Le Faucon d’or Mary-Christine THOUIN

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Le Faucon d’or

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ISBN 978-1-895873-96-7 (papier) ISBN 978-1-77120-143-8 (PDF)COPYRIGHT © Les Éditions du Vermillon, 2000

Dépôt légal, premier trimestre 2000 Bibliothèque et Archives Canada

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Données de catalogage avant publication (Canada)Thouin, Mary-Christine

Le Faucon d’or

(Romans jeunesse)ISBN 1-895873-96-7

I. Titre. II. Collection: Collection Romans. Série Jeunesse.

PS8589.H69F38 2000 jC843’.6 C00-900346-0PZ23.T46Fa 2000

MARY-CHRISTINE THOUIN

LE FAUCON D’ORROMAN

Vermillon

Bonjour!

Tu viens d’ouvrir ce livre. Peut-être ne fais-tu que le feuilleter, mais tu l’as entre les mainset c’est un grand honneur pour moi. Si tu dé-cides d’aller plus loin, laisse-moi te remercier dela confiance que tu me témoignes là et prends letemps de lire cette lettre.

Cette histoire, qui pourrait être vraie, a étéinspirée par les ruines d’un vieux château... Tupeux les apercevoir sur une photo (Château fortde la région lyonnaise, à la page 8). Tu trouverasaussi, après le roman, divers renseignements.Consulte la table des matières, aux pages 211 et212. Tu peux ne tenir compte de rien de toutcela et te contenter de lire le roman. Mais tupeux aussi t’en servir pour retrouver des chosesque tu connais déjà, ou pour en découvrird’autres. Certains détails peuvent t’intéresser encours de lecture et d’autres seulement à la fin.

J’espère que ce livre rejoindra des jeunes deplusieurs pays, aussi bien au Québec où je vismaintenant depuis longtemps, qu’en France d’oùje viens, ainsi que dans les autres pays franco-phones. C’est pourquoi quelques-unes des expli-cations te paraîtront évidentes, alors qu’elles

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seront nécessaires à un autre lecteur. Prends cequi te convient.

C’est complexe, la création d’un livre. Un longchemin sépare l’idée de départ du volume ter-miné. Seule, je n’y serais jamais arrivée ! Je tiensdonc à faire signe à tous ceux qui m’ont aidéeen m’apportant leur patience, leurs encourage-ments, leurs réflexions, leurs conseils et leur con-fiance. À chacun de gros remerciements.

Et maintenant, avec un trac fou, je te laisserejoindre les héros du Faucon d’or. Bonne lec-ture et à bientôt !

Mary-Christine Thouin

Le Faucon d’or6

À mes parents,à Benoît et à nos enfants.

Aux compagnons de jeux de mon enfance,Gisèle, Annie, Pierre, Hélène, Luc et Bernard;

au serment que nous avions fait de creuserdans les ruines pour trouver... des secrets.

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PREMIÈRE PARTIE

Les Tours

Le Faucon d’or

CHAPITRE PREMIER

Fin de l’histoire

Nicolas apparut enfin.« Il a changé, en un été », pensa sa mère. Il poussait un chariot où il avait placé sa

valise, son sac à dos et, sur le dessus, un journal.La famille au grand complet – les trois autresenfants et les deux parents – l’entoura bientôt.Des exclamations fusaient, des baisers claquaient.C’était le retour du grand voyageur !

– Alors, c’est bien, la France ? demanda sonpère en lui serrant la main.

– Oui ! Cool !– Cool ! Cool ? Il a dit cool ! remarqua

Vincent du haut de ses quatre ans et demi.– C’est Bonne-maman qui dit toujours ça,

expliqua Nicolas pour se justifier.– Bonne-maman dit cool ? s’écria Maman.– Oui. Michel, un des moniteurs du stage

de soccer, n’arrêtait pas de le dire. Eh bien, pen-dant le peu de temps qu’elle lui a parlé, elle aété contaminée.

– Extraordinaire ! murmura encore Maman.

Fin de l’histoire

Toute la famille essayait d’imaginer la vieilledame digne en train d’imiter le langage à la mode.

– Es-tu content de ton voyage ? demandaAnne, l’aînée des enfants.

– Oh ! oui, très. Je suis même dans lejournal !

– Dans le journal ? reprirent-ils tous enchœur.

– Oui, regardez.Nicolas saisit le quotidien posé sur ses ba-

gages et le brandit en direction des autres.– Attends, dit son père. Laisse-nous deviner.– C’est facile, expliqua Guillaume avec sa

logique habituelle. Tu as été repéré par un sélec-tionneur de soccer, parce que tu es le meilleur.

L’enfant termina sa démonstration par unsourire édenté.

– Eh ! Tu as encore perdu des dents, re-marqua Nicolas. Tu deviens un vieux !

L’autre se redressa de toute sa taille, trèsfier de l’intérêt que lui témoignait son grandfrère.

– C’est embêtant, reprit celui-ci pour le ta-quiner, je ne sais pas si tu pourras goûter auxchocolats que les grands-parents ont donnés.

– Ne t’en fais pas, le rassura Guillaume, jeles laisserai fondre.

– Doucement, dit Papa en arrêtant Nicolas.Avant d’ouvrir tes bagages, explique-nous cettehistoire de journal.

– Ça risque d’être long.

Le Faucon d’or12

– Alors, sors un paquet de chocolats, con-céda Maman, et partons. Nous avons du cheminà faire pour rentrer chez nous. Tu nous racon-teras ton aventure en route.

– Ça, pour une aventure, c’est une aven-ture ! affirma Nicolas.

Fin de l’histoire 13

CHAPITRE II

Arrivée en France

Tout avait commencé deux mois plus tôt.

– Quelqu’un t’attend ? demanda l’hôtesselorsque l’avion s’immobilisa à l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry.

– Oui. Mes grands-parents doivent venir mechercher. Je vais passer les vacances chez eux.

– Viens-tu souvent les voir ?– La dernière fois, c’était avec toute ma

famille, il y a trois ans.– Vas-tu reconnaître tes grands-parents ?

s’inquiéta encore la dame.– Oh ! Mais oui ! Je les connais bien. Chaque

année, ils passent Noël chez nous, au Québec.

Il les aperçut dès que les portes tournèrentsilencieusement sur leurs gonds pour le laissersortir de la zone internationale. Accompagnéd’une employée, Nicolas poussait son chariot.

Eux aussi l’avaient reconnu. À travers lafoule, Bon-papa et Bonne-maman avancèrent à

Fin de l’histoire 15

la rencontre de leur petit-fils. Et ce furent lesinévitables embrassades et exclamations !

Hormis les câlins de sa mère, chaque soir,dans le secret de sa chambre, Nicolas ne recher-chait pas ce genre de démonstration. Mais au-jourd’hui était un jour exceptionnel. Alors Nicolasreçut avec bonheur les baisers de ses grands-parents et en appliqua plusieurs sur leurs vieillesjoues ridées. Il sentit bien que celles de sa grand-mère étaient humides, comme à chaque départou chaque arrivée.

Une tendresse immense l’envahit. Il auraitvoulu protéger le vieux couple des mauvais coupsde l’existence. Il n’y avait pas si longtemps en-core, c’étaient eux qui veillaient sur lui. Main-tenant, les rôles s’inversaient... d’autant plusque Nicolas dépassait déjà sa grand-mère entaille !

Un toussotement discret leur rappela laprésence de l’employée. Il fallait régler quelquesformalités avant de savourer pleinement les re-trouvailles et de pouvoir sortir de l’aéroport.

Le Faucon d’or16

CHAPITRE III

Retrouvailles

La Peugeot des grands-parents roulait si-lencieusement. Bon-papa conduisait en dou-ceur. Un sourire éclairait son visage. Le vieilhomme suivait la circulation, tout en prêtantune oreille attentive aux explications que four-nissait Nicolas.

Bonne-maman voulait tout savoir d’un coup.Elle espérait balayer en quelques minutes cessix mois d’éloignement qui la séparaient de sespetits.

– Alors raconte ! Comment va ta sœur ?– Elle va bien. Elle suit des cours de nata-

tion pour obtenir son diplôme de sauveteur.– Et Guillaume ?– Il a perdu deux nouvelles dents.– Mais, il ne va bientôt plus lui en rester !– Pourtant, il mange toujours autant de

bonbons.– Et Vincent ?– Il traverse une phase de dessin, de pein-

ture, d’écriture, expliqua Nicolas d’un ton déses-péré. Maman le surveille comme une policière

Fin de l’histoire 17

parce qu’il serait capable de recouvrir de hiéro-glyphes* les murs de la maison.

– J’espère qu’elle n’est pas trop sévère toutde même.

– Tu ne dirais pas ça s’il était ici.– Mais il n’a que quatre ans, le pauvre petit !– Le pauvre petit ? D’abord, il a quatre ans

et demi.Ce détail permettait de rajouter six mois

à la sévérité de sa mère.– Ensuite, Anne, Guillaume et moi fermons

nos chambres à clé pour qu’il n’y entre pas. Ilest dangereux !

– Hé! Tu te rends compte, ma voiture trans-formée en tombeau des pharaons, s’amusa Bon-papa.

Cette plaisanterie ne plut pas du tout àBonne-maman. L’association des mots voiture ettombeau lui paraissait malsaine. Un accidentest si vite arrivé! Mais déjà, Nicolas poursuivait :

– Tu sais, Bon-papa, nous jouons tous ausoccer, même Anne qui garde les buts.

– Si tu es arrière dans la même équipe, ellene doit pas être souvent inquiétée.

Le compliment atteignit Nicolas en pleincœur. Il réveilla la vieille complicité qui unissaitle grand-père et le petit-fils.

– Et puis, reprit Bon-papa, avec le stage quetu vas bientôt faire, tu vas encore progresser.

Nicolas approuva d’un hochement de tête.Ah ! Ce fameux stage ! Le jeune garçon l’attendait

Le Faucon d’or18

Le Faucon d’or est l’histoire de Nicolas, unjeune Canadien de douze ans, parti tout seul enFrance passer les vacances chez ses grands-parents et participer à un camp de soccer. Là-bas, il fait la connaissance de Fanny qui devientsa grande amie. Intrigués par une vieillelégende, les deux enfants tentent de retrouver leFaucon d’or. La tâche n’est pas facile. Heu-reusement, ils seront aidés par Bon-papa etRex, le berger allemand. Cet été, qui devait êtretranquille et sans grandes surprises, se révéleratout autre... Une aventure sur fond de tendresseet d’amitié.

À la fin du livre, une partie supplémentairePour les curieux ! propose du vocabulaire,des compléments d’information, des photos etdes cartes, ainsi que des jeux.

mchthouin@tetracomm.com

9 781771 201438

ISBN 978-1-77120-143-8

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nMary-Christine Thouin vit au

Québec. Elle a effectué, avec sonmari et ses enfants, plusieursséjours et voyages dans lesAmériques, en Europe et en Asie.À l’origine professeure de mathé-matiques, puis mère de familleet associée dans un bureau detraduction, elle se lance mainte-nant dans l’écriture de romansjeunesse.