Mandela Derrida

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PsyciJI La différcnce sexuelle originaire ese cendre, dou ce, pai sibl c. Quand ellcf frappée de « maJédicrion » (F/uch, moc de Trald repns et interprété Herdegger), la dualité ou la duplr ci du deux dt."VlCnt opposi déchainée, voire bestiaJe . Ce schéma, que je réduis ici a sa plus so m expression, Heidegger prérend, malgré toutes les apparences cr tous srgnes done il ese bien consc 1enr , qu'il n'esc ni plaromcien n1 Il ne relevcrait ni de la théologic métaphysique ni de la rhéol ogi c cccl · Mais l'originariré (pré-placo ni cie nne, pr é- méraphysique ou prc: ... a rienne) a laquelle nous rappeUe Heid egger, er dans laquell e il SltUe le propre de Tra.kl, n'a aucun conunu aucun autre Langagt c eJui du plaronisme et du chrisrianisme. Elle est simplemenr ce a partir quoi quelque chose com me la métaphysique et le chrisrian1sme so nr sibles er pensa bles . Mai s ce qui en conscirue )'origine archi-mac' nate l'horizon ulrra-occidental n'est pas aurre chose que ce cre ux d'une titJon, au se ns le plus forr et le plus insolite de ce terme. Er la forme ou .e logique >> de cette répérition n'est pas se ulemenc li sible dans ce texte Trakl mais dans tour ce qui, depuis Sd n und Z tit , anaJyse les srrucr ures Dauin, la chute (VnjaU), l'appel (Ruj), le souci er regle cera du f( p1us originaire )) a ce qui le serait moin s, notamment le chn sri aniS.q: Dans ce texte, l'argumencacion (nocamment pour démonrrer que n'est pas un poere chrécien) prend des formes paniculierement labo · ..... ec parfois eres simplisces - que je ne peux reconsciruer dans ce schéma. meme que Heidegger requiere un lieu unique et rassemblanc po ur Gedicht de Trakl, il doit présupposer qu' il y a un seul Üeu, unique et voque pour u. métaphysique et LE chriscianisme. Mais ce a-c- illieu? A-r-il un lieu, une uniré de Üeu? C'esc la quescion queje serai ainsi suspendue, juste avant la chute. En on appelle '"' ..... « chute » la fin d'un texte. On die aussi, au lieu de chute, 1 ' envoi. Admiration de Nelson Mandela ou Les lois de la réflexion 1 l Admirable Mandela. Pomc, sans exclamation. Je ne ponctue pas ainsi pour modérer un cmhoustasme ou pour faire reromber un élan. Au lieu de parler seulement en l'ho nn eur de Nelson Mandela, jc dirai quelque chose de son honneur sans céde r, si poss ible, a l'élévacion, sans prodamer ni . Lhommage sera peut-etre plus juste, et le ton, Sil para.lt livrer. a la froideur d' une analyse cerce impatience de la quescion sans laquelle il ne scrait pas donné d'admirer. Ladmiracion raisonne, quoi qu 'o n dise, elle s'explique avec la raison, elle s'étonne et interroge :.co mment etre Mandela ? Pourquoi para!t-il exemplaire - et admtrable en ce qu il pense et die , en ce qu' il fait ou en ce qu' il so uffre ? Admirable lui-meme, que ce qu'il porte en son thncignagt, un auue mot pour martyre, a savolf l'expérience de son peuple ? « Mon peuple et moi )), dit- il toujours, sans parler comme un roi. Pourguoifora-t:i/ Ce mot suppose qudque résis- car ses ennemis l'admirent sans l'avouer. A la différence de ce ux qui l' .11m t!nt, dans son peuple et avec celle, l'inséparable \Vinnie, dont ils 1' ont rou1ours en vcun cenu par é, ils en ont peur. $i ses les plus l'adruire()t c'est bien la qu'U force, dit, l'Jdmiration. -- - . Or voici la : vtent cette force ? \·c-mplotc ou s'.tpplique, mais a quoi Ou piucoc : que P !i.. t:r. ? forme reconn:titrc pli ? Qudle ligne ? 1 r d' .lbord public d.tns Pour N<lscm (.e Qum1c .\ins s. tlucnt Ndson \hndd., ct le comh.lt dont \,\ vic p<Hlc tcmoign.lgc ... ). G. ,mm.mt l \)Sb le t'Cmcrcic \ntoanc ( •. ,lltm.m.i Jc m'.tvotr .m tome .\ rcpnxhnrt' '"e 'C'\tc

Transcript of Mandela Derrida

PsyciJI

La différcnce sexuelle originaire ese cendre, douce, paisiblc. Quand ellcf frappée de « maJédicrion » (F/uch, moc de Trald repns et interprété Herdegger), la dualité ou la duplrci té du deux dt."VlCnt opposi déchainée, voire bestiaJe. Ce schéma, que je réduis ici a sa plus som expression, Heidegger prérend, malgré toutes les apparences cr tous srgnes done il ese bien consc1enr, qu'il n'esc ni plaromcien n1 ch'"~'" Il ne relevcrait ni de la théologic métaphysique ni de la rhéologic cccl · Mais l'originariré (pré-placonicienne, pré-méraphysique ou prc: ... a rienne) a laquelle nous rappeUe Heidegger, er dans laquelle il SltUe le propre de Tra.kl, n'a aucun autr~ conunu ~t m¡m~ aucun autre Langagt ceJui du plaronisme et du chrisrianisme. Elle est simplemenr ce a partir quoi quelque chose comme la métaphysique et le chrisrian1sme sonr sibles er pensables. Mais ce qui en conscirue )'origine archi-mac'nate l'horizon ulrra-occidental n'est pas aurre chose que ce creux d'une titJon, au sens le plus forr et le plus insolite de ce terme. Er la forme ou .e logique >> de cette répérition n' est pas seulemenc lisible dans ce texte Trakl mais dans tour ce qui, depuis Sdn und Ztit, anaJyse les srrucrures Dauin, la chute (VnjaU), l'appel (Ruj), le souci (Sorg~) er regle cera du f( p1us originaire )) a ce qui le serait moins, notamment le chnsrianiS.q: Dans ce texte, l'argumencacion (nocamment pour démonrrer que n'est pas un poere chrécien) prend des formes paniculierement labo •· ..... ec parfois eres simplisces - que je ne peux reconsciruer dans ce schéma. meme que Heidegger requiere un lieu unique et rassemblanc pour Gedicht de Trakl, il doit présupposer qu'il y a un seul Üeu, unique et voque pour u. métaphysique et LE chriscianisme. Mais ce a-c-illieu? A-r-il un lieu, une uniré de Üeu? C'esc la quescion queje serai ainsi suspendue, juste avant la chute. En fran~s on appelle '"' ..... « chute » la fin d'un texte. On die aussi, au lieu de chute, 1' envoi.

Admiration de Nelson Mandela o u

Les lois de la réflexion 1

l •

Admirable Mandela. Pomc, sans exclamation. Je ne ponctue pas ainsi pour modérer un

cmhoustasme ou pour faire reromber un élan. Au lieu de parler seulement en l'honneur de Nelson Mandela, jc dirai quelque chose de son honneur sans céder, si possible, a l' élévacion, sans prodamer ni ~cdam:r. .

Lhommage sera peut-etre plus juste, et le ton, Sil para.lt livrer. a la froideur d'une analyse cerce impatience de la quescion sans laquelle il ne scrait pas donné d'admirer. Ladmiracion raisonne, quoi qu'on dise, elle s'explique avec la raison, elle s'étonne et interroge :.comment peu~~on etre Mandela ? Pourquoi para!t-il exemplaire - et admtrable en ce qu il pense et die, en ce qu'il fait ou en ce qu'il souffre ? Admirable lui-meme, au~t que ce qu'il porte en son thncignagt, un auue mot pour martyre, a savolf l'expérience de son peuple ?

« Mon peuple et moi )), dit-il toujours, sans parler comme un roi. Pourguoifora-t:i/ auss~l'adl'!_lll:atio~ ? Ce mot suppose qudque résis­

t~nce, car ses ennemis l'admirent sans l'avouer. A la différence de ceux qui l'.11mt!nt, dans son peuple et avec celle, l'inséparable \Vinnie, dont ils 1' ont rou1ours en vcun cenu séparé, ils en ont peur. $i ses perséc~t~rs les plus b~n~ux l'adruire()t ~__reremen_t. c'est bien la pr~ve qu'U force, ~ri,.me ~ dit, l'Jdmiration. - - - .

Or voici la que~uon : d~ou vtent cette force ? _O_~u~va..;.;.-_;;t....;~;;..;,U;;.;e;..,;?_~te \·c-mplotc ou s'.tpplique, mais a quoi ~ Ou piucoc : que f:!tt-e~e P!i..t:r. ? ~die forme reconn:titrc ~ ce pli ? Qudle ligne ?

1 r ~\.H d' .lbord public d.tns Pour N<lscm ~[JmÚL; (.e Qum1c ~ri'· .\ins s.tlucnt Ndson \hndd., ct le comh.lt dont \,\ vic p<Hlc tcmoign.lgc ... ). G.,mm.mt l \)Sb le t'Cmcrcic \ntoanc ( •. ,lltm.m.i Jc m'.tvotr .m tome .\ rcpnxhnrt' '"e 'C'\tc

Ps li

n · perc~vra d' bord. dison -le an amre p1'1émi ,e, la · ... ,r

!i~·ion~ C'e.,t tn prcmier liw une oroc de réH ion. Prenuhe 1' o:~rien~c ou b. pa.;,ion policique d~ ~ 1an tela ne , e ,.¿¡ re j:amai réflcxion théorique: ur l'hi,wirc, la ulmre, le droil ur1out. nc a inc~ ante édaire la r.uionalitc de es eres. ~e m ni fe t . tion • e ... cours. sa su:.uégie. Avam mér1c d'avoir ére contraint au refli par la '"'r•

- mais pendant un quan de: si~lc d'en~rmement . il n'.t ce~ e d' · d'orienter la lurrc -. ~1 ndel~ a mujou~ été un l·wmme de réAe · Comme tous les grand~ polirique'.

~1ais par « force de réRexion •, utre chose encare e lai se: eme qui fait igne vers la liniralité du miroir et l.1 scene de la spé ulation. p~ t nr ver les loi~ ph} -iqu~ de la reR~:\:ion que ver' des paradoxe~ culairC".s ~.lan l'expérien e de la loi. U n'v .1 pa.s Je loi ~:an miroir. Et ~ttc trucrure préci. émcnt re1wersa.nre. nous JÚ~\·iteron: )amais moment de r dmiration.

1: dmirarion, mme ~On OOfll f'ind:que, dira-t-on. Ct1.. ~ )!1. q qu' il en oir de n n m ou de ce que tOUJOUrs dle donne :t uozr, 1'.,\Ll rarion n'appardenc pas ·eulement JU reg.ud. Elle tr.tduit l'émotion. r,.·,"" ncmem, la surprisc, rinrerro~rion devant ce qui pJ.S.Se 1.1 mesure : r .. cxtraordinaire •• dit Desc:trre:s. C'C il h riem pour une pass~on. la mitre d('S ·x p~ ions primiri\es, avanr Lunour. la hainc. le Jc.:tr. !;1 et la cri. rcsse. Elle Jonne connairre. Hors d'elle. tl n'csr qu· ¡gno .a.u" ajoure-r-il. er die rienr « be.tucoup de force 'll de la surpns; • ou r(\ arrivt:mcnr subir lit , le reg.ud admuatif s'~ronne, ti mterroge son i cion. il s OU\ re J !a lumiere d'une quesdon, mais d'une que-ri~n re.;ue moins que posee. Cene experience se l.usse craverser p.u le ra,·on d' quescion. e~ qui ne l'em~che pa.s de le réflechir. Le raron proviem de memc qui torce J'admtr:Hion, illa pa.rtage J.lors dans un ffiOU\'Cffient cuJaire qui paraic errmgcmenr fuscin.mr.

~ bndela deviene .1dmirable pour avoir su admirer Er ce qu'il a ~~ l'l su dans f'Jdmirarion. Il F.tscme ausst. nous le verrons. pour .lYOtr tJScm~.

Cel.t. d'une cen:1ine F.:t\on que nous Jevrons enrenJre, il lc· dit. Il ce qu'H ta•r ~t ce qui IU1 esr arrive. TdJe lumi(re. la rr.tversée n~Hrl"h f'e.\.~Cient..e comme JJier CCCOUC J'une quesrton. ce SC:r.ur Jon~ .llls.\j f't"d: d'une ' 'OJ\

W vot\ de: Ndson ~ bndda - qu'csr-cc qu'dle nous r.tppdk, ~enund~. nous ~njomr > Qu'.tunir-dlc J voir .tvcc le: reg,trd. 1.t rétlc.·xi 1 Jdmir.uaon. jc \'t'U\ dtrc 1\:ncrgtc de lCUe voax nuis .lUssi de.·~ c.· t¡ui 1.. h.a en son nom (cnccndci l.t d.tmcur Jc son p<.·uplc qu.tnd al rn.mif~·,[c.' c.·n C'lllll1 .\ Ltn de.· f.l !).

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. J N l ~~ d l omme on dirair la passion de ¡\dmiruwn e e son '' .m e a. e . 'f 11 ·a· • d 1 d bl ~ 0 · ce e qu tns~ ¡.,~)n ~ t,mdcl.t. Admirarion de ~fan e a, o u e gen~ ~ . . , .

~re ct cdlc qu'il res~ent. Elles onr le méme foyer, elles ~y reflechtssen~. J al

~.:-- dit mon hypothese: il dcvicnr tdmirable pour avOlr, de cour_e sa or~. gtJ.l • d · · ~ une u tssance e ad ·r¿ t:t our .tvoir fair de son a mtrauon une orce, · .

1 .

0\1 ' • - · ~ 1 l ' d des OIS. cornb.u. inw.uca .. e et trré ucu e: . 01 me me. a. 01 au- essus .

c. r cnfin qu".1-r-il admiré ? Ln. U':l ~~e : ~a Lor . . : . Er ce qui l'inscric dans le discours. 1 htscot.re. 1 msntU}ton. a savoH !~

a : • o a

rolt . d' Une premihe ciration - e' esr un a vocal qui parle, a u cours un

prods. son proá·s, c~lui qu'il instruir aus.st. cdui qu'il fait a ses accusa-

ccur). au nom du drotr :

La tkhe fondamencale. en cr moment. doit etre l'éliminadon de tome Ji crimin:.uion r2ciale et !'¿tablissement de5 droics démocraciques sur la base de la C hane de lalibené ( ... ]. De mes lectures d'ouvrages manistes et de mes conversations avec des marxtstes. (ai cir¿ l' impression que les ommunistcs considtrent le sysceme parlementaire occidenral comme non

democratique et réacuonnaire. ~iot. au concra•re. j~ l'.ulmi~Y. La i\Jfagruz e rra. la Déclaration des droirs et h Declaration uniYersdlc: sonc des tates \·énérés par les démocrace._c; dans le monde; j'admJrr l'independance ct t'impanialité de la magistnture lnglaisc. u Congres. la doctrine de s¿pa­ration des pouvoirs, l'tndependance de la JUSticc amerioine suscite.nt en moi les memes sentiments

liJdmire la loi. tlle dit bten. mais cette lot qui commande au."< cons­cirulions et aux declarauons, csr-ce essentiellement une chose de I'Occident ? Son universa.liré formelle g:1tde-c-elle un lieu irréductible avec une htsroire européenne. voire a.nglo-américa.ine ? S'il en ét~úc a.insi, il fuu­~rJit encore. bten entendu, méditcr cette étrange possibilité ~ son Clr.lctcr:_e ~rmd s~.GllL\\lSSl e eru~ L l\miversalicé de b loi gue l'evénen1ent de~

-------- 1 ~

prcscnrattOl'\ d.tn un.motnent et en unJieu déterminés de l'histoire. Con1: mcnr penscr alors une relle hisroire ? P~lrtout ou il ~l \ieu et td d.u moin que ~ Lmdcla le conduit et le rétlc.:l'h it. le cornb.n contre \' .rp.lrdtá,l re tc:-­r.lH-tl Une ~Orte l.~'oppos~rion spéculaire. une guerrc.• intestine que 1' · ('el Jc.-nr cmrettendr:ur en lut mcmc, en son proprt' nom ? \.lnt· contr.\Jiction Interne.· qui fll' soutTrir.tir ni .tltéritt r.ldK.tk· m vénuhle c.lt ·symttrie?

S(~l~S CCt~t' ~~)rt~lC, Ullt' tdlc- h'1'C.)thCSl" (l"'ll\{'Ortc.• (."ll(.'()f~ trOp de pr~ 'llppt)Stnons tnc.hstltKtes. Nous tl·nten,ns \le.· ks rc.'(Onn.th~ p\us 1\)lt\.

1 • l'l.udt)lfiC, Pw, ~s tlc Rivtll\i.t, t'l.. ttlht(' l ')(,' m.li \ ')h \ • ,l.\n, Nd't't\ M.an"ld.l, ~ 1

1·"~,, :,•r·d. ~ linutt . l'l~h. p '16. ltl\ltt'' 1\\t':. \. iut"'"' t'<'nvccrnl\t :\ ft"\ ,,\\\' t.l~<' <'t \t", "'''t' ,h ,• th' 1<' \C'ltllH '''"ltl\IIS p.u """·

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Rct:enons pour l'inscam une évidence plus lim1tée mais plus sure : ce Mandela admire c:c dtc admirer, c'esc la cradicion inaugurée par la IVJ,.

Carta, la Déclaration des droics de J'homme sous ses diverses formes en appelle fréquemmenc a la • dignJCe de l'homme », a l'homme 1( •

de ce nom ») ; c'esc ausst la démocracie parlemencaire ec. plus nr¡li.,..

mene encore, la doctrine de la sépar:mon des pouvoirs, l'mdependance Ja JUSClCe.

Mais s'il admire cette cradinon, en est-il pour aucanc l'héricier. simple hérmer? Out ec non, selon ce qu'on encend ici par hemage.

na.itre un héricier · en celui ui conserve ec r-r ...

duic mais aussi en

qonner a voir, concre les usuqzaceurs, cela meme qui, dans mage, 1amais er;tcore écé vu: j~gu'a donner le jour, par l'actt' tnoui d' ré~eXÍOfl~ a ce qui n'avait jamais VU lejo\Ar.

• 2

Cecee inflexible logique de la réflexion fue aussi la pracique de M2

dela. En voici au moins deux signes. {j) Prnni~r sign~. Le Congres nacional africain, done iJ fue un des

ders apees y avoir adhéré en 1944, prenaic la succession du Souch · Nacional Congress. Or la scrucrure de ce dernier reRéraic déja celle Congres américa.in ec de la Chambre des Lords. Elle comportatt en ucu

culier une Chambre Haute. Le paradigme étaic done déja cecte dé parlemencaire admirée par Mandela. La Charce de la liberté, qu'il u"' mulgue en 1955. énonce aussi des princtpes démocraciques insptrés par Déclaration universelle des droics de l'homme. Ec pourcanc, avec nguc:ur exempJaire, Mandela n' en refuse pas moins 1' aJliance pure simple avec les BJancs libéraux qui préconisaient de mainrenir la lucre le cadre consricurionnel, cd du moins qu'iJ écaic alors fixé. Mandela pelle en effer la véricé : l'écabltssemenc de cecee loi consticurionnelle n' pas seulemenc, en fair er comme coujours, pcis la forme d'un si .,..~·~ coup de force, cec acre violenr qui a fa fois produn ~t présupposc l'u d' une narion. pans ce cas1 le coug de force est·.mttJ~~L.U2..5l~l.QJ~~~ un mauvais coup, l'échec d'une ~oí gw n'arrive pasa se fondcr; Elle n' en effec, pour auceurs er bénélicíaires, que des volontés parciculiercs, parrie de la popuJaríon, une somme limirée d'incérers privés. ceux de m monté blanche. CeJie-ci deviene le sujer privilégié, le seul SUJCC en · de cene conscirurion anriconsmudonneJle. Sans doure, dira c-on oet

erre. un rel coup de force marque-r-íl roujours l'avenemenr d'unc na ......

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Admtration tÚ N~lson Mantkla

d' n f.cac ou d'un État-nation. ~acre proprement pt'tprmatif ~·u;; ~ell~ . u · · doic en effec rodutre ( roclamer) ce u tl ré~en ~ ar~ msncunon ns"ati Le simulacre ou la ficuon conststent

re écnre se on un acre co •· · , . , . assu . ...., ut· mumt JOUr. ce qu on lt re échu pour e!! al rs a mettre au JOUC, ,.,. ' • . , /'). l' · é 0 d acte comme s'il s'agissaic d'enre isrrer ce ut aura ~ti~ unt~~ Pren re • • · d' pro-:- • 1 condemenc d'un rae, alors qu on est en rram en • d une nanon, e rt - . •· a11 d

Uire l'événemenc. Mais la lé itimité, v.oi.re ~a lé allté, ne. s mst ~ ura-bl mene elle ne recouvre la violence on mrure et ne se lrusse ou~~er ;e d~s cer,caines condinof}J; Tous les performatifs, di~ait un t~éon~~e ~ 1

uch acts, ne sont pas « heureux ». Cela dépend d un gran no ?ondmons ec de conventions qui formenc le contexte ?e rels év~nemenrs. Dans le cas de l'Afrique du Sud, des (( conventaons >> n o~t pas eté respec~ tées. la v1olence a écé crop grande, visib/nrunt trop grantk a un moment ou cene v1sibilaté s' étalait sur une scene internationale n~uvelle, ~te. La com­munaucé blanche éraic trop minoricaire, la dispro~ornon d~ nch~es trop Aagranre. Des lors cette violence resce a la fois excesstve et tmputssance, a rerme insuffisante, perdue dans sa propre contradiction. ELle n_e peut pas se fatre oublier, comme dans le cas d'Écacs fondés sur un génoctd: ou un_e quasi-exrermination. lci, la violence de l'~rigi~e ~oic se répéter mdéfi~l­ment er mimer son droit dans un apparetl légtslaetf done la monsuuostté échoue a donner le change : une prolifération pathologique de protheses juridiques (lois, actes, amendemen~) . destinées ~ légaliser dans leur motndre décrul les effecs les plus quondiens du ractsme fondamental, du racismc d'Étac, le seul et le dernier au monde.

La conscirucion d'un rel État ne peuc done, avec une vraisemblancc suffisanre, se référer a une voloncé populaire. Comme le rappelle la Charte de la liberté : « I.:Afrique du Sud appartienc a cous ses habitants, noirs et

blancs. Aucun gouvernemenc ne peur se préva.loir d' une autorité qui ri est pas fondée sur la volonté du peuple tOUt encier. » Se référant a la volonté générale, qui d' ailleurs ne se réduit pas a la so m me des volontés du • pcuple rouc encier ~~. Mandela nous rappellera souvenc Rousseau meme ~·¡¡ nc le cite jamais. Et il conteste ainsi l' aucorité, la légalité, la constitution­nalicé de la Constiturion. 11 rcfuse done la proposition - et l' alliance -des Blancs libéraux qui lurrenc pourtant contre l' aparth~íd tour en préten­Janc rcspecrcr le cadre légal :

U: credo des libéraux consiste dans e( 1' emploi de moyens démocra­tiques ec constirutionnels, rejetanc les diverses formes du tocalitarisme : fasctsme ec communisme •. N'esr fondé a parler de moyens démocratiques er consrirurionnels qu'un peuple jouissanc déja des droits démocratiques et

conscitutionnels. Cela n' a •1ucun ~ens pour ceux qui n' en bénéficicnt pas. (P. 19.)

L---------~----------------------j~----------------~--------------------

Qu'esr-ce que Mandda oppose au coup de force de la m1

blanche qut a insrüué une lot prérendumenc démocracsque au profic d' sruJc: enrice ethno-nationale ? Le ., peupl~ tour emier ~. c'esr-a-d1re auuc: encité ethno-narionale, un autre ens.ernble populaire forme de les groupes, y compns la minorité blanche, qui habitenc le ter ... · ~ .. nommé Afrique du Sud. Cerre auue ennré n aura.h pu ou ne pourra l'avenir s'inscituer en SUJet de l'ttar ou de la Constirurion de r~. Afnque Sud .. que par un acre performanf. Er celui-ci ne se référera en a aucune loi fondamenrale préalable, seulernem a la " convenuon ,. d' découpage géographique et: démographique opéré, dans une large .......... par la colonisarion blanche. Ce fait reste inefTac;able. Sans doute la voto. du • peuple tour emier '"• en rout cas la voloncé générale, devran rédlUU en elle route déterminacion empirique. Td ese du moins son régulareur. Il ne para.it pas plus accessible ici qu'ailleurs La définl[ion !( pcuple rour emier .. enregistre- ee semble done réfléchsr- l'e-' ven1errle de~ coup de for~ qu·a éré l'occupacion blanche, pms la fondation de Républiquc sud-africaine. Sans ~e événemem, commenc reconnaitre moindre rapporc enue une voloneé générale er ce que la Charre de ,liberté appelle la e volomé du peuple cout enner ., ? Cdui-ci se rrmt'VI rvcuadC)xa.Jement rassemblé par Ja violence qw lui est falCe et qu¡ tend

désinrégrer ou a le déscrucrurer a Jamais, jusque dans son idenrité w virruc:lle. Ce phénomene marque la fondarion de presque cous tats apres une décolonisarion. le sair : s1 · e soi

· le ~ulm~~Q.!!t~~

--..,¡- ~· Cerre loi ..... L

,. c:al.e ne peur précéder simplemenr, ni en droit ni en fair, ce quí a JroiS l msarue er pounant la suppose: la projerre er la réfléchir ! Elle ne n.a•

récéder cec exrraordinaire performarif par lequel une signarure s ·d.uL•u'

u._-ffieffie a signef, en un ffi0( se légalise de son propre chef sans le J:;.CU

'une loi préalable. Cerre violence er cette fiction autographig u~~· on a l'reuvre aussi bien dans ce qu'on appelle l'autobiographie indivi­

uelle qu'a l'origine 4( hístorique » des fcars. Dans le cas de l'Afrique du ud, la ficrion tiene a cecí - er c'esr ficrion conue ficrion : l'uniré du peuple ~o~r enrier » ne pouvair pas correspondre au découpage opéré par mmonre blanche. Elle devrair mainrenanr consrüuer un ensemble

(minoriré blanche + tous les habiranrs de 1'« Afrique du Sud ,,) done la ~onfigurarion n 'a pu se consriruer, en tour cas s'idenrifier, qu 'a panir d' une .

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. . . • lle msse des lors s' opposer a elle, voila q~ ne . Ience mmormure. Que P d. . Le 1( peuple rout enoer •,

'llO · lacable concr~ Jctton. e .J change rien a cene ¡mp . donnera cxisrence et rorce ue uniré de " cous les groupes n~n.onaux • , ne :e elle la Chane de la libent. loi que par 1' acre auquel prec~menc ~nn s~~pose fondé sur la tkscriptúm Cdle-c1 parle a u présent, un pr~?c qu

0 cians l' avenir, et elle parle , assée qut devran erre reconnue

d' ne donnee p · · u . fu furur qui a valeur de P'~!crtpttO'! : ¡uSSl au rur, un

d . . rous ses habitanrs, noirs et blancs.

I:Afi que du Su appartJent a . , . , n · tvaloír d' une aurorl[e qUI n c:st pa.s

Aucun gouvernement ne peut se pr . fondée sur la volonté du peuple tour enuer.

_ Le peuple gouvernera. . . . , [ ] - Tous les groupes nauonaux JO~Jront de drons egaux. . .. - Tous seront égaux devanr la lot. (P. 19-20.)

La Charte n'annule ¡ns l'aete fondareur ?e~~ loi, cet acre néces.saire­menr a-légal en soi qui institue en somme l Afnque du Sud er ~e peut devenir légal qu'apres coup, notammenr s'il est ratifié par le dro.lt de la communauré inrernarionale. Non, la Charte le ~efo~d, elle projette .en cous cas de le refonder en réfllchissant conue la mmonté blanche ~es pnn­capes done elle prérendait s'inspirer alors <l:u' en (ait elle ~e ~t de les trahir. Démocrarie, oui, Afrique du Sud, ow, mcus cene f01s, dit la ~harte, le «< peuple tour encier » devra c~mprendre. ro~ les groupes nau~naux, rdle ese la logique m~me de la l01 done la mmon té blanche ~ectalt de se r¿clamer. Sur le rerritoire ainsi délimité, tOUS les erres humams, toUS les hommes ((dignes de ce nom » deviendronr alors effeccivement les sujets de

la loi.

(Y Droxíhn~ signe,. L« admiration » déd~ré: pour le modele d~ la démocratie parlemenraire de rype mglo-améncam et pour la séparaoon des pouvoirs, la fidéliré de la Chane a tous les príncipes d'une telle démo­aarie, la logique d'une radicalisarion qui oppose ces príncipes memes aux renants occidentaux de l' aparthmi, tour cela pourrair ressembler au coup Je force d'un simple renversement spéculaire: le combar de la cornmu­nauté i ( noire >> (des communautés non « blanches ••) serait mené au nom J 'une loi et d'un modele importés- ec rrahis en premier lieu par leurs pre­miers importateurs. Terrifianre dissymétríe. Mais elle parait se réduire ou pluróc se réfléchir elle-meme au point de se sousu aire a toute représenta­uon objective : ni symétrie ni dissvmétrie: Et ,cela paree qu' il n'y aurait p~ J 'importation, pas d'origine simplement assignable pour l'histoire de la l01. se*n:!_e.nc un disposirif réft_échissant, avec ,!fes projeccions d'imag~, Jes inversions de craj~r1 des mises en abime, des effets d,'h istoire pour U,!l~ .

75

Prychl

lot dont la Strucrure C[ l' 4( hisroJre .. consistcm a emport~r !'origine. Un' ---- ·- ' dísposinf - er pu ce mor JC veux ~ulemem dire que cer X n'est naturd, ce qui ne le définir pas nécessairemenr comme un anefacr des ma.ins de l'homme- n'est pas reQrésenrable dans l'~space ob¡eqi_f.

o

moi~ur tfrux r~IJOtl! que ¡e rapporterai JCJ au cas qui nous occupe.. ~ La premiere raison rient done a la srructure de la loi. du pri .

ou du modele considérés. Que! que soit le lieu htsronque de sa form ou de sa formulat~on, de sa révélarion ou de sa présenrarion. une strucrure rend a !'universalicé. C'esc la, si on (Xut dire. son conteo! intentionneJ : son sens exige qu'eUe déborde immédiarement les li · hiscoriques, nacionales, géographiques, Jinguisriques, culcurelles de origine phénoménale. Tour devrait commencer par le déracinemem. limHes apparairraienr ensuire comme des comingences empiriques . ....u•

pourraiem meme dissimuler ce qu'elles semblenr laisser paraitre. On potr.r:

rair ainsi penser que la ., minorité blanche o d'Afrique du Sud occuJ f'essence des príncipes donr elle prétend se réclarner, elle les privatise, particularise, se les approprie et done les arraisonne contre leur .u.·)U.

d'etre, concre la raison meme. En revanche, dans le combar conrre l'ap1.

rhml., la « rdlexion • donr nous parlons ici donnerait a ,·oir ce qui n'ct:a meme plus visible dans la phénoménalité policique dominée par Blancs. Elle obligerait a voir ce qui ne se voyait plus ou ne se \'O~rait encore. Elle rente d'oU\Tir les yetL"t des Blancs, elle ne reproduit pas ,·isible, elle le produ.ir. Cene réflexion donne a voir une loi qu'en vériré &ir plus que réflechir puisque cene loi, dans son phenomene. invisible : devenue invisible ou encore invisible. Er porram !'invisible nsible. cette réflexion ne procede pas du visible, eUe passe p.u l'ent:enc:1<>i mene. Plus précisémenr. elle donne a encendre ce qui p~~ l'enrendement et ne s'accorde qu'J. la ra.ison. C'¿rair une premiere r.Uson. 1.1 raison me

@ La seconde r.lison par.Ur plus problém,ttique. Elle ~on~ernt: p · semenr cerre .1pparicion phenomtnale. 1.1 conscirurion histonque Je Lt loit. des pnncipes er du modele democr.tnques. L\ en«.:ore. l'expt.•nen..:c cU; !'Jdrmr.ltion J«bree. cene fois d'une Jdmtr~aion qut ~e dir .lU,:o.t ~~.·rr:lt_.

su ir le plt 1.fune rdle.'\ton. 1üuJOUrs une rdle).i~'n Je IJ 1~)1 ~ ~ l.tndd.t per-. \OH. il t'()lf, J'.mcre~ Jir.ticnr q u ·,r prv;t:tft' (t rrjlt:.-Nt ~,u ~. r \Hr. Lt prc.·~ l'- '"

mcmc Jc (Ctre lot :t l'intéricur Je l,l .Sl.'(lété .tfrk .. line. ,\\ .U\l ll\Cf\\

" l'.u-m á· de l'hommc bl.uK ~. n.m~ lC' qu'il C'l\c.HKc hu m~mC' .\ l .<.' .SUJ<.·t. JC: ~~Htli~ncr.ti t "''~ ""'tt~

@c. dur de- l.t_ ¡:unn.rN'c'!! : .Htcntirul ti'\~ l{u 1~.lt\l h'tnb · (.1\ .u tel. ltlttUnc: mcdusé p.tr qudc.ruc c. hu~c '-{Hi, s.ll\s ~U\' sitnpkm('t\l lll\ ,,b)C't' \lsthl<.", \'(llJS rcg.ud<.". ',,u, "~'"" ct nc:- dtr:'t. \'(HJs ú'llll'l"t"thi rt '''lh ,,,nunc. d(· ~.ominuct .\ ,,(l,<.·rvc·t. dC' tc·p,,ndtc. dt '''ll' tcndtl' l<''l'"''''·tl'l~· du

Pelle au,dela du vLStble : ni percepnon,

d qui vous regarde er vous ap regar . l' é

ha}!uctnatiOO ; . h. me tndispensable a tnterpr ta-01 lñ · d . · ·¡ fourmr un se e · · été "V celul u gel"!! . t . . , u e le modele démocranque auran . C'e.sc au mre de la vtrrualite q • ··¡ ' été révélé. dtveloppé

uon. . d '"eres meme s t na . d . nt dans la soctéré es ance . ' es l'írruprion vtolenre e

prese 1 la réflexion, qu' apres coup,_ apr .... comme re • a d eme modele ; l l. homme blanc ., porreur u m . . ¡· de naissance de rous es • 1 · d-afncame, 1eu , ubli

Cil celui de a pame su . 1 l 't de la nouvelle Rep que \::Y • 1 · a vtvre sous a 0 l ·

groupes nacionaux appe.es nft d ni avec t'État ni ave<: a naoon: sud-africa.ine. Cene parne ne se co on

. U . d T ranskei, j' écoutais les d · eune vl ageolS u 11 y a bien es annec:s. J L . • du bon vieu.x temps. ~U~ant b leurs ulStoares •

wciens de la m u racomer l . . alors en paix sous \e regne l'arrivie de l'homm~ blanc. ~ocre pcup ~ ,..,vaud · 1 l"'2Ít librement et sans

. d nttA1>a.lu.ti et se ep a~ dimocratÜJ~ des rolS et es - ·-r ' . , La terre alors. nous

1 1 aucune restncoon. ' .J

crainte a cravers e pays, san.s . les cresors a attendre Qe . { ] J . urai alors que, parmt rous . appanen:ut ... · e me J • l d' pon:er mon humble conm-ia vte. je choisirai de servu mo~ peup e et ap

buuon asa lurte pour la liberte: d .• """'l·e· ... es africaines de ce l. · on es prcnueres ~ " La strucrure et orgarusau . l' · lution de . . ell t une ~de ¡ntluencc sur · c:"\."'0 •

pays me fzorwmt er .. es euren o ñnci ale ressourtt. a l époque, mes concepcions pohnques. La rerre. P .. P · . ·--•~ .... ;r tJaS.. I1 n'v

. ·· etla propnetc pn' ee n ...... ~..... • · ~ppartenait J. la mbu rout enn~chre. . d ·res p4-S J'a.ploin.cion de:

. d d ru_<;: de n es nt e pau' . . . l ~\".llt pl.S e l.SSC:S. r- , h c:n~ \'tb- c:t ~.lU."i:. td etalt e . \'h 't u.s es ommes er.u .. ''-> ~ l homme par omme. o 1 • • ui se tr..ldutsa.it ~-:Uement

PrinClnt> directeur du gou\'emement. pnnlct~1. J '.t .. nbu .. ' r- e ·¡ t es ~;.urcs e t ' o l·"-J.ms l'orgmis.mon du onso qut ger.u ~ . . . ·¡:s u peu

Cc«e soctet¿ compren.ut encore btcn ~es d~ments p~mm o t

\ L- • '\'h re J::tudle. eUe ne ser.tit plus ,,J.blc:. nut c:Ue .:ontenJ..l

e .. liJ<Jres et. _. eu ~ .. \ 1.,., m csd~'\~~ J . . JU...,. ........... "'T OU \. fi'l.' J.Uf'..l pt~ ~ 1 ~ ~...: ~, ..... ., ... ·-·· ... - • . l

; ;r\'ttude. et d'ou 1..1 p.lu' re~ .. 1 \f\SC\.."'Urt~- le bes 'lO ,·'"ront N.nn.\S.. ... ~. }l Con T~ n.m 'nJ.l..lfn ...... un et..ttt krmeJl\("1\t'" ... m~ .. un :u '\ue rous

lo. hd~~~n~. queiT~ que S\.'tt lcur n.lth.'llJ.ltt~ c-t "'~ ~: i:m~' \ \ ~: \.1~~ ~ lcur Je lcur rc .. m. tl..'\\:1 lo. h('mm : J, l\{ b. ~t"':t .:t.·~\ \ ... qu... .... ' . •l\lt (1'\.W,l\Ct\t :\_ r~.\htt- Ct ,t\1\. rnn "\ ' Jcm 'f'.ltl\\\\ ~· ~' '.l t\t "('tr'(:

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l.tt. \'.lt1

société sans classc et sans propriété privée. Nous venons done de reooru ce paradoxe supplémentaire: l'accomplissement 4foctif, le la forme démocratique. la déterminarion rt~lk de la formalicé, n'aura tU

dans Je passé de certe société non occidental e, que sous 1' es pece de la · lité, auuemem d.lt des « gennes •. Mandela se laissc fascino par ce qu'il d'avance se réAéchir, ce qui ne se voit pas encore, ce qu'il pré-voit : la cratie propremem révolmionnaire dont l'Ocadent anglo-américain n' en somme, lui-meme, livré qu'une image incomplere, formelle, done potmti~/k. Pocenrialité concre potemialiré, puissance conrre puissance. s'il • admire ,. le systeme parlememaire de l'Ocadem le plus occ1dental, déclare aussi son e admiration •, et c'est encore son mor, toUJOUfS le pour • la strucrure et 1' organisarion des anciennes sociétés afncaines dans pays •. [J s'agit de e germe. et de préformarion, selon la meme log¡que la meme rhétorique, une sorte de génoprique. Les figures de la société ca.ine préógurem, elles donnem a voir d' avance ce qui reste encore invisi dans son phénomene historique, a savoir la '' société sans dasse ,, et la fin l'exploitarion de l'homme par l'homme,.:

Aujourd'hui, je suis attiré par l'idée d 'une société sans classe, anu ce provenant pour partie de lecrures .marxistcs et, pour partie, de mon adn.,;. rlliÜJn pour la scructure et l'organisarion des anciennes sociétés d.ans ce pays. La terre, qu.i était alors le principal moyen de producuon, partenait a l;a rribu, il n'y avait ni riche ni pauvre, et pas d'exploirarion l'homme par l'homme. (P. 95.)

3

A row les sens de ce rerme, Manckl¡ reste: done un hommc 4t loi. ll • en a roujours appdé au droir meme si, en apparence, íllui a faJlu s'opposcr a relle ou relle Iégaliré dérerminée, er meme si certains juges onr F.ür de fui, a un momenr donné, un hors-la-Ioi.

Homme de loi, il le fin d'abord par vocation. D'une pan, il en .tppelle roujours .l Ja Joi. D'.wrre pan. il s'e.sc toujours senri artiré, appdé par l.t loi devanr ldqudle on a vouJu le (;ure comparairrc. lJ a d'ailJcurs .tcccpr¿ cene comparurion, memc s'il y fur aussi conrr.Unr. fl en sai.sü l'on.tsion, n'oson.s pa.s dire la cha.ncc. Pourquoi la chancc? Qu'on rdist· '·• ,( ddC.·nse • ~ui esr en . vúicé un fetJUi.siroirc. On y rrouvcr.t une Jutohiogr.tpluc poli­nquc, la 5lcnne ce cellc de son pcuplc, indissoci.~blcmcm. Le « 11101 ,. de ecHe :nnohio~r.1pllic se l(mdc ce se ju.sdtie, il raisonnc c:r signe .tu rwm de • nous ~· lJ dn WllJOUrS • ltl()t1 pcupJc .,, t10tJS l'.lVOt1S d~j;\ tlll((', 'illl Wtlt

qu.wd ,¡pose: l.t <lllCMic>n du 'iUjcc rt'.spons.1hlc dt:t'ilfiiW /m' :

78

-----~~---------- .~ ... JVttson JVlantulll Admtratzon ~

1 a oommectre un dé~t : cdui . d' avoir provoqué le pcup e bl" dans l'Uruon sud-

On m accuse . ui établisS2Ít la répu tq~e . . .J. ni mon d mantfester contre la lot q us n'avons potnt pantctr--Jricaine. loi a l'adop.tion de laqutU~~~r rendra son arret, elle dcvra ~

le ni moi. Mats, lorsque a bl de l'infracrion : est-<e m~t . ~:~ander qud est le véritable responsa r:mulgua cene loi, sachant ~ten

que toute posstbtltté légale 1' lication extensive qw en étatt . e législation anréneure, et app

par un 'p 29.)

. U ésente tui;meme en son peuple, U se présenre ainsi, tUI-men:e· se pr d'oute mais qu'il récuse au

1 · ' 1 récuse sans ' d J.r,•tint la loi Devant une ot qu t. ,. ' '"l déclare admirer et evant lK , · lle la meme qu 1 • ü nom d'une loi supeneure, ,ce - Dans une tetle présentacion de SOl, se l.¡quelle •l accepte de s~ pr(sn:u': ,. l ' fléchit dans un seul foyer, ~n usuíie en rassemblanr son h•stotre - qu t re eu le Comparucion : Üs ~eul er double foyer, son hlstoire ebtl celle de s:~t Je~t la loi qu'il con-

bl ·¡ se rassem e en par.u d' para~ssent ensem e, 1 M . ·t e se présente pas m vue une voque aucant qu' elle le convoque. al~ 1 nd . n' est pas au savic~ du

. · · · La présentauon e sol · 1usrificanon qut swvratt. Le d , l . ment de cette histoire est une Jfi.S-droic. elle n' est pas un ~oyl en. ' dep o les que devant la loi. U n' est ce qu'il

rfi ll , t posslb e et n a e sen dan rr canon, e e n es . l ·1 • a de présence que s ce ese. lut, Nelson Mandela, IU1 et son peup e, t n

mouvement de la juscice. . d' Celui-ci « avoue >> en effet, tout en Mémoires et confesstons ~vocat. ment au r----..rl de \a . fi . le revendiquant, un manque \;.& ..... ~ •

le JUStl ant, VOlfe en . é "l.. t1 s'adresse a \a justiCC uru-l _¡· . p a témoin l'humantt ennc:re. éga11te. renant ,. d . es d'un jour. D'ou ce paradoxe: on verselle par-dessus la tete e ses tug ., " \ ¿Qt de ce . . sorre de frémissement heureux a travers e r peut percev01r une \' d Re sseau dans ces marrvre. Ec l'on croit parfois distinguer accent c. ou .

. . . . e ce ·e d' en aptY\er ~ \a t'ot.x d~ la consnnt«. au confrss1ons, une VOL"< qm n r-- · d \ · · \

. . édiat et inf.ül\ible de la justice. ~ cctte \m e OlS qm par e '~nument .l~nntl nous p·\rce qu'el\e est inscritc d.m~ notre C(~\U. Dan \a t'n nous a.... · . . . J'

. d' . ·'-r \\l ·si \e \icu d'un impáant c,ut~nquc. u une mc:me tra mon. e'"~ · · · J" · U mor.tlc: incommemmr.l.bk ,\\1 hyr('\th~scs ct .m st.r.\~¿~\cs (Ot\ \tU)nt\C r'S

dt.· l'intáct. commc .mx figures de tdle \.l\1 tc\\e \c.'\ cwtle :

.,,

Psychl

Quel que SOIC le verdtct, la Cour peut etre as~urée qu'Jpres purgé ma peine je concinuerai d'écouter la voix tÚ ma comcirnu. Je coujours bouleversé par la haine raciaJe et JC reprendrat la lutte concre injusuces Jusqu'a ce qu'elles sotent définmvement abolies. (P. 50 )

Nous ag~sstons au mépris de la loi, nous le sav10ns, mais nous érions pas responsables : il nous fallaic choisir entre obéir a la loi et a nocre conscimu (P. 35.)

[ ... } nous dev1ons F.ure face a un nouveau conjltt mtr~ 111 foz a consctmu Devane le désintéret manifeste du gouvernement pour nos tiques et nos suggesnons. que devions-nous faire ? AJitons-nous obéir a lot qut tncnmine le délic de protescacion, et ttalur atnSJ nos · Allions-nous au comraire obetr a notre conscience ? [ .. . ] devant un dilemme, les hommes justes, les hommes résolus, les hommes ne peuvenr donner qu'une réponse : iJs doJVent oblzr a fmr COfiJCUnct

se préoccuper des conséquences Bcheuses qui peuvenc en résulter poa eux. Les membres du comité, ec moi-meme en tanc que secrérarre, avons obli a nom conscimc~. (P. 39-40.)

Conscience et conscience de la loi, les deux ne font qu'un. l~ré:seiltao cion de soi er présenrarion de son peupie, Ies deux ne fonc qu' une seule ·~ roire en une seule réflexion. Dans les deux cas, nous l'avons die, un seul double foyer. · se se en se 1' oublions pas, devane l' admirable.

S •

~rre expérience de l' admiration ese aussi t/Qubkmmt intmnJre. réfléchir la réflex10n ee puise Ja roure la force qu'elle rerourne concre juges occidencaux. Car elJe procede, dramariquemenc, d'une double · riorisacion. Mandela inrériorise d 'abord, i1 asswne au-dedans de lui pensée idéale de la loi qui peur paralrre venue d'Occident. Mais tlmr~fliO.~ rise aussi, du m eme coup, le J).rinci_p~ d'int&oritf dans la figure que l''-'""" denr chrécien luí a donnée. On en rerrouve rous les traics dans la phll·~ OSCl~ phie, la polirique, le droit ee la morale qui do mi nene en Euro pe : la loi des lois réside dans la conscience la plus intime, on doir en derniere instan" juger de I'inrenrion ee de la bonne volonré, etc. Avanc couc discours juri., dique ou polieique, avane les cexees de la loi posicíve, la loi parle par lavo~ de la conscience ou s'inscrie au fond du cceur. ,

Homme de loi par vocat1on, done, Mandela le fue aussi par prob síon. On saic qu'il fie d 'abord des érudes de droic, sur le conseil de Wahcr Sísulu, alors secréraire du Conseil nacional africain. Il s'agissair en par­ciculier de maicriser le droic occidental, cene arme a recourner concrc les oppresseurs. Ceux-ci méconnaissenc finalemenc, malgré courc:s leurs ruses jurid1ques, la véricable force d'une loi qu'ils manipulenr, v10lcnr et crahissenc.

Rfl

Admirtttirm tÚ Ntlson Mamkút

. ,. . d S le S steme, et d' abord a la faculté de Pour pouvotr s tnscnre an y L ll veut obcenir en pre-

. d par corresponrmrzce. droit, Mandela SUI[ es cours S r cet éptsode Paute d'avoir un mter l.ieu u.~.diplóm~ ~~;::r~;re~~ ~~~~~s vive voix », Ú faut commencer acces tmme Jat aux ec ., 1 • laindra plus card Le contexte, sans

Par la correspondance. ~a~de as en .P d'une politiq.ue de la voix et de d' ffi ' mats tl y va toUJours . .

doure, sera 1 er:ne,' la h te voix ,, et l' écn t, la « va ve votx ,. l'écricure, de la dJfference entre « au er la 11 correspondance ».

bl enseigne que les Afri~ I.:hisrotre des gouvernements ancs nous .

lorsqu'ils. expnm1

ent ea rhaCuett n~~p:u~~:SXlq. g~in~:~~~:~~~~:ta~o;!~~ 1' oppresston et a terr u · l 1 africain e' ese 1' expérience. ( ... l Déja [ 1921-1923]1e peup e, mon peup e, les Afri~ns recourent délibérément a des actes de vi~lence conue lle gou­vernement de maniere a tenter ~e ~ui fai~.e ente~~e ruson dans un angage qu'il conna1t bien, le seul a vru due qu tl conna.tsse. . ~

Partout ailleurs daos le monde, le tribunal me répondrait : « ous1 al · t ·' pasa aunez du tcrire a vos gouvemants. • Ce uibun • JC. e S31S, " .aura

candeur de me répondre cela. Nous avons icnt a plusaeurs r~p.nses a.u gou-vernement. Je ne ciens pas a reparler de ma propre exp~ne~ce a~ ~ maueres. La Cour ne saurait s' attendre a ce que le p eup e c un

· d' er de la corrn1>ondanu quand le gouvernement montre cononue us ··-r d ' M · 1 e chaque jour un peu plus combíen i1 méprise de tels procé es. ~s a our ne sauraic s' attendre non plus, je crois, a ce que mon peuple se tatse et reste COl. (P. 43-44.)

Pour ne pas encendre, le gouvernem~nt blanc exig~ qu' on lui écrive. Mais il encend ainsi ne pas répondre, et d abord ne pas hre. ~andda,rap­pelle la lerrre qu'Alberr Luthuli, alors président ~u CNA, aval~ adr~ee au premier ministre Scrijdom. e· était une longue erude de la Sltuauon, elle accompagnair une demande de consultation. Pas la moindre réponse.

La conduite de ce gouvemement envcrs mon peuple et ses aspiracions n'a pas coujours éré ce qu'elle aurait du etre, ni ce qu'on aurait été en droit J' .mendre de personnes aussi o vi lisies ; la lecue du chef Luchu\i ese restéc s.1ns réponse. (P. 38.)

Le pouvoir bla.nc ne se croic pas tenu de répondre, i\ ne se tient p~ pour responsable devane le peuple noir. Celui-ci ne peut meme pas s'assurer. par quclque recour du courrier, par un échange de parole, de r~ard OU de signe, qu' une image de lui s' C:St formée de \' J.UtrC COté, qui putsse ensuice lui revenir de quelque fa~on. Car le pouvOtr blanc ne se l'oru~mc: pas de ne pas répondre. ll fait pis : il n' accusc m eme pas réccp-

cion. Apres Luthul1, Mandela en fair lui-meme l'expérience. ll vt,.n

d'écnre a Verwoerd pour l'informer d'une résolucion vocée par le co d' action done 1l ese J.lors secrérat re. 11 demande aussi la co nvoc:Hion d' Convenuon nauoru.le avant le délai dérermmé par la resoluuon. Ni reponsc ru accusé de recc:prion :

Dans un ~}'S m.jfis~. on esrimer:ur offensam qu'un gouvernemenc n'.ucust p,¡s rfuptuJtt dimt krtr~ de cene nature, ne prenne meme pas en constder:uion la requete depo~ par un orgamsme groupant les person­nalttes et les dmgeams les plus imponams de la c:ommun.1ute la plus nombreuse du p.l}'S • une fots de plus l'anitude du gouvernement .1 ete au­de.ssous de ce que l'on pouvait anendre de gms tzvtlzsts Et nous, le peuple afrtclin. les membres du Conseil d'acuon nattonal qut a\ tons la m­ponsabtlzt~ ecras.u1te de sauvegarder les tntérets du peuple afnc:un. nous dc::vtons f.ure fuce ;1 un nouveau ronjlit mm lü loz tt no~ cotzsctmet (P. 39.)

Ne pas accu~r reception, c'esc trahir les lois de la civdtté mais d'abord cdles de la civilisacion : comportemenc sauvage, recour 3 l'erac de nacure, phase pré-soc1a.le, avant la loi. Pourquoi ce gouvernemenr en revJenr-il ~ cerre pr2oque non civilisée ? Paree qu'il considere la maJorité du peuple, la • communauré la plus nombreuse », eomme non c1vtliséc, av:mc ou hors la lo1. Ce faisanr, a inrerrompre ainsi la eorrespondJnce de &~on umlarerale. le Blanc ne respecte plus sa propre loi. Il s'avcugle l certe évidence; une lc:rrre re~ue signifie que l'aurre en appdlc .m drotr de la communaure En meprisanc sa propre loi, le Blanc rend la lo1 mépns.1ble:

Peur-erre b Cour objecter:l-t-dlc qu'usam de nocre Jroir J. proteste~ l nous (;~irc cmcndrc, nous devions demcurer d;lfls les !Jmucs Jc la loi. Jc répondr2i que c'esr le gouverncment, p:tr l'u.uge qu'il en F.ut , 4u1 l.t Jév:a· lorr$C: la rmd mlpri.sabk ct fuir que personnc n':t cure Jc la rr-Ipft ur. Mon ~~rte~c.e .) ccr tg;ud ~t pleine d' cnsdgncmcnr. le gouvcrncmenr a uri· l1.se l.t lot pour me gcner dans m.l vic personndle, dans m.t t:.arrihc cr Jnns mon Jt:tion polirique, d'unc mani~rc proprc J. engc:ndrcr c:hct. nwi un pro­fond mlpris tl.r Id loi. (P. 45.)

. . Ce mc.'pris de l.1 loi (l'invcrsc; symC:rritJU<.' du n~sprrt ck· l.t loi rnor;llc, du.ur K.uu · /~rlmm.l(lllt-r,triJtung) , ce: n'csr done pas le ~i<.·n, cdui dt• M:an· del a. 11 rc.'llC'cha en qudquc sor re, en :lccw.:tnr, en répo11<bnr. <.'ll .1n .. usanc r&epuon, '.e mépm dc.'i Bl:ancs pour lcur proprc loi. c·c~c tolljOIII' une réflcXlOil. ( Cll'( C.JIIÍ Ull J'Otlf 1' . h J 1 ' ' ' ' 1

• onr nus on :a 01 11 cu :tv;m•ru rour 'ltnl'"

cmcnr P··~ le' clrcm . jJ, \'ét:aicnr dc'j.1 llJÍ.\ C'U'( memcs hon l.t lol. Fn ~~~lnv1;IIH ~·1 proprc.· c.ondirion de lwn b lm, M.1ndd.r .ln.rfy,,• c't n:ff~t hir ~r re JC)(\ I.J lm ele· 1 J lc)l 111 ti d 1 11 1 . · · um e .u,uc- e: 1 ;liJr.l c·rr non P·'' jug¿ mal$

· · 1 comme si dans ce pro-persécuré, préjugé, d'avan~e re'~'u po~r cnmme i·· ecio~. alors qu'on ces sans fin, le proees ava.tt dija eu lieu, avant mstru

ra,ourne sans fin :

La lot me vouJatc coupable, non pasa cause de e~ que j'a~.s- &.ic, m~ a cause des tdées que JC: défendais. Dans ces ~ndmons, ~w s econne~t qu'un homme devtenne vtte un. hors-l.a-loi ? Com.menc s. ero.nner qu ~ homme qu'on a rc:Jeté de la socteté cho1S1SSC: de r;nener la vte d un ~ors--la loa. aJnsl que Je l'aJ faic pendanc qudques mots, sdon les ce.mot~agcs apportes devant la Cour > [ ... ) mais i1 arrive- ce fue le cas po~ m~t- ~ue l'on refusc a un homme le droic de vivre une vie normale, qu il sort obltgé d'adopter une e:<Jscence de hors-la-loi, pou.r la seule raison que le. gouYer­nemem a décrété au nom de la l01 qu'il fallaic le merrre hors la l01. (P. 46-4"" )

~landela aeeuse done les gouvernements blancs de ne jamais ripon.drr wur en demandanr aux Noirs de se raire et d'« user de la correspon­dance » : résignez-vous a la correspondanee et a correspondre tOUt seuls !

Sinisrre ironie d'un contrcpoinc: apres sa condamn~nion. ~iandda esr isolé vingt-trois heures par jour dans la maison centrale de Pretoria. On l'emploie a coudre des sacs postaU."'<.

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Pmu quc l.l ( 'mar t: nmprrni\C' l'~t.lt tl'c-,pait <¡ui m' l lt\C"IH~ ~~ ' \ f 'lluc J<" l.tppt·llc: lttr., .uu ~u'tlc-nt, pulnh¡\lr\ r t '1"<" , •• , • ' \'.l ~¡ ' · ' :.tl\U t IV ( ' • (',\,Y<" l n olltC:t C:\

Cl\ .lt IC'III\ t Jlllll\ Olll pUII\\~ J l'.h IIOil (1 1\Hr \ • • l .tf~CtH\ clu li.111,kd ... (1' ~l .) · Y· lit l'!l .ll\nc'n, Jrun~ vtl ·

H \

t-. f.mdd.1 rraice--r-il les obligarions protessionndles 1 b legh~ ? " . .

il rente de penser s:1 pro&.ssion. qut n'est pas une protesston d'.1urres. 11 rétlcchtr lJ drontologte de b dt."'ntologte. le sens protond l'espnt des lots drontologtques. Ec. en~:ore une fi>ts, par respecr .tdmt · il dectde de trancher .lU nom d'une deontologte de la deoncologte qw .tusst bten une deonrologte au-dda de !.1 deontologie. une lot p.u-dda ... ... 1~.t.lire. ~ fajs le pal"'.ldo~e de cette retlexion (deontologte tÜ la deonrologie) qut pon:e Ju-.~!J de ce qu'dle réflechit. c'esr que la responsabtlire reprend encore son seos .} /':mt""'t11" du disposirif professionnd. Elle s\· reinscrit c.u ~ l.mdda deude, en .tpparence conrre le code. d' exercer son mecier ou l'on voul.lic l'en empecher. En « avoue digne de ce no m •), tl se conduit COfl(T( ~~,·o~ d.J11.S k tYJJ~. en refléchissant le code, mais en y donnam a VOlr ce que le code en vigueur rendait illisible. S~ réR~-cion. urye tots de plty,

a

exhibe ce e b. noménaliré dissimulair encore. Elle ne ir rnnu n iere est

ou policigue. Car la disstmularion phénoménale ne dote pas erre CO[ll, ' e

fondue avec qudque processus naturd ; elle n'a rien de neutre, d'in tooe.J: ou de fatal. Elle craduit ici la v10lence policique des Blancs, elle nene a leur interprétaciOn des lois. a Cette pr0liféraci0n de disposicifs jurtdiques UVI~II la lerue ese descinée a conrredire !'esprit de la loi. Par exemple, a cause la couleur de sa peau er de son appanenance au G'IA, Mandela ne peut occuper de localLX professionnels en ville. I1 }ui faur pour cela, a fa d.iff6. rence de touc avoué blanc, urte aurorisacion spéciale du gouvernement. conformément a l' Urban A"as Act. Aurorisacion refusee. Pws une déro­gacion qui n'esr pas renouvelée. Martdda doir alors exercer daos une réserve indigene, difficilement accessible a ceux qui Ont besoin de . conseils en ville :

Aucanc nous demander de cesser norre mécier, de cesser de rend.rc SCfo

vtce a nos comparrioces, er de perdre, en somme, le bénéfice de rouces années d'érudes. Aucun avoué digTU tÚ u nom n'y auraic consenn de~·,~ de ca:ur. En con.séquence, nous conrinuimes pendam plusieurs annéc$ d'occuper illégalc:menr des bureaux en ville. Duram couc ce tem'l!Sa menaces de pourruice er d'a:pulsion resterenr suspendues sur nos tetes. Nous agissions au mlpro tÚ la loi, nous le savions, mais nous n'en éo'c ,DI';

pas responsables : il nous fa.Uait choisir enue obéir a la loi ou obeir a conscience .. [ ... } .Je considérais alors que ce n'éca.ir pas seulemem ~pie, ~~ ausst ~ profession de juriste, er la juma mvm touu ~ru. qUJ m tmposatem pour devoir de proresrer conrre cerre discri ~ non fondamencalemenc injuste et qui emre en concradicnon J\"CC la concepnon tradiúonndle de la juscice enseignée dans nos untversicés. (P. 35-36.)

. . . on simplifieraic beaucoup les ch()S(:S a Homme de 10t par vocanon. . ~ cif cacMnnque au-

1 d lJ lot ec un ccrtatn tmpcra '-b"' • Jire qu'il pl.lce e n:spe.cr e e . 11 r - professton de jurisre » n ese

d l d , cologte proresstonne e. l..ól « d d dessus e ~ eon Elle faJe rofes.sion. pourraic-on tre, e ce

P,\S un mener comme un aurre. d ph meme de la profession. Un s cous renus en e ors ·

l quOI OOUS somme ' d 1'· dmtration il se JUge OU se hvre au experc du respect o u e a · e_ . ,. 1 ,unste est un . , d . Il devrait en cout cas le ratre. l" an-

·nt wec un surcrolt e ngueur. r . ll 1 ,ugemc: . :~. ['' . . de la déonrologie proresstonne e, a Jd l doit done rrouver. u mt~nnlr . . . rah. . t dé'a mc:illeurc raison de manquer a un code de la 1egt~lauon qut e tssat. J

1 Principes de couce bomu déoncologie professtOnnelle. Comme Sl, ~

es l · ·re ajouter un suraott reAexion, il devaJt aussi reparer, supp eer, ~onstrw • d 'faill de deonco1ogte la ou les Blancs se monrr.uent finalement e . ~cs.

P deu.x fo1s done il avoue un cerrain ~< mépns de la l01 » (e ese to~-ar , ' 1 . . d l d il

10urs son expression) pour cendre as~ adversaires e ~~r~tr ans e9u .s

devront reconnaitre et votr se réfléchtr leur propre mepns de l~ L~t. Mcus avec cette invmzon suppihnmtaire : du córé ?e tv1andela, le mepns appa-rent signifie un surcroir de respect pour la l01. . , . .

Er pourrant, il n'accuse pas ses juges. pas tmmecliatement, ~u ~OUlS au moment ou i1 comparait devane eu.x. Sans doure les aura-e-il d a??rd recuses: d'une pare. la Cour ne comprait aucun Noir dans sa composmon et n'offrait done pas les garaneies d'impartialité nécessaires ( t< Le Gouvc:r­nemenr sud-africain affirrne que la Oéclaration universelle des drotts

s'applique dans ce pays mais, en vériré, l' égalieé devane la Loi n' existe nul­lemenr en ce qui con cerne notre peuple ))) : d' aurre pan, il se rrouve que le présidenc restait, entre les séances, en contact avec la police polirique. Mais une fois devane ses juges, ces récusations n' ayane natu.rellement pas eré rerenues, Mandela ne fait plus le proces du tribunal. O ' abord il connnue de garder au fond de lui cene admiration respecrueuse pour ceux qut exercenr une fonction a ses yeux exemplaire et pour la dignité d'un tri­bunaL Puis le respecr des regles lui permet de confirmer la légicimité idéale d'une mstance devane laquelle il a aussi besoin de comparaim. Il veut saisir l'occa.sion. je n' ose di re encore une fois la chance, de ce proces pour p¡z.rkr, pour donner asa parole un espace de résonance pub/zque et virruellement umverselle. Il faue bien que ces juges représentent une instance universdle. 11 pourra ainsi s'adresser a eux tour en parlant par-dessus leurs tetes. Ce Jouble dispositif luí permerua de rassembler le sens de son histoire, la stenne ec celle de son peuple, pour l' articuler dans un récit cohérent. L •mage de ce qw noue son histoire a celle de son peuple doit se former dJns ce double foyer qui a la fois l' accueille. la recueille en la rassemhlant, ~t IJ garde, ~~i, surtout la garde : les juges ici présencs qui écoutent Man­JdJ. ~e dernere eux, les dépassant de tres haut et de tres loin, le tribunal 4 n1\crsd. Ec dans un instant nous reuouverons l'homme ec le philosophe --

Jc ce tribunaL Pour une fois. done. ti v .tur.l cu le d1snmrs :t '01 rt lJ cor~pondJ.ncc. le te:ue «m de .... pl.u\lomc.-. qut est .m. st r~1u1s1ro1rc : il nous cst p.uvenu. lc voto. nou., le lts(.)Os en ce momem m~:rr

Ce rexre a la fots uniquc er cxemplaire. cst ce un tfStlllnmt? Qu' il devenu. dej:\. depUts plus de vingt ans ? Qu'est ce que l'hismm: a qu'est-ce qu'elle fern de lut > Que devtendra l'exemple? Er Nelson Ma.ll

dela lut-meme? Ses geólters osem parler de l'echanger. de négocier liberté ! De faire un marché de sa hberté et de celle de Sakharov !

manteres, au moms, de recevoir un resramem - et ;1cceprions du mor, delLX accusés récepqon en sommc:. peut 1

chir vers ce qui umoign~ seulemenr d'un passé er se sait condamné a rétll~ chir ce qUJ ne reviendra pas : une sorte d'Occidenr en général, la fin d' course qui ese aussi le trajee depuis une source lumineuse, la clorure d' epoque, par exemple l'Europe chrécienne (Mandela en parle la langue. c'est aussi un chrérien angJais). Mais, autre infiexion, si le testament se tOUJOUCS devane cémoms, témoin devane témoins, c'esr aussi pour ouvrir enJOÍndre, c'est conlier a d'autres la responsabilicé d'un avenir. T émoi

contester se ter devane des · r se mon

ré-insciruer la loi

Cts deux inBexions du cesr.ament ne s'opposenr pas, elles se croisel dans l'exemplaricé de l'exemple quand i1 touche au respect de la lot. Le pecr pour une personne, nous die Kant, s'adresse d'abord a la loi done cet personne nous donne seulemenr 1' exemple. Le respect n' ese proc,rernet du qu'a la loi, qui en ese la seule cause. Ee pourcanr, e' esr la loi, ....... devons respecrer l'áurre pour lui-meme, dans son irrempla~ble sinm riCé, Il est vrai qu'en tane que perSOnfle QU Ctfe raisonnable, l'éiUU rémoigne roujours, en sa singulariré meme, du respecr de la loi. 11 al exemplaire en ce sens. Ee roujours réfléchissanr, selon la meme · ceUe de l'admiration er du respccr, ces figures du regard. Cerrains seraienf renrés de voir en Mandda le rémoin o u le marcyr du passé. Il se seraH laiss6 oprurer (ljrréralemenr emprisonner) dans I'opcique occidenrale, comn:lt .dan_s.Ia . ~achi~ari?~ de son disposirif réRéchissanr: i1 n'a pas seulement mcenonse la lo l. drswns-nous, il a inrériorisé le príncipe d'inrériori ré da.n.s· ·a rradmon resramenraire (chrénenne, rousseauisre, k:mrienne. ere.).

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. 'fl · d nne J cntrevoir. d.tns ~{ us on ¡xur dirc: le concr~ur(' · s.t re e:xton ° · ,

· · l't i . cettc extreme concen~ l.t(ütlJOtH.turt· gtopoliuque b plus smgu 1 re.<. J.n l'h des licu. ou

(ntt<.)t\ de toure l'histoire de l'hum.mlt~ que sont .tdUJOUf<. lut 'l lJ. .pro-. 1 \f Ju Su .,. ou .e sr.tc .,.,

des cnjcux nommés p~u exemp ': « J nque. J J loi qui ne mcss<.' de ce qui n':t encorc j:tm.m été vu, nt cncen u, .tns une' d' b : .-t- (m~senrée en Occident, ala limite Jc I'Occidcn(, que pour S y ero e~ ) e.s 1• · • '- ·e sont ausst

.. · cor. e e qui se décidcra en ces •< teux •• amst non unes . e · 1 ~~:.s:néconymies formidables - Jéciderait de tour, s'il Y avall cncore ce a -

Ju rout. · d ' · ent Alors les cémoins exemplaires sont souvem ce~ qut .•snngu

entre la IOl ec les lots, enrre le respect de la loi qui parle tmmé~aateme~t a la consctence er la soumassion a la loi posicive (hisrorique, nanonale, ms­muée). La conscience n'esc pas seulement mémoire .mai.~ pro~ess~. ~ rémoms exem laires ceux ui donnent a enser la lo1 u tls réflechtssent, ce sonr ceux qui, dans certaines situations, nt r~sp~ctent pas les Oͧ. Ils so~t parfois déchirés entre la conscience et les lois, ils se laissene pacf01s condamner par les cribunaux de leur pays. Er il y en a da_ns tous les p~ys, ce qUI prouve bien que le lieu d'appancion ou de formulanon ese auss1 pour la loi le lieu du premier déracinement. Dans tous les pays, done, par e.'<emple, encore une fois, en Europe, par exemple en Angleterre, par cxemple parmi les philosophes. I.:exemple choisi par Mandela, le plus exemplaire des rémoins qu' il semble faire venir a la barre, e' ese un philo­sophe anglais, pair du Royaume (encore l'admiration pour les formes les plus élevées de la démocracie parlemenraire !), le philosophe << le plus res­pecté du monde occidental '> ee qui sut, dans certaines siruacions, ne pas respecrer la loi, fai re passer la << conscience », le << devoir », la « foi en la jus­cesse de la causen avant le « respect de la loi ». C'est par respect gu'il n'a eas respecté: plus de respece. Respecr pour le respecr. Peut-on régler ~ .modele optique sur ce que promer une relle possibilité .?

Admirarion de Mandela - pour Bertrand Russell :

. V ocre Honne~, )'?se di re que la. vi e d' un A.fri~n de ce pays est commudlemem dechtree par un conflic entre sa consctence er la loi. Ce n'est d'ailleurs poim parciculier a ce pays. C'esc ce qui arrive a tous les h~mmes de conscience. Récemmem en Anglecerre, un pair du Royanme, S1r ~errrand R~~· le philosophe probablemem le plus ~tcti du monde ~ctd~mal, fue JUge et condamné pour des acciYités du genre de celles qui m amenem devane v~~ : paree que sa conscience a pris le pas sur le com­m~~demenr de la lot, ti a protesté conrre la policique d'a.rmements nu­cl~l:es ado~tée par son pays. Pour lui. son devoir envers ses semblables s.1 to1 en .la Justesse de la ouse qu' il d¿~ndait passaient avanr cc:tte a~ ':n-u qu ~~ le "!f>~ct , tÚ Id /QI. Il ne pouvaic fai~ aurrement que de S Opposer J la lot C:t d C:n supporter les consequences. J' en SUlS J. U meme

Pryrhl

pomr ..au¡ourd'hUI, ainsi que de nombreux Afncains a~a . Lt loa rdle ~u'oe l'.tpplique, la loa relle qu'dle .t éce Miccée au cours d une longue pen~ huronquc:, et en p.uuwlac:r l.a loi rdlc que l'a con<;ue et réJagec: le gouvcrl nc:mc:nt n.mon.tlrue, c:st ~ notre .tvis immorale. an¡~rc: et amupporublt,;o Notre comcac:ncc: nous ordonnc: de protester conrrc elle:, Je nou' v OPI>OS<:r,

er de tout meme en ttuvre pour la modifier. {P J6 r )

S'opposer a la loi, rravailler m:unrenanr a la rransformer une fou décision pnse, le recou~ a la vaolence ne devra pas se faire sans ~1e~urc . sans regle. Manuela en expltque minucieusemenr la strarégte, les ltmttcs, progressaon réRéchte ce surveillée. TI y cut d'abord une ph:lSe au cours ~ laquelle. route opposJCion légale étam inrerdire, l'infracrion devait n6uí. moins rescer non violente :

Nous étions dans une situation ou il nous faJJajc soit accepter un étJ permanenc d'inféraomé, soit relever le défi du gouvernem~nc. Nous ~vor4 décidé de relever le défi Nous avons commencé par enfremdre la lot toti en évitant le recours a la vJolenceo (P. 58.)

L'infracnon manifesre encore le respect absolu de 1' espm supposé lois. Mais il fin impossible d'en rester la. Car le gouvememenc mvent2 nouveaux dispositifs légaux pour réprimer ces défis non violencs. Uev:a.t certe réponse vtolencc, qut fue aussi une non-réponse, le passage a la vi6í

lence fut a son tour la seule réponse possible. Réponse a la non-répon.se

Er c'esr seu1ement quand le gouvemc:menr cut recours a la force réprimer roure opposnion que: nous avons décidé de répondre a la 1·v ''CB par la violence. (Loe. cit.)

Mais, la encore, la violence reste soumise a une loi rigo « violence srrictemenr conrrolée » . Mandda insiste, il souligne ces mors momenr ou il explique la genese de 1' Umkonto w~ Sizw~ (Fer de lance la narion) en novembre 1961. En fondanr certe organisarion de i1 enrend la soumetrre aux direcrives polítiques du CNA donr les ~r:.tn prescrivem la non-violence. Devane ses juges, Mandela décric avec les regles d'acrion, la srrarégie, les racriques er sunour les limites i aux milic:anrs chargés des saborages : ne blesser ni ruer personne, que soit lors de la préparacion ou de I'aécucion des opéracions. Les mil ' ne doivenr pas porter d'armes. S'il reconnair « avoir préparé un plan sabocage •, ce ne fue ni par • avenrurisme » ni par e amour de la viol en soi •. Au conrraire, il voulait inrerrompre ce qu'on appelle si cune~we~~ me~t le cyde de la viol~nce, l'une entrainanc l'aucre paree que d'abord dJe Y repond, la reflere, lw renvoie son unage. Mandela enrendatr ltmtter

AdmirrliiOfl tÜ N(/son Mtmd(LI

, . d--s milirams ec en se livrant · crólant l acnon .. · · o qucs d'exploston en con • 1 réAéchie 11 de la Sltuanon

ras a ce qu'il appelle une ana yse '' consrammenr (p. 56). . . 1 éation de 1' Umkonto, en aouc 19~2.

On l'arrere quarre moas apres a .cr 1 ndamné a la décennon o 1964 l. la fin du proccs de R•vonaa, • ese co ... En mat ' a , .

cramtndle a perpetutré.

l' · r en ce qu' il a aujourd'hui P~So : Le posc-scnptum ese pour . avcm - ' venir de Nelson Man-

1 . d , ·s Car J. e voulais parler, baen sur, de 1 a . . de r us 111 ect . . par aucun mtrou. dela, de ce qui ne se laisse anrictper, capcer, capturer,

Q est Nelson Mandela ? · · M · ne ua . . de l'admirer lui er son admtranon. ats on

On n~o~:SSe~~ ~~:~~:r en lui , cel~i qui, dans le passé, aura é.ré captif saH p.lS edn . .q celui qui dans un fucur ancérieur, aura tOUJOUrs été de son a mtratton ou ' . ' 1 lé e ) r lsbre (l'homme le plus libre du monde, ne le dJ~ons pas a a g ~~ dpou_ avotr eu la pacience de son admiracion ec su.' p~tonné~.enc, ce qu 1 evatt

d · J ''- efuser hier encore une hberce condmonnelle. a mtrer. usqu ¡l.f , ' , d ·e 1 dans I.:aurair-on auss1 emprisonné, voiJa pres d un quart e s1 e e,

dm. u·on ) N'e' cair-ce pas l' obj~cuifmeme - je l' enrends a u sens de la son a tra · · . d > S' il fa· t phorographie er de la machine opcique -, le drott de re~ · ~- ,..zss

• > S'esr 1'1 fott emprisonner > Ese-ce la un acc1denc . Peut-etre empnsonner . - ... · . d · fauc-il se placer en un poinc ou ces alcernat~ves ~erdenr leur se~s er evten-nem le ticre de nouvelles quesrions. Pws latsser ces quesnon~ encor~ ouvenes, comme des portes. Ec ce qui reste a venir en .ces que_snons, ~w ne sont pas des questions seulemenr théoriques ou philosophtques, e est aussi la figure de Mandela. Qui ese-ce ? Qui viene la ?

Nous l' avons regardé a travers des mocs qui sonr parfois des appareils d'observation, qui peuvent en tour cas le devenir si nous n'y prenons garde. Ce que nous avons décrir, en essayanc justemenr d' échapper a la specularion, c'était une sorce de grand mirador historique. Mais rien ne permec de renir pour assurées l'uniré, encore moins la légitimité de cene oprique de la réflex.ion, de ses lois singulieres, de la Loi, de son lieu d'ins­muciun, de présentacion o u de révélation, par exemple de ce qu' on ras­semble trop vice sous le nom d'Occidenr. Mais cette présomption d'unité ne produic-elle pas quelque chose comme un effet (je ne tiens pas a ce mor) que ranr de forces, coujours, tentenr de s' approprier ? un effet visible ec tnvtstble, comme un miroir, dur aussi, comme les murs d'une prison?

T?ut ce qui nous cache encore Nelson Mandelél.