceque lon en sait aujourdhui et quanden parler aux patients) par Dr AbouKhaled, les pilepsies insulaires dontle diagnostic demeure un des plusardus, et des revues spcialises destraitements mdicaux, chirurgicauxet neuro-modulateurs de ce

    cortex crbral par un agent connu

    ou qui demeure aujourdhui encoreocculte (Pr. Ass. Moussa, Dr Helou,Dr Sabbagh). Ont aussi particip ce volet des intervenants franaisnayant pas pu tre personnellementprsents vu les circonstancesprcaires suivant lattentat du 12novembre mais qui nous ont jointspar vido-confrence (Prs Kahaneet Devaux). Cet enchanement deprsentations de neurosciences

    maladie ralise par Dr Richa qui aexpos le versant psycho-thiquede lpilepsie en mettant laccentsur le stigma psychologique trs

    handicapant dune socit noninforme sur les patients en cause dont le risque de suicide slvetragiquement 10 fois celui de lapopulation gnrale. Interventionqui ntait sans doute que trop bienplace, puisqua suivi, aprs unebrve pause-caf, une rencontreavec un bon nombre de patients etleurs familles qui ont expos leursexpriences personnelles avec lamaladie, ont pos leurs questions,ont tmoign de leur combatquotidien ou ont mis en valeur leur

    gratitude quant leur amlioration,voir leur gurison totale aprs avoireu recours au traitement mdico-chirurgical appropri, tout ceci dansune sorte de thrapie collectiveinter-patients qui coutaient deshistoires semblables la leur fuser

    de partout dans la salle.Lvnement du samedi 14novembre ntait pas quune mise jour fascinante sur les donnesactuelles concernant lpilepsie dansses formes les plus mystrieuses parfois fatales connues ce jourCe ntait pas quun complmentdinformations rappelant desspcialistes comment ne pas rater en2015 une dysplasie corticale focalede type 2. Ce ntait pas quunesecousse pour nous rveiller au

    de personnes normales maismarginalises et doutant de leurspropres capacits parce quelles nesont pas comme les autres . Ce

    ntait pas que la sensation dtrepresque dans une clinique prive, teun auditeur invisible debout entre le

    et son gurisseur, sa rfrence eson guide, les coutant interagientre eux, loreille attentive. Ctaiaussi ce sentiment qui vous rongeinlassablement, inexorablementcette passion pour laquelle on

    nuits de sommeil de temps entemps, cette voix assourdissante quparfois vous cure force de ne

    rpter sans cesse que plus quequelques annes et jy serai, moaussi .Merci Epsilon, et la prochaine.

    Fars KOMBOZ, FM

    Actualits

    Un mlange lectrique de Science et dHumain

    Le Centre dtudes universitairesdu Liban-Sud (CEULS), situ Abra,prs de Sada, assure des formationssuprieures dans trois disciplines :

    les lettres franaises (FLSHS), labiochimie (FSS), ainsi que la gestionet le management (FGMS). Ce Centrergional de lUniversit Saint-Joseph

    ducation de qualit aux tudiantsdu Sud issus de rgions diversescomme Nabatieh, Jezzine, le Chouf,Tyr, Sada, etc.La rentre universitaire a tparticulire en cette anneacadmique 2015-2016. Destravaux dembellissement ont tentrepris par la direction pour

    valoriser le Centre non seulement

    en tant que cadre de travail maisgalement en tant que lieu destin lpanouissement de ses tudiants.Plusieurs locaux, dont la caftria,

    ont t remis neuf, les mursintrieurs ont t repeints, de mmeque lenceinte du campus. Le CEULSsest refait une jeunesse pour mieuxrecevoir ses professeurs, employset tudiants !En matire dactions entreprisespar le CEULS pour renforcer lerayonnement acadmique duCentre, citons linauguration deslaboratoires de sciences de la vieet de la Terre, qui a fait la joie destudiants en biochimie.Un autre vnement a marqu la

    dernire : Daraj al-Yassouiyeh, quitait organis pour la premire foisau CEULS, ce qui a contribu aurayonnement culturel de lUniversit

    le 21 mai 2015, la communauttudiante, ladministration et le corpsenseignant se sont retrouvs avecun public trs nombreux de parentset damis autour de cet vnementartistique qui a prsent deuxactivits majeures : une expositionartisanale et un spectacle musical.Lexposition tait destine faire

    du Sud travers des produitslocaux comme le savon de Sada,la ptisserie de Tyr et les costumes

    traditionnels de Nabatieh.

    Quant au spectacle, il a permisaux tudiants du CEULS et auxlves des coles environnantesdexprimer leurs talents artistiquesdans des domaines aussi varis quela danse orientale, la dabk, le chan(tarab, franais, anglais), la posieet la photographie. Lvnement ancessit de longues semaines deprparation, mais le jeu en valait lachandelle : cette premire ditionde Daraj al-Yassouiyeh a remportun franc succs, laissant un trsbeau souvenir dans lesprit de tousles participants, qui souhaitenrenouveler lexprience.

    Yara ARABI eSamara GHANDOUR, FLSHS

    Du nouveau au CEULS

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    Perspectives

    Pollution, vide prsidentiel,manque deau et dlectricit,70 milliards de dollars de dettes,soldats enlevs et plusieursproblmes quotidiens. Telle est la

    condition de notre pays. Plusieurs

    interminable, parmi eux lagographie particulire du Liban,la diversit religieuse, son histoire

    dans la politique mondiale. Nousnous intresserons donc laspectgopolitique libanais ainsi quauxdivisions religieuses au sein de lapopulation et la liaison entre lesdeux.Lemplacement gographique du

    pays est situ au cur du mondearabe et est bord par la Syrie lest et au nord, Isral au sud etpar la Mer mditerrane louest.Il est donc expos trois univers

    un tat juif et une dictature arabe.Ces trois mondes entourantnotre pays constituent une raison

    idologies existant dans la nation.

    la rgion, le pays est toujours

    comme en tmoigne son histoire.400 ans doccupation ottomane,23 ans de mandat franais, 30ans doccupation syrienne ainsi

    que des invasions israliennes

    degr de dpendance du Liban.Comme consquence directede cette situation, nous avons

    srement des dirigeants politiquesdpendants de politiques externeset assurant les biens et les besoinsdes tats voisins. Dautre part,la religion au Liban constitue unproblme majeur et un handicapdans la vie politique. Ce pointfaible a engendr beaucoup dedgts comme la guerre civile quia ouvert la porte un nouveausystme dadministration et denouvelles relations avec lextrieur.De plus prs, on peut remarquerquil y a une relation troite entre

    la gographie de notre pays et lareligion. Par exemple, on peut direque la majorit des chiites tendent apprcier la politique iranienne, lessunnites celle de lArabie Saoudite

    et de mme pour les chrtiens qu

    avons donc plusieurs idologies etperceptions au Liban. Tant que lesLibanais seront diviss selon lespolitiques trangres et suivanleurs religions, les problmespersisteront. La solution rsidedonc dans notre unit, laissant ainstomber toute nos considrationsreligieuses et trangres.

    Charbel SAAD, ESIB

    Une explication

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    Dans labsolu, il y a fort parierque lauteur de De la Guerre seretournerait dans sa tombe voirsa pense ainsi distordue. Toutefois,au risque de faire un peu dhistoire

    que sil avait connu la situation duLiban daprs-guerre, Clausewitzaurait consenti formuler un adage

    tour dhorizon du paysage politiquedu Pays du Cdre pour sapercevoirquil est le prolongement direct dusystme de guerre, et plus forteraison, de larchitecture milicienne

    mise en place cette occasion.Ainsi, deux voies de continuation sont distinguer dans l aprs-Taf .Dune part, un certain nombre demilices ont intgr le jeu politicienen conservant stricto-sensu

    cest--dire en faisant cohabiter unebranche militaire et une branchepartisane. A ce titre, voquons leHezbollah ou encore le mouvementAmal, qui sont parvenus acqurirle statut de milice- parti tel quethoris par Karam Karam. Dautre

    part, les observateurs de la viepolitique libanaise ont pu noter unereconversion de la milice en partirgulier comprendre, dpourvu debras arm connu cest le cas desForces libanaises de Samir Geagea,

    pour ne citer quun seul exemple.A minima entre 1975 et 1990,les miliciens - quels que soientleur confession et leur corpsdappartenance - ont tenu lieudarme, mais aussi de gestionnairesconomiques, de dcideurspolitiques et dambassadeursauprs des puissances trangres.De fait, ils ont su absorber dans saglobalit un tat central, ballottentre les luttes fratricides et lesinvasions extrieures, abdiquanten partie face aux dlgitimationspolitiques et aux revers militaires.

    Liban a vu deux modles tatiquesdistincts se superposer pendant le du Pacte national de 1943, lautreune organisation de guerre morceleselon une gographie prcise etdes structures confessionnellescomplexes, procdant des alliances gomtrie variable.Or prcisment, ce que ces acteurs,intgrs lchiquier politiquepost 1990 et forms lcole de laguerre, ont dissmin dans le fragile

    quilibre institutionnel retrouv,cest une conception frelate dela politique. Comme lexpliqueElizabeth Picard dans un articlede 1994, ces miliciens entrs en

    politique ont une conception de la res

    publica zumatraditionnels. Dune part, leur objectifnest pas de dgager un consensusdes lites, mais de faire triompher lesintrts de leurasabiyya[]. Dautre

    part, ces ex-chefs miliciens nontgure de comptences techniquesou civiles [] .En sattribuant cespostes dcisionnels auxquels ils nesont pas ncessairement forms, ceque nos chefs de guerre - reconvertisen technocrates - svertuent faire,cest trs simplement de transposer

    systme dans lequel ils avaient

    trouv spanouir et qui les serttrop pour quils y renoncent.Seulement, procder vritablementau dmantlement de ces reliquatsde structure guerrire, conditionsinequa non la recomposition dun tatde droit, savre particulirementprilleux : Le problme [] dunsystme qui a mis plus de quinze ans se former et se consolider et quia pris des racines institutionnelles,conomiques et sociales profondesdans le territoire libanais nest pasun problme simple, il ne peut tre

    rsolu uniquement par des dcretset des ngociations. Cest un long

    processus de destruction et dersorption de ce qui a t le produit

    En sus de la contamination

    directement politique du systmelibanais par le devenir milicien, deuxraisons au moins mritent dtre

    persistance actuelle de la structurede guerre.Premirement, la milice, de par sonfonctionnement mme, a eu unimpact profond sur la socit civile

    promotion sociale . Cest ainsi quede jeunes gens, issus des couchesles plus dfavorises de la socitlibanaise ont connu une ascensionsociale fulgurante pendant le

    cur de prserver cette positionnouvellement acquise une fois lapaix retrouve.Deuximement, ltat milicien a su voire de linstauration dune vritable sassurer la fois des ressources etdes dbouchs durant les quinze ansqua dur la guerre libanaise. Ainsi, ce systme capitaliste commercial oles pratiques risque, frauduleuseset sans scrupules sont indispensable

    au succs a pris corps suivantdes pratiques (pillages, douanesinternes, saisies, taxations illgaleset dans des secteurs (droguearmes), dont lconomie libanaise aaujourdhui le plus grand mal sedfaire, au regard de lampleur desintrts qui y sont lis.Il nen reste pas moins que danslhypothse assez improbableo ltat libanais parviendrait sextirper de ltreinte des relents dusystme de guerre qui le gangrnenten plus de le discrditer, il lu

    resterait rvaluer ses relationsavec les puissances rgionales etinternationales qui tirent largemen

    satisfaire leurs intrts. Et GeorgeCorm de conclure : Cest pour celaque je suis bien tranquille sur le faique, les milices libanaises, le jouo elles sauront que les Grands on

    mmes .Cline BENTZ, ISP

    Perspectives

    La politique est la continuation de la guerre par dautres moyens

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    Perspectives

    tudier Nutrition et dittique at pour moi une aventure dans ununivers encore mconnu.Avant dentamer ma premireanne universitaire, javoueavec une pointe de honte quela dittique tait mon sensune feuille de rgime banale,reproductible, destine auxpersonnes dsespres cherchant maigrir nimporte quel prix. Ce

    me suis rendue compte que toutesmes connaissances en nutrition et

    dittique taient bties sur desprjugs trouvant leurs originesdans des revues profanes et desmdias non professionnels.Dun semestre lautre, au furet mesure que jacquerrais lesconnaissances en nutrition et

    mes propres habitudes alimentaireset celles de mon entourage. Aprsent, la vue dun aliment jene peux mempcher de penser sa valeur calorique, sa richesse ou

    de certaines pathologies. Bienvidemment, il ne faut pas tre

    choix alimentaires, sautoriser unpetit pch mignon de temps entemps est bon pour le moral.La Nutrition et dittique estune science indissociable de lartde vivre rgissant notre quotidien,quon le veuille ou pas. La dittiqueest un rituel quon pourrait trouver

    compte de son importance pour

    la sant, en termes de mdecine

    se rendre compte de limpact quepourraient avoir les victuailles surnotre avenir : anmies, maladiescardiovasculaires, Alzheimer,diabte, obsit et jen passe.En prenant conscience desinteractions existantes entreles aliments et notre sant, ladittique est non seulement unepassion mais aussi un art de vivre.

    Gessica HERAOUI, FP

    La nutrition etla dittiqueUn art de vivre

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    Entre 1945 et 1975, le dveloppementde larme est lent du point de vue

    modernes et organisation. Maislarme libanaise a un niveau leven ce qui concerne lentranement etla discipline.

    En 1945, larme libanaise estconstitue de 3 bataillons dechasseurs, 2 escadrons de cavalerie,1 escadron mcanis, 1 peloton

    dautomitrailleuses, 2 batteriesdartillerie, 1 compagnie de gnie,1 compagnie de train et des unitsantichars, antiariennes et detransmissions ainsi que des servicesdivers .

    arabe de 1948 auquel le Liban prend

    Ligue des Etats arabes contre Isral,le commandement libanais se rendcompte des manques en termesde matriel militaire moderne. Il

    tente dy remdier en pratiquantentre 1950 et 1960 une politiquede dveloppement de ses moyenshumains et de ses moyens matriels.Cette politique russit dans bien desendroits, mais choue dans dautres.Ainsi, le dveloppement resterelativement faible du point de vue

    libanaise nont augment que de4% par an. En 1945, il y avait 2672

    alors quen 1975, nous constatonsque larme libanaise ne compteque 15000 hommes.

    Au niveau du matriel, larmelibanaise a longtemps utilis lesquipements dorigine franaise quela puissance mandataire a concdsaux troupes libanaises le 1er aot

    1945. Ce matriel tait dj ancienet obsolte en 1945. Ce nest qupartir de 1954 que larme libanaiserenouvelle son quipement enachetant du matriel, ou enacceptant les dons des pays amis.Ces quipements se composent de :- Un dtachement de 17 charsCharioteer dorigine britannique.- Un dtachement de 17 chars M-41dorigine amricaine.- Un dtachement de 17 chars AMX-13 dorigine franaise.- Un rgiment dartillerie de 18

    canons de campagne de 155 mm.- Un rgiment dartillerie de 18canons de campagne de 105 mm.-Des canons antichars de 106 mmsans recul acquis petits prix.- Du matriel de transmissiondorigine amricaine.- Des camions et des vhiculesdivers.Du point de vue entranement

    et formation, le commandementinculque lune des meilleuresformations larme libanaise,

    de troupes compris. Lentranementmilitaire fait partie de la viequotidienne des hommes formant

    faire face toute situation dlicate.

    Cest dans ce souci de formationcontinue que le commandementde larme libanaise dcide de crerun centre dinstruction charg delentranement des soldats, ainsi quedune cole de formation des sous-

    de leur faire subir un entranementde trois ans au terme desquels ilssortiront avec le grade de sergent.

    le commandement dcide demoderniser lcole militaire et de

    la doter des meilleurs entraneurslibanais et trangers.

    En 1958, pendant la petite guerrecivile qui a lieu au Liban entre lessympathisans du nassrisme et lespartisans de la doctrine Eisenhower,au moment o la lgalit libanaiseest menace dans sa continuit,larme se tient lcart refusantdaccorder son appui aux autoritslgales. Larme, dans sa neutralit,cherche protger et sauvegarder

    que son gouvernement . Elle veutsauvegarder lunit de ses rangset rester un idal pour lexpriencecommunautaire en restant lcartde la politique et en appartenant tout le peuple . La neutralit delarme libanaise permet llectiondu gnral Fouad Chhab laprsidence de la Rpublique.

    En 1961, avec le coup dEtat dclenchpar le Parti national social syrien(PNSS), la ncessit de renforcelarme devient imprieuse. Unefois le coup dEtat avort, larmeest projete sur la scne politiqueet commence exercer son pouvoide tutelle sur le pouvoir civil, surtougrce au Deuxime bureau qui, pason action, consolide le rgime duprsident Chhab. Quand il sagitde renforcer larme en 1968 pou

    israliennes, lopposition est forteet le plan choue : on pense que lerenforcement de larme conduiraiinvitablement au renforcement duDeuxime bureau et lextension deson ingrence dans la vie politiqueCe sont donc les abus du Deuximebureau pendant le mandat de FouadChhab, mais surtout pendant lemandat de Charles Hlou qui on

    de larme libanaise.Joseph HOKAYEM, FLSH

    LArme libanaise de 1916 19691945 1969 : Larme libanaise de lindpendance, garante de la souverainet nationale

    ... premire partie (1916-1945) parue dans le numro 5 doctobre 2015.

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    Boulimie dcritureOn dit beaucoup de choses surles jeunes daujourdhui : quilsnaiment pas la lecture, nont aucun

    temps dans le bruit ! Sans chercher polmiquer avec ces clichs,une chose est indniable : nous,les jeunes daujourdhui, aimonscrire ! Petit tour dans les ateliersdcriture du dpartement delettres franaises du CEULN (Centredtudes universitaires du Liban-Nord) de septembre novembre

    2015.Les ateliers dcriture fontvidemment partie du cursus detout tudiant en lettres digne dece nom, mais sans pour autanttre la spcialit des littraires.Dailleurs, chaque participant aune exprience unique et propre lui dans un atelier. Lanimateur faitdes propositions dcriture, lance labombe cration et chacun faitson trip avec ce quil a dans lestripes. Lexprience nous conduitparfois loin des salles de classe et

    hors des murs de lUniversit.Ecrire ByblosUne des plus vieilles villes duLiban, riche en reliques du pass,Byblos tait et reste une sourcedinspiration pour de nombreuxauteurs. Pour apaiser leur soifdcriture, les tudiantes dudpartement des lettres franaises,munies dun stylo et dun calepin,se sont prcipites un jour, debonne heure, pour voir Byblos sous

    Les tudiantes ont visit lglisede Mar Simaan ou Saint Simon leStylite o la grandeur du crateurest palpable. Elles en sont sortiesimpressionnes. Les rues de Byblostmoignent de la riche histoire decette ville. La forte prsence destouristes est un signe incontestablede son importance mondiale. Aprsavoir circul dans les vieux souks,direction le port o le terrestre, lemaritime et le cleste sallient pourcrer une autre ralit.Une balade enivrante a men les

    pas des apprenties crivaines un

    restaurant libanais hors du communde quoi crire des pages entiresde souvenirs sensationnels.

    Les gourmands et les

    gourmetsAutres sensations inspiratrices :celles du palais. Rabelais nous ledit bien. Lanimatrice de latelier,Mme Nisrine Ojeil, nous larappel travers de nombreuxautres crivains et personnages.Le sujet est lger, mais la plume

    prend trs au srieux le ventre !Dcidment, notre atelier devientbien gourmand.Voil que le vendredi 6 novembre,la caftria du CEULN est envahiepar un groupe dtudiantes

    lire, couter, savourer, crire.Ces tudiantes en littrature ontlhabitude de voir leur domaineempiter sur celui de la philosophie,la sociologie, la peinture, le cinmaetc Cette fois-ci, cest dans ledomaine culinaire quelles sont

    invites entrer.Brunch ou caf littraire?Autour dune table bien dechez nous, parseme de platsmulticolores qui mettent leau la bouche, le groupe datelierdcriture a partag le petit djeuneravec le personnel du campus duNord ; parce que les plaisirs de lalecture et de lcriture passent aussipar la bouche. Etaient galementprsents plusieurs crivains parleurs recettes hilarantes commePierre Darc et Raymond Queneau.

    Les Gargantuas du CEULN ontvoyag travers les sicles pourapprcier le gnie des auteursqui ont dcrit les personnagesgourmands et les scnes du festin.Dvelopper les facults cratricesde ltudiant et lui faire dcouvrirplusieurs formes dcriture reueset/ou produites, est un des objectifsque nos enseignants ont cur

    est non seulement un havre delesprit, mais aussi un lieu de vie.

    Rime KHALAF, FLSHN

    TribuneAteliers dcriture

    Liban-Nord

    Quoi dire? Quoi penser? Trop desang sur beaucoup trop de corps.Trop de larmes sur beaucoup trop de

    joues. Trop de cris qui nous laissentsans voix. Le monde est au pied dumur et lhumanit ne peut tomberplus bas. Lhumanit... quest-ce quelhumanit ? Vous la connaissez,vous ? Parce que moi, tout ce que

    je sais delle, cest quelle nexistepas, cest quelle nexiste plus. Jesuis triste pour mon pays, triste

    dforment son visage, triste pour

    ses balbutiements lencontre delhistoire. Je suis triste pour mesfrres, triste quils se noient dans

    perdent leurs tres chers dans lefeu dun bombardement. Je suistriste quils croient avoir perdu leuravenir, triste quils soient soumis la fatalit de leur temps. Je suislibanaise mais je pense au mondeentier, toutes les victimes, toutes

    les familles, tous ceux qui prenaienun caf tranquillement un vendredsoir, un vendredi 13, tous ceuxqui rentraient chez eux piedset attendaient de prendre leursproches dans leur bras en arrivanttous ceux qui pensaient aller autravail le lendemain mais qunauront plus jamais de lendemaina aurait pu tre moi, a aurait putre toi. Toute personne toujoursen vie est une cible en danger, carle terrorisme na pas de religionna pas de couleur, na pas de

    frontires, na pas de Dieu, hormis

    lhumanit cest vous, lhumanitcest moi, et la violence dont noussommes victimes ravivera toujoursen nous la rvolte contre ceux qu

    quil y a rvolte, il y a espoir.Sarah ABOUMOUSSA, FM

    Lueur despoir

    CAMPUS-J EST LE JOURNAL DE TOUS

    LES ETUDIANTS DE LUSJ.

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    A lentre du Paradis, il tait impatientde retrouver les sirnes promises. En

    rang dans une foule de nouveaux

    morts, il tait le dernier traverser la

    porte. ce moment, il demanda au

    gardien des cieux qui se tenait devant

    lui. O sont mes sirnes !? . C'est l

    que Dieu s'approcha et lui rpondit :

    Elles seront prtes dans un instant,

    veuillez attendre. Les sirnes sont

    de fortes personnes, victimes de la

    terre. Elles sont plus belles que vous

    ne le pensez. Vous entendrez leurs

    voix. Vous parlerez avec elles de leurs

    seront familires. Mais attention mon

    cher leur colre et leur mpris. Elles

    pourraient vous faire du mal, vous

    dire des paroles blessantes. Elles

    aiment se faire plaisir, mais comme je

    vous l'ai dit, elles ont t arraches

    la vie. Elles n'ont pas eu le temps

    de dire au revoir ceux qu'elles

    aiment. Vous leur serez d'une trs

    grande aide. Ne vous en faites pas,

    tout se passera bien . Cette dernire

    parole rconforta celui qui coutait

    avec attention. Quelques instants

    plus tard, des voix retentirent de

    partout. Voil les sirnes annona

    le gardien des cieux. Les voix

    ressemblaient des cris de dtresse,

    de colre et voil que les visages se

    dvoilaient. Tu m'as tue! , Tu

    m'as arrache mes enfants , Ne

    pouvais-tu pas mourir seul sans tefaire exploser ?! . Il ne comprenait pas,

    il cherchait les sirnes tant espresCest alors que Dieu lui rpondit : Voici les fameuses sirnes, les sirnesqui vous poursuivent mme dans lescieux : celles des voitures de policequi nont pas pu vous arrter, cellesdes ambulances qui ont escortes lescadavres Quespriez-vous donc ?

    Carl C. GDON, FLSH

    6:40. Il fait encore noir. Le silencepse lourdement. Cest trange de

    pouvoir se lever avant laube. Jeme dirige machinalement vers mavoiture bleue. Je minstalle danscette cabine glaciale, posant moncaf bien chaud sur la banquette

    volutes de fume qui sy dgagent.Je pose mes mains crispes sur levolant gel. a fait mal. Je dmarre,impossible de faire marche arrire.La radio est toujours branchesur la station rock dhier soir.Rapidement, je baisse le son. a

    y est. Elle roule. Pourvu quelletienne bon. Pourvu que je resteconcentre. Pourvu que je ne perde

    Je glisse nouveau ma main surla radio. Je commence changerde station. Prise au dpourvu parune voiture me bloquant la route,

    je freine sur le champ, pouvante.Cest bizarre. Je sens que chaqueklaxon mest adress. Reprenantmes esprits, jentends fredonner

    une douce mlodie, familire etsereine. Ah voil, on commence

    chanter. peine la premire noteretentie, je reconnais Fairuz. ame fait du bien. Joublie le chaoexterne. Fairuz, a calme. Fairuz,a donne de la force. a meutaussi. Je roule alors tranquillement,

    sirotant mon caf tout en chantant.Cest alors que je me rveille pourde bon Ce rendez-vous abstraitavec la passion et le talent merend productive. Certains trouventcela clich. Cependant, il mestprimordial de me projeter dans

    cette poque, que je ne connaisque par les chansons, lpoque deFairuz qui menlise magicalement.Une magie authentique et follequi a le doux pouvoir de nousramener un pass qui nest pas

    Alors, allons la qute delauthenticit, avant le temps, avantlamour .

    Maria ABOU-MRAD, FP

    Les Sirnes de lau-del

    Le rendez-vous abstrait

    Tribune

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    The Lost GirlChapter 2: The Quest for Truth

    Dtente

    You look just like your mother . It

    is amazing how six little words canhave the power to turn your wholeworld upside down.Elena stood numb for a minuteor two, not quite sure if she couldbelieve her ears.My mother?! What does she mean?Did she know my biological parents?And how did she recognize me? Iwas still a baby when they died!A thousand questions were swirlingin her mind all at once. She wasespecially taken aback by theassurance in the womans tone.There was no doubt about it, shewas certain of what she had just said.Finally pulling herself together, Elenauttered: Who are you? What areyou talking about? After considering for a few seconds,the woman said gently: Let me justtell my husband to take the kids toschool, and then you and I can takea little walk. Ill answer every one ofyour questions. There was so muchsincerity and sweetness in her eyesthat Elena strangely felt reassured.

    She immediately agreed, and assoon as the woman went back toher family, took that opportunity tocall the newspaper company she wasworking for and tell them she wasrunning late.The woman reappeared a fewmoments later, and she and Elenastepped out of the shop. They startedwalking in an awkward silence. The

    My name is Carmen. I was your

    years ago. Four years after I left

    them, I was told your mother died ina car crash. That was the last I heardof them until today. When I saw you,it was like travelling back in timeYou are the exact photocopy of CarolParker! Wait a second Parker? My nameis Cooper. Elena Cooper. I was raisedin an orphanage after my parentspassed away. No, thats impossible Look foryourself! Carmen took a picture out of herwallet and handed it to Elena. In

    that photo, she was smiling next

    to a young couple, a man and awoman. The moment Elena caught aglimpse of the latter her expressionchanged. Her face grew white, herhands started to tremble. She found

    This has got to be a bad dreamIts like Im looking at myself in themirror! But how could that be my

    Unless But thats ridiculous! Whywould anyone try to change myidentity?

    Are you all right? Do you need tosit down for a while? Carmens voice dragged her out ofher thoughts. Ill be better when I get to thebottom of this. I need you to tellme everything you know about thatcouple.

    When Elena left Carmen, she feltlike a whole new person. She wasno longer the sad girl who didntbelong. She had become a lost girl

    to change her identity and why. Wasit her father? Did he do it to protecther? Was he still alive? But whatwould a scientists daughter needprotection from? Or maybe she wastaken away from him! But that stilldidnt make any sense.

    where she grew up. Seeing it againsent a chill down her spine. Some ofthe worst moments of her life hadhappened there.Come on, Elena Now is not thetime to feel sorry for yourself.She met with the owner of theestablishment, Mrs. Roberts, andurged her to explain every detailconcerning her arrival to theorphanage.Unfortunately, that meeting didnt

    get her very far. A man fromsocial services had contacted theorphanage twenty years ago, sayingthey could expect the arrival of aone-year-old little girl who had justlost her parents in a car accident andhad no family to raise her. There was

    Either I have a doppelganger, orsomeone very powerful managedto change my identity and make itclean, untraceable.The second she got home, Elenaopened her laptop and researchedCarmens old employer, Mark Parker.She started by examining every

    looked very kind and approachable.His glasses gave him a cute nerdylook she liked a lot. After that, sheproceeded to read about his life.Talk about a great academic career!

    After getting a full scholarship, he

    had majored in quantum engineering

    class, and received numerous awardsfor his creative thinking and themany projects he partook in. Whenhe graduated from college, he seup his own science laboratory, anddedicated all his time to researchingwhat he liked to call cloaking .Cloaking? What does that evenmean?Elena spent hours reading articleafter article, and what she discoveredwas beyond anything she could haveever imagined. Apparently, Markbelieved that bending light wavesover metamaterials could make theminvisible to the human eye! Howeverhis views were not taken seriously byhis colleagues, who considered them

    science. They must have been rightsince Parker never proved themotherwise.That was twenty years ago! Thesame year I entered the orphanageAnd nobody has heard of him since

    Something must have happened tohim! But what?Wait, what was that?Elena thought she heard a noisecoming from the kitchen.I just discovered that my daddisappeared from the face of theearth; Im obviously just beingparanoid.She heard another noise two minutelater. It was louder this time. Therewas no doubt about it anymoresomeone else was in the house.Oh dear God what am I going to do?

    Okay The most important thing isnot to panic. I have to stay focused.Elena scanned the room to look fosomething she could defend herselwith. Her eyes rested on an umbrellaleaning against the table. Shestarted moving towards it as quietlyas possible, when suddenly she felt acold hand on her mouth

    Isabelle JAMBART, FM

    Coming up next: The

    Price Of Science

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    [email protected] et Lui

    Il sonna et attendit quelle lui ouvre.

    dans ses penses.

    retentit. Il tait l. Elle se regardaune dernire fois dans le miroir,examina sa tenue et son maquillage.Elle savait quelle avait mis de beauxvtements, mais pour une raisoninconnue, elle ne se trouvait pasassez belle. Elle chassa ces pensesde son esprit et descendit lesescaliers trois trois dans sa htede le voir.Il entendit des pas dans lescalier.Il se redressa et se prpara direbonjour.Elle ouvrit la porte la vole. Ellelobserva, ravie. Il avait pris soin deson apparence, stait bien habill.Elle sentit que sa poitrine allaitexploser.Il la regarda. Elle tait belle. Illa complimenta sur sa tenue, etobserva longuement sa bouche,avant de sourire et de marmonnerquil aimait beaucoup son rouge lvres.Ils se dirigrent vers la voiture, odeux de leurs amis les attendaient.

    Il se mit au volant ; elle sassit sur labanquette arrire. Les quatre amisse mirent en route.Elle avait ouvert la fentre et laissaitle vent jouer dans ses cheveux. Elleferma les yeux et se perdit danslinstant prsent.Il avait les yeux rivs sur lertroviseur, la regardant. Son ami,

    les deux.Elle ouvrit les yeux, et dirigeason regard vers le rtroviseur.Elle saperut que ses yeux la

    regardaient. Ils ne brisrent pas lecontact, durant un long momentlectrique. Finalement, ses yeuxse plissrent en un sourire, et il seconcentra nouveau sur la route.Elle, se tourna nouveau vers lafentre, haletante, essayant derespirer calmement.Ils arrivrent destination, etdescendirent se promener. Ilnaccordait dattention qu elle,elle ne voyait que lui. La journe fut,pour elle, un dlice.

    chez elle. Elle descendit de la voitureet lui adressa un petit sourire.Il lui parla le soir mme. Il lui

    parla le lendemain. Il lui parla lesurlendemain, puis tous les jours dela semaine, puis tous les jours dumois.Elle tomba amoureuse de lui, sansmme y faire attention.Un jour, sa bouche la trahit. Cettebouche quil observait tous les jours,croyant quelle ne le remarquait pas.Sa bouche la trahit, et avoua quellele considrait comme plus quunsimple ami.Son visage se transforma. Il jaunit,plit, blanchit. Il ne sut que dire.

    pour la premire fois court demots.Elle le regardait, sentant quun

    son cur.

    Des mots vides de sens. Il dit quiltait surpris. Quil navait jamaispens elle de cette faon, quil nese ltait pas permis. Elle tait uneamie trs chre lui, elle le savait,bien sr. Il dit quil ne voulait pas la

    blesser. Quil ne la blesserait jamais.Puis il sen alla.Elle le regarda sloigner. Elle nessayapas de le retenir. Elle ne le voulaitpas. Elle ntait pas triste ; elle taitchoque. De toutes les rponsesquelle avait imagines, celle-cinavait jamais travers son esprit.tait-ce le mme garon avec lequelelle parlait chaque jour, qui lappelaitchrie ? Qui avait peur pour elle, quitait mme des fois jaloux ?Deux voix dans sa ttesentrechoquaient. Lune delles

    clamait quil tait un menteur, unbourreau des curs. Lautre ripostaitque non, quil tait simplement tropnaf, peut-tre mme stupide. Ellene savait pas laquelle avait raison.Elle ne savait surtout pas quelleexplication tait pire.Tout ce quelle savait, cest quil avaitfui. Il disait ne pas vouloir la blesser,mais ne voyait-il pas quil lavait djtue ?

    Anonyme

    Noises. Violent shouts that bruiseme from the inside. Voices in myhead that wont shut up.

    Im afraid Im going crazy. How doyou stop the voices in your headfrom driving you over the edge ofsanity? How do you stop it when

    time ago?You go forward. You keep on goingno matter how hard it is. You go onwishing for the best but expectingthe worst. You go on wearing noarmor, no weapons. With nothingbut masks.

    battle of a never-ending-war. Awar where I am my own enemy andmy own hero. A war where, win orlose, you are rewarded by death.And isnt death the prize for havingendured life?Every breath I let out takes meslowly to the end. And with everybreath I take, my life is ending.So you go on. But what happenswhen youre breathless? When youhit a wall so strong that no matterwhat you do it wont break?You break down and you lose

    keeping you going on, the switchthat was keeping you human. In

    humanity as you slip past the pointof no return.Here I am, past that point, in anorange overall, chained to a chair,waiting for the end. Waiting forthe poison to get in. Waiting forthe agony that will never come.Waiting for a pain that I deserve, apain that will punish me for all thatI did. For all my mistakes. For all my

    crimes.How come my life is ending thatway? And why is it ending so fast?In a blink of an eye Ill be dead. Ill

    just be a nameless man, a numberin the criminal records. Ill becomenothing. Nothing more than thememory of a man hated by all andloved by none.And whats after the end? Heaven?Hell? The Void?If what they say about heaven and

    in hell. But how can it be real? The

    only hell I know is the one Im livingin right now. There is no other hellAt least not to me.

    If I were to choose betweenheaven, hell and the void, I guessId choose the void. Actually its apretty easy choice. When there isnothing and no one close enoughto hurt you, no one close enoughfor you to hurt, what could bebetter? No one to judge you, noone to break you, and no wars to

    losing hope of ever getting betterwhat could be wrong in hoping foa new beginning? A beginning faaway from this masquerade wereliving in.But its coming. The darkness isnear. I can feel it coming to get meA bit more pressure on the needleand it will swallow me. But theywont let me go fast enough. Theywont let me rest easily.I feel myself slipping away fromconsciousness. And the last thingI see is her face. A face I have nodared to think of for what feelslike ages. A face that never left mymind. I see her clearly now. She

    reaching out to me. She wants meto join her. But I cant move fastenough. I run and run as fast as can but I cant touch her.She hasnt changed at all. As if hebeauty was frozen in time. Thecurves of her body, the traits oher face, the lightness of her hairand most of all the brightnessof her eyes. Oh those eyes, thaheld the whole universe inside othem. I could lose myself for hours

    just staring at them. I could seeeverything so clearly in her eyes

    I could see the man I would havebeen, the man I was meant to beShe was my muse, my lover; shewas my everything, my heavenShe could have been my savior butinstead, she became my downfallmy sin.She became my Lucifer.

    IPHY

    Beautiful Sin

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    No006 - Dcembre 2015

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    [email protected] Dawaliby

    Le Tailleur de Mots

    Hanna Fahed : La chanson Tailleurde Mots qui, dans votre album dumme nom, est le seul titre dontvous ntes pas lauteur, dcritpresque un surhomme. Qui a crce surnom ? Nest-t-il pas un peuexagr ?

    ma t attribu pour mon choixsubtil des mots et ma capacit orner toute conversation par une

    mon propre loge ! Un tailleur estavant tout un artisan, un hommede cur, modeste et passionn, quifaonne son uvre de ses mains,avec zle et beaucoup damour.

    HF : Lamour est un thmeprpondrant dans vos chansons,mais on ressent travers vos textesque vous en avez une vision assez

    particulire. Quest-ce-que lamourpour vous ?JD : Lamour, cest un rsidu ! Sil nat,cest juste aprs le coup de foudreet les lueurs magistrales qui luisuccdent, mais qui ne durent pasplus longtemps que les tincelles

    nuit austre. Lamour nest doncque le souvenir de ce momentumvcu, lorsque la passion tait son pic et lorsque dsir et plaisir se sont manifestssimultanment pour la premirefois. Ainsi, la priode qui prcdelamour demeure souveraineet ce qui compte nest point sa

    dure, mais son intensit. Quellesoit couronne par lacte charnelou par une simple conversation,quelle stale sur quelques heures

    ou le temps dun regard, ce sontces moments, durant lesquelsnous nous sentons possds voireacquis, qui caractrisent cettepriode. Cependant, mme trssouvent, le dsir steint ds quele plaisir est conquis. Mais cecinimplique pas que les sentimentsntaient pas authentiques ; bienau contraire, puisque la splendeurpeut se dvoiler en un instant, enune seule nuit et rien que pour uneseule nuit. Lamour, cest lorsque ledsir continue alimenter le dsir !HF : Dans quel tat crivez-vousvos chansons et o trouvez-vousrefuge ?

    JD : Je me rfugie dans lexil de masolitude. Cest surtout la mlancoliequi pousse les mots jusquau bout.Et lorsque ma muse est absente, je

    ne tarde point.HF : Avez-vous des dons encorecachs ? Et vous considreriez-vous une personne chanceuse ?JD : Je passe de plus en plus detemps dans ma cuisine. Cuisinerest aussi une forme dexpression. Jerecherche souvent les ingrdientsrares et exclusifs. Recevoir, discuter,

    partager, trinquer Bref, unrepas chez moi est une escapadegourmande et culturelle la fois.Quant la chance, je pense que

    je ne suis pas n sous une bonnetoile. Cest la sueur de mon frontque je la cre.HF : votre avis, quelle est la plusbelle chanson au monde ?JD : Cette chanson na pas encorevu le jour !HF : Vos parcours acadmiquemais surtout professionnel sontloin dtre compatibles avec votre

    carrire musicale. Comment faitesvous pour quilibrer entre vosobligations bureaucratiques etartistiques ?JD : Nous pouvons russi

    plusieurs carrires en une seulevie ! Vu le genre un peu distinctifde mes chansons et par suite la

    de production, jai toujours su quifallait que jexcelle rapidemendans mon domaine professionne(audit interne, gestion des risques

    dassurer les fonds ncessaires lautoproduction de mon albumSi ma profession maccomplit, mapassion quant elle, mpanouit !HF : Quelle reconnaissance

    attendez-vous ?JD : Pour viter les dceptionsmotionnelles, jai appris ne plusavoir de grands espoirs. Ainsi

    japprcie mieux les choses quandelles se prsentent : les petits motsles bravos et pourquoi pas lesloges.Tailleur de mots est en ventedans toutes les discothqueset disponible sur toutes lesplateformes de tlchargemenlgales.

    Hanna FAHED, FM

    une poque o lart libanais est rarement apprci, o la productivit artistique stagne dans une mare dereproductions identiques et synthtiques de formules pr-faites, certains artistes bien que lasss de la scnedcevante poursuivent bravement leurs rves. Et que dire de ceux qui osent se lancer dans un projet francophone ?Quils misent sur leur voix, leurs textes, leurs mlodies ou parfois mme leur charme, ils peinent franchir les frontires.Heureusement que leur talent est remarqu par la socit litiste libanaise qui ne laisse pas chapper ces petites perlesnationales et ambitieuses.Jad Dawaliby, ce francophone et francophile jusquau bout des doigts, est un mlomane de chansons texte. Auteur-

    dj par son titre, toutes ses facettes et ses aspirations.Je suis all sa rencontre, tenant prsenter la crme artistique aux USJiens.

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    NDLR - Les articles sont publissous la responsabilit de leurs auteurs

    Tous droits rservs lUniversitSaint-Joseph de Beyrouth

    LquipeCLUBS

    Baking the world a better place,a bake sale for breast care awareness

    Some people sing in the shower, others draw on

    tables in class.

    I bake.As a pharmacy student, I decided to link these

    two worlds and use my passion for baking to raise

    awareness on illnesses and diseases.

    The idea behind the bake sale started with a picture

    of two pink cupcakes that I posted on social media

    to spread awareness on breast cancer during pink

    October. Then I thought:

    Why not use these cupcakes to help an NGO

    I joined forces with the USJ Women's Rights Club ,who had previously hosted a BC awareness day in 2014.

    Together, we were able to set a date for the event Get your pink on with the Lebanese Breast

    supporting breast cancer patients during their

    treatment.

    On the 22nd, pink was the prominent color at the

    CSM, be it in people's clothing, or in the cupcakes

    and cakes! Pink power popcorn and Do-nut

    give up are two of the many clever and funny

    slogans I used to show support for people battling

    breast cancer.

    a big help from my friends, all the goodies were

    gone within an hour!

    Finally, I would like to say that all funds weredonated to the LBCF.

    Never underestimate the power of a vision to

    change the world.

    I might be a dreamer, but I hope to bake the world

    a better place, one cupcake at a time!

    Marilyn BASBOUS, FP

    It all started three years ago when three people who

    barely knew each other got together by a complete

    stroke of luck. Each of them knew that a CSM

    music club was forming, but none of them thought

    it would grow to hold over eighty members in all

    campuses in 2015.A few years back, there had already been a musical

    presence within the university, a band that inspired

    year students. They participated in the Weve got

    your back Pete charity event at the CIS. The club

    performed three songs, a humble start for what

    came later on.

    Today, the club participates in over seven concerts

    each year, within and outside the USJ grounds. In

    fact, it is invited by other universities to perform in

    major events:

    Marathon de Beyrouth, Talent Shows, LAU Spring

    Festival, BALAMAND Music Festival, Earth Hour

    Concert, Playing For Change Day, Festival Saint-

    Joseph Daraj Al Yassouieh and so on

    The clubs main purpose is to bring people together

    under the name of music. That basically translates

    into creating covers of songs we all know and

    overbooked schedules to get together and practice

    new ideas. They love music and that is why it comes

    naturally to them.The club exists to create a safe environment, far fromthe stress found on campus, where students canexpress themselves and project their safe haven ontoothers through the multiple concerts of the year.This year, the music club has a new vision. It already

    expanded to most USJ campuses in Lebanon, and it

    is still developing. It will hold recruitments for new

    members in the coming weeks. The main objective

    of this year is to upgrade the music room into a

    fully functional, soundproof music room that can be

    used to record new songs and covers.

    Keep an ear out for good music coming out of the

    campus It is the music club practicing some new

    tunes!And, if you have talent and you want to be in a band

    or just enjoy music, make sure to contact us!!

    Michle CHERRO 71/112701

    Elias LATTOUF 70/22392

    The USJ Music Club

    Directeur Gnral :Nadine HOYEK

    Rdacteur en chef :Jean-Paul SAHAKIAN

    Coordinateur des articles enfranais :Gabriel GHOSN

    Coordinateur des articles enarabe :Yara HAMADEH

    Coordinateur des articles enanglais :Rha NACOUZI

    Coordinateurs des rseauxsociaux :Jules-Jol BAKHOS

    Anthony KERBAGE

    Maquettiste :Nour KHALIL

    Membres :Joya HINDY

    Samer TARCHICHI

    usj.edu.lb

    @USJLiban

    Suivez lUSJ sur Facebook et Twitter