Manuel de Secourisme

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COMMISSION TECHNIQUE NATIONALE DE SECOURISME 2010 FEDERATION ALGERIENNE DE SAUVETAGE DE SECOURISME ET DES ACTIVITES SUB AQUATIQUES Commission Technique Nationale Manuel de premiers secours Réalisé par : Mr ZEMMOURI Abalache Instructeur en secourisme Président CTN secourisme 1

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COMMISSION TECHNIQUE NATIONALE DE SECOURISME 2010

FEDERATION ALGERIENNE DE SAUVETAGE DE SECOURISME ET DES ACTIVITES SUB AQUATIQUES

Commission Technique Nationale

Manuel de premiers secoursRéalisé par : Mr ZEMMOURI Abalache

Instructeur en secourisme Président CTN secourisme

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AVANT PROPOS

Le secouriste exige une aptitude permanente à réagir pratiquement de manière automatique devant une détresse et a effectuer d’instinct un certain nombre de gestes destinés a faire cesser un état d’urgence, ou tout au moins à en diminuer sensiblement les effets nocifs pour l’être humain. A coté de cette activité de secours, cette pratique exige un état d’esprit de prévention qui conditionne très souvent l’action, en diminue fréquemment l’amplitude et en améliore toujours l’efficacité.

Ce manuel pratique de secourisme est conforme aux nouvelles données de l’enseignement du secourisme de base

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MODULES

Protéger Alerter Dégagement d’urgence Victime qui s’étouffe Hémorragies Victime inconsciente qui respire Victime inconsciente qui ne respire pas Malaises Plaies Brûlures Traumatismes

Module 1  

LA PROTECTION

Il faut prendre en considération 3 personnes à protéger.

  Le secouriste : Il s'agit du premier maillon de la chaîne des secours, il est donc primordial que celui-ci ne soit pas blessé non plus.

Il faut donc rester vigilant sur les risques présents autour des lieux de l'accident.

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  Les témoins et les curieux : Ce sont les personnes les plus difficiles à gérer. Il faut donc veiller à les écarter de la zone de danger de façon à éviter d'avoir un 2eme blessé.

  La victime et ses biens : Malgré le fait qu'elle soit déjà accidentée, il n'est pas rare qu'il existe un risque persistant. Veiller à sécuriser cette personne également de façon à éviter d'aggraver ces lésions

Placer votre balisage loin mais avant un virage

Pour bien protéger sur la route, il faut baliser de façon à prévenir les autres usagers qu'un danger est présent. Mettre son véhicule ou un collègue à 200 m avant l'endroit de l'accident dans les 2 sens (dans la mesure du possible bien sur). Au pire, mettez un véhicule dans le sens de l'accident. Si possible allumer ses feux de détresse et mettre quelqu'un pour faire ralentir les gens. Attention, ce dernier ne se met pas au milieu de la route mais bien sur le bord et de façon visible.

Si l'accident se produit dans un virage, pensez à placer les gens avant le virage. Pour un sommet de côte, mettez-le avant le haut de la montée.

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Mettre en place le balisage avant le sommet de la côte pour ne pas surprendre les autres usagers

La protection se fait en fonction de la situation : feu, noyade, asphyxie etc.…

Module 2

L’ALERTE

QUI ALERTER ?

Les accidents et les feux LE 14 (protection civile)

Pour les urgences médicales. LE (SAMU) Le six chiffres

La police secours LE 17 (police secours)

La gendarmerie en rase campagne le six chiffres

2) QUELLES INFORMATIONS FOURNIR ?

Avant toute chose GARDEZ VOTRE CALME.N'oubliez pas que vos interlocuteurs ne savent pas ce qui se passe.

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Vous devez leur fournir des informations précises pour qu'ils puissent prendre les mesures les plus adaptées à la situation.

IDENTIFIEZ-VOUS

Déclinez vos noms et prénoms.Précisez le numéro de téléphone d'où vous appelez (cela permettra aux secours de vous rappeler en cas de besoin et de vérifier qu'il ne s'agit pas d'un canular).

PRECISEZ LA NATURE DE L'ACCIDENT

Indiquez s’il s'agit d'un accident de la circulation, d'un incendie, d'une explosion, d'un effondrement, d'un malaise ...

INDIQUEZ LE LIEU DE L'ACCIDENT

Donnez un maximum de détails : Ville, Rue, Numéro de la maison ou de l'immeuble, Numéro de la porte, Etage, Codes d'entrée, ...

DECRIVEZ LE NOMBRE ET L'ETAT DES VICTIMES

Précisez le nombre de victimes, leur âge approximatif (enfants, adultes, personnes âgées), et leur sexe.Indiquez si les victimes sont conscientes ou non, si elles saignent, parlent ...Donnez leur position : Debout, Assise, Couché (sur le ventre, le dos, le côté).

INDIQUEZ LES MESURES ADOPTEES

Indiquez les gestes de premier secours effectués et les mesures de sécurité prises par vous même ou une autre personne.

PRECISEZ SI LA SITUATION PRESENTE DES RISQUES

Avertissez les secours des risques d'incendie, d'explosion, de collision ... liés à l'accident.

SAUF INSTRUCTION CONTRAIRE NE RACCROCHEZ PAS !

Restez en contact avec les secours pour recevoir leurs instructions et pour les avertir de l'évolution de la situation.Ne raccrochez que si votre interlocuteur vous le demande.

 

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Module 3

LE DEGAGEMENT D’URGENCE

C’est faire franchir en quelques secondes, les quelques mètres qui mettront la victime en toute sécurité.

Techniques de dégagements.

LE DEGAGEMENT PAR TRACTION SUR LES CHEVILLES :

Ce type de dégagements sera utilisé uniquement lorsque le sol est suffisamment plat pour y faire glisser l'accidenté sans risque.

Saisissez ses chevilles et élevez-les au niveau de vos propres genoux.

Tirez la victime avec précaution hors de la zone dangereuse, en veillant à  lui éviter toute torsion ou rotation.

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Traction par les chevilles

LE DEGAGEMENT PAR TRACTION SUR LES POIGNETS :

Ce type de dégagements sera utilisé uniquement lorsque le sol est suffisamment plat pour y faire glisser l'accidenté sans risque.

Saisissez ses poignets et tirez la victime avec précaution hors de la zone dangereuse, en veillant à  lui éviter toute torsion ou rotation.

Saisie par les poignets

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LE DEGAGEMENT D'UNE VOITURE :

Commencez par détacher ou couper la ceinture de sécurité.

Dégagez les pieds de la victime des pédales.

Passez votre bras sous son aisselle la plus proche de la portière (donc si la victime est au volant, passez votre bras gauche sous son aisselle gauche) et saisissez aussitôt son menton pour lui maintenir la tête.

Passez votre autre bras sous l'autre aisselle de la victime et saisissez sa ceinture ou son aisselle.

La victime étant ainsi tenue, tirez-la hors de la voiture en la maintenant contre vous.

Allongez-la doucement hors de la zone dangereuse en veillant à garder l'alignement tête cou tronc.

Remarque : Dans la pratique il n'est pas toujours possible d'appliquer cette technique à la lettre (l'essentiel est souvent de dégager la victime le plus rapidement possible).

Dégagement d’un véhicule

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Module 4

LA VICTIME QUI S’ETOUFFE

Définition :Le mouvement de l’air entre l’extérieur et les poumons est complètement empêché du fait d’une obstruction totale des voies aériennes.

Risque :Les voies aériennes permettent le passage de l’air de l’extérieur vers les poumons et inversement.Si ce passage est interrompu, l’oxygène n’atteint pas les poumons et la vie de la victime est immédiatement menacée.

Signes :La victime est le plus souvent en train de manger, ou, s’il s’agit d’un enfant, en train de jouer avec un objet porté à la bouche.Brutalement, la victime :

porte la main à sa gorge ne peut plus parler garde la bouche ouverte fait des efforts pour respirer sans que l’air n’entre ni ne sorte ne peut plus tousser.

Conduite à tenir : La victime se présente habituellement debout ou assise : laisser la victime dans la position où elle se trouve

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constater l’obstruction totale des voies aériennes désobstruer les voies aériennes en lui donnant 5 claques dans le

dos. en cas d’inefficacité des claques dans le dos, réaliser 5

compressions abdominales selon la méthode décrite par HEIMLICH constater l’efficacité des claques dans le dos ou des compressions

abdominales. o Les manœuvres de désobstruction sont efficaces : le corps

étranger peut se dégager progressivement au cours des différentes tentatives ; l’efficacité de ces manœuvres peut s’évaluer sur :

l’expulsion du corps étranger l’apparition de toux la reprise de la respiration. Après expulsion du corps

étranger, le sauveteur doit parler à la victime, la réconforter et demander un avis médical au 14.

o L’obstruction persiste malgré tout : réaliser à nouveau 5 claques vigoureuses dans le dos

puis 5 compressions abdominales et ainsi de suite arrêter les manœuvres dès que la désobstruction est

obtenue ou si la victime perd connaissance faire alerter les secours d’urgence

o La victime perd connaissance : si la victime perd connaissance, pratiquer alors les gestes qui peuvent s’imposer

Cas particuliers : Obstruction totale des voies aériennes chez le nourrisson : Si un

nourrisson présente une obstruction brutale et totale des voies aériennes par un corps étranger, la séquence d’action est la suivante :

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coucher le nourrisson tête penchée en avant à califourchon sur l’avant bras, de façon à ce que sa tête soit plus basse que le thorax et facilite la sortie du corps étranger ; maintenez la tête avec les doigts de part et d’autre de la bouche tout en évitant d’appuyer sur sa gorge ;

donner 5 claques dans le dos, entre les deux omoplates, avec le plat de la main ouverte ; Après les 5 claques dans le dos, si le corps étranger n’a pas été rejeté, procéder comme ci-après.

Réaliser 5 compressions thoraciques : placer votre avant-bras contre le dos de l’enfant et votre

main sur sa tête ; le nourrisson est alors entre vos deux avant bras et vos deux mains.

le retourner sur le dos tout en le maintenant fermement ; l’allonger tête basse sur votre avant-bras et votre cuisse

effectuer 5 compressions sur le devant du thorax, avec 2 doigts, au milieu de la poitrine, sur la moitié inférieure du sternum, sans appuyer sur son extrémité inférieure (la position des doigts est identique à celle des compressions thoraciques lors de l’arrêt cardiaque du nourrisson) ;

Après les 5 claques dans le dos et les 5 compressions thoraciques, vérifier que le corps étranger n’est pas dans la bouche ; délicatement, retirer le corps étranger s’il est visible et accessible ;

si le corps étranger est expulsé, parler continuellement au nourrisson pour le calmer ;

si le corps étranger n’est pas expulsé : répéter le cycle successivement en alternant les claques

dans le dos avec les compressions thoraciques ; faire alerter les secours d’urgence continuer jusqu'à obtenir une désobstruction des voies

aériennes ou jusqu’à la perte de connaissance du nourrisson. Les compressions thoraciques sont très efficaces chez le nourrisson du fait de la souplesse du thorax ; les compressions abdominales ne sont pas recommandées car elles peuvent entraîner une lésion des organes de l’abdomen.

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Module 5

LES HEMORRAGIES

Une hémorragie est un écoulement de sang causé par la rupture d'un vaisseau sanguin.

Vous devez agir rapidement pour :

Allonger la victime, tête basse pour faciliter l'irrigation de son cerveau

Arrêter l'hémorragie, en comprimant directement l'endroit qui saigne jusqu'à l'arrivée des secours.

Pansement compressif

La substitution de la compression manuelle par le pansement compressif doit être la plus rapide possible.

La mise en place de ce dernier doit observer les principes suivants :

Les compresses ou le linge propre doivent recouvrir complètement la plaie qui saigne.

La bande (foulard, cravate, ceinture, serviette ...) qui maintient le tissu mis en place sur la plaie doit recouvrir complètement celui-ci et être assez longue pour faire au moins deux tours.

La bande doit  exercer une pression suffisante pour éviter que le saignement reprenne.

Il faut toutefois veiller à ne pas trop la serrer (l'extrémité du membre ne doit devenir ni froide ni violacée).

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Ne retirez pas le pansement qui se trouve au contact de la plaie, même s'il est imbibé de sang, vous risqueriez d'arracher les caillots en cours de formation et de relancer l'hémorragie.

si cela n'est pas possible, ou si cela ne suffit pas, en comprimant à distance, au niveau d'un point de compression,

LES POINTS DE COMPRESSIONS A DISTANCE

A la base du cou Au bras

Au pli de l’aine

Dans le cas ou la compression a distance n’est possible : Cas d’un membre sectionnés. Secouriste seul en présence de plusieurs blesses Le distance et le transport du blesse et lointaine

Il faut vite allez au garrot.

Technique du garrot

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Une fois le garrot en pace : Mentionner l’heur de la pose du garrot (exp. 10 h 20mn) Laisser le membre garrotte en évidence Ne jamais desserre un garrot.

Saignement du nez

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Ce qu'il ne faut pas faire : tête en arrière

 Le saignement de nez  est une hémorragie extériorisée par le nez 

  Ce qu’il faut faire :Se placer la tête penchée en avant pour éviter que le saignement ne passe dans la gorge 

Compression des 2 narines

Pincer le nez avec le pouce et l'index pendant 10 minutes Rester au repos, si le saignement ne s’arrête pas alerter pour évacuation a l’hôpital

Module 6

VICTIME INCONSCIENTE QUI RESPIRE

L'état d'inconscience se traduit par l'absence totale de réponse verbale ou de geste à une demande simple.

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             Les causes sont multiples : manque d'oxygène au niveau du cerveau, une intoxication par médicaments, par le gaz, ou certaines maladies.

             Chez une victime inconsciente et qui respire, il faut après avoir basculé la tête en arrière, mettre la victime en position latérale de sécurité pour évité  que la langue chute et que l'inhalation des vomissements entraîne une obstruction des voies respiratoires.

Ce qu’il faut faire

                  1) Apprécier l'état de conscience : Le sauveteur doit donner un ordre simple à la victime:

" Vous m'entendez ? Ouvrez les yeux ! "

L'inconscience se traduit par l'absence totale de réponse verbale ou gestuelle de la victime.

                    2) Libérer les voies aériennes

                     Desserrer le col, la cravate, la ceinture;  

                     Basculer doucement la tête en arrière en tirant le menton vers le haut, ce geste dégage la langue du fond de la gorge;

             Si on entend des bruits, nettoyer la bouche avec un ou deux doigts afin d'enlever tous les corps étrangers visibles.

                 3) Apprécier la respiration :   Le sauveteur se penche sur la victime; 

 Il approche sa joue juste au dessus de la bouche et du nez de la victime en regardant son ventre, il écoute les bruits de la respiration et observe les mouvements de la poitrine pendant 10 secondes.

             Si la victime ne répond pas et que sa respiration est présente il faut l'installer en 

POSITION LATERALE DE SECURITE (P.L.S)      

Technique :

             La victime est allongée sur le dos, aligner les membres inférieurs.

               Le sauveteur se positionne à genou sur un coté de la victime, mettre le bras de la victime coté sauveteur à angle droit, puis plier le coude, paume de la main vers le haut.   

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  Prendre le bras opposé et amener le dos de la main contre l'oreille de la victime coté sauveteur et la maintenir jusqu'a la fin du retournement.

              L'autre main saisit la jambe opposée au retournement, et la remonte en laissant glisser le pied sur le sol, ensuite le sauveteur pourra faire tourner la victime en tirant sur la jambe vers soi.                           

            Lorsque le genou de la victime est au sol, le sauveteur dégage doucement sa main en maintenant le coude de la victime pour éviter tout mouvement de la tête. 

             Sans bouger la tête, le sauveteur ouvre la bouche de la victime pour permettre l'écoulement à l'extérieur des liquides.

    

             La conduite à tenir chez le nourrisson et l'enfant sera la même que pour l'adulte.

 La femme enceinte doit être retournée sur le coté gauche pour éviter la compression de certains vaisseaux.  

Attention si la victime est couchée sur le ventre : faite la  L.V.A  puis vérifier toutes les minutes la fréquence respiratoire.

Module 7

VICTIME INCONSCIENTE QUI NE RESPIRE PAS

Définition

La victime ne parle pas, elle ne réagit pas à un ordre simple, aucun mouvement de la poitrine ni de l'abdomen n'est visible et aucun bruit ou souffle n'est perçu.

L'arrêt de la respiration avec perte de conscience peut être lié :

Risques

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La vie d'une victime en arrêt respiratoire est à brève échéance menacée.

Si aucun geste de premiers secours n'est réalisé, un arrêt cardiaque surviendra.

Conduite à tenir

La victime est le plus souvent étendue sur le dos.

1. Réaliser la protection.

La prévention du sur accident est un préalable obligatoire à toute action de secours.

Le sauveteur et la victime sont en sécurité.

2. Apprécier l'état de conscience.

La victime est inconsciente, elle ne répond pas à une question simple et ne réagit pas quand on lui demande de serrer la main

3. Appeler « à l'aide » si vous êtes seul.

Afin d'obtenir une aide de la part d'un témoin qui pourra aller alerter les secours après le contrôle de la respiration.

4. Assurer IMMÉDIATEMENT la liberté des voies aériennes.

Desserrer ou dégrafer rapidement tout ce qui peut gêner la respiration.

Basculer doucement la tête de la victime en arrière et élever le menton

Ouvrir la bouche et retirer d'éventuels corps étrangers. Garder le menton élevé.

:

Libérer les voies aériennes

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5. Apprécier la respiration pendant 10 secondes au plus.

La victime ne respire pas, aucun souffle n'est perçu, aucun bruit n'est entendu, ni le ventre, ni la poitrine de la victime ne se soulèvent pendant les 10 secondes que dure cette recherche.

6. Faire alerter les secours.

L'alerte doit être réalisée le plus tôt possible, immédiatement après avoir reconnu un arrêt de la respiration.

7. Pratiquer immédiatement le massage cardiaque.

Placer la victime sur le dos si elle n'est pas déjà dans cette position.

Réaliser 30 compressions sur la moitié du sternum Après les compressions du sternum, replacer la tête de la victime en

arrière, élever le menton et réaliser 2 insufflations efficaces chez l'adulte, chez l'enfant et le nourrisson.

Replacer sans délai les mains sur la moitié du sternum et réaliser une nouvelle série de compressions de la poitrine.

Continuer ainsi en alternant 30 compressions de la poitrine avec 2 insufflations chez l'adulte, l’enfant et le nourrisson.

La fréquence des compressions sternales doit être de 100 par minute quel que soit l'âge,

8. Poursuivre les manœuvres de réanimation et surveiller leurs efficacités.

Tous les 5 cycles de 30 compressions thoraciques et de 2 insufflations,

Le sauveteur interrompt les manœuvres de RCP pour rechercher la présence de signes de circulation.

Cette recherche ne doit pas durer plus de 10 secondes.

Si les signes de circulation, dont la respiration, sont présents, installer la victime en PLS et surveiller en permanence sa respiration.

Si la respiration s'arrête de nouveau ou en cas de doute remettre la victime sur le dos et recommencer la RCP.

Si les signes de circulation sont absents, poursuivre la RCP. Recommencer une série de 5 cycles de RCP (10 chez l'enfant et le nourrisson) et ainsi de suite jusqu'à l'arrivée des secours.

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Justification

Cette conduite à tenir permet de suppléer la respiration et la circulation défaillantes de la victime, afin d'assurer une oxygénation et une circulation du sang en attendant l'arrivée des secours d'urgence médicalisés.

Techniques

Techniques de ventilation artificielle sans matériel

Les techniques de ventilation artificielle sont le bouche-à-bouche et le bouche-a-nez. Elles sont d'efficacité équivalente.

Ces méthodes orales, utilisées indifféremment, permettent d'insuffler directement à la victime l'air rejeté par le sauveteur ; cet air contient suffisamment d'oxygène pour rendre ces techniques efficaces.

La méthode choisie ne sera efficace que si les voies aériennes de la victime sont et restent libres.

Il faut donc pratiquer la ventilation artificielle posément, régulièrement, en ménageant ses forces.

Le bouche-à-bouche

S'agenouiller à côté de la victime, près de son visage. Avec la main placée sur le front de la victime, obstruer le nez en le

pinçant entre le pouce et l'index pour empêcher toute fuite d'air par le nez, tout en maintenant la tête en arrière.

Avec la main placée sous le menton de la victime, ouvrir légèrement sa bouche tout en maintenant son menton soulevé, en utilisant « la pince » constituée du pouce, placé sur le menton, et des deux autres doigts placés immédiatement sous sa pointe.

Après avoir inspiré sans excès, appliquer la bouche largement ouverte autour de la bouche de la victime en appuyant fortement pour éviter toute fuite

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Bouche-à-bouche, insufflation.

Bouche-à-bouche, expiration.

Insuffler progressivement en 2 secondes jusqu'à ce que la poitrine de la victime commence à se soulever.

Se redresser légèrement, reprendre son souffle tout en regardant la poitrine de la victime s'affaisser ; l'expiration de la victime est passive

Le volume de chaque insufflation doit être suffisant pour que le sauveteur commence à voir la poitrine de la victime se soulever ou s'abaisser après l'insufflation.

Il existe certains dispositifs qui s'interposent entre la bouche du sauveteur et le visage de la victime pour vaincre la répulsion qui pourrait conduire à l'abstention de la ventilation artificielle.

Le bouche-à-nez

S'agenouiller à côté de la victime, près de son visage. Avec la main placée sur le front, maintenir la tête basculée en

arrière.

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Avec l'autre main, soulever le menton sans appuyer sur la gorge et tenir la bouche de la victime fermée, le pouce appliquant la lèvre inférieure contre la lèvre supérieure pour éviter les fuites.

Bouche-à-nez, insufflation.

Bouche-à-nez, expiration.

Appliquer la bouche largement ouverte autour du nez de la victime. Insuffler progressivement en 2 secondes jusqu'à ce que la poitrine

commence à se soulever Se redresser légèrement, reprendre son souffle tout en regardant la

poitrine de la victime s'affaisser ; l'expiration de la victime est passive

Le bouche à bouche et nez

Chez le nourrisson, le bouche à bouche et nez est la technique de ventilation artificielle qu'il faut réaliser

Cette technique se distingue de celle du bouche-à-bouche, car :

le sauveteur englobe avec sa bouche à la fois la bouche et le nez de la victime.

La fréquence des insufflations est plus élevée que chez l'adulte.

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Le volume des insufflations est plus faible que chez l'adulte, pour voir la poitrine commencer à se soulever.

Bouche-à-bouche et nez, insufflation.

Techniques des compressions thoraciques chez l'adulte

La victime est installée en position horizontale, sur le dos, sur un plan dur (sol).

Se placer à genoux auprès de la victime. Dans la mesure du possible, dénuder la poitrine de la victime. Déterminer la zone d'appui de la façon suivante : Placer le « talon » d'une main sur le haut de la moitié inférieure du

sternum.

L'appui sur le thorax doit se faire sur le sternum, strictement sur la ligne médiane, jamais sur les côtes.

Placer l'autre main au-dessus de la première, en entrecroisant les doigts des deux mains. On peut aussi placer la seconde main à plat sur la première, mais en veillant à bien relever les doigts sans les laisser au contact du thorax

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Le talon de la main.

Position des mains du sauveteur, doigts crochetés ou mains croisées.

Réaliser des compressions sternales successives de 4 à 5 cm en restant bien vertical par rapport au sol pendant tous les manœuvres Tout balancement d'avant en arrière du tronc du sauveteur doit être proscrit : les coudes ne doivent pas être fléchis, les avant-bras sont bien tendus dans le prolongement des bras.

Les mains restent en contact avec le sternum entre chaque compression.

La durée de compression doit être égale à celle du relâchement de la pression sur le thorax (rapport 50/50).

Le thorax doit reprendre sa dimension initiale après chaque compression (qui doit donc être relâchée complètement) pour que l'efficacité des compressions thoraciques soit maximale.

Intercaler deux insufflations toutes les trente compressions du sternum.

Le passage de l'insufflation aux compressions et des compressions aux insufflations doit être effectué aussi rapidement que possible, sous peine de diminuer l'efficacité de la RCP. Après chaque insufflation, les mains seront placées au même endroit pour réaliser les compressions thoraciques sans nouvelle recherche systématique de la zone d'appui.

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Compressions thoraciques, bras de la victime le long du corps.

Compressions thoraciques, bras de la victime entre les jambes du sauveteur.

Techniques des compressions thoraciques chez l'enfant (1 à 8 ans)

Chez l'enfant, les compressions thoraciques sont réalisées avec un seul bras.

Déterminer la zone d'appui de la même façon que chez l'adulte. Placer le « talon » d'une main sur la moitié inférieure du sternum Bien relever les doigts pour ne pas appuyer sur les côtes. Se placer bien au dessus de l'enfant, à la verticale de sa poitrine, et

avec le bras tendu comprimer le sternum d'environ 3 à 4 cm. Renouveler les compressions thoraciques à une fréquence d'environ

100 par minute. Après 30 compressions, basculer la tête de l'enfant en arrière, élever

le menton et réaliser deux insufflations. Replacer le talon de la main à la bonne position et réaliser 5

nouvelles compressions. Continuer d'alterner 30 compressions sternales avec 2 insufflations.

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Compressions thoraciques chez l'enfant.

Techniques des compressions thoraciques chez le nourrisson (moins de 1 an)

Localiser le sternum du nourrisson et placer la pulpe de deux doigts d'une main dans l'axe du sternum, une largeur de doigt au-dessous d'une ligne droite imaginaire réunissant les mamelons de l'enfant

Comprimer régulièrement le sternum avec la pulpe des deux doigts d'environ 2 à 3 cm et à une fréquence de 100 par minute.

Après 30 compressions, basculer la tête du nourrisson en arrière, élever le menton et réaliser deux insufflations.

Replacer la pulpe des doigts immédiatement à la bonne position et réaliser 30 nouvelles compressions.

Continuer d'alterner 30 compressions sternales avec 2 insufflations.

Compressions thoraciques chez le nourrisson.

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Module 8

LES MALAISES

Le malaise peut être défini comme une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l'organisme, sans que la victime puisse en identifier obligatoirement l'origine.

Il peut être rapide ou durable ; de survenue brutale ou progressive.

Un malaise peut à tout moment entraîner une détresse vitale.

Sans réponse immédiate de l'entourage, certains malaises peuvent aller jusqu'à la mort de la victime.

 Conduites à tenir :

Observer les signes de malaise capacité à répondre aux questions

localisation des douleurs

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difficulté à respirer

…etc.…

  -   Mettre la victime au repos et la rassurer en lui parlant calmement, éventuellement l'isoler des autres si nécessaire.

Se renseigner sur son état de santé habituel ; c'est-à-dire poser des questions simples à la victime et à son entourage : durée ?

Maladie éventuelle Prise de médicaments récemment ? Etc.…

Alerter les urgences médicales (contacter la protection civile).

Donnez à boire une solution sucrée

Surveiller la victime en attendant l'arrivée des secours en  lui  parlant régulièrement.

Surveillez les fonctions vitales (conscience, ventilation, circulation)

Module 9

LES PLAIES

Les plaies simples répondent à toutes les caractéristiques suivantes :

Elles sont peu étendues Elles sont superficielles,

Elles ne sont que peu souillées par des corps étrangers (terre, graviers, bouts de verre ...),

Elles ne saignent pas ou très peu.

Ces plaies sont communément appelées  égratignures, éraflures ou écorchures. Même bénignes ces plaies doivent être soignées le plus tôt possible car toute plaie peut s'infecter en l'absence de traitement

Conduite à tenir :

Lavez vous les mains avec du savon.

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Enlevez les corps étrangers superficiels (terre, graviers, brindilles, échardes ...) avec une pince à épiler. N'essayez pas d'enlever un corps étranger qui s'avèrerait  profondément incrusté dans la plaie.

Nettoyez la plaie avec de l'eau et du savon ou de l'eau oxygénée.

Utiliser un gant de toilette, un morceau de tissu ou une compresse

Le nettoyage s'effectue du centre de la plaie vers sa périphérie et se fait aussi sur la peau environnante qui est toujours plus ou moins souillée.

Laissez les petites écorchures à l'air libre, si elles ne risquent pas d'être souillées.

Dans le cas contraire couvrez-les avec un sparadrap.

Faites un pansement avec une ou plusieurs épaisseurs de compresses pour des plaies plus sérieuses.Changez le pansement toutes les 48 heures ou toutes les 12 heures (pour les plaies qui ont saigné et suppuré).

Surveillez la plaie.

Si elle devient rouge, douloureuse ou cuisante, si elle gonfle, consultez un médecin.

Vérifiez la vaccination antitétanique du sujet (en cas de doute consultez un médecin).

Les plaies graves

Les plaies graves répondent au moins à l'une des caractéristiques suivantes :

Elles sont étendues Elles sont profondes,

Elles sont souillées par des corps étrangers (terre, graviers, bouts de verre, couteau, outil ...),

Elles saignent beaucoup,

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Elles affectent l'abdomen, le thorax, l'oeil, la face, le cou ou la main,

Elles se trouvent à proximité d'une articulation,

Ces plaies nécessitent un traitement médical urgent par un médecin.

Conduite à tenir :

Il y a cependant certaines mesures à prendre avant l'évacuation du blessé ou en attendant l'arrivée des secours et également certaines erreurs à éviter.

Stoppez l'hémorragie éventuelle par compression locale prolongée, compression à distance et si nécessaire par garrot.

N'essayez pas de désinfecter la plaie. N'enlevez surtout pas un éventuel corps étranger.

Allongez systématiquement le patient tête basse, sauf si il présente une plaie du thorax avec gène respiratoire. Dans ce cas il doit être placé en position demi-assise.

Protéger la plaie avec des compresses ou un linge propre.

Ne donnez en aucun cas à boire ou à manger à la victime car cela l'exposerait à des complications lors de l'anesthésie éventuelle.

Alertez ou faites alerter les secours (14 la protection civile).

Plaie de l’abdomen :

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Positions d’attente

Plaie de l’œil

Position allongée

Fermer l’œil saint, ne pas enlever le corps étranger

Rassurer la victime

Alerter pour évacuation d’urgence

Module 10

LES BRULURES

Les brûlures sont des lésions du revêtement cutané provoquées par le contact avec des flammes, un liquide bouillant ou un objet chaud (dans 85% des cas), par le passage de courant électrique dans le corps (dans 7% des cas), par le contact avec des produits chimiques (dans 7% des cas) et par le froid Les brûlures sont

Malheureusement des accidents courants de la vie quotidienne, qui se produisent le plus souvent à la maison et touchent principalement les plus jeunes (Un brûlé sur trois est un enfant ou un nourrisson).

La gravité des brûlures dépend de leur profondeur et de leur étendue ainsi que de la zone touchée et de l'âge de la victime. Cependant aucune brûlure, même légère ne doit être traitée à la légère car les complications possibles sont nombreuses.

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La conduite à tenir :

Arrosez immédiatement la brûlure avec de l'eau froide pendant quinze minutes (y compris dans les cas de projections de produits chimiques dans les yeux).

Si cela n'est pas possible, couvrez la brûlure d'une serviette ou d'un drap propre imbibé d'eau froide.

(Qu'elle soit due aux flammes, à un liquide bouillant ou à un produit chimique, la brûlure doit être refroidie immédiatement. Cela évitera qu'elle ne s'étende davantage, en outre cela soulagera quelque peu la douleur).

Pendant l'arrosage, retirez les vêtements autours de la zone touchée, à l'exception de ceux qui adhérent à la peau (les vêtements synthétiques par exemple).N'appliquez pas de corps gras (beurre, huile ...) ou de pommade sur la brûlure. Evitez également les "remèdes de grand-mères" (pomme de terre, vinaigre, etc.) qui ne servent qu'à favoriser les infections.

Le contact prolongé avec de l'eau bouillante ou un corps chaud entraîne des brûlures profondes. Ce type de brûlures nécessite une prise en charge par un médecin.

Si après quelques heures des cloques apparaissent ou si la zone brûlée devient blanchâtre, douloureuse mais insensible au toucher, il s'agit probablement d'une brûlure profonde qui nécessite une consultation médicale urgente.

Si la brûlure s'étend sur une large surface (supérieure à celle de la moitié de la paume de la main de la victime) :

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Alertez ou faites alerter les secours (14 protection civile). En attendant leur arrivé couvrez la brûlure d'une serviette ou d'un

drap propre imbibé d'eau froide. N'utilisez pas le coton hydrophile qui colle à la plaie.

Allongez la victime sur une zone non brûlée ou installez-la en position demi assise si elle présente des troubles respiratoires (C’est une position dans laquelle la victime est assise et adossée par exemple à un mur. Cette position permet à la victime de se décontracter tout en libérant ses voies aériennes).

Surveillez la victime jusqu'à l'arrivée des secours.

Module 11

LES TRAUMATISMES

Une fracture est la rupture de continuité (cassure) d'un os des membres.Il faut distinguer les fractures fermées (sans plaie associée), des fractures ouvertes. Dans ces dernières, il existe une plaie qui communique avec la fracture et favorise l'infection.

LES SYMPTÔMES :

Les symptômes d'une fracture sont souvent évidents :

le sujet entend un craquement et ressent une vive douleur qui augmente lorsqu'il tente de bouger le membre atteint,

le gonflement et la déformation de la zone fracturée sont indiscutables.

Dans d'autres cas, ce n'est que le bilan radiographique qui fera le diagnostic de fracture.

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La doctrine officielle est maintenant d'avertir les secours (Samu, Pompiers ...) devant tout traumatisme.

Dans certains cas (en particulier les traumatismes du poignet, de l'avant-bras ...) la victime est capable de se déplacer ou est facilement transportable dans un véhicule classique. Ce déplacement n'est cependant envisageable que dans le cas où il ne risque pas d'aggraver les lésions.

Si le sauveteur choisi d'évacuer la victime vers le centre de soin le plus proche, il doit auparavant immobiliser le membre touché.

Immobilisez le membre contre le thorax avec un bandage, le coude plié à angle droit. En l'absence d'attelle adaptée, utilisez un morceau de tissu plié en triangle et noué derrière le cou, ou retournez le bas du pull du sujet pour envelopper complètement l'avant-bras.

Pour les fractures ouvertes placez tout d'abord un linge propre ou des compresses fixées par une bande sur la plaie.

Quand la victime n'est pas en état de se déplacer le sauveteur doit alerter ou faire alerter les secours.

Si ceux-ci annoncent leur arrivée rapide, le sauveteur aidera simplement la victime à maintenir son membre supérieur contre le thorax, coude plié pratiquement à angle droit.

Si les secours ne peuvent pas arriver rapidement, le sauveteur soulagera la victime, en immobilisant son membre supérieur comme dans les schémas ci-dessus.

TRAUMATISMES DES MEMBRES INFERIEURS:

Les Victimes d'un traumatisme des membres inférieurs sont en général incapables de se déplacer seules.

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La première règle fondamentale est que le blessé ne doit pas appuyer le membre touché jusqu'au bilan médical en milieu spécialisé.

Dans les cas qui paraissent bénins (entorse probable de la cheville ...) et afin de ne pas engorger inutilement les services de secours,   le sauveteur évacuera lui même la victime vers le centre de soins le plus proche, en l'aidant à se déplacer sans appui du membre blessé sur le sol.

Dans tous les autres cas, alertez ou faites alerter les secours

La règle recommandée est simplement de ne pas mobiliser le membre traumatisé.

Caler le membre. 

Traumatisme du dos :

Immobilisation de la tête

Traumatisme crânien :

Couvrir les plaies avec un pansement stérile ou, éventuellement, un linge très propre en coton.

Immobiliser la partie atteinte en position confortable pour la victime afin d'éviter d'aggraver la situation

Mettre en PLS

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Couvrir et alerter les secours

BIBLIOGRAPHIE

MANUEL DE PREMIERS SECOURS CROISSANT ROUGE ALGERIEN

GUIDE NATIONNAL DE REFERENCE CROIX ROUGE FRANCAISE

SECOURISME ET PREVENTION INTERNET

SECOURISME.INFO

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