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LUMIÈRE ORGANIQUE KAS OOSTERHUIS Utilisation des dernières technologies UNE BRÈVE HISTOIRE D’INSPIRATION Revue internationale de l’éclairage Janvier 2011/6

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LUMIÈRE ORGANIQUE

KAS OOSTERHUISUtilisation des dernières technologies

UNE BRÈVE HISTOIRED’INSPIRATION

Revue internationale de l’éclairage Janvier 2011/6

colophonpublié par | Philips Lighting BV – Mathildelaan 1, Eindhoven 5611 BD, The Netherlands – www.lighting.philips.comrédacteur en chef | Vincent Laganier directrice de la rédaction | Paulina Dudkiewicz édition | Augustina del Baocomité de coordination | Nils Hansen, Fernand Pereira  copywriting & révision | Ruth Slavid traductions | Lion Bridgeconcept maquette | Philips Design, Bureau Kellerman dtp | Relate4u impression  | Print Competence Centerrenseignements | [email protected] Tél. : +31 (0)40 - 2755928 n° ISSN | 1876-2972 12 NC | 3222 635 68436Couverture | Doudoune Club, Val d’lsère, France      Conception lumière | Anne Bureau Imprimé sur du papier recyclé et respectueux de l’environnement. 

ÉDITORIALLa lumière rend possible l’interaction entre les personnes. Sans elle, nous serionsincapables de lire, de travailler ou d’entretenir des rapports sociaux aussilibrement. Nous avons besoin de la lumière pour les activités pratiques, maiségalement pour nourrir notre capacité d’émerveillement et pour enrichir d’unebeauté nouvelle le monde dans lequel nous vivons.

Ce numéro de Luminous analyse comment l’éclairage organique peut influencernos vies. L’étonnement et l’enthousiasme : telles sont les réactions qu’a suscitées lespectacle dynamique créé par le concepteur Jason Bruges à Milan en utilisant desOLED (les LED organiques). Et comment ne pas se laisser transporter par lephénomène naturel de la bioluminescence, objet d’une étude réalisée par Khah-Leang Choon ?

À Copenhague, une installation de LED, à la fois légère et changeante comme lesbrins d’herbe, ravit les esprits et rend l’occupation de l’espace plus agréable. Il en vade même pour le nouveau pont Nelson Mandela, à Johannesburg, visible deskilomètres à la ronde mais également capable d’instaurer une ambiance plussécurisante. Autre structure incontournable, le pont VIP à Dubaï contribue àéveiller les passions sur le chemin de l’hippodrome.

Nous avons lancé une nouvelle rubrique, intitulée Mots éclairés, contenantquelques-uns des échanges les plus intéressants entre jeunes concepteurs surnotre site Internet. Ils discutent ici de l’importance des ombres, sans lesquelles lalumière perdrait beaucoup de son attrait et de son pouvoir d’inspiration.

Je vous invite donc à passer un moment agréable et enrichissant avec ce numérode Luminous.

Rudy ProvoostDirecteur général de Philips Lighting

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DIALOGUELes défis de la conception lumière

DOSSIERLumière organique

ECHODéveloppement et tendances dans ledomaine de l’éclairage

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SOURCE DE LUMIÈRE 4Gare de Sunderland,Sunderland, Royaume-Uni

PLATE-FORME 8Kas OosterhuisRotterdam, Pays-Bas

PROJET 10Doudoune Club, Val d’Isère, France

MOTS ÉCLAIRÉS 14Du bien-être des personnes etd’une conception lumière avecou sans ombres

INSTANTANÉS 16Stade de Soccer City, Afriquedu SudBâtiment du Parlement, ÉgypteBoutique Replay, ItaliePont Nelson Mandela, Afriquedu SudHôtel Ramada, TurquiePont Mestşká Estakáda,SlovaquieBoutique Philipp Plein, AutricheBanque Santander, Espagne

INTRODUCTION 24La lumière organique sous le feudes projecteurs

PROJET 26Pont VIP de Meydan, Dubaï, Émirats arabes unis

PROJET 30Œuvre d’art interactive Mimosa Milan, Italie

PERCEPTIONS 34Des lumières dans la nature : la bioluminescence

PROJET 36Christianshavns Torv, Copenhague, Danemark

EXPLORATIONSCRÉATIVES 40CLU - une brève histoired'inspiration

ESPACE CONCEPT 44Éclairage en corniche

SHOWROOM 48Scénario architectural OLAC

GALERIE 50La culture de l’éclairage enTurquie

SPOTLIGHT 54LivresOù aller

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Sourcede Lumière

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GARE DE SUNDERLAND, SUNDERLAND, ROYAUME-UNI

QUAI FANTÔMEPar Ruth Slavid

Dans une station ferroviaire du Nord de l’Angleterre, un mur en blocs de verre est transformé enune procession sans cesse changeante de passagers fantomatiques.

L’observation des autres passagers est l’un des aspects les plus intéressants de toutvoyage ; c’est précisément sur ce postulat que repose l’installation développée parle concepteur d’éclairage Jason Bruges pour la gare de Sunderland. Dans cette gareentièrement rénovée, les voyageurs, qui autrefois attendaient leur train sur un quaifaisant face à un mur blanc, peuvent désormais regarder, derrière ce même mur, dessilhouettes marchant, se croisant, ou encore assises ou en attente.

Bruges avait imaginé ce concept pour un concours qu’il a remporté et qui avait étéorganisé dans le cadre de la rénovation complète de la gare, œuvre de SadlerBrown Architecture. Cette gare avait du reste connu un développement croissantdepuis l’introduction du métro du Tyneside le long du tracé des principales lignesferroviaires. Développement auquel son aspect général, un espace souterrainsombre, ne faisait pas honneur. L'agence Sadler Brown s’est ainsi vue confier pourtâche, en collaboration avec Nexus et Network Rail, de rendre la gare pluslumineuse et agréable à fréquenter.

La solution retenue proposait, entre autres, de créer un mur long de 144 mètres,constitué de blocs de verre et situé derrière l’une des lignes, devant un quaidésaffecté. Le thème du concours était tout trouvé : la recherche d’une solution oùla lumière émanerait directement du mur. On pouvait aussi y voir une allusion austade de football de Sunderland, connu sous le nom de « Stade de la Lumière ».

L'agence Jason Bruges Studio figurait parmi les participants au concours, et l’idée deregarder les blocs de verre comme autant de pixels individuels sur un écrannumérique ne manquait pas d’intriguer Bruges. « L’idée du quai perdu me plaisaitparticulièrement », explique-t-il. « Cela équivalait à développer les personnages d’unjeu électronique à basse résolution. » Une simulation permit de montrer comment lemur, même en ne comptant que 15 blocs (autrement dit 15 « pixels ») sur sahauteur, pouvait afficher distinctement différents types de silhouettes enmouvement.

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Initialement, Bruges avait pensé utiliser des silhouettes éclairées sur un fond sombre. Il afinalement pris le parti inverse, en choisissant d’appliquer des ombres sur un fondbrillant, principalement parce que cette solution permet un niveau d’éclairage plusélevé. Chaque pixel serait donc éclairé par une LED, elle-même réglable sur 255niveaux de gris.

Jonathon Hodges, gestionnaire de ce projet chez Jason Bruges Studio, a ainsi filmé 60habitants du lieu en deux jours, afin de créer les personnages de l’animation, « J’ai étésurpris de voir le nombre de personnes qui acceptaient de jouer le jeu », s'exclame-t-il. Tousont été invités à se présenter avec un élément supplémentaire de leur choix (un bagage,un chien, un vélo pliable, etc.) ou avec leur partenaire. Ils ont donc été filmés, et l’on aensuite divisé le film en segments pouvant être reconstitués en fonction de la syntaxe duprogramme informatique.

Chaque fois qu’un train arrive sur la voie, il « passe l’éponge » sur la scène derrière lui.Après qu’il a quitté la gare, les personnages refont peu à peu leur apparition. Unenouvelle scène prend forme et devient toujours plus élaborée, jusqu’à l’arrivée du trainsuivant.

Bien que la présence du mur en blocs de verre fût imposée, Jason Bruges Studio a puchoisir la finition des blocs, caractérisée par un motif à cannelures croisées, et le coulisqui les unit, de couleur blanche. Si ce parti pris esthétique était plutôt simple à mettre enoeuvre, d’autres phases du projet ont en revanche posé davantage de défis. Leconcepteur a, par exemple, conçu un cadre qui, placé derrière le mur, vient soutenirtoutes les LED ainsi que les câbles qui les relient entre elles. Ces câbles constituaient l’undes aspects les plus délicats, car ils devaient répondre aux exigences strictes deNetwork Rail en matière d’inflammabilité et d’émission de tout allergène.

Kuldeep Vali, le directeur du développement de Philips chargé de collaborer avec JasonBruges Studio, explique : « Il nous fallait un câble spécial, appelé câble LSOH. Nous n’avionsencore jamais développé un produit avec ce type de câble, ce qui nous a obligés à créer unesolution sur mesure. Trouver un câble présentant les mêmes spécificités électriques et lamême résistance au feu ne fut pas une mince affaire. »

Autre aspect techniquement délicat : la nécessité d’installer des détecteurs demouvement capables de détecter l’entrée des trains en gare et la longueur de cesderniers, de sorte que l’animation puisse réagir en conséquence.

Le niveau de complexité ne peut être perçu par les passagers sur le quai, qui secontentent de regarder avec amusement la scène en mutation constante qui se jouedevant eux. Seul souci potentiel : le risque de rater leur train, s’ils se laissent captivertrop longtemps par le spectacle de ces fantomatiques personnages.

ClientNexus

ArchitecteSadler Brown Architecture

IngénieurArup

Consultant en art publicAndrew Knight

Blocs de verreGlass Block Technology

Conception lumière Jason Bruges, Jonathon Hodges Jason Bruges Studio, Londres, Royaume-Uni

Solutions d’éclairageKuldeep Vali, Philips LightingLee Shields, Architainment

ÉlectricienLX Engineering Ltd.

Sources d’éclairageeW Flex SLX personnalisé Philips, LED blancs chauds avec câble LSOH1 W par nœud

Gestion de l’éclairagePhilips Video System ManagerVSM Pro Composite 103-000022-01

Sites Internet www.nexus.org.uk/artontransportwww.sadlerbrown.co.ukwww.jasonbruges.com

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Pourquoi la technologie informatique occupe-t-elle une parttellement importante dans votre travail ?Le recours aux technologies de l’information et de lacommunication dans l’architecture est somme toute plutôtlogique. Quant à moi, je ne fais qu’appliquer les dernièrestechnologies en date du secteur au processus de conception.

Cependant vous utilisez ces technologies dans une plus largemesure que nombre de vos pairs.En effet. Cela s’explique en partie par notre volontéd’intégrer la technologie et l’architecture, mais également parnotre recherche constante des liens qui unissent cettedernière aux arts visuels. En 1994, Ilona Lénárd et moi-mêmeavons organisé l’évènement « Sculpture City », dont l’objectifétait de provoquer une fusion entre les arts visuels etl’architecture sur une plateforme numérique.

Si la plupart des architectes continuent de travailler à partirde maquettes, nous sommes en mesure, à un stadebeaucoup plus précoce, de concevoir des modèles debâtiments proches de l’échelle réelle. Ce type d’exercicefigure également parmi les compétences du visualiste, quicrée sa propre réalité en grandeur nature.

Dans le monde virtuel, on crée sa propre vision du monde.On construit un environnement dont on sait tout ce qu’il y aà savoir, puisqu’il est le fruit de notre propre création. Cettemaîtrise du processus de conception et de construction nouspermet de créer chaque bâtiment sur mesure, avec uneprécision inédite, et de satisfaire ainsi aux exigences du site,du client et de l’utilisateur.

KAS OOSTERHUISArchitecte, ONL [Oosterhuis-Lénárd], Rotterdam, Pays-Bas

Interview réalisée par Vibeke Gieskes

Entretien avec le professeur Kas Oosterhuis sur l’utilisation des technologies les plus récentes. Avec son grouped’étude « Hyperbody », il travaille au développement de « l’architecture non-conventionnelle ».

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Cela nécessite sans doute une approche différente en termes deproduction ?Dans nos projets, conception et fabrication sont étroitementliées, et ce dès le début. Notre modèle de fabrication « file tofactory » nous permet de proposer des solutionsindustrielles sur mesure. L’avantage principal est que chaquecomposant d’un bâtiment peut être différent. En fait, nousfournissons au fabricant le script du bâtiment, à travers lestechniques de la géométrie complexe. Les données relativesau bâtiment sont envoyées sous forme de tableau au servicede fabrication, qui se charge ensuite de produire les différentscomposants du bâtiment. Très peu de personnes semblentse rendre compte que ce procédé n’est pas nécessairementplus coûteux que celui de la production en série. Plus curieuxencore, les techniques utilisées pour ce type de fabricationexistent depuis longtemps. En effet, les métallurgistes et lesfabricants de verre possédaient déjà les machines, mais ilscommencent seulement à les utiliser. Notre approche n’adonc rien de visionnaire ni d’avant-gardiste. Nous ne faisonsqu’utiliser des équipements qui sont disponibles depuislongtemps !

Néanmoins, votre travail exige un niveau élevéd’expérimentation et de recherche.Dans mon groupe d’étude « Hyperbody » à l’universitétechnologique de Delft, nous étudions des solutionsindustrielles sur mesure. Nous faisons appel des technologiesnées dans l’industrie des jeux vidéo pour créer de nouveauxoutils de conception, qui sont ensuite utilisés aux fins de laconception.

Le concept du « mur interactif » compte parmi nos projets.On en retrouve une application directe dans l’écranacoustique dynamique que nous avons développé pour lesvoies de chemin de fer. Dans cette application, le son estperçu comme une série de signaux auxquels le mur réagit.Lorsqu’un train approche, les détecteurs placés dans le murdécèlent le son, entraînant l’élévation du mur.

Ainsi, le paysage ne doit plus être caché en permanence parune « clôture », et le mur mobile crée une barrière efficacecontre le bruit des trains qui passent. Dans l’avenir, ce type deconcept sur mesure débouchera certainement sur dessolutions et des applications précieuses pour des problèmescomplexes.

La lumière influe de manière déterminante sur vos bâtiments entant que phénomène visuel. Comment obtenez-vous ceteffet ?Mes bâtiments virtuels se présentent en fait comme desnuages de points, dans lesquels chaque point peut être activéséparément. Ainsi, pour la conception du siège du groupe AlNasser à Abu Dhabi, chaque châssis de fenêtre peut êtrecontrôlé, et la façade se compose de pixels LED réglablesindividuellement. L’éclairage devient dès lors l’outil idéal pourexploiter les espaces de manière interactive : dans leZoutwaterpaviljoen (1997) [Pavilion d’eau salée], nous avonspar exemple utilisé des détecteurs, de sorte que lesmouvements des utilisateurs finaux provoquaient leschangements de l’éclairage. Actuellement, nous développonsun système semblable pour un nouveau « Cockpit » - unécran acoustique avec espace industriel - le long del’autoroute près de Haarijn.

Nous intégrons donc flexibilité et solutions intelligentes auxbâtiments, de sorte à créer un environnement plus agréableet à même de garantir un confort accru aux utilisateurs. Carla lumière peut contribuer à déterminer l’impression laisséepar un espace ou un bâtiment.

Site Internet www.oosterhuis.nl

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DOUDOUNE CLUB, VAL D’ISÈRE, FRANCE

L’HARMONIEDE LA COULEURInterview réalisée par Isabelle Arnaud

Comment se reposer ou danser au pied même des pistes de ski, dans un lieu magique conçu parPatrick Jouin. Anne Bureau, concepteur lumière française, nous explique comment elle estparvenue à rendre la lumière omniprésente et les luminaires invisibles.

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Le concepteur Patrick Jouin et l’architecte Sanjit Manku ont travaillé ensemble à la conception du Doudoune Club,à Val d’Isère, pour créer une structure où la lumière est à la fois subtile et omniprésente. Aucun luminaire n’est eneffet visible, exceptée une suspension conçue par Patrick Jouin lui-même.

Qu’est-ce que le Doudoune Club ?Il s’agit d’une boîte de nuit située dans l’une des stations de ski les plus célèbres des Alpes françaises. Le bâtimentenglobe 600 m² et se dresse au pied des pentes de ski. Au rez-de-chaussée se trouve une piste de danse, tandisqu’un bar-salon à l’étage offre une vue sur la montagne. En hiver, le bâtiment est totalement encerclé par la neige.Ouvrant ses portes à 5 heures de l’après-midi, le bar-salon est le lieu idéal où se détendre et boire un verre enassistant au coucher du soleil, et se donner rendez-vous avant le dîner. La piste de danse quant à elle ouvrebeaucoup plus tard, mais ces espaces avaient tout deux besoin d’un éclairage artificiel.

Quelle approche avez-vous adoptée pour la conception lumière ?J’ai travaillé à partir des croquis fournis par Patrick Jouin, outre les nombreuses discussions que j’ai eues avec lui etavec les clients, Aurélie et Cyril Bonnevie. L’éclairage est basé sur la conception du mobilier et de l’architecture,avec cette couleur rose-violette visible à plusieurs endroits et créant un élément fort qui relie les deux étages. Maisl’idée principale consistait à montrer les effets lumineux et non les luminaires, tous intégrés au mobilier et àl’architecture. En outre, dipsosant d’un budget limité, j’ai choisi des produits à la fois simples et efficaces tant sur leplan technologique qu’énergétique. C’est pourquoi les principales sources de lumière sont des tubes fluorescentset des LED qui nous ont permis d’apporter la lumière aux endroits exacts où elle était nécessaire.

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Quel type d’ambiance avez-vous créé dans la zone de la discothèque ?Je commencerai par décrire l’éclairage extérieur à l’entrée de la boîte de nuit.Depuis la rue, on descend une volée d’escaliers rectiligne, illuminée par deuxprojecteurs aux iodures métalliques disposés sur les murs latéraux et par unLEDline encastré dans le sol. L’éclairage intérieur à l’entrée, réalisé avec desprojecteurs encastrés dans le plafond et munis d’un filtre violet, met en évidence lelogo « Doudoune » sur la porte. Une fois à l’intérieur, on aperçoit le comptoird’accueil de forme elliptique, éclairé de l’intérieur par des diodeselectroluminescentes. Sur la droite, des luminaires encastrés et des lèche-murs àlampes halogènes assurent le niveau d’éclairage nécessaire. On arrive ensuite dansla zone de la discothèque où j’ai voulu créer un éclairage dynamique (différent decelui de la piste de danse) qui puisse offrir une ambiance confortable et festive à lafois grâce aux changements de couleur.

Comment êtes-vous parvenue à créer cet éclairage ? On aurait pu s’attendre à ce que j’utilise des LED, mais j’ai opté pour des tubesfluorescents, cachés derrière les sièges de la zone VIP et équipés de filtres decouleur jaune, orange, blanc chaud (2 700 K) et blanc froid (6 500 K) . Leschangements de couleur ont été réduits volontairement, afin d’instaurer uneambiance chaleureuse et un effet de douceur, en parfaite harmonie avec lasuspension halogène à intensité réglable conçue par Patrick Jouin et disposée au-dessus du bar. Au même étage, se trouve une salle fumeurs avec des murstransparents légèrement teintés de rose. Une couleur rose qui du reste provientégalement des néons et des projecteurs, dont les faisceaux intensifs sont orientéssur les grands cendriers. Tous les effets lumineux créent donc une ambiancechaleureuse, déclinée en des couleurs variées qui n’en demeurent pas moinslégères.

Quels sont les principaux choix de conception lumière pour le bar-salon et l’étage dudessus ? J’ai essayé de conserver les mêmes zones d’ombre, et j’ai utilisé la mezzaninecomme un vecteur de lumière. Le mur est transparent, avec un filtre violet, et il seprolonge jusqu’en bas, permettant ainsi aux personnes de voir la piste de dansedepuis l’étage. Des tubes fluorescents dotés d'un filtre violet ont été installésderrière la banquette que l’on peut apercevoir de l’extérieur. L’ambiance généraledu bar-salon est caractérisée par une couleur blanc chaud (2 700 K), émise par lesluminaires fluorescents dissimulés dans les angles creux des murs, près du plafond.Pour finir, j’ai choisi d’intégrer des lignes de LED ambres au bar lui-même, ainsi queles « bâtons » conçus par Patrick Jouin. Tout l'étage est éclairé en indirect, et le refletdes couleurs confère une lumière saumon au plafond, créant une ambiancetamisée et intime.

ClientAurélie et Cyril Bonnevie, Doudoune Club

Architecte d’intérieurPatrick Jouin, Agence Jouin Manku, Paris, France

Architecte bâtisseurERM Construction, Chambéry, France

Concepteur lumièreAnne Bureau, Agence Anne Bureau, Bordeaux, France

Solutions d’éclairageGuy Gauthier, Philips France

ÉlectricienINEO

Sources d’éclairagePhilips MASTER TL5 HO 35W /827 /830, MASTER Colour CDM-TC 35W /830,Affinium LED string ambre et blanc froid

LuminairesPhilips Ledline2 blanc, TMX204 1xTL5-35W HFPACDC, Deltalight, Erco, Mole Richardson,Procédés Hallier, Thorn, Zumtobel.

Commande d’éclairageShowtec

Sites Internet www.doudouneclub.comwww.patrickjouin.comwww.annebureau.fr

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LE CÔTÉ OBSCURDE LA LUMIÈRE !?

Du bien-être des personnes et d’une conception lumière avec ou sans ombres

Mots éclairés est une nouvelle rubrique rapportant au lecteur quelques-unes des plus intéressantes conversationsentre jeunes concepteurs dans le domaine de l’éclairage. Initialement, ces conversations, qui sont ici reproduites inextenso, ont eu lieu sur notre site Internet Light Community. Il faut y voir une excellente occasion pour les jeunesprofessionnels de discuter des sujets qui les passionnent, sans devoir se soucier des obstacles géographiques nidéfendre ou justifier leurs arguments face aux clients ou aux employeurs.

chantelle.stewart4 messages depuisle 19 juillet 2010

1. 21 juillet 2010 15 h 08 en réponse à : Paulina Dudkiewicz

Je crois que les ombres doivent occuper une place de premier plan dans la conception del’éclairage, notamment lorsqu’il est question du bien-être des personnes.

La célèbre étude scientifique sur le rôle de la lumière dans les mécanismes physiologiques telsque le système circadien montre comment la relation changeante entre lumière et obscurité aucours de la journée s’avère capitale pour le fonctionnement du corps.

D'où l’idée que le passage de la lumière à l’obscurité est crucial sur le plan temporel, et je penseque les concepteurs ont tout intérêt à l'envisager de même. Après tout, les gens sont rarementstatiques : notre mode de vie suit nos déplacements dans notre environnement.

adanilof4 messages depuisle 16 juillet 2010

2. 21 juillet 2010 19 h 55 en réponse à : Chantelle Stewart

L'ombre joue un rôle essentiel dans notre perception visuelle. Chantelle affirme que nousdevons considérer la relation entre la lumière et l’obscurité et de la transition de l’une versl’autre dans une perspective spatiale. Les ombres révèlent les particularités des objets commela forme, le volume et la texture et peuvent donc générer une plasticité dans l’environnementvisuel. Au niveau de la synthèse de l’éclairage, les ombres sont à la lumière ce qu’une pause est àune note de musique ou une virgule à une phrase. Il est donc essentiel d’intégrer les ombres ouleur absence à la conception, que l’on veuille créer une allusion ou une illusion.

Autre aspect important des ombres : les associations psychologiques qu’elles déclenchent ennous. Ainsi, le jeu entre le clair de lune et l’obscurité sur la surface onduleuse de la Méditerranéenous procure un sentiment de quiétude. Il s’agit là d’une autre relation qui doit être prise encompte dans un projet d'éclairage. En fait, c’est cette idée qui a inspiré la conception lumièreretenue dans le cadre du récent concours architectural « The Reformation of the PiraeusTower » en Grèce. Nous avons développé un concept d’éclairage où la façade réagit au vent entemps réel et imite le miroitement nocturne de la mer.

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chantelle.stewart4 messages depuisle 19 juillet 2010

3. 22 juillet 2010 9 h 48 en réponse à : Athanassios Danilof

L’obscurité est encore plus fondamentale. Sur le plan visuel, la nuit est faite d’ombre, et c’est au concepteur lumièred'en sculpter les éléments tirés de l’environnement nocturne. L’obscurité est donc une page blanche, un silencebrisé, plutôt que la grammaire dans la métaphore de Thanos. Il nous faut donc la traiteré avec attention.

Nous travaillons sur une église située sur la côté Ouest de l’Irlande. Le maître d’œuvre est sur place. La structure sefond dans le paysage, comme encastrée au rivage, cinglée par le vent de l’Atlantique Nord. De très étroites fenêtrespercntr la pierr, grise et dégrossie. Un historien rapporte que l’architecte a conçu l’église pour les locaux, « quipréfèrent dire leur chapelet et prier simplement que lire d’épais missels sous des lumières criardes. »

adanilof4 messages depuisle 16 juillet 2010

4. 22 juillet 2010 16 h 32 en réponse à : Chantelle Stewart

Je crois qu’il convient de rappeler la différence qui sépare les interventions d’éclairage en espaces urbains et à lacampagne : le paysage. Dans un contexte urbain, on trouve plus de luminance ambiante que d’obscurité, ainsiqu’une foule d’informations visuelles. Qui plus est, l’environnement urbain possède toute une série defonctions qui sont évidemment absentes à la campagne. Il en découle que l’éclairage s’articulera d’une manièrecomplètement différente dans ce contexte. Cela dit, mon intention n’est PAS de promouvoir l’illumination àoutrance et les coloris ultra dynamiques. Ce type d’approche est voué à la catastrophe, car il engendre despaysages urbains nocturnes chaotiques. Au contraire, je pense que, en tant que concepteurs lumière, nousdevons aspirer à établir une hiérarchie visuelle qui tienne compte des caractéristiques propres à chaqueenvironnement et à ses habitants, y compris les fonctions urbaines ou la faune et la flore ambiantes. Pourparvenir à transmettre cela, notre vocabulaire d’éclairage doit souvent changer en conséquence.

Il y a quelques années, j’ai réalisé un projet d’éclairage d’une galerie d’art avec un très grand jardin, située dansun village classé sur l’île de Sifnos, dans les Cyclades. J’ai choisi de mettre en valeur l’architecture avecdélicatesse, à l’aide d’une subtile lumière blanche, et d’accentuer l’intérêt visuel en créant des motifs d’ombrereconnaissables par les habitants de l’île en raison de leur expérience visuelle pendant la journée.

chantelle.stewart4 messages depuisle 19 juillet 2010

5. 22 juillet 2010 18 h 27 en réponse à : Athanassios Danilof

Re : Le côté obscur de la lumière ?!

Je crois qu’il y a un malentendu, Thanos.En aucun cas je ne voulais critiquer tes projets précédents ou le plan que tu as décrit. Vraiment, ce n’était pas monintention. Je souhaitais plutôt traiter la question de la lumière et de l’obscurité, et les principes qui soutendent nosapproches respectives. Mon objectif était de trouver les points communs, et non de nous opposer.

Il existe plusieurs différences notables entre ton projet de tour et celui de notre église, à commencer par le fait quele nôtre est intérier et le tien extérieur. Cela coule de source. Je désirais attirer l’attention sur la compatibilité ausens large qui unit nos projets, malgré ces différences. Dans ton propre commentaire au sujet de ton travail, tu distirer ton inspiration du clair de lune, du régime des vents et de la mer, qui sont autant de caractéristiques dupaysage. Or, il en va de même pour nous. Ton plan, au lieu d’imposer une série de concepts artificiels, est influencépar ces facteurs environnementaux naturels, ce qui conduit à un concept très subtil et délicat. Dans ta réponse, tucites d’ailleurs un projet qui ne fait qu’illustrer davantage les points communs de nos approches. Je te félicite pour taréussite, et j’espère que notre plan sera couronné de succès pour ces mêmes raisons.

Pour suivre cette conversation et d’autres thèmes de discussion, rendez-vous sur le sitecommunity.lighting.philips.com/message/2741#2741

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BOUTIQUE REPLAY, MILAN, ITALIE

Occupant une surface totale d’environ 800 m² répartie sur trois étages, ce nouveaumagasin-phare a ouvert en avril sur le Corso Vittorio Emanuele, l’une des pluscélèbres artères de la mode à Milan.

Les architectes Baccioni et Bianchi voulaient créer un projet qui soit en harmonieavec l’environnement naturel. Ils ont donc eu recours autant que possible à desmatériaux tels que le bois et le fer, développant au passage des méthodes durablesd’intégration des plantes. La réduction de l’émission de chaleur et de laconsommation des lampes se trouvait en tête des priorités : elle est devenue réalitégrâce à l’éclairage LED.

Le concept d’éclairage permet tant de voir les produits exposés que d’apprécierl’espace et les dimensions du magasin même. L’éclairage des produits, avec sesluminaires LED proches les uns des autres, tranche sur le système de fond, basé surl’éclairage de périmètre et de surface.

ClientReplay

Architecte, conception lumièreRoberto BaccioniSimona BianchiStudio 10, Florence, Italie

Solutions d’éclairagePhilips Italie

Sources d’éclairagePhilips Affinium LED string haute puissance,MASTER LEDbulb 7W

LuminairesPhilips Spot LED III, 10W,eW Profile Powercore

Sites Internetwww.replay.itwww.studio10.it

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BOUTIQUE PHILIPP PLEINVIENNE, AUTRICHE

Avec une surface utile de 100 m², cette boutique monomarque a été ouverte enfévrier à Bauermarkt, un des hauts-lieux de la mode viennoise. Elle a été aménagéedans un style minimaliste, en suivant une approche discrète, légère, qui focalisetoute l'attention des clients sur les articles exposés.

L'éclairage général du magasin est entièrement réalisé à l'aide de luminaires à LEDblanc froid. Cela ne fait qu’accentuer l’ambiance délibérément froide, l’éclat du lieuservant de toile de fond idéale aux produits. La disposition des projecteurs SpotLED III semi-encastrés avec 5 LED haute puissance renforce les lignes pures del’intérieur. Les modèles Philips eW Profile Powercores sont fixés directement dansles rayons, pour projeter une lumière uniforme sur les compartiments individuels.Seul le salon d’essayage échappe à la règle, avec ses lampes CDM 35 W Eliteaffichant une bonne température de couleur. Comme le montre la technologied’éclairage à haute efficacité énergétique utilisée dans l’ensemble du magasin, luxeet gaspillage ne vont pas nécessairement de pair.

Client Philipp Plein

ArchitecteStefan Mauritz, Mauritz DesignMunich, Allemagne

Solutions d’éclairage Ilka Schnelle, Philips Allemagne

Sources d’éclairageMASTERColour CDM-T Elite 35W

Luminaires Philips Spot LED III, 10W, eW Profile PowercoreFugato Mini 35W

Sites Internet www.philipp-plein.comwww.mauritzdesign.com

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STADE DE SOCCER CITYJOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD

Le stade original, construit en 1986, était connu sous le nom de FNB (First NationalBank). Il a subi d’importantes modifications pour la Coupe du Monde de la FIFA2010. La forme du stade se veut une allégorie de la célèbre calebasse africaine. Pourfaire passer la capacité à 94 700 places assises et en faire ainsi le plus grand staded’Afrique, le niveau de gradins supérieur a été élargi tout autour du périmètre. Untoit est également venu entourer la structure, de nouveaux vestiaires ont étéconstruits et de nouveaux projecteurs installés.

Le terrain est illuminé par 540 projecteurs Philips ArenaVision montés à 45 mètresdu niveau de la pelouse tout le long du bord du toit, créant ainsi un effet de « cerclede feu ». Cela permet de diriger plus de 2 400 lux en moyenne vers les principalescaméras. La solution d’éclairage retenue pour l’aire de jeu a été conçue poursatisfaire aux normes les plus strictes en matière de couverture télévisée à hautedéfinition, de sorte à en faire une expérience encore plus inoubliable pour lesspectateurs, les joueurs et les téléspectateurs.

Client Ville de Johannesburg

Architectes Boogertman + Partners, Johannesburg, Afrique du SudPopulous, Londres, Royaume-Uni

Ingénieurs électriciensAdvoco Engineering

Solutions d’éclairage Murray Cronje, Philips Afrique du SudMathieu Sergent, Philips Lighting

Sources d’éclairage Philips MHN-SE 2000W, 5600K, Ra=90,MHN-LA 1000W, 5600K, Ra=90

Luminaires Philips ArenaVision MVF404,ArenaVision MVF403

Sites Internet www.soccercity2010.co.zawww.joburg.org.zawww.boogertman.comwww.populous.com

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BANQUE SANTANDER, ESPAGNE

Santander City est l’un des plus ambitieux projets entrepris par une sociétéespagnole : un immense campus d’entreprises avec des bureaux pouvant accueillir12 000 personnes, des infrastructures de loisirs, un hôtel et même un musée.Conçu pour épouser l’environnement, il est plongé dans un vaste aménagementpaysager où les bâtiments n’occupent que 20 % de la surface totale. L’espaceextérieur a été en grande partie reboisé avec des arbres indigènes.

L’entrée principale pour les visiteurs du campus exhibe un « cube » spectaculairede 20 x 20 m sur 25 m de hauteur. La nuit, il est complètement illuminé avec latechnologie LED. Philips a créé des solutions personnalisées développées enaccord avec les idées de l’architecte et du concepteur lumière. La lumièrenumérique contrôlée par RDM DMX simule le logo de la banque dans les couleursblanche et rouge de l’entreprise. La lumière permet ainsi d’exprimer les valeurs dela marque du groupe Santander : le dynamisme, la force, l’innovation, le leadership,l’approche commerciale et l’éthique professionnelle.

ClientBanco de Santander

Architecte Alfonso Millanes, Madrid, Espagne

Conception lumièreMario Gentilli, Bahia Blanca, Argentine

IngénieurMiguel Gomez Aceves, TYPSA, Madrid, Espagne

Solutions d’éclairageMarc Reignier, Philips LightingCarlos Rayon, Rodrigo Garcia-Moreno, Fabio Fornasi, Philips Espagne

InstallateurINABENSA

Sources d’éclairage Philips Luxeon K2 rouge et blanc froid

LuminairesSolutions LED Philips personnalisées pour l’ambiance, l’éclairage mural et de guidage

Sites Internetwww.santander.comwww.typsa.com

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PONT NELSON MANDELAJOHANNESBURG, AFRIQUE DU SUD

Le 20 juillet 2003, la ville de Johannesburg a inauguré le plus grand pont à haubansdu sud de l’Afrique. Long de 284 m, ce pont traverse 42 lignes ferroviairesopérationnelles pour relier Braamfontein, l’ancienne Johannesburg, à Newtown, aucœur du nouveau quartier d’affaires de la ville.

La travée principale a été conçue pour être aussi légère que possible, en utilisant del’acier de construction et un tablier de pont en béton composite, alors que lestravées latérales, plus lourdes, sont en béton armé pour contrebalancer la longuetravée principale.

La nuit, le pont est éclairé par des lumières LED Philips et se distingue parmi lesautres bâtiments de la ville. Pendant la Coupe du Monde de la FIFA 2010, lespylônes ont été illuminés dans des couleurs différentes chaque nuit, censéesreprésenter les équipes qui s’affrontaient et les couleurs du drapeau sud-africain,pour le plus grand bonheur des personnes traversant le pont à pied ou en voiture.Le Pont Nelson Mandela s’impose progressivement comme un symbole nocturnede communication et d’unité.

Client Ville de Johannesburg

Architecte Projet conjoint entre BKS et ARQ

Solution d’éclairage Eddie Johnson, Philips Afrique du SudTomas Sandoval, Philips Color Kinetics

LuminairesPhilips eW Powercore,ColorReach Powercore

Gestion de l’éclairage Philips Ethernet; contrôleurs DMX et iPlayer

Sites Internet www.joburg.org.zawww.southafrica.info/business/economy/infrastructure/mandelabridge.htm

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ClientConseil de la Choura

Solutions d’éclairageNadia Shaker, Mohamed KamiesPhilips Égypte

ÉlectricienArab Contractors

LuminairesPhilips eW Blast Powercore, eW Graze Powercore

Site Internetwww.parliament.gov.eg

BÂTIMENT DU PARLEMENT, LE CAIRE,ÉGYPTE

L’ancien palais du Majlis al-Choura, datant de 1878 et abritant le parlementbicaméral égyptien, a fait l’objet d’une rénovation en profondeur suite à un incendieen 2008. La nuit, le bâtiment remis à neuf tranche avec le centre-ville du Caire, quivient l’envelopper de ses rues grouillantes et de ses mille lumières. Avec, au centre et sur les côtés, une lumière rasante tournée vers le haut, et desprojecteurs sur le reste de la façade, l’éclairage accentue les formes majestueusesde l’édifice et attire le regard sur le raffinement des détails. Une teinte de couleurchaude renforce la texture et la rugosité de la pierre du Palais, créant uneimpression de profondeur grâce à la variation des couches de pierres blanches.

Le modèle linéaire Philips eW Graze Powercore a été choisi pour les colonnes etles piliers, tandis que le eW Blast Powercore éclaire le reste de la façade auprojecteur, instaurant un équilibre uniforme. Le recours aux LED présentel’avantage d’une longue durée de vie alliée à une maintenance très réduite, ce quine laisse pas indifférents les clients égyptiens.

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HÔTEL RAMADA, ANTALYA, TURQUIE

Antalya est une ville turque dont la popularité auprès des touristes va grandissantdans le monde grâce à son cadre et son climat séduisants. Si vous avez la chance dela visiter, vous découvrirez en son centre un hôtel d’une conception étonnante,érigé sur les falaises qui sont devenues le symbole de la ville. L’hôtel Ramada estl’hôtel le plus récent, et sans doute le plus exclusif, que la ville puisse proposer. C’estdésormais une destination en vogue auprès des touristes tant locaux qu’étrangers,tout au long de l’année.

L’objectif de l’illumination était de parfaire l’ambiance accueillante et paisible qui sedégage de l’élégante architecture moderne. 95 % des sources lumineuses utiliséestant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’hôtel sont des LED, ce qui lui vaut l’étiquette« d’hôtel vert ». Ainsi, dans le hall d’entrée, le modèle Philips eW Cove Powercoreaccentue par exemple les balcons sur chaque niveau. L’éclairage de la façade faitquant à lui ressortir les formes de l’hôtel dans toute leur splendeur et leur unicitépar rapport à ses voisins.

ClientAntalya Karakaş Inşaat

ArchitecteHakan Külahçı, ARTMIMAntalya, Turquie

Solutions d’éclairageOnur Yiğit, Nevzat ÇağlarPhilips Turquie

ÉlectricienSinerji Proje Mühendislik

Sources d’éclairagePhilips LED haute puissance, Affinium LED string haute puissance,Lampes PL-C

LuminairesPhilips eW Cove Powercore, eW Graze Powercore, ColorGraze Powercore, ColorReach Powercore, Spot LED I, 4W, Spot à profondeur réduite FBH146

Sites Internetwww.antalyakaratasinsaat.comwww.artmim.com.tr

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PONT MESTSKÁ ESTAKÁDAPOVAŽSKÁ BYSTRICA, SLOVAQUIE

Le dernier tronçon de l’autoroute D1 entre Bratislava et Zilna, dans le nord-ouestde la Slovaquie, a été inauguré à la fin du mois de mai. Il comprend un pont surélevéau-dessus de la ville de Povazska Bystrica. Le pont Mestská Estakáda est un longviaduc de 968 m s’élevant au-dessus de la ville à une hauteur qui varie entre 42 et53 m. Les exigences urbaines ont obligé à réduire le plus possible sa taille, ce quiexplique pourquoi les sens de circulation de l’autoroute sont placés sur des piliersuniques. En béton armé, ses pylônes forment une structure agréable tant pour lesvisiteurs que pour les locaux.

C’est de la forme particulière du pont qu’est née l’idée de jouer sur les nuances etles ombres dans des tons essentiellement verts et gris. Des luminaires LED ont ainsiété utilisés pour faire ressortir certains éléments des piliers, une approche qui aégalement permis de modifier l’ambiance en fonction des occasions à travers desscénarios de couleurs. Une combinaison de lampes aux iodures métalliquesconventionnelles et d’éclairage LED permet quant à elle de souligner le caractèremajestueux de ce nouveau point de repère et d’embellir la ville la nuit.

ClientNDS – société nationale des autoroutes

Ingénieur concepteurMiroslav MaťaščíkALFA 04, Bratislava, Slovaquie

Solutions d’éclairageJuraj Zaťko, Philips Slovaquie

ÉlectriciensVikon s.r.o,ZKF Elektro s.r.o.

Sources d’éclairagePhilips CDM-TD 70W /942,CDM-T 70-150W /942LED à faible consommation RVB

LuminairesPhilips Decoflood 606, 616, 619,iColor Accent Powercore

Gestion de l’éclairagePhilips iPlayer3

Sites Internetwww.povazska-bystrica.skwww.alfa04.sk

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Le terme « lumière organique » sent bon le paradoxe. Lalumière naturelle s’avère fondamentale pour notre santé etnotre bien-être. Elle est la source de vie, et elle détermine lamanière dont nous menons notre existence quotidienne.Cependant, l’utilisation de la lumière organique estégalement régie par l'environnement, sa fonction et par lasociété. Le pont VIP de l’hippodrome de Meydan, à Dubaï, enest l’illustration parfaite. La nuit, la lumière organiqueémanant du pont produit une superbe nuance de bleu,donnant à ce dernier l’aspect d’une vague clapotant sur unemer sans fin.

Pour un concepteur lumière, le mot « organique » évoqueimmédiatement le concept de « source de lumière ». Unediode électroluminescente organique (OLED) se composede différentes couches de semi-conducteurs placées entredeux électrodes, dont une est transparente. Les OLED sontutilisées dans la technologie des écrans plats et, de plus enplus, dans l’éclairage. Le concepteur Jason Bruges a été lepremier à en faire usage de manière interactive dans sonprojet Mimosa, exposé à Milan.

« Blob architecture » désigne les bâtiments aux formeslégères et rondes inspirées par la nature. Deux des exemplesprécurseurs de cette discipline sont le Pavillon d’eau, auxPays-Bas, conçu par les architectes Lars Spuybroek et KasOosterhuis, et le musée d’art de Graz, en Autriche, qui estl’œuvre de Peter Cook et Colin Fournier. Ce mélange denaturel et d’artificiel a pu être obtenu grâce aux technologiesinformatiques, aux simulations 3D et à l’esprit aventureux deces concepteurs.

S’inspirant des courbes d’un brin d’herbe, l’architecteChristian Christensen a conçu un type de réverbère original.Celui-ci projette en effet une lumière douce via la diodeélectroluminescente montée sur son sommet. Un lienprivilégié s’établit ainsi avec les personnes qui passent sous leréverbère, son apparence naturelle procurant une sensationde rapprochement avec la Terre.

Vincent Laganier

LA LUMIÈRE ORGANIQUESOUS LE FEU DES PROJECTEURS

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PONT VIP DE MEYDAN, DUBAÏ, ÉMIRATS ARABES UNIS

UNE LUMIÈRE BLEUEPOUR LES VIPSPar Paul Haddlesey

Le nouveau pont VIP qui mène à l’hippodrome de Meydan, à Dubaï, arbore un éclairage LED bleuqui crée un étonnant spectacle visuel venant renforcer l’emblématique conception architecturaledu pont.

Dubaï est célèbre pour ses prouesses architecturales : créer une structure capablede sortir du lot n’est donc pas donné à tout le monde. Et pourtant, c’estexactement ce qui est advenu avec le nouveau pont VIP qui mène à l’hippodromede Meydan, à Nad El Sheba.

De jour, le pont se distingue par son profil sinueux, symbolisant le mouvementd’une crinière de cheval au galop. De nuit, cette forme fluide est renforcéevisuellement par des milliers de lumières LED, créant ainsi un extraordinairespectacle pour les yeux.

Le pont VIP fait partie de l’imposant projet de routes et de ponts de Meydan, quiest l’œuvre de la Road and Transport Authority (RTA) de Dubaï et de la MeydanCity Corporation. Conçu par les architectes TAK et les ingénieurs concepteursAurecon Moyen-Orient, le pont offre un accès direct à la tribune de l’hippodromeet est censé être emprunté par cheikh Mohammed Ben Rachid al-Maktoum, l’émirde Dubaï, et d’autres invités.

Le projet de Meydan occupe une surface de plus de 6 millions de mètres carrés,abritant le plus grand hippodrome du monde ainsi que deux écuries, un hôtel cinqétoiles, des restaurants, la galerie de Meydan et une série de canaux.

« Le projet de conception visait à s’assurer que le pont VIP exerce un impact visueldepuis les autres ponts, et que tout éclairage appliqué au pont soit de couleur bleue »,rappelle Michael Twartz, concepteur lumière d’Aurecon. « Compte tenu de lanécessité d’une couleur bleue et du fait que toute installation se devait d’êtrediscrète et neutre pour l’aspect du pont en journée, le choix s’est naturellementporté sur les LED.

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ClientRoads and Transport Authority (RTA) Meydan City Corporation

ArchitecteJennifer Tiong TAK Architects, Dubaï, Émirats arabes unis

Ingénieurs concepteursAnton Bezuidenhout, Larno Meyer, SrivelanKathirgamanAurecon, Dubaï, Émirats arabes unis

Conception lumièreMichael Twartz, Sunil D’Souza, Abigail AlzagaAurecon, Dubaï, Émirats arabes unis

Solutions d’éclairageKirshnan Iyer, Mahboobeh Rezazadeh, Philips EAU

ÉlectricienDutco

LuminairesPhilips eColour Graze blue, eW Graze

Sites Internet www.tak.com.mywww.aurecongroup.com

« L’uniformité des couleurs était particulièrement importante à nos yeux. Nous avonségalement procédé à des exercices de modélisation afin d’obtenir l’intensité nécessairepour produire l’effet souhaité tout en réduisant au minimum la consommation d’énergie.Nous avons testé les échantillons d’une série de fabricants, et Philips était celui quiréunissait toutes nos conditions avec ses LED bleues », a-t-il ajouté.

La forme sinueuse du pont est dessinée par la plus haute de trois séries deconduites, et c’est précisément cela qui est mis en valeur par l’éclairage.

« Dans un premier temps, nous pensions pouvoir simplement éclairer la conduite depuisle bas, mais il aurait été moins facile pour les automobilistes sur les autres routes deremarquer le pont », explique Éric de Fleuriot, le Directeur technique d’Aureconresponsable des ponts. « Nous avons donc résolu ce problème en soudant deuxconduites tubulaires de diamètre plus petit le long de la partie inférieure de la conduitesupérieure, chacune à un angle d’environ 135 degrés par rapport au tuyau supérieur, desorte qu’elles puissent projeter de la lumière des deux côtés. Les diodeselectroluminescentes ont été installées dans ces conduites plus petites et rayonnent versle haut sur la partie inférieure de la conduite supérieure, de sorte que la lumière estreflétée vers le bas », poursuit-il.

Sur la travée centrale, on a revêtu le côté du pont avec des panneaux d’aluminium.Des LED bleues supplémentaires montées sur la conduite centrale du pontprojettent leur lumière vers le bas, éclairant le revêtement.

Un autre défi consistait à fournir un éclairage de rue de haut niveau sans que celan’influe sur l’éclairage décoratif. « La "vague" atteint une hauteur de deux mètres à sonniveau le plus bas : dès lors une disposition conventionnelle d’un éclairage de rue de hautniveau aurait gâché l’effet désiré », explique Michael Twartz. « Nous avons donc résoluce problème en ayant recours à des bornes de protection spéciales montées dans legarde-corps, en plaçant les lumières à 0,9 m de haut. Cela a permis d’obtenir lesniveaux d’éclairement requis sur la surface de la route sans risque d’éblouissement pourles conducteurs » ajoute-t-il.

Il existe plusieurs théories au sujet du choix du bleu pour l’éclairage. La plusplausible nous rappelle que l’écurie du cheikh arbore également la couleur bleue.Mais quelle que soit la véritable raison, il ne fait aucun doute que l’effet finalrécompense les efforts et l’imagination des concepteurs.

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ŒUVRE D’ART INTERACTIVE MIMOSA, MILAN, ITALIE

FLEURS ENMOUVEMENTPar Ruth Slavid

À l’occasion du Salon du meuble de Milan au printemps dernier, un objet en particulier, exposé au Superstudio Piùde la via Tortona, semblait attirer l’attention des nombreux visiteurs agglutinés tout autour. L’objet en questionétait l’installation Mimosa, conçue par le bureau londonien Jason Bruges Studio et véritable cas d’école despossibilités offertes par les OLED (ou LED organiques) de Philips.

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Cette technologie encore relativement récente a en effet été utilisée surl’installation pour traiter les 400 OLED fins qui la composent, fins comme lespétales d’un champ de fleurs. A l'état statique, celles-ci présentaient une surfaceplate et brillante, avec juste une variation simple de l’intensité lumineuse.Néanmoins, lorsque les visiteurs passaient leur main au-dessus de cette mêmesurface, les OLED réagissaient. Telles des fleurs de mimosa, elles se refermaientpour se défendre. Et, se distinguant en cela de leurs homonymes, elles modifiaientleur intensité lumineuse.

L’objectif de Bruges était double : mettre à profit les propriétés des OLED quiéveillaient son intérêt, et développer un concept divertissant autour de cesdernières. « En tant que concepteur », explique-t-il, « on remarque immédiatementleur minceur extrême. Elles constituent un très joli dispositif électroluminescent simpl etfin… ». Souhaitant mettre en vitrine le potentiel des OLED, Philips avait confié àBruges la création de cette installation à Milan, en guise de complément à d’autresobjets exposés à cette occasion et utilisant ce même système d’éclairage dans desluminaires existants. Philips avait donc demandé à Bruges de créer une œuvreinteractive, convaincu qu’elle serait saluée avec enthousiasme mais aussi « pourannoncer la beauté et l’interactivité des OLED », comme l’avait affirmé KristinKnappstein, responsable Philips de la création commerciale pour les OLED.

À propos de la conception de Mimosa, Bruges se souvient que « l’intérêt du poidsplume des OLED réside dans leur capacité de mouvement ». C’est de là qu’est venuel’idée d’une installation qui « se contracte » en présence de personnes. « Il étaitparticulièrement intéressant de constater la capacité de déformation de la surface, »ajoute Bruges, « de modification de la forme et de la texture à l’approche despersonnes. » Le champ électromagnétique des OLED est influencé par leurprésence, c’est pourquoi même s’il ne s’agissait pas de la technologie utilisée pour lecomportement interactif de Mimosa, une relation analogue existait cependant.

L’installation dans sa totalité mesurait 900 mm de large et 2,5 m de long. Les OLEDétaient maintenues sur des tiges, un mini-serveur contrôlant leur mouvement.

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L’écran avait été placé dans une boîte en plexiglas pour échapper aux mains tropcurieuses qui, par le passé, avaient déjà endommagé d’autres installations deBruges. Une décision qui s’avéra opportune, compte tenu de l’intérêt suscité par leconcept. Au final, Bruges a apprécié non seulement les sensations de la découverte,mais aussi l'expérience qui l'en a tirée. « Tout cela était très expérimental », déclare-t-il. « On peut clairement parler de prototype fonctionnel. Un prototype qui a permis denombreuses personnes à observer le produit de plus près. »

Mimosa se trouve actuellement au laboratoire créatif Lumiblade ouvert en juilletpar Philips à Aix-la-Chapelle, en Allemagne, parallèlement à son unité deproduction d’OLED.

Philips a toutefois déjà été contacté par d’autres entités intéressées à exposer sonconcept. Et si à ce jour on ignore encore sa destination future, il ne fait aucun doutequ’il saura attirer de nombreux regards.

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ClientPhilips Lighting

Conception lumièreJason Bruges Studio, Londres, Royaume-Uni

Solutions d’éclairageKristin Knappstein, Philips Allemagne

Sources d’éclairagePhilips OLED Lumiblade

CommandesContrôleur PCCaméra thermographiqueArmature à servocommande (DMX) PWMArmature en acrylique usinée sur mesure au laserBallast DMX sur mesure à OLED LumibladeProgrammation à travers un environnement deprogrammation graphique sur mesure

Site Internet www.jasonbruges.comwww.lumiblade.com

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DES LUMIÈRES EN PLEINE NATURE :LA BIOLUMINESCENCEPar Khah-Leang Choon, concepteur lumière, Malaisie

À l’occasion du dernier Congrès des concepteurs lumière professionnels (Professionnal Lightingdesign Convention - PLDC) en 2009, un document intéressant a été présenté abordant lephénomène de la lumière naturelle émise par les organismes vivants, décrit sous le terme debioluminescence. Khah-Leang Choon vient d’obtenir un mastère en conception lumièrearchitecturale à la Hochschule Wismar.

Le rayonnement lumineux produit par la bioluminescencedans une forêt plongée dans l’obscurité exerce unefascination indéniable. La bioluminescence est donc définiecomme la lumière émise par les organismes vivants. D’unpoint de vue technique, elle fait partie de lachimioluminescence, qui est un terme général désignant lalumière produite lorsque l’excitation d’énergie est le résultatd’une réaction chimique. Il en va autrement pour lafluorescence, où les photons sont absorbés et la lumière estnouvellement émise. C’est ce principe qui régit lefonctionnement de la lampe fluorescente. À l’intérieur dutube fluorescent, l’électron libère différentes longueursd’onde et de l’énergie ultraviolette.

L’énergie touche la paroi du tube fluorescent, pour ensuitedevenir lumineuse et émettre de la lumière. Le principe de laphosphorescence est comparable, si ce n’est que le produitsoumis à la stimulation est plus stable et que l’énergie estlibérée sur une longue durée. Ainsi s’explique lerayonnement lumineux que l’on peut observer une fois lalumière éteinte. Ce principe est du reste appliqué aux bâtonslumineux.

COMMENT LA BIOLUMINESCENCE FONCTIONNE-T-ELLE ?La lumière provient d’un élément chimique appelé luciférine,qui réagit avec l’oxygène pour produire la lumière etl’oxyluciférine. La réaction entre la luciférine et l’oxygène estcatalysée par la luciférase, une enzyme. Les structureschimiques des luciférases et des luciférines varient d’unorganisme à l’autre. Les autres cofacteurs de la réactionbioluminescente sont les molécules, qui doivent êtreprésentes pour que celle-ci se poursuive. Des cofacteurscourants sont le calcium et l’ATP, une molécule utilisée pourstocker et émettre de l’énergie et présente dans toutorganisme. L’intensité de la lumière dépendra de la quantitéde luciférine et de luciférase, de l’oxygène et desconcentrations de cofacteurs. En fait, la réaction debioluminescence s’avère très efficace d’un point de vueénergétique, car presque toute l’énergie apportée dans laréaction se transforme en lumière.

ORGANISMES BIOLUMINESCENTSLes organismes marins bioluminescents englobent unevariété et une quantité plus grandes d’espèces par rapport àleurs équivalents terrestres. En effet, environ 90 % desorganismes vivant dans l’océan à une profondeur compriseentre 200 et 1000 mètres sont bioluminescents, étant donnéque la lumière du soleil ne peut pas atteindre la zonemésopélagique.

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La variation de la couleur de la lumière produite par lesorganismes s’explique par les différences chimiques existantdans la luciférine et la luciférase. Ainsi, les organismesterrestres auront tendance à produire une lumière rouge,jaune ou verte. Les organismes marins quant à eux émettentgénéralement une couleur verte ou bleu-vert, visible etdiffusée dans l’eau sans être absorbée.

L’émission de lumière par les organismes bioluminescentssert essentiellement à attirer un partenaire, à chasser uneproie, à distraire un prédateur, à se défendre ou àcommuniquer. La bioluminescence est une caractéristiqueprésente principalement chez les invertébrés, à l’exceptionde certains poissons. À ce jour, on ne relève aucun cas demammifères ou de plantes supérieures émettantnaturellement une luminance.

L’AVENIR DE LA BIOLUMINESCENCELes organismes bioluminescents sont menacés d’extinctiondu fait de différentes formes de pollution. La lumièreartificielle représente d’ailleurs l’une des principales menacesà leur survie. Leur caractère unique fait pourtant l’objetd’études scientifiques. Les organismes bioluminescentspeuvent en effet être utilisés en synthèse par les chercheurspour de nouvelle applications technologiques

Il est en effet possible de repérer l’ATP et le calcium dans unecellule pour observer la progression d’une infection, et pourcontribuer à l’étude du SIDA. Le rayonnement lumineuxrésultant de la bioluminescence s’avère également utile dansle secteur de l’agriculture, car il indique le moment où lesplantes doivent être arrosées.

Enfin, les sites où il est possible d’apercevoir des organismesou phénomènes bioluminescents, tels la Baie des Moustiquesà Puerto Rico, la baie de Toyama au Japon ou KampungKuantan en Malaisie, attireront ou attirent déjà ledéveloppement du tourisme. Il n’est dès lors pas étonnantque ces sites soient exposés à un risque élevé decontamination. À terme, le phénomène de labioluminescence cessera simplement d’exister, à moins quenous ne modifiions le traitement actuellement réservé auxorganismes bioluminescents.

Afin de protéger l’environnement naturel contre lesnuisances lumineuses et pour préserver la bioluminescence, ilest nécessaire de développer une approche stratégique quiétablisse une coopération entre différentes professions. Il y alieu de mener de nouvelles études environnementales et defaire de nouveaux progrès dans le domaine de l’éclairage sil’on veut voir aboutir ce travail de conservation. Si la loifondamentale de la nature affirme que les évènements sonttoujours liés entre eux, il relève de la responsabilité de tousde préserver la nature. La somme des réflexions et desactions entreprises en ce sens pourra ainsi entraîner deschangements extraordinaires pour la lumière présente dansla nature.

Extrait des discussions du CongrèsDeuxième Convention mondiale desconcepteurs lumière professionnels PLDC 28-31 octobre 2009, Berlin, Allemagne

ÉditeurVIA-Verlag

Site Internetwww.via-verlag.com

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CHRISTIANSHAVNS TORV, COPENHAGUE, DANEMARK

L’HERBE DANSLA VILLEInterview réalisée par Isabelle Arnaud

« Grass » est un concept d’éclairage pour les rues et les places publiques basé sur l’innovantetechnologie d’éclairage des diodes électroluminescentes, également connues sous le nom de LED.Christian Christensen, l’architecte du projet, nous raconte cette aventure.

Le Sommet de Copenhague sur le changement climatique, qui s’est tenu fin 2009,représentait une étape cruciale dans la lutte contre le changement et leréchauffement climatiques. Villes et métropoles peuvent faire une différencetangible lorsque l’on sait qu’elles comptent pour 70 % de la consommation totaled’énergie, dont 19 % est absorbée par l’électricité destinée à l’éclairage. C’est dansce contexte que la ville de Copenhague a rénové quatre places publiques, en yintégrant la technologie LED la plus récente. L’une des places est ChristianshavnsTorv.

Quel est le contexte urbain de Christianshavns Torv ? Christian Christensen : Autrefois un quartier ouvrier, Christianshavn est aujourd’huiune zone branchée de la ville qui a su bâtir sa propre identité. Christianshavns Torvest une place animée avec une librairie, des boutiques, un marché, des arrêts debus, une station de métro, de même que de nombreux vélos et piétons. Lamunicipalité a donc souhaité rénover l’installation d’éclairage afin d’apporter unremodelage esthétique à la place. La place elle-même est recouverte de pavés engranite et arbore deux magnifiques sculptures représentant des thèmes en rapportavec la nature. « Grass » est un concept d’éclairage axé sur la fragilité de notreenvironnement et la nécessité d’un produit durable et de qualité.

Comment l’idée d’un « brin d’herbe » vous est-elle venue ? Grass, comme son nom l’indique en anglais, trouve son inspiration dans un simplebrin d’herbe. Œuvre de la nature, qui l’a rendu léger, fin, d’une forme simple etpourtant étonnamment solide, le brin d’herbe n’a pas son pareil. Avec ses contourssimples et minimalistes, le concept d’éclairage Grass repose sur ces mêmesprincipes. Les dimensions réduites des LED trouvent ici tout leur sens, permettantune conception compacte et élégante qui n’en demeure pas moins résistante. Laforme et la référence au brin d’herbe viennent ainsi souligner le potentielenvironnemental de Grass.

Quelles sont les proportions de Grass ? Grass s’érige géométriquement autour d’une base rectangulaire servant à soutenirune structure solide mais simple. La méthode de fabrication, sophistiquée, nouspermet de varier la hauteur et les dimensions de la base rectangulaire. Les « brinsd’herbe » peuvent ainsi être placés sur les rues et les places, associant l’élégance del’effet sculptural à l’illumination souhaitée.

Comment avez-vous utilisé les croquis et les maquettes au cours du processusde conception ? L’idée était de proposer une conception qui fournisse de la lumière à l’endroit exactoù celle-ci était requise. J’ai donc d’abord élaboré une forme répondant à cetteexigence, en créant des modèles à partir des croquis. Ensuite, je les ai rassembléssur mon ordinateur, en les plaçant les uns à côté des autres pour juger du résultat.La deuxième étape consistait à développer, en collaboration avec une équipe dePhilips, une unité optique adaptée à la technologie LED. Le réflecteur est enaluminium, et la vasque est en acrylique : il importait donc d’avoir un luminaire à lafois facile à produire et utilisant des matériaux recyclables.

Pourquoi avez-vous choisi d’utiliser des LED ? Lorsque j’ai commencé le projet, je ne connaissais pas grand-chose aux LED, etquand j’ai découvert cette technologie, j’ai pris conscience de son énormepotentiel, notamment pour cette application particulière. La municipalité entendaitillustrer les économies d’énergie réalisées par les LED. Dans l’installationprécédente, les luminaires utilisaient des lampes à 89 W, tandis que dans lanouvelle, celles-ci n’affichaient plus que 19 W. On peut faire pivoter chaque LEDvers la position souhaitée, pour une efficacité maximale d’éclairage des rues, desplaces publiques et même des parcs, des fontaines ou des statues. Cela permet enoutre de réduire les nuisances lumineuses dans les maisons et magasinsenvironnants, sans parler des avantages pour les piétons et la circulation. 6 à15 diodes peuvent être intégrées au support Grass. Leurs orientations respectivespeuvent être réglées individuellement, permettant ainsi de créer un éventail descénarios d’éclairage : sécurité, intimité, effet, etc.

Quelle a été la réaction du public et la vôtre lorsque Grass a été installé sur la place pourla première fois ? Le soir où nous avons allumé la lumière, j’étais très anxieux de voir les réactions deshabitants, qui ont coutume de s’investir activement dans la vie du quartier. Alorsque nous étions occupés à régler les lumières, je fus étonné d’entendre despassants formuler spontanément des commentaires positifs et manifester leurintérêt pour ce que nous étions en train de faire. L’un d’eux déclara que nous étionsparvenus à intégrer un luminaire moderne dans une zone ancienne deCopenhague. Or, outre les économies d’énergie considérables des luminaires, telétait précisément l’objectif de Grass, .

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ClientMunicipalité de Copenhague

ArchitecteChristian Christensen

Modèles :Christian Christensen, Kristoffer Seidenfaden andThomas Nielsen.

Solutions d’éclairageLars Barthold Hansen, Philips Danemark

ÉlectricienEltel Networks A/S

Sources d’éclairagePhilips LUXEON Rebel Blanc neutre

LuminairesSolution personnalisée Grass Philips

Site Internetwww.kk.dk

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CLU - UNE BRÈVE HISTOIRE D’INSPIRATIONPar David Lepage

CLU est un acronyme signifiant « Concept Lumière Urbaine ». Né de la collaboration entre Philips Lumec et desprofessionnels issus de la communauté des créateurs québécois, CLU a su rapidement évoluer pour s’imposer comme unesource d’inspiration majeure, jusqu’à devenir une fondation qui organise à présent un concours annuel destiné à encouragerles concepteurs émergents à développer des projets d’éclairage. Des centaines de nouveaux concepts ont ainsi pu voir lejour à travers cette initiative…

Aussi étrange que cela puisse paraître, la fondation CLU avaitd’abord été créée pour répondre aux besoins desentreprises. En effet, en 2002, la société Lumec étudiait dessolutions permettant de créer de nouveaux débouchés etd’améliorer les espaces publics. Pour ce faire, elle devaitd’abord comprendre les exigences et les valeurs esthétiquesdes architectes et des architectes paysagistes censés conférerun caractère spécifique à ses produits. C’est ainsi qu’uneétude initialement assez ciblée a donné lieu à un exercice pluslarge et philosophique avec, pour ambition de répondre àune série de questions : quelle approche adopter pour créerles meilleurs produits architecturaux ? Qu’est-ce qui séduiraitles clients ? Comment faire en sorte de réduire les coûts desproduits ? Comment stimuler la créativité ? Lumec a donccréé un groupe permanent de spécificateurs avec quiorganiser des séances de brainstorming. En se plaçant àl’écoute de ses clients, l’entreprise aspirait non seulement àmieux les comprendre, mais aussi à les faire participerdirectement à la conception des nouveaux produits et outilsde communication.

Le premier groupe de concertation s’est donc réuni à la find'octobre 2002. Une équipe de vingt-quatre experts a étéformée, parmi lesquels figuraient des architectes, desarchitectes paysagistes, des concepteurs industriels et desconcepteurs graphiques. Étant donné que leurs idées allaientgénérer des revenus, ils ont convenu de les reverser à unefondation destinée à encourager les concepteurs émergents.Et c’est ainsi qu’est née la fondation CLU.

La fondation s’est développée au fil des ans, pour devenir uneassociation de professionnels organisée et multidisciplinaire.La fondation CLU s’est fixée pour objectif d’encourager lesconcepteurs émergents à développer des conceptsd’éclairage innovants pour les espaces publics extérieurs. Àcette fin, la fondation CLU a lancé un concours annuel pourcréateurs en 2004, en allouant des subventions à différentsprojets.

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1 Borne AugmentéeAlexandre Guilbeault, Jean-Daniel MercierTerrebonne, Canada

2 Nid’H2OChristopher RudwalOutremont, Canada

3 Ribbon Robert TrempePhiladelphie, États-Unis

4 Moving LampHyunseok MoonSéoul, Corée du Sud

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C’est en lançant le défi aux nouvelles générations avec cemême esprit et en leur offrant la possibilité d’êtrerécompensés à un stade précoce de leur carrière que nousavons pu obtenir un succès aussi retentissant. Une multitudede projets suggestifs et impressionnants ont ainsi été soumisdans le cadre du concours. Il est particulièrement intéressantde noter que les 243 projets reçus pour l’édition 2009-2010étaient l’œuvre de personnes provenant de 34 pays à traversle monde. Jusqu’à présent, la fondation CLU a alloué dessubventions pour un montant de 30 000 $, recevant près de400 candidatures.

Si certains projets se sont davantage penchés sur les aspectsenvironnementaux, d’autres portaient sur les échangesinterpersonnels ou interprétaient les éléments urbainscomme des occasions de créer de la lumière et de la mettreen valeur. D’autres encore souhaitaient illustrer les progrèstechnologiques accomplis. Mais avant tout, c’est la qualitéextraordinaire de ces propositions et l’étonnante variété desconceptions réalisées qui constituent une source d’espoirpour un avenir plus propre, plus responsable et pluslumineux.

Cette initiative révolutionnaire et ambitieuse est une étapeconcrète vers une nouvelle conception du rôle de laproduction à l’échelle mondiale et la capacité de s’investirdans la vie locale. Parallèlement, elle contribue à promouvoirun type de développement durable calqué sur l’agenda social.C’est pourquoi nous sommes fiers de voir la fondation CLUdevenir une entité à tous les effets, capable de renforcer nosvaleurs d’entreprise et d’en illustrer l’engagement profond. Notre participation à la fondation CLU est un modèle decoopération professionnelle, combinant les meilleurséléments des domaines de la R&D, du marketing, des venteset de l’art. Elle contribue à l’amélioration de notreenvironnement visuel et constitue un investissement dans lesesprits fertiles destinés à concevoir les espaces futurs, enperpétuant la compréhension et la magie de la lumière.

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ÉCLAIRAGE ENCORNICHEPar Chia-Chun Liu

L’éclairage en corniche est souvent utilisé pour créer un effet de contour lumineux, d’éclairageindirect léger et d’illumination de surface. Il se distingue toutefois des autres formes d’illuminationdécorative par le fait que les dispositifs d’éclairage sont dissimulés derrière une structurearchitecturale. Dès lors, la propriété physique de la lumière elle-même s’intègre à un élémentarchitectural qui vient renforcer l’ambiance et l’espace.

Avant l’avènement des LED, l’éclairage en corniche était généralement réalisé avecdes tubes TL fluorescents. Pour modifier les couleurs, il fallait installer plus d’undispositif fluorescent avec différents filtres de couleur. Cela a résulté en unecorniche plus grande et plus volumineuse. Une quantité importante de lumièreétait ainsi perdue dans la corniche elle-même et à cause de l’utilisation de filtrescolorés.

La gamme d’éclairage LED en corniche de Philips permet de concevoir l’éclairageen corniche beaucoup plus facilement et avec une flexibilité accrue. La capacité demodification des couleurs et des températures de couleur donne aux concepteursla liberté de changer l’ambiance de l’espace, en passant du blanc chaud au blancfroid, des nuances saturées aux couleurs pastel, le tout avec un seul dispositif. Sid’une part les LED sont beaucoup plus compactes que les sources fluorescentes,d’autre part la longueur réduite des dispositifs permet tant de créer des conceptsavec des surfaces courbes que de travailler de manière linéaire.

DEUX APPROCHES DE L’ÉCLAIRAGE EN CORNICHE

Effet de mur luisant Lumière inter-réfléchissante dans une alcôve

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Directement sur le mur iW Cove Powercore 20º x 30º x 160º

5 cm du muriW Cove Powercore 20º x 30º x 160º

10 cm du muriW Cove Powercore 20º x 30º x 160º

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Directement sur le mur iColor Cove MX Powercore 20º x 60º

5 cm du muriColor Cove MX Powercore 20º x 60º

10 cm du muriColor Cove MX Powercore 20º x 60º

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100cm

EFFET DE MUR LUISANT

Distance du murL’éclairement horizontal ambiant (Eh) est de 200 lux pour ces tests.

Pour obtenir un rayonnement doux et uniforme, placez les luminaires à 10 cm des murs. Pour les solutions decouleur, les produits iColor Cove MX offrent le meilleur rendement, suivis des modèles iColor Cove QLX etiColor EC. Pour les solutions de couleur blanche, les modèles iW Cove Powercore et eW Cove Powercore ontune portée similaire.

espace concept

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300mm 200mm

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Ouverture de corniche

Lorsqu’on place un luminaire à l’intérieur d’une corniche, la différence des angles d’ouverture ne modifie pasl’effet d’éclairage de manière sensible, en raison de l’inter-réflexion dans la corniche même.

Alcôve 200 mm Alcôve 300 mm Orientation

Faisceau étroitiColor Cove MX Powercore 20º x 60º

Ouverture de cornicheréduiteiColor Cove QLX 100º x 40ºOuverture de corniche : 20 cm

Faisceau asymétriqueiW Cove Powercore 20º x 30º x 60º

Ouverture de cornicheréduiteiW Cove Powercore 50º x 50ºOuverture de corniche : 20 cm

Pas d’optiqueiColor Cove MX Powercore 70º x 70º

Ouverture de corniche plusgrandeiColor Cove QLX 100º x 40ºOuverture de corniche : 30 cm

Faisceau moyeniW Cove Powercore 50º x 50º

Ouverture de corniche plusgrandeiW Cove Powercore 50º x 50ºOuverture de corniche : 30 cm

LUMIÈRE INTER-RÉFLÉCHISSANTE DANS UNE CORNICHEUn test a été conduit afin de déterminer comment les différences de l’angle d’ouverture, des dimensions del’ouverture de la corniche et de l’orientation du faisceau influencent l’effet d’éclairage dans une corniche.L’éclairement horizontal ambiant (Eh) est de 100 lux pour ces tests, et l’ouverture de la corniche est de20 cm.

Angle de faisceau différent, effet d’éclairage en corniche similaire

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White Luminaire Glow Distance

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Variations de l’orientation de la cornichePour un rayonnement lumineux plus doux et plus large, nous conseillons d’orienter le luminaire conformément à l’illustration (c).

iColor Cove MX Powercore 20° x 60° Ouverture de corniche : 20 cmEnvironnement : 500 Eh

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cm

(a) (b) (c)

Les luminaires orientés dans cettedirection génèrent un rayonnementtrop vif et de taille limitée.

(d)

espace concept

Couverture du rayonnement par rapport au niveau d’éclairage ambiant

Distance du rayonnement du luminaire RVB Distance du rayonnement du luminaire RVB

Niveau d'éclairement ambiant (Eh) Niveau d'éclairement ambiant (Eh)

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cm)

Dist

ance

du

rayo

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cm)

A iColor Cove EC 120º x 120º

B iColor Cove QLX 100º x 40º

C iColor Cove QLX 120º x 120º

D iColor Cove MX Powercore 20º x 60º

     

Règle générale concernant le choix des luminairesEh : éclairement horizontal BlancJusqu’à 350 Eh : iW Cove Powercore ou eW Cove Powercore

RVBJusqu’à 750 Eh : iColorCove MX PowercoreJusqu’à 450 Eh : iColorCove QLXJusqu’à 75 Eh : iColorCove E

E iColor Cove MX Powercore 70º x 70ºF iW Cove Powercore 50º x 50ºG iW Cove Powercore 20º x 30º x 160ºH eW Cove Powercore 120º x 120º

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Vinc

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ArchitectesJF Caminada, Philips Lighting,Marc Luciani, IRGI-DHV,Francis Poirson, Yann Pampouille,Espace Projet architecture

Solutions d’éclairageVincent Laganier, Natacha Lameyre, Philips Lighting

Installation électriqueCasella Electricité, Philips France

Sources d’éclairagePhilips LED haute et faible puissance, Blanc essentiel ou intelligentSynthèse de couleurs rouge, bleue et verteUne couleur rouge, ambre, blanc, vert, bleu

LuminairesPhilips LEDline2, LEDflood, iW Graze Powercore,eW Graze PowercoreColorGraze Powercore,ColorBlast PowercoreLEDmodule, Amazon LED

Commandes d’éclairageMartin Architectural Light Jockey 2

NOUVEAU SCÉNARIOARCHITECTURAL OLACPar Maria Carolina Wichert

Une fois la nuit tombée, le spectaclecommence. Dans son Centred’application de l’éclairage extérieur(Outdoor Lighting Application Centre- OLAC), Philips Lighting propose unvoyage fascinant à travers une gammede scénarios d’éclairage dynamique.Dans ses trois domaines d’application -route, rue urbaine et centre-ville - nousreproduisons différentsenvironnements d’éclairage extérieur,et ce à l’échelle réelle. Si d’une part lesmunicipalités et les utilisateurs finauxapprécient tout type de scénarios, lesarchitectes, concepteurs lumière etingénieurs en éclairage quant à euxsont davantage attirés par l’éclairagearchitectural.

En réponse à cette demande, Philips adéveloppé un nouveau scénario appelé« Construire avec la lumière » dans sazone consacrée au centre-ville. Cetoutil fascinant, à présent pleinementopérationnel, permet d’illustrer lesconcepts relatifs à l’éclairagearchitectural, d’échanger les idées et dediscuter les propositions. En effet, ilpermet de traiter des sujets diverscomme la relation entre la lumière etles matériaux, les effets et lestechniques d’éclairage, la luminosité, lecontraste, la température de couleur,le temps et le contexte. C’est donc unoutil qui ne manquera pas de satisfaireles architectes, architectes paysagisteset ingénieurs désireux d’en apprendredavantage au sujet de l’éclairagearchitectural. Sur fond d’effetslumineux, de sons et de jargonarchitectural, l’occasion est propicepour se familiariser avec l’univers de laconception lumière.

Les potentialités offertes par le recoursà l’éclairage LED peuvent êtreappréciées de différentes manières, àtravers l’intégration des produits dansdes espaces réduits, en réglant latempérature de couleur douce pours’adapter aux modifications de latempérature selon le matériau vial’utilisation des commandes duprotocole DMX. Les solutions PhilipsLighting telles que LEDline2, LEDflood,LEDmodule et Amazon LED ont étéinstallées avant l’ouverture du Centreen 2005. À l’été 2010, les solutionsPhilips Color Kinetics ont été ajoutées.Les luminaires linéaires tels que iWGraze, eW Graze et ColorGrazePowercore, et le projecteur ColorBlastPowercore, permettent auxfournisseurs d’éclairage spécifiqued’apprécier par eux-même tout ce quecette technologie dernier cri estcapable d’offrir.

Chaque année, ce sont plus de 3 500professionnels issus de plus de 35 paysqui visitent l’OLAC.

Veuillez contacter votre bureau Philipslocal pour convenir d’une visite del’OLAC « Construire avec la lumière ». Nous espérons vous y voirprochainement.

LA CULTURE DE L’ÉCLAIRAGE ENTURQUIEPar Emre Güneş, rédacteur de PLD Turquie

En Turquie, se définir comme un « concepteur lumière »aurait sans doute valu des regards interrogateurs il y aencore cinq ans.. C’est qu’à l’époque il n’existait pas unseul bureau de conception lumière. On en dénombre sixà huit aujourd’hui, auxquels il faut ajouter quatrepublications, un portail Internet, un service public àInstanbul et une moyenne de trois évènements deconception lumière par an... Nous sommes entrés dansune nouvelle ère : celle de l’affirmation de la culture de laconception lumière professionnelle.

Pour mieux juger de cette transformation, nous avonsparlé avec trois concepteurs lumière turcs issus demilieux très différents : un architecte, un décorateurd’intérieur et un ingénieur électricien. Ils nous ont révéléleurs sources d’inspiration.

NERGIZ ARIFOĞLO, LIGHT STYLE, ISTANBUL« Mon approche consiste à imaginer les composantsphysiques comme étant l’habillement du bâtiment, etl’éclairage comme son âme. Le mouvement du soleil, leseffets de la lumière et des ombres, la corrélation avec lacouleur et la texture sont autant d’éléments dontl’impact sur le bâtiment peut être comparé à l’effet de lanature sur l’esprit de l’homme. C’est cela qui depuistoujours nourrit mon inspiration et qui motive mapassion pour la lumière, une passion qui jamais ne tarira,qui se renouvellera aussi longtemps que le soleil et la vieexisteront. »

KORHAN ŞIŞMAN, PLANLUX, ISTANBUL « À l’université, lorsque j’étudiais la performance desbâtiments, les leçons consacrées à la lumière ont eul’effet d’une révélation pour moi. En effet, j’ai pudécouvrir comment créer un espace avec la lumière, etcomment utiliser cette dernière pour améliorer lesperceptions. En tant que décorateur d’intérieur, jem’efforce toujours de saisir au mieux le comportementde la lumière. Généralement, outre les considérationspratiques, je tente de me concentrer sur les besoinsémotionnels cachés. J’ai l’impression que cette passionirrésistible pour la lumière qui m’anime ne fait quecommencer. »

MUSTAFA SEVEN, SEVEN LIGHTS, ISTANBUL« Où est-ce que je trouve l’inspiration ? C’est trèssimple : dans l’architecture. La lumière nous permetd’ajouter une nouvelle dimension à l’architecture.L’ architecture seldjouk, par exemple, suscite vivementmon intérêt. Ce n’est pas uniquement l’esthétique dubâtiment qui m’attire : c’est aussi de découvrir ce à quoipensait l’architecte en le concevant. Tout peut êtresource d’inspiration - une odeur particulière comme unfilm - et la plupart du temps c’est dans la nature elle-même qu’elle se loge. »

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1 Seven LightsMustafa Sevenwww.seven-lights.com

2 Planlux Korhan Şişmanwww.planlux.net

3 Nergiz Arifoğlu Light StyleNergiz Arifoğluwww.na-lightstyle.com

PLD Turquiewww.pldturkiye.com

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LIVRES

The Structure of LightRichard Kelly and theIllumination of ModernArchitecturePublié sous la direction de : DietrichNeumann avec la contribution de :Michelle Addingon, HowardBrandston, Tim et Jan Edler, SandyIsenstadt, Phyllis Lambert, MargaretMaile-Petty, Matthew TanteriÉditeur : Yale University Press,New Haven et Londres, octobre 2010.Publié en association avec l’écoled’architecture de Yale.ISBN-13 : 978-0300-16370-4256 pages, illustrations couleur, reliéLangues : anglais

Le potentiel de la lumière électrique en tant que nouveau« matériau » de construction a été reconnu dans les années20, s’imposant comme un outil de conception utile vers lemilieu du siècle. Un éclairage habile a permis de créer uneffet théâtral, d’instaurer une narration et de donner plusd’intensité à la structure et à l’espace. Six historiens,architectes et professionnels explorent ainsi l’influence sanségal de Richard Kelly sur l’architecture moderne et lesconceptions lumière réalisées par ce créateur pourquelques-uns parmi les plus emblématiques bâtiments duXXe siècle, tels que la Maison de verre de Philip Johnson, leKimbell Art Museum de Louis Kahn, le GM Technical Centerde Eero Saarinen et le Seagram Building de Mies van derRohe pour ne citer qu’eux.

Scénographie d’exposition Auteurs : Philip HughesÉditeur : Eyrolles, Paris (France),Mars 2010ISBN-13 : 978-2-212-12584-9224 pages, illustrations couleur,couverture soupleLangues : françaiswww.editions-eyrolles.com

Loin de se limiter à la scène, la scénographie est unediscipline également présente dans le domaine desexpositions temporaires ou permanentes. Cet ouvragedispense des informations relatives aux aspects pratiquesd’une approche professionnelle responsable, à savoir lasécurité, le confort, la lisibilité, la facilité d’utilisation,l’intégration d’éléments audiovisuels et la construction. Cesprincipes sont par ailleurs assortis d’exemples pertinentsd’études de cas issus de la pratique contemporaine.

The Function of FormAuteurs : Farshid Moussavi, DanielLopez, Garrick Ambrose, BenFortunato, Ryan Ludwig, AhmadrezaSchricker, Harvard Graduate School ofDesignÉditeurs : Actar, Barcelone (Espagne),octobre 2009ISBN-13 : 978-84-96954-73-1520 pages, illustrations deux tons,couverture rigide en plastiqueLangues : anglaiswww.actar.com

Selon Farshid Moussavi, nous devons nous éloigner de ladéfinition de fonction en tant que service et nous rapprocherde celle en vigueur pour les mathématiques, la biologie ou lamusique. La forme, en revanche, ne doit pas être envisagéeuniquement comme traitant de la manière de produire desbâtiments, mais aussi sous l’angle de leur performancesensorielle. Ce livre est un compte rendu stimulant des défisqui se posent à l’environnement aménagé du XXIe siècle.

Extreme Architecture : Building for ChallengingEnvironments Auteurs : Ruth SlavidÉditeur : Laurence King Publishers(2 septembre 2009)ISBN-13 : 978-1-85669-609-8208 pages, illustrations couleur, reliéLangues : anglaiswww.laurenceking.com

L’un des défis les plus ardus que puisse relever l’architecte estcelui de la conception pour milieu hostile. L’ouvrage« Extreme Architecure » nous présente 45 bâtimentsrécents conçus pour des environnements difficiles, passanten revue les extrêmes de la réflexion architecturale avecclairvoyance. Il est par ailleurs intéressant de noter que, dansun monde sans cesse plus instable, certaines des leçonsenseignées dans le domaine de l’autosuffisance pourraient unjour être valables à une plus grande échelle. Les projetsdécrits vont d’un refuge dans le désert du sud de l’Arizona àun centre de recherche océanographique flottant, en passantpar une chambre forte semencière dans le nord de laNorvège et une station de recherche dans le pôle Sud.

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Les innovationsen eclairagewww.philips.com/lightspec

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5 - 6 et 26 - 27 mai

Évènement pour [email protected], BelgiqueLiège, Belgique

15 - 19 mai

Salon et conférencesLight Fair International (LFI)www.lightfair.comPennsylvania Convention CenterPhiladelphie, États-Unis

17 mai

Ouverture de muséeMuseum aan de Stroom (MAS) En faveur et à propos de la ville et dumondewww.mas.beAnvers, Belgique

10 - 15 juillet

Congrès sur l’éclairage27ème séance de la CIEwww.iessa.org.za/cie2011/Sun City, Afrique du Sud

19 - 22 octobre

Congrès et expositionsProfessional Lighting DesignConvention PLDCwww.pld-c.comMadrid, Espagne

Jusqu’au 5 mai 2013

ExpositionDenmark by Designwww.ddc.dkDanish Design CentreCopenhague, Danemark

Jusqu’au 9 janvier

ExpositionWhy Design Now?www.cooperhewitt.orgNational Design TriennalNew York, États-Unis

26 janvier

Présentations concisesPLDA Spark www.pld-a.orgCinespaceLos Angeles, États-Unis

27 - 31 janvier

Festival de l’éclairage urbainLichtfestival Gent www.visitgent.be/smartsite.dws?id=10750&ch=VGGGand, Belgique

26 février - 2 mars

Salon du commerce de détailEuroShop www.euroshop-tradefair.comMesse DüsseldorfDüsseldorf, Allemagne

14 - 19 mars

Atelier d’éclairagePLDA workshopActiver les lieux publicswww.lightsingoa.comGoa, Inde

12 - 17 avril

Salon de l’éclairageEurolucewww.euroluce.itMilan FairgroundsMilan, Italie

PRIX CITY.PEOPLE.LIGHT1ER PRIX 2010 LUCERNE, SUISSECONCEPTION LUMIÈRERonald Koch (chargé de projet principal, Ville de Lucerne), Mario Rechsteiner(concepteur lumière), Olivier Allemann (EWL Lucerne), Gerlinde Venschott,Niklaus Zeier, Stefan Herfort, Werner Hofman (tous de la Ville de Lucerne).

PLAN LUMIÈRE – UN CONCEPT D’ÉCLAIRAGE POUR LA VILLE DELUCERNEAvec le Plan Lumière, Lucerne passe sa robe du soir. Les points forts de cette ville aupatrimoine historique non négligeable sont mis en valeur dans un environnementséduisant, rehaussant la qualité de l’endroit tant pour les locaux que pour les touristes.L’éclairage fait ressortir particularités et espaces urbains, ainsi que les édificescaractéristiques de Lucerne, dans toutes leurs couleurs et leur matérialité.

Informations complémentaires : http://www.citypeoplelight.com/award