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DANS CE NUMERO : 2 à 5 Entreprises et nutrition : améliorer la santé des salariés par l’alimentation et l’activité physique 6-7 Une démarche globale : la condition physique à tout âge 8-9 La mobilisation des collectivités territoriales en faveur d’une alimentation de qualité 10-11 De la plantation à l’assiette 12 Appel à projets ARS- DRAAF-DRJSCS 13-14 AGORES : l’intelligence collective de la restauration territoriale Retrouvez nos rubriques : « En un clic » : p. 5 et 11 « A vos agendas » : p. 7 Lettre d’information commune de l’Agence Régionale de Santé Pays de la Loire, la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale des Pays de la Loire et de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt des Pays de la Loire AOUT 2013 NUMÉRO Manger Bouger en Pays de la Loire

Transcript of manger bouger PDL num3(formatA4) - CRSA Pays de … · 13-14 AGORES : l’intelligence collective...

DANS CE NUMERO :

2 à 5 Entreprises et nutrition : améliorer la santé des salariés par l’alimentation et l’activité physique

6-7 Une démarche globale : la condition physique à tout âge

8-9 La mobilisation des collectivités territoriales en faveur d’une alimentation de qualité

10-11 De la plantation à l’assiette

12 Appel à projets ARS-DRAAF-DRJSCS

13-14 AGORES : l’intelligence collective de la restauration territoriale

Retrouvez nos rubriques : « En un clic » : p. 5 et 11 « A vos agendas » : p. 7 Lettre d’information commune 

de l’Agence Régionale de Santé Pays de la Loire, la  Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale des Pays de la Loire et de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt des Pays de la Loire 

AOUT    2013  

NUMÉRO  

Manger Bouger en Pays de la Loire

2  Manger Bouger en Pays de la Loire

Signer une charte : pourquoi ?

Développer le bien-être au travail est une préoccupation croissante au sein des entreprises. C’est une demande des salariés et une condition tant pour l’amélioration de la qualité du travail réalisé que pour l’épanouissement individuel.

L’alimentation et l’activité physique sont des déterminants essentiels de la santé. C’est une des conditions du bien-être physique, mental et social. Une bonne nutrition est un facteur de protection de la santé tout au long de la vie. A contrario, une mauvaise nutrition augmente le risque de développer une obésité, un infarctus du myocarde, des crises d’angor, un diabète, divers cancers… Ces maladies, les plus fréquentes en France, entraînent souffrance, arrêts de travail, et peuvent être r e s p o n s a b l e s d ’ u n e inadaptation au travail, voire d’accidents du travai l . L’allongement de la durée d’activité augmente le risque de survenue de ces pathologies durant la vie active. Ainsi, les aspects économiques entrent en ligne de compte dans l’élaboration des politiques nutritionnelles.

Certaines études scientifiques rapportées par le Bureau international du travail (BIT) montrent que les programmes de restauration peuvent prévenir les carences en micronutriments, les risques de maladies chroniques et l ’obési té au pr ix d’investissements modestes, qui sembleraient rapidement amortis par la diminution du nombre de jours d’arrêt maladie et d’accidents du travail.

Le temps passé au travail représente une fraction importante de la vie quotidienne des salariés. Durant ce temps, au moins un repas est pris, au sein ou à l’extérieur du lieu de travail. Le temps de trajet domicile-travail et le temps passé dans l’entreprise, en dehors du travail effectif, représentent aussi, notamment pour les salariés occupant des postes sédentaires, un moment favorable à une pratique d’activité physique.

Il est clair que l’intervention dans le champ de la nutrition ne revêt nul caractère obligatoire pour les entreprises. Seules des démarches volontaires individuelles peuvent contribuer à la prise en compte de ce facteur de bien-être et de santé au sein des entreprises.

Un grand nombre d’entreprises ont déjà développé des actions pour la promotion de la nutrition au profit des salariés. Le bilan qu’elles en font est généralement très positif.

Signer une charte : quels engagements pour l’entreprise, l’administration ou l’établissement ?

Les chartes entreprises actives du PNNS font appel à une démarche volontaire, initiée au sein de l’entreprise par la direction en lien avec les responsables du personnel, les médecins du travail ou de prévention et tous les acteurs concernés. Elles ne concernent que les entreprises et administrations de plus de 50 salariés.

Entreprises et nutrition : améliorer la santé des

salariés par l’alimentation et l’activité physique

 

Tout savoir sur la charte « Entreprises Actives du Plan National 

Nutrition Santé »* 

* Extrait du « Guide à  l’usage des responsables d’entrepri‐ses, d’administrations et des représentants du personnel » du Ministère de la Santé 

Quels engagements de la part du PNNS ?

- Mise en place en 2013 d’un site Internet facilitant la mutualisation des projets développés.

- Mise à disposition des signataires, en 2013, d’un module type de formation pour sensibiliser les salariés à la nutrition.

- Organisation tous les deux ans d’un colloque national qui réunira les représentants d’entreprises actives du PNNS afin de partager les meilleures pratiques.

- Mise en place d’un comité de suivi comprenant les représentants des organismes et entreprises ayant contribué à l’élaboration de la charte (organisations syndicales…) et chargé d’envoyer les comptes rendus aux signataires.

Signer une charte : comment ?

Selon la nature de l’entreprise, le dirigeant doit en faire la demande par lettre adressée à :

M. le Directeur général de la santé Direction générale de la santé

Programme national nutrition santé 14 avenue Duquesne, 75007 PARIS

ou à

Mme la Directrice générale de l’ARS Pays de la Loire

CS 56233, 44262 NANTES CEDEX 2

La lettre doit comprendre :

- une présentation succincte de l’entreprise (secteur d’activité, nombre de salariés, nombre de lieux d’implantation en France) ;

- les coordonnées de la personne désignée au sein de l’entreprise comme correspondant pour le suivi de cette charte : nom, prénom, fonction dans l’enteprise, adresse postale, téléphone, courriel.

Deux chartes, présignées par la ministre chargée de la Santé seront retournées au dirigeant de l’entreprise. Il apposera sa signature et le cachet de l’entreprise et retournera un exemplaire à la Direction générale de la santé du Ministère ou à l’Agence régionale de santé.

Boîte à idées

Voici des exemples d’actions réalisables dans chacun des sept domaines mentionnés par la charte.

3 Numéro 3 - Août 2013

L’objectif des chartes d’entreprises PNNS n’est pas d’uniformiser les actions menées mais bien d’assurer une politique volontariste positive des signataires, de valoriser leurs actions et d’impulser une dynamique de réseau.

Il s’agit d’engagements prospectifs mais qui peuvent se situer dans le prolongement d’actions déjà initiées au sein des entreprises.

Cette signature ne donne lieu à aucune transaction financière, ni de la part de l’entreprise, ni de la part de l’Etat.

Les engagements des entreprises, administrations ou établissements signataires sont de 5 ordres :

- Développer ou renforcer un programme d’actions en nutrition ;

- Mettre en place, chaque année, un minimum de trois actions dans au moins trois des sept domaines d’intervention suivants :

1. offre alimentaire 2. offre d’activité physique 3. information-éducation 4. formation 5. soutien à la participation à la recherche 6. dépistage 7. facilitation de la prise en charge des

pathologies liées à la nutrition

- Utiliser dans le cadre des actions mises en place, exclusivement des outils, documents écrits ou audiovisuels porteurs du logo PNNS ;

- Nommer un référent spécifique ;

- Rendre compte de façon synthétique (formulaire), chaque année, via le référent nommé, des actions menées dans le cadre de la charte (à la Direction générale de la santé ou à l’Agence régionale de santé selon le type de charte).

4  Manger Bouger en Pays de la Loire

- Mise à disposition de fontaines à eau.

- P r o p o s i t i o n s e n v u e d e l’amélioration qualitative des « temps de convivialité » au sein de l’entreprise.

En matière d’offre d’activité physique, en concertation avec la médecine du travail

- Mise en œuvre d’un plan de déplacement d’entreprise favorisant la mobilité.

- Incitations diverses à utiliser les modes de déplacements actifs sur les trajets domicile-travail.

- Mise à disposition de salles de sports et d’animateurs.

- Mise en place d’une signalétique interne à l’entreprise pour inciter aux déplacements actifs durant le temps de travail (escaliers versus ascenseurs, par exemple).

- Subventions pour s’inscrire hors lieu de travail à une activité physique régulière (sorties, ballades collectives organisées).

En matière d’information-éducation

- Distribution de documents validés PNNS

- Organisation de réunions d’information animées par des professionnels compétents.

- Mise en place d’ateliers cuisine-santé.

- Mise en place de panneaux d’information.

- Relais systématique des campagnes médiatiques du PNNS.

En matière de formation

- Formation des salariés à la nutrition dans le processus d’intégration et/ou de la formation continue.

Ces actions peuvent être initiées par la direction générale en lien avec la médecine du travail, les services de communication, les salariés, les membres du comité d’entreprise ou du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).

En matière d’offre alimentaire

- Amélioration de la restauration collective (interne, inter-entreprise) ou incitation pour mieux consommer avec des tickets restaurant : travail avec les cuisiniers, s’appuyant sur une aide de diététiciens, mise à disposition de pains bis (pain 80), attention particulière à la disponibilité attractive et gustative de fruits et légumes, positionnement de l’offre de sel nécessitant un déplacement hors de la table de repas, réduction de la taille des sachets de sel, exclusion de boissons sucrées de l’enceinte de la restauration, amélioration de l’attractivité du service, limitation de l’accessibilité aux corps gras (beurre, mayonnaise, vinaigrettes...).

- Réflexion sur les types d’aliments disponibles à la cafétéria : disponibilité de fruits ou légumes type tomates cerises...

- Mise en avant, voire incitation par le prix de menus santé/plaisir et modulation du prix des produits proposés, de façon à inciter la consommation des plats/produits plus favorables pour la santé ; à l’inverse dissuader de la consommation de plats moins favorables.

- Facilitation de la pratique de l’allaitement maternel sur le lieu de travail (mise à disposition de local adapté et/ou de moyens de conservation du lait, aménagement du temps de travail…).

- Prise en compte de la question de la restauration de nuit.

- Amélioration qualitative du contenu des distributeurs d’aliments et de boissons (limitation des sodas sucrés et des aliments denses en énergie, renforcement de la disponibilité d’aliments favorables : fruits, petits légumes…) en lien avec les sociétés chargés de leur gestion.

5 Numéro 3 - Août 2013

En matière de soutien à la participation à la recherche

- Stimulation des salariés à la participation à des recherches portant sur la prévention en matière de nutrition et bénéficiant d’un soutien des pouvoirs publics (exemple : Nutrinet www.etude-nutrinet-sante.fr).

En matière de dépistage des pathologies liées à la nutrition par la médecine du travail

- Mobilisation pour le dépistage systématique (surpoids, obésité, risque cardiaque, HTA, diabète…).

- Organisation de réunions pour le personnel.

- Incitation à la réduction des facteurs de risques de pathologies liées à la nutrition.

En matière de facilitation de la prise en charge des pathologies liées à la nutrition par la médecine du travail

- Proposition de circuit de prise en charge.

- Mise en place d’un lien privilégié avec une offre de soins externes pour les salariés présentant un risque nutritionnel.

- Mise à disposition ponctuelle de diététicien et/ou d’animateur sportif spécialisé.

Pour en savoir plus, n’hésitez pas à contacter l’Agence régionale de santé :

[email protected]

Pour vous aider à construire l’évaluation de votre projet :

www.evaluation-nutrition.fr

En un clic !

EVALIN - Guide d’évaluation des interventions en nutrition

6  Manger Bouger en Pays de la Loire

Qu’est-ce que le DIAGNOFORM ? Diagnoform est un outil éducatif et mobilisateur qui propose une « évaluation de masse, rapide et peu coûteuse (en temps et en matériel) des états de condition physique de la population générale) ».

Mise en œuvre Cet outil est mobilisé dans le cadre d’un événement « Sport Santé » basé sur l’évaluation de la forme physique et de bien-être.

Diagnoform est donc un véritable outil de promotion de l’activité physique ou sportive qui présente plusieurs avantages :

- Il peut s’organiser sur tout type de lieu ou de cadre (stage, gymnase…) ;

- Il offre aux professeurs un soutien grâce à l’intervention de professionnels compétents en matière de sport/santé.

Les enjeux

- Evaluer sa forme, son hygiène de vie et son environnement.

- Accéder à une meilleure forme.

Une démarche globale : la condition physique à tout âge 

L a Ligue d’Athlétisme des Pays de la Loire a entrepris une démarche globale qui a pour objet la condition physique à tout âge. Elle s’appuie sur l’expertise du professionnel du sport qui, à travers sa formation de Coach Athlé Santé, peut appréhender tout type de public, valide ou

non. Mise en place de la démarche

Dans le milieu scolaire, la ligue intervient dans les lycées pour :

- Réaliser 9 tests de l’outil DIAGNOFORM labellisé Fédération Française d’Athlétisme et validé par le Ministère de la santé, permettant d’évaluer, de manière simple et rapide, la vitesse, l’endurance, la force, la coordination et la souplesse.

- Renseigner un questionnaire succinct sur l’hygiène de vie (alimentation, environnement et qualité de vie).

- Faire prendre conscience à chaque élève de l’intérêt de gérer sa forme par un engagement à la pratique d’activités physiques et à la prise en compte de son alimentation (carnet de bord de sa forme).

7 Numéro 3 - Août 2013

9 ateliers pour évaluer et savoir comment augmenter sa condition physique

Résultats graphiques par informatique

Conclusion

Leur bien-être, notre passion …

C’est donc 2 247 élèves qui ont participé à ces tests de Diagnoform entre septembre 2012 et mai 2013.

Nous apportons également notre contribution auprès des professeurs d’EPS en leur donnant la possibilité et les moyens d’inclure ces tests dans le cadre des projets d’activités physiques et sportives (notamment semaine de la santé) et ce au sein des divers établissements rencontrés.

Cette démarche est soutenue par le Conseil Régional des Pays de la Loire, l’Académie de Nantes et la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale.

A vos agendas Colloque national des collectivités territoriales du Plan National Nutrition Santé le :

Jeudi 28 novembre 2013 à Nantes

Pour tout renseignement, contacter l’ARS : [email protected]

Ligue d’Athlétisme des Pays de la Loire Maison des Sports, 44 rue Romain Rolland, BP 90312

44103 NANTES cedex 4 Tél. 02 40 58 61 51 - [email protected] - www.paysdelaloire.athle.com

8  Manger Bouger en Pays de la Loire

D epuis plusieurs mois, de nombreuses collectivités territoriales des Pays de la

Loire se sont engagées dans une démarche en faveur d’un approvisionnement des produits locaux de qualité.

Avec le soutien de la Délégation Régionale du Centre National de la Fonction Publique Territoriale (CNFPT), elles se réunissent régulièrement dans chaque département pour mutualiser leurs expériences autour de deux objectifs :

- Favoriser l’approvisionnement de produits locaux de qualité dans le respect du code des marchés publics ;

- Identifier des sources d’économies au sein des restaurants (en fonctionnement et en investissement) afin de les mobiliser sur l’approvisionnement.

Parmi les thèmes proposés, nous pouvons citer « les circuits de proximité dans les marchés de denrées alimentaires », « la maîtrise des coûts en restauration collective », « les logiciels libres d’élaboration des menus », « agir en faveur de la réduction des déchets » (cf. ).

Ces journées sont ouvertes aux élus, aux agents territoriaux et à l’ensemble des acteurs de la restauration collective. La pluralité des participants permet d’enrichir fortement les échanges. Par exemple, le dialogue qui s’établit entre les exploitants et les agents territoriaux a permis à chacun d’appréhender leurs contraintes respectives (volumes, calendrier, logistique, …).

Par ailleurs, toutes ces informations ont également permis d’alimenter le cahier des charges pour la création du logiciel libre d’élaboration des menus en cours sous la tutelle de la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt (DRAAF) des Pays de la Loire.

Au total, une trentaine de rencontres territoriales ont eu lieu sur les cinq départements des Pays de la Loire, mobilisant plus de 1 000 personnes.

Le programme des prochaines rencontres est accessible sur le site du CNFPT : http://cnfptangers.fr/rencontres/individu.

La lute contre le gaspillage alimentaire

et la reduction des déchets La gestion des déchets de restauration est une préoccupation de plus en plus importante pour les collectivités. Parallèlement au décret n° 2011-828 du 11 juillet 2011 portant diverses dispositions relatives à la prévention et à la gestion des déchets qui va imposer à chaque restaurant un suivi précis des volumes produits, la redevance d’enlèvement des ordures ménagères (en train de se généraliser dans les Pays de la Loire) a un impact budgétaire important. Naturellement, la manière la plus efficace de réduire les volumes est de lutter contre le gaspillage.

La mobilisation des collectivités territoriales en faveur d’une alimentation de qualité 

Colloque « Collectivités territoriales : la place de l’alimentation et des déplacements doux » du 6/12/2012

9 Numéro 3 - Août 2013

Trois enjeux sont clairement identifiés : diminuer, trier, valoriser.

1/3 des repas produits en restauration collective jeté ! Ce chiffre laisse entrevoir les ajustements économiques possibles et la mise en place d’actions citoyennes visant une sensibilisation de l’ensemble des acteurs.

Trier et valoriser restent des opérations sources d’innovations qui apportent des réponses plus ou moins adaptées et efficaces mais synonymes d’échec sur l’enjeu le plus noble : diminuer ses déchets.

Aussi, parmi les principaux éléments proposés, il apparaît, par exemple, que les convives sont sensibles à la personnalisation des plats servis : « Lorsque la viande est fournie par un producteur qui a accueilli les classes sur son exploitation l’année dernière, l’effet est immédiat, les assiettes nous reviennent vides. C’est une chose toute simple, mais tellement efficace. » (Rencontre d’Yvré l’Evêque – mars 2013).

Les collectivités qui se sont mobilisées sur cette thématique, ont pesé sur une période donnée les quantités de déchets produits. Les stratégies de relevés ont été diverses : sur une période d’une semaine, sur le même menu, sur des jours différents ; le poids total, le poids de l’entrée /plat principal /dessert …

La mutualisation de ces informations par groupe a permis à chaque collectivité d’engager des actions de communication sur le gaspillage alimentaire adaptées au contexte de leur restaurant et de leurs convives.

A l’arrivée, certaines ont pris le parti d’évaluer les économies engagées et de les traduire en quantité de produits locaux.

CNFPT - Délégation régionale Pays de la Loire 60 boulevard Beaussier, BP 40205

49002 ANGERS cedex 1 Tél. 02 41 77 37 82 - www.paysdelaloire.cnfpt.fr

Bon App’Filière Local (association à

but non lucratif) : une experience de plats cuisines locaux adaptés aux collectivités territoriales

Le projet Bon App’ Filière Locale est un projet de nouveau modèle économique et organisationnel sur la filière agroalimentaire au service de l’intérêt collectif. Sa finalité est de développer l’alimentation « responsable».

Il répond à des attentes plurielles :

Les citoyens consommateurs attendent qu’on leur serve des repas de qualité à un prix accessible pour tous.

Le monde agricole cherche des pistes d’autonomie économique et de préservation de la Surface Agricole Utile pour sécuriser leurs revenus et lutter contre la pression sur le foncier.

L’agro-industrie est de plus en plus sensible à sa responsabilité sociétale et cherche à revaloriser l’image de l’aval de la filière parfois dégradée. De plus, elle a des attentes pour appréhender et servir ce marché qu’il sous estime et méconnait et qui lui offrirait des perspectives d’indépendances vis-à-vis de la grande et moyenne surface.

Les collectivités territoriales ont des attentes de développement d’outil pour l’application de leur politique que ce soit sur les missions éducation, développement économique ou environnement. A l’échelle locale, les attentes sont beaucoup plus pragmatiques avec des besoins concrets en produits locaux de qualité pour assurer ou maintenir le service de proximité, en compétences de gestion de restaurant et en compétences techniques pour assurer la qualité et la sécurité des produits servis devant les contraintes réglementaires croissantes. Les postulats de Bon App’Filière Local :

- Une dynamique économique de la filière agroalimentaire grâce à une relation de confiance retrouvée avec les consom-mateurs et grâce au développement du marché RHD, en contribuant à structurer les échanges et développer l’offre ; la sécuri-sation des revenus des producteurs agricoles en contractualisant sur du long terme.

- Un maintien de service de proximité dans les cantines rurales en proposant une offre de produits locaux concurrentiels, et en contribuant à mutualiser les compétences d’acheteur, et de gestionnaire économe.

- Une évolution progressive des modèles de production agricole vers une agriculture durable, synonyme d’externalités positives notamment sur l’eau, ressource précieuse pour l’ensemble des territoires.

- Une production agroalimentaire à base de produits locaux pour l’utilisation, tout au long de l’année, des incontournables en restauration collective (ex. : concentré ou sauce tomate, oignons, poireaux, petits pois ou haricots verts …) ou la valorisation des excédents de produits alimentaires du territoire en structurant offre/demande (réduction déchets production primaire).

bonappfilierelocale85.unblog.fr

10  Manger Bouger en Pays de la Loire

Le projet « de la plantation à l’assiette » est mené en classe de CE1 et CLIS. Il concerne 73 enfants et a plusieurs objectifs : Valoriser l’aspect environnemental de notre alimentation, éveiller l’intérêt nutritionnel des élèves et renforcer les compétences à faire des choix alimentaires éclairés et pertinents pour la santé et le bien être de chacun. Le thème des fruits et légumes est un très bon allier. Différentes actions sont alors menées sur quatre séances différentes. Afin de créer un lien avec les ressources environnantes, les élèves ont dans un premier temps passé une journée en avril dans une exploitation maraîchère locale : « la cueillette de l’Ile ». Ils ont tout d’abord effectué 3 kms à pied avant de visiter les lieux. Place ensuite à la plantation de salades, de haricots verts, de courgettes et de petits pois dans l’optique de les récolter et de les vendre fin juin à l’école. Durant cette journée, les enfants ont également pu aller à la découverte des sens, jouer à des jeux sur l’alimentation. Après le « travail », le réconfort : la dégustation d’une poêlée de légumes maison concoctée spécialement par la propriétaire des lieux. Un vrai délice !

Puis, au cours de trois demi-journées d’ateliers ludiques, les élèves ont participé, par petits groupes, à tour de rôle à un atelier culinaire où ils se sont improvisés apprentis cuisiniers. Ils ont préparé un plat sucré et un plat salé à base de fruits et de légumes. D’autres ont revêtu le costume d’artiste autour d’un atelier artistique. Ils se sont improvisés sculpteurs de carottes et de pommes, mais aussi créateurs de tableaux à base d’épluchures de fruits et de légumes. De grandes œuvres éphémères ont vu le jour ! Enfin, un autre groupe d’élèves a effectué des recherches documentaires sur les fruits et légumes dans le but de créer des affiches informatives. A la fin de la séance chacun a pu savourer les préparations culinaires. Un autre temps permet de transmettre les messages auprès des parents et des autres élèves. Pour cela est mise en place la vente des légumes récoltés ainsi que l’exposition des photos des œuvres éphémères de fruits et légumes artistiques et des affiches résultantes de la recherche documentaire. « De la plantation à l’assiette » se termine par une séance de rencontre en classe avec les élèves de CE1 et de CLIS afin d’établir le bilan ensemble. Chacun peut alors partager ses impressions et ce qu’il a pu apprendre. Cela permet d’aborder la notion d’équilibre alimentaire. Ce projet est en lien également avec le programme scolaire et est donc relayé par les enseignantes auprès des élèves tout au long de la fin de l’année.

« De la plantation à l’assiette » Un projet d’éducation à la santé autour de l’alimentation en classe de CE1 et CLIS (Classe pour l’Inclusion Scolaire) 

L e groupe scolaire Prince-Bois de Savenay est inscrit depuis plusieurs années dans un programme d’éducation alimentaire, qui est mené dans les classes de moyennes et grandes sections et de

CE1. Grâce à la répétition des actions, les enseignantes et les intervenants extérieurs ont pu remarquer une meilleure connaissance des élèves sur les aliments et la notion de « bien manger ».

Ce projet est très apprécié de l'ensemble des acteurs, les élèves, très participatifs, sont fiers de montrer le fruit de leur travail: plantation, atelier culinaire, exposition de leurs productions. La dynamique créée leur donne envie de gouter des aliments habituellement rejetés et le recul nous permet d'observer des connaissances alimentaires beaucoup plus solides, au fil du temps, pour ces élèves. Les parents, souvent accompagnants dans les activités, se sentent plus impliqués ; c'est pour eux un moyen de créer un lien au sein de la famille et ils n'hésitent pas à reprendre les recettes, faire quelques plantations chez eux, emmener leurs enfants chez le maraicher ou au marché. Enfin les enseignants apprécient le fait que ce projet se fasse tout au long de l'année scolaire. Au travers des différentes activités, ils abordent aussi d'autres notions élémentaires de leur programme scolaire, ce qui leur permet d’enseigner d’une autre façon, même si cela demande un investissement important.

11 Numéro 3 - Août 2013

Du Pain sur la Planche 1 bis rue de la Contrie, 44100 NANTES

Tél. 02 40 43 02 74 [email protected]

www.dupainsurlaplanche.info

En un clic ! Retrouvez toutes les informations relatives au Programme National Nutrition Santé sur le site : www.mangerbouger.fr

Rubrique : Ressources pour les professionnels.

 Pour les Collectivités Territoriales 

Pour les Professionnels du Social  

N’hésitez pas ...

… à nous adresser vos propositions d’articles ou vos questions pour le prochain numéro de  « Manger Bouger en Pays de la Loire » qui paraîtra au cours du second semestre 2013  ARS : ars‐pdl‐dpps‐[email protected]  DRJSCS : drjscs44‐sport @drjscs.gouv.fr  DRAAF : sral.draaf‐pays‐de‐la‐[email protected] 

Agence Régionale de Santé Pays de la Loire 17 boulevard Gaston Doumergue, CS 56233, 44262 NANTES CEDEX 2 Tél. 02 49 10 43 09 ‐ Mail : ars‐pdl‐dpps‐[email protected] ‐ www.ars.paysdelaloire.sante.fr  

Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale des Pays de la Loire MAN, 9 rue René Viviani, , CS 46205, 44262 NANTES cedex 2 Tél. 02 40 12 80 00 ‐  Mail : drjscs44‐[email protected] ‐ www.pays‐de‐la‐loire.drjscs.gouv.fr  Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt des Pays de la Loire Service Régional de l’Alimentation, 5 rue Françoise Giroud, CS 67516, 44275 NANTES CEDEX 2 Tél. 02 72 74 70 00 ‐ Mail : sral.draaf‐pays‐de‐la‐[email protected] www.draaf.pays‐de‐la‐loire.agriculture.gouv.fr  

Crédit Photos :   Ligue d’Athlétisme des Pays de la Loire, CNFPT, Du pain sur la Planche, FOTOLIA 

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Appel à projets 2013 : Zoom sur la thématique « Alimentation et activités physiques et sportives » 

L ’Agence Régionale de Santé, la Direction Régionale de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Forêt et la Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale des Pays

de la Loire ont lancé le 21 janvier 2013 un appel à projets commun sur la thématique « Alimentation et activités physiques et sportives ».

L’objectif de cet appel à projets était de promouvoir une alimentation équilibrée et une pratique d’activité physique et sportive en direction de 4 populations :

  les enfants, étudiants, jeunes adultes ;   les personnes âgées ;   les personnes souffrant de maladies chroniques ;   les personnes en situation de vulnérabilité économique et sociale. 

   124 dossiers ont été déposés, pour un montant total demandé de 1 313 757 €.

  73 dossiers ont été retenus, pour un montant total accordé de 402 660 €.

Votre projet peut aussi être soutenu. Si vous êtes intéressé, nous vous invitons à consulter nos sites internet au mois de janvier 2014 pour connaître les modalités de l’appel à projets 2014.

Répartition des financements par territoires 

13  Manger Bouger en Pays de la Loire

Promouvoir les enjeux de la restauration territoriale

Attachée à refléter et anticiper les préoccupations des professionnels de la restauration publique, l’association s’est ouverte au fil des ans à l’ensemble des métiers de gestion de la restauration publique territoriale. Fondée sur l’échange et le partage des expériences, elle anime et fédère aujourd’hui un collectif de plus de 600 adhérents autour de valeurs communes. Fidèle à ses engagements premiers, l’association œ u v r e a u j o u r d ’ h u i e n c o r e à l a professionnalisation des personnels de la restauration publique, contribuant à améliorer la qualité du service aux usagers et l’image de la restauration collective auprès de ses partenaires publics et privés. Portée par de nouvelles ambitions, elle affirme ses domaines d’intervention, pour devenir un interlocuteur privilégié en matière d’éducation nutritionnelle, de santé publique, et de développement durable. Offrir aux usagers le meilleur service public au meilleur coût

C’est dans cette démarche que s’inscrit la création dès 1993 de la Charte Nationale Qualité. Dépassant la seule problématique de la compétitivité du contenu de l’assiette, elle définit une qualité globale incluant densité nutritionnelle des denrées et des plats, compétences des personnels, maîtrise de la gestion et de l’organisation de la production, sécurité sanitaire des aliments et de la traçabilité, conditions d’accueil et de service dans les restaurants… Engagée sur le terrain, experte sur les problématiques de la restauration publique, AGORES est aujourd’hui un acteur connu et reconnu, qui a sa place dans tous les grands débats liés à la restauration collective

AGORES est spécifiquement professionnelle. Elle regroupe les cadres de la restauration

collective exerçant dans des collectivités territoriales (commune, département, région), des établissements publics de coopération intercommunale ou des caisses des écoles inclusion faite des départements et territoires d’outremer.

Elle a pour buts : - de leur permettre de mettre en commun

leurs points de vue sur leur activité, - de traiter du développement de leur

profession, - de promouvoir une restauration collective

publique de qualité, moderne et citoyenne, - de faciliter et de développer l’information et

la formation de ses membres, - de faire reconnaître à la restauration

collective son statut de Service Public, - de faire évoluer le statut des personnels

favorisant un recrutement de qualité, - d’afficher une démarche forte d’éducation à

la santé, - d’être un outil au service des élus et des

professionnels, gestionnaires, techniciens de la restauration collective publique.

L’ANDRM en 10 dates clés :

1986 Création de l’ANGRM, Association des Gestionnaires de la Restauration Municipale

1992 L’ANGRM devient l’ANDRM, Association des Directeurs de la restauration Municipale

1993 1ère Nomenclature des Métiers de la FTP à laquelle a activement travaillé l’ANDRM. Reconnaissance des huit métiers de la restauration publique dont celui de Directeur.

1993 Sortie de la Directive 93/43 CEE et de la notion d’HACCP

1998 1ère Signature de la Charte Nationale Qualité mise en œuvre par l’ANDRM à HARFLEUR 76

2005 Sortie de la 1ère Norme NF X50-220 « Service de la restauration Scolaire initiée par l’ANDRM »

D ès sa création en 1986, AGORES (anciennement ANDRM) s’est fixé pour ambition majeure de « proposer une restauration territoriale moderne, citoyenne et de qualité au plus grand nombre ». Un

objectif né d’une double volonté : sortir les gestionnaires de leur isolement et défendre l’image d’une restauration collective publique mise à mal par l’arrivée de nombreuses sociétés de restauration privées.

2006 Entrée au Conseil National de l’Alimentation

2008 Sortie du Règlement de Certification NF431 accompagnant la norme initiée par l’ANDRM

2010 Actualisation de la Norme NF X50-220 pour y intégrer Collèges et lycées

2011 L’ANDRM devient AGORES De nouveaux enjeux

En phase avec les évolutions des métiers et les besoins des communes, AGORES apporte également des réponses concrètes aux attentes des usagers. La montée en puissance du « bio », soulignant un nécessaire retour à une alimentation saine et équilibrée, entre ainsi en résonance avec l’une des préoccupations fondamentales de l’association : proposer au plus grand nombre et à moindre coût une restauration de qualité, plus en phase avec la saisonnalité des produits et le travail des producteurs locaux. Une manière naturelle pour AGORES de traduire sur le terrain son engagement en termes de développement durable. Le territoire et les hommes

Réseau de veille et d’échange, AGORES s’appuie sur un ancrage local fort de professionnels reliés entre eux de façon directe ou indirecte, dans un esprit de convivialité. Au quotidien, l’association se place dans une logique de service de ses 700 adhérents : elle les accompagne et les représente auprès des différents publics. En interne, coordination et animation du réseau :

- Information : veille réglementaire, collecte et diffusion des statistiques de la profession, mise en commun des expériences et exemples à suivre en matière de restauration : tables de découvertes, petits déjeuners, école du goût, repas à thèmes, nouvelles conceptions de cuisine centrale, technologies nouvelles de production, restaurants d’enfants, accueil équilibre, variétés des menus, qualité et prix de revient...

14  Numéro 3 - Août 2013

- Formation, via la mise en place d’un partenariat de longue date avec le Centre National de la Fonction Publique Territoriale et les établissements universitaires et de formation initiale : AGORES participe à l’élaboration des référentiels de formation initiale et continue, ainsi qu’à la mise en place de nouveaux diplômes ou formations qualifiantes.

En externe, promotion de la restauration collective : - à destination des institutionnels et

professionnels : définition de référentiels et normalisation de la profession, présence sur les différents salons de l’agro-alimentaires, participation aux colloques et réflexions collectives sur des thèmes d’hygiène et de santé publique.

- à destination du grand public, via des campagnes d ’ in format ion e t de sensibilisation menées notamment dans les écoles.

Ressources et outils

AGORES organise chaque année des rendez-vous incontournables, temps forts qui alimentent une réflexion partagée.

- Les Réunions régionales : mises en place sur l’ensemble du territoire, ces réunions rassemblent autour de la table de discussion les professionnels, les élus et les pouvoirs de tutelle. Créées en 1992, une vingtaine de rencontres annuelles apporte des informations et échanges aux professionnels adhérents qui ne peuvent pas toujours suivre l’actualité ou participer au congrès annuel et séminaires parisiens.

- Le Forum : organisé par AGORES à l’occasion de son Assemblée Générale, le Forum annuel réunit en un même lieu environ 300 professionnels de la restauration publique, 70 fournisseurs (produits alimentaires et matériels) et de nombreux décideurs (maires et adjoints, directeurs généraux des services). Dédié aux fondamentaux de la restauration collective territoriale, un cycle de conférences informe et alimente les débats entre partenaires publics et privés. Ce Forum est également l’occasion de valoriser le savoir-faire et les réalisations des équipes territoriales, ainsi que le dynamisme du tissu économique local et régional.

AGORES est connue et reconnue de ses partenaires publics et privés comme le réseau de professionnels de la restauration territoriale. Répartis sur l’ensemble du territoire, ils sont engagés dans une logique de mutualisation des compétences faisant fi des distances. Traduction concrète de leur implication sur le terrain, des outils et ressources accompagnent leur pratique métier au fil de l’année.

Pour en savoir plus : www.agores.asso.fr