Madagascar : L’éducation primaire en temps de crise

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Madagascar L’éducation primaire en temps de crise Banque Mondiale Juin 2013

description

Présentation powerpoint du rapport de la Banque mondiale au sujet des impacts de la crise politique sur l'éducation primaire

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Page 1: Madagascar : L’éducation primaire en temps de crise

MadagascarL’éducation primaire

en temps de crise

Banque Mondiale

Juin 2013

Page 2: Madagascar : L’éducation primaire en temps de crise

Objectifs

Passer en revue les tendances récentes en termes de scolarisation

Analyser de quelle manière la crise a influencé les choix éducatifs des ménages

Identifier de possibles actions de court et moyen terme visant à atténuer les impacts de la crise sur le système éducatif

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Sources de données

 Sourc

ePériod

eReprésentativité

Avantages Inconvénients

Statistiques macro-économiques

MFB, INSTAT

2000-11

(annuel)

Nationale Évolutions annuelles Moyennes nationales

Annuaires des statistiques scolaires

MEN 2000-11

(annuel)

Nationale Évolutions annuelles Point de vue des écoles

uniquement

Enquêtes ménages (EPM)

INSTAT 2005 et 2010

Nationale et

régionale(Sur

échantillon)

Niveau de pauvreté, consommation,

revenus

Point de vue des ménages

uniquement ; dates sous-

optimales pour mesurer les effets

de la crise

Enquête Sud à Amboasary et Betioky

Banque mondia

le

2009 et 2012

Amboasary et

Betioky (Sur

échantillon)

Association de variables d’offre et de demande ; suivi

d’un panel d’enfants, ménages et écoles ;

données sur les acquis scolaires et

l’abandon

Biais de sélection (ménages avec enfants en CP2, écoles en zones d’insécurité et

enfants déscolarisés

exclus)

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Evolution des indicateurs éducatifs

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Evolution des effectifs

Effectifs scolarisés au cycle primaire, observations depuis 2007 et projections

Les effectifs scolarisés au primaire stagnent depuis 2009

Le déficit en termes d’enfants non scolarisés est estimé entre 400 000 et 600 000

2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11 2011/123,800,000

4,000,000

4,200,000

4,400,000

4,600,000

4,800,000

5,000,000

4,366,094

4,782,615

4,946,568

Tendance 2002-08 Tendance 2004-08 Milliers d'élèves

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Taux de scolarisation

Le taux moyen de scolarisation pour les enfants de 6 à 10 ans a baissé de 80% à 75% entre 2005 et 2010.

Les garçons ont été plus touchés par cette baisse que les filles.

A Amboasary et Betioky, les taux de scolarisation ont chuté plus de 10 points de pourcentage pour les enfants de 6 à 8 ans et 12 à 15 ans

Natio

nal

Urba

in

Rura

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Gar

çons

Fille

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Gar

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bain

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ines

Gar

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rura

les

79.6

86

7879.1

80.1

85

87

77.778.4

75

83.7

73.1 73.7

76.2

82.3

85.1

71.7

74.4

2005 2010

Taux de scolarisation des enfants de 6 à 10 ans

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Abandon scolaire

Le nombre d’enfants abandonnant le CM2 est passé de 469 000 en 2008 à 724 000 en 2011, soit 255 000 de plus

Sur 100 enfants qui commencent le primaire, moins de la moitié atteint actuellement le CM2, contre 63 en 2007/08

Les écarts entre les régions se sont creusés depuis 2009, et particulièrement pour Anosy, Androy, Atsimo Andrefana, Boeny, Melaky

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Indicateurs de qualité

Enseignants

Résultats d’apprentissage

Le nombre d’enseignants fonctionnaires a rapidement chuté au cours des dernières années atteignant 33% en 2010/11.

La proportion des enseignants formés a également chuté

L’ensemble des résultats d’apprentissage se sont détériorés, dans le prolongement de la tendance démarrée il y a 10 ans.

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Quels sont les facteurs qui ont un effet sur les indicateurs primaires dans une crise ?

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Cadre conceptuel

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Financements publics

Dépenses d’éducation, totales, courantes et d’investissement, 2000-11

La réduction des revenus domestiques et des aides internationales a entrainé une baisse substantielle des dépenses publiques

Depuis 2008, les dépenses publiques d’éducation ont chuté de près de 176 milliards d’Ariary, soit une baisse de la dépense publique par élève de 15%

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

0

100

200

300

400

500

600

700

800

468529

653584

639

733

617

526 557

CapitalExpenditure

RecurrentExpenditure

Bill

ion

Aria

ry (2

011

Pric

es)

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Coûts directs et indirects

Dépenses scolaires des ménages par individu scolarisé, 2005 et 2010

Augmentation des dépenses des ménages pour la scolarisation (+36% en moyenne, +45% en zone rurale)

Augmentation de la part de l’éducation dans les dépenses des ménages (+1pp)

Dans le Sud, augmentation du nombre de ménages ayant un élèves en CP2 qui ont dû payer des frais d’inscription (+7pp) et des cotisations FRAM (+4pp)

TotalPublic Privé Fille

Garçon

Urbain

Rural

0

10

20

30

40

50

602005 2010

Mill

iers

d'A

riary

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Revenus des ménages

Baisse du PIB par habitant de 4,6% depuis 2008 Le taux de pauvreté est passé de 67% en 2005 à 76% en 2010 Hausse des transferts remboursables (+ 6 fois) entre 2005 et 2010 Baisse des crédits aux ménages dans le Sud (37% en 2009 contre 26% en 2011)

Moyenne nationale

Région la plus pauvre

Région la moins pauvre

0

20

40

60

80

100

120

67.7

83.7

41.9

76.5

94.5

54.4

2005 2010

2012 2009

49.737.3

15.231.1

21.022.5

6.46.47.7

Plus de 61

De 31 à 60

De 10 à 30

Moins de 10

Aucun

Distribution des ménages, par nombre de têtes de zébus possédés 2009-12

Taux de pauvreté, 2005-1013

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Retour sur investissement

La qualité peut être mesurée au travers des facteurs suivants:

les ratio d’élèves par classe et par enseignants qui se sont améliorés depuis la crise

Le niveau de formation des enseignants, la disponibilité de manuels scolaires et le nombre d’heures d’enseignement qui ont plutôt empiré depuis 2008

Les acquis scolaires qui ont largement poursuivi leur tendance à la baisse

La qualité de l’éducation influence la perception du retour sur investissement par les ménages.

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Coût d’opportunité

Entre 2005 et 2010, les enfants ont moins d’activités économiques, mais sont plus souvent obligés de cumuler l’école et les tâches domestiques.

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Le coût d’opportunité représente la valeur du travail de l’enfant auquel le un ménage renonce en l’envoyant à l’école

La contraction des revenus des ménages a pu entrainer une augmentation du coût d’opportunité du fait d’un besoin accru des revenus potentiellement généré par les enfants.

Néanmoins, les répercussions de la crise économique en termes de salaire ont pu faire baisser le coût d’opportunité.

L’écart de salaire entre ouvriers qualifiés et non qualifiés semble avoir été réduit depuis la crise

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Quels sont les principaux déterminants de la détérioration des indicateurs éducatifs ?

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Les problèmes financiers sont au cœur de la détérioration des indicateurs scolaires

Travail/Besoin de main d'oeuvre familialeFrais à payer à l'école trop élevés

Problèmes financiersEnceinte ou mariage

Enfant en difficulté à l'écoleEnfant trop jeune

Enfant maladeEnfant trop âgé

Niveau d'étude atteint suffisantInsécurité alimentaire

MigrationDanger sur le chemin de l'école

Autres raisonsEnseignement pas motivant

Pas d'enseignantAbsentéisme des enseignants

Enfant ne veut pasEcole fermée

Ecole trop éloignéePauvre qualité et quantité des infrastructures

Connaissances reçues inutiles

Fina

ncie

rAu

tres

Qua

lité

0 5 10 15 20 25

17Raisons évoquées par les ménages pour expliquer

l’abandon (CP1 et CE), moyenne 2010-12

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L’augmentation des coûts et la baisse des revenus semblent en particulier déterminants dans les décisions des ménages

En 2010, 26% des ménages citent les problèmes financiers comme principale raison de l’abandon scolaire (contre 19% en 2005) ; 26% citent cette même raison pour la non-scolarisation (contre 24% en 2005)

L’existence de cotisations FRAM en 2009 tend également à augmenter la probabilité d’abandon entre 2009 et 2012

L’importance du facteur financier se perçoit aussi à travers la détérioration plus importante de la scolarisation pour les ménages les plus pauvres

L’abandon est plus souvent justifié par le travail et le besoin de main d’oeuvre familiale selon les résultats de l’enquête Sud (16% en 2010, 26% en 2011 et 19% en 2012)

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Comment atténuer l’effet de la crise sur la scolarisation primaire ?

Page 20: Madagascar : L’éducation primaire en temps de crise

Revue des méchanismes existants

Méchanismes existants Principes d’actions

Champ d’intervention généralement limité

Absence d’évaluation systématique et rigoureuse sur l’impact des interventions

Peu d’informations fiables sur les couts de mise en œuvre

Généralement non ciblées, ou ciblage approximatif

Prendre en compte les capacités limitées

A court terme, privilégier les activités dont l’impact est rapide

Mettre en place des interventions innovantes sur une base pilote

Introduire des mécanismes de suivi-évaluation robustes, y compris évaluation d’impact

Renforcer la coordination

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Quelles interventions dans le court et moyen terme?

• Caisse école : gratuité des frais de base de l’enseignement primaire pour tous• Fonds catalytiques locaux : un supplément ciblé pour les zones défavorisées• Financement des enseignants : éliminer les cotisations FRAM

Actions de court terme

• Transfert conditionnel aux ménages : une incitation en milieu rural• Bons éducatifs : une incitation en milieu urbain

Actions de court terme sur base pilote

• Révision de la politique enseignante, y compris du recrutement, de la formation et du déploiement des enseignements

• Amélioration de la gouvernance du secteur, au niveau central, local, y compris grâce au renforcement de la transparence et de la redevabilité

Actions de moyen terme

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Plus d’informationwww.worldbank.org