Magazine - Le Mans

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Fondé en 1960 L E C O U R R I E R D U Les dossiers Territoires Hors-série PARLEMENT La Nuit des Chimères, une création Skertzò pour la Ville du Mans, à partir du 3 juillet jusqu'au 2 septembre 2012, dès la nuit tombée Le Mans Métropole Une métropole, culture nature voiture HORS-SÉRIE - JUIN 2012 - 9,50€

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Dossier territoire, Le Courrier du Parlement - Le Mans

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© Région des Pays de la Loire / Ouest Médias

la Région des Pays de la Loirepartenaire des 24 Heures du Mans

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Fondé en 1960

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PARLEMENTLa Nuit des Chimères,

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Depuis 1850, Les Etablissements DROUAULT sont synonymes d’excellence dans l’univers du sommeil. La pureté des garnissages de ses produits ainsi qu’une finition de qualité grâce à une fabrication française minutieuse font de DROUAULT une marque de couettes et d’oreillers reconnue. C’est aujourd’hui la seule à être présente dans tous les Grands Magasins de France (Bon Marché, Galeries Lafayette, BHV, Printemps) avec ses couettes, ses oreillers, ses surconfort de matelas et sa protection de literie.

Depuis plus de 150 ans, DROUAULT se positionne comme la marque Haute Couture de l’univers du couchage. Entre artisanat et industrie, tous les produits sont réalisés à la main, leur donnant un cachet unique reconnaissable entre tous. L’expertise des ouvrières se retrouvent sur la qualité et la finition soignée des enveloppes utilisées.

Avec le rachat de la société par le groupe familial Dodo en 2004 (550 salariés, 80millions €), la marque bénéficie d’un gage supplémentaire de sérieux auprès de tous les professionnels du secteur. A cela s’ajoutent de nombreux investissements industriels. Le dernier en date, en 2011, a permis avec l’aide de la ville du Mans et du Conseil Général de la Sarthe de finaliser au Mans une toute nouvelle unité de traitement de plumes et duvets de 2000m². Elle bénéficie des dernières innovations technologiques qui permettent d’améliorer à la fois la qualité des produits tout en intégrant la notion forte de « développement durable » pour un meilleur respect de l’environnement.

Didier HANNAUX et Marc CERF, les dirigeants du groupe, ont eu à cœur de poursuivre le développement de la société à travers une production française de qualité. Un atelier de production slovaque hérité lors du rachat de la société Textiles Lasson a ainsi été fermé en 2008. Cette stratégie s’est avérée payante au vu de la croissance de l’activité et du nombre d’emplois créés ces dernières années.

Si Drouault est une PME française aux valeurs familiales, la marque nourrit des ambitions internationales : promouvoir le savoir-faire français à l’export est maintenant un des axes principaux de développement.

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Le sens du futur par Rémy Lazimi, directeur de la publication

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 1

Juin 2012 | Le Mans Métropole

En inaugurant la gare TGV du Mans, le président de la République François Mitterrandavait dit des Manceaux qu'ils “avaient la réputation de comprendre les problèmes dufutur avant les autres”. Les flatteries de circonstances présentent une caractéristique

commune avec les critiques exagérées : elles contiennent souvent une part de vérité. Il fallaiten effet une bonne dose de prescience pour vouloir à tout prix, au XIXe siècle, épouser le développement du chemin de fer quand tant d'autres villes et régions souhaitaient se tenir àl'écart des fumées de locomotives. Toute aussi prévoyante fut la création, aux débuts du sportautomobile, d’une compétition mettant en lumière les qualités d'endurance – celles deshommes et des voitures – alors que partout étaient plébiscitées la vitesse et la virtuosité. Onretrouve semblable preuve de discernement dans les perspectives qui s'offrent aujourd'huiaux fameuses rillettes. Associées pour toujours au nom de la ville, jamais écœurantes, ellespartent aujourd'hui à la conquête de toutes les cultures grâce à leurs déclinaisons nouvelles àbase de poulet ou de poisson...

L équipe du Courrier du Parlement est donc particulièrement heureuse d'apporter aujourd'huisa contribution à une meilleure information sur une métropole trouvant en elle-même les ressources de sa métamorphose. En transformation permanente et tranquille, Le Mans ne secontente pas de jouir de sa position géographique privilégiée, à une heure de Paris sur la routede l'Atlantique. Elle sait qu'elle peut devenir, notamment grâce à un grand savoir-faire enmécanique et en moteurs, le haut lieu de la maintenance des éoliennes et de tous les outils liésà la production des énergies de demain.

Le plus étonnant, dans cette histoire en train de s'écrire, c'est la continuité. Les révolutions –celles du TGV et du tramway par exemple – n'ont pas fait du passé table rase. Les quartiersanciens, réhabilités, ont gardé leur charme – au premier rang d’entre eux la Cité Plantagenêt– et la vie culturelle n'est en rien perturbée par le souci du dynamisme économique. D'où l'impression, étrange et assez rare, que les défis de l'avenir (écologiques, sociaux et médicaux parexemple) sont déjà ici chez eux, comme s'ils étaient chevillés au corps et à l'âme de la cité �

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2 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Editorial : Le sens du futur 1

“Une métropole facile à vivre” 6Un entretien avec Jean-Claude Boulard, maire du Mans, président de Le Mans Métropole

Une intercommunalité attractive

Entre tradition et modernité, par Pauline Pouzankov 11

“Notre identité est respectée” 18Un entretien avec Alain Delafoy, maire de Ruaudin et Philippe Lisembart, 1er adjoint

Une adhésion porteuse de bénéfices collatéraux 21Un entretien avec Catherine Chevalier, maire de Champagné

“Une fiscalité modérée” 22Un entretien avec Stéphane Le Foll, vice-président délégué aux Finances, nommé ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire

1972-2012 : 40 ans de communauté urbaine 25Un entretien avec Gilles Leproust, vice-président délégué à l'Aménagement du territoire et à l'intercommunalité, maire d'Allonnes

Une ville tournée vers le développement durable 26Un entretien avec Bernard Vétillard, vice-président délégué au Développement durable,

aux Questions agricoles et à la Coopération interurbaine

7 trésors uniques au monde… Le Mans, Ville d’Art et d’Histoire 28

Une économie d’avenir

Se préparer aux enjeux futurs 35Un entretien avec Olivier Biencourt, vice-président délégué aux Affaires économiques

“Nos adhérents sont soudés par une véritable dynamique de synergie” 36Un entretien avec Aude-Marie Bouyé, nouvelle présidente de l’association Le Mans Créapolis

et Chantal Bastien, ancienne présidente de l’association Le Mans Créapolis.

“Les chefs d’entreprises ne sont pas seuls” 38Un entretien avec Bernard Warain, président de la Chambre du commerce et d’industrie du Mans et de la Sarthe

“Nous allons à la rencontre des artisans-chefs d’entreprise” 40Un entretien avec Guy Deschoolmeester, président de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la Sarthe

Le vent tourne au Mans, par Pauline Pouzankov 42

“L’impact du TGV sur l’immobilier d’entreprises est considérable” 45Un entretien avec François Pillot, président-directeur général de Artprom

Le Mans Métropole

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PARLEMENTHors-série - Juin 2012

SOMMAIRE :

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 3

Une revolution urbaine

“La première ligne de tram est l’épine dorsale de la ville” 50Un entretien avec Maryse Berger, 1ère adjointe au maire déléguée à l’Urbanisme et à la Stratégie de développement

La nature dans la ville 54Un entretien avec Isabelle Sévère, conseillère communautaire déléguée aux Espaces naturels périurbains

“Construire un tramway c’est redessiner la ville” 58Un entretien avec Jean-François Soulard, vice-président de Le Mans Métropole délégué aux Transports en commun, président de la SETRAM

Cultiver les savoirs

Un potentiel de développement extrêmement fort 64Un entretien avec Patrice Perdereau, conseiller communautaire délégué à l'Enseignement supérieur (université du Maine, recherche, formation professionnelle)

Le Mans, université et recherche au service de l’innovation 65

“Il n’y a pas d’université sans recherche” 66Un entretien avec Yves Guillotin, président de l’Université du Maine

“Développer l’innovation des entreprises” 68Un entretien avec Hervé Pichon, directeur du Centre de transfert de technologie du Mans (CTTM)

“Répondre à des problèmes de société” 70Un entretien avec Jean-Marc Greneche, directeur du Laboratoire de physique de l'état condensé (LPEC)

L’acoustique, un marqueur du territoire manceau 71Un entretien avec Didier Larnac, directeur des Beaux-Arts du Mans

Un centre de ressources pour les métiers de la musique 72Un entretien avec Franck Fumoleau, directeur de l’Institut technologique européen des métiers de la musique (ITEMM)

Un centre de compétence unique en science de l’acoustique 74Un entretien avec Yves Aurégan, directeur du Laboratoire d’acoustique de l’université du Maine (LAUM)

Un pôle de santé référence

Tribune 76Par Hugues Bourgeois et Philippe Célérier, présidents des commissions médicales d’établissement de la clinique Victor Hugo et du centre hospitalier du Mans

Préparer l’hôpital du futur 77Un entretien avec Isabelle Lesage, directrice générale du Centre hospitalier du Mans

Une recherche structurée et dynamique 81Un entretien avec Philippe Célerier, président de la commission médicale d’établissement du centre hospitalier du Mans

“L’indépendance est fondamentale” 84Un entretien avec Hugues Bourgeois, oncologue médical, Centre Jean Bernard-Clinique Victor Hugo (CJB-CVH)

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Mettre en scène le patrimoine

“Une offre culture-nature-voiture” 89Un entretien avec Jean-Louis Prigent, adjoint au maire délégué au tourisme urbain et à l'animation du patrimoine historique

Le Mans, ville candidate au patrimoine mondial de l’Unesco 91

Skertzò met en scène la Cité Plantagenêt 92Un entretien avec Hélène Richard, directrice artistique de Skertzò

“Grande Image” met en valeur les patrimoines 95

Un amour réciproque entre Le Mans et le cinéma 96

Une autre façon de découvrir le patrimoine 98Un entretien avec Josiane Couasnon, fondatrice de l’association “Entre cours et jardins”

Alain Baraton et Jean-Pierre Coffe aiment Le Mans 101

Une ville de sport et de culture

Puls’art souffle sa 20e bougie, par Pauline Pouzankov 104

Les peuples premiers au cœur de la 25e Heure du Livre 106Un entretien avec Philippe Delaroche, commissaire du salon généraliste de la 25e Heure du Livre, rédacteur en chef du magazine Lire

Le Mans fait son cirque 108

De très bonnes infrastructures pour les arts du cirque 109Un entretien avec Bernard Delaire, membre de la compagnie de cirque “La Famille Morallès”

Une ville pour toutes les musiques 110

Bebop surprend le public 111Un entretien avec Bruno Leroy, président et programmateur du festival Bebop

Teriaki, un show de la quatrième dimension, par Pauline Pouzankov 112

À la baguette de Claire Gibault, par Pauline Pouzankov 115

“Accompagner tout type d’évènements professionnels” 116Un entretien avec Julien Raimbault, directeur du Centre des expositions du Mans

Un pôle d’excellence sportive, par Kévin Sampont 118

Un Manceau en pôle position, par Pauline Pouzankov 120

- Edité par Monde Edition S.A.S. - Siège : 3, rue Mornay, 75004 Paris - Téléphone : 01 44 54 05 50 - Fax : 01 44 54 05 55 E-mail : [email protected] - www.lecourrierduparlement.fr � Directeur de la publication - Rémy Lazimi � Secrétaire de rédaction - Julien Dreyfuss � Coordinateur éditorial - Louis Le Bris � Journalistes - Jean-François Bège, Louis Le Bris, Julien Dreyfuss, Damien Mesnier, Siegrid Pierard,Pauline Pouzankov, Kevin Sampont, Olivier Sourd, Charles Xavier � Maquette - Nina Hlacer � Directrice de la communication - Danielle Decaris � Directeur de la publicité - Gérard Slama � Régie publicitaire - GS Intermedia � Remerciements - Brigitte Glon � N° 06/12 � Numéro ISSN - 0045-8899� Commission paritaire - 0214 T 91246 � Imprimé en France � Dépôt légal à parution � Photo de couverture - © Ville du Mans - Toute reproduction, mêmepartielle, des articles publiés dans ce numéro, nécessite explicitement le consentement écrit de l’éditeur.

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quel regard portez-vous sur le cheminparcouru par la Communauté urbainedepuis les années 1980 ?

Le regard le plus significatif est celui descollectivités environnantes du Mans quisouhaitent rejoindre notre métropole. Huitcommunes ont exprimé leur volonté d’inté-grer la Communauté urbaine. C’est un signeobjectif de notre attractivité.

Pourquoi ?

Parce que la Métropole s’est construitedans le respect profond de la légitimité desmaires, les a soutenus sur les questions juridiques et financières et a conduit unepolitique équilibrée d’équipement sur tousles territoires.

Quel projet Le Mans Métropole porte-t-il ?

Se consolider comme un espace “facileà vivre” restant à l’échelle humaine. Il estrare de dire d’une personne qu’elle est facileà vivre. Je l'entends à propos de notremétropole.

Qu’est-ce que cela suppose ?

Nous appliquons le conseil d’AlphonseAllais “Construire les villes à la campagnepour qu’elles s’aèrent et les campagnes à laville pour qu’elles se cultivent” en réconci-liant culture urbaine et culture nature grâceà une superficie importante. L’Arche de laNature offre 500 hectares de rivière, de forêtet de bocage accessibles en tramway depuis le centre-ville. L’espace métropolitaina été ressoudé grâce au tram. L’habitatindividuel reste majoritaire tout en faisantune place significative au logement social.

La crise économique que subit l’écono-mie européenne influence-t-elle votregestion municipale et communautaire,notamment sur le plan financier ?

Dans un monde de déficit public, Le Mans Métropole est en excédent. Lesdéficits de l’État interdisent d’attendre de luila moindre ressource supplémentaire. Il fautpar contre clarifier les rapports financiersavec lui, au moins sur deux questions.Mettre un terme au processus engagédepuis 40 ans de transformation desimpôts locaux en dotations. Geler la pro-duction de normes impactant les financeslocales et décréter un moratoire de troisans sur certaines normes existantesgénératrices de charges.

Comment Le Mans traverse-t-il la crise ?

Le tissu économique du Mans, bienque très industriel, a connu peu de ferme-tures de sites. Mais l’emploi n’a pas été

épargné pour autant : des milliers depostes intérimaires ont disparu. Aujourd’huila situation se stabilise. Ce n’est pas lemoment, au nom de la rigueur, de remettreen cause l’investissement. En lançant ladeuxième ligne de tramway ou l’Espace culturel des Jacobins, nous défendons l’em-ploi dans le secteur du BTP. Nous cherchonsà maintenir ainsi un bon niveau d'investis-sement tout en maîtrisant les dépenses defonctionnement. ���

“Une métropole facile à vivre”

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ENTRETIEN |En alliant qualité de vie et compétitivité économique, Le Mans Métropoles’impose comme un pôle incontournable de l’Ouest de la France. Président de laCommunauté urbaine depuis 1983, maire de la ville centre depuis 2001, Jean-ClaudeBoulard salue l’avènement d’une “métropole facile à vivre”.

Jean-Claude BoulardMaire du Mans, président de Le Mans Métropole

Chaque été, la Nuit des Chimères illumine la CitéPlantagenêt à l’aide d’hologrammes.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 7

��� Quelles sont les filières les plusprometteuses du tissu économiquemanceau ?

• La filière automobile qui reste importante ;

• l’agroalimentaire qui a l’avantage d’êtremoins délocalisable ;

• l’assurance avec MMA ;

• les activités relatives au BTP durable ;

• la filière éolienne, plus particulièrement enmatière de maintenance spécialisée, sanscompter un seul parc éolien sur son sol ;

• l’offshore profond, l’une des plus belleséquipes de spécialistes est mancelle ;

• le pôle d’excellence sportive avec uncircuit automobile, un circuit moto, unvélodrome, une salle de basket, un hip-podrome, un golf, un stade de foot.C’est le seul lieu en Europe qui concen-tre autant d’équipements sportifs dehaut niveau.

Avec l’Université, les centres derecherche ou les pôles de compétitivité,nous faisons comme les autres le pari del’intelligence.

Le Mans se forge-t-il une nouvelle image ?

Pour dépasser une mono notoriétéfondée sur les 24 Heures, nous avonsdéveloppé deux images nouvelles : la cul-ture (avec la Cité Plantagenêt et la candi-

dature à l’UNESCO) et la nature – avecl’Arche de la Nature, le boulevard Nature etla nature dans la ville). Avec la voiture, celanous donne un trépied : culture-nature-voiture. Fidèles à une image traditionnelle,nos visiteurs souhaitent toujours repartiravec un pot de rillettes, qu’il s’agisse dePierre Arditi et Romane Bohringer, de Jean-Pierre Coffe ou d’Alain Baraton. CatherinePancol dans Les yeux jaunes des croco-diles, n’hésite pas à proclamer : “Moi j’aimeautant les rillettes du Mans que le caviard’Iran ! ” Et puis les Romains nous ont mon-tré le chemin du développement durable ennous léguant un grand équipement durable: une magnifique muraille aussi importanteque celles de Rome et de Constantinople

Le Mans dispose de beaucoup d’atouts,tant en termes d’attractivité écono-mique que de cadre de vie. Quels serontses principaux défis à moyen/longterme ?

Le Mans dispose d’une étoile autorou-tière à sept branches, d’une des meilleuresdessertes TGV de France, d’un lien fort avecRoissy, de centres de recherche reconnuset d’une université performante. Avec sesatouts, Le Mans doit renforcer sa place dansun contexte où la mode est aux mégalo-poles, à la visibilité, au grossissement. Ce syndrome du dinosaure n'est pas sansdanger, le gigantisme ne s’est pas toujours

très bien terminé. Grâce à une aggloméra-tion restée à l'échelle humaine, nous pas-sons trois années de moins de notre tempsde vie dans les transports qu’en régionparisienne. Trois années de vie, ce n'est pasrien. Face aux mégalopoles, nous pouvons,avec nos 220 000 habitants, paraître“petits”, tout en assumant l’ensemble desfonctions d’une grande ville. Mais nousassumons notre taille, convaincus qu’unjour, à Shanghai ou ailleurs, on ne reconnaî-tra que small is beautiful �

Propos recueillis par Jean-François Bège et Louis Le Bris

Le tramway manceau est le moins cher de France (302 millions d’euros). Une seconde ligne est en construction.

Géré par Le Mans Métropole, l'Arche de la Natureoffre aux visiteurs un vaste espace naturel.

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Pourriez-vous nous présenter la sociétéSARTEL ?

En 2004, Le Mans Métropole et le Conseilgénéral ont souhaité la création d’unestructure capable de maitriser l’aménagementnumérique de leurs territoires, qui dépendaità l’époque du seul bon vouloir des opérateurs

privés. Le principe d’une délégation de service public a étéadopté par les élus et cette ambition a donné naissance à lasociété SARTEL – filiale d’Axione Infrastructures (elle-mêmefiliale du FIDEPPP Groupe Caisse d’Epargne) – chargée de gérerlocalement ce projet.

Quels sont les bénéfices d’une telle démarche ?

Mettons en avant un premier atout majeur : sur le territoire deLMM, en ce qui concerne le marché télécom professionnel, leréseau public est à disposition de tous les fournisseurs d’accès àInternet (FAI) pour raccorder facilement leurs clients. Ceci est fortutile notamment quand les FAI ne disposent pas d’infrastructuresen propre, ce qui est le cas sur la grande majorité des zonesd’activités, là où précisément le réseau public Très haut débit(fibre optique) a été déployé. C’est ainsi que sur les réseaux d’initiative publique (RIP) se développent souvent des FAI locauxtrès qualifiés pour répondre aux besoins du grand marché desTPE/PME. Les conditions d’accès au réseau public sont lesmêmes, que l’on soit un “grand” ou un “petit” FAI, service publicoblige. Par ailleurs, le recours à un réseau public s’accompagned’un catalogue tarifaire approuvé par la collectivité et permetainsi un positionnement compétitif.

Quel est l’état de la couverture Internet haut débit dansla communauté urbaine ?

Deuxième atout : en ce qui concerne le marché grand public, ledégroupage total a été étendu à tout Le Mans Métropole par ledéploiement du réseau public de SARTEL. SFR et BouyguesTélécom délivrent leurs offres sur les communes de la communautéurbaine en utilisant le réseau public, SARTEL ne commercialisantpas en direct au client final.

Le rôle de la SARTEL se limite-t-il à celui de constructeurdu réseau ?

Non, SARTEL a désormais un rôle essentiel d’animation de ceréseau public. A nous de promouvoir son usage auprès des FAInationaux et locaux. Nous informons aussi les acteurs économiquesde la présence de cet atout différenciant, qu’il s’agisse deschambres consulaires, comités d’expansion et autres collectivitéslocales ou encore des entreprises. Internet est un atout décisifpour le développement du territoire.

Contact SARTEL2, allée des GémeauxCentre Novaxis 271100 Le MansTél. 0 810 72 00 72Fax : 02 43 77 15 56E-mail : [email protected]

Un entretien avec Stanislas Lobez, Directeur de SARTEL

“Le service public Haut Débit : un atoutdécisif pour le développement du territoire”

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Publi-rédactionnel

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UNE INTERCOMMUNALITÉATTRACTIVE

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Entre tradition et modernité

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Un patrimoine riche de plusde 10 000 ans d’histoire

Le Mans Métropole réunit aujourd’huineuf communes mutualisant leursmoyens financiers, matériels et d’ingé-

nierie pour assurer l’efficacité des servicesdans l’ensemble de la communauté urbaine.Neuf communes seulement, mais porteusesde projets très ambitieux. À commencer parla candidature déposée au patrimoine mon-dial de l’Unesco qui repose d’une part sur l’“unique” – par l'addition de témoignages dequatre époques (Néolithique, Gauloise etRomaine, Moyen-Âge, Renaissance) – etd’autre part sur “l’universel” – par les valeursqu'elle incarne (le syncrétisme religieux, l'his-toire des libertés, l'unité européenne, etc.).

Le Mans est reconnu comme le ber-ceau de la dynastie des Plantagenêts, maispas uniquement. Le célèbre menhir ainsique les importants gisements de pierrestaillées retrouvés sur son territoire témoi-gnent d’une vie sédentaire dans la régionpendant l’ère néolithique. De l’époqueromaine subsistent les thermes (visibles ausein de la crypte archéologique située sousl’école supérieure des Beaux-Arts du Mans)et l’enceinte militaire construite dans lesannées 280. Avec celles des deux capitalesimpériales, Rome et Constantinople, il s’agitde la mieux conservée de tout l’ancienEmpire romain.

Du Moyen-Âge, la cité mancelleconserve en son cœur la cathédrale deSaint-Julien, construite à la gloire desPlantagenêts au XIIe siècle et gardienne denombreux trésors. Aux reliques, vitraux,tapisseries et objets d’orfèvrerie médiévauxvient s’ajouter l’orchestre céleste de qua-rante-sept anges musiciens peint sur lesvoûtes de la chapelle de la Vierge, sommetde la peinture gothique occidentale. Sansoublier l’alliance des styles romans et

gothiques, réunissant au sein de la cathé-drale l’ensemble de l’héritage architecturaldu Moyen-Âge.

Faubourgs d’époque et hôtels particu-liers content quant à eux les anecdotes dela Renaissance dans une ville qui vit naitre laPléiade. Le 5 mars 1543, Le Mans fut eneffet le lieu de rencontre de Pierre deRonsard, Jacques Peletier et sans douteJoachim du Bellay aux funérailles deGuillaume du Bellay, maréchal de France etvice-roi d’Italie. Sont venus se joindre à eux,Nicolas Denysot ainsi que Jacques Tahureau,deux poètes manceaux.

Une vie culturelle bouillonnante

Un patrimoine mis à l’honneur auCarré Plantagenêt, musée d’archéologieet d’histoire du Mans, inauguré le 18 juin2009. Son parcours muséographique,ponctué d’objets phares et de scéno-graphies animées, retrace à travers demultiples collections le récit unique decette ville, des premières occupationshumaines à l’époque préhistorique jusqu’àla charte octroyée par Louis XI à la “bonneville” du Mans en 1481. ���

Place forte aux temps romains, capitale des comtes du Maine, Le Mans est aujourd’huiun point stratégique au carrefour de l’Ouest européen. Ville d’art et cité historique, laville centre s’est associée aux communes voisines pour créer Le Mans Métropole.

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Vue aérienne du Mans.

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

��� Tous les ans par une “Nuit des chi-mères”, la Cité Plantagenêt fait l’objet demises en scènes visuelles et sonores origi-nales qui prennent vie, telles des gargouilles,dès le déclin du jour. Ce parcours gratuit ausein de la ville médiévale est conçu pourlaisser au public une entière liberté demouvement et d’appropriation historiquevia les animations qui lui sont proposées. LaNuit des chimères est l’évènement phare dela vie culturelle mancelle, mais l’arbre cachela forêt : la 25e Heure du Livre, le Forum LeMonde-Le Mans, les Carrefours de la penséeou encore le colloque Femmes d’Histoire

invitent par exemple les Manceaux àdébattre tout au long de la saison. Et pourles amateurs de musique, les festivals fleu-rissent : Le Mans Cité chanson, EuropaJazz, mais aussi le Festival de l’Epau, LesAutomnales ou encore Bebop, la villelaisse s’exprimer tous les styles musicauxau travers de diverses manifestations, netenant compte d’un seul critère : la qualité.Qualité que le public retrouve y comprislors des évènements moins conventionnels,comme le très innovant festival Teriaki ouencore la manifestation d’art contempo-rain Puls’art.

Un territoirede performances

Héritier chanceux d’un patrimoine d’exception, Le Mans Métropole n’oubliepas pour autant de se tourner vers l’avenir.Les synergies entre les différents acteurs duterritoire permettent d’obtenir des résultatstoujours plus efficaces. En témoigne ledynamisme croissant de nombreux pôlesd’excellence, à commencer par l’enseigne-ment supérieur et la recherche. Porté versl’innovation par une figure phare en lamatière, l’Université du Maine, la commu-

nauté urbaine accueille chaque année plusde 12 600 étudiants de 86 nationalités ! ���

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Le festival "Entre cours et jardins" rassemble le temps d'un week-end tous les amoureux du monde végétal et du patrimoine historique.

Bien qu’immortalisé par Robert Doisneau (à gauche), le“vieux Mans” a fait l’objet d’une rénovation salutaire.

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Un succès jamais démenti depuis plus de cinquante ans !

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

��� Les 375 enseignants chercheurs et 17laboratoires universitaires proposent desformations pointues dans l’acoustique, lesmatériaux, l’informatique, la géographiesociale, l’assurance, les finances, etc.

Travaillant en synergie avec l’Universitédu Maine, le secteur médical et scientifiquen’est pas en reste. Pendant que le Centrehospitalier du Mans (1er centre hospitalierfrançais hors CHU pour la recherche clinique)renforce son dispositif de recherche ainsi

que ses partenariats avec des institutions /structures locales, le CTTM développe descompétences nouvelles en microbiologie enlien avec la marque “Les Carrés Blancs” qui avu le jour en 2010 et dont les cibles privilé-giées sont les entreprises innovantes, lesstart’up capitalisées, ainsi que toute autreentreprise du secteur biomédical souhaitantétendre ses capacités de développementou de production en salles propres. Au-delàde ce projet, c’est toute la filière santé quis’organise et se structure pour voir émergerdes axes forts de collaboration.

Autre secteur de pointe dans lequel LeMans entend exceller : l’éolien. La créationde la société Net-Wind et l’émergence d’unpôle de formation aux métiers de l’éolienmis en place par le Greta au Mans (plus de40 jeunes formés ayant trouvé un emploidans ce secteur) a lancé un véritable pôled’excellence. Son rayonnement à l’échelleinternationale est renforcé par son parte-nariat avec l’Allemagne (séminaire organisé

au Mans, stand dédié à la foire d’Husum)ainsi que par la naissance d’une filièrerégionale offshore.

Côté sport, la communauté urbaineprofite d’un dynamisme autour de quatredisciplines majeures : le basket, le footballet les sports mécaniques (automobile etmoto). Avec des ambassadeurs de renomcomme le champion du monde de ChampCar Sébastien Bourdais (manceau de naissance) ainsi que le footballeur DidierDrogba (qui a commencé sa carrière auMans avant de rejoindre Guingamp,Marseille puis Chelsea), la vivacité et l’excellence mancelle en la matière nesont désormais plus à démontrer. Uneexcellence célébrée avec l’inauguration le 29 janvier 2011 du MMArena, complexemultidimensionnel qui vient compléterl’offre d’équipement sportif de la commu-nauté urbaine qui comprenait déjà le circuit des 24 Heures, le circuit Bugatti, la piste de karting Alain-Prost, la salleAntarès dédiée au basket, la Pincenar-dière ainsi qu’un hippodrome, un vélodrome,un centre équestre et une piste de golf.Rien que ça.

Une ville facile à vivre

Forte du succès de sa première ligne detramway et d’une augmentation de la fréquentation des transports en communde plus de 40 % en trois ans, Le MansMétropole renforce son action en faveur del’amélioration du réseau avec, à l’horizon2014, l’ouverture d’une deuxième ligne detramway reliant le centre-ville à Coulaines.Cette initiative sera doublée d’une ligne debus à haut niveau de service (BHNS) de lagare Nord à Allonnes.

L’aménagement urbain est l’une despriorités de la Communauté urbaine. Letram fut en effet l’occasion de modifier enprofondeur Le Mans, et notamment saplace de la République. La création del’Espace culturel des Jacobins sera uneautre occasion d’améliorer le cadre de viemanceau. Son ouverture d’ici 2013 devraitredynamiser la vie culturelle et la rapprocherdu cœur de ville. Il disposera notammentd’un théâtre de 832 places, d’un cinémacomprenant 11 salles réparties sur deuxniveaux (soit 2 120 places), d’un café littéraire sur 210 m2 ainsi que de 330 m2

d’espaces dédiés aux conférences et auxréunions et de 320 m2 consacrés aux expo-sitions d’art contemporain.

Enfin, Le Mans Métropole travailleactuellement à la réalisation du BoulevardNature, dédié à la famille et à l’ensembledes véhicules non motorisés et reliant lescommunes périphériques à la ville centre.Avec déjà 18 km de voie mis en service en2011, ce nouvel axe de 72 km, unique enFrance, sera consacré aux circulationsdouces entre ville et campagne et entreles différents équipements, parcs etmonuments de la Communauté urbaine.

Prochainemans…

Autre évènement majeur contribuantau dynamisme du territoire : l’arrivée du trèshaut débit sur l’ensemble des communesconstituant la métropole mancelle. En plusde permettre le désenclavement de cer-taines zones de la communauté urbaine,l’implantation du réseau devrait contribuerau développement des services ainsi qu’aurayonnement économique du territoire.

Par ailleurs, Le Mans Métropole s’estrécemment engagée à réduire de 7 % sesdéchets sur cinq ans, en vertu de l’accordpassé avec l’ADEME. Recyclage, com-poste, réutilisation de matériaux usagés,autant d’alternatives qui seront prochai-nement développées en vue de mettre enplace une politique plus respectueuse del’environnement � Pauline Pouzankov

Les compétences de Le Mans Métropole

• Urbanisme, réserves foncières, planifica-tion urbaine

• Création et aménagement des Zac : zonesd’habitation, zones d’activités, secteurs dela rénovation et de restructuration

• Développement économique et promo-tion du territoire

• Logement

• Transports urbains collectifs

• Eau, assainissement,

• Traitement des déchets, collecte sélective

• Voirie

• Stationnement

• Eclairage public

• Stationnement des gens du voyage

• Extension des cimetières

Les “Carrés Blancs” sont mises à la disposition de cher-cheurs ou de porteurs de projets du secteur médical.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 15

Juin 2012 | Le Mans Métropole

� 15 500 voyageurs/jour(SNCF) dont 6 900 pourle TER (Région Pays dela Loire)

� 5,6 millions de voya-geurs/an dont 1,2 millionsur l’axe Le Mans-ParisMontparnasse (SNCF)

� 52 TGV et de 110 à 115TER/jour (SNCF et RégionPays de la Loire)

Avec plus de 200 000 habitants, Le Mans Métropole représente 33 % de la population sarthoise.

Vit-on plus heureux au Mans ? Toujours est-il que Le Mans apparaît comme le prototyped’une ville facile et agréable à vivre : à la fois calme et riche d’évènements sportifs,culturels, de plusieurs centaines d’associations ; avec les avantages d’une métropolepour la santé, l’enseignement, les transports, les équipements collectifs ; avec uneproportion d’espaces verts et un coût de l’immobilier que lui envient bien des métropoles,et plus encore les citadins de la région parisienne toute proche.

1 technopole à 3 sites (statistiques 2009)

• Novaxis-Gare TGV : 80 sociétés, 2 455 emplois, 120 000 m2

• Université : 185 sociétés, 5 186 emplois, 28 ha

• Technoparc : 21 sociétés, 523 emplois, 23 ha

Le Mans Métropole représente

8 000 ha d'espacesnaturels publics ou privéspour une superficie totale de 15 756 ha.

LE MANS

“Une ville que j'ai aimée par-dessus tout sur terre, où je suis né et où j'ai grandi, oùmon père est enterré et une ville où le corps de Saint-Julien repose lui aussi”.

Henri Plantagenêt

Didier Drogba, footballeur

Pierre Arditi, acteur

Yann Arthus-Bertrand, photographe

Sébastien Bourdais, pilote automobile

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Ils sont ambassadeurs dela Ville du Mans :

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AUTO CHASSIS INTERNATIONAL LE MANSUN PÔLE DE CONCEPTION ET DE FABRICATION DE COMPOSANTS CHÂSSIS

Implantée en 1920, l’usine ACI du Mans est la plus ancienne du Groupe Renault. Le savoir-faire des équipes industrielles conjugué à cellesde l’ingénierie du Centre Technique Châssis font du Mans le pôle central de conception et fabrication châssis pour le Groupe Renault etson partenaire de l’Alliance, Nissan. L’établissement du Mans est le premier employeur industriel du bassin d’emploi.

LE CHÂSSIS : DES COMPOSANTS MÉCANIQUES AU CŒUR DU PRODUIT AUTOMOBILE

Les organes châssis produits sur le site du Mans équipent les véhicules de la marque Renault, mais aussi des véhicules des marques Daciaet Nissan fabriqués en Europe. Les 2350 collaborateurs de l’Etablissement s’emploient chaque jour à répondre aux exigences de qualité,délai, coût, sécurité, et à les faire progresser.

LE MANS, À L’HEURE DU VÉHICULE ÉLECTRIQUELe site du Mans fabriquera l’ensemble des composants châssisde la future Zoé.

LES CLIENTS DU SITE : DE L’EUROPE VERS L’INTERNATIONAL

Les composants fabriqués au Mans sont expédiés vers les usines de l’Alliance Renault-Nissan en Europe, mais aussi vers des régions plus lointaines pour certains composants : Turquie, Maroc, Brésil.

LES CHIFRES CLÉS 2011

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 17

LE DÉVELOPPEMENT DES COMPÉTENCES : UN ENJEU MAJEUR

Les salariés de l’établissement du Mans ont bénéficié de 62 000 heures de formation en 2011, soit 26,4 heures en moyenne par personnesur une année. Pour le développement des compétences individuelles et collectives, la formation a pour objectif d’améliorer l’employabilité des salariés, d’optimiser la securité des personnes au travail et de soutenir les performances de l’établissement.

LA POLITIQUE JEUNE : UNE DYNAMIQUE D’INTÉGRATION

Depuis quelques années, l’Etablissement du Mans mène une politique dynamique en matière d’alternance confortée par de bonstaux de réussite aux examens (90 % en 2011). Fin 2011, l’établissement a accueilli 119 alternants en contrats d’apprentissage ou de professionnalisation. L’établissement accueille des jeunes, entre 16 et 25 ans, au sein des différents secteurs de l’établissement :Ingénierie, Maintenance, Outillage, Usinage, Logistique, Gestion ou Ressources Humaines.

L’ENGAGEMENT ENVIRONNEMENTAL DU SITE : UNE RÉALITÉ AU QUOTIDIEN

L’établissement du Mans s’inscrit pleinement dans la politique de développement durable du Groupe Renault et poursuit unedémarche d’amélioration continue afin de réduire les impacts environnementaux de son activité. En 10 ans, les résultats obtenus,certifiés par les commissaires aux comptes, sont significatifs :

Réduire l’empreinte carbone : réduction de 47 % des émissions de CO2

Préserver les ressources en eau :réduction de 62 % du prélèvement en eau sur les ressources naturelles

Améliorer la qualité d’air :réduction de 30 % des émissions atmosphériques autres que CO2

Economiser l’énergie :réduction de 35 % de la consommation énergétique

Réduire et recycler les déchets :86 % de nos déchets sont valorisés

Maintenir le management de l’environnement à son meilleur niveau :Site certifié ISO 14001 depuis 2000

DES ACTIONS POUR PRÉSERVER NOS RESSOURCES

La fonderie réutilise chaque année 100 % des copeaux métalliques des lignes d’usinage et des chutes de tôle provenant des pressesd’emboutissage, ce qui a représenté plus de 38 500 tonnes en 2011. Cette matière première secondaire est exploitée, après fusion,pour le moulage de rotors de freinage (disques, tambours).Le séquencement des appels de puissance des fours permet de réduire la consommation électriqueLe management quotidien du tri des déchets permet d’en recycler la quasi-totalité.L’investissement dans des chaudières à gaz en remplacement des chaudières fioul a permis de supprimer les émissions atmosphériquesde dioxyde de souffre.

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

18 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Quand Ruaudin rejoindra-t-elle Le MansMétropole ?

Alain Delafoy : Le premier janvier 2013.Initialement, notre intention n’était pasd’intégrer une intercommunalité mais laréforme territoriale nous y a obligés. Deuxdirections étaient alors possibles : laCommunauté de communes du Sud-Est duPays Manceau (16 000 habitants) ou LeMans Métropole. Nous avons commandéune étude poussée pour déterminer lemeilleur choix, puis avons négocié directe-ment avec les EPCI concernés. Finalement,le Conseil municipal a tranché en faveur dela Communauté urbaine du Mans.

Philippe Lisembart : En toute honnê-teté, si nous avions pu, nous serions restéshors de toute intercommunalité. Mais c’eûtété une erreur. Aujourd’hui, nous avons installé un dialogue constructif avec Le MansMétropole et notre identité est respectée.Nous avons fait le choix de l’avenir.

Outre Le Mans Métropole, Ruaudinpouvait également rejoindre la Com-munauté de communes du Sud-Est duPays Manceau. Quels éléments ont étédécisifs dans votre choix ?

Alain Delafoy : Notre adhésion à l’unou l’autre EPCI ne devait pas se ressentir sur la feuille d’impôts des Ruaudinois. Nous l’avions exigé dès l’entame des négo-ciations et la convention le garantira.Deuxième aspect central : les compétencesdes intercommunalités. Or, qu’il s’agisse del’urbanisme, de zones d’aménagementconcertées, de voiries, de l’assainissementou des ordures ménagères, les servicesproposés par Le Mans Métropole étaientplus étendus, moins coûteux pour notremunicipalité. Enfin, la perspective de voir les bus de la SETRAM desservir Ruaudin, à

partir de janvier 2013, n’était pas neutre.L’accès au Mans sera beaucoup plus facilequ’aujourd’hui.

Inversement, qu’apporte votre communeà la Communauté urbaine ?

Philippe Lisembart : D’abord notredynamisme économique. La zone d’activi-tés commerciales (ZAC) des Hunaudièresest en plein développement. Elle constitueune rentrée fiscale importante et emploieraà terme, plus de 1 000 personnes. De plus,Ruaudin représente plus de 3 000 habitantssupplémentaires pour Le Mans Métropole.

Comment se sont déroulées les négo-ciations avec Le Mans Métropole ?

Alain Delafoy : Notre Conseil municipalétait divisé entre les partisans de laCommunauté de communes du Sud-Est du Pays Manceau et ceux de Le MansMétropole. Il fut compliqué de convaincreles plus réticents en raison de l’aspect technique du dossier. Afin d’emporterl’adhésion, Jean-Claude Boulard a proposé

aux Conseillers municipaux de poser parécrit toutes leurs questions et inquiétudes,avant de venir en personne y répondre. Desengagements forts ont été pris par le maire,notamment la garantie pour Ruaudin d’êtrereprésentée par deux délégués titulaires et un suppléant à la Communauté urbaine.Surtout, rien ne se fera sur notre communesans notre accord.

Philippe Lisembart : Nous sommestrès heureux d’unir notre destin à celui de LeMans Métropole. Une écoute et un dialoguede qualité se sont installés avec Jean-Claude Boulard et ses services, qui ont été,je crois, agréablement surpris par la qualitéde notre travail en amont, notamment autravers de l’étude menée par le CabinetKPMG. Le sérieux affiché par Ruaudin toutau long de ce processus a été décisif dansla bonne conduite des négociations.

Quelles possibilités de développementattendez-vous de ce rapprochement ?

Philippe Lisembart : Ruaudin s’inscritdans le développement d’un espace pluslarge que celui de sa commune, à savoircelui du Pays du Mans. Elle est la ported’entrée sud de l’aire urbaine mancelle etconstitue à ce titre un pôle économiquemajeur, au même titre que l’accès nord et lecœur de ville. Intégrer Le Mans Métropolerelève d’une logique de territoire et renfor-cer la Communauté urbaine est un projetambitieux mais nécessaire si nous voulons àterme constituer un pôle comparable à Lille,Lyon ou Rennes �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Notre identité est respectée”

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ENTRETIEN | Le Conseil Municipal de Ruaudin (3 300 habitants) a validé son orientation vers Le Mans Métropole. Un choix d'avenir crucial pour une commune quientend garder son identité et contribuer au développement de l’aire urbaine mancelle.

Philippe Lisembart, 1er adjoint et

Alain Delafoy, Maire de Ruaudin

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 19

Une stratégie de développement durable

Que de discours pessimistes sur l'avenir de l'agriculture. Et pourtant :la demande alimentaire mondiale ne cesse de croitre alors que ladisponibilité des surfaces cultivables diminue. La pénurie prochainedes énergies fossiles nécessite de cultiver des terres à des fins autresqu'alimentaires. Cultiver la terre va durablement rester d'actualitéet CLAAS n’hésite pas à fonder toute sa stratégie sur ce marché quia vocation à assurer tout particulièrement la sécurité alimentaire.Et pour répondre à ces défis, elle parie sur la hausse de la productivitéet sur ses produits dont la puissance et les capacités permettent derécolter de manière efficiente. Grâce à l’investissement dans larecherche et le développement de nouveaux produits – notammentpour se positionner sur les nouveaux marchés et répondre aux normesde dépollution des moteurs – l’entreprise a pris une nouvelledimension. Depuis son rachat par le Groupe CLAAS il y a moins de10 ans, elle est devenue exportatrice à 75 %.

Changement de culture et culture du changement

C’est une véritable révolution culturelle qu’a vécu CLAAS Tractor.Intégrée dans un Groupe allemand où prime avant tout la satisfactiondes clients de produit “haut de gamme”, elle s'est lancée dans unvaste programme de modernisation. Le développement de l'activitédu Mans a été soutenu par des investissements majeurs dans l'outilde travail :

� une nouvelle chaine d'assemblage des cabines ouverte en 2008(5 millions d’euros) ;

� un nouvel atelier de peinture – plus performant et beaucoup plusrespectueux de l'environnement – inauguré en 2010 (10 millionsd’euros) ;

� un nouveau centre de validation et d'essais qui ouvrira ses portes en2012 à Trangé, une commune voisine du Mans (10 millions d’euros).

La construction, économe en énergie, a été pensée pour répondreaux enjeux de qualité et fiabilité des produits CLAAS mais aussi pours'intégrer à l'environnement paysager. Etre un fabricant de produitshaut de gamme est un état d'esprit : le souci de la qualité doit êtrepermanent, à tous les égards et dans tous les domaines, ce à quoiCLAAS Tractor s'attache.

Un acteur local incontournable

CLAAS Tractor a les yeux rivés sur un marché mondial mais estconsciente de ce qu'elle génère au niveau local. Source d'emploisdirects et induits chez ses fournisseurs locaux, elle est ouverte sur sonenvironnement. L’usine reçoit chaque année près de 5 000 visiteurs,français et étrangers, bénéficiant d'une accessibilité reconnue(TGV, autoroute...) et d'une infrastructure hôtelière satisfaisante. LeMans doit une large partie de son attraction et de sa renommée ausport automobile. C’est pourquoi CLAAS Tractor est présentechaque année sur le circuit des “24 Heures”, dans un stand souscritauprès de l’Automobile club de l'ouest (ACO), organisateur de lacourse. Salariés et clients s'y retrouvent en toute convivialité pourpartager leur passion de la mécanique.

D'autres challenges attendent encore CLAAS Tractor pour parfairesa stratégie de produit “haut de gamme” et de satisfaction desclients. Mais pour l’aider dans son développement à l’international,elle sait qu’elle peut compter sur le soutien des collectivités locales.

Carte d'identité

Le Groupe CLAAS est l'un des acteurs majeurs du secteur desmachines agricoles. 1er producteur de moissonneuses-batteuseset d’ensileuses du continent, le groupe a élargi son périmètred'activité au tracteur agricole depuis 2003 avec le rachatde Renault Agriculture, devenue depuis CLAAS Tractor SAS.CLAAS Tractor SAS emploie 900 salariés dont 250 au siègesocial et au centre de recherche et développement deVélizy-Villacoublay (Yvelines) et 650 sur le site du Mans quirecouvre les lignes de montage et de finition des tracteurset le centre de logistique des pièces de rechange.

Président-directeur général : Lothar KriszunDirecteur général adjoint industriel : Pierre Grondin

Contact CLAAS Tractor SAS - Usine du Mans31 avenue Pierre Piffault - 72 027 Le Mans CedexTél. 02 43 86 53 53 - Fax : +33 2 43 86 50 60E-mail : [email protected]

CLAAS Tractor, acteur de la modernisationde l’agriculturePu

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Pourriez-vous commencer par nousprésenter la société Henderson ?

Leader dans la gestion de fonds d’investis-sements, la société Henderson est présenteen Europe, en Asie et aux Etats-Unis. Notreéquipe de gestion est composée d’environ200 collaborateurs et administrait près de

15,5 milliards d’euros d’actifs au 31 décembre 2011. Implantée dansde nombreuses métropoles (Pékin, Chicago, Francfort, Hartford,à Hong Kong, Londres, etc.), la société gère en parallèle d’autrescapitaux à travers une joint-venture située à Hambourg. Nosnombreux services d’études et marketing nous permettent detoujours mieux répondre aux besoins spécifiques de notre activité.

Quels services proposez-vous et à qui s’adressent-ils ?

Fondée en 1934, Henderson Global Investors est une entrepriseindépendante spécialisée dans la gestion d’actifs. Elle offre à sesclients institutionnels l’accès à une large gamme d’investissementssur différents types de ressources, comprenant les actions, les titresà revenu fixe, les biens et les capitaux privés. Les 80,5 milliards d’eurosd’actifs gérés au 31 décembre 2011 et les 900 employés d’Hendersonà travers le monde font de cette société l’une des plus importantesde son domaine !

Pourquoi avoir choisi de vous implanter au Mans ? Quelsatouts ce territoire présente-t-il pour une entreprisecomme la vôtre ?

Henderson a choisi d’investir sur Le Mans car elle est convaincuedu fort potentiel de cette ville. Toute l’Europe étant affectée parla situation économique actuelle, l’acquisition de Centre Sud s’estintégrée dans une logique de croissance et de développement.L’investissement supplémentaire de plus d’un demi million d’eurosvisant à mettre à jour la signalétique et la charte graphique estl’exemple même de cette volonté. Considérant la relation avecses locataires comme une priorité, Henderson s’efforce toujoursd’avancer avec eux vers un but commun, notamment en augmentantles visites pour accroître leurs ventes. Pour 2012, l’accent va être missur le marketing, en attendant de pouvoir annoncer la signature avecde nouvelles enseignes qui viendront renforcer l’offre commerciale.

Contacts:Henderson Global Investors Ltd201 Bishopgate - EC2M 3AE LondresTél.: 44(0)20 7818 5091 - Fax: 44(0)20 7818 7314www.henderson.com

Herald propriétaire de “Centre Sud” au Mans Un entretien avec Paul Nicholls, Head of Asset Management, Herald (Europe)

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 21

Juin 2012 | Le Mans Métropole

La loi du 16 décembre 2010 oblige lescommunes isolées à rejoindre uneintercommunalité avant le 1er juin 2013.Pourquoi avoir choisi Le Mans Métropole ?

Bien que Champagné ait eu le choixentre trois intercommunalités, rejoindre LeMans Métropole s’est imposé comme uneévidence : la plupart des Champagnéens s’yrendent quotidiennement, que ce soit pourtravailler ou étudier. Notre appartenanceau Pays du Mans n’a fait que confortercette décision, d’autant plus que Le Manspossède des compétences que les Pays desBrières et du Gesnois et du Sud-est du PaysManceau n’ont pas, notamment en ce quiconcerne la voirie, l’urbanisme, l’éclairagepublic et l’assainissement.

Quels bénéfices attendez-vous de cetteadhésion ?

Le principal bénéfice attendu est l’ac-cès aux transports en commun et au réseauSETRAM. Dès l’adhésion à la Communautéurbaine, un bus partira de Champagné pourLe Mans toutes les 40 minutes. Car bien queChampagné ne se trouve qu’à une douzainede kilomètres de la cathédrale Saint-Julien,elle est très mal reliée à la ville-centre.Disposant uniquement d’un train et d’unbus matin et soir, les lycéens ne peuventmoduler leur emploi du temps de la semaine.Et le week-end, aucune rame n’est prévue !Les habitants de Champagné se réjouissent

d’avance de rejoindre le réseau de trans-ports en commun, notamment les retraitésqui vont réinvestir la vie culturelle et les loi-sirs manceaux. Quant aux jeunes – quireprésentent une grande partie de notrepopulation – ils pourront enfin profiter desdistractions offertes par la ville-centre.

Quels avantages votre adhésion repré-sente-t-elle pour Le Mans Métropole ?

Concentrant une cinquantaine d’en-treprises sur son territoire (dont desgrands noms comme Bordeau Chesnel,Souriau et Socamaine), la commune deChampagné représente près de 2 500emplois. De plus, les acteurs économiques

s’acquitteront d’un versement transportqui servira à l’amélioration de la voirie etdes transports en commun sur l’ensemblede l’agglomération.

Quelles sont les priorités de votrecommune à l’horizon de son intégrationà Le Mans Métropole ?

L’adhésion à Le Mans Métropole (com-me à toute agglomération) apporte uncertain nombre de taxes supplémentaires,dédiées notamment à l’intercommunalitéou encore à la collecte des orduresménagères. Les impôts à Champagnéayant toujours été très bas, la communes’est longtemps suffit à elle-même. Dansune démarche de compromis, nous avonsdécidé, conjointement avec la Com-munauté urbaine, un lissage des tauxd’imposition sur 12 ans afin de proposeraux habitants une transition en douceur,progressive. Ces différents accords fontl’objet d’une convention qui est en passed’être signée avec Le Mans Métropole.

Des projets, des pistes de réflexion ont-ilsdéjà été lancés ?

L’aménagement de voiries permettra lepassage du bus tout en sécurisant les piétons.En parallèle, nous projetons de créer un éco-quartier avec la construction d’environ 70logements �

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Une adhésion porteuse debénéfices collatéraux

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ENTRETIEN | Déjà membre du Pays du Mans, Champagné (3 600 habitants) est enphase d'intégrer Le Mans Métropole. Elle sera ainsi rattachée au réseau de transportsen commun manceau, facilitant ainsi l'accès de ses habitants à la ville-centre.

Catherine ChevalierMaire de Champagné

“Le principal bénéficeattendu est l’accès auxtransports en commun etau réseau SETRAM.“

“Les jeunes […] pourrontenfin profiter des

distractions offertes par la ville-centre.“

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22 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

La crise économique a mis en lumièreles difficultés budgétaires des collecti-vités locales et notamment leursdettes. Quelle est la situation du MansMétropole en la matière ?

Nous n'avons aucun emprunt toxique.La répartition entre les taux fixes et les tauxvariables est équilibrée. Le Mans Métropoles'est désendetté sur deux ans de 70 millionsd'euros. Les dépenses de fonctionnementsont maitrisées.

La fiscalité locale est très modérée parrapport aux autres communautésurbaines. Pourquoi ce choix ? Allez-vouscontinuer sur cette voie malgré la crise ?

Nous faisons évoluer les taux de manièremodérée avec une moyenne d'1,5 % sur lescinq dernières années. Cette maîtrise est lefruit de la politique conduite depuis 27 anspar le président Jean-Claude Boulard quis'inscrit dans une stratégie de longue durée.Nous entendons poursuivre sur cette voiemalgré la crise, ou plutôt à cause de la crise.En soutenant l'investissement tout enmaintenant une fiscalité modérée, nousréunissons les conditions nécessaires ausoutien de l'économie locale.

Quelle part du budget est dédiée auxinvestissements ? Quelles sont vospriorités d’action pour la Communautéurbaine ?

Le Mans Métropole est une collectivitédédiée à l’investissement. Depuis plusieursannées, nos priorités sont :

• le développement des infrastructures detransport ;

• le logement ;

• la solidarité entre les communes.

Après la première ligne de tramway qui aété une grande réussite, une deuxième esten cours de construction avec, en complé-ment, sur la partie sud de la Communautéurbaine, un bus à haut niveau de service.

L’année 2011 a-t-elle permis d’évaluerles conséquences de la suppression dela taxe professionnelle ? Quelles conclu-sions en avez-vous tiré pour le budget2012 ?

La réforme a eu trois conséquences :

� la réduction de l'effet richesse fiscale,le produit de la taxe professionnelleétant pour partie remplacée par desdotations gelées ;

� la réduction de l'autonomie fiscale, leproduit des impôts avec taux choisis parles collectivités ne représentant plus que41 % des ressources ;

� le transfert de la fiscalité des entre-prises vers les ménages : aujourd'hui 72 %des recettes fiscales proviennent destaxes payées par les ménages contre 40 %auparavant.

L’introduction de la cotisation foncièredes entreprises (CFE) et de la cotisation surla valeur ajoutée des entreprises (CVAE)ainsi que la dotation versée par l’État necompensent ni la perte d'autonomie ni laperte de produit. La perte d’autonomiefinancière est un frein à l’initiative et auxstratégies d’investissement pour les collec-tivités �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Une fiscalité modérée”

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ENTRETIEN |Malgré la crise, Le Mans Métropole fait le choix d’une fiscalité modérée,privilégiant ainsi le soutien de l’économie locale par l’investissement.

Stéphane Le FollVice-président délégué aux Finances, nommé ministrede l’Agriculture et de l’Agroalimentaire le 16 mai 2012

“Le Mans Métropole s'estdésendetté sur deux ans de70 millions d'euros.“

Le tram est l’un des principaux investissements de la Communauté urbaine.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 23

Quelle est votre implantation sur le Mans Métropole ?

Il existe trois restaurants McDonald’s au Mans. Deux sont localisésdans le centre ville, près des magasins Leclerc Bonnetable et Carrefour.Ils proposent un service Drive In pour les automobilistes. Le troisièmeétablissement se situe Place de la République et bénéficie de kiosquespour la prise de commandes. Ainsi, environ 140 employés officientpour McDonald’s Le Mans.

A l’avenir, nous avons un projet d’ouverture d’un nouveau restaurantà l’est de la ville pour lequel nous sommes toujours dans l’attentedu permis de construire.

La qualité des produits et la sécurité alimentaire sontcapitales pour vos clients. Comment McDonald’s lesgarantit-il ?

D’une manière simple, en suivant un socle commun de qualité agricolereposant sur 5 principes :

� La traçabilité ; � la maitrise de la sécurité du produit ;� le respect de l’environnement ; � le bien-être animal, � l’écoute du consommateur.

En outre, McDonald’s demande à ses fournisseurs de ne pas utiliserde produits OGM.

McDonald’s a fait du développement durable une prioritéces dernières années. Comment cela se traduit-il dansvotre restaurant ?

Depuis le 1er janvier 2010, nos restaurants sont alimentés à 100 % enélectricité verte renouvelable. Cela s’est traduit par une réduction,en un an, de 8 % d’émissions de gaz à effet de serre. Pas ailleurs, leshuiles de fritures usagées sont collectées et valorisées en biodiesel.Enfin, dans chaque restaurant est responsabilisé un manager dusuivi des bonnes pratiques de protection de l’environnement.

Les restaurants McDonald’s se sont métamorphosés cesdernières années pour devenir plus “design” et chaleureux.Accueillir le client comme il se doit est pour vous une priorité ?

Nous avons renouvelé les décors intérieurs et extérieurs des restaurants pour une meilleure intégration dans nos villes. McDonald’sest plus qu’un restaurant, c’est un lieu de vie ! Ainsi, pour notredécoration, nous utilisons des matières nobles telles que le bois, lecuir, le verre etc. Enfin, nous proposons de nouveaux services telsque le wifi gratuit et illimité, le double drive, la formation continuepour que chaque repas soit un moment privilégié.

Contact64, rue Barbier - 72000 Le MansTél. : 02 43 24 52 88 - Fax : 02 43 24 55 25E-mail : [email protected] - www.mcdonalds.fr

Un entretien avec Francis Canal, Franchisé de McDonald’s Le Mans

McDonald’s, plus qu’un restaurant, un lieu de vie !

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24 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pouvez-vous nous présenter votreentreprise ? Quel est votre cœurd’activité ?

Flowserve Pompes SAS est une sociétéindustrielle du groupe américain FlowserveCorporation basée à Arnage. Notre activitéconsiste à étudier et à réaliser les solutions

optimisées aux problématiques de pompage de nos clients dansles domaines de l’eau, de l’industrie générale, de la chimie, de la pétrochimie, du pétrole et de l’énergie. Nous sommes pourvoyeurs de solutions à valeur ajoutée sur l’ensemble de ces marchés, tant au niveau des équipements neufs que de la maintenance ou l’amélioration d’installations existantes.L’hydraulique, la mécanique et l’électromécanique sont nosdisciplines de base. Nous mobilisons sur notre site d’Arnage 300collaborateurs qui exercent leur expertise dans les métiers deconception, de support à la vente, de management de projets,de production, de logistique et de gestion pour réaliser un chiffred’affaire annuel moyen de 95 millions d’euros. Notre productionest majoritairement exportée mondialement, nous évoluonsdans un environnement très international.

Quelle est la place de Flowserve Pompes dans FlowserveCorporation ?

Flowserve Corporation est un groupe multinational américaindont le siège se situe au Texas. Flowserve développe trois typesd’activités complémentaires, la robinetterie, les joints d’étanchéitédynamiques et les pompes, pour lesquelles il est un des leadersmondiaux. Le groupe déploie un réseau de 65 usines et 171 centresde réparation répartis mondialement. Notre site d’Arnage est pluridisciplinaire au sens où nous servons l’’ensemble des marchés cibles du groupe (Pétrole, Energie, Eau, Chimie etIndustrie générale). Nous bénéficions d’une gamme de produitslarge et diversifiée enrichie par la collaboration directe avec lesautres sites du groupe qui permet de compléter nos offres enbénéficiant d’un éventail de solutions élargi. Au sein deFlowserve Corporation Flowserve Pompes Arnage a la particularitéd’être qualifiée dans le domaine du nucléaire et développe lesorganisations et compétences requises dans ce domaine. Notreposition nous permet de bénéficier d’une force globale pouraffirmer un engagement local et international.

Qui sont vos clients et pourquoi vous choisissent-ils ?Travaillez-vous directement avec les services de l’agglomération ?

Les principaux acteurs des marchés du pétrole, de l’énergie, del’eau, de la chimie et de l’industrie générale sont nos clients.Nous participons aux projets industriels mondiaux au travers dessociétés d’ingénierie (comme TECHNIP en France), noussommes également en permanence au service des utilisateursfinaux comme TOTAL et EDF. Nous travaillons régulièrementdirectement ou indirectement pour les collectivités locales dansle domaine de l’eau. Ainsi en 2011, dans le cadre du projet de

“Modernisation de l’usine des eaux”, nous avons réhabilité lespompes de lavage de filtre à sable et les pompes de prise d’eaubrute de l’usine des Eaux de l’Epau du Mans via VEOLIA. Notreproximité et notre flexibilité ont contribué à mener à bien cetinvestissement majeur pour l’agglomération tout en assurant lacontinuité de service en eau potable. Flowserve est reconnupour le haut niveau de qualité de ses produits et services, c’esten recherchant systématiquement la satisfaction de nos clientsque nous pouvons les fidéliser et accéder à des parts de marchésupplémentaires.

Quels sont les challenges de demain pour FlowservePompes ?

Nous évoluons dans un environnement technique et commercialde plus en plus exigeant, nous sommes confrontés à uneconcurrence mondialisée. Notre positionnement s’est déplacévers des réalisations techniquement et contractuellement complexes(nucléaire, offshore,…). Dans ce cadre notre performance esttrès étroitement liée au professionnalisme de nos collaborateurset à l’adéquation des compétences, sur l’ensemble de nosmétiers, à tous les niveaux de notre organisation. Notre challenge est de capter, développer et fidéliser les ressourcesd’expertise industrielle, technique, gestionnaire et managérialequi nous permettront de toujours renforcer notre vocation depourvoyeur de solutions à forte valeur ajoutée. Ceci est d’autantplus important que notre pyramide des âges laisse entrevoir unbesoin de renouvellement significatif dans les mois et années quiviennent. Le monde du pompage est très varié et propose uncadre stimulant pour exercer les différentes spécialités.Flowserve Pompes porte une attention particulière au développementde carrière avec des possibilités d’évolution, notamment à l’international, au sein du groupe. Flowserve Pompes bénéficieaussi des atouts de la ville du Mans et de son agglomérationpour constituer une offre globale attractive pour les meilleurstalents. L’enjeu est clair, il est aussi économique, il s’agit de réunir les conditions de réussite à court terme pour projeter undéveloppement local à moyen terme.

Contacts :Flowserve Pompes13, rue Maurice Trintignant - 72234 Arnage CEDEX.Tél. 02 43 40 57 57 - Fax : 02 43 40 57 10Site : www.flowserve.com

Un entretien avec Stéphane Gélin, Directeur de Flowserve Pompes

“Des solutions optimisées aux problématiques de pompage”

Publi-rédactionnel

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 25

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quelles sont les origines du MansMétropole ?

Fin 1971, Le Mans et les villes alentoursont fait naitre la huitième communautéurbaine française. Trois présidents se sontsuccédés : Jacques Maury de 1972 à 1977,Roland Becdelièvre entre 1977 à 1983 etJean-Claude Boulard depuis.

Quelles ont été depuis la création de lacommunauté urbaine, les extensions depérimètre et de compétences et l’évo-lution du statut fiscal ?

Aux huit communes fondatrices –Allonnes, Arnage, Coulaines, La ChapelleSaint-Aubin, Le Mans, Rouillon, Sargé-lès-le-Mans, et Yvré-l’Evêque – s'est ajoutée,en 2005, Mulsanne. Cette même année, laCommunauté urbaine du Mans (CUM) estdevenue “Le Mans Métropole, Communautéurbaine”. Elle compte dès lors 182 000 habi-tants.

Quelles sont les grandes infrastructuresmises en place par Le Mans Métropoledepuis sa création ?

Il s’agit principalement d’infrastructuresde transports. Depuis 2007, le tramway estréapparu. Les travaux d'une deuxième ligneont même débuté ! Citons par ailleurs :

• l'incinérateur thermique des orduresménagères ;

• les zones économiques ;

• le logement social et la requalification desquartiers d‘habitat social, etc. ;

• la rénovation urbaine, des espaces publics,de l’habitat et des zones d’activités éco-nomiques.

Dans ma propre ville, Allonnes (11 000habitants), Le Mans Métropole a accompa-gné tous les projets de rénovation urbaine,notamment le réaménagement en espacevert du Mail dans le quartier du Chaoué etou encore celui à venir des rues Gounot etBizet. La déconstruction d'un immeubledoit également ouvrir le quartier sur la ville.En matière économique, la Communautéurbaine a contribué à améliorer accès etsécurité de l'espace commercial de la zoned'aménagement concerté (ZAC) du Vivier.Les ZAC du Monné et de la Bussonnièresont elles en cours de développement. Et lasociété NTN transmissions est venue s'instal-ler à Allonnes sur une zone communautaire.

Quels sont les différents documentscontractuels conclus par Le MansMétropole ?

Le périmètre du SCOT dépasse la com-munauté urbaine et embrasse tout le Paysdu Mans soit 256 000 habitants et 48 com-munes. Ses lignes directrices sont la maitrise

de la consommation d’espaces et la solida-rité dans l’accueil de logements publics.

Le contrat d’agglomération est enaccord avec les politiques régionales : aide àl’économie et à l’emploi, développement del’environnement, des énergies renouvelableset des transports en commun, solidaritéshumaines et territoriales. L’idée est quechaque commune puisse bénéficier d’uneopération financée sur ces politiques.

Quelles sont chez vous les conclusionsdu Schéma départemental de coopé-ration intercommunale (SDCI) et de laréforme intercommunale ?

Le département de la Sarthe n’a pas étébeaucoup impacté par la réforme de l’inter-communalité. Deux communes vont adhérerà Le Mans Métropole : Champagné (265habitants) et Ruaudin (3 300 habitants).Et une communauté de communes, celle del’Antonnière, est en phase de rejoindre LeMans Métropole. Grâce à ces arrivées, le péri-mètre de la communauté urbaine s’agrandit :deux grands centres commerciaux la rejoi-gnent et les réseaux de transports collectifscommunautaires s’accroissent �

Propos recueillis par Olivier Sourd

1972-2012 : 40 ans de communauté urbaine

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ENTRETIEN | Forte d’un développement considérable de ses communes pendantles 30 Glorieuses, Le Mans Métropole compte encore s’agrandir. L’Antonnière,Ruaudin, Champagné et Téloché, toutes rejoindront l’agglomération d’ici 2013.

Gilles Leproust1er vice-président délégué à l'Aménagement du territoire et à l'intercommunalité, maire d'Allonnes

“Le périmètre du SCOT[…] embrasse tout le Pays

du Mans.“

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26 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quelle politique mène Le Mans métro-pole en termes de développementdurable ?

L’intérêt du Mans Métropole pour ledéveloppement durable est explicite et setraduit naturellement par des actionsconcrètes. D’abord concernant nos détri-tus, Le Mans Métropole a contractualiséavec l’Agence de maitrise de l’énergie un plan de réduction du tonnage desdéchets ménagers de 7 % en cinq ans.Cette thématique sera au centre de la“semaine du développement durable2012” avec des animations, un séminaireélus/techniciens et une conférence quipermettront d’informer la population surles objectifs de la collectivité et la pous-sera à agir à son niveau.

Ensuite un plan “éclairage public” aété sélectionné suite à un appel à projeteuropéen “LIFE +”. Deux objectifs : réduirede 40 % l’énergie liée à l’éclairage public etdiminuer la pollution lumineuse. Du maté-riel plus performant, moins énergivore, etdes variateurs de puissance seront instal-lés sur le territoire de la métropole.

Par ailleurs, dans le cadre d’un plan“biodiversité”, le service “nature dans laville” réalise un inventaire des espècesanimales et végétales vivant dans lemilieu urbain tout en développant unegestion différenciée des espaces vertsplus respectueuse de l’homme et de sonenvironnement.

Afin de mieux préserver les espacesagricoles et de limiter les réseaux urbains,nous avons également pris des mesurespour limiter l’étalement urbain. L’approcheenvironnementale et urbanisme, votée

dernièrement, stipule par exemple que lesterrains des habitations individuellesmancelles ne devront pas dépasser unesuperficie d’environ 300 m2.

Notre politique de transports en com-mun a été saluée en 2007 et 2009 par lesprix Palmarès ville rail et transport quirécompensent la première ligne de tramwayet le pôle d’échange multimodal. En 2014,seront inaugurées une deuxième ligne detramway et une ligne de bus à haut niveaude service.

Enfin l’emploi, a fortiori quand il prenden compte les problématiques sociales etenvironnementales, est aussi une préoccu-pation majeure de la Métropole. Deuxexemples : en partenariat avec le secteuréconomique, une filière de formation enmaintenance de parc éolien a été mise enplace, et des clauses sociales et environne-mentales sont progressivement introduitesdans nos marchés publics.

Quels sont les grands enjeux dans ledomaine agricole ? Le respect de l’en-vironnement est-il pris en compte ?

Nous souhaitons développer, dans unedémarche globale et concertée avec lePays du Mans, une agriculture périurbaine.Elle devra répondre notamment à unedemande croissante de produits agricolesde qualité et voire biologiques de la part descitoyens mais aussi de la restauration collective. Des filières courtes de distribu-tion existent déjà, l’objectif est de les déve-lopper et de les structurer avec, à la clé, lacréation d’emplois durables �

Propos recueillis par Damien Mesnier

Une ville tournée vers ledéveloppement durable

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ENTRETIEN |Pour la Communauté urbaine Le Mans Métropole, la protection del’environnement est un thème qui doit se développer de façon globale et efficace.De l’éclairage public à l’emploi, tous les secteurs sont concernés.

Bernard Vétillard7ème vice-président délégué au Développementdurable, aux Questions agricoles et à laCoopération interurbaine

Les voies réservées à l'usage des cyclistes sedéveloppent dans Le Mans Métropole.

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RACINE ELAGAGEDes voltigeurs au soins de vos arbres

Entreprise installée dans la Sarthe depuis 1998.

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Nous travaillons essentiellement dans la Sarthe et alentours pour :

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 27

Entreprise du Pays de la Loire, Les Eleveurs Régionaux fournitde la viande bovine, d’origine régionale, sur le département dela Sarthe. Depuis quelque temps, son activité se développe et6 nouveaux salariés ont pu être recrutés en 2011 afin derépondre à la demande.

Pouvez-vous nous présenter Les Eleveurs Régionaux ainsique les différentes activités de l’entreprise ?

La SARL Les Eleveurs Régionaux est une société d’envergurerégionale. Elle est issue de la volonté de promouvoir la viande dequalité de la région. La société possède un atelier de 700m2 réfrigéré,conforme à l’agrément européen 72 181 017, ainsi qu’une salle spécifique à la fabrication de steaks hachés. La viande bovine provientde la région et est issue dun abattage de type traditionnel. Une première partie découle d’un partenariat avec le syndicat Charolais dela Sarthe, où nous pouvons acheter directement auprès des éleveurs.L’autre partie provient d’entreprises du Pays de la Loire, qui nousgarantissent le type de race et l’origine locale. Les commandesarrivent dans l’atelier sous forme de carcasses et notre contrôle dematuration permet de la distribuer avec une saveur optimale.

Vos clients sont-ils seulement locaux ou fournissez-vousailleurs en France ?

La viande bovine est distribuée en Sarthe vers près de 80 collectivités.En provenance directe de l’atelier de découpe basé au Mans, nosproduits alimentent régulièrement des restaurants scolaires, descollèges ou autres lycées et maisons de retraite. Nous fournissonsaussi les magasins de proximité, les boucheries, les restaurantset les particuliers.

Votre avenir est-t-il encourageant ?

Oui, car en 2011, 6 nouveaux emplois ont été créés afin de répondreà l’accroissement des ventes aux particuliers et aux collectivités dela Sarthe. Cela devrait se poursuivre en 2012 puisque de nouveauxdébouchés sont prévus avec 3 nouvelles livraisons possibles parsemaine à la clé.

Contact : Les Eleveurs Régionaux - Régis Froger39, Boulevard Pierre Lefaucheux - 72100 Le MansTél. : 02 43 75 75 72 - Fax : 02 43 72 89 75E-mail : [email protected]

Les Eleveurs RégionauxLe succès de la viande régionale

Page 30: Magazine - Le Mans

7 trésors uniques au monde…Le Mans, Ville d’Art et d’Histoire

Juin 2012 | Le Mans Métropole

28 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Les Anges Musiciens

La Chapelle de la Vierge abritele seul orchestre d’anges en

représentation. Ces 47 angesmusiciens et chanteurs ont étépeints à la fin du XIVe siècle (à voir dans la Cathédrale deSaint-Julien).

Le Vitrail del’Ascension.

Le plus ancien vitrailresté sur son site

d’origine : la cathédraleSaint-Julien (XIe siècle).

La Muraille romaine

Cette enceinte est une des mieux conservée de tout l’ancienempire romain. Construite dans les années 280, elle est

l’écrin de la Cité Plantagenêt.

Le plus grand Sablierdu monde

“Temps imparti Éclipse”, sculpture de verre de Jean-BernardMétais, créée pour l’an 2000 (à voir au parc de Tessé).

Le menhir-cathédrale

Le seul “menhir-cathédrale”, 6000 an avant JC, ou lorsqu'une cathédrale s'appuie sur un menhir...

L’ÉmailPlantagenêt

Le plus grand émailchamplevé jamais

réalisé au Moyen-Âge. Cettepièce unique, à l’effigie deGeoffroy V, fondateur de ladynastie Plantagenêt, ornaitautrefois son tombeau (à voir au CarréPlantagenêt).

La monnaie cénomane

Les Cénomans ont caché au Mansl’un des plus beaux trésors celtiques

(à voir au Carré Plantagenêt).

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 29

La Charcuterie Cosme est reconnue,par les plus grands professionnels desmétiers de bouche, comme l'une desmeilleures enseignes de charcuterieSarthoise. Quelles sont les composantesde cette notoriété ?

En premier lieu le savoir-faire. Depuis plus d’unevingtaine d’année, la Charcuterie Cosme travaille en s’inspirant deméthodes artisanales. Mais contrairement à ses concurrents, elles’appuie sur une filière compétente. Aujourd’hui, pour faire de la bonnecharcuterie, il faut avant tout du bon cochon. Trop de professionnelsestiment que leur savoir-faire suffit ; ils se trompent. Dans les années1990, le porc n’était généralement pas de très bonne qualité. Enchoisissant les meilleurs cochons, nous avons fait la différence.

Cosme met en avant une agriculture raisonnable.Qu’entendez-vous par là ?

Nos produits ne bénéficient pas du label “Agriculture biologique”.Mais cela n’empêche pas de faire de la très bonne charcuterie. Jeme méfie du 100 % bio comme de son contraire, je leur préfère uncompromis de bon sens. Lorsque vous raisonnez à moyen etlong terme, ménager les terres agricoles et économiser l’énergiedeviennent des évidences. Il en est de même pour la dimensionlocale de notre activité. Les fermes avec lesquelles nous travaillonssont toutes situées dans la Sarthe ou dans un département limitrophe.Quant à la charcuterie produite, elle n’est que très peu consomméeen dehors de la région.

Cosme participe au développement durable sous toutesses coutures (écologique, économique et sociale). Pourquoiet comment ?

Nous insistons beaucoup sur la gestion des déchets. Par exemple,en ne produisant aucun “double emballage”, nous parvenons àexclure le recours au cartonnage décoratif et utiliser que le strictnécessaire, notamment pour le transport des produits. Le traitementdes eaux et les économies d’énergies sont également très importantsà nos yeux. Cette politique génère bien sûr quelques coûts mais leretour sur investissement reste intéressant.

L’ancrage local de la Charcuterie Cosme est un trait essentielde votre identité…

Le Mans est bien entendu très fier de nous avoir sur son territoire.En effet, jusqu’à notre création, il n’y avait pas de producteur desfameuses rillettes sur le territoire – à l’exception des artisans quivendent directement leurs produits aux consommateurs. Je regretteà ce propos que nous n’ayons su obtenir l'indication géographiqueprotégée (IGP) “Rillettes du Mans”, si bien que des producteursnon-sarthois peuvent utiliser cette appellation sans pour autantque leurs rillettes soient originaires de notre département. Il a manquédu bon sens pour que ce dossier puisse aboutir et c’est dommageablepour les producteurs locaux.

Les consommateurs sont de plus en plus regardants sur lesquestions de qualité et de traçabilité. Comment rassurersur ces aspects ?

Mon métier d’origine est celui de boucher. Notre profession a été la première – suite à la crise de la “vache folle” – à travailler sur la traçabilité. Depuis une quinzaine d’années, les animaux sont suivispar lot, de leur naissance à l’assiette du consommateur, afin depouvoir répondre efficacement à d’éventuels problèmes sanitaires.

A propos de la qualité, j’aime préciser que dans le cochon tout estbon… à condition d’avoir un bon cochon ! Autre adage que je fais mien : “rappelle-toi d’où tu viens, tu sauras où tu vas”. LaCharcuterie Cosme emploie aujourd’hui 125 personnes mais jen’oublie pas la famille à laquelle j’appartiens, celle des artisans. Unedes clés de notre succès est d’avoir su garder l’authenticité et l’étatd’esprit qui la caractérisent.

Contact Charcuterie Cosme Z.I.S - 88, avenue Pierre PiffaultTél. : 02 43 85 75 15 - Fax : 02 43 86 23 61 [email protected] - www.charcuterie-cosme.fr

Un entretien avec Joël Cosme, Président directeur général de la Charcuterie Cosme

“Dans le cochon tout est bon… à condition d’avoir un bon cochon !”Pu

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30 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

“Un mariage d’amour et de raison avecLe Mans et la Sarthe ! ”

1970 ! Voilà plus de quarante ans que Claude Hervé à implantéun centre distributeur E. Leclerc en Sarthe, sur la communede Saint-Pavace. En 1973, il ouvre, à Allonnes, un deuxièmecentre qu’il cèdera en 2002 à son ancien collaborateur etfilleul, M. François Ginies, et en 1996, au Mans, il ouvre uncentre commercial comprenant une galerie marchande etun hypermarché de dix mille mètres carrés. Dans l’intervalle,en 1976, le président de la Socamaine, M. André Jaud lui aaussi confié le projet d’implanter une centrale d’achatsrégionale dans la Sarthe, à Champagné, de quatre vingtdouze mille mètres carrés d’entrepôt, qui aujourd’huiapprovisionne trente huit hypermarchés E. Leclerc. Mais là nes’arrête pas l’aventure de ce chef d’entreprise hors normequi préside depuis 12 ans le conseil de surveillance du MSB,grand club régional de basket de Pro A, champion de Franceen 2006 après avoir obtenu la coupe de France en 2004 et2009 et vainqueur de la semaine des As en 2006 et 2009.En 2011 il implante un “Leclerc Drive” route d’Alençon au Manset la même année il réalise la création dans le même secteurd’une zone d’activité comprenant dix surfaces commerciales.Cette volonté d’entreprendre d’un manager régional reconnupour son dynamisme va se poursuivre avec la réalisation,dans le courant de cette année, au Sud du Mans, d’une autrezone commerciale comprenant notamment un LeclercDrive. Il faut ajouter à cette liste déjà longue le parrainaged’une douzaine de “filleuls” créateurs de centres E.Leclerc.

Il est également de notoriété publique que vous avez àl’étude un important projet qui s’étend sur deux communes,Le Mans et Yvré l’Evêque. Pouvez-vous nous communiqueren exclusivité des informations ?

Nous envisageons la réalisation d’un projet du deuxième millénaire,de cinquante mille mètres carrés de surface, offrant une grandediversité d’activités commerciales et artisanales avec l’ambitionde remettre à l’honneur des vieux métiers en voie de disparition.Cet ensemble va s’inscrire dans un strict respect de l’environnementdurable et comprendra diverses structures d’accueil : Espaceloisirs, pôles de restauration, espace santé beauté, etc. La première pierre devrait être posée, si tout se passe selon nosprévisions, fin 2013, début 2014. Un tel projet ne peut se réaliserqu’avec le soutien du maire du Mans, M. Jean-Claude Boulard etde celui d’Yvré l’Evêque, M. Jean-Luc Fontaine.

La crise économique et financière que traverse notrepays ne semble pas vous arrêter. Comment expliquez-vouscette confiance en l’avenir ?

A l’heure ou chacun rivalise de pessimisme et semble douter deschances de reprise de la croissance, c’est à nous chefs d’entre-prise qu’il revient de tirer l’économie par le haut. Les PME, PMIfrançaises constituent un gisement de créativité et de richessehumaine et tout doit être fait pour encourager leurs initiatives.J’espère pour ma part avec ces différents projets y contribuermodestement. Ainsi ce nouveau pôle commercial, pour lequell’investissement sera de l’ordre de quatre vingt millions d’euros,sollicitera l’intervention d’une centaine d’entreprises locales,procurera près de un million heures de travail à leurs salariés etgénèrera une fois terminé quelques six cents emplois.

Pouvez-vous nous dire dans quelles conditions s’esteffectuée votre rencontre avec Le Mans et le départementde la Sarthe ?

Il se trouve que je suis attaché viscéralement à la ville et audépartement qui m’ont vu naître et que j’aurais difficilementimaginé vivre ailleurs. Rien ne me destinait au métier de chefd’entreprise, avec pour seul diplôme un certificat d’études primaires et un CAP d’électricien. J’ai en effet commencé à travaillerdès l’âge de 17 ans et demi à l’entreprise Carel et Fouché et parla suite comme ouvrier à l’usine Renault du Mans. J’ai eu cependanttrès tôt l’envie d’entreprendre. Au cours des années soixante,alors qu’on évoquait l’arrivée prochaine de la télévision enSarthe, j’ai quitté la RNUR pour monter une petite entreprised’installation d’antennes. Il faut dire qu’avec le développementde la télévision à cette époque le marché des antennes était florissant. Il y avait une opportunité à saisir et je l’ai saisie. Et puis

Un entretien avec Claude Hervé, PDG du centre E. Leclerc, figure emblématique du Mans

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Page 33: Magazine - Le Mans

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 31

un jour de 1968, à l’époque où l’on commençait à parler degrandes surfaces, l’idée m’est venue de construire un entrepôtsur la commune de Saint-Pavace dans lequel j’ai aménagé unmagasin où le consommateur pouvait trouver toutes sortesd’articles et de produits, à prix d’usine, à l’exception de l’alimentation.C’est alors que j’ai eu la chance de rencontrer André Jaud adhérentLeclerc à Laval qui m’a fait connaître le mouvement Leclerc etm’a parrainé. C’est ainsi que je suis rentré dans la grande familledes E. Leclerc où j’ai eu la chance de participer à de nombreuxcombats aux côtés de son fondateur Edouard Leclerc, un personnage de légende. C’est ainsi qu’à démarré pour moi etmon épouse l’aventure de la grande distribution. Depuis, son filsMichel-Edouard lui a succédé à la présidence du mouvementavec la réussite que l’on sait, une réussite enviée par tous nosconcurrents et dont nous, adhérents, lui sommes redevables.

Quel regard porte un chef d’entreprise tel que vous surla ville du Mans et son agglomération en terme d’accueildes entreprises ?

A la base de tout il y a une relation humaine, confiante entre deshommes, à Saint-Pavace avec Jean Boutier maire à cetteépoque, à Allonnes avec son ancien maire Yvon Luby et GillesLeproust maire actuel, ensuite au Mans avec son ancien maireRobert Jarry et aujourd’hui M. Jean-Claude Boulard, ainsi qu’àChampagné où est implantée la Socamaine avec J-C Laude,maire de la commune. Avec ces différentes personnalités j’ai eula chance d’avoir des interlocuteurs attentifs, compétents et àl’écoute de mes projets. La seule chose qui comptait était debâtir un partenariat authentique sur des bases claires. Implanterune grande surface commerciale, dont le slogan, vérifié tous lesjours est de “lutter contre la vie chère”, ne peut pas laisser indifférentle premier magistrat de la commune. Pas plus que la créationd’emplois générée par une telle installation, ainsi que la contributionéconomique qui en découle au profit de la collectivité. Avec lesuns et les autres nous avons su créer un dialogue et noué duranttoutes ces années des relations de confiance”.

Est-ce la chose essentielle à vos yeux, et au-delà de cetaspect quels sont les atouts selon vous que présente laville du Mans pour un investisseur, un entrepreneurdésireux de s’installer en Sarthe ?

Très clairement ce sens de l’écoute de la part des responsablesdes collectivités territoriales comme Jacques Auxiette présidentdu conseil régional des Pays-de-Loire, MM. Roland du Luart etJean-Marie Geveaux ancien et actuel président du conseil général,

E. Leclerc dans la Sarthe en quelques chiffres :

� 2 200 salariés, dont 1000 sur Le Mans métropole

� 250 000 mètres carrés couverts

� Chiffre d’affaires : 1 milliard six cent millions d’euros.

et Jean-Claude Boulard, maire du Mans et président de Le MansMétropole, est capital. Au-delà, il y a bien sûr la proximité denotre ville et du département par rapport à Paris. Avec le TGVnous ne sommes qu’à 55 minutes de la capitale ce qui faciliteconsidérablement les relations économiques et humaines. Nousavons aussi la chance d’être situé au cœur d’un véritable nœudautoroutier avec des axes Est-Ouest et Nord-Sud. La notoriétédes 24 Heures, la mise en valeur de la Cité Plantagenet et del’enceinte Gallo-romaine, une des plus belle d’Europe, mais aussila Nuit des Chimères, la 25e Heure du livre, la parade des pilotes,pour ne citer que quelques exemples qui participent au rayonnementde la ville. De plus l’implantation en centre ville d’un Espace culturel regroupant un multiplex cinématographique et un théâtrecontribue à séduire de nouvelles populations pour inciter des cadres d’entreprises à choisir Le Mans par préférence à d’autres villes. La création d’un “pôle d’excellence sportif” réunissant les différentes disciplines, les 24 Heures du Mansautomobiles, motos et camions, le basket avec le club du MSB, le foot avec Le Mans F.C, etc. participe à cette volonté de dynamiser l’agglomération. Enfin la présence d’une universitéconstitue un centre d’intérêt essentiel pour le monde industrielen agissant comme une passerelle entre la recherche et la production.J’ajoute que la desserte de la ville par un tramway a rapprochéles différents quartiers et les populations.

A vous entendre, vous faites un excellent ambassadeurde la ville du Mans et du département de la Sarthe ?

Quant on aime sa région ce n’est pas très difficile. Celle-ci à surtout lachance d’avoir des “ambassadeurs”. Je pense en particulier aupilote automobile Sébastien Bourdais ou au tennisman à J.WTsonga.

Je conclurai en disant que si je n’avais pas eu le soutien des élus,tant communaux que départementaux, je n’aurais jamais puréaliser l’ensemble de tous ces projets. Vous me permettrezd’avoir également une pensée particulière pour M. FrançoisFillon qui a joué un rôle particulièrement actif, avec M. RobertJarry, pour l’existence du club Le Mans Sarthe Basket à unmoment critique de son histoire.

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Leclerc à Allonnes Président M. François Ginies

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32 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Pouvez-vous nous présenter la Chocolaterie BELLANGERet revenir sur son historique ?

La Chocolaterie Bellanger a été créée en 1967 par la famille Beline.Nous avons repris cette société en 1998 et possédons désormaisdeux magasins sur Le Mans et une concession de marque àSainte-Geneviève-des-Bois.

Nous sommes très présents sur les salons en région parisienne :

� le Salon du Chocolat ;

� le Salon des Saveurs ;

� un salon à l’hôtel Pullman, Porte de Versailles, organisé par leGuide des Gourmands ;

� sur la péniche Maxim’s mi-décembre et au mois de mars.

Nous disposons de trois revendeurs. Deux à Paris, “Mococha”(89, rue Mouffetard) et “Les Caféeries” (201, rue de la Convention),ainsi qu’un autre à Munster en Allemagne, “Aux Chocolats”.

Sur Le Mans, l’entreprise est présente au marché de Noël, placede la République, et lors de différentes manifestations (“Cours etJardins”, “la Chasse à l’œuf”, “la Braderie”. Enfin, deux jours paran je propose nos glaces maison au Château du Lude. La venteaux particuliers constitue notre principale activité.

Quels types de chocolats fabriquez-vous ? Avez-vousune spécialité ?

Nous confectionnons toutes sortes de chocolat haut de gamme.Nos deux spécialités sont les Bugattises (chocolat avec pralinécroustillant et caramel à la fleur de sel, servi dans des boites à l’effigiede la marque de voiture Bugatti) et le Pavé de la Cathédrale (pralinéaux noisettes enfermé par deux carrés de nougatine et recouvertde poudre d’amande et de sucre coloré vert). Les citrons confits etla bûche Pom’Pom sont réalisés à partir de produits régionaux. Lesfruits proviennent de Menton et de mon propre verger. Toute l’annéesont aussi préparés le gâteau des macarons et chaque fête estrythmée par des présentations en chocolat.

Comment se porte votre entreprise ?

Très bien puisqu’actuellement nous enregistrons une croissanceà deux chiffres. Concernant l’emploi, nous avons atteint un palierde 16 salariés et 4 apprentis. Toute nouvelle progression passerad’abord par une amélioration des résultats. Tous nos magasinstentent d’accroître leur activité.

Contact 158 rue de Beaugé - 72000 Le Mans -Tél. : 02 43 87 62 90Fax : 02 43 87 62 85 - E-mail : [email protected] - www.beline.eu

Jacques Bellanger, la passion du chocolat

Un entretien avec Jacques Bellanger, Gérant de la société Chocolaterie Bellanger

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Installée depuis 1991, GC Service Forestier est une entreprised’une trentaine de personnes spécialisée dans la taille, l’élagageet l’abattage des arbres.

Nous sommes à votre service pour tous vos travaux de :

� Elagage, Abattage, taille des arbres

� Taille de haie au lamier

� Rognage de souches

� Broyage de branches et de troncs

� Gyrobroyage, débroussaillage de la végétation

� Traitement de la chenille processionnaire du pin

Pour soutenir le développement durable, nous transformons unepartie des déchets verts en broyant les troncs et les branchages afind’obtenir des copeaux de bois pour pailler les plantations que nousréalisons ou bien pour faire des plaquettes de chauffage pour voschaudières, livrés après leur séchage avec notre caisson souffleur.

Nous vous proposons encore plus de services alors n’hésitez pasà consulter notre site internet.

ContactSarl GC SERVICE FORESTIERLe haut d’Aglet - 72600 Saint-LongisTél. : 02 43 97 73 48 - Port. : 06 80 07 32 [email protected] - www.gc-service-forestier.fr

Sarl GC SERVICE FORESTIER

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 33

UNE ÉCONOMIE D’AVENIR

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Juin 2012

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Créées en 1828 au Mans par Louis Basse, futur maire du Mans etdéputé de la Sarthe, les Mutuelles du Mans Assuranceemploient aujourd’hui 7200 salariés en France (hors agentsgénéraux et collaborateurs d'agents) et comptent 1 864 pointsde vente pour 3,3 millions de sociétaires et7,5 millions de contrat.

Le Mans profite de sa situation géographique entre la Bretagne, les Pays de la Loire et la région Centre pour créer un centre de formationaux métiers liés à l'éolien. Les résultats récents de l'appel d'offres pourl'installation de parcs d'éoliennes au large des côtes françaises validentcette stratégie : plus de 7 milliards d'euros devraient être investis parles vainqueurs, notamment EDF et Alstom.

� Le pôle technologique etd’enseignement supérieur

� Le pôle innovation etcréativité

� Le pôle tertiaire inter-national

� Le pôle agroalimentaire

� Le pôle santé

� Le pôle logistique

� Le pôle développementdurable

� Le pôle d’excellencesportive

� Le pôle de compétitivité

Une offre pour toutes lesétapes de vie de l’entreprise

• 47 zones d’activité, dont 13 en

projet, 1 zone franche urbaine, 3zones de redynamisation urbaine

• 1 incubateur

• 12 pépinières d’entreprises

• 34 villas d’entreprises –

2 projets

• plus de 80 ateliers relais réalisés

• 92 hectares de foncier

immédiatement disponibles

• bâtiments d’activité, ateliers

artisanaux, villas d’entreprises

disponibles.

“C’est le train de votre époque.Ça bouge au Mans, vous avez faitvos preuves, ses habitants ont laréputation de comprendre lesbesoins du futur avant les autres”.

François Mitterrand, le 16 mai 1989 au Mans

Un territoire pour entreprendre

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quels atouts mettriez-vous en avantpour convaincre un chef d’entrepriseenvisageant de s’installer dans laCommunauté urbaine ?

Le Mans a d’abord une excellente des-serte. Grâce au TGV, nous sommes auxportes de Paris. Citons également, en vrac, lefoncier disponible ; la facilité de collaborationavec les acteurs locaux de la recherche ;l’écosystème favorable – avec de nom-breuses structures d’aide aux entreprises etau développement économique habituées àunir leurs forces – et, enfin, mais ce n’est pasle moindre des atouts, le cadre de vie.

Le Mans investit beaucoup sur sonimage pour attirer les regards des inves-tisseurs (notamment avec l’entité “LeMans, une marque”). Pourquoi ce choix ?En tirez-vous déjà des bénéfices ?

Oui, nous souhaitons que le regard desinvestisseurs se tourne, davantage encore,vers le territoire de la Métropole. Lecontexte environnant oblige les entreprisesà se poser de nouvelles questions sur leurmodèle de développement. Dans leur calculéconomique, les postes budgétaires fontl’objet d’encore plus d’attention. Un terri-toire comme le nôtre, qui propose une maind’œuvre qualifiée disponible, des coûts defoncier abordables et des compétences etdes énergies facilement mobilisables offredonc de réelles opportunités.

“Le Mans, une marque”, campagne delong terme, met en avant les expériencesréussies d’entrepreneurs et d’industriels qui

ont choisi notre ville. Puis notre agence de développement économique, Le MansDéveloppement, noue des premiers contactspour faciliter l’implantation d’entreprisessur le territoire.

Dans quelle mesure la crise économiquetouche-t-elle les entreprises mancelles ?

Bien entendu, Le Mans Métropole n’estpas un îlot protégé du reste du monde.Nous avons connu des difficultés mais leciel s’éclaircit peu à peu. De nouveau, desentreprises souhaitent s’implanter sur notreterritoire. Par ailleurs, la crise a convaincucertaines entreprises de s’engager dansdes démarches collaboratives ou d’inno-vation pour affronter les mutations del’économie. Nous les accompagnons à travers des structures adaptées. C’est unefaçon de se tourner vers l’avenir.

De nombreux territoires français appuientaujourd’hui leur développement écono-mique sur la filière verte (par exemple laSeine-Maritime qui accueillera le premier

parc éolien en mer du pays). Le Manssuit-il ce mouvement ?

Le Mans fait mieux que suivre ce mou-vement. Vous prenez l’exemple de l’éolien.Le Mans Développement a parfaitementanticipé et a été avec d’autres acteurs –dont le Conseil régional des Pays de la Loire– un moteur de l’émergence à Arnaged’une filière éolienne centrée sur la mainte-nance. Il fallait se positionner sur ce créneau,nous l’avons fait. Même la formation à l’éolien off shore se fera au Mans !

Quels sont les autres axes de dévelop-pement économique de la Communautéurbaine ?

Nous comptons sur nos points forts que sont l’agroalimentaire, l’industrie –notamment automobile – et les services (le développement du quartier d’affaires engare se poursuit). Le Mans Métropoleaccompagne ces secteurs dans leursnécessaires mutations pour qu’ils restentcompétitifs et les prépare aux enjeux futursen soutenant la R&D et l’innovation dans tous les domaines. Le succès de l’asso-ciation Créapolis, qui met en relation lesentreprises et le monde créatif (notammentle design) est à ce titre remarquable. Nousadaptons le territoire aux besoins dedemain, par exemple par le biais du numé-rique et de la fibre optique, et sommes toujours à l’affut et à l’écoute des évolutionset des projets ! �

Propos recueillis par Louis Le Bris

Se prépareraux enjeux futurs

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ENTRETIEN |Bien que touchée par la crise, l’aire urbaine mancelle reste attractive.Surtout, les acteurs locaux ont fait de l’innovation l’axe central du développementéconomique.

Olivier Biencourt Vice-président délégué aux Affaires économiques,conseiller municipal du Mans, conseiller régionaldes Pays de la Loire.

“De nouveau, des entre-prises souhaitent s’implantersur notre territoire. “

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36 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Avant toute chose, pouvez-vous pré-senter brièvement la structure Le MansCréapolis ainsi que ses missions ?

Chantal Bastien : Avant-gardistedepuis sa naissance (l’association a fêtéses 10 ans en décembre dernier), Créapolisse donne pour but de mettre en relationles entreprises avec le milieu créatif :métiers du design industriel, du designproduit, du graphisme, de l’architecture,du webdesign, de la photographie, du sty-lisme, de la conception rédaction, etc.L’idée est née du constat que ces deuxmondes appelés à travailler ensemble se connaissaient finalement assez mal,nourrissant même un certain nombre depréjugés vis-à-vis de l’autre. Dès lors,l’objectif de l’association a été de tisserdes liens plus étroits pour stimuler l’inno-vation. Nos adhérents sont par définitiondes créatifs (à plus de 60 %), la prioritéétant de rassembler l’offre pour stimulerla demande. Les 40 % restants sontconstitués d’entreprises industrielles (quifont souvent appel à des designers), desociétés de conseil (gestion, marketing,etc.), de partenaires économiques et institutionnels (Le Mans Métropole, leConseil général de la Sarthe, la Chambrede commerce et d’industrie, Le MansDéveloppement, Sarthe Expansion, CarrefourEntreprise...), d’écoles spécialisées ainsique de quelques particuliers. La mise enréseau et la promotion des métiers de la création est le service prioritaire de l’association. Ceci au travers de réunionsavec des clubs d’entrepreneurs, de tablesrondes et de conférences mais aussid’évènements. Le dernier en date étant unforum sur le thème de l’avantage concur-rentiel via la créativité qui s’est tenu au

Palais des Congrès du Mans. Opportunitépour accélérer des échanges fructueuxentre décideurs et créatifs. Mais le réseauest aussi interne à l’association, par lasynergie essentielle qui s’établit entre nosadhérents. Cultivant constamment la com-plémentarité de leurs branches profession-nelles, ils réalisent des projets qu’ils auraientpu difficilement mener à bien tous seuls.

Aude-Marie Bouyé : Cette dynamiqueinterne entre les adhérents sembleaujourd’hui acquise, d’autant plus que leterritoire déploie beaucoup d’énergie àl’épanouissement des carrières créatives.N’oublions pas que l’association Créapolisest née par la volonté de Jean-ClaudeBoulard, maire de la ville et président de Le Mans Métropole, qui apporte encoreaujourd’hui un soutien de taille à notrestructure. Comme le développement de lacréativité profite à l’innovation et au déve-loppement économique des entreprises duterritoire, le Conseil général de la Sarthe

comme la Région Pays de la Loire deviennentdes partenaires de plus en plus présents etimpliqués. Cette volonté de promouvoir lemilieu créatif fait la force et la distinction dela région, qui quelle que soit la couleur poli-tique, travaille pour l’intérêt général d’unemanière extrêmement constructive.

Quel bilan dressez-vous de vos sixannées de présidence de Le MansCréapolis ? Quels sont les projets déjà encours ? De nouvelles pistes de réflexionsont-elles lancées ?

Chantal Bastien : En plus de s’être for-tement développée (Créapolis rassemble àce jour plus d’une centaine d’adhérents, soitdix fois plus qu’à sa naissance), l’associationest aujourd’hui reconnue à deux niveaux :localement et nationalement. Il a fallu dutemps localement pour expliquer aux entre-prises en quoi consistait véritablement l’association et la variété des services que sesadhérents pouvaient leur proposer. Natio-nalement, Créapolis a gagné sa légitimitéauprès des structures de promotion du design,comme par exemple l’APCI (Agence pour lapromotion de la création industrielle), l’Institutfrançais du design, le Lieu du design, ainsique les structures représentatives ���

“Nos adhérents sont soudés par unevéritable dynamique de synergie !”

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ENTRETIEN CROISÉ | Le Mans Créapolis entend stimuler l'activité économiquegrâce à des liens plus étroits entre le monde créatif et le monde de l'entreprise.

Aude-Marie BouyéNouvelle présidente de l’association Le MansCréapolis

“Créapolis a gagné salégitimité auprès des structures de

promotion du design.“

Page 39: Magazine - Le Mans

��� du milieu créatif. Preuve en est : laprésidente de l’APCI, Madame Anne-MarieBoutin, a accepté d’être la marraine duForum de l’automne 2011 et MadameSargueil, présidente de l’Institut français dudesign, a présidé le jury du concours natio-nal de design organisé par Créapolis dont lesprix ont été remis fin mars 2012. Enfin, ungrand pas a été franchi en 2005 (sous lapremière présidence de Dominique Boucly)avec l’ouverture de la pépinière dédiée auxmétiers de la création dans les locaux dupôle Créapolis. En plus de donner aux jeunesentreprises les moyens de leur développe-ment, la spécificité de notre structure est deles inclure dans le réseau de l’associationtout en communiquant sur leurs réalisations.C’est l’unique pépinière de ce genre dansles Pays de la Loire et l’une des seules surl’ensemble du territoire français.

Aude-Marie Bouyé : Beaucoup dechantiers sont déjà en cours pour l’année2012. À commencer par “Les mercredis dela couleur”, des soirées de rencontres avecdes spécialistes et des professionnels del’art, qui vont être poursuivies deux fois paran. Par ailleurs, après avoir mis en placedeux forums au Palais des Congrès du Mans, nous sommes en train de réfléchir àl’organisation d’un nouvel évènement de cegenre. Le tout étant de savoir à quelle fré-quence et dans quelles conditions aura lieucette manifestation. Notre ambition premièreest aujourd’hui de savoir si Créapolis a lesmoyens de se projeter dans une dimensionnouvelle. En fédérant les entreprises dans le

domaine de la créativité et en s’entourantde formations, l’idée à terme serait d’initierun véritable pôle de compétitivité qui inté-resserait de nombreux acteurs économiqueslocaux, une occasion de donner davantagede visibilité à Créapolis ainsi qu’à ses adhé-rents. Des groupes de travail se lancent dansce chantier d’étude…

La passation de pouvoir vient d’avoir lieu.Que pouvez-vous souhaiter à la nouvelleprésidente ? Quels sont, d’après vous, lesprochains défis à relever ?

Chantal Bastien : De l’ambition, del’audace, mais aussi le pouvoir de fédérertous les membres de l’association car notrestructure travaille en équipe. Le principaldéfi étant de faire connaître les avantagesdu pôle Créapolis ainsi que de sa pépinière.Ce pôle doit s’ouvrir sur l’extérieur pourdevenir un véritable lieu d’échange, nonseulement entre adhérents mais aussi avecles sociétés et les acteurs économiquesinvités. Le défi est important à la fois pour la

structure mais aussi pour le développementdu tissu économique local dont les entre-prises seraient les premières à profiter.

Aude-Marie Bouyé : Cette transition-là est un peu particulière, l’association LeMans Créapolis vient de fêter ses 10 ans etrentre dans l’âge de la maturité. La pre-mière présidente Dominique Boucly a définiles plans et les fondations de la maison,Chantal Bastien l’a construit et à mon tourmaintenant de lui donner une directionnouvelle. Maintenant que la structure a faitpreuve de son expérience et de sa crédibilitéil faut aller au-delà des acquis et contribuerà sa notoriété au-delà du territoire, pourque le nom “Créapolis” soit immédiatementidentifiable.

Par quels moyens comptez-vous donnerencore plus d’ampleur à Créapolis et sesadhérents ? Et comment l’associationpeut-elle renforcer le lien déjà existantentre les créatifs et les entreprises ?

Aude-Marie Bouyé : Il faut communi-quer autrement et davantage. Notre butest désormais d’aller à la rencontre desprésidents de clubs professionnels et d’en-treprises pour les inviter dans les locaux du pôle design de Créapolis (en cours de rénovation grâce à “Le Mans Métropole”).Maintenant que le lien entre les créatifs etles sociétés a été établi, il est impératif dedonner plus de visibilité aux adhérents, envalorisant leurs activités, leurs compétencesainsi que les missions de l’association enelle-même. Notre commission de commu-nication travaille actuellement à la réalisationde nouveaux supports ainsi qu’à l’améliora-tion des existants en vue de cet objectif. Parexemple, une vidéo animée ou des plaquettesplus attractives �

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 37

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ap.frChantal Bastien

Ancienne présidente de l’association Le MansCréapolis

“Devenir un lieud’échange, entre adhérentsmais aussi avec les acteurséconomiques invités.“

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38 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quelles aides apportez-vous aux entre-prises qui souhaiteraient s’implanterdans votre région ?

La mission de la Chambre de com-merce et d’industrie (CCI) consiste à sou-tenir les entreprises. Par exemple, si unentrepreneur désire s’implanter dans larégion, un comptable est automatique-ment mis à sa disposition. Ensuite, il peutêtre orienté vers 19 organismes partenairesallant des services fiscaux aux avocats.Parmi eux se trouve “Entreprendre enFrance”, un organisme rattaché à la CCI quioffre les meilleurs conseils pour démarrerson activité. Enfin, nous collaborons à laréalisation des dossiers de financementdestinés aux créanciers.

En ces temps de crise, comment soute-nir les petites entreprises en difficulté ?

Les mesures nécessaires ont été misesen place afin de résister le mieux possibleà la crise. Chaque mois, le Conseil général,la Banque de France, la Préfecture, le trésorier payeur général et la Chambre decommerce se réunissent pour étudier lesdossiers difficiles. Des cellules de crisegérées par la CCI permettent d’aider lesorganismes qui peuvent encore être sau-vés. Par ailleurs, les aides financières auxacteurs privés instaurées par le gouverne-ment – à travers la banque publique OSEO– ont été d’une grande aide.

Le Mans reste-t-il attractif pour lesentrepreneurs ?

Oui, Le Mans reste attractif. En 2011,pour cinq sociétés installées, seulementdeux disparaissaient. Son emplacement

géographique est un atout majeur. La villese trouve à 55 minutes de Paris en TGV et à1h15 de Nantes, une ville en plein bouméconomique actuellement. De plus, lesloyers sont beaucoup moins élevés quedans la capitale. Il est donc extrêmementavantageux pour un entrepreneur de venirs’installer au Mans.

Quels dispositifs la CCI a-t-elle mis àdisposition des entreprises pour favo-riser l’ouverture vers l’international ?

Nous avons créé, il y a deux ans, une“Maison de l’international”. Elle regroupel’ensemble des partenaires susceptibles defaciliter l’évolution des sociétés versl’étranger. En effet, de temps en temps, ilfaut booster les patrons ! Chaque projet estlonguement étudié afin de cibler les payspotentiellement intéressés par les produits.Nous encourageons également le recoursau Volontariat international en entreprise(VIE). Ce dispositif envoie des jeunes à

l’étranger, sous l’égide du Conseil régionalet de différentes sociétés, afin de faire lerepérage préalable à une implantation.

Quels sont les bénéfices attendus pourles entreprises et donc pour l’écono-mie locale ?

L’avantage direct pour les entreprisesest d’obtenir une croissance à deux chiffresau lieu d’être dans le négatif. Une entreprisequi avance embauche et se développe, sibien qu’au bout du compte toute la villeen bénéficie. Beaucoup de sociétés sonttentées de délocaliser une partie de leurproduction pour des pays où le coût dutravail est moins élevé. Mais les régions est-européennes ou asiatiques étant de moinsen moins compétitives, les délocalisationsse font de plus en plus rares, contrairementaux idées reçues �

Propos recueillis par Damien Mesnier

“Les chefs d’entreprises ne sont pas seuls”

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ENTRETIEN |Le Mans est une ville clé de l’entreprenariat. Son coût de la vie abordableet sa proximité avec Paris en font un eldorado pour les entrepreneurs.

Bernard WarainPrésident de la Chambre du commerce et d’indus-trie du Mans et de la Sarthe

Les locaux de la CCI au Mans.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 39

CERFRANCE est le premier réseauassociatif de conseil et d'expertisecomptable en France. Quelle est savocation ?

Créé il y a une cinquantaine d’années par etpour les chefs d'entreprise, CERFRANCE estun réseau indépendant d’expertise comptable,

de conseil et d'accompagnement aux chefs d'entreprises, qui a sucultiver sa différence en privilégiant sa politique de proximité.

En effet, son statut associatif et ses valeurs originelles placentl'humain au cœur de son système et se traduit par un fonctionnementmutualiste dont la vocation est d’être un acteur primordial dudéveloppement des hommes dans leur territoire. Ainsi, au-delàde l'expertise comptable, notre métier est d'accompagner leschefs d’entreprises, artisans, commerçants, professions libérales,agriculteurs (etc.) de la création à la transmission. Nous les guidonsdans leurs fonctions stratégiques et managériales, la compréhensionde leur environnement marché, la recherche de nouvelles voiesd’innovation ou globalement dans la dimension humaine de leursprojets afin de pérenniser leur activité.

Le réseau CERFRANCE compte 71 associations de gestion et decomptabilité (AGC) indépendantes, organisées en 700 agences deproximité et 11 000 salariés pour satisfaire ses 320 000 clients surl’ensemble de l'Hexagone.

Comment est-il organisé ?

Il s’agit d’un réseau fédératif : ce modèle associatif se traduit parun fonctionnement mutualiste au niveau national (qui passe par une identité visuelle commune) tout en tenant compte des particularités de chaque territoire. Ainsi, chacun des 71 CERFRANCE possède une vraie marge de manœuvre quant auxprestations proposées. Par ailleurs, chaque AGC est administréepar un conseil d’administration élu par ses adhérents, eux-mêmesclients de l'AGC. Ces derniers sont donc placés au cœur desorientations de l'entreprise, de manière à être en prise réelleavec l'activité économique du moment. Par conséquent, nosclients sont aussi nos dirigeants : nous parlons le même langage,ce qui nous garantit une proximité culturelle.

Quels sont vos liens avec le territoire manceau et sontissu économique ?

CERFRANCE est très impliqué au niveau territorial. Ainsi, sur laSarthe et la Mayenne, nous comptons près de 450 salariés et 18agences pour 7 500 clients. Nous axons notre organisation sur uneproximité géographique avec nos clients. Pour servir au mieux lesprojets de ces derniers, nous avons établi des partenariats privilégiés.A titre d'exemple, cela se traduit par un partenariat avec la Maisonde la Création et Transmission d'Entreprises (CCI du Mans) où CERFRANCE Mayenne - Sarthe assure une réunion hebdomadairepour les créateurs d'entreprises ; mais également avec la Chambredes Métiers lors d'actions de formations. En outre, CERFRANCE

intervient auprès de l'AFPA (Association Nationale pour laFormation Professionnelle des Adultes) lors de formations sur leconseil en entreprise mais encore auprès de l'Université du Manslors de formations juridiques et fiscales. Par ailleurs, l'entreprise est présente au Club d'entreprise ATU (Association TechnopoleUniversité) de la zone technopole du Mans. Enfin, l'entreprise participe chaque année à des évènements et salons tels que laCaravane des Entrepreneurs (Carrefour des Entreprises), la Foire duMans etc. Autant d'actions qui font de CERFRANCE Mayenne - Sartheun acteur de premier plan sur le territoire manceau.

Quelles prestations proposez-vous à vos clients ?

Nous proposons deux grandes familles de prestations : la comptabilitéet le conseil. Cette seconde activité nous différencie de nosconcurrents. En effet, notre force repose sur des équipes pluri-disciplinaires qui proposent aux entreprises clientes le service leplus adapté à leurs besoins ; ceci explique que notre offre soit aujourd’hui si large et dépasse la comptabilité, avec lesdomaines de la stratégie, du droit, de la fiscalité, du social et desressources humaines, de la gestion financière et patrimoniale,de l’environnement ou du web.

Une charte CERFRANCE a été rédigée. Quelles valeurspromeut-elle ?

Quatre grandes valeurs sont mises en avant : le respect et la formation des hommes, l’éthique et indépendance du conseil, le professionnalisme et la qualité des prestations et la priorité au longterme, dans une économie au service de l’homme.

Contact :CERFRANCE Mayenne - SarthePhilippe GENDRON - Directeur de MarchéRue Albert Einstein - Parc technopole de ChangéBP 26116 - 53061 Laval CEDEX 9Tél. 02 43 49 84 00 - Fax : 02 43 49 84 [email protected] - www.53-72.cerfrance.fr

Un entretien avec Monsieur Pascal Poitevin, Directeur général de CERFRANCE Mayenne - Sarthe

“Accompagner les chefs d’entreprise”

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

Que représente le secteur artisanaldans la Sarthe ?

La Sarthe compte 7 400 entreprisesartisanales (dont 27 % sur Le MansMétropole), soit 1 000 de moins que lamoyenne nationale. 38 % exercent dans lesecteur du bâtiment, 33 % dans la répara-tion et les services, 16 % dans la productionet 13 % dans l’alimentaire. Le secteur faitvivre 27 000 personnes, chefs d’entre-prises et salariés, plus 2 200 apprentis.

La crise économique touche de pleinfouet l’économie nationale. Dans quelétat d’esprit sont les artisans sarthoiset manceaux ? Dans quelle mesuresubissent-ils la crise actuelle ?

Comme tout le monde, les artisans sontattentifs à l’évolution de la conjoncture.Malgré la crise, en 2011, 600 entreprises ontété créées et 150 reprises. La situationn’est donc pas complètement défavorable.Dans les métiers alimentaires par exemple,le dernier trimestre 2011 est équivalent àcelui de 2010. Dans le bâtiment, les car-nets de commande restent corrects mêmesi la visibilité a baissé. Les artisans capablesde réaliser des travaux très pointus à destination des particuliers (par exemple lataille de pierre) sont encore très sollicités.Finalement la crise touche plus les grossesstructures que l’artisan qui travaille avecun ou deux compagnons ou apprentis. En effet, ce dernier peut partager le travailplus facilement qu’une entreprise de 10 ou 15 salariés qui peut moins se permettrede naviguer à vue. Plus globalementenfin, certains éléments inquiètent, enparticulier la hausse du prix des matièrespremières.

Comment la Chambre de métiers et del'artisanat (CMA) les accompagne-t-elle pour faire face aux difficultésactuelles ?

Notre apport n’est pas financier maisinformatif et technique. Nous allons à larencontre des artisans-chefs d’entreprise.Une statistique étonnante à ce sujet : lesagents du service d’appui aux entreprisesde la CMA ont parcouru une distanceéquivalente à une fois et demie le tour dumonde cette année !

Depuis le 1er janvier 2011, les artisanspeuvent bénéficier du statut d’Entre -preneur individuel à responsabilitélimitée (EIRL), une revendication vieillede 20 ans. En quoi est-ce une révolution ?

Ce statut est à mi-chemin entre l’entre-prise individuelle traditionnelle et la sociétéà responsabilité limitée (SARL). Il s’adresseplus aux futurs créateurs dans la mesure oùles chefs d’entreprise déjà installés ont peu

intérêt à bouleverser leur fonctionnement,même pour passer, par exemple, de la SARLà l’EIRL. Depuis la fin de l’année 2011, tousles décrets sont publiés si bien qu’il n’y aaucun frein pour les artisans désireux de se lancer. En créant une EIRL, ils protè-gent leur patrimoine personnel. De plus, les contraintes en termes de gestion sont moins importantes que dans une SARL (pas d’assemblée générale, etc.) si bien que l’expertise des comptables n’est plus indispensable. Cela devrait vivementencourager la création d’entreprises arti-sanales. Les chambres de métiers ont unrôle crucial à jouer pour inciter les futursartisans à adopter ce statut. L’année 2012fera office de test car toutes les conditionssont réunies pour que les créateurs d’en-treprises fassent le choix de ce statut �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Nous allons à la rencontre des artisans-chefs d’entreprise”

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ENTRETIEN |La Chambre de métiers et de l’artisanat de la Sarthe accompagneles artisans du territoire. Malgré certaines inquiétudes, ce secteur reste trèssollicité.

Guy DeschoolmeesterPrésident de la Chambre de métiers et de l'artisanat de la Sarthe

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Le nouveau siège de la CMA a été inauguré parFrançois Fillon, alors Premier ministre.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 41

Pro-Duo est une entreprise jeune,mais qui a déjà une histoire très riche.Pouvez-vous la raconter ?

Pro-Duo a en effet la chance d’avoir unehistoire peu banale. D’origine belge, lasociété est née en 1999 de la vision et l’expérience de son fondateur Peter Van

Speybroeck. Il avait anticipé que ce marché de la coiffure allaitconnaître de profondes mutations : parmi elles, le rachat des grandes marques de l’époque par les multinationales et lamultiplication des salons de coiffure…Ce qui s’est passé auxEtats-Unis dans les années 80-90 se répète aujourd’hui enEurope, la crise ne faisant qu’accélérer le mouvement. La visiondu fondateur étant européenne, la petite société Belge s’est trèsrapidement tournée vers la France pour assoir son développement.En rachetant en novembre 2001 une société basée au Mans quiavait un modèle similaire à celui de Pro-Duo, ce fut la premièreétape de l’internationalisation de l’entreprise.

En 2008, la société souhaitant accélérer son développement àl’échelle européenne, elle est reprise par un groupe américainSally Beauty Holding (N° 1 mondial du secteur) qui souhaitaits’étendre en Europe continentale. Leader en Belgique avecenviron 35 points de vente, Pro-Duo s’implante dans de nouveauxpays, comme l’Allemagne, l’Espagne et la Hollande, ce qui faitenviron 130 Cash & Carry à travers l’Europe, dont 42 C&C et 170collaborateurs en France.

Quels services proposez-vous et à qui s’adressent-ils ?

Notre mission principale est de permettre aux coiffeurs et auxesthéticiennes de pratiquer leur métier de manière créative etrentable. Pro-Duo fait le lien entre les grandes multinationales etles artisans, le tout dans un esprit “gagnant-gagnant” ! Cettephilosophie s’illustre dans l’appellation même de l’entreprise,“duo” renvoyant à la double vision que nous avons du partenariat.Le “cash and carry” fait toute l’originalité de la démarche.Chaque magasin représente entre 250 et 300 m2 de surface devente et se distingue des concurrents par une séparation endeux espaces bien distincts :

� d’une part un espace pro qui fournit les produits techniquesaux professionnels de la coiffure et de l’esthétique ;

� d’autre part un espace revente, dans lequel les clients retrouventles produits vendus par les coiffeurs à leurs propres clients.

Enfin, un mailing est envoyé tous les mois à nos clients professionnelspour les tenir informés des différentes offres promotionnelles dispo-nibles en magasin.

Pro Duo défend les vertus du “capital humain” et du“plaisir au travail”. Comment cette démarche se ressent-elle au quotidien ?

La philosophie se résume dans ce que nous appelons “la spiraledu succès” : Plaisir – Energie – Résultats – Reconnaissance.Etant avant tout des commerçants, nous considérons que si noséquipes se sentent à l’aise et motivées dans leur travail, lesclients le ressentent. A cela s’ajoute un système de rémunérationmotivant, un management très professionnel et des formationspermanentes qui permettent à nos salariés de se tenir informés enpermanence des nouveautés produits, des nouvelles techniques,etc…

Enfin, une alchimie est savamment entretenue entre les équipesen magasin et des animateurs de région issus du monde de ladistribution. Des valeurs communes et un management parl’exemple font de tout cela un cocktail détonnant connu etreconnu. C’est la clé de notre succès.

Le monde du travail est en perpétuelle évolution : commentadaptez-vous les formations que vous proposez ?

Nous déployons énormément d’énergie dans la formation desemployés, avec beaucoup “d’apprentissage terrain” mais aussien dehors des points de vente. Toutes les équipes sont constituéesde coiffeurs et d’esthéticiennes professionnels qui par définitionn’ont initialement pas ou peu de connaissances des métiers dela distribution.

• Programme de formation et d’intégration de 2 semaines, dont1 au siège ;

• Parcours de formation destinés aux responsables, leur permettantd’adapter l’évolution de leurs compétences avec celle du chiffred’affaires de leur point de vente ;

• Réunions périodiques de formation et d’information sur l’évolutiondu groupe, des produits et des opérations commerciales ;

• Stages de formation destinés aux clients afin qu’ils découvrentde nouvelles techniques. Celui de prothésiste ongulaire rencontreun véritable succès.

Contact :Pro-Duo France10, rue Jacques Offenbach 72000 Le MansTél. : 02 43 51 24 24 Fax : 02 43 51 11 41www.pro-duo.fr

Un entretien avec Fabrice Perrocheau, Directeur général de Pro-Duo FRANCE

Pro Duo : distributeur européen de produits professionnelspour les coiffeurs et les esthéticiennes

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42 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

L'éolien a le vent en poupe : débutjanvier, le parc français est parvenu àassurer 6 % de la production élec-

trique nationale, soit l’équivalent de cinqréacteurs nucléaires. Un nouveau record.Cette performance intervient après uneannée 2011 déjà encourageante : l'éolienavait couvert 2,5 % de la demande, ce quicorrespond à la consommation domes-tique de près de 5 millions de Français.Second gisement éolien d'Europe (entermes de ressources en vent) après leRoyaume-Uni, la France entend exploiterson potentiel en la matière. Et les perspec-tives de développement sont excellentes.En effet, selon l’ADEME, le vent devraitfournir 10 % de l’électricité européenne àl’horizon 2020.

Valoriser ses atouts industriels

Au Mans, une filière de parcs éoliens,incluant les pôles formation, mainte-nance et R&D a vu le jour en 2009 sousl’impulsion de l’agence de développementéconomique, Le Mans Développement.Cette initiative a créé une dynamiqueétonnante lorsque l’on sait que le territoirene compte aucun parc éolien. Mais saposition est idéale par rapport aux régionsdu Grand Ouest, fortement équipées en lamatière.

Le projet en lui-même est né d’uneréflexion menée par Pôle Emploi : face à lacrise économique, il faut diversifier lesdomaines d’activité du territoire en fai-sant jouer ses atouts. “La Communautéurbaine comptait 17 % de salariés dansl’industrie, dont la moitié dans le seuldomaine automobile. Or l’éolien, requiertdes compétences identiques – à savoirl’électrotechnique, l’électromécanique – etoffrait donc des perspectives de diversifi-cation des plans de charge industriels pourles salariés de la région, après une formationadaptée” explique Denis Pagniez, déléguégénéral de Le Mans Développement.

Le Greta, organisme de formationdépendant de l’Éducation nationale, a

posé la première brique de la filière endéveloppant une formation de techni-ciens de maintenance en partenariat avecl’organisme de formation allemand BZEE,reconnu sur un plan international par lesconstructeurs de parcs éoliens et lesexploitants. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À l’issue des deux premières sessions de formation organisées au Mansen 2010-2011, l’ensemble des 83 sta-giaires demandeurs d’emploi sortants a putrouver un poste dans le secteur éolien.

La naissance d’une filièred’excellence

Rapidement, le vent tourne en faveurdu projet. En témoigne la création d’une ���

Le vent tourne au Mans

Pour atteindre les objectifs fixés par le Grenelle de l’environnement, la France doitconstruire chaque année 1 000 éoliennes nouvelles, et ce jusqu’en 2020. Dans cesconditions, pas étonnant que les initiatives locales pour structurer la filière et profiter dela croissance verte se multiplient. Au Mans, c’est une filière centrée sur la maintenancequi a vu le jour.

“Le vent devrait fournir10 % de l’électricité euro-péenne à l’horizon 2020.“

Max. 402 MWMoy. 54 MW

Puissance éolienne raccordée par département (SER 2009)Source: Rapport sur l'industrie des énergies décarbonnées en 2010 (Minitère du Développement drable)

LE MANS

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 43

��� société de maintenance, Net-Wind,destinée à la maintenance d’éoliennes.Selon Denis Pagniez, elle compte à ce jourdix salariés et devrait doubler ses effectifsd’ici deux ans. Et ce n’est pas son moindreatout. L’ensemble est soutenu par un pôlede recherche et de développement dans lesdomaines de l’acoustique, des matériauxcomposites, de l’électromécanique et dessystèmes embarqués. Un capteur incendiemis au point par l’ENSIM, l’École nationalesupérieure des ingénieurs du Mans, pourraitbientôt être commercialisé par la sociétéNet-Wind. “En parallèle, des échanges sont

en cours avec une société américaine et le Laboratoire universitaire du Maine,reconnu en Europe pour sa compétenceen acoustique, afin de réaliser des tests surdes nanomatériaux pour renforcer les palesdes éoliennes déjà installées” précise DenisPagniez.

En trois ans à peine, le projet manceausemble déjà caresser des ambitions d’excel-lence. Pour Denis Pagniez, “le statut de réfé-rence est déjà une réalité. Sur l’ensemble duterritoire national, la région est la seule àavoir une filière opérationnelle dans cedomaine, regroupant formation, société demaintenance et R&D ”.

Une initiative qui n’aurait pu voir le joursans la confiance des collectivités territo-riales qui ont financé la très grande partiedu projet, en particulier la Région Pays de laLoire. Le projet a d’ailleurs été salué auConseil économique, social et environne-mental, qui a remis au Pôle Emploi du Mans letrophée “Entreprendre autrement”, en pré-sence de Le Mans Développement et duGreta. Et la filière mancelle ne compte pasen rester là puisqu’elle va prochainementannoncer le lancement de la premièremaintenance offshore en France.

Avec l’entretien prévu des 2 400 éolien-nes déjà présentes sur le sol français, lemarché de la maintenance pèserait actuel-lement entre 100 et 200 milliards d’euros àlui seul. Le développement du secteur quantà lui pourrait atteindre les 30 milliards d’eurosd’investissement à l’horizon 2020 – sanscompter le marché offshore. Des sommesqui promettent de faire tourner bien plusque les têtes � Pauline Pouzankov

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La nouvelle filière éolienne mancelle rayonnera sur l'ensemble du grand Ouest.

La Bretagne, les Pays-de-la-Loire et la région Centre concentrent une majeure partie des éoliennes françaises.

“En trois ans à peine, le projet manceau sembledéjà caresser des ambitions

d’excellence.“

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44 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Présentez nous votre activité :

Cofely conçoit, met en œuvre et exploitedes solutions qui permettent aux collectivi-tés et aux entreprises de mieux utiliser lesénergies et de réduire leur impact environ-nemental.

Quelle est votre activité ?

COFELY conçoit, installe et entretien deséquipements thermiques dans les bâtimentspublics et privés (habitat collectif, hôpitaux,sites industriels, universités, etc…) et dans denombreux cas nous étendons nos servicesau travers de contrats multitechniques,multiservices et également de FacilityManagement. Notre but est d'offrir le meilleurservice à nos clients pour répondre le plusprécisément possible à leurs besoins enoptimisant leur consommation énergétique.

Quel est votre lien avec la ville duMans ?

COFELY est présent depuis plus de vingt anssur la ville du MANS. En 2010, nous avonsouvert une nouvelle structure sur la com-mune voisine d'Arnage nous permettantd'offrir à nos 50 collaborateurs sarthoisune base de travail de proximité. Conscientsdes enjeux décisifs propres à notre secteurd'activité, nous sommes un partenaire localpour la ville du Mans pour l'accompagnerdans son développement en conjuguantexpertise technique, innovation et éthiqueprofessionnelle.

Au Mans, plus qu'ailleurs, le développementdurable, la préservation du patrimoine, lebien vivre ensemble sont des valeursfortes. Faire appel à COFELY c'est témoignerun attachement à ces valeurs.

Quels sont vos atouts ?

COFELY est fortement engagé sur le territoire pour promouvoir la sobriété énergétique, les démarches éco responsa-bles, le soutien aux initiatives locales dans lecadre de sa responsabilité sociétale denotre société.

COFELY fait partie du groupe GDF SUEZ, l'undes premiers énergéticiens mondiaux.Bénéficiant de cette dimension, COFELYs'intègre au tissu économique local pour yapporter son expertise dans un véritableesprit de partenariat.

Cofely Arnage79 route du Chêne - Villa F – 72230 ArnageTél. : 02 43 86 09 83 - Fax : 02 43 78 19 20

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Entretien avec Franck DUPRATDirecteur de l'agence Maine Val de Loire

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 45

Juin 2012 | Le Mans Métropole

En 1989, le TGV a mis la ville du Mansà moins d’une heure de Paris et favo-risé son développement économique.Quel impact a eu l’arrivée du TGV surl’immobilier d’entreprises du Mans ?

La création du Centre Novaxis en 1988avait pour ambition de réaliser un quartierd’affaires sur la gare où n’existaient que desvoies ferrées et aucunes constructions.

Le projet a commencé à prendre sonessor en 1989 avec la réalisation d’un hôtel-restaurant, d’une gare et d’un ensemble dedeux bâtiments. La totalité s’est remplieavant fin 1990, ce qui a permis d’enchainersur la construction d’une 2e tranche sur dixans. Au début des années 2000, le siteregroupait déjà 60 000 m2 de bureaux.Dans la décennie suivante, ce chiffre a doublépour atteindre 120 000 m2, soit un dévelop-pement d’environ 6 000 m2 par an depuisl’origine. L’impact du TGV sur l’immobilierd’entreprises est donc considérable car il apermis de créer, maintenir et déplacer plusde 3 500 emplois et 80 entreprises environ.Des sièges sociaux et de grosses décentra-lisations ont été opérés.

Le quartier d’affaires Novaxud s’étendsur le site de l’ancien hôpital psychia-trique. Quelles sont les perspectives dedéveloppement pour l’écoquartier ?

Fort de l’expérience des 20 premièresannées, il est envisagé de développer sur les

terrains libérés de l’ancien hôpital psychia-trique un projet qui reprenne les rythmesconstructifs constatés. Le programmecomportera donc des bureaux sur unensemble de 45 300 m2 SHON réalisablessur 9 ou 10 ans. Pour améliorer la vie du quartier en lui rendant une véritable mixité,ont été adjoints des logements (environ24 000 m2 SHON), un ensemble de com-merce (environ 5 800 m2 SHON) et uneréhabilitation (9 000 m2 SHON).

Cette mixité bureaux/logements/com-merces va permettre de redonner une vieplus importante au quartier. L’étude defoisonnement des besoins énergétiques nousa amenés à étudier un quartier totalementautonome en énergie. Nous y ajouteronsun environnement entièrement protégédes véhicules et en particulier équipé d’unecollecte pneumatique des ordures. Ce quipermet la qualification de ce quartier en éco-quartier, s’inscrivant très précisément dansles thèmes du Grenelle de l’environnement.

Comment s’inscrit ce projet dans unobjectif de développement durablevisant à réduire l’empreinte écologique ?

Ce projet, par un apport en énergiesolaire voltaïque et géothermique, permetde produire l’ensemble des besoins duquartier par des énergies renouvelables. À ce titre, il réduira considérablementl’emprunte écologique, tant en émissionde CO2 qu’en utilisation d’énergie nonrenouvelable. La proximité de ce site avectous les transports en commun du pôled’échanges multimodal (train, tramway,car, bus, taxi, etc.) permet de diminuer lesdistances de trajets entre bureaux, loge-ments et commerces et en même tempsde réduire les impacts écologiques. Laproximité d’un parc de huit hectares enbord de rivière ajoute à la qualité environ-nementale. Ce quartier se veut être unmodèle de développement pour la ville �

Propos recueillis par Julien Dreyfuss

“L’impact du TGV sur l’immobilierd’entreprises est considérable“

ENTRETIEN L’arrivée du TGV au Mans a encouragé les entreprises à s’y installer,en particulier dans le quartier Novaxud. Aujourd’hui, de nouveaux projetsimmobiliers sont en gestation...

François PillotPrésident-directeur général de Artprom ©

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Novaxud constituera, à terme, un ensemble d'immeubles qui totaliseront 70 000 m2..

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46 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

ERDF au cœur des territoires

Pouvez-nous présenter ElectricitéRéseau Distribution France (ERDF) ?

Électricité Réseau Distribution France (ERDF),filiale du groupe EDF créée en 2008, est legestionnaire des réseaux de distributiond’électricité pour 95 % du territoire métro-politain. Elle emploie 36 000 salariés. Sa

principale mission est d'assurer pour le compte des collectivitéslocales, propriétaires des réseaux, l’exploitation, le développementet l’entretien des 1 274 000 kilomètres de réseau électrique auservice de 33 millions de clients.

Et plus particulièrement sur la Sarthe, ERDF gère 20 000 kilomètresde réseau électrique concédés par la ville du Mans et le Conseilgénéral. Nous comptons sur le département plus de 304 000clients et emploie plus de 280 salariés. En tant qu’opérateurindustriel responsable, investi d’une mission de service public,j’engage toutes les forces d’ERDF en Sarthe sur trois axesmajeurs :

� la satisfaction de nos clients en facilitant les démarches, en réduisant les délais de raccordement et en développant de nouveaux services en réponse à leurs attentes ;

� la qualité de fourniture par des investissements ciblés, en faisantappel à des nouvelles technologies associant la performance dusystème de maintenance, de conduite et de dépannage de nosréseaux ;

� le dynamisme socio-économique du territoire en agissant auxcôtés des élus et parties prenantes.

ERDF travaille donc pour tous les clients et avec tous lesfournisseurs ?

Vous avez raison, ERDF est au cœur du marché ouvert de l’électricité.Nous nous employons au quotidien à assurer le bon fonctionnementdu marché en garantissant à nos clients, utilisateurs du réseauqu’ils soient producteurs, fournisseurs, clients résidentiels, professionnels ou entreprises, le respect des principes d’accès auréseau. À savoir : la transparence, l’objectivité , la non-discriminationet la confidentialité des données. À titre d’exemple nous réalisonsdans la Sarthe plus de 3 000 raccordements par an au réseauélectrique quel que soit le fournisseur.

Côté producteur, ERDF Sarthe compte à ce jour plus de 3 800installations de production photovoltaïque raccordées pour unepuissance de 25 000 Kwatts, ce qui implique une dimension supplémentaire dans l’exploitation et la gestion des flux énergétique.

Vous parlez d’une dimension supplémentaire dans l’exploitation des réseaux, pouvez-vous nous éclairersur le sujet ?

Nous assistons à de nombreuses évolutions sur le réseau électrique.Face à des phénomènes majeurs comme l’augmentation de la production décentralisée à partir d’énergies renouvelables ou le développement de nouveaux usages tels que les véhicules électriques, le réseau doit s’adapter et passer à l’ère des smartgrids, les réseaux intelligents. Il est indispensable de mettre enœuvre des systèmes capables d’optimiser en permanence l’équilibreentre l’offre et la demande en corrélation avec les producteurset consommateurs afin de garantir un approvisionnement optimumdans ce nouveau contexte. C’est pourquoi ERDF prépare d’ores etdéjà le réseau de demain avec l’alliance des NouvellesTechnologies de l'information et de la communication (NTIC). Àce titre le système communicant Linky constitue la premièrebrique des réseaux intelligents.

Assurer un service public c’est aussi garantir sa continuité,notamment lorsque la nature se déchaine…

Pour cela ERDF améliore sans cesse sa gestion de crise. Uneveille permanente a été mise en place pour anticiper les aléasclimatiques. Depuis les tempêtes de fin décembre 1999, ERDF amis en place une “Force d’intervention rapide Electricité” (FIRE)capable de mobiliser en permanence 2 000 personnes ainsi quedes moyens techniques sur toute la France pour rétablir au plusvite l’alimentation électrique. Toutes les crises font l’objet d’uneanalyse qui enrichit peu à peu ce dispositif. Et cela fonctionne :par exemple lorsque la tempête Joachim a touché le nord-ouestdu pays en décembre 2011, il a suffi de 48 heures pour rétablirl’électricité des 15 000 foyers touchés dans la Sarthe.

Quels grands chantiers, sur Le Mans et sur la Sarthe,mobilisent vos compétences ?

ERDF se doit d’être au cœur des territoires. Pour ce faire, un dialoguepermanent avec les collectivités locales est instauré via la mise enplace d’interlocuteurs dédiés et bien sûr toutes les équipes d’ERDFy travaillent au quotidien. Cela permet bien entendu d’être réactifsur leurs attentes pour mieux les satisfaire et surtout d’anticiper les

Un entretien avec Philippe Macaire, Directeur ERDF Sarthe

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 47

Publi-rédactionnel

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travaux à mener sur le réseau pour répondre aux exigences dudéveloppement économique. Anticiper les investissements c’estrépondre présent à la dynamique des territoires. À titre d’exempleet d’illustration des 21,7 millions d’euros investis en 2011, le postesource de “Foucaudière”, construit sur plusieurs exercices pour unmontant de 12 millions d’euros, a permis de renforcer la qualité et ladisponibilité de l’énergie électrique sur la commune du Mans et sapériphérie sud. Sa production peut fournir en électricité 15 000foyers. Chaque année c’est environ la distance Le Mans-Paris quiest investi sur la Sarthe en lien avec nos autorités concédantesdans la pose de réseau souterrain. Pour l’année 2012, la perspectived’accroitre nos investissements se précise à hauteur de 26 millionsd’euros pour les 3 finalités citées in-supra : La satisfaction de nosclients, la qualité du produit et l’accompagnement du territoire et cemalgré une conjoncture économique difficile. 2012 verra aussi laréalisation de deux chantiers majeurs au service des Sarthois pourlesquels ERDF joue un rôle primordial. Je veux bien entendu parlerde la deuxième ligne de tramway sur Le Mans avec la ligne de Bus haut niveau de service, et la construction de la Ligne LGV Le Mans-Rennes. Plus de 120 chantiers seront réalisés pour adapter leréseau électrique au passage de ces nouvelles infrastructures.

Compte tenu des responsabilités d’ERDF, est-il justed’affirmer que sa mission dépasse la distribution d’élec-tricité ?

C’est la résultante des actions liées aux valeurs d’ERDF et l’implication,la motivation des hommes et des femmes qui conduisent l’entreprise

sur la performance au service de l’ensemble des clients et partiesprenantes. À ce titre, ERDF défend des valeurs fortes contre ladiscrimination et d’intégration sociale sur le long terme, encomplément des 1 716 embauches réalisées cette année, quigénèrent un réel rôle social, ERDF a recruté plus de cinquantetravailleurs handicapés et veille en permanence à l’intégrationet l’accompagnement des 900 salariés en situation de handicapgrâce à une politique de ressources humaines volontariste etinnovante.

ERDF en Sarthe soutient des engagements vis-à-vis du secteurprotégé par la matérialisation de contrats de prestations et soutient sous forme de partenariat des engagements sociétaux.Je citerai notre soutien dans le domaine handisport, vers lesassociations d’insertion multigénérationnelles et les actions àforte implication sociétale comme “Le Mans fait son cirque”, “le forumjeune et son square des métiers”, club handisport, partenariatavec divers ESEAT, etc. À titre personnel, je suis président duCentre de transfert de technologie du Mans (CTTM), membre duclub FACE et de plusieurs structures de développement territorialau service des élus et du territoire.

Contacts :ERDFDirection territoriale de la Sarthe2, rue Ambroise Paré - 72052 Le Mans CEDEX 02Tél. 02 43 47 51 01 - Fax : 02 43 47 51 11www.erdfdistribution.fr

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Pouvez-vous présenter l’entrepriseMaine Construction ?

L’entreprise “Maine Construction” existedepuis 1977, compte 19 salariés et est spé-cialisée dans la construction de maisonsindividuelles sur l’ensemble du départementde la Sarthe. Au dernier bilan, nous avons

réalisé 15,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, sur un total de145 maisons livrées.

Quels services proposez-vous et à qui s’adressent-ils ?

Le savoir-faire fait toute la particularité de Maine Construction,présente sur le marché depuis plus de 30 ans ! Notre spécialité,la maison sur-mesure pour nos clients : quels que soient leurbudget et leurs envies, ils sont accompagnés tout au long duprojet, de l’élaboration des plans jusqu’à la construction de lamaison. L’éventail des services proposés et notre capacitéd’adaptation nous permettent de traiter des profils très différents :une famille nombreuse, un jeune couple ; chaque dossier faitl’objet d’un traitement spécifique afin de satisfaire un maximumde conditions en fonction du budget établi.

En tant que véritables professionnels, nous travaillons avec descontrats de construction de maisons individuelles. Autrementdit, notre adhésion à l’Union des Maisons Françaises (l’UMF)garantit à nos clients un cadre juridique très strict et sécurisant,et bien sûr, la certitude d’une livraison dans les prix et les délaisconvenus. En termes d’assurance également, le client bénéficied’une sécurité supplémentaire : chez nous, le prix est non révisableaprès signature du contrat. Vous êtes donc certain de payervotre maison au juste-prix, ni plus ni moins !

Quels sont vos atouts et qualités ?

Notre atout fondamental, c’est toute la professionnalisation denotre branche de métier ! Maine Construction est adossée à unsyndicat ayant des compétences juridiques et les industriels nousaccompagnent dans la professionnalisation et l’industrialisationdes maisons par les produits les plus innovants. Autre qualité,l’agrégation de Maine Construction par l’association deconsommateurs “Maisons de Qualité”, qui permet aux clientsd’avoir une jauge d’appréciation via le constructeur. Preuve de notre relationnel qualitatif, une enquête de satisfaction est systématiquement réalisée après livraison de la maison. Enfin, pourceux qui le souhaitent, il est possible d’effectuer une certificationen Label BBC.

Quels atouts du territoire du Mans ont particulièrementcontribué au développement de votre activité ?

Depuis environ un an et demi, “Maine construction” s’est tournéevers la SEM (Société d’Economie Mixte) du Mans. Des micro-lotssont créés via des aménageurs fonciers, c’est à dire des terrainsde plus petite superficie avec une meilleure gestion du territoireen termes de coût. Cette initiative rend la maison individuelleaccessible à un panel de clients plus large, notamment ceux qui n’ont pas d’importants revenus. La politique de “MaineConstruction”, elle aussi, a changé. Désormais, nous prenons lesdevants avec la SEM pour créer ce que l’on appelle des “maisonsabordables”. Avec le souci constant d’une bonne gestion dufoncier, car c’est ce qui importe aux clients aujourd’hui entermes de coûts. Notre but n’est pas de faire du social mais de créer des zones de terrains aménagés permettant à plus de personnes de profiter de nos services, et bien sûr, de leur futuremaison !

Pour donner un exemple concret, nous travaillons actuellementsur un projet de construction de 15 maisons individuelles, allantde 85 à 100 m2 avec un budget qui s’étale de 175 à 180 000 € enplein cœur du Mans.

Plus généralement, ce territoire possède l’avantage de se situerau carrefour de différentes lignes de TGV et de grandes autoroutes,ce qui lui confère une place stratégique. Avec les entreprises quicommencent à s’implanter dans la région, le tissu économiquese développe de manière très intéressante. Par ailleurs, que cesoit au niveau des clients ou de la mairie, il va sans dire que lamaison individuelle redevient progressivement le grand souhaitdes Français. Bien plus qu’un appartement.

Contacts :Maine Construction 74, avenue du Général Leclerc - 72000 Le MansTél. : 02 43 24 70 75 - Fax : 02 43 28 37 [email protected] - maine-construction.fr

Un entretien avec Claude Tourteau, Directeur Général de MAINE CONSTRUCTION

Maine Construction, Leader de la maisonindividuelle en Sarthe

Publi-rédactionnel

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 49

UNE RÉVOLUTIONURBAINE

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50 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

La renaissance du tramway au Mans a-t-elle créé des opportunités en termesd’urbanisme ? En sera-t-il de même dela seconde ?

La construction de la première lignede tram – inaugurée en 2007 – fût l’oc-casion de remodeler le paysage urbain etd’engager la mise au gabarit des avenuesle long de la ligne de tram. Celle-ci est ainsidevenue l’épine dorsale de la ville. La placede la République, au centre du Mans, a ététotalement réaménagée au profit des pié-tons et du tramway. Quant à la gare, elle estdevenue un pôle multimodal favorisant lesconnexions entre transports en communsmanceaux, bus départementaux, trainsrégionaux (TER) et trains nationaux (TGV).La qualité de ces dessertes et connexionsconcourt indéniablement au développementdu pole tertiaire international situé en garesud. Ce pôle regroupe aujourd’hui plus de140 000 m2 de bureaux et équipements,130 sociétés et plus de 3 200 salariés.Potentiel supplémentaire : près de 75 000 m2

(réflexion et projet en cours).

La nouvelle ligne de tramway a permisune réorganisation de la circulation et lecœur de ville n’est plus engorgé par les voitures. La seconde ligne – plus courte quela première (3,5 kilomètres) – fera le lienentre le centre-ville et les quartiers nord.Les travaux permettent d’entamer la rénovation des places Jet d’eau et desJacobins, situées en contrebas de la cathédrale Saint-Julien et de la CitéPlantagenêt. Ces places emblématiques denotre ville vont être considérablementremodelées avec l’arrivée du tramway. Cesaménagements permettront en effet dedégager visuellement l’Espace culturel des

Jacobins, le chevet de la cathédrale Saint-Julien et l’Hôtel de Ville du Mans (ancienPalais des Comtes du Maine) en faisant disparaître le tapis de voitures en station-nement de surface et en confortant l’animation trois fois par semaine, du marché de plein-vent des Jacobins.

Cet équipement forme un projet degrande ampleur. Qu’en attendez-vous ?

L’Espace culturel des Jacobins a pourvocation principale de redynamiser le cen-tre-ville. En lieu et place de l’ancien théâtre,ce futur équipement accueillera 11 salles decinéma, un nouveau théâtre ainsi que dessalles d'exposition et d'animation. Le sitepermettra la rencontre de tous les publics,aux sensibilités et pratiques culturelles trèsdiverses autour d’une esplanade piétonnereliant la place aux Quinconces desJacobins, lieu privilégié de nombreusesmanifestations populaires. Cet équipementpermettra d’attirer les Manceaux et les

Sarthois vers le centre-ville plutôt que versles cinémas situés en périphérie du Mans.Des espaces de convivialité comme un cafélittéraire seront également créés pourfavoriser les échanges entre les publicsattirés par le théâtre, le septième art ou lesarts plastiques.

Quand ouvrira-t-il ses portes ?

Son inauguration est prévue en 2013,au terme de 30 mois de chantier. Nous ensommes actuellement à la deuxièmephase de travaux, à savoir la réalisation dugros œuvre (planchers et voiles en bétonformant la structure des bâtiments) quidevrait s’achever à l’automne 2012. Puisdébutera la troisième et dernière phasequi concernera les aménagements ���

“La première ligne de tram estl’épine dorsale de la ville”

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ENTRETIEN |Avec la renaissance du tramway puis la création de l’Espace cultureldes Jacobins, le cœur de ville du Mans s’est métamorphosé.

Maryse Berger1ère adjointe au maire déléguée à l’Urbanisme et à laStratégie de développement

La nouvelle ligne de tramway a révolutionné le cœur de ville.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 51

��� intérieurs du théâtre, du cinéma etdes salles d’expositions. Au total, le projetreprésente un investissement de plus de80 millions d’euros. Le Département, laRégion, l’État et l’Union européenne noussoutiennent à travers des subventions(au total presque 15 millions d’euros) etbien entendu l’exploitation du site – notam-ment des cinémas – génèrera des recettes,si bien que le montant investi par la villes’élève finalement à 43 millions d’euros.

La Cité Plantagenêt est-elle égalementl’objet d’aménagements urbains ?

La Cité Plantagenêt – qui s’étend sur18 hectares – est classée “secteur sauve-gardé” en raison de son caractère historique.L’urbanisme y relève donc de l’État. Nousne pouvons délivrer de permis sans l’avalde l’Architecte des Bâtiments de France.Mais cela n’a pas empêché la ville et laCommunauté urbaine de rénover et

réaménager ce joyau tout en respectantle plan de sauvegarde et de mise envaleur adopté en 1974. En mai 2010, LeMans Métropole, en lien avec le servicedépartemental de l’architecture et dupatrimoine, a lancé une étude pour établirun bilan de ces opérations et envisager lasuite. La Cité fait l’objet d’aménagementsraisonnés et respectueux de ses habitantset est sublimée par des manifestationscomme la Nuit des Chimères qui attirechaque été plus de 200 000 visiteurs.

Un peu partout en France fleurissentdes projets d’écoquartiers. Qu’en est-ilau Mans ?

Deux zones d’aménagements concer-tées (ZAC) – les Rougemonts et Fontaines– constituent des projets d’écoquartiers.La première, dans le prolongement de laZAC du Ribay et à proximité de l’université,s’étendra sur 52 hectares et comprendraà terme 1 600 logements. La seconde,moins avancée sur le plan administratif,proposera, elle, 900 logements sur 30hectares. Sur ces deux zones, tout l’amé-nagement est pensé pour réduire autantque possible l'empreinte écologique deshabitants : orientation des bâtiments enfonction du soleil, création d’espaces pourprotéger la biodiversité, préservation dubocage, gestion durable de l’eau, circula-tion douce, etc �

Propos recueillis par Damien Mesnier

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Le futur Espace culturel des Jacobins accueillera 11 salles de cinéma, un nouveau théâtre ainsi que des salles d'exposition et d'animation.

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52 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Valoriser durablement l’espace foncier

Quel est le cœur de votre métier ?

Le Groupe Desjouis est d’abord promoteurd’immobilier, commercial auprès de grandesenseignes comme Carrefour, Boulanger,Alinéa, etc. mais nous sommes égalementaménageur et investisseurs. Au total, plus de 200 000 m2 de logement et de bureau

ainsi que 650 000 m2 de surface commerciale et environ 1 000hectares d’aménagement ont été réalisés sur des espacesconfiés au groupe.

Toujours dans l’achat et la valorisation de terrains, nous avonscréé, il y a une dizaine d’années, une filière environnement. LeGroupe Desjouis enfouit ainsi environ 500 000 tonnes de déchetspar an et investit dans les énergies renouvelables en développantun partenariat avec EDF EN. Un parc de 14 éoliennes a été réalisé(soit une production de 28 MW) au sud de Caen. Enfin, depuisdeux ans, nous travaillons à la création de centres de stockagede données informatiques (Datacentres).

Promoteur, aménageur, investisseur, le Groupe Desjouis s’estconstruit autour d’un principe : valoriser durablement l’espacefoncier.

Quelle est l'ancienneté du Groupe Desjouis ?

C'est sous l'impulsion de mon père que notre famille s'est développée dans l'immobilier, depuis plus de 25 ans. Depuis 12 ans, le Groupe Desjouis a réellement pris forme avec une véritable union familiale, puisqu'à ce jour 8 membres de notrefamille travaillent au sein du groupe.

Comment définiriez-vous le "plus" du Groupe Desjouispar rapport à ses concurrents ?

La dimension familiale de notre entreprise nous permet de prendredes décisions très rapides et donc d’être très réactifs, par exemplelorsqu’il s’agit d’acquérir un terrain. Notre équipe compte environune trentaine de collaborateurs de toutes compétences (urbanistes,ingénieurs, monteurs d’opérations, juristes ou développeursd’enseignes). En alliant souplesse et pluridisciplinarité, le GroupeDesjouis s’est imposé comme un acteur incontournable du foncier. A ce jour, nous avons développé environ 500 000 m2

de SHON et devrions en créer, d’ici un peu plus de 5 ans, 800 000 supplémentaires.

Quelle est aujourd'hui la solidité de son implantation dansl'hexagone ?

Nous sommes originaires d’Alençon, donc le groupe s’est naturellement développé dans l’Ouest. Aujourd’hui notre siègeest à Paris mais nous sommes présents sur toute la France, partout où se présentent des opportunités foncières.

La première implication du groupe au Mans date de 1995. Nousavions à l’époque contribué à la croissance de la zone nord duMans autour du centre commercial Auchan en y développant un“retail park” de 12 000 m2 SHON. Le 1er restaurant Mac Donald del’agglomération y avait alors été implanté.

Quelles relations entretenez-vous avec les collectivitéslocales, en particulier Le Mans Métropole ?

Une relation de confiance. Il est essentiel de travailler main dans lamain car sans l’appui des collectivités, nos projets ne pourraientpas voir le jour. Au Mans, un nouveau centre commercial de 30 000 m2 ouvrira bientôt ses portes. Les Manceaux pourronsainsi profiter d’une vingtaine d’enseignes et notamment du plusgrand magasin Alinea de France (mobilier et décoration) qui occuperaà lui seul 17 500 m2 sur deux étages. Ils n’auront plus à aller jusqu’àTours, Caen ou Angers pour faire leurs achats. Naturellement, pourmener à bien une telle opération, le Groupe Desjouis a du collaborerétroitement avec les collectivités locales et les enseignes. Parexemple, Le Mans Métropole et le Conseil général de la Sarthenous ont donné une délégation de maitrise d’ouvrage afin quenous réalisions une trémie à proximité de la zone, sous la route laplus fréquentée de Sarthe (plus de 50 000 véhicules par jour).

ContactGroupe Desjouis144, avenue des Champs-Elysées - 75008 ParisTél. : 01 58 56 28 28 - Fax : 01 58 56 28 29E-mail : [email protected] - www.desjouis.net

Un entretien avec Nicolas Desjouis, Président du Groupe Desjouis

Les Manceaux profiterons bientôt du plus grand magasin Alinea de France.

Création d'un hypermarché dans l'Essonne.

Publi-rédactionnel

Page 55: Magazine - Le Mans

DESJOUIS®, UN REGARD INNOVANT POUR UN ESPACE FONCIER DURABLE

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www.corps8.com

CHAQUE VILLE DANS LAQUELLE NOUS ŒUVRONS EST UNE OCCASION

DE VALORISER L’ESPACE FONCIER DURABLEMENT

Promoteur, aménageur, investisseur, depuis plus de vingt ans nous valorisons durablement l’espace foncier. Notre groupe familial a bâti sa réputation sur la qualité de ses projets commerciaux, de logements et d’activités. Mis en œuvre par une équipe d’experts souples et réactifs, nos projets allient performance, innovation et respect de l’environnement. C’est grâce à ces valeurs fondamentales que nous avons su développer un savoir-faire unique qui a incité de grandes enseignes commerciales et de nombreuses collectivités à devenir de véritables partenaires.

Groupe Desjouis® - 144, avenue des Champs-Elysées - 75008 Paris - Tél. : 01 58 56 28 28 - www.desjouis.net

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Page 56: Magazine - Le Mans

54 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Qu’est-ce qui se cache derrière le belintitulé d’Arche de la Nature ?

Cet espace naturel et récréatif, princi-palement destiné aux citadins, est uneparenthèse ludique de 450 hectares dansl'espace urbain. Desservie par le tramway,l'Arche présente l’originalité d'être gérée enrégie directe par la Communauté urbaine quiconserve la pleine propriété foncière et peuty mener sa propre politique d'animation, desport, de culture, d'action scolaire et desensibilisation à la nature. C'est un conceptunique en son genre, les autres parcspériurbains étant le plus souvent gérés pardes syndicats mixtes. La démarche suscitebeaucoup d'intérêt auprès de nos homo-logues d'autres agglomérations qui nousrendent de fréquentes visites d'étude.

Quels espaces naturels se déploientdans le domaine ?

D’abord un espace boisé de 350 hec-tares où déambulent chevreuils, sangliers,renards et qui accueillera bientôt une Maisonde la Forêt. Ensuite un espace bocager, lelong de la vallée de l'Huisne, dont la Maisonde l'Eau expose la faune aquatique locale.

Enfin une ferme conservatoire avec jardin bioet animaux (chèvres des fossés, moutond'Ouessant, porcs Blanc de l'ouest, poule LeMans, ruches, etc.). La ferme est aujourd'huile site accueillant le plus de visiteurs.

L'Arche de la Nature est aussi unacteur du développement durable…

Tout à fait ! On y célèbre le développe-ment durable sous toutes ses formes :

• en promouvant la biodiversité ;

• par l’absence de circulation automobile(au profit de carrioles menées par deschevaux percherons, du vélo et de lamarche à pieds) et les "Cavaliers verts",brigade montée qui sillonne le site ;

• grâce aux énergies renouvelables : roues àaube, éolienne Bollée et panneaux photo-voltaïques sont présents sur la Maison del’Eau. La Maison de la Forêt sera labéliséeBâtiment de basse consommation (BBC) ;

• par le biais du comptage régulier de nos

espèces naturelles : reptiles (vipères, cou-leuvres, batraciens), bécasses, etc. ;

• à travers des contrats d’insertion en parte-nariats avec le Centre social des quartierssud du Mans (notamment sur les projetsde location de vélos “Vel'nature” et decanoës dans le domaine). L’Estaminet estégalement un chantier d’insertion.

Comment l'Arche de la Nature incite-t-elle les Manceaux à lui rendre visite ?

Fêtes des pommes, du miel, du pain :depuis octobre 1997, une dizaine de fêtes ���

La nature dans la ville

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ENTRETIEN |Avec l’Arche de la Nature, Le Mans Métropole montre sa volontéd’associer nature et urbanisme. Une belle initiative dans le sens du développementdurable.

Isabelle SévèreConseillère communautaire déléguée aux Espaces naturels périurbains, conseillère municipale du Mans

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L'Arche de la Nature emploie au total 43 salariés.

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��� et d'animations thématiques attirentplus de 100 000 visiteurs par an.Parallèlement, des stages (confitures, api-culture), des activités sportives – jogging,randonnée, VTT, disc-golf ou coursed'orientation – et... l’Estaminet de la Fermede la prairie attirent au total 500 000 per-sonnes chaque année, scolaires commefamilles.

Côté coulisses enfin, comment LeMans Métropole fait-elle fonctionnercette “machinerie” ?

L'Arche de la Nature emploie au total43 salariés, fonctionnaires territoriaux duMans Métropole, aux métiers très variés etoriginaux pour une collectivité territoriale.La majorité de l’espace forestier est gérée

par l'Office National des Forêts. Deuxgarde-nature, mais aussi des charretiers,des jardiniers, des fermiers ou encore desanimateurs œuvrent ici au quotidien �

Propos recueillis par Olivier Sourd

Les cinq “cavaliers verts” accueillent et informent les visiteurs.

Chaque année, près de 10 000 élèves des écoles de Le Mans Métropole bénéficient des animations de l’Arche.

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ans La résurrection de la

poule Le Mans

Élégante, de

bonne taille, à la

crête frisée et très

volumineuse, La

poule Le Mans, a

peu à peu disparu

des poulaillers

manceaux depuis

les années 1950 au profit de nouvelles

races ayant une meilleure productivité.

L’Arche de la Nature s’emploie actuel-

lement à reconstituer cette espèce.

©Gilles Mousse - Ville du Mans

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 55

Page 58: Magazine - Le Mans

56 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Fruit de la volonté des pouvoirs publics et du partenariat de deuxentreprises (Passenaud Recyclage et SITA (Suez Environnement)),la société Valor Pôle 72 s’apprête à créer un écopôle régional dehaute technicité et performance qui regroupera diverses activitésindustrielles à caractère environnemental. Avec plus de 15 millionsd’euros investis dans le projet, près de 50 emplois sont annoncéspour assurer le fonctionnement du centre. Situé sur l’ancien sitestratégique de DuPont Performance Coatings, d’une surface de 13 hectares, cette structure régionale consacrera 13 660 m2 aux bâtiments et zones de stockage. Avec, notamment, un centre de tride collecte sélective de 5 000 m2 qui répondra aux besoins des collectivités environnantes :

• la Communauté urbaine Le Mans Métropole ;• le Syndicat mixte du Val de Loir ;• la Communauté de communes de l’Orée de Bercé Belinois ;• la Communauté de communes Val de Sarthe ;• la Communauté de communes du Sud Est Pays Manceau ;• la Communauté de communes des Portes du Maine ;• la Communauté de communes Champagne Conlinoise ;• la Communauté de communes du Pays Malicornais ;• la Communauté de communes de l’Antonnière.

Chaque année, le centre de tri recevra notamment 16 000 tonnes dedéchets triés produits par les 313 000 habitants des neuf collectivitéslocales concernées. Parallèlement, Valor Pôle 72 prévoit le traitementannuel sur l’installation de tri de collecte sélective 15 à 20 000tonnes de déchets produits par d’autres collectivités voisines.Finalement, grâce à une capacité de tri des flux de collecte sélectivede 35 000 tonnes/an, à la mise en œuvre d’une déchèterie artisanale,d’un centre de tri-valorisation des industriels et d’un biodécondi-tionneur, le site pourra traiter dès juillet 2012 plus de 90 000 tonnesde déchets entrants.

Le tri des déchets ménagers (mais aussi celui des artisans et industriels sarthois) servira à la production de matières premièressecondaires (papier, carton, journaux, bois, films plastiques, métauxferreux, etc.) à destination des filières de recyclage. A terme, ceprojet de haute technicité a l’ambition de regrouper l’ensemble desactivités suivantes :

• tri et conditionnement de déchets issus de collectes sélectives ;

• tri et conditionnement des déchets industriels ;

• transfert de déchets ultimes ;

• Déchèterie industrielle et artisanale ;

• plate-forme de valorisation des déchets électroniques (D3E) ;

• plate-forme de valorisation du bois ;

• plate-forme de transit de déchets industriels et dangereux (DID) ;

• base d’exploitation de collecte de déchets industriels banals (DIB) ;

• biodéconditionneur pour le traitement des déchets agroalimentaires ;

• base d’exploitation de collecte de déchets liquides.

Un tandem de qualite investi dans le projet

Revitaliser un site industriel majeur sur Le Mans, telle est la missionque se sont donnée les entreprises Passenaud Recyclage et SITA.

La première, une société familiale spécialisée dans le tri des déchetset la production de matières premières secondaires de qualité, adéjà acquis la confiance de nombreuses entreprises installées surdes départements du Grand Ouest. Très attentive à la qualité desservices proposés et à la satisfaction de ses clients, cette entrepriseéco-industrielle a obtenu les labels ISO 14001 et ISO 9001, gage deson engagement écologique.

De son côté, SITA Grand Ouest, filiale régionale de SITA France,assure la gestion globale des déchets pour la Bretagne, les Pays dela Loire et la Normandie. Acteur socio-économique majeur, elleemploie quelques 1 700 collaborateurs au service de 2 millionsd’habitants et plus de 10 500 clients entreprises. Contrôler l’impactenvironnemental de ses activités est l’une des priorités de SITA :c’est ainsi qu’elle s’est dotée des certifications ISO 14001 en 2004pour son activité de tri-transfert et de traitement. En 2008, elleobtient ISO 9001 pour ses activités de services.

Les deux sociétés réindustrialiseront conjointement le site envue de sa mise en service industrielle en juillet 2012. L’accueildes premières tonnes est prévu au 1er juillet 2012.

Contact : Valor PôleRN 23 – Route de Paris - 72470 ChampagnéTél : 02 43 54 12 54 - Fax : 02 43 89 15 38Mail : [email protected]

Valor Pôle 72 : bientôt, un écopôle innovant ausud du Mans

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Page 59: Magazine - Le Mans

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 57

LE GROUPE PASSENAUD, Une histoire de famille…

1968-2009 : Histoire de générations

Lorsque les frères Jacques et François PASSENAUD lancent lasociété SA PASSENAUD en 1968, ils mettent progressivement enplace une politique de mécanisation pour gagner en productivitésur un marché déjà très concurrentiel. Trois ans après le départde Jacques en 1994, la société prend un nouveau virage et serestructure : c’est la naissance de la SA PASSENAUD recyclage,qui sera ensuite transmise de génération en génération jusqu’à sareprise en 2009 par François, Hervé et Marie-José PASSENAUD.

Qui sommes-nous ?

Proposant aujourd’hui une offre globale à destination desindustriels et des collectivités locales, l’entreprise PASSENAUD asu s’adapter avec dynamisme aux multiples évolutions de sonmarché. Via ses huit sites d’exploitation situés dans l’Ouest de laFrance, la société traite chaque année plus de 300 000 tonnesde déchets par an pour un chiffre d’affaires annuel de 100 millionsd’euros.

Du stade artisanal jusqu’à l’industriel, de la collecte-tri-recyclagede ferreux, non ferreux ainsi que de tous types de déchets (papiers,cartons, plastique, bois, déchets dangereux, etc.), PASSENAUDrecyclage met toujours un point d’honneur à garantir la satisfactiondu client, offrant conseil et écoute grâce à une équipe flexible et réactive de 125 collaborateurs. Des investissements réguliers leur permettent de disposer de matériels et d’équipements parfaitement adaptés aux exigences des clients. Trier plus et mieux,telle est la philosophie de PASSENAUD : l’ambition première del’entreprise étant d’apporter des solutions techniques innovantesdans le respect des règles environnementales tout en maîtrisantles coûts.

Le recyclage, un engagement individuel etcollectif

Nous croyons fermement en la noblesse du recyclage et le pratiquons avec conviction. Le savoir-faire du groupe Passenaud,issu d’un passé riche d’enseignements, lui permet d’aborder avecprofessionnalisme et certitude les grands enjeux écologiques de

demain. En tant qu’éco-industrie, et à l’heure du développementdurable, l’entreprise met trois points d’honneur à son développement :

� La satisfaction de ses clients fournisseurs

� La maîtrise des impacts environnementaux (prévention de la pollution et des accidents environnementaux, respect des exigences réglementaires et légales applicables…)

� La sécurité du personnel (engagement à limiter les risquesauxquels le personnel est exposé, la circulation sur les sitesnotamment, mise en place de formations sécuritaires et de sen-sibilisation, etc.)

Preuve de son engagement écologique, la société présentedepuis février 2003 la certification ISO 9001 version 2000 pourl’ensemble de ses sites. En septembre 2006, elle acquiert le labelISO 14001 pour le site de Champagné. Ces agréments sont lerésultat d’une volonté d’amélioration, qui passe par des investis-sements non seulement financiers mais surtout humains.

CONTACTPassenaud recyclage Siège SocialRD 323- Route de Paris72470 ChampagnéTél : 02 43 54 12 54Fax : 02 43 89 15 38Mail : [email protected]

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Page 60: Magazine - Le Mans

58 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Le Mans était déjà équipé d’un tram-way dans la première moitié du XXe

siècle. Pourquoi revenir à ce mode detransport ?

Les tramways ont cessé de circuler auMans et dans le département en novembre1947. Soixante ans plus tard, nous remet-tions le tram en route. Pourquoi ? Pourrépondre à la hausse de la fréquentationdes transports en commun. La création decouloirs de bus dans les années 1970 n’apas suffit : les difficultés aux carrefours etdans les nœuds de circulations étaienttelles qu’il a fallu réfléchir à un mode detransport lourd. Le tramway s’est alorsimposé de lui-même, en complément dubus (qui assure environ 50 % des trajets). Ila enregistré en décembre dernier son 50millionième voyageur.

Quel impact la construction du tram-way a-t-elle eu sur la vie mancelle ?

Nous avons révisé le plan local d’urba-nisme (PLU) dans un rayon de 500 mètresautour de l’axe lourd afin de proposer deslogements, à louer ou à acheter, le long dela ligne de tramway. Les nouveaux arrivantstravaillent parfois en dehors du Mans, àParis par exemple, et souhaitent donc vivreà proximité du tramway pour rejoindre lagare facilement. Construire un tramway cen’est pas simplement installer deux fois 15kilomètres de voies, c’est aussi redessiner laville, ses rues et ses rondpoints inadaptés.

Envisagez-vous de construire une troi-sième ligne de tram ?

Au jour d’aujourd’hui non, mais nos suc-cesseurs l’envisageront peut-être. Cepen -

dant Le Mans Métropole compte actuelle-ment près de 200 000 habitants et n’auraprobablement donc pas besoin d’une troi-sième ligne. Gardez à l’esprit qu’il s’agit d’in-vestissements lourds : plus de 300 millionsd’euros pour la première ligne, plus de 100millions pour son extension et le BHNS. Cesont des sommes importantes pour uneagglomération comme la nôtre.

Quand la seconde ligne ouvrira, LeMans sera suffisamment équipé. Mais d’autres pistes pour améliorer le réseauSETRAM sont à l’étude, en particulier lamultiplication des couloirs de bus. Noussouhaitons encourager nos concitoyens àrecourir au transport en commun plutôtqu’à la voiture. Et cela fonctionne : sur les axes pénétrants de la ville, la circu-lation automobile a diminué. Pendant l’année suivant la mise en service du tram,la fréquentation du réseau a augmentéde 35 %, et continue à progresser régu-lièrement depuis (+6 % en 2010/2011).

Parmi les “convertis”, beaucoup de sala-riés, encouragés par la prise en charge parles entreprises de 50 % du coût de l’abon-nement transport.

En somme le tramway est un projetcoûteux mais à terme rentable ?

C’est avant tout une affaire de volontépolitique. Nous parlons d’un investissementde 300 millions d’euros qui engage touteune génération. Pour le financer, la Com-munauté urbaine s’est endettée sur 20 ans.Ce choix très engageant peut découragercertaines collectivités. D’autant plus quel’État ne soutient pas assez ces projets. Etla suppression de la taxe professionnellen’a rien arrangé. Si l’on souhaite que lesvilles se dotent de tramways, il faut les yencourager.

Le Grenelle II de l’environnement a misen évidence l’utilité du bus à haut niveaude service, lui aussi propre, prioritaire auxfeux de circulation et à fréquence haute depassage. Moins lourd, moins cher, cet outilde qualité transporte cependant moins de voyageurs que les rames de tramways de 32 mètres et circule à une vitessemoyenne moins élevée �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Construire un tramway c’est redessiner la ville”

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ENTRETIEN | Écologique et pratique, le tramway s’est imposé comme une nécessité évidente aux débuts des années 2000. Depuis, il est plébiscité par lesManceaux.

Jean-François SoulardVice-président de Le Mans Métropole délégué auxTransports en commun, président de la SETRAM

“C’est avant tout une affairede volonté politique.“

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 59

Un réseau de transport proposant un maillageefficace de la métropole

La SETRAM

Présidée par Jean-François Soulard, vice-président de Le MansMétropole délégué aux Transports en commun, la SETRAM(Société anonyme d'économie mixte des transports en communde l'agglomération mancelle) gère l’ensemble du réseau detransport de la communauté urbaine du Mans. L’entreprisecompte aujourd’hui environ 600 salariés et exploite les biens, lesmatériels, les locaux qui sont mis à sa disposition dans le cadred’une délégation de Service Public. La SETRAM connaît depuisquelques années un développement important. Ainsi, en 2007,avec la mise en service de la première ligne de tramway, leseffectifs de la SETRAM avaient augmenté de près de 30 %. Cedéveloppement n’est pas terminé et va s’accentuer d’ici fin 2014avec la construction d’une deuxième ligne de tramway, d’uneligne de Bus à Haut Niveau de Service (BHNS) et de l’extensionde l’agglomération à d’autres communes.

Le choix de la Société d’économie mixte

Le Mans Métropole et ses élus ont choisi de confier la gestion duréseau de transport en commun à une société d’économie mixtequi associe dans son capital la Communauté Urbaine (à hauteurde 69 %), et des partenaires économiques et financiers, dont laChambre de commerce et d’industrie. Au conseil d’administra-tion, les élus sont donc naturellement majoritaires (7 sur 11), cequi procure à la collectivité l’assurance d’un contrôle réel por-tant à la fois sur les comptes de l’entreprise et sur l’exécution desmissions qu’elle lui a confié. La SEM offre également d’autresavantages, comme l’ancrage territorial local, mais aussi unegestion du personnel, relevant du droit privé qui offre souplesse,adaptabilité et professionnalisme. De plus, afin d’obtenir uneprestation de conseils tant techniques que juridiques, la SETRAMbénéficie, dans le cadre d’un contrat d’assistance technique, de

l’appui du groupe Keolis, spécialisé dans la gestion des réseauxde transports. Ce contrat prévoit également la possibilité demettre à disposition des cadres expérimentés totalement dédiésà la SETRAM.

Un réseau de transport hiérarchisé etmoderne

La SETRAM et Le Mans Métropole ont mis en place un réseau detransport hiérarchisé avec trois niveaux d’offre complémen-taires :

• des lignes armatures, composées du tramway et de 3 lignes debus structurantes, desservant les principaux sites et quartiers à forte densité de population de l’agglomération, avec une fréquence de passage et une amplitude horaire importante.Aujourd’hui, ces lignes armatures représentent 75% des voyageseffectués sur le réseau ;

• des lignes de bus principales pour relier les principaux quartiersau centre ville ou en correspondance sur les lignes armatures.Elles assurent le bon maillage de l’offre de transport ;

• d’autres lignes de bus de proximité permettent d’offrir un servicepublic adapté pour les quartiers peu denses.

Cette modernisation du réseau s’est accompagnée de l’arrivéede la billettique et d’un système d’aide à exploitation performant.

Compte tenu de l’énorme succès commercial de la premièreligne, Le Mans Métropole a décidé d’investir pour réaliser unedeuxième ligne de tramway ainsi que d’une ligne de bus à hautniveau de service. Les travaux sont en cours et la mise en serviceest prévue au deuxième semestre 2014. Comme pour la premièreligne de tramway, il s’agit d’un projet global associant l’urbanismeet le transport avec un traitement complet de la voirie et desaménagements de façade à façade. La ville s’en trouve embellieet transformée. Aujourd’hui, pour les habitants de Le MansMétropole, le tramway ne fait plus débat. De l’avis unanime, ilfavorise l’utilisation des transports en commun, participe à ladynamisation de l’activité économique et contribue à renforcerune image positive de l’agglomération.

Contacts :SETRAM44, avenue Pierre Piffault - 72027 LE MANS CEDEX 2Tél : 02 43 40 66 66E-mail : [email protected]

60 ans après la fin du ferré, Le Mans Métropole et la SETRAM inauguraient fin 2007une nouvelle ligne de tramway. 15,4 kilomètres, 29 stations, un coût total de 302millions d'euros : cet investissement pour le présent et l’avenir a transformé la ville.

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Alstom Transport, compagnon de route de Le Mans Métropole

Pouvez-vous présenter Alstom TransportFrance et revenir sur son historique ?

Vous soulignez dans votre question ladimension hexagonale d’Alstom Transportet vous avez raison. Crée en 1928 à partirde la fusion de deux entreprises, le groupeAls-Thom tient en effet l’origine de son

nom d’une contraction entre “Alsace” et “Thomson”. Il a bien sûracquis au fil des décennies une dimension internationale. Alstomc’est un groupe actif dans les transports et dans l’énergie ; c’est21 milliards de chiffres d’affaires et 93 000 personnes répartiesdans le monde entier. Le secteur Transport compte 25 500employés qui réalisent près de 6 milliards de chiffres d’affaires.La France rassemble 8 500 collaborateurs, répartis au sein deneuf sites localisés dans huit régions, et représente actuellement20% de l’activité. Ce maillage nous permet d’être au plus près de nos clients français et de leur garantir ainsi un service à la hauteur de leurs attentes tout au long du cycle de vie de leurssystèmes ferroviaires qui s’étend parfois sur 40 ans ! C’est trèsimportant. Par ailleurs, Alstom Transport s’appuie sur la filièreferroviaire française et génère ainsi près de 27 000 emplois indi-rects, notamment dans les PME. Rappelons enfin que notreengagement sur le territoire est dynamique : nous avons recrutéplus de 600 personnes en 2011 et investi 56 millions d’eurosdans la modernisation de nos sites. Notre stratégie s’inscrit dans un esprit de partenariat et d’échange, au service du clientet du développement local. En d’autres termes, Alstom - source de dynamisme économique dans nos régions - participe au développement de la compétence et de l’emploi en France.

En quoi consistent vos activités et à quels types de clientss'adressent-elles ?

Alstom Transport est le seul constructeur au monde présent defaçon significative sur tous les segments du marché industrielferroviaire. Métros, tramways, trains régionaux et grandes lignes,trains à grandes vitesses, infrastructures, signalisation, services,systèmes clé en main : nous offrons une gamme complète deproduits performants. Ils s’adressent à tous types d’opérateurs,publics et privés. L’évolution du marché nous a d’ailleurs amenés à passer de manufacturier à concepteur, développeur,constructeur et mainteneur. Nous intervenons aujourd’hui surl’ensemble du cycle de vie des produits et recherchons en permanence à innover pour être au service de nos clients,notamment dans un esprit d’éco-conception.

L’un des meilleurs exemples, c’est Citadis. Premier tramway françaiscomplètement accessible avec un plancher bas intégral, doté

d’une modularité permettant à chaque ville de le personnaliser, ila permis à beaucoup d’agglomérations de reconsidérer leurmode de déplacement urbain. Pour preuve, plus de 1 600 Citadisont déjà été vendus à près de 40 villes dans le monde. Et le dernier-né de la gamme, Citadis Compact destiné aux villesmoyennes, vient d’être choisi par le Pays d’Aubagne et de l’Etoilequi en a commandé 8 rames.

Une seconde ligne de tramway est actuellement enconstruction sur la ville du Mans. Quel rôle tient Alstomdans la réalisation de ce projet ?

Permettez-moi tout d’abord d’effectuer un court rappel historique.En septembre 2004, Le Mans Métropole – la communautéurbaine du Mans - a choisi Alstom et son Citadis pour sa première ligne de tramway. Elle lui a confié la conception et lafabrication de 23 rames, qui ont été conçues et assembléesdans l’usine Alstom de La Rochelle. Quatre autres sites ont participé à leur fabrication : Tarbes pour la chaîne de traction,Ornans pour les moteurs, Le Creusot pour les bogies etVilleurbanne pour l’électronique embarquée.

La création de ce réseau s’inscrivait dans le cadre de la réorganisationde l’ensemble des déplacements sur l’agglomération, afin deréduire le trafic automobile dans le centre. La ville s’est transforméeen profondeur. Aujourd’hui, environ 48 000 utilisateurs empruntentcette ligne quotidiennement. Une totale réussite ! Le Maire duMans et Président de Le Mans Métropole, Jean Claude Boulard, a

Un entretien avec Jérôme Wallut, Directeur général d’Alstom Transport France

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souhaité poursuivre cette transformation et a décidé deconstruire une deuxième ligne de tramway. Il est évidentqu’Alstom Transport désire continuer à accompagner la communauté urbaine dans cette belle “success story”.

Avez-vous d'autres chantiers en cours ou à venir sur leMans Métropole ?

Nous venons de livrer au printemps 2011 trois rames Citadis supplémentaires, commandées pour répondre à l’accroissementdu trafic sur la ligne 1, ce qui démontre le succès du tramwaypour les agglomérations de la taille du Mans. Le PrésidentBoulard compte par ailleurs acquérir 8 ou 10 nouvelles ramesde tramway pour répondre aux besoins de la seconde ligne detramway. Nous sommes bien sûr aux côtés de la métropole pourl’accompagner dans le développement de son réseau et de saflotte de tramways.

ContactAlstom Transport48, rue Albert Dhalenne93482 Saint-Ouen CEDEXwww.alstom.com/transport

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Pouvez-vous nous présenter le CNAMESGT ainsi que les formations proposées ?

L'ESGT, école d'ingénieurs dépendant duCNAM, est la première formation en Francedans le domaine de la topographie et dufoncier. Elle alimente principalement laprofession de géomètre-expert.

Parallèlement à la formation d'ingénieur (concours au niveaubac+2, formation en 3 ans), l'ESGT propose deux masters et participe à deux formations de licence de l'Université du Maine. Nous accueillons également des doctorants. L’activité deformation continue est importante grâce à de multiples stagesnon-diplômants.

La filière d’ingénieur géomètre-topographe connaît-elle,aujourd’hui, du succès auprès des jeunes ?

La formation est très prisée des jeunes qui connaissent déjà laprofession de géomètre-expert, typiquement ceux qui se présententaprès un BTS géomètre-topographe. Chez les élèves de classespréparatoires, elle est beaucoup moins connue et il nous reste àfaire un effort de promotion.

L’établissement a été créé en 1946 au sein du Conservatoirenational des arts et métiers, quel est son statut actuellement ?

L'ESGT n'a presque pas changé de statut depuis 1946 ; elleappartient au CNAM et est gouvernée par un Conseil où siègentles représentants des milieux professionnels. Notamment issusde l'Ordre des géomètres-experts.

L’école fait des stages un élément essentiel dans le cursusdes étudiants. Quelles relations entretenez-vous avec lesentreprises associées ?

Nos étudiants effectuent un stage de 8 semaines en fin de 1ère et de2ème années, ainsi qu’un troisième de 20 semaines en 3ère année. Cedernier conduit au “mémoire de fin d'études”. Les entreprises d'accueilsont situées dans toute la France ou à l'étranger. Beaucoup sont des cabinets de géomètres. L’école est très réputée chezles professionnels de la topographie et du foncier, y compris àl'étranger. L'ESGT est un centre de formation et d'examen pour lediplôme (DPLG) d'accès à la profession de géomètre-expert.

Contact ESGT CNAM - Laurent Polidori - 1, boulevard PythagoreTél. : 02 43 43 31 00 - Fax : 02 43 43 31 02 - www.esgt.cnam.fr

Le CNAM ESGT fabrique les ingénieurs de demainUn entretien avec Laurent Polidori, Directeur de l’Ecole Supérieur des Géomètres et des Topographes

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CULTIVER LES SAVOIRS

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quelle ville universitaire est Le Mans ?

La ville possède une université pluri-disciplinaire, sans faculté de médecine,créée en 1977. Dans l’Ouest, elle détient leplus fort ratio publications/nombre dechercheurs. La recherche est très intensedans les domaines de l’acoustique, desmatériaux, de la géographie humaine etsociale ainsi que de l’informatique. Au total, l’ensemble regroupe 665 enseignants-chercheurs et 13 208 étudiants post-bac.Le laboratoire d’acoustique de l’universitédu Maine (LAUM) est le plus important ; il se situe au 2e rang mondial. Les secteursindustriels regroupent 150 chercheurs.Enfin, nous disposons d’écoles d’ingénieursqui forment géomètres et topographes,acousticiens et spécialistes des matériaux,informaticiens.

Les filières supérieures offrent-elles deréels débouchées actuellement ?

Oui, l’insertion professionnelle estbonne. Des filières comme l’acoustique,l’informatique, ou les écoles d’ingénieurscomme celle des géomètres-topo-graphes (ESGT) ou l’ENSIM offrent desdébouchés à l’international, en France etlocalement. Cette année, pour exemple,deux anciens élèves d’ENSIM sontemployés par le Massachussetts Institut ofTechnology (MIT) et un troisième est enstage. Dans le domaine de l’acoustique,certains docteurs, chercheurs ou ensei-gnants trouvent du travail chez EADS,Airbus, Alstom ou encore Renault PSA,DCNS, etc. Par ailleurs, les élèves de lafilière mathématiques appliquées à l’assu-rance et la finance s’insèrent très biendans le tissu économique local, notamment

chez les Mutuelles du Mans assurances(MMA). Nous développons d’ailleurs avecces dernières un projet d’Institut du risqueet de l’assurance.

Comment s’organise la municipalitépour gérer l’afflux d’étudiants ?

Nous disposons d’un campus, créé en1977, à l’écart de la ville à l’époque, trèsaéré et agréable à vivre, à proximité d’uneforêt. L’espace disponible a permis d’yconstruire tout autour des équipementsremarquables tels que la bibliothèqueuniversitaire (une des plus belles deFrance) et un complexe sportif qui ontaccru la qualité du site universitaire.Désormais, un nouveau quartier urbain avu le jour, relié au cœur de la ville et à lagare TGV par le tramway. Les étudiantsdisposent en outre d’une offre de loge-ments nombreuse et diversifiée en citéuniversitaire, en ville, en colocation, à destarifs modérés.

Quels sont vos projets de développe-ment ?

Notre université détient un potentielde développement extrêmement fort. Elleest concernée pour une partie par legrand emprunt destiné à l’institut de larecherche technologique Jules Verne deNantes, grâce à notre secteur acoustiqueet matériaux. En parallèle, nous construi-sons un institut européen de l’acoustique.Enfin, l’université fait partie d’un pôlerégional de recherche et d’enseignementsupérieur avec Nantes et Angers (PRES).L’objectif fixé est de construire un PRESPays de la Loire-Bretagne �

Propos recueillis par Damien Mesnier

Un potentiel de développementextrêmement fort

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ENTRETIEN |En tissant des liens avec les laboratoires locaux et grâce à un campusmodernisé, l’Université du Maine attire de plus en plus d’étudiants au Mans.

Patrice PerdereauConseiller communautaire délégué à l'Enseignementsupérieur (université du Maine, recherche, formationprofessionnelle) et adjoint au maire du Mans

L’Université mancelle attire plus de 13 000 étudiants.

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Le Mans, université et recherche auservice de l’innovation

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 65

Juin 2012 | Le Mans Métropole

L’enseignement supérieur etla recherche au Mans

• plus de 12 600 étudiants, près de 86 natio-nalités représentées ;

• 17 labos universitaires dont sept labellisésCNRS ;

• le 2e centre de transfert de technologie enFrance ;

• 5 pôles d’excellence : Acoustique, Matériaux,Informatique, Géographie Sociale, Assuranceset Finances ;

• 375 enseignants chercheurs ;

• Membres du Pôle de recherche et d’en-seignement supérieur UNAM (UniversitéNantes Angers Le Mans).

Les spécificités

� Acoustique : un laboratoire de rangmondial (numéro un européen). Le labora-toire d’acoustique de l’Université du Maine(LAUM) regroupe 100 chercheurs, ingénieurstechniciens et doctorants ;

� Matériaux : quatre laboratoires CNRS dephysique et chimie des matériaux en coursde fusion, regroupant 180 chercheurs,ingénieurs, techniciens et doctorants,devenant ainsi le 1er laboratoire des Pays dela Loire ; une école d’ingénieurs ISMANS, quitravaille en partenariat avec l’université duQuébec ; une école d’ingénieurs ENSIM, lapremière habilitée à recevoir des classesprépas lettres et sciences sociales ;

� Géomatique : Ecole supérieure des géomètres topographes (ESGT). Premierpôle de formation en géomatique de France ;

� Santé et Recherche : Importanterecherche clinique du Centre hospitalier duMans et de la clinique Victor Hugo-Centre

Jean-Bernard ; Activité de développementdes technologies biomédicales - Centre deTransfert des Technologie (CTTM) et la Halledes dispositifs médicaux (Les Carrés Blancs) ;Coopération de recherche entre l’Universitédu Maine et le centre de réadaptation del’Arche ; Médecine avec l’implantation lapremière année du premier cycle d’étudemédicales de la faculté de médecined’Angers ;

� Automobile : Un institut automobile àvocation régionale d’accompagnement de l’innovation dans la filière automobile et de diversification, doté de ressourceshumaines et de moyens numériques rares.Un pôle unique de formation aux métiers de la vente automobile. Des formations supérieures en motorisation en ingénieriede niveau bac + 3 à bac + 6.

Une proximité qui favoriserecherche et innovation…

…de la recherche fondamentale à l’es-saimage d’entreprises.

Sur un même campus, une synergieaffirmée entre l’université ; les écolesd’ingénieurs ; le centre de transfert ; l’incubateur et marketeur scientifique,Émergence ; le centre hospitalier. Cedynamisme constitue le socle d’un parte-nariat qui se dessine avec l’Universitéd’Akron (Ohio) et sa fondation de rechercheclassée parmi les 10 plus exemplairesmodèles de transfert et innovation desÉtats-Unis.

L’institut européen d’acoustique allierade son coté formation, recherche, inno-vation, développement économique, etculture scientifique. En cela, il répond à lastratégie européenne de Lisbonne : “créerl’Europe de la connaissance”�

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Depuis l’an 2000, les effectifs devotre université sont en constanteaugmentation. Comment expliquercette performance ?

Simplement par un élargissement del’offre de formation : création de formationsprofessionnalisantes (licence profession-nelle, master professionnel, spécialité d’écoled’ingénieur) ainsi que par une politiqueactive à l’international au niveau master.

Vous encouragez la mobilité des étu-diants et en accueillez par ailleurs 1 500 chaque année en provenance dumonde entier. Quels sont les bénéficesde ces échanges ?

Ils sont multiples : pour les étudiants“sortants”, outre les gains linguistiques,l’expérience de l’étranger est très riche etdémontre une disposition précieuse pourl’insertion professionnelle ultérieure. Lesétudiants ayant connu une telle mobilitéont une rémunération supérieure d’unquart aux autres étudiants. Pour les étu-diants étrangers accueillis à l’Université duMaine, la connaissance de notre système,de notre pays et de nos laboratoires en ferades ambassadeurs précieux pour le déve-loppement ultérieur du pays dans leurspays d’origine.

L’Université du Maine compte 17 labo-ratoires de recherche (dont huit associésau CNRS), 628 enseignants et ensei-gnants-chercheurs et 260 doctorants.Est-ce le signe que la recherche tient uneplace importante dans votre stratégie dedéveloppement ?

Il n’y a pas d’université sans recher-che, c’est l’aller retour permanent entre

recherche et formation qui caractérise unenseignement universitaire. En outre, onsait aujourd’hui que la croissance de noséconomies reposera de plus en plus surnotre capacité à transformer nos décou-

vertes en innovations et en produits nouveaux : la recherche est donc à lasource de cette croissance.

Quels liens l’Université a-t-elle tisséavec la région mancelle et ses acteurs ?

Des liens multiples : les collectivitéslocales sont très impliquées dans le déve-loppement de l’Université mais égalementles structures de santé avec lesquelles nousdéveloppons de nombreux travaux. Tous lesacteurs du développement économiquelocal sont également nos partenairesnotamment pour ce qui concerne le trans-fert de technologie et la formation tout aulong de la vie �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Il n’y a pas d’université sans recherche”

ENTRETIEN |Composante essentielle de l’Université, la recherche est appelée àprendre de plus en plus de place dans le développement économique de la régionmancelle.

Yves Guillotin Président de l’Université du Maine

Le campus manceau est désormais desservi par le tram.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 67

Le GRETA Sarthe Centre Sud est un organisme de formation d’adultes, dépendant du ministère de l’éducationnationale, implanté en Sarthe depuis 1974. Outre l’agglomération mancelle, son activité s’étend sur tout lesud et l’ouest du département (de Sillé-le-Guillaume à Château-du-Loir, en passant par Sablé-sur-Sartheet La Flèche). Il conseille les entreprises pour le maintien et le développement des compétences des salariés.Il assure une mission de service public auprès des demandeurs d’emploi, met en place avec les entreprisesdes contrats de professionnalisation, accompagne les particuliers dans leur projet professionnel grâce aucongé individuel de formation.

De nombreux domaines d’interventionpour un organisme de formation à larecherche permanente d’innovation, enappui sur 49 établissements scolaires(Lycées, Lycées professionnels, collèges)mobilisés en Sarthe pour une proximitéréussie.

uSecteurs :

industrie, bâtiment, sanitaire et social, services,tertiaire, hôtellerie restauration, automobile …

uValorisation des compétences :

bilan de compétences, validation des acquis de l’expérience, prestation d’orientation professionnelle

uFormations :

après les formations SST, Habilitations électriques basse et haute tensions, le GRETA toujours attentif à la demande, assure, depuisquelques mois, des formations incendie(utilisation et maniement des extincteurs).

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www.greta.ac-nantes.fr - Tél. 02 43 84 04 50

GRETA SARTHE CENTRE SUD28, rue des Grandes Courbes - 72100 LE MANS - Tél. 02 43 84 04 50 - courriel : [email protected]

Le GRETA Sarthe Centre Sud au service du développement du territoire …

Technicien de maintenance en parcs éoliens

Une formation sur mesure pour répondre aux mutationséconomiques.

Impliqué dés 2009 dans la volonté politique Mancelle de développer une filière industrielle autour de l’éolien, le GRETA Sarthe Centre Sud a su investir pour êtreaujourd’hui en capacité de former 2 groupes par an detechniciens de maintenance en éolienne On Shore et OffShore. Cette formation est validée par la certificationAllemande BZEE (seule certification reconnue au niveauinternational). A l’issue des 6 mois de formation 100%des candidats obtiennent un emploi.

Cette réussite est due à l’implication de nombreux par-tenaires : Le Mans Métropole, un cluster d’entrepriseslocales, le Conseil Général de la Sarthe, la Maison del’Emploi et le Conseil Régional des Pays de la Loire, ainsiqu’à la synergie des différents clusters : cluster entreprisesNet WIND, cluster R&D et un cluster formation GRETA.

Aujourd’hui des constructeurs d’éoliennes, des dévelop-peurs, des exploitants nous font confiance.

D’autres régions de France sont très attentives à cetteexpertise, des partenariats sont en voie de se concrétiser.

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68 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quelles entreprises font appel à vous etcomment répondez-vous à leurs attentes ?

Nous travaillons avec toute sorte d’entreprises dans plusieurs secteurs : parexemple les transports (nautique, automo-bile, ferroviaire, etc.), le biomédical – en particulier l’industrie du dispositif médical –,l’électronique grand public ou encore l’em-ballage. Il s’agit en premier lieu d’entrepriseslocales et régionales mais pas seulement :des établissements nationaux et européenssollicitent nos compétences les plus poin-tues. Les PME font bien entendu plus appel ànous (elles représentent 80 % de nos clients)car elles sont plus nombreuses, mais entermes de chiffre d’affaires elles sont moinsimportantes que les plus grandes structures.Le CTTM intervient de deux façons auprèsdes entreprises :

• soit en tant que prestataire de rechercheet de service, c’est-à-dire que nous répon-dons à un cahier des charges soumis parl’entreprise. Il peut s’agir, par exemple, decomprendre et résoudre des problèmes deproduction, de développer une techniquede mesure dédiée au produit du client, departiciper à la conception d’un produit ;

• soit au travers de projets multiparte-naires qui réunissent PME, ETI, grandesentreprises et structures de recherchepubliques et privées. Dans ce cas, les coûtssont partagés entre les différentes partieset le plus souvent des accompagnementsfinanciers sont recherchés par la réponse àdes appels à projets publics.

Vous mettez également à disposition desPMI-PME un conseiller technologique…

Cette mission de conseil et d’accompa-gnement est financée par les acteurspublics locaux, nationaux et européens. Elle

a vocation à faciliter ou à développer l’innovation dans les petites entreprises, enparticulier celles de bas niveau technolo-gique. Nos ressources humaines aident àl’identification et à la formalisation des projets – indispensables à la mise en placede partenariats avec des structures derecherche et développement. Grâce à cedispositif, nous pouvons également détecterdes opportunités de soutien financier et àl’innovation.

Le pôle ingénierie biologique et médi-cale est le plus récent, qu’est-ce qui amotivé sa création ?

Son arrivée est liée aux travaux du pôle“matériaux” susceptibles d’être appliquésau domaine de la santé. Nous avons consi-déré que pour faire émerger cette activité, ilfallait qu’elle soit identifiable formellement,d’où la création d’un pôle spécifique. Lescollectivités locales ont soutenu cettedémarche et mis à notre disposition denouveaux équipements technologiquespour développer des dispositifs médicauxinnovants et répondre à des sollicitationsindustrielles. Ces mêmes outils, “Les CarrésBlancs”, permettront l’accueil de projetsémanant d’autres entreprises ou d’entre-prises en création.

Le CTTM mène-t-il ses propres activi-tés de recherche fondamentale ?

Nos quatre pôles ont, avec les équipesde l’université, des thématiques de recherchescommunes. Des liens ont également ététissés avec des laboratoires d’autres établissements, implantés dans les Pays dela Loire ou au-delà des frontières régio-nales. Le CTTM mène également ses proprestravaux pour développer des connaissancesnouvelles dans des perspectives identifiéesd’application. Pour être efficace à moyen oulong terme, il faut développer aujourd’hui lescompétences qui répondront demain auxbesoins des entreprises �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Développer l’innovation desentreprises”

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ENTRETIEN | Le centre de transfert de technologie du Mans accompagne lesentreprises pour développer aujourd’hui les nouvelles technologies de demain.

Hervé Pichon Directeur du Centre de transfert de technologie duMans (CTTM)

Le CTTM propose essais, mesures, contrôles, formations, etc.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 69

Qu’est-ce que le CIM ? En quoi consisteson rôle d’expert ferroviaire ?

Inauguré en 2002, le Centre d’ingénierie du matériel de la SNCF intervient sur tousles types de matériels roulants ferroviaires relatifs aux transports grandes lignes,urbains, régionaux, grande vitesse et fret.

Basé au Mans, il emploie 270 ingénieurs et techniciens, expertsen technique ferroviaire. Ses compétences couvrent l’ensembledes équipements du train :

� Les chaînes de traction électriques et diesel ;

� le contrôle-commande ;

� les équipements de sécurité ;

� la structure et les aménagements intérieurs ;

� le frein et la production d’air ;

� les bogies, les essieux et la dynamique ferroviaire ;

� les systèmes d’information sol-train ;

� l’aérodynamique, l’acoustique, etc.

Nous fournissons principalement une prestation d’assistance àmaitrise d’ouvrage pour l’acquisition de matériels neufs ou la rénovation d’équipements plus anciens. Par exemple, le CIM travaille actuellement sur les projets Régiolis – future génération de rame automotrice destinée aux transports express régionaux (TER) – avec Alstom, et Régio2N – automotrice électrique à deuxniveaux conçue pour le service TER – avec Bombardier. Dans cecadre, nous rédigeons le cahier des charges technique, évaluonsles offres des constructeurs, accompagnons le développement et participons aux essais et aux mises au point. Parallèlement, leCIM aide aussi à l’admission des matériels pour l’accès au réseauferré national, propose l’expertise et le diagnostic des systèmes etsous-systèmes d’un train et travaille au développement et à larecherche visant à définir le “train de demain”.

Sur quelles pistes travaillez-vous pour créer le “train dedemain” ?

Nous travaillons à améliorer les performances et la sécurité desengins ainsi qu’à rendre le voyage aussi agréable que possibleaux passagers. Le confort peut être aussi bien thermiquequ’acoustique. Il concerne autant les sièges que les déplacementsdans le train. Tout cela est, bien entendu, fait en partenariat avecles industriels (constructeurs et équipementiers). Le meilleurexemple en la matière est le record du monde de vitesse sur rail (574,8 km/h) atteint en 2007, fruit d’une associationAlstom/SNCF/ Réseau ferré de France (RFF).

Autre aspect essentiel du “train de demain” : le développementdurable. Pour répondre à cette exigence, nous cherchons à progresser dans les domaines des économies d’énergie, de

l’accessibilité aux personnes handicapées et de la recyclabilité des matériaux. Par exemple, nous avons réalisé – avec les Conseilsrégionaux des Pays de Loire et de Poitou Charente – deuxdémonstrateurs dont l’éclairage est alimenté par des panneauxphotovoltaïques.

Comment votre activité est elle liée à la stratégie de laSNCF ?

Nous accompagnons le groupe SNCF dans son développementen France, en Europe et dans le monde. L’ingénierie du matériel dela SNCF dont le CIM est une des composantes, dispose par ailleursde compétences majeures en maintenance. Nous couvrons toutle cycle de vie d’un matériel. Ainsi, la SNCF peut-elle s’enorgueillird’une expérience importante qui constitue un atout considérable entermes d’optimisation des performances des matériels ferroviaireset de maîtrise des coûts d’acquisition et de possession.

Pourquoi avoir choisi Le Mans pour accueillir le CIM ?

La proximité de la capitale, les fréquentes dessertes ferroviairesTGV vers Paris, Rennes et Nantes ou encore le coût de l’immobiliersont autant d’éléments qui ont motivé ce choix. D’autre part, latenue au Mans de manifestations telles que les 24 Heures et leGrand prix de France moto ne laisse pas indifférents nos technicienset ingénieurs passionnés de technologie.

Contact Centre d'ingénierie du matériel (CIM) – SNCF Tél. : 02 43 78 68 10 - Fax : 02 43 78 65 [email protected]

Un entretien avec Pierre Lavergnat, Directeur du Centre d'ingénierie du matériel (CIM) – SNCF

“Accompagner le groupe SNCF dans sondéveloppement en France et dans le monde”

Le Régio 2N, nouvelle automotrice destinée au TER : 129 rames devraient être mises en service d’ici fin 2016.

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70 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

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Qu’est-ce que la physique de l'étatcondensé ?

Ce domaine s’intéresse à l’observation,à la compréhension et à l’origine des propriétés physiques des matériaux à l’étatsolide (cristaux, verres, nanostructures,alliages métalliques et polymères) et liquide.Nos recherches sont plus particulièrementorientées vers les nouveaux matériaux, lebut étant d’identifier les plus intéressants entermes de performance, de coût ou dedéveloppement durable par exemple.

À quel(s) domaine(s) appartiennent lesrecherches menées au LPEC et quelsobjectifs poursuivent-elles ?

Nos activités relèvent surtout de larecherche fondamentale. Elles concernentd’abord la conception et l’élaboration denouveaux matériaux avec la fonctionnalisa-tion d’objets moléculaires sur des surfaces,la caractérisation de leurs propriétésstructurales à différentes échelles (micro-métrique jusque vers le nanométrique) et deleurs propriétés physiques (électronique,optique, magnétique, thermodynamique,acoustique,…). Les objectifs de nos travauxà caractère fondamental visent ainsi àcomprendre essentiellement les phéno-mènes de surface et d’interface à l’échellenanométrique voire atomique, avec desapproches expérimentale et numérique afinde modéliser ces phénomènes.

Ces points sont cruciaux car ils sont denature à lever certains verrous technologiquesactuels. Par exemple, nous optimisons lafabrication de surfaces fonctionnelles surlesquelles les bactéries ne peuvent s’accro-cher, se développer ou adhérer de façon

sélective, dans le but d’approfondir nosconnaissances des mécanismes mis en jeupar ces organismes sur différents types desupport : ceci constitue une étape impor-tante dans la lutte contre les maladiesnosocomiales.

Quelles applications peuvent-elles avoirau quotidien ?

La valorisation de nos activités derecherche s’inscrit dans des problèmes desociété comme la santé (notamment lestransports médicamenteux, l’adhésion decellules et tissus biologiques sur desmatériaux supports et les biocapteurs),l’énergie (rendement de cellules photo-voltaïques ou adsorption de gaz par

exemple), les renforcements mécaniques,la miniaturisation de capteurs, etc.

De quels moyens techniques et exper-tises bénéficie le LPEC ?

Nous disposons d’une plateforme ins-trumentale large et performante avec destechniques de diffraction, de spectroscopieet de microscopie permettant d’investiguerla matière à différentes échelles (micro versnano). De plus, le laboratoire dispose d’experts reconnus nationalement et interna-tionalement pour le développement de cestechniques ainsi que l’exploitation et le traite-ment des informations expérimentales �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“Répondre à des problèmesde société”

ENTRETIEN |Le Laboratoire de physique de l’état condensé oriente ses travaux dansla recherche de performance par rapport au coût des matériaux et au développementdurable.

Jean-Marc GrenecheDirecteur du Laboratoire de physique de l'état condensé (LPEC) UMR CNRS 6087

Vers un “Institut des molécules etmatériaux du Mans”

Le Mans se dote d’un Institut desmolécules et matériaux pour bénéficierd’une meilleure visibilité dans le domainede la recherche. Les laboratoires dePhysique de l’etat condensé (LPEC), des oxydes et fluorures (LdOF), des polymères, colloïdes, interfaces (PCI) etl’Unité de chimie organique moléculaireet macromoléculaire forment désormaisun front d’expertise très large en chimieet physique des sciences de la matière.

“La valorisation de nos activités de recherche

s’inscrit dans des problèmesde société.“

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En quoi consiste le design sonore ?

Le design sonore s’intéresse aux dimen-sions acoustique, perceptive, conceptuelle,ergonomique, et esthétique du son. Chaqueson est un message qui peut faire l’objetd’études ou d’un cahier des charges. Le butest de s’assurer que la qualité acoustique etla sonification soient en accord avec l’usagedu produit. Par exemple, dans le cas d’unepublicité de parfum, la musique choisie doitêtre en harmonie avec l’image pour un effet

de valorisation maximale : c’est le principede la signalétique dans ce domaine.

Quels sont ses champs d’application ?Dans quels secteurs d’activité ?

La création du master design sonore n’aété possible qu’à travers l’identification deschamps applicatifs. Le spectre recouvrepresque l’ensemble des activités indus-trielles actuelles: aussi bien le secteur destransports (aéronautique, automobile, etc.)que l’urbanisme, l’électroménager, la télé-phonie, la production des instruments demusique et bien entendu le champ audiovi-suel (télévision, publicité, radio, jinglessonores, internet, le cinéma numérique,etc.), l’origine du design sonore remontant àla naissance du cinéma parlant. Quel quesoit le secteur concerné, la méthodologied’analyse du son reste la même : c’est laproblématique de son usage par rapport à

un produit industriel qui va ensuite être miseà l’épreuve.

Le Mans accueille par ailleurs l’Instituttechnologique européen des métiersde la musique. Dans quelle mesure tra-vaillez-vous de concert ?

Il n’existe pas, à ce jour, de collaborationavec l’ITEMM, mais cela viendra. Cet instituta des compétences avérées dans lesdomaines de la restitution et de la sonori-

sation des salles avec lesquelles il seraitintéressant de peaufiner la formation quel’on propose. Un système d’échange permettrait d’enrichir nos cursus respectifs :

l’ITEM offrirait à nos étudiants des heures deformation pour la sonorisation d’espacespendant que notre propre établissementpermettrait aux leurs de bénéficier descours de culture générale (esthétique, histoire de l’art, etc.).

Un pôle d’excellence est-il en train denaître ?

L’acoustique est un véritable marqueurde territoire au Mans ! Outre la filière designsonore récemment créée à l’ESBA TALM, leLAUM – pôle d’excellence en la matière –est porteur d’une aura non seulementeuropéenne mais internationale : les ingé-nieurs acoustiques qui y sont formés travaillent dans les meilleurs laboratoires dumonde. Le CTTM (Centre des transfertstechnologiques du Mans) possède un axede recherche en acoustique et urbanismetandis que l’ENSIM propose aussi un cursusarticulé autour du domaine acoustique.Nous travaillons tous de concert pour lacréation de “Le Mans Acoustique” oul’Institut européen d’acoustique : tous lesmois, des réunions sont organisées pourporter ce projet à dimension internationale.Afin de devenir un pôle d’excellencereconnu, la région du Mans doit acquérir unrayonnement au moins mondial en lamatière ! �

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

L’acoustique, un marqueur duterritoire manceau

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ENTRETIEN |Alors qu’il concerne beaucoup de secteurs d’activité, le design sonorereste une discipline relativement méconnue. En France, c’est à l’Institut des Beaux-Artsdu Mans que le premier master spécialisé a vu le jour en 2010.

Didier LarnacDirecteur des Beaux-Arts du Mans

“Le design sonore s’intéresse aux dimensions acoustique, perceptive, conceptuelle, ergonomique,

et esthétique du son.“

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72 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

L’Institut technologique européenfêtera prochainement ses 20 ans, pou-vez-vous nous présenter les originesde ce projet ?

Si le projet ITEMM a débuté en 1992,son origine est plus ancienne. Le premiercentre de formation dédié aux métierstechniques de la musique, implanté auMans, remonte en effet au début desannées 70. Peu à peu il est devenu l’Écolenationale des métiers de la musique(ENAMM), associant des représentants del’ensemble des associations profession-nelles, aujourd’hui toujours représentéesdans les instances dirigeantes de l’institut.Le projet d’un l’Institut technologique euro-péen a pris véritablement corps en 1988.Partant des constats que la facture instru-mentale européenne constitue l’un desfondements de l’identité culturelle du“Vieux Continent”, qu’à l’exemple d’autressecteurs d’activités dits de “métiers d’art”,la perte de ces savoir-faire rares est unemenace réelle, et que face à la mondialisa-tion, la préservation d’entreprises à fortevaleur ajoutée, issues d’un héritage com-mun et dotées d’une capacité d’innovationimportante, est une nécessité, le Parlementeuropéen a appelé de ses vœux la créationd'un "centre européen de la facture instru-mentale qui forme des facteurs, des accor-deurs et des réparateurs d'instruments,procède à l'archivage de la documentationà ce sujet et explore les voies de l'innova-tion en fonction de l'évolution moderne dela musique et de la technologie" (extrait dela résolution du Parlement européen du 10février 1988). Cette décision marque offi-ciellement l’acte de naissance de l’Instituttechnologique européen des métiers de lamusique. L’appel à candidature, lancé à

l’échelle communautaire, a retenu le projetdu Mans, mettant en avant le travail effec-tué depuis alors près de 20 ans.

Votre institut a été labellisé pôle natio-nal d’innovation des métiers de lamusique en 2001. Qu’est-ce qu’un pôled’innovation et qu’apporte ce label ?

Il s’agit des activités de service auxentreprises de la facture instrumentale,labellisées “pôle national d’innovation” parle ministère en charge de l’artisanat.L’ITEMM développe ainsi des projets derecherche et développement, encouragel’innovation, contribue au maintien et audéveloppement du secteur économique desentreprises de la facture instrumentale enFrance et sur les marchés internationaux. Ils’adresse à l’ensemble des entreprises de lafacture instrumentale (celles qui fabriquent,réparent, accordent, règlent, restaurent lesinstruments de musique) et à toutes lesfamilles instrumentales.

Quels sont vos objectifs en termes derecherche et de développement ?

La filière instrumentale française estmajoritairement constituée de très petitesentreprises artisanales. Sur les 2 500 réper-toriées, on compte environ 1 700 ateliers deréparation et 800 entreprises artisanalesde fabrication. Face à la forte concurrenceinternationale, elles se sont positionnéessur un marché d’instruments haut degamme et de concert. À l’inverse desquelques entreprises internationales, lagrande majorité d’artisans n’a pas toujoursles moyens de s’engager dans une démarched’innovation. Nous leur apportons donc dessolutions d’intérêt commun tout en main-tenant les savoir-faire traditionnels. Lesbénéfices attendus sont multiples :

• la réduction des coûts et des délais deconception et de réalisation (prototy-page virtuel, sélection des matériaux,reproductibilité, suivi et contrôle deproduction…) ;

• la capitalisation des connaissances et des pratiques (traçabilité des pro-duits, optimisation et évolution desmodèles…) ;

• l’adaptation aux besoins de la clientèle(réponse aux demandes spécifiques,réactivité, qualité de service…).

Les enjeux sont actuellement trèsimportants. Par exemple, l’approvisionne-ment de certaines essences de bois ���

Un centre de ressources pourles métiers de la musique

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ENTRETIEN |Regroupant 11 filières musicales à lui seul, l’ITEMM ne se contentepas de dispenser des formations à ses étudiants. Labellisé pôle d’innovation en2001, il accompagne le développement des entreprises spécialisées dans ce secteur.

Franck FumoleauDirecteur de l’Institut technologique européen desmétiers de la musique (ITEMM)

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 73

��� protégées, utilisées dans la fabricationdes instruments, comme le pernambouc desarchets ou les palissandres des guitares etdes percussions suppose, à moyen terme,la recherche de matériaux alternatifs (boiset/ou composites) et la détermination des dimensionnements appropriés aux instruments.

De même, l’optimisation des instrumentspasse par une meilleure compréhension de leur fonctionnement. L’ITEMM animeactuellement un projet de plateforme d’aideà la facture instrumentale (www.pafi.fr), soutenu par l’Agence nationale de larecherche (ANR) dans une démarche collaborative avec quatre laboratoires uni-tés de recherche CNRS et un collectif d’artisans de l’Union nationale de la facture instrumentale (UNFI).

De nombreuses formations sont pro-posées à l’ITEMM. Comment sont-ellesorganisées et à quel(s) métier(s) for-ment-elles ?

Avec trois écoles nationales – l’École delutherie de Mirecourt, le Centre de forma-tion d'apprentis facteurs d'orgues d'Eschauet l'Institut technologique européen desmétiers de la musique – la France disposede la plus importante offre de formation au

monde. Pas moins de 15 diplômes et spé-cialités pour la filière instrumentale sontpréparés dans ces écoles ; l’ITEMM enregroupe 11 à lui seul. L’institut dispense desformations à haute technicité dans lesdomaines de la réparation, de l’accord et dela fabrication des instruments de musique,de la commercialisation des produitsmusicaux mais également dans la régie duson et la gestion des structures musicales.Toutes ces formations sont diplômantes oucertifiantes, du niveau V au niveau II.

Les anciens élèves sont aujourd’huiintégrés au sein des entreprises du territoire(Henri Selmer Paris, Buffet Crampon, Pleyel,Rigoutat, Parmenon…), des ateliers delutherie et de réparation, et des grandesentreprises et institutions culturelles inter-nationales. Ces formations sont assuréespar l’équipe enseignante de l’institut avec la participation de 70 intervenants professionnels, d’environ 200 entreprises partenaires de la formation, et de struc-tures telles que le Musée de la musique deParis, le Conservatoire national supérieurde musique et de danse de Paris, l’universitédu Maine… L’institut accueille également

chaque année des étudiants internationauxet mène des actions structurantes auprèsde pays étrangers, en partenariat avec lesinstitutions locales et les ambassades deFrance (audit, expertise, formations…).

Quels sont les autres aspects de votreaction ?

En cohérence avec la résolution duParlement européen de 1988, l’ITEMM sepositionne comme un véritable centre deressources pour la filière instrumentale etles métiers techniques de la musique d’unemanière générale. Ainsi, l’institut publieannuellement la seule revue spécialiséefrancophone “Musique et technique” etparticipe à la traduction d’ouvrages deréférence, organise des journées tech-niques “Facture instrumentale et sciences”,participe aux commissions chargées del’attribution de labels ou de prix et assureune mission de promotion des métiers etd’encouragement de la pratique musicale.Son activité s’inscrit dans un environne-ment original, au croisement du domaineartisanal, culturel, scientifique et artistique.L’association de ces différents paramètresdans une seule structure, fait de l’institut unexemple totalement original au monde �

Propos recueillis par Siegrid Piérard

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“La France a la plus importante offre de forma-

tion au monde.“

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Les locaux de l’ITEMM s’étendent sur 4 000 m2.

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Quelles sont les thématiques de recherchedu laboratoire d’acoustique ?

Nos recherches s’organisent autour detrois grands thèmes complémentaires, àsavoir :

• les matériaux acoustiques : l’idée estd’atténuer le son et de sonder lesmatériaux à partir d’un contrôle nondestructif ;

• les transducteurs acoustiques : un desobjectifs est de minimiser la taille deshauts parleurs et des microphones.L’équipe en charge de ce domaine tra-vaille également sur la transformationde chaleur en énergie acoustique appe-lée thermo acoustique ;

• la propagation du son dans diversesapplications : le bruit dans les villes, lefonctionnement des instruments demusique, la vibro-acoustique et la pro-pagation dans les silencieux.

L’activité du LAUM est centrée surl’acoustique de “l’audible” mais nous noustournons aussi vers le domaine des vibra-tions et des ultrasons.

Quelles sont vos grandes découvertes ?

Le laboratoire – composé de plus de 100personnes dont une soixantaine de cher-cheurs ou d’enseignants chercheurs – aune grande expertise sur la propagation duson dans les matériaux poreux. À ce propos,le 15 décembre un “Décibel d’Or” a été attribué à un chercheur du Mans par lesprofessionnels de l’acoustique. En termes

de découverte, citons notamment les tra-vaux sur la conversion thermo-acoustiqueet ceux entrepris sur les “non linéarités dans

les matériaux” effectués dans l’optique d’uncontrôle non destructif.

Vos savoir-faire sont sollicités par lesindustriels. Quels étaient, par exemple,les besoins de Renault ?

Renault a chargé le LAUM de l’élabora-tion de nouveaux haut-parleurs pour leursvoitures. Afin que ces derniers constituentun réel avantage concurrentiel, nousdevions minimiser leur poids et améliorerleur qualité. Un second travail était de

rechercher et de caractériser les sources debruit aéro-acoustiques sur une partie duvéhicule à l’aide d’une série de capteurs.

Quels sont les autres domaines d’ap-plication ?

Ils sont très variés. Le transport – filièresautomobile et aéronautique en tête – est leplus gros demandeur d’étude en acous-tique. Ceux avec qui nous travaillons cherchent le plus souvent à atténuer lebruit de leurs produits (par exemple dessystèmes de ventilation mécaniques).D’autres travaux sont plus atypiques. Parexemple, le LAUM a récemment déterminéles caractéristiques acoustiques d’un carnyx (trompe gauloise d’environ 2 mètresde haut) découvert par des archéologues.

Le Mans sera le territoire d’accueil del’Institut européen d’acoustique duMans, pouvez-vous nous parler de ceprojet ?

En fédérant notre laboratoire, l’Instituttechnologique des métiers de la musique,le Centre de transfert de technologie duMans, l’option design sonore de l’Écolesupérieure des Beaux-Arts et l’école d’ingénieur (ENSIM) pour créer un Instituteuropéen d’acoustique du Mans, nousgagnerons en notoriété et en visibilité surle continent européen �

Propos recueillis par Siegrid Piérard

Un centre de compétence uniqueen science de l’acoustique

ENTRETIEN |Vainqueur d’un “Décibel d’Or” en 2011, le LAUM s’impose commel’un des atouts phares de la recherche en acoustique avant l’implantation prochainede l’Institut européen d’acoustique au Mans.

Yves AuréganDirecteur du laboratoire d’acoustique de l’universitédu Maine (LAUM)

“Une grande expertise sur la propagation du son dansles matériaux poreux.“

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UN PÔLE D’EXCELLENCEMÉDICALE

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“Tous ne mouraient pas, mais tous étaient frappés” : cette citation de LaFontaine hante notre société touchée quotidiennement par le Cancer. Et c’estautour de cette maladie, principale cause de mortalité avant soixante ans, que

nous avons compris l’urgente nécessité de travailler ensemble. Nous avons la chance de vivre dans une ville de moyenne importance, dont les nombreuses infrastructures sanitaires ont été intelligemment reliées par les transports publics. Si la vie nous a faitchoisir des modes d’exercice différents, public pour les uns, libéral pour les autres, nousavons été formés dans les mêmes hôpitaux, nous avons prêté le même serment et nousnous occupons des mêmes patients. Par ailleurs, tous les acteurs de santé sontconscients que la crise économique est installée, que les rationalisations s’imposent : ilfaut donc nous coordonner pour d’abord, soigner mieux, favoriser l’accès des patients àl’innovation thérapeutique et aux essais cliniques et pour ensuite consolider la place duMans dans le paysage de la recherche nationale et internationale. Nous témoignons, ci-après, l’un et l’autre de notre engagement en recherche. La forte implication des deuxétablissements est évidente avec des niveaux d’activité importants et une exigencecommune de qualité. Si les domaines d’expertise sont multiples au centre hospitalier,celui de la cancérologie et de l’hématologie est clairement au cœur de nos deux structures.Nous allons logiquement intensifier notre collaboration et développer des synergies. Nosdeux communautés médicales travaillent déjà ensemble sur notre territoire ; elles doiventle faire encore d’avantage �

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Hugues Bourgeois et Philippe Célérier,présidents des commissions médicales d’établissement de la clinique

Victor Hugo et du centre hospitalier du Mans.

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 77

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Six mois après votre nomination à latête du Centre hospitalier du Mans, quelest votre regard sur l’établissement ?

Le Centre hospitalier du Mans est un éta-blissement de grande taille, dynamique et trèscomplet. Il s’est progressivement moderniséet offre aujourd’hui toute la gamme des soinshospitaliers (à l’exception de la neurochirur-gie et de la chirurgie cardiaque). Avec 1 700lits et plus de 4 500 professionnels, il soignechaque jour près de 2 500 patients enconsultation ou en hospitalisation.

Doté d’un plateau technique de hautniveau, il assure à la fois des activités deproximité et des activités de recours et deréférence. Centre de formation universitaireet récemment labellisé Centre de rechercheclinique par le ministère de la santé, il accueilleen permanence une centaine d’internes enmédecine et de nombreux stagiaires. Il comprend un Institut de formation en soinsinfirmiers et un Institut de formation d’aides-soignants.

Ses équipes ont mené, depuis plusieursannées, un travail de fond pour se réorga-niser et redresser financièrement l’hôpital.L’implication de tous les professionnels apermis de conjuguer hausse des recettes etmaîtrise des charges. L’objectif pluriannueldu retour à l’équilibre a pu ainsi être tenu. En2011, l’activité a fortement augmenté avecla venue de 25 000 nouveaux patients. Lanouvelle étape est maintenant de préparerles projets qui dessineront l’hôpital du Manspour les années futures.

Vous avez engagé une dynamiqueautour d’un nouveau projet stratégique.Quels sont vos objectifs et vos attentes ?

Traçant notre feuille de route pour lesannées qui viennent, le projet stratégique doit

mettre en cohérence nos projets médicaux,nos organisations et nos ressources, tantpour le fonctionnement courant que pourles besoins nouveaux de l’investissement.Nous devons nous donner les marges demanœuvre nécessaires pour moderniser lepatrimoine, aujourd’hui trop éclaté, regrou-per nos activités et développer les prises encharge ambulatoires. Le Projet régional desanté nous fixe des objectifs ambitieux dansle domaine de la prévention, du partenariatavec les usagers, de la coordination avec lesecteur médico-social, de la juste prescrip-tion, du rôle social et citoyen de l’hôpital.

Notre transformation ne sera pas seu-lement technique et organisationnelle, ellesera aussi culturelle. Elle s’appuiera sur nosvaleurs fondamentales, au premier rangdesquelles le respect de chaque personne

humaine et l’accessibilité aux soins pourtous, en particulier les plus précaires et lesplus vulnérables. Poursuivre dans cette voiedans les années qui viennent nécessitebeaucoup d’imagination, de créativité collective et l’implication de tous les pro-fessionnels de l’hôpital, dans tous lesmétiers. C’est pourquoi le projet stratégiques’élabore de manière participative.

Nous associons aussi nos partenairesprivilégiés que sont les médecins de ville etles autres structures de santé publiques ouprivées du département. Dans les différentesdisciplines, le travail en réseau est essentielà la qualité de la réponse hospitalière quenous devons aux Sarthois.

Cohérence, dynamisme et ouverture,sont les maîtres-mots de ce travail straté-gique qui nous rassemble au service despatients d’aujourd’hui et de demain �

Propos recueillis par Charles Xavier

Préparer l’hôpital du futur

ENTRETIEN | Concentrant des compétences médicales et soignantes pluridisci-plinaires, le Centre hospitalier du Mans est le plus important établissement nonuniversitaire français en matière de santé.

Isabelle LesageDirectrice générale du Centre hospitalier du Mans

Le Centre hospitalier du Mans dessert un bassin de 550 000 habitants.

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“Dessiner l’hôpital duMans pour les années

futures.“

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78 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Des résidences modernes pour luttercontre l’isolement des seniors

Votre société, G2L, conçoit, commer-cialise et anime des espaces de viedédiés aux seniors. De quoi s’agit-ilconcrètement ?

Face à l’évolution des modes de vie, de plusen plus de seniors se retrouvent isolés dansleur logement avec des problématiques

liées à l’âge. La demande de structures d’accueil adaptées est exponentielle et l’offre se spécialise en fonction du degréd’autonomie.

Afin d’accompagner cette évolution, G2L dessine des appartementset des maisons entièrement adaptés aux personnes vieillissanteset 100 % accessibles aux personnes à mobilité réduite tout engardant la distribution d’un logement classique. Nous les proposonsà la vente soit à des futurs résidants, soit à des investisseurs enquête de placement immobilier sécurisé.

Pour animer les espaces de services tels que la restauration, l’accueilou l’animation, nous mettons en place une équipe d’hommes etde femmes qualifiés afin de satisfaire les demandes multiples dechacun. L’ensemble de nos résidences sont agréées Qualité pourles “prestations de services à la personne”. Nous sommes mêmeen train de mettre en place un système de management par laqualité avec comme objectif d’obtenir, courant 2012, la certificationNF X50-056 relative aux services aux personnes à domicile.

Vous annoncez à vos clients “sécurité, tranquillité, sérénité”.Comment tenez-vous cette promesse ?

Quand on vieillit, le premier élément qui vous fait changer de mode de vie et venir en résidence “services seniors” est la sécurité, ou devrais-je dire l’insécurité ! C’est pourquoi notrepersonnel est prêt à intervenir au moindre appel d’un de nosrésidants, 24h/24.

Mais cette sécurité ne doit être ni oppressante ni pesante ; pourcela, nous mettons un point d’honneur à maintenir l’indépendancede chacun dans son rythme et son mode de vie : c’est ça la tranquillité,vivre comme avant et le plus longtemps possible.

Enfin, la sérénité est offerte à l’ensemble de nos résidants et à leurs familles respectives grâce à notre formule de services àla carte : chacun choisi ses services en fonction de ses besoinset si ces derniers évoluent même temporairement, nous nousorganisons immédiatement. Cette adaptabilité est la clé denotre réussite.

Comment choisissez-vous l’emplacement et la taille devos résidences ?

L’implantation d’une résidence est toujours le fruit d’une étude de marcher spécifique très poussée. D’une façon générale,nous devons être proche des commerces, des services médicaux

et paramédicaux mais également des moyens de transports. Là aussi, la notion de services est primordiale, si nos résidantssont éloignés de tout, ils ne se plairont pas chez nous !

Concernant la taille, nos réalisations sont avant tout des projetshumains, l’ensemble du personnel doit connaitre parfaitement les habitudes de vie de chacun afin de leur apporter le niveau deprestation de services qui sont en droit d’attendre. C’est pour

Un entretien avec Laurent Guillet, Président de G2L

Les Prairies de L'Ile

Le Clos des Tilleuls

Page 81: Magazine - Le Mans

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 79

cela que des ensembles de 70 à 90 logements correspondent ànotre optimum.

Une Résidence services seniors, Le Galilée, ouvrira sesportes au Mans en juin prochain. Pouvez-vous nous laprésenter ?

Cette résidence sera la première estampillée “Espace et Vie”, lamarque déposée pour l’ensemble de nos futures réalisationscouvrant notamment l’ouest de la France. Avec son architectureet ses technologies résolument tournées vers le développementdurable, elle sera notre vitrine, notre bateau amiral, mettant en œuvre l’ensemble de nos réflexions adaptées à la vie des personnes vieillissantes. Située en plein centre ville du Mans, àl’angle de la rue du Bourg-Belé et du boulevard Jarry, à proximitéimmédiate des commerces, du tramway et de la gare TGV, elleoffrira 70 appartements allant du T1 au T3 et répartis sur 7étages. Le stationnement se fera en sous-sol et un jardin naturelintérieur sera accessible à l’ensemble de ses occupants.

Une offre de services très complète sera proposée, à savoir :sécurité 24h/24, système d’appel d’urgence portatif, restauration,blanchisserie, ménage, service d’aide à la personne, accueil,organisation des rendez-vous médicaux avec les transportsassociés si besoin, livraison des médicaments, distribution etenvoi du courrier, salon de coiffure, espace détente avec un véloet un marcheur, animation quotidienne créative et récréative, …

De plus, nous proposerons des formules de “Séjour découverte”pour que les personnes intéressées puissent découvrir nos résidences avant de prendre une décision définitive. Ce type de

séjour peut également convenir à des personnes ayant un besointemporaire en cas d’absence d’un proche ou de convalescence.Comme vous le voyez, nous sommes toujours au service de nosrésidants.

ContactSociété G2L3, allée de la bade72300 Précigné Tél. : 02 30 30 30 00Fax : 02 43 55 15 23E-mail : [email protected] www.societeg2l.frwww.espaceetvie.fr

Le Clos de la Bade

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“Construire la ville c’est se placer dans un instant situé entre lepassé et l’avenir sans altérer le chemin naturel de l’histoire”.

Tel est le credo du groupe European Homes, constructeur national depuis 1973. Spécialiste dans l’aménagement urbain engrandes agglomérations et construction de logements, la sociétéa inauguré au mois de novembre au Mans “Le Domaine de la Vallée Saint Blaise”. Il s’agit d’un complexe de 77 maisons individuelles et de Quadrihomes, bâtiments à deux étages comportant 48 appartements, de T1 à T3. L’ensemble étantlabellisé et construit selon la norme BBC.

Après avoir construit 20 000 logements dans plus de 50 agglomérations depuis sa création, c’est dans la région Ouestque le groupe poursuit aujourd’hui son développement. Lors de l’inauguration du village modèle dans le quartier de Prémartine,les élus et quelques 150 invités ont pu admirer 3 maisonstémoins, décorées et aménagées dans le souci permanent de lasociété d’allier esthétisme et confort. Elles se nomment Béryl,Houat ou encore Girasol : avec de tels noms, pas besoin de quitter l’agglomération pour s’inviter au voyage et à l’harmonie…dans sa maison même.

Forte d’une équipe de 260 employés en France, EuropeanHomes livre annuellement plus de 1 000 logements. Le groupeest d’ailleurs l’un des seuls constructeurs nationaux à pratiquerla vraie vente “clés en main”, et propose un avantage décisifpour les investisseurs : la garantie du premier locataire avant lasignature définitive chez le notaire.

Si le groupe est aujourd’hui devenu un partenaire reconnu descollectivités locales, c’est parce qu’il a su prendre en comptel’identité de chaque espace urbain avec lequel il travaillait.Conscient de l’empreinte visuelle et sociétale que la constructiond’habitations implique, European Homes réalise sa tâche enmettant un point d’honneur : fournir des prestations de qualitédans le respect de l’environnement citadin tout en valorisant sespatrimoines spécifiques. C’est la clé de la confiance renouveléede ses clients.

Contact :EUROPEAN HOMESLe Domaine de la Vallée St Blaise76, rue de l’Ardoise - 72000 LE MANSTél : 02.43.82.06.17 - Fax : 02.43.82.83.56http://www.e-h.fr/immobilier/

EUROPEAN HOMES : le partenaire immobilierdes collectivités locales

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 81

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Quelles évolutions la mise en place duplan national des maladies rares a-t-elle permis ?

Ce plan a véritablement clarifié les res-sources dans le domaine des pathologiesrares : d’abord en identifiant les centresde référence (axés sur la recherche, particulièrement fondamentale, le guidedes bonnes pratiques, etc.) et en maillantles centres de compétence plus impliquésdans la prise en charge diagnostique,thérapeutique et le suivi des patients.Ensuite, il a permis la formalisation du travail en réseau. Au Centre hospitalier duMans par exemple, nous avons plusieurscentres de compétence labellisés :

• deux centrés sur le domaine de lagénétique; l'un pour les syndromespoly-malformatifs et l'autre pour lasurdité congénitale ;

• et un spécialisé en médecine interne etplus particulièrement des vascularites.

Quel tableau dresseriez-vous de larecherche médicale sur Le MansMétropole ?

De par son poids, le Centre hospitalierdu Mans joue un rôle dans la région. Sescompétences en matière de recherchemédicale clinique sont structurées etreconnues, que ce soit financièrement parl’obtention des budgets MERRI ou avec lalabellisation ministérielle de son activité en“Centre de recherche clinique”.

Actuellement, plus d’une centained’études sont déployées dans notre éta-blissement, rassemblant une équipe de 40médecins, une vingtaine de services (dont

six qui sont particulièrement investis), ainsi que des infirmières et des assistants derecherche clinique (ARC) sans lesquels lesétudes ne seraient pas réalisables. Il s’agitd’une activité pluridisciplinaire et pluri-pro-fessionnelle.

Le travail en recherche dynamise leséquipes médicales et favorise de ce faitl’ensemble des prises en charges, autant entermes de qualité que de pertinence dessoins. Enfin elle favorise l’attractivité ducentre hospitalier, que ce soit pour les usa-gers ou pour les praticiens.

Sur quels domaines se concentre larecherche dans votre établissement ?

La recherche mancelle se focalise sur lamédecine spécialisée et la cancérologie ets’appuie sur différents services : pneumolo-gie (cancers, bronchopathies chroniques,apnées du sommeil…), gastroentérologie(hépatites…), oncologie, hématologie, dermatologie (mélanomes, psoriasis, mala-

dies de la cicatrisation…), rhumatologie(rhumatismes inflammatoires, vascula-rites…), etc. Les différentes spécialités permettent un investissement particulier encancérologie (60 % des essais) et dévelop-pent une recherche spécifique importante(à hauteur de 40 %).

L’enjeu est d’importance parce que lebut essentiel est d’offrir aux patients des ���

Une recherche structurée et dynamique

ENTRETIEN |Permettant aux habitants de bénéficier des avancées thérapeutiques àproximité de leur domicile, le Centre hospitalier du Mans lance un plan stratégique envue de renforcer encore l’enseignement et la recherche clinique sur le territoire.

Philippe CélerierPrésident de la Commission médicale d’établisse-ment du centre hospitalier du Mans

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“La recherche mancelle se focalise sur la médecine spécialisée et la cancérologie.“

LE CHM est classé dans les meilleurs 20 % desétablissements concernant la lutte contre les

infections nosocomiales.

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

��� thérapies innovantes, en donnant àchacun une chance égale. Il y a quelquesannées, l’accès à ce genre de traitementn’était possible qu’à condition de se rendredans un centre hospitalier universitaire, ce

qui impliquait de devoir se déplacer jusqu’àParis ou dans d’autres villes. Aujourd’hui,grâce à notre investissement en recherche,des études ont pu être développées surplace afin de permettre à tous les patientsde bénéficier des avancées thérapeutiques,indépendamment du lieu où ils habitent.

Pourriez-vous préciser les grandesorientations du prochain plan, actuel-lement en cours de réalisation, destinéau Centre hospitalier du Mans ?

Un projet d’établissement hospitalierest un ensemble d'axes qui définissentl’évolution décidée pour une structure surune période d’environ cinq ans (ce qui imposed’avoir une vision s’étalant sur 10 ans). Bien qu’ayant plusieurs facettes, le projets’articule autour de son noyau fondateur, le projet médical, dont le but est de définir les axes prioritaires en s’appuyant sur lePlan régional de santé élaboré par l’ARS(Agence régionale de santé). Ce projet hos-pitalier doit avoir une dimension territoriale( il s'agit de l'esprit de la loi HPST) et prendreen compte la faisabilité économique de sesambitions. Le projet médical est adossé àune stratégie de performance qui permetde dégager les marges de manœuvrenécessaires aux investissements à effectuer.

Un établissement aussi multi-pavillonnaireque le Centre hospitalier du Mans nécessitepar ailleurs la prévision d’un volet patrimo-nial sur les cinq ans à venir.

En ce qui nous concerne, la démarchedu projet vient d’être lancée officiellementavec l’engagement de la communautémédicale, de l'encadrement et de l'équipede direction à l’écriture du projet d’établis-sement, qui occupe toute l’année 2012. Laphase de réalisation est encore loin maisquelques pistes orientent déjà notre réflexion :

• développer les activités médicales avec lesouci de la qualité et de la sécurité;

• poursuivre et renforcer la recherche cli-nique et l’enseignement ;

• moderniser les organisations pour fluidifierla prise en charge des patients et favoriserla prise en charge ambulatoire ;

• optimiser l’accès aux consultations ;

• travailler nos partenariats avec toutes lesautres structures du territoire impliquéesdans la prise en charge des patients : établissements publics, privés ainsi qu’avecles CHU, en particulier celui d’Angers �

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

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Pouvez-vous nous présenter Smith andNephew ?

Smith & Nephew est une entreprise internationalede technologies médicales occupant une place depremier plan dans les domaines de l’endoscopie(dont la médecine sportive), de l’arthroscopie,

du traitement des plaies, et de l’orthopédie (reconstruction et traumatologie). Notre société est fière de la solidité des relationsqu’elle entretient avec ses clients, essentiellement des professionnelsde la santé, pour lesquels son nom est synonyme de qualité enmatière d’efficacité, d’innovation et de confiance.

En quoi votre activité est-elle axée sur les hautes-technologies et l’innovation?

Répondre à une demande grandissante de soins dans un contexte decontrôle des dépenses, de réglementations et d’éthiques : tels sontles défis auxquels doivent faire face aujourd’hui les acteurs cliniciens et industriels des technologies médicales (dispositifsmédicaux). Chez Smith & Nephew, nous pensons qu’il est temps deréduire l’impact humain et économique des soins et traitementspar exemple des plaies. Nos solutions innovantes et efficientesparticipent à aider cliniciens et responsables des systèmes de santéà alléger le poids des soins pour les patients et les organisations de

santé. Cet esprit d’innovation qui fait la force de Smith & Nephewdepuis des décennies continue aujourd’hui à porter ses fruits.

Pourquoi s’être installés au Mans ?

C’est en 1962 que Smith & Nephew s’installe au Mans, lorsqu’elleachète 49 % des parts du laboratoire Fisch & Cie (finalement totalement intégré en 1980). En 1995, elle décide d’y installer sonsiège et d’y regrouper toutes ses activités médicales et chirurgicales.Aujourd’hui, plus d’une centaine de nos collaborateurs travaillent auMans. Smith & Nephew profite ainsi du dynamisme et des avantagesde l’environnement du Mans, notamment le TGV ainsi que la proximitéd’une université reconnue (avec laquelle nous entendons intensifiernotre collaboration) et de nombreux établissements touchant ausecteur médical (CHU, cliniques, Centre de l’Arche, etc.).

Contact Smith and Nephew SASEspace Novaxis - 25, Boulevard Marie et Alexandre Oyon72019 Le Mans CEDEX 2Tél. 02 43 83 23 23 - Fax : 02 43 83 23 [email protected] - www.smith-nephew.com

“L’esprit d’innovation fait la force de Smith & Nephew”

Un entretien avec Thierry Sarda, Président de Smith and Nephew SAS

Pouvez-vous nous présenter O2 et lesdifférents services qu’elle propose ?

O2 est une société de services à la personnespécialisée dans la garde d’enfants, l’aideaux seniors et l’entretien de la maison. 140agences de proximité permettent de couvrirles principales agglomérations françaises.

O2 emploie actuellement 7 500 salariés en CDI. Au-delà des services dont bénéficient les 28 500 familles chez qui nousintervenons, O2 a une réelle utilité sociale. Le Groupe emploie despersonnes qui sont souvent peu qualifiées ou en reconversionprofessionnelle. Nous leur proposons un vrai métier, avec desréelles possibilités d’évolution et de carrière. En 2011, sur près de100 000 candidats, 4 000 personnes ont été recrutées, ce qui faitd’O2 l’un des plus importants recruteurs de France.

En 8 ans d’existence, O2 s’est considérablement déve-loppée. Comment expliquer cette croissance si rapide ?

Si l’entreprise s’est développée rapidement, c’est avant tout parceque nous sommes devenus de vrais professionnels aux yeux de nosclients et de nos salariés. Le service à la personne, auparavantsynonyme de petit boulot, s’est transformé en un véritable métier

offrant des garanties. Tout est mis en œuvre pour parvenir à lasatisfaction du salarié et du client. Au premier, nous offrons uneréelle considération : carte de visite à son nom, téléphone portableet tenue professionnelle, choix des missions, emploi du tempsmodulable et offre de formations. Pour le second, cela se traduitpar une garantie “satisfait, refait ou remboursé”, une certificationNF et des prestations de qualité personnalisées.

Vous avez créé la société O2 à Lille mais avez décidé detransférer le siège social du groupe au Mans. Pourquoice choix ?

Pour de très nombreuses raisons. La qualité de vie y est exceptionnelle.Le Mans est idéalement situé, à proximité de Paris, et bénéficied’une excellente desserte autoroutière et ferroviaire. Le coût dela vie est très abordable : avec des loyers à 100 euros le m2, lasociété économise environ 600 000 euros par an en étantbasée au Mans plutôt qu’à Paris ! Comme l’entreprise se bat pourdégager 1 ou 2 % de marge, c’est essentiel.

Contacts :M. Guillaume RICHARD15 rue Edgar Brandt – BP 25118 - 72005 Le Mans Cedex 1Tél. : 02 43 72 02 02 - www.o2.fr

O2, la professionnalisation des services à la personne

Un entretien avec Guillaume Richard, Président Directeur Général d’O2

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Quel rôle joue le Centre Jean Bernard-Clinique Victor Hugo dans le dispositifmédical local ?

Le centre assure la prise en chargediagnostique et thérapeutique des patientsadultes atteints d’un cancer. Plus précisé-ment, nous réalisons des traitements par radiothérapie et chimiothérapie dansles tumeurs solides et hématologiques. Ens emble, les deux structures comptentenviron 250 salariés, quatre accélérateursde radiothérapie et 35 lits d’hospitalisation(dont 14 en soins palliatifs).

Le CJB-CVH est l’un des rares centres decancérologie indépendant en France.Quels sont les avantages de cette situa-tion ?

La réponse est dans la question : l’indé-pendance est fondamentale pour le CJB-CVH. Les médecins sont directementimpliqués dans la gestion du centre et dansle projet d’établissement ce qui favorise ledébat et la cohésion du personnel.

Les médecins du CJB-CVH ont créé laSORECOH (Société de recherche cliniqueen oncologie et hématologie). Quellessont ses priorités de recherche ?

La SORECOH fut créée en 2003. Elle estun outil précieux dans la prise en charge despatients. La recherche permet de proposer

des stratégies de soin novatrices et de nouveaux médicaments avant même leurcommercialisation. Nous restons bienentendu vigilants à conserver un équilibreentre les essais supportés par des acteursindustriels et d’autres dont le promoteur estune société savante. Cette activité derecherche suppose naturellement de développer des partenariats avec l’industriepharmaceutique et des groupes derecherche en France et à l’international.Plus localement, nous sommes rapprochésdu laboratoire de physique de l’universitédu Maine. Sous l’impulsion du maire, une

dynamique de recherche fondamentale surles matériaux utilisés en cancérologie a étéenclenchée avec les acteurs du domaine de

la santé et la faculté de sciences. Et auniveau interrégional Bretagne-Pays de la Loire, des recherches en scienceshumaines et sociales ont aussi été initiéespour améliorer la qualité de vie des patients.

En 2009, l’Association d’aide et desoutien aux malades, la Clinique VictorHugo et le Centre Jean Bernard ontouvert une “Maison du patient”. Quepropose cette nouvelle infrastructure ?

La “Maison du patient” est mitoyennede la Clinique Victor Hugo. C’est un lieu devie très intéressant dont l’objectif est decasser les barrières entre soignants etpatients pour privilégier l’échange humain etl’accompagnement moral et psychologique.Les visiteurs peuvent y consulter une psy-chologue, un assistant social ou encore unediététicienne. La Maison accueille égale-ment la permanence de l’Association d’aideet de soutien aux malades (AASM) forméepar des patients de la Clinique Victor Hugoet une permanence de la Ligue contre lecancer. Elle a aussi un rôle pédagogique enorganisant deux fois par mois des réunions àthème (dépistage, progrès thérapeutiques,soins de support, sexualité...) ouvertes auxpatients, à leurs proches et au grand public.Des ateliers de sophrologie, d’art-thérapie,d’écriture et d’activité physique adaptée ysont aussi organisés pour aider les patientsà se réapproprier leur corps après le traite-ment contre le cancer �

Propos recueillis par Louis Le Bris

“L’indépendance est fondamentale”

ENTRETIEN |Véritable référence en cancérologie, le Centre Jean Bernard-CliniqueVictor Hugo tire sa force de son indépendance. Une garantie de flexibilité et deréactivité pour les patients.

Hugues BourgeoisOncologue médical, Centre Jean Bernard-CliniqueVictor Hugo (CJB-CVH)

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“Sous l’impulsion du maire, une dynamique derecherche fondamentale sur les matériaux utilisés en

cancérologie a été enclenchée.“

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DES COMPETENCES MULTIPLES A VOTRE SERVICEPeinture – sols souples – carrelage – ravalements – isolation thermique par l’extérieur

TRAVAUX NEUFS ET REHABILITATION

Lucas Le MansRue Ernest Chenard – Z.I.N. 72000 Le Mans – Tél : 02 43 39 97 40 – Fax : 02 43 39 97 49

E-mail : [email protected]

Pouvez-vous brièvement présenter l’entreprise ?

Depuis 1962 POWEREX se spécialise dans la fabrication desemi-conducteurs de puissance, des composants destinés àtoutes les applications de conversion d’énergie, que ce soit enmoyenne ou en haute tension et sous des courants très élevésallant jusqu’à 10 000 ampères. Cette conversion est largementutilisée dans le domaine des énergies renouvelables, qu’ils’agisse par exemple de centrales solaires, éoliennes ou hydroliennes.Bien que notre activité couvre principalement le secteur ferroviaire,la société s’adresse aussi, entre autres, aux entreprises de fabricationd’aluminium, aux domaines de la mécanique, etc. Depuis peu,POWEREX fournit des composants pour les alimentationsd’énergie à bord des avions.

Quels avantages le territoire du Mans représente-t-ilpour votre société ?

La plupart des prestataires, des fournisseurs, des sous-traitantsdont nous avons besoin au quotidien se trouvent déjà sur le territoire et la proximité de la région parisienne permet, quant àelle, de combler les rares besoins qui ne pourraient pas êtresatisfaits sur place. Le Mans étant accessible par TGV, la plupartdes clients peuvent aisément faire un aller-retour dans la journée,minimisant ainsi les frais de déplacement. L’entreprise étant

implantée près d’un arrêt de tramway, inutile de prendre un taxiou de louer une voiture ! Nous avons la chance d’avoir cetteplace stratégique, que ce soit au niveau local, national voireinternational : avec le TGV, un Manceau peut rejoindre l’aéroportparfois plus rapidement qu’un Parisien !

Quels atouts vous distinguent-ils de vos concurrents ?

Notre principale force réside dans notre souplesse de PME ausein d’un secteur largement dominé par de très grandes entreprises. La différence majeure étant que POWEREX est parfaitement adaptée à la fourniture de composants depuis l’unitéjusqu’à plusieurs centaines de pièces par commande, ce quin’est pas le cas des sociétés de taille mondiale. Autre avantage,grâce à un matériel très spécialisé, notre équipe peut produiredes éléments “à façon”, concordant exactement aux exigencestrès particulières des clients. Enfin, la structure PME permet deproposer des prix très compétitifs par rapport aux concurrents,ce qui est loin d’être négligeable !

Contacts :428 avenue Georges Durand - 72003 Le Mans Cedex 1Tél. : 02 43 41 14 14 - Fax : 02 43 41 14 02 - www.powerex.fr

Powerex, fabricant français de diodes et thyristorsUn entretien avec Fred Le Day, Directeur de POWEREXPu

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Pour sa 24ème ouverture en France, la société Alinéa a choisi le parc commercial du Mans. Sur plus de 12 000 m2 de surface de vente, ce nouveau magasin de meubles et décoration d’intérieur a été entièrement repensé pour améliorer le confort etl’accompagnement des visiteurs tout au long de leur parcours.

Créée en 1989 à Avignon, Alinéa s’est développée depuis surplus de 24 points de vente (bientôt 25) dans toute la France etcompte aujourd’hui 2 200 collaborateurs. Société jeune, éthiqueet citoyenne, l’ambition d’Alinéa est d’offrir à ses clients unelarge gamme de meubles et d’accessoires, pour que chacunpuisse trouver la décoration de ses rêves. Des goûts et des couleurs à foison. Alinéa assume cette pluralité contemporaineet décline les tendances actuelles dans l’univers de la Maison.Fuir l’uniformité, favoriser la fantaisie, s’improviser designer d’intérieur,telle est la philosophie de l’entreprise !

Pour mieux répondre aux besoins quotidiens des clients, plusieursespaces ont été conçus au sein de ce 24ème magasin : Maison,Restaurant, Détente, Conseil, avec différentes ambiances régulièrement révisées et optimisées. Soucieuse de la satisfactionde ses visiteurs, Alinéa leur facilite la vie en les faisant profiter aumaximum des différents services. Le tout dans une atmosphèreconviviale, pensée pour eux, avec toujours en toile de fond, unecollection étoffée et plus que jamais dans l’air du temps.

Alinéa, c'est également une fourchette de prix qui ouvre tous lesappétits, une variété de couleurs qui séduit toutes les rétines,une diversité de styles qui charme toutes les sensibilités… Danschaque famille de produits, un rapport qualité/prix permettra àchacun de trouver son bonheur : une démarche d’autant plussimplifiée avec la présence d’un site e-commerce :www.alinea.com

Contacts : AlinéaZA de l'Ardoise - Route d'Alençon72 100 Le Mans - www.alinea.com

A la rentrée 2012, Alinéa arrive au Mans !

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METTRE EN SCÈNE LEPATRIMOINE

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Créée en 1979, SEDE Environnement a intégré le groupe VeoliaEnvironnement en 1996 en qualité de spécialiste de la valorisationdes matières organiques et minérales pour la conception de fertilisants et la production d'énergie.

Les solutions proposées sont locales, adaptées pour chaque client,industriels et collectivités. Les sous produits organiques (boues destation d’épuration, déchets verts, déchets agroalimentaires…)trouvent une solution de traitement qui permet un recyclage sur les parcelles agricoles de telle sorte que l’économie globale est intéressante pour l’agriculteur et pour le producteur de déchets.

Les solutions sont :

� le recyclage agricole direct,

� la transformation de déchets en compost,

� la méthanisation qui utilise les propriétés fermentescibles desdéchets pour produire du méthane valorisé en électricité parcogénération. Les résidus de cette fermentation sont eux mêmerevalorisés en agriculture pour leurs qualités fertilisantes.

L’agronomie, l’environnement et la biologie, sont les compétencesqui permettent de construire les filières les mieux adaptées aucontexte local, de garantir l’innocuité des produits proposés, deconseiller les agriculteurs sur les bonnes pratiques de fertilisations.

Solutions créées pour chaque situation, durables, compétitives,les prestations logistiques sont confiées à des entrepriseslocales et les agriculteurs bénéficient d’une économie d’intrantsagricoles.

L’agence d’Allonnes a été ouverte en 2009 dans l’objectif dedévelopper des gammes nouvelles d’engrais et amendementsorganiques. Une partie des sols de la Sarthe présente une texture sableuse carencée en matière organique. L’utilisationd’amendements stimule l’activité biologique des sols, amélioreles propriétés mécaniques ainsi que la rétention d’eau.

Positionner entre les producteurs de déchets et les agriculteursSEDE maintient, crée ou recrée selon les situations le lien entreles économies industrielles ou urbaines et rurales. Contributionpositive à l’économie locale, à l’écologie et à l’agronomie, chaqueprojet est un projet de territoire qui impose la recherche du boncompromis entre les partenaires pour que la Collectivité soitgagnante pour longtemps.

Contacts:Christophe LatasteTél. : 06 16 01 65 69E-mail: [email protected]

L’Ecologie de Territoire

La Bureauthèque est née au Mans il y a 25 ans avec une mission :fournir à ses clients professionnels du mobilier de bureau de qualité.Depuis, l'entreprise a beaucoup évolué, cherchant sans cesse às’adapter aux exigences particulières des espaces à aménager.“Notre vocation est de créer des atmosphères uniques, confortables,mémorables et fonctionnelles” explique Muriel Nowik, dirigeante dela société. “Chaque projet est une nouvelle histoire. Nous pouvonsnous passionner aussi bien pour l'aménagement d'une salle d'attenteque pour celle d’un internat de lycéen ou encore le bureau d'un élu.Le tout est de savoir comprendre l'usager. La solution ne se limiterajamais à un assemblage de mobilier industriel. Si la réponse n'existepas, alors nous l'inventerons !”.

La différence majeure entre choisir son mobilier dans un catalogueet faire appel à la Bureauthèque ne se situe pas au niveau ducoût. Pour Muriel Nowik, “c'est le conseil et l'œil des professionnels del'agencement d'espace qui change la donne”. Petite structure de 10personnes, l'entreprise tire sa force de son équipe de passionnés :inspirée et réactive, elle se tient toujours prête à relever des défisexigeants et à se dépasser. “L’atout de la Bureauthèque est deparler le même langage que l'architecte. Une compréhensionmutuelle et des échanges enrichissants permettent l'aboutissementde projets qui tirent leur force de la cohérence entre l'enveloppe(le bâtiment), la fonction et l'intérieur.“ “La créativité du métierest le fruit de rencontres oxygénantes avec des maîtres d’ouvrages,des designers et des artistes. Ce mélange d’influences représente

l’essence même de notre philosophie : oser, créer, avancer et donnervie à des espaces”. Depuis la reprise de l’entreprise par MurielNowik et Gaëtan Berger, le chiffre d’affaires a augmenté de 27 %.Les grands chantiers en cours annoncent pour leur part uneannée 2012 très prometteuse. “Mais notre objectif n'est pasquantitatif. Le plus important est de continuer à pouvoir imaginerdes espaces où il fait bon vivre”.

Contacts :La Bureauthèque10 rue de Sardaigne - 72100 Le MansTél. : 02 43 23 15 00 - Fax : 02 43 23 73 [email protected] www.labureautheque.com/blog/labureautheque

“Oser, créer, donner vie à des espaces”

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 89

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Que conseilleriez-vous au visiteur quine disposerait que d'une journée pourdécouvrir la capitale Sarthoise ?

Indéniablement la Cité Plantagenêt,épargnée par les siècles et que reconnaî-trait encore aujourd'hui, dit-on souvent, le romancier Scarron, Manceau du XVIIe

siècle. Sa muraille romaine aux parementsornementaux uniques est la mieux conser-vée d'Europe. Le palais royal Plantagenêt,dont il ne subsiste plus que des murs et desfenêtres romanes murées, abrite aujourd'huil'Hôtel de ville. La cité est complétée harmonieusement par des maisons à pansde bois et des hôtels particuliers de laRenaissance ou du XVIIe siècle. Enfin, lacathédrale Saint-Julien, flanquée de sonmenhir primitif dit de la “pierre au lait”, estun chef d'œuvre de l'architecture médié-vale aux nombreux trésors dont le concertdes 47 anges musiciens (1481), peint sur lesvoûtes d'une de ses chapelles et qui a inspiré Skertzò, les créateurs de la Nuit desChimères. Alors qu'un ancien hôtel desUrsulines abrite l'Office de tourisme, laMaison du Pilier-Rouge, splendide demeuredu XVe siècle au cœur de la cité, accueillel'espace d'informations patrimoniales ettouristiques de la ville. Ce patrimoine anciena valu au Mans d’être classé “Ville d'art etd'histoire” il y dix ans et de candidateraujourd'hui au patrimoine mondial del’Humanité (Classement UNESCO).

Que propose ensuite Le Mans pourdéjeuner ?

Ne manquer sous aucun prétexte laqualité des marchés de plein vent, etnotamment le marché des Jacobins quis’étend au pied du chevet de la cathédrale

Saint-Julien. Y faire quelques achats que l’onpeut déguster sur place et si on parvient à ytrouver place, sur les terrasses généreuseset très prisées des bistrots attenants.

Savourez les incontournables rillettesdu Mans bien sûr, mais aussi poulets et cha-pons de Loué, bœuf fermier du Maine, roulettes de veau à la mancelle ou pigeonsen salmis. Et pour le dessert, pavé au chocolat du Vieux Mans ou petit sarthoiscaramélisé... le tout arrosé d’un vin sarthoisdes coteaux du Loir, d’un cidre du Maine,voire d’un calvados !

Et pour finir la journée ?

L'après-midi peut être l'occasion dedécouvrir Le Mans Ville Nature. 55 hectaresde parcs et jardins publics desservis par letramway où il fait bon flâner. Pourquoi nepas s'arrêter au parc du Musée de Tessépour découvrir l'œuvre de Jean-BernardMétais et son sablier géant conçu pourmarquer l'an 2000, “Temps imparti-

Eclipse”. Ensuite, on peut faire le choix d'unthé ou d'un bar à vin qui nous conduira versla Nuit des Chimères. Dès la nuit tombéevous déambulerez dans la Cité Plantagenêtà la découverte des sept sites mis en scènepar Skertzò, du 3 juillet au 2 septembre2012. Selon que vous choisissiez un évène-ment ou un festival, Le Mans offre près de52 rendez-vous pour goûter à ses atouts“culture nature voiture”, parmi lesquels les24 Heures et Le Mans Classic que nousaccueillons tous les deux ans.

Où passer la nuit ?

L'agglomération mancelle et le Pays duMans disposent d’une capacité hôtelièrediversifiée. Des chambres d'hôtes de qualitéainsi qu’une cinquantaine d'hôtels donttrois 4 étoiles et sept 3 étoiles enregistrent600 à 700 000 nuitées chaque année.

La seule renommée du Mans suffit-elleà attirer des visiteurs ?

Le Mans a la chance d'être connuedans le monde entier par le rayonnementde sa course d'endurance. Nous avionsbesoin d'élargir le champ, et en 2005, unconcours d'idées a été lancé pour mettreen scène notre ville ancienne et fairedécouvrir au plus grand nombre un autrecircuit que celui internationalement connudes 24 Heures. Il faut savoir qu'à l'époque,certains pilotes n'étaient jamais venus flâner dans notre ville. Skertzò a remporté leconcours et chaque été depuis 2005, ils ���

“Une offre culture-nature-voiture”

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ENTRETIEN |Célèbre dans le monde pour ses bolides et ses rillettes, Le Mans meten avant la richesse de son patrimoine historique et une saison culturelle pleine.

Jean-Louis PrigentAdjoint au maire délégué au tourisme urbain et àl'animation du patrimoine historique

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90 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Juin 2012 | Le Mans Métropole

��� ont investi de nouveaux sites. Septsites sont aujourd'hui mis en scène dans unparcours déambulatoire et la réputation dece travail a franchi les frontières car desmédias espagnols, britanniques, allemands,belges et hollandais s'y sont intéressés.Aujourd'hui, on voit les pilotes et leurséquipes découvrir et redécouvrir notre villeancienne. Et l'été ce sont près de 250 000visiteurs qui prennent plaisir à s’y promener.

Ce décor historique grandeur natureest également prisé par le septième art : les

tournages de films et téléfilms y sont fré-quents.

La Cité Plantagenêt, candidate aujour -d’hui au patrimoine mondial de l’Humanité,est ainsi devenue depuis six ans un outilmajeur dans la stratégie de développementtouristique du Mans. Trois évènements ycontribuent :

• la “Nuit des Chimères”, mise en scène dupatrimoine faisant appel à l’imaginairemédiéval qui s’appuie sur le patrimoine

historique de la ville : murailles, façaderomane, chevet de la cathédrale... du mardiau samedi durant tout juillet et août ; du 3 juillet au 2 septembre 2012.

• “MansArt”, qui célèbre les métiers de la res-tauration du patrimoine ancien. Ferronniers,tailleurs de pierre ou encore antiquaires yont, dès ses débuts, connu un vif succès ;

• “Entre cours et jardins”, fête des planteset de l’art du jardin accueille une centained’exposants mais aussi des particuliersqui ouvrent chaque année leur jardinprivé aux visiteurs, tel un prolongementde la ville et de son patrimoine commun.20 000 visiteurs y sont accueillis sur deuxjours ; en 2012, les 29 et 30 septembre,de 10 heures à 18 heures.

Outre ces trois évènements, la vie cul-turelle du Mans est émaillée d'une multitudede festivals et autres rencontres : le ForumLe Monde-Le Mans, le Carrefour de la pen-sée, la 25e heure du livre, Europa JazzFestival, les Automnales, “Le Mans fait soncirque”, “Le Mans cité chanson”, lesPhotographiques, le Festival de l'Epau,Puls'art ou encore Bepop �

Propos recueillis par Olivier Sourd

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Dans le cadre de MansArt, 80 exposants viennent à la rencontre du grand public.

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Le Mans, ville candidate au patrimoinemondial de l’Unesco

Juin 2012 | Le Mans Métropole

� L’Unique par une concentration sur unmême lieu, de témoignages de quatreépoques :

• néolithique (menhir)

• gaulois et romains (trésor des Gauloiscenomans et enceinte romaine)

• Moyen-Âge (cathédrale romane etgothique, palais comtal et royal, collé-giale, maisons en pan-de-bois)

• Renaissance (hôtels particuliers etdéveloppement des faubourgs)

� Unique encore dans certaines de sescomposantes :

• le plus grand émail champlevé réaliséau Moyen-Âge ;

• le plus vieux vitrail sur site (XI-XIIe siè-cles) ;

• le plus grand concert peint d’angesmusiciens (XIVe siècle).

� L’Universel à travers les valeurs et lesmodèles qu’incarne la Cité Plantagenêt :

• une histoire vivante des cultures reli-gieuses ;

• une histoire des libertés ;

• une unité européenne à traversl’Empire Plantagenêt ;

• une histoire du théâtre et de la poésie(naissance du théâtre et de la Pléiade) ;

• un modèle type de développementurbain européen depuis l’Antiquité.

“Par-delà les 24 Heures et les rillettes, Le Mans, c’est aussi la Cité Plantagenêt, dominée par une cathédrale prodigieusequ’épaule un chevet d’une profonde origi-nalité. C’est également la muraille romaine,dont la puissance du parti décoratif resteunique. Quant à la ville médiévale, sa qualitéet sa cohérence contribuent à forger leurreconnaissance et à tisser un lien urbain fort.Le tout forme un ensemble exceptionnel quime semble pleinement relever du classe-ment au patrimoine mondial de l’Unesco” �

Nicolas Gautier : architecte des Bâtiments de France

Forte de ses atouts historiques, la Cité Plantagenêt brigue un classement au patrimoine mondial de l’Unesco en s’appuyant sur deux qualités : l’Unique etl’Universel.

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©Gilles Kervella

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

Skertzò met en scène une des plusbelles et plus grandes projectionsd’Europe. Comment parvenez-vous àmétamorphoser de la sorte la ville duMans ? Quelles sont les légendes de“La Nuit des chimères” ?

“La Nuit des chimères” est en effet recon-nue comme l’une des plus belles manifesta-tions d’Europe en matière de mise en scène dupatrimoine. Ses légendes naissent à la fois del’histoire de la cité et de notre imaginaire. Lamunicipalité du Mans souhaitait mettre envaleur un lieu méconnu, la Cité Plantagenêt, enfaisant émerger aux yeux des Manceaux et desvisiteurs son riche héritage culturel. Nous noussommes donc beaucoup documentés pourcréer “La Nuit des Chimères” et mettre enscène le monde romain avec des éléments dela cité cénomane, des images médiévales,l’histoire des Plantagenêts et… un monde etdes personnages oniriques.

Et puis, la Cité Plantagenêt révèle sesstrates, la romanité au niveau de la rivière,le caractère médiéval en s’élevant, legothique en traversant la cathédrale…L’architecture exceptionnelle de l’enceinteromaine, le caractère particulier de lacathédrale Saint-Julien et les rues médié-vales magnifiquement préservées font ressurgir les évènements passés de nosmémoires. Ce parcours-spectacle s’estaussi inspiré de l’histoire de la ReineBérengère (veuve de Richard Cœur deLion).

Pouvez-vous retracer le parcours em-prunté par les visiteurs lors de cette nuit ?

Il y a de multiples parcours, tous parse-més de spectacles et d’installations sonores ou

visuelles. Des chimères, des gargouilles etdes grylles (nldr : créatures sans corpscomposées d'une tête difforme dotée de

bras et jambes et issues de l'imaginairemédiéval) se reflètent dans les rues de laCité Plantagenêt. Partant de la grandeenceinte romaine, les visiteurs découvrirentprès de 200 mètres de muraille métamor-phosée. Le spectacle propose des fouilles

(imaginaires) qui exhument des trésorsn’apparaissant que la nuit. Une autre partiede l’enceinte romaine, qui nous semblaitressembler à un château fort, reproduitl’univers médiéval et ses légendes, mettanten scène une princesse prisonnière, sonvaleureux chevalier, et un dragon soufflantdes flammes. Et sur la façade de la cathé-drale Saint-Julien, le “Concert des Anges”,aujourd’hui devenu l’emblème de la CitéPlantagenêt, met en scène les anges musi-ciens d’une des chapelles du chevet. Dansla cour du conservatoire, roi, reine, princeset princesse partagent un banquet virtuelet chantent aventures, histoires, joies,défaites, victoires et… chagrins d’amour.Au chevet, “Entre anges et démons”, ins-piré des façades sculptées des frontonsdes cathédrales, retrace le combat entre le bien et le mal, le ciel et les enfers. ���

Skertzò met en scène la Cité Plantagenêt

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ENTRETIEN |Chaque année, la Cité Plantagenêt fait l’objet d’une des plus bellesmises en scène de patrimoine historique en Europe. La nuit tombée, entre gargouilleset farfadets, les visiteurs découvrent la face cachée de la vieille ville.

Hélène RichardDirectrice artistique de Skertzò

Sur la photo : Hélène Richard et Jean-MichelQuesne, directeurs artistiques de Skertzò

Façade de la cathédrale, concert céleste

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“Il y a de multiples parcours, tous parsemés despectacles et d’installationssonores ou visuelles.“

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��� Enfin, dans la cour du musée de laReine Bérengère, la Dame Blanche appa-raît… à qui sait attendre.

Quelles seront les nouveautés del’été 2012 ?

En 2012, ce sera une visite renouveléede certains sites dans lesquels nousrajouterons des scènes et des histoires.Un projet de réalité augmentée est àl’étude (peut-être dès cette année).Chaque soir d’été, les Chimères naissentdans la Cité Plantagenêt �

Propos recueillis par Siegrid Pierard

Nouvelle création 2012

Le Labyrinthe des Chimères

Sur l’enceinte romaine des Pans de Gorons, c’est une longue fresque qui s’anime.

À la nuit tombée, aux confins de l‘antique cité cénomane, un peuple énigmatique,d’étranges créatures surgissent de virtuels sous-sols creusés sous l’enceinte romaine Ilsdressent des échelles, montent des échafaudages, creusent de sombres et profondstunnels, construisent d’étranges édifices, érigent de grandes figures… Un long cortègede musiciens jouant d’instruments extravagants longe la muraille… Quelque chose seprépare.

Au lointain, dans un bruissement, deux chimères arrivent à tire d’aile, elles survolent demystérieux labyrinthes.Est-ce construire ou envahir ? Est-ce détruire ou découvrir ?

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Le Labyrinthe des Chimères

Le chevet de la cathédrale Saint-Julien : entre anges et démons

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Pouvez-vous nous parler du projet de la “Nuit desChimères” chez ETC ?

Nous sommes présents sur le projet pour fournir, installer etmettre en œuvre les équipements audiovisuels, notamment surla muraille des Pans-de-Gorron et sur la façade de la cathédraleSaint-Julien. Le parcours permet de déployer notre expertisetechnique sur sept sites, faisant appel à des savoir-faire spécifiquesd’ETC tels que le mapping vidéo et la projection sur rideau d’eau.

Avant la période estivale, nous avons révisé le matériel, réinstallé lesystème et réalisé la calage des images.

Y a-t-il un site qui fut plus complexe que les autrestechniquement ?

Je pense au spectacle “Le Banquet”, pour deux raisons :

� L’environnement du site et l’encombrement du matériel devidéoprojection imposaient une faible distance de recul par rapport

à la façade. Lors des premiers repérages les images étaientextrêmement déformées. Le travail de grande précision deSkertzò et la contribution de notre logiciel Onlyview© ont permisd’obtenir un excellent résultat.

� La synchronisation labiale a nécessité de créer de nouvellesfonctionnalités dans le logiciel afin de reproduire le haut niveaude détails.

Quels sont les autres challenges rencontrés ?

Le plus grand défi est de garantir à chaque projection un renduexceptionnel de la qualité d’image. Nous devons régler minu-tieusement nos équipements. Pour ce projet, il a fallu mettre enplace un dispositif extrêmement précis.

Un autre challenge pour les partenaires du projet a consisté àintégrer les équipements audiovisuels en respectant la naturedu site, candidat au patrimoine mondial de l’UNESCO. Nous avonstravaillé sous la direction de Skertzò en étroite collaborationavec la Communauté Urbaine du Mans, afin de concevoir descabines qui camouflent les équipements.

Nicolas Paineau Chef de Projets ETC

Contact :ETC, filiale de INEO, groupe GDF SUEZ27, rue Maurice Gunsbourg94851 Ivry-sur-Seine CedexTél : +33 (0)1 45 15 28 28E-mail : [email protected]

Présente sur différents sites culturels de la ville du Mans tels le parcours spectacle “La Nuit des Chimères” et le Carré Plantagenêt (musée d’archéologie et d’histoire duMans), la société ETC, filiale de INEO, groupe GDF SUEZ est le spécialiste tech-nique de la projection d’images.

Entretien avec ETC, le partenaire techniquedu parcours “La Nuit des Chimères”, le spectaclede Skertzò.

Cité Plantagenêt - Le MansUn spectacle de Skertzò

Publi-rédactionnel

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 95

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Soutenu par la ville du Mans et par le ministère de la Culture et de laCommunication (DGCA, au titre de

la recherche pour le soutien au groupe de recherche Grande Image), le projet a vule jour en 2007, à l’initiative de ChristopheDomino, critique d’art et enseignant. Ilpermet aux étudiants de s’initier à un support d’expression artistique différent :la projection de l’image de grand formatdans l’espace public.

Partenaire technique de la valorisationdu patrimoine par l’image et spécialistede la projection urbaine, ETC soutient ceprogramme depuis sa naissance en appor-tant son expertise technique et en mettantdu matériel de pointe à la disposition del’École supérieure des beaux-arts. À traversdifférents projets réalisés, l’entrepriseapporte aux étudiants un soutien péda-gogique et un partage d’expérience afinde faire découvrir les techniques devidéoprojection et le logiciel de pilotageETC, Onlyview© �

“Grande Image” met en valeur les patrimoines

Le programme de réflexion et de production d’images de grand format projetéesdans l’espace public a été développé par l’École supérieure des beaux-arts du Mansil y a cinq ans avec le soutien d’ETC, filiale de INEO, groupe GDF SUEZ, le partenairetechnique de la “Nuit des Chimères” depuis 2005.

Christophe Domino, critique d’art et enseignant à l’école supérieure desbeaux-arts du Mans. Porteur du projet “Grande Image”

“Le projet Grande Image est né il y a près de cinq ans au sein del’école supérieure des beaux-arts du Mans comme un projet d’expé-rimentation de l’image de grand format et de l’image dans l’espacepublic. Les choses sont passées très vite d’un exercice d’école à une réalité dans l’espace, puisqu’avec le soutien logistique, technique et le savoir-faire d’ETC, les étudiants ont été amenés, ainsi que des artistes invités, à travailler vraiment à l’échelle de l’architecture dans des bâtiments et des sites réels et du coup àdévelopper véritablement des formats d’écriture très singulière qu’Onlyview© et quetoute la technologie d’ETC permet de développer de manière très simple et très directe...”

“Nous avons pu travailler sur des sites assez différents dans la ville du Mans, à Nantes…et aussi inscrire ce travail dans des programmations d’envergure nationale comme laNuit Blanche à Paris en 2011, la Fête des Lumières à Lyon en 2010 et en 2011 et […] cefestival que nous avons initié avec ETC dans la ville de Beaune qui permettait de mettrevéritablement en scène des jeunes gens dans cette expression singulière qu’est l’imagemonumentale”.

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96 | LE COURRIER DU PARLEMENT | Les dossiers Territoires

Un amour réciproque entre Le Mans et le cinéma

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Un décor grandeur nature

La muraille romaine et la Cité Plantagenêt, une véritable citémédiévale, font la joie des metteurs en scène ayant besoin

de décors historiques. Jean Paul Rapeneau, le réalisateur deCyrano de Bergerac reconnait “avoir trouvé ici, exactement ledécor naturel dont nous avions rêvé”. Des monuments commela Cathédrale Saint-Julien ou l’Abbaye de l’Epau sont aussitémoins du rayonnement de la ville. Enfin, les nombreuses ruespavées datant du Moyen-Âge finissent de compléter untableau qui ne demande qu’à entrer en scène.

Le Mans conjugue son histoire avec le septième art. La ville,plus spécifiquement la Cité Plantagenêt, constitue un cadreidéal pour les films historiques par les décors grandeurnature qu’elle propose. Les acteurs et réalisateurs y sontchaleureusement accueillis et les riverains eux-mêmes ycontribuent devenant tour à tour acteurs ou ambassadeurs,toujours avec une belle humilité. Les services de la ville et sa cellule cinéma facilitent les entrées des monuments et autres hôtels particuliers, les éléments contemporains sont gommés et très vite on replonge dans l’univers de capeet d’épée.

La course des 24 Heures du Mans a inspiré trois films : Le Mans tourné en

1970 avec Steve McQueen, 23h58, sortien 1993 et Michel Vaillant, dans les sallesen 2003. En juin 2011, le quotidien OuestFrance évoquait la possibilité d’un nouveaufilm sur les 24 Heures du Mans inspiré dulivre d’A.J. Baime, Go like Hell, avec BradPitt en vedette. Des comédies comme Vive la république, datant de 1997, y ont également été tournées. Avantagé par soncadre exceptionnel, Le Mans a accueilli lesplus célèbres films de cape et d’épée.

D’abord Cyrano de Bergerac en 1990,œuvre tirée de la pièce d’Edmond Rostandet plusieurs fois récompensé au festival deCannes, aux Césars et aux Oscars, maisaussi L’Homme au Masque de fer en 1997,ou encore D’Artagnan et les troisMousquetaires, sorti en 2005. D’autresmoins connus comme Que la fête commence tourné en 1975, Le Bossu en1996, Molière et Jean de la Fontaine, tousles deux projetés en salle en 2007, ontaussi été tournés dans la ville. Autant desuccès qui font de la Cité Plantagenêt, une

capitale du film de reconstitution historique.La télévision s’est aussi intéressée au Mansqui servit de décor à La Dame deMonsoreau, un feuilleton des années 1970en sept épisodes, inspiré de l’œuvred’Alexandre Dumas, et Eugénie Grandet,téléfilm tiré cette fois du livre d’Honoré deBalzac. En avril, après les huit premiers épisodes de la série, Nicolas Le Floch estrevenue pour France 2. Les 9e et 10e épisodes y ont été tournés en avril dernier (Réalisation Philippe Bérenger avecJérôme Robart et François Caron).

La Cité Plantagenêt voyage dans le passé à l'occasion du tournage de Jean de La Fontaine, le défi (à droite Lorànt Deutsch, interprète du poête français).

Des acteurs et réalisateurs enthousiastes

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Afin de recréer parfaitement l’illusionhistorique lors des tournages, des

aménagements urbains peuvent êtrenécessaires. Est pris en charge le déplacement du mobilier public commeles bancs, les poubelles ou les rampesd’escaliers. Tout ce qui touche au domaineprivé comme le démontage des devantures de cafés, est assumé par

les sociétés de films. Les liens entre la mairie et les propriétaires d’édifices privés permettent aux équipes de filmsd’obtenir les décors qui leur conviennentgratuitement ou presque. Cet accueil privilégié permet de fidéliser le monde du septième art, ce qui n’est pas pourdéplaire aux restaurateurs, hôteliers etcommerçants.

Ils y sont venus :

Gérard Depardieu, Jean Rochefort, Philipe Noiret, VincentPérez, Emmanuelle Béart, Daniel Auteuil, Fabrice Luchini,

Romain Duris, Laurent Deutsch, Vincent Elbaz, Steven MacQueen, Léonardo DiCaprio, John Malkovich, etc.

Ils ont dit d’elle :

Jacques Weber, le comte de Guiche dans Cyrano de Bergerac,s’étonne d’avoir “rarement vu le cœur d’une ville aussi

préservé deux ou trois siècles plus tard ! Je trouve ça authen-tiquement splendide”.

Le tournage de Julie, chevalier de Maupin en 2003.

Gérard Depardieu aux prises avec Jacques Weber.

Le tournage de la série Nicolas Le Floch.

Pierre Arditi qui interprète Charlesde Florensa, dans Julie, chevalier

de Maupin et ambassadeurs du Mans :“Le Mans… Ses 24 Heures automo-biles… Ses rillettes… Oui bien sûr, tout le monde sait cela. Ce que l'on sait moins, c'est que cette ville, au patrimoine architectural unique, estaussi une sorte de patrie privilégiée

du cinéma. Sans doute parce que la CitéPlantagenêt y recèle des décors naturelsqui ressemblent à des trésors mais aussi etsurtout parce que la population y reçoit lesgens du cinéma, acteurs, metteurs enscène, techniciens comme s'ils étaient des“frères de sang”. Lorsque l'on “tourne” auMans, on a cette sensation inouïe que laville toute entière ne bat plus qu'au rythmedu cœur de ceux qui viennent “dire lemonde”, chez eux. Partout ailleurs, ondérangerait. Ici, au contraire, il y a au fonddes yeux de chaque femme et de chaquehomme ce que tout acteur désire offrir plusque tout au monde : la lueur du rêve ! Sil'acteur n'existe qu'au travers du regard des autres, c'est au Mans, sans doute que je me suis senti le plus vivant. Le Mans réussit cet acte unique de faire un théâtre avec le cinéma.”

L’aide logistique de la Ville et l’accueil des riverains

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Vous êtes à l’initiative de la Fête desplantes et de l’Art au jardin, comments’organise cet évènement ?

Ce rendez-vous annuel autour des jardins se déroule sur trois jours dans lavieille ville et propose une autre façon dedécouvrir le patrimoine. Dès le vendredi, un colloque scientifique réunit les amoureuxdes plantes et plus particulièrement desbotanistes – dont certains grands noms de la science – qui y confrontent leursrecherches et leurs travaux en la matière.Mais la fête a réellement lieu le samedi et le dimanche autour de la cathédraleSaint-Julien. Une centaine d’exposantspépiniéristes et horticulteurs viennent présenter aux Manceaux leurs collections deplantes rares. Plus de trente jardins publicset privés sont accessibles et les hôtels particuliers ouvrent leurs portes. Tous cesespaces sont mis en scène par des décora-teurs et des professionnels des espacesverts.

Quelles sont les animations proposéesdurant ces deux jours ?

Chaque année, la Cité Plantagenêt ouvreses portes à plus de 20 000 visiteurs. Elledivise son espace en six pôles thématiques :

• “la Cathédrale et ses jardins” pour ygoûter des produits gourmands,acheter des meubles d’extérieur etrencontrer les pépiniéristes ;• “le pilier rouge” : vente de livres, expo-sition de plantes exotiques, etc. ;• “grande rue et ruelles” : le potagenêt etles jardins ouvrent leurs portes, des filmssont projetés et des histoires sontcontées ;

• “Saint-Benoît” : l’église qui fait décou-vrir ses espaces extérieurs ;• “hors les murs” qui présente trois jardins différents : celui de Gourdaine,des Tanneries et le Futur verger.

Ce rendez-vous s’adresse aussi auxenfants. L’association “Entre cours et jardins”cherche en effet à les sensibiliser dès le plusjeune âge à l’environnement. Cela se traduitpar des animations pédagogiques maisaussi ludiques. En 2008, un potager a étéspécialement créé pour leur apprendre àconnaître et à reconnaître les plantes touten les initiant au jardinage. Enfin, desmarionnettistes et des musiciens se pro-mènent dans les rues et des jeux de pistessont organisés. ���

Une autre façon de découvrir le patrimoine

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ENTRETIEN |Valoriser le patrimoine botanique mais pas seulement : au traversde promenades fleuries, l’association “Entre cours et jardins” fait découvrir auxvisiteurs un jardinage à la fois respectueux et responsable.

Josiane CouasnonFondatrice de l’association “Entre cours et jardins”

La 5e édition d’“Entre cours et jardins” aura lieu les samedi 29 et dimanche 30 septembre, autour de la cathédrale Saint-Julien et dans la Cité Plantagenêt.

“Des marionnettistes et des musiciens se promènent

dans les rues“

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Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 99

��� Comment financez-vous cet évè-nement ?

Le pass de cinq euros, nécessaire pouraccéder aux jardins et aux conférences,permet de financer une grande partie desdépenses. La Ville aide l’association entermes de communication et de logistiquetechnique – élément essentiel puisque la

manifestation a lieu sur le domaine public –tout comme le Conseil général de la Sartheà travers une subvention. La Chambre syndicale des fleuristes, ses éleveurs et sesapprentis permettent chaque année l’orga-nisation d’un concours et le versement d’undon à la Ligue contre le cancer (3 500 eurosen 2011). Enfin, le travail de 200 bénévolessur le terrain est indispensable à notre succès.

Quelles ont été les nouveautés decette quatrième édition de la Fête desplantes et de l’Art ? Avez-vous desprojets pour octobre 2012 ?

Tous les ans, l’évènement s’organiseautour d’une thématique de création et faitintervenir de nombreux artistes. Lors de lapremière édition, nous avons mis en valeurune ou deux friches avec la création du pota-ger partagé. La deuxième année, une vigne aété créée sur une butte. En 2011, nous avonsinitié un verger conservatoire de fruitier detype médiéval. Quant à l’édition 2012, elleverra naître un “jardin blanc” pour la ReineBlanche, Bérengère de Navarre, veuve deRichard Cœur de Lion, qui s’était retirée auMans après la mort de son mari… Le metteuren scène, Julien Cottereau sera présent pourquelques instants choisis dans les jardins �

Propos recueillis par Siegrid Pierard

Ce rendez-vous ouvre aux visiteurs les portails des hôtels particuliers, de l'abbaye Saint-Vincent, de la Chapelle de l'Oratoire et du Conservatoire.

“L’évènement s’organiseautour d’une thématique decréation et fait intervenir denombreux artistes. “

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Pouvez-vous présenter l’entreprise et son histoire ?

Génie climatique, plomberie, électricité et énergies renouvelables.Expert dans différents domaines, Jouvet SAS propose des solutionsaux particuliers et professionnels du Mans depuis plus de 35 ans !Nos 90 collaborateurs sont répartis selon leur spécialité, entreencadrement, service administratif, bureau d’études et personnelde chantier. Avec un chiffre d’affaires de plus de 8 millions d’eurosréalisé en 2010, la société poursuit son développement sur le territoire,avec le souci constant de rester proche de ses clients.

Quels sont vos atouts et qualités ?

L’antériorité et l’ancienneté sont les principaux atouts de JouvetSAS, car une connaissance aigue du territoire est un gage de qualitécertain. C’est pourquoi ne pas quitter le territoire est une volontéstratégique de l’entreprise. Notre sérieux et notre rigueur nous ontpermis de nouer des partenariats forts et une relation de proximitésans précédent avec les clients, nécessaire à la reconnaissance etau rayonnement de la société dans le département. D’autre part,nous mettons un point d’honneur à la formation et au développementprofessionnel de nos équipes, toutes qualifications confondues :technico-pratiques, nouvelles technologies, touchant au bien-êtredes salariés, la sécurité au travail…et même linguistiques pour ceuxqui sont étrangers !

En quoi vos services s’inscrivent-ils dans une logique dedéveloppement durable ?

La démarche écologique fait partie de l’ADN de la société : tous nosprogrammes immobiliers sont élaborés en conformité avec lesnormes BBC exigées aujourd’hui. L’engagement va même plus loin,car Jouvet SAS favorise l’utilisation des techniques et des matériaux àbasse consommation, toujours dans cette logique éco-responsablede protection de l’environnement. Par exemple, à l’horizon 2015, la démarche ira dans le sens de la norme BEPAS puis BEPOS (bâtiment à énergie passive puis énergie positive).

Contact :ZAC du Vivier II - 13 rue Charles Darwin - 72700 AllonnesTél. : 02 43 80 57 19 - Fax : 02 43 80 84 75E-mail : [email protected] - www.jouvet-sas.fr

Jouvet : des experts proches de chez vous

Un entretien avec Philippe Poutoire, Président Directeur Général de JOUVET SAS

Riche d’un savoir-faire de 40 ans, la société Geslin SAS est spécialisée en mécanique de précision et en réalisation d’outillages.Aéronautique, automobile, médical, nucléaire, connectique, armement : les nombreux secteurs d’activités auxquels s’adressel’entreprise en font une référence dans bien des domaines.

Notre parc machines permet l’usinage de pièces seules ou en sous-ensembles et ensembles complets, en unitaires, petites ou moyennesséries, car chaque production fait l’objet d’une attention particulièreet spécifique. Avec des capacités machines allant de diamètre 3 à 320 en tournage et de 5 au cube à 1000*800*500 en pièces prismatiques, Geslin SAS s’adapte parfaitement aux besoins de sesclients en s’efforçant d’apporter une réponse technologique réactive.Un bureau d’étude a notamment été créé pour prendre en main lescahiers de charges et aider à leur amélioration. Toujours dans le butde maintenir un niveau d’exigence à la hauteur de celui des clients.

C’est pourquoi la société s’est faite certifiée ISO en 1998 : depuis, lamise en place continuelle de nouvelles normes (ISO 9001 version2008 en 2009, en cours de certification aéronautique ISO 9100)s’est doublée du besoin d’aller toujours au-delà de celles qui sonthabituellement exigées sur le marché.

Il en va de même en ce qui concerne notre équipe : recrutée dans lesmeilleures écoles françaises, son dynamisme, son professionnalisme

et sa haute qualification sont autantd’atouts pour garantir réactivitéet performance dans la réalisationdes tâches qui lui sont confiées.Le tout dans une structure à taillehumaine, permettant à nos 30compagnons d’être particulièrementattentifs aux demandes spécifiquesdes clients.

Soucieux des évolutions du monde professionnel, Geslin SASinvestit constamment dans la formation de ses salariés.Régulièrement, ces derniers sont appelés à parfaire leur maîtrisedes machines, de leurs outils, et des logiciels de pilotage et sontformés à l’encadrement et au management, afin d’être toujoursprêts à répondre à d’éventuelles contraintes. Cette dynamique etcette rigueur nous permettent de respecter nos engagements etde pouvoir nous enorgueillir d’une quasi-exclusivité de compétence,par exemple, en moule à la cire perdue.

Contact GESLIN SASRue Edmé Bouchardon - Z.A. du Panorama - 72100 Le MansTél. : 02 43 75 02 61 - Fax : 02 43 75 12 [email protected] - www.geslin-mecanique-precision.com

GESLIN : un expert de confiance enmécanique de précision

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Alain Baraton, jardinier en chef du domaine de Versailles, a un lien particulier avec laville du Mans. Son père y est né.

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 101

Juin 2012 | Le Mans Métropole

“Mon père est né au Mans, pourtant jen’ai découvert la ville que tardivement

dans ma jeunesse grâce aux 24 Heures. LaCité Plantagenêt est remarquable. À cha-cune de mes visites, je vais de découverte en découverte. C’est beau, simple, sobre etélégant, comme ces hôtels particuliers tous

plus magnifiques les uns que les autres. Cettevieille ville est comme un bouquet. Au-delàd’une belle bâtisse, c’est l’ensemble qui estémouvant. La manifestation “Entre courset jardins” dévoile des espaces merveilleuxqu’on ne soupçonne pas derrière ces hautsmurs. Des jardins entretenus à la perfection

et très surprenants. Qui s’attendrait à trouverdes pamplemousses ou une auberge dejeunesse pour coccinelles ? J’aime l’esprit quirègne ici, ce sens de l’authenticité. J’aimejusqu’aux petites imperfections comme cesboutons de sonnette. Si je m’installe un jourici, je mettrai un heurtoir à ma porte.”

“Le Mans est une ville extrêmementvivante. Dynamique. Le marché des

Jacobins est exemplaire. J'ai toujours beau-coup de plaisir à venir le visiter et à y acheter. Ily a une volonté de pédagogie des marchands.C'est très spectaculaire y compris pour moiqui ai 300 à 400 marchés dans les jambes.On a affaire à des artisans, des producteurs

locaux. Il y a de la place pour eux et passeulement pour les revendeurs. En ce sens,la municipalité mène une politique avant-gardiste. Si tous les marchés étaient à sonimage, le problème de l'alimentation seraitréglé. Ce marché est aussi un lieu de retrou-vailles, de convivialité, d'échange, de chaleurhumaine tout à fait remarquable. La ville

dans son ensemble est d'ailleurs agréable àvivre. La mairie a su développer la ville sans ladéshumaniser. Pour moi c'est essentiel. Et puisj'ai toujours beaucoup de plaisir à retrouverles Manceaux chaque année à la 25e Heure dulivre. C'est l'une des grandes manifestationsculturelles de France avec un rassemble-ment d'auteurs tout à fait remarquable.”

Alain Baraton : “J’aime l’esprit qui règne ici”

Jean-Pierre Coffe : “Le marché desJacobins est exemplaire”

Quand on le rencontre au Mans, c’est souvent sur le marché des Jacobins. Jean-PierreCoffe aime à y faire des découvertes. Il le place même parmi ses marchés favoris.

Jean-Pierre Coffe et Alain Baraton, à gauche avec le maire, Jean-Claude Boulard, à droite avec Claire Gibault, autre ambassadrice de renom du Mans. Photo Gilles Mousse-Ville du Mans

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UNE VILLE DE SPORT ET DE CULTURE

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Six cents dossiers envoyés, soixanteartistes sélectionnés par un jury dequalité renouvelé chaque année.

C’est sur ce principe que fonctionne lamanifestation Puls’art, qui depuis 20 ansdéjà, réunit grands noms de la créationcontemporaine et illustres inconnus àl’occasion d’un évènement unique et trèsattendu des Manceaux. Cette année, labiennale 109, Charles Belle, Herman BraunVega ainsi qu’Hélène Duclos ont été lesinvités d’honneur au musée de Tessé.

Une véritable success-story. S’il s’estaujourd’hui hissé au rang d’institution, cetévènement n’était à sa naissance qu’unsimple rendez-vous servant à faireconnaitre les œuvres d’un petit groupe

d’artistes locaux, le Week-Art. L’objectifétait alors simplement d’exister. C’était en1993. Rapidement, l’évènement pris del’ampleur pour devenir Puls’art en 1999.Le nombre croissant de visiteurs et decandidatures amena à la création d’unjury de spécialistes : galeristes, artistes,critiques et amateurs d’art écrèment dèslors les candidatures reçues et n’enconservent que la substantifique moelle.“Pour chaque manifestation, notre seulethématique est la qualité ” confirmeLucien Ruimy, l’organisateur de Puls’art,avant d’ajouter “photographie, peinture,sculpture, les formes d’expression sonttout aussi diverses et contrastées que lessupports utilisés. Tous les ans, je me sur-prends à découvrir de nouveaux ���

Puls’art souffle sa 20e bougieRassemblant chaque année au Mans des artistes venus des quatre coins de la France etdu monde, cet évènement promeut une création qui a du sens, porteuse d’une visionpersonnelle et sensible de l’être humain. Une vision désormais souvent mise à l’écart auprofit de valeurs marchandes.

Lucien Ruimy, président fondateur de Puls'art, réunit depuis 1994 artistes et public pour faire émerger une “démocratie culturelle directe”.

Charles Belle

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��� créateurs avec des idées innovanteset toujours plus originales”.

Daniel Faivre, Nicolas Favre, Jean-Christophe Fischer ou encore Xavier Jallaisfigurent parmi les artistes sélectionnés en2012. Si leurs noms ne jouissent pasencore du même rayonnement qu’unAndy Warhol, leurs créations sauront sansaucun doute toucher la corde sensible detout spectateur. Des couleurs froides, desvisages figés, des corps souffrants, fanto-matiques, déformés et parfois mêmedécadents laissent transparaitre le malaiseessentiel inhérent à la société actuelle.Non sans une certaine ironie, sans pourautant chercher à dérouter gratuitement,“car la provocation est l’absence de créa-tion ” pour Lucien Ruimy.

“Les artistes sont les fleurs sensibles dumonde, avant-gardistes des bouleverse-ments à venir. Preuve en est, la crise del’art moderne a précédé la notion mêmede crise globale dans le domaine écono-mique. Quelles que soient les époques, ledomaine créatif a toujours servi de témoinaux générations futures.”

Quelle trace laisseront donc les artistesde la société actuelle ? Véritable état deslieux de la création en France et dans lemonde, la manifestation Puls’art s’engageà apporter des pistes de réponse. En lais-sant naturellement à chacun sa libertéd’interprétation, les lois du sensible étantinsaisissables � Pauline Pouzankov

Meyer & SIGG

Aniceto Sonia

Marc Jallard, Trio

Edwige Blanchatte

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

“La 25e heure du Livre” est l’événementmajeur de la rentrée culturelle mancelle.Pourriez-vous le présenter ?

Co-organisé par la ville du Mans et l’asso-ciation la 25e Heure du Livre, ce salon est trèscertainement pionnier dans son domainepuisque sa création date de 1978. Outreson ancienneté, il se distingue par sa pluri-disciplinarité. Sa thématique des peuplespremiers met chaque année à l’honneurune culture ancienne, conjuguant vision lit-téraire et regard ethnographique. Cetteannée, c’est l’Océanie qui a été choisie.

Depuis quatre ans déjà, la 25e Heure duLivre a souhaité également cadrer le salongénéraliste. C’est ainsi que la rédaction dumagazine Lire s’est vue confier le soind’élaborer un programme en phase avecles tendances de chaque nouvelle rentréelittéraire, permettant au public de rencon-trer les auteurs les plus marquants (dontnous présumons bien souvent qu’ils aurontla faveur des jurés Goncourt, Renaudot, etc.)ainsi que les nouveaux talents.

Enfin, le salon a aussi été le premier àproposer un droit d’entrée convertible enpartie en bon d’achat : payer l’accès au

salon permet ainsi d’amortir le prix d’unlivre. Une initiative gratifiante autant pourles auteurs que les lecteurs qui rentrent dece fait dans une vraie logique d’échange.

Après avoir mis à l’honneur la littératurefrancophone pendant plusieurs années,le salon s’intéresse désormais aux “peu-ples premiers”. Pourquoi ce choix ?

Après avoir vu le jour sous l’autorité dumaire Robert Jarry, le salon a haussé ses

ambitions à l’initiative de son successeur :Jean-Claude Boulard a choisi d’y grefferla thématique des “peuples premiers”. Iln’a pas oublié son séjour d’étude en Côted’Ivoire, alors qu’il s’intéressait beaucoupà l’ethnologie en parallèle de son cursus àl’ENA. C’est pourquoi, avec son humourcoutumier, il se présente volontiers comme“un ethnologue qui a mal tourné”.

Le choix des “peuples premiers” estune volonté partagée par l’associationprésidée par Thierry Hubert et par lamunicipalité, représentée par JacquelinePedoya (déléguée à la culture), d’associercultures orale et écrite, car l’histoire del’humanité remonte à plus de 5 000 ans !L’effort de transmission et de mémorisa-tion est largement antérieur à l’inventionde l’écriture. Grâce à cette thématique,Le Mans, déjà “plaque tournante del’Ouest”, peut se flatter d’être deve-nu “la plaque tournante des peuples premiers”. ���

Les peuples premiers au cœur dela 25e Heure du Livre

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ENTRETIEN |Créé en 1978, le salon du livre du Mans est l’un des plus anciens deFrance. Chaque année, cet événement majeur de la rentrée culturelle réunit amateursde littérature et professionnels du livre.

Philippe DelarocheCommissaire du salon généraliste de la 25e Heuredu Livre, rédacteur en chef du magazine Lire

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��� Quelles sont les grandes tendanceslittéraires actuelles ?

Elles sont les mêmes depuis la nuit des temps ! Le domaine de l’affectif et de l’intime a toujours été le premier foyer dela création littéraire. La complexité desrapports humains, mais aussi la précaritéde chaque microscopique existence faceaux désordres et aux violences de l’his-toire collective sont autant de thèmesdominants et constants.

Pensez-vous que les nouvelles technolo-gies (type tablettes, readers, etc.) onttransformé notre façon de lire ?

Contrairement à ce que l’on pourraitpenser, les premiers acheteurs de cesproduits électroniques sont des per-sonnes ayant déjà un rapport à l’écrit etnon des illettrés ou des analphabètes.L’impact des nouvelles technologies surla lecture est donc à relativiser. Enrevanche, d’autres questions se posent,d’ordre juridique (le copyright) ou d’ordreergonomique (le confort de lecture, la lisibilité selon le type d’écran, etc.). Unlivre implique toujours un rapport d’exclu-sivité, un effort de concentration, uneobligation d’écoute, un différé de la satis-faction promise. Lire sur un support papiersignifie tolérer le silence, manifester sacapacité à être seul tout en entrant enrelation avec la voix ou les voix qui s'élè-vent à la lecture, alors qu’une tablettereprésente en permanence la porteouverte à une foultitude d’autres possibi-lités ou requêtes qui sont parfois autantde dérobades.

À l’heure où une incroyable variété deloisirs s’offre au public, comment inciterles enfants à la lecture ?

Il faut prêcher l’exemple tout en racontantdes histoires aux enfants avant le coucher.En plus de l’effet positif d’imitation, cette initiative stimule l’imagination et la mémoire

des plus jeunes. La lecture, contrairement àla télévision, développe les capacités intel-lectuelles du lecteur qui ne se contente pasde recevoir passivement une information.Par l’interprétation qu’il en fait, ou par la

parodie, il produit lui-même sa proprehistoire : ce développement intellectuel estl’un des premiers pas vers la maturité �

Propos recueillis par Pauline Pouzankov

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Le Mans fait son cirqueDu 29 juin au 1er juillet 2012

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Le Mans, “Cité du Cirque”

Créé en 2001 et organisé avec le sou-tien du Conseil régional des Pays de la Loire,le Festival Le Mans fait son Cirque adopte sa configuration actuelle en 2004. En 2012, pour la quatrième année consécu-tive, le Village de Cirque prend ses quartiersPromenade Newton, à proximité de la Citédu Cirque Marcel-Marceau. La diversité desarts du cirque et de leurs esthétiques y est présentée, des pratiques amateurs à la formation professionnelle ; des formesémergentes, à la création contemporaineconfirmée. Le Festival et la Cité du Cirqueexercent à l’année leur complémentarité en organisant des résidences de création et en animant le dispositif Pépinière Artistique Ligérienne Circassienne (PALC),dispositif qui est directement au service de l’insertion professionnelle de jeunes artistes. Associés à de nombreux partenaires locaux(Subsistances, Association Divertimento,Centre National des Arts de la Rue “LaPaperie" à Angers, festival des “Rencarts” àPornichet, etc.), nationaux et européens(coopérative “2 rue 2 Cirque” à Paris, “LaGrainerie" à Toulouse”, “La Maison duCirque” à Bruxelles, etc.), le Festival et la Citédu Cirque développent une politique activede soutien à la création et à la diffusion quiplace Le Mans parmi les grandes cités desarts du cirque en France. La programmation2012 reflète cette volonté de présenter lavariété du cirque actuel tant au niveaurégional, national, qu’international. Elle seraégalement l’occasion de renforcer les liensentre le village de cirque et la parade, leshoraires du festival seront adaptés à ceuxde la parade, des artistes seront associés àces deux temps de la manifestation. Cettesynergie est appelée à se renforcer sur leséditions à venir �

Le Village du Cirque deCréation

Spectacles sous chapiteaux

Cie Pagnozoo (70) - “Emmène moi” �

Cie Bang Bang (63) - “Post” � Cie LesKrilati (75) - “Racines” � "Nouvelles Pistes”- Tremplin Fédération Française desÉcoles de Cirque.

Spectacles en salle

Cie Sacékripa (31) - “Coulisse” � Cie Lunatik(93) - “Marche ou rêve” - Coproduction2011 � Cie Oktobre (31) - “Oktobre”.

Spectacles en extérieur

Cie 220 Vols (16) - “Larsen” � Cie LesRois Vagabonds (39) - "Concerto pour 2 clowns” � Compagnie Gorky (93) - “Lapromenade des éloignés” � Cie L’appeldu pied (34) - “Tandem” � Cie Carnivores(44) - “Save my soul” - Coproduction2012 � Cie Jo Bithume (49) - “LesRavouilleurs” - Coproduction 2012 � Lesélèves de la Cité du Cirque Marcel-Marceau � Les élèves du Samovar.

Le Mans se donne des airs de plus grand chapiteau du monde, chaque dernierweekend de juin.

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Pouvez-vous nous présenter les mem-bres de La Famille Morallès ?

La troupe fut fondée par ChristianMugica et est aujourd’hui dirigée parMonique, sa femme. Leurs quatre enfantsen font partie. Sylvie, ma femme et l’aînéede la famille, est trapéziste comédienne. Jesuis moi-même guitariste, batteur etacteur. Carole, la cadette, est jongleuse etspécialiste du dressage des petits animauxet comédienne. Son mari, Gino, est accor-déoniste et comédien. L’unique garçon dela fratrie est Didier, chanteur, trapéziste etjongleur, et comédien tout comme sa femme,Hélène. Enfin, Julien – le benjamin – faitpartie de la direction technique du centrenational des arts du cirque (CNAC). J’ajouteque la troupe s’élargit peu à peu à une troisième génération de Mugica : Augustin,14 ans, est jongleur et déjà salarié !

Vous avez participé au Festival LeMans fait son cirque en juin 2011, quepensez-vous de cette manifestation ?

Que du bien. Organisé comme un villagede cirque, où les chapiteaux s’enchaînent

les uns après les autres, ce festival offre unegrande publicité aux différentes troupes.“Le Mans fait son cirque” accueille tous lesstyles de représentations : le répertoire peutdonc varier du cirque traditionnel à des spec-tacles plus contemporains. Un grand défiléde carnaval permet aussi aux différentesécoles d’art du cirque de s’exprimer. “LeMans fait son cirque” est réellement un fes-tival attendu et apprécié, tant par le publicque par les artistes. Il représente un tremplinet ouvre des portes aux jeunes troupes.

Comment s’organise l’accueil d’un cirquecomme le vôtre, dans une ville commecelle du Mans ?

Pour nous, l’accueil technique est primordial. Bien que La Famille Morallès ait sapropre logistique et soit du coup relativementautonome, un soutien est indispensable(notamment des arrivés d’eaux et d’électri-cité pour les caravanes, ainsi qu’une équipede 14 personnes pour aider au montage etau démontage du chapiteau). Les artisteset les équipes techniques sont très bien

accueillis, par le régisseur ou les élus locaux.C’est toujours appréciable.

L’accueil réservé aux artistes de “LeMans fait son cirque” est-il la clé de saréussite ?

Le Mans est une ville férue de cirque : LaFamille Morallès comme l’imposant cirqueArlette Gruss y font le plein de spectateurs.Nous travaillons avec la Ville du Mansdepuis plus de 10 ans. Une vraie confiances’est installée entre nous. Les Manceauxaiment le cirque, ce festival est donc unedate très importante dans une tournée.Avec tous ces chapiteaux collés les uns auxautres, le résultat est impressionnant.

Quelles infrastructures la ville du Manslaisse à votre disposition pour assurervos représentations ?

Il existe au Mans, des infrastructures trèsdéveloppées pour les arts du cirque. Pourpréparer son dernier spectacle, la familleMorallès s’est installée dans un lieu decréation et d’accueil de jeunes compagnies :“Les subsistances”. Mise à disposition par laVille et gérée par la troupe des Baltringos,cet équipement de création est essentiel àl’art du cirque ! Enfin, l'École de cirqueMarcel-Marceau joue elle aussi, un rôleimportant dans l'accueil des jeunes compa-gnies. Son directeur, un ancien artiste decirque, a trouvé une bonne articulationentre les élèves et artistes : des minis rési-dences artistiques y ont même été créées �

Propos recueillis par Kévin Sampont

De très bonnes infrastructurespour les arts du cirque

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ENTRETIEN |Pour la 11e fois consécutive cette année, Le Mans se donne des airsde “plus grand chapiteau du monde”, puisque le cirque investira la ville les 29, 30 juin et 1er juillet prochains.

Bernard DelaireMembre de la compagnie de cirque “La Famille Morallès”

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BeBop

Pop, Rock, Chanson, Electro, set DJ, le festival Bebop est un véri-table kaléidoscope des nouvelles tendances musicales. Espace

de brassage musical et culturel, sa programmation s’équilibre entretête d’affiches, découvertes artistiques et groupes locaux. 26e édition– du 6 au 10 novembre 2012 – www.bebop-festival.com

Une ville pour toutes les musiquesCinq grands rendez-vous musicaux où diversité

rime avec qualité

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Le Mans Cité chanson

Depuis plus de 15 ans, Le Mans Cité Chanson contribue par lebiais de ses tremplins à la découverte de nombreux talents et

au développement de la carrière d’artistes, présents aujourd’hui surles scènes les plus diverses. Citons notamment : Jeanne Cherhal,Gérald Genty, Imbert-Imbert, Sansévérino, Les Elles, EmmanuelMoire, Les Joyeux Urbains, Frédéric Fromet… 70 rendez-vous, quatretremplins (interprètes, chansons francophones, Electric’Cité etSlam), des concerts et des actions “pratiques amateurs”. 18e édition– du 14 janvier au 25 mars 2012- www.lemanscitechanson.com

Europa Jazz

Créé en mai 1980 sous le nom de Le Mans Jazz Festival, rebaptiséEuropa Jazz Festival du Mans en 1985, puis Europa Jazz depuis

2000, ce festival est l’un des plus anciens de l’Hexagone. Par sonoption européenne assez “pointue”, délibérément choisie à contrecourant de la tradition jazzistique des années 80, il est aujourd’huireconnu dans toute l’Europe. 3000 spectateurs à sa création, quasi-ment 30 000 en 2009 avec l’Europajazz en Balade : l’Europajazz s’est“démultiplié” et propose aujourd’hui plus de 100 concerts par saison,sur 6 départements, 2 régions, 30 villes, et 50 scènes différentes.33e édition – du 21 mars au 6 mai 2012 – www.europajazz.fr

Festival de l’Epau

Le festival de l’Epau propose chaque année une program-mation de concerts, en lien avec une thématique choisie.

Il a été créé en 1982 par le Conseil général de la Sarthe dansune logique de préservation et de valorisation du patrimoinedu département. Il invite les Sarthois à franchir les grilles del’abbaye de l’Epau, mais aussi défend et illustre un autre patrimoine universel, celui de la musique dite “classique”. En 2012, Claire Gibault y a dirigé le Paris Mozart Orchestra,pour la première fois à l'Épau, le 23 mai. 30e édition – du 23au 3 mai 2012 – www.centre-culturel-de-la-sarthe.com

Les automnales

Né de la volonté conjointe de l’Orchestre nationale des Pays de laLoire et de la Ville du Mans, le festival Les Automnales a pour

objectif d’ouvrir au plus grand nombre les portes de la musique classique. Du récital aux œuvres chorales, vocales ou instrumentales, des petites formations au grand orchestre symphonique, il s’agit deproposer une programmation de qualité, des concerts d’une heureenviron et à des tarifs attractifs. Une manifestation plébiscitée par unpublic grandissant, passé de 4 800 auditeurs en 2008, à presque 8 000en 2011. 5e édition – du 26 au 28 octobre 2012 – www.lemans.fr

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En quoi consiste le festival Bebop?Quand a-t-il lieu ?

Le festival Bebop mélange toutes lesmusiques actuelles : du rock à l’éléctro, enpassant par le reggae, son offre de stylemusicale est complète. L’objectif est dereprésenter toutes les mouvances musicalesdu monde en programmant des artistes descinq continents. Mélanger, c’est aussi s’as-surer qu’à côté des “têtes d’affiches” soientinvités des groupes moins connus. Mise enscène, décors, programmation : tout estpensé pour proposer au public quelquechose de neuf. Bebop à lieu tous les ans aumois de novembre, cette année du 6 au 10.

Cette année, le festival fête ses 25 ans.Comment s’est il développé tout aulong de ces années ?

Le festival est né avec la mouvance durock alternatif. C’est à ce moment la quetout a commencé. Des groupes commeBerruriers noirs ou Noir Désir nous ont permis de nous développer et de nousstructurer en un rendez-vous incontour-nable. La programmation a ensuite pris uneteinte anglaise : des groupes de pop recon-nus passaient chez Bebop. Aujourd’hui, lefestival est plus généraliste du point de vuemusical.

Au niveau logistique, Bebop se situait,dans ses premières années, sur l’ensemblede la communauté urbaine, puis du dépar-tement. Actuellement, la manifestation sedéroule au parc des expositions où nouspouvons accueillir 2 500 personnes et unespace village partenaire. Le festival travaillele mécénat depuis cinq ans environ.L’objectif étant qu’il vive et se développeavec le club des entreprises.

Votre programmation se compose detêtes d’affiches mais aussi d’artistesen plein essor. Pourquoi ?

L’objectif est d’offrir aux artistes mon-tant l’opportunité de se produire devant unpublic nombreux (environ 1 500 à 2 000spectateurs) et réciproquement de per-mettre au spectateurs qui viennent voir destêtes d’affiche de découvrir des groupesencore peu connus. Ces derniers sontaccueillis par le festival de la même manièreque les têtes d’affiches. Des liens peuventainsi se créer entre tous ces artistes.

Comment définiriez-vous les apportsde votre festival à la vie culturellemancelle ?

Le festival Bebop ouvre aux groupeslocaux une porte sur le grand public. Celapermet de mettre en avant la ville du Mans,moins dynamique que Nantes ou Angers dece point de vue. Par ailleurs, le festivalapporte beaucoup en termes de mécénat.De manière de plus en plus flagrante, le festival est regardé autrement par les

entreprises, qui y invitent leurs clients parexemple. Le brassage ne s’est pas seule-ment opéré dans les styles musicaux maisaussi dans le public et dans les partenaires.

Quels sont vos projets pour les pro-chaines éditions ?

Tout d’abord, il serait intéressant d’en-tamer des collaborations – par le biaisd’échanges culturels – entre Le Mans et sesvilles jumelées. Avec par exemple Bolton enAngleterre, Suzuka au Japon ou encoreHaouza en République arabe sahraouiedémocratique. L’autre priorité est de renfor-cer le mécénat, condition sine qua non audéveloppement du festival. Mais l’essentielest bien entendu de trouver des artistes quirépondent à la demande des spectateurs,tout en innovant et en créant pour surprendrele public �

Propos recueillis par Kévin Sampont

Bebop surprend le public

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ENTRETIEN |Cette année, Bebop soufflera sa 25e bougie. Si ce festival musical avu le jour sous des airs de rock alternatif, il a pris aujourd’hui un virage plusgénéraliste, avec pour objectif la promotion d’artistes talentueux et novateurs.

Bruno LeroyPrésident et programmateur du festival Bebop

La 25e édition de Bebop aura lieu du 6 au 10 novembre prochain.

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Teriaki, un show de la quatrième dimension

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Pas de Festival Teriaki cette année ? Unmoindre mal pour un grand bien.Face au succès grandissant de cette

manifestation musicale mancelle, les orga-nisateurs ont décidé, en 2011, de faire passerl’évènement en bi-annuel. Prochain rendez-vous en 2013, une attente nécessaire pourmettre en place une programmationencore plus singulière. “Notre volonté estde prendre du temps pour réfléchir à ce quel’on souhaiterait proposer au public pourorganiser un festival toujours différent deséditions précédentes. Répéter le mêmeschéma, dans les même lieux d’année enannée ne nous intéresse pas”, affirmeEmmanuel Chaput, vice-président de l’as-sociation Teriaki.

Pas étonnant lorsque l’on sait que cinq ansseulement après la naissance du festival en2001, l’équipe souhaitait déjà lui faireprendre une direction nouvelle. Lors de sacréation, cette manifestation en plein airétait sensée promouvoir sur une journée lesmusiques émergentes et alternatives avecdéjà une attention particulière accordée àla scénographie et à la décoration. Une formule bien trop classique pour l’associa-tion Teriaki, comme en témoigne EmmanuelChaput. “Ce type de festival est déjà surre-présenté dans la région, par conséquentl’équipe ne trouvait plus d’intérêt artistiqueà fonctionner sous cette forme-là. Il a fallu

réorienter le projet en l’axant davantage surle lien qui existe entre la scénographie et lamusique”. Dès 2005, le festival change deformule et passe sur une durée de plusieursjours, proposant un véritable programmedans différents lieux de la ville du Mans,devenue temporairement “un vaste terrainde jeux ”, selon les mots du vice-président.

Point fondamental de l’évènement, mettreen scène la musique amplifiée tout en bouleversant les codes du spectacle tradi-tionnel. Lors de la dernière édition en 2011,le public pouvait se délecter d’une siesteélectronique en après-midi au cœur duparc de l’abbaye de l’Epau. Complètementhors-cadre. Mais apparemment pas suffi-samment pour Teriaki, qui a investi cettemême année le dortoir des moines avecdes installations vidéos-numériques tech-nologiquement très avancées. Contrastesaisissant entre un concept futuriste et unlieu de recueillement chargé d’histoire.

Surprendre voire choquer, mais jamais gratuitement : tel est le credo de l’évène-ment. “L’innovation n’est pas l’unique but. Ilfaut qu’il y ait un sens derrière ”, confieEmmanuel Chaput, avant d’ajouter “despistes de réflexion ont d’ailleurs été lancées

sur la manière de changer le rapport de l’ar-tiste au public.” Résultat : une utilisationminimale des scènes classiques créant unefosse entre le spectateur et le show au profitde nouvelles installations, par exemple enplaçant les musiciens au centre d’une pièce.Un échange intéressant. Le public, pris dansun système de quadriphonie, profite parconséquent du même rapport musical quecelui qui le produit. Sans parler du dômegéodésique d’Hertz Canopy qui fût installédans ce même parc de l’abbaye en 2011,offrant aux passants un concert de musiqueélectronique avec plus de 11 sourcessonores ! En plus d’une stéréo classiquegauche-droite, avant-arrière, une troisièmedimension verticale garantissait une expé-rience sensorielle unique.

Euphorie 1024, Clara Clara, Etienne Jaumet,Acné, Piano chat… autant de noms qui ontmarqué les éditions précédentes, bien qu’ilsoit encore trop tôt pour prévoir la pro-grammation du prochain festival. Une seulecertitude : véritable crossover de plusieursunivers, les sources d’inspirations semblentinépuisables pour l’évènement Teriaki.Promesse d’un show encore plus surprenantet conceptuel ? Promesse qui jusque-là atoujours été tenue � Pauline Pouzankov

Depuis 11 ans déjà, l’association Teriaki organise un parcours psychédélique au cœurde lieux improbables, performances visuelles et installations high-tech à l’appui. Plusqu’un festival porteur de sens, Teriaki est avant tout un concept indéfinissable.

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Au programme, concerts, workshop, conférence, ciné concerts, siestes électroniques, etc.

Tous les deux ans, Teriaki fait du Mans son terrain de jeu.

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À la baguette de Claire Gibault

Les dossiers Territoires | LE COURRIER DU PARLEMENT | 115

Juin 2012 | Le Mans Métropole

Parfum de femme à l’opéra. Si les souvenirs de Claire Gibault restentencore imprégnés de Shalimar de

Guerlain, la fragrance de son premier pro-fesseur de violon Christiane Courtade, lamusicienne possède depuis 2009 sa pro-pre fleur dans les jardins du vieux Mans.L’association “Cours et jardins” lui a en effetconsacré la rose Plantagenêt, hommagedélicat fait à une marraine de charme.“C’est toujours avec plaisir que je participeà cet évènement, dont l’aventure humainepour moi a dépassé depuis longtemps lecadre strictement évènementiel. J’ai nouédes relations très amicales avec la créatriceJosiane Couasnon ainsi qu’avec l’ensemblede l’équipe qui a dirigé cette manifestationculturelle”.

Car si aujourd’hui cette artiste mène lemonde entier à la baguette, c’est la mêmeémotion qui accompagne chacun de sesretours au bercail. “La magie et la beauté de

la cité médiévale m’émerveillent toujoursautant, d’autant plus que ses ruelles retracentle fil rouge de toute mon éducation musi-cale”. Entre ses études au lycée Berthelot,son foyer de naissance rue du Nord et lejardin des plantes qu’elle a traversé tant defois pour se rendre au conservatoire – et s’yarrêtant non moins souvent pour encontempler la beauté – c’est au Mans, dèsl’âge de cinq ans, que Claire Gibault joue sespremières notes. D’abord avec son père,professeur de violon pour débutants, puisau conservatoire, où elle affûte ses armespour comprendre enfin que c’est à la direc-tion qu’elle s’adonnera entièrement. Del’audace, une volonté d’acier ainsi qu’unsoupçon d’autorité : c’est l’esprit d’un véri-table chef que pourront prochainementadmirer les spectateurs à l’ouverture dufestival de l’Epau, évènement incontourna-ble de la vie culturelle mancelle. Mais passeulement. En compagnie du Paris MozartOrchestra, orchestre “engagé et solidaire”

dont elle est la créatrice, Claire y dirigera“Les inestimables chroniques du bon géantGargantua” en hommage au musicienJean-Françaix. Rassemblant les “musi-ciens les plus talentueux de Paris”, lamancelle a désormais pour ambition derendre la musique classique accessible àtous, et particulièrement à un public quine s’y intéresserait pas spontanément.C’est donc sous le signe du partage queClaire Gibault a célèbré son rendez-vousmanceau le 23 mai dernier, sublimant la beauté musicale par la dimensionhumaine de sa direction. Elle qui jadis nepoursuivait que la gloire et la reconnais-sance dans un milieu pourtant très masculinn’a aujourd’hui plus qu’un seul juge : sonpublic, auquel chaque fois elle offre lesommet de la grande musique. Sensuelleet déroutante, égale à son image. Unefemme de tête, une bête de scène �

Pauline Pouzankov

PORTRAIT |Chef d’orchestre de renommée internationale, cette femme d’exception n’apas oublié ses origines pour autant. Ambassadrice officielle de la ville du Mans, ClaireGibault a ouvert le festival de l’abbaye de l’Epau avec un concert du Paris MozartOrchestra. Une institution avec laquelle elle compose désormais sa propre partition.

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Juin 2012 | Le Mans Métropole

Le Mans dispose d’une position géo-graphique de premier ordre. Quelsbénéfices le Centre des expositionspeut-il tirer de cette situation ?

Sur le marché des rencontres d’affaires, le positionnement géographique – en parti-culier la proximité de Paris – est déterminant.En effet, une très grande majorité des profes-sionnels sont concentrés en Ile-de-France.L’avantage du Mans est d’associer unedurée de trajet très courte (54 minutes enTGV depuis la capitale) à des tarifs trèsintéressants et un niveau de prestationélevé. Le rapport qualité/prix est optimal.

Quelles prestations proposez-vous ?Grâce à quelles infrastructures ?

Afin de proposer une offre plus large surnotre territoire, le Centre des expositionss’est associé depuis quelques mois auPalais des congrès pour créer une structureunique nommée “Le Mans évènements” etappelée à devenir l’interlocuteur principalsur la question des rencontres d’affaires.Via ces deux sites, nous pouvons répondreà l’ensemble des besoins et d’accueillir touttype d’évènements professionnels tels quedes assemblées, des conventions, descongrès (avec ou sans expositions), dessalons ou des dîners de gala associés à différentes manifestations par exemple. “Le Mans évènements” s’appuie sur unensemble de sites partenaires autres que leCentre des expositions et le Palais descongrès. Grâce au circuit automobile duMans et à l’Abbaye de l’Epau notamment,nous avons en effet pu diversifier notre offreet nos lieux d’accueil. Enfin, un ensembled’équipements et de services sont proposésaux professionnels. Telle une vraie agenced’évènementiel, “Le Mans évènements”

assure la gestion de l’hôtellerie, l’organisa-tion des soirées de gala, et l’installationgénérale des salons….

“Le Mans évènement” est donc un atoutde taille pour le territoire manceau…

Tout à fait, d’autant plus que l’accom-pagnement des entreprises dans leurdéveloppement économique est un objec-tif fort. Notre mission s’articule autour dedeux axes :

• des manifestations grand public : plus de600 exposants (dont 60 % de sarthois) sontreçus dans nos locaux chaque année et entirent des bénéfices considérables en termesde commercialisation et de communication ;

• des manifestations au contenu écono-mique, sans doute le meilleur moyen pourles entreprises notamment de montrerleurs savoir-faire, de démontrer la vitalitéd’un secteur économique et de promouvoirleurs produits �

Propos recueillis par Siegrid Pierard

“Accompagner tout type d’évènements professionnels”

ENTRETIEN |Atout incontestable du territoire manceau, la structure “Le Mansévènements” compte devenir la plateforme principale en termes d’accueil des rencontres d’affaires.

Julien RaimbaultDirecteur du Centre des expositions du Mans

Ils passent en 2012/2013...

� Les foires et salons : Auto Moto le Mans,Formasarthe, la 76e Foire du Mans, etc.

� Spectacles : Le petit Prince, La Valsede Vienne, Le Président, sa femme et moi,Anne Roumanoff, Noces de sang, Le Lacdes cygnes, Les hommes viennent deMars, Fiesta Gipsy, Spartacus, LeMariage, Henri IV le bien aimé ;

� Concerts : Isabelle Boulay, Tempêtes etpassions, Didier Barbelivien, RichardGotainer, Didier Wampas & The BikiniMachine, Urs Karpatz, Chinese man,Thomas Dutronc, The Rabeats, Laïka, LaBonne chanson.

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Un stade novateur

Avec ses 25 064 places assises, 35 900 en configuration spectacle,32 loges et plus de 3 000 m2 d’espaces de réception modulables, lestade de nouvelle génération MMArena est le signe du dynamismemanceau. Implanté au cœur du pôle d’excellence sportive déjàriche du mythique circuit des “24 Heures”, d’un hippodrome, d’un golf,d’un vélodrome, une piste de karting et d’une salle dédiée au basketet aux spectacles, le MMArena est doté des dernières innovationstechnologiques (Wifi, Full IP, régie HD…) garantissant des conditionsd’accueil et d’organisation exceptionnelles pour chacun de sesévénements, qu’ils soient sportifs, culturels ou d’entreprise.

Un Partenariat Public Privé

Le Mans Stadium, filiale à 100% de VINCI Concessions, a signé avecla Ville du Mans en 2008, un contrat d’une durée de 35 ans et d’unmontant total de 104 M€ consistant à assurer la conception, lefinancement, la construction, la maintenance ainsi que l’exploitationdu MMArena. S’il a reçu une subvention des collectivités (31,48 M€de la Ville, 8,76 M€ de la Région et 8,76 M€ du Département), plusde la moitié du financement du MMArena provient d’entités privées.Tout d’abord VINCI par un apport de capitaux de 13 M€, Le MansStadium avec 39 M€ d’emprunts bancaires, puis MMA en deuxtemps avec un apport de 3 M€ à la construction suivi de 1 M€ paran pendant 10 ans au titre du 1er contrat de “naming” en France ; uneopération déjà très implantée aux Etats Unis consistant pour unemarque à associer son nom à une enceinte généralement sportive.

La dimension nationale de MMA et son implication locale (le groupefut fondé au Mans en 1828) l’ont imposé comme une évidence àl’heure de choisir le “namer” du stade. Pour l’entreprise, ce partenariatreprésente une opportunité originale et novatrice de médiatisationde sa marque, contribuant au développement de sa notoriété, deson image d’assureur dynamique, innovant et proche du quotidiendes Français.

Un carrefour de rencontre 365 jours par an

Véritable lieu de vie ultramoderne, le MMArena dispose de plus de 3 000 m2 d’espaces réceptifs modulables assurant un environnementoriginal et exceptionnel pour l’organisation d’événements d’entreprise,conférences, séminaires, congrès. La modularité de chacun de cesespaces offre la possibilité d’un accueil sur mesure, quel que soit lanature de l’événement. De la même façon, les 15 000 m2 de parviset les 10 000 m2 de pelouse présentent des conditions idéales pourl’accueil d’incentive et de teambuilding (matchs d’entreprise, footballou rugby, structures gonflables, karting, etc.) De la réunion en comitérestreint à la privatisation totale de l’enceinte, tout peut être organiséau MMArena, 365 jours par an.

Un lieu incontournable de la vie mancelle

Après une année rythmée par son inauguration devant 25 000personnes, la réception de 22 matchs du MANS FC et l’accueil deplus de 70 événements d’entreprise allant de 20 à 15 000 personnes,le MMArena vient de souffler sa première bougie. La programmation2012 sous l’impulsion de son concessionnaire-exploitant Le MansStadium sera riche avec de nombreuses rencontres de football auplus haut niveau, le concert d’une des plus grandes stars de lachanson française, un match de rugby du TOP 14 Orange et lavenue de l’équipe de France de football pour un match clef avantl’Euro 2012. Autant de grands rendez-vous faisant du MMArenaaujourd’hui un lieu incontournable de la vie mancelle.

Programmation du premier semestre 2012� Vendredi 20 janvier : Sablé FC - Paris Saint Germain

Football : 16ème de Finale de Coupe de France

� Samedi 24 mars : Stade Français Paris - SU AgenRugby : 21ème journée du TOP 14 Orange

� Mardi 5 juin : France - EstonieFootball international : dernier match de préparation avant l’Euro 2012

� Vendredi 13 juillet : Johnny Hallyday Concert : tournée “Avec Vous”

Contact MMArena - Le Mans StadiumSociété concessionnaire du MMArenaChemin aux Bœufs - 72055 Le MansTél. : 02 43 16 60 60 - Fax : 02 43 16 60 69E-mail : [email protected] - www.mmarena.com

MMArena, pionnier du naming en FranceAlors qu’il vient de souffler sa première bougie, le MMArena, premier stade françaisconstruit en concession depuis le Stade de France, promet pour 2012 une programmationaussi riche que diversifiée. Au delà des événements sportifs, les concerts, spectacles etévénements d’entreprises font aujourd’hui du MMArena un équipement multi-événementsde premier rang pour Le Mans Métropole.

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Un pôle d’excellence sportive

La capitale mondiale des sports mécaniques

La compétition mythique des 24 Heures duMans – (créée en 1923) attire chaqueannée plus de 200 000 spectateurs. Elleest sans aucun doute la plus prestigieusedes épreuves d’endurance automobile !Une série TV de quatre épisodes sur lacourse, réalisée par Patrick Dempsey, verrabientôt le jour. Le célèbre Docteur Mamourde “Grey’s Anatomy” y mettra en scène sapréparation à l’édition 2013 des 24 Heures,à laquelle il participera. La moto n’est pasen reste : sur le circuit Bugatti, Le Mansaccueille chaque année le Grand Prix deFrance, étape importante du championnatdu monde où les pilotes les plus reconnuss’affrontent. Près de 80 000 spectateurss’y pressent !

Un centre de formation aux métiers dessports mécaniques, l’Auto Sport Academy,situé à quelques mètres du circuit Bugatti,perpétue la tradition mancelle. Cet établis-sement, homologué par la Fédération française de sports automobile, forme les

pilotes et mécaniciens de demain. Parmieux, Sébastien Bourdais, multiple championde Champcar et pilote de Formule 1.

Football et Basket : des ambassadeurs de la villeChampion de pro A en 2005 et régulière-ment qualifié pour les play-offs à l’issue dela saison régulière, le MSB (Le Mans SartheBasket) est une figure incontournable dubasket français. Il porte fièrement les cou-leurs mancelles en Euroleague de basket.Les performances des basketteurs font del’ombre à celles de leurs homologues foot-balleurs. Après six saisons dans l’élite ettrois demi-finales consécutives en Coupede la ligue (2006, 2007 et 2008), Le MansFootball Club est aujourd’hui en Ligue 2.Pendant ce temps-là, ses glorieux anciensfont les beaux jours d’Arsenal (Gervinho) oude Chelsea (Didier Drogba, par ailleursambassadeur du Mans). La ville et les sup-porteurs attendent désormais un rebond deleur équipe pour faire honneur au nouveaustade ultramoderne – le MMArena – inau-guré en 2011.

Un stade ultramoderne

Le Mans dispose aujourd’hui d’un stademulti-évènement pouvant accueillir 25 000spectateurs (38 000 en configurationspectacle). Première enceinte française àadopter le naming, c’est-à-dire à associerson nom à une marque, le MMArena dispose également de 3 000 m2 d'espacespouvant accuellir conventions, séminaires,remise de prix... Au-delà du sport et desjours de matchs, le MMArena a été conçupour être un véritable lieu de vie chaquejour de l’année. Cet été, Johnny Hallyday s’yproduira lors de sa tournée des stades.

Un pôle unique en Europe

L’inauguration du nouveau stade complèteun site entièrement dédié au sport. Le pôled’excellence sportive réunit dans le quartierAntarès, au sud de la ville, l’ensemble desinfrastructures des sports de haut niveau, àsavoir : le circuit automobile Bugatti, la salleAntarès (qui accueille notamment les matchsde basket), un vélodrome, un hippodrome, ungolf 18 trous… et bien évidement, le MMArena.Un tel rassemblement d’équipements sportifsde haut niveau et de disciplines aussi variéesfait du pôle d’excellence sportive du Mansun site unique en Europe qui rassemblechaque année plus d’1,5 millions de specta-teurs � Kévin Sampont

Aucune ville dans le monde ne rassemble sur un même site un circuit automobile, unesalle multisport, un vélodrome, un hippodrome… et un stade ultra-moderne. Le Mansest la seule ville présente dans quatre sports de haut niveau : l’auto et la moto avec les24 Heures et le Grand Prix de France, le basket avec le MSB et le foot avec Le Mans FC.

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Le MMArena est le dernier joyeux du pôle d’excellence sportive manceau.

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Les empreintes des vainqueurs des 24 Heures

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Pouvez-vous nous présenterl’Entreprise Heulin ?

Heulin est une entreprise générale de BTPprésente au Mans depuis 1932 intervenantprincipalement sur les départements de laSarthe et la Mayenne. En 1982, elle futrachetée par Vinci et en est devenue une

filiale. Elle compte aujourd’hui 92 salariés.

Quel rôle a joué votre entreprise dans la construction duMMArena ?

Le chantier du MMArena s’est étalé sur trois ans (2008-2010).C’était pour nous un chantier très important : 32 500 m2 d’empriseau sol, 27 000 m3 de béton, 5 niveaux de superstructure et 31 rangéesde gradins sur trois niveaux (soit 14 km de gradins) !

Afin de répondre à l’appel d’offre à concessionnaire-constructeurlancé par la ville du Mans, Vinci Concession a créé la société LeMans Stadium (LMS). LMS a ensuite confié la mission de promoteurà ADIM Ouest (filiale de Vinci Construction) qui, elle, a fait appelà une entreprise générale pour faire office de chef d’orchestre(Heulin). Sur le chantier, Heulin tenait le rôle de mandataire dugroupement de constructeurs constitué avec GTM et DodinCampenon Bernard. Ce groupement s’est vu confié en entreprisegénérale la réalisation du chantier. Au quotidien, son travailconsistait à réaliser les travaux de génie civil mais également àgérer le chantier tous corps d’états (de la charpente à la couvertureen passant par la menuiserie, la ventilation, l’électricité, etc.), viades partenaires locaux, pour mener le projet à bien.

Vous vous êtes vus confier la maintenance du stadepour une durée de 33 ans. En quoi consiste cette mission ?Est-ce un défi pour vous compte tenu du fait que c’estun nouveau métier pour Heulin ?

Dans un contrat de concession-réalisation, il y a toujours uneobligation de maintenance afin qu’au terme du contrat de 35ans, le maître d’ouvrage récupère son ouvrage dans des conditionsde vieillissement définies au contrat de concession. C’est dansce cadre qu’Heulin s’est vu confié le contrat de maintenance duMMArena. Une équipe de 5 personnes a été constituée afin demener à bien cette mission.

Hormis le MMArena, sur quels autres grands chantierstravaille Heulin ?

Nous intervenons sur les départements de la Sarthe et de laMayenne, sur des équipements très divers (bureaux, logements,hôpitaux, stations d’épuration, lycées, etc.). Tous les chantiersnécessitant grue et béton nous intéressent, des plus petits auxplus gros. Bien entendu il ne s’agit que rarement de projets de l’am-pleur du MMArena qui représentait à lui seul 50 % de notre chiffred’affaire annuel (30 millions d’euros). Nous travaillons beaucoupavec les collectivités locales comme par exemple la ville du Mans :par exemple à l’heure actuelle, Heulin œuvre en tant qu’entreprisegénérale à la construction de l’Espace culturel des Jacobins. Ce complexe associant théâtre, cinéma et salle d’exposition sera livré en 2013. C’est l’un des gros chantiers du moment sur l’agglomération mancelle (70 millions d’euros) : il mobilise lamoitié de notre équipe.

Contacts:Heulin301, avenue Bollée72055 Le Mans CEDEX 2Tél. 02 43 40 28 28Fax : 02 43 40 28 29

Un entretien avec Xavier Sermage, Directeur d’Agence Heulin – Le Mans

“Tous les chantiers nécessitant grue et bétonnous intéressent, des plus petits aux plus gros”Pu

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Un Manceau en pôle position

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Son ascension dans le métier s’est faiteaussi rapidement que l’on termine untour de circuit. Vrombissement du

moteur, frissons dans l’attente du départ,démarrage en vitesse… autant d’émotionsque Sébastien Bourdais choisit d’offrirchaque année aux 150 000 Manceaux qui viennent le soutenir lors de la parade des pilotes, véritable euphorie festive àquelques heures de “la course qui fait letour de l’horloge”. “Cet évènement estincroyable, chaque année il nous offre uneambiance de folie et une belle communionavec le public ! Même si ce bain de foulen’est pas toujours facile à gérer, c’est tou-jours surprenant de voir à quel point lesManceaux ont la course automobile dans lesang” affirme Sébastien, avant d’ajouter“c’est un vrai plaisir de se faire accueillirchez soi comme cela !”. Et pour cause, bienque résidant aujourd’hui aux Etats-Unis, lesportif reste fidèle à ses origines puisqu’il aaccepté d’être l’ambassadeur du Mans, quireste “sa ville de cœur et d’attache”, ainsiqu’il aime la qualifier.

Et la ville le lui rend bien. Car si lesgrandes ovations s’adressent à l’ensembledes pilotes-héros, c’est sans aucun doute à Sébastien que revient la préférence du public. Et de loin. Sa seule apparition suffit à provoquer rugissements, cliquetis infernaux d’appareils photos et hystérie collective. “Cachange des séances de dédicaces organi-sées !”. Evènement phare du calendrier sportifmanceau, la parade des pilotes est avanttout l’occasion d’approcher les sportifs, lessaluer, et même leur demander un auto-graphe. Histoire de voir qui se cache vraimentsous le casque des 55 équipages venusconcourir aux 24 Heures. Ainsi que leur éta-lons, puisque chaque défilé est l’occasion defaire vibrer la ville d’une dizaine de voituresde courses : Jaguar C & D, Mercedes 300SL,Porsche 917 ou encore l’intemporelle Ferraris’affichent fièrement devant les yeux écar-quillés des spectateurs. Un besoin de proximitéque de nombreuses courses délaissent dés-ormais au profit d’un plus grand isolement,alors que les pilotes, à l’image de SébastienBourdais, se prêtent volontiers au jeu.

C’est en 1995, dans le berceau françaisde la course automobile que ce jeune piloteentame son parcours. Ses débuts promet-teurs l’amènent rapidement à intégrerl’équipe Prostar en Formule 3000 (juniorteam de Prost Grand Prix F1) en 2000. A l’issue de trois saisons dans la discipline sesexploits propulsent le “frenchie” aux Etats-Unis, où il explose littéralement avec l’écurieNewman/Haas Racing en enchainant quatretitres de Champ Car de 2004 à 2007, puisen F1, où une auto peu compétitive auraraison de son contrat. Il en faut néanmoinsplus pour entamer l’enthousiasme deBourdais, si ce n’est la déception de nepouvoir gagner aux 24 Heures du Mans,trophée dont il était à deux doigts des’emparer en 2007, 2009 et 2011. De tousles accrocs qui ont pu marquer son par-cours, Bourdais a toujours su se tirer avecbrillo, ses détours hasardeux le menant inévitablement à la victoire. Et il compte biencélébrer la prochaine dans sa ville natale �

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PORTRAIT |C’est avec le sourire que Sébastien Bourdais retourne au bercail. Et pourcause, alors que rien n’était moins sûr, il disputera bel et bien les “24 heures duMans” sous l’étendard de l’écurie Pescarolo les 16 et 17 juins prochains. Plus qu’unsoulagement, c’est “un véritable challenge” auquel se prépare le pilote.

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Page 124: Magazine - Le Mans

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